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LN.P.L THESE Présentée à E.N.S.E.M L.E.M.T.A L'INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE LORRAINE pour obtenir le grade de DOCTORAT INPL par BARBIER DOMINIQUE sujet: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE ENROULE EN HELICE Soutenue le 6 novembre 1990 devant la commission d'examen: Président Mr. L.Masbernat Professeur à l'ENSEEIHT, INPT Toulouse Rapporteurs Mr. M. Lance Professeur à l'Université C. Bernard, Lyon Mr. A.Laurent Professeur à l'ENSIC, INPL, Nancy Examinateurs Mr. G.Cognet Professeur à l'INPG, Grenoble Mr. P.Peturaud Chef de groupe EDFIDER/ïf A, Chatou Mr. M.Souhar CRI CNRS LEMT A, INPL, Nancy Invités Mr. M.Hery Chef de département EDFIDERtIT A, Chatou Mme. V. Czop Ingénieur-Chercheur EDFIDERtIT A, Chatou

ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

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Page 1: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

LN.P.L

THESE

Présentée à

E.N.S.E.M L.E.M.T.A

L'INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE LORRAINE

pour obtenir le grade de

DOCTORAT INPL

par

BARBIER DOMINIQUE

sujet:

ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ENROULE EN HELICE

Soutenue le 6 novembre 1990 devant la commission d'examen:

Président Mr. L.Masbernat Professeur à l'ENSEEIHT, INPT Toulouse

Rapporteurs Mr. M. Lance Professeur à l'Université C. Bernard, Lyon Mr. A.Laurent Professeur à l'ENSIC, INPL, Nancy

Examinateurs Mr. G.Cognet Professeur à l'INPG, Grenoble Mr. P.Peturaud Chef de groupe EDFIDER/ïf A, Chatou Mr. M.Souhar CRI CNRS LEMT A, INPL, Nancy

Invités Mr. M.Hery Chef de département EDFIDERtIT A, Chatou Mme. V. Czop Ingénieur-Chercheur EDFIDERtIT A, Chatou

Page 2: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

A la mémoire de mon père ...

A ma mère ...

A Cécile et mon petit Thibault ...

Page 3: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

REMERCIEMENTS

Le travail qui fait l'objet de ce mémoire a été effectué au Laboratoire d'Energétique et de

Mécanique Théorique et Appliquée (L.E.M.T.A) de l'Institut National Polytechnique de

Lorraine à Nancy (LN.P.L).

Je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements à Monsieur M.SOUHAR, Chargé de

Recherche au CNRS, qui durant ces quatres années, m'a apporté une aide considérable tant au

niveau scientifique, technique que moral. Cette réalisation complexe n'aurait pas pu être

possible sans son soutien permanent; il m'a permis d'acquérir des connaissances dans de

multiples domaines ce qui offre à ma formation Doctorale une qualité peu commune.

J'exprime ma profonde gratitude à Monsieur G.COGNET, Professeur à l'Institut

National Polytechnique de Grenoble, qui m'a proposé ce sujet dont il est l'initiateur, et qui a su

me faire confiance pour mener à bien cette étude. Je le remercie également pour m'avoir entouré

d'une équipe compétente et dévouée pour l'aboutissement de ce travail.

Je suis heureux de pouvoir remercier ici les personnes responsables de cette étude à la

Direction des Etudes et Recherches de E.D.F à Chatou. Que Madame V.CZOP, Monsieur

P.PETURAUD, Monsieur M.HERY et Monsieur D.TREMBLA Y acceptent l'expression de ma

profonde gratitude pour le suivi de ce travail, leurs encouragements et leur compréhension ayant

crée ainsi un climat de travail très favorable.

Je tiens à remercier spécialement Monsieur S.DONG , thésard sur le même sujet et qui

durant ces deux dernières années a été d'une collaboration très efficace et d'un investissement

particulier pour me soutenir jusqu'à la rédaction de ce mémoire. Je tiens à souligner le travail en

commun que nous avons effectué sur la dernière partie de ce mémoire.

Je ne saurai oublier tout le personnel technique qui par leurs compétences sur la

réalisation fine d'éléments de métrologie et sur le montage final de la boucle ont permis une

expérimentation unique et enviée de nombreux laboratoires. Je pense à Messieurs G.LACOUR,

M.ALLEMANDI, J.MADDALIN et tout particulièrement à Messieurs D.SAND et

A.GERARD. Que ces personnes sachent combien je leur suis reconnaissant.

Enfin, je remercie tous mes collègues, chercheurs au laboratoire et l'ensemble du

personnel administratif, enseignant et technique de l'Ecole Nationale Supérieure d'Electricité et

de Mécanique de Nancy.

Page 4: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

NOTATIONS ............................................................................................ 1

INTRODUCTION ...................................................................................... 3

CHAPITREI

ETUDE BmLIOGRAPHIQUE

1 - GENERALITES SUR LES ECOULEMENTS DIPHASIQUES ............................. 5

II - NOTATIONS. MODELES ET EQUATIONS PRINCIPALES EN

ECOULEMENTS DIPHASIQUES .............................................................. 5

II - 1 : Notations en écoulement diphasique ................................................... 5

ll-I-1: Application à la notion de taux de vide ......................................... 5

ll-I-2: Autres définitions ................................................................. 9

II - II : Modèles d'écoulement ................................................................ 10

II - ID : Equations fondamentales en écoulement diphasique .............................. 11

11-111-1 : Conservation de la masse ..................................................... 12

11-111-2 : Conservation de la quantité de mouvement.. ............................... 12

ID - ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DES ECOULEMENTS DANS UNE HELICE

........................................................................................................... 14

ID - 1 : Ecoulement monophasique ........................................................... 14

111-1-1 : Ecoulements secondaires ..................................................... 14

ID-I-2: Transition laminaire-turbulent ................................................ 15

Ill-I-3 : Chute de pression .............................................................. 15

lll-I-4: Transfert de chaleur ........................................................... 16

Ill-I-5: Etudes théoriques .............................................................. 17

ID - II : Ecoulement diphasique ............................................................... 18

Ill-ll-i : Carte d'écoulement ........................................................... 18

111-11-2 : Chute de pression ............................................................. 19

111-11-3 : Taux de vide ................................................................... 25

111-11-4: Travaux spécifiques sur les écoulements annulaires ...................... 28

llI-ll-5 : Transfert de chaleur .......................................................... 27

111-11-6 : Point d'assèchement .......................................................... 34

IV - CONCLUSIONS ET OBJECTIFS DE L'ETUDE .......................................... 37

ANNEXEI ............................................................................................. 39

Page 5: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CHAPITRE II

• CONCEPTION ET DESCRIPTION DE LA BOUCLE D'ESSAI 'DAHLIA"

1 - INIRODUCTION ................................................................................ 75

II - CHOIX DES aUIDES ......................................................................... 76

II - 1 : Propriétés physiques des fluides du prototype et de la maquette ................. 77

II-I-l : Prototype "fictif' ............................................................... 77

11-1-2 : Maquette ......................................................................... 77

m -ANALYSE DIMENSIONNELLE ET SIMILITUDE ....................................... 78

III - 1 : Analyse dimensionnelle ............................................................... 78

III - II: Similitude .............................................................................. 79

IV - DESCRIPTION DE LA BOUCLE DAHLIA ................................................ 81

IV -1 : Le circuit liquide ....................................................................... 81

IV-II: Le circuit gaz ........................................................................... 84

IV-III: La veine d'essai ....................................................................... 86

IV-IV: La station de mesure .................................................................. 87

v - AUTOMATISATION ET ACQUISITION .................................................... 88

V - 1 : Automatisation .......................................................................... 88

V-I-l: U boucle ......................................................................... 88

V -1-2: La station de mesure ............................................................ 88

V - II : Acquisitions et restitutions des résultats ............................................ 89

CONCLUSION ...................................................................................... 90

ANNEXEI ............................................................................................ 91

ANNEXE II ........................................................................................... 92

ANNEXE III .......................................................................................... 93

ANNEXE IV .......................................................................................... 94

ANNEXEV ........................................................................................... 96

ANNEXE VI ........................................................................................ 100

Page 6: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CHAPITREill

METROLOGIE ET QUALIFICATION DE L'INSTALLATION

1 - ME1ROLOOIE .......... ........................................................................ 111

1-1: Méthode polarographique ........................................... ................... 111 1-1-1 : Principe ........................................................................ 111

1-1-2 : Solution aqueuse utilisée ..................................................... 112

1-1-3 : Chaîne de mesure ............................................................. 112 1-1-4: Etalonnage ..................................................................... 113

I-II:Méthode conductimétrique ............................................................. 115 I-ll-l : Principe ....................................................................... 115

1-11-2 : Etalonnage ..................................................................... 116

I-ill: Méthode de mesure du taux de vide ...................................... : ......... 117

1-111-1 : Principe ...................................................................... 117 l-ill-2: Déplacement ........................................................ ......... 117

I-IV : Méthode de mesure de pression .................................................... 118 I-IV-1 : Principe ...................................................... ................ 118 I-IV-2: Etalonnage ................................................................... 119

II - QUALIFICATION DE LA BOUCLE ....................................................... 120 11-1 : Effet de serrage de la station ........................................................ 120

II-II: Chute de pression longitudinale .................................................... 121 11-11-1 : Etablissement de l'écoulement. ............................................ 121 11-11-2: Comparaison à d'autres corrélations ..................................... 121

II-III : Distribution circonférentielle de pression ......................................... 122

II-IV: Distribution circonférentielle du frottement moyen en paroi .................... 123

II-V: Reproductibilité des résultats ....................................................... 123

CONCLUSION ..................................................................................... 126

ANNEXE 1 ........................................................................................ 127

Page 7: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CHAPITRE IV

RESULTATS EXPERIMENTAUX EN ECOULEMENTS DIPHASIQUES

1 - DOMAINE EXPLORE , CARTES D'ECOULEMENT ................................... 153

1-1 : Domaine exploré ...................................................................... 153

1-11 : Cartes d'écoulement .................................................................. 154

II- ETABLISSEMENT DE L'ECOULEMENT ................................................. 156

II-I : Etablissement en pression .......................................................... 156

II-II : Etablissement en taux de vide ...................................................... 157

II-ill : Reproductibilité des résultats ...................................................... 157

III- RESULTATS EXPERIMENTAUX ........................................................ 158

ill-I : Régimes à bulles ..................................................................... 160

llI-I-l : Taux de vide ................................................................. 160

ill-I-2 : Distribution de pression circonférentielle ................................. 161

1II-I-3 : Résultats de conductimétrie ................................................ 162

ill-I-4 : Distribution du frottement pariétal ........................................ 163

III-I-5 : Similitude .................................................................... 164

ill-II: Régimes stratifiés ................................................................... 165

111-11-1 : Taux de vide ................................................................ 165

ill-II-2 : Distribution de pression circonférentielle ................................ 165

1II-II-3 : Résultats de conductimétrie ............................................... 166

ill-II-4 : Distribution du frottement pariétal ....................................... 167

III-II-5 : Similitude ................................................................... 167

ill-ill: Régimes annulaires ................................................................ 168

111-111-1 : Taux de vide ............................................................... 168

III-ill-2: Distribution circonférentielle de pression .............................. 169

III-ill-3 : Distribution de l'épaisseur de film ...................................... 170

III-ill-4: Distribution du frottement ............................................... 171

III-ill-5 : Similitude .................................................................. 171

ill-IV: Chute de pression longitudinales ................................................. 173

Page 8: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

IV - EXEMPLES DE SIMULATION D'UN DEBIT EAU-VAPEUR ....................... 174

IV-I: Débit surfacique G = 560 kg/s m2 .................................................. 175

IV-II: Débit surfacique G = 2500 kg/sm2 ................................................ 176

V- CORRELATIONS GLOBALES .............................................................. 177

V -1 : Chute de pression .............................................. ,' ...................... 177

V-II: Taux de vide .......................................................................... 178

V-III: Autres CoITélations ................................................................. 179

VI - CONCLUSION ................................................................................ 181

Page 9: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CHAPITRE Y

APPROCHE TIiEORIQUE GLOBALE DES ECOULEMENTS STRATIFIES

1 - APPROCHE GLOBALE ....................................................................... 229

1-1 : Lois constitutives du frottement pariétal et interfacial ............................. 232

1-11 : Théorème des moments .............................................................. 234

1-111 : Résolution du système ............................................................... 237

II - COMPARAISON DU MODELE A INTERFACE PLANE AVEC

L 'EXPERIMENTAL ............................................................................... 237

ID - CONFIGURATION A INTERFACE CIRCULAIRE .................................... 239

N: COMPARAISON DU MODELE A INTERFACE CIRCULAIRE AVEC

L'EXPERIMENTAL .............................................................................. 241

CONCLUSION ..................................................................................... 242

Page 10: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

NOTATIONS

Lettres latines:

A

Ae a

Bo

C

Cp

c

D

D

d

De

Fr

m

Nu

: Aire de la section droite (m2)

: Aire de l'électrode de mesure (m2)

: Rayon intérieur du tube (m)

: Nombre de Bond (pg - pt) g d2

cr : Concentration ionique (moles/m3)

: Chaleur spécifique à pression constante (J/kg OK)

: Rayon du cercle représentant la surface occupée

par le gaz dans la configuration à interface circulaire (m)

: Diffusivité oléculaire (m2js)

: Diamètre d'enroulement de l'hélice (m)

: Diamètre intérieur du tube (m)

: Nombre de Dean = Re~ : Diamètre hydraulique (m)

: Diamètre de la sonde polarographique (m)

: Nombre de Faraday = 96500 Coulombs Va2

: Nombre de Froude = g d

: Coefficient de frottement monophasique = ~ : Coefficient de frottement pariétal de la phase k

: Coefficient de frottement à l'interface

: Accélération de la pesanteur (rn/s2)

: Flux massique (kg/sm2); Débit du fIlm liquide selon Whalley

: Conductance du film liquide (.0-1)

: Centre de gravité géométrique de la phase k

: Epaisseur du mm liquide (m); Coefficient de transfert de chaleur;

Distance de l'interface plane au centre de la conduite (m)

: Courant reçu à l'électrode de mesure (A)

: Longueur de l'hélice (m)

: Périmètre de paroi en contact avec la phase k (m)

: Epaisseur de film selon Whalley

: Nombre de Nusselt = h d Â

Page 11: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

P

Pr

p

rk

R

Re

Rg

RI

Sc

We

: Pression (N/m2)

: Nombre de Prandlt Cp J.1 Â.

: Pas de l'hélice (m)

: Distance du centre de gravité géométrique de la phase k

au centre de la conduite (m)

: Rayon d'enroulement de l'hélice (m)

P VdI d : Nombre de Reynolds :--L---'~

: Taux de vide surfacique

: Hold up = I-Rg

: Nombre de Schmidt = ~

J.1

: Aire occupée par la phase k (m2)

: Gradient de vitesse pariétal réduit

: Vitesse de la phase k moyennée dans la section Sk (mis)

: Vitesse de dérive (mis)

: Vitesse locale de la phase k moyennée dans le temps (mis)

: Vitesse débitante de la phase k (mis)

: Débit massique (kg/s) Q2 d

: Nombre de Weber :-"--crp

Xk : Fonction indicatrice

Xd : Titre massique sur la boucle

Lettres greCQues:

a : Taux de vide local

<Xcond : Taux de vide conductimétrique

ah : Angle d'élévation de l'hélice

~ : Titre volumique

.1Pd : Différence de pression entre l'intrados et l'extrados

cp : Flux thermique (W/m2)

cp~ : Paramètre de Lockhart & Martinelli appliqué à la phase k

cp2u, : Paramètre de Martinelli & Nelson

"( : Angle entre une ligne de courant et une génératrice du tube; Accélération (mls2)

X : Paramètre de Lockhart & Martinelli

Â. : Coefficient de perte de charge monophasique; Conductivité thermique (W/m OK)

J..1 : Viscosité dynamique (poiseuille)

Page 12: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

v : Viscosité cinématique (m2/s)

p : Masse volumique (kg/m3)

cr : Tension superficielle (kg/s2)

e : Angle en coordonnée cylindrique

't : Frottement pariétal (N/m2)

'th : Rayon de torsion de l'hélice (m)

ç : Angle entre la ligne des centres géométriques de chaque phase et la verticale

'IIG : Angle entre la ligne des centres géométriques de chaque phase et l'horizontal

'II : Angle de repérage circonférentiel dans la section du tube

Indices: Opérateurs:

: Phase liquide : Moyenne temporelle

g : Phase gazeuse

d : Tube droit < > : Moyenne surfacique

h : Hélice

v : Vapeur

cr : Critique

t : Turbulent

tp : Diphasique

le : Liquide seul

Page 13: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE
Page 14: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

INfRODUCflON

La transfonnation de l'eau en vapeur est encore de nos jours un moyen très courant pour

fournir de l'énergie. Dernière étape dans les centrales de production d'électricité, le confinement

peut se présenter sous diverses géométries. Panni celles-ci, les serpentins hélicoïdaux font

l'objet de nombreuses recherches essentiellement du fait de leur faible encombrement pour une

grande surface d'échange. Pour des raisons de sécurité, il est important de poursuivre la

connaissance des écoulements eau-vapeur dans des hélices pour pouvoir maîtriser le

phénomène d'assèchement qui occasionne des contraintes mécaniques importantes sur les

conduites.

Dans ce but, la contribution du travail présenté ici, consiste à étudier la dynamique d'un

écoulement gaz-liquide dans un tube enroulé en hélice dans des conditions adiabatiques et pour

différentes pressions d'utilisation. Après une étude bibliographique dans le chapitre 1 sur les

écoulements diphasiques en hélice, nous présenterons dans le chapitre II la conception et la

description de la boucle d'essai DAHLIA, support de notre travail expérimental.

Le chapitre III se compose d'une description détaillée de la métrologie mise en oeuvre

sur la boucle afin de pouvoir acquérir un maximum de grandeurs dynamiques. Ensuite, la

qualification de la boucle sera effectuée en écoulement monophasique où l'on pourra déjà

relever l'influence de la géométrie de l'hélice sur certaines grandeurs, comparées à celles

mesurées dans un coude horizontal.

Le chapitre IV consistera à présenter les résultats expérimentaux acquis sur la boucle. Il

se compose d'une première partie consacrée à l'exploration de divers régimes d'écoulements et

d'une deuxième partie décrivant la représentation de deux écoulements eau-vapeur en similitude

de Froude. A la suite, nous comparerons nos résultats à certaines corrélations existantes sur les

hélices.

Enfin, le dernier chapitre concerne une approche de modélisation globale des

écoulements stratifiés dans un serpentin. Cette approche consiste, à partir du choix de

configurations idéalisées à phases séparées de l'écoulement, de prévoir le taux de vide moyen

dans la section, la position de chacune des phases dans la conduite ainsi que la chute de

pression. Ces grandeurs pouvant être acquises en connaissant uniquement la géométrie de

l'hélice ainsi que les débits surfaciques de chacune des phases.

3

Page 15: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CHAPITREI

1 ETUDE BmLIOGRAPffiQUE Il

1 - GENERALITES SUR LES ECOULEMENfS DIPHASIQUES:

Les études sur les écoulements diphasiques se sont considérablement développés

depuis une trentaine d'années, parallèlement à l'expansion de ces écoulements dans l'ingénierie

contemporaine.

Les recherches approfondies sur les écoulements diphasiques coïncident notamment

avec l'essor du génie nucléaire, en effet, que ce soit des réacteurs bouillants à eau légère, des

réacteurs à eau sous pression ou encore des réacteurs à neutrons rapides refroidis par du

sodium, il a fallu approfondir nos connaissances thermohydrauliques sur les écoulements

diphasiques afin de prédire le fonctionnement de ces réacteurs dans leurs divers régimes. Les

principales études concernent les chutes de pression, la répartition des phases et la répartition

spatiale du transfert de chaleur dans différentes singularités correspondants à des configurations

géométriques des différents circuits d'écoulement.

Le génie chimique fait également appel à la connaissance des écoulements diphasiques

où l'on se préoccupe notamment des transferts de masse dans des contacteurs gaz-liquide où la

configuration de l'écoulement et les surfaces d'échanges entre phases déterminent les

performances de ces contacteurs. On retrouve également des appareillages classiques comme

des condenseurs, évaporateurs et autres chaudières à récupération de chaleur qui introduisent

des écoulements diphasiques.

Le génie pétrolier, pour l'extraction par pompage ainsi que par "gas-lift" des

hydrocarbures ou encore le transport de ces produits pétroliers dans des conduites, se sert de

modèles d'écoulements diphasiques pour dimensionner correctement les installations afin de

minimiser les coûts d'exploitation. Dans certains cas il s'agit même d'écoulements triphasiques

pour la remontée des nodules marins où il faut déterminer le diamètre de la conduite, la cote

d'injection de l'air, le débit ainsi que la hauteur de décharge.

Les écoulements diphasiques se rencontrent également dans l'industrie automobile

pour le refroidissement du moteur, dans l'industrie alimentaire pour la déshydratation des

aliments, en météorologie pour les précipitations etc ... li serait vain de tenter d'établir une liste

5

Page 16: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

complète des domaines où la connaissance des écoulements diphasiques est prépondérante pour

l'amélioration des performances.

Face à un problème diphasique, la première démarche est généralement de définir la

configuration de l'écoulement appelée régime d'écoulement, dont dépendent les phénomènes

dynamiques et thermodynamiques. La variété de ces régimes d'écoulement dépend notamment

de la géométrie dans laquelle circulent les phases, des vitesses superficielles ainsi que des

propriétés physiques de chacune des phases

Les principaux régimes d'écoulement que l'on rencontre fréquemment sont les

suivants:

- Bulles: cette configuration a lieu pour une faible vitesse superficielle de la phase

gazeuse par rapport à celle de la phase liquide. Le gaz s'écoule alors sous forme de bulles de

faibles diamètres comparés à celui de la conduite et le liquide constitue la phase continue. On

peut distinguer le régime à bulles indépendantes où les interactions entre bulles sont faibles, et

en augmentant le débit de gaz, le régime à bulles agglomérées d'un aspect laiteux où les bulles

forment un réseau serré et où leurs interactions deviennent importantes.

- Poches: lorsque l'on accroît encore le débit de gaz, il Y a coalescence des bulles pour

former des poches de gaz séparées par des bouchons de liquide comprenant de nombreuses

bulles qui s'échappent de la poche. C'est un régime intermittent où les poches ont un aspect

arrondi en tête et aplati au culot.

- Annulaire : par rapport au régime à poches, il y a disparition des bouchons de

liquide, le coeur de l'écoulement est occupé entièrement par le gaz qui constitue la phase

continue. Dans certains cas s'écoulent des gouttelettes de liquide arrachées au film continu qui

est plaqué à la paroi.

On peut ajouter aussi le cas du régime stratifié où les forces de flottabilité séparent la

phase liquide qui s'écoule dans la partie basse du tube et la phase gazeuse dans la partie haute.

On notera que ce régime ne se rencontre pas dans des conduites verticales.

Dans des conditions géométriques et dynamiques fixées, l'estimation de la

configuration d'un écoulement diphasique se fait à l'aide de cartes d'écoulement. Les axes de

coordonnées de ces cartes sont généralement fonction des vitesses débitantes de chaque phase,

du diamètre de la conduite et de certaines propriétés physiques des phases telles que la masse

volumique, la viscosité, la tension superficielle.

6

Page 17: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Panni ces différentes cartes, nous citerons:

- Carte de Mandhane (1974) pour des écoulements en conduites droites horizontales en fonction

des vitesses débitantes de chaque phase.

- Carte de Baker (1954) pour des conduites horizontales en fonction des propriétés physiques

de chaque phase telles que la masse volumique, la viscosité, la tension superficielle et le débit

Ga Gl Âb 'l'b , massique total. Sur cette carte - est représenté en fonction de G ou :

 g

Gt : Débit massique liquide

Gg : Débit massique gaz

p = masse volumique (kg/m3)

Il = viscosité dynamique (poiseuille)

(J = tension superficielle (kg/s2)

Les indices 1 et g concernent la phase liquide ou gazeuse et les indices air et eau se

réfèrent aux propriétés de l'air et de l'eau dans les conditions normales de pression et de

température : soit P = 1 bar et T = 20 oC.

- Carte de Barnéa (1980) pour des conduites droites inclinées par rapport à l'horizontal en

fonction des vitesses débitantes de chaque phase.

- Carte de Hewitt & Roberts (1969) pour des conduites verticales en fonction de l'énergie

cinétique de chaque phase.

Avec ces cartes d'écoulement sont précisés également les domaines de validité des

différentes grandeurs utilisées. Ainsi, l'utilisation d'une carte d'écoulement dans des conditions

même très voisines que celles qui furent à l'origine de son élaboration, reste approchée surtout

pour situer des régimes "transitoires" où les frontières sont peu précises.

7

Page 18: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

n -NOTATIONS, MODELES ET EQUATIONS PRINCIPALES EN ECOULEMENTS DIPHASIQUES:

II - 1 : Notations en écoulement diphasique:

Afin de caractériser les écoulements à deux phases, on s'appuie généralement sur des

grandeurs qui caractérisent la distribution spatio-temporelle des deux phases dans le volume de

contrôle étudié. La distribution d'une phase s'étudie simplement avec la notion de fonction

indicatrice XK (M,t) définie par:

avec

Ainsi:

_ { 1 si M appartient à la phase k à l'instant t Xk (M,t) - 0 si M n'appartient pas à la phase k à l'instant t

: k _ {g: phase gazeuse - 1: phase liquide

Xg(M,t) + Xl(M,t) = 1

On introduit également deux types d'opérateurs que sont:

* L'opérateur spatial ou surfacique:

* L'opérateur de moyenne temporelle:

<>= II dA A

- Il =1' dt

où T correspond à la durée de l'observation.

Si

11-1-1: Application à la notion de taux de vide:

Le taux de vide local est donné par : T

a(M,t) = y. = Xg(M,t)

avec Tg = temps cumulé de la phase gazeuse pendant l'intervalle de temps T.

Ag = A = Rg =

aire occupée par le gaz à l'instant t

aire de la section

taux de vide surfacique instantané: rapport de la section de passage

traversée par le gaz à la section de passage totale.

8

Page 19: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

alors A 1 f Rg = 7t = A Xg(M,t) dA = < Xg >

A

On obtient donc facilement: < a > = ! + f X g(M,t) dA dt = < Xg >

T

ainsi: <a>=Rg

Le taux de vide moyenné dans une section est égal au taux de vide surfacique moyenné

dans le temps. A l'aide de fibres optiques sur lesquelles nous reviendrons plus tard, nous

mesurons le temps de présence cumulé de la phase gazeuse durant l'intervalle de temps choisi,

on détermine ainsi le taux de vide local moyen sur le temps T.

II-I-2: Autres définitions:

Soient V g et VI les vitesses locales du gaz et du liquide moyennées dans le temps. Les

débits volumiques moyens dans la section s'écrivent alors:

Qg= 1 aVg dA = A < aVg > et QI = 1 (l-a)VI dA = A < (l-a)V g >

On défmit également les grandeurs suivantes:

* La vitesse moyenne:

* Débit massique de la phase k :

* Flux massique :

* Vitesse débitante:

Wk= J Pk Uk dA Aie

Vdk =Qk= Wk A Pk A

9

Page 20: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

On peut ainsi exprimer les différentes grandeurs diphasiques suivantes:

- Glissement local à l'interface:

- Glissement moyen:

- Taux de glissement:

- Titre massique ou "qualité" :

- Titre volumique:

Ul- Ug

s =!:!g Ul

W x- g -Wg+Wl

Il = Qg~ : en raison du glissement, le titre

volumique est différent du taux de

vide surfacique.

Remarque: Dans la suite de ce travail et par facilité d'écriture nous noterons le taux de vide

moyen dans la section <n> par n.

II - II: Modèles d'écoulement:

Etant donné la complexité d'un écoulement diphasique dans une conduite, les études se

heurtent toujours à un état de compréhension insuffisante en raison de la multiplicité des

paramètres influençant l'écoulement. Pourtant, dans de nombreuses applications, il est

nécessaire de pouvoir quantifier des grandeurs dynamiques telles que les chutes de pression, la

distribution des phases ou la répartition de la température en paroi. Pour cela on est amené à

faire des hypothèses simplificatrices pour combler le manque de connaissances, ces hypothèses

souvent relatives à la distribution des vitesses et du taux de vide amènent à des représentations

de différents types d'écoulements diphasiques. Il est évident qu'un régime à bulles aura une

représentation différente de celle d'un régime annulaire. Ces diverses représentations sont

appelées" modèles", les plus couramment utilisés sont les modèles à schéma cinématique

comme le modèle homogène, le modèle de Bankoff, de Wallis ou celui de Zuber & Findlay.

Parallèlement à ces modèles il est nécessaire dans des configurations très spéciales

d'avoir recours à l'expérience pour mieux cerner les phénomènes physiques mis en jeu. Cette

façon d'aborder les problèmes consiste à utiliser certains résultats expérimentaux pour faire

apparaître des relations entre des quantités dimensionnelles ou adimensionnelles considérées

comme prépondérantes. Ces relations sont appelées " corrélations " et comme nous allons le

10

Page 21: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

voir, elles occupent l'essentiel des résultats de l'analyse bibliographique des écoulements

diphasiques dans une hélice.

II - III : EQuations fondamentales en écoulement diphasiQ.UC:

Les équations locales instantanées d'un écoulement sont la traduction analytique en

chaque point et à tout instant du principe de conservation de la masse, de la loi de Newton

(conservation de la quantité de mouvement) et du premier principe de le thermodynamique

(conservation de l'énergie).

Dans le cas d'un écoulement diphasique gaz-liquide, l'application de ces principes

généraux a conduit à l'écriture de trois systèmes d'équations : un système pour chacune des

phases, un système de relations exprimant les transferts aux interfaces, et des lois

phénoménologiques ou constitutives ainsi que des équations d'état thermodynamiques. Ces

équations ont été établies notamment par Delhaye (1968), et peuvent être simplifiées au moyen

d'hypothèses communément admises telles que:

- égalité des pressions dans les deux phases

- contraintes et énergie dues à la turbulence négligeables devant les autres phénomènes.

- la tension superficielle ainsi que l'accumulation d'énergie à l'interface sont

négligeables.

La résolution d'un tel système ne peut pourtant être possible pour étudier un problème

à structure complexe et aléatoire, c'est pourquoi on le simplifie en un système ou les équations

sont IDoyennées sur :

- l'espace: volume, surface ou segment.

-le temps.

- l'espace-temps.

Comme dans tout moyennage les variables globales obtenues ne décrivent plus

l'écoulement en détail, on perd de l'information au bénéfice de grandeurs facilement mesurables

et d'un intérêt pratique comme par exemple dans un écoulement à bulles où la connaissance dù

taux de vide est plus intéressant que le champ de vitesse instantané au voisinage d'une bulle.

11

Page 22: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Dans ce qui suit, nous présentons la simplification de ces équations dans le cas d'un

écoulement unidirectionnel. Nous considérons comme modèle approché celui du modèle à

phases séparées où les deux phases ont des propriétés différentes et où l'on suppose que les

paramètres régissant l'écoulement varient uniquement suivant l'axe longitudinal du canal. On

considère aussi l'écoulement quasi-pennanent, c'est-à-dire que (:t ) ~ O.

II-ill-l : Conservation de la masse:

Le transfert de masse entre le fluide et la paroi étant nul, le débit massique W à travers

une section est conservé:

W = WI + W g = cte avec WI = (1-x) W et Wg=xW

11-111-2: Conservation de la quantité de mouvement:

En écrivant l'équilibre des forces agissant sur un élément de volume pour un

écoulement à deux phases et en négligeant les phénomènes interfaciaux, on obtient:

J [p -(p + (Z'Z)]dA = 1<0 5z dS +

où p =

J ~ (GI UI + Gg Ug) Ôz dA + J P g sin ah Ôz dA Ôz . A

(1)

pression

frottement en paroi

flux massique = PIC Uk

ah = angle d'inclinaison par rapport à

l'horizontal.

D'après le principe de conservation de la masse: G = G1 + Gg = cste et d'après

l'hypothèse de l'écoulement unidirectionnel où chaque variable varie uniquement suivant z,

l'équation (1) devient alors :

-~ = ri't + ![a G g Ug + (1- a) GI Ul] + g sin ah [a Pg+ (1-a) PI]

12

Page 23: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

avec 't = frottement pariétal moyen 'tg Pg + 'tl Pl Pg + Pl

où Pg et Pt sont les périmètres de contact du gaz et du liquide avec la paroi.

Ox Sachant que GI = -

a G - G(l-x) et

g - I-a

on obtient: -~ = ~'t + G2 M ~ + (l-x)2 ] + g sin <lb (a pg+ (1-a) Pl) <IzL a Pg (1- a) Pl

Nous retrouvons ainsi l'expression de la chute de pression totale qui équivaut à la

somme de trois termes:

4't *D

* 02.! [_x_2_ + ~(l=--x=)~2 _ ]

dz a pg (1- a) Pl

... g sin ah [a Pg+ (I-a) Pl]

= chute de pression par frottement aux parois.

= chute de pression par accélération.

= chute de pression par gravité.

En réalité il est délicat de déterminer d'après cette équation le terme de frottement

pariétal moyen ri 't car il est difficile de mesurer la chute de pression totale avec précision ainsi

que le tenne d'accélération et de pesanteur. On est alors amené à utiliser une méthode directe de

mesure de frottement pariétal sur laquelle nous reviendrons plus tard.

13

Page 24: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

m· ETUDE BmLIOGRAPHIQUE SUR LES ECOULEMENTS DANS UNE HELICE:

III - 1 : Ecoulement monophasiQ.Ue:

Toute recherche sur les écoulements dans des serpentins conduit au préalable à

une étude en écoulement monophasique. Dans la littérature, on propose des corrélations

concernant les chutes de pression engendrées par une hélice, le nombre de Reynolds critique

entre le régime laminaire et turbulent et les coefficients de transfert de chaleur (pour des travaux

concernant des écoulements avec flux thermique).

ill-1-1: Ecoulements secondaires:

Dans un tube droit, le profù de vitesse est axisymétrique sans autre composante que la

composante axiale. Dans une conduite courbe, Eustice (1911), Dean (1925) et Taylor (1929),

ont montré expérimentalement l'existence d'un écoulement secondaire qui se compose d'un

double vortex qui perturbe l'écoulement principal même à faible nombre de Reynolds (Fig.l).

L'effet principal de l'écoulement secondaire est de déplacer le maximum de vitesse axiale du

centre vers l'extérieur du tube comme l'ont remarqué Anderson & Hills (1974) (Fig 2).

Les travaux de Kubair & Kuloor (1961) ont porté sur l'étude des écoulements

secondaires monophasiques dans deux serpentins et ceci en régime laminaire comme en régime

turbulent. Ils ont montré que l'intensité de circulation d'un fluide dans un serpentin est fonction

de deux paramètres:

d D = paramètre de courbure et

avec d = diamètre intérieur du tube

D = diamètre d'enroulement de l'hélice

L = longueur de l'hélice.

L D

Ces auteurs montrèrent que l'écoulement secondaire accroît dans une section la

différence de pression entre l'intérieur du tube (intrados) et l'extérieur du tube (extrados). Ce

Ml diamétral, noté (Ml)d détermine le niveau de vorticité de l'écoulement dans le serpentin qui

croît avec le paramètre de courbure et décroît lorsque le rapport I../D augmente. Le (Ml)d croît en

fonction du débit et de manière plus prononcée dans un écoulement turbulent que laminaire.

ill-I-2: Transition laminaire-turbulent:

14

Page 25: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Ces mêmes auteurs montrèrent que la faible contribution du (dP)d en écoulement

laminaire, augmente l'effet de courbure ce qui est contraire en turbulent. C'est ainsi que l'effet

de turbulence est retardé dans un serpentin: (Re critique hélice> Re critique tube droit ), car

aux forces visqueuses viennent s'ajouter les forces centrifuges pour compenser les forces

d'inertie génèrant la turbulence.

Pour la transition entre les régimes laminaires et turbulents en hélice, de nombreux

critères ont été proposés, tels que:

Ito (1959): Re cr = 20000 (~) 0.32 d

0.00116 < D < 0.0667 (5422)

Aronov (1960): (d) 0.3 Re cr =18500 D (5441)

Kubair & Varrier (1961): Re cr = 12730 (~ ) 0.2 d

0.0005 < D < 0.103 (5630)

Srinivasan (1968): Re cr = 2100 (1+12 ~ ~ ) (5376)

Entre parenthèses nous avons indiqué les nombres de Reynolds critiques correspondant

à notre hélice et que nous ne pourrons atteindre en raison de leurs trop faibles valeurs.

111-1-3: Chute de pression:

Une autre conséquence de l'écoulement secondaire est d'accroître sensiblement les

chutes de pression par frottement, Wattendorf en 1935 étudia l'écoulement dans une hélice de

section rectangulaire afin d'inhiber l'écoulement secondaire, et se rendit compte dans ce cas que

les chutes de pression n'étaient pas plus importantes que dans un tube droit de même section.

De nombreux travaux ont été effectués afin de déterminer les coefficients de frottement

pour des écoulements en hélice (noté Fh = 't/0.5p V2). D'une manière générale, ils sont

largement supérieurs à ceux rencontrés en conduite droite. Les corrélations usuelles sont

reportées en annexe 1 et font intervenir le terme Fh~en fonction du terme Re (~) 2 . Toutes

15

Page 26: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ces études ont été faites avec des tubes en plastique ou en métal lisse, l'effet de la variation de la

rugosité n'étant jusqu'alors pas connue.

En comparant graphiquement les différentes corrélations (Fig.3), on remarque une

déviation maximum de 15%. L'équation la plus simple et couvrant un grand nombre de

paramètre Re(~) 2 est due à Srinivasan pour laquelle:

- fD [(d ~ ] -0.2 Fh-'1 d = 0.084 Re D)

avec comme limitations: et d

0.0097 < D < 0.135

Rogers & Moyhew(1964), ont quantifié l'effet d'apport de chaleur sur les chutes de

pression et ont trouvé que le coefficient de frottement Fh isotherme devait être multiplié par un

(f!h)-1/3 facteur Pr

w ' où PIb est le nombre de Prandlt évalué à la température de mélange Tb

définie par :

avec Um correspondant à la vitesse moyenne dans la section et Prw est le nombre de Prandlt

évalué à la température de la paroi du tube. L'échauffement a donc pour effet de diminuer le

coefficient de frottement

111-1-4 : Transfert de chaleur:

En ce qui concerne les nombres de Nusselt en écoulement monophasique et donc les

coefficients de transfert de chaleur, les corrélations classiques (cf. Annexe 1) font intervenir les

rapports ~~ ,~ et le nombre de Reynolds. Elles ont été reportées sur un diagramme en

fonction du paramètre de courbure ~ (Fig.4). On ne peut tirer de ces diagrammes qu'une

tendance générale, à savoir que les coefficients de transfert sont plus importants que dans des

tubes droits et que le rapport ~::! du nombre de Nusselt pour les hélices au nombre de Nusselt

pour des tubes droits, croît lorsque (~) et le nombre de Reynolds augmentent.

16

Page 27: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Pour des hélices de faibles paramètres de courbure l'équation de Mac Adams (1954)

donne une estimation générale correcte du nombre de Nusselt moyenné circonférentiellement:

Clarck (1974) a mentionné l'importance des méthodes de moyenne de ces coefficients

et nota que la plus satisfaisante consistait au calcul des flux de chaleur locaux à partir desquels

on déduit les coefficients locaux de transfert de chaleur. Enfin, on effectue le moyennage de ces

coefficients sur la périphérie du tube.

n collecta tous les travaux expérimentaux et trouva une corrélation plus générale ne

faisant pas intervenir le nombre de Reynolds, soit :

~: = 1 + 2.12 (~) 0.731 d 0.01 < D < 0.16

llI-I-5 : Etudes théoriques:

Les études théoriques sur les écoulements monophasiques-turbulents en hélice sont

peu nombreux, et on ne peut se référer souvent qu'à des études théoriques sur des conduites

courbes:

- Kreith (1955) calcula dans un coude les nombres de Nusselt en se basant sur des

profils de vitesses expérimentales et trouva que ces nombres de Nusselt sur l'extrados du tube

étaient plus de deux fois supérieurs à ceux rencontrés sur le côté intrados.

- Mori & Nakayama (1967) dans des conduites courbes ont fait l'hypothèse d'une

part, d'une couche limite turbulente en paroi où les forces de viscosité jouent un rôle important

avec une distribution en vitesse suivant une loi en puissance et d'autre part, d'un écoulement à

coeur où le fluide est considéré comme parfait et où les forces centrifuges sont prédominantes,

ainsi ils ont obtenu des équations semi-théoriques pour l'épaisseur de couche limite, la

distribution de pression et les nombres de Nusselt moyennés circonférentiellement. De la même

manière ils ont proposé une équation semi-théorique pour calculer les coefficients de frottement.

- Patankar (1975) a étudié numériquement l'écoulement turbulent dans une conduite

courbe en utilisant le modèle classique (k-e). Il a pu déterminer les profils de vitesse et les

17

Page 28: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

coefficients de frottements. Ses résultats numériques concordent assez bien avec les résultats

expérimentaux (Fig.5).

III - II : Ecoulement diphasiqye:

ill-TI-1: Carte d'écoulement:

Pour aborder la partie diphasique, nous noterons que généralement le premier travail

des auteurs est de pouvoir caractériser clairement les différents régimes d'écoulement rencontrés

dans des serpentins hélicoïdaux.

Les régimes d'écoulement en hélice sont identiques à ceux observés en tube horizontal

excepté pour l'écoulement annulaire dispersé. Ceci est expliqué par Banerjee (1967) par

l'absence totale d'arrachage de gouttelettes dans le gaz pour un écoulement annulaire non

inversé c'est à dire lorsque le film liquide s'écoule à l'extrados. Dans ce cas, les forces

centrifuges propres agissant sur le film extérieur empêchent la formation de gouttelettes et le

fùm intérieur devenant très fin ne peut plus provoquer cet arrachage.

Par contre, en film inversé, l'instabilité du film liquide provoque rapidement la

formation de gouttelettes avec une grande vitesse radiale venant former un fùm à l'extérieur du

tube. En comparant qualitativement le temps de présence d'une gouttelette arrachée entre un

tube droit et une hélice, BaneIjee trouva un rapport de 10 environ pour un ~ ... 0.04 . En effet,

en tube droit la trajectoire est pratiquement rectiligne à l'exception des faibles déviations dues

aux fluctuations de pression turbulente. Cest pourquoi l'écoulement dispersé est inexistant en

régime annulaire non inversé et se trouve retardé en régime inversé.

Les transitions de régime selon Baker (1954) concernent un écoulement horizontal eau­

air et sont souvent citées en référence. De nombreuses observations de régimes d'écoulement en

hélice sont rapportés à cette carte: BaneIjee (1969) à l'aide d'une caméra rapide à 10 000

images/seconde observa sur 9 hélices des écoulements diphasiques avec de l'air-eau et air-huile,

et on montra une concordance satisfaisante avec les frontières de Baker (Fig.6a). Les travaux de

Casper (1970) en eau-air s'accordent bien également à la carte de Baker (Fig.6b). Cette carte est

cependant controversée par des observations qui sont en contradiction avec les deux exemples

cités précédemment: Boyce (1969) travailla sur des écoulements eau-air dans une hélice de

32 mm de diamètre intérieur avec des diamètres d'enroulement variant de 0.305 à 3.05 m, ses

reports sur la carte de Baker ne correspondent guère aux transitions initiales (Fig.6c). Il en est

de même pour Kozeki (1970) qui travailla avec des tubes de 14.3 mm et 14.9 mm et des

diamètres d'enroulement de 300 et 500 mm, ses résultats ne décrivent pas correctement les

18

Page 29: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

transitions de Baker (Fig.6d). Ces limitations rendent délicate l'utilisation de la carte de Baker

pour un usage général.

111-11-2 : Chute de pression:

• Ecoulements adiabatiques :

La chute de pression totale ~Ptotal en écoulement diphasique est divisée en trois

composantes:

- Chute de pression par gravité: calculable si l'on connait le taux de vide moyen a dans la

section

(~1G = g sin ah [a Pg + (1- a) Pl]

Ces valeurs sont négligeables pour de faibles inclinaisons ah, c'est le cas des travaux

de Whalley (1980) où cette chute de pression représente environ 1 % du &total.

- Chute de pression par accélération: causée par la détente du gaz dans la conduite.

(dPI = 0 2 ..!L (~+ (1 +x)2 ) dZ}tpA dZ a pg (1- a) Pl

Ces valeurs représentent environ 4 % du ~Ptotal selon les travaux de Whalley

(1980).

- Chute de pression par frottement : n s'agit de la chute de pression par frottement aux parois.

On note 'twg et 'twl les frottements exercés par la paroi sur le gaz et le liquide en projection

longitudinale, ainsi que P g et PlIes périmètres de contact du gaz et du liquide avec la paroi.

Nous avons l'expression du frottement pariétal moyen:

~ _ ('twg Pg + 'twl Pl) ,,- P avec P = Pg + Pl

19

Page 30: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- La corrélation la plus utilisée pour les chutes de pression par frottement est celle de

Lockhart & Martinelli (1949) sur des écoulements isothermes. Elle consiste à corréler les termes

q,21 et cp2g en fonction de X où:

- (dP/dz)tpf =

- (dP/dZ)lf ou gf =

q,2g (dP/dZ)tpf (dP/dz)gf

2 _ (dP/dz)lf X - (dP/dz)gf

la perte de pression par frottement en diphasique.

la perte de pression par frottement si le liquide ou le gaz

circulait seul dans la conduite .

