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453/JUILLET 2019 S/ OMMAIRE LA LETTRE D’INFORMATIONS DES AGENTS GÉNÉRAUX D'ASSURANCE Patrick Evrard, président d’agéa 100 ans plus tard, les vitrines des agences font toujours partie du paysage urbain et territorial R ares sont les institutions syndicales ayant passé la barre symbolique du centenaire. Mais plus rares encore furent celles dont l’adhésion fut régulière et durable comme la nôtre. Cela pourrait sembler saugrenu pour une profession libérale farouchement attachée à son indépendance, et dont les membres sont en concurrence, mais les agents généraux ont su tôt se fédérer et instaurer une véritable solidarité professionnelle. Après tout, 100 ans pour une institution, n’est-ce pas accessoire ? Ce qui est remarquable dans la durée, c’est l’état d’esprit qui y a toujours présidé. Cette célébration nous invite à la rétrospective. Karl Marx disait de l’Histoire qu’elle bégayait. Un regard sur celle de notre Fédération et ses préoccupations ne lui donne pas tort. Dès la première assemblée de 1919, certains ordres du jour portaient sur des thématiques encore centrales aujourd’hui. Et on ne compte plus les fois où moult voix annoncèrent la fin d’un cycle, voire l’éclipse du modèle de distribution. La nationalisation des grandes compagnies, la crise automobile, la méfiance montante des individus à l’égard de l’assurance, le marché européen, la concurrence violente de nouveaux acteurs, la digitalisation… furent autant de prétextes ayant nourri les discours déclinistes. Pourtant, 100 ans plus tard, les vitrines des agences font toujours partie du paysage urbain et territorial. Il y a tout de même eu du mouvement. Notre statut professionnel a évolué, notre Fédération elle-même s’est transformée, a augmenté sa sphère d’influence, les agents généraux ont renforcé leur technicité dans tous les domaines. Malgré ces évolutions incontournables, nous avons toujours défendu nos valeurs. Proximité disponibilité, réactivité, indépendance, ces mots résonnent toujours et toujours dans nos réunions, et je souhaite qu’ils résonnent encore longtemps. Oui l’Histoire bégaie et se répète sans cesse, comme l’arbre fédéral grenoblois, replanté en 1923 à Paris, n’a naturellement pas dévié de sa position. Cela ne l’a pas empêché de grandir. Le symbole D'UNE SOLIDARITÉ DURABLE 100 ANS, POUR UN HUMAIN EST UN ÂGE QUE L’ON AIMERAIT ATTEINDRE OU DÉPASSER. MAIS 100 ANS RESTE UNE DURÉE RELATIVE À L’ÉCHELLE D’UNE NATION, ET TOTALEMENT DÉRISOIRE AU REGARD DE L’HISTOIRE. QU’EN EST-IL POUR UNE FÉDÉRATION SYNDICALE ? 2 EN ACTU § agéa souffle sa 100 ème bougie § Quatre nouveaux mandats au sein des Syndicats d’agents 7 STRATÉGIE Élaborer son projet d’agence 8 100 ANS Le chemin parcouru 4 DOSSIER L’assurance des mobilités 6 SOCIÉTÉ La revitalisation des centres villes 1919 ANNIVERSAIRE 2019 ème et vous

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n° 453/JUILLET 2019

S/OMMAIRE

LA LETTRE D’INFORMATIONS DES AGENTS GÉNÉRAUX D'ASSURANCE

Patrick Evrard, président d’agéa

100 ans plus tard, les vitrines des agences font toujours partie du paysage urbain et territorial

„“

Rares sont les institutions syndicales ayant passé la barre

symbolique du centenaire. Mais plus rares encore furent

celles dont l’adhésion fut régulière et durable comme la nôtre.

Cela pourrait sembler saugrenu pour une profession

libérale farouchement attachée à son indépendance, et dont

les membres sont en concurrence, mais les agents généraux

ont su tôt se fédérer et instaurer une véritable solidarité

professionnelle. Après tout, 100 ans pour une institution,

n’est-ce pas accessoire ? Ce qui est remarquable dans la

durée, c’est l’état d’esprit qui y a toujours présidé.

Cette célébration nous invite à la rétrospective. Karl Marx

disait de l’Histoire qu’elle bégayait. Un regard sur celle de

notre Fédération et ses préoccupations ne lui donne pas tort.

Dès la première assemblée de 1919, certains ordres du jour

portaient sur des thématiques encore centrales aujourd’hui.

Et on ne compte plus les fois où moult voix annoncèrent

la fin d’un cycle, voire l’éclipse du modèle de distribution.

La nationalisation des grandes compagnies, la crise

automobile, la méfiance montante des individus à l’égard

de l’assurance, le marché européen, la concurrence

violente de nouveaux acteurs, la digitalisation… furent autant

de prétextes ayant nourri les discours déclinistes. Pourtant,

100 ans plus tard, les vitrines des agences font toujours

partie du paysage urbain et territorial.

