Upload
hoangdiep
View
235
Download
5
Embed Size (px)
Citation preview
COMMUNAUTÉ URBAINE DE LYON
SERVICES TECHNIQUES - SERVICE DE VOIRIE
20, Rue du Lac - B. P. 103 - 69399 LYON CEDEX 3
Téléphone (78) 63.40.40
ETUDE DES DEFORMATIONS D'UN M U R DE SOUTENEMENT
EN TERRE ARMEE A OULLINS (691 - RECHERCHE D'UN
PROCESSUS DE STABILISATION
par
J.-P. ASTE
M. MESSIN
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL
B. P. 6009 - 45018 ORLEANS CEDEX — Téléphone (38) 63.80.01
Service géologique régional J U R A - A L P E S
B. P. 6083 — 69604 VILLEURBANNE CEDEX - Téléphone (78) 52.26.67
77 SGN 3OO JAL Lyon Juin 1977
ETUDE DES DEFORMATIONS D'UN MUR DEEN TERRE ARMEE, A OULLINS (69)
RECHERCHE D'UN PROCESSUS DE STABILISATION
77 S6M300 JAL
RÉSUMÉ
La communauté urbaine de Lyon (COURLY) a fait réaliser, en décembre 1976 et janvier 1977,
un mur de soutènement en terre armée pour l'élargissement de la rue Jomard à OULLINS (69). L'entre-
prise PERRIER a été chargée de cette réalisation, avec le concours du bureau d'études "la Terre
Armée".
Dès le printemps 1976, le Service géologique régional JURA-ALPES du BRGM avait effectué
une étude sommaire (rapport BRGM 76 SGN 162 JAL) de la stabilité globale du projet, menée avec de
faibles moyens (6 puits à la pelle mécanique) . Cette étude avait mis en évidence une sécurité glo-
bale vis à vis de la rupture de 1.30, alors qu'une valeur minimale de 1.50 est généralement adoptée.
En cours de construction du mur et après son achèvement, des déformations importantes
ont été enregistrées. Des travaux de sauvegarde ont immédiatement été entrepris, en môme temps que
la COURLY confiait au BRGM une mission complète de détermination des causes de déformation et de
mise au point d'un processus de stabilisation définitive.
Le présent rapport rend compte de cette mission.
En ce qui concerne les causes des déformations, elles consistent en un fluage de matériaux
glaciaires fins, répartis de façon hétérogène, et très sensibles à l'action de l'eau d'infiltration.
Cette action de l'eau a été particulièrement importante pendant l'hiver 1976-77. Elle a été facili-
tée par la conduite même du chantier (conditions atmosphériques, rapidité du chargement) et l'appa-
rition de fissuies de traction le long de la surface d'accrochage du matériau d'apport sur le talus
de déblai.
En ce qui concerne les moyens à mettre en oeuvre pour stabiliser le versant, un certain
nombre d'actions sont recommandées.
Une approche économique de ces actions, réalisée en marge du présent rapport, a conduit
la COURLY à adopter une modification du tracé qui permet en définitive de s'affranchir partiellement
des problèmes de stabilité.
Les actions d'assainissement recommandées ne doivent pas pour autant être négligées.
INTERLOCUTEURS
RESPONSABLES DE L'ETUDE
DESSIN
SECRETARIAT
M. ANGIBAUD, Directeur du Service VoirieM. ROUBIN (COURLY)
J.P. ASTEM. MESSIN
J.F. RIEUXM. RODET
F. BURLOUX
Ce rapport contient, outre le résumé : 43 pages de texte, SI figures, une annexe de 13 pages.
- 1 -
T A B L E D E S M A T I E R E S
1 - INTRODUCTION 6
2 - HISTgyQUE=JySQU^A=L¿ACH|VEMENT=DU=REMBLAI=iFIN=JANVIER=i9771 6
21 - ETUDE GEOTECHNIQUE PRELIMINAIRE 1976 6
22 - EDIFICATION DE L'OUVRAGE 13
221 - Terrassements 13
222 - Sondages et inclinómetres 14
223 - Ouvrage en terre armée 14
224 - Cadence d'exécution et déformations instantanées 18
3 " kDMJRGJNCE 18
31 - REVELATION DES DEFORMATIONS 18
32 - MESURES TOPOGRAPHIQUES ET PERIODE DU 10 AU 23 FEVRIER 1977 20
33 - IDENTIFICATION DES DESORDRES FIN FEVRIER 1977 20
34 - MESURES D'URGENCE 29
35 - BILAN DE CES PREMIERES DISPOSITIONS 30
t ^ Q ^ ^ 31
. 41 - RECHERCHES DANS LE CORPS DU REMBLAI 31
411 - Observations 31
412 - Commentaires 36
42 - RECHERCHES SUR LES CIRCULATIONS D'EAU 38
421 - Observations 38
422 - Exécution de tranchées 39
423 - La canalisation sous la rue Jomard 42
424 - La "Carrière" 43
43 - SONDAGES CAROTTES 43
44 - ESSAIS DE LABORATOIRE 49
45 - MESURES INCLINOMETRIQUES 51
451 - Sondage SI - Inclinomètre ir 1 profil 11 53
452 - Sondage S2 - Inclinomètre TT 2 57
453 - Sondage SCI -Inclinomètre ÏÏ 3 57
454 - Sondage SC2 - Inclinomètre TT 4 57
- 2 -
455 - Représentation générale en plan 61
46 - COUPES GEOTECHNIQUES DE SYNTHESE 61
5 - B i y = = ^ g = g | y = ¿ = y =
lï=g|F2SMATIONS=ELASTigyES 61
51 - GENERALITES ' 61
52 - RUPTURE CIRCULAIRE ET RUPTURE PLANE 67
521 - Recherches avant détermination d'une surface de rupture 67
522 - Recherches sur la surface de rupture effective 71
523 - Rupture plane 71
53 - METHODE DES ELEMENTS FINIS 75
6 - MOYENS_A_METTRE_EN_OEyVRE_ro^ 83
61 - ACTION SUR L'EAU 83
611 - Les réseaux artificiels existants 83
6111 - Le_vieux_réseau_de_citernes_c6té_est - /action n 1/ 83
6112 - Le_réseau_d¿assainissemcnt_actuel_et_la_conduite
sous l'ancienne chaussée de la rue Jomard -
/action n° 2/ 83
612 - L'imperméabilisation des surfaces dangereuses 84
6121 - L'ancienne carrière - /action n 3/ 84
6122 - Çhaussés_et_talus ~ /action n 4/ 84
613 - Le drainage des matériaux fins 84
6131 - Tranchée_longitudinale - /action n 5/ 84
6132 - Drains_sub-horizontaux - /action n 6\/ 87
6133 - Tranchées_drainantes_à_l^aval du_mur - /action n° 62/
62 - ACTION SUR L'EQUILIBRE DES MATERIAUX 87
621 - Déchargements - /action n 7/ 87
622 - Remplacement du matériau de remblai - /action n 8/ 89
623 - Recharge du glissement aval - /action n 9/ 91
63 - MODIFICATION EN PLAN DU TRACE - /action n 10/ 91
7 - CONCLUSIONS 93
— 3 ~
T A B L E D E S F I G U R E S
Figure 1 a
Figure 21 a
Figure 21 b
Figure 21 c
Figure 21 d
Figure 21 e
Figure 22 a
Figure 22 b
Figure 32 a
Figure 32 b
Figure 32 c
Figure 32 d
Figure 33 a
Figure 33 b
Figure 35 a
Figure 41 a
Figure 41 b
Figure 41 c
Figure 41 d
Figure 42 a
Figure 42 b
Figure 43 a
Figure 43 b
Figure 43 c
Figure 43 d
Figure 45 a
Plan de situation
Situation et environnement géologique
Situation des puits de reconnaissance
Coupes des puits de reconnaissance PI - P2
Coupes des puits de reconnaissance P3 - P4
Coupes des puits de reconnaissance P5 - P6
Mur de soutènement - Elévation
Résultats des essais de contrôle
Evolution du faux aplomb lors de la période deconstruction entre le 3/01 et le 1/02/1977
Deux aspects des déformations du mur
Tableau des déplacements le long du mur
Evolution des mouvements de quelques points
Désordres observés et travaux réalisés en premièrephase - Situation (échelle 1/500)
Quelques aspects de désordres
Schéma du procédé de mesure des déplacementshorizontaux
Situation des travaux de reconnaissance
Tranchée dans le corps du remblai
Tranchées dans le talus et dans le remblai aval
Essais sur les matériaux de remblai
Situation des citernes-canalisations et réseauxd'assainissement
Coupe des tranchées dans le talus aval
Sondages carottés - SCj - SC2
Sondages carottés - Enregistrements diagraphiques -Equipement - SC]
Sondages carottés - Enregistrements diagraphiques -Equipement - SC2
Sondages carottés - Enregistrements diagraphiques -Equipement - SI et S2
Tracé des plans de mesure inclinométrique
9
10
11
12
15
17
21
22-23
24
25
26
27-28
31
32
33
34-35
37
40
41
44
45
46
47
52
- 4 -
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
451
451
452
453
454
455
46
46
46
46
52
52
52
52
52
53
53
53
53
53
53
61
62
a
b
a
b
c
d
a
b
c
d
e
a
b
c
d
e
f
a
a
déformée du tube inclinométrique IT 1 -point fixe supérieur-
(échelle 1/20) 54
TT 1 - Déformations depuis le 24/01/77 (point fixe inférieur) 56
Tf 2 - Déformations depuis le 24/01/77 (point fixe inférieur) 58
TÍ 3 - Déformations depuis le 21/03/77 (point fixe inférieur) 59
Tf 4 - Déformations depuis le 24/04/77 (point fixe inférieur) 60
Représentation plane des déformations 62
Coupe selon le profil 12 (réel entre K et Ll) 63
Coupe selon le profil 13 64
Coupe selon le profil P 15 (P 14') 65
Coupe selon le profil 11' 66
Recherche d'un coefficient de sécurité minimum 69
Oullins - Rue Jomard - Drains et déchargement - F 2 - F 1 70
Oullins - Rue Jomard - Calcul FS observé 72
Oullins - Rue Jomard - Calcul FS - Décaissement 73
Oullins - Rue Jomard - FS observé - Talus naturel 74
Modèle utilisé 77
Première phase de simulation - Initialisation des
contraintes - Versant naturel 78
Deuxième phase de simulation - Chargement rapide -
Mise en place du massif 79
Représentation des contraintes principales (phase de
chargement rapide) 80
Représentation des déformations (phase de chargement
rapide) 81
Représentation des éléments brisés 82
Moyens de stabilisation à mettre en oeuvre 85
Schématisation des tranchées drainantes 88
— ç ..
Figure 62 b : Remplacement du matériau de remblai 90
Figure 62 c : Recharge sur le glissement aval
A N N E X E
Essais de laboratoire 94-105
- 6 -
La Communauté Urbaine de la ville de Lyon (CO.UR.LY.) (1) a fait réaliser en
Décembre 76 et Janvier 77 un mur de soutènement en terre armée pour l'élargissement
de la rue Jomard à Oullins (69). L'entreprise PERRIER (2) à été chargée de cette
réalisation avec le concours du bureau d'études "La Terre Armée" (3).
Après l'achèvement du remblai que supporte le mur, des déformations importantes
ont été enregistrées pendant le mois de Février. Des mesures de conservation ont
immédiatement été prises par la CO.UR.LY. en collaboration avec l'Entreprise, La
Terre Armée et le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (4) qui avait, au
printemps 1976, réalisé une étude sommaire de la stabilité globale du projet
(76 SGN 162 JAL).
Simultanément la CO.UR.LY. a confié au B.R.G.M. une mission de détermination
des causes des déformations et de mise au point d'un processus de stabilisation.
Le présent rapport rend compte de cette mission
Une carte de situation au 1/25 000 est fournie figure la.
2 -
21 - ETUDE PRELIMINAIRE GEOTECHNIQUE 1976
La situation générale et l'environnement géologique sont rappelés sur la
figure 21a. L'ossature du versant est formée par un socle lepcynitique (roche méta-
morphique de la famille des gneiss). Un manteau d'alluvions préglaciaires, surmonté
lui même par des formations glaciaires morainiques,recouvre le socle
La reconnaissance des lieux est restée sommaire : six puits à la pelle mé-
canique, à six mètres de profondeur ont été réalisés en Mars 1976 à partir de deux
plateformes qui constituaient la première ébauche de terrassement de l'ouvrage.
Les puits Pia P6 ont permis de trouver essentiellement des matériaux sa-
bleux ou graveleux en couches d'épaisseur variable parallèles à la pente, c'est à
dire des matériaux d'épandage préglaciaire peu ou pas cimentés.La situation de ces
puits est indiquée sur le plan général d'implantation des travaux de reconnaissance
(figure 21b) et leur coupes sont fournies figure 210, 21d, et 21e. Le socle lepty-
nitique n'a pas été atteint.
On a donc supposé, à défaut de pouvoir réaliser une reconnaissance plus
poussée , la présence en profondeur, entre les matériaux sablo-graveleux et le socle
d'une couche argileuse à faiblescaracteristiques.
(0 - 20, rue du Lac - 69399 LYON CEDEX 3(2) - Route de Lyon B.P. 36 - 69300 ST PRIEST(3) - Tour Horizon - 52, Quai National - 92806 POTEAUX(4) - 15, Bd du 11 Novembre - B.P, 6083 - 69604 VILLEURBANNE CEDEX
- 7 -
FIG. 1 a
PLAN DE SITUATION
ECHELLE 1 /20 000
BRGM I SOH JURA-ALPES/ 06-77 77 SGN 300 JAL
- 8 -
FIG. 21 a
HSITUATION ET ENVIRONNEMENT
GEOLOGIQUE
ECHELLE 1 /IO0DO
ALUjyiONS FLUVIÁTILES MODERNES
ALLUVIONS FLUVIÁTILES PREGLACIAIRESCRÊTE MORAINIQUE COT^SERVÉE VI3IBL£
MORAINE
"-"[ NAPPE EH RACCORDEMENT FLUVIOGLACIAIREGRANITES
LEPTYNITESBROM I SUR JURA-ALPES IQ6 -77 7?SON 300 JAL
INFORMATION DE LA BANQUEDU SOUS-SOL
Cl
co
SITUATION DES PUITS DE RECONNAISSANCE
, ere PHASE
NI
0 10 20 m
O
- 10 -
COUPES DES PUITS
DE RECONNAISSANCE
• - 2
- 3
sable moyen,argileux rouge
sable f ity humide^jaune
sable et graviers grossiers,galets
- 5
- 6 mètres
sable fin:
galets . . ..
FIG. 21 C
P ! PROFIL 13
1
- 5m
- 6m
Sable moyen
argileux rouge
Sable jaune humidelache
sables et graviers
P 2 PROFIL . 13
BRGM SGR JURA-ALPES / 07 77 77 SGN 300 JAL
- 11 -
COUPES DES PUITS
DE RECONNAISSANCE
T
FIG. 21 d
P 3 - 10 m à l'Est PROFIL )C
sable jaunâtre.
argileux
galets légèrement civentés
et sable " . . . .
sable jaune et gris(huoide
-*• 6m
graves
"sables
graves
P * . 10 m â l 'Est PROFIL 1
sable fin hunide compact
- 5m
•• 6tn
BRGM SGR JURA-ALPES 07/77
snble fin et faibles venues d'eau
77 SGN ?DO JAL
- 12 -
COUPES DES PUITS
DE RECONNAISSANCE
F/G. 21 2
P 5 ' PROFIL 15
^
grave remaniée
sable moyen argileux rougcacre
humide •
sable très propre fin à moyen, bien classé, lache, beige
grave sableuse propre peu boulante
sable fin limoneux,très argileux beige clair, compact, humide,débit en petits parallélépipèdes . . _ . . . _ ....
sable fir^moyenne compacité, beige clair peu humide
sable -fin silteux compact bien lité. Petits niveauxgrèsifiés résistants lenticulaires.
P 6 PROFIL. 8 (Bas)
Refus de la pelle sur éléments rocheux gréseux
avue dt;brj.s gneissiques (socle ?)
BRGM SGR JURA-ALPES 07/77 77 SGN 300 JAL
- 13 -
Des calculs de stabilité ont été faits avec ces hypothèses et ont abouti
à un coefficient de sécurité de 1.30 dont la faiblesse a été soulignée.
Enfin, bien que l'on n'ait pratiquement pas trouvé trace d'eau dans les
puits réalisés, l'attention a été attirée sur les modifications que pourrait ap-
porter une venue d'eau éventuelle. •.
La réalisation de reconnaissances complémentaires a été demandée ainsi
que la mise en place d'un dispositif léger d'auscultation^ du versant (piézomètre
et inclinomètre).
