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ESTAMPILLE DE DOLIUM CONSERVÉE AU MUSÉE D'ALGER Author(s): Général Creuly Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 10 (Juillet à Décembre 1864), pp. 449-452 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41734334 . Accessed: 21/05/2014 00:14 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.248.184 on Wed, 21 May 2014 00:14:23 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

ESTAMPILLE DE DOLIUM CONSERVÉE AU MUSÉE D'ALGER

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ESTAMPILLE DE DOLIUM CONSERVÉE AU MUSÉE D'ALGERAuthor(s): Général CreulySource: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 10 (Juillet à Décembre 1864), pp. 449-452Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41734334 .

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ESTAMPILLE DE DOLIUM

CONSERVÉE AU MUSÉE D'ALGER

La note de M. L. Renier, sur le procurateur impérial Q. Ae- lius Aelianus (1), me décide à publier un dessin de l'estampille que l'éminent épigraphiste y mentionne incidemment, en rappelant qu'elle a été l'objet d'une étude spéciale de sa part dans la livraison d'août 1833 de la Revue Archéologique. Le lecteur fera bien de se re- porter d'abord à cet ancien article, dans lequel il doit s'attendre à trouver et trouvera effectivement des rapprochements pleins d'in- térêt, qui resteront tels malgré les rectifications que je viens apporter aux données premières de la question. C'est le privilège des bons esprits de dire des choses instructives, alors même qu'il leur arrive, par hasard, de se tromper sur des faits qu'il ne leur a pas été donné de pouvoir contrôler eux-mêmes.

L'inscription dont il s'agit

CCOTNANISARINIANI OPVSDOLIAREEXPRAEDISAVGN

- c'est ainsi que YAkbar d'abord et ensuite le Moniteur la publiè- rent en 1853 - fut expliquée dans la Revue de la manière sui- vante :

C aii COT tii NANI SABINIANI OPYS DOLIARE EX PRAEDHS AYG usti N ostri

et l'auteur de l'article ajoutait, non sans une grande apparence de raison : « Je ne suis pas parfaitement certain de la lecture des pre-

(1) Revue archéologique, octobre 1864. X. 30

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430 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. miers mots, CCOTNANI; c'est donc sous toute réserve que j'en donne l'explication qu'on vient de lire. Quant au mol suivant, SA- BINIANI, que, par une erreur évidente, le rédacteur de l'Akbar a lu SARIN IAN1, il ne peut donner lieu à aucun doute. > Suivant M. Re- nier encore, le mot SABIN IANUS n'est point ici un surnom, ce n'est qu'une épithéte servant à déterminer l'état civil de Caius Cottius Nanus, qui avait dû faire partie, comme esclave, de la succession de l'impératrice Sabine, héritage passé successivement aux mains de sa sœur Matidie, qu'on sait effectivement avoir possédé de grands biens en Afrique, puis de Faustine la jeune, de Commode, le fils de celle- ci, enfin de Septime Sévère, qui, comme on peut le croire, s'empara des biens du üls de Marc-Aurèle, en vertu de son adoption pos- thume.

Six années s'écoulèrent et la question semblait définitivement jugée, lorsque l'estampage, dont je présente plus bas la reproduction fidèle, me fut envoyé d'Algérie. Mon excellent ami, A. Berbrugger, le conservateur du musée de la capitale africaine et l'auteur de l'in- sertion faite dans l'Akbar, me communiquait ce document avec les observations suivantes :

« On me reproche, écrivait-il, de n'avoir pas su reconnaître le nom propre SABINIANI et d'avoir lu SARINIANI ; j'ai estampé, au coin de la troisième page de cette lettre, le mot en litige, et vous pouvez voir qu'il y a bien, en effet, SARINIANI, comme je l'avais dit : c'est un bien mince détail, mais il prouve qu'il ne faut pas se hâter de con- tredire celui qui a les pièces en main, quand on n'a pas soi-même cet avantage. »

J'ai attendu, trop longtemps peut-être, le moment de produire cette juste réclamation, et toutefois je n'avais point négligé d'en avertir M. Renier, qui, dans son récent article, parait en avoir tenu compte jusqu'à un certain point, puisqu'il y reconnaît qu'on lit, sur la brique, SARINIANI, au lieu de SABINIANI, ce qui peut provenir, dit-il, soit d'une cassure de l'estampille, soit de l'écrasement de la partie inférieure du B avant la cuisson de la brique. Malheureuse- ment pour ces nouvelles explications, mon estampage, qui montre que ladite lettre R est parfaitement conformée et entière, les met l'une et l'autre à néant.

Je crois donc qu'il faut enfin se résigner à accepter, sans aucune réserve, la lecture SARINIANI, et j'incline, en outre, à considérer ce mot comme un vrai cognomen, par la raison que je vais dire. Ainsi qu'on le voit sur mon estampage, le groupe CCOTNANI est une transcription très-inexacte; au lieu d'un A, il y a réellement un I,

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ESTAMPILLE DE DOLIUM. 451 et quant au signe qui précède cet I, ce n'est point, comme on l'a cru, un T suivi d'un N, c'est tout simplement un M : par conséquent cette ligne intérieure de l'estampille, la seule qui présente de la difficulté, doit être lue

C aii COMINI SARINIANI

et le mot qui la termine prend la place et le rôle du prétendu sur- nom NANI.

Cette note était rédigée, el le dessin était, depuis longtemps déjà, entre les mains du directeur de la Revue, lorsque le recueil d'inscrip- tions de Muratori, que je n'avais pas dans ma bibliothèque, me fut offert à la librairie Auguste Durand. J'ouvris par hasard cet ouvrage au chapitre des opera publica , dans lequel, parmi un grand nombre

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452 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. de marques de potier, toutes trouvées en Italie et la plupart dans les cimetières de Rome, je vis avec une satisfaction mêlée de sur- prise, celle du n° 4 de la page CDXGYI, ainsi conçue :

OPVS DOLIARE EX PRAEDIS AYG N C COMMINI SARINIANI

C'est, comme on voit, une estampille identique à celle d'Alger, sauf l'ordre dans lequel le copiste a placé les deux lignes. Si ce po- tier n'était pas mieux connu, c'est la faute de l'Index, où son nom ne figure pas. On y trouve, il est vrai, un C. Cominius Satiranius , dont l'estampille est donnée au n°9de la page DIV, d'après une copie fautive d'un autre exemplaire de la même pièce, pareillement dé- couvert à Rome ; mais comment, lorsqu'on croyait avoir affaire à un Cottius Nanus Sabinianus ou Sarinianus se serait-on arrêté à Comi- nius Satirianus f

On reconnaîtra maintenant, j'espère, qu'il n'y a plus aucune rai- son d'attribuer à un ancien esclave de l'impératrice Sabine le do- lium sur lequel était empreinte l'estampille du musée d'Alger, et que c'est en Italie, non en Afrique, que cet ustensile avait été fabriqué.

Général Creuly.

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