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La place des femmes en politique en 2014? Dans ce numéro : Page 2 : Et les jeunes femmes en politique? Page 3 : Joly, Mourani et St-Pierre encouragent la place des femmes en politique Page 4 : Une initiative lavalloise qui pourrait inspirer les éluEs centricoisEs? Page 5 : 8 mars prochain : Des clés à la portée de toutes Page 6 : Suggestions de lecture Page 7 : Portrait de Daurene Lewis Page 8 : Présentation d’Audrey Michel C’est avec un grand bonheur que nous avions constaté lors des élections de 2013 une augmentation du nombre de femmes élues dans le monde municipal. Au Centre-du-Québec, les femmes comptent pour 24.9 % des élus municipaux comparativement à 22.7 % en 2009. Cette augmentation nous mène toutefois à se questionner sur la place des femmes en politique en 2014. Est-il toujours pertinent d’avoir des programmes ciblant spécifiquement l’engagement politique des femmes? Absolument! Bien que cette augmentation soit positive, elle n’est pas suffisante : les femmes demeurent grandement sous- représentées par rapport à leur poids démographique dans les instances politiques. De plus, les élues municipales font encore face à certains obstacles. On pense entre autres à la conciliation des temps sociaux (travail, famille et responsabilités d’élue). Par ailleurs, le monde municipal demeure un univers majoritairement masculin, ce qui signifie qu’il peut être ardu pour une femme de tailler sa place et de faire entendre sa voix. C’est pour ces raisons que la TCMFCQ tient à rappeler aux élues municipales de la région que nous offrons divers services pour les soutenir. Pour tous vos besoins de formation, de réseautage ou autres, n’hésitez pas à communiquer avec nous pour savoir comment la TCMFCQ peut vous aider. Audrey Michel Agente de projet [email protected] Du nouveau à la TCMFCQ! La TCMFCQ accueille une nouvelle agente de projet, Audrey Michel, qui sera responsable du volet « Femmes & pouvoir ». Chantal Descheneaux, qui était précédemment responsable de ce volet, se consacre dorénavant pleinement au volet « Femmes & santé mentale ». La TCMFCQ souhaite également la bienvenue à deux nouvelles membres du comité orienteur « Femmes & pouvoir » : Annick Bellavance, conseillère municipale à Drummondville, et Geneviève Dubois, conseillère municipale à Nicolet.

Et les jeunes femmes en politique?...(T.A.M.) », un organisme dont la mission première consiste à offrir de la formation à des adolescentes de 15 à 17 ans pour qu'elles soient

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Page 1: Et les jeunes femmes en politique?...(T.A.M.) », un organisme dont la mission première consiste à offrir de la formation à des adolescentes de 15 à 17 ans pour qu'elles soient

La place des femmes en politique en 2014?

Dans ce numéro :

Page 2 :

Et les jeunes femmes en politique?

Page 3 :

Joly, Mourani et St-Pierre encouragentla place des femmes en politique

Page 4 :

Une initiative lavalloise qui pourraitinspirer les éluEs centricoisEs?

Page 5 :

8 mars prochain :Des clés à la portée de toutes

Page 6 :

Suggestions de lecture

Page 7 :

Portrait de Daurene Lewis

Page 8 :

Présentation d’Audrey Michel

C’est avec un grand bonheur que nous avions constaté lors desélections de 2013 une augmentation du nombre de femmesélues dans le monde municipal. Au Centre-du-Québec, lesfemmes comptent pour 24.9 % des élus municipauxcomparativement à 22.7 % en 2009.

Cette augmentation nous mène toutefois à se questionner sur laplace des femmes en politique en 2014. Est-il toujours pertinentd’avoir des programmes ciblant spécifiquement l’engagementpolitique des femmes? Absolument!

Bien que cette augmentation soit positive, elle n’est passuffisante : les femmes demeurent grandement sous-représentées par rapport à leur poids démographique dans lesinstances politiques. De plus, les élues municipales font encoreface à certains obstacles. On pense entre autres à la conciliationdes temps sociaux (travail, famille et responsabilités d’élue).

Par ailleurs, le monde municipal demeure un universmajoritairement masculin, ce qui signifie qu’il peut être ardu pourune femme de tailler sa place et de faire entendre sa voix.

C’est pour ces raisons que la TCMFCQ tient à rappeler aux éluesmunicipales de la région que nous offrons divers services pourles soutenir. Pour tous vos besoins de formation, de réseautageou autres, n’hésitez pas à communiquer avec nous pour savoircomment la TCMFCQ peut vous aider.

