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ECOLEDOCTORALESC ENCESETINGENIERIE I THESE Pour obtenir le grade de Docteur d’Université Spécialité:GénieCivil AbdellahELHILALI ETUDE EXPERIMENTALE DE LA RHEOLOGIE ET DU COMPORTEMENT DES BETONS AUTOPLAÇANTS (BAP): INFLUENCE DES FINES CALCAIRES ET DES FIBRES VEGETALES Soutenue le 17 Décembre 2009 Devant le jury composé de : Mme. CARE Sabine, Chercheur HDR U ni it , R Navier, U vers é Paris Est ‐ 2, allée Kepler, 77420 Champs sur Marne Mme. DJELALDANTEC Chafika, Professeur des Universités, Laboratoire d'Artois Mécan Rapporteur ique Thermique et Instrumentation ‐IUT‐ 1230 Rue de l'université, 62408 Béthune Mme. GHORBEL Elhem, Professeur des Universités, Département Génie Civil‐5 Mail Ga e, 9 Rapporteur y‐Lussac, Neuville sur Ois 5031 Cergy Pontoise Cedex M GONNON Pascal, Ingén l Directeur de thèse . ieur OMYA SAS ‐ 5 Rue de 'Aiguillon, ZI Lyon M. KHELIDJ Abdelh Examinateur afid, Professeur des Universités, Département Génie Civil‐58 rue Michel Ange, Heinlex, 44600 Saint‐Nazaire M. PERRIN Bernard, Professeur des Universités, Département Génie Civil‐129B Av. de Rangueil, BP 67701, 31077 Toulouse cedex04 Examinateur Examinateur Laboratoire A4114 de Mécanique et Matériaux du Génie Civil ‐ L2MGC E 5 Mail Gay‐Lussac, Neuville Sur Oise 95031 Cergy Pontoise Cedex

Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

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Page 1: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

ECOLE DOCTORALE SC ENCES ET INGENIERIE I

  

THESE  

Pour obtenir le grade de Docteur d’Université  

Spécialité : Génie Civil    

Abdellah EL HILALI   

ETUDE EXPERIMENTALE DE LA RHEOLOGIE ET DU COMPORTEMENT DES BETONS AUTOPLAÇANTS (BAP): 

INFLUENCE DES FINES CALCAIRES ET DES FIBRES VEGETALES  

 Soutenue le 17 Décembre 2009 

 Devant le jury composé de : 

 Mme. CARE Sabine, Chercheur HDR U ni it,  R Navier, U vers é Paris Est ‐ 2, allée Kepler, 77420 Champs sur Marne Mme.  DJELAL‐DANTEC  Chafika,  Professeur  des  Universités, Laboratoire  d'Artois Mécan  

Rapporteur 

ique  Thermique  et  Instrumentation  ‐IUT‐ 1230 Rue de l'université, 62408 Béthune Mme.  GHORBEL  Elhem,  Professeur  des  Universités,  Département Génie Civil‐5 Mail Ga e, 9

 

Rapporteur 

y‐Lussac, Neuville sur Ois 5031 Cergy Pontoise CedexM GONNON Pascal,  Ingén l

Directeur de thèse 

.  ieur   OMYA  SAS  ‐  5  Rue  de  'Aiguillon,  ZI Lyon  M.  KHELIDJ  Abdelh

Examinateur

afid,  Professeur  des  Universités,  Département Génie Civil‐58 rue Michel Ange, Heinlex, 44600 Saint‐Nazaire M. PERRIN Bernard, Professeur des Universités, Département Génie Civil‐129B Av. de Rangueil, BP 67701, 31077 Toulouse cedex04 

Examinateur

Examinateur

  

 

Laboratoire A4114  

 de Mécanique et Matériaux du Génie Civil ‐ L2MGC E5 Mail Gay‐Lussac, Neuville Sur Oise 95031 Cergy Pontoise Cedex 

Page 2: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

REMERCIEMENTS

Ce  travail  a  été  mené  sous  la  direction  de  Mme.  Elhem  GHORBEL,  Professeur  à  l’Institut 

Universitaire de Technologie de l’Université de Cergy Pontoise, et directeur de ma thèse, je tiens 

à lui exprimer toute ma reconnaissance, tant pour ses conseils, son intérêt et son aide qu’elle m’a 

accordée durant ces cinq années de thèse.  

Mes remerciements vont particulièrement à M. Pascal GONNON, Ingénieur à OMYA,  pour avoir 

suivi l’évolution de mes travaux de recherche et pour avoir accepté de participer à mon jury de 

thèse. 

Je tiens à remercier, Philipe Francisco, Responsable du Pôle Chimie CERIB ‐ Division Matériaux, 

de  m’avoir  accueilli  au  sein  du  CERIB  lors  de  différentes  campagnes  d’essais  et  de  m’avoir 

ltprodigué ses conseils lors de l’exploitation des résu ats. 

Je  remercie  chaleureusement  Valérie  MINOT,  Pascal  MANCEAU,  pour  leurs  aides  et 

collaborations, sans vous, pas de dispositif expérimental  ! Sans oublier, Annelise COUSTURE et 

Lilian CRISTOFOL. 

Ces quatre années de thèse ont été particulièrement agréables et ce n’est pas sans tristesse qu’il 

me faut les finaliser. J’exprime ici toute ma sympathie à tous les doctorants et à tout le personnel 

administratif  du  laboratoire qui  a pu m’assister durant  ces quatre  années  et  avec  lesquels  j’ai 

passé d’excellents moments aussi bien dans le cadre professionnel. 

Je tiens à remercier ma famille, mon frère, mes sœurs et mes amis pour leurs encouragements, 

ma femme pour son soutien. Je pense plus particulièrement à mes parents, pour leur soutien et 

eur affection permanente, qui m’ont permis d’en arriver là.  l

 

Je tiens enfin à remercier toutes les personnes que j’ai pu côtoyer au cours de ma thèse et celles 

qui ont permis son bon déroulement. 

Je dédie ce mémoire aux personnes que j’ai les plus

chers au monde, mes parents, sans eux je ne serai

  

pas là ….

Page 3: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Auteur : Abdellah EL HILALI

Titre :  Etude  expérimentale  de  la    rhéologie  et  du  comportement  des  bétons  autoplaçants 

(BAP) : Influence des fines calcaires et des fibres végétales. 

Directeur de thèse : Mme. Elh eur à l’Université de Cergy Pontoise em GHORBEL, Profess

bre 2009  Date et Lieu de soutenance : le 17 Décem

2MGC IUP Génie Civil et Infrastructures ‐ L

ille sur Oise 5, rue Gay Lussac‐Neuv

95031 Cergy Pontoise 

Résumé :  

Les  différentes  propriétés  des  bétons  autoplaçants  (BAP)    (fluidité,  viscosité,  résistance  à  la 

ségrégation, aptitude au remplissage etc…) rendent  leur  formulation relativement compliquée. 

Même si de nombreuses études ont été effectuées pour comprendre les principes qui régissent le 

comportement  de  ces  bétons,  aucune  méthode  pratique  de  formulation  ne  semble  avoir  été 

établie à partir de données de base sur les matériaux utilisés et d’un cahier des charges précis.  

C’est dans ce contexte que se situe l’étude menée dans ce travail. On s’est attaché à établir une 

méthode de formulation et à caractériser le matériau à l’état frais et durci. Ce travail  a consisté à 

mettre en place une méthodologie pour la formulation d’un BAP en se basant sur une approche 

double : expérimentale et  théorique (optimisation du squelette granulaire).   Des essais ont été 

réalisés  sur  la  pâte  issue  du  BAP  pour  déterminer  le  dosage  de  saturation  en  eau  et  en 

superplastifiant:  mini  cône  et  cône  de  Marsh.  Des  essais  empiriques  ont  été    réalisés  sur 

différentes formulations de BAP afin de définir un BAP témoin à haute performance caractérisée 

par étalement de 65cm (Slump flow, V‐funnel,  L‐Box,  J‐Ring,  Stabilité au tamis).  L’influence des 

fillers calcaires sur les comportements rhéologique et mécanique du BAP témoin à l’état frais, au 

jeune âge et à l’état durci a été étudiée. Les fines étudiés (BETOCARB® P2) se différencient par  

leur  surface  de  Blaine  "B"  et  sont  notées  respectivement  "MFS",  "LFE"  et  "MFO".  Toutes  les 

compositions ont été fabriquées avec une teneur en eau fixe (164 L), un même rapport eau‐liant 

(E/L=0,35), un rapport G/S=1. 

La  finesse  des  fillers  calcaires  a  peu  d'effet  sur  la  demande  en  superplastifiant  et  affecte  de 

manière  significative  la  résistance  à  la  compression  particulièrement  aux  jeunes  âges  par 

comparaison  à  un  béton  vibré  avec  les  mêmes  rapports  Eau/liant.  Pour  mieux  appréhender 

l’influence  de  la  finesse  des  fillers  sur  les  propriétés  des  BAP  des  mesures  de  la  chaleur 

d’hydratation, de  perméabilité à l’oxygène, de porosité, de ségrégation et de carbonatation, ont 

été réalisés sur les BAP témoins.  

Page 4: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Cependant,  une  question  reste  souvent  posée  :  le  béton  autoplaçant  renforcé  par  des  fibres 

végétales est‐il aussi résistant que le béton autoplaçant non fibré? Un des objectifs de ce travail 

éde recherche a été de donner une r ponse claire à ce problème.  

Pour  cela,  nous  avons  conduit,  un  programme  expérimental  pour  étudier  l’influence  de 

l’introduction des fibres végétales à base de cellulose sur les propriétés du BAP. Quatre types de 

fibres  végétales  ont  été  testés,  notées  FbA,  FbB,  FbC,  FbD.  Elles  se  différencient  par  leurs 

caractéristiques  géométriques  et  le  taux  de  cellulose  qu’elles  contiennent.  L’introduction  des 

fibres  végétales  affecte  la  demande  en  eau  de  la  pâte  et  la  demande  en  superplastifiant.  Les 

résultats  des  essais  expérimentaux  menés  sur  ces  formulations  ont  montré  qu’il  y  avait  une 

influence significative de ce type de fibres sur les propriétés mécaniques et physiques des BAP. 

L’ensemble de ces travaux constitue un ensemble cohérent d’outils d’aide à  la  formulation des 

BAP, destiné à l’ingénieur de formulation. 