Deux sondages ont finalement été réalisés au début même des travaux. Ils
seront présentés au chapitre suivant.
22 - EDIFICATION DE L'OUVRAGE
.''La plupart des renseignements présentés ci-dessous ont été recueillis
après une enquête auprès des diverses personnes intervenues pendant la construction,
le B.R.G.M. n'ayant pas pris part directement à la construction ou au contrôle.
221 - Terrassements
Ils ont été entrepris le 26.10.76 et la forme définitive du déblai
a été achevée le 10.11.76 • Les matériaux de déblais ont été déposés une centaine
de mètres à l'amont du projet Le profil obtenu diffère sensiblement de celui qui
était disponible au moment de l'étude préliminaire. La plateforme sur laquelle a
été édifié le remblai en terre armée est entre 1 et 2 mètres plus bas que celle à
partir de laquelle avaient été réalisés les puits de reconnaissance.
La pente des talus amont semble être restée assez forte (de l'ordre
de 1/1 et même 0,6/1. Enfin on ne sait pas exactement dans quelles conditions s'eût
effectuée la purge de la terre végétale et des matériaux superficiels.
Les conditions atmosphériques de la période de terrassement sont
illustrées sur la figure 32e (précipitations à ST GENIS LAVAL)
On ne dispose d'aucune indication sur les venues d'eau éventuelles
en cours de terrassement. Rien ne semble avoir été signalé. On ne dispose pas d'in-
formations précises sur la nature des formations rencontrées au cours de ces terras-
sements.
Il semble cependant que le caractère plus sablo-argileux de la zone
affectée par les déformations ait été perceptible à ce moment.
- 14 -
222 - Sondages et inclinómetres
Deux sondagesont finalement été réalisés :
du 15 au 17 Novembre en S. et S„ (profils 11 et 14).
Ces sondages ont été exécutés de façon économique, en per-
cussion pour mettre en place des inclinomètres pour l'auscultation du versant.
Leur position et leur coupes seront examinées plus loin. Leur mode
de réalisation n'a pas permis de se rendre compte des variations possibles dans la
nature des matériaux. S semblait assez conforme à ce que l'on avait trouvé aupa-
ravant. S~ montrait un matériaux sableux fin homogène.
223 - Ouvrage en terre armée
Son édification a commencé le 29.11.76 et s'est achevée le 25.01.77
Les dispositions constructives ont été déterminées par le Bureau
d'Etudes de la Terre Armée et la construction s'est déroulée suivant une technique
depuis longtemps éprouvée. Les écailles ont été disposées avec un léger fruit in-
terne de l'ordre de 5 mm par écaille.
Cette disposition est couramment prise pour prévenir les déformation
qui se produisent de façon classique au fur et à mesure de la montée du massif et
pour obtenir après construction une verticalité satisfaisante du parement.
En ce qui concerne la disposition de la semelle sous les écailles,
on observe des variations de niveau suivant le développement du mur. (Figure 22a).
C'est ainsi que, par rapport au terrain naturel initial, cette semelle est à une
profondeur de 0.80 m sous le profil P13 ; de 2.10 mètres sous le profil P10.«
Par rapport à la coupe moyenne théorique du terrain la semelle peut
ainsi se trouver dans les couches argileuses superficielles (profil P13) ou dans
les couches sableuses ou sablo-argileuses sous jacentes.
Enfin sur les profils fournis dans l'étude préliminaire ainsi que
sur les profils définitifs du projet, il était prévu la réalisation d'une banquette
à l'avant de la semelle, qui devait apporter une butée en pied de mur et un encas-
trement .
- 15 -
FIG. 22 a
MUR DE SOUTENEMENT
E LEVATION
niveau T.N
BR0MIS6R JURA-ALPES I 06-77
77 SGN 300 JAL
- 16 -
Or cette banquette n'a pas été exécutée à cause de difficultés
d'accès, dues elles-mêmes à la plasticité des matériaux en place. C'était le
premier indice tangible du caractère nettement plus plastique des matériaux,
qui devait par la suite être générateur de déformations.
En ce qui concerne les matériaux de remblai utilisés, plusieurs
points importants méritent d'être soulignés :
a) L'agrément du matériau a été fait par la COURLY selon les spécifications de
la Terre Armée, sur la base d'essais de laboratoire qui ont conduit aux résul-
tats tracés sur la figure 22 b.
b) Le contrôle de la qualité du matériau en place a été réalisé à l'aide d'essais
de plaque. Sur quatre séries d'essais, trois ont donné des modules de réaction
insuffisants et inacceptables.
Les valeurs obtenues sont les suivantes :
- en PI4 à 4 m/mur sur une hauteur de deux écailles,pour a = 0.6 bar, Ah = 0.046 cm, ks = 23 - essai accepté.
- en PI4' à 1.4 m/mur,pour a = 0.6 bar, Ah = 0.092 cm, ks = 12 - essai refusé.
- en PI 3' à 4 m/mur,pour a = 0.6 bar, Ah = 0.075 cm, ks = 14 - essai refusé.
- en PI 3 à \ J; m/mur,pour a = 0.6 bar, Ah = 0.073 cm, ks = 14 - essai refusé.
Le module de réaction ks mi n était de 18, sans que l'on sache quel
était le critère utilisé pour le choix de cette valeur de référence.
c) En fait, d'après les renseignements recueillis, il y a deux types de matériaux
utilisés :
- le matériau prévu, relativement plastique et conforme aux qualifications
demandées.
- un matériau plus graveleux, que l'entreprise a dû approvisionner par couches,
chaque fois qu'il pleuvait, pour parvenir à compacter efficacement.
Il semble en effet que l'on ait rencontré de très grosses difficultés
de compactage à cause des conditions atmosphériques.
Les couches séparées de matériaux différents sont très nettement
visibles dans les tranchées de reconnaissance qui ont été réalisées au mois de
février 1977 à partir de la plate-forme. L'une d'entre elles constitue même
(voir plus loin) un excellent horizon témoin.
d) Le compactage s'est fait par couches successives, avec un rouleau CD 8 POCLAIN
de 18 tonnes (vibrant). Les recommandations de la Terre Armée imposent de ne pas
s'approcher trop près (1 mètre) des écailles).
Côté amont, on a montré que les talus de déblai étaient assez raides
et qu'une incertitude demeurait quant au nettoyage de la terre végétale.
RESULTATS DES ESSAIS DE CONTROLE
COURBE GRANUL OM ETRIQUE
Analyse granulomèt.
_
Origine matériaux
Carrière Corbas 1
Carrière Corbas 2
Carrière Garon
ES
23
58
25
Yd
1.9
1.7
W
20 V,
20'A
PASSOIRE
2 3 S 8 « 3 « S á « ' 3 | ¿ ¿ § £ j ! S S § 'S. ?. 8, g, §,
MODULES A F N O R
Cl
O-
BROM I SGR JURA-ALPES I 06-77 77 SGN 300 JAL
- 18 -
On sait par expérience qu'il est difficile d'accrocher un matériau
de remblai sur un talus trop raide, surtout si celui-ci est insuffisamment nettoyé,
II semble qu'aucune précaution particulière n'ait été prise pour
assurer cet accrochage.
Les tranchées de février ont montré que des fissures de traction
s'étaient développées le long du contact remblai-talus, ce qui prouve que cet
accrochage était mauvais. On a d'ailleurs trouvé également des matières végé-
tales glissées sur la pente.
L'eau qui s'est infiltrée dans ces fissures de traction a eu un
rôle déterminant.
224 - Cadence d'exécution et déformations instantanées
Le massif a atteint la cote 205.9 à 207.8 environ (sommet des
écailles de P16 à P5) le 25/01/1977, et la cote 211.5 à 215.9 (plate-forme su-
périeure de P16 à P5) le 11/02/1977. En fait, l'analyse des déformations laisse
supposer que le mouvement classiquement connu de mise en place des écailles
s'est produit normalement pendant l'édification du mur et du remblai jusqu'à la
cote de finition du massif de terre armée. Pendant l'apport de la surcharge, il
semble que des déformations plus importantes aient commencé à se produire, qui
auraient pu être notées au moment de l'exécution mais sur lesquelles on ne pos-
sède aucun témoignage précis en dehors du décalage de la couche de grave argi-
leuse témoin (photos des tranchées T2 et T3 : voir chapitre suivant). Les
déformations vers l'aval ont entraîné l'ouverture de fissures de traction à
l'arrière du massif armé proprement dit.
Il est vraisemblable que l'on aurait eu intérêt à laisser le sol
se consolider, en adoptant un rythme de construction plus lent.
3 "
31 - REVELATION DES DEFORMATIONS
On a vu, au chapitre précédent, que les déformations en cours d'édi
fication du remblai auraient pu être surveillées et auraient constitué une
information précieuse. Le décalage de la couche de grave argileuse dans les
tranchées T2 et T3 est de l'ordre de 0.60 cm, ce qui laisse supposer des dé-
formations importantes en cours d'exécution, même si ces déformations corres
pondent à des phénomènes superficiels dans la partie supérieure du talus.
Il semble que le personnel de chantier ait "senti" les déformations
dans la deuxième quinzaine de janvier. Pour quantifier cette sensation, il y
avait alors deux moyens disponibles :
- 19 -
- les mesures inclinométriques : les tubes avaient été installés
fin novembre et une mesure de zéro avait été faite immédiatement (1/12/1976).
L'entreprise avait la charge de mettre en place les rallonges à ces tubes, à
travers le remblai, en suivant l'élévation de celui-ci. Des mesures avaient été
proposées :
. dès que ces tubes atteindraient leur niveau définitif
, après l'achèvement de la surcharge
. à des périodes régulières, ultérieurement.
En fait, la première mesure de contrôle a été faite le 24/01/1977. Elle constitue
la première mesure sur toute la hauteur du tube, puisque celle du 01/12/1976
avait été faite à partir du terrain naturel.
- la mesure des faux aplombs du mur en écailles.
Cette mesure a été effectuée de façon extrêmement sommaire (fil ä plomb sur toute
la hauteur) entre le 5/01/1977 et le 10/02/1977.
Le tableau suivant a été fourni par le contrôleur de la CO.UR.LY. sur le chantier.
Numéros de l'écailléà partir de l'extré-mité Ouest
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
60
65
70
75
30
85
90
95
100
105
MO
115
120
125
130
135
140
Nombre
d'écaillé
2
2.1/2
3
3.1/2
3.1/2
3
3
3.1/2
3.1/2
3.1/2
2.1/2
3
3
3
3
2 '
2.1/2
2.1/2
2.1/2
2.1/2
2
2
2
2
1.1/2
1.1/2
1
1
5/1
4
4
fa
9
9.5
10
10
10
9.5
9
5
4.5
4.5
0
0
0
Faux aplomb total (cm)
12/1
4
4
6
9
9.5
10
10.5
10
9.5
9.5
7
6
5
1.5
2.5
20
19/1
4
4
6
9
9.5
10
10.5
10.5
9.5
10
7.5
6
6
. 4
3
7
4
7
6.5
2.5
26/1 10/2
4
4
6
6
10
11
11
11
10
10
7.5
6
6
4
3
7
4.5
11
6.5
7.5
6.0
5
2
5
5.5
6
6
11
15
14.5
12
11
9.5
8.5
6
6
6
3
8
6
13
7.5
7.5
7.5
5.5
2.5
3
2.5
3.5
0.5
0
- 20 -
Bien que sommaire, ce tableau est extrêmement important puisqu'il
montre que, pour la période antérieure au 10/02/77, c'est-à-dire aux troubles
graves, le faux aplomb est apparu très vite puis est resté constant entre le
5/01/77 et le 10/02/77 ; il est lié directement à la période de construction
32 - MESURES TOPOGRAPHIQUES ET PERIODE DU 10 AU 23 FEVRIER 1977
Le 14/02, une vérification topographique de la déformation du mur a mon-
tré (profils 10 à 13) un déplacement dont les composantes sont :
A z = 0.20 m A z = 0.20 m. _ r,n en tête de mur . , , en pied de murA x = 0.20 m A x = 0.11 m v
Par la suite, le faux aplomb demeurant à peu près constant, on a mesuré
essentiellement les déplacements en tête du mur.
Diverses figures s'efforcent de présenter une synthèse des mesures réa-
lisées à cette époque et plus tard.
fig 32a : évolution des faux aplombs entre le 03/01/77 et le 1/02/77
fig 32b : vue générale du mur le 16/02/77
décalage de la surface entre deux écailles sur le profil P13' le
16/02/77.
Le tableau fig32c récapitule l'ensemble des mesures réalisées et sera
réutilisé uli-érieurement.
La figure 32d illustre pour quelques points l'évolution des déformations,
de leur vitesse et de leur accélération.
Du 16/02 au 23/02 les déformations augmentaient brutalement et une fissure
avec décrochement (10 à 15 cm) apparaissait très nettement en surface. Il est vrai-
semblable que d'autres décrochements étaient apparus pendant les travaux mais que
l'éxecution même de ceux-ci avaient emp'èché leur observation continue.
L'alerte définitive était donnée le 23/02 avec la réunion sur le chantier
à la demande de la CO.UR.LY. de l'entreprise, de la Terre Armée et du B.R.G.M.
33 - IDENTIFICATION DE L'ENSEMBLE DES DESORDRES FIN FEVRIER 1977
A cette date du 23/02/77 o n pouvait dresser l'inventaire, illustré pai-
la figure 33a
- le mur était déformé (voir paragraphe précédent) et fig 32b
- une fissure avec décrochement apparaissait sur la plateforme entre les profils 10
et 13' (planche photos, figure 33b, photo n° 1).