Audrey MichelAgente de projet

[email protected]

Du nouveauà la TCMFCQ!

La TCMFCQ accueille une nouvelleagente de projet, Audrey Michel, quisera responsable du volet « Femmes &pouvoir ». Chantal Descheneaux, quiétait précédemment responsable de cevolet, se consacre dorénavantpleinement au volet « Femmes & santémentale ».

La TCMFCQ souhaite également labienvenue à deux nouvelles membresdu comité orienteur « Femmes &pouvoir » : Annick Bellavance,conseillère municipale à Drummondville,et Geneviève Dubois, conseillèremunicipale à Nicolet.

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Et les jeunes femmes en politique?

Nous l’avons déjà dit, les femmes sont sous-représentées dans les instances politiques par rapport àleur poids démographique. Alors, pourquoi s’intéresserplus particulièrement aux jeunes femmes plutôt qued’englober toutes les femmes dans l’étude de cetteproblématique? Bien évidemment, il est essentiel desoulever le problème de la sous-représentation d’unpoint de vue globalisant.

Nous ne souhaitons pas que toutes les actions se concentrent sur une partie du problèmeplutôt que sur le problème dans son entièreté. Cependant, s’intéresser à la question desjeunes femmes en politique demeure pertinent. En effet, les filles et les jeunes femmesd’aujourd’hui seront les leaders et les politiciennes de demain. Bien que certaines

problématiques vécues par les jeunes femmes enpolitique sont similaires à celles vécues par les femmesplus âgées, elles rencontrent des embûches qui leursont propres. Non seulement ce sont des femmes, maiselles doivent faire valoir davantage leurs compétencesà cause de leur âge.

Par ailleurs, certaines études sociologiques1 indiquentle rôle primordial que joue la socialisation des jeunesfemmes dans leur implication politique.L’environnement familial est un facteur important. Une

jeune femme sera davantage intéressée par la politique si elle provient d’un milieu familialpolitisé et/ou si ses parents évoluent dans le monde politique. Au-delà de la famille,l’éducation et les pairs sont des éléments déterminants. La socialisation genrée, c’est-à-direle processus par lequel nous intégrons les valeurs et les normes socialement construites dela féminité et de la masculinité, peut décourager les femmes de s’impliquer ou de seprésenter en politique en leur laissant croire qu’elles ne possèdent pas les qualités ou lescapacités requises. En s’attaquant à cet enjeu le plus tôt possible dans la vie des filles et desjeunes femmes, il est possible de renverser cette tendance. La promotion de modèles et decomportements égalitaires chez les jeunes fait d’ailleurs partie du Plan d’actiongouvernemental d’égalité entre les femmes et les hommes 2011-2015 du Secrétariat à lacondition féminine.

1 Lucie BARGEL. « La socialisation politique sexuée : apprentissage des pratiques politiques et normes degenre chez les jeunes militant-e-s. Nouvelles Questions Féministes, vol. 24, no 3, 2005, p. 36-49.

Le saviez-vous?

Au Centre-du-Québec,à la suite des électionsde 2013, on dénombre17 conseillèresmunicipales de moinsde 35 ans.

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Joly, St-Pierre et Mourani encouragentla présence des femmes en politique

Source : Article de La Presse Canadienne, Montréal, 18 janvier 2014www.lapresse.ca

En janvier dernier, Mélanie Joly,Christine St-Pierre et Maria Mourani ontdiscuté des défis attendant les femmesdésireuses de faire leur nid au sein desinstances politiques.

Elles avaient été conviées à participer àune conférence publique et non partisanechapeautée par « Ton Avenir en Main(T.A.M.) », un organisme dont la missionpremière consiste à offrir de la formation àdes adolescentes de 15 à 17 ans pourqu'elles soient en mesure de devenir lesdécideuses de demain.

La directricenationale deT.A.M., Marie-Christine Houle,juge que ce n'estpas un luxe deproposer desévénements dece genre.

Elle déplore lefait que certaines« belles »avancées comme l'amélioration du taux dediplomation chez les femmes ne setraduisent pas par l'arrivée d'un plus grandnombre de dirigeantes, tant dans l'arènepolitique que sur la scène économique.

Mme Houle ajoute que, malheureusement,lorsque des recrues féminines tentent tantbien que mal de gravir les échelons, leurcandidature est, parfois, évaluée à partir decritères douteux. Elle regrette, parexemple, que l'apparence soit autantexaminée que les réalisations, le potentielou l'expertise des femmes.