Mots­Clés: Bétons autoplaçants (BAP), fillers calcaires, fibres végétales, rhéologie, compression 

uniaxia lle, module d’é asticité. 

Title:  Experimental  study  of  the  rheological  and  mechanical  behaviour  of  self‐compacting 

concrete (SCC): Influence of calcareous fillers and vegetable fibres. 

Abstract: 

 

 

The  research  presented  in  this  thesis  develops  a  simple  method  for  the  formulation  of  self‐

compacting  reference  concrete  containing  limestone  fillers  and  no  added  viscosity  agent.  The 

approach  is  dual:  both  experimental  and  theoretical  (granular  optimization)  were 

conducted.  The  water  and  superplasticizer  were  determined  through  mini  cone  and 

Marsh  cone  tests  conducted  on  the  SCC  paste.  Effects  of  limestone  filler  fineness  on 

rheological  and  mechanical  properties  of  the  SCC  have  been  noteworthy.  Three 

calcareous fillers have been introduced into the SCC paste, respectively noted "MFS", "LFE" and 

"MFO".  The  fillers  had  different  Blaine  Specific  areas  ‘SB’.  They  were  prepared  at  fixed 

water/binder  ratios  so  that  35,0=BW

  and  1GS=

   and  maintaining  the  following  dosages 

onstant;  ,  ,     3/164 mlW = 3350 /C kg= m 3116  /F kg=c m

 

The results demonstrated that  increasing the calcareous  fillers’  fineness amplified the demand 

for superplasticizer as well as increased its compactness and fluidity. Furthermore, it has been 

Page 5: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

shown  that  the  fillers with  high  ‘SB’  improved  SCC  durability  relative  to  gas  (CO2)  and  liquid 

diffusion; the concrete compressive strength was improved mainly at early curing ages. Also, the 

relationship between the elastic modulus and the SCC compressive strengths was independent 

of  the  fineness  of  the  fillers  and  was  very  close  to  that  recommended  by  ACI318‐89 

( 4,73 CE f= × ). 

 

Is  vegetable‐fiber  reinforced  SCC mechanical  strength  as  resistant  as  unreinforced  SCC  ?  The 

ain objective of this research was to answer this question. m

 

An  experimental  program  was  designed  to  study  the  influence  of  the  introduction  of  short 

vegetable  fibers  issued  from  paper  pulp  recycling  on  the  SCC’s  properties.  Four  types  of 

vegetable fibers have been studied, noted FBA, FBB, FBC and FBD. They differ in their geometric 

characteristics and their cellulose concentrations. The introduction of the short vegetal fibers in 

the  formulated reference SCC with constant binder dosages and  35,0=BW

  led  to a  significant 

increase  in  the paste’s demand  for water and superplasticizer,  a decrease  in  concrete density, 

and an augmentation in permeability which reduced its mechanical strength and durability.  

 

 

Keywords:  Self‐compacting  concrete  (SCC),  calcareous  filler,  vegetable  fibres,  rheology, 

compressive strength, elastic modulus. 

 

 

Page 6: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Table des matières  

N  LISTE DES NOTATIO SLISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................................................... 1 

1ER Chapitre : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

1. CARACTERISTIQUES RHEOLOGIQUES DES BAP ................................................................................................... 10   ON ENTRE GRANDEURS SPECIFIQUES EXPERIMENTALES ET CARACTERISTIQUE2. CORRELATI S 

LOGIQUES DE  ..................RHEO S BAP ......................................................................................................................... 13   ELATIONS ENTRE LES CARACTERI TIQ3. R S UES RHEOLOGIQUES ET LA COMPOSITION DES BAP ....................... 16   SISTANCE ET DURABILITE DES B4. RE AP ................................................................................................................ 18 

’UN BAP ................................................................................5. LES DIFFERENTS CONSTITUANTS D ....................... 20 ETHODES DE FORMULATION DES BAP ........................

6. M ..................................................................................... 24 

 METHODE BASEE SUR L OPTIMISATION  DE LA COM

6.1. ’ PACITE DES MELANGES GRANULAIRES ...................... 24  METHODE BASEE SUR L’OPTIMISATION 

6.2. DU MORTIER ..................................................................................... 25

  METHODE BASEE SU

6.3. R L’OPTIMISATION DE LA PATE ....................................................................................... 266.4.  METHODE DE FORMULATION CHINOISE .......................................................................................................... 267. BILAN  ET DISCUSSION ............................................................................................................................................ 28  

2EME CHAPITRE : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES   

 1. MAT TILISES ............................................................................................................................................. 31  IMENT CPA CE

ERIAUX U 1.1. C M I 52.5 N ............................................................................................................................. 31

  RANULATS .............1.2. G ............................................................................................................................................. 31  INES CALCAIRES ..........1.3. F ....................................................................................................................................... 33 SUPERPLASTI IANT .................................................................. 1.4.  F ........................................................................... 34  S ...............................

 1.5. LES FIBRES VEGETALE ........................................................................................................ 35 

HODES DE CARACTERISATION D

2. MET ES BAP A L’ETAT FRAIS .......................................................................... 36ESSAIS DE CARACTERISATION DE LA P ...... ......... ........

2.1.  ATE  .. .... .......................................................................... 36

  SSAIS DE CARACTERISATION DES BAP .................. 

2.2. E ......................................................................................... 37  ETHODES DE CARA

3.M CTERISATION DES BAP A L’ETAT DURCI.......................................................................... 45

IQUES DES BAP ........................................................................................ .......................  

3.1. ESSAIS DE CARACTERISATION PHYS 45  SAIS MECANIQUES ...........................4. ES ............................................................................................. 48

4.1. Essai de compression simple ....................................................................................................... 48 ETHODE ADOPTE5. M E POUR LA FORMULATION DES BAP .................................................................................... 49  DOSAGE EN LIANT : NF E5.1. N 206‐1 ..................................................................................................................... 50   DOSAGE EN EAU ...................................................................................5.2. ................................................................ 51   DOSAGE EN GRANULATS ..................................................................................................................................... 1 5.3.  5

5.4.  APPORTER LES CORRECTIONS EVENTUELLES SUR 1M3 DE BETON ............................................................... 57   FABRICATION ET AJUS5.5. TEMENT DES DOSAGES POUR SATISFAIRE LES PROPRIETES RECOMMANDEES D’UN 

AP A L’ETAT FRAIS ..................................................................................................................................................... 58 .6.  COMPOSITION DU BAP ........................................................................................................................................ 58 

B5 

Page 7: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

3EME Chapitre  :  INFLUENCE DES  FINES CALCAIRES  SUR    LA RHEOLOGIE ET 

LES CARATERISTIQUES DES BAP 

 1. CARACTERI ... ....................................................... 61  ETERMINATION DU DOSAGE OPTIMAL EN EAU ............... ................................

STIQUES  DE LA PATE A L’ETAT FRAIS ...... ............................... 1.1. D .. ............................................. 61

  ETERMINATION DU DOSA

1.2. D GE DE SATURATION EN SUPERPLASTIFIANT ...................................................... 68 ETUDE DE LA CONSIST

1.3. ANCE DE LA PATE EN UTILISANT L’AIGUILLE DE VICAT ............................................ 70

  

1.4. SYNTHESE ET DISCUSSION .................................................................................................................................. 74SATION

2. CARACTERI  DES BAP A L’ETAT FRAIS ..................................................................................................... 75

  UVRABILITE DES BAP ..........................................

2.1. O ............................................................................................ 77  E DE

2.2. FLUIDIT S BAP ............................................................................................................................................. 81

 STABILITE DES DIFFER ES COMPOSIT ONS DE BAP

2.3. ENT I  .................................................................................. 83  ONCLUSION ...............................

 2.4. C ......................................................................................................................... 83

SATION DES BAP TEMOI

3. CARACTERI NS A L’ETAT DURCI .................................................................................... 86  ARACTERISTIQUES PHYSIQUES ...........................................................................................

3.1. C ............................. 86

 C QUES MECAN

3.2. ARACTERISTI IQUES ..................................................................................................................... 90 REL

3.3. ATION ENTRE LES CARACTERISTIQUES MECANIQUES ET L’HYDRATATION DES BAP ............................ 923.4.  SYNTHESE ET DISCUSSION ................................................................................................................................. 964. BILAN ........................................................................................................................................................................ 97  

4EME  Chapitre :  INFLUENCE  DES  FIBRES  VEGETALES  SUR  LES  PROPRIETES 

PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP   

 1. SYNTHESE  ....................................................................................................................... 99  ES AVANTAGES DES FIBRES COURTES .........

BIBLIOGRAPHIQUE ........ 1.1. L ................................................................................................. 102

  ES INCONVENIENTS DES 

1.2. L FIBRES.................................................................................................................... 102 LES PRINCIPAUX DOMAINES D’APPLIC ION

1.3. AT  ................................................................................................ 103

YNTHESE ET DIS USSIO ................. 

1.4. S C N . ............................................................................................................. 104IMISATION EXPERIME ALE   LA ATE RENFORCEE 2. OPT NT DE  P ........................................................................... 104

ES FIB S VEGETALES 2.1.PROPRIETES D RE ............................................................................................................ 104 ETERMINATION DE LA M

D  2.2.D ASSE EAU ABSORBEE PAR LES FIBRES .............................................................. 1053. ETERMINATION DU R PPORT (EEFF/L)MINI ....................... ..... ....... ........

2. A ......... ..... ... ................................ 107

NTHESE ET DISCUSSION ......................................... 

2.4. SY ...................................................................................... 107UENCE DES FIBR

3. INFL ES VEGETALES SUR LES PROPRIETES DU BAP A L’ETAT FRAIS ................................ 114

  EMARCHE ET AJU E LA FORMULATION ............

3.1. D STEMENT D ......................................................................... 114  UVRABILITE D FS FIB

3.2. O ES BAP‐M RES ........................................................................................................... 117

  UVRABILITE 

3.3. O DES BAP‐MFS FIBRES EN MILIEU CONFINE ........................................................................ 1194. STABILITE DES  FIBRES ............... .......................... .....

3.  BAP‐MFS .... ......... ...................................................... 120

  ONCLUSIONS ............................................................................. ........... 

