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Emel CHAIEBMaster 2ème Année Recherche
Radiophysique et Imagerie MédicalesOption 1 : Physique Radiologique et Médicale
Université Paul Sabatier Toulouse III
Stage du 16 Janvier au 22 Juillet 2006
ETUDE DES PARAMETRES D’ACQUISITION SCANNER EN VUE DE LA REALISATION D’UNE
DOSIMETRIE 4D(Pour le traitement du cancer du poumon)
Responsables du stage : Tuteur pédagogique et rapporteur :
Mme Chantal GINESTET, Pr. Michel TerrissolMelle Myriam AYADI,M. David SARRUT,M. Simon RIT.
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Lieu du stage : Unité de Physique et de Recherche Centre Léon Bérard 28 Rue Laënnec – 69008 Lyon
PLAN
REMERCIEMENTS
PRESENTATION DU CENTRE
PARTIE 1 : BIBLBIOGRAPHIE
I INTRODUCTION
II LE MOUVEMENT EN RADIOTHERAPIEII1. Problématique et quantificationII2. Méthodes de prise en compte du mouvement respiratoire
III LE CONCEPT DE LA RADIOTHERAPIE 4DIII1. L’imagerie 4DIII2.Acquisition d’un scanner 4D: Conditions nécessaires et
suffisantes pour l’Acquisition 4D
IV SUJET DE STAGEPERSPECTIVES
PARTIE 2 : ACQUISITIONS SCANNER SUR LE PETSCAN (2 barrettes) du service de Médecine nucléaire
I. INTRODUCTION
II. MATERIEL ET METHODESII1. Image de référence, fantôme statique
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II2. Mode axialII3. Mode hélicoïdalII4. Mode CINE
III. CONCLUSION GENERALE
PARTIE 3 : LA BAGUETTE 4D
I. INTRODUCTION
II. MATERIEL ET METHODES
1) Critères requis2) Description du système3) Extraction du signal
III. EXPERIMENTATION
III.A) Test sur sujet sain
A.1 Objectifs
A.2 Matériel et méthodesA2.a) Acquisitions vidéoA2.b) Extraction du signal
A2.c) Synchronisation
A.3 RésultatsA3.a) Evaluation de l’amplitude
A3.b) Evaluation de la phaseA.4 Discussion
III.B) Test sur fantôme
B.1 ObjectifsB.2 Matériel et méthodesB.3 RésultatsB.4 Discussion
III.C) Test sur patient
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C.1 ObjectifsC.2 Matériel et méthodesC.3 RésultatsC.4 Discussion
V. CONCLUSION BAGUETTE 4D
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
INDEX
REMERCIEMENTS
Je souhaite tout d’abord remercier Monsieur Thierry PHILIP, directeur général du Centre Léon Bérard, ainsi que le Docteur Christian CARRIE, responsable du service de Radiothérapie du Centre Léon Bérard pour m’avoir permis de faire ce stage au sein du service de radiothérapie de cet établissement.
Je remercie tout particulièrement Mme Chantal GINESTET, responsable de l’unité de radiophysique du service de radiothérapie pour m’avoir accueillie dans son service et pour m’avoir donné l’opportunité d’évoluer dans ce milieu.
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à Myriam AYADI, physicienne et doctorante, ainsi que Simon RIT, ingénieur en informatique et doctorant, pour leur disponibilité et toute l’aide aussi précieuse qu’efficace qu’ils m’ont apportée tout au long de mon stage.
Un grand merci également à David SARRUT, responsable de l’équipe de recherche du Centre associée à ce service, pour ses conseils précieux.
Il ne faut surtout pas oublier toute l’équipe des physiciens qui a vraiment été très à l’écoute et d’une grande gentillesse à mon égard. Celleci se compose de Claude MALET, JeanNoël BADEL, MarieClaude BISTON, Frédéric LAFAY et Frédéric GASSA.
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Un remerciement à Peggy DUBS ainsi qu’à Cyril DECKER, tous les deux aidesphysiciens, ainsi que Thierry MARTEL et Grégory ORTEGA, ingénieurs serviceclient pour Elekta pour leur bonne humeur et leur disponibilité également. L’esprit d’équipe de ce service a largement contribué au bon déroulement de ce stage et m’a encouragée à développer mes premières expériences dans le domaine de la radiophysique.
Un remerciement particulier à André Devarenne, dit Dédé, pour son aide apportée lors de la conception de notre système.
Je tiens aussi à remercier tout l’ensemble du service, médecins, manipulateurs et manipulatrices du service, hôtesses ainsi que secrétaire pour leur accueil chaleureux et leur disponibilité.
Pour finir, je remercie Michel TERRISSOL, responsable de l’option Physique radiologique et médicale du Master2 de recherche en radiophysique et imagerie médicales, pour sa gentillesse ainsi que sa disponibilité.
PRESENTATION DU CENTRE
Le centre régional de lutte contre le cancer Léon Bérard, basé à Lyon, est l’un des 20 centres de lutte contre le cancer de France. Il est affilié à la Fédération nationale des Centres de lutte contre le Cancer (FNCLCC).Pour la deuxième fois, son activité est certifiée sans recommandation par la Haute Autorité en Santé (compte rendu janvier 2006).
C’est un établissement de soins spécialisé en cancérologie. Le CLB a trois missions essentielles : les soins, la recherche et l’enseignement.Le schéma régional d'organisation sanitaire (SROS) reconnaît le Centre LéonBérard comme pôle de référence régional de cancérologie. En novembre 2000, le CLB a obtenu son accréditation, sans réserve, auprès de l'Agence
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Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé (ANAES). C'est le premier CRLCC accrédité en France.
Le CLB a une vocation régionale qui couvre les huit départements de la région administrative RhôneAlpes (Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Loire, Rhône, Savoie, HauteSavoie), mais son rayonnement va bien audelà puisqu'il prend aussi en charge des malades venant d'autres départements français et même de l'étranger.
Statut et financement
Le Centre LéonBérard est un établissement de soins privé à but non lucratif, participant au service public hospitalier (PSPH).En attendant la mise en œuvre complète du dispositif de tarification à l’activité des établissements de santé (T2A) en 2012, le CLB reçoit chaque année une dotation budgétaire globale pour une partie de son fonctionnement. Désormais, le CLB applique progressivement le nouveau mode de financement des hôpitaux : la tarification à l'activité (T2A), qui permettra demain aux établissements d’être financés en fonction de leur activité réelle.
Plus de 150 chercheurs travaillent au quotidien aux côtés des praticiens pour comprendre et étudier les mécanismes qui conduisent à la formation tumorale, pour identifier des facteurs moléculaires pronostiques, développer des outils de diagnostic et des cibles thérapeutiques.On recense actuellement plus de 200 publications scientifiques dans des journaux internationaux à comités de lecture.
PARTIE 1 : BIBLIOGRAPHIE
I. Introduction
Les cancers représentent la deuxième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires. Parmi les cancers, le cancer du poumon est celui qui est responsable du plus grand nombres de décès (24 417 en 1997 en France). Sa fréquence est stabilisée chez l’homme mais elle augmente chez la femme. Celuici est dû à la transformation de cellules bronchiques en cellules cancéreuses.
La radiothérapie conventionnelle est de plus en plus délaissée au profit de la radiothérapie conformationnelle beaucoup plus précise. Celleci peut être définie comme étant une radiothérapie dans laquelle la dose de rayons est distribuée de façon homogène au niveau de la tumeur, alors qu'elle est réduite dans les structures saines. Les facteurs participant à cette optimisation balistique sont technologiques (la distribution précise de la dose est réalisée par l'intermédiaire de collimateurs multi lames contrôlés par ordinateurs) et informatiques (algorithmes de calcul de dose, segmentation automatique de volumes, fusion d’images, etc…). Par conséquent, le taux de complications radiques est fortement diminué pour les tumeurs immobiles.
Depuis quelques années, la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle RT3D connaît un véritable essor car elle a pour vocation d’aboutir à une irradiation de très haute précision en intégrant dans la procédure de traitement les derniers développements
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technologiques de l’imagerie médicale. L’objectif est d’optimiser l’irradiation des volumes cibles pour éviter les récidives, tout en épargnant le plus possible les tissus sains. Mais aussi, l’évolution des systèmes de planification de traitement et l’amélioration des moyens de contention personnalisés pour le patient participent massivement à l’objectif.
