Et si je faisais un psycho-détox · N° de page : 80-83 ... On s'offre un programme ... vieux temps je ne serai plus jamais aussi heu-reuse qu en 1995 » ) Stop ' Pour Saveno Toma-

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Et si je faisais unepsycho-détoxC'est le printemps, le moment de se dépolluer l'espnt ! On se remet les idées au clair en évacuantnos idées noires, nos vieilles rancunes et relations toxiques en tous genres. PAR VANESSA KRSTIC

Au boulot en famille et dans la societe en ge-neral on subit et on s inflige bien trop de pres-sions de sollicitations, d injonctions au pointde passer a côte de l'essentiel nous-même Onse laisse submerger par nos emotions sans lesreconnaître, nos certitudes sans les compren-dre nos sentiments négatifs, souvent defensifs,nos relations toxiques ou simplement mutiles,que I on entretient par passivité Or le vide estnécessaire pour se reconnecte! a nos ressen-tis II est temps de remettre de I espace dansnotre vie et pour cela, rien de tel qu un bonrégime détoxifiant Allez, on s \ met '

On fait un check-upémotionnelSi les emotions font partie intégrante de l'exis-tence («Je m'émeus, donc je vis et je suis»),elles sont parfois tellement difficiles a supporter qu'on a tendance a \ ouloir les « gerer »Erreur nous prévient le psychanalyste Save-no Tomasella une émotion n est m un pro-duit m un portefeuille d'actifs financiers e estune information precieuse sur une réalité inte-rieure qui nous concerne Ce n'est pas elle qui

pose problème, maîs ce que nous en faisons !Essayer de la canaliser, c'est a coup sûr l'ampli-fier La solution ' Apprendre a identifier cellesqui nous font reagir, s'entraîner a mieux lesvivre, c'est possible avec un peu d'observationet d'entraînement Exemple au travail, notrecollègue raconte quelque chose qui nous donneenvie de pleurer Au lieu de paniquer ( « Ohnon, j'ai les larmes aux veux la honte ' »),on accueille nos emotions («Tiens, cette nou-velle provoque chez moi de la tnstesse ») Aforce de pratiquer ce petit exercice, il sera deplus en plus facile de les voir venir et de leslaisser passer Sa\eno Tomasella nous metaussi en garde contre celles qui ne nous appar-tiennent pas et il v en a ' Si, enfant, notre mereétait souvent émue par un type d evenement,il se peut qu une fois adulte cette émotion reten-tisse en nous Lorsqu'elle survient on essaiede trouver quel a ete l'élément déclencheur Sicelui-ci ne fait pas echo en nous, il est impor-tant de prendre conscience que cette émotionn est pas la nôtre Et on pourra s'en libérer1

* Auteur iie «Hypersensibles trop sensibles pouretre heureux?» et «Les amours impossibles Aimer et etreaime x editions eyrolles

Dire non... sans en avoir l'air!S'affranchir des rela-tions toxiques passeaussi par opposerdes refus. Pas facile?Voici quèlques pistes:notre meilleure amie,en pleine separation,nous appelle deuxheures tous les soirs.«Ma cherie, si je resteau telephone uneminute de plus avec toi,

c'est mon man qui vademander le divorce.Dépressive et dépri-mante, je ne pourraiplus rien pourtoi.»Un collègue noussupplie d'effectuerune tâche a sa place.«Je t'aiderais volon-tiers, maîs j'ai peur quel'on s'en rende compteOn te prendrait pour un

imposteur, tu perdraista légitimité (et toutechance de promotion).Ce serait injuste...»Notre chen nousdemande si on peut(encore) faire la vais-selle ce soir. «Mesmains fonctionnent,l'éponge et le liquidesont dans l'évier, et il ya de l'eau chaude. Donc

oui, en pratique,je peux. Pas toi?»18 h 59. Petit chefnous demande de bou-cler en toute urgenceun dossier. «J'auraisadore t'aider, maîsla nounou m'attenda 19 h 30. Et commetu me l'as appris, êtreponctuel, c'est sacre.On fait a demain?»



