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S378 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Introduction.— Le but de cette étude d’un essai clinique autorisé était d’examiner les résultats intermédiaires à un an du traite- ment de lésions arthrosiques localisées fémorotibiales de grade 4 du genou, par l’utilisation en un temps des cellules souches mésenchy- mateuses (CSM) non cultivées dérivées de moelle osseuse autologue, activées par une matrice osseuse déminéralisée, mixées avec un scaffold de collagène, et implantées sous arthroscopie après micro- perforations. La technologie en un temps et sans culture des CSM activées est originale, confirmée par des expérimentations précli- niques animales. Matériels et méthodes.— Quarante-six genoux ont ainsi été trai- tés et suivis prospectivement, selon les critères d’inclusion : âge de 30 à 75 ans, bonne performance physique, défect fémoro-tibial de moins de 6 cm 2 pour chaque surface, absence ou correction des pathologies mécaniques. La surface moyenne des lésions chondrales était de 8,5 cm 2 (4 à 19 cm 2 ), localisées dans la fémoro-patellaire (45 cas, 97,8 %), et la fémorotibiale, avec lésions en miroir dans 38 cas (82,6 %). Les gestes associés étaient : ostéotomie de réaxation (12 cas, 26 %), reconstruction du croisé antérieur (1 cas, 2,1 %), libé- ration latérale arthroscopique de rotule (45 cas, 97,8 %). Trente-six (78,2 %) cas avaient des antécédents chirurgicaux méniscaux, dont 3 ostéotomies, 8 ligaments croisés, 2 fractures articulaires. Le suivi des résultats était réalisé par l’imagerie et les scores IKS, KOOS et EVA. Une arthroscopie second vision a été réalisée chez 6patients. Résultats.— Les scores moyens IKS cliniques et fonctionnels et KOOS étaient significativement améliorés dans 43 genoux (93,4 %), res- pectivement de 48,7, 50,5, 49,3 points, à 94,2, 94, 93,3 points. Les douleurs étaient significativement améliorées, de 6—9 à 0—3 sur EVA. Trois mauvais résultats sur erreur de critère d’inclusion. Les images IRM ou arthroscanner montraient une couverture du défect fémoro-patellaire, une cicatrisation complète du défect condylien dans 37 genoux (80,4 %), et partielle dans 6 genoux, pauvre dans 3 cas. Pour le défect tibial, la cicatrisation était partielle dans 26 cas (65 %), complète dans 11 cas (27,5 %), pauvre dans 3 cas (7,5 %). On notait 6 incidents : hématomes (3), sepsis superficiel d’ostéotomie (2), non résorption du collagène (1). Aucun risque propre aux CSM. Les arthroscopies avaient montré un cartilage stable avec tissu hya- lin et fibreux. Discussion.— Cette technologie semble sûre et efficace pour une correction en une étape des lésions ostéochondrales, et pour- rait permettre d’éviter les prothèses unicompartimentales chez les patients jeunes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.273 376 Implication du gène EGR1 et des mouvements actifs sur la cicatrisation tendineuse Nicolas Robert , Geoffroy Nourissat , Delphine Duprez , Francis Berenbaum , Levon Doursounian Service de chirurgie orthopédique, hôpital Saint-Antoine, 75005 Paris, France Auteur correspondant. Les mécanismes impliqués dans la cicatrisation tendineuse sont peu connus. La compréhension de ces phénomènes pourrait permettre une optimisation thérapeutique pour une meilleure adaptation des suites chirurgicales. Nous avons voulu connaître l’effet de la dispa- rition du stimulus mécanique sur la cicatrisation tendineuse, et si cet effet pouvait être compensé par l’induction d’une surexpression génétique de EGR1. Matériel et méthode.— Des lésions ont été réalisées au niveau du tendon d’Achille sur des souris sauvages (n = 32) ou mutantes EGR1 -/- (n = 32), en condition physiologiques ou après suppression des mouvements actifs par injection de toxine botulique (Botox). L’évaluation des marqueurs de cicatrisation (Scléraxis, Tenomodu- line, Collagène 1a1 et Collagène 1a2) a été faite par QPCR 15 jours après la procédure. Un protocole de sonoporation d’EGR1 a été développé pour évaluer l’effet thérapeutique de la surexpression locale de ce gène. Résultats.— La suppression des mouvements actifs par injection intra musculaire de Botox est responsable d’une chute des mar- queurs de cicatrisation à 15 jours, évoquant l’effet bénéfique des mouvements actifs lors de la cicatrisation du tendon. La sur- expression locale d’EGR1 permet d’augmenter les marqueurs de cicatrisation, voir de compenser ce déficit en stimulus mécanique. Conclusion.— Ce modèle permet une meilleure compréhension de l’influence des stimuli mécaniques sur la cicatrisation tendineuse et permet d’ouvrir des solutions en terme de thérapie génique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.274 377 Étude de la surface de recouvrement du footprint fémoral natif selon 3 types de visées dans les plasties mono-faisceaux du LCA Henri Robert , Nicolas Bouguennec , Jean-Baptiste Marchand 71, rue des Marronniers, 53100 Mayenne, France Auteur correspondant. Introduction.— Le placement anatomique au fémur des plasties mono-faisceaux du LCA est un objectif nécessaire pour recons- truire une greffe fonctionnelle. Notre objectif a été de comparer le recouvrement du footprint fémoral natif selon 3 types de visées : « In-Out » (IO), « Out-In » (OI) et « Trans-Tibiale » (TT). Matériel et méthode.— Sur 14 genoux cadavériques, 3 visées : IO, OI et TT ont été réalisées dans un ordre aléatoire. Chaque point d’entrée de broche a été repéré sur la face interne du condyle médial du fémur. Le fémur a été prélevé et scanné. Un calcul de l’aire de forage a été fait à partir du point d’entrée grâce aux orien- tations frontales et sagittales des broches. La distance « centre de la visée-centre du footprint », le pourcentage d’aire méchée incluse dans le footprint et le pourcentage de recouvrement du footprint ont été calculés et comparés statistiquement (Tests Anova). Résultats.— Les distances moyennes « centre anatomique du footprint-point d’entrée de la broche » étaient respectivement de 7,2 mm, 3 mm et 2,4 mm pour les visées TT, IO et OI. Le pourcentage moyen d’aire méchée incluse dans le footprint était de 31 %, 74 % et 79% pour les visées TT, IO et OI. Le pourcentage moyen de cou- verture du footprint était de 33 %, 53 % et 47 % pour les visées TT, IO et OI. Il n’y avait pas de différence significative entre les visées OI et IO (p = 0,11). La visée TT était moins précise (p < 0,05). Discussion.— Les visées IO et OI permettaient de se positionner au plus près du centre anatomique du footprint mais pas la visée TT. Les pourcentages d’aire mêchée incluse dans le footprint étant pour- tant proches de 80 % pour les techniques IO et OI, les pourcentages de footprint recouvert par le mêchage restaient inférieurs à 55 % pour les 3 techniques. Le pourcentage de footprint recouvert par le tunnel dépend du point d’entrée, de l’orientation, du diamètre du mêchage et de la taille du footprint. Conclusion.— L’amélioration de la couverture du footprint passera par une meilleure prise en compte des directions frontale et sagit- tale du forage, tout en respectant les contraintes anatomiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.275 378 Performances mécaniques de l’implant tibial des PTG : polyéthylène monobloc VS métal-back