A terme, la protection accrue des tissus sains permet d’envisager une augmentation importante de la dose tumorale. Cependant pour augmenter la dose sans accroître la morbidité, une réduction sensible des marges de sécurité entourant le volume tumoral est souvent nécessaire, et cela requiert une précision d’autant plus grande.
Les tumeurs immobiles ou à faibles déplacements sont aujourd’hui définies avec de faibles marges de sécurité mais il persiste encore de gros problèmes dosimétriques en ce qui concerne les tumeurs mobiles. Les mouvements respiratoires sont en effet à l’origine de nombreux déplacements tissulaires thoraciques et abdominaux. Ils regroupent une difficulté balistique et une difficulté dosimétrique due à la grande hétérogénéité des tissus traversés. La qualité de traitement est alors diminuée et le gain apporté par la radiothérapie conformationnelle est moindre. Les champs d’irradiation sont agrandis et la quantité de tissu sain irradié est fortement augmentée impliquant une hausse des complications radiques chez le patient. La solution la plus pertinente est sans aucun doute la prise en compte des mouvements respiratoires et donc tumoraux afin d’éviter un sous dosage des tumeurs et un surdosage des tissus sains. Les techniques d’asservissement respiratoire ont ainsi pour objectif de palier au problème des traitements avec déplacement tumoral.
Le mouvement respiratoire pose donc des problèmes majeurs en radiothérapie, d’où la nécessité de quantifier ce mouvement afin de le prendre en compte lors du traitement de la tumeur et d’éviter un échec du traitement local.
II. Le mouvement en radiothérapie
II1. Problématique et quantification
Un problème majeur se pose à la radiothérapie conformationnelle : l’irradiation des tumeurs mobiles. En effet, plusieurs types de mouvements physiologiques induisent des déplacements tumoraux et ces derniers sont essentiellement respiratoires, cardiaques et digestifs. Les mouvements respiratoires sont les plus importants avec des excursions diaphragmatiques moyennes de 16 mm mais pouvant atteindre 52 mm Cf.[Gir2000]. Il apparaît alors, sous l’influence du diaphragme, des mouvements non négligeables dans l’ensemble du thorax mais aussi dans l’ensemble de l’abdomen. De plus selon la localisation de la tumeur, le mouvement est différent. En effet, le mouvement est plus important au niveau du lobe inférieur (diaphragme) et surtout dans le sens « têtepied ». Par ailleurs, le mouvement respiratoire peut induire un flou pendant l’acquisition scanner, ce qui peut être source d’erreur. Il faut donc être le précis possible car les mouvements peuvent engendrer un risque de surdosage au niveau des tissus sains ou de sous dosage au niveau de la tumeur lors du traitement, et donc conduire à un échec du traitement local.
II2. Méthodes pour la prise en compte du mouvement respiratoire
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En radiothérapie de conformation, l’amplitude des marges de sécurité conditionne la précision du traitement. Leur surestimation entraîne une exposition accrue des tissus sains avec augmentation du risque de complications. L’ICRU a spécifié les marges à appliquer :
• le 1er volume, le volume macroscopique (GTV) comprend les zones tumorales visibles en imagerie
• autour du GTV, le volume cible anatomoclinique (CTV) prend en compte les zones susceptibles d’être envahies
• autour du CTV, l’ITV (le volume qui nous intéresse plus particulièrement) prend en compte les mouvements du CTV (s’il y en a)
• autour de l’ITV (ou du CTV s’il l’on considère que le mouvement est nul), le PTV est défini par l’addition d’une marge de mise en place afin de prendre en compte les incertitudes de positionnement pendant le traitement ainsi que les incertitudes dosimétriques.
La solution idéale serait d’adapter la balistique à chaque déplacement de la tumeur.
• Il existe plusieurs méthodes pour la prise en compte du mouvement respiratoire dont une assez empirique, qui consiste à irradier la tumeur dans la globalité de ses déplacements comme le montre la figure cidessous. Selon les rapports de l’ICRU 50&62, la marge de sécurité ITV (Internal Margin Volume) comprend alors tout le déplacement de la tumeur qui est ainsi irradiée de façon continue lors d’une respiration libre. Le PTV (Planning Target Volume) prend finalement en compte les erreurs de repositionnement, ou «Setup Margin », autour de l’ITV.
• Pour diminuer ces marges il existe plusieurs techniques de traitements :
ICRU 50&62
Figure 1 : Définition des marges de sécurité en radiothérapie par l’ICRU 50&62.Méthode empirique de traitement des tumeurs mobiles
GTV (Gross Target Volume)
CTV (Clinical Target Volume)
ITV (Internal Target Volume)
SM (Setup Margin)
PTV (Planning Target Volume)
Excursion maximale de la tumeur
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• le traitement par blocage respiratoire actif ou passif grâce à l’utilisation d’un spiromètre, ou de l’Active Breathing Coordinator (ABC).
• le tracking qui correspond à la synchronisation du mouvement du faisceau avec celui de la tumeur (il peut être temporel et spatial).
• le traitement en respiration libre réalisé :* ou bien par la mesure de l’amplitude thoracique que l’on inclut dans le calcul
des marges de sécurité,* ou bien en délivrant l’irradiation à un moment précis, planifié à l’avance du
cycle respiratoire. C’est ce que l’on appelle le gating en respiration libre. Généralement le moment respiratoire choisi se situe en expiration, phase la plus reproductible du cycle respiratoire. Le gating en respiration libre consiste en un déclenchement automatique des appareils de traitement qui sont synchronisés à un niveau respiratoire donné. Le système le plus utilisé pour le suivi du rythme respiratoire est le Realtime Position Management. Par ailleurs, toutes les études sur le volume et la déformation ont montré une amélioration au niveau des paramètres de qualité de l’image quand le gating était implémenté sur des objets en mouvement. Cf.[Win05]. Il en est bien sûr de même pour la distribution de la dose.
III. Le concept de la radiothérapie 4D
L'utilisation de techniques 4D correspond à la radiothérapie tridimensionnelle tenant compte du temps d'irradiation. Cela permet d'améliorer considérablement la précision de la prévision et de calculer la dose réellement prise par l'organe critique voisin.
III1.L’imagerie 4D
La tomodensitométrie corrélée à la respiration ou acquisition tomodensitométrique 4D est définie comme l’acquisition d’une séquence d’images TDM 3D définie sur des moments consécutifs du cycle respiratoire Cf.[Kea04]1, [Sen05]
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L’intérêt d’acquisitions 4D lors de tumeurs et d’organes en mouvement au cours du temps est multiple ; l’imagerie 4D permet :
• la distinction entre les tumeurs mobiles et non mobiles d’où le choix de la modalité de traitement la plus adaptée pour le patient (blocage respiratoire ou non);
• la comparaison des plans dosimétriques réalisés à des temps respiratoires différents d’où le choix de la phase respiratoire optimale pour le patient en cas de gating ;
• la connaissance des mouvements des organes et de la tumeur au cours du cycle respiratoire d’où l’adaptation des marges de traitement pour le patient en cas de respiration libre.
L’imagerie 4D requiert 2 éléments :• une acquisition suréchantillonnée, fine et donc longue pour avoir un
maximum d’images représentant le volume à des instants respiratoires différents.
• la connaissance du mouvement respiratoire au cours de l’acquisition qui permet le tri des images correspondant aux mêmes instants respiratoires.
III2.Acquisition d’un scanner 4D : Conditions Nécessaires et Suffisantes pour l’acquisition 4D.Cf.[Pan05], [Win05] et [Kea04]2
• L’acquisition en mode hélicoïdal Les scanners les plus récents ont un mode d’acquisition axial et hélicoïdal (figure2). Ce
dernier correspond à la possibilité de combiner une rotation continue du couple tubedétecteurs autour d'un lit d'examen, et un déplacement à vitesse constante de celuici durant l'acquisition. Le tube à rayons X réalise ainsi un déplacement en hélice, décrivant un cylindre, si on se place dans un repère lié à la table. Le déplacement de la table pendant une rotation de 360° du tube à rayons
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X est déterminé par le facteur d’acquisition « pitch ». Le déplacement de table sur 1 tour est égal au pitch multiplié par la collimation nominale du faisceau ou épaisseur couverte par le faisceau selon l’axe de la table (sens têtepied du patient).Les coupes sont jointives lorsque le pitch est égal à 1 : la distance parcourue est égale à l’épaisseur balayée. Il y a superposition d’information lorsque le pitch est inférieur à 1 et perte d’information lorsqu’il est supérieur à 1.
