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LA REVUE DU MOUVEMENT DES ENTREPRENEURS DE SERVICES AGRICOLES, FORESTIERS ET RURAUX 46 janvier-février 2010 - 11 ETA viticoles : mettre le cap sur la qualification VIE SYNDICALE • La CET remplace la TP 9 000 emplois créés par les entreprises de travaux PILOTAGE DE L’ENTREPRISE • Lancement de l’expérimentation Certiphyto SALON Salon des ETA : rendez-vous réussi à Laval DOSSIER Semer en grande largeur sans se planter

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LA REVUE DU MOUVEMENT DES ENTREPRENEURS DE SERVICES AGRICOLES, FORESTIERS ET RURAUX

46 janvier-février 2010 - 11 €

ETA viticoles : mettre le cap sur la qualification

VIE SYNDICALE

• La CET remplace la TP

• 9 000 emplois créés par les entreprises de travaux

PILOTAGE DE L’ENTREPRISE

• Lancement de l’expérimentation Certiphyto

SALON

• Salon des ETA : rendez-vous réussi à Laval

DOSSIER

• Semer en grande largeur sans se planter

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Présent au Congrès

des ETA de Bretagne

le 29.01.2010

ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 3

• Sitevi 2009 : un bilan satisfaisant dans un contexte difficile

• Salon des ETA : près de 7 000 entrepreneurs à Laval

• Les nouveautés du salon Wood-Tec de Brno (Rép. Tchèque)

Sommaire

Entrepreneurs des Territoires M A G A Z I N E

Directeur de la publicationGérard Napias

Président de la fédération nationaleEntrepreneurs des Territoires

Éditeur délégué et rédacteur en chef

Jacques Fitamant / [email protected]

Rédacteur en chef adjointErwan Le Duc / [email protected]

tél. 02 43 92 46 56

RédacteursPages Vie syndicale :

Patrice Durand / [email protected] Charpentier, Hélène Coulombeix,

Julien Olagnon.

Philippe Caldier, François Delaunay, Raphaël Lecocq, Rouba Naaman, Frédéric Ripoche,

Gérard Vromandt.

Chef de publicitéArnaud Ropars / [email protected] rue Félix Le Dantec - 29000 Quimper

tél. 02 98 98 01 41

Assistante commerciale Véronique Walliser / [email protected]

tél. 02 98 98 01 40

Développement abonnement & diffusion : Emmanuelle Le Meur

tél. 02 98 98 01 47 / [email protected]

Relations abonnésElodie Artero / [email protected]

tél. 02 98 27 37 66

Mise en page : Sonia Seznec

Impression : Calligraphy-print

ISSN 1278 3927CCAP N° 0613t85572

Dépôt légal : janvier 2010 / N° 639000

Entrepreneurs des Territoires Magazine estla revue officielle de la fédération nationale

Entrepreneurs Des Territoires

44, rue d’Alésia - 75014 Paristél. 01 53 91 44 98

mail : [email protected]

Entrepreneurs des Territoires Magazine est édité par les Éditions Fitamant

(8 numéros par an)

rue Menez-Caon - BP 1629560 Telgruc-sur-Mer

tél. 02 98 27 37 66 - fax 02 98 27 37 65

Éditorial5

• Rapprochement des services des polices de l’environnement

• Le bulletin d’inscription du Congrès 2010• Booster la plaquette forestière• 9 000 emplois de créés

de 2003 à 2008 par les ETA• La Contribution Économique Territoriale (CET) succède à la TP• Actualités

Vie syndicale6

8

9

13

EDT Occa54

Dossier• Semer dans les grandes largeurs• Se former à la forêt

Salon39

42

Nouveautés51

Actualités• Avis de sécheresse

sur les trésoreries du Gers• L’Iréo de Bressuire et les entrepreneurs :

un partenariat constructif• Les innovations Holmer

débarquent en France• La barre de guidage financée par le conseil régional de Bretagne

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Pilotage de l’entreprise• Qualiterritoires : une dizaine d’entreprises qualifiées• Certiphyto : une étape (surmontable) à passer

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Profession• Entreprise Fortin : TCS et bio en Charente• SARL Banton Lauret : première entreprise viticole à être qualifiée

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21

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PEFC/10-31-1614

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Dans le dernier numéro du magazine EDT (nov.-déc. 2009), un témoignage de Cuma s’est malencontreuse-ment glissé dans la communication d’un partenaire annonceur, et a échappé à nos différents contrôles. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs, qui ont pu être légitimement froissés. Mais ceci ne remet aucunement en cause l’engagement de nos partenaires annonceurs publicitaires auprès des ETA.J’en profite pour souhaiter à l’ensemble de nos lecteurs entrepreneurs, mes meilleurs vœux pour 2010. Jacques Fitamant, Éditeur délégué

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ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 5

Travailler autrement pour faire face à l’instabilité des marchés

L’année écoulée a été marquée par une succession sans précédent de catastrophes et de crises dont il faudrait tirer des leçons. La crise fi nancière de 2008 a été suivie d’un plan massif de soutien aux banques pour éviter leur faillite. Si les banques françaises ont remboursé les prêts que l’État leur avait consentis, ont-elles fi nancé les entreprises ? En période de crise, les projets d’investissements sont rares, les prêts le sont donc également. La question se pose plutôt dans l’appréciation du risque dans le fi nancement. Nous l’avons vécu dans l’agriculture et la forêt. En 2006, le fi nancement des matériels a été débridé par des prix agricoles et fores-tiers élevés qui devaient le rester… Après la crise, s’est ouverte une période de restructuration avec un retour au zéro risque.

Le médiateur du crédit a permis de dénouer des situations d’entreprises de secteurs répu-tées à risque du jour au lendemain. Les plans de soutien à la forêt et l’agriculture représen-tent aussi un effort considérable. Le projet de loi de modernisation de l’agriculture qui sera débattu au printemps apporte une réponse : une offre d’assurance combinant l’engagement individuel à l’aide publique et la contractualisation.

Est-ce suffi sant pour faire face à l’instabilité des marchés ? Des outils de régulation des marchés sont indispensables, comme l’est une fi scalité pour nous permettre de constituer des fonds propres. Nos entreprises investissent dans des engins pour sept ans alors que sur les marchés fi nanciers, les investisseurs déplacent leurs placements en quelques secondes d’un secteur à un autre. Nous devons aussi apprendre à travailler autrement au sein de la production.

EDT en 2010, comme l’an passé, se fera votre porte-parole, avec un message constructif et réaliste avec en tête un seul objectif : faire reconnaître notre contribution à la compétitivité de l’agriculture et de la forêt et vous accompagner dans vos projets.

Tous mes vœux et ceux des membres du bureau EDT, de santé et de prospérité pour la nouvelle année.

Gérard Napias, Président de la Fédération nationale EDT

Éditorial

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6 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

Rapprochement des services des polices de l’environnementLors de l’application des produits phyto, du broyage, du curage d’étang ou du travail en forêt en temps prohibé pour risque d’incendie, etc., les causes de poursuites des professionnels sont multiples et peuvent aller de l’amende à l’assignation devant un tribunal pénal. Actuellement, on ne compte pas moins de 21 polices de l’environnement pour plus de 2 500 agents dans di-verses spécialités. Une refonte est actuellement en cours.

et moyens d’action pour la recherche et la constata-tion des infractions et sont amenés à intervenir en tout lieu, y compris sur les propriétés privées. Pour l’essentiel, les lois et règlements intégrés au code de l’environnement et les fonctions qu’ils exercent au titre du code de procédure pénale, du code fores-tier et du code rural conduisent les agents à consta-ter les infractions dans les domaines diversifi és. De façon ponctuelle, ils peuvent également relever des infractions dans d’autres domaines. Les agents des polices de l’environnement travaillent souvent en collaboration et peuvent également être amenés à réaliser conjointement des missions avec les servi-ces de l’administration. Lors d’opérations d’enver-gure ou de procédures complexes, les agents des polices de l’environnement peuvent également avoir l’appui d’un offi cier de police judiciaire de la gendar-merie. Ils travaillent ponctuellement avec les doua-nes, dont les prérogatives leur permettent de pro-céder aux contrôles de véhicules, avec les polices étrangères ou l’armée.

Julien Olagnon ■

Les agents de l’Onema et de l’ONCFS exercent principalement des missions de police judiciaire, pour lesquelles ils sont placés sous l’autorité du procureur de la République (c’est aussi le cas pour certains gardes de l’ONF commissionnés). Ils peu-vent également apporter leur concours à l’adminis-tration, en appui aux polices administratives (DDEA, Diren, services vétérinaires…). Dans ce cas de fi gure, ils sont placés sous l’autorité du préfet. Ce dernier est également chargé de la coordination de l’ensem-ble des services de police du département et peut défi nir localement des domaines prioritaires d’in-tervention dans un plan de contrôle. De manière générale, les agents chargés de missions de police sont commissionnés par décision ministérielle, cette commission leur permettant de constater diverses infractions en application du code de l’environne-ment, du code rural et du code forestier notamment. Pour pouvoir constater les infractions dans plu-sieurs domaines particuliers, ils doivent bénéfi cier d’un commissionnement spécifi que supplémentaire délivré par le préfet.

Les agents de contrôleLe képi n’est plus le signe de reconnaissance

des polices. Les agents de l’ONCFS, de l’Onema des parcs et réserves naturelles, ont un uniforme gris ; on distingue différentes variantes entre les tenues de terrain et de représentation. Dans tous les cas, les agents portent une plaque de police tricolore au thorax et un macaron d’appartenance sur l’épau-le. Les forestiers de l’État sont en vert et certains agents de polices administratives n’ont pas forcé-ment d’uniforme. Vous êtes en droit de demander à l’agent qui vous contrôle de vous présenter sa carte de service ou le commissionnement qui l’habilite à vous contrôler dans le domaine qui vous concerne. Il ne faut pas confondre ces agents avec certains agents de fédérations de chasse, de sociétés de pêche qui ont gardé des tenues ressemblant à des uniformes. Leurs prérogatives sont plus limitées. Les agents disposent de nombreuses compétences

Le képi n’est plus le signe de reconnaissance des polices. Les agents de l’ONCFS, de l’Onema des parcs et réserves naturelles ont un uniforme gris ; on distingue différentes variantes entre les tenues de terrain et de

représentation.

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ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 7

Département : ......................................................................................... Cachet de l’entrepriseNom de l’entreprise : ..............................................................................Nom et prénom du congressiste : ........................................................... ................................................................................................................Adresse : ................................................................................................. ................................................................................................................ ................................................................................................................Mobile : .................................... Fax : ......................................................Courriel : .................................................................................................

Je suis congressiste ❐ accompagnant ❐ (cochez la case correspondant à votre situation)

LES TRAVAUX DU CONGRÈS DES 11 ET 12 MARS - Grand témoin : Maxime Bossis, ancien footballeur international

• L’expérimentation du certifi cat phytosanitaire et la réforme de l’agrément DAPA : table ronde avec Agro Dis-tribution, EDT, le CFPPA de Saintes, la chambre d’agriculture et la MSA.

• L’application de la nouvelle TP “la contribution économique territoriale”, la TIPP et la taxe carbone : ques-tions-réponses avec EDT, les CER et ASCLCP.

• L’entrepreneur, le maire et la population : témoignages vécus avec EDT Poitou-Charentes et Pays-de-Loire, IFOCAP

• Accroître les performances de nos entreprises : présentation avec EDT Perspectives, Péri G, Pro Serve

• La fonction de gestion de l’entreprise de travaux en période de crise : débat avec EDT, Crédit Agricole, le Crédit Mutuel et Groupama.

• Clôture du 78e congrès par Dominique Bussereau, secrétaire d’État aux Transports, président du conseil général de Charente-Maritime

Date limite d’inscription : le samedi 20 février 2010

À compléter et retourner à UREDT Poitou-Charentes – Congrès EDT 2010 - Mme ROY 10, route du Pavillon, 17330 Coivert - Courriel : [email protected]

Contact inscriptions : Christèle Roy - 10, route du Pavillon, Le Pinier, 17330 Coivert - [email protected] - tél. 06 23 82 04 36 - fax : 05 46 24 03 07

Contact exposants : Aurélie Babin - 209, route de Tesson, La Chapelle -17460 Retaud - [email protected] - tél. 05 46 91 63 82 - mobile : 06 11 24 16 06 - fax : 05 46 91 92 31

78econgrès

Congrès national EDT les 11,12 et 13 mars 2010 à La RochelleBULLETIN D’INSCRIPTION CONGRESSISTE

(Un bulletin par congressiste et par accompagnant)

Droit d’inscription obligatoire 20,00 € 20,00 €

Journée du jeudi 11 marsParticipation aux travaux – déjeuner – dîner – visites accompagnant OUI NON

65,00 € €

Journée du vendredi 12 marsParticipation aux travaux – déjeuner – dîner de gala – visites accompagnant OUI NON

95,00 € €

Journée détente du samedi 13 marsDéjeuner – dîner – visites

70,00 € €

Journées des 11,12 et 13 mars (droit d’inscription inclus)

250,00 € €

Chèque à libeller à l’ordre de l’UREDT Poitou-Charentes Votre total à payer €

Dès réception de votre inscription, une facture acquittée vous sera adressée (nette de TVA).

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8 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

Booster la plaquette forestièreLes troisièmes universités Forestières se sont tenues à Bordeaux les 16 et 17 octobre derniers. Le thème général, volontairement positif, était “sortir de la crise”, avec notamment un atelier sur la plaquette forestière.

“La croissance verte” peut-elle être source de nou-veaux débouchés ? Entre mythe ou réalité, la forêt et le bois ont des atouts à valoriser. La course contre la montre joue en la défaveur des pionniers sans doute trop en avance. Le bois-énergie est un excellent exem-ple en la matière. Forts d’une capacité d’intervention de déchiquetage de plus de 400 000 tonnes et de stoc-kage de 100 000 tonnes, les entrepreneurs sont dans les starting-blocks. Ils continuent de se renforcer par l’acquisition de nouvelles machines, qui tournent en moyenne à cinquante pour cent de leur capacité.

Face à cette importante force de frappe, se pose alors la question de la place de la plaquette forestiè-re dans l’organisation des approvisionnements aux côtés des PCS (produits connexes de scieries) et des DIB (déchets industriels banaux du bois). La consom-mation de plaquettes forestières est-elle à la hauteur de son potentiel ? Du point de vue des entreprises de travaux, il convient réellement de booster le marché.

C’est précisément sur ce thème que les membres du réseau bois-énergie de la Fédération ont souhaité débattre dans le cadre des universités Forestières autour des nouveaux objectifs en matière d’utilisa-tion des énergies renouvelables, le fameux 3 x 20 européen d’ici 2020 et le facteur IV d’ici 2050. Ces deux indices signifi ent, dans le cadre du 3 x 20, une réduction de 20 % des consommations énergétiques, de 20 % des gaz à effet de serre (GES), et une utili-sation de 20 % d’énergies renouvelables dans le bi-lan énergétique d’ici 2020. Le facteur IV correspond à une réduction par quatre des GES à horizon 2050. Pour la France, la directive européenne sur les éner-gies renouvelables fi xe les objectifs à 23 % d’EnR. Cela signifi e en particulier 1,64 million de TEP de cha-

leur supplémentaire produite à partir de biomasse d’ici 2012. C’est dans ce cadre que Jean-Christophe Pouet, de l’Ademe, est venu présenter aux universi-taires les dispositifs d’aides publiques pour le déve-loppement des installations : le fonds Chaleur et les appels BCIAT. Ces aides qui viennent renforcer le dis-positif des projets de cogénération par appels d’offre “CRE”, représentent un montant d’un milliard d’euros pour la période 2009-2011, 800 millions d’euros pour les années suivantes.

Le fonds Chaleur de l’AdemeLe fonds Chaleur, conduit par l’Ademe, vise à sou-

tenir la production de chaleur d’origine renouvelable. De manière spécifi que, pour les projets d’installation pour l’industrie ou le tertiaire privé et agricole avec une capacité supérieure à 1 000 TEP, des appels à projets nationaux “biomasse chaleur industrie agri-culture et tertiaire” BCIAT ont été lancés. Dans ce fonds Chaleur, en matière de biomasse, il faut com-prendre bien évidemment les plaquettes forestières et bocagères, les sous-produits agricoles comme la paille et les anas de lin, les cultures ligneuses de taillis à très courte rotation, mais aussi les produits connexes de scierie ou encore les DIB tels que les broyats de palettes ou encore le biogaz.

Les appels BCIAT concernent notamment les bâti-ments de santé, hôpitaux ou maisons de retraite, ré-seaux de chaleur urbains, logement sociaux, infras-tructures collectives telles que les piscines ou les établissements scolaires, mais aussi les infrastruc-tures industrielles. Ces tailles de marchés paraissent particulièrement adaptées aux entreprises du ré-seau, contrairement aux plans d’approvisionnement dédiés aux projets CRE. Les débats se sont ensuite orientés sur le dimensionnement des centrales de co-génération et l’opportunité des politiques publiques en la matière. C’est ainsi que Jacques Haushalter, au nom du CIBE, présenta à l’assemblée des systèmes de centrale de cogénération à un Mégawatt sur des modèles allemands, belges ou suédois.

Ramenée au contexte aquitain, la question de la place des usages dédiés au bois-énergie du pin mariti-me Klaus est centrale. Les échanges ont tourné autour de l’intervention du représentant de la DRAAF, qui re-connaît le potentiel important, évoquant deux projets CRE sur la zone. Certains projets de mobilisation pour l’export voient le jour.

Erwan Charpentier ■

Forts d’une capacité d’intervention de déchiquetage de plus de 400 000 tonnes et de stockage de 100 000 tonnes, les entrepreneurs

sont dans les starting-blocks pour couvrir le marché actuel.

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ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 9

En 5 ans, les entreprises de travaux agricoles ont créé 9 000 emploisUn précédent numéro (EDT 42) livrait les premiers résultats du tableau de bord national EDT CCMSA de l’emploi en entreprises de travaux agricoles et forestiers et annonçait un prochain dossier sur l’emploi en entreprises de tra-vaux agricoles.

L’étude de la mission d’étude sur les entrepre-neurs de travaux agricoles, forestiers et ruraux du service aux exploitants au service des territoires, conduite en 2007-2008 par le CGAAER, avait mis en évidence la part de la diversifi cation des entrepri-ses de travaux agricoles, dont le chiffre d’affaires global dépasse les 2 milliards d’euros , pour une activité de la seule branche des travaux agricoles d’environ 1,4 milliard. Les diversifi cations pèsent 600 millions d’euros.

Aussi faut-il intégrer dans les 22 500 entreprises qui relèvent du champ des entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers défi ni par le tableau

de bord de l’emploi FNEDT-CCMSA les activités de prestations de services à l’agriculture et à la forêt, mais aussi les activités rurales et environnementa-les. Parmi les 22 500 entreprises, 54 % emploient 73 000 salariés qui ont travaillé 58 millions d’heu-res en 2007 pour une masse salariale de 620 mil-lions d’euros. Les 10 200 non-salariés ont une as-siette brute de cotisations de 220 millions d’euros sur la même année. Pour les entreprises de travaux agricoles, la CCMSA relève 14 000 entreprises, dont 8 000 emploient de la main-d’œuvre (5 000 sont dirigées par un non-salarié agricole, 3 000 par un salarié) et 6 000 dont les responsables travaillent

Dénombrement des chefs d’entreprise agricole selon le statut (hors solidaire)

Les entrepreneurs non salariés

exclusif principal secondaire

2003 2008 2003 2008 2003 2008

France entière 8784 9687 678 817 299 382

Alsace 109 153 12 22 6 8

Aquitaine 1163 1068 78 90 36 39

Auvergne 387 360 29 21 10 18

Basse-Normandie 448 458 29 27 12 10

Bourgogne 314 352 39 25 5 13

Bretagne 869 811 69 55 16 18

Centre 352 503 32 47 15 21

Champagne-Ardenne 372 655 46 81 26 42

Corse 58 44 6 4 4 S

Franche-Comté 128 146 5 12 6 3

Haute-Normandie 184 257 8 22 7 10

Île-de-France 75 116 10 17 5 6

Languedoc-Roussillon 443 500 21 38 17 20

Limousin 169 210 12 18 9 10

Lorraine 125 165 16 29 7 4

Midi-Pyrénées 914 1004 73 91 23 30

Nord-Pas-de-Calais 243 225 19 21 9 22

Pays-de-la-Loire 533 582 40 44 12 12

Picardie 232 292 22 24 16 11

Poitou-Charentes 464 635 38 44 16 26

Paca 537 473 25 28 15 22

Rhône-Alpes 665 678 49 57 27 35

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10 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

Le tableau de bord permet de situer des fonda-mentaux tels que la part entrepreneurs non salariés, la concentration des entrepreneurs employeurs, les périodes d’entrée dans les entreprises par les dates de contrats, l’âge des salariés, la durée des contrats, l’égalité hommes-femmes dans les entreprises de travaux agricoles, les mesures d’aides à l’emploi.

seuls dans leur entreprise. 58 000 salariés perma-nents et occasionnels sont occupés dans une entre-prise de travaux agricoles. Entre 2003 et 2008, la population des entreprises a légèrement augmen-té, celle des salariés permanents et occasionnels a nettement progressé de 49 000 à 58 000 de 2003 à 2008.

Par région, le nombre de salariés (équivalent temps plein) par établissement.

Établissements < 1 ETP 1 < = ETP < 5 5 < = ETP < 10 > = 10 ETP

Année 2003 2008 2003 2008 2003 2008 2003 2008

France entière 3318 3532 2834 2875 660 698 332 383

Alsace 65 76 40 43 6 5 0 2

Aquitaine 474 441 335 313 72 85 52 56

Auvergne 156 117 71 76 9 8 2 3

Basse-Normandie 136 140 165 162 35 40 14 19

Bourgogne 98 128 63 70 15 17 5 8

Bretagne 276 237 346 310 83 91 40 44

Centre 122 165 119 144 26 23 10 10

Champagne-Ardenne 280 290 137 194 34 46 19 30

Corse 10 13 13 11 2 3 1 0

Franche-Comté 36 57 33 33 5 7 0 1

Haute-Normandie 66 79 83 104 21 21 10 12

Île-de-France 33 34 56 54 17 11 9 7

Languedoc-Roussillon 171 173 123 121 22 20 8 11

Limousin 48 49 40 43 2 4 2 0

Lorraine 39 56 42 43 8 15 7 6

Midi-Pyrénées 440 465 218 205 20 29 12 6

Nord-Pas-de-Calais 82 113 116 109 60 41 36 48

Pays-de-la-Loire 144 153 240 223 99 94 47 50

Picardie 85 93 135 139 43 48 29 32

Poitou-Charentes 207 261 147 168 29 26 7 16

Paca 141 163 165 153 31 40 16 14

Rhône-Alpes 209 229 147 157 21 24 6 8

Les nouveaux contrats par mois

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ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 11

Le nombre de salariés par tranche d’âge

Le nombre de salariés selon la durée du contrat de 2003 à 2008

Les entrepreneurs non salariés Leur nombre a augmenté de 1 000 entre 2003 et

2008. Le tableau de bord permet de distinguer les non-salariés pour qui l’activité d’entrepreneur est la seule activité principale ou secondaire. Deux entre-preneurs non salariés sur trois travaillent seuls sur leur entreprise, un sur trois est employeur.