Différentes courbes de corrélations sont produites suivant que l'écoulement du liquide

ou gaz est laminaire(visqueux) ou turbulent (Fig.7). Dans cette approche cependant, il suppose

que la pression statique de la phase liquide égale à la pression statique de la phase gazeuse tant

qu'une appréciable perte de charge radiale n'existe pas, ceci induit donc que le régime

d'écoulement ne doit pas varier le long du tube. L'écoulement à bouchons où alternativement

liquide et gaz s'écoule est à éliminer de ces considérations.

Cette corrélation semi-empirique n'est pas une analyse mathématique rigoureuse, mais

simplement une approche globale qui conduit à un choix de groupements adimensionnels en

vue d'une corrélation généralisée. La méthode de Lockhart & Martinelli s'applique relativement

bien à condition de bien différentier les régimes laminaires ou turbulents en simple phase. En

général dans les écoulements industriels, les écoulements diphasiques sont en régime turbulent

Pour les écoulements en hélice de meilleurs résultats sont obtenus si (dP/dZ)l ou g est

reporté expérimentalement d'une étude préalable sur le serpentin, plutôt que ceux obtenus sur

tubes droits. Sur ce type de corrélations, nous présentons quatre travaux avec comparaison des

résultats expérimentaux à la corrélation de Lockhart & Martinelli :

_ Akagawa (1971) étudie deux hélices dont dID = 1/11 et 1/22.7. Il utilise une

version modifiée de la méthode de Lockart & Martinelli c'est-à-dire que:

cp21 (dP/dz)tpf (dP/dz)lf

cp2g (dP/dz)tpf (dP/dz)gf

devient

devient

20

q,2 (dP/dz)tpf 1 (dP/dz)lexp

2 (dP/dz)tpf q, g (dP/dz)gexp

Page 31: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

2 _ (dP/dz)lf X - (dP/dz)gf devient X2 = (dP/dz)lexp

(dP/dz)gexp

où les mesures de chutes de pression monophasiques ne sont plus calculées pour des

tubes droits (corrélation de Blasius par exemple) mais par des résultats expérimentaux sur le

serpentin hélicoïdal. Les résultats sont légèrement inférieurs à ceux prédits par Lockhart &

Martinelli, avec une moyenne de 15% d'écart ce qui reste néanmoins satisfaisant. Ces résultats

sont indépendants du rayon de courbure du fait que dans les expressions (dP/dz)gexp et

(dP/dz)lexp la courbure est déjà prise en compte (Fig.8).

_ Banerjee (1969) a étudié les écoulements diphasiques sur 9 hélices de différents

rayons de courbure et différents angles d'inclinaison ah avec différentes viscosités de fluides.

Pour les chutes de pression et en utilisant les paramètres modifiés, ces résultats coincident bien

avec ceux de Lockhart & Martinelli (Fig.9a). Banerjee montra que l'angle d'inclinaison ah

n'avait pas d'influence en régime visqueux-visqueux. Il montra également la faible influence du

diamètre d'enroulement sur les résultats en régime visqueux-visqueux et turbulent-turbulent

(Fig.9b).

_ Owhadi (1967) a tracé également le paramètre q,2g en fonction de X obtenus sur un

écoulement eau-vapeur avec dID = 1/20 (Fig 10). Ici les résultats sont plus dispersés (environ

35 %) par rapport à la courbe de Lockhart & Martinelli.

_ Rippel (1966) compara ses résultats avec la courbe de Lockhart & Martinelli pour

quatre couples gaz-liquide différents sur un écoulement en hélice descendant (Fig. 11). Ses

résultats sont cohérents mais Rippel a mis en évidence les limitations de la méthode de Lockhart

& Martinelli qui négligent certains paramètres affectant un écoulement diphasique. En effet, en

fixant un débit gaz et en faisant varier le débit liquide, les différentes courbes se croisent sur la

courbe de Lockhart & Martinelli (Fig.12). C'est ainsi que Rippel a mis en évidence le besoin

d'une analyse plus fondamentale sur les chutes de pression en écoulements diphasiques en

proposant des corrélations basées sur les débits de liquide et de gaz ainsi que sur l'étude du taux

de cisaillement comme Calvet & Williams (1958) ou Anderson & Mantzouranis (1960) qui

développèrent des corrélations empiriques pour un écoulement annulaire vertical.

Rippel proposa une méthode générale pour corréler les chutes de pression diphasiques

se basant sur le concept d'un coefficient de traînée. Il considère les chutes de pression

diphasique comme une chute de pression dû au frottement de la phase gazeuse plus un terme de

chute de pression additionnelle dû à l'introduction de la phase liquide. Ceci étant

particulièrement valable pour un écoulement annulaire ou tout autre écoulement où l'aire

21

Page 32: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

interfaciale tend à être proportionnelle à celle de l'écoulement annulaire (écoulement stratifié à

exclure).

Soit: (~) - (~) dL tp - dL gaz seul +

Il considère que la surface rugueuse du liquide introduit crée une force de traînée F

proportionnelle à la pression statique Ps de la phase gazeuse multipliée par l'aire interfaciale A<t elle même proportionnelle à la surface interne du tube, soit:

F

avec A<t = <Xd 1t do L

ainsi:

avec :

d= diamètre de la conduite cylindrique

pgV2 Ps = 2g

(Fr)o =(~ o~) (nombre de Froude) et

Le but de cette analyse est de déterminer le groupement fdCld en fonction de (1-~)

(Fig. 13). Le groupement fd <Xd est fonction de la vitesse du gaz, du "hold-up", de la rugosité

du tube et des conditions à l'interface. On peut remarquer l'obtention de bonnes corrélations en

écoulement annulaire et même en écoulement à bulles ou à bouchons.

Cette corrélation semble avoir l'avantage d'éliminer les croisements des différentes

lignes relatives à différents débits de gaz lorsque l'on utilise la corrélation de Lockhart &

Martinelli. De plus, le taux de vide volumique ~ est plus facile à utiliser que le tenne x. Cette

corrélation est très générale et applicable à toute géométrie d'écoulement, seulement elle fut

utilisée pour un seul paramètre de courbure et ne contient pas de tenne correctif à ce sujet.

22

Page 33: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Pour l'écoulement annulaire il trouve:

(QI!.1- (QI!.) 0.86 (pg V 02

) dL - dL + 4.44 13 d g g

• Ecoulement avec flux de chaleur:

Pour les écoulements liquide-vapeur où le titre x évolue le long de l'écoulement, le

calcul du gradient de pression doit s'effectuer pas à pas et par tranche longitudinale. En effet,

ces différentes grandeurs données par ces courbes sont locales et comme pour un calcul en

phase unique, Lecoq (1973) conseille un calcul par tranche. En connaissant à l'entrée d'une

tranche les grandeurs x, PI. Pg, 1lt.llg on en déduit les coefficients X et cp2I. et donc la chute

de pression par frottement dans la tranche. La conservation de l'énergie permet de calculer (x+

dx) à la sortie et la connaissance de la pression donne un nouvelle valeur pour Pg, ce qui permet

ainsi d'opérer de proche en proche.

Pour ce type d'écoulement non-isotherme, le modèle de Martinelli & Nelson (1948)

repose sur la corrélation de fu (C:fg:j~: en fonction du titre x, où (dP/dZ)lfo correspond

à la chute de pression par frottement si le liquide circulait seul dans la conduite avec un débit

massique égal au débit massique total. La corrélation de Martinelli & Nelson apparaît comme

étant celle qui présente une moyenne d'erreur la plus faible, de l'ordre de 10 %.

Très peu de travaux ont été effectués sur les chutes de pression en écoulement

hélicoïdal avec apport de chaleur. Le plus gros travail rencontré à ce sujet fut celui de Anglesea

(1974) qui a effectué des mesures de chute de pression dans 3 serpentins alimentés en eau­

vapeur à 179 bar. Les 3 serpentins ont des diamètres d'enroulement de 0.58 ; 1.32 et 2.36 m

pour un diamètre intérieur de 12.7 mm avec 2.5 tour à ah = 00 36' et 1.7 tour à a = 50 57'

(Fig. 14). Il a tracé le coefficient fu en fonction du titre thermodynamique local et ceci pour

différentes vitesses massiques et différentes puissances de chauffe. Les allures des courbes sont

assez semblables, un exemple de tracé est donné sur la figure 15 pour une hélice de diamètre

d'enroulement 1.32 mètre et une vitesse massique de 1200 kg/sm2.

- Ruffel (1974) se servit des résultats expérimentaux de Anglesea (1974) et proposa

une expression du type:

ho = (1 + F) .el Ph

1 x l-x avec - = - + - et Pl = densité du liquide saturé

Ph pg Pl

23

Page 34: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

L'expression de F est donnée sous fonne dimensionnelle par:

F = sin C·:~ G) [0.875 - 0.314 Y - O.J~ G (0.152 - 0.7 y) - x r·ll~~ G + 0.7 - 0.19 y)

[(1 - 12 (x - 0.3) (x - 0.4) (x - 0.5) (x - 0.6)]

avec G = Vitesse massique en kg/sm2 ; y = D/l00d.

Ainsi, ~2r.o a été tracé en fonction de x pour deux valeurs de G et trois valeurs du

paramètre de courbure (Fig.16). Il se trouve que cette équation comparée aux résultats

expérimentaux apparaît comme une amélioration considérable par rapport à celle de Martinelli &

Nelson, la moyenne d'erreur étant de 5 % au lieu de 10 % pour cette dernière. Cette équation a

été reprise également par Gill (1983) qui travailla sur un évaporateur hélicoïdal et dont les

chutes de pression sont très proches de celles calculées par Ruffel.

- Campolunghi (1975) étudia les chutes de pression sur une maquette d'hélice de

836 mm d'enroulement, 17.1 mm de diamètre intérieur et de 9° d'inclinaison sur 24 tours. Son

travail consista à comparer les chutes de pression expérimentales ôP à celles obtenues par calcul

à l'aide du modèle homogène ôPh (Fig. 17). La correction a été établie à l'aide d'un paramètre e

dépendant de la pression P et de la vitesse massique G, soit:

t\P = t\Ph l+e(P,G)

avec A(P) = -1.012 10-4 p2 + 0.0243 P - 1,757

B(P) = 0.016 p2 - 3.238 P + 183.86

e(P,G) = A(P) + Bg)

P en bar et G en kg/sm2.

Ces essais correspondent à une géométrie, des vitesses massiques G et des flux

thermiques ~ proches des générateurs de vapeur, mais ces résultats sous fonne dimensionnels

n'ont pas d'applications générales. Bien que e(p,G) ne soit pas petit devant l'unité, l'utilisation

du modèle homogène ne diffèrent des résultats expérimentaux que de 10% (Fig.18).

Remarque : Il faut souligner que les deux derniers résultats de Ruffel et Campolunghi sont

sous fonne dimensionnelles et donc utilisables uniquement dans leurs propres conditions

expérimentales.

24

Page 35: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

111-11-3: Taux de vide:

En ce qui concerne les mesures de taux de vide volumique dans une conduite, deux

méthodes sont couramment utilisées et citées dans les travaux de Rippel (1966) :

- Méthode de traçage: consiste à injecter du Kcl en amont de la canalisation et de

récupérer par une sonde conductimétrique le signal en aval, ce qui nous donne le temps de

résidence du liquide lequel, rapporté au débit total donne RI =l-Rg, Rg étant le taux de vide

volumique.

- Méthode de rétention: consiste à fermer simultanément l'écoulement en amont et en

aval de la conduite par l'emploi de vannes à fermeture rapide et de mesurer le volume de liquide

emprisonné, en rajoutant le volume de mouillage du tube calculé au préalable, on obtient ainsi le

" hold-up" RI.

Depuis une vingtaine d'année des méthodes de mesures de taux de vide local ont été

effectués soit par méthodes résistives jouant sur la différence de conductivité entre une phase

liquide ou une phase gazeuse soit par méthode optique plus récente mis au point par Danel &

Delhaye (1971) et jouant sur la différence de l'indice de réfraction entre les deux phases en

présence. Cette méthode sera présentée plus loin car c'est celle qui sera utilisée dans les travaux

expérimentaux à venir.

Toutes les corrélations ont été déterminées à partir d'écoulements dans des tubes droits

et nous les comparerons à différents travaux sur les hélices:

- Lockhart & Martinelli (1949) dans la suite des chutes de pression exprimèrent

également le taux de vide (l en fonction du paramètre X :

A titre d'exemple, les résultats des travaux de Banerjee (1969) sur une hélice

coincident relativement bien (Fig. 19). Par contre, en écoulement eau -vapeur, cette corrélation

paraît sur-estimer les taux de vide (Fig. 20) , comme l'indique les résultats de Pearce qui utilisa

une hélice avec D = 1.2 m , d = 25.32 mm et (lh = 1.10 o.

- Akagawa (1971) reporta le taux de vide a en fonction de J3 et proposa une relation

analogue à celle proposée par Armand (1946) : (l = 0,833 J3. Les essais ont été effectués sur deux hélices (d/D=1!11 et d/D=1!22.7), et cette

corrélation montre que le taux de vide est indépendant du paramètre de courbure (Fig.21).

25

Page 36: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- Hughmark (1962) proposa pour un tube droit de corréler le paramètre de Bankoff K

qui s'exprime par : ! = 1 _.el (1 - K) en fonction de Y, avec: x Pg a

où Gd Reh = Nombre de Reynolds homogène = --~--"'---

a Ilg + (1- a)llt

y2 Fr = Nombre de Froude = G d avec V

Cette corrélation a été utilisée par Kasturi & Stepanek (1972) pour une hélice dans

laquelle le nombre de Reynolds a été remplacé par le nombre de Dean. Les résultats

expérimentaux étant généralement au dessus de la courbe prédite par Hughmark (Fig.22).

D'autres corrélations sont exprimées en terme de taux de glissement S =.!:!.i. qui est Ut

relié au taux de vide par la relation:

S = .el (...!....) (l-a) Pg l-x a

Ces corrélations proviennent de nombreux résultats expérimentaux et font

systématiquement l'objet de comparaisons vis-à-vis d'autres travaux sur les mêmes types

d'écoulements.

- Permali, Francesco & Prina en 1970 donna une corrélation empirique qui admet une

dépendance vis-à-vis des débits, soit:

S=I+a~I;"Y- bY

avec: -0.19 (Pl )0.22

a = 1.578 Re -pg

-0.51 ( 1 )-0.08 b = 0.0273 We Re ~g

26

Page 37: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Les nombres de Reynolds et Weber étant défmis ainsi:

Gd Re=--

III

Cette corrélation est basée sur des mesures en écoulement vertical ascendant en eau-air

et eau-vapeur dans des faisceaux de tubes. Pearce (1983) a étudié un écoulement eau-vapeur

dans une hélice avec D = 1.2 m ; d = 25 mm et a = 1.1 0, et a comparé ses résultats

expérimentaux avec cette corrélation. n indique une bonne concordance à 20 bar, mais à 30 bar

le modèle tend à sous-estimer les faibles taux de vide, cette tendance d'ailleurs commune à un

grand nombre de corrélations est due très probablement à l'effet de courbure (Fig.23 & 24).

Panni les autres corrélations en conduite rectiligne applicable à l'hélice, nous citerons

les plus couramment employées:

- Chisholm (1973) :

- Taitel & Dukler (1976) se basant sur un modèle stratifié proposèrent:

Pl 0.458 ( x )0.175 S =0.537 - A --

pg 1 - x où P ~IlIJO.2 A=~ -

Pl J.Lg

- Les modèles classiques d'écoulement ont amené également à corréler les taux de vide:

Modèle homogène, de Bankoff, de Wallis et de Zuber & Findlay.

ID-II-4 : Travaux spécifiques sur les écoulements annulaires:

- Banerjee (1967) étudia l'inversion du film liquide dans le cas de régimes annulaires

dans trois serpentins transparents. Il visualisa l'angle (9 - cp) entre la verticale et la droite

passant par le centre de la conduite et le centre géométrique du film liquide (Fig.25) . Pour cela

il négligea l'effet d'élévation de l'hélice et fit coïncider le centre de masse de la phase gazeuse

avec le centre de la section du tube. Un simple bilan sur les forces centrifuges et de gravité de

chaque phase lui permet d'écrire dans le cas où le film liquide est en position neutre c'est à dire

lorsque (9 - <1» = ° : 27

Page 38: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

PIVI2=pg Vg 2 r r

(1)

En maintenant le débit liquide constant, il augmenta le débit de gaz pour passer de la

position neutre à une position inversé du film liquide. Ensuite pour que l'équilibre ait lieu, il

annula les projections des forces agissant sur chaque phase sur la droite reliant les deux centres

géométriques de chaque phase, et obtint la relation:

(P'g ~'g 2 _ Pl ~l 2) Tg(9-ej» = """"--------'

Plg+Pgg

où les symboles "primes" font références au cas du film inversé.

En introduisant (1) dans (2) il trouve:

VI...JPt =...J p'g V'g 2 - Tg(9-ej» r (Pl g + Pg g)

(2)

Ces résultats expérimentaux coïncident bien avec la théorie pour les trois hélices

utilisées. Seuls les points correspondant à de forts débits de liquide et de gaz sont sensiblement

décalés. Cela est expliqué par le fait qu'à ces vitesses, on se trouve en présence de phase liquide

dispersée dans la phase gazeuse dont ne tient pas compte le bilan établi précédemment (Fig.26).

- Whalley (1977) a remarqué le même phénomène d'inversion de film pour un

écoulement air-eau à 1.7 bar dans une hélice avec D = 1 m, d = 20.2 mm et ah = 6 0 en

écoulement ascendant. Après 3 tours, il a observé l'écoulement à travers un tube plexiglass

inséré dans l'hélice et a reporté les positions du film liquide dans le cas d'un écoulement stratifié

(lorsque le film liquide n'entoure pas en totalité la circonférence interne du tube), et ceci pour

divers débits de gaz et de liquide. On retrouve clairement le phénomène d'inversion lorsque le

débit gaz augmente et même le phénomène d'arrachage de gouttelettes (Fig.27).

Whalley enregistra aussi le débit du film liquide en fonction de la position périphérique

du tube par le procédé d'aspiration à travers une manchette poreuse (Fig 28). On remarque

qu'une faible proportion (environ 30 %) de liquide est entraînée sous forme de gouttelettes, cet

entraînement augmentant avec les débits de liquides et de gaz. On retrouve les phénomènes

d'inversion à forts débits de gaz et faibles débits de liquide: le film tend à circuler à l'intérieur

du tube, alors qu'au contraire à faible débit de gaz et fort débit de liquide, le film circule sur

l'extérieur. La position du minimum de débit se trouve entre 0 et 45 0 • Le second pic parfois

observé surtout à forts débits de gaz est du à la déposition des gouttelettes arrachées au film

intérieur qui viennent se déposer sur l'extérieur.

28

Page 39: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Whalley a obtenu également les distributions de l'épaisseur de film mesurées à l'aide

d'une sonde conductimétrique où la proportion de temps pendant lequel l'aiguille est en contact

indique l'épaisseur de film (Fig.29). Le tenne mo.02 est défini comme l'épaisseur pour laquelle

la proportion de temps de contact avec le liquide est supérieure à 2 % du temps de mesure, m est le temps d'épaisseur de film moyen et p(m) est la proportion de temps où le film est plus

mince que m, ainsi m n'est pas égal à mo.OS mais équivaut à :

-m= Jp(m) dm

Whalley tenta d'appliquer ce que Hewitt & Taylor appelaient la "relation triangulaire"

entre l'épaisseur du fil moyen m, le débit de fùm G par unité de largeur et le taux de cisaillement

en paroi t. Cette relation se base sur les profils universels de vitesse de la fonne :

G + = 0.5 (m+)2 m+~5

G + = 12.5 - 8.05 m+ + 5 + Ln (m+) 5 <m+~30

G + = - 64 + 3 m+ + 2.5 Ln (m+) m+>30

où G+ et m+ sont les grandeurs adimensionnelles du débit de film et de l'épaisseur de film.

et J.LI = viscosité du liquide

D'après les valeurs de m+ et G+, Whalley a calculé le taux de cisaillement local qu'il a

moyenné sur la périphérie du tube et ainsi la chute de pression par frottement fut obtenue et

comparée à celle trouvée par l'expérimentation.

Ces résultats sont décevants car les calculs surestiment les chutes de pression d'un

facteur 2 ou 3 lorsque l'épaisseur de film est relativement large et même 200 fois lorsque le film

est très fin. Ceci etait prévisible dans ce cas où l'analyse prévoit un film continu alors qu'en

réalité le film est intermittent. Whalley a conclu que la relation triangulaire devait pour les

écoulements en hélice être appliquée d'une manière plus complexe en tenant compte des

écoulements secondaires non négligeables, ainsi que de l'entraînement des gouttelettes venant

du film liquide.

- Kaji (1969) a mis au point un système pennettant de quantifier le débit de film liquide

entraîné par le gaz dans un écoulement annulaire en hélice. Il travailla sur trois diamètres

29

- ._._---------- --------

Page 40: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

d'enroulement de 165,320 et 520 mm avec un diamètre intérieur de 10 mm et un angle (lh = 8 0

et ceci pour 1/8, 1/4, 1 et 2 tours.

En sortie d'hélice, le film liquide est aspiré par une pompe à travers une manchette

poreuse au delà de laquelle l'écoulement est ouvert à l'atmosphère et où les gouttelettes sont

récupérées et pesées. Le débit de liquide entraîné Gd est ainsi tracé en fonction de la vitesse

superficielle du gaz pour différentes distances par rapport à l'injecteur (Fig.30). On peut

remarquer dans tout les cas, que le liquide entraîné en hélice est sensiblement plus faible qu'en

tube droit, ce qui confIrme les travaux de BaneIjee (1969). Pour 1/8 de tour, l'entraînement est

le plus faible et croît pour 1/4 de tour, puis redécroît pour 1 tour et se stabilise jusqu'à 2 tours,

ceci étant dû au fait qu'au bout d'un tour, selon Kaji, l'écoulement est pleinement établi .

Kaji montra également l'influence du diamètre d'enroulement sur la fraction de liquide

entraînée. A forte vitesse de gaz, l'écart se réduit entre les différents diamètres d'enroulement,

lorsque la vitesse du gaz diminue, la différence entre hélice et tube droit diminue également.

AfIn de visualiser l'effet de l'écoulement secondaire sur le film liquide, Kaji a utilisé

un colorant appliqué à la surface interne du tube. A fort débit de gaz et faible débit liquide, on

observe bien la tendance du film à dériver de l'extérieur à l'intérieur indiquée par les

inclinaisons des lignes de courant qui furent tracées en fonction du débit de gaz (Fig.31 & 32).

L'angle d'inclinaison des lignes de courant par rapport à une génératrice du tube qui caractérise

l'amplitude de l'écoulement secondaire, augmente lorsque le débit de gaz croît et lorsque le

débit de liquide et le diamètre d'enroulement diminuent. Il est intéressant également d'observer

l'influence du diamètre d'enroulement sur le débit de gouttelettes entraînées. En effet, de part

l'augmentation des forces centrifuges qui tendent à plaquer les gouttelettes sur la paroi externe

du tube, ce débit décroît lorsque le diamètre d'enroulement diminue (Fig.33).

- Smith (1969) a considéré un écoulement annulaire idéal où le maximum des vitesses

de gaz dans le coeur de l'écoulement et le maximum des vitesses de liquide dans le film sont

identiques. Ce modèle contient cependant un paramètre k représentant la fraction de

l'écoulement liquide entraîné, la valeur de k = 0.4 est souvent utilisée, il obtient:

S=k+(l-k) ;.+ k (~)

1+ k C~x)

Comparé aux travaux de Pearce (1983), la concordance est satisfaisante, seul le doute

sur k réside, et Smith soumet à l'évidence d'accroître le coefficient k pour des pressions plus

importantes.

30

Page 41: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- Unal (1978) a étudié un écoulement eau-vapeur dans deux hélices de 26.7 et 40.1

mètres de longueur, de diamètre intérieur 18 mm, de diamètre d'enroulement 700 mm et

ah = 8°. Il mesura le taux de vide à l'aide d'une caméra rapide et par un système optique à

prisme, il peut suivre après développement des films, l'écoulement en trois dimensions

(Fig.34). Cela pennet de determiner les vitesses et diamètres des bulles ou des poches pour

calculer la vitesse de vapeur Vv, qui dans le cas d'un écoulement à poches représente la vitesse

du centre de gravité de la phase gazeuse.

Unal se servit ainsi du modèle bidimensionnel avec glissement local de Zuber &

Findlay qui ont introduit une vitesse de dérive V d sous la forme :

Yd+ c- Vv J - J avec (: 1-X) J=G -+ -

v Pl

Pour des tubes horizontaux ou de faibles inclinaisons d'hélice et en négligeant la

vitesse de dérive on a:

iv = c = ~ ,d'où l'importance de déterminer Vv pour obtenir le taux de vide.

a

Unal détennina le paramètre C = jv et donna une expression en fonction de 13 et du

0 2 nombre de Froude 2 (Fig.35).

g d Pl

- Pour J3 < 0.4, les forces centrifuges affectent la distribution des phases et donc le

paramètre C :

C=(100~40.3 - 13 2 + 0.4 13 - 633.9) (1 - 0.33 exp[-10 13 + 3.5 Frl)

- Pour 13 > 0.4 C n'est pas affecté par les forces centrifuges

C =0.875

C'est ainsi que les résultats en écoulements adiabatiques eau-air ne peuvent être

extrapolés aux écoulements eau-vapeur. Akagawa (1971) pour un écoulement adiabatique

trouva C =1.12 pour 0.18 < 13 < 0.99. Dans ce cas, le paramètre C n'est pas affecté par les

forces centrifuges car les vitesses de gaz en écoulements adiabatiques et à pression

atmosphérique sont plus importantes que les vitesses de vapeur.

31

Page 42: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ID-II-5 : Transfert de chaleur :

Au cours d'une évaporation, on observe deux types d'ébullition, une ébullition nucléée

où il y a fonnation de bulles à la paroi mouillée par le liquide, et une ébullition en film où il y a

disparition du film liquide et assèchement à la paroi. Entre ces deux domaines, on assiste à un

changement du coefficient de transfert de chaleur dont la distribution est assez complexe. Cest

pourquoi un grand nombre d'auteurs ont essayé d'établir des corrélations sur les coefficients de

transfert de chaleur (cre). TI s'agit de travaux sur des maquettes en similitude parfaite avec les

écoulements eau-vapeur dans les prototypes.

La corrélation classique fait intervenir le quotient !!u2h du coefficient de transfert le

diphasique par le coefficient de transfert si le liquide circulait seul , en fonction du nombre _1_ Xtt

qui est l'inverse du paramètre de Lockhart & Martinelli pour les écoulements turbulents:

h B ~h = A (lIXu)

le avec (

I_X)0.9 (~1)0.1 -{fI Xu= - - -x ~g pg

hIe étant obtenu généralement par l'équation de Seban & Mac Laughlin (1963) pour

les écoulements turbulents en hélice:

(d)O.l

Nu = 0.023 ReO.85 Pr 0.4 D où Pr = Nombre de PrandIt

Dans ces relations, la température de saturation est prise comme référence pour le

calcul des propriétés physiques de l'eau.

- Owhadi Bell & Crain (1968) sur deux hélices de diamètres intérieur 15.9 mm et

d'enroulement 250 mm et 522 mm ont validé correctement ce type de corrélation (Fig. 36). Les

points encadrés les plus éloignés de la courbe générale se référent aux cas où le nombre de

Reynolds de la vapeur rapporté à la section entière sont inférieurs à 7660 sur le premier graphe

et à 6060 sur le deuxième .

32

Page 43: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- Ouchatelle (1973) reprit les résultats d'Owhadi Bell & Crain (1968) et proposa une

expression de la fonne :

~ = K exp [ 4.436 - 29.722 (Xtt)+ 141.237 (Xtt)2 - 325.34 (Xtt)3 +272.58 (Xtt)4]

avec K=1

_(~)0.25 K- 20d

5 < l/Xu<20

l/Xu> 20

- Campolunghi (1975a) a proposé une corrélation pour le coefficient de transfert de

chaleur moyenné circonférentiellement et axialement dans un générateur hélicoïdal :

htp = 0.7083 cp exp (0.0132 P) où cp = flux de chaleur (kW/m2)

P = pression moyenne en bar.

Cette équation dimensionnelle n'est valable que dans les conditions expérimentales de

l'auteur à savoir un écoulement eau-vapeur en hélice avec d=15.5 mm; 0=836 mm; P=80 à

160 bar pour G=I000 à 2500 kg/sm2 et cp=l00 à 300 kW/m2. Les résultats pour quatre

pressions différentes sont présentés en figure 37.

- Kozeki (1973), étudia un écoulement eau-vapeur dans un serpentin où d=14 mm et 0=500 m avec: P = 10-30 bar; G = 360 - 720 kg/sm2; cp = 116 - 330 kW/m2; x = 0-100 %.

n porta ainsi ~ fonction de l et compara les résultats à la droite donné par Schrock le Xtt

& Grossman (1959) concernant le coefficient de transfert moyen sur la circonférence (Fig 38).

On remarque que sur la génératrice supérieure et inférieure, les résultats sont similaires, par

contre les coefficients de transfert sont plus élevés à l'extrados et plus faibles sur l'intrados. Kozeki proposa ainsi des coefficients A et B relatifs à 4 positions azimutales 'II dans la section

de mesure:

'II A B

9()0 et 2700 2.5 0.75 (J> 2.5 0.83

1800 1.7 0.68

Ces résultats sont applicables dans les limites de pression de 1 à 30 bar et un paramètre

de courbure de 0.023 à 0.05.

33

Page 44: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

111-11-6 : Point d'assèchement:

Le phénomène" d'assèchement" est à l'origine de nombreuses études actuelles sur les

écoulements diphasiques dans des hélices. Dans un générateur, la phase liquide dès son

introduction est chauffée extérieurement à son confinement et sa vaporisation passe par des

régimes d'écoulement divers où le titre croît continuellement jusqu'à l'apparition de

l'écoulement annulaire. Ensuite, le fùm liquide en contact avec la paroi interne du tube se rompt

en un point appelé point d'assèchement où un fort gradient de température apparaît, entraînant

des contraintes mécaniques importantes sur les tubulures. Associé à une oscillation spatiale de

ce point, ce gradient de température peut entraîner la détérioration des tubes. Un exemple

typique de la distribution longitudinale de la pression ainsi que des température de paroi et de

fluide est résumé en figure 39.

Ce phénomène d'assèchement peut se présenter sous la forme d'un profil de

température en paroi, caractérisé par une forte discontinuité (FigAO). Dans le cas de tubes

rectilignes, l'assèchement se situe à des titres de 30 ou 35 % et on remarque qu'en augmentant

la pression, le gradient de température diminue et le titre pour lequel se produit l'assèchement

augmente. Le gradient de température à la paroi durant l'assèchement est très correctement

exprimé en fonction du paramètre ~ représentant le quotient du flux de chaleur par la vitesse

massique (Fig.41).

Dans le cas d'une géométrie telle qu'une hélice où les écoulements secondaires

compliquent la répartition des phases, le point d'assèchement est situé très aléatoirement : à

basses vitesses les forces de gravité prédominent et à vitesses élevées ce sont les forces

centrifuges qui dominent. A haute pression (> 160 atm) la position de ce point est très

influencée par les vitesses débitantes. A basse pression, l'effet d'inversion de film dû aux

écoulements secondaires impose un début d'assèchement sur la partie extérieure du tube

(Fig.42). De manière générale, aucune prédiction couvrant une large gamme de pression n'est

vraiment satisfaisante pour prédire le point d'assèchement. Même cette généralisation qui vient

d'être décrite doit être prise avec beaucoup de précaution car chaque configuration a ses propres

caractéristiques.

- Duchatelle (1973) tenta d'établir une relation pour le titre d'assèchement sur trois

générateurs de vapeur en hélice chauffés par un alliage sodium-potassium baignant entre deux

tubes concentriques:

D= 630,810,1800 mm et d= 20 mm 31.104 < cp < 150 1()4 W/m2

375 < G < 3500 kg/sm2 45 < P < 175 bar

34

Page 45: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Duchatelle a porté en ordonnées les logarithmes des écarts entre T alliage et T eau et en

abscisses les longueurs d'échanges (Fig.43). Ces logarithmes variant linéairement tant que K

est constant, leur pente dépendant de K :

Log (T - tsat) = (M KCp ) S + Log (To - tsat)

T = temp du NaK eK)

To = tempo du NaK au début de vaporisation eK)

tsat = tempo de saturation de l'eau eK)

S = surface d'échange mesurée depuis le début de vaporisation (m2)

K = coefficient global d'échange de chaleur

M = débit massique de NaK (kg/s)

Cp = chaleur spécifique du NaK

Ainsi la modification de la pente signale le passage de l'ébullition nucléée à l'ébullition

en film. D'après les lois de transfert de chaleur, Duchatelle indiqua la valeur de la densité de

flux de chaleur au droit de l'assèchement, c'est-à-dire la densité de flux critique:

C\>cr = K (T - tsat)cr

D'après les travaux de Kon'kov (1963) en tubes droits verticaux, celui-ci a dégagé les

paramètres influençant le titre d'assèchement, il s'agit principalement de la vitesse massique G, du flux thermique cp et de la pression P. A l'aide de ces résultats expérimentaux Duchatelle s'est

proposé de vérifier si la relation :

Xcr = a.cp b.Gc.edP pouvait représenter les titres d'assèchement en hélice.

avec G en kg/sm2 ; cp en W/m2 ; P en bar.

A l'aide de 75 essais faisant varier la pression P, la vitesse massique G et le flux

thennique cp, les quatres constantes a, b, c, d ont été calculés par la méthode des moindres

carrés. Pour l'ensemble des 3 serpentins, Duchatelle est arrivé à la relation dimensionnelle:

xcr = 1.69 10-4 cp 0.719 G- 0.212 e 0.0025 P

avec un écart quadratique moyen: (1= 0.049

35

--------

Page 46: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Les figures 44, 45 et 46 montrent une même influence des paramètres sur le sens de

variation du titre d'assèchement avec une dispersion maximale de 10% ,ce qui tend à montrer

que l'influence du diamètre d'enroulement sur le titre critique est assez faible.

Duchatelle observa qu'aux conditions de fonctionnement nominales d'un générateur de

vapeur, on observe d'après ses expérimentations, un titre critique voisin de 0.96 alors qu'avec

des tubes droits, Kon'kov trouvait une valeur de 0.29. Une des conséquences de la géométrie

hélicoïdale est donc de reporter le phénomène d'assèchement à des titres de vapeur plus élevés

qu'en tube rectiligne.

C'est ici qu'apparaît en majeure partie la crédibilité de l'utilisation d'écoulements

hélicoïdaux, car même si on ne peut encore prévoir l'emplacement précis du point

d'assèchement, le fait qu'il apparaisse à des titres vapeur plus élevés et donc à des vitesses de

vapeur plus fortes, conduit à des gradients de température diminués en paroi.

36

Page 47: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

IV - CONCLUSIONS ET OBJECI'IFS DE L'ETUDE:

Cet essai de synthèse bibliographique sur les écoulements en hélice a montré que la

plupart des travaux en écoulements monophasiques ou diphasiques concernent principalement

de l'expérimental où les paramètres importants régissant la dynamique de l'écoulement font

l'objet de nombreuses corrélations. Ces corrélations sont determinées à l'aide de nombreux

essais et sont paramétrées par les vitesses débitantes des phases ainsi que les grandeurs

géométriques telles que: le diamètre intérieur du tube, le diamètre d'enroulement, l'angle

d'inclinaison etc ...

Dans ces travaux, il s'agit essentiellement de donner des corrélations sur les chutes de

pression ou d'apporter des corrections à d'autres corrélations établies pour des conduites

droites horizontales. Ces corrections sont souvent basées sur des tentatives de compréhension

des phénomènes à l'interface ou des écoulements secondaires. Dans les écoulements

adiabatiques, l'influence des grandeurs telles que la viscosité ou la densité des phases n'est pas

systématiquement étudié et il s'agit souvent d'écoulement eau-air à pression atmosphérique.

Depuis une quinzaine d'années, les recherches sur les écoulements eau-vapeur ont

permis de mettre au point des techniques de mesures plus sophistiquées afin d'avoir une faible

marge d'erreur sur des corrélations mettant en jeu les distributions spatiales des coefficients de

transfert de chaleur. Dans les chaudières thermiques et surtout dans les générateurs de vapeur

de la nouvelle génération, ces coefficients sont à la base de la compréhension des phénomènes

thermodynamiques des écoulements eau-vapeur dans des serpentins hélicoïdaux.

Un des interêts de cette configuration géométrique est que le phénomène

d'assèchement se produit pour un titre critique beaucoup plus élevé que pour des tubes droits ce

qui tend à diminuer le gradient de température à la paroi. A ce jour, très peu de bancs d'essais

ont été construit en écoulements eau-vapeur à cause d'une part du coût financier que cela

représente et d'autre part en raison des difficultés d'instrumenter des installations fortement

pressurisées et fonctionnant à des températures élevées.

Cette recherche bibliographique a permis de dégager l'influence de paramètres

fondamentaux régissant la dynamique des écoulements à double phase dans un serpentin

hélicoïdal tels que la configuration géométrique, les vitesses débitantes des phases, leur masse

volumique etc ... Elle a permis également d'évaluer la nécessité actuelle d'accroître nos

connaissances sur le comportement d'un écoulement eau-vapeur en fonction de son titre et

principalement à des titres élevés où apparaît le phénomène d'assèchement. Ces différentes

étapes nécessitent au préalable une connaissance de la dynamique de tels écoulements dans des

conditions adiabatiques. Pour cela, il est nécessaire d'apporter des banques de données

importantes concernant des grandeurs locales jusqu'ici inexistantes dans une hélice. Ces

grandeurs à mesurer correspondent à des distributions circonférentielles de pression, de

37

Page 48: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

frottement pariétal, d'épaisseur de film dans le cas de régimes annulaires et de taux de vide dans

la section complète.

C'est dans ce cadre que s'inscrivent nos objectifs pour cette étude, puisque nous

maîtrisons depuis une vingtaine d'années au Laboratoire d'Energétique et de Mécanique

Théorique et appliquée, des techniques de mesures telles que :

- La polarographie pour la mesure du frottement pariétal

- La conductimétrie permettant la mesure d'épaisseur de film

- La mesure locale du taux de vide à l'aide de sondes optiques

Nous avons alors envisagé l'étude de la dynamique d'un écoulement diphasique dans

un serpentin hélicoïdal. Nous avons choisi de travailler adiabatiquement à des pressions

modérées, permettant en toute sécurité d'atteindre un rapport de la masse volumique du liquide

sur celle du gaz le plus faible possible sachant que ce rapport équivaut à 3 pour un écoulement

eau-vapeur.

Ainsi, nous avons défini et réalisé une boucle expérimentale dénommée DAHLIA

(Diphasique Approfondie Hexafluorure-Liquide Isotherme Adiabatique), qui est le support de

cette étude que nous présentons dans le chapitre suivant.

38

Page 49: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ANNEXEI

Les corrélations usuelles dans la littérature concernant les chutes de pression sont les

suivantes:

'" Srinivasan (1968):

Fh~= 0.084 [ Re (~fJ 0.2

avec comme limitations: et d

0.0097 < D < 0.135

'" Blevins(1984):

F 0.336 h=[ {fJ0.2

Re -d

d avec comme limitation: 0.01< D < 0.15

'" Ito (1959):

(D)0.5 [(d)2J-0.2 Fh d = 0.079 Re D

avec comme limitation:

'" Anglesea (1974)

D 0.5 [d 2J-0.227 Fh (d) = 0.0875 Re(b) + 0.00412

avec connne limitations: d 2

0.5 < Re(b) < 852 et 104 < Re < 1.5 105

39

Page 50: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Les corrélations usuelles dans la littérature concernant les transferts de chaleur sont les

suivantes:

* Seban & McCloughlin (1963)

avec comme limitations: d 0.0096 < D < 0.058

* Miropolskii (1969)

NUh D Nlld = 1 + 0.3 exp(- 0.0154 d)

avec comme limitation: d 0.009 < D < 0.1

* Rejmon (1970)

NUh [ _/dl Nlld = 0.965 1 + 1.37-'1 D J

avec comme limitations: d 0.0208 < D < 0.08

NUh 0.13 (d)O.l1 et Nlld = 0.465 Re D

avec comme limitations: d

0.0208 < D < 0.08

40

et 6000 < Re < 65000

4 5 et 3.10 < Re < 2 .10

4 4 et 10 < Re < 3 .10

Page 51: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

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46

Page 57: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

AXE HELICE

1 FIGURE 1 : Ecoulements secondaires dans un coude

e ::. 0

180

FIGURE 2 : Profils iso-vitesses en mIs Re=78300 ,d=25 mm, D=610 mm

47

Page 58: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Nuh Nlld

EQUATION REFERENCE

42 WHITE (1932) 43 !TO (1959a.1959 b) 44 ITO(1959a.1959b)' 45 SRINIVASAN ET Al (1970)' 46 REJMON (1970) 47 ANGlESEA (197' )" 70 MORI AND NAKAYAMA (1967Q,1967b)

FIGURE 3 : Corrélations de chute de pression.

2·0r-,-,-----,---,--.,.----,-.---r-..,-,r,.-____ .....

FIGURE 4 : Corrélations des nombres de Nusselt .

48

Page 59: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

~

Fh Fd

0·01

0·0075

0·005

CALCUL (PATANKAR ET Al, 1975)

4 EXPERIMENTAL (110,1959a, d/D = 0·061)

• EX PERIMEN1A l (110,1959 QI dlD =- 0·0386)

~t., TUBE DROIT

d/D -0·0386

d/O- 0·0 61

" , 1 , l ,

0·0025' 2 3 5 8 10 5 1·4 2 104

NOMBRE DE REYNOLDS

FIGURE 5 : Comparaison de la chute de pression calculé par Patankar avec les résultats expérimentaux d'Ito.

Page 60: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100

\:. x ~x Vagues •• :' ' ••

Bulles

• •• ~ 10F-____ ~~ __ <"

E -01 ~

1 Stratifié

0·1 10 100 1000 10000

GL'II."'/GG

__ Transitions de Baker Régimes trouvés par Banerjee (1969) • Vagues X Annulaire o Bouchons

FIGURE 6a : Régimes d'écoulements en hélice (Banerjee, 1969).

FIGURE 6b : Régimes d'écoulements en hélice (Casper, 1970).

50

Page 61: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

VI N

E -

- _ :::-",,_ Annulaire dispersé

-.....; --- --V -~ ----" ague:s' --. _ Annulaire~ ---, 'Vague;di;pèrsées-_

, STRATIFIE

/ -- - - ..::::-10~ ________ ~ __ ~--~--. --

-..;.--' ......... -

- Transitions de Baker

Poches

- --- Transitions trouvées par Boyce (1969)

1000

FIGURE 6c : Régimes d'écoulements en hélice (Boyce, 1969).

III N

Vagues

Vagues stratifiées-

Transitions de Baker

Transitions de Kozeki

(D=300 mm, d= 14.3 mm)

Transitions de Kozeki

(D=500 mm, d=14.9 mm)

Annulaire

~ 10 t-----:----,-.---.:iIt.

81~ Bouchons

1~--~--~~~~~----~~~~~~~--~--~~~~~

10000

0·1 1 10 100

FIGURE 6d : Régimes d'écoulements en hélice (Kozeki, 1970).

51

Page 62: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100 /

0.01 ~ ~

e ~~ / ~'

~ ~ ~

~ 10

---1 ~--==--==-=-001 OJO 1.00 10 100

PARAMETREX

FIGURE 7 : Paramètres CI> en fonction du paramètre X (Lochkart & Martinelli, 1949). l=phase liquide; g=phase gazeuse; v=visqueux; t=turbulent.

d/O IDt. IllAec lIt l '/22.'1 '/ce

0.'35 1\ (!) 0

"''000 3.0'. 0. ~ ..

0.53 v e ~ 0·85 x • •

.;., -0:·2·0 -

1.16 + • e 1·S --.~~~~~~ ........ ----- .. -~

1 1 1 1.0 L----!..._--.-,;._....:-~--.;. __ .;....;,.. ____ ........;.........;. ____ __.l

2 3 5 10

52

Page 63: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

2-000

.000

. aa .. ~:.r_~ ... __________ . __ .~

oe. D a~

• 0 , •• n 01

ft ft DD cf:

100 -x.

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~ 00

• lOOO -'000

1001(,

WATUt

• I~· 5~ +l

• Il~~" fi:;

A .- 511 +1,

• ," 5° ..

loi 6- ~ ." • ,- :0" fu

00

FIGURE 9a: Chutes de pression selon Banerjee (1969).

FIGURE 9b: Effet du diamètre d'enroulement selon Banerjee (1969).

10 r-- - ----1-- --

8 r----- r--------t--.-- ~t-

r-- l J t-- .- --i 1 -- 0 W~

........

6

4

~ ~ 0<

1 p 0° .r~ Do " • "

6

t- fA ~ "6

1

l-i-~ 6

~ ~ r-

2

1 1 6 B 1 2 4 6 B 01 2 4 o

FIGURE 10: Chutes de pression en eau-vapeur selon Owhadi(1967).

53

Page 64: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

o AIR-WATER 6 HELIUlI-WATER o FREON 12-WATER o Al M- 2- PROPANOL

10

.... ... LOCKHART-MARTI NELL t

l

1·~0-.0-1--------J---------~,~.0--------~170~

l.