Il y a tout de même eu du mouvement. Notre statut professionnel

a évolué, notre Fédération elle-même s’est transformée, a

augmenté sa sphère d’influence, les agents généraux ont

renforcé leur technicité dans tous les domaines. Malgré ces

évolutions incontournables, nous avons toujours défendu nos

valeurs. Proximité disponibilité, réactivité, indépendance,

ces mots résonnent toujours et toujours dans nos réunions, et

je souhaite qu’ils résonnent encore longtemps.

Oui l’Histoire bégaie et se répète sans cesse, comme l’arbre

fédéral grenoblois, replanté en 1923 à Paris, n’a naturellement

pas dévié de sa position. Cela ne l’a pas empêché de grandir.

Le symbole D'UNE SOLIDARITÉ DURABLE

100 ANS, POUR UN HUMAIN EST UN ÂGE QUE L’ON AIMERAIT ATTEINDRE OU DÉPASSER. MAIS 100 ANS RESTE UNE DURÉE RELATIVE À L’ÉCHELLE D’UNE NATION, ET TOTALEMENT DÉRISOIRE AU REGARD DE L’HISTOIRE. QU’EN EST-IL POUR UNE FÉDÉRATION SYNDICALE ?

2 EN ACTU§ agéa souffle sa 100ème bougie§ Quatre nouveaux mandats

au sein des Syndicats d’agents

7 STRATÉGIEÉlaborer son projet d’agence

8 100 ANSLe chemin parcouru

4 DOSSIERL’assurance des mobilités

6 SOCIÉTÉLa revitalisation des centres villes

1919

A N N I V E R S A I R E2019

ème

et vous

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2 agéa et vous, la lettre d'informations des agents généraux d'assurance

RETROUVEZ NOS DERNIÈRES ACTUALITÉS

100 ans d’agéa une centième assemblée

générale singulièreL’assemblée générale annuelle de la Fédération avait cette année une teinte particulière puisqu’elle fût prolongée d’une célébration emblématique, tant celle d’agéa, ex-FNSAGA, que de la profession elle-même. Fêter un centième anniversaire n’est pas chose commode, et a permis aux représentants présents d’apprécier un pan de l’histoire d’un secteur, assurantiel, à la lumière de celle d’un métier ancré dans son temps.

Patrick Evrard et Grégoire Dupont présentent le rapport moral 2019 au Pavillon WagramLa première Chambre syndicale d’agents généraux naquit en 1898, 10 ans à peine après la Tour Eiffel

Près de 270 personnes étaient présentes pour célébrer le centième anniversaire de la Fédération

Patrick Evrard retrace l’Histoire de la Fédération, un “roman inlassablement réécrit“Le centenaire de la Fédération fut célébré à l’Hôtel Shangri La

Le Comité directeur d’agéa

Pascal Chapelon, Benjamin Proux & Jérôme Spéroni, membres du groupe

de travail “Données RGPD“

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juillet 2019 n°4533

EN/ACTU

En Provence, Mag3 assure la passation

C’est dans la cité des papes d’Avignon que le Syndicat d’agents Allianz a procédé à l’élection du successeur de Christian Reydet. Christophe Caille, dont la liste fut adoptée à 99%, est ainsi devenu le nouveau président de Mag3. Agent général à Mâcon (71) depuis 26 ans, il a dès lors affirmé vouloir entretenir encore plus de contacts avec les instances gouvernantes de sa compagnie, et notamment les directions iard, vie et informatique de celle-ci. Il a également mentionné le lancement d’un appel d’offres pour mener une étude relative à la concurrence existante par rapport aux agents généraux Allianz sur des catégories de produits définies au préalable.Bruno Pelissier, président adjoint d’agéa, est également intervenu pour présenter l’architecture globale du diplôme MBA Agent Général - Entrepreneur Dirigeant d’Assurance et évoquer l’attractivité des métiers en agence. Le Directeur général d’Allianz France, Jacques Richier, a, par la suite, réaffirmé la volonté de sa compagnie de faire évoluer le management dans les agences et rajeunir ces dernières.

agéa ageaFrance. 23 mai[Congrès Mag3] La nouvelle liste du bureau exécutif est adoptée à plus de 99%. @Chris_Caille succède donc à Christian Reydet à la présidence du syndicat des agents généraux @allianzfrance. Ce dernier a été chaleureusement saluée par l'ensemble des agents présents pour son travail