Étude de la surface de recouvrement du footprint fémoral natif selon 3 types de visées dans les plasties mono-faisceaux du LCA

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S378 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Introduction.— Le but de cette étude d’un essai clinique autoriséétait d’examiner les résultats intermédiaires à un an du traite-ment de lésions arthrosiques localisées fémorotibiales de grade 4 dugenou, par l’utilisation en un temps des cellules souches mésenchy-mateuses (CSM) non cultivées dérivées de moelle osseuse autologue,activées par une matrice osseuse déminéralisée, mixées avec unscaffold de collagène, et implantées sous arthroscopie après micro-perforations. La technologie en un temps et sans culture des CSMactivées est originale, confirmée par des expérimentations précli-niques animales.Matériels et méthodes.— Quarante-six genoux ont ainsi été trai-tés et suivis prospectivement, selon les critères d’inclusion : âgede 30 à 75 ans, bonne performance physique, défect fémoro-tibialde moins de 6 cm2 pour chaque surface, absence ou correction despathologies mécaniques. La surface moyenne des lésions chondralesétait de 8,5 cm2 (4 à 19 cm2), localisées dans la fémoro-patellaire(45 cas, 97,8 %), et la fémorotibiale, avec lésions en miroir dans38 cas (82,6 %). Les gestes associés étaient : ostéotomie de réaxation(12 cas, 26 %), reconstruction du croisé antérieur (1 cas, 2,1 %), libé-ration latérale arthroscopique de rotule (45 cas, 97,8 %). Trente-six(78,2 %) cas avaient des antécédents chirurgicaux méniscaux, dont3 ostéotomies, 8 ligaments croisés, 2 fractures articulaires. Le suivides résultats était réalisé par l’imagerie et les scores IKS, KOOS etEVA. Une arthroscopie second vision a été réalisée chez 6 patients.Résultats.— Les scores moyens IKS cliniques et fonctionnels et KOOSétaient significativement améliorés dans 43 genoux (93,4 %), res-pectivement de 48,7, 50,5, 49,3 points, à 94,2, 94, 93,3 points.Les douleurs étaient significativement améliorées, de 6—9 à 0—3 surEVA. Trois mauvais résultats sur erreur de critère d’inclusion. Lesimages IRM ou arthroscanner montraient une couverture du défectfémoro-patellaire, une cicatrisation complète du défect condyliendans 37 genoux (80,4 %), et partielle dans 6 genoux, pauvre dans3 cas. Pour le défect tibial, la cicatrisation était partielle dans 26 cas(65 %), complète dans 11 cas (27,5 %), pauvre dans 3 cas (7,5 %). Onnotait 6 incidents : hématomes (3), sepsis superficiel d’ostéotomie(2), non résorption du collagène (1). Aucun risque propre aux CSM.Les arthroscopies avaient montré un cartilage stable avec tissu hya-lin et fibreux.Discussion.— Cette technologie semble sûre et efficace pour unecorrection en une étape des lésions ostéochondrales, et pour-rait permettre d’éviter les prothèses unicompartimentales chez lespatients jeunes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.273