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On remanie nos mauvaisscénariosOn vit des centaines de milliers d expériencesau cours de notre ue nous rappelle ChristopheBelud^, coach en entreprise Et pourtant, onn'en retient qu une poignee qu'on se repasseen boucle comme le fondement de notre iden-tité Ainsi, parce qu'un jour on s'est plantéea l'oral du bac, on s'est mis en tête qu'on ne sa-vait pas s exprimer en public Et au fil des an-nees on a façonne ce petit scénario personnelde toutes les expériences qui pou\ aient leconfirmer - tenez cette reunion de juin 1998,ou l'on n'a pas su defendre son dossier Pour-quoi réagit-on comme ça 3 Parce qu'on a besoinde donner du sens a chaque chose a partir denos expenences on tente de savoir quelle placeon occupe dans la sociéte Le hic, c'est qu'àforce de (se) raconter des histoires, on finit parles croire et s'v laisser enfermer Si certainesnous servent (« Je suis quelqu un de super po-sitif >) d autres nous nuisent nous entraînantmême vers un scenano dépressif (« Je n ai au-cun charme» « Je suis une incapable » «Je nalpas de chance dans la vie ») II est temps d m-\ erser la tendance ' Parce que notre identité seconstruit dans la relation aux autres, ces autressont nos meilleurs allies On aimerait bienchanger de boulot maîs « on ne sait rien faired'autre » ' Demandons plutôt a nos proches cequ ils en pensent On évitera les reponses sim-plement flatteuses (et complètement steriles)en orientant nos questions L idée, c'est de trou-ver les preuves qui viendront confirmer notrenouveau scenano Exemple « Me verrais-tuorganisatrice de manage ' Penses-tu que j'aieles competences requises ' Lesquelles d aprestoi ' Quand et comment t en es tu aperçu 7 »« Ah maîs oui, c'est vrai qu'on avait assure pourorganiser les 2 ans de Zoe ' »* Coach consultant en entreprise specialiste de I approchenarrative chez Coop Rh, a Bordeaux

On s'offre un programmeanti-nostalgieC'est fou comme le passe peut encombrer notrepresent ' Et pourtant on s'v accroche commeune moule a son rocher De peur que les mauvaises expenences ne se répètent («J'ai ete trompee, je ne ferai plus jamais confiance a unhomme »), ou par pessimisme (« C'était le bonvieux temps je ne serai plus jamais aussi heu-reuse qu en 1995 » ) Stop ' Pour Saveno Toma-sella notre passé n'est important que pai cequ il est un repere un tresor, une memoire araconter a notre conjoint nos enfants et petits-enfants ' II n est pas question de s en débarras-ser maîs de le conjuguer comme il doit I etre



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au passe En faisant le deuil de nos histoiresdouloureuses (quitte à demander I aide d unprofessionnel) et/ou en démythifiant les mo-ments heureux Plutôt que de rester bloquéesur Enc notre amour de jeunesse perdu, es-sayons de prendre de ses nouvelles Soit on serendra compte que I) II est beaucoup (beau-coup) moins 86x3 qu avant 2) II a vire lcac,pas nous 3) On a sacrement évolue maîs paslui Soit il sera reste fidèle a lui même Les an-nees passées nous permettent de sortir de l'idealisation et de l'arrêt sur image

En amitié, on tentela décroissanceOn n a jamais eu autant d'« amis» Avant il suf-fisait d appliquer la technique du silence radiopendant quèlques mois pour rompre toutcontact Aujourd hui, la mission est plus déli-cate chacun peut nous Googhser, nous Facebookiser nous Lmkedimser bref, nous retrouver en un che Et c'est comme ça qu ons embarrasse de relations qui n'en sont pas,comme Chantal, notre « meilleure amie »quand on était en CM2 ' Pourquoi s'impose-t-on tout ça ' D apres le Dr Catherine Deshays",psychothérapeute et gestalt-therapeute celapermet souvent de combler une faille narcis-sique le nombre ou la qualite des gens quinous entourent nous donne de I importancemaîs par procuration Parfois cela nous aideà affronter un sentiment de solitude ou deculpabilité on s'accroche a certains par peurde rester seule, ou de passer pour la méchantesi on les « suppnme » Alors interrogeons-nousqu'attendons-nous des autres ~> De quoi se nour-rissent nos liens' Si la compagnie de Chantal(même virtuelle) ne nous apporte aucune ré-jouissance, aucun plaisir, peut-être est-il tempsde mettre un terme a la relation et surtout deI assumer II faut acceptei I idée de décevoir1

'Auteur? de « Trouver la bonne distance avec I autre »chez InterEditions

On fait une "ego diète"Par souci de perfection dit le Dr CatherineDeshays on se refuse le droit a l'erreur, on exigedes explications sur tout Tout ceci use notrerelation aux autres (on cree des rivalités, on secompare a eux on tente de les manipuler pour«reussir», on decrvpte leurs reactions) et anous-même Pas la peine de s'épuiser dans desrapports de force sans fin on lâche du lest surnos fantasmes de maîtrise En acceptantd'abord de ne pas sav oir ou de perdre Lorsd'un debat anime on peut simplement consta-ter « Nous n'arriverons pas a nous mettre d'ac-cord, tant pis » ou bien < Je ne comprends paston raisonnement Tu sais ce n est pas gral e »Cela met un point final a la discussion, plusapaisant que de s évertuer a « gagner » S oubher un peu cela permet de revenir a soi '