En mode hélicoïdal l’avancée de la table pendant le cycle respiratoire doit être inférieure ou égale à la largeur de détection (correspondant à l’épaisseur de coupe). Ceci se traduit par la relation :
• Pitch ≤ Temps rotation/ (Cycle respiratoire+Temps rotation) pour une interpolation de 360°
• Pitch ≤ Temps rotation/ (Cycle respiratoire+ 2/3 Temps rotation)pour une interpolation de 180°
• L’acquisition en mode axial : L'acquisition d'un grand nombre de projections (monodimensionnelles) d'une
coupe axiale transverse (bidimensionnelle) permet la reconstruction mathématique de l'objet examiné. L'acquisition de ces projections s'effectue en déplaçant, par rotation, un tube à rayons X associé à un ensemble de détection, le patient étant placé entre le tube et les détecteurs (figures 3).
Figure 3 : Principe d’acquisition des données sur un scanner.En mode axial, le temps de cycle ou le temps à une position donnée doit être supérieur
ou égal au temps respiratoire du patient additionné au temps de reconstruction d’une image. Ce dernier est égal au temps de rotation avec un algorithme d’interpolation de 360° et au 2/3 du temps de rotation du tube avec un algorithme d’interpolation de 180° (240° en comptant l’angle du faisceau de 60°).
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Figure 2 – Acquisition hélicoïdale en tomodensitométrie
Si l’on compare le mode axial et le mode hélicoïdal, avec des conditions d’acquisition de données suffisantes pour le 4DCT, le mode axial s’avère être le mieux adapté pour l’acquisition 4D Cf.[Pan05] ; son inconvénient reste le temps d’acquisition relativement lent mais qui peut être amélioré lorsque le nombre de canaux du scanner augmente.
Les inconvénients principaux du mode spiralé sont le rendement de dose et le profil de coupe ; le rendement de dose est défini comme le rapport entre le temps utilisé pour la reconstruction des images et durant lequel le patient est soumis aux RX sur le temps total durant lequel le patient est « irradié ». En mode axial le rendement est de 100% : toutes les données collectées sont utilisées pour la reconstruction d’images. En mode hélicoïdal il est compris entre 90 et 100%.
On constate également un élargissement du profil de coupe dû à l’interpolation des données à la reconstruction en mode hélicoïdal alors qu’en mode axial le profil de coupe correspond à la collimation de la coupe de l’acquisition.
III3.La prise en compte du mouvement respiratoire
Celleci peut se faire par 2 méthodes :méthode d’acquisition de flou de mouvement 3Dméthode d’acquisition 4D
Actuellement au Centre Léon Bérard, la prise en compte du mouvement au cours de l’acquisition des données est faite par un scanner 3D flou : l’image est acquise pendant un temps correspondant environ à une période respiratoire de sorte à obtenir un flou représentatif du mouvement.Pour ce qui est de ce flou de mouvement, des études au CLB on montrés qu’en mode hélicoïdal le flou dû au mouvement augmente avec la diminution du pitch. Ce flou apparaît comme une superposition de couches de niveaux de gris différents.
En mode axial le mouvement apparaît moins régulier ; les données sont récupérées de manière discontinue.
L’acquisition d’une image 4D du poumon constitue également une bonne technique d’imagerie dans l’optimisation des marges ou de l’asservissement respiratoire Cf.[Sen05].Une acquisition 4D représente une séquence d’images 3D au long d’un cycle respiratoire. Les protocoles actuels synchronisent l’acquisition des coupes avec un signal respiratoire (spiromètre, RPM, ...). Les données sont ensuite triées pour reconstruire des images 3D à des instants différents du cycle respiratoire Cf.[Ved02].
IV. SUJET DE STAGE
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C'est dans l'optique de la réalisation d'une dosimétrie 4D que s'insère mon sujet de stage. En effet, l’objectif est, dans un premier temps, de poursuivre la mise au point de protocoles d’acquisition d’images 4D afin d’explorer les possibilités d’acquisition 4D en extrayant le signal respiratoire des images acquises, puis, après avoir fait un tri des coupes scanner selon la phase respiratoire du patient, de réaliser une dosimétrie « expiratoire » et une dosimétrie « inspiratoire ». Les marges de mouvements internes autour de la tumeur seront ainsi estimées ainsi que la variation de dose reçue par les poumons (à partir des histogrammes dose volume).
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PARTIE 2 : ACQUISITIONS SCANNER SUR LE PETSCAN (2 barrettes) du service de Médecine nucléaire
I. INTRODUCTION
Dans le cadre de nos travaux dans le domaine de l’imagerie des organes en mouvements, nous développons de nouvelles méthodes d’acquisition et de posttraitements. En effet, les méthodes standards ne permettent pas toujours une correction totale des mouvements et donc n’optimisent pas le diagnostic. Ainsi, notre nouvelle approche est de prendre en compte les mouvements physiologiques dans les processus d’acquisitions, de reconstructions et de posttraitements.Les scanners 4D commercialisés actuellement consistent a priori en un scanner conventionnel synchronisé à l'acquisition d'un signal respiratoire. Pour vérifier cette hypothèse, nous procédons à l'acquisition d’images 4D avec différents protocoles d’acquisition sur un scanner non prévu à cet effet.
II. MATERIEL ET METHODES
Nous disposons d’un plateau dynamique de mouvement sinusoïdal et monodimensionnel dans la direction antéropostérieure (cf. figure 4).
Figure 4 : Fantôme dynamique
Ce mouvement, d'amplitude 2 cm et de période 4.3 sec, est censé représenter un cycle respiratoire commun.
Différentes images CT de ce plateau sont acquises avec un PETCT GEMINI MX8000 2 barrettes (cf. figure 5).
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Sens du mouvement du plateau
Figure 5 : PETScanPour cela, différents protocoles sont utilisés.Les acquisitions sont comparées suivant 3 critères principaux :
• La distance Rs dans la direction craniocaudale entre les coupes axiales successives prises à un même instant respiratoire qui permet d’évaluer la résolution spatiale inter coupe d’un instant du cycle respiratoire.
• Le nombre Rt de coupes axiales acquises par cycle respiratoire qui permet d’évaluer la résolution temporelle d’échantillonnage du cycle respiratoire.
• La distance d(8020) entre le 80% et le 20% du maximum de niveau de gris qui permet d’évaluer le flou dans l’image : on peut comparer les acquisitions sur ce critère en le calculant pour chacune d’elles. Ce calcul est détaillé pour chaque acquisition dans les fichiers Excel cijoints.
II1. Image de référence, fantôme statique:
Toutes les acquisitions vont être comparées entre elles mais aussi par rapport à une image de référence acquise avec le fantôme statique.
Pour celuici, le profil obtenu (niveaux de gris en fonction des positions) est le suivant :
Pour celuici, la distance d(8020)= 1,02 mm
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II2. Mode axial
Une seule acquisition a été faite.
1) Expérience :
Start : 15 mmLongueur : 75 mmNombre de coupes : 75Résolution : StandardEpaisseur : 1×1 mmIncrément : 1mmTemps de rotation : 0.5sTemps de cycle : 0.5sScan angle : 240°120 kV100 mAs
2) Résultats :
Rs = 3,1 mm Rt = 3 coupes par cycle. d(8020)=1,314 mm
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3) Discussion :
La qualité de l’image est plutôt bonne, il n’y a pas trop de flou dans l’image (On trouve un d(8020)=1,314 mm), mais il y a un phénomène de sous échantillonnage temporel du cycle respiratoire très marqué (lié aux mouvements du fantôme d’une coupe à l’autre).
II3. Mode hélicoïdal
On va ici comparer des coupes scanner se situant à peu près à la même position dans une phase du cycle respiratoire (là où il y a le plus de flou) sans se préoccuper du fait que l’on soit en montée ou en descente du plateau du fantôme.
A. ACQUISITION N°1
1) Expérience :
Longueur : 117 mmNombre de coupes : 195Pitch : 1Epaisseur : 0.6mmRésolution : StandardIncrément : 0.6 mmTemps de rotation : 0.5s120 kV100 mAs/coupe.
2) Résultats :
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Rs = 9mm Rt = 15 coupes/cycle d(8020)=6,1 mm
3) Discussion :
On a environ 15 coupes/cycle, la résolution temporelle du cycle est plutôt bonne.Il n’y a donc pas de problème de sous échantillonnage temporel du cycle respiratoire comme c’est le cas en mode AXIAL.La résolution spatiale est de l’ordre de 9 mm, ce qui est mauvais et exclut ce mode.On a plus de flou dans chaque coupe (on trouve d(8020)=6,1 mm) mais du point de vue du mode hélicoïdal en général, le flou n’est pas trop important même s’il est bien plus important que celui des modes axial et cine.Le flou n’est pas trop important du point de vue du mode hélicoïdal en général mais la mauvaise résolution spatiale exclut ce mode.