3.5. C ......... ................................................... 121UENCE DES FIBRES VEGETALES  SUR LES PROPRIETES DU B  L’ETA

4. INFL AP A T DURCI .............................. 122

 RESU

4.1. LTATS OBTENUS SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES DU BAP FIBRE .................................................. 1224.2.  RESULTATS OBTENUS SUR LES PROPRIETES MECANIQUES DU BAP FIBRE .............................................. 1245. BILAN ..................................................................................................................................................................... 127                      

S CONCLUSION  ET PERSPECTIVES ............................................................................................................... 129 

EFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................................................ 135  R 

Page 8: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

ANNEXES  NNEXE  A  :  RESULTATS  EXPERIMENTAUX :  MODELE  DE  SUSPENSION  SOLIDE‐MODELE  D’EMPILEMENT 

....................................................................................................................................... 146 ACOMPRESSIBLE ..

     ICHES TECHNIQUES DES MATERIAUX UTILISES ................................................................. 164  ANNEXE B : F

   ATS EXPERIMENTAUX RHEOLOGIE DE LA PATE NON RENFORCEE .................. 170  ANNEXE C : RESULT  DE LA 

   ESULTATS EXPERIMENTAUX DE LA RHEOLOGIE DE LA PATE RENFORCEE ......................... 174  ANNEXE D : R

NNEXE  E : RESULTATS MECANIQUES DU BAP ...................................................................................... 179  A  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 9: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Liste des notations  n  : Nombre de classes granulaires du mélange m  : Nombre de matériaux Ct : Compacité théorique de mélange h

Cs  : Compacité expérimentale du sable C   villon 

 

g

  : Compacité virtuelle du mélange umée dominante  

: Compacité expérimentale du graγγi  : Compacité virtuelle du mélange si la classe i est présK  : Indice de compaction pour le mélange y   : Proportion volumique de la classe i dans le mélange βi

  : compacité propre virtuelle d’une poudre donnée testée sans superplastifiant. 0

βi  : compacité propre virtuelle d’une classe granulaire (i) prise individuellement. saturation du ciment en superplastifiant. β*  : compacité propre virtuell

C  : compacité réelle d’un méle d’une poudre à ange granulaire. 

Ci  : compacité intermédiaCex : compacité expérimen

ire   tale. p

Cx  : compacité maximale C  thχ   : rapport volumique eau / ciment qui conduit à un étalement nul d’une pâte. y   sse granulaire (i) par rapport au volume solide total. 

: capacité thermique totale d’un calorimètre. p

i : proportion volumique de la claφ  : concentration solide du béton φ   le béton. g : volume réel des granulats dans φf  : volume des fines dans le béton. φ*i  : volume maximal disponible pour la classe granulaire i étant donné la présence des autres 

classes. φ  max

φ   : volume solide partiel occupé par la classe i dans un vo   

: volume solide maximal des granulats lume solide total. i

nulaire. K       : indice de compaction d’un empilement de granulats. 

serrage final d’un empilement graode de mesure de la compacité. 

Ki  : contribution de la classe i des granulats au mK   : Indice de serrage caractéristique à une méth

Ks  : contribution à l’indice de serrage du sable.    compaction partiels des poudres. Kp : indices

G  : gravill deon 

S  : sable. G/S  : rapport gravillons / sable. γ  iγ  virtuelle d’un méla   relatif d’une pâte. 

: compacité virtuelle du mélange si la classe i est présumée dominante. nge granulaire obtenue avec un maximum de serrage   : compacité

Гp : étalementd  : diamètre     d aire. 

laire correspondant à 50 % de passants cumulés di : iamètre moyen d’une classe granul

   d’une classe granual des gros grains 

dmi : diamètre médianDmax    : diamètre maximDmoy  : diamètre moyen 

Page 10: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

D : diamètre de base du cône. δ0

  : coefficient de déperdition thermique total. esures simulées et expérimentales. 

 

Δ arts de m   Blaine.   : valeur absolue des écS : surface spécifique de

ent b

 tv : temps d’écoulemE   : eau totale. 

   tot

E ff : eau efficaceSL e

: étalement  Γ  : Etalement relatif E C : rapport Eau/CimenEe  : rapport Eau efficacη

/   t /L e/Liant ff

p  : viscosité plastique η0  : viscosité apparente d’un liquide suspendant. ηfη : viscosité relative des granulats im

 (%) 

  : viscosité de la pâte remplie des granulats fins   mergés dans une pâte. g

 π  : indice de stabilité au tamisLéq : liant équivalent  

3Mv : masse volumique (kg/m ) M   : couple seuil 

 0

Mi  : masse des granulats de la classe i QAB  : caisson quasi‐adiabatique pour béton. 

nt à l’instant t (J/g) Q (t)  : quantité de chaleur dégagée à l’hydratation du cimeQ ini (J/g) inf  : quantité de chaleur dégagée à un temps infα t) (   : degré d’hydratation du ciment à l’instant t α )   à un temps infini.  (∞ : degré d’hydratation du ciment α

 t c : degré d’hydratation critique,  

θ  : échauffement d’une éprouvette à l’instant/K.mol). R : constante des gaz parfaits (8,31 J

Rc  : résistance à la compression. R 8j      jours 

 

c : résistance mécanique à 28 ρ

2

  : masse volumique (kg/m3)  d’une poudre. ρ   volumique

 p : masse SP : superplastifiant  t : temps T  : température (en Kelvin)   e 0 

t0 : instant juste après la gâchéT5T

0 : temps à 500 mm d’étalement   : température de référence  

τ    (Pa) 0

0 : contrainte seuil de cisaillementτ  : contrainte de cisaillement (Pa) 

t au V‐Funnel tF : temps d’écoulemenVP  : volume de la pâte VF  : volume d’addition 

 

Page 11: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Liste des figures 

 IGURE I AISON ENTRE LA COMPOSITION  TYPE D'UN BETON ORDINAIRE VIF ‐1 : COMPAR BRE (BO) ET LLE  D ON AUTOPLAÇANT (BAP) [TUR 04]. ............................................................................................ 5 CE 'UN BET

FIGURE I‐2 : MODELE DU COMPORTEMENT RHEOLOGIQUE D’UN BETON AUTOPLAÇANT [WUS 05] ............. 11 IGURE  ORRELATION ENTRE LA VISCOSITE ET LA MESURE DU TEMPS D’ECOF I‐3  : C ULEMENT AU V‐FUNNEL TS03 ……………………………………………………………………………………………[U ]……… …………………..14 IGURE 1‐4: CORRELATION ENTRE LE SLUMP FLOW ET LE SEUIL DE CISAILLEMENT  [ESP 07]..................... 15 IGURE  ACTION DES SUPERPLASTIFIANTS ‐ DEFLOCULATION DES GRAINS DE CIMENT ............................ 1 FF I‐5:   2 IGURE I‐6: INFLUENCE DE LA QUANTITE DE SUPERPLASTIFIANT SUR L’ETALEMENT ET LA VISCOSITE D’UN TON [  ET MAT 03] .......................................................................................................................................... 21 

FBE SHI IGURE  I‐7:  INFLUENCE DE  LA  FINESSE D’UN  FILLER  SUR  LE  COMPORTEMENT RHEOLOGIQUE D’UN BETON IL 01 . .................................................

F[B ] ....... ... ........................................................................................................... 23 

IGURE  NALYSE GRANULOMETRIQUE. ... F II‐1 : A ...................................................................................................... 32 

IGURE    BSERVATIONS MICROSCOPIQUES .................................. F II‐2: O ................................................................... 33 

IGURE  URBE GRANULOMETRIQUE DE ILLERS CALCAIRES ........................ F II‐3: CO S F ........................................... 33 

IGURE    UELQUES IMAGES D F II‐4 : Q ES FIBRES ‐ OBSERVATIONS MICROSCOPIQUES ........................................... 35 

IGURE    SSAI DE MINI CON ......... F II‐5 : E E . ................................................................................................................. 36 

IGURE    NE DE F II‐6 : ESSAI DE CO  MARSH ................................................................................................................. 37 

IGURE    IGUILLE VICAT ................................................................................................. ..................... F II‐7 : A .. ....... 37 

IGURE    SSAI D ETALEMENT AU CONE D’ABRAMS ET PRINCIPE DE LA MESURE DE L’ETALEM F II‐8 : E ’ ENT ....... 38 

IGURE  I D'ENT F II‐9 : ESSA ONNOIR UTILISE POUR MESURER LE TEMPS D'ECOULEMENT DU BETON ............... 39 

IGURE  A E J‐RING .............................................. F II‐10  : ESSAI D ............................................................................ 39 

IGURE  B   ESURE D’ETALEMENT EN MILIEU  CONFIN   F II‐10  : M E (H=HINT‐HEXT) ................................................. 40 

IGURE II‐11  : A PAREIL ET DIMENSIONS DE LA BOITE EN L (L‐BOX) .......................................................... 40  F A   P IGURE  II‐11B : REMPLISSAGE  DU  BETON DANS    LA  PARTIE  VERTICALE    DE  L‐BOX  ET ECOULEMENT DU 

ERTURE DE LA TRAPPE .................. ... .....FBETON APRES L’OUV ..... ....... ....................................................................... 41  

IGURE  MESURE DU TAUX DE REMPLISSAGE (H  / H ≈ 8F II‐11C :  2 1  0%) ........................................................... 41 

IGURE II‐12 : TAMIS DE 5MM + FOND ‐ MESURE DE LA LAITANCE ................................................................... 42  F 

Page 12: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

F II‐13 : D MESURE DE LA CHALEUR D’HYDRATATION ................... 44 

IGURE   APPAREILLAGE DE LA PERMEABILITE .................................