FIO. 32
EVOLUTION DU FAUX APLOMB LORS DE LA PERIODE DE CONSTRUCTION ENTRE LE 03/01 ET LE O1/02/1977
PS
IPS
IP7
IP»
IPS
IPIÓ PÍO PII P11 P12 PI2' PO PI3' Pit PU' PIS PIS'
I I I I I I I I I I ! I
is/oi
12/01
os/oi
Etët dts travaux achtes10/02 Imist en plact dts irmtturts)
i
0 cm
20 cm
Déplacements
0 10 20 30
10 -
20-
2 30-e
Ê: toM
m
JSO-
so-[
7 70cm
•
V \
ViK
i
horizontaux
tO 50 cm * V â l
PUP 13P 12tg 11 /11
P 10tg 10/11
P 9
EVOLUTION DANS LE
\ DE QUELQUES
[II
FIO. 32c
PLAN VERTICAL
POINTS
0 5 / 0 /
12/01
19/01
10/02
BR6MISGR JURA-ALPES 106/77
77 SON 300 JAL
Voir calquedans document
papier
DEUX ASPECTS DES DEFORMATIONS DU MUR
"1 r~
S2
J
ASPECT DE LA PARTIE SUPERIEURE DU MUR
( LE 16 / Û 2 / 1977 )
l_
Í4
NORD-OUEST
H cm
SUD-EST
DECALAGE ENTRE DEUX ECAILLES
(LE 16 /02 / 19771
8RGM I SGR JURA-ALPES (06-77 77 SGN 300 JAL
m
Ii.I-"0
i/i
oOl
inCl
i
i
O
I
DEUX ASPECTS DES DEFORMATIONS DU MUR
SíSI
in
ASPECT DE LA PARTIE SUPERIEURE DU MUR
[ LE 1 6 / 0 2 / 1977 )
Ucm
DECALAGE ENTRE DEUX ECAILLES
(LE 16/02/ 1977 Í
3Cl
Ut
BRGMISGR JURA-ALPES 106-77 77 SGN 300 JAL
TABLEAU DES DEPLACEMENTS LE LONG DU M U R
FIG. 32 c
DATES OBSERVATIONS Originemur
P5 7' Tg 10 10' Tg Tg 11* 12 12' 13 13' 14 14' 15
14.02.778 h
NiveauDirection
+ 1 + 1 -2 -2 -40
-70
-12+ ó
-14+ 5
-20+ 7
-22+ 9
-21+ 9
-23+ 14
-23+23
-26+ 17
-26+ 17
-26+ 17
-20+ 19
-6+ 14
-5+ 14
18.02.778h
NiveauDirection
+ 1 + 1 -2 -2 -5 -4C
-80
-15+ 7
-18+ 10
-25+ 14
-27+24
-27+ 18
-30+20
-30+ 29
-34+ 28
-35+29
-34+ 31
-25+ 34
-6+ 13
-5+ 13
22.02.7714h
NiveauDirection
+ 1 -2 -2 -5 -40
-11+ 3
-21+ 9
-25+ 13
-34+ 17
-37+2 5
-38+ 20
-41
+ 19-43+ 29
-46
+ 27
-48
+27
-47+27
-35• 29
-7
+ 13-5+ 13
25.02.778h
NiveauDirection
+ 1 + 1 -2 -2 -5 -4+ 15
-13+ 13
-26
+ 17-31+ 18
-41+ 25
-44
+ 29
-45+28
-49+26
-51+ 34
-55+34
-58+ 34
-57+ 34
-42+ 37
-8+ 15
-5+ 13
26.02.77
14h
N i ve auDirection
+ 1 + 1 + 1 -2 -2 -5 -4+ 15
-14+ 13
-28+ 17
-33+ 18
-44+26
-47+30
-49+ 29
-53-29
-55+37
-60+38
-62+ 38
-61+ 39
-45+41
-9H5
-5+ 13
28
02
. 0 2 .lih
.03.1 Ih
H :
77
NiveauDirection
+ 1 + 1 + 1 -2 -2 -5 -4+ 15
-15+ 13
-29+ 17
-34+ 18
-45+ 26
-48+30
-50+29
-54
+2 9
-55+ 37
-61+38
-64+38
-62+ 39
-45+ 41
-9+ 15
-5+ 13
-5
NiveauDi ic-.tion
17.03. 77
mu t i nÓ iveauDirection
+ 1 + 1 -2 -2 -5 -4 -15 -29 -35 -45 -49 -51 -55 -57 -61 -64 -46 -9 -4
-07 -23 -23 -5.1 -5.1 -15 -29 -35 -452 -49.8 -52J -562 -5819 -62.9 -6&8 -6A. 9 •-48.2 -10.8. -5.8 -6.2
22.03.77 NiveauDirection
-10 -33 -3J -63 -5.7 -153 -2 9.2 -35A -45.7 -50 -523 -56.4 -59.2 -63.2 -6 7.6 i-65.7 -48.6 -11.0. -6.0 -6.6
28.03.77 NiveauDirection
26.04.77 Niyeau
Direction
11.5.77 NiveauDirection
+ 1 + 1 -2 -2
-2 -2
-5
-5
-4 -18 -34
-4 -J8 -34
-40
-40
-50
-50
-54 -56 -60
-54 -56 -60
-63
-63
-67
-67
-70 -68 -50 -10 -5 -5
-70 : -68 -50 -JO -5 -5
+ 1 + 1 + 1 -2 -2 -5 -4 -21 -38 -45 -54 -57 -58 -63 -65 -70 -73 -71 -51 -10 -5
15.06.77 NiveauDirection
+ 10
+ 10
+ 10
0+2
0+2
-2+2
-2+2
-5+3
-21+ 13
-37+20
-43+ 19
-55+27
-57+34
-59+31
-64+32
-67+38
-71+42
-74':,
+39
-72+ 39
-52+37
-10+ 15
-5+ 10
BRGMISGR JURA-ALPES 106-77
* mesures réalisées par le Cabinet CLAMARON et GUICHARDON
77 SGN 300 JAL
- 25 -
FIG. 32d
EVOLUTION DES MOUVEMENTSDE QUELQUES POINTS
NIVEAU
VITESSE
1.0
20
3.0
10
5.0 ,
to
30
40
SO
60
70 ,
OCTOBRE
4
i
!:
g
r
NOVEMBRE
•10 cm
-20
-JO
-40
-SO
-60
DECEMBRE r 9 7 S JANVIER FEVRIER
\
\ "\
\
MARS
PIO
P12- - - —V-
AVRIL
7
MAI
y
.PI2
' - - ^"~-4
P12*
\
ACCELERATION
0
<O
• , 2 0
•10
10
PRECIPITATIONS A SI GENIS- LAVAL
to
30
20
10
: "Tri. j í ^ ü ]-—
BRGH / SOR JURA-ALPES / 06-77 77 SON 300 JAL
- 26 -//6.33a
^w f/ssure &e tens/on
D£SORDfí£$ OBSERVES ETTÑAVAUX Ñ£A¿/S£S
AWAS£ -f/5OO)
4/fe/e/f
Yo/e pro/eâce
Deformations enregistrées fda/ts M p/0/7 nor/zonto/Jö partir du O tneor/çue e/jtre /a eonstrt/ct/on et /e23.0Z.7T. Va/eurs des
y //J Zone d'orr&c/tement ovo/
Bourre/et de pied proùoâ/e
fi/'sóerme de matériaux compacté* • •
Dra/'/ts
Zone dèc/rarçe'e
fiéet/pérotion des eaux souterraines, purgede eertoirr* /fit/eaux, repr/st oie eana/isot/'ons
m N
Mvé P£fiBf£R 4v 0/.OS.77 .7777S6A/30OJÂZ.
QUELQUES ASPECTS DE DESORDRESr
r ~i
BOURRELET DANS
LE TALUS AVAL
Bourrt/tt
s.e
r
GLfSSEMENT AVAL
FfSSURE DE TENSION EN TETE DE REMBLAI
Observation du 23/02/1977
BRGM I SGR JURA-ALPES 106-77
77 SGN 300 JAL L
Argtft saù/euse brun rouge
— —\ Graves srgtltuses
toCi
r -Tïr
O
5i.r-T)n\In
QUELQUES ASPECTS DE DESORDRES
BOURRELET DANS
LE TALUS AVAL
GLISSEMENT AVAL
FISSURE DE TENSION EN TETE DE REMBLAI
Observation du 23/02/1977
Argile sableuse brun rouge
3!Cl
BRGM I SGR JURA-ALPES 106-77
77 SGN 300 JALL J
- 29 -
Au cours de la visite des lieux,effectuée le 23 dans l1 après midi^ar
le B.R.G.M., on découvrait un glissement important (fig 33b photo n°3) qui s'était
vraisemblablement déclenché quelques jours plus tôt (le 20 ou le 21). Le glissement
affecte le talus situé entre un petit chemin à la cote 189 et le mur du stade
d'Oullins sur une quinzaine de mètres de hauteur.
La zone de glissement est curieusement coincée entre deux affleurements de
galets et graviers fluvioglaciaires cimentés en un conglomérat que l'on désigne ha-
bituellement dans la région lyonnaise sous le nom de "béton bâtard". L'affleurement
Ouest, nettement plus important que l'affleurement Est a été anciennement aménagé
et protège une espèce de grotte. Il avait été visité lors de l'étude préliminaire
et la présence d'horizons indurées était alors apparue comme un facteur de sécurité
supplémentaire.
A la faveur de ce glissement,on pouvait alors se rendre compte de l'exis-
tence de deux très vieilles canalisations d'adduction d'eau rompues dans la zone de
glissement et débitant une quantité d'eau appréciable bien que difficile à mesurer.
A deux mètres environ au dessous du chemin5de l'eau suintait sous la cou-
verture végétale, au contact d'argiles sableuses rouges^ar l'intermédiaire d'un
niveau graveleux et en entraînant des éléments sableux beiges fins.
On a alors cherché une relation possible entre la lèvre d'arrachement su-
périeure de la plateforme, le mur, et le glissement du bas de pente. Mais il n'y
avait rien de visible pour témoigner de la fermeture d'une surface de rupture.
Deux bourrelets sont dessinés sur le plan, de part et d'autre du glisse-
ment du bas et dans les formations meubles qui surmontent les niveaux congloméra-
tiques.
Une photographie (fig 33bphotos n° 2) essaie de montrer ces bourrelets :
en fait ils n'ont jamais été identifiés avec certitude.
On les a fait figurer sur le plan avec une large part d'interprétation.
34 - MESURES D'URGENCE
A partir du 24/02/77, et devant l'évolution très rapide des déformations,
deux séries de mesures ont été prises.
- Dans un premier temps,on a fait exécuter des tranchées drainantes à la base du
mur, espacées de dix mètres environ. Les tranchées ont été exécutées manuellement
puisque l'accès des engins était impossible. Elles sont profondes d'un mètre en mo-
yenne et pénétrent de quelques décimètres sous la semelle du mur. Elles sont larges
de 0.80 cm
- 30 -
On y a immédiatement posé un drain plastique de 10 cm de diamètre et
elles ont été rebouchées avec un matériau graveleux propre.
A l'exécution, on a vidé quelques petites poches d'eau, mais ultérieure-
ment les débits sont restés peu importants, voire nuls. Des mesures de débit
périodiques, en liaison notamment avec les pluies, avaient été programmées, mais
elles n'ont pu être réalisées.
Après exécution de ces tranchées, le samedi 26/02/77, l'entreprise a
installé sur la plateforme, à la cote 213, un engin.de dragage à benne preneuse
et à longue flèche, qui a repris le matériau de plateforme pour le déverser le
long du mur sur la zone où était prévue la banquette stabilisatrice.
Il a alors été possible de faire travailler, sur cette zone drainée, une
pelle qui a étalé le matériau ainsi déversé, et qui a donné à la banquette sa
configuration définitive.
Ces premiers travaux ont permis de ralentir la vitesse des déformations,
sans l'annuler cependant. On a donc décidé, en début de semaine suivante, de cé-
charger l'ouvrage dans la partie perturbée en abaissant de trois mètres le niveau
de la plateforme. Cette opération s'est faite avec une pelle chargeuse, et le
matériau correspondant a été stocké :
- d'une part à l'extrémité est de l'ouvrage
- d'autre part en une surcharge d'épaisseur uniforme (0,50 m environ) sur toute
la partie est, réputée stable, de l'ouvrage.
On avait également préconisé un traitement contre les risques de nou-
velles infiltrations d'eau, avec :
- le colmatage de la fissure ouverte sur la plateforme
- 1'étanchement provisoire du terre-plein, du talus et de la banquette en pied de
mur, avec des feuilles en polyane.
Cette mesure n'a finalement pas été adoptée, mais un bourrelet de maté-
riaux bitumineux a été mis en place sur le bord nord de la chaussée existante
pour empêcher que les eaux concentrées par cette surface imperméabilisée ne
viennent continuer d'alimenter la zone instable.
35 - BILAN DE CES PREMIERES DISPOSITIONS
Le résultat des mesures ainsi mises en oeuvre a été une stabilisation
assez satisfaisante de l'ouvrage à partir du début mars 1977.
La figure 32 e permet de se rendre compte que les mouvements verticaux
se sont pratiquement arrêtés, pour n'évoluer à nouveau qu'avec les pluies très
importantes de la troisième semaine de mars 77.
- 31 -
Les pluies, également très importantes de Mai et comparables à celles de
fin Janvier'et début Février, n'ont amené qu'un mouvement assez faible par rapport
à ces dernières.
En ce qui concerne les mouvements horizontaux, ils semblent s'être défi-
nitivement stabilisés.
En fait, un dispositif de mesure assez sophistiqué avait été imaginé pour
suivre facilement les déplacements horizontaux. Il n'a malheureusement pas pu être
utilisé et les mesures ont été faites à intervalles plus long que celles des déplace-
ments verticaux par des procédés topographiques classiques (fig 35) difficiles à met-
tre en oeuvre et souffrant d'une relative imprécision.
Il n'est donc pas possible de savoir exactement si le mur s'est déplacé
horizontalement ou non. On est certain par contre que son déplacement est resté très
faible par rapport à celui enregistré en Janvier,Février 77.
Il en est d'ailleurs de même pour l'ensemble du versant sous le mur puis-
que un certain nombre de points de repère topographiques ont été installés et qu'au-
cun mouvement notable n'a été enregistré. On reviendra sur ce point à propos de
4.'auscultation.
Àmonà
murSâatfon
I
Staé/'on ~ ' Ah entre deux mesures
f/S. 36 a. SCH£MA DO PBOCÉDÉ D£ M£SU/*£ û£S D£PLAC£At£NTS
Le programme d'investigation dont la réalisation a été entreprise début Mars a
été orienté dans trois directions;
- recherche dans le corps du remblai
- recherche sur les circulations d'eau
- recherche sur la;structure géotechnique du versant et auscultation.
Pour la situation générale des travaux d'investigation,on se reportera à la
figure Ala.
41 - RECHERCHES DANS LE CORPS DU REMBLAI
411 - Observations
Trois tranchées T. T„ et T~ ont été réalisées et leurs coupes sont
fournies sur la planche 41b, illustrées par les photos 1 et 2 de la planche 41c.
On' y voit parfaitement l'alternance déjà signalée entre graves argi-
leuses et graves sableuses.
- 12- . 4//O
Tracé ait fa coupe se/onMs prof/ff
SiWATtON DES TRAVAUX D£#£COAfAfA /SS A NC£
//SOO)
LEG£ND £Aeco/rnotssonce /4¿* phase Cju/n 76)
Q Pt à P€ fPt//¿Sprof:6tn)Peco/rrra/sso/fee 2*jmi'phase (fSJ7nov-76)
0 St eè SZ {so/tefaçes /ton caroHès pro/. : fomjéquipes Ti .JTx (fnc//nomitrcs.pt'è$omitrts)
Reconnaissance âpres (/¿sorg'res (Janvier-février 76)/•/ à 73 dons /e corps a"e remà/at (prof, :4 m)fa a Te o*ons /* ierrotn nature/ e'ou/pes
p/cj'omettes fpro/: km} N
SCt et see ; sondages carottes {prof: 34 *t2Sm)éfufpés V3,J*t f/fte/ffiometrespit¡omctrcs}
'après fevé P£PP/£ß a*a ot.0S.77
SfiGM /S0JI JVfíA -ALPfS /O€. 7777 SU A/ SOO JÂL
- 33 -
r TRANCHEE DANS LE CORPS DU REMBLAINATURE DES MATERIAUX DECOUVERTS - DESORDRES OBSERVES
COUPES HYDRIQUES
T1 entre P10 et P 10'
FIG. tt
10 Î0 WnitIV.I
GA
GA
CA
WMlmoy.
T 2 entre Pli et P 11'W m ! IV.)
T 2 bis
L E G E N D E
Tctft vtgftile
Bloc
Venue d'eau
10 Wnat IV.)
TV
Ü A / G S
« CA
Wn»t . moy
CA Grave argileuj*
C S Grave lableuxc.
TV Terre v«g>><l*
Wnat Tcniur »n e*u nelurdlf
T 2 ter
T 3 selon P 13'
- • • > • ; • • • •
• V ó * " ~ - V
*?-•;
^ ;o P '
\ '• * } •
feW •••.<!
•r2î
PU
".:-:t:.0.
•fî - r ' ;" *•
' ¿ : a' '•?•
9:
• • •
* &
' • ' m o
+*- •• t_^ ^ - . i.
; '» ; '
0 W Wnat (V.)
BRCM I SOR JURA-ALPES I C6-77 77 SGN X0 ML
- 34 -FI6.4Î c
TRANCHEES DANS LE TALUS ET DANS LE REMBLAI AVAL
Décrochement
Formation superficielleArgile sableuse brun rouge
Couche de graveargileuse
Fissure de tension
Niveau de galetset graviers
Argile limoneusebeiae_a_a*ietsip*rs
Argile sableusebrun rouge
(Form, sup)
Couche de graveargileuse
JTRANCHEE TI TRANCHEE TB
r 5 cmI 1
L JA S P E C T LITE DES MATERIAUX GLACIAIRES FIN S - STRUCTURE E N P L A Q U E T T E
BROMISÖR JURA-ALPES 106-77 77 SGN 300 JAL
FIG
BROM I SOR JURA-ALPES ! 06-77 77 SON 300 JAL
- 34 -FtG.iic
TRANCHEES DANS LE TALUS ET DANS LE REMBLAI AVAL 1 c
Décrochement
Formation superficielleArgile sableuse brun rouge
'¿i£>l
IArgile limoneusebeige a a*lets toars
Couche de graveargileuse
Fissure de tension
Niveau de giletset graviers
Argile sableusebrun rouge
(Form, sup}
Couche de graveargileuse
JTRANCHEE Tt TRANCHEE TB
JASPECT LITE DES MATERIAUX GLACIAIRES FINS - STRUCTURE EN PLAQUETTE
BMQMI SQJi JURA-ALPES i06-77 77 S&H J300-JAL
- 36 -
Des profils de teneur en eau ont été dressés et les diagrammes cor-
respondants sont fournis en face des coupes. La teneur en eau moyenne croit de 5 à
10 % en profondeur et peut être localement très élevée dans les graves argileuses.
Des mesures de densité ont également été faites :
- dans la tranchée T„, à 1.80 m de profondeur, on trouve :
yd = 2.25 pour w = 2.0% dans une grave sableuse à 1.50 m de la crête du talus (T bis]
yd = 2.22 pour w = 5.8% dans une grave sableuse à 2.50 m de la crête du talus (T„bis"
yd = 1.94 pour w = 5.8% dans une grave sableuse à 3.00 m de la crête du talus (T„bis'
- sur le profil PI 2 et après déchargement, c'est à dire à environ 3 m sous la plate-
forme initiale on trouve :
yd = 2.17 pour w = 8.4 % dans une couche plutôt argileuse
yd = 2.16 pour w = 13.0 % dans une couche plutôt argileuse
Deux essais PROCTOR et deux analyses granulométriques ont également
été réalisées. Les résultats sont regroupés sur la planche 4!d.