B. ACQUISITION N°2
1) Expérience :
On modifie uniquement le pitch > Pour vérifier si cela améliore la résolution spatiale comme on le prévoit.
Pitch : 0.5Longueur : 66 mmNombre de coupes : 110Epaisseur : 0.6 mmIncrément : 0.6 mmTemps de rotation : 0.5sTemps de scan : 66.64s
2) Résultats :
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Rs = 4,5mm Rt = 7 coupes/cycle d(8020)=8,7 mm
3) Discussion :
La résolution spatiale est bien mieux (4,5mm) mais on a beaucoup plus de flou (on a un d(8020)=8,7 mm) ce qui exclut ce mode.Pour ce qui est de la résolution temporelle, on a environ 7 coupes par cycle, de ce point de vuelà, cette acquisition est moins bonne que la précédente.
C. ACQUISITION N°3
1) Expérience :
On diminue juste l’incrément.
Incrément : 0.2 mm au lieu de 0.6mm
2) Résultats :
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Rs = 4,5mm Rt = 22 coupes/cycle. d(8020) de 7,6 mm
3) Discussion :
Le pitch étant le même, cela ne change rien à la résolution spatiale.Pour ce qui est de la résolution temporelle elle est bien mieux, on a cette foisci 22 coupes par cycle.Il n’y a pas trop de changement au niveau du flou (d(8020) de 7,6 mm) mais il y a bien plus de coupes.
D. ACQUISITION N°4
1) Expérience :
Idem que la première acquisition de ce mode mais avec un incrément inférieur.Pitch = 1Incrément = 0.2mmCollimation = 2×0.5Temps de scan = 80.72smAs/coupe = 80CTDIvol = 11.6 mGyDLP = 189.2 mGy/cm
2) Résultats :
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Rs = 9mm Rt = 45 coupes/cycle d(8020) = 4,2 mm
3) Discussion :
La résolution temporelle est de l’ordre de 45 coupes par cycle (le triple de ce qu’on avait trouvé pour la première dont l’incrément valait le triple de celleci).Pour ce qui est de la résolution spatiale, elle vaut environ 9 mm. Le pitch étant le même, elle ne change pas. On trouve un d(8020) qui vaut 4,2 mm. Donc tel qu’on l’avait prévu, une acquisition scanner en mode hélicoïdal présente moins de flou lorsque le pitch vaut 1 et l’incrément 0.2 mm.
Conclusion sur le mode hélicoïdal jusqu’ici
On a pu remarquer que pour améliorer la résolution temporelle, il fallait diminuer l’incrément et que la variation de ce paramètre n’avait aucune influence sur la résolution spatiale.
Pour ce qui est de la résolution spatiale, pour l’améliorer, il faut diminuer le pitch. Cependant, cela engendre un flou de plus en plus important à mesure qu’on le diminue. Il y a donc un compromis à trouver. Pour cela, on pourrait faire une autre acquisition en voyant l’influence d’un autre paramètre, récemment instauré dans la nouvelle interface informatique du PETScan du Centre Léon Bérard, qui est la collimation. Il faudrait diminuer le pitch et l’épaisseur de reconstruction tout
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en gardant la même collimation et ainsi voir l’influence sur le flou, car c’est ce flou qui engendre des problèmes d’interpolation. L’acquisition prévue n’est malheureusement pas faisable car lorsqu’on a fixé la collimation on ne peut qu’augmenter l’épaisseur et non la diminuer comme prévu.On a décidé de procéder à une autre acquisition : on se place dans les mêmes conditions qu’une des acquisitions où on retrouve pas mal de flou puis on augmente l’épaisseur (cf. Acquisition 5) et on regarde l’influence sur le flou.
E. ACQUISITION N°5
1) Expérience :
Idem que la première acquisition de ce mode mais avec une épaisseur = 1,5.
Pitch = 1Epaisseur 1.5mm
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Longueur = 50.1mmIncrément = 0.6mmRésolution StandardCollimation = 2×0.5Temps de scan = 25.79sTemps de rotation = 0.5skV = 120mAs/coupe = 100CTDIvol = 14.6 mGyDLP = 76.6 mGy/cm
2) Résultats :
Rs = 9mm Rt = 15 coupes/cycle d(8020) qui vaut 5,7 mm
3) Discussion:
La résolution temporelle est de l’ordre de 15 coupes par cycle (on s’y attendait car on a repris le même incrément que la première acquisition.Pour ce qui est de la résolution spatiale, elle vaut 9 mm. Le pitch étant le même que pour la première acquisition, elle ne change pas. On trouve un d(8020) qui vaut 5,7 mm ce qui est comparable au résultat de la première acquisition . En effet, le pitch et l’incrément étant les mêmes, il n’y a pas de différence du point de vue des résolutions spatiale et temporelle, cependant on voit bien que du point de vue du flou, le fait d’avoir augmenté l’épaisseur de coupe, on a réussi à le réduire.
G. SYNTHESE HELICOÏDAL
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Héli1 Héli2 Héli3 Héli4 Héli5
PARAMETRES DE RECONSTRUCTION ET D’ACQUISITION
Incrément 0,6mm 0,6mm 0,2mm 0,2mm 0,6mmPitch 1 0,5 0,5 1 1
Epaisseur 0,6mm 0,6mm 0,6mm 0,6mm 1,5mm
RESULTATS
RésolutionSpatiale 9mm 4,5mm 4,5mm 9mm 9mm
Résolutiontemporelle 15 cpes/cycle 7 cpes/cycle 22 cpes/cycle 45 cpes/cycle 15 cpes/ cycle
d(8020) Flou 6,1 mm 8,7 mm 7,6 mm 4,2 mm 5 ,7 mm
II4. Mode CINE
A. ACQUISITION N°1
1) Expérience :
FOV : 400Start de 5 à 40 mmLongueur : 5 mmNombre de coupes : 18Résolution : StandardEpaisseur : 2×2.5 mmTemps de rotation : 0.5sTemps de cycle : 0.5sScan angle : 240120 kV100 mAsPuis Start de 46 à 101 mm
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2) Résultats :
d(8020)=1,2 mm Acquisition de 18 coupes par position (car 0.5s par tour et le cycle respiratoire dure
environ 4.5s, donc il y a 9 tours par position, et comme il y a 2 coupes par tour alors cela fait un total de 18 coupes par position).
On n’a pas le fantôme en entier et l’acquisition a été faite en deux fois.
3) Discussion :
On retrouve le même flou qu’en mode axial.Les similitudes avec le mode AXIAL sont relativement logiques dans la mesure où le mode CINE est une v ariante du m ode AXIAL.
Si on veut suivre le déplacement d’un point du plateau de mon fantôme pendant l’acquisition, voici ce que l’on obtient :
20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340
130
131
132
133
134
135
136
137
138
139
140
141
142
143
144
145
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147
148
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152
153
154
155
156
157
158
159
160
161
Le plateau du fantôme n’étant pas tout à fait pendant l’acquisition, le signal obtenu dévie tout autant. On peut corriger cela grâce à une régression linéaire (droite de régression en noir), et on obtient le signal suivant :
25
On obtient ainsi un signal correct pouvant représenter le signal respiratoire.
B. ACQUISITION N°2
1) Expérience :
Start 10mm puis toutes les 5 mm jusqu’à 210mm (on avait prévu 350mm par comparaison du fantôme à un thorax mais cela aurait été trop long), la saisie se fait manuellement pour programmer l’ensemble des acquisitions ‘axiales’ et le mode CINE s’obtient par décalage de la table avec un bouton de commande de la console du scanner. Longueur = 5mmCollimation = 2×2.5Epaisseur de coupe = 2.5 mmIncrément = 0mmNb de coupes scan : 18CTDI = 5.8 mGy×18 scans80 mAsDLP = 2.9×18 mGy/cm
2) Résultats :
Pour 210 mm, la durée d’acquisition du fantôme a été de 17 min30sec, sans compter le temps de préparation.
d (8020)=1,1 mm
3) Discussion :
Afin d’optimiser, il serait intéressant de doubler l’épaisseur de coupe et ainsi doubler la longueur acquise pour un même temps.Ici on a trouvé un d (8020)=1,1 mm. La différence viendrait de la réduction du nombre de mAs. Pour le moment, c’est la meilleure acquisition en terme de flou.
