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13 pent toute la surface, asphyxiant le milieu. C’est le camp de base des hérons attirés par la pisciculture et le parcours de pêche à la truite voi- sins. Parfois, en hiver, une timide aigrette blanche y fait un court séjour. Le prieuré de la Rochotte est une magnifique bâtisse Renaissance, ancienne résidence des évêques de Toul, que l’on peut admirer depuis la digue. À ses côtés, sous la chapelle Saint- Nicolas, sourd une résurgence de l’Aroffe. La pêche est une activité étroite- ment liée à l’histoire de Pierre-la- Treiche. Les pêcheurs habitaient, en bas du village, de petites mai- sons semi-troglodytes encore occu- pées actuellement. La rivière a été poissonneuse et, si l’on peut encore sortir de l’eau quelque beau bro- chet ou sandre, il n’y a plus beau- coup d’anciens au village pour avoir le souvenir des derniers sau- mons déjà vantés par le poète latin Ausone : “Ô Naïade qui habite les bords de la Moselle, montre-moi les groupes du troupeau qui porte écaille, et décris-moi ces légions qui nagent dans le sein transparent du fleuve azuré”. Ils ne sont pas près de remonter ici car les eaux de la rivière ne sont plus très pures et les barrages, des obstacles infran- chissables !

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pent toute la surface, asphyxiant lemilieu. C’est le camp de base deshérons attirés par la pisciculture etle parcours de pêche à la truite voi-sins. Parfois, en hiver, une timideaigrette blanche y fait un courtséjour. Le prieuré de la Rochotteest une magnifique bâtisseRenaissance, ancienne résidencedes évêques de Toul, que l’on peutadmirer depuis la digue. À sescôtés, sous la chapelle Saint-Nicolas, sourd une résurgence del’Arof fe.

La pêcheest une activité étroite-ment liée à l’histoire de Pierre-la-Treiche. Les pêcheurs habitaient,en bas du village, de petites mai-sons semi-troglodytes encore occu-pées actuellement. La rivière a étépoissonneuse et, si l’on peut encoresortir de l’eau quelque beau bro-chet ou sandre, il n’y a plus beau-coup d’anciens au village pouravoir le souvenir des derniers sau-mons déjà vantés par le poète latinAusone : “Ô Naïade qui habite lesbords de la Moselle, montre-moiles groupes du troupeau qui porteécaille, et décris-moi ces légionsqui nagent dans le sein transparentdu fleuve azuré”. Ils ne sont pasprès de remonter ici car les eaux dela rivière ne sont plus très pures etles barrages, des obstacles infran-chissables!

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DE PIERRE-LA -TREICHE

À VILLEY -LE-SEC

En quittant Pierre-la-Treiche, onlaisse, sur la gauche, les grottesdont le rôle dans la capture de laMoselle est avéré. Parmi les nom-breuses cavités, la curieuse grotteSainte-Reine avec son pilier carac-téristique est classée à l’inventairedes monuments historiques. Dansson livre “Le Rouet d’Ivoire”,Émile Moselly décrit le site avecune emphase quasi méditerra-néenne : “On vint s’installer au-dessus des trous de Sainte-Reine.À deux pas, s’ouvrait un précipice,la falaise de calcaire rougeâtretombait à pic et des vaches quipâturaient au fond de la valléeapparaissaient minuscules commedes jouets d’enfant.”

En face, un vallon froid estoccupé par L’Arrot, une rivièretemporaire alimentée par une desrésurgences intermittentes (Deuille)issue du réseau karstique biencomplexe de l’Aroffe. Le vallon dela Deuille est occupé par une florespécifique de fond de vallon froidcomprenant en particulierLeucojum vernum, (Nivéole ou“Claudinette”), Lunaria rediviva,(Monnaie du Pape) et Gagea lutea

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(Gagée jaune). Il est protégé par unarrêté préfectoral de protection debiotope et fait partie d’un site d’in-térêt communautaire Natura 2000.Passé “la Treiche” qui cache dansson flanc la grotte des Excentriqueset le trou des Celtes, preuve d’uneoccupation ancienne des lieux, onplonge au cœur du plateau calcaire,hôte des belles forêts de hêtres etde chênes qui n’ont pas encorecicatrisé les blessures infligées parla tempête du 26 décembre 1999.

Plus loin, le barrage et l’écluse deVilley-le-Sec se dressent en face denous ! Pareil à celui deChaudeney-sur-Moselle, le barrageà trois vannes est jumelé à unepetite usine hydroélectrique, maisle dénivelé est ici plus important,comme en témoigne la haute portede l’écluse qui semble être un obs-tacle mais qui permet aux bateauxde monter quelques mètres plushaut.