IGURE    ISPOSITIF EXPERIMENTAL POUR LA  F II‐14 : .......................................................... 46 

IGURE    HEMA EXPLICATIF DE LA M F II‐15 : SC ESURE DE LA SEGREGATION .......................................................... 47 

IGURE    ACHINE DE COMPRESSION « SCH CK » F II‐16 : M EN  ............................................................................... 49 

IGURE  PPAREILLAGE POUR LE MODULE D'YOUNG .......................................... F II‐17 : A ...................................... 49 

IGURE  OURBE REPRESENTANT L F II‐18: C A COMPACITE CALCULEE PAR LE LOGICIEL RENE‐LCPC ............. 56 

IGURE  :  ENSIONS DU MINI CONE ........................................................ .. ............................................ 62  F III‐1 DIM ... ..... IGURE III‐2A: EVOLUTION DE L’ETALEMENT RELATIVE EN FONCTION DE VE/VP POUR LA PATE DES FILLERS

…………………………………………………………………… …F  …….……… … …………………………………62 

ERS 63  FIGURE III‐2B: EVOLUTION DE L’ETALEMENT RELATIVE EN FONCTION DE VE/VP POUR CIMENT+ FILL Figure III‐3: Relation entre le coefficient de déformation des pâtes et la surface spécifique de AINE  N  DE VOLUME .................................................................................BL PAR U ITE ................................................. 65 

  FIGURE III‐4A: RESULTATS DE CONE DE MARSH OBTENUS SUR  LA PATE PURE ................................................ 66 

M . ..............................................  FIGURE III‐4B: RESULTATS DE CONE DE  ARSH OBTENUS SUR LA PATE MIXTE 67 

IGURE  A   VOLUTION D’ETALEMENT DE LA PATE MIXTE EN FONCTION DE SP ............... F III‐5 : E ......................... 68 

IGURE  VOLUTION DU TEMPS D’ECOULEMENT DE LA PATE MIXTE EN FONCTION DE SP ................... 70  F III‐5B: E IGURE III‐6: EVOLUTION DE LA DISTANCE ENTRE L’AIGUILLE ET LA PLAQUE EN FONCTION DE LA QUANTITE ’EAU… .. . ..................................................................................................................................FD .. ....... . ... ....................... 71 

IGURE  A   VOLUTION DE DEBUT DE PRISE EN FONCTION /L POUR CHAQUE FILL F III‐7 : E  DE E ER ...................... 72 

IGURE  B   VOLUTION DE  IN DE  ISE EN F TIO F III‐7 : E F PR ONC N DE E/L  POUR CHAQUE FILLER ............................ 73 

IGURE  A   ESULTATS DE S UMP F OW ET L‐B X “BAP_MFS’’  F III‐8 : R L L O .............................................................. 77 

IGURE  B ESULTATS DE   LUMP  LOW ET  OX  F III‐8 : R S F L‐B “BAP_MFO’’ ............................................................. 77 

IGURE  : ESULTATS DE  LUMP LOW ET L‐BOX “BAP_LFE’’ .................................................... F III‐8C  R  S  F ........... 78 

IGURE  OLUTION DE  SLUMP FLOW EN FONCTION DU TEMPS ...... F III‐9 : EV ........................................................ 79 

IGURE   ESSAI DE JRING POUR MESURER LE RISQUE DE BLOCAGE ............................ F III‐10A : ............................ 79 

IGURE III‐10B : RESULTATS DE J‐RING EN FONCTION DU DOSAGE DE SUPERPLASTIFIANT ............................ 80  F 

Page 13: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

FIGURE  III‐11 :  CORRELATION  ENTRE  L’ETALEMENT  ‘SLUMP  FLOW ‘  ET  L’ECOULEMENT  DANS  MILIEU ………… ...........................................................................................................................CONFINE ’J‐RING’  ............... 81 

IGURE    ) ESSAI D’ETALEMENT AU CONE D’ABRAMS ET (B) DIMENSIONS DU V‐FUN  ...... F III‐12 : (A NEL ......... 81 

IGURE    IMENSIONS DE LA TABLETTE D’ETALEMENT INDIQUANT L F III‐13 : D ’ETALEMENT DE 500MM ......... 82 

IGURE    VOLUTION DE LA LAITANCE EN FONCTION F III‐14 : E  DU DOSAGE DU’’SP’’............................................ 83 

IGURE    OURBE D’ABSORPTION D’EAU DES TROIS BAP .............................. F III‐15 : C ........................................... 86 

IGURE  LUTION DE LA PERMEABILITE EN FONCTION DE LA POROSITE F III‐16 : EVO  .......................................... 87 

IGURE    BSERVATION DE LA CARBONATATION DES TR F III‐17A : O OIS TYPES DE BAP ...................................... 88 

IGURE  B UIVI DE LA MASSE EN FONCTION DE L’AGE DU BAP .. .......................... ................ F III‐17  : S .. ......... ....... 88 

IGURE   : AUTEUR DE LA CARBONATATION EN FONCTION DE L’AGE F III‐17C  H  DES TROIS BAP TEMOINS ...... 88 

IGURE  VOLUTION DE LA RESISTANCE A LA COMPRESSION SIMPLE .................................................... 91  F III‐18 : E IGURE III‐19: EVOLUTION DU MODULE D’ELASTICITE EN FONCTION DE LA RESISTANCE A LA COMPRESSION MPLE. ............................................................................................................... .

FSI . .................... ...... ............................... 92 

IGURE I LUTION DE LA TEMPERATURE DES TROIS FILLERS A 14 JOURS (T =19°C) ................ 93  F II‐20A : EVO A

 IGURE  III‐20B :  EVOLUTION  DE  LA  CHALEUR  D’HYDRATATION  ‘Q’  DES  TROIS  FILLERS  A  14  JOURS =19 . ........................................ ........................................................................

F(TA °C) ....... ... . ....................................... 93 

IGURE    VOLUTION DU DEGRE D HYDRATATION DES TROIS BAP A 7 JOURS ........ ............. . F III‐21 : E ’ .. ......... ..... 95 

ON DE L’AGE DU BAP  ..... 95  FIGURE III‐22 : EVOLUTION DU DEGRE D’HYDRATATION  MECANQIUE EN FONCTI Figure III‐23 : Corrélation entre la résistance à la compression et le degré 

’HYDRA ON MECANQIUE ET THERMIQUED TATI  ......................................................................................................... 96 

IGURE   DIFFERENTS TYPES DE FIBRES...................................... F IV‐1: ..................................................................... 99 

A ........... 106  FIGURE IV‐2: MASSE D’EAU ABSORBEE   SATURATION DES FIBRES ....................................................... Figure IV‐3 : Evolution du rapport Eeff/L en fonction de l’étalement relatif pour différents 

........... 107 DOSAGES  DE LA FIBRE ‘FBA’ ........................................................................................................................ Figure IV‐4 : Evolution du rapport Etot/L en fonction de l’étalement relatif pour différents 

OSAGES  DE LA FIBRE ‘FBA’ ................................................................................................................................... 108 D 

Figure IV‐5 : Evolution du rapport Veff/VL en fonction de l’étalement relatif pour différents 

Page 14: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

DOSAGES  DE LA FIBRE ‘FBA’ ................................................................................................................................... 109  

Figure IV‐6A : Evolution du rapport Vtot/VL en fonction de l’étalement relatif pour différents 

F RE ‘FBA’ ...................................................................................................................................  10 DOSAGES  DE LA  IB 1 

IGURE IV‐6B : EVOLUTION DE  COMPACITE  EN  FONCTION DU DOSAGE DE  FIBRE  (EN  FONCTION DE  L’EAU .. .............................................. ....................................................................................................... 111 

FEFFICACE) ....... ... . IGURE IV‐7 :  EVOLUTION  DU  TEMPS  D’ECOULEMENT  EN  FONCTION  DU  DOSAGE  EN  EEFF/L  POUR 

OSAGES DE FIBRE..................................................................................................... ..........FDIFFERENTS D ... ............ 112 

IGURE    OLUTION DE LA FLUIDITE DE LA PATE RE ORCEE O F IV‐8: EV NF  P UR UN DOSAGE DE E/L FIXE ........... 113 

IGURE  LEMENT EN FONCTION DU DOSAGE EN SP PO F IV‐9: ETA UR FBA ......................................................... 117 

IGURE  OLUTION DE S P EN FONCTION DU TEMPS ....................... F IV‐10: EV LUM ............................................... 118 

IGURE    ESULTATS DE  OX POUR DIFFERENTS DOSAGES DE FIBRE F IV‐11 : R L‐B  .............................................. 119 

IGURE  ESULTATS DE J‐RING POUR DIFFERENTS DOSAGES DE FIBRE ............................. F IV‐12 : R ................. 120 

IGURE  DU DOSAGE EN SUPERPLASTIFIANT ................. 120  F IV‐13: EVOLUTION DE LA LAITANCE EN FONCTION  IGURE IV‐14 : EVOLUTION DE LA PERMEABILITE DU BAP EN FONCTION DE LA POROSITE POUR DIFFERENTS 

S DSAGES DE FIBRE ........................................................................FPOUR DIFFERENT .............................................. 123 

IGURE    SERVATION DE LA SEGREGATION DES BAP TEMOINS FIBRES ............ ............. F IV‐15 : OB . ................... 123 

IGURE    VOLUTION DE LA RESISTANCE DE COMPRESSION EN FONC ION DE F IV‐16 : E T  L’AGE DU BAP ......... 124 

IGURE   EVOLUTIOIN DU MODULE D’ELASTICITE EN FONCTION DE L’AG F IV‐17 : E DU BAP .......................... 125 

IGURE I LQUES OBSERVATIONS AU MEB :BAP FIBRE ET NON FIBRE .............................................. 126  F V‐18 : QUE FIGURE  IV‐19 :  RELATION  ENTRE  LA  RESISTANCE  A  LA  COMPRESSION  ET  LE  MODULE  D’ELASTICITE OMPARANT LE BAP FIBRE ET NON FIBRE  ............................................................................................................ 126 C

  

 

 

 

 

 

Page 15: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

 

Liste des tableaux  ABLEAU I‐1 : CLASSIFICATION DES BAP [AFGC 08] T  ................................................................................. 7 ABLEAU    ECIFICITES LES PLUS COT I‐2: SP URANTES D’UN BAP A L’ETAT FRAIS [EFN 05] ................................. 9 

ABLEAU    ODELES RHEOLOGIQUES ................................................................................... T I‐3: M ............................. 12 

ABLEAU    ARAMETRES RHEOLOGIQUES DE LA PATE DE CIMENT, MORTIER ET  T I‐4: P BETON ............................ 13 

ABLEAU    AHIER DES CHARGES DES CARACTERISTIQUES RHEOLOGIQUES DE A  [ T I‐5: C S B P BET 05] ............. 18 

ABLEAU    XEMPLES DE DIFFE T  C M NS UT T I‐6: E REN ES O POSITIO ILISEES AU JAPON  (KG/M3) ........................... 25 

ABLEAU    ONSTITUANTS DU BAP (KG/M3) , [SU ET AL. 01] ........... ............ .. ..... T I‐7: C ... ...... .. ........................... 28 