Elle fait valoir que pour que les chosespuissent éventuellement évoluer, il estprimordial de convaincre les jeunes fillesque « leur sexe ne devrait pas être unebarrière à redonner à la communauté, às'éduquer, à s'outiller ».

Pour sa part, Maria Mourani pense que,pour éviter les douches froides, lesaspirantes politiciennes ont surtout besoinde se faire donner l'heure juste.

C'est, d'ailleurs, ce qu'elle s'est efforcée defaire pendant la conférence.

Avec son franc-parler habituel,l'élue fédérale aexpliqué que pourêtre apte à seprésenter devantl'électorat, « ilfaut avoir unecertaine dosed'estime de soi etil faut seconnaître pourpouvoir passer à

travers la dureté de la politique ».

Elle a également dit qu'encore aujourd'hui,peu d'aménagements et de compromissont faits pour faciliter la conciliationtravail/famille dans son milieuprofessionnel.

Mi-figue, mi-raisin, elle a lancé que « quandon veut faire de la politique puis qu'on veutêtre, en même temps, mère de famille, ilfaut avoir un bon mari... et une bonnemère ».

Mélanie Joly, Maria Mourani et Christine St-Pierre avec les participantesde Ton Avenir en Main. Crédit photo : Kenza Bennis, Elle Québec

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Une initiative lavalloise qui pourrait inspirerles éluEs centricoisES?

Source : Article de Ghislain Plourde, L’Écho de Laval, 24 janvier 2014www.lechodelaval.ca/lechodelaval/2014/01/24/les-elus-de-laval-vont-tenir-des-rencontres-citoyennes

LAVAL - Pour la première fois depuis belle lurette, les conseillers et conseillères municipauxde Laval vont convier leurs électeurs et les électrices à des rencontres de quartier sur unebase mensuelle.2

Cette pratique, qui avait été abandonnée en grande partie au milieu des années 1990, estune initiative du parti politique majoritaire au conseil municipal, le Mouvement lavallois.

« Nous en avions fait un engagement lors de la dernièrecampagne. Pour favoriser la participation citoyenne et latransparence, nous croyons qu’il s’agit d’un bel exercice »,explique la conseillère de Sainte-Rose et membre du comitéexécutif, Virginie Dufour.

Ces rendez-vous n’ont pas de formule prédéterminée, précisel’élue. « La réalité des conseillers et des districts varienttellement. Chacun est libre de tenir la réunion de la façon qu’illui convient. Il est important de souligner que tous les conseillers municipaux, y compris ceuxde l’opposition (Action Laval) et les indépendants, sont invités à le faire, mais il ne s’agit pasd’une obligation. »

La conseillère Dufour, de son côté, entend diviser la rencontre en deux parties. La premièreportion abordera les problématiques de quartier, tandis que la seconde sera consacrée à laprésentation d’un sujet en particulier, par exemple le déneigement, ou à un projet porteur surle district.

[…]

Virginie Dufour est confiante de la participation de la population. « Je pense qu’il y a unintérêt pour la chose. Plusieurs citoyens m’ont dit qu’ils attendaient ce genre de rencontresdepuis des années. Les bureaux municipaux lavallois (BML) ont reçu beaucoup decommentaires à cet effet. »

2 Par souci de rédaction épicène, cette phrase a été légèrement modifiée du texte original afin d’y inclure lestermes « conseillères » et « électrices ».

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8 mars prochain : Des clés à la portée de toutes

Le Collectif 8 mars, Huguette Latulippe/Promotion inc. Illustration : Geneviève Guénette

Le Collectif 8 mars a révélé la thématique de la Journée internationale des femmes du 8 mars 2014 : Des clés àla portée de toutes. C’est un sujet qui devrait intéresser nos élues municipales. En tant que femmes évoluantdans le monde municipal, elles évoluent dans univers « non traditionnellement féminin ». En plus de clés pourpouvoir accéder à des postes d’élues, il leur faut des clés pour accéder à des postes à hautes responsabilités etainsi faire éclater le plafond de verre!

Au moment de la révélation de la thématique du 8 mars prochain, l’Intersyndicale des femmes a publié undépliant intitulé « La conciliation travail-famille : une clé essentielle de l’égalité »3. Cette préoccupation estd’envergure pour les élues municipales. En effet, pour plusieurs d’entre elles, elles doivent concilier entre lafamille, le travail et leurs responsabilités d’élue. Il s’agit d’un casse-tête qui décourage parfois les femmes à seprésenter lors des élections et qui les poussent à l’occasion à quitter le monde municipal.