Dans les tranchées T¿ et T„ bis, on a retrouvé de la terre végétale
sous le matériau de remblai. En T„ et T„, on a également de l'argile sous cette
terre végétale avant d'arriver dans les sables fins.
Les tranchées ayant été réalisées à cheval sur la fissure de décro-
chement, celle-ci est très visible et ouverte jusque vers 2 à 3 mètres de profondeur
Enfin, une circulation d'eau existe constamment à l'interface rem-
blai-terrain naturel
Cette eau est une eau de ruissellement hypodermique concentrée par
l'ancienne chaussée revêtue et s'infiltrant en particulier par la fissure de trac-
tion correspondant au décrochement.
412 - Commentaires
L'ensemble de ces observations permet un certain nombre de remarques
relatives au matériau de remblai proprement dit.
- les quelques mesures de densité réalisées montrent un compactage correct sauf au
voisinage de l'ancien talus. Pourtant les témoins sont tous d'accord pour dire que
le compactage a été très difficile. Il est probable que la compacité s'est finale-
ment améliorée sous le propre poids du remblai ce qui signifie qu'un tassement plus
ou moins important, s'est produit dans le remblai lui même.
la teneur en eau est nettement plus élevéedans les graves argileuses
que dans les graves sableuses.
FIG. il d
ESSAIS SUR LES MATERIAUX DE REMBLAI
Puits ou sondage : T 1Essai proctor modifieMoule C B R
ESSAI PROCTOR-CBRRefus a 20 m m : * 30 */•
(S) Mesures in situ
2.25 <
2.20 -
2.15 -
2.10 -
2.05 -
-
- — -
—
—
H •
i
• • f -
¡-
4-fi*
—
- -
—
!
s**
¡
mm
f
mm
—
¡
—
—
—
-
i
i
(-
—
-- r -
J-.
s
._
s>
•-
—
—
V \
-•
—
<
„^ .( Vd m a x = 2.27 .
l W opt. = 5.5 V . .
Gy
S
©
t \J
ii
!
;
d max =/ opt. =
T
1
11
H
it
i1 À
2.166.2 V .
_
ri-1-i
iL
l
_J
9 wy,
ANALYSE GRANULOMETRIQUE
GS
PASSOIRE
V.
TAMIS Lm m | Q
'MODULES AFNOR
BRGMISOR JURA-ALPES I 06-77 77 SGN 300 JAL
- 38 -
Le remblai apparaît donc comme une série de couches empilées avec
une perméabilité globale beaucoup plus forte dans le sens horizontal que dans le
sens vertical.
Il est donc fort probable qu'en cours d'éxecution les eaux de ruis-
sellement et les eaux de drainage des couches argileuses se sont concentrées vers
les deux extrémités c'est à dire, le talus amont, et la zone des écailles où le
compactage était moindre.
Cela ne suffit pas par contre à expliquer l'abondance des ruis-
sellements hypodermiques côté talus de déblai. On reviendra au paragraphe suivant
sur la question de l'eau.
La couche témoin de graves argileuses plastiques rouges déjà signalée
ci-dessus existe dans les trois tranchées. Le rejet qu'elle indique en T„ est de
l'ordre de 0.60 mètre,pour un rejet apparent en surface de 0.15mètre. Cela signi-
fie qu'il y a eu une déformation de l'ordre de 0.45 mètres pendant la mise en
place du dernier mètre de plateforme, c'est à dire vraisemblablement à la fin du
mois de décembre 76 ou au début du mois de janvier 77, au moment où le mur pre-
nait un faux aplomb vers l'aval, qui ne devait plus beaucoup varier par la suite.
En fait, on a déjà vu que l'histoire de déformations à cette époque
était fort mal connue bien que très intéressante.
Il serait important en particulier de relier cette deformation.de
0.45 m à l'abaissement du mur qui n'était que de 0.20 mètre à la même époque.
Ce rapprochement renforce l'idée d'une augmentation de la compacité
du remblai sous son propre poids et d'une déformation globale du massif remblayé
avec, à cette époque une composante horizontale (basculement du mur) et apparitio
d'une zone de traction, donc de fissures à l'arrivée du massif armé, le long de
1'ancien talus.
42 - RECHERCHES SUR LES CIRCULATIONS D'EAU
421 - Observations
Dès le mois de Février, l'eau est apparue comme un facteur
essentiel des désordres enregistrés.
Après les mesures de drainage sous le mur, la réalisation de lé
banquette et les dispositions prises sous la plateforme, on s'est attaché à com-
prendre la circulation d'eau sur l'ensemble du versant.
Il semblait en effet y avoir une incompatibilité entre le ca-
ractère généralement sableux ou graveleux,donc drainant, des matériaux en place
et l'abondance des ruissellements hypodermiques superficiels. Ces eaux auraient
dû s'infiltrer au lieu de ruisseler sur une surface considérée a priori comme
perméable
- 39 -
La première observation a été celle de l'ancienne conduite d'adduc-
tion arrachée par le glissement sous le chemin, On a essayé de suivre cette galerie
et cela a permis de trouver cote Est au niveau du profil 5, à la cote 201 environ,
une citerne avec départ vers le Sud d'une galerie de plusieurs décimètres de diamè-
tre, qui n'a pas été explorée et dont on dit qu'elle va. juqu'à ST GENIS LAVAL !
Plus tard on devait trouver une deuxième citerne enterrée entre les profils 8 et 9
à la cote 193. La canalisation arrachée alimentait anciennement, à partir de ces
citernes, la propriété qui se trouve à l'extrémité Ouest du mur.(situation figure 42a
En fait, de mémoire d'homme,on n'avait jamais vu arriver d'eau par
cette canalisation et on avait oublié jusqu'à l'existence de ce réseau d'adduction.
En phase préliminaire de reconnaissance,il avait été fait mention d'une canalisa-
tion mais sans renseignement complémentaire. On s'était contenté d'attirer l'atten-
tion, sur l'influence que pourrait éventuellement avoir sa découverte.
Il semble donc que seules les conditions atmosphériques particulières
76, 77 aient abouti à une remise en charge de cet ancien système, à sec depuis long-
temps, et vraisemblablement assez délabré. Et cette mise en charge a certainement
contribué très fortement à 1'imbibition de la zone située à l'aval du chemin et au
déclenchement du glissement correspondant.
De plus,1'existence de cette canalisation dont le but pratique était
l'alimentation de la propriété Ouest tendait à confirmer qu'il n'y avait pas de cap-
tage de source possible plus près et que ,si l'eau était amenée jusque sur le secteur
Ouest par un système de galeries et de citernes, cela signifiait qu'il n'y avait pas
d'écoulement superficiel régulier sur le versant concerné par l'édification de l'ou-
vrage : cela rejoignait bien les conclusions de l'étude préliminaire.
On a donc essayé très vite d'éliminercette alimentation en détour-
nant les eaux vers l'aval au niveau du profil 9.
Cela n'a pas arrêté les écoulements dans la zone de glissement sous
le chemin.
On s'est même aperçu que la canalisation fonctionnait en sens inver-
se c'est à dire que de l'eau arrivait de l'Ouest, au niveau d'une coupure pratiquée
à une vingtaine de mètres à l'Ouest de la trace d'arrachement dans le chemin.
Il devenait alors indéniable qu'un ruissellement hypodermique per-
manent s'était créé ou avait augmenté en volume sur l'ensemble du versant.
.422 - Execution de tranchées
Pour confirmer cette hypothèse, on a alors réalisé cing tranchées
immédiatement à l'amont du chemin entre les profils 11 et 14 : TA, TB, TC, TD et TE.
Il a fallu pour cela créer un petit chemin parallèle au premier et qui apparait sur
la figure 42a. Des photos de ces tranchées sont données sur la planche de la fig 41c
Leurs coupes sont tracées (fig 42b).
SITUATION DES CITERNES • CANALISATIONSET RESEAUX D'ASSAINISSEMENT
0ULL1NS - TERRE
Phn t/es lieux /e 40.05.7?
Repéraqe Sandaoes et ptézo
PERRtER. S./9 Tro'ovr, PubicsBate Pos fois •*£>_ G980O So'mt. Priest
— D — D—> Réseau d'assainissement
Citerne,vanne ou galerie.
— — — — conduite.
Shade do Herb
Echelle10 m ci
Echelle •• 4/5oo
BRGM / SCR JURA-ALPES / 06-77 77 SON 300 JAL
TA COUPE DES TRANCHEES DANS L£ TALUS AVAL
*/
/
Argile sableuse
brun rouge - homogène
quelques galets
j." .1 3.7 Lit de graviers dans une œatrica argileuse. Préssnce d'un bloc gréseux^ ' i matériaux remaniés.
_*- , , Limon argileux gris bleu, nombreuses traces de racines, homogène.
4.6
TB
•>•:•:•.••••'«•-
Argile sableuse brun rouge à rares galets.
1.0
Sable fin brun rouge, homogène, très peu de galets
2.0„ _ Sable et galets. Peu de matériaux fins.
Argile limoneuse brun jaune apparence plastique homogène.3.0 quelques galets ëpars. •3.6
3 . R . G . M . SGR - JURA/ALPES 07/7777 SGN 300 JAL
TC
Argil«* sableuse brun rouge à rares galets
T^*~ —*
1.8
2 , Galets enrobés d'une matrice argileuse
Limon argileux brun jaune-compact â rares galets
3.03.7
TD
y-;:, .y-:, y.-.7
•S^ífí
Argile sableuse brun rouge.apparer.ee remanii-e
traces de matériaux argileux gris bleu.
2.0 ..
2.4Horizon graveleux dans um matrice argileuse
., . Licon argileux brun jaune, structure litte visible.¿. • 8
TE
/-J. • — " u -
Argile sableuse brun rouge ensemble d'aspect
remanié, passées argileuses grises
1.5.'. Galets dans une matrice argileuse quelques suintements
Limon argilo-sableux brun jaune.
aspect veiné, marbre gris brur.. îvj
3.3
- 42 -
Dans l'ensemble, elles montrent à peu près la même coupe sous
la terre végétale :
- en surface, des argiles sableuses brun rouge, quelquefois d'aspect remanié,
sur 1 à 3 mètres d'épaisseur.
- au-dessous, une mince couche de matériaux sablo-graveleux.
- puis, jusque vers 3 à 4 mètres de profondeur (fond des tranchées), un limon ar-
gileux homogène, plastique -le matériau est typiquement glaciaire, souvent
d'aspect lité (photo n° 3, planche 41 c ) .
A l'ouverture de ces tranchées, on a trouvé des ruissellements
importants sous les niveaux sablo-graveleux, sauf en TE.
On les a donc rebouchées avec des matériaux drainants, et en
mettant en place des tubes piézométriques de gros diamètre.
En une quinzaine de jours(du 3/03 au 17/03/77), l'eau est remontée
dans les tubes (0,30 m en TB, 0,60 en TC, 1,10 m en TD). Il n'a malheureusement
pas été possible de suivre l'évolution ultérieure de ces piëzomètres rudimentaires
car ils.ont été bouchés !
En ce qui concerne la remontée enregistrée entre le 3/03/77 et le
17/03/77, on peut se demander si elle correspond à une modification du débit
s'écoulant sur le versant ou à la concentration de l'eau dans un milieu de permé-
abilité assez faible.
S'il s'agit d'une augmentation de débit, la période correspondante
ayant été plutôt sèche, il faut admettre un décalage dans le temps entre les pré-
cipitations et le ruissellement hypodermique.
En définitive, il semble que cette remontée ne corresponde qu'au
remplissage de la cavité sous le niveau drainant naturel constitué par la couche
de sables et graviers.
Il faut enfin souligner deux particularités supplémentaires à propos
de ces tranchées :
- en TA, on peut observer un bloc calcaire étranger et insolite à 3,70 m de pro-
fondeur.
- en TE, on n'a jamais trouvé d'eau ; pourtant il existait une importante venue
d'eau à proximité immédiate au niveau du chemin !
423 - La canalisation sous la rue Jomard
Le réseau d'assainissement du quartier comporte une conduite d'éva-
cuation de gros diamètre sous la chaussée ancienne de la rue Jomard. Il a été
difficile d'obtenir des renseignements précis sur les caractéristiques de cette
conduite.
Or pendant la période pluvieuse de fin 76 début 77, ce conduit a
certainement vu sa charge augmenter.S1il a effectivement été fragilisé, des infil-
trations importantes ont pu se produire qui expliqueraient une partie des circu-
lations que l'on trouve dans le versant.
Une tentative a été faite pour analyser les impuretés dans l'eau
prélevée en TB; elle a été négative. Il n'a malheureusement pas été possible de
vérifier davantage auprès des services compétents,cette hypothèse de dommage sur
le réseau d'assainissement.
424 - La "Carrière"
1
Exactement au droit de la zone de désordre et du coté Sud de la
rue Jomard, existe une habitation particulière à la limite de ce qui semble être
une ancienne carrière de sables et graviers. Cette hypothèse de carrière contri-
buera plus loin à l'établissement d'une coupe de synthèse : la carrière ne sau-
rait avoir été ouverte que dans des alluvions préglaciaires et non dans des maté-
riaux glaciaires fins !.
Or cette carrière constitue une cuvette où vient se concentrer tout
le ruissellement des pentes avoisinantes et où l'infiltration est certainement
beaucoup plus forte que sur l'ensemble du versant. La hauteur d'eau infiltrée dans
cette cuvette pendant les mois de Janvier et de Février est certainement assez
proche de la hauteur globale des précipitations soit 170 mm.
43 - SONDAGES CAROTTES
Les forages S. et S„ ne permettaient pas plus que les puits d'identifier
correctement les matériaux dont les propriétés mécaniques pouvaient être mises
en cause dans un processus de rupture.
On a donc réalisé fin Mars et début Avril, deux sondages rotatifs carot-
tés sur toute leur hauteur en Sc.au bord de la plateforme de déchargement et en
Se« au voisinage des tranchées TB et TC.
Les coupes de ces sondages sont commentées sur la figure 43a.
Sur les figures 43b, c, d et e, les coupes de ces sondages ainsi que celles
des forages S. et S„ sont reprises, l'équipement de chaque sondage est schématisé
ainsi que les résultats de diagraphiesy ray et y Y1 U^ Y o n t ^té effectuées.
- 6t. -
FIG. 43a
SOfJDAGE SCl
Om
SONDAGE SC2
9.2r
13.Om
J3.9m
16. Sm17,Om
22.
35.Om
37. 3m
í?7ó:o" O.".' ••o
9:í.:¿r.-';o-.Ó
0
RKMBLAI
Graves argileuses à sableuses
MATERIAUX GLACIAIRES FINS
BOUES GLACIAIRES
Sables fins argileux à galets peu
fréquents
Passée de galets dans une matricesableuse
Sable fin argileux beige clair
Passée argilo-sableuse
Présence de graviers et galets
plus fréquente
Passée de matériaux grave leux
Passée à dominance argileuse
Tendance plus sableuse et couleur
grise dominante
Galets fréquents, ensemble argileux
CAILLÛUTIS GLACIAIRES
Graves argilo-sableuses, à
éléments arrondis de taille
variable. Présence probable
d'une mat rice argileuse beige
(détruite en sondage)
Passée sableuse
SOCLE METAMORPHIQUE
Biocaille dans une garigue
sableuse et rocher massif
2.2m
2.8m
6.0m
25. On
; : O : - ' . ( * : '
ro.o
: < ? • • > : •
• o •• * . : ^ -
.:-"-:p.v'.
si
FORMATION SUPERFICIELLE
Argile sableuse brun rouge àsable argileux
Passée de graviers et galets. Quelques1res gros éléments. Peu de matériauxfius (perte d'eau totale en cours deforage).MATERIAUX GLACIAIRES FINSArgile sableuse à sable argileux fin avecquelques passées franchement argileusescouleur gris be ige. Quelques galets éparsde taille importante
CAILLOUTIS GLACIAIRES
Graviers et galets sableux
à matrice argileuse probable
(au moins localement)
Quelques très gros éléments
(perte d'eau totale en cours de forage)
SONDAGES CAROTTES
BRGM I SOR JURA-ALPES I 06-77
77 SON 300 JAL
FIG. 43 bSONDAGES CAROTTES
ENREGISTREMENTS DIA GRAPHIQUES - EQUIPEMENT
Equipe ment SOfJDAGE SCJ Log radioactivité nat.
fangt 7 "_
tub» inclinomttfiqutnon ciipini
gaint de S ' l v
lubc inc linomitriqut
c r«'p i n i
0 foragt US
long* lui
tube ¡nclinomllriqj*non ctípiní
bouchon cft ciment
3 . 9in
16. 8m
• 1 ; . ; >rn
22.4m
34. 7m35.0m
O
0 Do : tí
O'- C>. " Ö
>?:Q
•o
" . • • . • • * • • . • P
P
Log densitét SO 2 O O 210 2.15
BRGM I SGR JURA-ALPES 106-7777 SGN 300 JAL
- lit, -
FIG, 43 c
SONDAGES CAROTTES
ENREGISTREMENTS DIAGRAPHIOUES - EQUIPEMENT
Equipement sofJDAGe sei L o g radioactivité nat.
tube înclinomïtriquc/non crtpini
0 (Ofjgt 7 "
gaine d< giavlfts
tutu incliromitnqu»er«pi ni • —
tub* indi nom ttiiqutnon crtpinf "
i. ¿m
D . l>ÏJi
rrr.
n f
• •
ó. t.
o'.--. ' oQ-.o
0 o
\.p;-\:Q:-
•' ' 0
• o .