Conclusion sur le mode CINE jusqu’ici :
26
Ce mode est le meilleur qu’on ait en terme de flou.Il reste cependant le problème des sauts et du temps d’acquisition relativement long qui provoque une chauffe du tube non négligeable.
C. ACQUISITION N°3
1) Expérience :Idem que la 2ème acquisition de ce mode mais avec une épaisseur de coupe de 2×2.5mm pour que pour un même temps on puisse faire l’acquisition du double de la longueur précédente.
Start à 0mm puis tous les 10 mm jusqu’à 360mm Longueur = 10mmRésolution StandardCollimation = 2×5Epaisseur de coupe = 5 mmIncrément = 0mmNb de coupes scan : 18Temps de rotation = 0.5sAngle = 240Temps de cycle = 0.5s120 kV50 mAs pour éviter une surchauffe du tube trop importante.CTDI =3.6 mGy×18 scansDLP = 3.6×18 mGy/cm
2) Résultats :
Pour 360 mm, la durée d’acquisition du fantôme a été de l’ordre de 15 min, sans compter le temps de préparation.
III. CONCLUSION GENERALE
• Le flou intra coupe est plus proche de la référence dans les modes axial et cine qu’en mode hélicoïdal. Cette différence est introduite par la reconstruction
27
hélicoïdale à l’étape d’interpolation entre deux projections, absente en reconstruction axiale.
• Pour ce qui est le la résolution temporelle, elle est mauvaise en mode axial de part l'interruption de l'acquisition entre deux coupes (temps de cycle), d'où un sous échantillonnage temporel. Elle peut être améliorée en diminuant l’incrément. Elle est meilleure en mode hélicoïdal mais la résolution spatiale est plus mauvaise en mode hélicoïdal qu’en mode axial d'où un sous échantillonnage spatial. On peut l'améliorer en diminuant le pitch, mais cela augmente le flou. Il y a donc un compromis à trouver.
• Aucun des protocoles axial ou hélicoïdal n’est donc vraiment satisfaisant. Différentes solutions peuvent être envisagées. Pour le mode hélicoïdal : modification de l’algorithme de reconstruction pour ne pas augmenter le flou quand on diminue le pitch. Pour le mode axial : utilisation du mode ciné (mode axial mais plusieurs coupes sont acquises à une même position de la table). Le cine est le meilleur mode qu’on ait en terme de flou.
Il reste cependant le problème des sauts et du temps d’acquisition relativement long qui provoque une chauffe du tube non négligeable pour l'acquisition d'une image 4D du thorax entier (le nombre de mAs est à réduire autant que possible).
PARTIE 3 : LA BAGUETTE 4D
28
Figure : système RPM
I. INTRODUCTION
L’acquisition d’images 4D nécessite l’acquisition d’un signal respiratoire synchronisée à l’acquisition des coupes scanners.
Dans la littérature, on voit que selon les techniques utilisées, on peut récupérer un signal grâce à différents systèmes, externes ou internes.
• Concernant les systèmes EXTERNES :
1) Le RPM (Real time positionnement Management) mesure la hauteur de la surface du thorax dans la direction antéropostérieure. Comme on peut le voir sur la figure cicontre (figure ) un cube radiotransparent équipé de 2 réflecteurs est placé sur le thorax du patient (en bas du sternum). Ces réflecteurs renvoient la lumière d’un illuminateur infrarouge sur une caméra reliée à un ordinateur. Cette caméra recueille en temps réel les données de positionnement du capteur représentatives de la position de la tumeur.
2) Le spiromètre mesure le flux d’air du patient à la bouche. Il existe différents systèmes. Dans notre cas, nous utilisons la mesure spirométrique effectuée par l’ABC (Active Breathing Control). C’est la technique d’immobilisation respiratoire commandée par une valve obstructive (cf. figure ). Cette méthode est dite active car c’est l’appareil qui effectue le blocage respiratoire et non le patient. Le patient respire dans l’embout buccal relié au spiromètre par un conduit mobile strié comme le montre la figure . Un pince nez permet d’éviter au patient de respirer par le nez. Les mesures des flux sont détectées par le spiromètre et sont ensuite envoyées au système de gestion de l’appareil : le servoventilateur (cf. figure ) qui permet aux manipulateurs de déclencher l’irradiation lorsque la tumeur est dans la position préalablement déterminée, c’estàdire au seuil de blocage inspiratoire (ici en vert). Le microordinateur effectue des corrections du signal, dont nous parlerons plus tard, et l’affiche sur l’écran de manière à ce que le patient puisse le visualiser et suivre ainsi sa respiration.
29
Capteur (LED) suivant les mouvements respiratoires
Caméra CCD
Figure : Dispositif de traitement et écran de visualisation de l’ABC
Spiromètre +
Valve obstructive
Pince nez
Double miroir
Embout buccal
Figure : D étection des flux
3) La ceinture abdominale AZ733V , (Anzai Medical Solutions) est un système contenant une sonde de pression qui mesure les variations de pression dues au gonflement à l’expansion du thorax et de l’abdomen. Ce système permet de récupérer un signal en temps réel et de déterminer l’amplitude du signal de la sonde pour chaque image acquise [Dietrich 06].
• Concernant les signaux INTERNES, c'estàdire par l’image :
30
Accélérateur
Table de traitement
Moule de contention (α craddle)
Ecran de visualisation du signal respiratoire
Figure : U n traitement à l’aide de l’ABC
Poignée d’activation dusystème de blocage
Gary E. Christensen propose dans [Christensen04] une méthode d’extraction du signal respiratoire à partir des coupes scanners. Il obtient des résultats préliminaires qui montrent une très bonne corrélation (R2 = 0,9666) entre l’expansion/la contraction mesurée par le logJacobien 3D sur des images CT consécutives (en mode multi coupes) et les données d’un spiromètre. Ce résultat suggère que l’algorithme utilisé (le SLICE image registration algorithm) est capable de suivre activement le mouvement respiratoire du poumon à travers des acquisitions d’images CT consécutives.Ceci nécessite cependant des travaux supplémentaires afin de vérifier ces résultats et aussi afin d’utiliser l’enregistrement image pour améliorer la radiothérapie en temps réel.
Simon Rit [RIT05] propose une méthode d’extraction du signal respiratoire directement de la séquence de projections conebeam (CB) 2D acquises autour du thorax en respiration libre sans appareil externe (RPM, spiromètre, thermomètre, etc…). Il extrait en fait le mouvement entre deux projections CB 2D consécutives par un algorithme de mise en correspondance de blocs. Elle présente l’avantage de ne pas faire d’hypothèse anatomique. Il obtient l’image TDM 4D à partir de la reconstruction d’une image TDM 3D, ce qui permet d’envisager la suite du processus de la radiothérapie.
Tous ces systèmes ne présentent pas que des avantages :
• Concernant le RPM, l’inconvénient majeur de cette technique est que la relation liant la position de la tumeur à l’amplitude détectée n’est pas forcément corrélée [KOCH 2004]. Par ailleurs, ce système est très coûteux.
• L’inconvénient du spiromètre est que la mesure peut être perturbée par une dérive du signal. Cette dérive peut avoir plusieurs origines (fuites d’air, système de mesure, etc…). Ziang et al [Tiezi Ziang & Harry Keller 2003] caractérisent cette dérive et proposent une méthode de correction afin d’obtenir un signal correct et représentatif de la respiration à chaque cycle.Il est donc primordial de prendre en compte cette dérive en corrigeant le signal respiratoire afin d’obtenir un signal précis, ce qui est fait automatiquement par l’ABC.
• L’inconvénient d’une ceinture abdominale contenant une jauge de pression [Kriminski05] est le caractère relatif des mesures, c'estàdire que à chaque fois qu’on la place sur le patient on a différentes amplitudes et différents niveaux du zéro parce qu’on ne peut la positionner de façon reproductible (avec une pression reproductible sur la sonde). Ainsi, il faudrait recalibrer la jauge de pression chaque fois qu’on replace la ceinture sur la poitrine d’un patient.
• Les signaux extraits des images n’en sont encore qu’au stade de la recherche et demandent une validation clinique avant de pouvoir être utilisés.