Au Nord, SwissAga s’engage pour la réussite

L’Hermitage Gantois de Lille a vu se conclure cette série de Congrès avec le Syndicat d’agents Swisslife, SwissAga. Mot d’ordre et thème de l’évènement : la réussite, de la relation client au quotidien en agence, en passant par les réseaux sociaux ou l’épargne. Quatre tables rondes proposant des axes de réponses à la question “Comment font les agents généraux qui réussissent ?“ furent organisées. Au cours de l’une d’elles, Patrick Evrard, président de la Fédération, a partagé sa vision du métier : “Il n’y a pas de critère défini pour être un bon agent général et réussir, c’est l’homme qui compte, l’investissement qu’il y met et la structuration de son travail“. Au terme de cette journée, Benjamin Proux a été reconduit à la tête du Syndicat, devant les quelques 150 agents venus dans la ville drapière.

agéa ageaFrance. 27 juin[Congrès SwissAga 2019] La direction de @swissLife_Fr échange avec les #AgentsGeneraux présents au sujet de l'actualité du groupe et du quotidien en agence #Digital #Phygital #Bilan #Ambition #Assurance @Benjamin_proux #TanguyPolet - à l'Hermitage Gantois

En Normandie, Snagan opte pour la continuité

Si Le Havre n’avait d’yeux que pour les fanfares américaines venues commémorer le Débarquement allié, les agents généraux du Gan s’y regroupaient pour leur Congrès annuel. Le président d’agéa, Patrick Evrard, le Directeur général adjoint de Groupama, Christian Cochennec, le Directeur adjoint du Gan, Claude Zaouati, et enfin, Jean-Luc Vidal (agent général à Nîmes, 33), reconduit pour l’occasion à la présidence du Gan à 97% des voix, se sont succédés à la tribune et se sont même répondus.Patrick Evrard a rappelé, à l’occasion du centenaire de la Fédération, la durabilité et la valeur des agents généraux, et les moyens à mettre en œuvre pour assurer leur pérennité : esprit libéral, proximité, technicité, dialogue constant avec les mandantes, notamment sur le plan informatique. Claude Zaouati a ensuite insisté sur la nécessité de dynamiser le développement commercial de la compagnie. Ce à quoi Jean-Luc Vidal a pu lui répondre qu’il ne fallait pas omettre la nécessaire fidélisation du client, à recentrer.

agéa ageaFrance. 7 juin“Les compagnies connaissent les valeurs de nos réseaux“ Patrick Evrard au Congrès #Snagan devant les #agentsGeneraux @Gan_Assurances. Centenaire, kit conformité pour le conseil, MBA agent général, #territorialité furent au centre de son intervention !

Dans le Poitou, Sagamm réitère sa confiance

Placé sous le signe de l’optimisme et de l’innovation, en témoigne le lieu choisi - le Futuroscope de Poitiers -, le Congrès du Sagamm a pu lancer un appel d’envergure à sa mandante MMA. Il s’agit d’entretenir entre la compagnie mancelle et ses agents des relations constructives et loyales, en vue de façonner de nouveaux services (observatoire, fonds d’investissement, etc.). Ce sera, une nouvelle fois, Vincent Frémont (agent général à Saint-Raphaël, 83) qui mènera cet ouvrage pour les prochaines années. Il a en effet été élu avec près de 90% des voix des 770 agents réunis au Palais des Congrès du célèbre parc. Il a annoncé une stratégie divisée en trois axes : l’activité quotidienne des agents généraux, le développement et l’innovation.

agéa ageaFrance. 17 juin[Congrès #SAGAMM19] #VincentFrémont est réélu à une très large majori-té à la tête du syndicat des #AgentsGénéraux #MMAssurances à Poitiers. L'annonce des résultats a été saluée par une standing ovation de la part des presque 800 agents présents

Quatre nouveaux mandats au sein des Syndicats d’agentsS’il ne fut pas perceptible sur le plan climatique, le printemps a touché les Bureaux exécutifs des Syndicats d’agents Mag3, Snagan, Sagamm et SwissAga, renouvelés à l’occasion de leurs Congrès respectifs.

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4 agéa et vous, la lettre d'informations des agents généraux d'assurance

Les nouvelles mobilités cherchent leur route

Écologiques, rapides, peu onéreuses, fun, les nouvelles mobilités ont

de quoi séduire un large public pour résoudre la complexité des déplace-ments urbains, mais probablement pas seulement, comme le souligne le Fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO) qui surveillent aussi de près l’évolution des usages périurbains et ruraux (!).Dans le but de mieux appréhender ce phénomène, sujet à questionne-ments sur son assurabilité notamment, l’Assemblée générale d’agéa 2019 - qui s’est tenue à Paris les 19 et 20 juin - a été l’occasion d’organiser une table ronde sur ce thème (voir photo ci-contre). Les experts présents ont permis de mettre en lumière les points d’attention qui structurent la compréhension des nouvelles mobilités : la réglementation applicable, les risques supportés par les usagers et les tiers, la problématique de l’assurance de ces nouvelles mobilités.