ABLEAU  EMPLES DE DIFFERENTES COMPOSITIONS U T I‐8: EX TILISEES EN FRANCE (KG/M3) ......................... 28 

ABLEAU    OMPOSITION CHIMIQUE DU CIMENT UTILISE ........................................... T II‐1: C ................................... 31 

ABLEAU    ARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET M T II‐2: C ECANIQUES DU CIMENT EMPLOYE .................................. 31 

ABLEAU    ARACTERISTIQUES DES GRA ULATS ............... ........... T II‐3: C N .... .............................................................. 32 

ABLEAU    ARACTERISTIQUES PHYSICO CHIMIQUES DES ILLERS .. T II‐4: C ‐  F ........................................................... 34 

ABLEAU  C RACTERIST UES PHYSICO‐ IMIQ T II‐5:  A IQ CH UES DU CIMFLUID  2002 ................................................ 35 

ABLEAU    PHYSIQUES DES FIBRES ........................................... ...... T II‐6 : PROPRIETES  . ......................................... 35 

ABLEAU    ECAPITULATIF DES DIFFERENTS ESSAIS DE QUAL T II‐7 : R IFICATION D’UN BAP ................................ 43 

ABLEAU  ERIFICATION DE L’HOMOGENEITE EN PLACE DU B T II‐8 : V AP ............................................................. 48 

ABLEAU  R PRIETES PHYSIQUES DES GRANULATS U LISES ................................ T II‐9: P O TI .................................... 51 

ABLEAU  : OMPACITE EXPERIMENTALE DU SABLE (AVEC ET SANS VIBRATION) ...... T II‐10   C ............................ 52 

ABLEAU    NTALE DU GRAVILLON (AVEC ET SA T II‐11: COMPACITE EXPERIME NS VIBRATION) .......................... 53 

ABLEAU    ECAPITULATIF DE LA COMPACITE DU MELANGE BINAIRE  T II‐12: R (MEC) ........................................ 54 

ABLEAU II‐13: RECAPITULATIF DE LA COMPACITE DU MELANGE BINAIRE (MSS) ......................................... 54  T 

ABLEAU II‐14: RECAPITULATIF DES RESULTATS DU RAPPORTTSG . ................................................................... 56 

 

Page 16: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

T II‐15  CO .................................................................................. 59 

ABLEAU  A   ESULTATS OBTENUS SUR LA PATE PURE .

ABLEAU  : MPOSITION DU BAP UTILISEE ............... T III‐1 : R ................................................................................ 63 

ABLEAU  B   ESULTATS OBTENUS SUR LA PA XTE T III‐1 : R TE MI  ................................................................................ 64 

ABLEAU  A  VALEURS EXPERIMENTALES DE [BRO 05] ........................ T III‐2 : ...................................................... 65 

ABLEAU  B  VALEURS EXPERIMENTA RAVAIL ........... .......... ......... ....... T III‐2 : LES OBTENUES DANS CE T .... ... ... ...... 65 

ABLEAU  A  DOSAGES MINIMAUX DE   OBTENUS PAR L ESSAI DE CONE DE  ARSH  PATE PURE) T III‐3 : E/L ’ M ( .... 66  

ABLEAU  : DOSAGES MINIMAUX DE T III‐3B E/L OBTENUS PAR L’ESSAI DE CONE DE MARSH (PATE MIXTE).. 67 

ABLEAU  : DOSAGE MINIMAL EN EAU ........................................................................ T III‐4 ...................................... 67 

ABLEAU  A   OINTS DE SATURATION DE   OBTENUS SUR PATE AU MINI CONE  ........ T III‐5 : P SP ............................. 69 

ABLEAU  B: POINTS DE SATURATION DE SP OBTENUS SUR T III‐5  PATE AU CONE DE MARSH ............................ 69  ABLEAU   D SAGE A SATURATION EN UPERPLASTIFIANT (%T III‐6 : O ) .................................................................. 70 

ABLEAU   : SULTATS DE LA COMPACI E DE

 

T III‐7  RE T  CHAQUE PATE ...................................................................... 72 

ABLEAU  A   ESULTATS DE L ESSAI DE VICAT ................................. T III‐8 : R ’ .............................................................. 73 

ABLEAU III ESULTATS DE L’INFLUENCE DE  SUPERPLASTIFIANT ............................................................. 74  T ‐8B: R ABLEAU  III‐9 :  DOSAGE  A  SATURATION  EN  SUPERPLASTIFIANT  (%)  POUR  LES  BAP MOINS ..………………… ........................................................................................................................................... 75 

TTE ABLEAU  III‐10 :  RESULTATS  DRECAPITULATIFS  DES  DIFFERENTS  ESSAIS  DE  CARACTERISATION  DES P……..  ..............................................................................................................................................

TBA ............... .......... 76 

ABLEAU I E LTATS RESULTATS DE LA VISCOSITE MESUREE POUR LES TROIS BAP TEMOINS……   T II‐11 : R SU .. 82 ABLEAU  III‐12 :  RESULTATS  COMPARATIFS  DU  COMPORTEMENT  RHEOLOGIQUE  DES  TROIS  BAP MOINS… ........................................................................................

TTE  ............ .................................................... ……….85 

ABLEAU    MPOSITION ET DOSAGE DES TROIS BAP TEM T III‐13 : CO OINS… ............................................... ……….85 

ABLEAU    SULTATS DE LA POROSITE POUR LES TR AP ........ T III‐14 : RE OIS B ....................................................... 86 

ABLEAU    ESURE DE LA SEGREGATION DES TROIS BAP TEM  ............... T III‐15 : M OINS ....................................... 89 

ABLEAU I ERIFICATION DE L’HOMOGENEITE EN PLACE DES BAP TEMOINS ...................................... 89  T II‐16 : V TABLEAU  III‐17 :  PARAMETRES  MATERIELS  OBTENUS  EN  UTILISANT  LA  REGRESSION  LINEAIRE  DE L’EVOLUTION DE LA RESISTANCE A LA COMPRESSION ............................................................................................. 91 

Page 17: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

 T IV‐1 : R ................................................................... 101 

ABLEAU    OMPARATIF DES COUTS DE

ABLEAU    ECAPITULATIF DES PROPRIETES DES FIBRES ..... T IV‐2 : C S FIBRES VEGETALES .................................................................. 103 

ABLEAU    RINCIPALES APPLICATIONS .............................................................. T IV‐3 : P ....................................... 104 

ABLEAU    ROPRIETES PHYSIQUES DES FIBRES ...................................... T IV‐4 : P ................................................. 105 

ABLEAU  ESULTATS DE LA MASSE D’EAU A SATURATION DE T IV‐5 : R S FIBRES ................................................ 107 

ABLEAU    OSAGE DES QUATRE FIBRES EN VOLUME DE LIANT ................................... T IV‐6: D ............................ 108 

ABLEAU    SULTATS DES DOSAGES OPTIMAUX EN EAU POUR LA PATE DES FIBRES T IV‐7: RE  ............................ 109 

ABLEAU    ESURE DE Β  ET Α  EN FONCTION DE L’EAU EFFICACE ............... . T IV‐8:M P P .. ....................................... 111 

ABLEAU  OSAGES MINIMAUX EN EAU (E /L)  POUR LA PATE FIBREE .  ....................................... 113  T IV‐9: D EFF MIN

 ABLEAU IV‐10:  TABLEAU RECAPITULATIF DES DIFFERENTS ESSAIS DE CARACTERISATION DES BAP FIBRES R LA FIB ................................................................

TPA RE A ........ .................................................................................. 116 

ABLEAU    OSAGES MINIMAUX EN DE BAP FIBRES ........................................................ ... T IV‐11: D .. .................... 117 

ABLEAU    ESULTATS DE LA VISCOSITE ‘μ ’ E ONTRAINTE DE CISAIL T IV‐12: R P T LA C LEMENT ‘τ0’  ................. 118 

ABLEAU    RIETES D P TEMOINS RENFORCES ....................... T IV‐13: COMPOSITION ET PROP ES BA .................. 121 

ABLEAU IV‐14: RESULTATS DE LA POROSITE DU BAP POUR DIFFERENTS DOSAGES DE FIBRE ................. 122  T  

 

 

 

 

 

 

Page 18: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

  1

INTRODUCTION GENERALE 

L’idée du développement d’un béton très fluide qui ne nécessite pas lors de sa fabrication la mise 

en  place  des  systèmes  de  vibration  a  été  lancée  en  premier  lieu  par  des  chercheurs  de 

l’université de Tokyo vers 1980. Leur objectif était de supprimer les opérations coûteuses liées à 

la vibration, et  le ressuage afin d’accroître  la productivité du chantier. Ces bétons sont connus 

sous la dénomination « BAP » comme Bétons Auto‐Plaçants ou  « SCC » comme Self Compacting 

Concrete.  Depuis,  les  grands  groupes  industriels  japonais  (Taisei,  Kajima,  Obayashi,  etc.)  ont 

commercialisé les BAP vu les intérêts technico‐économiques qu’ils présentent : 

n l n n en chantier.  Une diminution du temps du person el  ors de la mise e  place du béto

Obtention  d’une  meilleure  qualité  du  béton,  in  situ,  pratiquement  indépendante  du savoir‐faire des ouvriers durant la réalisation.  

Les BAP présentent d’autres avantages qui sont à l’origine de leur développement croissant : 

Offre de garantie de résultats en matière de qualité de parement brut. Cet avantage est difficile à évaluer économiquement. Il faut, toutefois, noter qu’il évite tous les travaux et toutes les dépenses liées aux reprises et aux ragréages, ce qui n’est pas négligeable. 

Possibilité de réaliser des structures des  formes hypercomplexes. Les architectes et  les maîtres  d'ouvrage  sont  très  friands  de  ce  genre  de  nouveautés  qui  leur  offre  des possibilités de créativité extraordinaires. 

Bonne pompabilité permettant le transport sur de plus longues distances, mais aussi et surtout l’injection du béton dans le coffrage, ce qui va dans le sens d’une amélioration de la qualité des parements. L’injection du béton par pompage au pied des coffrages a pour conséquence  de  chasser  l’air  vers  le  haut,  supprimant  ainsi  quasiment  les  risques  de bullage sur  les parements. En  le mettant en œuvre de cette  façon, on supprime un des problèmes inhérents à ce type de béton, évoqué précédemment. 