31
En ce qui nous concerne, nous proposons un système ‘hybride’ qui extrait le signal respiratoire de l’image a posteriori à l’aide d’un objet externe positionné dans le champ de vue et dont on fixe les critères afin de faciliter cette extraction. Antérieurement à mon stage, il y a eu une première approche dans ce sens sur un patient (baguette en graphite collée directement sur le patient sans aucun système pour contrôler son mouvement ou pour la soutenir). Il apparaissait clairement un signal respiratoire (cf. figure ), mais le mouvement de la baguette n’était pas maîtrisé du tout et il y avait des problèmes d’amplitude. La deuxième partie de mon stage a consisté à concevoir et valider un système plus robuste basé sur la même idée.
figure :
II. MATERIEL ET METHODES
32
1) CRITERES REQUIS
La Baguette :
Critères géométriqueso Elle doit être légère pour ne pas gêner la respiration du patient. o Elle doit être suffisamment rigide pour ne pas casser ni se déformer.o Sa longueur, elle doit être au minimum égale à la longueur du thorax dont on fait
l’acquisition (40 cm).o Il n’y a qu’un seul point d’appui sur le patient (position à définir correspondant au
point où on peut obtenir le meilleur signal respiratoire).o Il y a un système de réglage horizontal.o La position repérée sur une coupe doit permettre d’en déduire la position de
l’ensemble de l’objet ; c’est pourquoi nous limitons son mouvement à un seul degré de liberté.
Critères imageo La baguette doit être visible et facilement repérable sur les coupes.
‘Axe’ en plexiglas :
o L’axe doit être fait d’un matériau radiotransparent (excellente transmission de la lumière) et résistant.
o Le système doit être placé en extrémité de la contention et doit pouvoir passer le tunnel en cas de PETScan. Il faut donc tenir compte du diamètre et de la profondeur du scanner.
Pour respecter ces critères, nous avons conçu le système suivant qui s’est avéré simple à réaliser.
33
2) DESCRIPTION DU SYSTEME
Figure : schéma du système
Figure : Positionnement du système de la baguette sur patient
o La baguette est en graphite (= 2200 Kg/m3). Elle est rigide.o Elle mesure 50 cm de long, sa section est carrée et mesure 9 mm2.o Il n’y a qu’un seul point d’appui sur le patient par l’intermédiaire du petit bloc en
plexiglas.o Il n’y a qu’un seul degré de liberté de la baguette selon une rotation autour de l’axe
‘DroiteGauche’.o Il faut savoir que toutes les pièces du système ont été usinées par nos soins, exceptée la
plaque du scanner.o L’axe est en plexiglas (= 1,2g/cm3).Donc a priori, notre système répond bien aux critères énoncés précédemment.
3) EXTRACTION DU SIGNAL
Point d’appui sur le patient
Axe DroiteGauche
Plaque utilisée au scanner (ajustée à la table)
Baguette en graphite
Cube assurant la rotation de la baguette autour de l’axe DG
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Système permettant un réglage horizontal
On repère l’objet dans une coupe puis on détecte automatiquement la position de ce même objet dans les autres coupes grâce à un algorithme approprié : le ‘Block Matching Algorithm’.
III. EXPERIMENTATION
III.A) Test sur sujet Sain
A.1 Objectifs
L’objectif pour nous dans cette partie de l’expérimentation est double : il s’agit de voir d’une part si le système est utilisable sur un humain, et d’autre part si le signal extrait de notre système peut être corrélé à celui d’un autre système connu.
A.2 Matériel et méthodes
A.2a) Acquisitions vidéoNous avons procédé à l’acquisition vidéo sur 2 sujets différents un homme et une
femme que l’on a équipés de l’ABC et de la baguette sur lesquels on a déplacé le point d’appui de la baguette en différentes positions entre les différentes acquisitions :
o L’ABC enregistrait le signal continuellement et on a noté le temps indiqué par la console de l’ABC lorsque l’on déclenchait l’appareil photo et lorsqu’on l’arrêtait.
o L’appareil photo était placé le plus loin possible avec un zoom maximum.o On a éteint les néons, afin d’obtenir la meilleure qualité d’image possible et on a
laissés les spots allumés. o Chaque acquisition durait entre 2,5 et 3 min.o On a procédé à 3 acquisitions pour le sujet féminin en déplaçant le point d’appui de la
baguette en différentes positions pour avoir un mouvement de baguette de plus en plus ample.
o Pour le sujet masculin, on a procédé à 2 acquisitions seulement.
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Système baguette 4D
Système ABC
Appareil photo numérique en mode VIDEO
informatique de l’ABC
Pincenez pour éviter la respiration nasale
o On a toujours le même nombre d’images par seconde qui est de 20,032 frames/sec.
A.2b) Extraction du signal
Nous avons procédé à 5 acquisitions au total, mais nous décidons de n’en étudier que 3, deux acquisitions du sujet ‘Emel’ n’étant pas très exploitables car la caméra était située trop loin du sujet. Nous les appelons : Emel, Simon1 et Simon2.Pour le traitement des données, nous avons éliminé les débuts de vidéo car la caméra n’était pas très stable au départ.
On a suivi le déplacement vertical le long de la baguette en 5 points pour Emel, 6 points pour Simon1 et 6 points pour Simon2 par un algorithme approprié : le ‘Block Matching Algorithm’ (cf. figure cidessous).
Figure : Block Matching
On a tracé les signaux correspondant aux variations des hauteurs de la baguette dans le temps des points suivis de chacun des sujets.
Tous les fichiers Excel sont en annexe.
♦ Tout d’abord, étant donné plusieurs points positionnés sur la baguette pour chaque acquisition, on a regardé l’alignement des points sur une droite (en nb de pixels),C’estàdire qu’on a voulu vérifier que les points étaient alignés à un même instant sur une même droite (la baguette).Les erreurs sont de l’ordre du demi pixel en moyenne, soit environ 0,5 mm.
♦ Puis on étudie la corrélation entre les différents signaux correspondants à ces différents points.
• Pour le sujet Emel, on a 5 signaux, et on trouve un coefficient de corrélation moyen égal à 0,997.
36
Points en vert et Blocks en bleus
• Pour le sujet Simon1, on a 6 signaux, et on trouve un coefficient de corrélation moyen égal à 0,906.
• Pour le sujet Simon2, on a 6 signaux, et on trouve un coefficient de corrélation moyen égal à 0,9.
A la vue de ces résultats, on peut donc choisir n’importe quel point de la baguette pour chaque acquisition afin de comparer ce signal que j’appelle « signal baguette » et celui de l’ABC.Pour Emel3, j’ai choisi le signal correspondant au point1, pour Simon1, le signal5 et pour Simon2, le signal1.
A.2c) Synchronisation avec le signal ABC
♦ Afin de pouvoir superposer ces deux courbes, on ajuste linéairement leurs amplitudes. Cela revient à déterminer a et b tels que s’(t) = a*s(t)+b.Mais pour calculer ces coefficients, il a été nécessaire de rééchantillonner et
synchroniser le signal ABC. On a fait un petit programme en C++ qui nous a permis de déterminer d’une part la
durée du signal ABC (longueur en temps) qui doit être équivalente à celle du signal baguette, et d’autre part le début de ce signal ABC.
Pour ce qui est du signal baguette, on sait que l’on a 20,032 images par seconde et que le signal a autant de points que d’images. On obtient donc le nombre d’images et le temps d’acquisition correspond au rapport entre le nombre d’images et le nombre d’images par seconde.
• Pour le signal ABC, ne connaissant pas le début exact, on en essaie plusieurs. Pour chacun, on calcule le coefficient de corrélation. On sélectionne le meilleur et on relève la position correspondante.
Puis on calcule les coefficients ‘a’ et ‘b’ tels que ‘a’ représente la pente et ‘b’ l’ordonnée à l’origine de la régression de la baguette en fonction de l’ABC.Ainsi, après rééchantillonnage, synchronisation, et recalage on obtient la superposition suivante des signaux ABC et baguette après réajustement avec les coefficients ‘a’ et ‘b’.
On obtient une superposition visuelle quasi parfaite des signaux.
37
A.3 Résultats
A.3a) Evaluation de l’amplitude
L’évaluation de l’amplitude a pu se faire par le calcul du coefficient de corrélation linéaire entre les signaux ABC et Baguette, pour chaque acquisition.Après rééchantillonnage on calcule les coefficients de corrélation ‘r’ et de détermination ‘r2’.
