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XXième journée de Microbiologie clinique du ColBVH: « Les
hémocultures »
Epidémiologie des infections urinaires communautaires et
nosocomiales
Paris – 19 juin 2015Dr Christian Cattoen - Valenciennes
ACNBH
ODPC N°1495
DECLARATION D’INTERETDANS LE CADRE DE MISSIONS DE FORMATION
REALISEES POUR L’ACNBH
XXème Journée du COL.BVHLes infections urinaires
Paris 19 juin 2015
Dr CATTOEN Exerçant au CH de Valenciennesdéclare sur l’honneur
ne pas avoir d'intérêt, direct ou indirect (financier) avec les entreprises pharmaceutiques, du diagnostic ou d’édition de logiciels susceptible de modifier mon jugement ou mes propos, concernant le sujet présenté.
Préambule
• Pathologie fréquente
• Modification des définitions
• Nombreuses situations cliniques de gravité et de symptomatologie variées
• Bouleversement de l’épidémiologie bactérienne ces dernières années
– Résistance aux antibiotiques
Prévalence des IU communautaires
• Fréquence élevée:
– Estimée à 150 millions de cas par an dans le monde
– Deux millions de cas annuels en France
• Fréquence variable:
– Selon le sexe: Chez la femme: 70 à 85% des cas
– Selon l’âge:
• Femme jeune: cystite aigue: 0.5 à 0.7 épisodes/an
• Augmentation avec l’âge
– Facteurs de risque:
• Activité sexuelle
• Grossesse
Prévalence des IU à l’hôpital • Enquête nationale de prévalence 2012 (ENP)
• Prévalence des IU nosocomiales: 1.6%
• Facteurs de risques:– Dispositifs invasifs (sonde urinaire)
• 8.1% des patients (11% en MCO)
• IU= premier site: 29.9% des infections– MCO: 32.1%
– SSR: 42.6%
– SLD: 46.3%
• Documentation: 89.8% des IU avec isolement d’au moins un micro-organisme
IU communautaires
• Sources des données:
– Limites:
• Toutes les IU ne font pas l’objet d’un ECBU
• Sous-représentation des cystites aigues simples
– ONERBA: réseaux de laboratoires de ville:
• AFORCOPI-BIO
• EPIVILLE
• MEDQUAL
IU communautaires
• Bactéries responsables:– Escherichia coli: 70 à 95%
– Autres entérobactéries: 10 à 25%• Proteus spp
• Klebsiella spp
– Staphylococcus saprophyticus: 1 à 7%• Cystites
• Femme de 15 à 30 ans (10% des cystites)
• Intérêt de suivre l’évolution des résistances chez E.coli
IU communautaires
• Données de l’enquête « Transville 2012» ONERBA
• Réseaux:
– AFORCOPI-BIO
– EPIVILLE France
– MEDQUAL
• Présentation RICAI 2013 (J.Caillon - T.Gueudet- A.Merens)
• 16.328 isolats d’E.coli urinaires issus de la ville
IU communautaires: évolution de la sensibilité (Medqual 2013)
Sensibilité E.coli isolé des urines
Molécule Année 2008 Année 2013
Amoxicilline 57.6% 50.7%
Amoxicilline + clavulanate 72.5% 66.4%
Céphalosporines 3ième G 97.8% 96.1%
Ac nalidixique 85.1% 82.2%
Ciprofloxacine 91.3% 89.5%
Cotrimoxazole 82.2% 79%
Nitro-furantoine 96.6% 98.6%
Autres aspects concernant E.coli
• Amoxicilline – acide clavulanique:– CA-SFM/EUCAST: deux concentrations critiques :
• Cystites = 32 mg/l• Autres situations = 8 mg/l
• Pivmecillinam:– A réévaluer, néanmoins réseau REUSSIR: > 85% S
• En synthèse:– Augmentation de la résistance aux C3G– Résistances associées C3G / Quinolones– Sensibilité conservée y compris pour les souches C3G
R:• Furanes• Fosfomycine
Autres aspects concernant E.coli
• « Actualités » pivmecillinam (JNI juin 2015)
– Equipe de Besançon (X.Bertrand)