Réduction  importante  des  nuisances  sonores  sur  le  chantier  du  fait  de  l’absence  de vibration. En éliminant l’opération de vibration, on libère du temps de grue. 

Certains facteurs peuvent constituer un frein quant à une grande diffusion des BAP : 

Le BAP exerce une poussée sur les coffrages plus importante qu’un béton classique. Les coffrages  doivent  être  dimensionnés  et  conçus  pour  résister  à  ces  contraintes mécaniques  aux  quelles  s’ajoutent  des  conditions  d’étanchéités  structurales.  Ceci entraîne un  coût  supplémentaire d’équipement.  En plus,  l’utilisation des BAP  implique un choix rigoureux du type d’huiles ou de cires de décoffrage afin de limiter les risques de défaut de parement. 

Page 19: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

  2

Le BAP exige  l’utilisation des adjuvants, des  fines et un dosage en ciment plus élevé.  Il coûte donc plus cher qu’un béton courant à résistance mécanique équivalente. 

Le BAP est de  formulation critique. Cela  signifie qu’il perd  sa qualification de BAP à  la moindre  variation  du  dosage  des  différents  constituants.  Il  doit  donc  faire  l’objet  d’un contrôle permanent à la production. 

Le faible ressuage des bétons autoplaçants les rend plus vulnérables vis à vis des effets du retrait plastique. 

Les  premières  études  effectuées  sur  les  BAP  visaient  essentiellement  à  mettre  au  point  des 

formulations qui répondent à des exigences de fluidité. De nombreux travaux ont été consacrés à 

l’étude des formulations appropriées aux BAP. Les compositions tirées de la littérature [SED 99], 

[SON 03(b)],  [XIE 01],  [BOU 00] et  [BOS 03] soulignent que  les BAP contiennent un volume de 

fines  plus  important  que  les  bétons  classiques  et  incorporent  des  adjuvants  tels  que  le 

superplaslifiant  et  éventuellement  un  agent  de  viscosité.  Le  volume  de  pâte  (ciment  +  eau  + 

adjuvants  +  fines  +  éventuellement  les  sables  fins)  dans  les  BAP  est  plus  élevé  que  dans  les 

bétons  classiques  typiquement  entre  330  et  400  l/m³  et  la  taille maximale  des  granulats  est 

limitée à 20 millimètres [AFGC 00(a), AFGC 08(c)]. Cependant on retrouve dans la littérature des 

BAP contenant des granulats de Dmax=25 mm [KHA 98(b)]. 

Malgré  le  nombre  de  travaux  importants  qu’on  dénombre  dans  la  littérature  sur  les  BAP : 

méthodes de  formulation, durabilité et  caractérisation mécanique, des verrous  technologiques 

méritent d’être levés :  

Recherche  d’une  méthode  de  formulation  peu  coûteuse  mais  conduisant  à  des    BAP Hautes Performances. 

Quelle serait l’influence de la finesse des fillers calcaires sur la rhéologie des BAP et sur ses caractéristiques au jeune âge ? Est‐ce que les additions fillers peuvent être ajoutées en  substitution  au  ciment  tout  en  gardant  les  exigences mécaniques  et  de  durabilité ? Est‐il nécessaire de rajouter un agent de viscosité ? 

La valorisation des déchets de carton se présentant sous forme de fibres courtes dans les BAP  conduit‐elle  à  des  solutions  viables  en  termes  de  mise  en  œuvre,  de  résistances mécaniques et de durabilité ? 

Les objectifs de ce travail sont d’amener des réponses à ces questions. Le mémoire est composé 

de quatre chapitres : 

Le  premier  chapitre  est  un  état  de  l’art  sur  les  travaux  réalisés  sur  les  BAP  en  termes  de 

formulation, de rhéologie, de propriétés mécaniques et de durabilité. 

Le deuxième chapitre présente  les méthodes expérimentales ainsi que  les matériaux utilisés. 

La méthode de  formulation adoptée a été détaillée pour un BAP de classe d’exposition XF2 et 

Page 20: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

  3

e à undevant répondr e classe de consistance de type  265moyenD cm±= . L’optimisation du dosage 

des  granulats  ( )G S+ .  Le  modèle  de  l’empilement  compressible  a  été  utilisé  pour  trouvé  le 

rapport  GS. Les dosages en masse de chaque granulat sont basés sur la définition d’un facteur de 

compactage (Packing factor PF) qui représente le rapport entre la masse volumique apparente 

de  l’empilement granulaire compacté par vibration et  la masse volumique du squelette à  l’état 

empilé sans compactage. 

Le troisième chapitre est consacré en partie à la détermination du dosage minimal en eau et du 

dosage de saturation en superplastifiant basée sur des essais effectués sur  la pâte :  aiguille de 

Vicat, mini cône et cône de Marsh. L’influence de la finesse des fillers sur la demande en eau, en 

ia o  a h  superplastif nt et sur la rhéol gie des pâtes  été appré endée.

Vingt  deux  compositions  de  BAP  ont  été  fabriquées  et  une  compagne  expérimentale  a  été 

réalisée pour définir la composition des BAP témoins (Slump Flow, L‐Box, J‐Ring et Stabilité au 

tamis). Leurs caractéristiques physiques et mécaniques, ont été étudiées au regard de la finesse 

des calcaires en termes de maintien d’ouvrabilité de robustesse de formulation, de résistances et 

de durabilité.  

Le quatrième chapitre est une réflexion sur les apports et  les inconvénients de l’introduction 

dans un BAP témoin des  fibres végétales  issues de  la voie du recyclage. Quatre types de fibres 

végétales ont été sélectionnés. Elles se différencient par leurs caractéristiques géométriques et 

la  teneur  de  cellulose  qu’elles  contiennent.  Cette  partie  s’articule  autour  de  deux  points 

essentiels :  l’étude de  la  rhéologie de  la pâte  renforcée par ces  fibres et  l’étude des propriétés 

mécaniques  des  BAP  fibrés.  Les  BAP  fibrés  doivent  répo dre  aux  exigences  suivantes :  classe 

d’exposition XF2 et classe de consistance de type  265moyenD cm±= . On montre que ces fibres sont 

fortement  hydrophobes ;  le  dosage  en  eau  qui  en  découle  est  élevée  et  conduit  à  des  BAP  à 

aibles résistances mécaniques.  

n

f

 

 

 

Page 21: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

  

 

 

 

             1er Chapitre:    

 

                            

CONCEPT ET FORMULATION DES 

BETONS AUTOPLACANTS  

 

 

 

Page 22: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

Les  BAP  se  distinguent  des  bétons  ordinaires  principalement  par  un  dosage  en  éléments  fins 

plus important (Figure I‐1), par une grande fluidité garantissant une mise en place aisée, par un 

volume en gravillons plus  faible et par  leur capacité de moulage, d’enrobage et de compaction 

ous le seul effet de la gravité. s

 

 Figure I­1 : Comparaison entre la composition  type d'un béton ordinaire vibré (BO) et celle  

d'un béton autoplaçant (BAP) [TUR 04]. 

Les  BAP  sont  classés  en  trois  catégories  suivant  leur  domaine  d’utilisation.  Le  classement 

s’effectue suivant la valeur de l’intervalle d’écoulement noté « I » qui désigne le plus petit espace 

à travers lequel le béton doit s’écouler pour remplir correctement l’élément à bétonner, le type 

d’application  (horizontale  ou  verticale)    et  l’épaisseur  (dans  le  cas  d’application  horizontale). 

Cette classification selon l’AFGC [AFGC 08(c)] est résumée dans le Tableau I‐1.  

 

 

 

 

 

5

 

 

 

 

Page 23: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

  

 

7

Tableau I­1 : Class  08(c)]. ification des BAP [AFGC

n hoApplicatio rizontale  Application 

rtve icale   Epaisseur ≤ m300m   Epaisseur>300mm 

  Longueur 

maximale  de 

che i nt m neme

< à 5m  Entre  5m 

et 10m 

< à 5m  Entre  5m 

et 10m 

< à 5m  Entre  5m 

et 10m 

Intervalle 

d’écoulement 

I  100  ≥ (1)  (2)  a (2)  b (2)  a (2)  b

80  00 ≤ I < 1 (2)  a (2)  b (2)  a (2)  b (2)  a (2)  b

I < 80  (3)a  (3)b  (3)a  (3)b  (3)a  (3)b 

 

Trois catégories se dégagent : 

• La catégorie (1) correspond aux BAP utilisés pour des applications horizontales de faible épaisseur (inférieure ou égale à 300mm) et ayant un intervalle d’écoulement supérieur 100mm (anciennement appelés BAN ‐ Bétons AutoNivelants). 

• La  catégorie  (2)  couvre  principalement  les  BAP  ayant  un  intervalle  d’écoulement compris  entre  80  et  100mm    utilisés  pour  des  applications  horizontales  de  forte épaisseur  (supérieur  à  300mm)  ou  pour  des  applications  verticales  courantes. L’intervalle d’écoulement I est supérieur ou égale à 80mm. 

•  La  catégorie  (3)  concerne  les  BAP  utilisés  pour  la  réalisation  d’ouvrages  fortement ferraillés voire exigus et pour lesquels l’intervalle d’écoulement I est inférieur à 80mm. 

Pour une application, épaisseur et intervalle d’écoulement donnés, on distingue des sous‐classes 

(2a, 2b et 3a, 3b)    fonction de la  longueur maximale de cheminement horizontal du BAP dans le 

coffrage. 

De façon pratique, un BAP est caractérisé à l’état frais à travers des essais de référence qui sont 

des essais empiriques de chantier:  

• Essai d’étalement : C’est l’essai au cône d’Abrams qui  permet de donner une indication sur    la  mobilité  du  béton  en  milieu  non  confiné.  A  travers  cet  essai,  on  accède  à l’étalement désigné par « SF » (Slump Flow). Cet étalement est le diamètre de la galette obtenue  suite  au  soulèvement  du  cône  d’Abrams  après  un  temps  suffisamment  long. L’étalement est relié à la contrainte seuil d’écoulement du béton, contrainte minimale en dessous de laquelle le béton ne s’écoule pas. Les valeurs cibles d’étalement préconisées pour  un  BAP  (NF  EN  206‐1)  se  situent  entre    600  et  800mm.      Ainsi  trois  classes d’étalement ont été définies : 

o   SF1 pour un étalement compris entre 550 et 650 mm, o 0 mm,  SF2 pour un étalement compris entre 660 et 75o SF3 (étalement compris entre 760 et 800mm.  