FIGURE 11: Chute de pression selon Rippel (1966).

1oo,r-________________ ,-________ ~~----_,

D 93.1 LBS./HR. A 50.0 LBS./HR. o 14.8 LBS./KR.

o 7.93 LBS./HR.

LOCIOlART-IlARTIHELLr

1.~0.y----------------,~----------------~0

X

FIGURE 12: Chute de pression paramétrée en débits liquides.

.. IJ ........... T ... :: ~ ~ ... ~ ~ 1

iJ .;:

10 .0r--------,--------~------_.--------.,

1.0

0.1

0.01

Debits liquides LBS./HR .

• -93.1 "..-84.9 "-72.1 0-50.5 9-35.0 6-30 . 0

+ -17 to 18 a -14.8 • -8.36 o -7.93 0-4 . 0

Bulles, Bouchons __ "

0 0 o 0

.-

/' Annulaire ."1

1-~

1.0

FIGURE 13: Groupement fd ad fonction de 1-~.

54

Page 65: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

2.36211 Dia .1:.12 ••

.! fit

~. -.---r-PT ..

~ 8., PT,

Pr3

! ~ .-r-

~ .I!

l I!

a pT!. PT2 fit .. ~ el ,.

'1; 0

8 ~ .... N

II~ ~ ., a 2

È ~

~ --" .. .- :>

~ • ......-.-=*=. - ~ . . - - .-- - . iii - -~.-:---- ~I ·1- N r- -- - --77.7_

FIGURE 14:Veine d'essai d'Anglesea(1974).

o

Ir

o 1.

A

Flux de chaleur (kW .-2)

300 200 100

o

, ,

:': .. : .: .... ~ .:.: .. : .. :.~:~:~~ :::':;::::'::---='.:=::;::==.::::..:=:-!-.::==~_:.::;.:: : .. : . ,"- .: . ~ .:. '.~: :.~~:-:.: ::=::'.:.:~::::-::':' ':~:::::':=::'::-!':=::1.::-:":.: 1 : . . . . : ........... ,._-•. _-- t .-.- •. ""._ ....•.• o ••• _-• ..: .'_ •• - •••• -.-......: ..... 0- .. -

. . ... ...... ~ ....... _ ....... - .. '- .... ....... -- ...... _ ........ ,-.. --- ,...... .. ... _ ..... " ... - ................ : ............ . • ..... - ~ ...... - ..... " ...... '0" - ~ ... o .................. j .... "'f •.

• • 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0

FIGURE 15: Coefficient de chute de preSSlOn en fonction du titre.

55

Page 66: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

A

0.2

00

02

0.1.

0.6

08

10 60

4·0

3·5

o N ....1

-e.

3'0

2·5

2·0

G:500 kg/'m2 5 --

1·0~-------....I~------~--------~--------~ ------~ o 20 40 60 80 100

A

B

TITRE

FIGURE 16: Coefficient de chute de pression en fonction du titre d'après Ruffel(1974).

tipi ,Alpi .~ G B I~--·-··; - --.-.--- "l'" _.-: .-----T---··r---7f--

/

Alpl=-l 012·10·'p2 .0.021.3p -1757 20 /

/

120 /

Blp):0016 p 2- 3 238p .18386 • , " 18 / "

G -1 g/c;m1s

/ ,- . ". ,- " 100 16 o\Q / el"

~ / . ,/ 'N"" 14 ~. /

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20 {l' • /.

2 _/,,4-.. -0 0 ----r--r-T---·-r--' ---,. -" "'------r--- ,----

80 100 120 11.0 160 160 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

[kg/cm2] P [kg/cm 2 j

FIGURE 17

6Pexp

FIGURE 18: Comparaison théorie-expérimental selon Campolunghi(1975)

56

Page 67: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1 r------------r----------~.-----------~~

tS O·,

. 150 < D < 600 mm d = 15 mm 2< Cl < 8°

x EXPERIMENTAL

0'01~~~------~------------~----------~--~ 0·01 1 10

FIGURE 19: Résultats de taux de vide selon Banerjee(1969)

1.0

0.8

o.c

0.4

0.2

0.0

.D. Â,l.w-­

cl: H'~ .....

cl. • }.) •

0.2 0.4

.do. A

.do.

.do.

0.6

y

G:A

~ y

DEBIT MASSE -

kg/m2/s

< 1000 y

< 2000 A

> 2000 Iël

0.8 1.0 ~-" ......... a CALCULE .... -

FIGURE 20: Corrélation de Lockhart & Martinelli en eau -vapeur à 30 bars selon Pearce.

57

Page 68: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

'.0 -------------,

0·8

0.6 -

0.4 -

o

D= 110 et 240 mm d = 9,93 mm cr = 2,5 0

0-2 0·4

d/D

~:ec~' ~2.'1 0·35 0 <:> 0·52 ~ e 0·85. ct

1.16 e CIl

0.6 0.8 1.0 wh/c lItaot UJ1o )

FIGURE 21:Résultats de taux de vide selon Akagawa (1971).

1'0~----r-----~----~----~--~~ïr--Y-~----~

0·9

0·8 x

'x

0·7 r--_ HUGHMARK(1962)

0·6

1 2 5.0 100

,

FIGURE 22: Résultats de taux de vide selon Kasturi & Stepanek(1972).

58

Page 69: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

S ~ ~

i.o D = 1,2 m d = 25 mm

0.8 a. = 1,1 0 ~

~

~ w

y ~~ y

y A

0.6 y

0.4

EBIT MASSE --:-D kg/m2/s

< 1000 y

< 2000 A

> 2000 ~

0.0 0.4 0.6 0.8 1. o· ex CALCULE

FIGURE 23: Résultats de taux de vide à 20 bars selon Pearce

~ Cf.)

~ ~

1.0

0.8

0.6

0.4

O. ,2

D = 1,2 m d = 25 mm a. = 1,1 0

~

~

~ ~ y

0.4 0.6 ex CALCULE

DEBIT MASSE -

kg/m2/s

< 1000 y

< 2000 A

> 2000 ~

0.8 Le

FIGURE 24: Résultats de taux de vide à 30 bars selon Pearce

59

Page 70: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

r R

~k'I--- Film inversé 1

1 Position neutre

1

1

.~.~

FIGURE 25: Visualisation du film liquide selon Banerjee(1967).

50

40

CI' 30

~ ...

o HELICE N°l

A HELICEN0 2

x HELICEN0 3

x

o

x

30 40

FIGURE 26: Résultats du modèle de Banerjee (1967).

60

Page 71: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1 1 1 1 1 1 1

Axe

1

FIGURE 27: Positions du film liquide selon Whalley (1977).

61

Page 72: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

L GL

(kg /m 25)

GG G

(kg/m 2 5)

1 41.'8 1 59·0 2 78·6 2 78·6

3 117'9 3 98·3 4 157·2 4 137·6 5 196·5 6 227'9

FIGURE 28 Distribution du débit du film liquide selon Whalley(1977).

0)

DI

Ê !

~ oS El 001-

~ !;Il .~

tfrHlOJ - • "'0-02

• "'01

o '" + mO·g

D "'091

GL- U 8111gfrnl s

Go 59-U"91",2.

P .'·6YSAR

CHlO'O " 90 .:n .80 225 no 3'S 360

Position circonférentielle

"i .!

il u::

0·03

• "'0-02

• mo·, o III

+ "o·g D "0 ...

G,.71·6 kgl .. l ,

Go.51·0 "9 l "'z • ~ • " •• IAIit

00010 45 tG .35 '80 25 270 liS 360

Position circonférentielle

-- ..... -P

(bar abs)

1'69 1'69

"69 2'03

FIGURE 29 Distribution de l'épaisseur du film liquide selon Whalley(1977).

62

Page 73: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

c ï~ Ot

'0 I!)

Wgo

.. 69 mis

.' w1 "0.048 mis , 0

Wgo • 73 mis

w10 ·O.157 mIs

\~ = 45 mis go

w10 = 0.157 mis

FIGURE 30: Visualisation des lignes de courant.

500r---~r----'----~-----,

GI' 440 g/min

D.320 mm 100

50

10

5

t. Slr~ight

0.5 _!_ 1/81urn _!_ 1141um H.lic~1

• 1 lurn Coil 0 2 lurn

20 40 60 80 Wgo ml'

FIGURE 32: Débit de liquide entraîné.

63

14.r------------, Wlo miS IO·320mm 0=165 mm

13 11f.1r!4 0 • 0.123 A "

12 r~ 0 D

" 10

9

8

7

6

~O~~2~0--3~O--~40--~50~-6~O--7~O~80 ~ mIs

FIGURE 31: Direction des lignes de courant.

SOOr----------------------,

100

c 50 'Ë -01

10

;g 5

0.5

,~.~," ~.;~.,-

41' Jt

,~~ ,,;':'

. WI. mis l1~ ~D-mm-t-:0:-:-.15=-:7:T'Q..,...0.,...4~ ,~. 500 a • ,A , 320 'V ...

165 À Â

00 0 •

o 10 20 30 40 50 60 70 80 Wrp mis

FIGURE 33: Influence de la courbure sur le débit de liquide entraîné.

Page 74: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

/ \ /

c:{

Fig. 1 &chemalle d .. ertpllon of the opllea' l,item uNd

, , . , 1 • ~

- ml,,.,,

tGpolCOil

j , /: ,

, " ~~/' c. ; , 1 ' .: .-

,'. ,,' ~I''''''+ : A I,r. . + ,

1 • ,

iNItie 01 coll J

j[i L I~Oil 1.la . ".,Ue.'

, , , / .:~ ~rOh

film

li

plug

a _ plug flow

~· .. inside of coll

10

y

( P. 8.1 MN/m2 ; G. 431 kg/m2s; 4 Tsub• 2 K)

x

Inslde of coil 4

y

c, OC 1 \)' c> !O '.

.. 1 cP '0" , :insi6e of coU o~ :.0 ..

~ o· ') ~ . 1 0 a,~O ..

b _ bubble flow

(P:12MN/m2; G.1495kg/m2s; 4Tsub·9,3K)

FIGURE 34: Description schématique et système de coordonnées avec exemple de visualisation d'écoulement à poche et à bulles selon Unal (1978) .

C 11.0,33exp.(101l. 3,5 F,U·t.y

0.5

• 4and4.2MN/m2

)( 8,1 MN/m2

012 MN/m2

+ 16 MN/m2

.18 MN/m2

C

~"''''''''''''1.o

~ ..... ____ ~ ___________ ~ __ ..... __________ ~~o o 0.0001 0,001 0.01 --fi Q1 04 1

FIGURE 35: Corrélation du taux de vide selon Unal(1978).

64

Page 75: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

~ hIc

l'· . ,. --.

j .. 1

2

20 50 100 200

D=250 mm

t--

5 10 20 50 100 200

D=522 mm

FIGURE 36: Corrélation du transfert de chaleur selon Owhadi (1968).

65

Page 76: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

EQUATION 100 --200 P • 180 BARS

-

-I.e

-x x /P,.140BARS

x~ P=120BARS

P III 100 BARS

-P = 80 BARS

o

EXPERIMENTAL

P (BARS) o 80 â 100 JJ 120 x 140

20~ __________ ~~ ____ ~~ __ ~ ____ L-~~ 100 200 300 400 500 600 700

ri (kW/m2 )

FIGURE 37: Corrélation du coefficient de transfert moyen selon Campolunghi (1975).

66

Page 77: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

'2

7

5 4

3

2

fOO

7

t;

4 , ~I ~ 2 E-< ~

.Cl .Cl .0

'1 •

,

, ..

circonférentielle

hTPF = 2.5 (_1_)°.75

hLPF Xtt

2 , 4' ,

Xtt

Côté externe

2

2 ~ 4 S 7 10 l' 4 5 7 100 1

Xtt

4 .. - ~ A 11>. ..... '"

3 ~~ " ..

2 \J~ '\ •

Côté interne

100

Xtt

Système eau-vapeur

Diamètre interieur : 14 mm

Diamètre d'enroulement: 500 mm Pt-' ltAJ~/m-lI~. 4- :1t>1l{, ..

• 'So 201104 2-')( . a '0 • 10 • 2' '.

• '0 .. 70 " 2.6

• 20 H 10 · 26 • • 30 • 20 · I.~S • 'il 30 • 10 " 1.15 · x 30 • 10 · I.~ · • 30 • 20 ,. lqs- · 0 20. 10 · 1."5 · 4 20 " 20 ,

1·' • 4 20 • 10 · 1.3 • .. 10 • 20 , 1'15 · Il> 10 , 10 • 1"5 • • 10 , 20 • 1.3 · Q 10 • 10 · 1 ~ •

o • Côté supérieur A

2 , 4 5 1 10 2 ;) 4

Xtt

Côté inférieur

Z '4' Xtt

FIGURE 38: Corrélation du coefficient de transfert en fonction de la position azimutale selon Kozeki(1973).

67

Page 78: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

~

Test

Pin = 120 kg/cm2

1.0~ 130 -j 0=228.2 g/cm2 s 'V ~ 1-400 \p=29.47 W/cm2

T w (wall rempemture) '1 1

0.5-1 120 ~ ,........., N G) E ...

r~ ::J êii

~ 0.0 ~ 110 ~

300 a. . E .~ !:::: ,! ~ .~ j tI.l

~ Pression -0.5-1 ~ 'XXI 250

1 phase /' 2 phases

-1.0 90 1 j i i 1 .1200 o 12 24 36 48 ~

Longueur (m) ~

FIGURE 39 : Distribution longitudinale typique de température et de pression pour un écoulement eau-vapeur.

1-1

II')

0 -)(

'M"'"

~ Z

'--'

!:::: 0 .-tI.l tI.l

0.5 ~ Q.,

.g ..... 5 .-"'0 e 0

.0:0

Page 79: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100 1'= 15-2 MN m-! ('Il

... 80

~ .. 60 1,=17-9MN m-!

~:: ]'1'=16_5 MN m-! 60

~40 140 .' 40

'_0 1 ~ _ m ~ - - -

o~~~~~. 0 o~--~~~~ 10 20 30 40 20 30 40 30 40 50 nU

Titre (%)

FIGURE 40 Température en paroi à l'assèchement.

150 (b)

cr 100 d=12,8 mm 0 '-"

~ 50

~/G = 230 J kg- 1

o

FIGURE 41 : Gradient de température à l'assèchement. + d=12,8 mm 0 d=9,2 mm P=179 bars

assèchement

Faibles vitesses massiques gravité prédominante

assèchement_

l Fortes vitesses massiques forces centrifuges prédominantes

assèchement

écoulements secondaires prédominants inversion de film

FIGURE 42: Position du point d'assèchement

69

Page 80: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

VARIATION DE Log (TNok -\ot Hil) MESUREE J

. P:89/w- . r.G71»r .P:i~3bgr

~ .................... - .

J- •

/1 ItJJifipn tlv nItr tri/ii/vI'

Z,'lf ... ~:""".

. fpJ/lion tIu ltIr, crl/''1VI'

. . . . . . . ..

')

/, .

Pus,[lOn 1 h1n ~1UJ" ~!5'

~

5

'b b 1 1 1 ~ 1 • 1 1 lib ~ t 1 -J 1 1 1 l , • .. . II 30. ,(0 0 tO funourvrD III 1# 91. /. '/J "longu~ur '11. ~p. 3fJ .100 ,F'l)unoutif'

~P'7'Plltlf1 ? 8/0 J Jerl'"ntm f' 810 J"'f~nfm f 110 J

'-J

I~}'

<:)

tf

"e •••••••••• . . . . . . . . . ~ ...................... .

/..1. . . 'orittin dv litrt eribfufl

1 fOJibon du lilre ait'fue 'olition dU Ure critl?UIt

0,1$ • /.

CI ---t

0

Z,tS

\5'

1 1 1 1 lb 1 1.1 ;p 1 1 1 1 (, .-. 1 1 1 1 1 fO. rI SQ 1.0 ço LonDVI'.'111" 1) 61 30 ~o fO 'Dl 0 fO ~O 3D 41 JD ;,'"

" 0l1julfIr 'II'1Jv~lJr .rEr1'Pf7tin ? 1800 JtrJ'fnt/f'I 1 1800 ",rpmtin f> !8oo ~ .. :....... ----.,....... ~ .............. .

. . . . 1 1 quo • POli//on lu Urt trilij'uc f""IiO/1 dv Urt t:r,"/iftJfl • fuitiol1 n'v litre cr;"?Vfl

0 "--+

0 1. r 1 1'" 1 f • 1 I~" '1 1 pr=

fI ID 30/'O 5/J (Q l0"jul"tJr D ID 'lIJ jO AD fil tD lOflJvl'tIr Il IIJ rI 3D .l' HI &IJ

Sff'!!nti" ri ô30 .rl'r/l'ntin f G30 6,?"Û'n f 1'30 Lonjuf'Ur

FIGURE 43 Détermination de titre critique selon Duchatelle(l973).

Page 81: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

..... .....

_ 2,9_10

-,' ':-­, -:--- 1--+--:--;--

. ' -4~ 1 -T,7lrlO 'Ix ' ! \ ,-- !I;j \, 1 . \1 i

1

---1--i '

-~9~10-

-41 40 i ' l , 90

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'f 1 : 1 . ;....t-,--H' 1: l'I! ILUIT-r

- , " I~-! -- -- i 1 ; 1

i ' P Dfl" :::::; i90

FIGURE 44 Influence de la pression sur le titre critique selon Duchatelle(l973).

Page 82: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

'-J N

~-J yt' •.• : ' 1; : i i . . .

. i

, , 1

. • ,. 1 i ; 1 l 1: 1 i

1-t-r-h-r J. -,-H-::c " ,',_

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. i 1 1 . !

-h; 0' JO: Il.! : r . 1. , ,

FIGURE 45 Influence du flux thermique sur le titre critique selon Duchatelle (1973).

Page 83: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

....... w

~.L-, 1 '4,5,,16

1 ---j-

---j -,

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, la'.)

1 1

1 1 :

2 x10;l 1

.... : .... :._-! ' 1 l'" 1···· j._; . .AxIOT

FIGURE 46 Influence de la vitesse massique sur le titre critique selon Duchatelle(1973).

Page 84: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE
Page 85: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CHAPITREll

CONCEPTION ET DESCRIPfION DE LA BOUCLE D'ESSAI

DAHLIA

1 - INTRODUCI10N:

Les écoulements diphasiques dans les serpentins de générateurs de vapeur sont à

l'heure actuelle mal connus et peu d'études leur ont été consacrées (cf. § 1). Compte tenu de

l'importance qu'occupe le générateur de vapeur dans les chaudières, il est primordial que ces

écoulements soient connus sur le plan thermohydraulique pour envisager que des codes de

calcul soient développés pour permettre la prévision de grandeurs importantes telles que la chute

de pression, la distribution des phases, le frottement en paroi et l'épaisseur de film dans le cas

d'un régime annulaire.

C'est dans ce cadre que l'équipe T.T.A. (Transfert Thermique et

Aérodynamique) du centre de recherche de E.D.F de Chatou a confié au L.E.M.T.A. une

contribution à l'étude dynamique des écoulements eau-vapeur à haute pression dans une hélice

caractérisant les générateurs de vapeur de la nouvelle génération. La particularité première de

ces générateurs est d'être constituée par un assemblage de serpentins hélicoïdaux de différents

diamètres d'enroulement. Cette complexité géométrique (accroissant le rendement

thermodynamique par rapport aux anciens faisceaux tubulaires) n'est pas sans causer des

difficultés supplémentaires quant à la compréhension interne de l'écoulement.

Le problème délicat concerne le phénomène d'assèchement où l'on sait que,

outre le fort gradient de température à la paroi du à la détérioration du coefficient d'échange

thermique, ce phénomène s'accompagne de fluctuations de température en paroi (tant en

amplitude que spatialement) qui peuvent être préjudiciables à la bonne tenue mécanique des

tubes. n s'agit donc dans une première étape d'une détermination expérimentale du maximum

de grandeurs dynamiques relatives à un écoulement diphasique adiabatique dans une hélice, en

utilisant une similitude basée sur un mélange d'eau et de gaz pressurisé.

75

Page 86: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

n -CHOIX DES FLUIDES:

Comme on va le voir en analyse dimensionnelle, le rapport PVPg est important et doit

être impérativement respecté sur la maquette d'essai. Dans la cas d'un prototype en écoulement

eau-vapeur où l'eau est en équilibre avec sa vapeur à une température de l'ordre de 360 oC, le rapport PVPg vaut environ 3, ce qui est difficilement obtenue pour des mélanges gaz-liquide à

des températures ordinaires et des pressions modérées.

Par ailleurs, comme les méthodes de mesures employées utilisent une solution aqueuse de masse volumique PI=l000 kg/m3 ,il faut rechercher un gaz de masse volumique proche de

100 kg/m3 à des pressions n'excédant pas 15 bar pour des raisons de coût et de sécurité. Ainsi,

avons nous dressé un tableau de gaz disponibles de masse molaire supérieure à 1 ()() g/moles

(voir Annexe 1), parmi lesquels nous avons éliminé:

- les gaz inflammables et toxiques.

- les gaz fonnant des hydrates avec l'eau ou explosant au contact de l'eau.

- les gaz ayant une forte dissolution dans l'eau.

Si l'on admet une compression AI> du compresseur de 2 à 5 bar et afin d'éviter une

condensation du gaz dans le caisson de refoulement qui est maintenu à la température de

fonctionnement de 20 oC, le gaz qui présente la pression la plus basse et une grande souplesse

d'utilisation est l 'hexatluorure de soufre SF 6 que nous avons retenu. La combinaison SF6 peut

être rangée parmi les plus stables que l'on connaisse et possède une très faible aptitude à réagir

avec les corps simples ou composés. De plus, il est pratiquement insoluble dans l'eau et son

seuil de tolérance pour l'organisme humain dans un local fermé est de 1000 ppm ce qui

représente une toxicité modérée.

Par ce choix, on peut atteindre un rapport des masses volumiques pi/Pg = 10 pour une

pression absolue de la veine d'essai de 13.5 bar et une température de 20 oC (cf. Annexe II).

76

Page 87: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

II - 1 : Pro.priétés physiq,ues des fluides du prototIPe et de la magpette:

11-1-1: Prototype:

Fluides: eau-vapeur à 200 bar et 366 oC

- Pl = 485 kg/m3

} soit: El = 2.85 ... 3 -pg=170kg/m3 Pg

- ~l = 0.0735 10-3 Poiseuille

- ~g = 0.0170 10-3 "

La tension superficielle eau-vapeur a été calculée par la formule de Riedel (1983) (cf.

Annexe III) : (J(eau-vapeur) = 1.09 dyne/cm. Cette valeur est très faible du fait qu'on est proche

du point critique de l'eau. Ceci pose un problème au niveau de la similitude car il n'existe pas à

notre connaissance de couple liquide-gaz qui ont une tension superficielle aussi faible.

11-1-2 : Maquette:

Fluides: eau - SF6 à 13.5 bar et 20 oC.

Pl = 1000 kg/m3 pg = 100 kg/m3

Jlt = 10-3 Poiseuille ~g = 15 10-6 Poiseuille

Remarque: La tension superficielle de l'eau-SF6 a été mesurée à pression atmosphérique

grâce à la réalisation d'un montage spécial constituée d'une cuve fermée contenant un mélange

d'eau et de SF6 ainsi qu'un tensiomètre de type Dognon-Abribat. Les résultats donnent une

tension superficielle très voisine de celle de l'eau-air = 70 dynes/cm. Si l'on se refère à

l'influence de la pression sur la tension superficielle d'après Reis (1952), on peut estimer une

variation de la tension superficielle eau-SF6 de 4 % entre la pression atmosphérique et une

pression de 13.5 bar. De ce fait, on peut considérer que la tension superficielle eau-SF6 reste

pratiquement constante dans notre cas.

77

Page 88: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

m . ANALYSE DIMENSIONNELLE ET SIMILlTUDE :

III - 1 : Analyse dimensionnelle:

Un écoulement diphasique établi peut être caractérisé par la connaissance des

grandeurs suivantes:

V dl ,V dg : vitesse débitante liquide et gaz ; PI. pg : masse volumique liquide et gaz

J!t.J!1 : viscosité dynamique du liquide et du gaz ; ah: angle d'inclinaison de l'hélice

d : diamètre intérieur du tube ; g : accélération de la pesanteur

R : rayon d'enroulement de l'hélice ; th : rayon de torsion de l'hélice

cr : tension superficielle liquide-gaz

A partir de ces grandeurs, on peut choisir trois grandeurs fondamentales: une grandeur

dynamique, une grandeur géométrique et une propriété physique. Si nous voulons reproduire

les paramètres essentiels qui conditionnent la distribution de phase dans la conduite, nous

devons dégager les forces principales qui agissent sur chaque phase: les forces centrifuges et Vdl2

les forces de gravité: R et g.

L

M

T

On choisit comme grandeurs fondamentales:

Vdl2

R

d

Pl

: grandeur dynamique

: grandeur géométrique

: propriété physique

qui pennettent d'écrire le tableau suivant:

Vdl2 d Pl Y.sJi g pg cr J!l J!g R R

1 1 -3 1 1 -3 0 -1 -1

0 0 1 0 0 1 1 1 1

-2 0 0 -2 -2 0 -2 -1 -1

78

Vdi Vdg R th ah

1 1 1 1 0

0 0 0 0 0

-1 -1 0 0 0

Page 89: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

A partir de tableau on écrit certains nombres adimensionnels (cf. Annexe N). On peut

également faire apparaître ces mêmes groupements en comparant successivement les forces de

flottabilité, de tension superficielle et de viscosité aux forces d'inertie (cf. Annexe N).

III - Il: Similitude:

Pour reproduire la dynamique de l'écoulement d'un générateur de vapeur en

similitude, il faut que tous les nombres adimensionnels soient égaux, on a alors une similitude

parfaite. Cependant il n'est pas toujours possible de construire une maquette parfaitement

semblable au prototype, dans ce cas on adopte un compromis en ne faisant porter la similitude

que sur les grandeurs les plus actives dans le cadre d'une similitude approchée.

Les similitudes dynamiques en mécanique des fluides respectent les rapports entre

plusieurs types de forces qui interviennent dans le mouvement. Comme dans la plupart des

écoulements, ce sont les forces d'inertie nécessaires pour modifier le mouvement des particules

fluides qui ont la plus grande importance, on les compare successivement aux autres types de

forces: pesanteur, viscosité, tension superficielle, compressibilité, etc ...

Dans le cas où l'on s'intéresse à la répartition des phases dans une section du

serpentin, il est naturel de penser que les forces de gravité et de tension superficielle ont un rôle

prépondérant, les forces visqueuses étant négligeables. Dans ce cas il faut faire porter la

similitude sur le nombre de Froude et le nombre de Bond. Par contre, si on s'intéresse aux

chutes de pression ou au frottement à la paroi, les forces visqueuses sont prépondérantes et il

faut utiliser une similitude basée sur le nombre de Dean et le nombre de Froude.

Le problème essentiel dans les générateurs de vapeur est lié à la répartition des phases

dans le serpentin et principalement au phénomène de fluctuations spatiales du point

d'assèchement, phénomène qui se manifeste près de la paroi où la viscosité, la flottabilité et les

forces de tension superficielle jouent toutes un rôle important. En toute rigueur il faut donc

porter la similitude sur le nombre de Froude, de Bond et de Dean, c'est-à-dire que la maquette

doit vérifier: (Les grandeurs "primes" sont relatives à la maquette)

= ~ Pl

79

= d R

Page 90: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

d' d = 't'h 'th

YJtg = Yœ V'dI Vdi

Fr'} = Fr}

Bo' = Bo De'} =

TI est quasiment impossible de vérifier simultanément ces huit relations, c'est pourquoi

nous examinerons en Annexe V les différentes similitudes approchées en gardant les cinq

premières relations ci-dessus.

Dans le cas de la similitude de Froude et une géométrie identique au prototype, les

débits et les chutes de pression restent modérées nécessitant des puissances de pompage et de

compression relativement faibles, ainsi qu'une installation plus petite que celle requise par les

précédentes similitudes. TI va donc s'agir d'étudier en similitude géométrique (d = 19.8 mm, D

= 1170 mm et (lh = 7°27') et en similitude de vitesse (nombre de Froude), les caractéristiques

dynamiques de différents types d'écoulements diphasiques : bulles, poches, bouchons et

annulaires.

Cette similitude en écoulement adiabatique isotherme s'effectue avec un mélange eau­

hexafluorure de soufre dans une gamme de pression de 1 à 13.5 bar pour laquelle le rapport des

masses volumiques des phases varie entre 160 et 10. Ainsi, en faisant varier la pression sur la

maquette et donc le rapport des masses volumiques des phases, cela nous permet de quantifier

l'influence de l'évolution de ce rapport sur les différents paramètres mesurés et de pouvoir ainsi

extrapoler les résultats jusqu'à des rapports de masse volumique de l'ordre de 3, rencontrés

fréquemment dans les générateurs de vapeur hélicoïdaux.

L'étude portera essentiellement sur l'évolution en fonction de la pression d'utilisation

de la veine d'essai des grandeurs suivantes:

- Pression le long de l'hélice et distribution circonférentielle de pression dans

une section à l'aide de capteurs à membranes différentiels.

- Taux de vide à l'aide de sondes optiques.

- Frottement en paroi à l'aide de sondes électrochimiques.

- Epaisseur de fIlm à l'aide de sondes conductimétriques.

80

Page 91: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

IV - DESCRIPfION DE LA BOUCLE DAHLIA:

Le montage expérimental est essentiellement constitué d'un circuit de liquide et d'un

circuit de gaz. Ceux-ci sont pressurisés indépendemment et seule la veine d'essai représente la

partie commune à ces deux circuits (Fig.1).

IV -1: Le circuit liquide:

Le caractère électrolytique de la solution liquide utilisée a requis une précaution toute

particulière quant au choix des matériaux. Il a fallu systématiquement prévoir une protection

contre tout ce qui pouvait être en contact avec le liquide: les cuves de stockage, les tuyauteries,

les pompes, les vannes et les divers appareils de mesure au coeur de la boucle. Les différents

choix de revêtement utilisés: Ebonite, Halar, Téflon, fibre de verre, Epoxy, Polychlorure de

vinyl et autres polymères ont été utilisés en fonction des caractéristiques de chaque élément a

protéger car par exemple, les vitesses élevées de fluide risquent de cisailler un revêtement, la

porosité de celui-ci doit rester en dessous d'un certain seuil pour une bonne isolation électrique

etc ... Bien souvent des industriels spécialisés (Aérospatiale, Carbone lorraine, Plastic Omnium

etc ... ) ont avoués leur incompétences pour ce type de réalisations et ceci indépendamment du

caractère financier peu rentable pour ce type de fourniture.

Dans la description du circuit liquide qui suit et à l'exception de la débitmètrie et des

vannes, tous les éléments ont fait l'objet de constructions spéciales. Ce circuit liquide comprend

dans l'ordre de l'écoulement:

- Une cuve appelée "séparateur" où les deux phases sont stockées et séparées par

. simple gravité. Cette cuve d'une capacité de 2.5 m3 est revêtue intérieurement d'Ebonite

compatible avec le liquide et choisi également pour sa bonne isolation électrique. Ce séparateur

dont la pression d'épreuve est de 30 bar est isolé du reste de la boucle par des vannes

pneumatiques à fermeture rapide. La commande de ces vannes est regroupée sur un tableau de

commande général où figure également un manomètre indiquant la pression à l'intérieur du

séparateur. Un indicateur de niveau à flotteur magnétique est monté en parallèle et à l'extérieur

de la cuve, il communique avec celle-ci et indique à l'aide d'ailettes colorées, le niveau de

liquide. Enfin, une tubulure directement reliée au manomètre détenteur de la bouteille de gaz,

permet l'injection de SF6 sous pression.

81

Page 92: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Ce séparateur est équipé intérieurement d'un échangeur constitué d'une spirale de

12 mm de diamètre intérieur et d'une longueur de 6 mètres. Sa puissance de 1.5 kW environ

s'étant révélée insuffisante, nous avons introduit un échangeur en plastique alimenté par l'eau

du réseau et d'une puissance suffisante pour permettre de thermostater finement la phase

liquide.

- Une pompe centrifuge "DEPLECHIN C340 Spéciale" dont la roue semi-ouverte est

revêtue intérieurement en Halar de manière à ce qu'aucune pièce métallique ne soit en contact

avec le liquide. La hauteur manométrique est d'environ 70 mètres et le débit variable de 1 à

Il m3Jh. Le moteur d'entraînement a une vitesse constante de 2900 tr/mn et une puissance

électrique est de 7.5 kW. A l'aspiration, un filtre passif a été installé afm d'éviter la circulation

de particules solides dans le circuit. La caractéristique de la pompe a été retracée par nos soins

de manière à quantifier les chutes de pression causées par le circuit liquide (cf. Annexe VI). Ce

type de pompe centrifuge a le défaut d'avoir des fuites aux paliers de transmission moteur-roue

et dans une journée, la quantité de liquide perdue peut être évaluée à 5 litres environ pour une

pression d'utilisation de 13 bar.

- Un échangeur fabriqué par le laboratoire permet d'éliminer la majeure partie de

l'énergie fournie au liquide par la pompe centrifuge. Il est composé d'épingles de cuivre

recouvertes de gaines thermorétractables compatibles avec le liquide et alimentées par le circuit

de refroidissement principal. Le corps de l'échangeur est protégé par un tube de caoutchouc

épousant parfaitement l'intérieur de celui-ci. Cet échangeur a été calculé de façon à pouvoir

évacuer une puissance de 5 kW (cf. Annexe VI).

- Un débitmètre électromagnétique" Endress+Hauser Pulsmag V DMI 6532 " avec

une amplification pilotée par microprocesseur. Il est revêtu intérieurement en Téflon, les

électrodes de mesure étant en platine rhodié. Sa gamme de mesure s'étend de 0 à 0.55 m3Jh minimum et de 0 à Il m3fh au maximum, son étalonnage est effectué avec une précision de 1 %.

Le débit liquide est acquît à l'aide d'une sortie parallèle en 0 - 20 mAmpère.

Remarque: Le caractère ionique du liquide associé à l'application d'une tension JX>ur la mesure

polarographique nous a contraint à un étalonnage du débitmètre car on ne pouvait quantifier

l'influence d'un éventuel champ électrique sur l'acquisition de la tension induite du débitmètre

(cf. § III).

82

Page 93: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- Une vanne à boisseau conique "DURCQ" revêtue en Téflon permet de régler

manuellement le débit à la valeur souhaitée.

- Un injecteur en plexiglass permet l'injection de la phase gazeuse perpendiculairement

à la phase liquide (Fig.2) . Celui-ci est équipé en ligne d'un tamis composé de plusieurs

couches de tressage en fil de Nylon qui permettent un mélange homogène des deux phases et

dont la porosité implique d'une part, une chute de pression acceptable pour le circuit liquide et

d'autre part, un fractionnement des poches de gaz incidentes en bulles de tailles voisines du

millimètre (cf. Annexe VI ). Une thenno-sonde munie d'un presse étoupe permet d'acquérir la

température du liquide en amont de la veine d'essai et de thermostater la phase liquide à l'aide

d'une électrovanne commandée par un régulateur type Intégral sur le circuit d'eau froide

alimentant l'échangeur.

Cet injecteur, suivi d'un tube d'une longueur de 500 mm, permet à l'écoulement d'être

le plus homogène possible afin qu'il soit configuré par le serpentin lui-même et non par une

injection de gaz trop locale qui entrafnerait une ségrégation artificielle des phases en amont de

l'hélice.

- En aval de l'hélice, une vanne permet de régler la pression dans la veine d'essai.

Ensuite l'écoulement débouche tangentiellement à la paroi interne du séparateur et subit ainsi

une simple séparation centrifuge.

- Le circuit liquide comprend également une réserve permanente dans un stockage de

l'ordre de 1.5 m3. Il permet de réinjecter à l'aide d'une pompe à vis avec une pression de

refoulement de 25 bar, une quantité de liquide suffisante pour compenser les fuites de la pompe

centrifuge. D'autre part, cette réserve sert à pressuriser ou dépressuriser le séparateur en jouant

sur le niveau de liquide à l'intérieur de celui-ci. Ce circuit annexe n'étant pas protégé il est

nécessaire après chaque utilisation de le rincer en actionnant la pompe à vis raccordée à un bac

remplie d'eau de ville.

Dans cette description du circuit liquide, il faut ajouter le circuit d'eau froide alimentant

les divers échangeurs: deux échangeurs pour la phase liquide et deux échangeurs pour la phase

gazeuse (Fig. 1). Cette eau froide maintenue à 5°C environ provient d'un groupe frigorifique

d'une puissance de 10 kW avec régulation automatique par affichage de la température de

consigne.

83

Page 94: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

IV-II: Le circuit e;az:

L'hexafluorure de soufre SF6 utilisé n'étant pas corrosif, le circuit de gaz est en acier

inoxydable avec une attention particulière quant à son étanchéité pour éviter tout risque de fuite

dans le local. Aspiré sur la partie haute du séparateur, le gaz circule à travers un filtre

dévésiculeur en Téflon pouvant (aux vitesses de gaz considérées), retenir une majorité de

gouttelettes liquides contenues dans la phase gazeuse et qui auraient échappé à la séparation

centrifuge. Ensuite, un filtre à bougie pennet d'arrêter les micro-gouttelettes de liquide jusqu'à

5 microns, taille maximale autorisée par le compresseur de gaz dont voici la description:

- Un compresseur de SF6 à piston sec, type P 122 c 12:) sh, construit sur mesure par

la société Burton-Corblin. De disposition verticale, sa pression d'aspiration est variable de 1 à

13 bar absolus et sa pression de refoulement égale à la pression d'aspiration augmentée de 4 bar

au maximum, sa cylindrée est de 1.2 litre et sa vitesse de rotation de 400 tr/mn. Il est entraîné

par un moteur triphasé de puissance 15 kW, dont la vitesse de rotation est de 1500 tr/mn.

La construction spéciale de ce compresseur n'a pas permis à la lanterne de récupération

standard des fuites aux garnitures de remplir pleinement son rôle, ainsi d'un commun accord

avec le constructeur, il a été nécessaire de s'équiper d'un deuxième compresseur (à membrane)

qui pennet l'aspiration des fuites aux garnitures et leur refoulement dans le séparateur du circuit

principal. Le deuxième rôle de ce compresseur à membrane est de dépressuriser le cylindre du

compresseur à piston en fin de manipulation afin d'éviter une fuite d'environ 1.2 litre de SF6.

En effet, à l'arrêt les fuites se propagent le long de l'arbre du piston et s'évacuent par la partie

basse du bloc moteur. Par sécurité nous avons totalement confiné cette partie du compresseur

au moyen d'une cage en plexiglass avec circulation d'air et refoulement vers l'extérieur à l'aide

d'un ventilateur annexe. De même, au démarrage d'une manipulation il est nécessaire de

pressuriser le cylindre (à l'aide d'une connexion en tube de cuivre avec le séparateur) afin

d'éviter un endommagement des soupapes d'aspiration et de refoulement lors de l'ouverture

rapide des deux vannes pneumatiques juste à l'amont et à l'aval du compresseur. Enfin un

refroidisseur à faisceau tubulaire en sortie du compresseur, construit par la société CIA Tet

alimenté en eau courante, permet la thermostatation du gaz à une température voisine de 20 oC.

Il devait, par le cahier des charges imposé, provoquer une chute de pression inférieure à 0.5 bar

pour les plus gros débits.

- Une régulation pneumatique commandant une vanne à soupape montée sur le by-pass

du compresseur, pennet par une simple consigne de fixer un ~P variable de 0 à 4 bar entre

l'amont et l'aval du compresseur à piston. Le principe est le suivant: un transmetteur

pneumatique sur le tableau de commande pennet l'acquisition de la différence de pression aux

84

Page 95: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

bornes du compresseur, en comparant cette valeur à celle de la consigne, un régulateur type

Proportionnel et Intégral module la pression d'alimentation de la vanne à soupape de telle

manière à ce que son ouverture entraîne le L\P fIxé.

- Un caisson appelé "tampon " est placé en aval du compresseur de gaz, il est destiné

par son volume, d'une part à absorber les fluctuations de débit du compresseur à piston, et

d'autre part, à réguler fInement la température du gaz: Un échangeur interne au caisson

alimenté par l'eau de refroidissement et d'une puissance de 0.5 kW permet de maintenir le SF6

à une température de 20 oC. L'écoulement de l'eau de refroidissement est géré par une

électrovanne elle-même commandée par un régulateur de température à consigne placée en

amont de l'injecteur.

- Un débitmètre massique placé en aval du "tampon" permet une mesure extrêmement

précise du débit soit massique soit volumique de la phase gazeuse. Il s'agit d'une nouvelle

génération de débitmètre basée sur la réaction de deux tubes cintrés en boucle hélicoïdale

auxquels on applique une légère accélération latérale par l'intermédiaire d'un aimant. Les forces

dues à l'inertie du fluide (forces de Coriolis) sont alors transmises aux tubes de détection,

entraînant une déflection de ceux-ci. Cette déflection est mesurée de façon très précise par deux

détecteurs installés aux extrémités des boucles. La gamme de mesure du débitmètre EXAC type

Ex 1200 s'étend de 200 à 36000 kg/h. La précision de la mesure est donnée à +/- 0.15 % de la

pleine échelle.

Un transmetteur en parralèlle permet à l'aide d'une sortie 0-20 mA, d'acquérir au choix

les données suivantes:

- Débit massique instantané avec totalisation

- Débit volumique instantané avec totalisation

- Densité

- Température

L'ajustement du zéro doit être effectué à chaque début de manipulation après blocage

de l'écoulement au moyen de deux vannes à boisseau sphérique en amont et en aval du

débitmètre.

- Une vanne manuelle à soupape permet de régler fInement le débit de gaz avant son

introduction dans l'injecteur au moyen d'un flexible convoluté en Téflon. Un clapet anti-retour

après cette vanne permet de s'affranchir de toute erreur de manipulation, à savoir un retour dans

le circuit de gaz de la solution polarographique qui serait évidemment très dommageable pour le

circuit gazeux non revêtu.

85

Page 96: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- Un caisson de "stockage" d'une capacité de 2.5 m3 est muni d'une soupape de

sécurité, d'un manomètre et d'une prise de température. Ce caisson de stockage permet un

transvasement de la phase gazeuse avec le séparateur, ceci est utile dans les phases de

pressurisation de la boucle et permet d'avoir une réserve sous pression pour combler des fuites

accidentelles.

Enrm pour des raisons de sécurité, la salle est équipée d'un gros ventilateur en marche

permanente ainsi que d'un détecteur de fuites pour le SF6.

IV-III : La veine d'essai:

La veine d'essai de la boucle DAHLIA est constituée d'un serpentin hélicoïdal de

diamètre intérieur d=19.8 mm et de diamètre d'enroulement D=1170 mm, l'angle de l'hélice est de 7°27', ce qui donne un pas p = 21t.D.tg(7°27') = 481 mm (Fig.3-1 & 3-2). La rugosité

relative intérieur du tube équivalent au rapport de hauteur moyenne des aspérités au diamètre

moyen intérieur du tube, devait être de l'ordre de 5.10-6. Cette hélice compatible avec la

solution polarographique devait être fractionnée en demi-spires, de manière à pouvoir insérer

une station de mesure libre en rotation avec une tenue en pression jusqu'à 20 bar minimum.

Cette hélice a fait l'objet d'un appel d'offres auprès d'une cinquantaine d'industriels

Européens, une seule réponse fut satisfaisante en regard de nos exigences. La proposition était

une construction en matière composite recouverte de fibre de verre pour la tenue en pression.

Un mandrin en matériau fusible fut réalisé manuellement aux dimensions choisies, puis un

gainage en matière composite est enroulé autour du mandrin ainsi que sur les brides de jonction

(Fig.4). L'ensemble est ensuite porté à une température suffisante jusqu'à la fusion du mandrin

pour ne laisser que la tubulure hélicoïdale. Un polissage interne est effectué pour minimiser la

rugosité intérieure du tube mais aucune valeur ne fut donnée par le constructeur. Une prise de

pression de diamètre 1 mm a été usinée sur chaque extrémité de demi-spire et placée sur la

génératrice extérieure (Fig.4).

Le serpentin est maintenu à une virole d'un mètre de diamètre à l'aide de pattes de

fixation permettant également le serrage des brides de chaque demi-spire pour assurer leur

étanchéité.

86

Page 97: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

IV-IV : La station de mesure:

Les figures (5-1, 5-2 & 5-3) représentent la station de mesure placée après un tour

d'hélice (9 = x). Elle est composée de Plexiglass et entièrement fabriquée au laboratoire. Elle

s'insère entre deux demi-spires dont les faces de brides assurent l'étanchéité de la station à

l'aide de deux joints à lèvres en Téflon dont le ressort interne est protégé par un revêtement en

Silicone (Fig.4) . Les faces de brides possèdent également un logement pour recevoir un palier

en Téflon permettant un centrage de la station à 0.1 mm près et un coefficient de frottement

minimal pour la rotation de celle-ci.

La station a été conçue de manière à ce que sa partie rectiligne (d'une longueur de 5

mm) soit la plus faible possible afin de ne pas perturber l'écoulement sur une longueur trop

importante. Cette station supporte toute l'instrumentation de la boucle. Nous avons représenté

la développée de la surface interne de la station en contact avec l'écoulement où sont situés deux

stations de sondes électrochimiques et deux prises de pression diamétralement opposées afin

d'acquérir sur un demi-tour de la station la totalité de la répartition circonférentielle des

différents paramètres (Fig.6). Sa taille doit permettre également de placer le système de

translation de la sonde optique ainsi qu'une crémaillère servant à faire tourner la station de 1800

par rapport à l'axe de l'écoulement. De ces deux degrés de liberté, nous pouvons établir des

cartes d'iso-taux de vide de la section entière au droit de la station de mesure.