– Etude le l’activité du pivmecillinam (CMI) sur E.coliBLSE (80 souches):
Sensibilité des souches E.coli BLSE
Fluoroquinolones Fosfomycine Nitrofuranes Pivmecillinam
Souches hospitalières
39% 100% 100% 94%
Souches communautaires
17% 96% 96% 89%
Epidémiologie bactérienne et sensibilité aux antibiotiques des
infections urinaires en milieu hospitalier
Paradoxalement…
• Nombreux observatoires et enquêtes
• Mais:
– Données relatives à une bactérie (sensibilité aux ATB)
– Données relatives à un site (prévalence) ou à certains sites (bactériémies)
– Données relatives à un couple bactérie / site infectieux
– Peu de données compilant l’ensemble des données épidémiologiques ciblées sur le site urinaire dans un contexte nosocomial
Données du réseau BMR RAISIN (2012)
• SARM:
– Répartition des souches de SARM par prélèvement: urines = 21.3%
– Taux de SARM selon le prélèvement:
• Hémocultures = 23.5%
• Pus et séreuses = 17.9%
• Respiratoire = 26.6%
• Urines = 46.2%
• E.BLSE:
– Répartition des souches d’E.BLSE: urines = 69.5%
• Les BMR sont fréquemment isolées des urines
Données du réseau Nord - Pas de Calais
• 20 établissements:– Environ 22.000 lits
– Plus de 4 millions de JH / an
• Observatoire mis en place en 1996– P.aeruginosa : 1996
– E.coli BLSE : 2005
• Observatoire reconnu par l’ONERBA depuis 2011 (intégration des données dans le rapport 2009).
Taux de BLSE au sein de l’espèceAnnée Nb souches E.coli Nb souches BLSE Taux de BLSE
2005 23.438 319 1.36%
2006 26.319 442 1.67%
2007 26.300 620 2.35%
2008 27.810 796 2.86%
2009 28.608 1102 3.85%
2010 29.366 1567 5.23%
2011 31.023 1740 5.61%
2012 35.570 2036 5.72%
2013 32.439 1977 6.09%
Incidence pour 1000 jours d’hospitalisation
Année Ic globale Ic MCO Ic SSR-SLD Ic pédiatrie
2005 0.1 0.12 0.06 0.04
2006 0.13 0.16 0.06 0.09
2007 0.18 0.23 0.08 0.07
2008 0.22 0.29 0.09 0.24
2009 0.30 0.41 0.11 0.35
2010 0.40 0.49 0.22 0.44
2011 0.45 0.54 0.23 0.41
2012 0.50 0.58 0.31 0.35
2013 0.50 0.60 0.26 0.52
Répartition des sites d’isolement (2013)
Site Nb isolats Pourcentage
Respiratoire 96 4.7%
Urinaire 1540 75.3%
Hémocultures 175 8.6%
Autres 232 11.4%
Enquête bactériémies à E.coli BLSE des hôpitaux du Nord Pas de Calais
• 183 bactériémies à E.coli BLSE suivies en 2013 • Sexe :
– Hommes : 73 (39.9%)– Femmes : 110 (60.1%)
• Moyenne âge : 75.6 ans (2 mois – 101 ans)• Documentation <= 48h :
– Oui : 107 (58.5%)– Non : 76 (0 à 3 ans) : 41.5%)
• Origine :– Domicile : 131 (71.6%)– Institution : 45 (24.6%)– Autre hôpital : 7 (3.8%)
Enquête bactériémies à E.coli BLSE des hôpitaux du Nord Pas de Calais
• Point de départ de la bactériémie:
Urine Digestif Pulm KT Gyneco Plaie Inconnu
113 28 10 4 1 2 25
61.8 15.3 5.5 2.2 0.5 1 13.7
Enquête bactériémies à E.coli BLSE des hôpitaux du Nord Pas de Calais
Molécule S
N %
AUGMENTIN 34 18.6
PIP TAZO 140 76.5
CEFOXITINE 124 79
CEFOTAX 4 2.2
CEFTA 52 28.4
CEFEPIME 44 25.6
ERTA 183 100
IMIPENEME 183 100
GENTA 135 73.8
AMIKA 159 86.9
NAL 46 25.1
CIPRO 54 29.5
CONCLUSION
• Nécessité de suivre l’épidémiologie: recommandations
• Bouleversements de l’épidémiologie (E.coli)– Communautaire et nosocomial
• Situation préoccupante de certains pays
• Choix thérapeutiques– Intérêt « d’anciennes molécules »:
• Pivmecillinam, furanes, fosfomycine
– Molécules alternatives / préservation des carbapénèmes:• Témocilline