Si le BAP de classe d’étalement SF1 est utilisé pour la réalisation d’éléments non ou très 

Page 24: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

faiblement  rmés celui de classe SF3 est dédié aux ouvrages f rtement ferraillés. 

L’essai  au  cône  d’Abrams  permet,  également,  d’estimer  visuellement  le  risque  de 

ségrégation statique du béton par effet de gravité et qui se manifeste par l’accumulation 

des gros grains au centre de la galette et par la formation d’une auréole de laitance à ses 

extrémités.  Cependant,  l’obtention  d’une  galette  homogène  est  nécessaire  mais  non 

suffisante [SED 99] pour avoir un béton ne présentant pas de phénomène de ségrégation 

statique.  Si  l’étalement  final  est  relié  à  la  contrainte  seuil  d’écoulement,  la  vitesse  de 

l’étalement donne une  indication sur  la viscosité du béton. On mesure généralement  le 

temps  écoulé  pour  obtenir  une  galette  de  diamètre  500mm,  grandeur  désignée  par  «  

T500 ». Cette dernière caractéristique, viscosité, est plus communément étudiée à travers 

l’essai au V‐funnel. 

a   o

• Essai  au  V­funnel :  Cet  essai  permet  d’évaluer  la  mobilité  d’un  BAP  en  milieu  non confiné [OZA 95]. Il fournit une indication sur la viscosité du béton en mesurant le temps d’écoulement  de  12  litres  de  béton  à  travers  un  entonnoir  de  section  carrée.    Plus  le temps d’écoulement est long moins le béton est fluide et plus il est visqueux. D’après les spécifications deux classes de viscosité ont été définies [EFN 05] :  

o VF1  si  le temps d’écoulement «  t  » est inférieur à 8s. Cette classe correspond à T500≤2s. 

o VF2    pour  un  temps  d’écoulement  compris  entre  9  et  25  s.  Cette  classe correspond à T >2s. 500

• L’essai de la boîte en L  « L­Box »  décrit la mobilité du BAP en milieu confiné ainsi que sa résistance à la ségrégation dynamique.  La partie verticale du L est remplie de béton en une seule fois. Après ouverture de la trappe, le béton s’écoule à travers 3 armatures de diamètre Φ=14mm distantes de 39 mm [AFGC 00(a)].  Après écoulement, on mesure la hauteur  dans  la  partie  verticale  « H1 »  et  celle  dans  la  partie  horizontale  « H2 »  et  on calcule  le  taux  de  remplissage  final  « H2/H1 »  qui    renseigne  sur  la  capacité  du  BA  à cheminer  en milieu  confiné. Une  valeur  de  ce  rapport  supérieure  à  0,8  traduit  un bon écoulement du BAP en milieu confiné. La viscosité du BAP en milieu confiné peut être appréciée en mesurant le temps 

  8

ségrégation.  Le  tableau  I‐2  regroupe  l’ensemble  des  valeurs  préconisées  pour  un  BAP  en  se  référant  aux 

principaux essais réalisés sur le béton à l’état frais. 

d’écoulement. • L’essai  de  stabilité  au  tamis     permet  de  caractériser  l’aptitude  du  BAP  à  rester 

homogène après sa mise en place et  jusqu’au début de  la prise. Le BAP doit demeurer stable sous l’effet de la gravité et ne doit pas présenter des signes de ressuage. L’essai de stabilité  au  tamis développé par GTM [AFGC 00(a)]  consiste à prélever une quantité de béton  frais (4,8 ± 0,2 kg) d’un échantillon de 10 litres mis au repos pendant 15mn,  de la déverser sur un tamis de maille 5 mm  avec une hauteur de chute de 50 cm  et de peser après 2 minutes la laitance qui a traversé le tamis « P laitance ».  L’indice de stabilité vis‐à‐vis du risque de ségrégation est le rapport entre la masse de la laitance et la masse réelle de  l’échantillon de béton versé sur  le  tamis « Péchantillon ». Ainsi un pourcentage élevé de l’indice  de  stabilité,  π,  exprimé  en  %  est  un  indicateur  d’une  faible  résistance  à  la 

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Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

  leau I­2 s co tat frais [EFNTab

Essais 

 : Spécificités les plu

Grandeur spécifique 

urantes d’un BAP à l’é

Valeur recommandée 

 05]. 

Photos 

Etalement   ( )SF mm   650 750SF≤ ≤  

 

Etalement   500T   5002 5T≤ ≤  

 

Tamis   ( )%π   2 15π≤ ≤  

 

L‐Box   ( )2 1 %H H   80≥  

 

V‐Funnel :  ( )vt s   8 1vt 2≤ ≤  

 

  9

 

Page 26: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

D’autres essais sur les BAP à l’état frais peuvent être conduits : l’essai de la boîte en U qui permet 

de caractériser la mobilité du béton en milieu confiné et la facilité de sa mise en place, le J‐Ring 

test utilisé pour vérifier la capacité d’un béton à s’écouler à travers des armatures. 

Les  grandeurs  spécifiques  mesurées  à  travers  ces  essais  sont,  généralement,  reliées  au  seuil 

d’écoulement  et  à  la  viscosité  des  bétons,  deux  caractéristiques  fondamentales  permettant  la 

description  du  comportement  rhéologique  des  bétons.  Ainsi,  on  associait  souvent  l’essai 

d’étalement  au  seuil  d’écoulement  et  l’essai  V‐Funnel  à  la  viscosité  du  mélange  [DOM  97(b)]. 

Depuis,  de  nombreuses  études  ont montré  que  la  détermination  de  ces  caractéristiques  doit, 

également, tenir compte de la composition des bétons [WALL 06(b)]. 

1. CARACTERISTIQUES RHEOLOGIQUES DES BAP 

Le développement de rhéomètres dédiés à l’étude de la rhéologie des bétons frais [HU 95], [DE 

LAR 00(e)] et [TAT 91(b)] a permis d’identifier le comportement des bétons à l’état frais. Plusieurs 

modèles ont été établis  (Tableau  I‐3) et beaucoup de  travaux ont  traité de  la pertinence et de 

l’adaptabilité de ces modèles pour décrire le comportement rhéologique des bétons [ATZ 85(b)]. 

Il  en  ressort  que  le  modèle  de  Herschel‐Bulkley  (Eq.  I‐1)  permet  la  meilleure  description  de 

l’écoulement des bétons. 

(Eq. I‐1) 0

n

Kτ τ γ•⎛ ⎞= + ⎜ ⎟

⎝ ⎠

Où 

 

τ  est la contrainte de cisaillement (Pa),  oτ  le seuil d’écoulement en cisaillement (Pa),   le 

coefficient  de  viscosité  ou  facteur  de  consistance  (Pa.sn),  n  l’indice  de  viscosité  et 

K

tγγ

• ∂=∂

  la 

vitesse  de  déformation  (s‐1).  Si  n>1  le  béton  est  dit  rhéo‐épaississant,  si  n<1,  il  est  dit  rhéo‐

fluidifiant et si  1n =  le fluide est de Bingham.  

Les  caractéristiques  rhéologiques  du  béton  frais  , et o K nτ   sont  accessibles  à  l’aide  des 

rhéomètres à bétons [MOUR 03, FER 00(b), BANF 00 ]  tels que Rhéomètre plan‐plan BTRhéom 

développé  par  le  LCPC  [De  LAR  96(c)],  le  CEMAGREF‐IMG  à  cylindres  coaxiaux  [HU  95],  le 

  10

viscosimètre à plaque parallèle BML [WALL 90(a)], …. 

Sedran  [SED  99]  a  utilisé  le  rhéomètre  BTRhéom  pour  caractériser  l’écoulement  des  bétons 

auto‐nivelants et des BAP. Il a montré que le modèle de Herschel‐Bulkley (Eq. I‐1) permet une 

bonne  description  du  comportement  rhéologique  de  ces  bétons.  Cependant  la  nécessité 

d’identifier  trois  paramètres, , et o K nτ ,  rend  l’utilisation  de  ce  modèle  difficile  car  elle  est 

coûteuse en temps et en techniques d’expérience.  

Page 27: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

En pratique, on considère que le comportement des bétons à l’état frais s’apparente à celui d’un 

fluide viscoplastique à seuil et suit le modèle de Bingham (Eq. I‐2).  

(Eq. I‐2) 0τ τ η γ  •

= +

où   oτ  le seuil d’écoulement en cisaillement (Pa), η  la  scosité plastique (Pa.s). 

Ce modèle a été diffusé grâce aux travaux de [TAT  91(b)]. Il découle de celui de Herschel‐Bulkley 

quand  l’indice 1n → .  Il  est  fréquemment  utilisé  pour  modéliser  en  première  approche  le 

comportement des BAP. Cependant, le modèle de Bingham ne permet pas toujours de modéliser 

l’écoulement  des  BAP  [DE  LAR  98(d)].  En  effet,  son  utilisation  peut  conduire  à  l’obtention  de 

seuils  d’écoulement  négatifs.    [FER  et  al.  98(a)]  ont,  alors,  proposé  un  modèle  de  Bingham  « 

modifié » basé sur le modèle de Herschel‐Bulkley mais ne contenant que deux caractéristiques 

rhéologiques indépendantes. La valeur du seuil d’écoulement, o

vi

τ , obtenue par extrapolation en 

adoptant  le  modèle  de  Herschel‐Bulkley  est  conservée  alors  que  la  viscosité  plastique  est 

estimée en adoptant le modèle de Bingham (figue I‐2). L’expression de la viscosité est, alors, en 

fonction des autres paramètres du modèle de Herschel‐Bulkley : 

(Eq. I‐3) 13

2

n

γ−K

nη =

+

 

C

oupl

e

  11

Figure I­2: Modèle du comporteme t rhéolo que d’un béton autoplaçant [WUS 05].  Pour  les BAP,  certains  auteurs  [FEY 07(a),  FEY 08(b)]  ont proposé un modèle basé  sur  celui de 

Bingham (Eq. I‐4) permettant de décrire de façon satisfaisante l’écoulement de ces matériaux. 

n gi

Nombre de tours

Page 28: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

  12

(Eq. I‐4) 2

o Cτ τ η γ γ• •

= + × + ×  

 

Tableau I­3 : Modèles rhéologiques. 