Juste en aval, un quai de charge-ment ne servit qu’une fois! Il y aquelques années, un énorme engindestiné à Abu Dhabi parvint lente-ment ici par la route après bien despéripéties car il fallut sur son par-cours démonter dans les villagesquelque branchement électrique ourebord de toit pour permettre salente progression.

Une foule curieuse s’était amas-sée sur la berge pour surveillerl’opération hasardeuse, les respon-sables du transfert n’étant eux-mêmes pas certains que le “quai”tiendrait le coup lors du transbor-dement du mastodonte dans labarge qui devait le conduire vers unport du Nord, via le Rhin. Ce fut unsoulagement quand le monstreatterrit en douceur dans l’embarcation.

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Depuis la vallée, on devine le vil-lage de Villey-le-Sec perché 120 mplus haut et la côte est raide pour yaccéder.

Il faut d’abord franchir la voieferrée, où quelques vipères oulézards aiment se chauffer sur leballast bien exposé plein sud. C’estla même ligne que celle mention-née à Toul, dont les ouvriers sidé-rurgistes de Neuves-Maisons (lesmétallos) empruntaient le train àvapeur fumant pour leurs allers etretours quotidiens. Une michelinePicasso fit revivre momentanémentla ligne par quelques navettes tou-ristiques estivales. Une des deuxvoies a été démontée, l’autre estconservée pour “intérêt stratégi-que”. La petite gare/passage àniveau désaffectée, tout commecelles de Pierre-la-Treiche et deChaudeney-sur-Moselle, est deve-nue une coquette et paisible habita-tion.

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Un peu plus loin, la base de loi-sirs et le camping gérés par leConseil Général accueillent denombreux touristes hollandais oubelges, en quête d’un lieu calme oùse poser pour un court séjour maisaussi quelques citadins locaux à larecherche de tranquillité. En sur-plomb, le centre équestre “laSabotière” et l’auberge voisinesemblent monter la garde sur lavallée mais les chevaux qui passentla tête en dehors de leurs box ysont de bien pacifiques sentinelles.

Sur l’autre rive, le chemin dehalage promu en piste cyclable“des Boucles de la Moselle” esttrès prisé des deux roues mais aussides rollers, des skieurs d’été à rou-lettes, des promeneurs à deux ouquatre pattes, tandis que les moinssportifs se prélassent aux alentoursde la tour de contrôle de l’écluse,plongés dans un bon roman oudans quelques mots croisés.

MARON, ENTRÉE AU PAYS DU FER

Si l’on arrive à Maron en remon-tant la Moselle par le superbe tracéde l’ancienne voie ferrée, on seraprudent avant de passer sous leball-trap : quand les tirs résonnentdans la vallée et que les pigeonsd’argile éclatent au sol, mieux vautne pas s’attarder! Ces oiseauxextraordinaires n’ont rien à voiravec des pigeons, ce sont des sou-coupes d’une dizaine de centimè-tres de diamètre, de teinte fluorouge ou orangé, envoyées dans lesairs par un lanceur.

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Plus loin, ce sont les aboiementsdes chiens d’un élevage qui trou-blent la quiétude des “Fonds deMonvaux”, un vallon sec et froidprotégé pour sa flore périglaciairedans le même site Natura 2000 quele vallon de la Deuille. Tout près delà, plusieurs stations de pompagelibèrent leur trop plein dans laMoselle. Un de leurs déversoirs estpétrifiant.

On pénètre ici dans la zone d’af-fleurement de la minette, cetteoolithe ferrugineuse qui fut exploi-tée depuis les temps préhistoriquescomme minerai de fer. Sur la cartegéologique, l’affleurement del’Aalénien, couche I9, souligne lerelief d’un liseré rouge au-dessusdu Toarcien constitué de marnesbleues. Des mines de Maron, il nereste que quelques haldes envahiespar les ronces où il serait vain dechercher encore ammonites ouautres fossiles pyriteux.

Non loin, sur la rive droite, lagrande falaise exposée plein sudest un site d’escalade sous conven-tion du Club Alpin Français deNancy qui illustre l’épaisseur descalcaires bajociens constituant leplateau de Haye. Une grotte s’ycache : la grotte de la Carrière.

Maron est un paisible villagehabité par les Meulsons, du nomqu’on donnait aux escargots qui sedélectaient dans les vignes dont ilne reste que quelques rangées deceps. L’ancienne gare sertaujourd’hui de salle polyvalente etses quais, ombragés par de magni-

fiques platanes, font office de bou-lodrome. En dessous, les rives de laMoselle canalisée ont été aména-gées pour la pêche avec accessibi-lité aux handicapés.

La traversée par le pont offre unevue sur le village, sur la forêt deHaye dont on peut constater ici lescicatrices encore béantes de la tem-

pête de 1999 et vers Sexey-aux-Forges. La promenade se poursuità l’ombre des vieux marronniersdu chemin de halage qui permet desuivre la rivière par la rive gauche.Derrière nous, Pierre-la-Treiche està 10 km par la piste cyclable et c’està plat !