L’EDP, UN VTM

Lorsqu’il est question de nouvelles mobilités, il convient d’opérer une dis-tinction entre ce qui relève des nou-veaux usages (covoiture, auto-partage, location entre particuliers, etc.) et les engins de déplacement personnel

(EDP)(1), ainsi baptisés par le projet de Loi d’orientation des mobilités, dite loi “LOM“. Ces sont ces derniers, trotti-nettes électriques en tête, qui suscitent aujourd’hui le plus d’interrogations.Pourtant, dans un arrêt rendu le 17 mars 2011 déjà, la Cour de cassation(2) s’est prononcée sur la qualification juridique que doit recevoir une trottinette - ther-mique ici (30 cm3 – moins de 45 km / h). Les Hauts magistrats retiennent la qua-lification de véhicule terrestre à moteur (VTM), non homologué en l’espèce. En conséquence, le conducteur-victime de la trottinette - qui circulait de surcroît sur une piste cyclable - s’est vu reprocher ses fautes et n’a donc pas été indemnisé par l’assureur de la voiture impliquée dans l’accident, conformément au régime juridique institué par la loi “Badinter“ du 5 juillet 1985. Pour rappel, l’article 4 de la loi du 5 juillet prévoit : “La faute commise par le conducteur du véhicule terrestre à moteur a pour effet de limiter ou d'exclure l ' indemnisation des dommages qu'il a subis“.Si, en 2011, cette affaire était passée inaperçue sauf pour les experts de la loi Badinter ; en 2019, la tonalité est toute autre avec la multiplication des accidents corporels dont sont désormais réguliè-rement victimes les utilisateurs d’EDP et piétons. En première ligne en cas de

non assurance, le FGAO vient donc de faire une communication très claire sur la question : “Trottinettes électriques : l’assurance est obligatoire !“, sans que ne soient oubliés les hoverboards, mono-wheels et autres gyropodes. En effet, dès lors que la qualification de véhicule terrestre à moteur est retenue, l’article L. 211-1 du code des assurances relatif à l’assurance de responsabilité civile obligatoire doit trouver à s’appliquer : “Toute personne […], dont la responsabilité civile peut être enga-gée en raison de dommages subis par des tiers résultant d'atteintes aux personnes ou aux biens dans la réalisa-tion desquels un véhicule est impliqué, doit, pour faire circuler celui-ci, être couverte par une assurance garantissant cette responsabilité […] on entend par "véhicule" tout véhicule terrestre à moteur, c'est-à-dire tout véhicule auto-moteur destiné à circuler sur le sol et qui peut être actionné par une force méca-nique sans être lié à une voie ferrée, ainsi que toute remorque, même non attelée“.Pour autant l’assujettissement par la jurisprudence des EDP à la loi du 5 juillet 1985 est insuffisant à tarir les difficultés juridiques soulevées par ces nouveaux modes de déplacement.

Les nouvelles mobilités connaissent un grand succès. Les risques qu’elles entraînent doivent encore être maîtrisés, tant sur le plan réglementaire que sur celui de l’assurance.

LES NOUVELLES MOBILITÉS CHERCHENT LEUR ROUTE

(1) Nota bene : la véhicule autonome n’est volontairement pas abordé ici. (2) Civ. 2e, 17 mars 2011, n° 10-14938 (voir. L. Ray, Les nouvelles mobilités dans tous leurs états, La tribune de l’assurance, juin 2019)

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juillet 2019 n°4535

Jérôme Spéroni

juriste mandat et intermé[email protected]

COMBLER LES VIDES JURIDIQUES

Sur le plan législatif, la timide Loi d’orientation des mobilités (LOM), en cours d’adoption au Parlement, confère aux maires des pouvoirs dérogatoires au code de la route pour aménager la circulation des engins de déplacement personnel. L’article 21 dispose ainsi que : “Le maire peut également, par arrêté motivé, fixer des règles dérogatoires à celles prévues par le code de la route pour la circulation des engins de déplacement personnel sur tout ou partie des voies et de leurs dépendances sur lesquelles il exerce son pouvoir de police“. Par exemple, un maire pourra autoriser la circulation sur un trottoir. Sur le plan réglementaire, le Gouvernement emboîte le pas du Législateur. Dans un communiqué commun, les ministères de l’Intérieur et des Transports ont annoncé, début mai, la parution d’un décret, en principe durant le second semestre 2019, qui doit permettre de fixer : le statut, les règles de circulation et les équipements de sécurité auxquels seront assujettis les utilisateurs d’EDP. Au programme à ce jour : bridage à 25 km / h, interdiction aux enfants de moins de 8 ans, port obligatoire du casque jusqu’à 12 ans, éclairage et système de freinage performants.

UNE ASSURANCE DE FLOTTE ?