Pour :r r2
Emel 0,984 0,969Simon1 0,982 0,965Simon2 0,987 0,975
♦ Emel, on trouve r ~ 0,984 ; r2 ~ 0,969♦ Simon1, r ~ 0,982 ; r2 ~ 0,965♦ Simon2, r ~ 0,987 ; r2 ~ 0,975
On sait que plus la valeur de ‘r’ se rapproche de ±1, plus la relation linéaire est forte. Le signal ABC et le signal baguette sont donc très bien corrélés linéairement.
A.3b) Evaluation de la phase
On compare en fait les positions des fins de cycle extraites avec les deux signaux. On extrait automatiquement à l’aide d’un programme en C++ ces positions de fin de cycle en se basant sur la dérivée du signal, et on vérifie manuellement que l’extraction est corrélée.
Pour la baguette, le programme nous a donné des plages de phase, on a donc décidé de prendre la première valeur de ces plages pour chaque acquisition. Une fois que l’on a supprimé ces points ‘faux’, voici ce que l’on obtient graphiquement par exemple pour l’ABC.
38
A partir de ces points, nous avons calculé la moyenne des écarts de phase entre les points les plus proches d’une part en nombre d’échantillons et d’autre part en secondes (en divisant par le nombre de frames par seconde = 20,032).
m oyen ± (e n nb d’échantillons)
|| m oy. (en nb d’échantillons)
m oyen ± (e n secondes)
|| m oy. (en nb d’échantillons)
Emel 0,884 ± 1,52 1,96 0,044 ± 0,18 0,0979Simon1 0,911 ± 2,63 2,15 0,045 ± 0,13 0,107Simon2 3,269 ± 7,57 5,73 0,163 ± 0,378 0,286
A.4 Discussion
En termes de corrélation entre les deux signaux, elle est très bonne, cependant il persiste un petit écart, certes faible, mais dont on peut proposer une explication. D’une part, les deux signaux sont différents, et d’autre part, on sait que l’ABC fait une correction automatique de la dérive à chaque fin de cycle.On calcule la dérivée du signal afin de pouvoir observer la correction automatique de la dérive de notre signal.En effet, lorsque l’on trace la dérivée, on obtient un signal de ce type :
39
Pics
Aux points où l’on voit des pics, on a retracé le signal avec plus ou moins une période afin de pouvoir observer la correction automatique de la dérive, et voici ce que l’on peut voir pour la position d’un des pics relevé du signal de la dérivée de l’ABC pour l’acquisition retenue du sujet ‘EMEL’ :
III.B) Test sur fantôme
B.1 Objectifs
Dans cette deuxième partie de l’expérimentation, il s’agit pour nous de tester l’extraction du signal respiratoire à partir d’images CT acquises sur un fantôme dynamique qui reproduit le mouvement respiratoire humain.
B.2 Matériel et méthodes
On dispose la baguette sur le fantôme dynamique dont le mouvement est sinusoïdal d’amplitude de 2 cm et de période de 4,3 s monodimensionnel dans la direction antéropostérieure. La baguette mesure 46,5 cm, la distance entre l’axe de rotation du système et la table d’examen est de 27,5 cm. Nous procédons à l’acquisition scanner en mode hélicoïdal. Il était prévu de refaire le même protocole que celui que l’on a appelé ‘heli4’ dans la deuxième partie du rapport, à savoir :
Pitch = 1 Incrément = 0.2mm Epaisseur de coupe = 0,6mm Collimation = 2×0.5 Temps de scan = 80.72s mAs/coupe = 80
Cependant, l’interface informatique du scanner ayant changé, il a fallut augmenter l’épaisseur de coupe afin de diminuer au maximum l’incrément pour un même pitch.Le résultat en termes de résolution doit être proportionnel à cette augmentation d’épaisseur.
Pitch = 1 Increment: 0,5mm Thickness: 3,2mm
40
Collimation : 2×2,5 Scan time: 38,09s Rotation time: 0,5s Voltage: 90 kV mAs/slice: 100
La distance inter coupe est de 0,5 mm.On positionne un point dans une coupe, de manière à ce qu’il soit le plus proche possible
du point représentant la baguette dans cette coupe (cf figure cidessous), puis on applique le Block Matching Algorithm pour suivre sa trajectoire.
Enfin on corrige la dérive du signal en calculant les hauteurs relatives de la baguette, en utilisant Thalès. Pour cela, on a choisi une coupe de référence à laquelle correspond un pixel de référence. Voici comment se présente le problème :
On se base sur le théorème de Thalès : H = h×L/l .
‘h’ est la hauteur de la baguette par rapport à la table. On connaît h pour la coupe de référence (291 mm). On en déduit h dans les autres coupes en fonction de la variation de la hauteur du
41
une section de la baguette
Point positionné manuellement pour initialiser l’algorithme de suivi
Table d’examen
L = 465 mm
275 mml
h
291 mm H ?
0,5 mm
Axe de rotation
pixel correspondant à la baguette. Cette variation est donnée par le Block Matching Algorithm,
‘l’ est la distance entre l’axe de rotation et la coupe. On connaît cette distance pour la coupe de référence. On la déduit progressivement pour les autres coupes à partir de l’espace inter coupe (0,5 mm).
B.3 Résultats
Voici ce que l’on obtient sur une des coupes sagittales du fantôme :
figure : coupe sagittaleOn trouve :
une résolution spatiale Rs = 45 mm (on avait augmenté l’épaisseur de coupe pour un même pitch, l’augmentation de la résolution spatiale est équivalente à celle appliquée à l’épaisseur de coupe soit environ 5 fois plus grand),
une résolution temporelle Rt = 90 coupes/cycle un flou d(8020) = 4,9 mm
Voici la sinusoïde obtenue lors du suivi de la trajectoire d’un point de la baguette (avec le Block Matching Point) :
42
Baguette déformée par le mouvement dont est déduit le
signal respiratoire
Plateau déformé par le mouvement
Grâce au théorème de Thalès, on procède à une correction en amplitude d’une part, et à une correction de la dérive du signal d’autre part. Voici ce que l’on obtient :
Le fichier Excel correspondant se trouve en annexe.
B.4 Discussion
Nous obtenons le signal sinusoïdal attendu sur la majeure partie de l’acquisition. On constate cependant qu’il y a un problème au milieu de l’enregistrement (en vert). Celuici s’explique par la présence d’une vis de serrage permettant le réglage horizontal de la baguette (cf. figure ) qui perturbe le Block Matching Algorithm. De futurs travaux permettront de rendre cet algorithme plus robuste.
43
Figure : réglage horizontal de la baguette
Il y a également un problème en fin de signal (en violet). Il est simplement dû au fait que la baguette n’était pas assez longue pour couvrir toute la longueur du fantôme.
III.C) Test sur patient
C.1 Objectifs
Dans cette dernière partie de l’expérimentation, notre objectif est double : il s’agit d’une part de valider la méthode de recalage non rigide entre l’expiration et l’inspiration et d’autre part d’affiner les paramètres d’acquisition en libre de façon à ce que le volume 3D du patient issu du tri soit exploitable en terme de plan de traitement; il faut donc
→ Personnaliser les marges IM (Internal Margin)→ Évaluer la toxicité du poumon
C.2 Matériel et méthodes
C.3 RésultatsC.4 Discussion
V. CONCLUSION BAGUETTE 4D
44
Vis permettant un réglage horizontal
Un tel système présente beaucoup d’avantages, comme tout d’abord son coût car le prix du plexiglas, du plastique et du graphite n’est rien comparé à celui d’une caméra CCD haute résolution par exemple.De plus, sa géométrie est simple, on peut en mettre plusieurs si besoin est. Et il n’y a pas de problème de synchronisation ni de dérive du signal.Cependant, il y a quand même un objet à disposer, ce n’est pas du real time, ce n’est donc qu’a posteriori que l’on peut extraire le signal respiratoire, ce système n’est donc utilisable que pour l’imagerie et non pour le traitement.
BIBLIOGRAPHIE
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ANNEXES
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Abstracts pour la SFPM (un résumé de 5 pages a été publié dans le recueil des journées scientifiques, présentation faite le 08 Juin 2006)
EVALUATION DES DIFFERENTS PROTOCOLES POUR L’ACQUISITION D’IMAGES 4D SUR UN SCANNER NON PREVU A CET EFFET
AUTEURS : E. CHAIEB, S. RIT, E. GIROUD, M. AYADI, C. GINESTET, D. SARRUT
IntroductionLes scanners 4D commercialisés actuellement consistent a priori en un scanner conventionnel synchronisé à l'acquisition d'un signal respiratoire. Pour vérifier cette hypothèse, nous procédons à l'acquisition d’images 4D avec différents protocoles d’acquisition sur un scanner non prévu à cet effet.