••':o:
.•<?"•>
''?•:'<>
i&*
- . • . o
4-.'
i» O"1 c
S- • • ?
e . •
• c>
4
0
O.'rto
G
%°• • » . .
' o'
;.p
O :
o
o'."
'.o'.-
¿'
- —
! ' •
Log densit-é190 2.00 21O ?20
/ SGR JURA-ALPES I 06-77 77 SGN 300 JAL
FIG. 43 d
SONDAGES CAROTTESENREGISTREMENTS DIAGRAPHIOUES - EQUIPEMENT
Equi pement S 1
—
tube 'ne lltïomél.
- —
Anntau deeimtnt
forage
&aif\* tiegraviers
A-2
>
-
W
//
c,
12,
ii
Log densité
tOO 2OO SK) 215
mi
ff.-iro.P-.• " . " à «••• • . ; ft
Equipement. Log radioact. nat
—
tubencllnornèt
forage
.
7
v
zzz
Log densit-é
160 1.90 2.0
Wê.
BRGM I SGR JURA-ALPES 106-77 77 SGN 300 JAL
Le logyray ou log de radio-activité naturelle montre essentiellement
les variations de caractère argileux des matériaux. Il s'est révélé assez peu
significatif ici.
Le log Y Y o u l°g de densité montre essentiellement les variations de
densité des matériaux. Il est beaucoup plus contrasté et son exploitation est
assez enrichissante.
Les éléments caractéristiques de ces sondages sont de bas en haut :
- la rencontre du substratum gneissique en SC à 35 mètres de profondeur,c'est
à dire à la cote 175 à peine supérieure à celle de la vallée actuelle de l'YSERON.
En SC« le sondage s'est arrêté à la cote 169 sans rencontrer le socle.
- le niveau supérieur des alluvions préglaciaires à la cote 188 formant une sur-
face plane parfaitement rattachable aux massifs de béton bâtard observés à l'af-
fleurement. Ces alluvions apparaissent en sondage sous forme de galets très ag-
glomérés. Une gangue argileuse existe mais elle n'est pas toujours décelable.
- au dessus de la cote 188 et pratiquement jusqu'en surface,des matériaux glaci-
aires fins, séparés par des passées graveleuses plus fréquentes en SC„
Sur SC. on relève en diagraphie un léger défaut de densité immédia-
tement sous le remblai.
Sur SC„ les diagraphies yy permettent de distinguer les trois catégories
de matériaux reconnues en surface :
- les argiles superficielles avec une densité comprise entre 2.05 et 2.15
- les limons argileux avec une densité voisine de 2»00
- les cailloutis glaciaires avec une densité de l'ordre de 2.15
- un léger défaut de densité semble souligné vers 6 mètres.
Les diagraphies ont également été faites dans les forages S. et S~ pour
essayer de valoriser l'information apportée.
En S. on trouve une densité légèrement plus faible dans le remblai que
dans le terrain naturel. Les variations de densité sont toutefois supérieures à
celles que l'on obtient dans les autres sondages.
En S» semble apparaître un vide important au contact remblai -
terrain naturel.
Du point de vue hydrogéologique,on pensait pouvoir mettre en évidence
dans ces sondages un niveau aquifère en liaison avec les phénomènes observés su-
perficiellement.
- 49 -
II y a eu de nombreuses petites venues d'eau en SC. en cours d'éxecution
dans les matériaux glaciaires. Il n'y en a eu aucune pendant la traversée des ma-
tériaux préglaciaires qui se sont révélés secs.
On a cependant pris la précaution d'équiper les tubes inclinomètriques
pour qu'ils puissent servir de piézomètres en les crépinant
- pour SC. entre les profondeurs 8 et 23 m
- pour SC„ entre les profondeurs 2.5 et 20.5 m
En partie basse,on a préféré garder les tubes obturés puisqu'il n'y
avait pas de venue d'eau, afin qu'il puissent servir de réceptacle pour les eaux
provenant des horizons supérieurs.
Finalement, on n'a jamais mesuré aucun niveau d'eau dans aucun de ces
dispositifs.
44 - ESSAIS DE LABORATOIRE
En dehors des essais précédemment décrits et concernant les matériaux
de remblai, plusieurs essais ont été faits sur les matériaux glaciaires fins pro-
venant des tranchées TB et TC, des sondages SC et SC .
Les résultats sont regroupés en un cahier,en annexe I
On obtient essentiellement :
= du point de vue identification
Granulometrie
Limites d'ATTERBERG
Teneur en eau
Densité sèche
92 % < 2 mm
82 % < 0.2 mm
72 % < 20 mm
w = 25 Ip = 10
15 %*.w< 18 % pour une teneur en eau desaturation comprise entre15 % et 25 %
1 .60 ¿yd< 1 .95
- 50
du point de vue compressibilité
Limon argileux brun gris
Limon argileux brun gris
Argile peu limoneuse
io Ce I öc I Cv/cm2/s | Cv/cm2/s
0.450
0.460
0.490
0. 10
0.11
0.09
1 bar
0.6bar
1 -bar
0.5 bar
1 .7.1O~3
3 bar
1.5.1O"3
0.5 bar
7.5.10~3
1 .5 bar
2.3. 10~3
1.5 bar
1.6.1O~3
= du point de vue caractéristiques mécaniques ,on a réalisé :
- • - d'une part des essais de cisaillement rectiligne non consolidés non
drainés sur matériau plus ou moins saturé :
en TC yd = 1-66 w =15.5wsat= 23 %
en TB yà = 1.78 w = 18 %wsat= 19 %
Cu = 4t/m2 0u = 20e
Cu = 7t/m2 0u = 1 1e
- d'autre part des essais triaxiaux
non consolidés non drainés :
Cu = 3t/m2 0u = 11°
Cu = 4t/m2 0u = 8°
consolidés drainés avec mesure de pression interstitielle
S. yd = 1.63 w = 18.3wsat= 24.0
TC yd = 1.72 w =17.0wsat= 20.0
yd = 1.84 w =15.5
TC yd = 1.72 w =17.0
Ccu= 5t/m2 0cu
C = 4t/m2 0'
21°
26e
Ccii= = 5.5t/m2 0cu = 22°
C' = 4.5t/m2 0' = 29°
Ces matériaux glaciaires fins sont bien des limons argileux plastiques
assez compressibles caractérisés par une cohésion de l'ordre de 5t/m2 et un frot-
tement de l'ordre de 10° à court terme croissant jusqu'à 25° à long terme.
Ces caractéristiques seront utilisées ultérieurement dans les calculs
de stabilité.
- 51 -
On les rapprochera des caractéristiques mesurées sur les échantillons
nettement plus sableux prélevés dans les puits de l'investigation préliminaire.
- le pourcentage d'éléments inférieurs à 80 y n'était en général que de 50 %
- l'indice de plasticité était moins élevé wl = 25 à 30 Ip = 5 à 9
- la teneur en eau et les densités étaient légèrement plus faibles.
- les essais oedométriques et de cisaillement étaient caractéristiques d'un
sable peu compact.
45 - MESURES INCLINOMETRIQUES
On a déjà vu que quatre tubes inclinómetriques ont été installés en
S,, S2, SCj et S C r
Dans ces tubes,deux plans perpendiculaires sont matérialisés par des
rainures. En les mettant en place»on essaie d'orienter l'un de ces plans suivant
la ligne de plus grande pente du terrain, l'autre suivant la ligne de niveau.
Dans un problème de glissement, les mesures intéressantes sont évidemment
dirigées suivant la ligne de plus grande pente. Les plans correspondants
sont positionnés sur la figure 45a.
Le tableau suivant fait le bilan des mesures effectuées .
- le signe * indique la date de mise en place
- le signe + indique l'enregistrement d'une mesure
Mesures
01.12.76
24.01.77
16.02.77
23.02.77
21.03.77
14.04.7715.04.77
22.04.77
13.05.77
irl/s
+
+
+
+
+
•n-2/32
+
+
+
+
+
7T3/SC1
+
destructior
TT4/SC2 ,
+
1ère fissure
Graves désordres
Déchargement
Stabilisation
Stabilisation
Reprise du mou-vement aprèspériode pluvieuse
- 52 -
FIG. 45 a
TRACE DES PLANS DE MESURE INCLINOMETRIQUE
BRGM I SGR JURA-ALPES 106-77 77 SGN 300 JAL
- 53 -
451 - Sondage SI - Inclinomëtre TT 1 profil 1 1
C'est le point pour lequel l'interprétation est la plus délicate.
En effet, le premier enregistrement sur toute la hauteur du tube
n'a pu être fait que le 24/01/77, alors que le mur avait déjà bougé.
Sur la figure 451 a, on a présenté l'ensemble des résultats au
1/20 pour apprécier simultanément les données inclinomêtriques et les données
topographiques de surface.
Au 1/12/76, 1'inclinomëtre ayant été installé à la cote 202.40
(point A ) , le premier enregistrement donnait la courbe en trait plein. Il s'agit
d'une courbe brute traduisant en plan la place exacte du tube inclinométrique dans
le terrain.
Au.24/01/77, la deuxième mesure était effectuée après que l'entre-
prise ait mis en place elle-même le complément de tube jusqu'à la cote 207,60. On
a donc reporté la forme du tube à partir de 207,60 sans se préoccuper de la base
du tube.
Mais au 24/01/77, le sommet du mur avait bougé,et le sommât du
tube qui en est solidaire avait également bougé. Ne disposant pas d'information
précise sur la position exacte du sommet du mur au 24/01/77, on a interpolé les
résultats fournis par son évolution du 14 au 25/02/77, ce qui conduit à l'hypo-
thèse que le sommet du mur se trouvait en B au 24/01/77 et le sommet de l'incli-
nomètre en C.
L'enregistrement du 24/01/77 donne alors la courbe en tireté. On
observe que cette courbe passe par le point A et se confond parfaitement, au-
dessous de ce point, avec la courbe initiale. Mais cette concordance n'est pas
significative, car on ne connaît pas avec précision la place du point A par rap-
port à celle du point D, base du mur. Par contre, le parallélisme des courbes
est significatif.
La mesure du \d/02/n et celle du 23/02/77 ont été reportées
dans les mêmes conditions, à partir des points E et F.
On peut observer :
- un gonflement des courbes au-dessus du point A, qui semble correspondre à la
formation d'un bourrelet dans l'ouvrage, au voisinage de la cote 204.
- un parallélisme des courbes en partie basse, où il semble se produire un mou-
vement de translation vers l'aval.
f/6.
DEFORME£ DU TUBE
¡NCL/NOMETfíiQÜ£ 7[7
(Point //xe supérieur)
. 1/20
¿¿pende
C ) Deibr/nëe ie 2b./ 77
DJ Base tf¿/ mar
£J Déformée ie/<s.z.77
De/o/-n?ee ie 23.2.77
Déiormée ie /¿/¿¿.77
07. 77
77 SÔW 3OOJ4L
- 55 -
On a enfin reporté la forme du tube au 14/04/77, qui ne fait que
préciser les tendances précédemment mises en évidence et le mouvement vers l'aval
de l'ensemble du tube.
La surface de glissement semble donc être sous la base du tube,
dont aucun point ne peut être considéré comme fixe.
La figure 451 b permet une approche plus fine. On y a reporté,
avec une très grosse distorsion d'échelle, non plus la forme brute du tube incli-
nométrique, mais la répartition de la déformation entre deux séries de mesures.
- L'axe des y correspond à la déformation au 24/01/77, qui sert
de zéro.
- La première courbe,à la déformation entre le 24/01 et le 16/02/77.
- La deuxième courbe, ä la déformation entre le 24/01 et le 23/02/77.
- La troisième courbe, à la déformation entre le 24/01 et le 14/04/77,
En fait, en l'absence de point fixe, les courbes sont définies, à
une translation près, suivant l'axe des x.
Leur comparaison permet cependant de souligner :
-'entre le 24/01 et le 16/02/77,
- une déformation en bourrelet au-dessus de la base du mur (déjà
évoquée précédemment).
- un déplacement différentiel important, suggérant une surface de
rupture entre 12 et 13 mètres de profondeur
- entre le 16/ü2 et le 24/02/77, période de déformation maximale en surface ;
la tendance générale est la même, mais le pied de 1'inclinómetre a "chassé"
comme si la surface de rupture s'était en définitive établie juste au-dessous.
- entre le 24/C2 et le 14/04/77, la zone de bourrelet bouge fort peu : le mur
avance au-dessus de cette zone et le terrain au-dessous : le bourrelet dis-
paraît.
Il convient d'être très prudent avec une explication aussi
compliquée, mais il semble tout de même que ce bourrelet à la base du mur, ré-
sultait vraisemblablement d'une déformation interne du mur, ait provoqué un
un déséquilibre,moteur par la suite,de l'ensemble de la déformation.
n i
E x t . . glits.
• • . FIG. ¿sib
D E F O R M A T I O N S D E P U IS L E 24-01-77 ( DÉFORMÉES SUCCESSIVES CORRIGÉES PAR RAPPORT A UNE DÉFORMÉE INITIALE VERTICALE J -(POINT FIXE INFERIEUR)
. — _ , 16/02-2(/0t• • 23/02-24/01A——A 14/04 -24/01Centre glissement Amont Aval
BRGMISGR JURA-ALPES 106-77 77 SON 300 JAL
- 57 -
En fait, cette description des mesures réalisées sur TT 1
suppose que la base de 1'inclinomètre s'est déplacée vers le bas comme son
sommet, c'est-à-dire que l'ensemble du terrain a suivi ce mouvement ou que
1'inclinomètre a poinçonné le terrain en partie basse, à la manière d'un pieu
travaillant en frottement négatif.
452 - Sondage S2 - Inclinomëtre v 2 (figure 452)
Pour ces enregistrements et les suivants, on a utilisé la même
représentation différentielle que sur la figure 451 b, à la différence que
dans tous les cas suivants l'extrémité inférieure de 1'inclinomètre peut être
considérée comme fixe.
Pour ce sondage, la rupture apparaît très nettement, non pas
dans le sens de la pente, mais parallèlement au mur, vers le-centre du glisse-
ment, et elle se situe sensiblement au contact remblai-terrain naturel.
Dans le sens de la pente, on enregistre surtout une rotation
du mur, mais qui reste légère (10 mm entre le 16/02 et le 14/04/77).
453 - Sondage SCI - Inclinomëtre TT 3 (figure 453)
La mesure initiale date du 21/03/77. On dispose d'une mesure le
14/04/77 et d'une le 13/05/77, avec rupture franche du tube entre 12 et 13 m
de profondeur. Cette rupture était déjà amorcée le 14/04/77.
Par ailleurs, entre 17 et 19 mètres, on enregistre un phénomène
curieux qui correspond à une mise en place du dispositif (par exemple mouvement
d'un bloc déchaussé pendant l'exécution du forage) plutôt qu'à un mouvement de
l'ensemble du massif. Si on avait enregistré un défaut de densité à ce niveau
en diagraphie, cela aurait pu également correspondre à un tassement localisé.
454 - Sondage SC2 - Inclinomëtre TT 4 (fig. 454)
Là encore, une rupture franche apparaît entre 3 et 4 mètres de
profondeur.