Pour assurer efficacement les EDP, une bonne information du public est bien entendu nécessaire et chaque agent général d’assurance pourra se faire le messager de la bonne parole auprès de ses clients, surtout s’il dispose d’une offre adéquate. Pour autant, il apparaît que les EDP se déploient aussi et peut-être surtout via les entreprises de “free floating“ (offre loca-tive en libre-service), l’assurance des EDP appartiendra-t-elle finalement au marché des professionnels ? Professionnels qui, en l’occurrence, ne sont pas toujours en conformité avec leur obligation d’assurance. Enfin, on signalera que, pas davantage que pour l’automobile, l’assurance des EDP ne couvre pas obligatoirement le conducteur ; oui sauf que dans le cas des EDP, les principales victimes seront presque toujours les conducteurs…

Bon à savoir

Les professionnels de la trottinette électrique, gyropode, gyroroue, hoverboards, etc. ont créé leur fédération profes-sionnelle en 2017 : la “fpmm“ - Fédération des professionnels micro-mobilité. À noter, la fpmm compte parmi ses “membres et partenaires“ de grands assureurs.

Table ronde sur “L’assurance des nouvelles mobilités“, 20 juin 2019, Assemblée générale d’agéa 2019. De gauche à droite : Stéphane Pénet, Directeur des assurances de biens et de responsabilités, FFA ; Vincent Segouin, Sénateur de l’Orne, LR ; Eloïse Le-Goff, Directrice de la communication, FGAO ; Bruno Pélissier, Président adjoint d’agéa.

D/OSSIER

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6 agéa et vous, la lettre d'informations des agents généraux d'assurance

S/OCIÉTÉREVITALISATION DES CENTRES-VILLES : UN MIRAGE ?

La désertification des centres des villes moyennes et des bourgs fait régulièrement l’objet de commentaires, notamment dans les médias, où l’on souligne tout particulièrement le manque de services médicaux ; nourrissant l’idée que les cœurs des villes, abandonnés

par leurs commerçants, ne battent plus normalement. Le sujet n’est pas neuf, et les voix s’élevant contre la multiplication des centres commerciaux et de la grande distribution, comme agents destructeurs des centres-villes, existent depuis leur apparition. Mais avec l’entreprise de redéfinition des territoires entamée au début des années 2010, il a capté l’attention des pouvoirs publics, pour passer du stade de constat regrettable à celui de problème à résoudre. À l’issue du Grand débat national, le Secrétaire d’Etat chargé des Relations avec les collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, a reconnu le “besoin impérieux d’une très grande forme de proximité“ synonyme d’un “attachement des communes moyennes au maillage territorial de notre pays“(1).

Revitalisation des centres-villes : un mirage ?-

Le chiffre est connu : la France compte 36 000 communes, soit deux à trois fois plus que ses voisins européens, qui à leur échelle forment un enjeu considérable, celui de la revivification des centres des villes moyennes et des bourgs. Un thème abordé à l’occasion de l’assemblée générale 2019 d’agéa.

Jordan Debeurychargé de communication [email protected]

LES ACTIONS PUBLIQUES ENTREPRISES■■ En 2018, 222 villes moyennes (de 30 000 à 50 000 habitants)

ont été sélectionnées pour bénéficier d’un plan d’aide de près de 5 milliards d’euros, nommé “Action cœur de ville“. Ce dernier vise à réhabiliter des logements, en adéquation avec des normes énergétiques ou sociales (accès aux personnes handicapées) plus actuelles, de manière à générer un effet de levier et développer une offre commerciale plus équilibrée entre centres-villes et périphéries.

■■ La loi ELAN(2) vise quant à elle à améliorer et moderniser le cadre de vie des quartiers anciens (valoriser le patrimoine bâti, répondre aux enjeux de développement durable, favoriser la mixité sociale), par l’action conjointe de l’État, des collectivités et acteurs privés. Cette loi doit également permettre, entre autres, aux collectivités de donner un avis quant à l’implan-tation de nouveaux projets en matière de grande distribution.

■■ Le Schéma de cohérence territoriale (SCOT), doté de Docu-ments d’aménagement artisanal et commercial (Daac), a fait montre d’une relative efficacité. Il s’agit ici pour les élus locaux de pouvoir encadrer et équilibrer l’implantation des équipements commerciaux sur les territoires à travers une réglementation des conditions d’installation des structures commerciales en périphérie. Cet outil juridique a permis un dialogue plus ouvert entre les différents acteurs ainsi qu’une diversification de l’animation commerciale.

■■ Sur le plan fiscal, d’autres mesures ont d’ores et déjà été mises en œuvre, dont des taxes sur les friches commerciales (notamment les GAFA). Ces initiatives peuvent toutefois se retourner contre les villes au taux de vacance notable si elles deviennent un repoussoir naturel aux potentiels investisseurs.