La concentration des entreprises de travaux

Quelle est la taille moyenne de l’entreprise de travaux ? Y a-t-il ou non une évolution de la taille des entreprises de travaux ?

Une entreprise sur deux est non employeur. Un entrepreneur employeur a en moyenne 7 salariés saisonniers ou permanents. Cette moyenne recou-vre toutefois des situations très différentes. 47 % des entreprises emploient moins d’un salarié équi-valent temps plein, 39 % entre 1 et 5 salariés équiva-lent temps plein et 14 % plus de 10 salariés équiva-lent temps plein.

En termes d’évolution entre 2003 et 2008, le

nombre d’entreprises avec un salarié équivalent temps plein a progressé de 6,5 %, celui des entre-prises de 1 à 5 salariés a légèrement augmenté au national mais baissé dans 10 régions, celui des en-treprises de plus de 10 équivalent temps plein a crû de 5,8 % avec de très fortes disparités là encore par région, à la hausse comme à la baisse.

La saisonnalité des contrats Les activités de travaux agricoles sont tradition-

nellement saisonnières, liées aux cycles biologique, climatique, environnemental, sanitaire. Elles le res-tent très fortement avec des pics d’embauche de plus en plus marqués en juillet et en septembre.

L’âge des salariés Une majorité de salariés a moins de 30 ans, et

cela ne se dément pas sur plusieurs années. Le nom-bre de salariés de moins de 30 ans a augmenté de 15,6 % entre 2003 et 2008. Les entrepreneurs don-nent leur chance à des jeunes de 20 ans et moins. Une autre évolution se fait jour : la croissance du

L’âge des salariés en ETA

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20 ans et

moins

de 21à 25 ans

de 26à 30 ans

de 31à 35 ans

de 36à 40 ans

de 41à 45 ans

de 46à 50 ans

de 51à 55 ans

de 56à 60 ans

de 61à 65 ans

de 66et plus

2008

2008

2006

2005

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030 jours et moins

de 31 à

60 jours

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90 jours

de 91 à

120 jours

de 121 à

150 jours

de 151 à

180 jours

de 181 à

270 jours

271 jourset plus

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12 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

Les principales aides à l’emploi en nombre de contrats

nombre de salariés seniors. Entre 2003 et 2008, le nombre de salariés de plus de 56 ans a doublé, pas-sant de 1 842 à 3 897 salariés.

La durée des contrats La durée des contrats fait ressortir le caractère

saisonnier des activités des entreprises de travaux agricoles. En 2008, 33 000 contrats avaient une durée de moins de 90 jours, 24 000 une durée de plus de 90 jours. Entre 2003 et 2008, le pourcen-tage de contrats de moins de 90 jours est passé de 54 à 58 %, le nombre de contrats augmentant de 18 %. Le nombre de contrats très courts (moins de 30 jours) et les contrats de 121 jours à 270 jours ont, entre 2003 et 2008, augmenté de 50 %. Une seule tranche a reculé de 7,5 % sur la période : cel-

le des contrats de plus de 270 jours. Le nombre de contrats entre 61 jours et 120 jours a augmenté en-tre 3 et 13 % sur la période. À noter : le nombre de contrats est passé de 51 000 à 60 000 en 5 ans de 2003 à 2008 ; 8 000 salariés ont plus d’un contrat dans l’année.

L’égalité hommes-femmes dans les entreprises de travaux agricoles

L’image d’un secteur d’activité très masculin se confi rme pour les travaux agricoles. Cela étant, la part des femmes dans le nombre de travailleurs employés dans l’année est passée du cinquième au quart entre 2003 et 2008. Cette évolution signifi ca-tive mérite d’être analysée de manière plus précise qualitativement au poste de travail. La Fédération a engagé un travail de fond sur la défi nition du poste d’assistante de gestion en entreprise de travaux, en analysant les activités assurées dans l’entreprise. Il en sera question lors du prochain congrès de La Ro-chelle en mars sur les clés du pilotage de l’entreprise de travaux, avec la mise en valeur des conjoints et des salariés participant à l’activité de gestion des entreprises de travaux.

Les mesures d’aides à l’emploiLe tableau de bord de l’emploi s’appuie sur les

données fi nancières des cotisations versées à la MSA par les entrepreneurs. Il est donc logique que les aides à l’emploi ressortent dans le tableau de bord. Parmi toutes les aides à l’emploi (plusieurs dizaines), six sont utilisées par les entreprises de travaux et deux ressortent particulièrement : la réduction Fillon et l’allégement des charges pour les travailleurs oc-casionnels. L’ouverture, voici trois ans, de l’allége-ment des charges des entrepreneurs représente une évolution majeure pour la profession.

La part des femmes dans le nombre de travailleurs employés annuellement

Hommes Femmes

2003 Entreprises detravaux agricoles

2008 Entreprises detravaux agricoles

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Réductiondégressive

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ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 13

Retrouvez-nous en page 25

La Contribution Économique Territoriale (CET) succède à la TP Avant de prendre rendez-vous avec votre comptable, voici une présentation du nouvel impôt créé par la loi de finances pour 2010. À compter du 1er jan-vier 2010, la taxe professionnelle est remplacée par la CET, trois lettres pour désigner la Contribution Économique Territoriale, elle-même composée de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) et de la CVA (Cotisation sur la Valeur Ajoutée).

Les entreprises de travaux restent imposées mais sans mesure dérogatoire.

Les activités de production agricole (agriculteurs, les Gaec, les Cuma pour leurs associés) demeurent exonérées. Mais dès lors qu’ils factureraient des prestations, ils doivent souscrire une déclaration.

Le plafonnement à 1,5 % de la valeur ajoutée ob-tenu par EDT est supprimé malgré la demande d’EDT de son maintien. Le nouveau plafond global de la CET à 3 % de la valeur ajoutée est sans rapport avec la renta-bilité des activités de travaux agricoles et forestiers.

Les entrepreneurs de travaux agricoles et fores-tiers rentrent donc dans le droit commun. Il n’y a plus de distinction entre les travaux agricoles et forestiers d’une part, les autres travaux d’autre part.

La cotisation foncière des entreprisesLa cotisation foncière des entreprises est en fait la

part foncière de la taxe professionnelle avec la valeur locative des biens passibles d’une taxe profession-nelle. Elle apparaît en haut à gauche de l’imprimé de TP. Il s’agit des locaux professionnels : hangars, bu-reaux, ateliers, parkings, silos, cuves, dépôts, hors caravanes et baraquements mobiles. Les entrepre-neurs par ailleurs agriculteurs savent que les bâti-ments qui servent aux exploitations rurales tels que granges, écuries, greniers, etc. sont exonérés. Com-me pour la TP, la cotisation foncière a pour base les valeurs locatives, le taux étant voté par les collectivi-tés locales. Tous les redevables de la cotisation fon-cière des entreprises sont assujettis à une cotisation minimum dont le montant est fi xé par le conseil mu-nicipal, entre 200 et 2 000 euros.

Une cotisation sur la valeur ajoutée dégrevée pour les petites entreprises

Les entreprises redevables de la CET dont le chif-fre d’affaires est supérieur à 152 500 euros sont sou-mises à la cotisation sur la valeur ajoutée des entre-prises (CVA) au taux de 1,5 % de la valeur ajoutée.

Mais les entreprises peuvent bénéfi cier d’un dé-grèvement de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises sur demande effectuée au moment de la

liquidation défi nitive de cet impôt. 1 / Pour les entreprises dont le chiffre d’affaires

est inférieur à 500 000 euros, le dégrèvement est total.

2 / Pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 500 000 et 3 000 000 euros, le taux est égal à 0,5 % x (montant du chiffre d’affai-res – 500 000 euros) / 2 500 000 euros. Et ainsi de

Depuis le 1er janvier, il n’y a plus de distinction entre les travaux agricoles et les travaux forestiers.

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14 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

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suite, par palier, jusqu’au chiffre d’affaires supérieur à 50 000 000 euros au taux plafonné à 1,5 % de la va-leur ajoutée. Le montant de la valeur ajoutée est égal à la différence entre, d’une part, le chiffre d’affaires (ventes, redevances mais aussi plus-values de ces-sion d’immobilisations,) et les achats d’autre part. Compte tenu des chiffres d’affaires courants dans les entreprises de travaux et du barème du dégrève-ment, le montant de l’impôt baisse.

Création d’un abattement et d’une cotisation minimale de CVA

Le montant du dégrèvement est majoré de 1 000 euros pour les entreprises dont le chiffre d’af-faires est inférieur à 2 000 000 euros. Une cotisation minimale de 250 euros de CVA est instaurée pour les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires infé-rieur à 500 000 euros.

Premier rendez-vous 2010 : les entreprises dont le chiffre d’affaires réalisé au cours de l’année 2009 est supérieur à 152 500 euros doivent déclarer au plus tard le deuxième jour ouvré suivant le 1er mai 2010 le montant et les éléments de calcul de la valeur ajoutée 2009. D’ici là, il est conseillé de faire une si-mulation de la CET sur son entreprise.

La cotisation foncière correspond à la part foncière de la taxe profes-sionnelle avec la valeur locative des biens passibles d’une taxe profes-sionnelle. Il s’agit des locaux professionnels : hangars, bureaux, ateliers,

parkings, silos, cuves, dépôts.

La Contribution Économique Territoriale en bref

CET = Cotisation foncière + Cotisation à la Valeur Ajoutée

Plafond global de la CET : 3 % de la valeur ajoutée

COTISATION FONCIÈRE (CF)

Base = la valeur locative des biens passibles d’une taxe foncière

Les biens = les locaux professionnels : hangars, bureaux, ateliers, parking, silos, cuves, dépôt

Taux = votés par les collectivités locales

À venir : la révision des bases locatives

Ou minimum de CFUne cotisation minimale fi xée par conseil munici-pal (entre 200 et 2 000 euros)

La cotisation la plus élevée est retenue entre la CF calculée et la CF minimum

COTISATION À LA VALEUR AJOUTÉE (CVA)À partir de 152 500 euros de chiffre d’affaires

Base = la valeur ajoutée (VA)

Taux = 1,5 % de la valeur ajoutée

Appel de la CVA puis dégrèvement amenant à payer :

Zéro euro de CVA pour les entreprises dont le CA est inférieur à 500 000 euros

X euros de CVA = VA x 0,5 % (1) x [(CA-500 000)/ 2 500 000)] pour un CA de 0,5 million à 3 millions d’euros

X euros de CVA = VA x 0,5 % + 0,9 % x [(CA-300 000)/ 7 000 000)]pour un CA de 3 M d’euros à 7 M d’euros

Abattement et Minimum de CVAPour les CA inférieurs à 2 000 000 €, abattement de 1 000 €

Pour les CA inférieurs à 500 000 euros, cotisation minimale de 250 €

+

(1) À titre d’exemple, multiplier par 0,5 % revient en fait à multiplier

par 0,005.

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Le Groupe AGRICA lauréat du prix de l’investisseur responsable 2009

Le Groupe Agrica a été sacré meilleur investisseur responsable de l’année 2009. Cette politique d’investissement s’inscrit dans la démarche globale de responsabilité sociale d’AGRICA, fondée sur un engagement durable auprès du monde agricole.

www.groupagrica.com

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16 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

Actualités !

Immatriculation obligatoire au SIV des Maga à compter du 1er janvier 2010

À compter du 1er janvier 2010, l’immatriculation des machines agricoles automotrices neuves et d’oc-casion importées devient obligatoire selon le nou-veau système d’immatriculation des véhicules. Un arrêté du 22 décembre 2009 a été obtenu par les constructeurs pour immatriculer en WW (provisoire) les véhicules en attente de certifi cats de conformité. Cette dérogation est limitée dans le temps (3 mois prorogeables une fois) et réservée aux Maga neufs.

Remboursement TIPP 2009 Le remboursement de la TIPP aux entrepreneurs

de travaux a été annoncé pour l’année 2009. Il a été voté dans la loi de fi nances rectifi cative pour 2009 fi n décembre 2009. À ce jour, le formulaire n’était pas encore disponible fi n janvier 2010. Si la commission des fi nances du Sénat ne conteste pas les justifi ca-tions économiques avancées par le Gouvernement pour proroger ce dispositif, elle estime que la “dis-parition progressive du remboursement constitue-rait une véritable incitation à la modernisation des exploitations sur le plan énergétique, alors que le caractère transitoire de l’avantage fi scal n’agit que comme une épée de Damoclès fort émoussée”.

Le projet de loi de modernisation de l’agriculture devant le Parlement en avril

Le projet de loi de modernisation de l’agriculture, adopté le 13 janvier en Conseil des ministres, sera dé-battu au Parlement après les élections régionales. Le projet de loi vise à moderniser l’agriculture qui doit se préparer à des évolutions majeures des politiques européennes en 2013. Le texte veut renforcer la com-pétitivité de l’agriculture par la conclusion de contrats écrits avec les acheteurs et une meilleure couverture des risques par l’assurance. “Les contrats écrits per-mettront à un producteur de savoir combien il tou-chera, sur quel volume, pour une durée de l’ordre de 5 ans”, a déclaré le ministre devant les chambres d’agriculture. Le rôle des interprofessions agricoles est consolidé, comme celui des organisations de producteurs ; la lutte contre le gaspillage du foncier agricole est engagée avec une taxation. Le projet de loi présente des mesures pour favoriser la mobilisa-tion de la ressource forestière nationale. Sur l’emploi, le projet de loi porte sur la suppression des charges patronales sur le travail saisonnier pour toutes les fi lières, et Bruno Le Maire ouvrira début janvier une réfl exion sur les dispositions qui permettraient de ré-duire également le coût du travail permanent.

Taxe carbone : l’agriculture hors de cause dans sa censure

Le Conseil constitutionnel a censuré l’article V de la loi de fi nances pour 2010 créant la taxe carbone au motif que 93 % des émissions en étaient exoné-rées. Il s’agit largement des émissions de l’industrie. Quant aux émissions de l’agriculture, elles étaient taxées, mais compensées à 75 % en 2010. Une nou-velle rédaction sera présentée par le Gouvernement et soumise au Parlement. Il est indispensable que la compétitivité du secteur agricole et forestier soit pré-servée.

Un nouveau président à l’Aprodema L’assemblée générale de l’Aprodema a élu, mi-

janvier, Jean-Pierre Bernheim, président qui succède à Joël Carmona. Il s’appuiera sur un vice-président exécutif, Michel Morel. L’association pour la forma-tion des jeunes et la promotion des métiers de l’agro-équipement, dont EDT est membre, entend renforcer ses moyens d’action et espère travailler en concerta-tion encore plus étroite avec l’ensemble des acteurs de la fi lière.

Les vœux 2010 de Nicolas Sarkozy au monde rural

Le 14 janvier à Mortagne-au-Perche, dans l’Orne, le président de la République a réaffi rmé son sou-tien à l’agriculture en présentant ses vœux au monde rural. Faisant référence au développement durable, Nicolas Sarkozy a assuré “qu’il n’était plus possible de produire comme avant”, l’enjeu étant “la préser-vation de la planète”. À propos de la crise agricole, le Président a précisé que “d’ici à la fi n du mois de janvier, 25 000 exploitants agricoles en diffi culté auront bénéfi cié de 500 millions d’euros de prêts de trésorerie à taux bonifi és.”

La présidence européenne dans les 18 mois à venir

Espagne, Belgique, Hongrie : ces trois États membres assureront, à partir du 1er janvier pro-chain et pour 18 mois, la présidence tripartite du Conseil de l’Union Européenne. Selon les trois pays, les agriculteurs doivent être soutenus par l’Union Européenne pour répondre aux objectifs commu-nautaires. La conditionnalité doit ainsi être revue dans un souci de simplifi cation, qui devra bénéfi -cier non seulement aux autorités mais surtout aux agriculteurs. Concernant le secteur laitier, le trio souhaite instaurer les mécanismes adéquats pour réaliser l’“atterrissage en douceur” promis par la commission.

Infos01 47 87 12 12

Service d’information juridique / Vie pratique

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ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 17

Dacian Ciolos, nouveau commissaire européen à l’Agriculture et au Rural

Auditionné le 15 janvier dernier par la commission agricole du Parlement européen, le candidat présen-té par la Roumanie n’aura pas la tâche de préparer l’après 2013. “Les agriculteurs ont besoin de stabi-lité et de prévisibilité, les consommateurs exigent des produits de bonne qualité et les contribuables veulent l’assurance que leur argent est dépensé de façon effi cace et transparente”, a souligné M. Ciolos. Âgé de 50 ans, le futur commissaire connaît l’agricul-ture pour avoir été ministre de l’Agriculture et du Dé-veloppement rural dans son pays et s’être formé en France à l’Agro de Rennes et de Montpellier.

Carnet de bons de travaux, de devis et de factures “spécial entrepreneurs de travaux”

EDT propose des carnets de bons de travaux, de-vis et facture de 25 liasses de 3 feuillets (un fi xe et deux détachables) “spécial entrepreneurs”.Le tarif de lancement est le suivant :• carnet de bons de travaux 4,90 € HT l’unité• carnet de devis 8,73 € HT l’unité,• carnet de factures 8,73 € HT l’unité. (25 liasses de

3 feuillets)Les carnets sont disponibles auprès d’EDT. Votre

commande vous sera adressée avec la facture cor-respondante comportant les frais de port.

FNEDT ; 44, rue d’Alésia ; 75682 Paris cedex 14

Reconduction de l’autorisation du Cruiser

Le ministère de l’Agriculture a indiqué le 15 dé-cembre dernier que le Cruiser utilisé pour le traite-ment des semences de maïs pour lutter contre le tau-pin était autorisé en 2010 après avis favorable par l’agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). L’autorisation de mise sur le marché porte sur le maïs ensilage, le maïs grain et le maïs porte-graine femelle. En complément, le ministre a deman-dé à ses services que des mesures soient prises pour limiter la dispersion de poussières au moment du se-mis. Une nouvelle mesure d’interdiction de semis par grand vent viendra renforcer l’obligation de mise en place de défl ecteurs sur les semoirs pneumatiques imposée début 2009.

Des critères pour choisir son centre de formation au certificat phyto

L’expérimentation a été lancée par le ministère de l’Agriculture jusqu’au 31 décembre 2010. Des offres de formation au certifi cat phyto circulent dans les dé-partements. 400 centres de formation publics, privés, consulaires, associatifs ont demandé leur agrément pour dispenser cette formation à l’issue de laquelle le stagiaire aura “un certifi cat phyto” délivré par l’État.

Si vous êtes intéressé par cette expérimentation, adressez-vous à votre syndicat et, en tout état de cause, posez-vous les bonnes questions : le centre

connaît-il le public “entrepreneur” ? Quel est le coût de la formation ? Est-elle agréée par Vivea et/ou le Fafsea ? Reste-t-il un coût à prendre en charge par l’entreprise ? Faut-il maîtriser le référentiel de certi-fi cation d’une entreprise ? Faut-il prévoir un module communication dans la formation ? La formation est-elle étalée dans le temps pour les formations longues ? Fait-elle intervenir un entrepreneur maîtrisant l’appli-cation des phytos ? Sa capacité d’accueil des entre-preneurs est-elle suffi sante (formation possible dans une entreprise pour une ou plusieurs entreprises) ?

Nouvelle baisse des taux d’accidents du travail

Les taux d’accidents du travail (AT) pour 2010 sont les suivants : travaux agricoles 3,85 % (3,95 % en 2009), exploitation de bois 10,65 % (12,6 % en 2009) et sylviculture 6,7 % (6,95 % en 2009). La di-minution des taux 2010 par rapport à 2009 fera bais-ser le montant des cotisations.

Sessions régionales de formation au choix d’une démarche qualité

Travailler autrement, réfl échir à l’avenir, c’est aujourd’hui indispensable pour être là demain. EDT, le Fafsea et Vivea répondent aux attentes des entre-preneurs qui veulent s’engager dans une démarche pour sécuriser, différencier et pérenniser leur entre-prise de travaux.

La Fédération nationale EDT et son réseau ont mis en place des sessions interrégionales de deux jours organisées dans toute la France aux dates suivantes : - NPDC-Picardie : vendredi 19 et mardi 23 février 2010- Est : lundi 22 février et lundi 1er mars 2010 - Pays-de-la-Loire : vendredi 23 et lundi 29 mars 2010 - Rhône-Alpes : jeudi 1er et mercredi 7 avril 2010 - Paca : vendredi 2 et mardi 6 avril 2010 - Aquitaine : lundi 5 et lundi 12 avril 2010 - IDF : jeudi 22 et lundi 26 avril 2010

Pour vous inscrire, contactez votre syndicat dé-partemental ou allez sur www.e-d-t.org.

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Profession

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Entreprise Fortin : TCS et bio en CharenteEntrepreneur de travaux charentais, Marcel Fortin pratique les techniques culturales simplifiées (TCS) depuis près de vingt ans. Un pas de plus vient d’être franchi avec le lancement de prestations pour un client en conversion à l’agriculture biologique.

Marcel Fortin est un amoureux de la terre. Rota-tion, couvert végétal, mélan-ge ou réduction des nitrates font partie de son langage et cela ne date pas d’hier. Pas-sionné d’agronomie, cet en-trepreneur a choisi de s’en-gager vers les techniques culturales simplifi ées dans les années 90. Installé à Pai-zay-Naudouin-Embourie, en Charente, dans un secteur d’élevage et de grandes cultures, il réalise majoritai-rement des prestations en A à Z. L’un de ses clients vient de faire le choix du bio sur la totalité de son exploitation céréalière. L’entrepreneur n’a pas hésité à s’y lancer, fort d’une expérience en TCS qui peut l’aider dans la maîtrise des méthodes biologiques. Il estime que ce choix lui per-mettra de faire avancer ses “techniques raisonnées”.