7\ 2FfG. ÍS2
DEFORMATIONS DEPUIS LE 24-01-77( POINT FIXE INFERIEUR )
( DEFORMEES SUCCESSIVES CORRIGEES PAR RAPPORT A UNE DEFORMEE INITIALE VERTICALE)
• • 16/02- 24/01
e o 23/02 - 24/01
A A U/04 - 24/01
BRGM I SGR JURA-ALPES 106-77 77 SGN 300 JAL
BRGM / SGR JURA-ALPES 106-77 77 SON 300 JAL
DEFORMATIONS SUCCESSIVES DEPUIS LE 24-O4-77(DEFORMEES SUCCESSIVES CORRIGEES PAR RAPPORT A UNE DEFORMEE WITIALE VERTICALE)
N 3)0 (POINT FIXE INFERIEUR) N )0
mm:
. t . . ; :
ï [-•:- ::::}:::
. : : ) : : : • .
:\y
vi!::W-l
BRGM I SGR JURA ALPES I06-77 77 SGN 300 JAL
- 61 -
455 - Représentation générale en plan (figure 455)
Sur la figure 455, on a utilisé une représentation plane vue de
dessus de la déformée du tube entre deux mesures, en composant les mouvements
enregistrés dans les plans TT et TT' orthogonaux.
En partant de l'origine comme point fixe, on obtient ainsi une
série de segments, correspondant chacun à 1 mètre de profondeur et aboutissant
au point 0 m, tête du tube inclinométrique.
Les périodes de référence ne sont évidemment pas les mêmes pour
chaque appareil.
Les segments les plus longs, hachurés de deux traits, correspon-
dent aux surfaces de rupture.
46 - COUPES GEOTECHNIQUES DE SYNTHESE
Elles sont présentées sur les figures 46 a à 46 d.
Elles constituent la synthèse de toutes les informations présentées
précédemment sur plusieurs profils transversaux.
Certaines, équipées d'informations nombreuses, sont précises et com-
plètes ; d'autres laissent subsister, certaines incertitudes quant à la répar-
tition des différents faciès.
5 - DEUX TENTATIVES D'EXPLICATION THEORIQUE : RUPTURE CIRCULAIRE ET====================================^========== = = = = = = = = = = = = = = = =DEFORMATIONS ELASTIQUES= = == = = = = === = = = = = =: = = — = = =
51 - GENERALITES
L'ensemble des informations recueillies au cours de l'étude a été
présenté dans les chapitres précédents :
. historique
. observation des désordres
. investigations
. auscultation
- 62 -
\ "
\
FIO. iS!
J79«
«9»
DEFORMATIONS ENTRELE U/05 ET LE 22/04
REPRESENTATION PLANE DES DEFORMATIONS
VARIATION DE POINTS DANS L ESPACE ENTRE LE 24/01 ET LE U/Oi/77
( LA DEFORMEE DU ¡i/01 EST RAMENEE A LA VERTICALE)
NORD
300«
DEFORMATIONS ENTRE fLE 21/03 ET LE 17/05 I
J2S«
DEFORMATIONS ENTRELE 16/04 ET LE 21/03
- /
/
/ TT3
ECAILLE
DEFORMATIONS ENTRE LE 24/01ET LE 14/04
BRCM I SOR JURA-ALPES I 06-77
77 SON 300 JAL i
/í35«
- 61-
FIO. 46M
RUE JOMARD
COUPE SELON LE PROFIL 12(REEL ENTRE K ET Ll)
E C H E L L E 1 / 2OO
LEGENDE OUVRAGE
Terrains déchargés »prit le de'tordrc.
Remblai.
M actif de terri armée.
M u r .S C I( 2*5* Campagne)
Galets, graviers.
Socle métamorphique
Niveau d'eau.
Zone humide-
Emmergcnce -
Argiles suprougeâtres.
Argiles.
Limons-
Sablcs _
I l U i ISC 2
ï 2™* Campagne)
TERRAIN NATUREL PROBABLEAVANT 6LISSEMENT
FORMATIONS SUPERFICIELLES
MATERIAUX GLACIAIRES FINS
MASSIF DE CONGLOMERAT(Projection
ALLUVIONS PREGLACIAIRES
fï*Wfi ff*f*T:V-^ü^ÍM^*. W '¿Mr •
ö-ivXsi.ti*\-o-.o:.
"ÜsMilila
Zo/ie d'¿Iteration du substratum
SOCLE METAMORPHIQUE
BRGMtSGR JURA-ALPES I 06-77
77 SGN 300 JAL
- 6 4 -
TRANCHEE T3
1E JOMARD
/ / / / / ryOO
FISSURE
PUITS
Ä
P£
v PUITS PI•?vS. 1
FIG. 16 b
COUPE SELON LE PROFIL 13
ECHELLE 1 / 200
LEGENDE IDENTIQUE A LA FIG.46 i
LENTILLES GRAVELEUSiSAU SEIN DE MATERIAUXFINS GLACIAIRES '
TRANCHEE TC/TD
FORMATIONS SUPERFICIELLES
CONGLOMERAT (BETON BATARD!
ALLUVIONS PREGLACIAIRES
BRGM I SGR JURA-ALPE S I 06-7777 SGN 300 JAL
S O N D A G E S 2 . | projrt«)EQUIPE 1 2 ( I*" Campagne)
FIG. 46 c
LENTILLESGRAVELEUSES
COUPE SELON LE PROFIL P15 (P1V!
ECHELLE 1 / 200
LEGENDE IDENTIQUE A LA FIG 46 a
FORMATIONS SUPERFICIELLES
MATERIAUX GLACIAIRES FINS
ALLUVIONS PREGLACIAIRES
BRGM I SGR JURA-ALPES I 06-77
77 SON 300 JAL
- 6 6 -
SONDAGE S 1EQUIPE H1 ( 1?« Campagne)
COU PE SELON LE
FIG £6
PROFIL
d
1V
ECHELLE 1/200
LENTILLE GRAVELEUSEOU MATERIAU DE REMBLAI
LEGENDE IDENTIQUE A LA FIG £6 a
MATERIAUX GLACIAIRES FINS
ALLUVIONS PREGLACIAIRES CONSOLIDEES EN POUDINGUE
TOPOGRAPHIE PROBABLEAVANT GLISSEMENT
BRGM I SGR JURA-ALPES I 06 -7777 SGN 300 JAL
- 67 -
Au terme de cette présentation, les désordres semblent devoir être im-
putés à une série de facteurs différents :
- présence d'une masse de matériaux glaciaires fins dont la géométrie et les
caractéristiques mécaniques s'avèrent assez différentes de celles que l'on s'était
donné les moyens d'apprécier en première phase.
- circulation hypodermique d'eau d'infiltration très importante due à des con-
ditions atmosphériques extraordinaires.
- rupture franche d'un talus à l'aval de l'ouvrage avec suppression de la butée
correspondante.
- mise en place rapide d'un ouvrage de soutènement déformable avec apparition de
zones de traction fissurées ayant facilité l'infiltration des eaux météoriques.
Les solutions de confortement seront suggérées en fonction de cette ana-
lyse dans le dernier chapitre. Auparavant deux tentatives d'explication théorique,
quantifiées, ; vont être présentées :
- une analyse classique de rupture circulaire
- une analyse en déformation par la méthode des éléments finis.
52 - RUPTURE CIRCULAIRE ET RUPTURE PLANE
521 - Recherches avant détermination d'une surface de rupture
Les recherches ont été faites à partir de la coupe géotechnique
de synthèse illustrée par la figure 46a.
Les hypothèses retenues ont été les suivantes :
- la rupture est circulaire
- elle passe par la fissure de tension visible sur la plateforme
- les caractéristiques retenues par les matériaux sont les suivantes :
1 Remblai
2 Terre armée
3 Formations superficielles
A Limon argileux
5 Graves
6 Substratum
Yh
2.05
2.10
1.90
1.95
2.05
2.20
0 degrés
30
35
25
17
25
30
Ct/m2 ,
1.0
2.0
1 .0
2.0
1.0
20.0
- 68 -
Parmi les caractéristiques choisies, les plus importantes sont
celles concernant les limons argileux. On a retenu un frottement de 17° alors que
les caractéristiques à long terme atteignaient 25°. A court terme et sur des ma-
tériaux saturés,on descendait jusqu'à 10° environ mais avec une cohésion de 3 à
4t/m2. La valeur de 17°retenue ici a été choisie pour rendre compte d'une satu-
ration imparfaite et seulement dans des zones privilégiées.
D'autre part, 0 ayant été légèrement augmenté, on a choisi de di-
minuer légèrement la cohésion. La densité choisie rend également compte de la
saturation. Enfin, on n'a retenu ni nappe ni sous pressions, conformément aux
observations de terrain.
A partir de ces hypothèses,on a recherché les coefficients de
sécurité minimaux selon BISHOP et FELLENIUS avec le programme STABLT du B.R.G.M.
Les résultats de cette recherche sont illustrés par la figure 52a
on obtient deux minima :
rayon court : FSj min = 1.11 (BISHOP)
rayon grand : FS 2 min = 1.09 (BISHOP)
A partir de ces résultats, on a simulé :
- l'existence d'une fissure en tête, sans eau. Cela ne change pas les résultats
- l'abaissement à 0 = 14° du frottement de la couche de limon
FS descend jusqu'à 1.01 (BISHOP)
- le déchargement en tête sur 3 mètres et le drainage de la partie aval
{fig 52b)(avec 0 augmentant jusqu'à 20°)
FS. (petits cercles) croit jusqu'à 1.40
FS? (grands cercles) n'est pas modifié.
De cette première analyse,on retiendra surtout les résultats re-
latifs avec petits cercles. En ce qui concerne les grands, ils recoupent la
couche.5 de graves. Or celle-ci semble présenter de nombreux horizons indurés et
cimentés où la cohésion est certainement plus forte que celle qui a été retenue
en première analyse. Seule une rupture superficielle dans la partie aval, la plus
raide, du talus semble pouvoir s'y produire, comme celle enregistrée sous le
petit chemin.
- 69 -
FIG. 52 a
RECHERCHE D'UN COEFFICIENT DE SECURITE MINIMUM
CA RACl1234
56
- R][SIPO I OS
SPECIFIQUE2.052.101.901.952.052.20 G/CH3
[QU :cANGLE
DEDE
FROTTEHEWT30.0035.0025.00n.oo25.0030.00DEGRES
:s SOLSCOHESIOM
1.002.001.002.001.0020.00 T/H2
BRC'H I SOR JURA-ALPES I 06-77 TI SOU 300 JAL
OULLIMS-RUE JOHARD-DRAINS ET DECHARGEriENT-F2-Fl-CARACTERIST
i23i361
f'OIDSSPECIFIQUE2.052.101.S01.931.932.032.20 C/O13
[QUbS DES SOLSANGLE DE
FROTTEnENI30 .00
J5 .00
25.00
2 0 . 0 0
1/..00
25.00
30.000EGRES
COHESION
LOO2.001.002.002.001.0020.00 -ivnî
x CENTRES SPECIFIESCENTRES PAR RECHERCHE AUTOflATIQUE
• CERCLE INITIALO CERCLE CRITIQUE
BRGH SGR/JAL
F S 2 . 1.05
i inETB£S
oI
BRGMIS0R JURA-ALPES I06-77 77 S6N 300 JAL
- 71 -
522 - Recherches sur la surface de rupture effective
Avec les hypothèses précédentes et pour la surface effective de
rupture déterminée au chapitre précédent, on obtient :
FS = 1.20 pour 0 = 17° (BISHOP)
FS = 1.09 pour 0 = 14° (BISHOP)
FS = 1.14 pour 0 = 14° et le talus déchargé de 3 mètres (situation
actuelle) fig 52c
FS = 1.26 pour 0 = 14° et le talus déchargé jusqu'au sommet des
écailles, fig 52d.
Enfin sur le terrain naturel initial et 0 = 14° on obtient FS = 1.37 (fig 52e)
523 - Rupture plane
Le coefficient de sécurité pour une rupture plane de longueur
infinie s'écrit
F = £JtJ? .3LM a v e c 0 = YZ cos%T T = Y z sin 3cosß
u = Y (z-z ) cosw w 2
Avec les données de la figure ci- o-U"= (Y~Y ) Z+Y z w C Q S
w wcontre.
pour 0 = 14°
c = 2T/m2 T = ? 0.65 z
Y = K 9 5 a - ]i = (z+zw) 0.86
et 3 = 21°tg0 = 0.25
_ 2 + 0 . 2 2 (8 + 8w)F — — — — — — — — — —0.65 z
Si. l'on suppose zw = 1, c'est à dire qu'un écoulement se produit
à 1 mètre sous la surface, on aura F < 1 pour z = 5 mètres de profondeur, c'est
dire glissement sur les plans potentiels de rupture de profondeur supérieure à
5 mètres. Et ceci, sans tenir compte de la surcharge apportée par l'ouvrage.
Cette hypothèse est seulement esquissée ici pour montrer que
l'analyse en rupture plane permet de dégager les mêmes conclusions que l'analyse
en rupture circulaire
OULLIIMS-RUE JOHARD-CALCUL FS OBSERUE-CARACTERiST
i23i361
POIDSSPECIFIQUE2.052.101.301.351.952.032.20 C/Cn3
iOUFS DES SOLSANGLE DE
FflOTTEHENT30.0035.0025.0014.0014.002S.0030.000ËCHES
r COriESICIM
1.002.001.002.002.001.0020.00 T/H2
x CENTRES SPECIFIES• CENTRES PAR RECHERCHÉ AUTOnATIQUE• CERCLE INITIALD CERCLE CRITIQUE
BRGH SGR/JAL
toI
BRCM I SGR JURA -ALPES I06-77 77 SGN 300 JAL
OULLINS-RUE JOHARD-CALCUL FS-DECAISSEHENT-CARACTERIST
i23í5S1
POIDSSPECIFIQUE2.052.-.01.901.951.952.032.20 C/CD3
[QUES DES SOLSANGLE OEl COHESION
FROTTEnCN'30.0035.0025.0014.0014.0025.0030.00 DEGRES
1.002.001.002.002.001.0020.00 T/F12
CENTRES SPECIFIESCENTRES PAR RECHERCHE AUTOnATIQUECERCLE INITIALCERCLE CRITICL'E
BRGri SGR/JAL,
I
3ci
BRGM I SCR JURA-ALPESI06-77 77 SCN 300 JAL
OULLÍMS-RUE JOHARD-CALCUL FS OBSERWE-TALUS NATUREL-CARAÍ
23i
. 5et
:TERISTPOIDS
SPECIFIQUE2.032.-10
1.S01.35
1.35
2.03
2.20 E/Ott
QUES DES SOLSANGLE DE
FROTTERENT30.0035.00
25.00"li.OO
14.00
25.00
30.00CEGRES
COHESION
1.00Ü.001.002.00
2.00
1.00
20.00T/fl2
x CENTRES SPECIFIESCENTRES PAR RECHERCHE AUTOriATIOUE
• CERCLE INITIALO CERCLE CRITIQUE
BRGn SGR/JAL
BRGM I SGR JURA-ALPES 106-77 77 SON 300 JAL
- 75 -
53 - METHODE DES ELEMENTS FINIS
Cette méthode qui serait trop longue à présenter en détail ici a
l'intérêt d'offrir, moyennant un certain nombre d1hypothèses,une image assez com-
plète de la répartition des contraintes et des déformations à l'intérieur du
massif.
Pour l'utiliserjOn est amené à imaginer la division du massif (à deux
dimensions) en un certain nombre d'éléments (411 dans le cas présent) rendant compte
aussi fidèlement que possible de la topographie et des contacts géologiques. La
taille des éléments est en rapport avec la précision souhaitée dans certaines zones
comme le remblai et la couche de matériaux glaciaires sous-jacente.
Le but recherché ici est une image cohérente de la répartition des défor-
mations à travers l'ensemble du versant. La loi de comportement des matériaux a
été choisie élastique simple. Des recherches sont en cours avec une loi élastique
non linéaire : les résultats espérés pourront être communiqués ultérieurement.
La figure 53a, indique la répartition des mailles en diverses zones. Les
caractéristiques des matériaux dans chaque zone sont celles réunies dans le tableau
suivant.
L'origine des caractéristiques choisies est assez complexe. Elles résul-
tent évidemment d'abord de l'ensemble des essais de laboratoire qui ont été évo-
qués précédemment et de recherches bibliographiques sur des résultats obtenus dans
des matériaux de même type.
Certaines et notamment le frottement et la cohésion retenus pour les
matériaux glaciaires fins, ne sont pas identiques à celles qui ont été retenues
dans les calculs en rupture circulaire. Avec ces dernières en effet les premières
tentatives de simulation réalisées conduisaient à la rupture de certains éléments
la méthode introduisant un critère de rupture.Il y a paru intéressant de les modi-
fier pour arriver à une image en déformation sans rupture généralisée.
HYPOTHESE 2
Terre armée
Remblai
Limonsargil eux
Graves
Socle
E (t/m2)Module d'Elast.