Alain Griset, Président de l’U2P (Union des entreprises de proximité), a pour sa part préconisé au cours de la table ronde l’arrêt d’implantation massive des grandes distributions à proxi-mité des grandes villes. Une résolution en théorie séduisante

mais compliquée à mettre en œuvre puisqu’elle nécessite pour plusieurs communes d’aboutir à un accord de longue haleine, qui plus est fragilisé par d’éventuels changements de mandatures. À plus haute échelle, Alain Griset a évoqué l’exemple de la région Hauts-de-France, dont le Conseil général a décidé d’arrêter de financer les communes implantant des grandes surfaces.Ces différentes initiatives des pouvoirs publics se confrontent aussi à un problème de lisibilité, dû aux changements de stratégies de la part des pouvoirs publics, peu en phase avec le moyen et long terme requis. “Nous pourrons reconquérir les zones de revitalisation rurale grâce à la mobilisation forte des maires, à condition que les règles fiscales soient pérennes et ne soient pas revues à chaque Loi de Finances. Ainsi, nous pourrons communiquer sur elles et en particulier sur les aides à l’installation“ a admis Vincent Segouin, Sénateur de l’Orne, appelant ainsi à plus de stabilité fiscale.

DES ACTIONS PUBLIQUES INSUFFISANTES SANS LE CONCOURS D’ACTEURS DIVERSUne constante demeure dans le fait que la revitalisation des centres-villes passera par la coordination, entre acteurs publics et privés. Preuve en est que l’initiative de mise en œuvre de la loi ELAN revient aux Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI), donc nécessitant un conciliabule permanent. Si cette harmonisation est incontournable, tant les acteurs concernés sont nombreux, elle induit le souci de mettre au second plan des protagonistes proches du terrain, tels que les maires. “Les maires n’ont plus les compétences écono-miques au plan géographique“ a ainsi regretté Vincent Segouin. Plus encore, le défi de cette recherche de cohérence devra passer outre les clivages politiques sur le long terme. “Tout le monde devrait s’engager en politique mais sur un laps de temps suffisamment court“ a supposé Jean-Charles Pied, président adjoint d’agéa et ancien maire, pour signifier la nécessité pour les acteurs publics locaux de se projeter uniquement sur les questions locales. En somme, si l’exode rural est terminé selon les géographes, la revivification des villes moyennes demeure un défi pris très au sérieux, et dont l’issue résidera sur la capacité des différents acteurs à harmoniser leurs actions. Dans son rapport de juillet 2016, l’Inspection Générale des Finances concluait qu’“à défaut d’une action d’envergure mobilisant l’ensemble des acteurs privés et publics, il est à craindre, dans de nombreux cas, une aggravation des situations de vacance commerciale observées pouvant même aller jusqu’à la disparition de certaines centralités commerciales dans les villes moyennes“. Sur le plan géographique, la réforme des territoires, avec les lois MAPTAM et NOTRE , eut la prévalence des années 2010 ; la reconquête des communes aura-t-elle celle des années 2020 ?

Table ronde sur “La revitalisation des centres-villes“, 20 juin 2019, Assemblée générale d’agéa 2019. De gauche à droite : Michel Picon, Président de l’UNAPL ; Alain Griset, Président de l’U2P ; Vincent Segouin, Sénateur de l’Orne, LR ; Jean-Charles Pied, Président adjoint d’agéa.

(1) Propos tenus à l’occasion de la présentation du projet "Action cœur de ville" devant les maires des villes concernés réunis à Paris le 19 mars 2019.

(2) LOI n°2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique.

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S/TRATÉGIE

7 juillet 2019 n°453

C’était l’une des promesses du Socle commun, c’est désormais une réalité puisque ce dispositif porté par la

Fédération et piloté par Jean-Charles Pied, Président adjoint d'agéa, sera disponible pour le dernier trimestre 2019. Les agents

pourront alors bénéficier d’un dispositif complet d’accompa-gnement leur permettant de réaliser un diagnostic 360° de leur agence, de projeter leur activité sur 3 ans et de définir les leviers à actionner pour atteindre ses objectifs de développement.

Un dispositif de projet d’agence, pour mieux orienter sa stratégie

-

“Pour progresser, il ne suffit pas de vouloir agir, il faut d’abord savoir dans quel sens agir“ ; c’est avec cette citation de Gustave Lebon(1) que Chantal Cartier, Présidente du Syndicat des agents généraux Thélem Assurances, a évoqué, lors du Congrès national des agents généraux d’assurance du 16 mars 2018, la nécessité pour les agents de disposer d’un dispositif les aidant à élaborer leur projet d’agence.