376Implication du gène EGR1 et desmouvements actifs sur la cicatrisationtendineuseNicolas Robert ∗, Geoffroy Nourissat ,Delphine Duprez , Francis Berenbaum ,Levon DoursounianService de chirurgie orthopédique, hôpital Saint-Antoine,75005 Paris, France∗Auteur correspondant.

Les mécanismes impliqués dans la cicatrisation tendineuse sont peuconnus. La compréhension de ces phénomènes pourrait permettreune optimisation thérapeutique pour une meilleure adaptation dessuites chirurgicales. Nous avons voulu connaître l’effet de la dispa-rition du stimulus mécanique sur la cicatrisation tendineuse, et sicet effet pouvait être compensé par l’induction d’une surexpressiongénétique de EGR1.Matériel et méthode.— Des lésions ont été réalisées au niveaudu tendon d’Achille sur des souris sauvages (n = 32) ou mutantesEGR1 -/- (n = 32), en condition physiologiques ou après suppressiondes mouvements actifs par injection de toxine botulique (Botox).

L’évaluation des marqueurs de cicatrisation (Scléraxis, Tenomodu-line, Collagène 1a1 et Collagène 1a2) a été faite par QPCR 15 joursaprès la procédure. Un protocole de sonoporation d’EGR1 a étédéveloppé pour évaluer l’effet thérapeutique de la surexpressionlocale de ce gène.Résultats.— La suppression des mouvements actifs par injectionintra musculaire de Botox est responsable d’une chute des mar-queurs de cicatrisation à 15 jours, évoquant l’effet bénéfique desmouvements actifs lors de la cicatrisation du tendon. La sur-expression locale d’EGR1 permet d’augmenter les marqueurs decicatrisation, voir de compenser ce déficit en stimulus mécanique.Conclusion.— Ce modèle permet une meilleure compréhension del’influence des stimuli mécaniques sur la cicatrisation tendineuseet permet d’ouvrir des solutions en terme de thérapie génique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.274

377Étude de la surface de recouvrementdu footprint fémoral natif selon3 types de visées dans les plastiesmono-faisceaux du LCAHenri Robert ∗, Nicolas Bouguennec ,Jean-Baptiste Marchand71, rue des Marronniers, 53100 Mayenne, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le placement anatomique au fémur des plastiesmono-faisceaux du LCA est un objectif nécessaire pour recons-truire une greffe fonctionnelle. Notre objectif a été de comparerle recouvrement du footprint fémoral natif selon 3 types de visées :« In-Out » (IO), « Out-In » (OI) et « Trans-Tibiale » (TT).Matériel et méthode.— Sur 14 genoux cadavériques, 3 visées : IO,OI et TT ont été réalisées dans un ordre aléatoire. Chaque pointd’entrée de broche a été repéré sur la face interne du condylemédial du fémur. Le fémur a été prélevé et scanné. Un calcul del’aire de forage a été fait à partir du point d’entrée grâce aux orien-tations frontales et sagittales des broches. La distance « centre dela visée-centre du footprint », le pourcentage d’aire méchée inclusedans le footprint et le pourcentage de recouvrement du footprintont été calculés et comparés statistiquement (Tests Anova).Résultats.— Les distances moyennes « centre anatomique dufootprint-point d’entrée de la broche » étaient respectivement de7,2 mm, 3 mm et 2,4 mm pour les visées TT, IO et OI. Le pourcentagemoyen d’aire méchée incluse dans le footprint était de 31 %, 74 %et 79 % pour les visées TT, IO et OI. Le pourcentage moyen de cou-verture du footprint était de 33 %, 53 % et 47 % pour les visées TT,IO et OI. Il n’y avait pas de différence significative entre les viséesOI et IO (p = 0,11). La visée TT était moins précise (p < 0,05).Discussion.— Les visées IO et OI permettaient de se positionner auplus près du centre anatomique du footprint mais pas la visée TT. Lespourcentages d’aire mêchée incluse dans le footprint étant pour-tant proches de 80 % pour les techniques IO et OI, les pourcentagesde footprint recouvert par le mêchage restaient inférieurs à 55 %pour les 3 techniques. Le pourcentage de footprint recouvert par letunnel dépend du point d’entrée, de l’orientation, du diamètre dumêchage et de la taille du footprint.Conclusion.— L’amélioration de la couverture du footprint passerapar une meilleure prise en compte des directions frontale et sagit-tale du forage, tout en respectant les contraintes anatomiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.275

378Performances mécaniques del’implant tibial des PTG : polyéthylènemonobloc VS métal-back