Des pistes d’action sont envisageables pour faciliter cette conciliation et ainsi attirer et retenir un plus grandnombre de femmes. Une plus grande flexibilité de la part des employeurs permet de favoriser la conciliation entrele travail et la famille. La flexibilité des horaires, la possibilité d’échanger des quarts de travail et de faire dutélétravail sont des avenues intéressantes. Du côté des municipalités, il est important de reconnaître cet enjeu.Certaines initiatives peuvent être mises en place, comme, par exemple, l’adoption d’une politique de conciliationtravail-famille, des garderies subventionnées ou une aide financière ou un remboursement des frais de garde.

3 Accessible à l’adresse suivante : www.spgq.qc.ca/utilisateur/documents/8mars2014_Depliant.pdf

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Suggestions de lectureLa place des femmes en politique est un sujet qui vous fascine et vouspassionne? Vous cherchez des ouvrages présentant des modèles féminins deleadership pour vous inspirer? Voici deux suggestions de lecture! Informez-vous auprès de votre bibliothèque locale pour vous les procurer.

Les Femmes en politique changent-elles le monde? (2010)Pascale Navarro, Éditions Boréalwww.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/les-femmes-politique-changent-elles-monde-1792.htmlDe plus en plus de femmes exercent le pouvoir au sein d’un parti, d’un ministère, d’ungouvernement, symbolisant peut-être plus qu’on ne le pense le fait qu’elles entrent enfindans l’histoire par la grande porte. Mais y a-t-il un pouvoir féminin?

Les genres sont définis par une vision de la société, et cette vision se retrouve en chacunde nous. Pascale Navarro défend dans ce livre l’idée selon laquelle le pouvoir fémininn’existe pas en tant que tel, mais qu’un grand nombre de femmes en politique peuventchanger lois, règlements et milieux de vie, parce qu’elles transmettent dans l’exercice deleur pouvoir les valeurs du groupe auquel elles appartiennent. Elle fait d’abord unhistorique des premiers contacts des femmes avec la politique, afin de comprendre lesraisons de leur engagement, au Québec et ailleurs. Elle analyse ensuite la nouvelleimage maternelle en politique et en examine les enjeux stratégiques : sont-ils différentsde ceux des hommes? Elle réfléchit également sur la place qu’occupe le « féminin » enpolitique.

Pourquoi lire ce livre?Grâce à des entretiens avec des femmes politiques de tous les paliers, cet essai dresse unportrait tout à fait actuel de la place des femmes en politique. L’auteure pose des questionstout à fait pertinentes et qui peuvent même déranger parfois (par exemple, sur les quotaspour atteindre la parité), mais ce sont des questions qui demeurent nécessaires. Au-delà duportrait qu’il dresse, ce livre stimule une réflexion sur la place occupée par les femmes enpolitique.

Les femmes changent la lutte : au cœur du printemps québécois.(2013)Sous la direction de Marie-Ève Surprenant et Mylène Bigaouette,Éditions du remue-ménagewww.editions-rm.ca/livre.php?id=1507

Tantôt au front, tantôt dans l’ombre, les femmes se sont engagées massivement dansla mobilisation du printemps 2012. Mais que retiendra l’histoire de leur présence :d’excellentes alliées, des participantes hors pair? Soyons sincères, elles ont agi etbousculé jusqu’à transformer les termes mêmes de la lutte.

Entre témoignages, poèmes, entretiens et analyses critiques, 30 regards se croisent icimêlant action politique, fureur créatrice et urgence de la révolte.

Pourquoi lire ce livre?Peu importe la position défendue par le lectorat lors du printemps 2012, ce collectif esttouchant et inspirant parce qu’il donne une voix aux femmes. Il s’agit davantage d’un livreportant sur la participation citoyenne que sur la politique à proprement parler, mais les deuxsont intimement liés dans notre système démocratique. Le mélange des styles et les touchesde poésie nous font concevoir l’implication des femmes sous une perspective différente.

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Mois de l’Histoire des Noirs :portrait de Daurene Lewis (1943-2013)4

Février, c’est le mois de l’Histoire desNoirs. Pour célébrer cet événement, nousavons décidé de vous faire un portrait de lapremière mairesse noire au Canada,Daurene Lewis.

Née à Annapolis Royal, Nouvelle-Écosse,en 1943, Daurene Lewis est unedescendante de septième génération deloyalistes noirs s’étant établie dans cetteville en 1783. Elle possède un diplôme enenseignement des soins infirmiers del’université Dalhousie et une maîtrise enadministration des affaires de l’universitéSt-Mary’s. L’université Mount Saint Vincentlui a aussi décerné un doctorat honorifiqueen lettres en 1993.