UN DISPOSITIF DE PROJET D'AGENCE, POUR MIEUX ORIENTER SA STRATÉGIE

Arnaud Guillé

chef de projet [email protected]

UN OUTIL D’AIDE À LA DÉCISION INTÉGRÉ AU SEIN D’UN DISPOSITIF D’ACCOMPAGNEMENT ET D’APPROPRIATION

Articulé autour d’un outil d’aide à la décision créé spécifiquement (voir ci-dessus), ce dispositif intègrera deux journées de formation inscrites au catalogue agéa Formation dès septembre. Lors de celles-ci, les agents pourront acquérir les bonnes pratiques de la réalisation d’un projet d’agence complet de son élaboration à sa réussite.La première journée sera centrée sur l’élaboration du diagnostic de l’agence et les éléments à prendre compte pour qu’il soit le plus complet et objectif possible : données générales (type de structures, nombre d’agents, nombre de collaborateurs…), écosystème de l’agence (zone de chalandise, analyse de la concurrence…), activités de l’agence (type de contrat vendus, nombre de contrats, chiffre d’affaires…) portefeuille de clients (typologie, répartition…), ressources humaines (compétences, formation, temps de travail…), modèle relationnel (communication avec la clientèle), compte de résultats. Chacune des étapes du diagnostic amènera l’agent à se questionner et analyser les différents aspects de son agence tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif.Tout cela dans le but d’avoir une vision d’ensemble et complète des forces, faiblesses, menaces et opportunités de son agence. Ce diagnostic est la base essentielle du projet d’agence afin de s’assurer que celui-ci soit viable et durable.La seconde journée, quant à elle, sera orientée sur l’avenir et sur l’élaboration du projet d’agence. À partir du potentiel décelé grâce au diagnostic, l’agent va ainsi pouvoir être en mesure de projeter l’évolution de son portefeuille d’activités sur 3 ans et d’en déduire les besoins éventuels en ressources supplémentaires.

Il pourra ensuite définir les leviers à actionner pour atteindre ses objectifs et en visualiser les effets immédiats grâce à un compte de résultat projeté. À l’issue de ces deux jours, l’agent général aura ainsi toutes les cartes en mains pour élaborer un projet d’agence cohérent, pour le mettre en œuvre, le faire vivre et réajuster son plan de développement si besoin. Ces deux journées seront espacées dans le temps afin de permettre à l’agent de travailler son diagnostic en profondeur et de le consolider avant d’attaquer la phase de projection.

Jean-Charles Pied,président adjoint d’agéa

Au départ de ce projet, nous sommes partis d’un constat : il n’y a qu’un seul chemin assez large pour exercer le métier d’agent mais au bout de celui-ci, il y a 12 000 projets possibles. Et ces projets ne sont réalisables que si l’agent commence par analyser son agence et réalise un scanner de celle-ci

■● Général et écosystème■● Activités et Portefeuille■● RH■● Modèle relationnel■● Compte de résultat

■● Projection de l'activité à 3 ans■● Projection du CA et du nombre

de contrats pour chaque gamme de produit

■● Besoin de ressources

■● Leviers d'actions■● Compte de résultat projeté

DIAG 360°

PLAN DE DÉVELOPPEMENT

PROJET D'AGENCE

(1) Gustave Lebon, "Hier et demain : pensées brêves", 1918.

Page 8: et vous 453 - medias.agea.frmedias.agea.fr/ageaprod/medias/DOC/483117/lettre_453.pdf · LA LETTRE D INFORMATIONS DES AGENTS GÉNÉRAUX D'ASSURANCE Patrick Evrard, président d agéa

8 agéa et vous, la lettre d'informations des agents généraux d'assurance

agéa et vous est une publication de 8 numéros par an, éditée par agéa Promotion, SAS au capital de 40 000€ (RCS Paris B331 270 074), 30 rue Olivier Noyer, 75014 Paris.T : 01 70 98 48 00. Directeur de la publication : Patrick Evrard - Secrétaire de rédaction : Jordan Debeury. Ont participé à ce numéro : Jordan Debeury, Arnaud Guillé, Marianne Le Person, Jérôme Spéroni. Conception /réalisation : C'Bo graphisme / Catherine Bonard. Impression : Crea Pub. Photos : Flora Fourcade, monstArrr_. Diffusion par abonnement. Prix du numéro : 8€. Abonnement annuel (8 numéros) : 60€ TTC. Réduction de 50% pour les agents généraux adhérents à agéa, soit 30€ TTC. Service abonnements : 01 70 98 48 12. Tirage : 7 000 exemplaires. ISNN : 2431-1286 © agéa Promotion : il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement la présente publication sans autorisation de l’éditeur.