On se débarrassede nos préjugésLes idees toutes faites sur les uns et les autres,on connaît ' D'après Saveno Tomasella ellesproviennent surtout de notre milieu familialqui a ses propres conceptions (souvent figées)sur I amour, le travail largent Autant de re-peres inLenonses par I enfant comme des ven-tes absolues II existe aussi des préjuges defensifs petit ado ou |eune adulte on a rencontreune difficulté a laquelle on a inconsciemment,tente de donner une explication rationnelleOr, ces préjuges nous empêchent de vivre le pre-sent comme une experience nouvelle intelli-gible (que l'on peut comprendre grâce a notresensibilité, a partir de nos perceptions) Ds nouspoussent a utiliser des schémas connus rassu-rants maîs steriles Comme on a peur de se plan-ter, on prefere epingler I autre ' La psy conseilled'apprendre l'ouv e: ture la gratitude la gentil-lesse avec nous même et les autres Pour cela,on ramené chaque evenement a ses circonstances, et on s interdit de le cataloguer

On prend nos responsabilitésReporter nos fautes sur les autres e est plusfacile (et confortable), admet Saveno Toma-sella Comme I enfant qui attend que son parent prenne les initiatives s occupe de lui et secharge a sa place, de résoudre les difficultés

S'épancher par écrit, c'est bon et ça libère !« Ecrire permet de s'offrir un moment rien qu'à soi et de prendre du recul. C'est aussi une activitéphysique qui donne une consistance : parce qu'on écrit moins vite qu'on ne pense, noter ce qui nousvient en tête permet de ralentir le flux de nos cogitations... et de voir apparaître des mots générateursde compréhension », nous dit Hélène Bah, auteure de L'écriture thérapie aux éditions Eyrolles. Ecrire,ça libère. « On extériorise ce qui est à l'intérieur en créant une distance. » On peut écrire attablée aubistrot du coin au milieu du brouhaha, affalée sur le canapé en écoutant de la musique ou installée devantun bureau dans une ambiance studieuse. A chacune sa notion de tranquillité. On peut aussi « écrire »à quelqu'un, régler nos comptes avec lui, jeter le texte ou le garder pour plus tard... tout est permis !



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Nous gardons un souvenir si agréable et fas-ciné de cette période qu'on a parfois du mal àla quitter. Du coup, on préfère s'auto-infanti-liser et se déresponsabiliser. Sauf que cetteréponse ne nous apporte ni solutions ni évo-lution psychologique. Alors, mieux vaut s'ins-taller dans son vrai rôle d'adulte (et d'acteurde notre vie), et enfin sortir de celui d'enfant(et victimisé). En prenant des initiatives, enacceptant les désaccords et en s'affirmant s'ily a conflit, en se confrontant aux difficultés,en refusant ce qui ne correspond pas à nos va-leurs profondes, et en exprimant nos émo-tions et sentiments. Allez, au boulot ! •

Test: êtes-vous douéepour le bonheur?^ Rubrique Bien-être

MÉDITATIONTRÈS SPÉCIALELe mindfulness per-met de revenir à soiet à l'instant présent.Les conseils de Lau-rence Bibas, formatriceen gestion du stresset auteur de Manuelde mindfulness, auxéditions Eyrolles.C'est quoi ? Une tech-nique de méditation«de pleine conscience»qui vise à réduire lestress en étant plus pré-senteànous-même...Comment? En allant à['encontre du fantasmedu«multipistes», quiconsiste à croire quel'on peut être efficaceen faisant plusieurschoses en même temps,alors que non - c'estscientifiquementprouvé. Le mindfulnessnous aide à nous repo-sitionner ici et mainte-nant. En pratique:II On s'offre une pauserespiration : assise con-fortablement (ou dosbien droit), on prendconscience de notre po-sition : contact denotre corps avec le sol,le siège. L'idée : corpset esprit sont raccord.2l On se concentre surnos sensations : mainssur les cuisses, on prendconscience de ce quise passe au niveau dela gorge, de la poitrine,du ventre quand onrespire, sans essayer dele corriger. On s'attardesur nos sensations:notre ventre qui gonfleet se relâche, les pen-sées qui peuvent tra-verser notre esprit maisen les laissant passeret sans se juger. Et si ons'est laissé distraire,se recentrer sur sa res-piration. Faire cetexercice 5 minutes parjour, c'est déjà su per!

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