Matériel et MéthodesNous disposons d’un plateau dynamique de mouvement sinusoïdal et monodimensionnel dans la direction antéropostérieure. Ce mouvement, d'amplitude 2cm et de période 4.3s, est représentatif d’un cycle respiratoire commun.
Différentes images CT de ce plateau sont acquises avec un PETCT GEMINI MX8000 (2barrettes) avec différents protocoles :
• Référence : fantôme statique, mode hélicoïdal ;• 4D axial : fantôme mobile, mode axial, épaisseur 1mm, incrément 1mm, temps rotation
0.5s, temps de cycle 0.5s ;
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• 4D hélicoïdal : fantôme mobile, mode hélicoïdal, épaisseur 0.6mm, incrément 0.6mm, temps rotation 0.5s.
• 4D ciné : fantôme mobile, mode axial, acquisition de plusieurs coupes pour une même position de table.
Les images sont analysées avec trois critères :• La distance Rs dans la direction craniocaudale entre les coupes axiales successives
prises à un même instant respiratoire qui permet d’évaluer la résolution spatiale inter coupe d’un instant du cycle respiratoire.
• Le nombre Rt de coupes axiales acquises par cycle respiratoire qui permet d’évaluer la résolution temporelle d’échantillonnage du cycle respiratoire.
• La distance d(8020) entre le 80% et le 20% du maximum de niveau de gris qui permet d’évaluer le flou dans l’image.
Résultats et ConclusionLe flou intracoupe est plus proche de la référence (d8020=1.02mm) en mode axial (d80
20=1.3mm) qu'en mode hélicoïdal (d8020=4.2mm). Cette différence est introduite par la reconstruction hélicoïdale lors de l'étape d'interpolation entre deux projections, absente en reconstruction axiale.Avec les deux modes, le cycle respiratoire est mal échantillonné. La résolution temporelle est mauvaise en mode axial (Rt=3coupes/cycle) de part l'interruption de l'acquisition entre deux coupes (temps de cycle), d'où un souséchantillonnage temporel. Elle est meilleure en mode hélicoïdal (Rt=45coupes/cycle) mais la résolution spatiale est mauvaise (Rs=9mm contre Rs=2.4mm en mode axial) d'où un souséchantillonnage spatial. On pourrait l'améliorer en diminuant le pitch, mais cela augmenterait le flou.Le mode ciné permet d’améliorer la résolution temporelle du mode axial pour une même résolution spatiale (7 coupes/cycle contre 3 coupes/cycle).Cependant aucun des protocoles n’est satisfaisant. Différentes solutions peuvent être envisagées. Elles nécessitent la modification de l’algorithme de reconstruction pour ne pas augmenter le flou quand on diminue le pitch en mode hélicoïdal et pour améliorer la résolution temporelle en modes ciné et hélicoïdal. Dans tous les cas, une limitation matérielle pourrait cependant venir de la chauffe trop importante du tube pour l'acquisition d'une image 4D du thorax entier.
3 motsclés : fantôme mobile, 4D CT, qualité d'image
EVALUATION OF DIFFERENT ACQUISITION PROTOCOLS OF 4D IMAGES ON A SCANNER NOT DECICATED TO 4D IMAGING
AUTHORS : E. CHAIEB, S. RIT, E. GIROUD, M. AYADI, C. GINESTET, D. SARRUT
IntroductionCurrent 4D scanners consist of a conventional scanner synchronised with the acquisition of a respiratory signal. To verify this hypothesis, we acquired 4D images with different acquisition protocols on a scanner not dedicated to 4D imaging.
Materials et MethodsWe used a dynamic plate that follows a sinusoidal and monodimensional motion in the anteriorposterior direction. This motion (amplitude=2 cm, period 4.3 s) was supposed to represent a human respiratory motion. Different CT images of this plate were acquired with a PETCT GEMINI MX8000 (2detector rows) with different protocols:
• Reference: static phantom, helical acquisition;
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• 4D axial: moving phantom, axial acquisition, thickness 1 mm, increment 1 mm, rotation time 0.5 s, cycle time 0.5 s;
• 4D helical: moving phantom, helical acquisition, thickness 0.6 mm, increment 0.6 mm, rotation time 0.5 s;
• 4D cine: moving phantom, axial acquisition but several slices are acquired at a same table position).
The images were analysed according to three measures:• The distance 80%20% d8020 that measures the intraslice blur introduced by the
motion ;• The distance Rs in the superiorinferior direction between the axial successive slices in
a same respiratory instant that allows the measure of the intra slice spatial resolution for an instant of the respiratory cycle;
• The number Rt of axial slices acquired by respiratory cycle that allows the evaluation of the sampling temporal resolution of the respiratory cycle.
Results and ConclusionThe intraslice blur was closer to the reference (d8020=1.02 mm) with the axial mode (d8020=1.3 mm) than the helical one (d8020=4.2 mm). This difference was introduced by the helical reconstruction during the interpolation step between two projections, which was absent in the axial reconstruction. Moreover, with these two acquisition modes, the respiratory cycle is not well sampled. The temporal resolution was bad in axial mode (Rt=3 slices/cycle) because of the interruption of the acquisition between two slices (cycle time), and leads to a temporal undersampling. It was better with the helical acquisition (Rt=45 slices/cycle), but the spatial resolution was bad (Rs=9 mm versus Rs=3.1mm for the axial acquisition) and leads to a spatial undersampling. We could improve it by reducing the pitch, but it would increase the blur.The cine mode allows the improvement of the axial mode’s temporal resolution for a same spatial resolution.In conclusion, there is no satisfying protocol. Different solutions could be considered: We need to modify the reconstruction algorithm to minimize the blur when reducing the pitch for the helical mode and to improve the temporal resolution in the cine and helical modes. In all cases, we will be limited by the important heat of the tube during a 4D image acquisition of the full thorax.
3 keywords: dynamic phantom, 4D CT, image quality
POUR LE STATIQUE
Position en X Niveau de gris en Y Intensité Min 0205 81 1 Max 1282205 82 5205 83 2 20,00% 256,4205 84 4 Position 20% 111,6204082205 85 2 80,00% 1025,6205 86 2 Position 80% 112,9275035205 87 8205 88 13 d(8020) en voxel 1,307095363205 89 9 d(8020) en mm 1,021168252
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205 90 6205 91 10205 92 12205 93 11205 94 9205 95 4205 96 17205 97 18205 98 15205 99 8205 100 18205 101 21205 102 10205 103 21205 104 17205 105 25205 106 30205 107 29205 108 30205 109 32205 110 50205 111 74205 112 368205 113 1077205 114 1164205 115 1005205 116 966205 117 950205 118 957205 119 931205 120 917205 121 897205 122 875205 123 872205 124 858205 125 863205 126 867205 127 883205 128 882205 129 898205 130 918205 131 933205 132 948205 133 1002205 134 1038205 135 1282205 136 873205 137 161205 138 66205 139 46205 140 33205 141 40205 142 31205 143 28
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205 144 20205 145 18205 146 18205 147 8205 148 9205 149 8205 150 0205 151 0205 152 2205 153 0205 154 0
POUR L’AXIAL
Position en X Niveaux de gris en Y MIN 10000 999,75 MAX 131,25
0,781 1000 20% 773,751,563 1000 Position 20% 19,1392,344 997 80% 953,125 996,5 Position 80% 20,4533,906 997,754,688 997 d(2080) en mm 1,314
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5,469 997,756,25 996
7,031 995,757,813 9988,594 988,59,375 983,25
10,156 990,2510,938 98811,719 984,5
12,5 979,2513,281 98114,063 976,514,844 963,7515,625 959,2516,406 946,517,188 927,7517,969 920
18,75 87719,531 668,2520,313 144,7521,094 131,25
21,875 17,2522,656 39,523,438 60,7524,219 77,25
25 104,2525,781 11926,563 126,527,344 157,7528,125 150,528,906 15029,688 156,7530,469 145
31,25 136,2532,031 115,7532,813 10533,594 87,7534,375 76,535,156 51,2535,938 4736,719 18,5
37,5 9438,281 5039,063 589,7539,844 879,7540,625 93441,406 949,542,188 961,542,969 973,25
43,75 975,7544,531 986,2545,313 99246,094 995,2546,875 996,75
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47,656 100048,438 999,549,219 999
50 100050,781 100051,563 100052,344 100053,125 100053,906 100054,688 1000
POUR L’HELICOÏDAL 1
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