Un siècle en mouvement

1923

Transfert du siège de la FNSAGA à Paris

1930

Création de la Caisse Mutuelle de Garantie des agents généraux (future CGPA), pour assurer la

Défense des Droits des agents

1937

Création de la Fédération française des sociétés

d’assurance (FFSA)

15 septembre 1919

Création à Grenoble de la Fédération Nationale des Syndicats des Agents Généraux d’Assurance (FNSAGA)

1959

Convention entre la FFSA et la FNSAGA fixant les normes de l’Indemnité compensatrice

1996

Nouveau statut des agents généraux, à 4 étages : décret, convention FFSA FNSAGA du 16 avril,

accords d’entreprise, traité de nomination. Introduction de la possibilité d’exercer sous forme de société

1999

La FNSAGA devient agéaCréation des régions agéa

Création de CAP COMPETENCE pour la formation des salariés en agence

1982

Mise en œuvre de la cotisation uniqueAvis du Conseil d’Etat (Lacoste de Lareymondie) refusant

aux agents de se constituer en société civile professionnelle, mais leur octroyant le droit de s’associer

Présentation du Livre bleu relatif à l’avenir des agents généraux, après deux années de travaux

1950

Obtention des statuts VIE

2004

Engagement commun et création du CSSA (future Commission juridique statutaire)

2005

Transposition de la Directive sur l’intermédiation en assurance

(obligation d’immatriculation à l’ORIAS, formalisation du devoir de conseil…)

1946

Loi portant nationalisation des grandes compagnies d’assurance

Création du Conseil National des Assurances, où les agents généraux sont représentés

Jean Privez, vice-président de la FNSAGA, en devient le premier vice-président (le Président

est le Ministre de l’économie et des finances)Création de l’École nationale des assurances

1990

Premier Congrès national des agents généraux à Lyon

1992

Mise en place de la Libre circulation

de services

1985

Instauration des cellules des catastrophes naturelles, rationnalisant la gestion du traitement des sinistres

1963

Création de l’Union Nationale des professions Libérales (UNPL, puis UNAPL), avec Michel Habar,

Président de la FNSAGA, à sa tête

2018

Présentation du projet Refondation et du Socle commun.

Transposition de la Directive distribution d’assurance (obligation de formation

continue, rémunérations…)

2019

Centenaire de la Fédération

1921

Création d’un Secrétariat général à Paris

1927

Reconnaissance du droit à l’indemnité en cas de rupture abusive du contrat de nominationCréation des premières Amicales de sociétés,

ancêtres des Syndicats d’agents, à l’initiative des agents

1936

Présentation d’un projet corporatiste visant à créer des chambres professionnelles d’assurance

coiffées d’un conseil supérieur

1944

Dissolution de la Fédération et internements

administratifs des dirigeants

1968

Les Amicales de sociétés de se transforment en Syndicats d’agents sous l’induction de la FNSAGA

Réforme des statuts : représentation paritaire des Syndicats de sociétés et des Chambres syndicales, création

d’un comité d’arbitrage, élection des présidents de région

1976

Création de SAGAFORM (future agéa Formation)

1962

Première Convention Collective Nationale des

salariés d’agence

1984

Première grève de l’histoire des agents généraux, contre diverses mesures aggravant la situation

des assurés (fiscalisation des assurances auto, vie) et pour l’instauration d’une clause uniformisée de réduction / majoration sur le bonus-malus.

1986

Les agents généraux peuvent accéder aux sociétés en participationCréation du service de Communication

1949

Obtention des statuts IARD pour les agents généraux

Création de la Caisse d’Allocation Vieillesse des agents généraux

d’assurance (CAVAGA, puis CAVAMAC)

1989

Réforme du Code de l’assurance, supprimant, entre autres, l’encadrement des commissions

Première Lettre de la FNSAGA

1972

Réforme de la fiscalité et loi permettant aux agents de bénéficier du régime salarié

2006

Première journée des agents généraux d’assurance au CNIT

2008

Premières rencontres agéa à Opio

1974

Convocation de réunions interrégionales pour réfléchir à l’avenir de la profession, jugée comme arrivée à un tournant

100/ANS

1919 - 1922 Monsieur Tarze, Grenoble (38)1922 - 1926 Monsieur Rollez, Lille (59)1926 - 1936 Monsieur Goupil, Bordeaux (33)1936 - 1943 Monsieur Arnaud, Lyon (69)1943 - 1953 Pierre Truffaut, La Rochelle (17)

1953 - 1975 Michel Habar, Charleville (08)1975 - 1986 Bernard Vinstock, Valenciennes (59)1986 - 1987 André Migeo, Reims (51), intérim1987 - 1994 Daniel Orluc, Tulle (19)1994 - 2003 Jean-Claude Lechanoine, Bayeux (14)

2003 - 2006 Guy Baqué, Lisle-en-Dodon (31)2006 - 2012 Philippe de Robert, Montpellier (34)2012 - 2015 Hervé de Veyrac, Marseille (13)Depuis 2015 Patrick Evrard, Bois-Guillaume (76)

LES PRÉSIDENTS DE LA FNSAGA

1953

Première cotisation versée au BIPAR

Création du PRAGA

Le premier âge NAISSANCE & CROISSANCE

L’âge d’or ACCOMPLISSEMENT & ANCRAGE

L’âge de la ténacitéREDÉFINITION & RECONQUÊTE

L’âge du doute MUTATION ET DIVERSIFICATION