Chaque station comprend une paire de sondes conductimétriques circulaires en platine

de diamètre 0.8 mm et distantes de 3 mm. Entre ces deux sondes se situe la sonde

polarographique circulaire en platine de diamètre 0.5 mm (Fig.7).

La sonde optique a fait l'objet d'une construction spéciale par le choix du matériau

constituant le gainage de la fibre optique. Une "stimulation" technique intéressante se créa entre

les deux principaux fournisseurs de sondes optiques que sont la société R.B.! et Photonetics.

Après de multiples essais de protection et de garnissage d'une sonde acier standard, la solution

retenue fut la fabrication d'un corps de sonde en carbone graphique de grande rigidité et dont

l'usinage présentait la même précision qu'une sonde classique.

87

Page 98: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

V· AUTOMATISATION ET ACQUlSmON:

v -1 : Automatisation:

La boucle DAIfl..IA s'inscrivant dans un programme de recherche à long tenne, devait

par sa conception pouvoir recevoir diverses configurations de veines d'essais représentant

autant de singularités. Elle devait donc pour une meilleure rentabilité être entièrement

automatisée et d'un emploi aisé.

V-I-l: La boucle:

Toutes les commandes principales de démarrage, de surveillance, de sécurité et d'arrêt

sont regroupées sur un tableau général où l'on surveille les pressions dans les divers caissons,

les températures des fluides, les débits de chaque phase ainsi que les commandes pneumatiques

des vannes d'isolation du séparateur et de la vanne de régulation du by-pass du compresseur

(Fig.8).

V-I-2: La station de mesure:

De par son encombrement et la nécessité d'avoir une distribution circonférentielle assez

fine des différents paramètres, la s~tion de mesure est mise en rotation à l'aide d'un système

d'engrenage démultiplié entraîné par un moteur pas à pas à réducteur pour vaincre le couple

résistant du au frottement de la station sur les joints d'étanchéité (Fig.9). Ce moteur à 5 phases

de définition 1000 pas au tour possède sa propre puissance et pennet une communication

bilatérale avec le programme de commande. Une cellule optique fixe pennet dans le cas d'une

utilisation manuelle d'arrêter le moteur avant le contact de la station avec la virole de fixation du

serpentin. On peut évaluer la précision de la position circonférentielle à environ 0.5 o.

Un autre moteur pas à pas de même conception mais moins puissant permet la

translation de la sonde optique sur un diamètre interne au serpentin qui grâce à une mécanique

avec rattrapage de jeu donne une précision maximale quant à la position radiale de la sonde

(1 J.1m). Une cellule optique permet d'obtenir une fin de course de la sonde qui correspond à

l'origine de sa course radiale, repérée au préalable avant le montage de l'ensemble. Cette

automatisation permet ainsi une acquisition en un temps voisin de la totalité des temps de

moyennage des mesures effectuées, c'est-à-dire une heure et trente minutes pour un couple de

débit gaz-liquide.

88

Page 99: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

v - Il : Acq.uisitions et restitutions des résultats:

Toutes les commandes de la boucle sont pilotées par un ordinateur "Victor V286c"

muni de quatres cartes d'interfaçage:

- 2 cartes pour chacune des puissances des moteurs pas à pas.

- 1 carte d'acquisition rapide du taux de vide local.

- 1 carte de transmission du bornier analogique recevant tous les signaux de contrôle

des débits, des capteurs de pression et des chaînes de mesures des sondes

électrochimiques.

Compte tenu du fait que les mesures de taux de vide, de conductimétrie ou de

polarographie sont susceptibles d'interférer, une manipulation sera réalisée en trois temps. De

plus pour chaque position angulaire de la station de mesure, il est nécessaire de faire

simultanément l'acquisition et le stockage des débits de liquide et de gaz, de la pression de ligne

et de la pression circonférentielle. n est nécessaire également de faire l'acquisition et le stockage

périodique des températures de liquide et de gaz qui sont rentrées manuellement dans

l'ordinateur selon une périodicité choisie par l'utilisateur. En plus de l'acquisition et du

stockage des données, le programme pilote les moteurs pas à pas. En raison du grand nombre

d'acquisitions, l'utilisateur dispose de possibilité d'édition à tout moment permettant de

contrôler le bon déroulement de la manipulation. Un système de menu initial permet de choisir

le type de manipulation à réaliser. En fin de manipulation il est possible d'afficher entièrement

toutes les grandeurs acquises en fonction de la position angulaire et/ou radiale de la sonde

optique. Ces grandeurs sont moyennées sur une période choisie par l'utilisateur et l'écart-type

est également restitué. Les signaux sont acquis à une fréquence d'échantillonage de l'ordre de

100 Hz, ils ont été au préalable fIltrés à 40 Hz afin d'éviter toute influence de la fréquence du

réseau.

Le programme réalisant les fonctionnalités décrites précédemment est écrit en Turbo

Pascal version IV, il est constitué de programmes exécutables communiquant entre eux par

l'intermédiaire de fichiers stockés sur le disque dur. Le programme principal intitulé DAIll..IA

possède un menu grâce auquel vont être lancés les divers programmes exécutables réalisant les

fonctions sélectionnées par l'utilisateur. En fin de manipulation tous les fichiers de résultats

uniquement reconnaissables par Turbo Pascal sont transformés en fichiers de type A.S.C.!.!

sur disquettes afin de pouvoir être exploités par d'autres languages. Une des originalités de ce

programme est qu'il prévoit de s'affranchir des coupures intempestives de courant avant que

l'on ait pu stocker les informations. C'est grâce notamment à ces fichiers de communication

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Page 100: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

décrits précédemment qu'il est possible de reprendre la manipulation courante là où la coupure

est intervenue.

A partir de ce programme on peut également appeler des exécutables externes tel que

"SURFER" qui permet de tracer des courbes iso-valeur en 2 ou 3 dimensions que nous

utiliserons pour restituer les résultats de taux de vide.

La totalité du programme permettant de piloter DAJaIA et de restituer les résultats

représente plus de 10 ()()() lignes de programmation.

CONCLUSION:

La conception et la réalisation de la boucle DAm...IA que nous venons de décrire ont

nécessité deux ans et demi de travail durant lesquels de nombreux problèmes scientifiques et

techniques ont du être résolus rapidement. L'analyse dimensionnelle et le choix de la similitude

adoptée qui en résulta fut délicat car il a fallu faire un compromis entre le respect de certaines

grandeurs adimensionnelles afin de représenter au mieux la dynamique d'un écoulement eau­

vapeur dans une hélice et le coût de la réalisation du montage expérimental correspondant. Le

choix de la similitude sur la géométrie ainsi que sur le nombre de Froude a permis d'évaluer et

de respecter un coût global d'environ 2 millions de Francs. Cette boucle DAHLIA très

sophistiquée est devenue un outil de travail unique en raison de la fiabilité de ses éléments

constitutifs et tout particulièrement de la station de mesure au coeur de l'écoulement munie

d'une métrologie originale que nous allons décrire dans le chapitre suivant.

90

Page 101: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ANNEXE!

Compte tenu des critères cités auparavant, les gaz retenus en première approche sont:

Dénomination Fœtm* Masse volumique (TPN)

Bromotrifluorométhane CBrF3 7.94 kg/m3

Chlorotrifluorométhane CCIF3 6.79 " Chloropentafluoréthane C2CIFS 7.7 " Hexafluoroéthane C2F6 8.9 "

Octafluoropropane C3F8 9.6 " Décafluorobutane C4F1O 11.1 " Hexafuorure de soufre SF6 6.24 " Xénon Xe 10 "

Les masses volumiques sont calculées à l'aide de l'équation d'état donnée par Red1ich­

Kwong en 1949, qui s'écrit:

(p + a 0 S)(V-b) = R.T

v (v+b) (T) .

R2Tc2.S RTc a = 0.4275 Pc et b = O.08664--pc

Pc = Pression critique N/m2

Tc = Température critique OK

M = Masse molaire kg/kmoles

R = 8314.3 J/Kmoles : Constante molaire des gaz parfaits

v = M volume spécifique m3/Kmoles p

p = masse volumique kg/m3

91

Page 102: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ANNEXE II

Les iso-masses volumiques ( Pg = 80 ; 100 ; 120 kg/m3 ) de l'hexafluorure de soufre sont représentées sur la courbe de sa vapeur saturante suivante:

!··HH:·.!!·: :.:: ::;: :::' :::! :;;: :::i :;;( !.;; .':' :::'~~. ~Ht* ." ':1::: .~;:~ ~f + 4f·: '": .•.. ; .•.••• ::. +~ .~~+ ;.~. :": :':: :j:,I:Î .j. p 8: j.l$ Î' 8- i:1 H 8- +/+8 H· ·+bvtp.-} ... :'~r .~: ~ .. j H

.... ........ .:: i' , .::.:: ::: ::.': ::l<::!:i·· . i : !

92

Page 103: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

avec

où:

ANNEXEllI:

La tension superficielle eau-vapeur a été calculée par la fonnule de Riedel(1983):

11/9 1/3 2/3 0" = 10-3 (0.133 Ile - 0.28) (l-Trs) .Tc .Pc (N/m)

10\~) -cp(Trs)

Ile = 'l'(T cs>

cp(Trs) = 0.1183 (i! -35 - T rs6) + 4.44 log Trs

'l'(Trs) = 0.0364 (?! -35 - T rs6 ) + 2.52 log Trs

T Trs =T

c P

Prs = Pc

Tc et Pc sont les températures et pression critiques qui dans ce cas valent:

Pc = 222 bar et Tc =647 oC

Dans ces conditions, la tension superficielle de l'eau et de sa vapeur est:

0" = 1.09 dyne/cm

93

Page 104: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- ----------------------------------

ANNEXE IV:

Les nombres adimensionnels sont les suivant:

_(Yik)2 nVdl2- Vdi

R

n =pg pg Pl

où V 2

FI'} = g~

Bo

(1 - pg)

na= BO.~

est le nombre de Froude

est le nombre de Bond

De - PI V dl d ~ est le nombre de Dean utilisé dans les conduites J.11

courbes.

On peut faire apparaître différents groupements adimensionnels entre les forces de

flottabilité, de tension superficielle, de viscosité et des forces d'inertie :

- force d'inertie

- force de flottabilité (Pl - pg) g

94

Page 105: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- force de tension superficielle

- force de viscosité

d'où les écritures suivantes:

force de flottabilité forces d'inertie

forces de tension superficielle forces d'inertie

forces de viscosité forces d'inertie

forces de flottabilité forces de tension superficielle

95

=

=

=

=

1- e&. Pl

--d Frl­R

1 _ e..s.

1 ~

Bo

Pl

Page 106: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ANNEXE V

Nous présentons divers cas de similitude possibles en examinant les chutes de pression engendrées par chaque phase en vue d'une réalisation expérimentale.

a) Similitude basée sur les nombres de Froude et de Bond:

L'égalité des nombres de Bond conduit à: : = (J' (Pl - pg)

(J (p'l- p'g)

En tenant compte des propriétés physiques des fluides de la maquette et du prototype,

et en se donnant une géométrie de prototype: une hélice de 19.8 mm de diamètre intérieur, 1170

mm de diamètre d'enroulement et un angle d'inclinaison de 7° 27', on obtient:

d' d =4.74 d=20mm::) d'=95mm

de même:

R = 500 mm ::) R' = 2.37 m

L'égalité du nombre de Froude conduit à:

V'dl __ [ëï' Vdl --\1 Cf

choisissons V dl'" 6.57 mis (= 1 kg/s dans un tube), ceci donne:

V'dl = 14.31 mis, soit un débit liquide à assurer de:

365m3/h

de même Vdg = 18.74 mis ( ... 1 kg/s dans un tube), implique:

96

Page 107: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

~ = V'dl = 2 18 ~ V'dg = 40.9 mis V~ Vdl '

soit un débit de gaz à assurer de:

1042m3/h

Les chutes de pression sont calculées à l'aide de la formule de Srinivasan (1970). Pour

deux spires (longueur 30 m), on obtient:

API.s = 9.5 bar pour le liquide seul

API,g = 4.3 bar pour le gaz seul

Les chutes de pression dans le circuit pourraient être supérieures à 10 bar, ceci

impliquerait une forte variation de pg dans le circuit, et nécessiterait une forte pression à l'entrée

de la veine qui aurait pour conséquence une condensation du gaz.

La similitude sur le nombre de Froude et le nombre de Bond simultanément n'est donc

pas envisageable si l'on utilise deux spires. TI faudrait probablement dans ce cas n'utiliser que la

moitié d'une spire pour abaisser la perte de charge à environ 3 bar.

b) Similitude sur les nombres de Froude et de Dean:

L'égalité des nombres de Froude et de Dean de la maquette et du prototype conduit à:

d' = (V'I)2/3 d VI et

où v = viscosité cinématique.

soit d'= 70 mm et R' = 1.76 m

97

V'dl _ /cf' Vdl =-Vd

Page 108: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

or V' dl = 12.3 rn/s, soit un débit liquide à assurer de :

173m3/h

A Yd& YJn de meme: V~ = Vd = 1.88 V' dg = 35 rn/s, soit un débit de gaz à assurer de :

493m3/h

de même le calcul des chutes de pression pour deux spires conduit à :

.1Pl,s = 7.7 bar

Mg,s = 3.5 bar

De même que précédemment, la similitude basée sur les nombres de Froude et de

Dean n'est pas réaliste sur deux spires. Il faudrait probablement dans ce cas utiliser une seule

spire pour abaisser les chutes de pression à environ 3 bar.

Notons cependant que cette similitude est intéressante dans la mesure où le nombre de

Bond de la maquette reste du même ordre de grandeur que celui du prototype:

Bo (prototype) 1 5 Bo (maquette) =: •

de ce fait, elle prend en compte les trois types de forces: flottabilité, tension superficielle et

viscosité.

Toutefois, cette similitude conduit à des débits de liquide et de gaz trop importants et

par conséquent va nécessiter une installation onéreuse. C'est pourquoi nous avons envisagé une

solution moins coûteuse en portant la similitude uniquement sur le nombre de Froude et sur la

géométrie.

c) Similitude sur Froude et ~ométrie identiquç:

Cette similitude néglige les effets de viscosité et de tension superficielle. Elle ne prend

en compte que les effets de flottabilité et d'inertie.

98

Page 109: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Les égalités suivantes :

Fr} = Fr'} d = d' d d' R=R'

----------- -----

conduisent pour la maquette à: d' = 20 mm et R'=500mm

comme V' dl = 6.57 mis cela impose un débit liquide à assurer de:

7.43 m3fh

et V' dg = 18.74 mis soit un débit de gaz :

21.15 m3fh

Les calculs de chutes de pression pour 2 spires conduisent à :

AP}.s = 1.47 bar

APg.s = 0.63 bar

99

Page 110: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ANNEXE VI

Dans la réalisation de la boucle, certaines manipulations et calculs annexes ont dû être

effectués pour optimiser la conception de certains organes pour lesquels nous ne pouvions faire

appel à des fournisseurs extérieurs, soit par impossibilité technique soit pour leur coût de

fabrication. Panni ceux-ci figurent:

- La réalisation d'un tamis dans l'injecteur afin que la phase gazeuse soit dispersée de

la manière la plus homogène possible sous forme de bulles, telles étaient les conditions que

nous nous étions imposé pour que ce soit l'hélice qui configure entièrement la ségrégation des

phases. Nous nous sommes servi pour cela du principe d'un mélangeur industriel type Sulzer

SMV pour des mélanges en ligne de gaz et de liquides. Dans ces mélangeurs, les forces de

cisaillement générées répartissent la phase gazeuse en fines bulles dont le diamètre moyen dm

peut être calculé par la formule:

d -0.15 d~ = 0.21 Re ..JWe où: dh = diamètre hydraulique

We = nombre de Weber

Re = nombre de Reynolds.

Pour un diamètre moyen de bulles de l'ordre du millimètre, cela donne en fonction des

débits liquides nominaux, une valeur du diamètre hydraulique de la conduite et donc une

estimation de la section de passage et du périmètre mouillé à respecter.

La réalisation la plus simple à effectuer était de construire des rangées de tamis

unidirectionnelles, la direction de chaque rangée étant incliné de 45° par rapport à la suivante. Le

tronçon comporte 8 tamis espacés de 5 mm, chacun recevant 6 ou 7 passages d'un fil de nylon

de 1 mm de diamètre.

Ce type de mélangeur reste efficace tant que la phase liquide reste la phase porteuse de

l'écoulement, il n'est pas question de l'employer pour un écoulement de type "annulaire".

Grâce à un tronçon en polycarbonate transparent d'une longueur de 300 mm et placée en aval de

l'injecteur, il est permis de visualiser cette homogénéité. Même pour des écoulements à poches,

la configuration en aval de l'injecteur paraît homogène, alors que pour un écoulement annulaire,

la partie visible de l'écoulement laisse apparaître le ruissellement du film liquide continu sur le

contour de la paroi.

Ce mélangeur a fait l'objet de mesure de chute de pression afin de ne pas limiter le

débit maximal de la pompe de 1.5 kg/s dont nous avions besoin.

100

Page 111: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- La caractéristique de la pompe a été retracée, cette pompe a un rendement plus faible

que prévu ce qui a comme fâcheuse conséquence de dissiper davantage d'énergie dans le fluide

et d'augmenter ainsi la puissance frigorifique nécessaire pour amener le liquide à la température

de 20 oC souhaitée. Il a donc été nécessaire de construire un échangeur complémentaire à celui

prévu dans le séparateur :

- Un échangeur d'une puissance de l'ordre de 5 kW a dû être intercalé entre la sortie de

pompe et le débitmètre liquide. Les problèmes rencontrés concernant cet échangeur furent

nombreux :

- Protection totale du caisson et du confinement de l'eau froide vis à vis du

liquide polarographique.

- Tenue en pression à 20 bar.

- Passage étanche et protégé des tubes de cuivre servant à l'alimentation

en eau froide.

Un cylindre en acier inoxydable de 800 mm de longueur et 165 mm de diamètre fut

construit. Il est muni de deux brides à ses extrémités dont l'une possède les deux passages du

tube de cuivre de circulation de l'eau froide. La partie interne du cylindre a été protégée par une

manchette en caoutchouc faite sur mesure. Le tube de cuivre en épingle est protégé par une

gaine thermorétractable qui permet un contact permanent entre la gaine et le tube de cuivre sans

trop diminuer le transfert de chaleur. Les faces de brides sont protégées par un silicone liquide

lors du moulage et qui durcit après séchage et devient très résistant au cisaillement car à la paroi

interne de la bride de sortie, l'accélération du fluide est tel qu'il peut arracher le revêtement. En

amont des épingles de cuivre, une plaque perçée d'orifices dont la section de passage est égale à

celle de l'intérieur du cylindre, permet de distribuer uniformément l'écoulement.

Le calcul de la puissance de l'échangeur est basée sur un passage de 16 tubes de

cuivre, la vitesse moyenne de l'eau de refroidissement est de 1 mis à 5 oC et le débit de liquide à

refroidir est de 5 m3fh à 20 oC:

20·C Rext

------+t Vext

------+t Vint 7mm 6 mm.

5·C Rint

101

Page 112: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

La résistance thermique R = Rext + Rcuivre + Rint s'écrit

1 e 1 R=-h S +-- +h· S· e e _ 1 1

Âc Sc

2 2

La . d d l'éch S 7t (0.16) 24 (0.014) - 0 0175 2 secUon e passage e angeur p 4 - 4 -. m

d'où Vext= 3600 g.0175 =0.1 mis et la diamètre hydraulique Dh - ~!p = 0.0365 m

0.8 1/3 ~ ainsi le nombre de Nusselt: Nu = 0.023 Re Pr = h = 32.5

Â

d'où he = 516 caVs oC

Identiquement pour l'écoulement interne, on trouve hi = 4077 caVs oC

On obtient ainsi une puissance: i\T

q,=R=4.5kW

102

Page 113: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ct ...J J: ct o LU ...J o :J o a:l

Page 114: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-o f~

CA C ΠCM D E F FL 1

CF

E

Tampon 2

./.w

clapet anti-retour compresseur à piston circuit frigorifique compresseur à membrane débitmètre échangeur filtre flexible injecteur

D,p,tO

MAT NL P PC PG pp SS T VE

CA

SF6

-=::!.

matelassage niveau liquide manomètre pompe centrifuge purge pompe à piston soupape de sécurité prise de température veine d'essai

h tl ta

Stockage Mat

CF3 Séparateur 1 Nl Tampon 1

Ci''1

0::"0 pp

réguJ. ta séparateur 1 CF4

FIGURE 1: Schéma de principe de la boucle DAHLIA

Page 115: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

\D J:I.. fI2

c:o .. (7\ -

~..... . .... ~ V7.r· .... l r· .. ··~

105

~ 't) ..... ~ 0"' ..... -1 N ro bD ~ ~

2 0 ~ .E'

....... . . N

~ Il::: ::> C> ....... ~

Page 116: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

481 mm[ :...I...~~ __ (

M(R,e) ~ e

R=585 mm

/ FIGURE 3-1 : Veine d'essai

+ 90·

+1- 180· ~~---f~=0·

- 90·

FIGURE 3-2 : Axes de références

~ LOll'ment du p~r téflon

Pris'. la - 1 LolI'''''''' a.s joi>ls • Il ..... ---I----"~~~=-'4: preSSlOn

Ec:ovltment --+ l 19,8 mm

T FIGURE 4 : Détail d'une face de bride

106

Page 117: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

sta.tioll. de sows 1

Prise de pnssioll. 2 }=:===~ Prise de pnssioll.l

sta.tioll. de sows 2

FIGURE 5- 1 : Station vue de face

MOTEUR

A-pnsse étoupe

sta.tioll. de JD.tsun

sow optique

palier téfloll.

FIGURE 5-2 : Station vue de profil

107

vis d'entraiJLem.ent vertical

A-

FIGURE 5-3 : Détail de construction vue AA'

Page 118: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

+ 180· + 135· : :

® I.! .1 P2 S2

Pl : PRISE DE PRESSION 1 P2 : PRISE DE PRESSION 2 Sl : STATION DE SONDES 1 S2 : STATION DE SONDES 2

+ 90· lf= o· -45· : : :

• ~ ! ···-1 1.: .1 5 m.m. SONDE OPTIQUE Pl Sl

FIGURE 6 : Développée de la face interne de la station de mesure.

3mm

sondesconduc~tdques

sonde polarographiq ue

:

~ lmm 0,5 mm 1 mm

FIGURE 7 : Détail d'une station de sondes.

108

Page 119: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-@

( Î 'lh:um.cttcllr PMllmati{lIc

~~u

Pru~io:a. a~pintio:a.

I!o:m.p,-uullr

.............

.......- ........

EIO 1-2

o 1-1

1-0

<=:)

Preuio:a. refoulem.cllt I!o:m.pre~~cur

J>étc2I.Üllr vaJI2I.C~ ~é'Paratclir

Ré,lIIatcur PMllmati{Uc

Preuio:a. ~éparatcllr Preuio:a. ~tol!ka,c

Preuio:a. lwile Co:m.preucur

J>étc2I.Üur ",uIatcur

Pre~~io:a. a. fuitu

FIGUREô : Tableau général de surveillance

............. ....... ........

.......- ........ .......- ........ VaJI2I.C~ I!o:m.preucllr Pu,.c

~ ............... .......- ........

VaJI2I.C~ ~éparatcur Pu,.c

.............

.......- ........ Aspintio:a. m.c:m.\rau

.............

.......- ........ Refoulem.cllt m.c:a.\raM

Page 120: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

--o MOTEUR

REDUCTEUR

1 : 20

RENVOI D'ANGLE

VIROLE

ENGRENAGES

FIGURE 9 : Système de mise en rotation.

STATION DE MESURE

~

•:/:::f~\: ..

··~~:.:.::·.:!.{·:r:· ... :::::~.::~:.:.~.:.: .. ::.

Page 121: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CHAPI1REffi

Il METROLOGIE ET QUALIFICATION DE L'INSTALLATION Il

Après avoir présenté la boucle DAHLIA dans son ensemble, nous allons nous

attacher à décrire la métrologie de cette boucle, c'est-à-dire les divers principes de mesure

utilisés pour acquérir les pressions, les frottements pariétaux, la conductimétrie ainsi que le taux

de vide local. Ensuite, nous réaliserons une qualification en écoulement monophasique en

dégageant les paramètres extérieurs dont nous avons dû nous affranchir pour mener à bien cette

étude.

1 -MEfROLOGIE:

1-1 : Méthode polarographique:

1-1-1: Principe:

La méthode polarographique initialement mise en oeuvre pour mesurer la concentration

d'un réactif dans un liquide au repos a été, depuis quelques années, utilisée dans des

laboratoires pour mesurer soit le gradient de vitesse d'un liquide le long d'une paroi, soit le

transfert de masse entre le liquide et la paroi. Ses principes fondamentaux et sa mise en oeuvre

ont été largement décrit par Hanratty (1963), Cognet (1968) , Lebouché (1979), etc ... Le

principe de la méthode est donné en Annexe 1.

Plusieurs types de sondes peuvent être réalisées, permettant de déterminer le module

(sonde circulaire), la direction (sonde double) et les composantes (sonde triple) du cisaillement

en paroi. Dans notre cas, on utilise des sondes circulaires de diamètre ds = 0.8 mm et on

emploie alors dans la relation finale (cf. Annexe 1), une largeur équivalente: 1 = 0.82 ds. Ces

sondes constituées par un fil de platine, sont insérées dans un massif de plexiglass (voir

description de la boucle). Elles sont soigneusement polies pour que leur surface affleure

parfaitement la paroi où elles sont implantées. L'anode est constituée d'un anneau de platine

collé à l'intérieur d'un tronçon de conduite. Sa surface est environ 1000 fois plus grande que

celle des électrodes de mesure.

111

Page 122: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1-1-2 : Solution aqueuse:

Nous avons utilisé une solution aqueuse de ferri-ferro cyanure en présence d'un large

excès de chlorure de potassium choisi comme électrolyte indifférent.

Les concentrations sont:

2 x 10-3 molell pour le ferri-cyanure: Fe(CN) 6

3-

4-4 x 10-3 molell pour le ferro-cyanure: Fe(CN)

15 gril pour le chlorure de potassium KCI

La réaction de réduction à la cathode est la suivante:

Fe (CN) 6

3-+ e- <=> Fe(CN)

6

La réaction inverse d'oxydation s'effectuant à l'anode.

6

4-

Pour une vitesse débitante de liquide donnée, en faisant varier la tension V appliquée

entre la cathode et l'anode, on relève à la cathode un courant 1. On constate que le

polarogramme (courbe 1 = f(V» présente un palier dit "palier de diffusion" (Fig.2). Ce palier

correspond à une réaction cathodique complète: tout ion ferri-cyanure est transformé en ion

ferro-cyanure. Pour la valeur de 1 correspondant à ce palier: Ic (courant de diffusion), la

condition limite C = 0 sur la sonde est vérifiée. Pour des valeurs de V inférieures à celles

correspondantes au palier, la réaction n'est pas complète. Pour des valeurs supérieures, il y a

électrolyse de l'eau.

1-1-3 : Chaîne de mesure (Fig.3):

Le courant de diffusion délivrée par la cathode est de l'ordre de quelques micro­

ampères. Sa mesure nécessite l'utilisation d'amplificateurs opérationnels suivi de convertisseurs

courant-tension (Fig.3) de gain équivalent à lot>. La chaîne électronique comprend:

- Un convertisseur courant-tension à deux voies pour les deux sondes.

112

Page 123: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- Un fùtre passe-bas qui pennet de couper les fréquences supérieures à 40 Hz.

- Une alimentation réglable entre ± 1.5 V pour maintenir la tension

constante à l'anode.

- Deux moyenneurs de tension, dont le temps de moyenne est réglable entre 1 et

5 minutes.

- Une alimentation stabilisée de ± 15 V alimentant les appareils cités

précédemment

Remarque : La fréquence de coupure de 40 Hz a été choisie d'une part à cause de la fréquence

caractéristique des signaux polarographiques qui ne dépasse pas une vingtaine d'Hertz d'après

Souhar (1979), et d'autre part pour s'affranchir de fréquences parasites pouvant venir du

secteur à 50 Hz. A cet effet, les câbles de liaision entre la chaîne de mesure et les sondes sont

blindés, et la chaîne de mesure est protégée par une cage de Faraday. Les tensions recueillies

sont envoyées sur un bornier analogique (Analog Device) avec carte d'acquisition reliée à

l'ordinateur (Fig.4).

1-1-4 : Etalonnage:

Comme nous l'avons vu dans le principe de la méthode et afin que le courant délivré

par la sonde ne dépende que du phénomène de transfert, il faut s'assurer que la réduction soit

complète à la cathode et ceci indépendamment de la vitesse du fluide. Pour cela nous avons

tracé pour chaque sonde les courants recueillis à la cathode en faisant varier la tension de

polarisation de 50 à 800 mV et ceci pour 5 débits différents de liquide (Fig.5a et 5b). La

première partie ascendante des courbes montre que le circuit anode-solution-cathode se

comporte comme une résistance électrique: la résistance de la solution étant plus importante que

celle de la réaction chimique à l'interface de la sonde. L'augmentation de la tension crée un

appauvrissement de la concentration C des ions actifs au niveau de la sonde :

1 C=Co- n F Ae K où K = coefficient de transfert

n = nombre d'électrons mis en jeu

Ae= Surface de l'électrode

En augmentant la tension de polarisation, 1 atteint sa valeur limite Co n F Ae K et la

concentration des ions actifs devient nulle à la cathode: nous avons atteint alors le "palier de

diffusion" où le courant reçu ne dépend que du coefficient de transfert K. L'extrémité de ce

palier correspond au phénomène d'électrolyse de l'eau. Nous avons retenu une tension de

polarisation de 0.375 mV correspondant au milieu du palier pour les débits considérés.

113

Page 124: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1/3 La relation théorique 14 = 0.807 S+ (cf.Annexe 1) est délicate à utiliser car à

l'heure actuelle on ne sait pas définir exactement la surface réellement active de la sonde Ae. Des

recherches sont actuellement en cours au LEMTA mais n'ont pas encore abouti. C'est pourquoi

on étalonne les sondes dans le cas d'un écoulement connu, en l'occurence un écoulement

monophasique dans un tube droit dont on maîtrise la vitesse débitante de liquide. Un montage

spécial a été effectué sur l'emplacement de la boucle afin d'utiliser la même solution

polarographique que pour les études à venir (Fig.6).

Ce montage permet de connaître la vitesse de l'écoulement ainsi que le gradient de

pression: . Le frottement pariétal est donné par:

avec d= diamètre intérieur du tube.

En faisant varier la vitesse débitante du liquide, on relève le courant receuilli par la

sonde ainsi que le gradient de pression, on calcule ainsi S+ par :

S - S (0.82 ds)2 _!. (0.82 ds)2 _ ~ dP (0.82 ds)2 +- D - D - dz D

J.1 4J.1

et~par : K - 1 0.82 ds + - n Co Ae F D

Les mesures ont été faites à 20 oC, température retenue pour toutes nos mesures. Nous

avons tracés K+ en fonction de S+1/3 , on obtient deux droites de pentes 0.911 et 0.826

respectivement pour la sonde 1 et la sonde 2 (Fig.7a et 7b).

La différence avec la loi théorique (14 = 0.807 S+ 1/3 ) provient d'une part du manque

de précision sur la réelle surface active de la sonde et d'autre part des incertitudes notamment

sur la valeur du coefficient de diffusion D et la concentration en ions actifs de la solution. Pour

nous affranchir du "vieillissement" de la surface des sondes, nous "nettoyons"

systématiquement celles-ci en les soumettant à une tension de 1.5 V à l'anode qui a pour effet

de créer une électrolyse au niveau de la sonde qui décape la surface de la cathode. Ce traitement

d'environ une minute a été retenu car on obtient une évolution asymptotique des courants

recueillis par la cathode en fonction du temps d'application de la tension. de 1.5 V (pour une

vitesse fixée de liquide).

Remarque: Nous avons profité de ce montage pour reétalonner le débitmètre liquide dont le

principe de mesure électro-magnétique pouvait être influencé par le champ électrique dû aux

mesures électrochimiques. Il est aisé de connaître la vitesse débitante en fonction de la chute de

pression relevée au manomètre (Ml) :

114

Page 125: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

V =_/~h2gd d 'J Â. L avec Â. _ 0.316

- ReO.25

Nous avons constaté pour toutes les vitesses concernées un rapport de 0.937 entre la

vitesse débitante réelle dans le circuit et celle indiquée par le débitmètre; dans la suite de ce

travail nous avons appliqué systématiquement ce coefficient de correction.

I-ll : Méthode conductimétriQ.ue:

I-ll-l : Principe :

Cette technique utilisée pour la mesure de l'épaisseur d'un film liquide s'applique à des

liquides conducteurs s'écoulant sur une surface non conductrice. Plusieurs techniques de

mesure de f'Ilm ont été décrites notamment par Hewitt & Collier (1967), mais celle qui consiste

à mesurer la conductance d'une portion de film liquide comprise entre deux électrodes placées

en contact avec le liquide est la plus utilisée du fait de sa relative facilité d'utilisation et de son

coût réduit ( Hewitt & Collier en 1961 ainsi que Thwaites et al. en 1976). De plus la réponse en

fréquence des sondes est généralement suffisante pour suivre les variations de l'épaisseur du

fIlm liquide.

On utilise dans ce travail un conductimètre à fréquence variable et à rapide temps de

réponse. Le conductimètre fournit aux sondes un signal carré E(t) caractérisé par une tension

continue V cc = 0.25 V et une gamme de fréquence variable entre 0 et 100 kHz (Fig.8). Sa

résistance interne ro est ajustée pour obtenir une tension proportionnelle à la conductance G du

film (ro« b ), ainsi:

E v= 1 ro=roEG

G + ro

Afin d'obtenir un signal u(t) proportionnelle à la conductance de film, V est amplifié

rectifié et fIltré.

La fréquence retenue pour le signal appliqué aux sondes est de 40 kHz ce qui permet

d'obtenir une résistance entre les deux sondes uniquement fonction de l'épaisseur de film car

l'admittance ~ de l'interface liquide-sonde (qui dépend du module et de la fréquence du signal

appliqué ainsi que des conditions hydrodynamiques) devient négligeable devant la conductance

G du film liquide.

115

Page 126: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

En effet Yu & Cognet (1988) présentent l'admittance entre les sondes en fonction de la

fréquence de la tension appliquée, on remarque que i atteind une limite supérieure au delà de

20 kHz et que dans ce cas l'admittance se comporte comme une pure conductance (Fig.13).

Ainsi la vitesse débitante du film liquide n'intervient plus dans la réponse du conductimètre et

on peut faire un étalonnage des sondes en conditions statiques comme nous allons le vérifier.

I-ll-2: Etalonnage

L'étalonnage concerne le conductimètre et les sondes:

- conductimètre : il faut connaître la réponse en tension lorsque l'on applique diverses

résistances connues aux bornes d'entrée du conductimètre (Fig. 12). On choisit ainsi la

résistance interne du conductimètre ro ou "gamme" qui donne sans saturation la relation entre la

tension recueillie et la conductance G appliquée.

- sondes: on doit procéder à un choix particulier des sondes (diamètre, distance entre

sondes), selon l'épaisseur de film que l'on veut mesurer. Les sondes retenues ont un diamètre

d'un millimètre et sont distantes de trois millimètres. Cette configuration permet de mesurer des

épaisseurs de film jusqu'à deux millimètres sans saturation du circuit. L'étalonnage des sondes

est obtenue à l'aide de tubes cylindriques de diamètres différents et insérés dans la station de

mesure maintenue par un châssis (Fig.9). Ces éléments sont munis d'ergots de positionnement

afm que l'épaisseur de film soit circonférentiellement constante (Fig.lO).

Les figures 14a et 14b représentent le quotient :00 en fonction de l'épaisseur de film h

en millimètres. Le terme V 00 étant la tension de sortie du conductimètre lorsque la section de

mesure baigne entièrement dans le liquide. On obtient ainsi une évolution asymptotique que l'on

peut approcher par une fonction exponentielle du type:

V V 00 = A [1 - exp ( -B h )] h en mm.

où les constantes A et Bont pour valeur :

- sonde 1 : A = 0.9945

- sonde2 : A = 0.9861

et

et

B = 2.0111

B = 2.3325

Remarque: Afin d'éviter l'interaction des deux stations (Fig.11), celles-ci ont été découplées et

les mesures se font alternativement entre les deux stations de sondes.

116

Page 127: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1-111: Méthode de mesure du taux de vide:

1-111-1 : Principe :

Le principe de la mesure locale du taux de vide repose sur la différence d'indice de

réfraction du milieu en présence à l'extrémité de la fibre optique. Un système de lame semi­

transparente focalise la lumière sur la fibre optique de 200 J.1Il1 de diamètre. Le rayon de lumière

arrive à la pointe de la fibre et en fonction de l'indice de réfraction du milieu en présence, le

rayon est en partie soit réfracté lorsqu'il s'agit de la phase liquide, soit réfléchi lorsqu'il s'agit

de la phase gazeuse (Fig.15). La lame semi-transparente dévie le retour du rayon sur une

photodiode dont la réponse est fonction du temps de séjour de la phase gazeuse en extrémité de

fibre (Fig.16).

Le signal obtenu est traité par un module qui transforme ce signal analogique en signal

logique: 0 pour le liquide et 1 pour le gaz. Une déclaration sur l'honneur vis à vis de la société

qui nous a fourni les sondes, nous empêche de dévoiler le système de comptabilité des signaux

logiques. En effet, afin de pouvoir automatiser l'acquisition de la boucle, nous devions avoir

accès aux sources du programme de traitement, alors que dans une utilisation classique ceci fait

partie d'une "boîte noire" sans accès possible.

L'extrémité de la fibre optique est effilée pour atteindre un rayon de courbure voisin de

50 J.1m. Cela a trois avantages par rapport à une fibre clivée:

- Dans l'air les rayons subissent une réflection totale, le coefficient de réflexion =1

- Absence de phénomène de capillarité pouvant créer un ménisque liquide en

extrémité de fibre limitant le coefficient de réflexion.

- Possibilité de détecter des bulles jusqu'à 50 J.1m (d'après le constructeur).

Une étude effectué par Souhar (1983) a permis de déterminer la précision de mesure

du taux de vide pour les régimes à bulles et à poches. TI a montré que dans le cas du régime à

bulles, il existe une dispersion d'environ 10% sur le taux de vide pour une acquisition effectuée

toutes les 10 secondes. Pour une acquisition effectuée toutes les 100 secondes, cette dispersion

n'est plus que de 3.5 %. Dans notre cas et en regard du nombre important d'acquisitions à

effectuer (130 par couple de vitesses débitantes), le temps de moyen nage de l'acquisition du

taux de vide a été fixé à 10 secondes.

l-ill-2 : Déplacement:

Comme nous l'avons vu au chapitre II, outre la rotation de la station de mesure, la

sonde optique est également translatée sur un diamètre intérieur à l'aide d'un moteur pas à pas et

d'un système mécanique construit au laboratoire avec un rattrapage de jeu afin d'avoir la plus

117

Page 128: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

grande précision sur la position radiale de la sonde. Le moteur pas à pas ayant mille pas au tour

et le système de translation une vis de un millimètre de pas, cela permet donc une précision du

micron. Cette précision ne nous sera pas utile dans la première phase d'exploitation de la boucle

mais si nous devions explorer par la suite des phénomènes proches de la paroi la précision du

micron ne sera pas superflue.

Avant le montage de la station sur la veine d'essai nous avons repéré la position "zéro"

de la sonde à l'aide d'un binoculaire de manière à ce que l'extrémité de la fibre affleure la

génératrice supérieure du tube (Fig.17). Une cellule optique, tout ou rien, est fixée sur un

repère solidaire du déplacement de la sonde, cette sonde permet à la carte de commande du

moteur de repérer la position " fin de course" sur laquelle on viendra se recaler avant chaque

scrutation radiale.

1-N : Méthode de mesure de pression:

I-IV-l : Principe (Fig.18) :

Plusieurs types d'acquisition de pression sont effectués sur la boucle DAHLIA :

- pression à la section de mesure : pression de ligne

- chute de pression longitudinale

- distribution circonférentielle de pression dans une section de l'hélice.

Pour cela des capteurs à membrane ont été utilisés avec des échelles de mesure

pennettant de couvrir toute la gamme de pression :

- capteur (1) de gamme 0-14 bar relatifs pour la pression de ligne

- capteur différentiel (2) de gamme 0-350 mbar et (3) de gamme 0 -1.75 bar

pour les chutes de pression longitudinale.

- capteur différentiel (4) 0-14 mbar pour la distribution de pression

circonférentielle.

Les capteurs (1), (2) et (3) de construction standard sont protégés afin de ne pas être

endommagés par la solution polarographique. Le capteur (4) n'étant disponible qu'en version

non protégée, un système de tampon a été utilisé avec du tétrachlorure de carbone de densité

élevée, non miscible et neutre avec la solution polarographique (détail Fig. 18).

Les tubes de jonction entre les capteurs et les prises de pression en Téflon ont été

préalablement remplis de liquide dégazé pour s'affranchir de l'apparition de petites poches de

118

Page 129: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

gaz provenant de la dissolution de SF6 et qui serait préjudiciable à la bonne mesure des

pressions.

D'autre part nous avons dû mettre en oeuvre un moyen d'éviter le problème de mesure

de pression en écoulement diphasique à savoir, que lorsque la prise de pression se situe dans la

partie haute de la station, on assiste à l'apparition de poches de gaz dans les tubes de jonction en

raison de la différence des forces de flottabilité entre les deux phases.

Nous avons mis au point un moyen original et très simple pour éviter ce problème:

Nous avons inséré à la sortie du capillaire de la prise de pression (détail Fig.18) un tampon de

mousse suffisamment dense pour éviter le passage des microbulles de gaz et suffisamment

poreux pour assurer la continuité des pressions avec un temps d'établissement de l'ordre de la

seconde dont nous avons tenu compte dans le programme d'acquisition.

Le système comprend également des tubes manométriques pour vérifier la validité des

mesures des capteurs (cf. qualification de la boucle).

Les prises de pression sur l'hélice sont situées à 18 mm en amont de la section de

sortie de chaque demi-spire et sur la génératrice extérieure ('JI= 0° ) de l'hélice (Fig.4 §. II).

Les deux prises de pression de la station sont diamètralement opposées et appelées pl

et p2 (Fig.3-1 §.II). Un système de vannes (Fig.18), permet de mesurer alternativement (pl­

p21t) et (p2-p21t).

I-IV-2: Etalonnage:

Les étalonnages des capteurs (1), (2) et (3) ont été fournis à la livraison des appareils

et n'ont pas fait l'objet de reétalonnage in situ. Ds possèdent un système de vérification de gain

ainsi que du zéro. L'alimentation est en + 15 V et le signal de sortie 0-5 V couvre la pleine

échelle (Fig. 19, 20 & 21).

Le capteur (4) a été étalonné in situ afin de prévenir d'une éventuelle différence de

niveau entre les tubes de jonction. Les mesures de distribution circonférentielle de pression sont

relatives à la pression mesurée en 'JI = 0 (p21t), cette position ne correspondant pas au

maximum de pression dans une section de l'hélice, le capteur (4) a donc une échelle

d'étalonnage comprise entre -20 et + 70 cm H20 (Fig.22).

119

Page 130: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

II· QUALIFICATION DE LA BOUCLE:

La qualification de la boucle DAHLIA a été réalisée en plusieurs étapes:

1 ° ) En écoulement monophasique liquide, la qualification a porté sur les systèmes de

régulation thermique, la métrologie et le programme d'automatisation et d'acquisition des

mesures.

2° ) Nous avons effectué une montée progressive en pression avec de l'air jusqu'à 14

bar afin de vérifier la tenue de la boucle en pression. L'étanchéité a été contrôlée

systématiquement aux points cruciaux tels que les raccordements de pression sur les cuves, les

raccords des manomètres, des soupapes de sûreté, des thermocouples, le circuit de débit de

fuite du compresseur ainsi que la station de mesure lorsque celle-ci fut mise en rotation. De

nombreuses corrections ont dû être effectuées pour mener à bien cette deuxième étape, la station

de mesure notamment nécessite un réglage très fin, car un compromis a du être trouvé entre le

serrage de la station pour éviter les fuites et les ressauts engendrés par ce serrage qui occasionne

des décollements et donc des discontinuités circonférentielles des grandeurs acquises. Enfin il a

fallu tester la reproductibilité dans le temps des acquisitions, pour cela, avant chaque essai,

nous avons effectués une "manipulation initiale" en écoulement monophasique qui consiste à

acquérir :

En pression:

En polarographie: -

P <'II = OO)_p <'II = 21t)

P <'II = 1800 )-p <'II = 21t)

i <'II = 135°)

i <'II = -45°)

En conductimétrie: Vl oo et V200 pour un même débit liquide fixé à 100 Vmn.