Des prestations en A à Z

Marcel Fortin devient en-trepreneur en 1980 après avoir fait ses premières ar-mes comme ouvrier agricole. Il démarre son activité dans l’élagage de haie et le broya-ge de pierre. Celle-ci le fait voyager à travers la France : nettoyage de terres agrico-

les, de pistes à ski et inter-ventions pour Gaz de France dans le Jura, où il broie des pierres pour recouvrir des tuyaux. Vers la fi n des années 80, Marcel Fortin dévelop-pe les prestations de mois-son, puis le semis direct. Et il gère également en totalité l’exploitation d’un voisin en grandes cultures.

“À l’époque on parlait d’assurer le revenu d’un agri-culteur, se souvient-il. Mais les prestations de A à Z ont vraiment démarré à partir de 1992 quand plusieurs person-nes ont accepté mes presta-tions de semis direct. Et au fi l des années, les clients sont devenus plus nombreux”. Quand Marcel Fortin parle de

Liste du matériel de l’ entreprise Fortin- Tracteurs Fendt 920 Vario + 2 x 930 Vario Tms et Deutz-

Fahr DX 4.70- Moissonneuses Claas Lexion (580 en 10,50 m, 440 en 6 m)- Cueilleur pour moissonneuse Claas Conspeed 6 rangs- Spra Coupe 4655 rampe 28 m- Manuscopic Claas Ranger 954- Épandeur d’engrais Amazone 24 m- Semoir à maïs Ribouleau-Monosem 6 rangs- Semoir à céréales Kuhn Fastliner 6000 SD 6 m - Semis direct/TCS Horsh S.E 3 m- Bineuse 6 rangs - Vibroculteur/combiné de préparation des sols Köckerling

Allrounder 6 m- Déchaumeur à disques Discopack 6 m- Vibroculteur Kongskilde 8 m

- Décompacteur Combiplow Agrisem 4 m- Rouleau 12 m- Broyeur à pailles Serrat 6 m 30- Broyeur de pierres Kirpy BPS 200- Élagueuse Bamfort GT528- Remorques Simonneau (25 t 3 essieux et 18 t 2 essieux)

L’équipe de la SNC Fortin Marcel (manque Yvette Fortin) : Brice (fils de Marcel), Marcel Fortin, Jean-Luc et Chris, un apprentibac pro.

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prestations de A à Z, il s’agit non seulement du suivi tech-nique de chaque exploitation, mais aussi de la gestion des dossiers Pac, de l’achat des produits “phyto”, jusqu’à la vente des céréales. “C’était le souhait de mes clients, ajoute-t-il. Cela leur permet d’avoir une autre activité”. Ils sont douze répartis sur un rayon d’une quinzaine de kilomètres, avec des profi ls variés : des éleveurs notam-ment (bovin, caprin, porcin), mais aussi des actifs hors agriculture et un retraité. Ils permettent à l’entrepreneur de totaliser 1 200 ha de terre en gestion complète.

Semis direct/TCS : qualité et économie

Depuis ses débuts, Mar-cel Fortin ne lésine pas sur l’observation de terrain pour parfaire ses choix techni-ques. “Nos sols sont argilo-calcaires, dont 40 à 60 % d’argile diffi cile à travailler, avec des pH entre 7 et 8”, explique-t-il. Un système classique incluant le labour s’avérait contraignant, d’où la recherche de solutions al-ternatives pour réaliser une équation réunissant qualité et économie ; en d’autres termes, comment obtenir les meilleurs résultats pos-sibles à un coût acceptable. L’entrepreneur réalise des semis directs pour les cultu-res d’automne et des TCS au printemps, pratiquant ainsi le non-labour. “Je labourais déjà peu depuis le départ”, confi e-t-il. Ces choix, il les fait à partir de 2001. “Avec le semis direct seul, notre ma-tière organique en surface n’évoluerait pas, explique-t-il. Les TCS me permettent de mieux la gérer, et notamment les adventices. Je pratique un déchaumage à 7 cm maxi-mum de profondeur pour diluer le moins possible la matière organique”. Pertur-bation minimale du sol, cou-

vert végétal et rotation des cultures font partie des clés de la réussite. Ses clients le suivent car les choix effec-tués se révèlent “payants” : économie de temps, de car-burant (2 heures par hectare au lieu de 8 heures), peu de matériels et de main-d’œu-vre, quantité réduite de pro-duits phytosanitaires. “Mes clients sont des gestionnai-res avant tout, précise Mar-cel. Mais ils ont aussi une large ouverture d’esprit”. Afi n de coller au mieux aux besoins du terrain, l’entre-preneur s’adjoint les obser-vations de l’ingénieur TCS Frédéric Thomas et du biolo-giste Claude Bourguignon en faisant des découpes de sols. “Nous échangeons aussi avec d’autres entrepreneurs de diverses régions enga-gés en TCS, ajoute-t-il. Nous n’avons pas d’association, mais 180 personnes se sont tout de même réunies récem-ment dans le but d’échanger et faire évoluer les techni-ques”. S’il fallait coller à une mouvance actuelle, on parle-rait d’agriculture écologique-ment intensive.

Des prestations en bio

Des TCS au bio, n’y avait-il qu’un pas à franchir ? Si les premières n’excluent pas les produits de synthèse, el-les permettent en tout cas à l’entrepreneur de se lancer dans les techniques bio avec moins d’appréhension pour l’un de ses clients (en A à Z). Celui-ci possède une exploi-tation céréalière de 145 ha en Charente qu’il décide de convertir totalement en bio. En confi ant la gestion com-plète de ses terres à Marcel Fortin (sauf la vente des cé-réales), le producteur peut se consacrer pleinement à l’ac-tivité de maraîchage qu’il dé-veloppe aussi en bio. “Passer en bio est un investissement personnel énorme, assure

l’entrepreneur. Cela deman-de beaucoup d’observation et de réactivité, mais je pen-se qu’on a les moyens de le faire bien”. Les premières ré-coltes certifi ées apparaîtront à l’horizon 2012 après trois ans de conversion. “Cette année nous avons fait des récoltes de blé, maïs, colza

et tournesol avec des tech-niques bio, précise Marcel Fortin. Derrière les blés nous avons implanté un couvert associant féverole et vesce et un autre d’avoine. Derrière les tournesols et colzas, on a réalisé un déchaumage pour faire du faux semis. Et d’ici dix jours, nous sèmerons du

En 2008, l’entrepreneur fait l’acquisition d’un automo-teur Spra Coupe 4655, doté d’une cuve de 1 500 l et d’une rampe de 28 m (un modèle 4640 avait été acheté en 2003). Les applications s’effectuent à la dose de 30 l d’eau/ha et la vitesse oscille entre 25 et 27 km/h. Léger, rapide, peu en-combrant, l’engin préserve les sols et les cultures. “Cette machine est totalement en phase avec les TCS”, estime Mar-cel Fortin. Le NSensor, un appareil installé sur l’automoteur, mesure la biomasse des plantes dans la parcelle par un prin-cipe de réfl exion de lumière, afi n de moduler simultanément les apports d’azote nécessaires. Et un système de coupure de tronçons par GPS permet encore de limiter les doses de produits. Il facilite en outre la gestion des virages en bout de champ : un outil appréciable avec un engin rapide, tel que le Spra Coupe. Traitements phytosanitaires et épandage d’azote représentent un total de près de 8 000 hectares par an pour l’entreprise.

Spra Coupe et autre NSensor

Le Spra Coupe surmonté du système NSensor.

Blé, colza, maïs ou sorgho (ici, récolte de maïs) sont cultivés en rotation de 6 à 7 ans avec des cultures intermédiaires telles que les pois, tournesol, sarrasin, féverole ou

moutarde.

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triticale, dont une partie en mélange pois/triticale, avec uniquement des semences certifi ées bio”. Pour faciliter le binage, la largeur des in-ter-rangs est doublée. “Nous avons un vieux vibroculteur de 6 m que l’on va transfor-mer en bineuse, ajoute-t-il. Pour les récoltes, je vais dé-dier une de mes deux mois-sonneuses à cette exploi-tation et l’autre restera en TCS, ou alors je procéderai à un nettoyage de machine pour les autres clients. Mais certains s’inquiètent de ré-cupérer des chardons. Pour les problèmes techniques j’apprends sur le terrain, je consulte de nombreux docu-ments et je me fi e aux pro-ducteurs bio, spécialistes depuis des années. Je suis en

relation avec plusieurs d’en-tre eux puisqu’avec notre groupe de travail TCS, nous avons déjà visité des fermes bio. Mon client a acheté une variété de blé qui a l’avan-tage de couvrir le sol très vite. Je vais aussi la tester en culture raisonnée chez moi pour gagner encore plus en réduction de “phytos”.

Un plus pour l’environnement

De ces techniques bio Marcel Fortin attend effecti-vement beaucoup. “Le dés-herbage mécanique m’inté-resse, car cela nous permet d’améliorer nos techniques raisonnées, précise-t-il. Il ne s’agit pas forcément de supprimer totalement le dés-herbage chimique, mais au

moins de le diviser par deux avec l’utilisation de la herse étrille. Je ne pense pas que mes autres clients passe-ront en bio, mais si je suis convaincu de certaines mé-thodes et que je leur fais ga-gner de l’argent, ils me sui-vront. Dans notre entreprise l’objectif est d’apporter plus de valeur ajoutée aux clients tout en conservant, voire en augmentant, notre marge. Nous travaillons dans un es-prit gagnant-gagnant”. Quoi qu’il en soit, l’entrepreneur en est convaincu : le monde agricole doit évoluer vers les pratiques les plus pro-pres possibles pour l’envi-ronnement. “On ne pourra pas monter dans le train s’il est déjà parti, juge-t-il. Alors des prestations en agricul-

ture biologique, ça ne peut être que bénéfique”. Inno-vant, mais pas novice grâce aux TCS, Marcel Fortin a déjà réduit de deux tiers les pul-vérisations de produits phy-tosanitaires. Pour ajouter à la performance dans ce do-maine, il possède plusieurs outils : Le NSensor, un appa-reil de mesure pour optimiser les doses d’azote liquide, et un automoteur Spra Coupe 4 655, doté d’un système de coupure de tronçons par GPS (voir encadré). Marcel Fortin ne ménage pas les efforts pour améliorer toujours plus ses techniques dans le res-pect de l’environnement. Les terres qu’il cultive sont drai-nées, bénéfi ciant également de bandes enherbées de 6 m, rivière ou pas, et la culture des légumineuses permet un apport naturel d’azote. “L’agronomie a toujours été une passion, plus que le ma-chinisme, confie-t-il. J’aime aller dans les champs suivre les cultures. Les TCS, c’est une philosophie. Elles ont permis d’améliorer la struc-ture de nos sols assez lourds. Nous n’avons pas de pro-blème de lessivage avec les nitrates ni de pollution des nappes phréatiques avec des pesticides”.

Frédéric Ripoche ■

Semis direct de blé avec le semoir Kuhn Fastliner 6 000 SD sous couvert végétal (ici, tournesol, colza, sarrasin et pois).

Les sols argilo-calcaires du secteur agricole de l’entreprise Fortin ont incité l’entrepreneur à se tourner vers les TCS pour réduire les coûts tout en améliorant la structure des sols.

L’entrepreneur utilise le logiciel Agrocom pour la gestion analytique des sols afin d’améliorer leur qualité, notamment pour les bordures qui ne sont pas à négliger.

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La SARL Banton-Lauret au service des grands crus de Saint-ÉmilionBernard Banton et Philippe Lauret sont à la tête d’une entreprise de travaux viticoles, qui exerce son savoir-faire dans un terroir d’excellence : Pomerol et Saint-Émilion. Ils proposent toute une gamme de prestations : des travaux de petite façon à la vendange mécanisée ou même la gestion de domaine de A à Z. L’entreprise met aujourd’hui le cap sur la qualification.

Lorsque Robert Parker, l’une des références inter-nationales en matière de critique de vins, déguste le cru 2007 du Clos de la Ma-deleine, un Saint-Émilion grand cru, et qu’il lui donne une note au-dessus de 90 sur 100, synonyme d’un vin d’exception, il salue indirec-tement le travail de la SARL Banton-Lauret, qui réalise la gestion complète du do-maine : des travaux de petite façon jusqu’à la vinifi cation. L’entreprise, basée à Vigno-net en plein cœur d’un terroir d’exception où l’on retrou-ve des appellations telles que Pomerol, Saint-Émilion, Montagne-Saint-Émilion, est jeune puisqu’elle a été créée en 1990. Banton-Lauret, c’est l’association de deux hommes : Bernard Banton et Philippe Lauret. Ces deux-là sont complémentaires puis-que Bernard est un spécialis-te des travaux viticoles alors que Philippe est œnologue de formation. Leur rencon-tre sur un domaine de Saint-Émilion donnera naissance à leur entreprise. Depuis lors, la PME a mis un pied dans 13 grands crus de Saint-Émi-lion, une belle vitrine pour l’entreprise. Elle n’oublie pas pour autant les autres domai-nes, qui connaissent parfois

des diffi cultés, et les tribu-naux d’instance et de grande instance peuvent faire appel à l’entreprise pour intervenir sur les propriétés en situa-tion périlleuse.

Une association fructueuse

Pour se renforcer, les deux entrepreneurs se sont asso-ciés à Jean-Jacques Dubois, qui a le statut de cogérant et qui suit les travaux vinicoles. Ponctuellement, l’entreprise fait aussi appel à David Har-te, œnologue indépendant. Aujourd’hui, l’entreprise mise sur la certifi cation et la qualifi cation pour se démar-quer dans un contexte écono-mique plus tendu, mais avec des exigences plus pointues en matière de qualité. “Une réforme a vu le jour avec la mise en place des Organis-mes de défense et de ges-

tion (ODG), qui remplacent les syndicats de vignerons. Ceux-ci doivent établir le ca-hier des charges de chaque appellation dont le contrôle sera désormais assuré par un organisme certificateur ou d’inspection indépendant chargé de délivrer les agré-ments. Bref, les domaines nous demandent des efforts en matière de traçabilité ou de qualité. L’entreprise sou-haite les accompagner dans cette évolution”, souligne Benjamin Banton, le fils de Bernard. Les propriétés viti-coles vont être auditées aus-si bien sur la partie technique que sur les normes de sécuri-té... Le temps où les syndicats de vignerons étaient juge et partie pour l’obtention d’une

AOC est aujourd’hui terminé. C’est pourquoi la démarche QualiTerritoires a tout de sui-te intéressé l’entreprise, qui s’est vu remettre son titre de qualification au Sitevi (lire aussi la rubrique pilotage de l’entreprise). “QualiTerritoi-res va dans le bon sens. Der-nièrement, un domaine nous demandait des données pré-cises sur nos matériels, qui correspondent exactement aux cahiers des charges QualiTerritoires”. Pour l’ins-tant, ce titre de qualifi cation doit encore développer sa notoriété, mais l’entreprise y travaille. Que se soit sur son site Internet ou sur ses véhicules, le logo QualiTerri-toires est mis en avant. “On souhaite d’ailleurs l’associer

En 1990, Bernard Banton et Philippe Lauret ont créé l’entreprise qui porte leurs noms. Aujourd’hui, ils emploient 130 personnes en CDI (contrat à durée

indéterminée).

La SARL Banton-Lauret s’est développée grâce aux travaux de petite façon : taille, tirage des bois, pliage, calage, carassonage.

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à notre logo”. L’entreprise appartient aussi à un groupe pilote mis en place par la fé-dération nationale EDT pour l’application de la norme NF U 43-500, qui défi nit les éta-

pes du déroulement d’une prestation d’application de produits phytosanitaires.

Jusqu’à 900 salariés au moment des vendanges

Reste que le quotidien de l’entreprise, ce sont les tra-vaux de viticulture. Au mo-ment des vendanges, entre 800 et 900 personnes vien-nent participer aux travaux. “L’entreprise s’est beaucoup développée dans les années 90, une époque un peu dorée où les domaines vendaient très bien leurs vins et ne lé-sinaient pas sur les travaux de petite façon. Depuis les années 2000, la conjoncture est plus diffi cile. La crise vi-ticole touche aussi la zone de Saint-Émilion. La crise fi -

nancière n’a pas arrangé nos affaires. Certains domaines appartiennent à des ban-ques ou autres et les tarifs des prestations sont tirés vers le bas”, explique Ben-jamin Banton. Les premières années de sa création, elle développe sa notoriété grâce aux travaux manuels dans les vignes hautes et basses en Gironde et en Dordogne : taille, tirage des bois, caras-sonage, épamprage, levage, effeuillage... Bref, il faut du personnel saisonnier enca-dré par des hommes de l’art et l’entreprise va faire la dif-férence par sa capacité à gé-rer les ressources humaines : “On a l’habitude de faire ap-pel aux mêmes personnes et puis on les encadre dans les travaux. On a une politi-que sociale qui nous tient à cœur. On organise une sorte de ramassage scolaire grâce à une cinquantaine de véhi-cules”, souligne Benjamin Banton. Au fi l des ans et du développement de l’entre-prise, la gestion des ressour-ces humaines est devenue un véritable casse-tête, mais en même temps un savoir-faire reconnu : “les ressources hu-maines accaparent environ 8 personnes. Il faut réaliser les embauches, établir les fi ches de paye, organiser les plannings”. Bernard Banton aime faire le parallèle entre le Pôle emploi et son entre-prise avec une différence no-table : “la garantie de trouver

un travail”. Dans ce domaine, la PME cherche aussi à met-tre en avant une politique de qualité : “Tous nos salariés suivent des formations en interne. On a d’ailleurs des cadres qui sont spécialisés dans la formation. On peut ainsi s’adapter rapidement aux demandes des grands domaines, leurs attentes sont de plus en plus précises et pointues”. En développant la formation, l’entreprise résis-te bien à la concurrence des agences d’intérim, qui sont capables de proposer aux domaines du personnel en peu de temps, mais des gens qui n’ont pas forcément de compétences dans la vigne. L’entreprise a d’ailleurs dans ses cartons un projet de créa-tion d’un centre de formation professionnelle pour tous les travaux de viticulture.

Un parc matériel à la pointe

Si les travaux manuels représentent encore environ 85 % du chiffre d’affaires, leur part ne cesse de baisser au profi t des travaux méca-nisés. Le cap a été pris vers 1995. Aujourd’hui, le parc matériel est important, avec notamment 14 machines à vendanger, dont 12 Pellenc et 2 New Holland. “Il a fallu répondre aussi aux attentes de la clientèle, qui cherche à baisser les coûts de pro-duction. À titre de comparai-son, une journée de vendan-ge mécanique est facturée autour de 750 euros par hec-tare contre 3 000 euros pour une vendange manuelle. Une vingtaine de tracteurs, deux enjambeurs viennent aussi compléter la liste. “L’entrepri-se investit chaque année en-viron 1 million d’euros pour rester au top”. Les machines à vendanger sont notamment équipées de la technologie Selectiv Process de chez Pel-lenc. Celle-ci s’appuie sur un égraineur linéaire, qui sépare

Lors de l’élaboration du dossier QualiTerritoires (lire

aussi rubrique Pilotage de l’entreprise), l’entreprise a été

confrontée à la diffi culté d’obtenir les certifi cats de conformi-

té des véhicules de travail. Ce certifi cat est un document ad-

ministratif normalisé au niveau mondial qui est établi par les

constructeurs et indique les caractéristiques d’un véhicule à

moteur, et généralement sa conformité aux normes du pays

dans lequel il a été fabriqué. Appelé “certifi cat de conformité

européen” dans l’Espace Économique Européen, il est ap-

paru en 1993, a été rendu obligatoire à partir de l’année 96

et assure la conformité à la réglementation européenne en

matière de sécurité et de pollution. Le COC est indispensable

(directive 70/156/CEE) pour immatriculer un véhicule neuf. Il

est fourni par le concessionnaire. “Ce n’est pas toujours fa-

cile de l’obtenir pour les véhicules neufs, quant aux engins

achetés d’occasion !”, assure Benjamin Banton en charge du

dossier QualiTerritoires au sein de la PME Banton-Lauret.

Diffi cile de recevoir son certifi cat de conformité !

Vers 1995, le virage de la mécanisation a été pris. Aujourd’hui, la PME dispose d’un parc matériel conséquent, avec notamment 14 machines à vendanger.

Depuis le Sitevi, la PME a obtenu le titre de qualification QualiTerritoires pour les prestations de vendange mécanisée.

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les grains de la rafl e sans vi-bration, sans aucun fraction-nement, contrairement aux systèmes rotatifs. Ensuite, la table de tri embarquée évacue les corps étrangers et 95 % des pétioles entiers. Les deux New Holland VL 2080 ont aussi été choisis pour leur capacité à récolter une vendange bien triée. Ces machines sont dotées d’un égreneur Socma comportant une grille placée au niveau de la chute des raisins dans les bennes et d’un système d’érafl age constitué de hé-rissons. Les baies passent au travers des mailles tandis que les grappes et autres déchets végétaux sont entraînés dans le module d’égrenage.

Toujours dans l’optique de se démarquer, la PME a investi dans des tables de tri optique. “Depuis cette an-née, on fonctionne avec qua-tre lignes Delta Vistalys de chez Bucher Vaslin”. Ces ta-

bles peuvent permettre d’éli-miner les corps étrangers, les végétaux et les baies imma-tures, comme elles donnent la possibilité de préserver uniquement les baies saines ou des baies accrochées à un bout de rafl e. Ce procédé repose sur un éclairage de la vendange à base de diodes, l’image est ensuite analysée et un système d’éjection éli-mine les corps indésirables. La machine peut être para-métrée soit pour une récolte mécanique, soit pour une ré-colte manuelle. Banton-Lau-ret utilise aussi la table de tri Selectiv Process Vision mise au point par Pellenc. La tech-nologie repose aussi sur une analyse d’images et un dispo-sitif d’éjection pneumatique.

E.L.D. ■

Toujours à la pointe de la technologie, la PME a investi dans des lignes de tri optique de la vendange : quatre tables Delta Vistalys de chez Bucher Vaslin et deux tables

Selectiv Process Vision de chez Pellenc.

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Pilotage de l’entreprise

QualiTerritoires : 12 titres et une dizaine d’entreprises déjà qualifiées Depuis sa naissance officielle le 25 octobre 2006, QualiTerritoires, l’association qui délivre des titres de qualification spécifiques aux activités des entreprises de travaux, a fait du chemin. 384 demandes de qualification ont été enregistrées avec déjà une dizaine d’entreprises qualifiées. Elles touchent aussi bien les travaux agricoles, forestiers et ruraux. Depuis sa création, 12 titres ont été définis.