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DE MARON À NEUVES-MAISONS

Les pelleteuses et dragueuses ontcreusé ici un canal rectiligne quicourt-circuite les méandres de laMoselle, laissant çà et là des vesti-ges du canal de l’Est, des anciennesballastières et des bras morts. Lehalage permet un agréable chemi-nement parfois loin de l’eau, par-fois au contraire menaçant d’ysombrer.

Sur le rivage, le houblon grimpeavec allégresse dans les saules etles aulnes, les ronces prospèrent etla Renouée du Japon poursuit soninquiétante progression. Invasiveaussi, et pourtant si jolie avec sesfleurs roses, l’Impatience del’Himalaya (Impatiens glanduli-fera) à maturité explose sur votrepassage, propulsant alentours sesgraines colonisatrices.

Sexey-aux-Forges est installé surles marnes du Toarcien, terrainmouvant dont bien des maisons duvillage subissent les inconvénients.Son activité patronyme remonte àl’âge du fer et s’est prolongée parle fonctionnement de la mineSainte-Anne qui alimenta l’usinede Neuves-Maisons. Quant à lamine du Bois-du-Four, son mineraifut exporté en Allemagne par péni-ches. Les restes d’un quai de char-gement sont encore visibles etquelques fragments de minettes’entassent sur le bord du halage.

Le petit ruisseau Sainte-Annefinit ses jours dans la Moselle dansune confluence un peu glauquepour lui dont le parcours bucoliqueentaille le plateau sur la rive gau-che, drainant ici encore une partiedes eaux souterraines du réseaukarstique de l’Aroffe. Ses eaux

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fraîches sont favorables à l’élevagede la truite.

Une première maison éclusièreabandonnée à la sortie de Sexey,une autre pimpante un peu plusloin, volets bleus et jardin soigné.Peut-on comparer à une fricheindustrielle le site de son ancienbarrage, de sa vieille écluse enva-hie d’herbes folles ? Le halageretrouve en cet endroit précis unbalisage et un aspect touristiquedigne des “Boucles de la Moselle”.

Sur l’autre rive, Chaligny profitedu soleil sur le flanc sud de la val-lée. Ses mines sont également dés-affectées et ses dernières vignes nefournissent plus qu’une petite pro-duction familiale. Ce villageobserve une urbanisation plusimportante que les localités précé-demment traversées. La vieillevoie de chemin de fer poursuit sonchemin en contrebas de la routequi permet de rallier Neuves-Maisons. Un sujet d’actualitérécent évoque son éventuelle réuti-lisation.

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ARRIVÉE SUR

NEUVES-MAISONS

Après avoir longé la zone indus-trielle Pasteur qui héberge unService Départemental d’Incendieet de Secours et une zone commer-ciale inesthétique, le canal sansâme, au trajet rectiligne, passe sousle pont qui relie Neuves-Maisons àPont-Saint-Vincent et accède, entredeux hauts murs de palplanches, àl’écluse de Neuves-Maisons. C’estl’ultime écluse qui permet auxpéniches lourdement chargées deferraille de monter une dernièremarche avant d’accoster aux quaisdu port de Neuves-Maisons oùelles seront déchargées. Quant à laMoselle sauvage, elle poursuit sonparcours fantaisiste et les bancs desable de son lit peu profond sont leparadis des pêcheurs. Le capri-cieux Madon, dont les crues sontspectaculaires, conflue ici avec laMoselle, juste au delà du pont,après avoir longé quelques jardinsouvriers.

Sur le plateau de Pont-Saint-Vincent, un aérodrome accueille uncentre de vol à voile, les planeursbénéficiant des courants ascen-dants situés au-dessus de la vallée.De là-haut, un vaste panoramamontre le cheminement côte à côtede la Moselle et du canal, la blan-che usine sidérurgique et le villagede Messein au loin, surplombé parl’oppidum du Camp d’Affrique,caché dans la forêt. Ce fut uneenceinte de défense et un berceaude la sidérurgie dès le premier âgedu Fer ou l’âge du Bronze. Le siteest inscrit à l’InventaireSupplémentaire des MonumentsHistoriques depuis le 7 septem-bre1998.