11-1 : Effet de serrage de la station:

Le maintien de la station de mesure entre deux brides du serpentin est réalisée à l'aide

de deux pattes de fixation sur la virole sur lesquelles sont disposées 4 vis de chaque côté de la

station qui permettent d'assurer une bonne étanchéité (Fig.23). Il est très délicat d'obtenir un

serrage régulier sur le pourtour de la bride, ce qui a pour conséquence un léger décalage de la

station par rapport au serpentin et ainsi provoque un "ressaut" évalué à 0.1 mm. Nous avons

donc fait une campagne d'essais afin de réaliser le meilleur serrage possible. Les figures 24 à

120

Page 131: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

31 montrent l'influence de différents serrages sur le comportement du frottement pariétal relatif

à la position '1' = 135 0. En principe, il ne devrait y avoir aucune discontinuité des signaux

délivrés par les sondes pour une même position (135°). On remarque que cette discontinuité

peut atteindre 17.1 % pour l'essai nO 2. Le dernier essai donne un décalage de 1.2 % ce qui

nous paraît très convenable et ce qui nous a amené à ne plus modifier le serrage. Cette réponse

des sondes pour une même position est vérifiée régulièrement et fait partie d'un contrôle

préalable à chaque redémarrage de la boucle.

II-II: Chute de pression longitudinale:

II-II-l: Etablissement de l'écoulement:

Nous avons représenté les chutes de pression en fonction du nombre de demi-spire e 1t

en cumulant ces mesures pour chacune des trois demi-spires et pour deux débits liquide

(Fig.32). Le signal enregistré par le capteur nous donne directement la valeur de la chute de

pression par frottement. La linéarité de ces résultats tend à confirmer que l'écoulement est

pleinement établi dès l'entrée du serpentin. Dans la suite, les chutes de pression longitudinales

sont mesurées entre la station 7t et la station 37t.

II-II-2: Comparaison avec d'autres corrélations:

Les chutes de pression furent acquises pour cinq débits de liquide et comparées à trois

corrélations (Ito, Blevins, Anglesea) les plus fréquemment rencontrées dans la littérature faisant

intervenir le coefficient de frottement Fh = À/4, le nombre de Reynolds et le paramètre de

courbure (~) (cf. Annexe 1 § 1):

Les résultats montrent que les corrélations sous-estiment les réelles chutes de pression

d'autant plus que le débit liquide est important, cet écart est du en partie au fait que les

corrélations ne tiennent pas compte de la rugosité interne de la conduite (Fig.33). L'écart

maximal avec la corrélation d'Ito est de 10 %.

Si nous exprimons Fh en fonction du nombre de Dean, nous trouvons :

[ _ Idl-0.20

Fh = 0.085 Re -'1 i5 J avec 3 % d'écart maximal.

121

Page 132: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

II-III: Distribution circonférentielle de la pression:

Cinq débits liquides ont été étudiés en distribution de pression circonférentielle. Nous

rappellons qu'il s'agit de la différence de pression (M» entre la station de mesure en plou en

p2 et la prise de pression fixe en 'If = 00 située sur la bride du serpentin. Les résultats prennent

en compte la différence de hauteur de liquide entre les prises de pression:

En effet nous pouvons écrire:

{pl + pgzl = pl' + pgzl'

pO + pgzO = pO' + pgzO'

o

(1)

(2)

O' capteur

z

21

zO

En soustrayant (2) à (1), on obtient: pl-pO + pg(zl - zO) = pl' - pO' + pg(zl'-zO')

comme zO=zO'=zl'=O:

pl-pO = pl'-pO' - P gr sin('I')

On peut remarquer (Fig.34), une évolution parallèle en fonction de l'augmentation du

débit, à savoir que le maximum de pression se situe toujours à 'If = 600 et le minimum aux

environs de 'If = 240 0, alors que le M> est quasiment identique pour tous les débits sur la

génératrice supérieure du tube ('If=W).

Nous avons représenté la distribution circonférentielle de pression réduite 1 M> 2" p V dl2

pour cinq débits liquide (Fig.35). On peut remarquer une bonne homogénéité de ces courbes

excepté pour le plus faible débit. Ceci est expliqué par le fait que pour cette vitesse

d'écoulement, les pressions mesurées sont inférieures à 5 % de la pleine échelle du capteur

différentiel où la précision n'est plus satisfaisante. Sur cette même figure nous avons reporté les

résultats expérimentaux de la distribution circonférentielle de pression réduite dans un coude

horizontal provenant des travaux de Xu (1984).

122

Page 133: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Par cette comparaison on peut déjà remarquer l'influence importante de la géométrie

d'une l'hélice sur la dissymétrie d'une telle distribution et sur son interprétation; en effet dans

un coude horizontal d'après Cognet & Wolff(1981) ainsi que Mori & Nakayama(1965), les

écoulements secondaires se présentent sous forme de deux cellules contra-rotatives à plan de

symétrie horizontal. Dans l'hélice l'effet de torsion de la conduite semblent perturber ces

distributions.

II-N: Distribution circonférentielle du frottement tnQyen en paroi:

Comme pour la pression, la distribution circonférentielle du frottement en paroi servira

de référence pour les écoulements diphasiques. Cette grandeur a été étudiée sur l'hélice en

écoulement monophasique pour cinq différents débits (Fig.36). On remarque une allure

similaire de cette distribution pour toutes les vitesses d'écoulement: pour 'JI variant de 2250 à

1500 la distribution est quasiment plane, entre ces deux valeurs, on assiste à une chute du

frottement pariétal de l'ordre de 40 % de sa valeur moyenne sur le reste de la circonférence. On

note sur ce graphe la discontinuité de frottement entre les deux sondes polarographique, comme

nous l'avons vu cela provient d'une part, de l'effet de serrage de la station qui peut engendrer

une légère discontinuité de l'écoulement entre l'hélice et la station de mesure et d'autre part de

l'incertitude de mesure liée à une évolution de la surface active d'une sonde au cours du temps.

Une description commode consiste à représenter le frottement dans une section de

l'hélice rapporté à celui calculé pour un tube droit de même section (Fig.37). Cela permet de

mettre en évidence l'influence de l'hélice sur la distribution du frottement pariétal et ainsi de

situer certaines zones où la géométrie d'une telle singularité perturbe réellement la dynamique de

l'écoulement.

La chute de pression totale dans une conduite droite incliné d'un angle ah par rapport à

l'horizontal s'exprime par :

dP . 4 't cos 'Y ds = P g sm ah + d

avec 'Y : angle entre la ligne de courant et la génératrice de la conduite.

123

Page 134: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Appliquons ceci dans le cas de l'hélice:

z

On suppose que r«R :

x = R cos a y = R sin a

p a z = - p : pas de l'hélice.

21t

10) Si nous supposons que l'angle "( est constant:

alors dP ~ (~)2[ . 4 t cos 'Y] da = R 1+ 21tR P g SIn ah + d

on en déduit aisément la valeur de 'Y.

124

(1)

Page 135: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

A titre d'exemple voici les résultats pour trois débits :

Q(kg/s) ~(bar) de

"(0

2.057 0.151 15.96

1.581 0.093 44.96

1.181 0.055 72.43

2°) Si on suppose que l'angle "(suit une évolution telle que celle décrite par Xu (1984)

pour un coude droit horizontal (Fig.38):

On utilise alors l'équation (1) en intégrant numériquement 't cos "( et on compare le

LW total calculé à celui mesuré expérimentalement dans le tableau suivant:

Q LW calcul LW exp. écart (kg/s) (bar) (bar)

2.057 0.836 0.999 16%

1.580 0.580 0.668 13 %

1.181 0.387 0.414 6.5 %

0.784 0.220 0.219 0.4%

0.407 0.102 0.098 4%

Ces résultats sont assez satisfaisants malgré un écart maximal de 16 % et seraient à

confmner par la suite à l'aide de sondes polarographique doubles permettant d'avoir le module

et la direction du cisaillement en paroi dans une section de l'hélice.

II-V: RÇproductibilité des résultats:

La qualification de la boucle Dahlia a permis de vérifier la reproductiblité de nos

résultats, afin de se baser sur des acquisitions qui ne fluctuent pas aléatoirement en fonction du

temps ou de paramètres divers. Nous avons donc reproduit dans des conditions semblables,

c'est à dire à débit liquide égal (1.70 kg/s) et à température identique (20 oC), trois mesures de

distribution circonférentielle de pression ainsi que de frottement pariétal et ceci au cours d'essais

effectués à plusieurs jours d'intervalle (Fig. 39 & 40).

125

Page 136: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CONCLUSION:

Dans ce chapitre nous avons décrit les méthodes de mesures mises en oeuvre sur la

veine d'essai de la boucle DAln . .IA. Toutes les mesures sont regroupées sur une même station

équipée de sondes pariétales afm de perturber l'écoulement au minimum. L'effet de serrage de

la station sur les grandeurs acquises a été maîtrisé de manière à rendre minimale la discontinuité

entre la paroi et la station de mesure. La mise en oeuvre de cette station de mesure a été délicate

car il a fallu garder constant l'état de surface des sondes, par ailleurs, il a fallu maintenir une

bonne isolation des circuits électriques entre la station, les chaînes de mesure et le bornier

analogique. Ce travail nous a permis notamment d'obtenir une bonne reproductibilité des

résultats et de vérifier la loi en puissance concernant les sondes polarographiques. La

qualification de l'hélice a permis de vérifier des corrélations existant sur les chutes de pression.

Enfin, nous avons acquis des résultats originaux sur les distributions circonférentielles de

pression et de frottement mettant en évidence l'effet de torsion de l'hélice en comparant nos

résultats à ceux obtenus en conduite courbe horizontale. Après avoir décrit l'ensemble des

dispositifs de mesure et leur qualification en écoulement monophasique, nous pouvons affirmer

que la boucle DAIll.JA est devenue après trois années, une réalisation expérimentale crédible.

Nous présentons dans le chapitre suivant les résultats expérimentaux en écoulements

diphasiques et leur comparaison à des corrélations dejà existantes en ce qui concerne les chutes

de pression, les épaisseurs de mm ainsi que le taux de vide.

126

Page 137: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ANNEXEI

Le fondement de la méthode appliquée à la mesure du gradient pariétal de vitesse

repose sur la réduction électrochimique rapide d'un réactif en solution à la surface d'une

électrode de mesure. Cette dernière appelée cathode, de faible dimension, est insérée dans la

paroi et portée au potentiel dit de diffusion, tel que la réaction de réduction soit très rapide. La

réduction du réactif est alors complète au niveau de l'électrode et l'on peut considérer que sa

concentration y est nulle et égale à Co loin de celle-ci. La contre électrode appelée anode, de

grande dimension, est disposée suffisamment loin de l'électrode de mesure et assure la

fermeture du circuit électrique.

Le déplacement des ions actifs induit un courant au niveau de l'électrode de mesure qui

dépend:

- du transport convectif dû au mouvement du fluide.

- de la diffusion dûe au gradient de concentration.

- de la migration sous l'effet du champ électrique existant entre l'electrode

de mesure et la contre-électrode.

- de la convection naturelle induite par les gradients de masse volumique,

eux-mêmes dus aux gradients de concentration.

Les effets du champ électrique sont rendus négligeables, d'une part, par l'éloignement

de l'anode et, d'autre part, par l'adjonction massive d'un électrolyte (chlorure de potassium)

neutre dans les conditions expérimentales. Cette adjonction d'ions qui ne participent pas à la

réaction électrochimique rend négligeable le courant dû à la migration des ions actifs.

Les effets de convection naturelle pourront être négligés si, utilisant de très faibles

concentrations, les gradients de concentration n'entraînent pas de variations sensibles de la

masse volumique.

Dans ces conditions le flux massique r peut s'écrire:

r = -D.graâC + C.V

127

Page 138: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

où: V = la vitesse locale

C = la concentration locale

D = le coefficient de diffusion ou diffusivité moléculaire qui est indépendant de la

concentration tant que celle-ci reste faible. TI est donné par la loi d'Eisenberg:

T D = 2.5 x 10-10 - où T est la température en Kelvin, ilIa viscosité dynamique en

Il Poiseuille et D en cm2/s.

L'équation de conservation des ions actifs s'écrit:

ac 7t ~ dt + y .gradC - D L\C = 0

Les conditions aux limites associées, en ce qui concerne la concentration s'écrivent:

C = Co à l'infini

C = 0 à la surface de l'électrode

~ = 0 sur la paroi inerte, la densité de flux de matière est nulle. y=o

Le champ de vitesse au voisinage de l'électrode peut s'écrire:

U(y) = (~l . y = S.y ay}y=o

à la condition que le nombre de Schmidt ( Sc = ~) soit suffisamment élevé pour que la

sous-couche visqueuse ait une épaisseur beaucoup plus importante que la couche limite de

diffusion qui se développe sur l'électrode (Fig. 1).

Considérons une sonde rectangulaire de largeur 1 petite devant sa longueur L et

disposée transversalement dans un écoulement bidimensionnel. On néglige la diffusion dans le

sens de l'écoulement, et on suppose le gradient pariétal de vitesse S constant sur la surface de

l'électrode.

128

Page 139: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

On peut démontrer fonnellement (XU 1984) que le coefficient de transfert K défmi par:

f K = Ae.Co (où f est le flux ionique total à la surface de l'électrode

et Ae l'aire de l'électrode.)

est lié à la valeur absolue du gradient pariétal de vitesse par la relation:

Si la réaction met en jeu n électrons, le courant limite de diffusion 1 est donné par:

1 = n.F.f où F est le nombre de Faraday (96500 Coulombs)

En fonction du gradient pariétal de vitesse S =!. , ce courant s'exprime par: J.1

(1 S I.D 2)1/3

1 = 0.807.n.F.Co·Ae· 1

Si l'on introduit le nombre de Sherwood: K+ = n.F.~o.Ae .b et le gradient de vitesse

pariétal réduit: S+ = S~2 , on obtient la relation qui lie le transfert de masse et le gradient de

vitesse : 1/3

K+ = 0.807 S+

Le frottement pariétal est alors donné en valeur absolue par:

1 t 1 = J.1.S = J.1 3 . 2" . 13 (0.807.n.F.Co.Ae) Ir

129

Page 140: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

REFERENCES CHAPITRE III

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131

Page 142: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

y

u.

Sous couche visqueuse

Couche limi1e de ./ diffusion

FIGURE 1: Couche limite massique et dynamique

ferro-cyanure (anode)

ferri-cyanure (cathode)

FIGURE 2: Exemple de polarogramme

132

v

Page 143: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Anode Cathode

e i 1 Mn

l +/- l ,5 vol!

FIGURE 3: Principe du convertisseur courant-tension .

• ~

Convertissnr co'Ul'lJll ~ell.Sion

~ passe-bas

carte acquisition

I~ ,g :::1 ... .. Or4ilWew

Alimentation ± 1,5 volt

FIGURE 4: Chaîne de mesure polarographique.

133

Page 144: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

4 Llmn I:J 0=7,0

• 0=23,2 Llmn

• 0=55,3 Llmn 0,375 volt 3 0 0=73,0 Llmn

• 0=130 Llmn

-~ 2 ~ -:>-

1

O+-~-r~~~--~~~~~~~~-'--~

0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 V(alim)

FIGURE 5a: Po1arogramme de la sonde 1.

4 Llmn I:J 0=7,0

• 0=23,2 Llmn

• 0=55,3 Llmn 3 0 0=73,0 Llmn 0,375 volt

• 0=130 Llmn

-~ 2 ~ -:>-

1

0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 V(alim)

FIGURE 5b: Po1arogramme de la sonde 2.

134

Page 145: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-w VI

Séparateur

6H l " '" 1

~ ....... 1 ••••••••••••••• , •••••• :

Anode

S1ation de mesure z

Pompe

L = 500 mm.

FIGURE 6: Banc d'étalonnage des sondes polarographiques

Page 146: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

300

250

200 + ~

150

100

50

0

300

250

200

+ 150 ~

100

50

0 50 100 150 200 250 300 S 113 +

FIGURE 7a: Etalonnage de la sonde polarographique 1.

O~~--~~~-r--~~--~~--~--r-~--'

o 50 100 150 200 250 300 S !/3

FIGURE 7b: Etalonnage de la sonde polarographique 2.

136

Page 147: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

sondes

H++-+++++-+ t ~HFnue ~ u{t)

l

FIGURE ô: Chaîne de mesures conductimétriques.

~t-t--- S1ation de mesure

.~~~04----I-+--- Liquide

FIGURE 9: Montage pour l'étalonnage des sondes conductimétriques.

137

Page 148: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- - ----

FIGURE 10: Détail du mandrin.

1

1 L._._.-=:::-.~-==

FIGURE 11: Champs electrique caractéristique entre deux sondes conductimétriques.

138

Page 149: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

6

I:J V(gamme8) 5 • V(gamme7)

4 y= 0,022 + 1,2961 X

l! 3 o :>

2 y= - 0,086 + 0,866 X

1

O~~~-'--~--ïl--~~--~---r--~~

o 1 2 3 4 5 G"'1000

FIGURE 12: Courbes d'étalonnage du conductimètre

2a=O,8 2~=3 (mm) o 4

f(Hz)

FIGURE 13: 1/2 en fonction de la fréquence du signal.

139

Page 150: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1,0 r-------=::;::::::Q===ë====m--, 0,9 0,8

V 0,7 - 0,6 V_ 05 , ~

~ = 0,9945 - 0,9945 exp (-2,011142 h) V_

V -V_

0,4 0,3 0,2 0,1 0,0 &--a--'---'--'--"--'---'--L-........ I..-.&.--L... ......... .I...-&--'--'--~"--'---1

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 h (mm)

FIGURE 14a: Courbe d'étalonnage de la sonde conductimétrique 1.

1,0 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,0

.~ ~ = 0,9861- 0,9861 exp(-2,3325 h) V_

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 l ,0 l ,2 1,4 1,6 1,8 2,0 h (mm)

FIGURE l4b: Courbe d'étalonnage de la sonde conductimétrique 2.

140

Page 151: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

FIGURE 15: Chemin du rayon lumineux

Pho1Ddiode I~e

- ..... ~ --"';\0-, .j,.-/~ W Lame semi-transparen1e

Monofibre 220 J! m

FIGURE 16: Principe de fonctionnement d'une fibre optique.

MOTEUR

L,

~~IF;:~ '" cellule optique

FIGURE 17: Système de déplacement de la sonde optique.

141

Page 152: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

p2

Axe hélice

-~

Tampon mousse

pl

,....----------,.---4- contre-pression

Dé18il S1ation

p(n-3ft)

(2)

(4) -P(2n) , (1) (:::J tJ

/ P(p-2ft)

FIGURE lô: Schéma de principe des prises de pression

solution polarographique

1- CCL4

Page 153: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

6

5

4

! 3 0 1>

2

1

a a 2 4 6 8 la 12 14 16 P (bars)

FIGURE 19: Etalonnage du capteur 1: 0- 14 bars

6

4

2 ! 0 a 1>

-2

-4 v = 2,86 P

-6 0,0 0,5 l,a 1,5 2,0 P(bars)

FIGURE 20: Etalonnage du capteur2 : 0-1,75 bars

143

Page 154: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

6~------------------------~

4 V =14,51 P

2

~ a o :>-

-2

-4 V = - 14,17 P

0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 P (bars)

FIGURE 2 l: Etalonnage du capteur 3 : 0-350 mbars

la

8 V= 2,246 + 0,011 H

g 6

~ 4

2

O~~~~~~~~~~~~~~

-200-100 a 100 200 300 400 500 600 700 Lili(mm)

FIGURE 22: Etalonnage du capteur 4

144

Page 155: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

s1ation 2 s1ation de mesure

->t---+--- bride d' exttémiœ de demi-spire

s1ation 1

FIGURE 23: Système de serrage de la station

1,1

1,0 - 1lI- • • III • • III

III 8:2 %LIlI.: Ill •

M 0,9 " • • - • • - • Ln • III ("') 0,8 III -~

0,7 III .-....... 0,6 III III

0,5 1

0 90 180 270 360 'If

FIGURE 24: Effet de serrage 10 essai.

1,1

1,0 - III

("') • 17.196[: - 0,9 - • III Ln ("') 0,8 -:::c-.- 0,7 - 0,6 III

0,5 0 90 180 270 360 'If

FIGURE 25: Effet de serrage 20 essai.

145

Page 156: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1,1~----------------------------------------~

1,0

("') 0,9· ...... ...... Ln 08-("') , -:: 0,7-.... - 0,6

• III

• • 13,3~I :

O,5+-~~~~-~I~~~~~~~~~-~I~~~~~

o 90 180 270 360 'V

FIGURE 26: Effet de serrage 30 essai.

1,1

1,0 • •

("') 0,9 • ...... ...... Ln 0,8 ("') -:";:( 0,7 .... -0,6

0,5 0 90 180 270 360 'f

FIGURE 27: Effet de serrage 40 essai

1,1

1,0 • ("')::::: 0,9 • •

Ln ~ 0,8· :";:( -:::!. 0,7

0,6

0,5 0 90 180 270 360 'V

FIGURE 2ô: Effet de serrage 50 essai.

146

Page 157: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1,1

l,a • III

M 0,9 ~ • -- 0,8 Ln

• 14,1 ~I:

M -~ 0,7 .~ - 0,6

0,5 0 90 180 270 360 'If

FIGURE 29: Effet de serrage 6° essai.

1,1

1,0 • • M 0,9 • -- • Ln

(1') 0,8 --~ - 0,7 .~ -0,6

0,5 0 90 180 270 360 'If

FIGURE 30: Effet de serrage 7° essai.

1,1

1,0 - • (1') • ~ 0,9 • M ;; 0,8 -.~ 0,7 --

0,6

0,5 0 90 180 270 360 'If

FIGURE 31: Effet de serrage ÔO essai.

14ï

Page 158: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

0,0 ~:=::::=----------------,

-0,2

-0,4

-~ -06 ,0 , - AI> = - 0 352 ~ , ft

~ -0,8

Q = 0,871 kg/s

-1,0

-1,2 +-----r-----,-----.-----,r-----r------i

o 1 2 3 ~

1,0

0,8

- 0,6

~ ,0 -~ 0,4

0,2

0,0

FIGURE 32: Etablissement de l'écoulement en terme de chute de pression.

o Do P expeximental

• 110 Il Blevins • Anglesea

ft

0,0 0,5 l,a 1,5 2,0 Q (kg/s)

FIGURE 33: Chute de pression dans l'hélice.

148

Page 159: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

c c c • • c

i · * ~ i 0 i A A H e • A A

A A A A A A A A A A A $ t • • • ~ . • •••• ~ C C ••• ~ • · ~ ~

~ ~ • - ~ $ ~ c 0 ~ ~ ~ ~ ~ • ~ -200

c • • c

~ •

• • • c • • • c - • • • ~

-400 A Q=O,407 xms c c • Q=O ,784 r:.G/S c ~ Q=l,181 r:.G/S B c

c • Q= 1,580 r:.G/S CCC

C C Q=2,057 r:.G/S

-600 1

0 90 180 270 360'1'

FIGURE 34: Distribution circonférentielle de pression.

0,1

• • • • • 0,0 .. • A i A i A

A A • A • A • A , a -0,1 A A $ A .. A

• A A A $ ..

~ -02- A t i A • ·S ' A A : .... od .. ~ -03-..

~ , A Q=O ,407 ka/s .. ..

-0,4 - • Q=O,784 ka/s .. .. .. ~ Q=l,181 ka/s

• Q= 1,581 ka/s -0,5 - + Q=2,057 ka/s

.. Q=2,738 ka/s (xli)

-0,6 1 1

0 90 180 270 360 'V

FIGURE 35: Distribution circonférentielle de pression réduite.Comparaison à un coude horizontal.

149

Page 160: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-N

S -:z; -~

200 D Q=2,057 kl/:J

180 • Q= 1,580 kl/:J

160 - 0 Q=l,181 kl/:J

140 • Q=O,784 kl/:J 6 Q=O,407 kl/:J

120 -1001 D D D

D D D D D D D D D D D D D D D D D

80 - • • • • • • • • • • • • • • D D • • 60 • • • • 40 0 o 0 o <> 0 <> 0 <> • • <> 0 <> <> <> o 0 <> 0 <> 20 ..: • • • • • •• • • <> 0 • • • •• • • • • • • •

0 6 6 6 6 6 6 6 6 ê 6 6 A 6 6 6 6 6 6 6 6 A

1

0 90 180 270

FIGURE 36: Distribution circonférentielle du frottement pariétal.

1,5 1,4 1,3 1,2 1,1 1,0 0,9 D Q=2,057 kl/:J

0,8 • Q=l,580 kl/:J

O 7 <> Q=l,181 kl/:J ,

D D

• • <> <>

• • 6 6

360

• Q=O ,784 kS/:J 0,6 6 Q=O ,407 kl/:J O,5;-~~~~~~~-r-r~'-~T-T-r-~~~~-r-r4

o 90 180 270 360

'V

Figure 37: Distribution circonférentielle du rapport du frottement pariétal dans l'hélice à celui dans un tube droit.

150

Page 161: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-'JI -

é (0)

.-------- f--

1

1

1 1

- 1

30 V --~~ / --; ~ ~

V ~ ~(. ) o 90 180

FIGURE 38: Angle entre la ligne de courant et la génératrice de la conduite, calculée par XU (1984) dans un coude horizontal d'après les travaux de Mori & Nakayama (1966),

Page 162: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100

0 e ! ! a

t Il ~ Q = 1}70 kg/s Il 1)

Ô -100-1 Il •

~ 0 Il

! -200-•

t 0

(") --Ln (") -:;:( .... -

-300

-400

1,1

1,0

0,9

0,8 -

0,7

0,6

O,S

t $ <> 1" essai i S Il i • 2"essai Il 3"essai

~:Ill)~.

0 90 180 270 360 'V

FIGURE 39: Répétabilité des distributions de pression pour un même débit liquide.

• Q =1)0 kg/s a $ 6 ft

• Il

• Il Il ft 0 ~ o ~ ~ ft Il

1) ! : ! e a ft

<> 1"essai

• 2"essai $ e Il 3"essai

a 90 180 270 360 'V

FIGURE 40: Répétabilité des distributions du frottement pariétal pour un même débit liquide.

152

Page 163: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE
Page 164: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CHAPITRE IV

Il RESULTATS EXPERIMENTAUX EN ECOULEMENTS DIPHASIQUES Il

Avant de pouvoir examiner en similitude un écoulement eau-vapeur, il était

nécessaire d'étudier sur la boucle des points de fonctionnement appartenant à divers régimes

d'écoulement. Dans un premier temps, nous présentons les résultats représentatifs de ces points

de fonctionnement ainsi que leur évolution en fonction de la pression dans le cadre de la

similitude de Froude. Ensuite nous tentons d'appliquer la similitude retenue à deux écoulements

eau-vapeur déterminés. Enfm nous comparons l'ensemble de nos résultats à certains travaux de

la littérature.

1 - DOMAINE EXPLORE, CARTE D'ECOULEMENT:

1-1 : Domaine exploré:

La boucle DAlll..IA posséde des limitations en débit de liquide et en débit de gaz par le

choix de la pompe, du compresseur ainsi que par la débitmètrie. Une campagne de mesures a

permis de connaître les limites supérieures du compresseur pour une vitesse débitante fixée de

liquide, car in situ, ces limites différent de celles données par les constructeurs en raison des

chutes de pression dans chaque circuit. En ce qui concernent les limites inférieures des débits de

liquide et de gaz, elles sont imputables aux limites inférieures de la débitmètrie.

Le domaine que nous avons exploré ainsi que les limitations de débits sont indiqués

sur la figure 1 avec les frontières de Mandhane (1974). Nous avons étudié 14 points à une

pression initiale de 4 bar, correspondant chacun à un couple de vitesses débitantes (V dl , V dg)

indiqué dans le tableau suivant:

153

Page 165: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Dénomination Vdl! (mis) Vdl (mis)

C l°essai 21.192 0.117

C2°essai 22.381 0.079

Cl 9.499 0.111

C2 6.267 0.116

C3 3.262 0.111

A 14.797 1.169

Al 7.210 1.181

A2 3.102 1.211

B 18.786 0.464

BI 7.171 0.477

B2 2.921 0.466

D 3.213 4.368

D' 4.428 3.361

D" 3.326 2.306

Ces points ont été choisis de manière à couvrir au mieux le domaine qu'il nous est

possible d'explorer.

1-11: Cartes d'écoulement:

A notre connaissance, aucune carte n'a été établie pour un écoulement diphasique dans

une hélice. Par contre, de nombreuses cartes existent pour des conduites droites même si les

transitions entre les différents régimes ne sont pas toujours très précises; il n'est donc pas

surprenant que la situation pour des hélices ne soit clairement définie en raison de leurs

géométries particulières où le rayon de courbure et l'élévation de l'hélice compliquent la

situation par rapport à un tube droit.

Comme nous l'avons vu dans le chapitre 1, les travaux concernant les hélices reportent

leurs points expérimentaux sur la carte de Baker (1954) et celle modifiée par Scott (1963),

basées sur des écoulements en conduites droites. Seulement des contradictions entre différents

travaux se rapportant à cette carte discréditent celle-ci. De plus, les auteurs ne précisent pas les

critères qui leur permettent de différencier deux types d'écoulement, c'est pourquoi les

frontières doivent être considérées comme des plages de transitions de régimes.

Les points de fonctionnement choisis de manière à couvrir une grande plage de débits

ont été représentés sur la carte de Baker (Fig.2). En observant uniquement les cartographies de

154

Page 166: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

taux de vide, nous pouvons être pratiquement certains des régimes annulaires des points Cet

des régimes à bulles des points D. Par contre pour les points A et B, nos acquisitions

uniquement en valeurs moyennes ne nous permettent pas de conclure catégoriquement. Il

semble qu'il s'agisse de régimes soit à poches ou à bouchons. Dans la suite, et par

simplification, nous les appelerons régimes "stratifiés".

D'après ces premières différenciations, il semble que la carte de Baker ne soit pas

valable dans notre configuration puisque, excepté les points D, tous les autres points

appartiennent au régime annulaire. C'est pourquoi nous avons choisis deux autres types de

cartes paramétrées uniquement en vitesses débitantes de liquide et de gaz :

,.. La carte de Mandhane (1974) concerne les écoulements diphasiques dans des

conduites horizontales où nous pouvons distinguer les transitions entre les différents types de

régimes (Fig. 1). Cette carte est valable pour une large gamme des paramètres indiqués dans le

tableau ci-après:

PARAMETRE

Diamètre intérieur du tube

Densité liquide

Densité gaz

Viscosité liquide

Viscosité gaz

Tension superficielle

Vitesse superficielle liquide

Vitesse superficielle gaz

GAMME ACCEPTABLE

12.7 - 165.1 mm

705 - 1009 kg!m3

0.80 - 50.5 kg!m3

3.10-4 - 9.10-2 Pl

10-5 - 2.2.10-5 Pl

24-103mN/m

0.09 - 731 cm/s

0.04 - 171 mIs

Cette carte de Mandhane semble plus satisfaisante que la carte de Baker excepté pour

les points C annulaires situés dans le domaine des écoulements à bouchons.

,.. La carte de Barnéa (1980) concerne des écoulements diphasiques dans des tubes

droits incliné de 10 0 par rapport à l'horizontal (Fig.3). Les transitions de régime sur cette carte

semblent plus proches de notre première classification excepté pour les points C3 et B. Cette

carte est cependant intéressante pour la boucle DAHLIA car en amont de la veine d'essai est

placé un tube droit incliné d'environ 7 0 par rapport à l'horizontal et de longueur 500 mm afin

qu'il n'y ait pas de "cassure" à l'entrée de l'hélice. Comme les travaux de Barnéa présentent des

frontières similaires pour des inclinaisons comprises entre 20 et 100, nous pouvons nous référer

à cette carte pour ce qui concerne l'écoulement en amont de l'hélice.

155

Page 167: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

fi- ETABLISSEMENfDE L'ECOULEMENf:

L'établissement d'un écoulement diphasique adiabatique dans une telle singularité est

difficile à démontrer. TI faudrait en effet pouvoir suivre longitudinalement la configuration de

chaque type d'écoulement pour s'assurer qu'il est indépendant de l'abscisse curviligne. Sur la

boucle, seule le suivi de la pression est possible.

11-1 : Etablissement en tenue de pression:

La phase gazeuse étant compressible, la chute de pression longitudinale peut changer

certaines propriétés du gaz telles que sa densité et dans une moindre proportion sa viscosité et

sa tension superficielle.

Nous avons vu en Annexe 1 du chapitre II que les iso-masse volumique du SF6

pouvaient être calculées par la formule de RedIich-Kwong. En fixant la température à 20 oC, il

est aisé de tracer la courbe représentant la masse volumique du gaz en fonction de la pression

absolue (Fig.4). On approche la courbe par un polynôme du second ordre du type:

p = 1.09 + 5.4 P + 0.139 p2 p en kg/m3 et P en bar.

Par exemple, le point A2 étudié à une pression de 4 bar a une chute de pression totale

de 0,237 bar entre l'entrée et la sortie du serpentin, ce qui représente une diminution de 6 % de

la masse volumique du gaz. En maintenant le débit de masse constant, cela signifie que la

vitesse débitante du gaz est augmentée de 6 % entre l'entrée et la sortie de l'hélice. Il est

important de noter que cet écart n'est plus que de 2.5 % pour une pression de 13.5 bar ce qui

peut être considéré comme négligeable sur la configuration de l'écoulement.

Ce suivi longitudinal de l'écoulement est possible sur la boucle en terme de chute de

pression que nous pouvons mesurer à l'aide de quatres prises de pression fixes en 9=0 ; 1t ; 21t

et 31t. Les résultats pour quatres points d'exploration représentant divers régimes indiquent que

le gradient longitudinal de pression est constant le long de l'hélice (Fig.5). Ceci peut être

considéré comme suffisant pour affirmer que l'écoulement est quasiment établi dans le

serpentin, de plus cela confirme la conclusion de Xu (1984) à ce sujet dans un tube coudé à

1800• En effet, selon Xu, le suivi longitudinal de la distribution circonférentielle de pression

montre que celles-ci deviennent identiques à partir de 9 = 300 •

156

Page 168: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

II-il: Etablissement en tenue de taux de vide:

Afin de confmner les résultats de chutes de pression, nous avons comparé le taux de

vide pour deux sections séparées d'une demi-spire. Pour cela, une deuxième station de mesure

a été montée sur l'hélice dans la position e = n, c'est à dire à un demi tour à partir de l'entrée

du serpentin. Cette station nous a permis d'acquérir des cartographies de taux de vide

simultanément à celles de la station située en 2n. Ces essais ont été effectués pour trois types

d'écoulement correspondant aux points Cl ; B2 et Dn à une pression de 8 bar (Fig.6, 7 et 8).

Les acquisitions sont très similaires pour ces trois points lorsque l'on observe les

cartographies entre la station 2n et la station n. Cette similitude est quasiment parfaite pour le

régime à bulles Dn et le régime "stratifié" B2.

Seules les acquisitions du taux de vide du point Cl à la station n conduisent à quelques

remarques. Il apparaît en effet une région où les taux de vide sont légèrement plus faibles vers

l'extrados. Il apparaît deux causes possibles pour expliquer ce phénomène : Premièrement,

nous sommes en présence d'un régime annulaire inversé, c'est à dire caractérisé par un film

liquide qui tend à venir vers l'intrados du tube et comme l'expliquait Banerjee (1969), en raison

de la grande instabilité du film dans cette situation, on assiste à un phénomène d'arrachage de

gouttelettes du film par l'écoulement gazeux. Ces gouttelettes sont projetées par la force

centrifuge sur l'extrados et viennent alimenter le film situé à l'extrados. Deuxièmement, il est

possible qu'un ressaut situé sur l'extrados fasse décoller le film liquide et provoque cette

différence de taux de vide.

Excepté ce phénomène très local pour l'écoulement annulaire, nous pouvons affmner

qu'au vue des chutes de pression et des cartographies de taux de vide, l'écoulement diphasique

dans la boucle DAHLIA est quasiment établi quel que soit le régime considéré.

II-ilI: Reproductibilité des résultats:

Dans la qualification de l'hélice en écoulement monophasique (cf.§ III), nous avons

testé la reproductibilité des résultats en terme de distribution circonférentielle de pression et de

frottement. Les mesures de taux de vide et de conductimétrie ont été répétées en écoulement

diphasique pour un régime annulaire (Point C). Deux essais ont été enregistrés pour des

vitesses débitantes de liquide et de gaz semblables, à savoir :

1° essai:

2° essai:

Vdl = 0.12 mis V dl = 0.08 mis

Vdg = 21.2 mis V dg = 22.4 mis

157

Page 169: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

L'écart maximal observé pour l'épaisseur moyenne du fIlm est de 0.04 mm (Fig.9).

Pour la reproductibilité en taux de vide nous avons représenté les cartographies des deux

acquisitions (Fig. 10). La différence maximale de taux de vide est de 7 %, mais compte tenu du

temps de moyennage de 10 secondes entraînant une dispersion d'environ 5% de la valeur

moyenne, nous pouvons admettre une bonne reproductibilité des acquisitions du taux de vide.

ill-RESULTATSEXPERIMENTAUX:

Nous sommes maintenant en mesure de présenter les résultats expérimentaux en

différenciant les divers régimes d'écoulement des points explorés: bulles, stratifié et annulaire.

Nous prenons comme critère de différenciation des régimes, la carte de Baméa qui comme nous

l'avons vu, correspond à l'écoulement en amont de l'hélice. n est important de souligner que

cela ne signifie nullement que le régime d'écoulement réel dans l'hélice soit identique à celui

rencontré en amont de celle-ci dans le tube rectiligne et incliné de 7 0 par rapport à l'horizontal.

Pour chaque régime et pour une pression d'utilisation de 4 bar, nous présentons les

résultats dans la section de mesure des distributions circonférentielles de pression, de frottement

et d'épaisseur de film. Pour toutes ces grandeurs, la scrutation circonférentielle est de 15 o. Il en

est de même pour le taux de vide avec de plus une scrutation radiale de 2 mm. Les valeurs des

chutes de pression longitudinales pour les points étudiés sont regroupées et discutées à la fm de

ce chapitre. Enfin, pour chaque type de régime nous étudions l'évolution de l'écoulement en

fonction de la pression dans le cadre de la similitude de Froude pour des pressions de 8, Il et

13.5 bar. Nous introduisons les grandeurs suivantes:

* am = taux de vide maximal dans une section

* ex = moyenne du taux de vide dans la section de mesure défmie par :

1 N ex = A Lai dAi

i=O

où N est le nombre de points de mesure (=130)

ai = taux de vide au point de mesure i.

158

o

Dans la suite. le terme ~ sera noté Cl

Page 170: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

... <l(:ond : taux de vide conductimétrique utilisé uniquement dans le cas de régimes annulaires, il

correspond au taux de vide surfacique donné par les 24 mesures circonférentielles de

l'épaisseur de fIlm et exprimé par :

où a = rayon intérieur du tube

hi = épaisseur du fIlm au point i

AI = surface occupée par la phase liquide

A = section du tube

... Gk: centre de gravité géométrique de la phase k permettant de mieux situer la position de

chaque phase dont les coordonnées cartésiennes Xk et Yk, dans le cas d'une représentation

figée du type cartographie de taux de vide, sont calculées à partir de la définition du centre de

gravité d'un milieu continu:

1 0(; dA = 1 ot!t dA

soit :

~ 1 f ~ OGI = -S OMI dAI

lA et

~ 1} ~ OGg = Sg OMg dAg

avec et dAg = adA

ce qui nous conduit aux écritures discrétisées des coordonnées de Gg et GI :

1 N XGg = 8 L ai Xi dAi

g i=1

1 N YGg =8 L ai Yi dAi

g i=1

159

1 N YGI = -S L(1-ai) Yi dAi

1 . 1 1=

Page 171: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

où: N

SI = L (l-ai) dAi i=l

N Sg = L aidAi

i=l

avec Xi et Yi : coordonnées cartésiennes du point i.

Nous noterons 11 et rg les distances des centres Gl et Og au centre de la conduite:

.l; = angle entre la direction de la droite passant par les centres Gg et GI et la verticale.

Les résultats de taux de vide sont présentés sous la fonne de cartographies de courbes

iso-valeurs de a. Ces courbes sont tracées par le logiciel "surfer" spécialement conçu pour cette

application. Sur les cartographies, nous avons rappelé les valeurs moyennes des vitesses

débitantes de chaque phase V dl et V dg , la valeur du taux de vide moyen dans la section a ainsi

que le titre massique Xd . Les valeurs de l'angle l; entre cette direction et la verticale ainsi que les

valeurs de ft et rg sont indiquées pour tous les points expérimentaux dans le tableau 1 à la fin de

ce chapitre.

111-1 : Régimes à bulles:

ill-I-l: Taux de vide:

Nous classons dans ce type de régimes les trois points D, D'et D", pour lesquels le

taux de vide moyen dans la section a a respectivement comme valeur 10.9, 23.8 et 36.8

(Fig. 1 1). Il est toutefois probable que l'écoulement ne soit pas totalement à bulles lorsque l'on

note le taux de vide maximal dans la section amax , cette valeur étant respectivement de 0.49,

0.66 et 0.67 pour les points D, D'et D". En effet selon Fitreman (1977) qui étudia des

écoulements à bulles dans des conduites rectilignes, à partir d'une certaine valeur de taux de

160

Page 172: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

vide, il Y a coalescence des bulles entre elles pour fonner des poches de gaz. Cette transition est

observée pour des taux de vide se situant en général entre a = 0.4 et 0.5, cette dernière valeur

correspondant à l'empilement cubique.

On peut donc supposer à partir des cartographies, que les régions intérieures à la

courbe indiquant un taux de vide de 0.4, sont le siège d'un écoulement où il y a début de

coalescence. Tel est le cas pour le point D ainsi que pour les points D'et Dit, où il y a

probablement, au vue des <Xmax plus élevés, simultanément un écoulement à poches et à bulles.

On peut observer pour ces trois points que la phase gazeuse moins dense que la phase

liquide, se situe toujours vers l'intrados du tube, ceci étant plus marqué lorsque le taux de vide

a diminue. Dans ce cas, la phase liquide étant la phase continue, les forces centrifuges tendent à

faire s'écouler la phase liquide vers l'extrados. Comme en écoulement monophasique,

l'existence pour des écoulements diphasiques dans une hélice d'écoulements secondaires sous

fonne de deux cellules contra-rotatives est admise et a été même observée par clichés

photographiques dans les travaux de Kaji (1979). Cette représentation, certes grossière des

champs de vitesses, permet de comprendre en partie la position interne de la phase gazeuse.

Les forces de flottabilité proportionnelles à (Pl -pg) 1 tendent à amener la phase

gazeuse vers la génératrice supérieure alors que les écoulements secondaires de la phase liquide

tendent à déplacer le gaz vers l'intrados. De la combinaison de ces deux champs de forces

dépend donc la position de la phase gazeuse. Pour une même vitesse de gaz, on peut remarquer

que lorsque la vitesse de liquide diminue et donc une diminution de l'intensité des écoulements

secondaires, la phase gazeuse se rapproche de la génératrice supérieure (point D et Dit) . De

même, lorsque le taux de vide moyen a augmente, la position angulaire du taux de vide

maximal am tend à se rapprocher de la génératrice supérieure.

ill-I-2 : Distribution de pression circonférentielle:

Pour les écoulements à bulles, la distribution circonférentielle de pression dans la

station de mesure est similaire à celle rencontrée en écoulement monophasique (Fig.12). On

observe que le maximum de pression Pmax se situe à un angle 'II voisin de 45° et le minimum

Pmin à 'II'" 240°. La dissymétrie de cette distribution par rapport à celle observée par Xu (1984)

dans un coude horizontal, est probablement dûe à l'élévation de l'hélice et à sa torsion. Nous

avons déjà vu que la courbure de l'hélice engendre des forces centrifuges donnant naissance à

des écoulements secondaires superposés à l'écoulement principal. Dans un coude, le plan de

symétrie de ces cellules est horizontale et la distribution de pression symétrique, dans l'hélice,

la dissymétrie des pressions tend à laisser supposer que le plan de symétrie des écoulements

secondaires n'est plus horizontal et que la position du maximum de pression en 'II ... 45°

161

Page 173: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

correspondrait au point d'arrêt de l'écoulement secondaire sur la paroi du tube (Fig.13). Ce

point d'arrêt est fictif car sur une représentation figée en 2D des lignes de courant des

écoulements secondaires, cela ressemble à un point d'arrêt mais en réalité, cet écoulement

secondaire est superposé à l'écoulement principal.

Pour les écoulements à bulles, l'amplitude (Pmax - Pmin) est la plus élevée et cette

amplitude croît lorsque le titre Xd décroît On peut aussi noter de forts gradients entre les valeurs

extrémales comparés à ceux obtenus dans un coude horizontal où la distribution est plus plane.

ill-I-3 : Résultats de conductimétrie :

Les mesures de conductimétrie dans un régime à bulles sont peu exploitables du fait de

l'inexistence d'un film liquide dans ce cas (Fig. 14). Les résultats sont également représentés

sur les cartographies de taux de vide où nous avons tracé à l'extérieur du cercle représentant la

paroi interne du tube, les valeurs des " épaisseurs de film " correspondant à nos acquisitions.

On peut noter que le minimum de " l'épaisseur de film " coïncide cependant avec la région où se

situe le maximum de concentration de bulles. D'autre part, dans les régions à l'extrados où le

taux de vide est très faible, les valeurs maximales ne dépassent pas 1.5 mm, alors qu'en toute

logique on devrait avoisiner 2 mm correspondant à la limite supérieure d'étalonnage des sondes

conductimétriques. Il y a deux explications à ceci, d'une part, il peut y avoir une perturbation

du champs électrique entre les deux sondes par des bulles de SF6 entraînées par les écoulements

secondaires dans la phase liquide et d'autre part, l'allure exponentielle de la courbe d'étalonnage

(cf.§ III) rend délicate l'acquisition des tensions correspondant à des épaisseurs supérieures à

1.5 mm.