“Avec QualiTerritoires, on donne une image posi-tive qui doit nous permettre de fi abiliser notre clientèle. C’est une reconnaissance qui doit nous offrir l’oppor-tunité de nous démarquer. Nous évoluons dans un sec-teur où l’on est en concur-rence avec tout et n’importe qui, avec des prestataires qui proposent parfois tout et n’importe quoi à des ta-rifs sans lien avec les presta-tions. QualiTerritoires est un plus, même s’il reste encore à le faire connaître auprès de notre clientèle”, assure Phi-lippe Lauret, entrepreneur girondin de travaux viticoles, à l’occasion de la remise de

son certifi cat QualiTerritoi-res au Sitevi. Signe qu’il croit en la démarche, il la met en avant auprès de sa clientèle et sur son site Internet.

Au salon des ETA, Philippe Largeau, entrepreneur picto-charentais, et Ambroise Lele-dy de la Saône-et-Loire, tous deux titulaires de la qualifi -cation QualiTerritoires pour les travaux d’épandage, ont la même approche. Spécia-listes de l’épandage, ils tra-vaillent essentiellement pour le compte de collectivités ou de grands donneurs d’ordre : “Nous nous sommes lancés dans la qualifi cation pour donner une image de sé-rieux à notre clientèle. Il y a

une demande des donneurs d’ordre en matière de quali-

fi cation, ils ont besoin d’être rassurés”, assure Philippe

Fin 2009, QualiTerritoires a enregistré 550 demandes

de dossier de qualifi cation. Sur ces demandes, 384 dos-

siers ont été ou sont en cours d’élaboration. Pour les tra-

vaux de récolte mécanisée «grain» de céréales et oléopro-

téagineux, 32 demandes ont été enregistrées.

Pour la récolte mécanisée de végétaux en terre, on en

est à dix. Pour les travaux d’épandage de matières fertili-

santes, il y a 14 demandes avec déjà deux entreprises qua-

lifi ées. Pour les travaux viticoles manuels en zone d’AOC

Champagne, 22 demandes sont à l’étude. Pour les travaux

viticoles mécanisés, une entreprise est qualifi ée. Pour le

secteur de la forêt, 120 demandes ont été répertoriées avec

quatre qualifi cations délivrées pour trois entreprises. Qua-

liTerritoires délivre des titres pour les travaux de bûche-

ronnage manuel, les travaux de bûcheronnage mécanisé,

les travaux de débardage terrestre des bois, les travaux

de sylviculture boisement et reboisement. Pour les travaux

ruraux, 54 demandes de qualifi cation ont été enregistrées

pour les travaux de nettoyage des accotements routiers.

Pour les travaux d’élagage sous et aux abords des lignes

HTB, il y a 87 dossiers concernés par la qualifi cation et déjà

trois entreprises qualifi ées. RTE fait appel à des entrepri-

ses françaises ou étrangères capables de réaliser des pres-

tations d’entretiens réguliers de son réseau par abattage,

élagage ou débroussaillage de la végétation présente sous

et aux abords des lignes HTB (ligne haute tension 36 à

400 kV). Le titre de qualifi cation QualiTerritoires a été ré-

digé avec la participation de M. Bernard Colomb, en charge

chez RTE de la politique d’entretien de la végétation. Signe

de l’intérêt des clients pour les qualifi cations d’entreprise.

Combien de demandes ?

Au Sitevi, l’entreprise Baron Lauret dont le siège se situe près de Saint-Émilion (33), a reçu son titre de qualification pour les travaux mécanisés de viticulture. C’est Gé-rard Napias, président du conseil d’administration de QualiTerritoires, qui a remis

le document.

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Largeau. “Cette qualifi cation en travaux d’épandage s’ins-crit dans une continuité. On cherche à se démarquer, à être irréprochable en matière de traçabilité. On va chercher à mettre cette qualifi cation en avant. Dans un récent ap-pel d’offres pour l’épandage de boue de station d’épura-tion, on a d’ailleurs mis notre titre en avant. Ce n’est pas cela qui nous fera rempor-ter l’appel, mais...”, poursuit M. Leledy. Pour Robert Turo, débardeur dans le Lot-et-Ga-ronne, sa qualifi cation lui a aussi permis de se démar-quer et d’apporter une ima-ge de qualité et de sérieux auprès de sa clientèle.

Un projet collectif“QualiTerr itoires est

avant tout un projet collec-tif, qui associe aussi bien les entrepreneurs que leur clien-tèle. Mais attention, il ne s’agit pas d’une certifi cation,

il s’agit bien d’une démarche de qualifi cation d’une entre-prise. Concrètement, cette démarche revient à s’assurer de la capacité d’une entrepri-se de travaux à réaliser une prestation. C’est un peu com-me si on s’assurait de la ca-pacité d’un maçon à monter un mur. QualiTerritoires qua-lifi e une ou des activités de

l’entreprise. Aucune qualifi -cation globale n’est délivrée pour l’ensemble de ses acti-vités. On s’assure aussi de la régularité de l’entreprise en matière fi scale et sociale. On demande les attestations de responsabilité civile profes-sionnelle. On s’assure aussi que le matériel est en confor-mité et le dossier peut aller

assez loin dans les détails. L’entreprise doit aussi don-ner son chiffre d’affaires et la part de l’activité dans celui-ci”, assure Erwan Charpen-tier lors d’une conférence au salon des ETA.

12 titres de qualification

Concrètement, la qualifi -cation QualiTerritoires cou-vre 12 titres : les travaux agri-coles de semis, les travaux de récolte mécanisée «grain» de céréales et oléoprotéagi-neux, les travaux agricoles de récolte mécanisée de vé-gétaux en terre, les travaux d’épandage de matières fer-tilisantes, les travaux vitico-les manuels en zone d’AOC Champagne, les travaux viti-coles mécanisés. Pour le sec-teur de la forêt, QualiTerri-toires délivre des titres pour les travaux de bûcheronnage manuel, les travaux de bû-cheronnage mécanisé, les

Phillippe Largeau, originaire de la Vienne et Ambroise Leledy de la Saône-et-Loire di-rigent les deux premières entreprises de travaux à être qualifiées par QualiTerritoires

pour les travaux d’épandage.

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Pilotage de l’entreprise

travaux de débardage ter-restre des bois, les travaux de sylviculture boisement et reboisement. “On travaille aussi sur une qualifi cation bois-énergie”, note au pas-sage Erwan Charpentier. En-fi n, les travaux sous et aux abords des lignes HTB et les travaux d’entretien d’accote-ment routier peuvent aussi recevoir une qualifi cation.

Comment faire ?“L’entreprise intéressée

peut remplir un formulaire sur le site Internet de Qua-liTerritoires (NDLR : http://www.qualiterritoires.org). Dès réception de cette de-mande, on adresse par courriel à l’entrepreneur le

dossier de demande de quali-fi cation. L’interlocuteur Qua-literritoires régional prend contact avec l’entrepreneur pour accuser réception des éléments du dossier de qua-lifi cation et pour lui proposer de l’accompagner dans sa démarche de qualifi cation”, souligne Erwan Charpentier. L’accompagnement est fac-turé 150 euros. La qualifi ca-tion coûte 300 euros “Selon les régions, des aides peu-vent être obtenues. C’est le cas notamment en Aquitaine où le conseil régional octroie une aide”. Si par exemple Robert Turo (entrepreneur unipersonnel) a effectué l’ensemble des démarches seul, un accompagnement

peut permettre de gagner du temps, car les demandes de pièces attestant de la régula-rité fi scale et sociale peuvent parfois s’avérer complexes. De même, la demande de carte grise pour les matériels est loin d’être une sinécure.

Deux mois d’instruction

Une fois le dossier de-mandé, l’entrepreneur doit rassembler les documents originaux nécessaires à l’élaboration de son dos-sier de qualifi cation (la liste des documents sollicités est fournie avec le dossier de demande). Le dossier com-plet doit ensuite être remis au représentant régional de QualiTerritoires. Celui-ci va alors s’assurer que le dossier comprend la demande de qualifi cation datée et signée de l’entrepreneur, les docu-ments originaux sollicités, le règlement. La réception de tous les documents deman-dés est un moment impor-tant qui lance le début d’ins-truction. Au passage, celui-ci est signifi é à l’entrepreneur par écrit. “Attention, car cer-tains documents nécessaires à l’élaboration du dossier ont une validité de trois mois,

donc une fois les premières démarches lancées, il ne faut pas traîner”, ajoute pour sa part Ambroise Leledy. L’ins-truction du dossier commen-ce dès qu’il le juge complet. “L’entrepreneur est informé de la date du démarrage de l’instruction ; une réponse à sa demande sera apportée dans un délai de deux mois maximum”, concède Erwan Charpentier. Ensuite, c’est le conseil d’administration de QualiTerritoires qui va sta-tuer sur la recevabilité de la demande de titre de quali-fi cation qui lui est soumise. “Le titre de qualifi cation est valable pour une durée de 3 ans, mais des opérations de contrôle annuel doivent avoir lieu. Elles concernent notamment l’attestation de responsabilité civile”. Pour Robert Turo, toutes les dé-marches administratives n’ont pas seulement été une contrainte, elles lui ont per-mis de faire le point sur ses assurances, et notamment sur sa responsabilité civile. Il a pu aussi faire le point sur son organisation et il a déci-dé de se former aux premiers secours.

E.L.D. ■

Travaux d’épandage de matières fertilisantes :- SARL Leledy (71)- EDT Largeau (86)Travaux sous et aux abords des lignes HTB- SARL Julien (61)- SARL Fournand & Fils (25)- SARL Sapolin (01)Travaux de débardage terrestre- SARL Brulon (72)- Entreprise Turo (47)Travaux viticoles mécanisés- SARL Banton-Lauret (33)

Pour en savoir plus : Services Info & Presse QualiTerritoires44, rue d’Alésia - 75682 Paris Cedex 14Tél : 09 79 21 93 14Fax : 01 53 91 44 85

Où trouver des entreprises qualifi ées ?

Trois entreprises de travaux forestiers sont aussi qualifiées.

Pour le nettoyage de la végétation sous les lignes haute tension, trois entreprises ont reçu leur titre de qualification. Ce titre a été rédigé avec RTE.

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Pilotage de l’entreprise

Le certificat Phyto : une étape (surmontable) à passer2010 sera la première année d’expérimentation pour Certiphyto, un certificat bientôt obligatoire pour tous les utilisateurs de produits phytosanitaires, ainsi que pour les vendeurs et les conseillers. Les entrepreneurs de travaux ne passent pas à côté de la réforme. Un décret cadre publié au JO du 24 décembre 2009 a officialisé la création, à titre expérimental, du “Certiphyto 2009-2010”.

Au salon des ETA, salle comble pour la conférence sur Certiphyto. L’auditoire inquiet avant la conférence est reparti quelque peu ras-suré par les mots d’Hélène Coulombeix de la fédéra-tion nationale EDT. Depuis lors, un décret a offi cialisé la création, à titre expérimen-tal, du “Certiphyto 2009-2010”. Bref, la réforme est en marche et mieux vaut s’y intéresser rapidement. “Je réalise des prestations de pulvérisation en zones agri-coles et non agricoles. J’ai in-vesti du temps pour le Dapa et aujourd’hui je ne sais plus trop où j’en suis avec cette nouvelle réforme sur la cer-tifi cation pour l’application des produits phytosanitai-res. Que va devenir le Dapa ? Dois-je de nouveau retour-ner en formation ?”, souligne un entrepreneur vendéen au salon des ETA de Laval avant d’assister à la conférence sur Certiphyto. Il est vrai qu’à première vue, une nouvelle réglementation fait toujours peur. Pour Hélène Coulom-beix en charge de ce dossier au sein de la fédération na-tionale EDT, il s’agit de dé-mystifier l’évolution régle-mentaire à venir : “Là où il y a contrainte réglementaire, il y a des opportunités pour les précurseurs. C’est parti-culièrement vrai pour l’ap-plication de produits phytos

pour le compte des collecti-vités. Celles-ci vont devoir faire appel à des profession-nels, car elles ne disposent pas forcément du person-nel compétent et apte à se former. Pour le monde agri-cole, on peut penser que la mise en route des contrôles

pulvé va être une épreuve et que les agriculteurs vont se tourner vers les prestataires de service. Pour le reste, il faut voir Certiphyto dans le cadre d’une gestion d’entre-prise classique, il va falloir être clean, transparent”, souligne-t-elle. D’ailleurs,

l’entrepreneur vendéen a largement été rassuré en ap-prenant qu’il ne serait pas nécessaire pour les titulai-res du Dapa de repasser un examen ou refaire une for-mation. Les deux certifi ca-tions devraient être équiva-lentes. Reste que dans les pratiques, tout le monde va devoir encore renforcer la traçabilité des prestations : qui a fait quoi ? Quelle ma-tière active ? Quelle dose ? La fiche technique du pro-duit devra être archivée...

Késako Certiphyto ?2010 sera la première an-

née d’expérimentation pour Certiphyto. Depuis le 24 dé-cembre dernier, le décret ca-dre lance pour 2010 une phase expérimentale de formation des personnes sur l’usage raisonné des produits phy-topharmaceutiques. L’enjeu de Certiphyto est colossal : “Cette évolution réglemen-taire toucherait 800 000 in-dividus”, souligne Hélène Coulombeix. Bref, c’est loin d’être une paille et la réforme concerne aussi bien les utili-sateurs de produits phytos en zones agricoles que ceux les utilisant en zones non agricoles. Au passage, l’ap-plication au semis d’un pro-duit phytosanitaire implique aussi la possession du Certi-phyto : exemple des semis de betteraves et de maïs.

Le Certiphyto est issu du Grenelle de l’environnement II, il fait partie du plan Éco-phyto 2018, dont l’un des objectifs est d’apprendre à limiter les risques liés à l’utilisa-

tion des produits phytosanitaires et aussi de réduire l’usage de ces derniers.

L’application au semis d’un produit phytosanitaire implique aussi la possession du Certiphyto.

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Pilotage de l’entreprise

Le Certiphyto est issu du Grenelle de l’environ-nement II, il fait partie du plan Écophyto 2018, dont l’un des objectifs est d’apprendre à limiter les risques liés à l’utilisation des produits phytosani-taires et aussi de réduire l’usage de ces derniers. Il a pour objet de former l’en-semble des utilisateurs de produits phytosanitaires, toutes activités confon-dues (agricoles, commu-nales, particuliers…), avant 2014. Sans cette certifi ca-tion, l’achat de produits de traitements sera impossi-ble au-delà de cette date. Dès 2014, le Certiphyto sera obligatoire, non seu-lement pour l’achat, mais aussi pour exercer toutes activités de conseil, vente ou application de produits phytosanitaires à usage professionnel. Il distingue l’utilisation des produits phytosanitaires en zone agricole et non agricole. Ce certifi cat sera délivré à titre individuel à des per-sonnes physiques. Il re-prendra le type d’activité exercée (vente, conseil, application…) mais aussi la zone (agricole ou pas).Chaque utilisateur de pro-duits phytosanitaires de-vra détenir son Certiphyto, que ce soit pour l’applica-tion de produits phytosa-nitaires ou pour l’achat de

ces derniers. Concernant les entrepreneurs réalisant des traitements chez des tiers ou les salariés agri-coles en contact avec les produits phytosanitaires, ils doivent aujourd’hui être en possession de leur Dapa (distributeurs ou applica-teurs de produits antipa-rasitaires à usage agricole et de produits assimilés). Demain, pour exercer leurs activités, ils devront ob-tenir leur Certiphyto pour compte de tiers. Les princi-pes généraux du Certiphyto sont les suivants : savoir identifi er les risques liés à l’utilisation des produits phytosanitaires, savoir les prévenir ou réagir en cas d’intoxication, savoir éva-luer les risques au niveau du siège de l’entreprise et être en mesure d’en limiter également les impacts sur l’environnement. De plus, il faut être capable de défi nir des stratégies pour réduire l’utilisation de ces produits et en limiter les impacts sur l’environnement, sa-voir raisonner l’utilisation des produits phytophar-maceutiques et organiser leur application.

Un certificat délivré avec ou sans diplôme

Quatre voies permet-tront de l’obtenir. Par la voie A, le Certiphyto sera délivré “au vu des diplô-

Les formations Certiphyto pourront être financées par le Fafsea ou le Vivea. 400 centres devraient aussi être agréés pour délivrer les formations.

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Pilotage de l’entreprise

mes, titres et certifi cations professionnelles”. Il faut un diplôme de niveau V, à savoir un Bepa ou un BEP. La voie A valide les acquis académiques (VAA). La liste sera adaptée à chaque caté-gorie (agriculteurs, applica-teurs…). Cette voie permet également la reconnaissan-ce de certaines formations continues courtes effec-tuées en 2009.

Dans la voie B, pas ques-tion de diplômes. Le candi-dat obtient son Certiphyto à l’issue d’un test comprenant une cinquantaine de ques-

tions à choix multiples. En cas d’échec, des formations sont proposées.

La voie C comprend une formation et des tests QCM. Les candidats participent à une session de formation à la sécurité et aux risques pour l’homme et pour l’environne-ment (une demi-journée) et effectuent un test (une demi-journée). Cette voie permet, selon l’analyse des résultats, la délivrance du Certiphyto ou une prescription de for-mation par modules, person-nalisée selon les insuffi san-ces mises en évidence par le

test et à suivre au plus vite pour obtenir le Certiphyto. Le certifi cat est obtenu sur la base des attestations de formation, sans nécessité de repasser le test.

La voie d’accès D com-prend le suivi d’une forma-tion complète sur plusieurs jours, sans test QCM. Elle traitera des risques liés à l’utilisation des produits phy-tosanitaires, des mesures de prévention à mettre en place, des techniques alternatives, du raisonnement de l’utilisa-

tion des produits. À l’issue de cette formation, le candi-dat obtient son Certiphyto. Le nombre de jours de for-mation varie selon le public. On distingue notamment les opérateurs des décideurs. Dans le cas des entreprises de travaux, un travailleur saisonnier devra se former pendant une journée. Un sa-larié classique, deux jours et un décideur cinq jours. Pour les usages non agricoles, la durée de formation est de deux jours pour les opéra-teurs et de cinq jours pour les décideurs.

Les formations pourront être fi nancées par le Fafsea ou le Vivea. 400 centres de-vraient aussi être agréés pour délivrer les formations. Tout le monde semble vouloir se positionner sur le module D : les CFPPA, les coopérati-ves agricoles, les chambres d’agriculture.

La durée du certifi cat n’est pas à ce jour arrêtée. Le “Certiphyto 2009-2010” sera délivré par FranceAgriMer.

E.L.D. ■

Les entreprises de prestation de services doivent être agréées pour exercer l’activité d’application de produits phy-tosanitaires. Cet agrément est délivré si une personne sur dix dans l’entreprise possède son certifi cat DAPA et si l’en-treprise possède une assurance responsabilité civile profes-sionnelle. La loi Grenelle II réforme les conditions d’obten-tion de cet agrément : en 2015, tout le personnel impliqué dans l’activité de pulvérisation devra posséder un certifi cat Certiphyto, l’entreprise justifi era d’un assurance responsa-bilité civile professionnelle mais également devra être certi-fi ée par un organisme extérieur agréé par l’État afi n de justi-fi er notamment de la compétence de son personnel, du bon état de son matériel, de la maîtrise et de la traçabilité de son activité. Une période de transition est prévue par le minis-tère de l’Agriculture entre aujourd’hui et 2015 : son contenu n’est pas connu.

Hélène Coulombeix ■

Dapa et Certiphyto

Avec la mise en place de Certiphyto, les collectivités pourraient se désengager de l’application des produits phytosanitaires.

• Pulvérisation : réglage et étalonnage du pulvérisateur ; calcul des doses adaptées à la surface à traiter ; gestion des effl uents • Connaissances des produits phytosanitaires : famille et mode d’action des substances actives ; critères de choix d’un produit• Défi nition des produits phytosanitaires ; devenir des pro-duits et impact sur l’environnement ; principales disposi-tions réglementaires• Produits phytosanitaires et santé : voies de pénétration ; effets à court et long terme sur la santé ; identifi cation des personnes à risques ; EPI ; conduite à tenir en cas d’accident• Bases de la protection des plantes• Alternatives à l’utilisation des produits phytosanitaires : principes et méthodes de lutte culturale biologique intégrée• Poser un diagnostic : symptomatologie ; méthodologie du diagnostic ; évaluations des risques pour les personnes sur l’entreprise, sur le chantier ; évaluation des risques pour l’environnement

Un exemple de programme de formation

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Actualités

Avis de sécheresse sur les trésoreries du GersDans le Gers, les entreprises de travaux s’inquiètent de l’état de santé de leur clientèle agricole et de sa solvabilité. La cause ? Une récolte 2009 en dessous de la moyenne, avec en plus des prix très bas. Reportage.

[Pouylebon, Gers] Pas simple, la situation des en-treprises de travaux dans le Gers. Paradoxalement en cette période hivernale, ce qui les inquiète le plus, c’est la sécheresse. Pas la séche-resse au sens météorolo-gique du terme, celle qui a pourtant frappé le départe-ment durant tout l’été 2009, mais une sécheresse en-core plus inquiétante, celle qui impacte la trésorerie de leur clientèle d’agriculteurs : “Les rendements en orge ont été de 40 % inférieurs à la normale. En blé, la baisse de rendement est de 20 %, en tournesol de 30 à 40 % et en maïs de 15 %. À cette baisse de rendement, il faut ajou-ter une chute des prix qui varie entre 30 et 40 %. Bref, si l’on cumule tout, la situa-tion économique est tendue. Ceci intervient en plus après des années moyennes. Seu-les les années 2007 et 2008 ont été bonnes, ce qui n’a pas permis aux trésoreries des exploitants de vérita-blement se reconstituer. Qui plus est, en 2007 et 2008, beaucoup ont investi et doi-vent faire face à des traites importantes”, constate Pa-trick Barthes, entrepreneur à Béraut dans le Condomois (Nord du département). Bref, c’est une sorte de double peine qui s’abat sur le dé-partement : crise économi-que et crise météorologique. Les entreprises de travaux sont inquiètes d’autant plus

qu’elles sont souvent les premières victimes des im-payés de leur clientèle. Une vieille “mauvaise” habitude du monde paysan.

