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8/20/2019 Espaces Préhilbertiens - Distance à Un Sous-espace Vectoriel
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[http://mp.cpgedupuydelome.fr] dD édité le 14 juin 2011 Enoncés 1
Distance à un sous-espace vectoriel
Exercice 1 [ 00526 ] [correction][Déterminant de Gram]Soit E un espace préhilbertien réel. Pour (u1, . . . , u p) famille de vecteurs de E , onnote G(u1, . . . , u p) la matrice de M p(R) dont le coefficient d’indice (i, j) est(ui | uj).a) Montrer que la famille (u1, . . . , u p) est liée si, et seulement si,
detG(u1, . . . , u p) = 0
b) Montrer que si (e1, . . . , e p) est une base d’un sous-espace vectoriel F de E alorspour tout x ∈ E ,
d(x, F ) =
detG(e1, . . . , e p, x)
detG(e1, . . . , e p)
Exercice 2 [ 00527 ] [correction]
a) Montrer que (P | Q) = P (0)Q(0) + P (1)Q(1) + P (2)Q(2) définit un produitscalaire sur R2 [X ].b) Calculer d(X 2, P ) où P =
aX + b/(a, b) ∈R2
Exercice 3 Mines-Ponts MP [ 02734 ] [correction]
Calculer le minimum de 10
(t3 − at2 − bt − c)2dt, a,b,c parcourant R .
Exercice 4 [ 00529 ] [correction]On définit une application ϕ : R [X ] ×R [X ] →R par
ϕ(P,Q) =
+∞0
P (t)Q(t)e−t dt
a) Montrer que ϕ définit un produit scalaire sur R [X ].b) Calculer ϕ(X p, X q).c) Déterminer
inf (a,b)∈R2
+∞0
e−t(t2 − (at + b))2 dt
Exercice 5 Mines-Ponts MP [ 02736 ] [correction]On munit Mn(R) du produit scalaire rendant orthonormé la base canonique, donton note la norme associée. Soit J la matrice de Mn(R) dont tous lescoefficients sont égaux à 1.Si M ∈ Mn(R), calculer inf
(a,b)∈R2M − aI n − bJ .
Exercice 6 Mines-Ponts MP [ 02735 ] [correction]Calculer
inf
10
t2(ln t − at− b)2 dt, (a, b) ∈ R2
Exercice 7 Mines-Ponts MP [ 01332 ] [correction]
Soient n ∈N, E = Rn [X ] et , : (P,Q) ∈ E 2 → P,Q = +∞0
P (t)Q(t)e−t dta) Justifier la définition de , et montrer qu’il s’agit d’un produit scalaire.On pose F = {P ∈ E, P (0) = 0}. On cherche à déterminer d(1, F ). On note(P 0, . . . , P n) l’orthonormalisée de Schmidt de (1,X , . . . ,X
n).
b) Calculer P k(0)2
.c) Déterminer une base de F ⊥ que l’on exprimera dans la base (P 0, . . . , P n). Endéduire d(1, F ⊥) et d(1, F ).
8/20/2019 Espaces Préhilbertiens - Distance à Un Sous-espace Vectoriel
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[http://mp.cpgedupuydelome.fr] dD édité le 14 juin 2011 Corrections 2
Corrections
Exercice 1 : [énoncé]a) Si la famille (u1, . . . , u p) est liée alors il existe (λ1, . . . , λ p) = (0, . . . ,0) tel que p
i=1λiui = 0E et on observe alors
n
i=1λiLi = 0 en notant L1, . . . , Ln les lignes de la
matrice G(u1, . . . , u p).On conclut det G(u1, . . . , u p) = 0.
Si det G(u1, . . . , u p) = 0 alors il existe (λ1, . . . , λ p) = (0, . . . ,0) tel queni=1
λiLi = 0
et on obtient alors que le vecteurn
i=1
λiui est orthogonal à tout uj, c’est donc un
vecteur commun à Vect(u1, . . . , u p) et à son orthogonal, c’est le vecteur nul.On conclut que la famille (u1, . . . , u p) est liée.b) x = u + n avec u ∈ F et n ∈ F ⊥. En développant det G(e1, . . . , e p, x) selon ladernière colonne :
detG(e1, . . . , e p, u + n) = detG(e1, . . . , e p, u) +
G(e1, . . . , e p) 0
n
2
or det G(e1, . . . , e p, u) = 0 car la famille est liée et donc
detG(e1, . . . , e p, x) = n2 detG(e1, . . . , e p)
avec n = d(x, F ).
Exercice 2 : [énoncé]a) Sans difficulté, notamment parce qu’un polynôme de degré 2 possédant troisracines est nul.b) d(X 2, P ) =
X 2 − π
avec π = aX + b projeté orthogonal de X 2 sur P .