Avec chaque valeur moyenne nous avons indiqué l'écart type des acquisitions. Dans

ces régimes on remarque qu'il est pratiquement nul pour les faibles valeurs d'épaisseur de film

et qu'il augmente lorsque l'épaisseur de film croît. Ceci peut être expliqué également par la

présence de bulles au voisinage des sondes : En effet, si l'on imagine deux cas de configuration

d'écoulement près d'une paroi où dans l'un il y a une forte concentration de bulles et dans

l'autre une concentration plus faible:

162

Page 174: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Paroi

v_+---------------------

Les tensions obtenues dans le cas d'une forte concentration ont une valeur moyenne V

faible en raison du passage fréquent de bulles près de la paroi avec de faibles fluctuations en

raison du faible volume de liquide présent entre deux bulles consécutives. Par contre, dans le

cas de faibles concentrations, il se passe le phénomène inverse à savoir une valeur moyenne

plus élevée et des fluctuations plus fortes. C'est pourquoi dans les régimes à bulles, les

moyennes et fluctuations de l'épaisseur de film sont faibles dans les régions à fortes

concentrations de bulles et sont plus élevées dans les régions où ne circule pratiquement que la

phase liquide.

ill-I-4: Distribution du frottement pariétal :

n faut considérer les résultats du frottement pariétal comme une tendance générale de

distribution. En effet, en raison de l'influence de l'effet de serrage de la station sur les

frottements, il serait délicat d'analyser dans les détails ces distributions où des discontinuités

entre les deux stations de sondes persistent.

Comme pour la distribution de pression, les valeurs du frottement pariétal sont plus

élevées pour ce type d'écoulement (Fig.15). Le maximum de frottement d'une valeur de

150 N/m2 pour le point D se situe à environ 'If = 0° et le minimum à environ 'If = 220°. En

comparant cette distribution à celles observées en écoulement monophasique (cf.§ ID) où celles­

ci sont pratiquement planes sur la périphérie à l'exception d'une chute à l'intrados entre

'If = 150° et 'If = 215°, nous avons dans ce cas de régime à bulles, des gradients plus élevés

entre l'extrados et l'intrados au voisinage duquel la distribution de frottement présente un

caractère plus plat

163

Page 175: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ill-I-5 : Similitude:

Nous avons effectué des mesures à 8, Il et 13.5 bar en conservant d'une pression à

une autre, le nombre de Froude c'est à dire les vitesses débitantes de chaque phase. Le réglage

du débit se fait manuellement et il n'a pas toujours été facile de reproduire exactement les

mêmes vitesses surtout en gaz où l'indication instantanée du débit fluctue de manière assez

importante du fait du fonctionnement alternatif du piston du compresseur. Pour les points D

l'écart par rapport à la valeur moyenne est d'environ 3 %. En ce qui concerne l'évolution du

point D" en fonction de la pression, nous avons un écart de 6 % entre la vitesse débitante de

gaz à 8 bar et à 4 bar.

En comparant les cartographies de taux de vide pour différentes pressions de la veine

d'essai, nous pouvons évaluer l'influence du rapport des masses volumiques des phases sur la

similitude de Froude (Fig. 16). L'écart maximal du taux de vide moyen dans la section ex n'est

que de 12 % entre 4 et 8 bar, le taux de vide maximal ex max passe de 0.67 à 0.85 entre 4 bar et

13.5 bar. On peut remarquer également que l'angle; a tendance à décroître légèrement lorsque

la pression augmente.

En effet, si l'on considère les forces de flottabilité F flou. = -1 (Pl - pg), elles

subissent une faible diminution de l'ordre de 7 % entre 4 et 13.5 bar, ce qui peut être considéré

comme négligeable. Par contre, en quantifiant l'augmentation des forces centrifuges pour un

même élément de volume de gaz et pour une même vitesse réelle d'écoulement, celles ci sont

multipliées par un facteur 4 entre une pression de 4 et 13.5 bar. Ceci peut donc expliquer la

diminution de l'angle; lorsque la pression augmente car la phase gazeuse étant plus dense, les

forces centrifuges augmentent en conséquence et ont tendance à ramener la phase gazeuse vers

la génératrice supérieure du tube.

En tenant compte des vitesses débitantes légèrement différentes ainsi que de la

précision de mesure de la sonde optique, nous pouvons admettre une bonne concordance entre

ces cartographies, dans la mesure où les courbes iso-taux de vide gardent approximativement la

même position d'une pression à une autre.

En ce qui concerne les distributions de pression (Fig. 17), les courbes sont voisines les

unes des autres excepté pour une pression de 8 bar pour laquelle la courbe est décalée. Pour une

pression de 4 bar, on note une discontinuité entre les deux prises de pression à", = 1800 qui

correspond à une différence de 5 cm de colonne d'eau, ce qui représente 5% de la pleine

échelle du capteur, donc dans une plage où la précision est plus faible.

Les courbes de distribution de frottement pariétal sont plus dispersées par rapport à la

courbe initiale à 4 bar (Fig. 18). Les courbes correspondant à 8, 11 et 13.5 bar sont proches

l'une de l'autre mais diffèrent de celle à 4 bar surtout dans les régions à fort gradient de

frottement, c'est à dire proches de '" = 300 et 3300•

164

Page 176: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

En conclusion, on peut retenir que la similitude de Froude appliquée aux régimes à

bulles, présente des résultats suffisamment voisins dans la gamme de pression utilisée pour être

considérée comme valable.

III-TI : Ré~mes stratifiés:

ill-II-l : Taux de vide:

Nous classerons dans ce type de régimes les points A, Al, A2 ainsi que les points B,

Blet B2 pour lesquels le taux de vide moyen dans la section est compris entre 0.55 et 0.82.

S ur ces cartographies, on distingue nettement la répartition des phases dans la section de

mesure (Fig. 19 & 20). Dans ce type d'écoulement, la phase liquide circule à l'extrados sous

l'action des forces centrifuges alors que la phase gazeuse tend à se déplacer à l'intrados.

Lorsque l'on fixe la vitesse débitante de liquide et que l'on diminue la vitesse débitante

du gaz, on observe clairement que l'angle ç diminue. Dans une première approche, on peut

considérer que les seules forces agissant sur la phase liquide sont les forces de gravité et les

forces centrifuges. Dans ce cas, le décalage des centres géométriques Gg et Gl par rapport à la

verticale peut être expliqué par le fait que le taux de vide moyen a diminuant, les vitesses

locales de liquide diminuent entraînant une décroissance des forces centrifuges ramenant la

phase liquide vers la génératrice inférieure du tube. Nous tenterons dans le chapitre V d'établir

un bilan des forces agissant sur les phases pour un écoulement stratifié afin de prévoir la

position de Gg et Gl.

III-TI-2: Distribution de pression circonférentielle :

Les distributions de pression circonférentielle pour les écoulements "stratifiés"

diffèrent des régimes à bulles par une amplitude (Pmax _ Pmin) plus faible (Fig.21 & 22). Les

positions de Pmax et Pmin restent cependant pratiquement identiques. n semble également que

pour une vitesse de liquide fixée, l'amplitude des signaux augmente fortement avec une

augmentation de la vitesse débitante de gaz. En effet, que ce soit pour les points A ou B,

l'augmentation des vitesses débitantes de gaz est approximativement dans un rapport de 2 entre

A, Al et A2 ou B, BI et B2. Par contre, l'augmentation des amplitudes (Pmax -Pmin) est dans

un rapport de 3 entre A et Al ou entre B et BI. Il semble donc que les amplitudes

165

Page 177: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

(Pmax - Pmin) soient très sensibles à la diminution de la vitesse débitante de gaz dans les

régimes" stratifiés".

ffi-II-3 : Résultats de conductimétrie :

Comme pour le régime à bulles les résultats de conductimétrie pour des écoulements

stratifiés sont difficilement exploitables (Fig.23 & 24). Un moyen simple d'invalider les

mesures est de comparer le taux de vide moyen (l mesuré par la sonde optique, au taux de vide

surfacique <Xcond donné par la distribution circonférentielle de l'épaisseur de film. En effet, si

les mesures de conductimétrie indiquaient l'épaisseur réelle de film, nous devrions avoir des

valeurs très semblables entre ces deux grandeurs, comme ce sera le cas en écoulement annulaire

que nous verrons par la suite. Le tableau suivant nous donne pour chaque régime "stratifié"

étudié, la comparaison de ces deux valeurs:

Points (l <Xcond

A 0.715 0.932

Al 0.675 0.851

A2 0.550 0.850

B 0.823 0.952

BI 0.810 0.910

B2 0.706 0.880

Systématiquement, le taux de vide <Xcond sur-estime la valeur de (l , ce qui indique que

la valeur de la surface de liquide Al calculée par conductimétrie est plus faible que la réalité. En

effet, dans le cas de régime stratifié, les sondes ne tiennent pas en compte d'une part des

épaisseurs supérieures à 2 mm et d'autre part la phase liquide dispersée sous forme de

gouttelettes dans la phase gazeuse. On peut toutefois remarquer sur les cartographies de taux de

vide à l'exception du point B, que les positions périphériques de l'épaisseur maximale et

minimale du film, correspondent assez bien à la direction donnée par la droite reliant les deux

centres Gg et GI (Fig. 19 & 20). Ainsi, pour un écoulement stratifié, même si les valeurs

d'acquisition de conductimétrie ne correspondent pas dans l'absolu aux valeurs réelles de

l'épaisseur de film, il semble que ces acquisitions permettent de vérifier l'évolution

circonférentielle de la stratification liquide dans la conduite.

En ce qui concerne les fluctuations de l'épaisseur de film h', les valeurs sont élevées

pour des distributions à forte amplitude (BI, B2, Al et A2) et semblent indépendantes de la

166

Page 178: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

valeur moyenne de l'épaisseur de film. Par contre, pour des distributions circonférentielles où

les valeurs moyennes de l'épaisseur de film sont plus faibles (A et B), les fluctuations de

l'épaisseur de film sont plus faibles.

En conclusion, et identiquement aux cas des régimes à bulles, nous pouvons affirmer

que la conductimétrie est mal adaptée pour ce régime stratifié.

ill-II-4 : Distribution du frottement pariétal :

Comparé aux écoulements à bulles, on assiste pour ces régimes stratifiés à une chute

très sensible du frottement pariétal moyen dans la section (Fig.25 & 26). D'autre part, les

gradients de frottement pariétal d't ne sont plus aussi importants. d",

En raison des valeurs moyennes de frottement relativement faibles, il est difficile de

pouvoir décrire l'évolution circonférentielle du frottement pour ce type d'écoulement. Il semble

cependant que les frottements pariétaux sont les plus faibles dans les régions où l'épaisseur de

fllm est minimale et qu'ils sont les plus élevés dans les régions de forte stratification liquide.

ill-II-5 : Similitude:

En observant l'évolution des cartographies de taux de vide en fonction de la pression

pour les points A et B (Fig.27 à 30), nous omettons volontairement de commenter celle

correspondant au point Al à la pression de 8 bar pour laquelle l'évolution des courbes iso-

valuers ainsi que la valeur du taux de vide moyen a paraissent abérrants.

Cependant, l'évolution des points Al et B2 en fonction de la pression indique une

similitude quasi parfaite entre les différentes cartographies, que ce soit en terme de taux de vide

moyen (X ou en positionnement des centres géométriques de chaque phase GI et Gg (angle ;).

Cette identité d'écoulement est confirmée par les mesures d'épaisseur de film indiquant que les

positions périphériques de l'épaisseur maximale hmax restent identiques quelle que soit la

pression d'utilisation.

Les distributions circonférentielles de pression et de frottement pariétal pour le point

B2 n'évoluent pratiquement pas. Seul le point Al présente des amplitudes de pression (Pmax -

Pmin) et de frottement ('tmax - 'tmin) qui doublent entre la pression de 4 bar et 13.5 bar

(Fig.31 à 33 et 40 à 42).

167

Page 179: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Pour le point A2, plus proche sur la carte de Baméa des régimes à bulles, on retrouve

dans l'évolution du taux de vide, la tendance typique de l'écoulement à bulles (Fig.28). En

effet, lorsque la pression du gaz et donc sa densité augmente, on remarque une augmentation du

taux de vide maximal <Xmax. La diminution sensible de l'angle ~ comme pour les écoulements à

bulles peut être également expliquée par l'augmentation des forces centrifuges agissant sur la

phase gazeuse.

Pour le point BI, la similitude de Froude est moins probante compte tenu de

l'évolution du taux de vide (Fig.29). Ce point se rapproche plus de l'écoulement annulaire que

nous verrons plus loin et pour lequel la similitude de Froude est moins valable. En effet, on

assiste à un positionnement différent des phases en fonction de la pression: la phase liquide tend

à se stratifier vers la génératrice inférieure du tube lorsque la pression augmente, ceci étant

confirmé par le décalage des positions de l'épaisseur de film maximale hmax. D'autre part, à

partir de Il bar et beaucoup plus nettement à 13.5 bar, on observe l'apparition dans la région

située entre", = 0° et '" = 90° d'une zone à taux de vide plus faible signifiant probablement le

passage de gouttelettes de liquide dans la phase gazeuse. Une analyse temporelle du signal du

taux de vide serait à envisager pour déterminer la nature de l'écoulement dans cette zone.

TI apparaît également que l'amplitude des distributions circonférentielles de pression

(Pmax - Pmin) double entre 4 bar et 13.5 bar (Fig.37), par contre, la distribution du frottement

pariétal reste semblable (Fig.39).

Ill-III : Régimes annulaires:

III-III-I : Taux de vide:

Les régimes des points C, Cl, C2 et C3 sont considérés comme annulaires en raison

d'une part, du taux de vide moyen supérieur à 89 % et d'autre part, du caractère "inversé" du

film liquide, c'est à dire que la position de l'épaisseur de film maximale se trouve située vers

l'intrados entre", = 180° et", = 270° (Fig.43). Nous incluons dans ce régime le point B pour

lequel l'épaisseur de film maximale est situé à", = 210° avec un taux de vide moyen <X = 0.82.

Dans le cas de régime annulaire inversé, Banerjee (1969) et Whalley (1980) ont observés un

arrachage de gouttelettes du film intérieur vers l'extrados en raison de l'instabilité du film

liquide à l'intrados. Ainsi, cette phase liquide dispersée dans la phase gazeuse que l'on observe

pour les points C et B fait chuter le taux de vide moyen par rapport à un régime annulaire où il

n'existe pas de phase dispersée tels que les points Cl et C2.

Malgré leur caractère "inversé", les points Cl et C2 ne présentent pas, au vue des

cartographies de taux de vide de phase dispersée. Pour ces points, la position périphérique de

168

Page 180: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

l'épaisseur de film maximale est plus proche de 'II = 270° que pour les points C et B où cette

position est plus proche de 'II = 180°. Il semble donc que l'écoulement annulaire à phase

dispersée dans le coeur gazeux soit fonction de la position périphérique de l'épaisseur de film

maximale.

L'écart entre le taux de vide conductimétrique <Xcond et le taux de vide moyen a calculé

à l'aide des sondes optiques est très révélateur de ce type d'écoulement, car il est fonction de la

dispersion de la phase liquide dans la section. En effet, le taux de vide conductimétrique <Xcond

correspond au rapport de l'aire interne du film liquide en paroi sur l'aire totale de la section,

sans tenir compte de la phase liquide dispersée. A titre d'exemple, pour les points C et B où il y

a dispersion, la différence (a - <lcond) est égale respectivement à 0.1 et 0.13, soit un écart

relatif de 12 % et 16 %, alors que pour les points Cl et C2 où n'apparaît pas de dispersion,

(a - <lcond> vaut respectivement 0.002 et 0.008, soit un écart relatif de 0.2 % et 0.8 %.

ill-III-2 : Distribution circonférentielle de pression:

Pour les écoulements annulaires les distributions de pression ont des amplitudes plus

faibles que pour les autres types de régimes (Fig.44). Pour le point C où la vitesse de gaz est la

plus importante, la distribution est similaire à celles des écoulements monophasiques c'est à

dire que les positions de Pmax et Pmin sont identiques. Pour une même vitesse débitante liquide,

ces amplitudes diminuent lorsque la vitesse débitante de la phase gazeuse décroît pour obtenir

pour les points C2 et C3 une distribution quasiment plane. Si on assimile l'écoulement

annulaire à un écoulement quasiment monophasique en gaz, les amplitudes de distribution de

pression circonférentielle sont assimilables à celles rencontrées en écoulements monophasiques

(cf. § III), soit :

Pmax - Pmin = 0.3 (! Pg V g2)

Au point C, pour lequel les amplitudes sont significatives, cette assimilation nous

donne une amplitude de 0.0232 bar alors que l'amplitude de l'écoulement annulaire est de

0.0213 bar soit un écart de 8 %.

169

Page 181: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ffi-III-3 : Distribution de l'épaisseur de mm:

C'est évidemment dans le cas des régimes annulaires que la mesure conductimétrique

est significative. En effet. dans le mm liquide les mesures ne sont plus perturbées comme dans

les régimes à bulles ou stratifiés. La validité des mesures de conductimétrie est confirmée par

l'identité entre a et <Xcond dans le cas des régimes annulaires sans dispersion tels que les points

Cl et C2 (Fig.45).

On remarque que lorsque la vitesse débitante de gaz diminue, la position de l'épaisseur

de film maximale a tendance à se décaler vers la génératrice inférieure, tel est le cas pour le point

C3 où '\jI (hmax) = 2700• Ce point C3 peut donc être considéré comme la limite entre un

écoulement annulaire et un écoulement "stratifié".

La distribution de l'épaisseur de mm pour les écoulements annulaires présente une

symétrie notable par rapport à la position de hmax• Cette symétrie permet en première

approximation, d'assimiler l'interface gaz-liquide à un cercle de rayon r dont le centre 0' sera

décaler par rapport au centre 0 de la conduite. Ceci permet de considérer l'écoulement annulaire

comme un écoulement à phase séparées qui peut mieux se prêter à une modélisation.

En calculant l'écart relatif h('\jI)-h('\jI+ 180), on trouve que le maximum correspond à h('\jI)

19.5% pour le point Cl, donc en première approche, l'assimilation de l'interface à un cercle

paraît convenable.

On remarque que d'une part l'écart-type des épaisseurs de mm croît avec l'épaisseur

moyenne du mm et d'autre part, pour une même épaisseur de film il croît lorsque la vitesse

débitante de gaz diminue (Fig.45). Ceci peut être expliqué par le fait que les fluctuations de

l'interface sont plus importantes lorsque le film s'épaissit et lorsque la vitesse de la phase

gazeuse diminue, ces évolutions entraînant une plus grande instabilité du film.

170

Page 182: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ill-llI-4: Distribution du frottement:

Le frottement pariétal moyen en écoulements annulaires est assez faible,

particulièrement au point C avec des valeurs de l'ordre de 0.5 N/m2 (Fig.46). Rappelons qu'en

deçà d'une valeur de S+ d'environ 5000, on ne peut plus se baser sur la linéarité de la relation

entre K+ et S+ 1/3 car les hypothèses émises notamment sur la diffusion longitudinale ne sont

plus valables. Cette valeur correspond pour la boucle à un frottement d'environ 0.01 N/m2, et

on peut considérer que les valeurs de frottements inférieures à cette limite sont difficiles à

exploiter. On utilisera dans la suite de ce travailles valeurs de frottement pariétal pour tenter

d'appliquer une corrélation faisant intervenir les frottements pariétaux en régime annulaire.

On peut retenir cette particularité des écoulements annulaires, à savoir que le

frottement pariétal est en moyenne faible comparé aux écoulements stratifiés et à bulles.

ill-III-5 : Similitude:

En observant l'évolution du taux de vide (Fig.47), des distributions de pression,

d'épaisseur de film et de frottement (Fig.48 à 50) pour le point C2 typiquement annulaire, on

s'aperçoit que la similitude de Froude est moins évidente dans ce cas que pour les autres

régimes. En effet, les cartographies de taux de vide indiquent que lorsque la pression

d'utilisation augmente, et bien que les valeurs de taux de vide a et aoond restent similaires, on

observe un décalage du film liquide vers l'intrados (Fig.49). Les mesures de l'épaisseur de film

confirme cette tendance en indiquant que la position de l'épaisseur du film maximale hmax

passe de 'If = 2550 à 'If = 2250 lorsque la pression passe de 4 à 13.5 bar. Ceci peut être expliqué

par l'évolution des écoulements secondaires dans la phase gazeuse: lorsque la pression du gaz

augmente et donc sa masse volumique, les forces de cisaillement à l'interface ainsi que les forces d'inertie proportionnelles à pv2 augmentent et redistribue l'épaisseur du film liquide.

C'est pourquoi pour représenter plus correctement un écoulement eau-vapeur dans le

cas d'écoulements annulaires, il faudrait adopter une similitude qui tiennent compte des forces

d'inertie de chaque phase ainsi que des frottements à l'interface. Cette similitude plus adaptée à

un régime annulaire consisterait à prendre :

171

Page 183: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- le nombre de Dean de la phase gazeuse:

- le nombre de Reynolds pour le film liquide:

- le frottement à l'interface (V dg »V dl):

Deg P. ::. d (~ rs PI Vdl h

Rer III

avec fig = fg (1 + e) qui est fonction du Deg.

(1)

(2)

(3)

Nous obtenons donc en conservant la similitude géométrique. l'égalité des expressions

suivantes:

Deg => Pg Vdg

J,lg (4) et

En divisant (5) par (4) on obtient l'égalité du tenne Ilg Vdg.

(5)

On obtiendrait ainsi pour cette similitude les équivalences suivantes où les grandeurs " primes "

sont relatives à la maquette:

J,lg V dg = J,l'g V'dg et PI V dl = P'I V'dl

III J,l'I

En tenant compte des propriétés physiques. cela signifie que:

V dg = V'dg et V'dl = 7 V dl

Si l'on maintient donc la similitude géométrique et en conservant les mêmes fluides.

cette similitude nécessiterait donc le changement de la pompe et de la débitmétrie liquide.

172

Page 184: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

III-IV: Chute de pression lon&itudinale :

Après avoir distingué les résultats en fonction des différents régimes d'écoulement

nous regroupons les valeurs des chutes de pression longitudinales dans le tableau ci-après:

Dénomination AI> long.(bar)

C 0.483

Cl 0.158

C2 0.051

B 0.606

BI 0.2ll

B2 0.050

A 1.096

Al 0.620

A2 0.189

D 1.127

D' 0.812 DI! 0.441

Repéré sur la carte de Barnéa ces résultats indiquent clairement que la chute de pression

varie dans le sens des variations des vitesses débitantes de chaque phase, c'est à dire que pour

une vitesse débitante fixée de gaz V dg, la chute pression décroît lorsque V dl diminue (D", A2 et

B2) et ceci quel que soit le régime d'écoulement en présence. D'autre part, pour une vitesse

débitante de liquide fixée la chute de pression décroît lorsque V dg diminue.

En conclusion des travaux expérimentaux, on peut maintenant admettre que les

frontières entre les régimes à bulles, stratifié et annulaire de la carte d'écoulement de Barnéa

représentent correctement les distinctions des régimes d'écoulement sur la boucle DAIfl.,IA.

Pour cela, les cartographies de taux de vide ont été d'une aide précieuse car ce sont elles qui

donnent le plus de renseignements sur la nature de l'écoulement étudié. La classification des

régimes d'écoulement sur DAHLIA peut être confortée également par la similitude des

cartographies avec celles obtenues dans les travaux de XU (1984) et de YU(1989) pour les

régimes à bulles et stratifiés dans un coude. En effet, dans leurs cas et bien que les critères

précis de transitions de régimes ne soient pas définis, la conduite transparente et les vitesses

d'écoulement plus faibles permettent une caractérisation plus fine par simple visualisation.

173

-------- -- ----

Page 185: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Sur la boucle DAHLIA, une scrutation plus fine des points expérimentaux ainsi qu'un

élargissement des plages de débit liquide et gaz seraient souhaitables pour pouvoir proposer une

carte d'écoulement plus précise dans un tube enroulé en hélice.

La distribution de l'épaisseur de film nous a permis également de s'assurer du régime

annulaire dans l'hélice par le caractère inversé du film. Un point délicat est de différencier la

frontière entre un écoulement dit "stratifié" et un écoulement annulaire non inversé.

Les mesures de distribution circonférentielle de pression et de frottement pariétal sur la

boucle sont, à notre connaissance, les seules effectuées jusqu'alors en écoulement diphasique

dans un serpentin hélicoïdal. Sans comparaisons possibles à d'autres travaux, nous avons pu

néanmoins dégager certaines tendances générales de distribution de ces grandeurs en fonction

des différents régimes étudiés. D'autre part, cette étude expérimentale a permis de valider la

similitude de Froude en écoulement à bulles et surtout en écoulements stratifiés, ce qui nous

permet d'extrapoler nos résultats pour des écoulements dont le rapport Pl / pg serait inférieur à

10, ce rapport étant atteint sur la boucle à une pression de 13.5 bar.

IV - EXEMPLES DE SIMULATION D'UN DEBIT EAU-VAPEUR :

Dans un générateur de vapeur, un flux thermique imposé à l'extérieur de la conduite

chauffe continûment l'écoulement. A l'entrée, l'écoulement en phase liquide se vaporise et

provoque un écoulement diphasique avec augmentation longitudinale du titre massique jusqu'à

un écoulement où n'existe plus que de la vapeur. Le débit entrant de liquide est appelé débit

surfacique G exprimé en kg/sm2 . Lorsqu'il s'agit de simuler un tel écoulement

adiabatiquement, on étudie successivement l'écoulement par tronçon en considérant que le titre

massique reste constant sur le tronçon simulé. En raison de la différence des propriétés des

fluides entre le prototype et la maquette, lorsque le titre massique eau-vapeur simulé x varie par

exemple de 30 à 90 %, le titre massique gaz-liquide de l'écoulement Xd varie seulement de 9.65

à 66.7 % . Le titre massique sur la boucle Xd est donc fonction de la pression d'essai et la

relation entre les deux titres massiques dans le cas de la similitude de Froude est donné par la

relation:

a x Xd = (a-l)x +1 avec a

p'g/p'l

Pg / Pl les quantités "primes" étant relatives

à la boucle.

Nous avons représenté à l'aide d'une similitude de Froude, deux écoulements eau­

vapeur à une température voisine de 360 oC et une pression voisine de 200 bar.

174

Page 186: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Pour le débit surfacique 0=560 kg/sm2 , le titre x à simuler varient de 30 à 90 % et

pour le débit surfacique G=2500 kg/sm2 le titre x à simuler varie de 10 à 90%. Cela correspond

à 16 couples de vitesses débitantes (V dg,V dl) représentés sur la carte de Baméa et qui classent

les points simulant 0=560 kg/sm2 en régime "stratifié" et les points simulant 0=2500 kg/sm2

successivement en régimes à bulles et "stratifiés" (Fig.51).

IV -1 : Débit surfaciQJle 0 = 560 k~sm2:

En observant les cartographies de taux de vide, les distributions de pression et

d'épaisseur de film (Fig.52 & 53), les appartenances de ces points aux régimes définis par la

carte de Baméa semblent respectés en regard des critères de différenciation des régimes que

nous avons établi. Excepté le point simulant 90% pour lequel le taux de vide moyen a est

supérieur à 0.85, les autres points ont des cartographies similaires à celles rencontrées en

régimes typiquement "stratifiés". Une particularité de ces cartographies est que l'angle ç est

pratiquement indépendant du titre simulé puisqu'il ne varie que de 10 o. On remarque cependant

un gonflement de la phase gazeuse lorsque le titre augmente, repérable par la translation des

courbes iso-taux de vide suivant la direction des centres géométriques de chaque phase. Cette

identité des cartographies de taux de vide est confirmée par les distributions de l'épaisseur de

film qui indiquent que les positions de l'épaisseur de film maximale et minimale sont quasiment

identiques et voisines de ",=2700 et ce, quel que soit le titre simulé (Fig.55). Une exception

existe cependant pour le point représentant un titre de 90% pour lequel hmax se situe vers

l'intrados signifiant une inversion caractéristique des régimes annulaires, ce point étant

d'ailleurs très proche du régime annulaire sur la carte de Baméa.

Les distributions de pression ont des amplitudes modérées d'environ 25 mm de

colonne d'eau (Fig.54), on remarque qu'elles sont similaires à la distribution de pression du

point B2 typiquement stratifié (Fig.40). Les acquisitions du frottement pariétal ont des valeurs

moyennes se situant aux environs de 10 N/m2 (Fig. 56), elles sont très similaires quel que soit

le titre simulé et correspondent comme pour la distribution de pression à celles observées pour

le point B2 (Fig.42).

Malgré une variation du titre simulé et un domaine exploré relativement large sur la

carte de Baméa, il est intéressant de noter que toutes nos mesures sont quasiment indépendantes

du titre simulé pour ce débit surfacique de 560 kg/sm2. Cela est dû probablement au débit

surfacique assez faible et d'autre part au fait que l'on soit toujours en présence du même type

d'écoulement.

175

Page 187: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

IV-II : Débit surfacig,ye G = 2500 kg!sm2:

Ce débit est étudié pour des titres simulés variant de 10 % à 90 %. L'évolution des

cartographies de taux de vide en fonction du titre simulé semblent indiquer que l'on passe par

deux régimes d'écoulement différents (Fig. 57 & 58):

- régime à bulles jusqu'à x= 30 % où a < 0.4 et amax < 0.6

- régime "stratifié" de x=40 % à x=90 % où a< 0.79 et amax > 0.8

L'évolution du taux de vide est semblable à celle rencontrée pour le débit

G=56O kg/sm2, à savoir que pour le régime stratifié l'angle ç varie peu en fonction du titre

simulé. Entre x=40% et 80%, l'écart des angles ç est seulement de 15 0 (Fig.57 & 58). On

observe également à partir de x=40%, un gonflement continu de la phase gazeuse lorsque le

titre simulé augmente, ceci étant repéré par une translation des courbes iso-taux de vide suivant

la direction donnée par les centres géométriques de chaque phase.

La distribution de l'épaisseur de fIlm confirme les deux caractéristiques d'écoulements

rencontrés (Fig. 60) : jusqu'à un titre simulé de x=30%, la distribution est similaire à celles des

écoulements à bulles avec de forts gradients autour de la valeur minimale (Fig. 14) et pour un

titre supérieur ou égal à x=40%, la distribution est proche de celle rencontrée en régime

"stratifié" (Fig.23).

Pour la distribution de pression (Fig. 59) et de frottement pariétal (Fig.61), l'amplitude

des courbes décroît lorsque le titre augmente, et ceci plus nettement lorsque l'on se rapproche

de la frontière stratifié-annulaire. Le frottement simulant un titre x= 10% paraît anormalement

faible en regard du régime à bulles qu'il représente. On remarque nettement pour ces deux

acquisitions, une différence des distributions à partir du titre simulé x=80% proche du régime

annulaire.

Pour ce débit surfacique simulé G=2500 kg/sm2, et contrairement à celui représentant

un débit surfacique G=56O kg/sm2, on distingue une nette évolution des acquisitions en

fonction du titre étudié. Cette simulation nous a permis de confirmer la validité de la carte de

Barnéa pour les différents types d'écoulements rencontrés.

176

Page 188: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

v- CORRELATIONS GLOBALES:

Certaines corrélations rencontrées dans la littérature concernent des types de régimes

bien définis (bulles, stratifié ou annulaire) afin de respecter des hypothèses admises, basées

généralement sur la répartition des phases dans la conduite. Dans ce cas, lorsque nous

appliquons ces corrélations à nos résultats, nous choisissons des points expérimentaux pour

lesquels l'appartenance à un régime est sans équivoques possible.

v -1 : Chute de pression:

• Lockhart & Martinelli "

Toutes les chutes de pression enregistrées ont été comparées à la corrélation de

Lockhart & Martinelli (Fig.62). Elle consiste à corréler cl>12 et cl>g2 en fonction de X où :

cl>12 (dP/dz)tpf (dP/dZ)lf

- (dP/dz)tpf

- (dP/dZ)lf OU gf

cl>g2 (dP/dz)tpf (dP/dZ)lf

2 (dP/dz)If X = (dP/dz)gf

=

=

la chute de pression par frottement en écoulement

diphasique.

la chute de pression par frottement si le

liquide ou le gaz circulait seul dans la

conduite calculée par la relation basée sur nos

résultats expérimentaux soit:

[ _/Tl-O.19

Fh = 0.085 Re -\1 fi J (1)

La chute de pression par frottement a été obtenue en soustrayant à la chute de pression

totale mesurée, la chute de pression par gravité: g sin ah [ a pg + (1-a) Pl].

177

Page 189: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Les courbes théoriques données par Lockhart & Martinelli s'expriment par les

relations:

avec C = 20 pour un écoulement turbulent liquide-turbulent gaz. On peut constater d'une part

que les courbes sont indépendantes des régimes d'écoulement et que d'autre part la corrélation

sur estime sensiblement les résultats expérimentaux mais que cette corrélation reste néanmoins

satisfaisante pour la prévision des chutes de pression par frottement dans une hélice (Fig.62).

*Rippel :

Rippel (1966) interpréta la chute de pression totale en écoulement diphasique dans un

confinement quelconque comme la somme de la chute de pression de la phase gazeuse seule et

d'une chute de pression additionnelle causée par l'introduction de la phase liquide (cf. § 1).

Les résultats expérimentaux sont en bonne concordance avec les prévisions théoriques

de Rippel surtout en ce qui concerne le régime annulaire qui a servi de fondement à la théorie

(Fig.63). D'après Rippel cette théorie n'est valable que pour des écoulements dont l'aire

interfaciale tend a être proportionnelle aux écoulements annulaires. Malgré cette restriction on

constate que cette corrélation s'applique relativement bien pour nos écoulements à bulles, par

contre une dispersion plus importante est observée pour les écoulements "stratifiés". Cette

corrélation a l'avantage de pouvoir s'affranchir des lignes croisées de la corrélation de Lockhart

et Martinelli lorsque l'on maintient le débit liquide constant et que l'on fait varier le débit de

gaz.(Fig.64). D'autre part selon Rippel, cette corrélation a l'avantage d'être applicable à toute

géométrie.

V-ll: Taux de vide:

* Lockhart & Martinelli établirent de même une corrélation pour le taux de vide en

fonction du paramètre X exprimée par:

X 1- Cl = -;:==:::::::::::==~

-V 1 + Cx + X2

avec C=20 pour un écoulement turbulent-turbulent.

178

Page 190: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

L'ensemble de nos résultats montrent une dispersion assez importante pour les faibles

valeurs de X et pour les faibles taux de vide la théorie sous estime les valeurs expérimentales

(Fig.65).

* Une autre corrélation fréquemment utilisée en écoulement diphasique est celle qui

consiste à représenter le taux de vide moyen dans une section en fonction du titre volumique ~

(Fig.66). Les résultats sont comparés à la relation a = 0.833 ~ observée dans une hélice par

Akagawa (1971). Il apparaît que pour les faibles titres volumiques nos résultats sont en

désaccord avec cette relation.

* Nos résultats ont été comparés également à la corrélation de Smith (1969) qui se basa

sur un modèle identifiant les valeurs maximales maximum des vitesses dans chaque phase, et

proposa:

Le paramètre E représente dans le modèle, la fraction de liquide entraînée par

l'écoulement gazeux. En général il est donné de telle sorte à représenter au mieux les résultats

expérimentaux. La valeur de 0.4 est souvent utilisée et c'est celle que nous avons retenue.

Bien que cette corrélation a l'avantage de couvrir une large gamme de titre, elle tend

malheureusement à sur-estimer nos résultats (Fig.67).

V-li : Autres Corrélations:

* Banerjee (1967) étudia l'effet d'inversion du film liquide dans le cas de régimes

annulaires dans trois serpentins transparents (cf.§ 1). Il visualisa l'angle (6 - <1» entre la

verticale et la droite passant par le centre de la conduite et le centre géométrique du fIlm liquide

(Fig.68). Par une simple équation de balance entre les forces centrifuges et les forces de

gravité, son calcul pennet de connaître pour une vitesse liquide V}, la vitesse de gaz à appliquer

pour obtenir un angle d'inversion de <1>. n a obtenu la relation :

VI-vP. = "-1 p'g v'i -Tan(O-<I» r g (Pl +pg )

179

Page 191: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Nous avons appliqué cette équation aux régimes annulaires inversés non dispersés,

seuls régimes pour lesquels le modèle peut être utilisé car il ne tient pas compte de la phase

liquide dispersée. Nous avons choisi pour l'angle (a-cp) la position du maximum de l'épaisseur

de film, cette position peut être assimilée au centre géométrique de la phase liquide dans la

mesure où pour les écoulements annulaires la distribution circonférentielle de fIlm est quasiment

symétrique par rappon à ce maximum. Les résultats pour les écoulements annulaires sont

proches de la théorie avec un écan maximal de 19 %, cela est dû en partie au fait que nous

ayons une bonne précision sur les mesures d'épaisseur de film dans ce cas de régime (Fig.69) .

• Relation triangulaire: Cette relation décrite par Hewitt & Taylor(1970) permet dans le

cas de régimes annulaires de rapponer trois grandeurs principales: l'épaisseur de film h, le

débit de film r et le frottement pariétal t. Associée au profil universel de vitesse décrit par

Butterwonh (1974), on écrit:

r+ = 0.5 (h+)2 pour h+ < 5

r+ = 12.5 - 8,05 h+ + 5 h+ Ln(h+) pour 5 < h+ < 30

r+ = -64 + 3 h+ + 2.5 Ln(h+) pour h+ > 30.

avec h+ et r+ les grandeurs adimensionnelles de l'épaisseur et du débit de film :

r r+=-

Jll et

(1)

où to = t cos(e) qui correspond au frottement pariétal projeté sur la génératrice du tube.

L'angle e a été choisi identiquement à celui calculé par Xu (1984) sur le modèle de Mori &

Nakayama. En intégrant sur la circonférence la valeur de r+ on obtient ainsi le débit liquide que

l'on peut comparer au débit liquide expérimental. Nous avons testé cette relation uniquement

sur les écoulements annulaires qui ne présentent pas de phase liquide dispersée tels que

Clcond"" a . Malheureusement les résultats de cette relation sous-estiment jusqu'à des facteurs 2

les valeurs expérimentales (Fig.70). Cette discordance a été remarquée par Whalley lorsqu'il a

comparé les chutes de pression longitudinales obtenues par calcul du frottement à celles

obtenues expérimentalement. Dans notre cas cette différence est peut être dûe à nos faibles

valeurs du frottement pariétal dans le cas de régime annulaire.

Nous avons alors choisi de n'utiliser dans le film que le profIl de vitesse linéaire tiré de

l'équation (1), et ceci quelle que soit l'épaisseur de film considérée. Les résultats expérimentaux

sont alors en meilleur accord avec la théorie (Fig.71). Si on considère les valeurs de frottement

globalement satisfaisantes, cela signifierait donc que le profIl des vitesses dans le film liquide

peut être considéré en première approximation comme linéaire.

180

Page 192: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

VI· CONCLUSION:

A partir de nos expériences et de leur comparaison à des corrélations existantes, nous

pouvons mieux cerner les caractéristiques des grandeurs en fonction de l'appartenance d'un

point de fonctionnement à un régime d'écoulement de référence. Nous avons regroupés dans le

tableau ci-après ces caractéristiques qui nous ont servi de critères de différenciation des régimes

sur la boucle DAHLIA:

Régimes à bulles Régimes "stratifié" Régimes annulaire

O<ç<90° a>0.5

a a< 0.4 0.4 < a < 0.85 a >0.85

amax < 0.67 amax > 0.67 amax= 0.99

hC'!') - 2700 < '!'hmax < 3600 1800 < '!'hmax < 2700

-h'C'!') "" cste h'C'!') dépend de h

't 't > 80 N/m2 20 < 't < 80 N/m2 't < 15 N/m2

Xd Xd< 5 5 <Xd < 50 Xd>50

Les valeurs indiquées dans ces tableaux ne sont pas à généraliser, ces domaines de

validités sont à titre indicatifs et représentent uniquement nos observations sur la boucle

DAlll..IA. Pour les distributions de pression, il apparaît que les amplitudes augmentent lorsque

l'on fixe la vitesse d'une phase et que la vitesse de l'autre phase augmente.

181

Page 193: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Bien qu'il ne s'agisse que de valeurs moyennes, le nombre de point étudiés a permis

de conftrmer que la carte de Barnéa représente correctement les régimes étudiés sur la boucle.

Les résultats expérimentaux acquis sur DAHLIA sont d'un grand intérêt pour la compréhension

de la dynamique des écoulements diphasiques dans une hélice. En effet, c'est la première fois

que l'on acquiert simultanément autant d'informations dans une section de l'écoulement. Les

différents régimes rencontrés nous ont permis principalement à l'aide des cartographies de taux

de vide, de suivre l'évolution de la distribution des phases en fonction du titre massique. On a

pu également conftrmer l'existence des écoulements secondaires rencontrés en conduite courbe,

responsables notamment de l'effet d'inversion de mm pour les écoulements annulaires. Cette

distribution circonférentielle de l'épaisseur de mm en régime annulaire est fondamentale car elle

conditionne la distribution des coefftcients de transfert de chaleur pouvant permettre de localiser

la genèse du phénomène d'assèchement dans les écoulements eau-vapeur.

Les nombreuses acquisitions sur la boucle offre un appui expérimental important dans

le cadre de modélisations futures des écoulements diphasiques en hélice. De tous les régimes

étudiés c'est le régime " stratifté " pour lequel nous avons obtenu le plus d'informations. En

effet, pour les régimes à bulles la conductimétrie est inexploitable et pour les régimes annulaires

les acquisitions du frottement pariétal nécessiteraient des sondes de tailles plus importantes afin

d'avoir une plus grande précision. C'est pourquoi, nous allons proposer maintenant une

tentative de modélisation des écoulements " stratiftés " en s'appuyant sur nos résultats

expérimentaux.

182

Page 194: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

REFERENCES CHAPITRE IV

AKAGAWA(1971) : Studyon a gas-liquid two-phase flow in helically coiled tube:

Bulletin of JSME Vol.14 nO 72 p.564.

BAKER (1954): Design of pipelines for simultaneous flow of oil and gas: The oil & gas

Journal, pp 185-195.

BANERJEE, RHODES & SCOTI(1967): Film inversion of cocurrent two-phase flow

in helical coiled tubes: AICHE Journal. Vo1.13 p189.

BARNEA (1980): Flow pattern transition for gas-liquid flow in horizontal and inclined

pipes: Int. Journal. of Multiphase flow, Vol. 6, p. 217 .

HEWITT & TA YLOR(1970): Annular two-phase flow. Pergamon Press.

KAn (1969): Flow regime transitions for air water two-phase flow in helically coiled

tubes: Notes d'Osaka University.

MANDHANE, GREGORY & AZIZ (1974) : A flow pattern map for gas-liquid flow in

horizontal pipes. Int. Journal Multiphase Flow. 1 .pp 537-539.

RIPPEL, EIOT & JORDAN(1966): Two-phase flow in a coiled tube: Industr. Engng.

Chem. Process Design and Developpment, vol 5, pp 32-39.

SMITH(1969): Void fraction in two-phase flow: a correlation based on equal velocity

head model: Proc. Instr. Mech. Engr., vol 184 p 647.

WHALLEY(1980): Air-water two-phase flow in a helically coiled tube: Int.Journal. of

Multiphase flow Vo1.6 , p 345 .

xv (1984): Etude de l'écoulement diphasique gaz-liquide en conduite courbe

horizontale: régimes à bulles et à poches.Thèse de Docteur-Ingénieur.INPL Nancy.

YU D.G. (1989): Etude de l'écoulement gaz-liquide dans un coude à 180 o. Influence

de l'inclinaison du coude et du sens de l'écoulement. Thèse de Doctorat de l'INPL.

Nancy.

183

Page 195: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-DENOMINATION PRESSION r 1 rg BARS mm mm de~ré

G=560 x=300/0 8 2 91 2 69 12 3 G=560 x=400/0 8 3 77 3 01 16 4 G=560 x=500/0 8 4 47 2 71 16 8 G=560 x=600/0 8 5 27 2 26 14 1 G=560 x=700/0 8 5 93 1 84 11 8 G=560 x=800/0 8 6 51 1 36 9 9 G=560 x=900/0 8 7 14 0-.L7 7 1

G=2500 x=100/0 8 o 29 5 05 87 9 G=2500 x=200/0 8 o 61 3-.L9 81 1 G=2500 x=300/0 8 o 76 2--,67 69 8 G=2500 x=400/0 8 1 86 2 59 75 2 G=2500 x=500/0 8 2 23 2 31 7~2 G=2500 x=600/0 8 2 4 1 96 72 4 G=2500 x=700/0 8 2 64 1 67 67 4 G=2500 x=800/0 8 3 17 1 43 57 5 G=2500 x=900/0 8 2 21 o 61 56 8

A 4 3 24 1 38 70 Al 4 3 09 1 48 62 4 A2 4 2,41 2 1 48 6 B 4 3 27 o 74 44 2

Bl 4 4 8 1 29 35 5 B2 4 4 77 2 21 1 9

C 1° 4 3 76 o 47 83 2 C 2° 4 3 93 o 44 86 9 Cl 4 5 17 o 22 - 1 1 3 C2 4 7 41 o 53 4 ca 4 7 3 1 24 3 3 D 4 o 48 4 29 87 5 D' 4 o 95 3 29 68 5 D" 4 1 39 2 48 66 3

1 00

Al T- I) 2 06 2 45 66 2 A2 8 2.d.? 2.L 34 45 6 Bl 8 =4 5,54 1...3 23 5

--- B2 ___ J!__ __...-2,23 =t 2,23 __ J 5,6_

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f-------.-.-r---.--- --------f------- --Al 11 276 168 ' 515 1-----.----.- ----------f----=--:--- ---'-=--- ~ _____ z=._ A2 li 2.81 242 397 1-._----_._------1--- - --Bt 11 ___ ..?.....I.1.L__ 1,23 10 7 B2 11 513 227 15J C2 1 1 7 38 o 48 - 1 1 4 D" 1 1 1 36 2 77 54 6

Al 13 5 ~- 1 72 55-~

A2 13 5 ~---- 2 1 47 - r---~8 7 Bl 13 5 3 1 58 -- 119 ___ __ 2-L-___ B2 13 5 5 56 2..Q~ 122-C2 13 5 5 12 o 28 -124--

D" 13 5 1 41 2 76 55

TABLEAU 1

184

Page 196: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100

~ BULLES

10 .J

- .~ / 0')

\ -D -D' "'" E '"" Q) 1 POCHES • A? .A1 .A

~ • B? .B1 .\B g

- .~ . BOUCHONS 1 \ ANNULAIRE

00 VI 0,1

~ C3 C?