400 dossiers pour des prêts de trésorerie

Reste que ce sentiment de crise est partagé par la fi lière dans son ensemble : les deux grandes coopéra-tives céréalières, Vivadour et Terres de Gascogne, dès la fi n de l’année ont fait part de leurs inquiétudes pour l’avenir. Dans le Gers, tous les secteurs ont trinqué en 2009 : en novembre dernier, l’on s’acheminait vers une cinquantaine de dossiers de cessation d’activité d’exploi-tations agricoles. Au niveau de la DDEA (direction dépar-tementale de l’équipement et de l’agriculture) du Gers, on constate aussi les diffi cultés du monde agricole : “Dans le cadre du plan de soutien à l’agriculture lancé le 27 oc-tobre dernier, les demandes sont plus fortes que lors de la mise en place d’autres programmes d’aide. Dans le Gers, on a recensé 300 dos-siers de demande d’allège-ment des charges sociales et 400 dossiers de demande de prêts de trésorerie, pour une enveloppe de 8 millions d’euros”, déclare Benoît Loussier de la DDAE. À ce jour, les demandes sont plus fortes dans le Gers que dans les autres départements de

Midi-Pyrénées : “C’est trop tôt pour tirer des conclu-sions. Le Gers a été l’un des premiers départements à se lancer dans le projet”, modère Benoît Loussier. La situation est d’autant plus compliquée que les céréa-les et les oléo-protéagineux couvrent 75 % de la SAU (surface agricole utile) ger-soise : “Seuls les élevages

hors sol semblent tirer leur épingle du jeu”, note pour sa part Nadine Duffort, dont l’entreprise de travaux ba-sée à Pouylebon propose aussi des prestations de gavage. Pour se faire payer, les entrepreneurs doivent attendre le versement des primes Pac, qui sont inter-venues le 16 octobre et le 1er décembre.

Nadine Duffort, Claude Desangles et Patrick Barthes s’inquiètent : les délais de paie-ment des agriculteurs s’allongent. “Contrairement aux agriculteurs, les entrepre-neurs n’ont pas de prêts à taux bonifiés ou d’aide à la trésorie pour passer les crises”,

souligne Patrick Barthes.

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Actualités

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Une géographie difficile

Pour Patrick Barthes, les diffi cultés du départe-ment s’expliquent aussi par sa géographie : “Contraire-ment à d’autres régions cé-réalières françaises, nous sommes désavantagés par notre géographie et notre histoire : les sols sont argilo-calcaires avec un parcellaire morcelé. On trouve aussi des boulbènes, qui devien-nent vite lourdes en hiver. Les sols impliquent un tra-vail minutieux. Enfi n, les co-teaux impliquent d’investir dans du matériel spécifi que et, à titre d’exemple, par ici il faut 200 ch. pour tirer une charrue de 5 socs. Au fi nal, les coûts de mise en culture sont élevés et pénalisent no-tre secteur d’activité”. Autre signe d’essouffl ement du

modèle agricole gersois : la démographie des chefs d’ex-ploitations agricoles. Près du quart des exploitants agri-coles ont plus de 60 ans et plus de la moitié ont plus de 50 ans. Comme dans d’autres régions, les charges de mé-canisation des exploitations sont élevées, elles sont de l’ordre de 300 à 350 €/ha et parfois plus.

450 entreprises de travaux

“Dans notre départe-ment, on compte environ 450 entreprises, qui sont po-sitionnées essentiellement sur les travaux de battage et les prestations classiques liées à la mise en culture. Certaines effectuent aussi des travaux ruraux. Il y a très peu d’entreprises de travaux forestiers. Globalement, nos

entreprises sont de taille modeste. La plus grosse entreprise de notre dépar-tement emploie environ 25 salariés. De plus, 95 % des entreprises de travaux exploitent des terres”, tient-il à souligner. Patrick Bar-thes est issu d’une famille où l’on est à la tête d’une entreprise de travaux depuis trois générations. Il a choisi d’être seul et il a pris le cré-neau de la moisson et des travaux ruraux. Claude De-sangles dirige depuis 15 ans une entreprise de travaux. Il emploie un salarié et deux à trois saisonniers l’été. Son secteur d’activité est princi-palement les travaux ruraux, la pulvérisation, le pressage et les travaux du sol ; pas de battage. Depuis 4 ans, il s’est diversifi é dans la vi-dange de fosses septiques. Nadine Duffort est à la tête d’une entreprise qui emploie neuf salariés permanents. Au plus fort de la saison, 17 em-ployés effectuent les tra-vaux : pulvérisation avec un automoteur, pressage haute densité... Les prestations de gavage représentent l’es-sentiel de l’activité : environ 70 % du chiffre d’affaires. “Il faut le dire, c’est plutôt cette activité qui nous permet de

continuer à investir. La si-tuation est diffi cile et touche même de nouveaux clients”, constate Nadine. Patrick Bar-thes et Claude Desangles ont freiné les investissements et se demandent si 2010 ne va pas être plus compliquée que 2009.

Pour autant, les entre-preneurs n’ont pas abdiqué et multiplient les prises de contact auprès des organi-sations professionnelles et les banques : “Ici, la profes-sion n’a pas assez fait d’ef-forts pour se démarquer des agriculteurs. On doit aussi travailler en ce sens. On est payé beaucoup trop tard”, regrette Patrick Barthes. “Avec les banques, on es-saye de mettre en place des lignes de crédit ‘entreprise de travaux’ sur le modèle de lignes de crédits appro. Il s’agit d’un accord triparti entre l’entreprise, la banque et le client agriculteur. Les sommes sont réservées au paiement de l’entrepreneur, mais il faut l’accord de l’agri-culteur. C’est un projet. Au niveau de mon entreprise, j’ai mis en place un système de traite avec une ligne d’es-compte à la banque”, conclut Nadine Duffort.

E.L.D. ■

Depuis le discours du président Sarkozy du 27 octobre 2009, un plan d’urgence en faveur de l’agriculture a été lan-cé. L’objectif est d’aider les exploitations particulièrement fragilisées et non éligibles à la mesure “Agridiff”.

Le dispositif rend possible la combinaison de trois me-sures :

- 1. Une prise en charge partielle par l’État des intérêts 2010 de prêts bancaires d’exploitation (bonifi és ou non – hors prêts fonciers, activités commerciales, prêts person-nels) ;

- 2. Une prise en charge partielle par l’État des intérêts bancaires (3 premières années, plafond 5 000 €) liés à une restructuration des encours ou des facilités de paiement accordées par un établissement bancaire sur 2010. Incom-patibilité avec prêts de trésorerie et de consolidation (me-sures du plan de soutien) ;

- 3. Une prise en charge des cotisations sociales (à l’ex-

clusion des pénalités et majorations de retard), en complé-ment des montants pris en charge sur les autres mesures du plan.

L’orientation de l’exploitation vers l’une ou l’autre ou plusieurs des mesures est faite à partir d’un audit simplifi é dont l’analyse est soumise à un comité d’experts qui propo-sent de retenir le dossier ou de le réorienter vers un autre dispositif.

Décision : comité départemental de gestion du plan de soutien, qui détermine le montant et les modalités de l’aide.

Aide à l’audit de 300 €/exploitation sur demande.Plafond d’aides : cadre temporaire d’Aide d’État à Mon-

tant Limité du 2 décembre 2009, 15 000 €/exploitation sur 2008 à 2010.

Dépôt des dossiers en DDEA dès que possible et au plus tard le 30 avril 2010.

Le plan de soutien à l’agriculture

L’agriculture gersoi-se est une agricul-ture diversifiée qui, en 2007, tire 58 % de ses recettes des productions végé-tales, et 42 »% des productions ani-males. Le chiffre d’affaires du Gers est de 787 millions d’euros en 2007. On compte environ

9 000 exploita-tions et 450 entre-

prises de travaux.

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Actualités

Quand des étudiants et des entrepreneurs travaillent ensembleEn Poitou-Charentes, les élèves et les formateurs de l’Iréo de Bressuire se préparent aussi au congrès de La Rochelle. Ils vont donner un coup de pouce pour l’organisation de l’évènement. Cet institut forme des jeunes qui se destinent à la filière agro-équipement et notamment au monde des entreprises de travaux.

[Bressuire, Deux-Sèvres] En Poitou-Charentes, peu d’établissements forment des jeunes qui se destinent à travailler dans le monde de l’agro-équipement. On trouve notamment l’Iréo de Bressuire (79) : “Au sein de notre établissement, on for-me des jeunes pour le brevet professionnel Agro-équipe-ment, pour le baccalauréat. On propose aussi un certifi -cat de spécialisation (1) pour l’utilisation et la maintenan-ce des tracteurs et machines agricoles”, souligne Julien Hérault, formateur en agro-équipement au sein de l’Iréo. L’établissement est fi dèle à la philosophie des MFR, avec un partenariat avec le monde de l’entreprise, notamment les entreprises de travaux. À l’Iréo, les jeunes disposent d’un atelier flambant neuf avec en plus l’opportunité de se former sur du matériel récent : “On a mis en place, avec les concessionnaires locaux Billaud Segeba ou encore la Semat, un système pour disposer de matériel neuf. Ensuite, des entrepre-neurs nous amènent des en-gins de récolte pour réaliser des opérations de révision ou de maintenance. Ici, par exemple, l’ensileuse a un vi-lebrequin coupé en deux”, commente Julien Hérault.

Des formations ponctuées de stages

Pour obtenir le certifi cat de spécialisation, les jeunes suivent une formation par al-ternance de 31 semaines en entreprise : “Les jeunes qui suivent cette formation ont un Bepa, mais le plus souvent un bac pro ou un BTS. Ils acquiè-rent des connaissances et des savoir-faire pratiques pour l’entretien et la maintenance des engins agricoles”, assure le formateur. Le bac pro s’ob-tient aussi en effectuant des stages en entreprise. Dans cette formation, les élèves doivent plancher sur un cas concret. On est loin de l’exer-cice purement scolaire, mais il

s’agit de placer les étudiants dans un contexte profession-nel en cherchant à les im-merger le plus possible dans la filière agro-équipement : “Les élèves doivent non seu-lement étudier les caractéris-tiques techniques des équipe-ments, mais ils doivent aussi s’intéresser au fi nancement, à l’assurance. Ils cherchent à dégager des coûts de revient. Il ne s’agit pas d’un exercice professionnel”, ajoute au passage l’enseignant.

Un cas concret en entreprise de travaux

Cette année, ils ont choi-si de travailler ensemble sur une entreprise de travaux :

“Dans notre cas concret, on a étudié un projet d’investisse-ment dans un combiné bois-bûche pour l’entreprise de travaux Gerbaud-Pasquier”, précise Julien Godet, stagiai-re sur l’entreprise vendéenne située à deux pas des Deux-Sèvres. “L’entreprise veut se diversifi er pour trouver une activité complémentaire en hiver. La moisson et le bat-tage représentent 60 % de notre chiffre d’affaires, l’en-rubannage 15 %. Les pics de travail sont de plus en plus forts au moment des mois-sons ou de l’ensilage et l’hi-ver, on a besoin de créer de l’activité. On a déjà une pel-leteuse équipée d’une pince

L’Iréo de Bressuire donne la possibilité aux jeunes de Poi-tou-Charentes de se former à la mainte-nance du matériel agricole. La formation repose sur des cours théoriques associés à des périodes de stage et notamment dans les entreprises de travaux.

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34 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

d’abattage, une activité qui fonctionne bien. Des clients nous demandent d’ailleurs d’aller plus loin que l’abat-tage. Bref, l’investissement d’un combiné bois-bûche serait complémentaire. Qui plus est, ce combiné permet-trait aussi de mieux rentabi-liser notre télescopique. La demande est là, même si on ne l’a pas encore quantifi ée. L’objectif n’est pas de livrer directement aux acheteurs de bois de chauffage, mais de passer un contrat avec des grossistes. La livraison implique une force logistique conséquente et il s’agit d’un métier à part entière. Le bois reste un créneau attractif, ce qui nous pousse à nous inté-resser à ce secteur. Avec les crédits d’impôts, beaucoup de ménages ont investi dans des poêles ou autres inserts à bois. De plus, avec les fo-

rêts de Mervant et de Chan-temerle, on dispose de bois à proximité”, explique Vin-cent Pasquier, l’un des deux gérants associés de l’entre-prise. L’objectif est de s’équi-per d’un matériel pouvant débiter jusqu’à 3 000 m3 par an (avec un débit quotidien de 20 à 130 m3), avec un in-vestissement maximum de 50 000 euros. La machine doit être mobile et capable de couper et fendre du bois entre 30 et 80 cm de diamè-tre. Le tapis de chargement doit accepter des billes de 6 m de longueur. Côté inves-tissement, la machine doit être financée à 100 % sur 5 ans avec un amortissement sur 6 ans.

Trois machines en compétition

Forts de ce cahier des charges, Julien Godet et ses camarades ont mis en com-paraison trois combinés : le Spaltfi x K-3 800 de chez Posch, le SSP 520 et SSG Gi-gant 40 T de chez Binderber-ger, et la Xylog 400 de chez Rabaud. Robuste, le Spaltfi x coupe et fend du bois jusqu’à un diamètre de 45 cm, avec une puissance de fendage de 18 t. Le système à deux pom-pes permet un retour très ra-pide du vérin. En option, il est

équipé d’un convoyeur à rou-leaux et d’un châssis agricole robuste, pour plus de mobi-lité. Le “couteau à cadre carré 2-6-12 spécial 3 en 1” permet une adaptation aux différents diamètres du bois sans avoir à changer de couteau. L’en-traînement s’effectue par mo-teur électrique, par prise de force du tracteur ou par une combinaison des deux. Il faut une puissance de 20 kW.

Chez Binderberger, le scieur-fendeur Gigant est destiné au travail des bois de gros diamètre : il est capable de couper les bûches jusqu’à 75 cm de diamètre à la lon-gueur désirée (33 cm, 50 cm, 100 cm) et de fendre celles d’un diamètre de 90 cm. La puissance de fendage est de 40 T. Les différentes fonc-tions sont commandées ma-nuellement. L’entraînement peut se faire par prise de for-ce ou par moteur diesel Hatz. Pour le SSP 520, la puissance pour fendre est de 20 T. Ce combiné fend et coupe les billons jusqu’à 52 cm de dia-mètre. Le modèle est équipé d’un système de commandes automatique, qui permet à la machine de fonctionner seule une fois réglée.

Sur le Xylog 400, l’opé-ration de coupe est assu-rée par une scie à chaîne

surdimensionnée (type tête d’abatteuse) autolubrifi ée, autorisant des diamètres de bûches jusqu’à 400 mm. L’opérateur peut choisir la longueur désirée des bûches de 110 à 500 mm. Pour facili-ter la coupe, surtout du der-nier morceau, un système de maintien hydraulique a été mis en place. En option, le combiné reçoit un système automatisé de cubage du bois Xylometer. Ensuite, les élèves sont entrés dans un comparatif économique (lire tableau). “Ce travail est une bonne base pour l’entreprise, mais l’investissement est dif-féré. L’année 2009 a été com-pliquée et 2010 s’annonce aussi assez diffi cile. Les dé-lais de paiement s’allongent et la trésorerie des agricul-teurs se dégrade, il faut donc être prudent. Reste qu’il faut ensuite recueillir des témoi-gnages d’entrepreneurs pour voir comment se comporte la machine dans le temps. Ensuite, je reste attaché à la proximité pour la qualité du service après-vente”, conclut l’entrepreneur.

(1) Le certifi cat de spécialisation est une formation accessible après un Bepa, un Bac Pro ou un BTS. C’est une formation par alternance : 16 se-maines à l’Iréo (550 heures) et 31 se-maines en entreprise.

Comparaison de coût de revient (en euros par m3) des combinés équipés d’un moteur thermique

Spaltfi x K-3 800 Binderberger Gigant Xylog 400

Amortissement 2,28 2,05 2,148

Frais fi nanciers 0,46 0,36 0,457

Remisage 0,11 0,1 0,10

Total charges fi xes 2,85 2,51 2,705

Carburant 0,15 0,50 0,33

Lubrifi ant hydraulique 0,015 0,026 0,019

Main-d’œuvre 0,032 0,032 0,03

Lubrifi ant moteur 0,015 0,007 0,07

Guide 0,162 0,15

Chaîne 0,101 0,072

Huile chaîne 0,34 0,33

Graissage 0,065 0,065 0,065

Affûtage 0,13 0,13 0,10

Total charges variables 1,01 1,319 0,78

Total 3,86 4,34 3,485

Des jeunes de l’Iréo ont planché sur l’in-vestissement dans un combiné bois-bû-che. En fonction du cahier des charges défini par l’entreprise Gerbaud Pasquier, ils ont retenu trois machines dont le Xy-

log 400 de chez Rabaud.

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36 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

Les innovations Holmer débarquent en FrancePour ses 10 ans, la filiale française de l’Allemand Holmer frappe fort. Entre son unité d’arrachage révolutionnaire et son impressionnant tracteur polyvalent de 600 ch., le constructeur compte bien réaffirmer sa place sur le marché français.

[Démonstration dans la Somme] En matière d’arra-chage de betteraves à sucre, l’innovation technologique ne pouvait venir que du lea-der mondial dans le secteur. Le constructeur allemand Holmer n’a pas déçu : il a dé-veloppé une unité d’arracha-ge unique en son genre pour ses intégrales Terra Dos T3. Grâce à un système de sus-pension hydraulique indivi-duelle, la profondeur d’arra-chage s’adapte à la hauteur de chaque rang de bettera-ves sucrières. Testé depuis plus de deux ans, cet outil a été offi ciellement présenté lors du Salon Agritechnica 2009 à Hanovre, où il a été récompensé par une médaille d’argent des nouveautés. Un beau cadeau d’anniversaire pour la fi liale française de Holmer, qui fête cette année ses dix ans d’existence.

La révolution HRSur un tracteur classique,

la profondeur d’arrachage est déterminée par les bettera-ves les plus profondes. Lors-que la surface du terrain est irrégulière, le lit des semen-ces l’est également. La récol-te doit alors se faire sur une profondeur importante, en-traînant avec elle une grande quantité de terre. Le proces-sus nécessite par ailleurs une puissance importante. Avec le bâti arracheur HR de Hol-mer, c’est le contour du sol qui détermine rang par rang

la profondeur d’arrachage. “Chaque soc est contrôlé in-dépendamment et très faci-lement à partir de la cabine” explique Philippe Fauvarque, gérant de Holmer France. Chaque rang est également équipé d’un vérin de contrôle de profondeur qui joue le rôle de sécurité pierre.

Cet arrachage “intelli-gent” permet avant tout une réduction considérable de la tare-terre, car la récolte est optimale pour chaque rang. Moins chargé inutilement en terre, la machine réduit sa consommation de gasoil, “d’au moins 10 %” selon le constructeur allemand. Phi-lippe Fauvarque rappelle que “pour un centimètre de profondeur de trop, ce sont 100 tonnes de terre par hec-tare qui sont transportées. Notre technologie permet un gain de temps et de gasoil”. Par ailleurs, l’outil HR garan-tit une qualité de récolte su-périeure car “il évite de cas-ser les betteraves” souligne Éric Michaud, commercial chez Holmer France. L’arra-cheur, en option sur les Terra Dos T3 et T3 plus sera dispo-nible à la livraison à partir de mai 2010. “Une quarantaine de machines nous ont déjà été commandées” précise Philippe Fauvarque.

Terra Variant 600, le nouveau poulain

Si la notoriété de Holmer n’est plus à faire dans le sec-

Grâce à un système de suspension hydraulique individuelle, la profondeur d’arra-chage du Terra Dos T3 s’adapte à la hauteur de chaque rang de betteraves sucrières.

Actualités

Avec le Terra Variant 600 ch., une dizaine d’utilisations différentes sont possibles, et Holmer bénéficie de partenariats exclusifs avec plusieurs fabricants.

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teur sucrier, le reste du monde agricole français est toujours à convaincre. “La France est le dernier bastion pour les Terra Variant” regrette Éric Michaud. Le modèle 500 ch. de ce trac-teur polyvalent, fabriqué de-puis 1994, s’est mal vendu dans l’Hexagone. Mais Hol-mer France compte bien rat-traper son retard avec le Terra Variant 600 ch produit depuis 2007. Plus puissant, plus ma-niable, plus performant, plus confortable, et même plus “design”. 87 exemplaires ont été vendus dans le monde en 2009, dont seulement 4 en France. Le Terra Variant 600 serait-il victime de sa discré-tion ? Pour y remédier, une tournée de 12 démonstrations a été organisée en 2009 en France. Elle a permis aux en-trepreneurs de tester la ma-chine dans les conditions réel-les de leur travail.

Car Holmer France est convaincu que la machine

gagne à être connue. “C’est le plus gros porteur fabriqué en série au monde” rappelle Éric Michaud, qui a dirigé la tournée. Avec son châssis fi xe très robuste et ses trois mètres de large, Terra Variant joue la carte de la polyvalen-ce. “Une dizaine d’utilisations différentes sont possibles, et Holmer bénéfi cie de partena-riats exclusifs avec plusieurs fabricants”, notamment Zun-hammer pour sa cuve de 21 m3 (contre 18 m3 chez ses concurrents), et Berg-mann pour son épandeur de 33 m3, précise Éric Michaud. Joël Foucher, dirigeant de Lemken France, qui fournit à Holmer un déchaumeur à disques indépendants Ru-bin, témoigne : “Si un autre constructeur nous deman-dait de lui fournir un tel outil, nous accepterions peut-être. Mais, à l’heure actuelle, le Terra Variant 600 n’a pas de concurrent sérieux”. Semis

ou transport, le Terra Variant peut faire offi ce de porte-outils, débardeur ou encore épandeur, polyvalent tout en restant effi cace, comme l’explique Philippe Fauvar-que. “Terra Variant permet par exemple un épandage de qualité supérieure. Les tests de rentabilité sont très pro-bants et affi chent un gain de productivité de 50 %”. Hol-mer France table sur le suc-cès du tracteur de 612 ch., au point de prévoir des partena-riats avec des concessionnai-res partout en France pour la distribution du Terra Variant 600.

Confort et simplicité d’utilisation

À voir le Terra Variant se déplacer en crabe à une vi-tesse allant jusqu’à 40 km/ h, on pourrait craindre que le fonctionnement des trac-teurs Holmer soit trop com-plexe pour une utilisation

quotidienne. Le constructeur allemand insiste pourtant sur l’accessibilité de ses ma-chines. “L’utilisation est in-tuitive, mais une formation est de toute façon incluse dans le prix du tracteur” ex-plique Éric Michaud. Le Terra Variant, comme le Terra Dos T3, arborent des cabines tout confort : entièrement vitrées et insonorisées, elles sont équipées de caméra et écran couleur, GPS, interface USB, radio, lecteur CD et MP3, cli-matisation, siège pneuma-tique et phares au xénon. Toutes les commandes de l’ordinateur de bord sont à portée de main. “L’entretien quotidien est facilité grâce à une porte à hauteur d’hom-me” ajoute Éric Michaud. C’est peut-être le seul détail “à hauteur d’homme” dans ce colosse des champs.