(X 2
−π
| 1) = (X 2
−π
| X ) = 0 donne le système
3a + 3b = 5
5a + 3b = 9
Après résolution a = 2
b = −1/3et après calcul
d =
2/3
Exercice 3 : [énoncé]
En introduisant sur R [X ] le produit scalaire : (P | Q) = 10 P (t)Q(t)dt, laquantité cherchée est m = d(X 3,R2 [X ])2 =
X 3 − p(X 3)2 avec p la projectionorthogonale sur R2 [X ]. p(X 3) = a + bX + cX 2 avec ( p(X 3) | X i) = (X 3 | X i) pour i = 0 , 1,2.La résolution du système ainsi obtenu donne a = 1/20, b = −3/5 et c = 3/2.m =
X 3 − p(X 3)2 = (X 3 − p(X 3) | X 3) = 12800 .
Exercice 4 : [énoncé]a) symétrie, bilinéarité et positivité : ok
Si ϕ(P, P ) = 0 alors +∞0
P 2(t)e−tdt = 0 donc (fonction continue positived’intégrale nulle)
∀t ∈R+, P (t) = 0Comme le polynôme P admet une infinité de racines, c’est le polynôme nul.b) Par intégration par parties successives,
+∞0
tne−t dt = n! donc
ϕ(X p, X q) = ( p + q )!
c) On interprète
inf (a,b)∈R2
+∞0
e−t(t2 − (at + b))2 dt = d(X 2,R1 [X ])2 =X 2 − π2
avec π = aX + b le projeté orthogonal de X 2 sur R1 [X ](X 2 − π | 1) = (X 2 − π | X ) = 0 donne
a + b = 2
2a + b = 6
Après résolution a = 4 , b = −2 et
inf (a,b)∈R2
+∞
0
e−t(t2
−(at + b))2 dt = 4
Exercice 5 : [énoncé]Le cas n = 1 étant évident, on suppose désormais n 2.La quantité cherchée est m = d(M, Vect(I, J )) = M − p(M ) avec p la projectionorthogonale sur Vect(I, J ). p(M ) = aI + bJ avec ( p(M ) | I ) = (M | I ) = tr(M ) et ( p(M ) | J ) = (M | J ) = σavec σ la somme des coefficients de M .La résolution de ce système donne a = ntr(M )−σ
n(n−1) et b = σ−tr(M )
n(n−1) .
m2 = M − p(M )2 = (M − p(M ) | M ) = M 2 − (n−1)tr(M )2+(tr(M )−σ)2n(n−1) .
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Exercice 6 : [énoncé]En introduisant l’espace E des fonctions réelles f continues sur ]0,1] telles quet → (tf (t))2 soit intégrable et en munissant cet espace du produit scalaire
(f | g) = 10
t2f (t)g(t) dt
la quantité cherchée est : m = d(f, F )2
avec f : t → ln t et F = Vect(f 0, f 1) oùf 0(t) = 1 et f 1(t) = t.
m = f − p(f )2 avec p la projection orthogonale sur F . p(f )(t) = a + bt avec ( p(f ) | f 0) = (f | f 0) et ( p(f ) | f 1) = (f | f 1).La résolution du système ainsi obtenu donne a = 5/3 et b = −19/12.m = f − p(f )2 = (f − p(f ) | f ) = 1/432.
Exercice 7 : [énoncé]a) Pour P, Q ∈ E , la fonction t → P (t)Q(t)e−t est définie et continue parmorceaux sur [0, +∞[ et vérifie
t2P (t)Q(t)e−t
−−−−→t→+∞0
On peut donc affirmer que cette fonction est intégrable sur [0,+∞[ ce qui assurela bonne définition de , .On vérifie aisément que , est une forme bilinéaire symétrique positive.Si P, P = 0 alors par nullité de l’intégrale d’une fonction continue positive
∀t ∈ [0,+∞[ , P (t)2e−t = 0On en déduit que le polynôme P admet une infinité de racines et donc P = 0.b) Pour k 1 ou k = 0, on peut affirmer que les polynômes P k et P k sontorthogonaux.Par une intégration par parties
0 = +∞
0
P k(t)P k(t)e−t dt = 1
2
P k(t)
2e−t+∞0
+ 12
+∞
0
P k(t)2e−t dt
On en déduitP k(0)
2 = P k2 = 1c) F est un hyperplan (car noyau de la forme linéaire non nulle P → P (0)). Sonorthogonal est donc une droite vectorielle. Soit Q un vecteur directeur de celle-ci.On peut écrire
Q =n
k=0
P k, QP k
OrP k, Q = P k −P k(0), Q + P k(0) 1, Q
Puisque le polynôme P k −P k(0) est élément de F , il est orthogonal à Q et l’onobtient
P k, Q = P k(0) 1,Qce qui permet d’écrire
Q = λn
k=0
P k(0)P k avec λ = 1,Q = 0
On en déduit
d(1, F ) = |1, Q|
Q = 1 nk=0
P k(0)2
= 1√ n + 1
Enfin par Pythagore12 = d(1, F )2 + d(1, F ⊥)2
et l’on obtient
d(1, F ⊥) =
nn + 1