,0

• • .~C 1 .C 1" essai

-Q) • '" \ ~ C '1." essai

'd Q)

STRATIFIE "\ VAG~S 0 -0- Limi ... tionsvi ...... 0') 0')

.!! > 0,01

'" \ • Point! d'exploration

0,001 l i , , "i , , , , Il • 1 .<~

0,1 1 10 100

Vi1esse débi1an1e gaz (mis)

FIGURE 1 : Points d'explorations sur la carte de Mandhane.

Page 197: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

., N

el j

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,-... ., E -CI)

=§ g

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~ CI) ., ., .! :>-

1000

Annulaire C 2" C 1" B

100 t:. t:. • A.

Cl c t:. C2 Bl. A.l Bulles

t:. C .' ( C3 B2 A.2 : .:D t:. • c

la

1 Stratifié

Poches

l+--r~~~~~~~~~~~--~~~~~~nTM , ,1 1 la 100 1000 10000

FIGURE 2: Points d'explorations sur la carte de Baker.

100

10 :D Bulles • :D'

" .!..--___ :D.

---- cA.2 C A.l cA.

.Bl --·B2 B Stratifiés

t:. C 1" 0,1 t:. t:. t:.

C3 C 2 Cl t:. C 2"

Annulaires 0,01 .,

0,001 1

0, 1 10 100

Vi1esse débi1an1e gaz (mls)

FIGURE 3: Points d'exploration sur la carte de Barnéa.

186

GgÀ 'f

Gl

Page 198: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-~ p -~

130 120 110 100 - 90

M a 80 i 70 - 60 \0 ~ 50 (Il

a.. 40 30 20 10 0

1

0,2

-0,0

-0,2

-0,4

-0,6

-0,8

P sr = 1,09 + 5,4 P + 0,139 p 2 6

3 5 7 9 11 13 15 17 P(BAR)

FIGURE 4: Masse volumique du SF6 en fonction de la pression.

• Cl 0 BI

• D" c Al

-1,0 8 o 1 23ft.

FIGURE 5: Etablissement en terme de chute de pression.

187

Page 199: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

rtJ 0

'U tU ...... ....,

..... ~ ...... 00 00

12 VL=O.09 mis

la I-VG=6.52 mis B

6

4

2

ex =94.2

a ·----- ____________ L ______________ _

-2

-4

-6

-A .-

\~ \ ------------,

\ ""~ 90 "'0 ' 0 -L-'~ "",

'--------"'~ n , ~

-10

-12 ' L.L~ -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12

station zc

rtJ o 'U

LU ...... ...., X (])

rtJ o

'U LU ...... ...., ~ . .....

12

10

B

6 .-

4

2

o

-2

-4

-6

-8

-10

VL=O.09 mis VG=6.59 mis ex =90.4

,

i'~~~ i\ . \ : l. . ~----~------' \ -)----------, ~ ---- 'r ~ ,

: "'1 L \\~ ,

~ ') ""-.~' .--/'. ' ~

-12 ~~~k_L_~~~_L_L_L~~~ __ L_L_1_~JL_L~~_1~

-12 -10 -8 6 -4 -2 0 2 4 B 10 12

station 2ZC

FIGURE 6: Etablissement en taux de vide du point CI.

rtJ o

"d LU ...... ...., :x: (])

Page 200: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

rn o '"d tU ~

-+-J

...... r:: 00 ....... \0

12

10

8

6

4

2

o

-2

-4

-6

-8

-10

VL=O.44 mis VG=2.10 mis ex =64.6

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~ ~~. : .~.orr-" .. .~ --.--/"J _.~ ~~..,'--________ '.~,. ____ 60:?.p/ ~.o r'\ "-_ ,0 ~.o-.---/oo------- ./ ___ 40' / ("'Jo . '-= 0-.-.~/"/

Jo .o~~o~·O ~Y<'" < ~" ' .~ . ,Q 2 ~ '0..-------::------ 20 <:' 0~20~,0~ ~,0;;0~~,o~'Q 1

-12 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

rn o

'"d tU ~

-+-J X ())

-12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 lO 12

station 1t

rn o

'"d tU ~

-+-J ç:: .......

12

10

8

6

4

2

o

-2

-4

-6

-8

-10

VL=0.44 VG=2.10

li

ex =65.8

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~.~"~ .. ~.~/~ \~ s~ _____ .o~~zo/ 40-:// / \ \ "~~.::...+-:=. /'-\ x~ "~ .. ;---.. ~. /" / /'

'.\ '- JO ~ _,o~~20/ C' / 20--./ 20"-'-- ~ ,

I\--- .. -/!--/"-"/"-/ / 1

-12111111111~ -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12

station 21t

FIGURE 7: Etablissement en taux de vide du point B2.

rn o

'"d ro ~

-+-J X ())

Page 201: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

12 1 VL=2.29 mis VG=2.30 mis 10

8 f- ~ /V~~~i; 6 ~"" ~

ex =25.9

'- ! ;{~~. " 4 '- IV' (2 ~\)~'(~ ~ 2 Q C, \ '~'j , ;;'? \

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~ <: -2 '\ '::://r(/J'~ ~ _ ' J--o \ ,-------

-4 ,,--,.~ <' / --

~ \~"~,:(I -6 1- \." :-;';) :J '----, /' / -8 '- '(; , / ~'~ , /

- 10 t- ----,- J' -12 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1.-1 1 L-LLLL

-12 -10 -8 -6 -4 -2 a 2 4 6 8 la 12

station 1t

if)

0 --c) ('j h

-+-' X (j)

if)

0 ïj cu h

-+-' C ......

12 ~~~~---~ ______________________ --, 1 VL=2.29 mis

10 I-VG=2.25 mis ex =24.2

8'- ~~~~. 6 , 1/ O~"~" ',~~~ ( 4 f- '/ I( 0 1 '/)( 2 1 - 1 '~·/'+)!1·/ o ~~~ -l~ _~~~~Lf~:J! { _________ _

f-- \ \ J, ') i / f- \ '" ,p"!,, -2 f- \ 40\,--~/_,o __ ~ /1~j )

-4 1- \ ,/ ,','./ /

\

.-~o 1,; ~'o:-- /, i i

~::- ~~!/ -10 '- ~~=-~~ -1211111-LJ_IJIL 1 i 1 1 1 1 III IL

-12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 la 12

station 21\

FIGURE 8: Etablissement en taux de vide du point DI!.

if)

o '"d ('j h ~

X (j)

Page 202: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

0,40

0,35 o 1" essai

0,30 • 2" essai

0,25 o 0

l • • 0

0,20 0 • "-" • 0 .cl

0,15 0 • • 0

0,10 r 8 • o 0 • 0

• • 0,05 0 o 0

o 0 0

$ • $ • a $ • • • • • • • $

0,00 1

0 90 180 270 360 'If

FIGURE 9: Répétabilité des mesures conductimétriques.

12 ~V~L-=~O~.1~2~m-'s----~--------a--=--8-8-.-9~

VG=21.2 mis 10

12 ru~~~--~--------------------~ VL=O.08 m s la ·-VG=22.4 mis Ci =89.9

B B -

6 8

4 4

2 2 -

o o --

-2 -2 -

-4 .- -4 -

-6 -6

-6 -0 -

-10 -10

_ 1 2 L...l......L...L.-.l-LJ..._LI ...1..1 --"IL-LI -11-..l...--'--L-.L-'-_L....JL-L--LI . .....LL . 12 .J ..... LU_L L.l.. 1 1 1 1 I_L_1.....1.-L.-...'-.....''--'--1 ..... 1-,1,--,--1 _ -12 -10 ., -6 -4 -2 a 2 6 8 la 12 -12 -la 'l -6 -4 -2 0 2 6 8 la 12

10 essai 20 essai

FIGURE 10: Répétabilité des acquisitions de taux de vide.

191

Page 203: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Poinl D (4 bars) XcJ=1.81 %

12 I\n=~~~-,----~-----------------, _ Vl=4 .37 10 -Vg=3.21 a=10.9

8 -

6 -

Ul 2 0

"0 0 <1:1

J.... ...., .S -2

-·1 .-

-6 -

Il

-10

1 1 1

2 4 6 B 10 12

Point D' (4 bars) Xd=3.14 %

Point D" (4 bor~;) >:~d=3.43 %

12 r7V~L-=~2~.3~~1~~-------------a--=--3-6-.-8~

IJG= 3. 33 10

-12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12

FIGURE Il: Cartographies de taux de vide pour les points D, D' et Dit.

192

Page 204: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100 • • • • a

• -100 - • •

• • -200

• • -300

• • • -400 • • • • • • D •

-500 - ••••

-600 1

a 90 180 270 360

FIGURE 12: Distribution circonférentielle de pression pour le point D.

FIGURE 13: Ecoulements secondaires présumés dans une hélice.

193

Page 205: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-N

â Z ~

2,5~--------------------------------------~

2,0

• • • • • • • • 1,0 • •

• • + + + +

0,5 r- • + • • • • • O,O~~~~~~I~~~~~~~~~~~~~~~

o 90 180 270 360 'V

180

160

FIGURE 14: Résultats de conductimétrie pour le point D à une pression de 4 bars.

140 -. • • • 120 • • 100 - • •

• • • 80 • • • • • 60 • • • • • • • • 40 • 20

0 0 90 180 270 360

FIGURE 15: Distribution circonférentielle du frottement pariétal pour le point D à 4 bars.

194

'V

Page 206: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

8

6

4

-4

-8

-8

-10

Point 0" (4 bars) Xd=3.43 % Point 0" (8 bars) Xd=7.53%

Point 0" (13.5 bars) Xd=12.4 % Point 0" (11 bars) Xd=10.1 %

Vl o "0 ,':l ~ ...., x Qi

a =34.8

6 -

6

-12

2 4 6 u 10 12 -12 -10 -6 -6 -4 -2 0 4 6 6

FIGURE 16: Evolution des cartographies en similitude de Froude du point D" pour 4 pressions différentes.

195

10 12

Page 207: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-0 NI

j ...... ~

200~----------------------------------~

100

• • • • o $ t t · O· • + • • <> • • + <> + • f ~ + • •

* -100 t • t $

• • • • • • ... + + • • • • <>

3 * + + + + + i • 13,5 \,.., ,

$ * • <> -200 <> 11 \,.., e ~ : <>

• 8 \,.., + 4 \,..,

-300 . 0 90 180 270 360 'V

FIGURE 17: Comparaison des distributions de pression pour le point 0" à 4, Ô, 11 et 1.3.5 bars.

-NI a z ...... E-o

100 • •

80 <> <> • • • • • • <> <)

• • 60 - + • t <>

+ • + <> • • 8 + + • • • + t • ~ 9 +

~ l <) ~ • s <> • <> 40 • 0 • * + + ~ • + t <> t + ~ 1 • + + • <> • <> • 13,5 \.,., <>

20 <> 11 \.,.,

• 8 \,,.,

+ 4 \,,.,

0 0 90 180 270 360 'V

FIGURE 1 ô: Comparaison des distributions de frottement pour le point 0" à 4, ô, 11 et 1.3.5 bars.

196

Page 208: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Point A (4 bars) Xd==24.2 %

12

10

8

8

4

!Il 2 0

"0 0 (0 h ..... .S -2

-4

-6 --8

-10

-12 LLLL -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 13 fl 10 12

Point Al (4 bars) Xd==13.1 %

12 VL=1.18

.-----1.- a = 6 7 . 5 10 -.VG=7.21

1\ -i~:--r~

-,-...." '-..., 1 SI

6 - ~~~: l "~r\' 0. 4 - r 1\ ~ ~ u

2 o. :. l)n !Il l :) S U 0 "0 0 1---,<--- -~ --Ijl--·-<0 h ..... ,S -2 -

~\ ~,,--j1 / Ji/ -4

-6 - ~~tr.P ~ -0 - o .. -----~~ ro---r; --10 -

:----..L~ ______

,--12 LLLLLLL-.-Lt_LJ-'J_LLJ._LLL_L 1. L

-12 -10 -r -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12

Point A2 (4 bars) Xd==5.86 %

12 r7~~~--'---------------------'

a =55.0 10

8

6

4

!Il 2 o -g 0 ~ -' c: -2

-4

-6

-8

-10

-12 ~~I~I~~~~~~-L~-L~-L~ __ '~I~

-12 -10 -6 -6 -4 -2 0 2 4 6 6 10 12

!Il 0

"0 <0 ~ ..... x Q)

ri)

c -c

FIGURE 19: Cartographies de taux de vide des points A, Al et A2.

197

Page 209: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Point 8 (4 bars) Xd=49.6 %

12 r7~,,~~---,--------__________ __ _ VL=O.46 mIs

10 -VG= 18.8 mis _-r---_ a =87.3 ,1

6 -(: ~~0

6 - .. ' (O()"~ ~, a ., : "'\C" 4 1" io~

(1) 2 - ~ ! \') j" v: 0 'Z. ----------i --dF -;-c -U -U III le 1-. J,.. ..., +' .S -2 - ><

~ :.pl / II;

-4

8.... /:' -6 .- O~.. ~:. / , -6 c)~rf1N/

- 12 L..I.-L..L..L.I.-L...I...-L..J..-L.l-JLL_JILLI ..JILLI ...l.1-LL_L-L..L -12 -10 -& -6 -4 -2 0 2 6 6 lU 12

Point 81 (4 bars) Xd=27.6 %

12 __ VL=O.4sm/s

a=81.0 10 -VG=7.17 mis , ,--

~~ 0

6 -4 - .~ ".\\

\ a'y .~\ (1) 2 ? .(. \ '" 0 0 '0 ~---------- -·--;1<51 '0 'II 0 -- ,Ij 1-. 1-. ..., . .., .S -2 - ~

Q)

-4 - :\ .. ~ ~/;/~f' -6 - ~ ___ to'( _/ ~., ~ y-, .. .., /fIl~" ...

-6 - ~~~~ ~~: __ .o

-10 --,---12 1 1 1 1 1 1 1 J-LLLLLLLI_LI.._L

-12 -10 -6 -6 -4 -2 0 2 4 6 U lU 12

Point 82 (4 bars) Xd= 1.3.1 %

12 '-----,---------- _._-_.-10

a =70.6

6 -

6 -

4

(1) 2 -0 '0 0 III 1-. ..., .S -2 -

-4 -

-6 -

-6

-10

FIGURE 20: Cartographies de taux de vide des points B, BI et B2.

198

Page 210: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-0 N ::t:

~ ....... ~

-0 N ::t:

~ ....... ~

100

<> <>

• : . <> <> + a . <> • <> + <> + + + + ...

<> +

<> + + + <> + + + • + + + + + + <> • <> <> + <> <> <> • + <> <> <> <> <> <> <>

·100 - + + • •

• • .A • • -200 - <> Al • +A2 • •

• • • • • • -300

a 90 180 270 360 'If

FIGURE 21: Distribution circonférentielle de pression des points A, A 1 et A2.

100

50 • • • • <> <> ... t • <> + + ... ~ + + + + + + a ~ ~ + + • + + + + + + +

<> ~ <> <> <> <> <> •

-50 - • <> <> <> <> <> <> <>

• • • -100 .B • <> B1 • +B2 • -150 • • • • • • •

-200 a 90 180 270 360 'V

FIGURE 22: Distribution circonférentielle de pression des points B, Blet B2.

199

Page 211: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

i ....... .c:

i ....... .c:

2,S

2,0 .A 6Al

1> A:/. l,S i- l> 1>

1> 1> 1> 1>

1> 6 666

l,a 1> 1> 6 6

1> 1> 6 6

1> 1> 6

o,S 6 1> 1> 6 6

61>1> a 6 6 • • • • • • • 6 61>, § 8 8 8 •• • • • • • • • i

0,0 'V a 90 180 270 360

FIGURE 23: Résultats de conductimétrie des points A, Al etA2.

2,0

l,S

l,a

o,S

0,0

• B 1> Bl 6 B2

6 6 6

6 6

6 6

6

6 1> 1> 1> 1> 6

1> 1> 1> 6 1> 1>

1> 0 i : ~

i ~ g • • • ~ • • ft 8 8 ~ s ft •••• • • • • • • i

a 90 180 270 360 'V

FIGURE 24: Résultats de conductimétrie des points B, Blet B2.

200

Page 212: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-~ Z -~

-~ Z -~

120

100 • A () Al Il A2

80

• • 60 • ()

• • () •

() • • 40 f- () . • • () ()

() () 8 ()

() () () () () ()

20 f- Il Il Il Il • • • • • • • •

Il Il Il ~ Il Il Il Il Il Il Il

0 0 90 180 270 360 'f

100

80

60

40

20

0

FIGURE 25: Distribution circonférentielle du frottement des points A, A 1 et A2.

• 6 () 61 Il 62

() ()

• : 3 ()

() () o • • • ()

() () ~ $ $ ~ ()

• • () () 8 () () ()

• . () • • • • • • • • Il Il Il Il Il

Il Il Il Il Il Il Il Il ~ Il Il Il Il Il Il Il Il Il

0 90 180 270 360

FIGURE 26: Distribution circonférentielle du frottement des points B, Blet B2.

201

'V

1

Page 213: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

(II

Cl "0 <Il ~. ~J

Point Al (4 burs) Xd==13.1 %

12 ~~~n---'-----~-------------,

ID ex =67.5

8

6 -

-4

-6

-8

-ID -

-12 L-L-L...!-L-..L-1.---L-L 1 1 1 L .. L.LLLL.LL.L.LU_ -12 -ID -f" -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12

Point Al (13.5 bars) Xd==37.5 %

8

6 -

o

UJ o

8 -

6

4

2

"0 0 e ..... . 5 -2

-4

-6 -

-8

-10 -

Point Al (8 bars) Xd== 2S.t, %

ex =46.4

Point Al (11 bars) Xd==32.0 %

ex =64.1

•. -2

-4

-6 --6

-8 -8

-10 -10

-12~~~~~~~~~~~~~~~~, -12 LLLLU-L.J_...LLI.....LLL..J_I-LLJ. 1 1 1 1

-12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12 -12 -ID ·-6 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12

FIGURE 27: Evolution des cartographies en similitude de Froude du point A 1 pour 4 pressions différentes.

202

UJ o

"0 <0 s.... ..... X Q)

Page 214: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Point A2 (4 bars) Xd==5.86 %

12 r7n--.~--~----~----____________ ~ 10 ii =55.0

6

6 -

4 -

2 -

o II)

o "0

IJ)

o "0 tU 1-. - tU ...., .S -2-

II)

o "0 tU 1-. ....,

-4 -

-6

-8

-10 -

-12 l 1 1 1 -12 -10 -6 -6 -., -2 0 2 4 6 6 10 12

Point A2 (13.5 bars) Xd==20.1 %

10

6

6 -

4

o

r:: -2 ......

-4

-6

-6

-10

-12 ~-L~J-LL~~-L~~L 1 I-.LLL1J_ -12 -10 -fi -·6 -4 -2 0 2 4 6 6 111 12

1-. ...., >-: Q)

II)

o "0 tU 1-. ....,

Point A2 (8 bars) XcJ==12.0 %

12 ~V~L-=~1~.2~0~-'~----~------~-~-----1 a =52.1

10 VG=3.15

8

6 -

4

2

o

.S -2-

rn o "0 tU 1-. ....,

-4

-6

-6

-10

_ 12 L.1.--L..L.J--.L--L.l-1.-L~,--,--,-,--LLLLLL..J_.I._l. -12 -10 -6 -6 -4 -2 0 2 4 6 6 lU 12

Point A2 (11 bars) Xd== 15.6 %

12 '_--,-V::-L-=-:;-'-;.2""0,.------,---.,------------· ex =55.3

10 -VG=2.96

6

6

.. 2

o

r:: -2 . ..... -4 -

6 8 10 12

FIGURE 28: Evolution des cartographies en similitude de Froude du point A2 pour 4 pressions différentes.

203

Page 215: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

en 0

1:1 (1j ~ ...., 5

en o

1:1 (1j ~ ....,

Point 81 (4 bars) Xd=27.6 %

12 r7V~L-='O~.74~8---'----~~---------------' a =81.0 VG=7.17 10

o -

6

4

2 en 0

0 1:1 (1j ~ ....,

-2 - X QJ

-4

-6

-6

-10 -

_ 12 L.--4-'-..L-JI-J..-,--,-, .. _LLLl-L 1L..L....L....l.......L....L..L.LL_L -12 -10 -6 -6 -4 -2 0 2 4 6 0 10 12

Point B 1 (13.5 bars) Xd=60.5 %

12 ~V~L-=~O~.~48=--m-'s----------------------~ a=76.6

VG=7.62 mis 10

6

6 -

4

2

o

'fi 0

1:1 (1j ~ ...., .5

en o

1:1 (1j ~

Point 81 (8 bars) Xd=47.7 %

12 r7V~L-='O~.~4~4--~-----------------------' a =83.5 10 VG=7.75

6

6

i \\~ - - - - - - - - - - .. - - - - - ~ - - - - - - - - - - - -J ff{0.

Q : )~L : /~~/Jl~.

~ './ //!(

~ :~;-#/; \~~

4

2 -

0

-2 -

-4

-6 -

-6

-lU -

_ 12 L....L....L...-L-J......L..-..J.......I..-L-,--,--,_U.....LLL_L..LLLL LL -12 -10 -0 -6 -4 -2 0 2 4 o lU 12

Point 81 (11 bars) Xd=56.9 %

12 r7V~L-=-O~.~4~4---'----~--------~-~------' ex =82.7

JO -VG=7.56

!l

6

4

2

o

5 -2 ...., .5 -2

-4 -4

-6 -6 -

-6 -6

-10 -10

-12 ~-L---,-,-.-LLL.Ll---.L..J._LLL .. L .. L.LL.L_LLLL -12 -10 -6 -6 -4 -2 0 4 6 lU 12 fi

_ 12 1.--L-L--.L.....l-_LLLLL..LLJL...J..--,IL...J.......L...L...J1.......L....J1L-..L1 ....JII.-L-I. -12 -10 -6 -6 -4 -2 0 2 4 6 6 10 12

FIGURE 29: Evolution des cartographies en similitude de Froude du point BI pour 4 pressions différentes.

204

Page 216: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

UJ 0

"0 <Il h .... S

UJ o

"0 <Il h ....

Poinl 82 (4 bars) Xd== 13.1 %

12 .,-------------_._---

10 ex =70.6

8

6 -

2 -

0

-2

-4

-6 -

-8

-10

-12 J-LJ-LI LL -12 -10 -1' -6 -4 -2 0 2 4 6 Il 10 12

Poinl 82 (13.5 bars) Xd=37.9 %

12 r7V~L-=~O~.~4~5---,----------------------ex =74.9 VG=2.87 10

8

6 -

2 -

o

u. C

"C lU h .... X Q)

UJ o '0

<Il h ....

Poinl 82 (8 bars) Xd=24.7 %

12 r7V~L-=~o~.74~6--,-------------------ex =72.2

10 -VG=2.89

8 -

6

2

o

1:: -2 ,...,

on 0

"0 <Il h ....

-4

-6

-8

-10

-12 ~-L~L-LJ-L~L-~~~I-LJ-L~ -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 6 8 ICI 12

12

10

6

6

4

2

0

Poinl 82 (11 bars) Xd=29.8 %

VL=O.49 -VG=2.71

cx=71.5

-

-

UJ o

"0 lU h ....

1:: -2- 1:: -2 .- X Q) .,..., .,...,

-4 -4

-6 -6

-8 -8

-10 -10

-12 ~~~~~~~~~~_~~I~~~~~~LL -12 ~LLLL.LL ._LLLLLLI._L I_L. -12 -10 -6 -6 -4 -2 0 2 4 6 Il 10 12 ·-12 -10 . Il _·Il .. ·1 ·-2 o 2 fi 6 III 12

FIGURE 30: Evolution des cartographies en similitude de Froude du point B2 pour 4 pressions différentes.

205

Page 217: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100

• ! 0 0

<> 0 - 0 * ! o 3 0 • 0 ! + $ 0 • • ('Il • :x: A * 0 • <> • dl • * • ~ -100 ! 0 0 • • • • • 3 dl o 0 0 0

! ! 000 dl - • 4 \." X ~ • ~ o 8 \." A A • $ A ~ -200 A 11 \." + + +

+ 13,5 \."

-300 1 1

0 90 180 270 360 'If

FIGURE 31: Evolution de la distribution de pression en similitude de Froude du point A 1.

2,0 1,8 • 4 \." 1,6 - o 8 \."

1,4 A 11 h"

~ 1,2 + 13,5 \." : . • 1,0 • 1 - • ~ 8 0 0 .t:I 0,8 ., • A A

0,6 8 ~ f t i i ~ + + + + +

0,4 • •••• • t 0,2 - • • • • 0,0

0 90 180 270 360 'If

FIGURE 32: Evolution des résultats conductimétriques en similitude de Froude du point A 1.

100

t • 4 'b." o 8 \." +

80 - A 0

• A 11 \." t A A 0 + 13,5 \." - 60 + ~ ~

t A • ~ Z -'""

• 0 0 ~ e • A + • 0 • A A A A • i ~ 0 <> +

40 • A <> <> <> 0 <>

~ + i i • • • • A A ! X ! + Q • • i Q 0 • • • • • 20 -

0 0 90 180 270 360 'If

FIGURE 33: Evolution de la distribution de frottement en similitude de Froude du point A 1.

206

Page 218: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

50

0 • • • • * (> ~

$ l .. .. • a • • • • (> (> • (> (> (> (> (> (> • • - -50 • • .. . . . • •••• • • 0 • ..

N • III • • * .. • .. • :t: ~ -100 • •

• 4 \."

~ -150· (> 8 \."

t:. 11 \."

-200 + 13,5 \."

-250 0 90 180 270 360 'If

FIGURE 34: Evolution de la distribution de pression en similitude de Froude du point A2.

2,0 t:. t:.

• 4 \." ~ + • t:.

+ + t:. 1,5 (> 8 \." • $ : t:. 11 \." $ • +

• $ (> (> •

~ + 13,5 h" (> • ~ 1,0 0 $ ...... • ~ (> • 0 t • 0 0,5 • ! $ • • • •••••

0,0 . 0 90 180 270 360 'If

FIGURE 35: Evolution des résultats conductimétriques en similitude de Froude du point A2.

60~------------------------------------------------------------------------------------------ï

50 -

40

~ 30 Z ...... ~ 20

10 .

• 4 \." (> 8 \." t:. 11 \." + 13,5 \."

O;---------~-----r-,----~--------ïï--------~----~--------~----~

o 90 180 270 360 'If

FIGURE 36: Evolution de la distribution du frottement en similitude de Froude du point A2.

207

Page 219: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100

-0 50 -N Aiti!1 :x: ~ 0 ·1· • a - $ t • ~ 0 a

~ ~ -50 • S • • o ~ • . ~ ~ ~ e 0 • ... \.,., i A ~ • -100 ~ 8 \.,., t ~ A A

+ + + A 11 \.,.,

-150 + 13/5 \.,.,

-200 1

0 90 180 270 360 'V

FIGURE .37: Evolution de la distribution de pression en similitude de Froude du point B 1.

~ -~

-fit Z -~

1/0

0/8

0/6

0,4

0/2

0,0

60

50

40

~ ... \.,., ~ ~

~ 8 \.,., ~ ~

A 11 \.,., ~ A $ • • 0 + 13/5 \.,., A • A A • ~

c. .. + + • + + A 3 • • + A

~ + A • ~ t • + ~ . ~ . + A

~ . • +

• <> ~ 3 e 3 31 * • • + + + • +

0 90 180 270 360 'V

FIGURE .3ô: Evolution des résultats conductimétriques en similitude de Froude du point B 1.

... \.,., ~ 8 \.,.,

~ ~ ~ A 11 'h,., ~

+ ~ + 13/5 \.,., ~ + + A + ~

+ A A • ! ~ + + ! • ~ ~

30 - i • .. ~ ~ + + A A A • * •

20

10

0

A !ê!i~!!!l*~ o : • A

~ ~ ~ •••• ~ ~ ~~~~~~~~

0 90 180 270 360 'If

FIGURE .39: Evolution de la distribution du frottement en similitude de Froude du point B 1.

208

Page 220: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100~----------------------------~

80 60 40

20 o

-20 --40

• 4 bars

<> 8 bars

6 11 bars

+ 13,5 bars

-60+-----~-----r----~----~,----~--------r-,----~~

2,5

2,0

o 90 180 270 360 'V

FIGURE 40: Evolution de la distribution de Dression en similitude de Froude du point B2.

• 4 bars <> 8 bars <> <>

<> <> 6 11 bars 666 i 1,5 + 13,5 bars <> ... • * : ! 6 + ~ <> * -~ l,O- • + a

+

-~ -z -....

• 0 t +

0,5 - $ • • • • • 0,0

20

15

10

5

0

• • III • • • • 0 90 180 270 360 'V

FIGURE 4 l: Evolution des résultats conductimétriques en similitude de Froude du point B2.

• 4 bars <> 8 bars

6 11 bars

... + 13,5 bars • t 6 •

~ Il 6

• 6 • l * ~ ~ a

• • • 0 • • Il

: ! * fi • ... : ft * • a • Il •••••• • • • • • • * • •

0 90 180 270 360 'V

FIGURE 42: Evolution de la distribution du frottement en similitude de Froude du point B2.

209

Page 221: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CIl o '0 <Il 1-0 .....

Point C (4 bars) Xd=87.2 %

12 r7V~L-='O'.~O~8--m~s----------------------~ Ci =89.9 VG=22.4 mis 10

B ? ~# ~~O : ~G : ~O : ~)\ ~--------------~--------~r~-~--

6

4

2

o

Point Cl (4 bars) Xd=68.l %

12 ~V~L-=~O~.1~1--m~s--------------Ci--=-9-6--.5--'

VG=9.50 mis 10

6

6

4

~ CIl 2 "0 Cl <0 .. ..; 0

b E , ----------------~---------------1

. S -2 : jl! ~ 0~ : A// 1

x ..... Q1.S -2

1 1

-4

(Y"'O~· :) \ .

-6

-8

-10

-12 ~~~~LJ~-L~~~-L~~~~~~~~~ -12 -10 ~ -6 -4 -2 0 2 6 6 10 12

Point C3 (4 bars) Xd=41.7 %

12 r7V~L-=~O~.~l~l--m-'-s----~----------------~ Ci =88.0

VG=3.26 mis 10

8

6

4

-4

-6

-8

-10

-12 ~~_L....L_~~_L~~~_L~~L_~_L~~~~ -12 -10 -6 -6 -4 -2 0 2 4 6 10 12

Point C2 (4 bars) Xd=56.6 S1!

12 rI~~~~=-~----~------------------, VL=O.12 mis VG=6.27 mis ___ ~_ 10 a=94.9

6

6

4

CIl 2 0

2 : 2 ~ "0 <Il 1-0 ..... C ....

0

-2

-4

-6

-8

-10

-12 L...J.-"---'-.L-L-L_L....L-.l...-,;~~~.L-L....L-L....L-.L-JL....L-L...L.J

-12 -10 -6 -6 -4 -2 0 2 4 6 6 10 12

"0'0 <0 <Il 1-0 1-0 ..........

o

X c: -2 QI ....

-4

-6

-8

-10

1

- ----------------~---------------1

1 1

-12 '--L--J....--'-~~~..J_l__I~~..J_.J....J~_L.....J.......I._J_L._L__L_l -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12

FIGURE 43: Cartographies de taux de vide des points C, Cl, C2 et C3.

210

CIl o '0 <Il 1-0 ..... X Qi

Page 222: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

'\ ,

100 1 \\ ~

• ~ . 50 t- • • • • • • A f::t. A •

• • • • ~

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ô 0 ô ,-... /::,. Ô • 0 • ô ô Ô N /::,. /::,. • j -50 ô

N Ô Il Il - • Ô Il Il - •

......." • C ~ -100 • • /::,. Cl

o C2 ••• • • • • C3 • • • -150 r

-200 a 90 180 270 360 \If

FIGURE 44: Distribution circonférentielle de pression des points C, Cl, C2 et C3.

Page 223: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

N ..... N

1 .c:

,.-..

2,0 --------------------~

1,5 -

PointC

1,0 ..

0,5 -

••••• • •••• • ••• 0,0 ••••• , " 'i"'" i ••••

o 90 180 270 360 '1'

2,0 --------------~--~

1,5 -Point C3 • • •

~ 1,0- •• • • --.c:

0,5 ••

• • ••

• • •

• • ~..... t+~·· -1 0,0 i i i , , " t , , l ' , l ' ,

o 90 180 270 360 '1'

2,0 --------------------, 1,5 -

Point Cl

11,0 --.c:

,.-..

0,5 -

0,0 o

•••••• •••• • •• . . . .. •.....•••.. ..,.+ , 90 180 270 360 '1'

2,0 ----------------------------~

1,5

Point C2

~ 1,0· --.c:

0,5 • •••

• • • • • • • •• • • • • • •• • • .~.......... . ...

0,0 ' l ' , i ' , i ' , 1 o 90 180 270 360 '1'

FIGURE 45: Distribution circonférentielle des épaisseurs de film des points C, Cl, C2 et C3.

Page 224: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

14 14

12 12 -

10 10 • Point Cl PointC .- J .- N

~ 8 .ê. 8-

Z Z St ........ '--' 6 --~ ~

• •• 4-1 • • • 4 ••••••• : ••

21 ••• • •••••• • 2-1 ••••• • •• ..: ..

o l ' , , , , l ' , , , i ' , , , , i ' , , , , 1 O. N 360'"

• 1 • • 1 • • • - 0 90 180 270 0 90 180 270 360'" Vol

14 ] 14

12 12 ••• •• l:j 10r ••• --- •

~ PointC3 • • --- 8. • Z ce • • -- Z 6 • • • •• • ~ '--' •• • •• ~ •• • • •• 41 • • •• 4-

:j • ••

, 1

2~ Point C2 • •••• 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

0 90 180 270 360'" 0 90 180 270 360 '"

FIGURE 46: Distribution circonférentielle du frottement pariétal des points C, Cl, C2 et C3.

Page 225: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Ul 0

û co .... -'

Ul 0

Û ~ .... -' .~

Point C2 (4 bars) Xd=5ô.6 %

12 r7V~L-=~O~.1~2~~---------------Œ--=-9-4--.9-' VG=6.27 10

B

6

l -2 1-

-4

-6

-8

-10

-12 ~-L~~-L~~~~~~-L~~~~~-L~

Point C2 (8 bars) Xd=74.9 %

12 ~ VL-O.11 10 rVG=6.16

ï 8 r-6 [

1

4 E 2 r-

o C-I ~

-2 ~ r

-4 /"

~: E L 1

-10 ~ L

m/s mis

0: =92.8

-12 ~-L~~~-L~~~~~-L-L~~-L~~~ -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 B 10 12 -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 B 10 12

Point C2 (13.5 bors) Xd=34.8 %

12 VL=O.ll mis

10 VG=6.52 m/s 0: =95.4

8

6

4

2

0

-2

-4

-6

-8

-10

Point C2 (11 bars) Xd= 77.4 %

12 t VL:O.14 10 1 VG-6.31

8 r

6 ~ Ul Ul :C o 0 C -0 -0 [-<'il C'J 0 -.... s... X ~ _2 1

CIl .!::

-4

-6

-8

-10

mis m/s

0:=95.1

-12 ~-L~~~-L~~-L~~-L~LJ-L~~~~ -12 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 L.J.. -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 B 10 12 • -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 B 10 12

FIGURE 47: Evolution des cartographies en similitude de Froude du point C2 pour 4 pressions différentes.

214

Ul o

û co .... -' x Q)

Page 226: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-0 N :x::

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~ -..::::1

-N

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20 ê ê 0 &

~ & 6 0

* * * • • • • • $ • + <> • • • • • • • • • • • <> <> -20 + <> <> + 6

6 <> e <> <> <> <> <> + <> <> 6

-40 - + • * + .. .4\ • .., 6 + + + 6

B ~ * -60 <> 8 \ • .., * * * ~ 611 \ • ..,

-80 - + 13,5 \ • ..,

-100 0 90 180 270 360 'f

FIGURE 48: Evolution de la distribution de pression en similitude de Froude du point C2.

1,0,-------------------------------------------------------------------------------------,

.4\ • .., • • 6 <> 8 \ • .., i • 6 • 0,5 .. <> 6 611 \a.., + • 0 <> e 6 • + 13,5 \ • .., • • + <> • 6 • + <> • • 8 • •

l ' + ~

~ ..... • • i 6

~ $ $ $ $ • • + + 0,0 • •

0 90 180 270 360 'f

FIGURE 49: Evolution de la distribution de l'épaisseur de film en similitude de Froude du point C2.

18

16 6 6 Il a Il

Il + Il Il + 14 Il + + + + 6 + + <> <> 8 + Il + <> 12 6 <> <> + <> <> • • $ Il 6 <> • • 10 ~ + Il 2 Il

+ • • • 0 Il Il + <> • • Il Il Il 6 + + + • 8 $ t t <> • • <> <> • * $ : 6 - •• ! • •

4~--------r-----~--------~--------,_--------T_----____ ~----~--------~ o 90 180 270 360 'f FIGURE 50: Evolution de la distribution du frottement

en similitude de Froude du point C2.

215

Page 227: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100~3--------------------------------------------~

10 i BULLES

x= 10" • • ~ • • • -

1 l STRATIFIES • ~ x= 10" .. .. .. a ..

N '-' .. 1--' 0" .. 0\ .--> ,11 x= 90" ..

ANNULAIRES

,01 i BARNEA .. SIMULATION 560

• SIMULATION 2500

~ ,001

, 1 1 10 100 Vgaz(m/s)

FIGURE 51: Points de simulation sur la carte de Barnéa.

Page 228: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

w=5ô(! kg/s.m2 ~<=30 % M=9.6~ % (8 bar:) W=560 kg/s.m2 X=40 % Xd=12.7 % (8 bars)

12 12 VL=O.66 ex =53.5 VL=O.62 ex =57.0

10 VG= 1.34 10 VG= 1. 72 • 1

6 ~ . 6 ( :'Î\' : "~ ~ 4 '----- : / (;){ . 2 ~~-~'X rn CI) en 1 / • 0 0 : ~ .JO

0 "tl "tl 0 ~ -- --.. ~;r,--~~ .. ~r- --- "tl 0 tO <I:l r.... 1-. 1-.

-- ..... '" ~.,./.,. .. ..... X .S -2 ~,. __ 10 :r-::~~/o X III Q)

-4 ~ .. _~ .. y ~ .. ---.. ::::.-:::-;~ /" .. -------/i:~y,.

-6 ~~.p,o • <fj \o~

-8 ~·,.SV:

1 1 1

-la

-12

-12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 6 8 10 12 -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 B la 12

W=560 kg/s.m2 X=60 % Xd=25.0 % (8 bars) W=560 kg/s.m2 X=50 % Xd= 17.1 %(8 bars)

rn 0 "tl <I:l 1-. ..... .S

12 ~V~L-=~O~.4~1---r----------------------~ 0=72.1

VG=2.61 la

12 ~V:-:-L-=-::O::-.""5""3----r----------------------' o =64.0 VG=2.09 10

8 8 e!\ 6

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2

a

-2

-4

-6

-8

6 '\ \ ~. 4

"- ) ?lt" en 2 0 ____ .. __ : .. /, ;~. ft"" -0 <I:l 0 - - ._'<-;~-_._~---;?,~?;) ~-.. ---l-.....

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~"-,,---,,~,, .p~,. -4 ~~~:/'--'~:!'. -6 \ ~~.,;::::::: ,0, ::>. ,.~" 0 .... /'-..../

~'JO 1 ... 0 Or-: -la

-12 ~~~~-L~~-L~~~~~~~~~~~ -12 ~-L~~-L~~~~~~~~~-L~~-L~

-12 -la -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 B 10 12 -12 -10 -8 6 -4 -2 0 2 4 '\ 8 10 12

FIGURE 52: Cartographies de taux de vide pour G= 560 kg/sm2 pour des titres de 30, 40, 50 et 60 %.

217

rn 0 -0

<I:l r.... ..... X Q)

Page 229: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

W=560 kg/s.m2 X=70 stI Xd=33.6 stI (8 bars) W=560 kg/s.m2 X=80 stI Xd=46.7 stI (8 bars)

en 0

"0

'" ~ ..... ~

12 VL=O.31 m s

la VG=2.97 mis ëX =78.7

B

6

4

2

a

_2 1

-4

-6

-8

-la

en o

"0

'" ~ ..... X V

12 r7~~~---'-----------------------; VL=O.21 m s VG=3.46 mis 10

ëX =85.2

B

6

4

-8

-10

-12~~~~~~~~~~~~~~LJ-L~~ -12 ~-L~~-L~-L~~-L~~-L~~-L~LJ -12 -10 -8 -6 -4 -2 a 2 4 6 6 10 12

W=560

CIl o '0

'" ~ .....

12

10

6

6

4

~ -2

-4

-6

-6

kg/s.m2 X=90

VL=O.10 m s VG=3.87 mis

stI

-12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 6 10 12

Xd=66.7 stI (8 bars)

ëX =92.7

cn o

"0

'" ~ ..... x v

-la F -12 ~-L~-L~LJ-L~~-L~~-L~~~~~

-12 -la -6 -6 -4 -2 a 2 4 6 6 10 12

FIGURE 53: Cartographies de taux de vide pour G= 560 kg/sm2 pour des titres de 70, 80 et 90 %.

218

Page 230: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-0 N

j -~

-~ Z -'""'

20

10 r- ,titi· O· i~: lo~1 ••• • • iii III III III t • III ••••• • ~ III III 0 • * 1 a ft . -10 i Iil iii e ~ • x= 3091 III

III 0 ~ .

III • -20 o x= 4091 III III

.. X = 5091

-30 6 x = 6091 + x= 7091

-40 • x = 8091 III x= 9091

-50 0 90 180 270 360 'V

FIGURE 54: Distribution circonférentielle de pression pour G= 560 kg/sm2.

2,5~------------------------------------~

2,0

0,5

• x= 30" o x= 40" .. x= 50" 6 x= 60" + x= 70" • x= 80" III x= 90"

o 1

• i 6

+

a ~ • $ • III

III • III

• a 6 • o

6 6 + +

• •

III III

• 6 0 +

+ ~ , 0

• :1: 6 t • III • + 6 • • +

0,0 1 1

iliuluÎllP 360 'il

20 18 16 14 12 10

o 90 180 270

FIGURE 55: Distribution circonférentielle de l'épaisseur de film pour G=560 kg/sm2.

8 ~.

6 -4 -2 0

0 90 180 270 360 'V

FIGURE 56: Distribution circonférentielle de frottement pour G= 560 kg/sm2.

219

Page 231: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

W=2500 kg/s.m2 X=10 % Xd=2.05 %(8 bars)

12 r7.~~~--~----------------------' _ VI =4 31 rn' s _:___ Ci == 'l 59

10

8

6 -

4 'O~) : i 1

~ 2 = "J"'-h )

] _: ~ . [l \J. 5 ) / - j

\ ."./ ,/ 1 1

-;; .• ~v - 12 . Ll_L..I....J~-L~._LL..LL.....L-L.....L..J.-'-..l-'....J

-12 -\0 -6 ·6 -01 -2 0 2 4 6 8 10 \2

W=2500 kq/s.m2 X=40 % Xd= 11.1 %(8 bars)

Il .

6 .

"12 1_I..LLL.I..l . .1 .L 1_.1_1_.1.. I_LLL . .LLLL . ..J.-L..l-

-12 ··10 -f ·fi ·01 ·2 O? 6 Il 10 12

FIGURE 57: Cartographies de taux de vide pour G= 2500 kg/sm2pour des titres de 10 à 50 %.

220

W=2~)OO kg/s.m2 X=20 % Xd=4.46 %(8 bars)

ut o

"0 !';j J-. ...,

12 r7~~~---'----------------------, VL= 3.8.0 m, s: ex = 1 4.7

10 :VG=3.3~9 mis. '0 ~,

8 - , \ ... _._____,.\ ':\

6 - / ...J.p--' :

f I.~? ~)\ ') -// ) J~) i : J'

o _. t~· --i -.{- ·s·r- --~ ... ------------_. -

4 ..