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Salon

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Sitevi 2009 : un bilan satisfaisant dans un contexte difficileDans un contexte économique mitigé, le Sitevi 2009 a accueilli 44 592 professionnels venus découvrir les nouveautés proposées par les 720 exposants en provenance de 21 pays. Côté innovation, les matériels font le plein d’électronique pour renforcer la qualité des travaux viticoles, avec notamment de nouveaux capteurs portables aux vignobles.

[Montpellier] Du 1er au 3 décembre dernier, le mon-de viticole s’est donné ren-dez-vous à Montpellier pour la 24e édition du Sitevi. Si l’année 2009 a été celle d’un bon climat, d’une bonne ré-colte d’un point de vue qua-litatif et sanitaire, et plutôt petite en volume comparée à la moyenne, l’ambiance éco-nomique de la fi lière est mo-rose, comme en témoigne la manifestation organisée par le Syndicat des vignerons du Midi le 27 octobre dernier, où 5 000 viticulteurs du Sud ont défi lé dans les rues de la préfecture héraultaise pour demander la mise en place d’aides à l’hectare comme leurs collègues agriculteurs. Malgré cela, 44 592 profes-sionnels se sont déplacés. “C’est un bon chiffre, pra-tiquement identique à ce-

lui enregistré”, a commenté vendredi, auprès de l’AFP, Martine Dégremont, la direc-trice du salon. Le Sitevi 2007 avait enregistré une crois-sance du nombre de ses vi-siteurs de 2 % par rapport à 2005 avec 47 545 entrées.

Une première pour QualiTerritoires

Pour les entrepreneurs de travaux, ce salon fera date dans l’histoire de la pro-fession, puisque c’est à cette occasion que la première en-treprise de travaux viticoles s’est vu remettre sa qualifi -cation “Qualiterritoires”. Il s’agit de l’entreprise Banton Lauret (lire aussi l’article profession). Clin d’œil, cette PME est originaire de Saint-Émilion (33). Bref, cette ré-compense remise sous les yeux de la profession agri-

cole, et notamment ceux de Jean-Michel Lemétayer, pré-sident de la FNSEA et de Jé-rôme Despey, vice-président du syndicat en charge de la commission viticole, a été l’occasion de rappeler les

efforts des entreprises en matière de qualité des pres-tations et leur capacité de gérer l’ensemble des presta-tions viti-vinicoles. Côté ma-chinisme, le Sitevi 2009 est le plus important rassem-

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EDT était présent au Sitevi de Montpellier. Sur le stand de la fédération natio-nale, l’entreprise de travaux Banton-Lauret s’est vu remettre sa qualification

QualiTerritoires.

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Salon

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Grégoire La G6 : une machine àvendanger compacte dédiée uniquement à la récolte

Avec un gabarit très compact et un châssis simplifi é, cette machine est destinée à la récolte dans les vignobles à partir de 1,50 m de large, même en dévers.

La G6, dotée d’une transmission à quatre roues motri-ces, est animée par un moteur Deutz 4 cylindres développant 100 ch. En cabine, un joystick solidaire du siège pneumatique regroupe les commandes de mise en route des différents or-ganes, ainsi que la gestion des dévers et de l’avancement. Une console permet de gérer l’ensemble des réglages du module de récolte ainsi que la commande des bennes. Notons égale-ment la présence d’un terminal avec un affi chage en continu des différentes informations nécessaires à la conduite, aussi bien en mode route qu’en mode vendange. Cette automotrice peut être équipée de deux types de bennes d’une capacité de 1 000 ou 1 200 litres. Elle intègre une tête de récolte avec une suspension pendulaire, un système de réglage de distance des secoueurs, ainsi qu’un nouveau système d’aspirateurs in-férieurs de gros diamètres (combiné avec les extracteurs ver-ticaux pour un débit d’air optimisé). Notons qu’il est possible

d’équiper la G6 de systèmes de tri embarqué (Cleantech et Cleantech Vario). Le poste de conduite est disponible en ver-sion nacelle ou équipée d’une cabine spécialisée. La G6 vient compléter une gamme déjà complète : G1, G2, G7, G8 et G9. Les deux premières étant des modèles tractés alors que les trois autres se destinent aux vignes larges. La G7 est équipée d’un moteur 4 cylindres de 144 ch., la G8 d’un moteur 6 cylin-dres de 167 ch. La G9 offre un canal de récolte plus large des-tiné à la récolte des vignobles à palissages larges.

DeutzUne machine à vendanger homologuée 40 km/h

Deutz élargit son champ d’action avec l’entrée en gamme d’une machine à vendanger baptisée Agrovitis. Cette machi-ne est issue d’un partenariat avec le constructeur Ero. Elle se décline en trois modèles 150 (157 ch.), 175 (175 ch.) et 200 (200 ch.), équipés d’un moteur Deutz 6 cylindres. Ces machi-nes se caractérisent par un système de secouage horizontal, une ventilation transversale et un procédé de vendange uni-latéral (un seul tapis convoyeur). La benne peut contenir au maximum 2 800 litres et décharger jusqu’à 2,80 mètres de haut. L’Agrovitis offre la possibilité de programmer cinq mo-des de récolte, indépendants et mémorisables. La conduite automatique et le contrôle de la garde au sol sont gérés par des capteurs ultrasons. À noter qu’en dévers, la machine, dotée de quatre roues motrices, compense latéralement jus-qu’à 75 cm.

blement au monde de ma-chines à vendanger. Tous les constructeurs y ont présen-té, en avant-première, leurs nouveautés. Qu’il s’agisse d’Alma, de Grégoire, de New

Holland, de Pellenc ou même de Same-Deutz-Fahr, les re-nouvellements de gammes chez l’un disputaient les in-novations techniques chez l’autre. Si l’on doit dégager une tendance générale, elle concerne la qualité des tra-vaux viticoles et trouve sa pleine expression avec de nouveaux capteurs portables aux vignobles. Les technolo-gies les plus audacieuses déterminent par exemple la date optimum de récolte ou utilisent des ordinateurs em-barqués sur machine à ven-danger dont aucun autre sec-teur d’application ne peut se

prévaloir. L’aide à la décision pour la conduite du vignoble bénéfi cie des dernières per-formances technologiques des systèmes d’information embarqués pour le contrôle, la gestion ou le management des machines à vendanger. Au chapitre des pratiques culturales, Pellenc propose un nouveau concept de taille rase de précision (TRP), les premières machines fonc-tionnant dans des entrepri-ses de travaux. Comme son nom l’indique, la TRP (Taille Rase de Précision) est une taille rase, c’est-à-dire avec un passage chaque année à la

même hauteur. Les sarments non coupés par la taille mé-canique sont supprimés par une reprise rapide à la main. Les temps moyens de travail à retenir sont les suivants : de 3 heures à 4 heures/hec-tare pour la taille mécanique et de 12 heures (si vigno-ble parfaitement adapté) à 20 heures/ hectare pour la reprise rapide manuelle. Ce concept permet de réduire les charges de main-d’œuvre de 30 % et offre un gain de temps de travail de l’ordre de trente heures à l’hectare.

E.L.D. ■

Pellenc propose un nouveau concept de taille rase de précision (TRP), les pre-mières machines fonctionnant dans des

entreprises de travaux.

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New Holland L’EnoControl : deux vendanges en une

La machine à vendanger EnoControl oriente le raisin dans la cuve droite ou gauche en fonction de paramètres qualitatifs prédéterminés. La conduite du vignoble et l’élaboration des cuvées pourraient s’en trouver complètement revisitées. Les deux récoltes en question se réalisent simultanément, en un seul passage. Deux récoltes parce que le convoyeur transver-sal de l’automoteur oriente le raisin vers l’une ou l’autre des deux cuves latérales. La clé de répartition est contenue dans une clé USB que le chauffeur connecte au tableau de bord à l’entame de la parcelle. Équipé d’un GPS, l’automoteur Eno-Control se pilote de la même manière qu’une machine à ven-danger conventionnelle, à ceci près que les raisins échouant dans les cuves droite et gauche ont des caractéristiques orga-noleptiques différentes, qui remplissent en bout de parcelle deux bennes différentes, et, dans la continuité, deux cuves dif-férentes au chai. Tout se joue bien en amont de la récolte dans la programmation de cette fameuse clé USB. L’indice foliaire est le principal paramètre dictant la sélection de la vendange. Il est mesuré et géoréférencé à l’aide d’un capteur embarqué sur un quad, qui établit une cartographie de la parcelle à l’oc-casion d’un passage préalable à la récolte. L’indice foliaire per-met de distinguer des zones à faible et forte vigueur, la vigueur étant l’un des principaux facteurs discriminant la qualité des raisins. La cartographie issue de l’indice foliaire peut être affi -née et enrichit d’autres paramètres, renseignés manuellement par le viticulteur lui-même au fi l des ans (rendements, poids des bois de taille…). EnoControl est donc une réponse à l’hété-rogénéité des parcelles, un trait de caractère aussi vieux que le vin. L’automoteur a aussi convaincu le jury du Sitevi 2009, qui lui a décerné une médaille d’or. Sa commercialisation est pré-vue pour 2011. Le prix de revient de cette nouvelle approche de la viticulture, qui va bien au-delà du seul coût de l’automoteur, conditionnera en partie son développement. Raphaël Lecoq

AlmaLe transculteur Multirows réalise tous les travaux de la vigne

Dans le hall des tracteurs agricoles, l’entreprise Alma, de Saint-Paul Trois Châteaux (Drôme), a montré sa dernière née appelée à devenir une star de la gamme déjà pourtant bien fournie avec les machines à vendanger tractées ou automo-trices. C’est le transculteur “Multirows”, tracteur-enjambeur, fruit de la collaboration Alma avec la société Clemens. Le Trans-culteur est compatible avec les outils en place chez les viticul-teurs. Son châssis est totalement polyvalent, ce qui lui permet

de recevoir l’ensemble des outils standard du marché. “Il s’agit bien d’un tracteur”, tient à préciser Didier Arnaud, PDG d’Al-ma. Le progrès vient de sa multifonctionnalité qui permet avec un seul engin de traiter, tailler, récolter dans des conditions optimales de stabilité, de confort et de visibilité en permettant de travailler trois rangs en parallèle. En effet, le vigneron peut déplacer la cabine de l’avant à l’arrière du châssis, libérant en fonction de ses besoins la plate-forme avant du tracteur. Très maniable, le Transculteur est adaptable à tous les vignobles conventionnels (dès 1,50 m sur 1 rang ou 1,80 m sur 3 rangs, du plus bas au plus haut). De plus, la machine peut s’élever de 520 mm. Sur route, elle roule à la vitesse 40 km/h. le Transcul-teur est à l’aise sur la route comme sur les terrains diffi ciles.

DerotUn tracteur vigne étroite polyvalent

La société Derot conçoit des tracteurs enjambeurs vigne étroite, elle propose des tracteurs polyvalents pour les en-trepreneurs champenois. Au Sitevi, elle a proposé le DH-E 100 MS, un enjambeur doté d’une structure mécano-soudée avec une direction hydrostatique 4 roues motrices avec freins intégrés dans les roues arrière. Celle-ci comporte le systè-me Twin-Lock. Côté motorisation, on retrouve un moteur JD Power Tech 4 cylindres turbo de 100 ch. Cet engin compact et très maniable a été conçu pour être polyvalent. Des porte-outils peuvent être montés à l’avant, à l’arrière ou en position centrale. Le poste de conduite a été soigné pour assurer une visibilité optimale à l’avant, à l’arrière et en position latérale. Il est monté sur silentblocs pour le confort du conducteur. En option, le DH6E 100 MS peut être équipé de quatre roues di-rectrices (coordonnées, dévers, crabe). Côte hydraulique, le réservoir d’huile est de 100 litres, avec des prises à l’avant (2 DE et 2 SE) et deux prises à l’arrière (2 DE et 2 SE). La portance au sol est de 850 grammes par cm2.

GRV - Grosjean René Viticole Tracteur enjambeur polyvalent autostable

Ce véhicule enjambeur automoteur est caractérisé par un demi-châssis avant et un demi-châssis arrière, disposés l’un derrière l’autre et assemblés à l’aide d’une liaison pivot lon-gitudinale. Le demi-châssis comporte respectivement un train de roulement central et un train de roulement latéral. Les trains de roulement de stabilisation à gauche et à droite sont dispo-sés de part et d’autre de l’axe longitudinal du véhicule enjam-beur. Ce tracteur “Axiss” (brevet G R V) répond à des critères de sécurité, de facilité d’accès, de conduite et de faible coût d’entretien. Ses 4 roues en permanence au sol lui confèrent une très grande stabilité et motricité. Son poste de conduite dans le rang évite à l’opérateur des accès diffi ciles et supprime les effets de basculement liés à des hauteurs importantes. Ce poste permet aussi une position idéale, tout particulièrement pour le contrôle du travail de sol. La polyvalence de ce type de châssis lui donne accès aussi bien aux vignobles étroits (1 m) que larges (2 m) et hauts (2,30 m).

Des porte-outils poussés, mais surtout tirés, conviennent parfaitement à l’adaptation d’outils modernes d’entretien des sols. Tous indépendants, ils ne subissent pas les dénivella-tions de par leur montage sur chaque demi-portique.

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Salon

42 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

Pari gagné pour les organisateurs avec un peu moins de 7 000 visiteurs. Pour la prochaine édition, Frédéric Bondoux réfléchit à la création de zone de démonstration et de prise en main de matériel.

Salon des ETA : rendez-vous réussi à LavalOpération réussie pour les organisateurs du salon des ETA : 6 919 professionnels ont fait le déplacement à Laval les 9 et 10 décembre derniers. C’est un peu en dessous des prévisions, mais tout le monde semble satisfait de ce salon conçu pour les entreprises de travaux.

Le salon des ETA a souf-fl é sa troisième bougie au parc des expositions de Saint-Berthevin-Laval. Les 9 et 10 décembre derniers, 6 919 personnes se sont dé-placées : 3 882 visiteurs le premier jour et 3 037 nouvel-les entrées enregistrées le deuxième. Pour les organisa-teurs, c’est un pari gagné au vu du contexte : “On le voit, les agriculteurs ont des pro-blèmes de trésorerie et les délais de paiement s’allon-gent. De plus, nous sommes confrontés à de nouvelles lois auxquelles il faut s’adap-ter en permanence. Reste que la réforme de la taxe pro-fessionnelle semble vouloir aller dans le bon sens pour les entreprises de travaux. Cette taxe sera calculée sur la valeur ajoutée et pas sur les investissements”, souli-gne Gérard Napias, président d’EDT, lors de l’inauguration offi cielle du salon. C’est aus-si un pari gagné après le dé-ménagement à Laval après deux éditions au Mans.

Aucune fausse note du-rant ces deux jours, avec des visiteurs et des exposants satisfaits. Le programme de conférences a séduit un auditoire plus nombreux, notamment la conférence sur Certiphyto animée par la fédération nationale EDT. À l’occasion du salon, deux entreprises de travaux spé-cialisées dans l’épandage, la SARL Leledy et l’entreprise

de Philippe Largeau, se sont vu remettre leur titre Quali-territoires. Autre temps fort : la remise de brevet de com-pétence des Entrepreneurs des Territoires à la neuvième promotion.

Contrairement au Sima ou à Agritechnica, les construc-teurs ne se sont pas déplacés à Laval pour lancer de nou-veaux produits, mais pour proposer des services ou des outils capables d’alléger le quotidien des entreprises de travaux. Pour les entrepre-neurs, ce salon est avant tout l’occasion de découvrir du matériel ou des services cor-respondant à leurs attentes. “Ambiance décontractée, disponibilité des exposants, produits bien adaptés aux besoins”, sont les propos le plus souvent entendus dans

la bouche des professionnels. Côte amélioration, “L’intérêt d’être présent au Salon des ETA est de pouvoir se rappro-cher du monde des entrepre-neurs. Nous avons rarement l’occasion de les rencontrer, car leurs périodes de travaux sont assez tendues. Leur acti-vité est amenée à se dévelop-per dans les années à venir. Les surfaces à travailler sont de plus en plus importantes et les travaux doivent être réalisés de plus en plus ra-pidement. Il s’agit donc pour nous d’un segment stratégi-que. Ici, sur le Salon des ETA, les chefs d’entreprises ETA et leur équipe sont disponibles pour échanger sur leurs fu-turs investissements”, assu-re Sylvain Jonot, responsable chef des ventes Amazone-Krone. “Il s’agit d’un salon

très professionnel où le nom-bre de visiteurs reste gérable sur un stand. C’est différent des autres salons agricoles où l’on est noyé sous l’af-fluence. Ici, on a le temps de passer 10, 15 ou même 20 minutes”, note pour sa part Jean-François Pierre, responsable marketing John Deere. Pour la prochaine édi-tion, les organisateurs vont réfl échir à la mise en place de démonstrations de matériels et à la création d’espaces ré-servés à la prise en main de véhicules. “Au Salon des ETA, les chefs d’entreprises vien-nent avec leurs salariés et les conducteurs d’engins et, au fi nal, ce sont eux les plus nombreux”, assure Frédéric Bondoux, l’organisateur de l’évènement.

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ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 43

FlieglLes remorques à fond poussant

Au salon des ETA, Fliegl a misé sur une démons-tration pour souli-gner les avantages de la technologie de ses remorques à fond poussant. L’ASW 248 Stone a un volume de 13 m3. La longueur totale de la caisse est de 4,8 m pour une largeur de 2,38 m. La voie entre essieux varie de 2,05 à 2,15 m en fonction de l’équipement pneumatique. La fl èche se rè-gle hydrauliquement et l’amortissement s’effectue grâce à une boule d’azote. Par rapport au système basculant, le fond poussant assure une meilleure stabilité au transport et au dé-chargement grâce à un centre de gravité plus bas. Si l’on com-pare à une remorque basculante, on constate que l’utilisateur n’est plus limité par la hauteur et par les dévers pour vider. La vidange est plus rapide et on peut repartir de suite sans attendre la redescente de la caisse. Le volume de chargement est supérieur grâce à la compression, il varie en fonction de la nature et de l’humidité du chargement. De plus, ce systè-me a besoin de moins d’hydraulique. Par rapport au système à fond mouvant, le concept Fliegl est mieux adapté pour les produits à forte densité et il est plus rapide en déchargement. Enfi n, il est plus robuste et implique moins d’entretien que le système de déchargement à chaînes.

AmazoneSemer vite et bien avec le semoir pneumatique EDX 6000 T

Au salon des ETA, la société a présenté l’EDX 6000 T doté d’une largeur de travail de 6 m. Le système Xpress assure la séparation pneumatique des graines et du système d’implan-tation à une vitesse de travail de 15 km/h, idéal pour les semis de maïs. La séparation de la sélection et du placement des graines reste la principale innovation. La sélection pneuma-tique des graines s’effectue par un tambour perforé en posi-tion centrale. Des racleurs synchronisés et réglables évitent les doubles.

L’interruption de l’aspiration libère les graines qui sont emportées par un fl ux d’air vers les socs d’enterrage. Le ren-dement horaire est doublé par rapport aux semoirs monograi-nes. Avec le Xpress system, la sélection pneumatique précise des graines se fait sur 8 rangs maxi, sur des tambours posi-

tionnés de façon centrale. La graine sélectionnée est “tirée” dans un fl exible en surpression à une vitesse élevée d’environ 40 km/h, jusque dans le soc d’implantation séparé. Là, un rou-leau récepteur en plastique de conception nouvelle réception-ne la graine en douceur, sans risque de l’abîmer, et l’appuie dans le sillon. Le rouleau récepteur se ferme au bord du sillon et garantit une localisation optimale. Le soc semeur peut être sollicité à une pression de 200 kg, le diamètre du disque de soc est de 400 mm et celui des roulettes support de 500 mm. La pression est réglable hydrauliquement. L’EDX 6000 T per-met également la fertilisation en simultané lors du semis par des socs fertiliseurs.

KroneLa V 180, nouvelle presse à chambre variable

Krone France a lancé la presse à chambre variable : la Com-prima V 180 qui permet de réaliser des balles rondes de dia-mètre compris entre 1 et 1,80 m. Il s’agit d’un prolongement de gammes pour s’orienter vers la clientèle des entreprises de travaux. La conception de la Comprima permet d’attein-dre des densités élevées, même sur les couches externes. La presse est équipée de l’Easy fl ow, un pick-up d’une largeur de 2,15 m DIN. Sa suspension pendulaire latéralement et en hau-teur sur 70 mm lui permet d’épouser parfaitement le terrain. Des vis sans fi n surdimensionnées amènent vers le centre les produits récoltés. Ensuite, on retrouve l’enrouleur à sangles et barrettes Novogrip, qui a l’avantage de s’adapter à tous les produits : paille, foin, fourrage préfané, ensilage... Les san-gles sont élastiques et robustes. Durant le travail, les sangles sont sollicitées à 10 % de leur résistance nominale, d’où la fi a-bilité du dispositif.

LemkenÉlargissement de gammes pour 2010

Le Solitair 9 est un semoir à transport pneumatique des semences. Jusqu’alors, il existe en version semi-portée ou portée et en trois largeurs de travail : 3, 4 et 4,50 m. À partir de 2010, il sera disponible en 3,50 m. Son châssis est conçu pour une utilisation comme seul outil. Il peut être équipé de socs à disques doubles et de socs à disque unique.

Le cultivateur Karat disponible en version portée en 3, 4 et 5 m de largeur et version semi-portée en 4, 5 et 6 m de largeur sera proposé en version 7 m. Enfi n, la famille de déchaumeurs à disques indépendants Rubin va être complétée par une ver-sion de 3,50 mètres de largeur.

KuhnUne nouvelle charrue portée de 7 m

Kuhn a assuré au salon des ETA le lancement de la char-rue Vari Master 182 NSH - 7 corps. L’avant-train Optidrive lui confère une souplesse de liaison entre le tracteur et la char-rue. Dès le relevage de la charrue, la suspension amortit les à-coups lors des manœuvres. L’Optidrive est constitué de deux vérins reliés à une double potence intérieure. L’Optidrive pro-tège constamment les chandelles et les bras de relevage du tracteur. La largeur de coupe est comprise entre 12 et 19 pou-ces. Son poids est de 2 900 kg.

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Salon

44 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

Au salon Wood-Tec : des nouveautés pour la transformation du boisLa 11e édition du salon Wood-Tec, salon international des machines, équipements et matériels pour l’industrie du bois, s’est tenue à Brno en République tchèque du 20 au 23 octobre. Les nouveautés présentées intéressant les entrepreneurs forestiers concernaient le sciage du bois et la valorisation de la biomasse en briquettes.