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DE L’ÉCLUSE

DE NEUVES-MAISONS

À L’ÉCLUSE DE MESSEIN

La première usine de Neuves-Maisons, la Société Métallurgiquede la Haute Moselle, fut fondée en1872 par Victor de Lespinat. Cetteimplantation a été favorisée par laprésence des gisements de minettede Maron et du Val-de-Fer, parl’exploitation d’une carrière decastine à Chaligny, par la toutejeune ligne de chemin de fer et lecanal de l’Est. Après bien des vicis-situdes, rachats, restructurations, etmalgré la fin de l’exploitation de laminette, la sidérurgie est encoreprésente et l’usine de “Neuneu”,qui a suivi l’évolution des techni-ques, tourne toujours. L’aciern’étant plus obtenu à partir de lafonte mais de ferraille de récupéra-tion (procédé Martin), les septhauts-fourneaux ont progressive-ment disparu, remplacés, en 1969,par les convertisseurs à oxygènepour lesquels la filière électriqueest adoptée en 1986. Le four avecdépoussiérage des fumées fonc-tionne depuis 2002 et l’usineobtient la certification ISO 9001version 2000. Le nouveau portiquepour le parc à ferrailles a été ins-tallé en 2004. L’exploitant actuel,la SAM, appartient au groupe ita-lien RIVA et comptait 455 salariésen 2005. La SAM produit desaciers d’armature de béton armé.Sa prospérité est liée à la bonnesanté du bâtiment et des travauxpublics.

La construction du bief à grandgabarit et de l’écluse d’accès auxquais de déchargement des péni-ches de ferraille a été réalisée en1978-1979. Sur le canal, lesbateaux de tourisme côtoient les

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énormes péniches et les deux typesd’embarcations ont le même droitde passage dans la grande écluse.Un petit bonjour convivial auxcurieux sur le pont est de règle!Tout à côté, des tas et des tas de fer-raille, des portiques gigantesques,des grappins, d’énormes engins…l’endroit est fascinant.

Au delà du bassin et des quais dedéchargement, émerge l’usineactuelle entourée de bâtimentsabandonnés en briques rougesvieillies par les fumées et le temps,vestiges de l’aciérie d’autrefois etde ses hauts-fourneaux. Le canallonge enfin les bâtiments modernesdes laminoirs d’où sortent les rou-leaux de fil de fer. Sous un hangar,des tonnes d’entre eux attendentleur chargement sur les wagonsadéquats ou sur des péniches.

Un dernier bassin, et le canalfranchit, à Messein, l’écluse 47 augabarit Freycinet qui paraît toutepetite avec sa maison éclusière auxvolets mauves pleine de charme.On quitte ici le canal à grand gaba-rit et en même temps, la subdivi-sion VNF de Toul. On accède au“canal des Vosges” dont une bran-che, le “canal de jonction”, relie laMeurthe à Laneuveville-devant-Nancy et dont l’autre remonte lavallée vers la Saône via Épinal. Lamise à grand gabarit de la liaisonMoselle-Saône depuis Neuves-Maisons est un projet qui fait régu-lièrement la une de l’actualité, tantil est l’objet de controverses politi-ques, écologiques ou techniques.

La Moselle traverse une zoneinhospitalière, malgré quelquesballastières consacrées à la pêcheet tentant de redevenir sauvages. ÀMessein, l’une des sablières a été

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aménagée en base de loisirs. Lestas de “crasses”, résidus de sidérur-gie utilisés comme ballast de voiesferrées et comme soubassement dechaussées, offrent un paysageminéral et noir. Ils sont exploitésen “carrière”. Les zones abandon-nées dont les reliefs ne sont pasmême qualifiables de terrils, sont àpeine colonisées par quelquesespèces végétales pionnières etrudérales. Ici même, notre prome-nade émerge de la côte de Moselleet il est possible au-delà de remon-ter le parcours tranquille de larivière qui coule entre des roseliè-res accueillantes pour toute unefaune d’oiseaux d’eau.

Ce parcours par voie d’eau cor-respond à un peu plus de 26 kilo-mètres. C’est un lieu de promenadeagréable en toutes saisons et, si lapartie accessible aux cyclistess’éloigne parfois du bord de l’eau,comme à Chaudeney-sur-Moselleou à Sexey-aux-Forges, c’est àpied qu’elle permet de faire lesplus belles découvertes.

Carte de randonnée IGN 3315 ETNancy-Toul 1/25 000

Carte géologique BRGM Toul 3e édition 1/50 000

Les numéros d’études Touloises suivants complètent certains propos :

- FOURNIER Jacques (2006) Les travauxde canalisation de la Moselle. ÉtudesTouloises 117, 3-15 - JACQUES Daniel (2005) De Toul àNancy par les canaux de l’Est et de laMarne-au-Rhin. Études Touloises 115, 17-21- MONTAGNE Paul (2007) Deux sitesbotaniques remarquables des Boucles de laMoselle : le Fort du Vieux Canton et leVallon de l’Arrot. Études Touloises 123, 25-30- SAINTOT Théo (2004) Les GrandsMoulins Aubry. Études Touloises 112, 3-39

Photos de Micheline Montagne, photos de fleurs de Paul Montagne