2 - ut o

"0 !';j J-. ...,

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~ Q)

-10

\ '....//,~ , \\,~ ,/ }: // \~:~J~.~/

',,- 1 ...... _-- .. ' .-_.-

-4

-6

-6

I:! L...J.-1......L.L.L....L....L..IL..J.....L.L.J.-L...l-L......l.-1. .1 _ 1...1 J .. 1._1_ - 12 - 10 - Il fi ··1 - 2 O:! fi B \0 12

W=2500 kg/s.m2 X=30 % Xd=7.43 %(8 bars)

6 B 10 12

W=2500 l<q/s.m2 X=50 % Xd= 15.6 %(8 bars)

12 r7~~==---,----------------------, a=51.0

10

I:! L...J.-1.......l-l-l.-1.......l....Jl.......l.....L...l...-L....L... 1.- 1. I .. I._I..L.L.LL..L

ut o

"0 l\l J-. .... X Q)

-12 ··10 -Il ··fi .. \ ··Z 0 2 4 6 8 10 \2

Page 232: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

W=2500 kg/s.m2 X=60 % Xd=22.3 %(8 bars)

III o -0 ,u 1-. ......

12 r7~~~~~~r-------------__________ ~

10 lX =57.2

8

8

o

.5 -2

6 -

-Il

Ul 0

-0 <0 1-. ...... x oIJ

W==2500 kg/s.m2 :~::.,90 % X<i=64.5 %(8 bars)

Il

6 -

4 -

III 2 0

-0 0 --<a h -' 5 :!

-4 -

·fi

-8 -

-10 , - 12 -LJ_LLJ_.L-I_LLL_LL._LLU-.Ll-LLLLL

·-12 - 10 - fi -Ii . ~ -2 O? 6 8 1 0 I?

W=2500 kg/s.m2 X=70 % Xd=30.7 %(8 bars)

12 r7~~~~~r-----------------------,

10 a =62.9

Ul 0

-0 'U ~. .-'

5

12

W=2500 kg/s.m2 X=RO % Xd=45.4 %(8 bars)

12 r7~"nr---,r-----------------------, _ VL=O.85 10 -VG=1~.2

ex = 70.0

IJ

-IJ

-10 - , I:~ 1.1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1.1. 1 .1 .. I._LL __ LL

··12 - 10 .. /< .. Ii -·1 -2 0 2 4 8 8 10 12

FIGURE 58: Cartographies de taux de vide pour G= 2500 kg/sm2 pour des titres de 60 à 90 %.

221

Page 233: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-0 N

1 -~

100

0 • x= 10" • x = 60"

o Q i i D o X = 20" III x= '0"

* D • x= 30" x x= 80" §l ~ • 0 X D

-100 1 • X 6. x= 40" D x= 90" D D

1 u + x= 50" D X X D D X

-200 1 dl - X D D fi D D X dl 6. * III X D D D D ; 1 • x M x x x x x X

-300 6. 1 : III III • III III III III III III * A a III III • •

-400 ! ! 1 • • 1 · · a a A ~ : • ~ 6 ; !

• -500 i :

~ -.1:1

~

o 90 180 270 360 'If

FIGURE 59: Distribution circonférentielle de pression pour G ... 2500 kg/sm2.

2,0 • x = 10" • x = 60" o x = 20" III X = '0" • 1,5 - • x = 30" x x = 80" • • • • • • 6. X = 40" D X = 90" • • • • + x= 50" 00 00

1 ; • • • • : i 1,0 • o • a • 8 & • 6. + • • • + + + ~ ~ & • • • 0 • • • •

6. + • • 0,5 . •• , 00 • • ~ +. III 111 III III

1lI1l11l1. i t 0 agii~ a~~x ~ x x x x ~ ~ III 1 • 1 s X

DDDD~~~~ a * D D fi D D

0,0 90 180 270 360 0

FIGURE 60: Distribution circonférentielle de l'épaisseur de film pour G=2 500 kg/sm2.

200r------------------------------------,

~

• x= 10" o x = 20" • x= 30" 6. x= 40" + x= 50"

• x = 60" III x= '0" X x= 80" D x= 90"

o o •

aOi 0"'8 1 0 • III + • • W ; . Z 100 -l-"

50 1-

; 8 . ail tOI ! ~ . 81. ; • 1 x x x ~ x x

~xxxxxxx D D D D D D D g D D

D D D D D D D D D D D D D

x x Il) x x x x

o ~~~~~~~~~~~~~~~-~I~~~~ o 90 180 270 360 'If FIGURE 61: Distribution circonférentielle du frottement

pour G=2500 kg/sm2

222

Page 234: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

N N Vl

10000~~--------------------------------------------------~

c <l>2g

• <1> 21 1000

</>2g,1 1 00

10

1 ï--~~~~~~~--~~~~--~~~~~~==~==::~ ,01

' , " ,1

,1 10 100

FIGURE 62: Comparaison des résultats expérimentaux à la corrélation

de Lockhart & Martinelli (1949),

x

Page 235: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

<l>2g

FIGURE 63: Comparaison des résultats expérimentaux à la corrélation de Rippel (1966).

100--------------------------------~

Courbe théorique

" 10 "

Figazl\2téori

• 4barsA A 4bars B

• 4bars C

1 ,01 , 1 1 10 X

FIGURE 64: Corrélation de Lockhart & Martinelli paramétrée en vitesse débitante liquide.

224

Page 236: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

l'V tS l'V

1 VI -

1 " D D

D AD rSlD

D EI:I D a D

D r:# Dg

ISID D (a a D aa Dl fJ a

Da B ErI D

J a

D D7 D Courbe théorique

" "

,01:'1~~--~~~~~----~~~~r---~~~~~~--~~--~~ ,01 , 1 1 10 100

FIGURE 65: Comparaison des résultats expérimentaux du taux de vide à la corrélation de Lockhart & Martinelli (1949).

x

Page 237: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

FIGURE 66: Comparaison du taux de vide surfacique au taux de vide volumique.

100r-----------------------------------~-:·-6--·~--·~

.C tPc~ 80

60

40

20

C 90 D C Courbe théoriqu~ c

B D dl

.~ 1:1 Cc tD

a

D

a a D

a

'hB aa ~a Pi Q:I ac

D ë a c a a

a a a a a

a

OL-----~~~~~~~----~--~~~~~~

1 10 100 X

FIGURE 67: Comparaison des résultats expérimentaux du taux de vide avec la corrélation de Smith (1969).

226

Page 238: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

---b/)

0. + -0. --bI)

.... ----&

1

a:> --c: œ E--

Nb/)

"> b/)

" 0.

·-+-.~ rr '<:"""ftt-- Film inversé

1

1 Film neutre -~~

1

1 . Virole

FIGURE 68: Diagramme des forces agissant sur un film liquide inversé selon Banerjee (1967).

200 c

160 Courbe théorique

120 D

80

40

o~--~--~--~--~--~--~--~~------~~

o 40 80 120 160 200

VI~

FIGURE 69: Comparaison des résultats expérimentaux d'inversion de film avec la corrélation de Banerjee (1967).

227

Page 239: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

0,05 r-------------------~

0,04

0,03 •

0,02

0,01

,. . ., •

Profil de vitesse logarithmique

o~~~~~~--~--~--~--~--~--~--~

° 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05

Théorie

FIGURE 70: Comparaison des débits de film expérimentaux avec la théorie de Whalley (1980) pour un profil de vitesse logarithmique.

0,05 r------------------~

0,04

0,03 •

0,02

Profil de vitesse linéaire

0,01

o~~~~--~--~--~--~--~--~--~~

° 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 Théorie

FIGURE 71: Comparaison des débits de film expérimentaux avec la théorie de Whalley (1980) pour un profil de vitesse linéaire.

228

Page 240: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE
Page 241: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CHAPITRE V

Il APPROCHE GLOBALE DES ECOULEMENTS STRA'I1F'IES Il

La principale difficulté de modéliser ce type d'écoulement provient de l'existence d'une

zone de vagues à l'interface, siège d'interactions complexes entre la phase liquide et la phase

gazeuse.

Dans le cas d'un canal rectangulaire, Suzanne (1985) a mis expérimentalement en

évidence l'apparition d'écoulements secondaires dans les deux phases, cette apparition est dû au

développement des vagues à l'interface. Sur le plan théorique, Magnaudet (1989) en séparant le

champ fluctuant sous les vagues en un champ turbulent et un champ orbital, lui a permis

d'appréhender les interactions vagues-liquide-gaz. Banat (1985) a utilisé le modèle k-e en

négligeant les écoulements secondaires dans la phase gazeuse, ses résultats sont satisfaisants

pour des conduites rectilignes de section rectangulaires ou circulaires.

Une approche locale de modélisation est actuellement développée dans l'équipe du

Professeur Masbernat à Toulouse en collaboration avec la Direction des Etudes et Recherches

d'E.D.F à Chatou. Compte tenu des nombreux travaux effectués à Toulouse sur les approches

locales, nous avons préféré développer un modèle global "bidimensionnel". En effet, pour les

écoulements stratifiés en conduite hélicoïdale rien n'a été réalisé que ce soit sur le plan local ou

sur le plan global.

1· APPROCHE GLOBALE:

Cette approche globale des écoulements c:fiphasiques à phases séparées a été largement

étudiée dans des conduites rectilignes comme par exemple les travaux de Taitel & Dukler

(1976). Elle consiste à écrire les équations moyennées dans le temps du bilan de masse et de

quantité de mouvement dans chaque phase et de les intégrer sur une section droite de la

conduite. Cette démarche décrite notamment par Delhaye (1968) et Ishü (1975) permet d'écrire

un certain nombre d'équations dont la résolution nécessite des lois de fermeture concernant les

contraintes de cisaillement pariétales et interfaciales.

229

Page 242: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Nous avons appliqué cette démarche dans le cas d'écoulements stratifiés où l'on

considère séparément les deux fluides. Suggéré par l'allure des cartographies de taux de vide

décrites dans le chapitre IV, nous considérons la configuration idéale suivante :

Sl

.---------------------~~~~~~~~~r_----~x R

Pl

On suppose que l'écoulement est permanent, établi et que l'interface gaz-liquide est

plane et caractérisée par sa distance h au centre de la conduite de rayon a et par l'inclinaison de

son axe de symétrie par rapport à l'horizontale "'O. De cette configuration nous pouvons

exprimer en fonction de h les différentes grandeurs suivantes:

Pi = largeur de l'interface

SI = Surface occupée par le liquide

Sg = Surface occupée par le gaz.

Nous obtenons :

Pt = Périmètre en contact avec le liquide

P g = Périmètre en contact avec le gaz

h Pg = 2a cos-1 a h

Pl = 2a (x - cos-1 -) a

En adimensionnalisant les longueurs par a et les surfaces par a2 , on obtient les

expressions suivantes:

- h h=­a Pg = 2 cos-1 h

230

Pl = 2 (x - cos-1 h)

Page 243: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

-Nous introduisons les groupements adimensionnels suivants qui ne sont fonction que de h:

- S - -fl=~ f2= aPgI Sg f3 = aPi! Sg f4 = a PlI SI

fs = aPi / SI - S - S f6=S f7 = SI g

Les équations de bilan de masse et de quantité de mouvement s'écrivent:

* Masse:

Qg = Sg <Ug> = Ug S (1)

QI = SI <iii> = VI S (2)

* Quantité de mouvement:

( <!Q )-- ds - pg g sin (lh Sg - 'twg Pg - 'tig Pi=O (3)

(4)

où 'tw(I,g) et 'ti(l,g) représentent les contraintes à la paroi et à l'interface dont la répartition

spatiale sera supposée uniforme. Si de plus nous supposons qu'il n'y a pas de transfert de

masse et que les effets de tension superficielles sont négligeables, la condition à 1'interface se

réduit à :

'tig + 'til = 0 (5)

On estime que les chutes de pression longitudinales sont identiques pour chacune des

phases et que d'autre part les pressions ainsi que les vitesses sont constantes dans la section.

Afin d'alléger les écritures nous ometterons les opérateurs surfaciques, temporels et

d'adimensionnalité.

231

Page 244: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Ainsi les équations (1) à (4) s'écrivent:

Ug = Ug/fl

UI = UI/ (l-f l)

-~ - Pg g sin Œtt - 'twg f2 - 'tig f3 = ° -~ - PI g sin ah - 'twl f4 - 'til fS = °

(6) (7)

(8)

(9)

On dispose ainsi de 4 équations pour 8 inconnues que sont: Ug; UI; -~ ; 'twg ; 'twl ;

'tig ; h et "'G. TI s'agit donc dans la suite d'établir 4 relations supplémentaires qui permettent la

détermination de la configuration idéale de l'écoulement (h et "'G) et par la suite du taux de vide

et de la chute de pression longitudinale. Ces quatres relations supplémentaires consistent à écrire les lois de fermeture concernant les contraintes pariétales et tangentielles ainsi que

l'application du théorème des moments.

1-1: Lois constitutives du frottement pariétal et interfacial:

Nous écrivons les lois conventionnelles des frottements pariétaux pour chacune des

phases dans lesquelles les coefficients de frottement sont exprimés en fonction du nombre de

Dean relatif à chaque phase:

.Uquide: Pl Ul2

'twl = fl-2-

(d )0.2 -n

avec fi ... CI ~ Del et

Le diamètre hydraulique dhl étant pris égal à :

Ul d1.1 Rel =..::.&....::W

VI

4 SI dhl = Pl ici Pi n'est pas compris dans le périmètre mouillé.

.Gaz: _ pg Ug2

'twg - fg 2

(!!hl) 0.2 -m avec fg ... Cg D Deg et Deg=Reg~

232

Page 245: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Dans ce cas, on prend en compte pour le diamètre hydraulique tout le périmètre

mouillé, c'est à dire que l'on considère comme solide l'interface gaz-liquide:

Les constantes Cl, Cg , n et m dépendent de la nature de l'écoulement turbulent ou

laminaire. Nous les avons calées sur nos résultats de chute de pression en écoulements

monophasiques dans l'hélice, soit:

Cl = Cg = 0.085 et n = m=0.2

En ce qui concerne le frottement interfacial, on introduit également un coefficient de

frottement fi qui permet d'écrire:

* Interface:

Le facteur de frottement interfacial est obtenu soit à partir de corrélations empiriques,

soit à partir de relations sur une rugosité interfaciale équivalente qui constituent un début de

modélisation locale. A titre d'exemple, nous citerons trois corrélations usuellement employées:

- Suzanne(1985) dans des conduites rectilignes de section rectangulaire:

Ug - Ut fi = 0.0124 (1- a)~:::::::::::: -./2 g a

- Andritsos (1986) dans des conduites circulaires:

ii_ 1 f -g

233

Ug < 5 mis

Ug > 5 mis

Page 246: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1-11 : Théorème du moment cinétiQ.ue :

Dans les configurations figées présentées précédemment. le centre de la conduite 0

étant fixe. le théorème des moments s'écrit:

f aM A P Y dv = L MtO)pext = Somme des moments des forces extérieures.

-+ où y représente l'accélération d; . En décomposant le vecteur OM, on obtient:

Compte tenu du faible rapport aIR. on peut en première approximation supposer que

-+ 'Y est constant:

r ~ -+ ~ (U2)-+ J CM A P 'Y dv = P s lJ(j A -"if x

Le moment des forces extérieures comprennent:

• Les moments des forces de pression à la paroi qui s'annulent du fait que leur

direction passent par le point O .

• Le moment des forces de contraintes à la paroi:

f~ -+ CM: A 'tw dS où i!. peut être décomposé en ~s selon la direction curviligne et

't~", selon la direction azimutale. d'où :

234

Page 247: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Si on néglige le moment suivant la direction azimutale devant celui suivant la direction

curviligne, ce qui suppose que l'on néglige les effets des écoulements secondaires, le moment

des forces de contrainte à la paroi s'écrit:

• Le moment des forces de gravité:

:-+ ( ~ ----+ ::-i.. -+ Mg(O)Pext = J 0\1 A P g dv = P s Ou A g

• Le moment des forces exercées au niveau de l'interface sera désigné par M1(O).

Le théorème du moment s'écrit donc:

- pour la phase liquide:

- pour la phase gazeuse:

~~ (U 2) -+ r :-+ -+ ~~ -+::-t. pg Sg UUg /\ - T x = J OM A 't gws dl + Pg Sg uug /\ - (g y ) + MI (0)

Pg l~g

En ajoutant ces deux expressions membre à membre, et en considérant que l'interface

est en équilibre en considérant que 11i (0) + Mi (0) = 0 on obtient: l-+g g~l

- (Pl u~ SI OG1 + Pg u~2 Sg OOg)/\ -: =

f 00 /\ -t gws dl- (Pl g SI OG1 + pg g Sg OOg)/\ y P1uP g

235

Page 248: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

En multipliant l'expression précédente par le vecteur unité --; et en posant:

or ~ ~ ~ ~ . ~ y A X = - X A Y = -sm '!'o s

~ ~ ~ ~ ~ y A Y = - y A Y = cos "'0 s

on obtient:

d'où l'expression finale:

T R Slrt+(Pg/PI)Sgrg

g \jIo = - g u 12 Siri + (p g / Pl) u g 2 S g r g

(10)

Les valeurs de fI et rg représentent les distances au centre de la conduite des centres de

gravité géométriques de chaque phase. Ces valeurs sont obtenues comme suit:

001 = i ( -: J cos", r2 dr d\jl + 1 J sin\jl r2 dr d\jl) 1 SI SI

(11)

oog = i ( -: J cos,!, r2 dr d", + 1 J sin\jl r2 dr d\jl) g Sg Sg

(12)

on obtient ainsi:

fI= a --- et -2 COS'!'l (3 h3) 3 SI sin,!,!

r = 2 COS"'l (a 3 -~J g 3 Sg sin"'l

(13)

avec "'1 = sin-! ( h ).

236

Page 249: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1-111 : Résolution du système:

En éliminant la pression entre les équations (8) et (9), on obtient:

ce qui est équivalent à:

f(h) = 0 (15)

Ainsi, connaissant les vitesses débitantes de chaque phase, l'équation (15) n'étant

fonction que de h, permet de connaître la hauteur de liquide dans la section et de déterminer

ainsi l'angle "'G. Par conséquent, nous pouvons connaître par ce modèle le taux de vide moyen

dans la section a et <l>2g le paramètre de Lockhart & Martinelli déflni par :

( 'twI PI+ 'twg Pg) / 21t a

'twgs

avec 'twgs le frottement pariétal si le gaz s'écoulait seul dans la conduite.

II: COMPARAISON DU MODELE A INTERFACE PLANE AVEC L'EXPERIENCE:

(16)

L'utilisation de ce modèle est relativement simple. En effet, pour déterminer la

répartition géométrique des phases dans la conduite, il nous suffit de connaître d'une part la

masse volumique et la vitesse débitante de chaque phase, et d'autre part les paramètres

géométriques de l'hélice que sont le diamètre d'enroulement D, le diamètre intérieur du tube d

ainsi que l'angle d'élévation de l'hélice ah.

Pour le coefficient de frottement interfacial fi , nous avons choisi pour ce modèle et

dans un premier temps la corrélation de Suzanne (1985), soit:

fi = 0.0124 (1- a) ~ug - UI 2 g a

237

Page 250: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Nous avons tracé l'allure de la fonction f(h) tirée de l'équation (15) au voisinage de

l'origine, ce qui nous pennet de déterminer la hauteur de liquide théorique hO dans une section

de l'hélice (Fig.l). En ce point, la courbe est proche de son point d'inflexion, ce qui signifie

que nous sommes dans une région sensible aux perturbations de f(h). L'entrée des paramètres

telles que les vitesses débitantes ainsi que les masses volumiques doivent donc être précises.

Ayant déterminé la valeur de h résolvant le système d'équations initiales, nous en

déduisons facilement les grandeurs théoriques suivantes:

-Cl

- 'l'G

- fI et rg

taux de vide surfacique dans la section = ~

angle entre la direction donnée par les centres de gravité géométriques de

chaque phase et l'horizontale et déduite du théorème des moments par

l'équation (10).

positions des centres de gravité géométriques des phases liquide et

gazeuse calculées par l'équation (13).

paramètre de chute de pression de Lockhart & Martinelli calculé

par l'équation (16).

Nous avons comparé ces grandeurs à celles obtenues par l'expérimentation (Fig.2 à

6). Les résultats concernant le taux de vide peuvent être considérés comme corrects dans la

mesure où excepté trois points, l'écart relatif entre la théorie et l'expérimental est inférieur à

20 %. La théorie donne également des résultats acceptables en ce qui concernent les angles 'l'G excepté deux acquisitions dispersées.

Par contre les résultats sont assez décevants pour les valeurs du centre de gravité

géométrique de la phase liquide et dans une moindre mesure celles de la phase gazeuse (Fig.4 &

5). Pour ces deux grandeurs, le modèle sur-estime systématiquement les valeurs

expérimentales, c'est à dire qu'il a tendance à éloigner les positions de rI et rg du centre de la

conduite. Ceci peut être expliqué par le fait que le modèle représente une configuration parfaite

d'écoulement à phases séparées alors que dans la réalité il existe dans ce type d'écoulement une

partie de la phase liquide dispersée dans la phase gazeuse. Si l'on tenait compte dans le modèle

proposé, d'une proportion de liquide dispersée cela pennettrait de translater les valeurs des

centres de gravité géométriques de chaque phase vers le centre de la conduite.

Les résultats des chutes de pression indiquent que le modèle sous-estime nettement les

valeurs expérimentales surtout pour les faibles valeurs de X correspondant à des régimes très

proches des régimes annulaires (Fig.6). Si l'on poursuit le même raisonnement que

précédemment, à savoir que la théorie donne une hauteur de liquide h supérieure à celle que l'on

238

Page 251: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

pourrait observer dans la réalité, on s'apercoit que cela va dans le sens d'une diminution de la

chute de pression. En effet, le frottement pariétal dû à la phase liquide étant proportionnel au

carré de sa vitesse moyennée dans la section, une diminution de la surface liquide SI augmente

cette vitesse et par conséquent le frottement. D'autre part, ce modèle propose un périmètre Pg en

contact avec la phase gazeuse certainement trop important par rapport à la réalité où les

écoulements secondaires laissent prévoir une circulation constante de la phase liquide dispersée

dans la phase gazeuse et qu'ainsi, la totalité de la surface interne du tube est en réalité totalement

mouillée. Ceci aurait pour conséquence d'augmenter sensiblement le frottement pariétal

comparé à une paroi sèche.

En fonction de ces remarques sur les positions des centres de gravité géométriques fi et

rg et sur les valeurs du paramètres ~2g, nous avons donc imaginé une autre configuration de

l'interface gaz-liquide. Cette configuration devait permettre de repositionner les centres fi et rg et

d'autre part de considérer la surface interne du tube entièrement mouillée. De plus, les surfaces

occupées par le liquide et le gaz doivent être équivalentes à celles données par le modèle à

interface plane puisque la comparaison des taux de vide théoriques et expérimentaux nous

paraissent acceptables. Nous présentons cette configuration ci-après.

ID: CONFIGURATION A INTERFACE CIRCULAIRE :

"",.",..:.-\--- SI

~-~r-----~~------~~--~~~~~-+X R

Pl

On suppose également dans ce cas que l'écoulement est permanent et établi. L'interface

gaz-liquide est assimilée à un cercle et caractérisée par le rayon c et par l'inclinaison de la droite

00' par rapport à l'horizontale 'l'G. Les grandeurs définies précédemment s'écrivent:

239

Page 252: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

Pg=O

Nous introduisons les mêmes groupements adimensionnels que dans la configuration

précédente qui cette fois ne seront fonction que de ~ = i Avec les mêmes hypothèses que précédemment nous écrivons les équations de bilan de

masse et de quantité de mouvement:

• Masse:

Qg = Sg <Ug> = Ug S

QI = SI <ui> = UI S

• Quantité de mouvement:

( <!E .) - -- ds - PI g SIn ah SI - 'twl PI - 'tit Pi=O

On obtient alors:

Ug = Ug/f}

UI = UI/ (l-fl)

QI! . f 0 - ds - Pg g sm ah - 'tig 3 =

-~ - PI g sin ah - 'twl14 - 'tU fS = 0

(1')

(2')

(3')

(4')

(6')

(7')

(S')

(9')

Puisque Pg = 0, on dispose ainsi dans ce cas de 4 équations pour 7 inconnues que

sont: Ug ; UI ; - ~; 'twl ; 'tig ; c et ",O. Les trois relations supplémentaires qui pennettront la

détennination de cette deuxième configuration idéale de l'écoulement (c et "'0) et par la suite du

taux de vide et de la chute de pression longitudinale sont identiques à celles renconttées

240

Page 253: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

précédemment. n s'agit des deux lois de fenneture concernant la contrainte pariétale 'twl et la

contrainte tangentielle 'tig ainsi que l'application du théorème des moments.

Le calcul des centres de gravité géométriques de chaque phase se calcule identiquement

par les équations (11) et (12), soit:

a3 - c3 rl=a- 2 2 a - c

et rg = a - c

La résolution identique à la configuration précédente nous amène à une équation du

type :

f(c) = 0

IV: COMPARAISON DU MODELE A INfERFACE CIRCULAIRE AVEC

L'EXPERIMENTAL :

(10')

Nous avons également pour ce modèle choisis la corrélation de Suzanne (1985) pour

calculer le coefficient de frottement interfacial. La figure 7 présente l'allure de la fonction f(c)

tirée de l'équation (10') en fonction de c . De même que pour le modèle précédent, cette courbe

nécessite une attention particulière quant à la précision de la racine CO.

Comme on pouvait s'y attendre, les résultats de taux de vide sont très similaires à ceux

rencontrés avec le modèle précédent puisque nous avons imaginé ce nouveau modèle afin de

respecter les surfaces occupées par les deux phases en présence (Fig.8). L'écart relatif

maximum rencontré entre le taux de vide théorique et expérimental est inférieur à 25 % ce qui

peut être considéré comme une bonne approche. Les résultats concernant l'angle 'J!G sont

également similaires a ceux obtenus avec le modèle à interface plane (Fig.9). L'expression

pennettant de calculer cet angle n'étant fonction que du taux de vide moyen Cl et des positions fI

et rg ,on pourrait s'attendre à des résultats identiques pour les valeurs de fI et de rg puisque les

taux de vide sont voisins. Seulement, en observant les figures 10 & 11, on s'aperçoit d'une

répartition des centres de gravité géométriques des phases plus proche de l'expérimental que

pour le modèle précédent puisque les écarts relatifs maximal entre la théorie et l'expérimental

sont divisés par un facteur 3 pour les valeurs de fI et un facteur 2 pour les valeurs de rg. C'est

ici qu'apparaît en partie l'intérêt de cette configuration, car plus proche des réels

positionnements des phases.

L'amélioration essentielle de cette configuration par rapport à la précédente concernent

les résultats des chutes de pression (Fig. 12). En effet, le fait de considérer la surface interne

entièrement mouillée a pennis d'augmenter sensiblement les résultats de chutes de pression

théoriques. A l'exception des valeurs de X. très faibles, la comparaison avec l'expérimental

241

Page 254: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

permet d'obtenir un écart relatif maximum inférieur à 50% entre la théorie et l'expérimental, ce

qui peut être considéré dans une première approche comme satisfaisant.

CONCLUSION:

Cette approche globale des écoulements" stratifiés" dans une hélice apparaît comme

très encourageante compte tenu des hypothèses simplificatrices émises. Nous pourrions

certainement améliorer cette approche en y intégrant des infonnations dynamiques locales telles

que la distribution spatiale des champs de vitesse ou par exemple une modélisation locale du

coefficient de frottement interfacial. C'est une des raisons pour laquelle une collaboration toute

récente s'est engagée entre l'I.M.F de Toulouse travaillant sur des approches locales et le

L.E.M.T.A possédant un appui expérimental performant avec la boucle DAHLIA.

242

Page 255: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

REFERENCES CHAPITRE V

BANAT (1985): Modèles locaux de l'écoulement stratifié de gaz et de liquide en

conduite. Thèse d'Etat Docteur ès Sciences. Institut National Polytechnique de

Toulouse.

DEUIA YE.J.M (1968): Equations fondamentales en écoulements diphasiques, CEA­

R-3429.

ISHII.M (1975): Thenno-fIuid dynamic theory oftwo-phase fIow, Eyrolles, Paris.

MAGNAUDET.J (1989): Interaction interfacial en écoulement à phases séparées.

Thèse de Doctorat de l'Institut National Polytechnique de Toulouse.

SUZANNE (1985): Structure de l'écoulement stratifié de gaz et de liquide dans un

canal rectangulaire. Thèse de Doctorat ès Sciences de l'Institut National Polytechnique

de Toulouse.

TAlTEL. Y & DUCKLER.A (1976): A model for predicting fIow regime transitions in

horizontal and near horizontal gaz-liquid flow. AIchE 1122, pp 47-55.

243

Page 256: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

60

50

40 Interface plane

30

20

10 ,.-...

~ ...c:: --- 0 VI 4-<

-10

-20

-30

-40

-50

-60 -0,008 -0,006 -0,004 -0,002 -0,000 0,002 0,004

h (mètre)

FIGURE 1: Allure de la courbe f(h) au voisinage de l'origine.

Page 257: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

1,0

0,9

0,8 Interface plane Il

0,7 Il

'5 0,6 Il

.~ 0,5 Il Il

'& Il

~ 0,4

~ 0,3

0,2

0,1

0,0 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0

a théorique

FIGURE 2: Comparaison du taux de vide théorique et expérimental.

100

0

~ 80 Interfacep.lane

1

'"' '0 Sb 60 .g '-"

D

'5 40 5 .~ l 20 4)

(!)

Il

Il

Il

~

° -20

-20 ° 20 40 60 80 100

'V G théorique (degré) - 90 0

FIGURE 3: Comparaison de l'angle 'VG théorique et expérimental.

246

Page 258: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

10

9

8 Interface p~

î 7

6 a D c::

5 D

·ê D D

'& 4 D

~ C C D C

1:: 3 c ce ~

cEbe c c c

2 c C D

1

0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

rl théorique (mm)

FIGURE 4: Comparaison de la position théorique et expérimentale du centre de gravité géométrique du liquide.

10

9

8 Interface plane

l 7

6 a ~ 5

'1:: '& 4 ~ 3 cl1 e.n DJ c

2 !G:P. [là c C D

1

0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

rg théorique (mm)

FIGURE 5: Comparaison de la posItIOn théorique et expérimentale du centre de gravité géométrique du gaz.

247

Page 259: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

l'V ~ 00

100 [ 7

<t>2g 10

c

• •

Courbe théorique de

Lockhart & Martinelli

II]

c

"

• • • • •

c c .B

6I

r;P~c

• • •

• •• •• • ~

• •

c cc

c

~J!J

~ cC: Il

• •• •

• • • • ••

• • •

• •

Il <l>2g expérimental

• <l>2g théorique

Interface plane

,1 1 10 1

FIGURE 6: Comparaison des chutes de pression théoriques et expérimentales.

x

Page 260: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

N

~

-. U ~

4~~1 --------------------------------------------------------------~

Interface courbe 20000

o~ ~~

-20000

-40000'~----~--~------~--------~------~~------~------~ 0,004 0,006 0,008 0,010

c(mètre)

FIGURE 7: Allure de la courbe f(c) au voisinage de l'Oligine.

Page 261: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

- ---- ---------

1,0

0,9

0,8 Interlace courbe D

"5 0,7

t 0,6 D D

D

&j 0,5 D

es 0,4

0,3

0,2

0,1

0,0 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0

ex Théorique

FIGURE 8: Comparaison du taux de vide théorique et expérimental.

100 0

~ 80 1 Interlace courbe "5 c:: 60 .~ '& D >< 40 ~

t)

~ D 20

D

0

-20 -20 0 20 40 60 80 100

'JI G Théorique _90 0

FIGURE 9: Comparaison de l'angle 'JIG théorique et expérimental.

250

Page 262: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

li

,·1

'If'

~t j

t,

10

9

8

j 7

6 5 ç::

~ 5 .~

l 4 u 3 'i:

2

1

0 0

FIGURE 10:

10

9

8 ,,-..

l 7

5 6 ç:: u 5 ·ê l 4 u e.n 3

2

1

0 0

Interface courbe

1 2

Il

Il

~ Il Il

Il Il

Il

~Il[l Il

Il Il Il [l Il

Il

3 4 5 6 rl théorique (mm)

7 8 9 10

Comparaison de la posItIOn théorique et expérimentale du centre de gravité géométrique du liquide.

Interface courbe

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 rg théorique (mm)

FIGURE Il: Comparaison de la position théorique et expérimentale du centre de gravité géométrique du gaz.

251

Page 263: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

100 i /

Courbe théorique de

Lockhart & Martinelli

<1>2 10

N ~ C VI g ./ D N C

JQ..

•• •

• •

1 ,1

C c. ID JIi1 dl~clP.

• • •

• •

• • • ri'

~~ C c~p C • il ••

• • • • • • -.

Interface courbe

1

Cc

• •

C

C <l>2g expérimental

• <l>2g théorique

10 x

FIGURE 12: Comparaison des chutes de pression théoriques et expérimentales.

Page 264: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

CONCLUSION

Les écoulements diphasiques en hélice se rencontrent dans de nombreux processus

industriels. Parmi ceux-ci, on peut citer les chaudières de production de vapeur, les systèmes de

récupération thennique dans les pompes à chaleur, les évaporateurs des machines frigorifiques

etc ... L'intérêt d'une telle géométrie est de posséder une surface d'échange importante pour un

encombrement réduit. A l'heure actuelle, ces écoulements sont mal connus car très peu de

travaux leur ont été consacrés. Compte tenu de l'importance de tels écoulements dans le milieu

industriel, il est nécessaire d'acquérir de nouvelles connaissances sur le plan thennohydraulique

afin de pouvoir envisager des codes de calculs optimisant les circuits.

Dans le premier chapitre nous avons recensé et analysé les différentes études disponibles

en écoulements monophasiques et diphasiques dans un tube enroulé en hélice, que ce soit en

écoulement adiabatique ou avec un flux thennique. Ces études présentent en majorité des

résultats expérimentaux d'où se dégagent des relations plus ou moins empiriques entres

diverses grandeurs telles que les chutes de pression, le taux de vide et les coefficients de

transfert de chaleur. Ces relations ne sont malheureusement pas générales et s'appliquent bien

souvent à des configurations et des conditions d'écoulements spécifiques. Par ailleurs, cette

étude bibliographique a également permis de mettre en évidence une absence de données locales

qui sont nécessaires à la compréhension des phénomènes dynamiques complexes relatifs à la

géométrie particulière d'une hélice. Une des raisons de cette absence de données locales est la

difficulté d'insérer une instrumentation adéquate dans cette géométrie complexe. On note

également le manque d'études théoriques sur ce sujet. C'est pourquoi, nous avons envisagé une

étude d'un écoulement adiabatique gaz-liquide dans un tube enroulé en hélice. Ce travail a été

effectué en collaboration et avec le soutien de la Direction des Etudes et Recherches de l'E.D.F

à Chatou.

L'étude d'un écoulement eau-vapeur par un écoulement adiabatique requiert

l'élaboration d'une similitude dans laquelle il faut tenir compte de toutes les forces mises en jeu.

Une similitude quasi parfaite nous a conduit à évaluer une construction trop onéreuse, c'est

pourquoi en accord avec nos contractants nous avons choisi une similitude basée sur le nombre

de Froude ainsi que sur une identité géométrique. A partir de ce choix, les fluides utilisés sont

une solution polarographique pour la phase liquide et de l'hexafluorure de soufre pour la phase

gazeuse. Ce gaz utilisé a l'avantage d'être non toxique, non inflammable et assez lourd à des

pressions modérées. En effet, nous pouvons atteindre un rapport entre les masses volumiques

des phases voisin de 10 pour une pression d'utilisation de 13.5 bar. Nous avons donc conçu et

réalisé une boucle pressurisée sans fuite, munie de nombreux systèmes de sécurité et

compatible avec les fluides utilisés. La phase liquide ionique nécessite une protection entière du

circuit et donne lieu à de nombreux problèmes techniques pour lesquels des solutions originales

253

Page 265: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

ont dû être apportées faisant appel à des domaines aussi variés que la mécanique des fluides, la

construction mécanique, le transfert thermique, le contrôle automatique, le traitement de signal,

l'infonnatique etc ... L'objectif principal de cette construction était d'acceder à un maximum de

données locales au sein de l'écoulement. Dans ce sens, nous avons réalisé une station originale

d'acquisitions, étanche jusqu'à des pressions de l'ordre de 15 bar, libre en rotation et qui

pennet d'enregistrer simultanément:

- la distribution circonférentielle de pression à l'aide de capteurs à membrane.

- la distribution circonférentielle frottement à l'aide de sondes polarographiques.

- la distribution circonférentielle d'épaisseur de film à l'aide de sondes conductimétriques.

- la répartition du taux de vide dans la section à l'aide de sondes optiques.

- les chutes de pression longitudinales.

Compte tenu du nombre de données à recueillir, cette station a nécessité une

automatisation complète de son système de déplacement, des acquisitions et des restitutions des

résultats à l'aide d'un programme informatique complexe et conçu spécialement pour la boucle.

Les résultats de la qualification de la boucle en écoulements monophasiques nous ont

pennis de mettre en évidence l'effet de torsion de l'hélice sur les différentes grandeurs acquises

en les comparant aux distributions rencontrées dans des conduites courbes de torsion nulle.

Cette qualification a également permis de retrouver les résultats de chute de pression existants,

de s'assurer que l'écoulement est établi et que la reproductibilité des mesures est assurée.

L'influence du serrage de la station de mesure sur les distributions circonférentielles a été étudié

afm d'optimiser la position de la station pour perturber au minimum les acquisitions.

Les régimes diphasiques étudiés sont de trois types : bulles, stratifiés et annulaires.

Dans un premier temps, nous nous sommes fixés un domaine d'exploration relatif à diverses

cartes d'écoulement rencontrées dans la littérature et établies pour d'autres géométries. De telles

cartes n'existant pas pour une hélice, nous nous sommes rapprochés de la carte de Barnéa qui

correspond le plus à la géométrie en amont de l'hélice c'est-à-dire à un tube rectiligne incliné par

rapport à l'horizontal. Nos résultats présentent des lignes de transition similaires à la carte de

Barnéa. Nous avons également testé la reproductibilité des mesures qui est satisfaisante et

confinné l'établissement des divers écoulements par une comparaison des cartographies de taux

de vide dans deux sections différentes de l'hélice.

Pour chaque régime étudié nous avons obtenu des données locales non disponibles

jusqu'ici concernant le taux de vide, la pression, le frottement pariétal et l'épaisseur de film.

Cette banque de données nous a permis de traiter le problème sur le plan global en corrélant

simplement des grandeurs telles que la chute de pression et le taux de vide en fonction du

paramètre de Lockhart & Martinelli. Ceci pennet de fournir des outils de calcul importants pour

254

Page 266: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

l'ingénieur et directement utilisables sur le prototype fictif en écoulement eau-vapeur. D'autre

part, nous avons pu invalider certaines corrélations existantes ou du moins préciser les limites

de leur validité. Sur le plan local, nous avons fourni des cartographies de courbes iso-taux de

vide qui donnent de précieux renseignements sur la répartition des phases et par conséquent sur

l'organisation de l'écoulement. Pour les résultats de frottement pariétal, de pression et

d'épaisseur de film. il n'a pas été possible de fournir davantage d'interprétations dans la mesure

où nous ne connaissons pas la cinématique de l'écoulement. On notera tout de même la mise en

évidence dans le cas des régimes annulaires de l'effet d'inversion de fIlm confirmant les travaux

de Banerjee et de Whalley. Néanmoins, on peut espérer que ces nombreuses données

permettront de caler les futurs modèles locaux concernant ces écoulements.

Nous avons montré la validité de la similitude de Froude en faisant varier la pression de

4 à 13.5 bar et ainsi le rapport des masses volumiques des phases. Cette similitude de Froude

semble mieux adaptée pour les écoulements stratifiés pour lesquels les résultats sont

pratiquement indépendants de la pression d'utilisation. Ceci est moins évident pour les

écoulements à bulles pour lesquels les résultats de frottement et de pression semblent évoluer de

manière plus significative avec la pression. Quant aux régimes annulaires, les cartographies de

taux de vide mettent en évidence un décalage significatif de la distribution des phases dans la

conduite en fonction de la pression. En effet, avec l'augmentation de pression, on assiste à une

inversion du fIlm liquide de plus en plus prononcée vers l'intrados, phénomène expliqué par

l'effet des écoulements secondaires dans la phase gazeuse. La similitude retenue n'est donc pas

correcte pour les écoulements annulaires.

Cette similitude de Froude étant applicable aux écoulements stratifiés, nous avons

entrepris une simulation de deux flux massiques correspondant typiquement à des écoulements

eau-vapeur, principalement en écoulements stratifiés. Ces résultats mériteraient d'être analysés

parallèlement à ceux effectués sur le prototype en ce qui concerne les chutes de pression ainsi

que le taux de vide.

L'allure des courbes d'iso-taux de vide en écoulements stratifiés nous a suggéré une

approche théorique globale bidimensionnelle à phases séparées. Nos objectifs étaient de prévoir

de manière satisfaisante, les chutes de pression, le taux de vide moyen ainsi que les positions

relatives de chaque phase dans la conduite. Cette approche fait l'objet du dernier chapitre et

examine deux types de configuration d'écoulements "idéales", l'une à interface plane et l'autre à

interface courbe avec la paroi interne entièrement mouillée. Les bilans de masse et de quantité de

mouvement sont appliqués à chaque phase avec des lois de fermeture fournies par les

frottements pariétaux, le frottement interfacial et une équation supplémentaire relative au

théorème des moments. La deuxième configuration retenue conduit à des résultats satisfaisants.

Cette approche globale est en cours pour les écoulements annulaires pour lesquels les

écoulements secondaires induisent une composante azimutale du frottement interfacial, cette

composante agissant sûrement sur la position du film liquide. A court terme, ce type d'approche

255

Page 267: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

globale devra être optimisé en étant couplé à des études locales notamment sur les problèmes à

l'interface qui sont actuellement en cours d'études à Toulouse dans l'équipe du Professeur

Masbernat.

La contribution de ce travail réside dans l'apport de données locales et représente une

première étape dans l'étude des écoulements diphasiques dans un tube enroulé en hélice. Le

caractère tridimensionnel de tels écoulements nous permet de penser qu'à long terme, il faudrait

envisager l'étude de l'influence de la tension superficielle, de l'effet de courbure et de la torsion

sur la dynamique de l'écoulement. Une analyse statistique et fréquentielle des signaux doit être

également envisagée pour approfondir nos connaissances dans le but d'élaborer une simulation

correcte des phénomènes de transfert de chaleur dans une hélice. Enfin. une approche locale

dynamique et thermique pour les écoulements annulaires, permettra d'envisager des codes de

calcul relatifs aux problèmes d'ébullition nucléée et d'assèchement dans les générateurs de

vapeur hélicoïdaux.

Ces perspectives à long terme rentrent bien dans le cadre du contrat de programme

national sur les écoulements diphasiques tridimensionnels pour lequel la boucle DAHLIA

représente un outil de travail performant et unique en son genre.

256

Page 268: ETUDE D'UN ECOULEMENT GAZ-LIQUIDE DANS UN TUBE

AUTORISATION DE SOUTENANCE DE THESE

DU DOCTORAT DE L'INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE LORRAINE

VU LES RAPPORTS ETABLIS PAR:

Monsieur LANCE Michel, Professeur, Ecole Centrale de Lyon Monsieur LAURENT André, Professeur, ENSIC/INPL.

Le Président de l'Institut National Polytechnique de Lorraine, autorise:

Monsieur BARBIER Dominique

à soutenir devant l'INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE LORRAINE, une thèse

intitulée:

"etude d'un écoulement diphasique dans une hél ice"

en vue de l'obtention du titre de :

DOCTEUR DE L'INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE LORRAINE

Spécialité: "Mécanique & Energétique"

Fait à Vandoeuvre, le 23 Octobre 1990

2, avenue de la Forêt de Haye· B.P. 3 . 54501 VANDŒUVR C DEX

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RESU:ME

, Ce travail comprend eil première pame une ~tude biblio~phique sur les écoulemen,ts

dans'les hélit:es. Elle d~gag~ essentiellement le~ ~lations usuelles conceman~ les chutes de

, pression, les coefficients de transfert de chaleur ainsi que le taux de vide dans des écoulemeIlls , '

. . soit adiabatiques soit en eau-vapeut. Elle met aussi en évidence certaines lacunes et le besoin

d'une c,?nnais~~ce plus approfondie sur la dynamique de tels écoulcJDents. Un montage ., , expérimental comprenant deux ({ÏrCuits en p&raœles eau-SF6 et pouvant être~ssurisé à 13 bar,

permet'd'étudier dés 'écoulements pour lesquels le rapport ,des masses volumiques entre le$ '

depx ,phases e~t voisin dè 10., La veine d'essai est constituée d'une hélice dont le diamètre

intmeur du tube est d=19.8 .nm, le diamètre d'enroulement , D=1170 mm et l'angle

d'inciinaison de 70 T'l'" U~e station de mesure plàcée après un tour d'enroulement permet , ,

l'acquisition simultanée' des distributions circonf~rentielles de la pression, du frottement

parl6te.l, de, l'épaisseur de fiim ains~ que des cartographies de taux de vide dans la section

entière. En fais!mt varier la pression de 4 à 13 bar, on étudie le comportement de divers régimes

d'écoulement (bulles, straûfié et annulaire) en similitude de Froude. Enfin, on propose une

~lisation gl~ale de l'écOulement en régime sttatifié. " ..

MOTS-CLES

• 'Ecoulement diphasique. •

• Epaisseur de film • Taux de vide

• Hélice

• Frottement pariétal

• Pression

...

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