1 .000
750
200
1 .000
t 20.000
Y(t/m3)
2.2
2.2
1 .9
2.0
2.2
C(t/m2)
5
5
5
20
42
<K°)
35
35
25
30
40
E 2
600
E 3
600
RT(t/m2)
15
10
5
20
L 25
- 76 -
Une première étape de calcul consiste à initialiser les contraintes au
sein du massif. Pour cela la géométrie retenue est celle du versant naturel avant
mise en place du remblai, elle est illustrée sur la figure 53b.
A partir de cet état il a été procédé au chargement rapide, c'est à dire
à la mise en place du remblai et du massif de terre armée, en tenant compte des
terrassements et du glissement de pied de versant. Les éléments représentant ces
derniers niveaux ont été remplacés par du vide. La géométrie du massif est tracée
sur la figure 53c.
Les contraintes principales obtenues pour chaque élément sont représentées
fig 53d. Il faut noter sur ce schéma, la répartition des zones de traction concentrées
au contact terrain naturel -remblai en tête du massif. Les déformations correspondantes
sont tracées fig 53e. Les mouvements les plus amples atteignent 45 à 50 cm selon la
verticale et 15 cm horizontalement. Ils affectent principalement le massif de remblai
et de terre armée. Jusqu'à la base du massif de terre armée, les composantes verticales
sont majeures.On observe au delà, à l'aval sur le versant une rotation de la direction
des déplacements tendant à montrer un mouvement parallèle à la pente.
Les segments représentant les déplacements de l'extrémité avai ne sont
- pas très significatifs.; ils sont influencés par les éléments aux caractéristiques proches
de celles du vide simulant le glissement de pied.
Les éléments brisés (selon le critère de Coulomb) sont tracés fig 53f. Les
éléments brisés en traction correspondent en majorité aux matériaux limoneux et argileux
du contact remblai - terrain naturel,, Les ruptures en cisaillcient apparaissent à ce
même contact mais dans les matériaux de remblai. On observe par ailleurs une importante
zone de rupture au- contact graves-limons argileux dans ce dernier matériau.
Cette approche rapide permet surtout d'observer, la répartition des con-
traintes au sein du massif, les valeurs des déplacements proches de ceux enregistrés
réellement et la distribution des éléments brisés soit en traction,soit en cisaillement.
Une simulation plus fine accroitrait probablement la précision des résultats sur les
continuités et déformations, en simulant par exemple un chargement par étapes, en dis-
sociant le glissement aval dans une phase intermédiaire.
Une telle étude dépasse le cadre de l'objectif fixé dans cette première
recherche, volontairement sommaire. Une étude plus complète pourra être entreprise
ultérieurement.
MODÈLE UTILISÉ
Terr«• rruc¿
Krinblli
Un-.onaargileux
Craves
Socle
Figur« E (T/m2)Modula d 'Elue
1000
750
200
1000
20000
T (T/tiî)
2.2
2.2
1.»
2.0
2.2
C(T/«2)
J
S
S
' 20
42 •' •
» C)
J5
55
25 •
30
«0
E2
too
-
6C0
-
»T (T/«¿>
IS
10
i
20
25
CE 0 -ULLI WSiP ROCH A M Einn L O O n.
CW.T RM» C. T,nocn. »an c.
1ÈRE PHASE PE SIMULATION
INITIALISATION DES CONTRAINTES-VERSANT NATUREL
1 ^^
ïï:
Liconl•>l'l«<-
Cover]
Socli
Uü
Oo
f (:/u.:>Hoflulc d 1Cl. l t
1OOO
Î50
100
I0OO
2000b
> IT/rO)
: . :
! . :
1.9
î.o
;.i
c d / » : )
i
i
i
20
*i -
í O
35
»
too
-
1 J
600
-
HT II'-».)
15
10
S
»
I
O 3
OO
cr
2BIE PHASE DE SIMULATION
CHARGEANT RAPIDE - MISE EN PUCE DU MASSIF
T*rr«
Rrnhlti
lium
Cttv.I
Mel*
Kt(-jt*
Si
F If/».')Mosul« d'f.L.t
1000
ÎS0
100
1000
§g§Íf|j loot»
ï (T/r>)
Î.Î
2.1
1.9
2.0
2.2
C(T/« :>
s
s
1
20
«2
. C)
îï
IS
il
30
to
E2
too
-
'j
6O0
-
ni iT/Bj)
M
10
S
20
2i
OQ
(PHASE DE CHARGEMENT RAPIDE)
• / • V N
Terr«arrnáe
Renblal
Limonsargileux
Graves
Socle
Figura E (T/m2)Module d'Elasc
1000
750
:oo
1000
20000
Y (T/m3)
2.2
2.2
1.9
2.0
2.2
C(T/m2)
5
5
5
20
42
» C>
35
35
25
30
40
E2
600
-
h
600
-
RT (T/o2)
15
10
5
20
25
coo
ca .THMr.7 t s ïcr-r'jn.oo T/r'lTS 11.»
= Eléments soumis à des contraintes de traction
m
a.
\ M \ \ \ \
\víiíí f ¿i 1 i i V v v vv \i \i \ M \ \
\ \ .\ \ \ \\ \ \ \ \ \\ \ \ \ \ \
i \ \ \ \ \
» \ \ \ \ \
Í \ \ \ \
REPRÉSENTATION DES DÉFORMATIONS
(PHASE DE CHARGEMENTS RAPIDE)
TerrearR>ée
Remblai
Limonsargileux
Craves
Socle
Figuré • E (T/m2)Module d'Elast
IOOO
750
200
IOOO
20000
Y (T/m3)
2.2
2.2
1.9
2.0
2.2
C(T/m2)
'5
5
J
20
il
« C>
35
35
25
30
(0
h
600
-
E3
600
-
RT (T/»2)
IS
10
5
20
25
\ \ \
^ * *
¡co
DXLIf.S-O-APX-EVT RU'lûn-XFIWUTIO.VS- «Y». 1ia--i.mil.loi.».» T/
H«
REPRESENTATION DES ELEMENTS BRISES
Qji'lit Eléments brises en trnrtinn et cisaillement
LU Un Eléments brisés en cisaillement seul
•••'••:'.-J Eléments brisas en traction seule
r.t„.
tit~l '
limtmt
Ci«*!
«wir
i u / - : <
>»
IM
1000
HWK/
* ITfr«
: . *
) i
. . .
1.0
J.i
ça/».1 )
1
1
ÎO
•2
. I".
»
X>
I j ! ' •
t»00 | t*K
1
1
1
'. kl 1
1! i4
i
00
ou
- 83 -
6 - MOYENS_A_METTRE=EN=OEyVRE=PgUR=ASSURER=yNE_STABILISATigN_DEFINITI.VE
Si la détermination exacte des causes des déformations est difficile, deux
facteurs au moins paraissent déterminants :
- l'eau,dont il faut maîtriser les circulations et en particulier les infiltrations.
- les matériaux fins qui, surtout en présence d'eau, ont une résistance mécanique
un peu trop limitée et une grande déformabilité pour le projet initialement prévu.
On s'attachera donc à développer deux séries de moyens.
61 - ACTION SUR L'EAU
611 - Les réseaux artificiels existants
6111 - Le_vieux_réseau_de_citernes_côté_est - /action n 1/
II conviendrait de déterminer le mode exact d'alimentation
de ces citernes (enquête, visites, historique) et de mettre en place un système
de fermeture de leur alimentation à l'amont, ou de récupération efficace de leur
trop plein le plus en amont possible, avec une conduite pour amener directement
ces eaux en fond de vallée pour éliminer la réalimentation des terrains aval.
Il faudrait également rechercher l'existence éventuelle
de sources côté ouest et en organiser un captage rationnel.
6112 - Le réseau d'assainissement actuel et la conduite sous
~ /action n 2/
II conviendrait d'examiner avec précision, en collaboration
avec le Service de 1'Assinissement, l'organisation du réseau dans le voisinage
immédiat de la zone de l'ouvrage. Il faudrait en particulier lever définitivement
l'hypothèque qui existe sur le rôle qu'a pu jouer la conduite sous la chaussée
de la rue Jomard. On verra plus loin que certaines hypothèses de confortement
mécanique conduiraient à excaver partiellement cette chaussée, donc à remplacer
cette conduite sur une certaine longueur.
Une investigation par caméra de télévision a été réalisée
dans.cette conduite. Bien que les résultats n'aient pas été communiqués officiel-
lement, il ne semble pas que de gros désordres aient été repérés. Seul un essai
de mise en charge du tronçon de conduite concerné permettrait de savoir si des
fuites peuvent se produire, et de quelle importance.
- 84 -
612 - L'imperméabilisation des surfaces dangereuses
6121 - L^ancienne_carrière - /action n 3/
On a montré que cette ancienne carrière (propriété privée)
jouait un rôle concentrateur pour les eaux de ruissellement qui s'y accumulent
et s'infiltrent immédiatement à l'arrière de la zone de déformation.
Il conviendrait que soit réalisé, à la périphérie du fond
de cette carrière, un système de récupération des eaux qui ruissellent sur le
versant, et un drainage de celles qui tombent sur les parties imperméabilisées
(dont on devra chercher à augmenter la surface) du fond ; les eaux collectées
devraient alors être évacuées avec l'ensemble des eaux de plate-forme.
6122 - Chaussée_et_talus - /action n° 4/
On a attiré très t3t l'attention sur le rôle concentrateur
que la chaussée ancienne avait joué au voisinage immédiat des fissures de traction,
et sur la nécessité d'imperméabiliser l'ensemble de la surface du talus.
Ceci a été réalisé en partie avec des plantations, mais il
faudra que le projet définitif soit rapidement étendu pour que toutes les
eaux tombant sur la plate-forme soient rapidement évacuées vers des zones non
dangereuses (profil en long et profil en travers).
613 - Le drainage des matériaux fins
6131 - Tranchée drainante longitudinale - /action n 5/
Bien qu'il n'existe pas, à proprement parler, de surface de
versant, les écoulements repérés se font parallèlement à la pente, par l'intermé-
diaire de niveaux sablo-graveleux plus ou moins continus.
L'analyse en rupture plane a montré que,plus cet écoulement
était près de la surface, plus le coefficient de sécurité était faible. Il en est
de même en rupture circulaire, puisqu'on a supposé un drainage très mauvais des
matériaux glaciaires fins.
On doit donc chercher ä créer, au moins sur la longueur de
la zone de déformation maximale (cinquante à soixante mètres) un écran qui empêche
la circulation des eaux vers l'aval.
- 85 -
FIG. 61 a
MOYENS DE STABILISATION A METTRE EN Œ U V R E
ANCIENNE CHAUSSEE
DECAISSEMENT COMPLEMENTAIRE
- Massif terre —isarmée
•MET
DRAINS SUBHORIZONTAUX
Q ) Ecran ¿tanche
(2) Couche conductrice
- Massif terre =3armée H
BRGM I SGR JURA-ALPES I 06-77 77 SGN 300 JAL
- 86 -
/action n°5 / Cet écran pourrait être une tranchée réalisée par des
moyens mécaniques classiques (pelle rétro ou pelle preneuse) depuis une plate-
forme provisoire située au niveau du sommet des écailles. La constitution de
cette tranchée serait la suivante :
- en partie basse un réceptacle des eaux, rendu étanche par la mise en place
d'une feuille de PVC, et composé de galets 30.50.
- le corps de la tranchée drainante serait composé d'une grave 0.20 prise
entre deux nappes de non tissé de 250 g/m2 (catégorie rendue nécessaire pour la
mise en oeuvre ) .
La vidange de cette tranchée serait assurée par des drains
sub-horizontaux réalisés par l'aval du mur-
/action n°5?/
Une autre solution serait la réalisation d'un drainage
par des puits reliés par une galerie drainante. On exécuterait cinq puits d'un
diamètre de 1500 ou 2000 blindés ä l'avancement et une galerie à partir du fond
des puits. Cette galerie comporterait comme la tranchée un réceptacle des eaux en
partie inférieure et un matériau drainant dans le corps de la galerie. L'évacu-
ation des eaux se ferait de la même façon à l'aide de drains sub-horizontaux.
L'exécution de cette galerie pourrait se faire avec la
technique des égouts souterrains.
/action n 5 3/
Une autre solution pourrait être la réalisation d'un écran
continu de type diaphragme étanche, qui bloque la circulation des eaux vers l'aval
et les oblige à s'infiltrer à sa base dans les alluvions préglaciaires.. _
D'après les coupes de synthèse présentées, un tel écran de-
vrait avoir quinze ä vingt mètres de profondeur. Il devrait être doublé vers
l'amont d'un "écran" conducteur, afin que l'eau collectée s'infiltre immédiatement
vers le bas sans créer de poussée dangereuse en s'accumulant derrière le diaphragme
etanche. Avant d'adopter cette solution il faudrait toutefois réaliser deux sondages
supplémentaires pour s'assurer de la géométrie exacte dans cette zone des alluvions
préglaciaires, et de leur perméabilité.
- 87 -
6132 - Drains sub-horizontaux - /action n 6\l
Cette idée est la première qui a été évoquée pour essayer
d'assainir le versant. Malheureusement les circulations sont extrêmement diffuses
et deux drains situés à un mètre de distance peuvent avoir une efficacité totale-
ment différente. Il faudrait pouvoir être sûr d'aller avec les drains chercher
l'eau dans une zone d'accumulation. C'est l'idée directrice des solutions 5] et
52-
6133 - Tranchéesdrainantesà 1'§valdumur - /action n
Les tranchées drainantes qui ont été réalisées en première
urgence à la base du mur ont correctement joué leur rôle. Elles constituent une
variante des drains horizontaux. Elles permettent d'assainir la couverture super-
ficielle du versant. On pourrait imaginer de les approfondir et de quadriller la
zone concernée. C'est une solution qui a déjà été utilisée dans des cas similaires,
Mais elle implique un réaménagement complet du versant (voir figure 62 a) .
62 - ACTION SUR L'EQUILIBRE DES MATERIAUX
Agir sur l'eau était déjà agir sur l'équilibre. On va présenter un peu
plus exactement l'action sur les volumes de matériaux et l'introduction de forces
complémentaires.
621 - Déchargements - /action n 7/
On a vu au chapitre 5 que le coefficient de sécurité vis à vis
d'une rupture circulaire évoluait pour <j> = 14°, de :
1,01 pour le talus chargé
à 1,17 pour le talus déchargé de 3 mètres
et 1,26 pour le talus déchargé jusqu'au niveau du sommet des écailles, alors
qu'il était de 1,37 dans les mêmes conditions pour le versant initial.
On aurait donc intérêt à revoir le projet de la voie de circulation
en deux chaussées décalées, séparées par un talus. Diverses formules de décalage
paraissent possibles en fonction des données topographiques exactes, de la largeur
totale à retenir pour chaque voie et de la dénivellée maximale admissible entre
les deux chaussées. Il sera alors facile de calculer le coefficient de sécurité
- 88 -
FI6. 62 a
SCHEMATISATION DES TRANCHEES DRAINANTES
TRANCHEES DRAINANTESD'ASSAINISSEMENT SUPERFICIEL
BRGM I SGR JURA-ALPES I 06-77 77 SON 300 JAL
- 89 -
associable à chaque cas -on peut espérer ainsi une amélioration de 20 % sur les
conditions qui ont conduit aux déformations. On peut d'ailleurs imaginer également
d'abaisser le niveau de la chaussée existante, ce qui allégerait encore le versant
et faciliterait l'exécution de certains travaux, prévus dans les actions précé-
dentes.
Toutes ces dispositions ne concernent évidemment que la zone de
déformation maximale, c'est-à-dire une soixantaine de mètres, plus les raccorde-
ments de pente.
622 - Remplacement du matériau de remblai /action n° 8/
Si le remodelage esquissé au paragraphe précédent ne pouvait être
retenu et si l'on devait revenir à la géométrie initiale, il serait souhaitable
de reprendre complètement toute la partie du remblai située au-dessus du sommet
des écailles, mais en remplaçant non seulement le matériau de remblai apporté
mais aussi une bonne partie du matériau naturel sous la chaussée existante (fig.
62 b).
On éliminerait aussi les effets du mauvais accrochage qui est à
l'origine des fissures de traction.
Il serait même souhaitable que le remblai définitif soit lui-même
traité de façon à offrir une certaine résistance à la traction (terre armée sans
écaille, barettes transversales en béton, treillis en nappes horizontales... ou
toute autre formule).
De plus le rechargement devrait se faire de façon très progressive
et sous surveillance, avec un système d'auscultation beaucoup plus précis que
celui qui existe actuellement.
Il est bien évident que cette solution lourde ne pourra être mise
en oeuvre que lorsqu'auront été utilisés tous les moyens d'action sur l'eau.