[Brno, Rép. Tchèque] Le sa-lon Wood-Tec, qui a lieu tous les deux ans, a réuni cette an-née 252 exposants de 14 pays, et sa particularité est de s’inté-resser au bois depuis sa récolte jusqu’à la transformation, sans oublier la formation. L’un des objectifs de la 11e édition de Wood-Tec était de réunir tous les professionnels : de l’entre-preneur de travaux forestiers au transformateur fi nal.

Une scie pour le marché indien

De nombreuses marques de scies étaient au rendez-

vous à Brno pour présenter leurs offres aux visiteurs. Parmi ces dernières : la so-ciété allemande Serra qui a démarré son activité en 1989. “Nos scies sont mo-biles et peuvent scier des troncs allant de 65 cm de diamètre pour le modèle Fi-lius à 1,60 m pour le modèle Africa SL 160, ce qui nous permet de toucher tout type de client”, précise sur son stand Viatcheslav Filatov, en charge de l’Europe de l’Est pour Serra. Le modèle Alpina KE 90, lancé en 2009, est dé-pourvu d’hydraulique, équi-

pé d’un moteur de 18 kW, et permet de couper des troncs jusqu’à 4,80 m. Ce modèle de base économique s’adres-se à des petites entreprises et Serra vise l’Inde et l’Euro-pe de l’Est avec ce nouveau modèle pouvant dorénavant être équipé d’un package hy-draulique sur demande. Les modèles les plus vendus par Serra restent la Montana MD 90 et ME 90 pouvant couper des arbres de 7 à 9 m de lon-gueur, avec deux possibilités de moteur (diesel ou électri-que). Les modèles Bavaria SL 110 i et Bavaria SL 130 i

Le salon Wood-Tec est également l’occasion de rencon-trer les universités tchèques impliquées dans la formation des métiers du bois. Deux centres coexistent dans le pays, dont la Faculté de la forêt et de la technologie du bois qui fait partie de l’université Mendel pour l’agriculture et la forêt de Brno. “Nous bénéfi cions de 10 000 ha de forêts autour de Brno et notre faculté regroupe 3 000 étudiants sur un total d’un peu moins de 10 000 étudiants pour l’université Men-del”, explique Jan Srajer, chef de département de la Faculté de la forêt et de la technologie du bois. Cette dernière coo-père depuis un an avec la faculté des sciences de l’universi-té de Masaryk afi n de créer un institut de recherche dénom-mé institut Josef Ressel, dédié à l’industrie du bois. “Notre objectif est de travailler sur les nanotechnologies et sur les propriétés mécaniques et physiques du bois”, précise sur son stand Milos Klima, chercheur à la faculté des sciences de l’université de Masaryk. Nécessitant un investissement de 500 millions de couronnes tchèques (environ 19 millions d’euros), l’institut Josef Ressel sera basé à Brno et sera fi -nancé par des programmes de recherche privés.

À la Faculté de la forêt et des sciences du bois de Pra-gue, les études durent au moins cinq ans, comme nous l’a expliqué sur son stand Premysl Sedivka, responsable de projet de recherche. Les 2 500 étudiants que compte la fa-culté viennent des écoles secondaires et sont issus pour la plupart de familles vivant du bois. Dès leur entrée à la faculté, les étudiants choisissent deux cursus possibles : l’un orienté sur la gestion de la forêt (65 % des étudiants), l’autre sur l’industrie du bois. Si la majorité des étudiants choisissent la gestion de la forêt, ce secteur n’offre pas le plus de postes de travail. Il n’y a en Tchéquie que quatre ou cinq grandes sociétés d’exploitation de la forêt, d’où un nombre limité d’employeurs possibles pour les étu-diants. “50 % d’entre eux retournent donc souvent tra-vailler au sein de l’entreprise familiale”, précise Premysl Sedivka. Comme la faculté du bois de Brno, la Faculté de la forêt de Prague devrait inaugurer d’ici juin 2010 un centre technique dédié au matériau du bois, et notamment à la construction de maisons en bois pour les particuliers.

Universités et recherche

Le salon Wood-Tec a lieu tous les deux ans dans le parc des expositions de Brno à l’est de la République tchèque. Il réu-nit l’ensemble de la filière bois de l’Eu-rope centrale pour découvrir des nou-veaux matériels comme ici la CTR 520, le plus petit modèle de la société tchè-

que Pilous.

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sont bien adaptés aux pos-tes fi xes de sciage du fait de leurs multiples fonctions, et ce sont des modèles bien adaptés aux marchés ouest-européens. “Enfi n, la gamme Africa (Africa SL 130 S et Afri-ca SL 160 S) s’adresse aux ar-bres de grand diamètre (130 à 160 de diamètre, 7 mètres de longueur en version stan-dard).

Modèle D 9 pour l’Europe de l’Ouest

Sur le stand voisin, une démonstration d’une scie circulaire attire de nombreux visiteurs. Il s’agit du modèle automatique D9 proposé par la fi rme slovaque Stroj Cad. “Spécialisés dans la fabrica-tion de scies circulaires de-puis 1992, nous avons d’abord fabriqué des machines adap-tées aux petits opérateurs de 10 à 20 000 m3/an”, explique Josef Plagany, le directeur. Depuis 2001, la société tra-vaille à la mise au point du modèle D9 entièrement auto-matique et ne nécessitant qu’un seul opérateur. Cette nouvelle génération de scie circulaire automatique est dotée d’un système de posi-tionnement horizontal et ver-tical des troncs, ces derniers ayant au maximum 65 cm de diamètre et 8,30 mètres de longueur. “Le modèle D9 s’adresse aux professionnels recherchant une excellente qualité de surface, une gran-de précision de travail avec des coûts réduits”, ajoute Josef Plagany. “Nous avons d’abord travaillé avec la Slo-vaquie en 2006 et nous som-mes implantés en Tchéquie depuis un an”, ajoute Jean Devieilletoile, Sales mana-ger MEM présent sur le stand Stroj Cad.

Une scie pour le bois et le métal

Le salon Wood-Tec a été l’occasion de présenter en première mondiale une scie

à bois à ruban équipée d’une lame standard utilisée ha-bituellement pour couper le métal. Dénommée CTR 520, cette nouveauté était pré-sentée par la fi rme tchèque Pilous de Brno qui fabrique à la fois des scies pour le mé-tal et pour le bois. La CTR 520 est le plus petit modèle fabriqué par la société qui le recommande pour des usa-ges non professionnels. “En temps de crise, ces petits modèles de scies remportent les meilleures ventes”, expli-que sur son stand Jarek Hu-dec, l’un des copropriétaires de la société. Destinée à des entrepreneurs, des petites scieries ou des charpentiers, la CTR 520 a plusieurs avan-tages : elle est simple d’uti-lisation, la lame n’ayant pas besoin d’être ajustée entre deux types de travail ni d’être aiguisée. Enfi n, elle peut être utilisée par toute personne n’ayant pas d’expérience en la matière. La société Pilous présentait aussi à Brno des matériels plus conséquents comme la scie CTR 800 Hy-draulic pouvant couper des troncs de 4,50 m et ayant de nombreux accessoires hy-drauliques. “Nous vendons bien ces grosses machines en Russie et dans d’autres pays”, commente Jarek Hu-dek qui rêve de développer ses ventes en Afrique et qui

est à la recherche de parte-naires en France où il ne vend pas pour le moment.

Biomasse, granulés et briquettes

De nombreux stands mettaient la valorisation de la biomasse à l’honneur à Brno, comme celui du tchè-que Hamont Contracting and Trading Ltd venu présenter sa chaudière CATfi re. D’une puissance de 25 kW, elle est équipée d’un condenseur autonettoyant automati-que. Ce type de chaudière est désigné pour brûler de la sciure en briquettes ou en vrac, des copeaux de bois, des granulés de bois ou de céréales, des écorces et dé-chets végétaux. Ayant reçu un label de produit favorable à l’environnement du minis-tère tchèque de l’Environne-ment, la chaudière CATfire utilise une technologie autri-chienne (le propriétaire de la société est autrichien) et la taille maximale de biomasse qu’elle peut valoriser est de 30x30x30 mm.

Fabriquant toute une gamme de machines pour la découpe du bois, la société tchèque Rojek s’est lancée dans les chaudières à bio-masse il y a 5 à 6 ans. “Nos modèles vont de 20 à 49 kW et nous les exportons dans de nombreux pays comme la Slovaquie, la Russie, l’-Ukraine”, lance sur son stand Pavla Cvejnova en charge des ventes à l’export qui ajou-te que l’Europe de l’Ouest constitue une priorité de développement. La société souhaite également se déve-lopper en France où elle re-cherche un agent.

L’offre était par ailleurs très large à Brno du côté des équipements transformant la biomasse en granulés ou en briquettes. “Nous nous som-mes lancés dans les presses à briquettes il y a deux ans et cela représente 50 % de

notre activité”, lance sur son stand Jiri Szuscik, export ma-nager de Acword spécialisée dans la fabrication de fi ltres et récupérateurs de pous-sières, en particulier pour l’industrie du bois. La gam-me de presses hydrauliques AECO proposée par la socié-té s’adresse à des ateliers de petite et moyenne dimension, avec un rendement allant de 30 à 100 kg/h de briquettes. Ces dernières peuvent pro-venir de différentes matières premières comme la paille, le bois, le foin ou le papier. “Nous vendons nos presses dans toute l’Europe, notam-ment en Pologne, Roumanie et Ukraine”, précise Dagmar Heczkova du service export. Le souhait de Acword est do-rénavant de mettre au point un broyeur à végétaux qui serait installé en amont de la presse à briquettes.

Briklis, autre société tchèque spécialisée dans les presses à briquettes depuis 1991, présentait un nouveau modèle de presse à Brno dont la particularité repose sur la forme des briques fa-briquées, plus faciles à trans-porter et à stocker (voir pho-to ci-contre). “Nous pouvons valoriser n’importe quel type de biomasse et nous expor-tons dans le monde entier”, précise Miroslav Smejkal pré-sent sur le stand.

Philippe Caldier ■

Modèle KPP 880 HD présenté par la société tchèque Lignotech. Il permet de couper des résineux et des feuillus jusqu’à 125 cm de diamètre, et de pro-duire des planches, poutrelles, lattes et contre-plaqués à partir de 1,5 mm de

diamètre.

La nouvelle presse Briklis produit des briquettes plus faciles à transporter et

à stocker.

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Dossier

46 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

Semoir “solo” ou combiné de semis : un choix difficile en grande largeurL’augmentation de la largeur de travail des semoirs a tendance à faire réap-paraître des versions de chantiers décomposées qui, dans certaines condi-tions, peuvent rivaliser avec les combinaisons de semoirs et d’outils de tra-vail du sol.

Semer avec un combiné ou un semoir “solo” ? Une question difficile à trancher.

En matière de semis comme pour tous les chan-tiers agricoles, l’un des objectifs prioritaires est d’améliorer les performances. Pour atteindre cet objectif, deux pistes peuvent être explorées. L’une d’elle consiste à augmenter la vitesse d’avancement. Cette première solution a ses limites. Une vitesse ex-cessive rend la conduite diffi cile et inconfortable tout en entraînant un risque de dégradation de la qualité du travail réalisé, sans compter une usure accélérée des pièces travaillantes. On estime généralement qu’en multipliant la vitesse de travail par deux, on multiplie la vitesse d’usure par quatre. Actuellement, une vitesse de l’ordre de 10 à 12 kilomètres par heure semble être une limite raisonnable.

L’autre solution consiste à augmenter la largeur de travail. On voit donc se multiplier chez la plupart des constructeurs les appareils de 6, 8 ou 9 m, étant donné que depuis les années 80 la tendance est sur-tout de proposer des combinaisons travail du sol-semis. L’augmentation de la largeur se traduit par l’utilisation de tracteurs toujours plus puissants. Un minimum de deux cents chevaux devient indispensa-

SE

MIS

ble pour tracter certains outils de travail simplifi és associés à un semoir, ou pour entraîner les équipe-ments de semis directs.

Le retour des semoirs en “solo”Pour éviter de faire appel à ces tracteurs de très

forte puissance parfois diffi ciles à rentabiliser sur d’autres chantiers, on voit réapparaître des semoirs proposés en solo. Ce sont bien entendu des équi-pements de grande largeur. Initialement et surtout conçus pour les grandes plaines des pays de l’Est, ces appareils sont maintenant utilisés sur certaines exploitations de nos régions.

Un premier passage d’outil de travail du sol doit assurer une préparation adaptée. Le bilan énergéti-que global n’est pas intéressant puisque deux pas-sages sont nécessaires. Mais les tracteurs utilisés peuvent être plus faciles à valoriser pour d’autres travaux. À vitesse d’avancement égale, cette solu-tion offre aussi l’avantage d’effectuer le chantier de semis au moment le plus opportun et dans un délai très court, si la préparation du sol préalable a été réalisée dans de bonnes conditions peu de temps auparavant.

En termes de tassement de sol, le fait d’effectuer le travail en deux temps peut sembler néfaste. En réalité, tous les outils de semis ne procurant que très peu de report de charge au travail, l’effort de trac-tion est conditionné par le poids de l’engin de trac-tion. La puissance de traction, plus faible en chan-tier décomposé, permet de travailler avec un tracteur moins lesté et une pression de gonfl age réduite tout en augmentant la distance entre les passages, ce qui compense au moins partiellement les dégâts occa-sionnés sur le sol.

Si les outils de travail du sol sont dissociés du se-moir, ils peuvent cependant recevoir un semoir sim-plifi é pour installer des cultures dérobées à moin-dre coût. Inversement, de nombreux outils de semis combinés à un outil de travail peuvent être utilisés avec succès en déchaumage ou pour l’installation d’une culture dérobée. Le coût hectare de l’implanta-

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NUMÉROS THÈMES RÉDACTIONNELS RDV PROFESSION

47Mars 2010

Gros plan têtes de récolte TTCR ;Chargeuses-Pelleteuses,Tracteurs d’Entrepreneurs, ...

SALON BOIS ENERGIECONGRES DES ENTREPRENEURS

48Avril 2010

Contrôler sa consommation de fioul ;Pneumatiques Forêt,Optimisation chantier paille, ...

49Mai/Juin 2010

Automoteur pour fenaison,Quel contrat d’assurance ?,Têtes d’abattage pour feuillus,

DÉMOROUTEEUROFOREST

SALON DE L’HERBE

50Juillet-Août 2010

Matériel d’épandage,Electronique embarquée pour ensileuse,Actualités, Chantiers de battage, ...

Présentation INNOV’AGRIInterforst

Foire de Libramont

51Septembre 2010

Atelier de l’Entrepreneur, Recyclage des déchets,Phytosanitaire : choisir un pulvérisateur porté,trainé ou un automoteur

SPECIAL RENTREE(Space, Sommet Elevage,

Foire Chalons, ...)

Calendrier rédactionnel

Pour plus d’informations, contactez Arnaud Ropars - 02 98 98 01 41 - [email protected]

SE

MIS

Vouloir travailler en grande largeur tout en assurant une implantation de qualité

n’est pas chose simple.

tion est plus important si l’on applique une méthode d’amortissement classique. Certains fournisseurs préconisent alors de ne compter dans le coût hectare que le prix des pièces d’usure pour en justifi er l’uti-lisation. Ils partent du principe que l’appareil étant

présent sur l’exploitation, il devra de toute façon être amorti sur la mise en place des cultures principales et que son usage pour l’implantation d’une culture dérobée n’occasionnera que très peu de frais supplé-mentaires.

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Dossier

48 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

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MIS

Il n’y a donc pas de solution miracle. C’est bien souvent le dimensionnement des parcelles qui fait la différence.

Des détails qui comptentLes semoirs “solo” disposent le plus souvent des

mêmes éléments semeurs que leurs homologues ac-compagnant un outil de travail du sol. Seule la pres-sion au sol des éléments semeurs est inférieure à celle des semoirs de semis direct, puisque le travail du sol préalable facilite le passage du soc de semis. Les semoirs de grande largeur peuvent être équipés d’une trémie de grande capacité pour plus d’autono-mie. Attention cependant à la taille et à la pression de gonfl age des pneumatiques utilisés sur ces semoirs, car ils peuvent occasionner des dégâts s’ils sont mal adaptés et mal gonfl és. Cette pression et la disposi-tion des roues de transport peuvent également in-fl uencer le comportement routier de l’ensemble. La

hauteur et la facilité de chargement sont des points importants à prendre en compte. L’augmentation de largeur peut aussi poser quelques problèmes au ni-veau de la distribution. Non seulement les débits de graines sont plus importants, mais les distances à parcourir avant d’arriver au sol sont plus longues.

La turbine d’air doit donc être adaptée et l’entraî-nement des distributions doit être capable de faire face à des débits élevés. Il peut être préférable d’op-ter pour un entraînement mécanique ou hydraulique plutôt qu’électrique, ce dernier pouvant atteindre ses limites. Le choix de l’hydraulique offre une gran-de souplesse d’utilisation, mais a cependant l’incon-vénient d’augmenter le coût global.

Vouloir travailler en grande largeur tout en assu-rant une implantation de qualité n’est pas chose sim-ple. Il est indispensable de maîtriser de nombreux pa-ramètres. Il faut contrôler parfaitement les trajectoires tout en assurant un jalonnage rigoureux et une excel-lente régularité du semis. En grande largeur, l’électro-nique devient un allié indispensable. Le guidage par satellite offre un confort de conduite incontestable, alors que le boîtier embarqué peut gérer avec certi-tude le jalonnage. La continuité du semis peut éga-lement être garantie par l’utilisation de cellules de contrôle de passage de graines dans chaque tube de descente. L’électronique peut également gérer avec rigueur les opérations à réaliser en bout de parcelle. Il est devenu simple d’automatiser les séquences de dépliage et de repliage. Il est également possible de maîtriser les différentes phases de mise en terre des socs en fonction de l’avancement du tracteur.

L’utilisation d’un semoir en solo peut également amener à envisager d’autres opérations en simultané comme l’épandage d’engrais. Il est également par-fois possible de le rendre plus polyvalent en y adap-tant une rampe de semis de précision en lieu et place de la rampe classique.

Gérard Vromandt ■En grande largeur, l’électronique devient un allié indispensable.

Attention à la taille et à la pression de gonflage des pneumatiques utilisés.

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Dossier

ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 49

Formation forestière : les beaux comptes de la croissance verte La formation forestière n’est pas le maillon faible de la filière bois. Bien au contraire, elle est parfaitement capable de former et de moderniser la profes-sion. Pour attirer les nouvelles générations, les jolis contes de la forêt fran-çaise ne suffiront pas. Un changement de discours est nécessaire.

La forêt a sa place réservée à la conférence natio-nale sur les métiers de la croissance verte que Valérie Létard, secrétaire d’État, organise le 28 janvier 2010 au CNIT de Paris-La Défense.

Avec cette initiative, le gouvernement compte bien répondre aux deux grandes préoccupations du moment : lutter contre la menace du réchauffement climatique en promouvant une économie plus dura-ble, et répondre au problème plus immédiat et plus prosaïque de l’emploi.

Les perspectives de la croissance verte sont in-déniablement encourageantes. La secrétaire d’État devrait y annoncer que la croissance verte permet-tra de générer de nombreux emplois durant les dix prochaines années. Le rapport évalue également à 23 620 emplois nouveaux l’apport de la fi lière bois. C’est que le rapport constate que la forêt française a de la réserve et qu’elle peut fournir 20 millions de m3 supplémentaires. Bref, il n’y aurait donc qu’à aller chercher le bois pour avancer vers l’économie dura-ble. La fi lière bois doit fournir le tiers de l’effort, qui s’est engagée à faire passer la part des énergies re-nouvelables de 9 % à 23 % de sa consommation d’ici 2020. Les membres des comités stratégiques de la croissance verte considèrent ainsi que “l’augmenta-tion de la récolte implique un effort conséquent de renouvellement de la forêt ; donc des emplois sup-plémentaires en travaux forestiers (évalués à 8 750), d’autant que la nécessité de développer les essences adaptées aux conditions climatiques à venir impose-ront de recourir davantage à la plantation”.

Le rapporteur mise aussi sur le développement de métiers de conseillers et d’appui.

38 centres de formation“Le produire plus comme le préserver mieux néces-

sitent des emplois supplémentaires pour mobiliser le bois provenant notamment de petites propriétés (il y a 3,5 millions de propriétaires pour 11 millions d’ha de forêt privée), mais aussi pour former les propriétaires et gestionnaires de la forêt, notamment à la préserva-tion de la biodiversité ainsi que pour leur apporter (et contrôler) la certifi cation qui doit devenir la règle ; l’en-semble des métiers d’appui à créer est évalué à 1 400”.

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Christian Salvignol, président de l’Association Nationale pour la Formation aux Métiers de la Forêt aura tôt fait de les rassurer. Avec 38 centres de for-mation, la forêt française est largement dotée. Ils font même preuve d’innovation en se connectant en réseau européen, ce qui leur permet d’ouvrir les horizons des jeunes professionnels. Une mise en commun qui leur permet de bénéfi cier de nouvel-les techniques pédagogiques comme par exemple ce simulateur de chablis qui permet aux jeunes bû-cherons, tronçonneuse en main, de tailler les troncs renversés sans risque. “Cet appareil a été mis au point en Belgique. Il fait le tour d’Europe pour for-mer les bûcherons aux techniques sécurisées”, ex-plique Christian Salvignol. L’association des centres de formation travaille à la mise en place d’une cer-tifi cation professionnelle européenne garantissant les compétences des entreprises de travaux fores-tiers. “En cas de tempête quand il faut agir dans l’urgence, les propriétaires et les exploitants fores-tiers pourront rapidement sélectionner les entrepri-ses compétentes”, souligne Christian Salvignol.