Pendant une trentaine d’années, Lewis travaille comme infirmière et comme enseignante en soins infirmiers.Alors qu’elle travaillait comme infirmière à Toronto en Ontario, sa mère devient malade et cette dernière dûtabandonner son commerce de tissage. Cela incite Lewis à revenir à Annapolis Royal pour apprendre l’artisanatde sa mère et ainsi continuer la tradition familiale. Elle abandonne par la suite sa carrière d’infirmière pour seconsacrer entièrement à sa nouvelle entreprise.

Malgré une nouvelle carrière, Lewis continue de contribuer activement à sa communauté. Son implicationpolitique formelle débute en 1979 alors qu’elle est élue en tant que conseillère municipale dans sa ville natale,Annapolis Royal. En 1982, elle est nommée en tant qu’adjointe du maire. En 1984, elle est élue mairessed’Annapolis Royal. Elle devient alors la première mairesse noire au Canada. En 1988, Lewis se présente lors desélections provinciales de Nouvelle-Écosse dans le district d’Annapolis West sous la bannière du parti libéral. Elleest la première femme noire à se présenter à des élections provinciales au Canada. Ne remportant pas sesélections, Lewis décide de quitter la politique la même année.

Après sa carrière politique, Lewis continue de s’impliquer dans sa communauté. Elle fut, entre autres choses, lacheffe de direction du Centre d’entrepreneuriat pour femmes à l’université Mount Saint Vincent et la directrice duCampus de l’Institut technologique du collège communautaire de Nouvelle-Écosse. Elle a également occupé desmandats sur le conseil d’administration de Postes Canada et le conseil consultatif de l’Ordre du Gouverneurgénéral du Canada. Elle a aussi présidé le fonds de fiducie du projet Africville (qui a pour objectif la création d’unsite commémoratif pour la communauté d’Africville qui fut évincée au 20e siècle par le gouvernement fédéral).Lewis a reçu plusieurs prix pour récompenser son implication citoyenne, dont l’Ordre du Canada en 2003. En2013, Lewis décède à la suite d’une maladie non diagnostiquée. En tant que pionnière, sa vie et ses réalisationsont marqué l’Histoire.

4 Références :http://thechronicleherald.ca/novascotia/544949-respected-trailblazer-daurene-lewis-dieshttp://en.wikipedia.org/wiki/Daurene_Lewishttp://kickasscanadians.ca/dr-daurene-lewis

Daurene Lewis devant la réplique de l’Église Baptiste Seaview sur lesite d’Africville à Halifax (Nouvelle Écosse).Crédit photo : Adrien Veczan, The Chronicle Herald, 2011

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Présentation d’Audrey Michel

19-A, rue de Courval, Victoriaville (Québec) G6P 4W2Tél. 819-758-8282 / Téléc. 819-758-7624Adresse courriel : [email protected] Web : www.femmescentreduquebec.qc.ca

LLaa ppaarruuttiioonn dduu bbuulllleettiinn FFeemmmmeess ddee ppoouuvvooiirr eesstt rreenndduuee ppoossssiibbllee ggrrââcceeàà llaa ppaarrttiicciippaattiioonn ffiinnaanncciièèrree dduu SSeeccrrééttaarriiaatt àà llaa ccoonnddiittiioonn fféémmiinniinnee,,ppaarr ll’’eennttrreemmiissee ddee ssoonn pprrooggrraammmmee «« ÀÀ ééggaalliittéé ppoouurr ddéécciiddeerr »»..

Depuis janvier 2014, j’ai le grand bonheur d’êtreagente de projet pour le volet « Femmes &pouvoir ».

Diplômée d’un baccalauréat en sociologie àl’Université Bishop’s en 2013, ce poste d’agentede projet représente pour moi une opportunitéincroyable. C’est avec une urgence d’action etde grands idéaux que je me lance dans cetteaventure. Je me sens privilégiée de pouvoircollaborer avec des actrices et des acteurs dudéveloppement du Centre-du-Québec. Lecontact avec les élues m'est particulièrementenrichissant.

Pour terminer, je tiens à remercier la TCMFCQ, ses membres et ses partenairespour la confiance et le support que les personnes impliquées dans ces organismesme démontrent depuis le début.

Audrey Michel

La TCMFCQ souhaite la bienvenue à Audrey.Nous vous invitons à venir la rencontrer

lors d’une prochaine activité du volet Femmes & pouvoir!