Il est vraisemblable que l'on pourra alors compter sur un angle de
frottement nettement amélioré dans les matériaux fins (conditions drainées, $ =
20 à 25°)
- 90 -
FIG. 62 b
REMPLACEMENT DU MATERIAU DE REMBLAI
Terrain naturel
i i / y i i
Terrains déchargés après le désordre
ETAT ACTUEL
DECA1SSEMENT A REALISER
i i i i i r* S/s ,
%
Y////,Y////.
Zone initiale de rupture très améliorée
'/S/
MATERIAUX DE REMPLACEMENTRESISTANT A LA TRACTION
BROM I SGR JURA-ALPES 106-77 77 SGN 300 JAL
- 91 -
623 - Recharge du glissement aval - /action n 9/
Le glissement qui s'est produit sous l'action des eaux de canali-
sation, à l'aval du petit chemin, a provoqué la suppression d'une butée en base
du talus. Il importe de reconstituer cette butée par une recharge en matériaux
grossiers. Toutefois, on a pu observer que dans la surface d'arrachement les
venues d'eau provoquaient des entraînements de matériaux fins. On devra donc
réaliser la recharge en trois couches :
- une couche filtre en matériaux fins dont la granulométrie devra
empêcher l'entraînement des fines sous-jacentes.
- une couche drain qui jouera le même rôle vis à vis du filtre,
et qui permettra une bonne évacuation des eaux vers le fond de la vallée.
- une recharge en enrochement.
Les caractéristiques géométriques de l'ensemble de cette recharge
seront définies ultérieurement en fonction des matériaux disponibles et du mode
d'exécution (fig. 62 c) .
63 - MODIFICATION EN PLAN DU TRACE - /action nc 10/
L'approche économique réalisée en marge du présent rapport a orienté
la COURLY vers le choix de la troisième action : modification du tracé par ra-
chat de la maison située à l'amont de la rue Jomard.
Cette solution,apparaissant plus avantageuse dans une analyse économique
à court terme, ne dispense pas de la réalisation des actions d'assainissement,
notamment vis à vis de l'eau, évoquées antérieurement. Toutefois, ces actions
pourront être allégées.
-92-
FIG. 62 c
RECHARGE SUR LE GLISSEMENT AVAL
Venues d'eauactuelles
i) FILTRE
¿) DRAIN
PRÉCHARGE EN ENROCHEMENT
3/2
V~'
LuLU^à
BRGM I SGR JURA-ALPES 106-77 77 SGN 300 JAL
- 93 -
7 - CONCLUSIONS
A l'issue de cette étude, on a réuni un certain nombre d'éléments permettant
d'apprécier les causes des déformations enregistrées :
- équilibre naturel de versant insuffisant, et aggravé :
. par des hétérogénéités du matériau glaciaire fin, que l'on n'avait
pas eu les moyens de déceler par la reconnaissance mise en oeuvre en
première phase.
. par des conditions climatiques exceptionnelles, avec une infiltration
importante des eaux de pluies à partir de la surface des terrassements
puis à travers des fissures de traction apparues précocement en arrière
de la zone remblayée (accrochage au talus de déblai) .
. par une exécution trop rapide dans les conditions climatiques de
l'hiver 76-77.
- défaut d'exécution de la banquette aval,
- difficultés de compactage du matériau terre armée.
- poursuite de l'édification du remblai de chargement.au-dessus du massif
en terre armée, malgré les premières déformations.
Trois types d'action sont proposés pour assurer la stabilisation :
- action sur l'eau.
- action sur l'équilibre des matériaux.
- action sur le tracé.
et dix actions particulières sont décrites et analysées.
- 94 -
A N N E X E 1
ESSAIS DE LABORATOIRE
ESSAIS EN LABORATOIRE TABLEAU RECAPITULATIFB.B.0.M.
Provenance
Sond. Ech. Profondeur
Nature du Terrain
Gs
Granulometries
passant au tamis de
2mm 200 20u 2u
Limites
d'A Herbert
Wp
Qedomètre
Ce
Triaxial C (bars). ?f>)
UU CU
* 1e <•
>art
TeTßTertrrrareSfreTeSZSCf
If. O m
If.fti. 7 m
Limon argikt/x bwñjotmt â grtt¿//non orç/'/et/x ân/aJrç/M peu /¿mat. app .Gravis xoó/et/se
Sravet
À/y/'/f
A/y/'/e soéeusâJaó/e f/'/7
/S.S
/AS
r£.S
179
1.9S8882
2525 û.t/6
4*9
atoo. ffO.O9
S.S\2J27t.M
fê25
r.n 0.7OJt
trs20*
i//è OtÇ/'/tt/K
Argi/e sa6/eustLt'/non
(7.3f70tS.S
A63
t.72
f.7/
19S
ÛS5
6S 2/
2?
2S96 35
23 B R G MSGR JURA:ALPES
Etude Ot/Ll/A/S
Sondage ou puits n° : SCf~TC* Ta
IDENTIFICATION :Wnat :Xd :
sa re
w. 35w.
£5It*If
PROFONDEUR :
PASSOIRE
1OO
2O
10
8 O
T»)-J-
if). (? i
in >í-d o'J i_
CM
o"- O OO <0 N
I 1 Irí
_SL_J_
oíI
o•i_i qi ,
MODULES A F N O R
- 97 -
ESSAI DE COMPRESSIBIL ITE]BRGMSGR JURA-ALPES
Etude : OUU/MS
Sondage ou puits n°: /7£? CÀ/ZÛILES PEU LIMONEUSES ÂPP PLAST/QOE)
P R O F O N D E U R :
IDENTIFICATION : W L : W p : Ip : w¡ :/5.5 W f : / 4 . 7 Xd\'-7.8b Xdf : / 93 G :
0.500 -
11 OMSO -i
Q 0.W0
V)UO
UJ 0.1S0-
o
IND
0,300 -
0,250-
0,200-
• H m »Ma
!
•am • B .
-
m
H
—
««a*
—U—-
_•1
t
*—««ft
I
:
« ««1 » ^
«M
|
i
i
il
EH
« ^
• • •
s«
• H
«**
S
—
S k
Pression
,! 1
0 o : 0. ^90
C c : 0.09
de ^ f óar
i
i
—
normale en barsi—• 1—i—i '
O . O 5 0.1 0,2 0.3 O.A 0,5 1.0 1,5 2,0 3,0 4;0 5,0 7,0 KD,0 '* '" :S 20,0
/S" 30" /' 2
B R G M / S G R JURA ALPES/o7.77 77 SGN 300 JAL
B R G M
SGR JURA-ALPES
Etude : ÔC/U/A/S
Sondage ou puits n°:PROFONDEUR :
- 98 -
ESSAI DE COMPRESSIBIL ITE]
IDENTIFICATION w L : W c Ip: W¡ : W f :
o.soo-
1
LJQ
LJOO
z
0,300-
0200.
1
1i
1
warn
r
—
• E
_
a
!
— -
mm
„ _
• •
-
s.
• * •
1!
\
_j
—
1
—1
—
•
^ J
1
1
H i e
|
na
—
• m
sS
•H) »wnm
—
e o : 0, <i60
C c : 0.11
(Te : o,6 bor
\
ti
i
s!
————
Pression normale en bars
Q05 O.l 0,2 0.3 0.4 Q5 l,0 l,5 2,0 3,0
DETERMINATION DU C v SOUS 3
//SO
4,0 5,0 7.0 KD.O " "• IS 2O.O
B A R S
500
77 SGN 30O JAL
.- 99 -
ESSAI DE COMPRESSIBILITEBRGMS G R JURA-ALPES
Etude : OULL/NS
Sondage ou puits n°: TGANCf/ëg CPROFONDEUR : ¿/MOA/ Â&G/L£UX BßUM üA¿/A/£ /I
IDENTIFICATION : W L : W p : Ip : Wj : Wf : ífd¡:
0,500 -
1ñiiKft-
IND
ICE
D
ES
V
IDE
S
0.1/00-
o.ïso-
o.îoo-
0 2SO-
0.200-
••i
! »
i
má
m aaH
M a
—f-
• H
ase—
1
i
ii
1—
«•i
t
1
—
—
—
1u
1
• M
s *1
!
—¿ ••
—
—
l
i
1
te
h
¡
h1
!
N
«•I'i 11
f
1
s
am
\
en
s
ca
SNaa
e o : o.i/so
C c : 0. iO
(Te : ^ 1bar
I
Sai •sa—
!i
—
Pression normale en bars
0,05 0.1
Í00
DETERM IN ATION't? -\\\ " ] 11
20.0
/S" 30
B R G M / S G R JURA ALPES/07.77 7 7 SGN 300 JAL
B R G MSGR JURA-ALPES
Etude : OVLl/A/S,
Sondage ou puits n°:
PROFONDEUR :
IDENTIFICATION :
- 100 - -
AI DE CISAILLEMENT!«—J
TYPE D'ESSAI : UUVITESSE :
TB
W L : W p
Ech : | 0Winit :
Wfinale :
idinit :
ïd finale :
Í7.8
1.77
1.76
&
18.517.7
•/.SO
(3)
Ï9.5
Y.ÓS
-~i-U-J i---U
: O,7 hor-<Z>U: if 5
5 6
CONTRAINTE NORMALE (f
B R G M / S G R JURA-ALPES/0^ 77 77 SGN 300 JAL
B R G M• SGR JURA-ALPES
Etude . 0OLUN&
Sondage ou puits n°:
P R O F O N D E U R :
IDENTIFICATION :
W L : W p : lp:
- 1UI -
ESSAI DECISAILLEMENTT Y P E D ' ESSAI : UU (Sût)VITESSE t -fmm/mn
Ech :
Winit :
Wfinale :
id init : .
id finale:
15.5%
•/8.</
S.Sf
f.7S
rs.e
1,88
46,6
f.87
Í<UltrD
OIU
600-
400-
200-
y7/7 —k
—
——I
I
—— —-——-—*
•sa* - I
RI
• * — '
st
Ml M
P——
— -
ar z au
—-Hh—•". i i i - l
f—"
CJsáÜ ei
¿>cr
bo
nen
"S
fS
-
—
7
TEMPS
8
Î 3 -
^ 2Z i -lüO
Ul
Z
CO
NT
—
î
-
—
1
——
» . — •
— -
i
C¿u rb e in tr niè<^ue
—
1
<2>u- "20 "
5 6
CONTRAINTE NORMALE
D R G M / S G R JURA-ALPFS/.?/77 7/SGN
B. R. G. M .
- 102 -
ESSAI TRIAXIAL
Chantier: 0ULL1ÍS/S
. CU
D O S S I E R
SONDAGE 5 2L PROFONDEUR 3,15 - / 3 , 3 S * V Ï
NATURE DU SOL Ar^iU. ia-Utuse.
Wl
Echantillon: intact
Ip CC^Ca
HporTipaiitw
Eprouvette ; Cyl.
Drainage : pierre poreuse
Contrepression : Uc =
h: 6,
nf. sup.
0
) ; 3'^^>c- r»\
filtre latéral
W initial %
W final %
y d Initial kH m 3
y d final kN m 3
a 3 bars
t 100 m n
A Vs cm3
Vitesse de déformationcri—cr3msx
a I -O-3 r al* / a 3 'bar E
U r bar
£ r %
1
2. ii, S
Kf¡i
1,61
1
0,02.
2,44
2
J5,4?
1,-îS
2.
0,02.
¿j., 19-
0,0$
3
23,25
!•!>, 2 - 41,661 ,?04
0,01
5,46
1 ,2 .9
4
OBSERVATIONS
y
//
— i-.
^ • •— — '
•31.-'
— —
;
-1 ?
Cu ecu
cru "f u
1/r y
• ' S
1
/
1
)
• v
/
l
16'
i
\
i
/
\
\
\
i
/
1
A
y*
—
/
0 1
1
\
2
V\\\
11
i 4 Ç
déformations
*** ^- -
>
^
) ^
axiales c er
• " " "
" " " ^
\
\
X,
l\
\
l1I
I ro
\.\
\
m
\
f
\\ |
\\
contraintes normales (bars) cf
^ 77 SGA/ 300 JAL
ESSAI TRIAXIAL (CUCHANTIER:ÖULLINS
DOSSIERîOULLINSSONDAGE TC PROFONDEURNATURE OU SOLîARGILE
WL= IP- CACO3= JECHANTILLON INTACTEPROUVETTE CYL» H= 6o9Cn D= S05CnDRAINAGE=PIERRE POREUSE INF» SUP» FILTRE LAT»CONTRE PRESSION UC= 0. BAR
ceOù
ce
S
W initial %
W final %
y d initial kN m 3
y d final kN m 3
G 3 bars
t 100 m n
A V s cm3
Vitesse de déformationm m / m n „ «
al—a3maxCTl-a3 r cri' / CT3'
bar £
U r bar£ r %
i17,016M17 b1.<32
1
Q023,07
O,32>
217,016,01731.852
002¿,3/
377.61?,4-1.111JU4-
O.C2.
O,Z3
A
i.n3
o olS M
O.95
OBSERVATIONS Nombreux graviers(2-<0<7mm) dans /zs éprouventes
LO-
CO-
v-1-
y
/
¡y
Yï/
s s*
y
ci-
1
Ö 1 2 3 4 5> M 10 11 1213
y DEFn AXIALES (i)
r>o-
co-
0
1
1
(V,.
1
0/2
£
"52?
C,
fi
/ /
'lJJL
AV
0,z
-45
•
s
//
FX
H y
\\ NA
/Tj
/
/
/
sït
1
f -i
\l
//
s
/
y
r
s^
>
/
^ ^
Ns
¿_
s-
\
/
s
\ \1\
/
y
—~^
\
1
N
\\\111
-"
\
^^
\\
-^
1
\
\
2 3
/07. 77
5 6 7 8CONTRAIilTES NORHALES (BAR) „_
. R. G . M .- 104 -
ESSAI T R I A X I A L
Chantier: O U L L I N S. U U)
DOSSIER
SONDAGE TC PRC
NATURE DU SOL v S / / ¿ CO¿
FONDEUR
)/o orQ//eux
Wl Ip C O 3 C a
Echantillon : Intact rsmanià aompoot4
Eprouvette; Cyl. h: 7,0 07)0: 3,S UT)
Drainage : plorro pcreina inf. tup. filtra latéral—
Contreuression : Uc =
W Initial %
W final %
y d initial kN m 3
Y d final kN m 3
a 3 bars
t 100 mn
A Vs cn3
Vitesse de déformationm m / m n , «
al—a3maxCT1-CT3 r al1 / cro'
bar e
U r bar
e r %
116,^}-^ ? * 6 t
A
A,Al\
4,2.1
2
2.
3
Al-, Ali
A, ^
'5
4.4k
4
OBSERVATIONS
2
1
0
\I/ïVr
/
//r
-)--—«•
i
j -
2
N
/11
k
*>-
ô
I
10
^ -
12
i
—
- — — • — — - "
Cu 0 , 4 Ccu CÍ'U S» au a'
—-—-————-
yA /—-—\\\
•1
-—
s,s\
—-
\1
déformations
p — ' — —— — '
- — -
axiales et> tr>
S/? a M /saß -AL £>£S / 07.77.
r contraintes normales (bars) 5*
77 S'4W 300 JÁL
i. R. G . M .- 105 -
ESSAI T R I A X I A L (CD- . -G4J- . U U)
Chantier: O U L L I N S
D O S S I E R
SONDAGE S 1
NATURE DU SOL So.
PROFONDEUR ll,C?m
Wl
Echantillon : Intact
Ip CO 3 Ca
remania -««mpa«
Eprouvette ; Cyl.
Drainage : piano poreuse 1
Contrepression : Uc =
n : r, 0 ci u . D, o o
nf &up filtfa latéral
W initial %
W final '7,
y d initial kN m 3
y d final kN m 3
g 3 bars
t 100 m n
A Vs cm3Vitesse de déformation
m m / mncj 1—er ¿max
gl--a3 r aV / aVbar E
U r barE r %
1
1, 6 i
-1
1,11+
I,i5
2
19,ti
1,6%
2.
1,141,61
3
1,63
3
I,IU¿,O2>
4
1,61
4
1,11+
OBSERVATIONS
/f
)
/
fi17
//
y' \
5
\
s-
\
l
N
— -
\\
>N
Ci
's.
*~~
5
* .: Z.
6
5>»s r
- A
- i|
»Osr
L
V .
—*-
11
Cu 0 ,3 C c u c ,
fu II* au a'
—
f
N
1
k\
**—•\
^ -
i l
déformations sxl; • les E eti * *m
77
C contraintes normales (bars) <T
77SGM 3OO JAI