Insuffisance de candidatsReste qu’à l’avenir la profession pourrait bien se

retrouver sans bras pour tenir les engins d’exploita-tion. “Ces centres connaissent une diffi culté majeu-re : en effet, depuis près de 6 ans, l’insuffi sance de candidats pour les formations forestières est crian-te. Les métiers en général, et les métiers de la forêt en particulier, n’attirent pas assez”, déplore Chris-tian Salvignol. Les causes sont connues : la baisse démographique chez les jeunes en âge d’apprendre un métier, la dévalorisation des métiers manuels, la méconnaissance des métiers de la forêt, le peu de soutien de la part des organismes comme Pôle Emploi qui n’ont pas identifi é les professions de la forêt. “On fait le plus beau métier du monde. Après 40 ans, je ne regrette pas mon parcours”, annonce Michel Steinlé, entrepreneur forestier dans les Vos-ges. “Je n’éprouve pas spécialement de diffi cultés à recruter des jeunes, à condition toutefois de s’as-surer que la forêt leur plaît. Quand ils s’y sentent bien, c’est pour la vie”, note, enjoué, cet entrepre-

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Dossier

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E neur spécialiste de l’abattage de feuillus. Bref, la réputation du métier est bien loin d’être aussi négative que le craignent cer-tains. “C’est moins un problème d’image que de notoriété. Notre vrai problème est que les métiers de la forêt ne sont pas connus, les gens ne savent pas qu’il y a du travail en forêt”, confi rme Christian Salvignol. “J’ai formé des bûcherons qui venaient de tous les horizons. Des fi ls d’hommes des bois comme des jeunes qui n’avaient aucune famille en forêt. Des gars de la ville comme des ruraux. S’ils aiment la forêt, cela ne fait pas de diffé-rence”, constate Michel Steinlé. Bref, à écouter les hommes des bois, pour être bûcheron il faut d’abord avoir la passion.

Pour Michel Steinlé, la principale diffi -culté du moment serait plutôt à chercher au niveau du fossé culturel qui existe dans la fi lière bois entre les abatteurs d’arbres et ceux qui ne toucheront jamais une tronçonneuse.

Si la France veut vraiment donner à la forêt une place stratégique dans la crois-sance verte, elle devrait peut-être com-mencer par apporter plus de reconnais-sance aux métiers opérationnels. “Nous aimerions bien avoir un tout petit peu de l’exposition médiatique dont bénéfi cient les agent de l’ONF pour faire savoir aux jeunes qui cherchent des métiers d’action qu’il y a du travail en forêt”, note Michel Steinlé. Reste à savoir si les manieurs de tronçonneuse sauront se faire entendre jusqu’à la canopée de la technostructure nationale où se dessine la stratégie de la croissance verte.

François Delaunay ■

Contact : Association Nationale pour la Formation aux Métiers de la Forêt – Contact [email protected] 04.90.77.88.00

En savoir plus sur le web

www.educagri.fr : les établissements publics d’enseignement agricole.www.mfr.asso.fr : les Maisons familiales et rurales (MFR), centre de formation des jeunes et des adultes.www.unrep-edu.org : les centres de l’union nationale rurale d’Éducation et de Promo-tion.www.cneap.scolanet.org : le réseau des cen-tres de formation privés.www.anefa.org, le carrefour des organisa-tions de l’emploi et de la formation des fi liè-res agricoles.

Centre de formation Téléphone E-mail

Mesnières-en-Bray 02 35 93 10 04 [email protected]

Saint-Amans-Soult 05 63 98 31 10 [email protected]

Noirétable 04 77 24 76 00 [email protected]

Montpellier 04 67 41 68 10 [email protected]

Sainte-Marie-aux-Mines 03 89 58 32 93 [email protected]

Montélimar 01 4 75 01 34 94 [email protected]

Langres 03 25 88 26 26 [email protected]

Aurillac 04 71 46 26 90 [email protected]

Bellegarde 02 38 95 08 20 [email protected]

Sabres 05 58 04 41 88 [email protected]

Châteauneuf-du-Rhône 04 75 90 77 33 [email protected]

Bazas 05 56 65 01 65 [email protected]

Besançon 03 81 41 96 40 [email protected]

Meymac 05.55.46.02.00 [email protected]

Mirecourt 03 29 37 49 77 [email protected]

Saugues 04 71 77 80 85 [email protected]

Souillac 05 65 37 88 16 [email protected]

Lannemezan 05 62 98 07 94 [email protected]

Montélimar 04 75 01 34 94 [email protected]

Limoux 04 90 77 80 01 [email protected]

Entraygues-sur-Truyère 05 65 44 51 11 [email protected]

Les Loges-Margueron 03 25 40 10 02 [email protected]

Paris 01 40 62 22 80 [email protected]

Giel-Courteilles 02 33 67 99 00 [email protected]

Limoux 04 68 74 60 00 [email protected]

Arradon 02 97 63 11 75 [email protected]

Bazas 05 56 65 01 60 [email protected]

La Motte-Servolex 04 79 26 44 24 [email protected]

Le Mayet-de-Montagne 04 70 59 70 88 [email protected]

Meymac 05 55 46 09 09 [email protected]

Beaune-la-Rolande 02 38 33 20 17 [email protected]

Serraval 04 50 27 57 81 [email protected]

Carentoir 02 99 08 83 50 [email protected]

Javols 04 66 42 84 21 [email protected]

La Ferté-Bernard 02 43 93 60 89 [email protected]

Poissy 04 50 46 38 12 [email protected]

Saint-Laurent 03 24 33 72 27

FaitavecPhilcarto-http://perso.club-internet.fr/philgeo

Carto : dfi-presse.com

LES CENTRES DE FORMATION FORESTIERE

Sources : www.eduforest.eu Fevrier 2010

AurillacBazas

Lannemezan

Paris

Le Mayet-de-Montagne

Saint-Laurent

Les Loges--Margueron

Limoux

Entraygues-sur-Truyère

Saint-Amans-Soult

Sabres

Meymac

Montpellier

Langres

Souillac Javols

Giel-Courteilles

La Ferté-Bernard

Mesnières-en-Bray

Mirecourt

Sainte-Marie-aux-Mines

Beaune-la-Rolande

Bellegarde

Saugues

Noiretable

Châteauneuf-du-Rhône

Montélimar

La Bastide-des-Jourdans

La Motte-Servolex

PoisySerraval

Arradon Carentoir

Besançon

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Nouveautés Matériels

ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 51

JoskinUne bâche oscillo-enroulante télécommandée pour les Silo-Space

À Agritechnica, le salon d’Hanovre, Joskin a lancé son tout nouveau dispositif de bâchage breveté et télécommandé “Te-lecover”. Cette bâche oscillo-enroulante est disponible pour tous les volumes de caisse d’ensilage Silo-Space. Le mécanis-me de cette bâche se compose d’une combinaison entre bras oscillants, hydromoteur, bâche et ressort de rappel. Contrai-rement aux bâches enroulantes ou aux dispositifs de recou-vrement manuels, ce système présente les grands avantages suivants : plus besoin de descendre du tracteur, on évite le travail en hauteur, pas besoin de nettoyer la route, pas de perte de temps. En résumé : gain de temps et donc augmen-tation de la rentabilité de chantier.

Le système ne doit pas être démonté ou déplacé lorsque la porte arrière est actionnée. Par ailleurs, le Telecover est doté de capteurs évitant que deux organes de la caisse d’en-silage ne travaillent l’un contre l’autre. Par exemple, lors du déchargement, le bras d’articulation arrière se détache de l’ensemble et se met en position verticale, permettant ainsi à la porte hydraulique de s’ouvrir sans aucun problème. Le Te-lecover permet cependant un chargement dépassant jusqu’à 60 cm le bord de la machine (“le traditionnel dôme de matiè-re”). Grâce à la fonction “tension de fi le”, la bâche s’adapte à la hauteur de chargement, sans sur-tension ni sous-tension, ce qui réduit fortement la prise au vent. Pendant le déplace-ment à vide, la bâche s’enroule latéralement et se range sans encombrement dans les lignes de fuite de la caisse d’ensilage. Certains l’utilisent aussi comme défl ecteur afi n de faciliter le chargement en évitant toute perte de matière au-delà des montant latéraux. Un “kit d’équipement” est prévu pour les anciennes Silo-Space au printemps 2010. Par ailleurs, Joskin étoffe sa gamme de caisses d’ensilage Silo-Space. Aux trois modèles existant initialement, vient s’ajouter une caisse au volume de 50 m3 DIN. Ce volume peut même atteindre les 60 m3 grâce aux rehausses hydrauliques (20 cm) et au dôme de chargement. Sa caisse possède toutes les caractéristiques intrinsèques à la gamme Silo-Space : le vantail frontal, le dou-ble fond mouvant hydraulique, la porte arrière hydraulique, la fi xation pour rehausses... Son châssis triple essieux est équipé du train roulant Hydro-Tridem (système de vase com-municant inter-essieux) avec double directionnel forcé propre à tous les véhicules triple essieux.Contact : Ets Joskin SA

Wergifosse 39 - 4630 Soumagne - tél. : +32 4377.35.45 - fax : +32 4377.10.15 - email : [email protected] : www.joskin.com

JoskinDes rampes Multitwist grandes largeurs et nouveaux bras de pompage

Toujours dans la cadre du salon Agritechnica, Joskin a lancé des rampes multibuses Multitwist grandes largeurs. Celles-ci sont destinées à un épandage traditionnel proche du sol. Les multiples buses permettent d’épandre le lisier en réduisant fortement les pertes de valeurs fertilisantes par évaporation. La rampe est composée de deux bras (à double articulation) repliables latéralement le long de la cuve. Ces bras pivotent ensuite vers le bas (+/- 180°), permettant l’application du sys-tème antigouttes appelé système Twist.

Le point central de la rampe est constitué d’un caisson de distribution recueillant le lisier issu directement de la cuve par un tuyau de diamètre de 200 mm, puis le répartissant uni-formément vers les deux demi-rampes via des tuyaux rigides de 150 mm de diamètre.

Ces tuyaux rigides qui alimentent les buses s’arrêtent à hauteur de la seconde articulation de la demi-rampe. Cette première partie (composée du tuyau d’alimentation ainsi que du tuyau “porte-buses”) forme la structure rigide de la ram-pe Multitwist. Elle sert de base aux rampes Multitwist 18 et 24 m. À cette première partie, dont l’envergure totale fait 15 m, viennent alors se greffer des allonges. Le point charnière est composé d’une vanne industrielle (permettant de n’alimenter qu’une seule partie pour un épandage d’une largeur de 15 m) et de deux gros vérins. À cet endroit, on retrouve aussi un bou-chon de vidange. Au niveau des options, il faut noter qu’un correcteur de dévers est disponible pour les grandes largeurs. Il permet de corriger l’inclinaison de la rampe du côté gau-che comme du droit de manière indépendante. Aussi, pour plus de régularité, un turbo-refouleur de 200 mm de diamètre peut être placé à la sortie de la cuve. Les buses (terminées par un cône en caoutchouc) permettent d’épandre le lisier sur la végétation sous la forme de nappes “parapluie”. Chaque buse travaille sur une largeur de 3 m avec un recouvrement de 75 cm, ce qui garantit un épandage homogène sur toute la largeur de travail. Chaque buse est fi xée à la rampe avec un accrochage rapide permettant un démontage aisé. Il est alors possible de poser un bouchon sur l’accrochage et d’en faire

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Nouveautés Matériels

52 ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0

ainsi varier la largeur d’épandage de 24 à 21 m ou 18 m. En repliant la rampe, on peut même épandre sur 15 m. Les tonnes à lisier de grande capacité (Quadra et Euroliner) peuvent être équipées de rampes multibuses Multitwist 18 et 24 m.

Côté pompage du lisier, Joskin a mis au point un bras de pompage de 10’’ (un diamètre de 250 mm). Au vu de sa sec-tion nettement supérieure, la vitesse de remplissage s’en trouve améliorée. Ceci permettra de conserver, pour les usa-ges intensifs, l’intérêt des pompes vacuum. Outre son grand diamètre, ce bras est muni d’une double articulation ainsi que d’une allonge télescopique (étanche dans toutes les po-sitions) pour atteindre des profondeurs jusqu’à 4 mètres.Contact : Ets Joskin SAWergifosse 39 - 4630 Soumagne - tél : +32 4377.35.45 - fax : +32 4377.10.15 - email : [email protected] : www.joskin.com

LemkenLe déchaumeur Kristall va enterrer le Smaragd en 2011

Lemken n’a pas lésiné sur le lancement de nouveautés au salon Agritechnica. Parmi elles, le Kristall, une nouvelle gam-me de déchaumeurs Kristall. En concevant le Kristall, Lemken a cherché à proposer un appareil plus compact et plus écono-mique que ceux de ses concurrents. Grâce à sa conception à double rangée de dents, le Kristall est plus court et plus com-pact que des machines multipoutres. Ainsi, ce nouveau dé-chaumeur demande moins de puissance de levage. Le Kristall convient donc parfaitement à des tracteurs de faible puissan-ce, même sur de grandes largeurs de travail. Dans sa version 3 mètres, un tracteur de 100 ch. permettrait aisément de tirer le Kristall. Si le nombre de dents a été réduit, leur effi cacité a été renforcée : les nouveaux socs TriMix de 47 cm de large déchaument le sol sur toute sa surface. Les tôles de guidage incurvées montées sur les socs à ailettes assurent un mélan-ge plus intense. Sur la première poutre, les tôles de guidage sont positionnées sur les socs à ailettes entièrement vers l’ex-térieur, et sur la seconde poutre, elles sont fi xées légèrement plus à l’intérieur. Monté de série par Lemken sur le Kristall, le dispositif de changement rapide de pieds de soc est l’un des atouts du nouveau déchaumeur à neuf dents. Grâce au chan-gement rapide, et ce sans aucun outillage des pieds de soc et des tôles de guidage, le Kristall peut s’adapter facilement aux diverses exigences et conditions de sol, et offrir de nombreu-ses autres possibilités d’utilisation. La commercialisation de Kristall de Lemken est prévue pour 2011.

QuickConnect facilite l’attelage trois points des outils

Comme son nom l’indique, QuickConnect permet d’atte-ler et de dételer plus facile-ment les outils portés. Il a été conçu pour garantir un espa-ce suffi sant entre le tracteur et l’outil pour raccorder plus aisément l’arbre de transmis-sion, les fl exibles, les câbles... Le reste des opérations s’ef-

fectue depuis la cabine : en refaisant marche arrière vers l’outil, le conducteur enclenche le crochet du bras inférieur

et le mécanisme intelligent fait en sorte que le bras supérieur s’arrête de lui-même dans la bonne position. Pour le dételage, le conducteur a juste à déverrouiller les bras depuis la cabine, avancer un peu puis aller débrancher tous les raccords. De plus, le QuickConnect positionne l’outil tout près du tracteur, donc il permet d’utiliser des outils portés très lourds, tels que des pulvérisateurs ou des épandeurs d’engrais par exemple, avec beaucoup moins, voire sans lestage frontal. “Et l’opéra-teur n’a plus besoin de soulever des éléments lourds, comme le triangle d’attelage pour l’insérer dans la barre d’attelage trois points du tracteur”, ajoute le constructeur.

Juwel, le nouveau bijou des charrues portées

Conçues pour succéder à la gamme Opal, les charrues por-tées Juwel apportent une meilleure sécurité d’utilisation et un confort de commande accru. Le châssis vissé de la Juwel lui confère plus de stabilité et une meilleure longévité. Avec le nouveau système de commande électrohydraulique de la tête de retournement baptisé Turncontrol, l’opérateur peut régler et enregistrer directement l’inclinaison de la charrue depuis la cabine du tracteur. Autre effet : le dégagement entre la roue de jauge et le sol lors du retournement de la charrue est plus important. Ceci présente un intérêt lorsque la charrue est montée sur un tracteur à faible garde au sol, ainsi que sur les charrues lourdes à cinq et six corps.

Les rasettes ont également été repensées au niveau de leur forme et de la position de l’étançon. Au fi nal, le labour est plus aisé, sans bourrage, même dans des conditions diffi ciles. Toujours dans un souci de simplifi cation, la profondeur de tra-vail ainsi que la position angulaire des rasettes se règlent sim-plement et sans outils.

Toutes les charrues Juwel peuvent être équipées du corps de charrue “DuraMaxx” nouvelle génération, dont les versoirs et les lames sont fabriqués sans perçages ni poinçonnages afi n d’utiliser des aciers extrêmement résistants à l’usure. Les piè-ces d’usure DuraMaxx se remplacent rapidement, par simple accrochage sur le support. De plus, chaque lame individuelle est également disponible en matière plastique, afi n de mieux s’adapter aux conditions de travail sur terrains particulière-ment collants et de labourer à moindres coûts. Au chapitre de la sécurité, Lemken propose l’Hydromatic : avec 38 cm de dé-gagement vers le haut et 20 cm sur les côtés, le travail s’effec-tue en toute tranquillité et sans interruptions, même lors des labours profonds. Les forces de déclenchement élevées peu-vent se régler depuis la cabine afi n de s’adapter aux variations de sol. Autre évolution : la roue de jauge hydraulique est équi-pée d’un amortisseur. La profondeur de travail est modifi able, même si le poids de la charrue est élevé, ou encore on l’utilise sur les terrains diffi ciles, uniquement à l’aide d’un distributeur double effet. Enfi n, la commande Optiquick de Lemken permet d’ajuster simplement et rapidement la largeur de la première raie et le point de traction, de manière indépendante.

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ENTREPRENEURS des Territoires M A G A Z I N E - 46 - J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 1 0 53

JOURNÉES « PORTES-OUVERTES » M.F.R. et I.R.E.O.Samedi 13 Mars 2010 de 10 H à 18 H

Dimanche 14 Mars 2010 de 14 H à 18 HVisites des ateliers pédagogiques et des équipements technologiques

La M.F.R. ET L’I.R.E.O. de BRESSUIREDEUX ÉTABLISSEMENTS …

UN PÔLE DE COMPÉTENCESFORMATIONS AGROÉQUIPEMENT

ET MAINTENANCE PAR ALTERNANCE : ÉCOLE/ENTREPRISE

FORMATIONS INITIALES :4ème et 3ème (support agriculture, agroéquipement, maintenance…)Secondes Professionnelles Productions Végétales et Agroéquipement (conduite d’engins et maintenance des matériels)BAC Professionnel Conduite et Gestion de l’Entreprise Agricole : systèmes à dominantes élevages ou culturesBAC Professionnel Agroéquipement - Initiation aux métiers des Travaux Publics

FORMATIONS INITIALES par apprentissage :CAP Maintenance des Matériels Agricoles (mécanicien, réparateur)Brevet Professionnel Agroéquipement - Initiation aux métiers des Travaux PublicsCertificat de Spécialisation « Tracteurs et Machines Agricoles : utilisation et maintenance »

FORMATIONS CONTINUES :Certificat de Spécialisation « Tracteurs et Machines Agricoles : utilisation et maintenance »Validation des Acquis par Expérience dans toutes les formations agricoles et de l’agroéquipement « accueil, accompagnement » Sessions de formations spécialisées (VIVEA, DIF…)

Permis C et EC et CACES en cours de formation.CONTACTS I.R.E.O.

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Kuhn La SW 4004 enrubanne les balles carrées

Au salon Agritechnica, Kuhn a présenté la SW 4004, une enrubanneuse pour les balles carrées et rondes dont les men-surations sont de 120x140x200 (lxhxL), ainsi que des bal-les doubles et des balles rondes d’un diamètre maximal de 150 cm. Sa conception intègre un système de coulissement hydraulique des roues de façon à accroître sa stabilité. Traî-née derrière le tracteur en position transport, elle se déporte sur le côté en position travail. La poutre centrale de son châs-sis se dédouble hydrauliquement. Au transport, la SW 4004 ne dépasse pas 2,5 m de large. L’enrubanneuse intègre la technologie IntelliWrap, qui assure le contrôle du processus d’enrubannage et contrôle en permanence le chevauchement du fi lm. L’opérateur défi nit simplement le type de fourrage, la durée de stockage et le nombre de couches de fi lm requises (4, 5, 6, 7, 8, 9…) par l’intermédiaire du terminal. L’ IntelliWrap adapte automatiquement cette demande aux dimensions spécifi ques de la balle. Ce dispositif associé à l’Isobus a aug-menté la capacité globale de la machine en matière de char-gement/dépose et d’enrubannage, ce qui lui permet de suivre le rythme des presses. Côté cinématique, l’entraînement des rouleaux est à moteur hydraulique et cascade de pignons.

L’équipement complet comprend les pré-étireurs en alu-minium de 750 mm aux extrémités coniques, des coupe-fi lm de type “ciseaux”, un kit de fonctionnement à demi-vitesse

permettant de fi naliser l’en-rubannage de la balle à l’aide d’un seul rouleau de fi lm, et un espace de rangement per-mettant de stocker jusqu’à 10 rouleaux de fi lm de rechange. Le grand choix de pneumati-ques larges limite au maxi-mum le compactage du sol.

Same-Deutz-FahrL’AgroXXL : un géant de 600 ch.

Présent à Agritechnica, l’AgroXXL a été conçu en parte-nariat avec le DTU (Deutsche Traktoren Union). Deutz-Fahr et DTU ont cherché à résoudre le problème inhérent au tracteur géant : “Le problème n’est pas la puissance du moteur, mais la transmission de cette puissance dans la traction”, assure l’entreprise.

Pour l’AgroXXL, les ingénieurs ont misé sur quatre essieux moteurs et un châssis articulé. Les deux paires d’essieux arti-culés sont entraînées par des arbres à cardan – la paire d’es-sieux arrière peut être engagée ou désengagée électrique-ment. Le but est simple : économiser du carburant sur route et réduire l’usure. Les deux paires d’essieux sont équipées de verrouillages différentiels sous charge qui assurent en perma-nence la meilleure transmission possible de la force de trac-tion. Grâce à cet agencement des essieux, on obtient, suivant les pneus, des surfaces de contact au sol qui sont supérieu-res ou égales à celles des tracteurs à chenilles. On comprend ainsi pourquoi ce concept préserve le sol malgré sa taille. En même temps, grâce à l’articulation dont l’angle est de 40°, on obtient un faible rayon de braquage de 5,50 m (intérieur) ou 8,75 m (extérieur), avec des efforts de cisaillement très fai-

bles en fourrière. Le tracteur géant AgroXXL offre par son train de rou-lement une totale compatibilité rou-tière avec une lar-geur maximale infé-rieure à 2,85 m. Le poids total admis-sible est de 32 t. Le système de freina-ge est équipé de freins assistés hydrauliquement et refroidis par huile dans les deux paires d’essieux.

Côté motorisation, on retrouve un moteur turbodiesel Deutz V8 délivrant une puissance maximale de 600 ch. / 440 kW. La boîte de vitesses Full Powershift comporte 18 vi-tesses avant et 6 vitesses arrière. Sa vitesse maximale de 40 km/h est atteinte avec un régime réduit du moteur. Dans la plage principale de travail de 5 à 13 km/h, le conducteur dis-pose de 10 vitesses. Pour une bonne accélération, il dispose d’une fonction Kick Shift qui permet de sauter des niveaux de vitesses. La transmission est, de plus, équipée d’un frein de stationnement électrique.

L’installation hydraulique de l’AgroXXL est de type load-sending et est équipée en série de quatre distributeurs électro-hydrauliques, dont six sont disponibles en option. Le débit est de 170 l/min, avec une pression de service de 200 bars.

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