Références  Equation 

Newonian [HU 95] •

= γητ  

Bingham[TAT 76(a)] •

+= γηττ 0  

Herschel and Bulkley [ATZ 85(b)] •

+= nK γττ 0  

Power equation [ATZ 85(b)] 

= nAγτ  

n=1  écoulement newotonien 

n>1 cisaillement épaississant 

n<1 cisaillement fluidifiant 

Vom Berg [BER 79] 

 Ostwald‐de‐Waele [TAT 76(a)]  )(sinh 10 C

B•

−+=γττ  

Eyring [ATZ 85(b)]  )(sinh 1

CBa

−•

+=γγτ  

Robertson‐Stiff [ATZ 85(b)] b

Ca ⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ +=

γτ  

Atzeni [ATZ et al. 83(a)]  δβτατγ ++=•

2  

Parametres :                                                             0

int

cos

, , , , , , , , tan

contra e de cisaillement

seuil de cisaillementvis ité

vitesse de déformationA a B b C K cons tes

τ

τη

γα β δ

=

==

==

 

Ainsi  les  deux  caractéristiques  rhéologiques  fondamentales  permettant  la  description  de 

l’écoulement des BAP sont  le seuil d’écoulement en cisaillement  oτ  (Pa) et  la viscosité plastique 

η   (Pa.s). D’un point de vue physique,  oτ    est contrôlé par  le nombre et  la nature des contacts 

entre  les  grains  et  donc  par  la  compacité  du  squelette  granulaire  alors  que η   est  reliée  à  la 

circulation de la phase liquide dans les porosités inter‐grains [DE LAR 00(e)]. Ainsi  oτ  représente 

Page 29: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

la contribution de la phase solide et η  celle de la phase liquide.  Au‐delà du seuil d’écoulement, 

oτ , la contrainte appliquée est suffisante pour vaincre les frottements internes des grains solides 

et pour entraîner l’écoulement qui se traduit par des mouvements relatifs des grains solides et 

par la circulation de la phase liquide dans la porosité inter‐grains.  

Le  tableau  I‐4  résume  les  plages  de  valeurs  de  ces  caractéristiques  rhéologiques  pour  les 

matériaux cimentaires [BANF 00]. 

u I­4 : tres rhéo s de la nt, du r et du béTablea

M  

 Paramè

Pâte de 

ciment, coulis 

logique

Mortier 

 pâte de cime

Béton fluide 

 mortie ton. 

Béton 

ordinaire atériaux

Béton  

auto plaçant 

Seuil de 

cisaillement 

(N/m²) 

10 ‐100  80‐400  400  50‐200  500‐2000 

Viscosité 

plastique 

(Ns/m²) 

0.01‐1  1‐3  20  20‐100  50‐100 

Rupture 

structurelle Significative  Négligeable  aucune  Aucune  aucune 

2. CORRELATION ENTRE GRANDEURS SPECIFIQUES EXPERIMENTALES H BAP ET CARACTERISTIQUES R EOLOGIQUES DES 

Plusieurs  chercheurs  se  sont  intéressés  à  trouver  des  corrélations  entre  les  caractéristiques 

rhéologiques ( ,o pτ η ) et  les grandeurs spécifiques obtenues à travers  les essais empiriques  les 

plus  couramment  utilisés  ( 500 2 1, , , ,...vT SF H H t ).  La  majorité  des  auteurs  s’accordent  sur  la 

nécessité  de  recourir  à  au moins  deux  essais  empiriques  différents  pour  établir  des  relations 

entre  grandeurs  spécifiques  et  caractéristiques  rhéologiques  des  bétons  [DOM  et  JIN  99(c)].  

Ainsi, il est maintenant admis que la viscosité est corrélée au temps d’écoulement mesuré au V‐

funnel [UTS et al . 03], [EMB 99], [JIN 02] , [PARR 05] et [SCH 06] (figure I‐3 ) alors que le seuil 

de cisaillement dépend de l’étalement [DE LAR et al. 98(d)], [JIN 02], [WALL 06 (b)]. 

  13

Page 30: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

 Figure I­3 : Corrélation entre la viscosit ure du temps d’écoulement au V‐funnel é et la mes

[UTS 03].  L’essai au cône d’Abrams est l’un des essais empiriques le plus utilisé. On en tire deux grandeurs 

spécifiques :  l’étalement  SF  et    le  temps écoulé pour obtenir une galette de diamètre 500mm 

  500T  .  

Une relation simple semble exister entre  le  seuil d’écoulement et  l’étalement d’un BAP établie 

par  Kurokawa [KUR 94(a)] citée dans [JIN 02] : 

(Eq. I‐5) 81025 3

BAP cône

o

g VSF ρπ τ× ×

= ×× × ×

 

Où  BAPρ  est la masse volumique du béton, g l’accélération de la pesanteur et Vcône le volume du 

cône d’Abrams. 

[COUS 96] a proposé d’exprimer l’étalement en fonction du seuil de cisaillement et de la masse 

volumique du BAP  «  BAPρ  » : 

(Eq. I‐6)  1 5

279 BAT

oτ⎝ ⎠

Sedran  [SED  99]  a  proposé,  suite  à  un  grand  nombre  d’essais  expérimentaux,  une  autre 

expression reliant le seuil de cisaillement à l’étalement : 

SF ρ⎛ ⎞= ×⎜ ⎟

(Eq. I‐7)

 

  14

1174808 oBAP

SF τρ

= − ×

Dans ces expressions 

 

oτ  est mesuré avec un rhéomètre.  

Page 31: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

On retient qu’une relation  linéaire existe entre  l’étalement et  le seuil de cisaillement mais que  

on. 

SF

les paramètres dépendent de la composition du bét

D’autres expressions ont été utilisées pour relier   à  oτ   telles que celle développée par  JIN 

[JIN 02] (Eq. I‐8). 

exp oSF β ταγ

⎛ − ⎞= × ⎜ ⎟

⎝ ⎠ (Eq. I‐8)

Avec  , et α

  15

β γ  des réels p sitifs.

[ESP  07(a)]  propose  une  autre  expression  permettant  de  relier    à 

o  

SF oτ   en  testant  550 

formulations de BAP (Figure I‐4) (Eq. 1‐9). 

(Eq. I‐9) ( )124.65 1071.82oSF Ln τ= − × +  

 

Figure I­4 : Corrélation entre le slump flow et le seuil de cisaillement  [ESP 07(a)]. 

 

Haddad [HAD 07] a reporté sur un même graphique ses résultats expérimentaux et ceux obtenus 

par Sedran et conclut que les paramètres de formulation n’ont pas d’effet sur la relation entre le 

seuil de cisaillement et l’étalement et que cette relation est décrite par l’Eq.I‐10. 

(Eq. I‐10) 727 1398 o

BAP

SF τρ

= − ×  

Page 32: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

La  deuxième  grandeur  spécifique  obtenue  à  partir  des  essais  au  cône  d’Abrams  est  le  temps 

écoulé pour obtenir une galette de diamètre 500mm   500T  . Certains auteurs  [KUR et al. 94(a)] ont 

montré  que,  500T   ne  dépend  pas  uniquement  de  la  viscosité  η   mais  également  du  seuil  de 

cisaillement  oτ (Eq. I‐11). 

  16

(Eq. I‐11) 3 3

5002 2

40 10 25 100,0545 1 1BAP TSF SF

η ρ⎛ ⎞ ⎛ ⎞× ×

= × − × − ×⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎝ ⎠ ⎝ ⎠

Sedran [SED 99] a proposé une nouvelle expression reliant la viscosité plastique aux grandeurs 

spécifiques obtenues à partir de l’essai empirique le cône d’Abrams (Eq. I‐12). Cette expression a 

été validée à partir d’un grand nombre d’essais empiriques réalisés sur différentes formulations 

de BAP caractérisés, également, au  BetRheom,  

 

(Eq. I‐12) ( ) 5000,026 2,391000

BAP SFρ Tη = × × − ×  

Récemment [ESP 07(a)] a réalisé une campagne d’essais sur 550 formulations de BAP et a établit 

une nouvelle équation pour relier η  à   et  o500T τ ( Eq. I‐13)  

 (Eq. I‐13) 500Tη0,002 oτ

Les  différents  résultats  présentés  confirment  l’existence  de  relations  entre  les  grandeurs 

spécifiques mesurées  à  travers  les  essais  empiriques  et  les  caractéristiques  rhéologiques  des 

BAP. Cependant les paramètres de ces modèles varient souvent en changeant la composition du 

béton. 

3.  Relations  entre  les  caractéristiques 

rhéologiques et la composition des BAP 

Beaucoup de travaux s’accordent sur le fait que les paramètres qui gouvernent l’ouvrabilité d’un 

nBAP dépendant forteme t de leur composition [FEY 08(b)],[FER 07(a)],[FER 00(b)] et [WALL 06(b)]. 

De Larrard [DE LAR 00(e)] s’est intéressé à établir des relations entre composition et propriétés 

des bétons notamment les propriétés rhéologiques. Les principaux constats sont les suivants : 

• La viscosité plastique est contrôlée par la concentration des éléments solides. Un modèle empirique est établi sur la base de différents types de mélanges à matrice cimentaire ne présentant pas de ségrégation. 

Page 33: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

  17

(Eq. I‐14) maxφ

exp a bη φ⎡ ⎤−

⎛ ⎞= ×⎢ ⎥⎜ ⎟

⎝ ⎠⎣ ⎦

Les paramètres « a » et « b » sont des constantes   sensibles au protocole opératoire et sont déterminées  expérimentalement,

 

φ   est  la  concentration  solide  du  béton  et  maxφ est  la concentration solide maximale obtenue en calculant la compacité du squelette granulaire sec avec un indice de serrage égal à 9.  

Il faut noter que le dosage en superplastifiant et la quantité d’air occlus dans la formulation a peu  d’influence  sur  la  viscosité.  Il  apparaît  que  le  superplastifiant  qui  joue  le  rôle  d’un défloculant des grains de ciment affecte peu la viscosité des BAP. 

Ainsi  pour  augmenter  la  fluidité  d’un  BAP  il  faut  augmenter  la  quantité  d’eau  ce  qui provoque une diminution de  φ  ou encore maximiser  maxφ  en   augmentant la compacité du squelette granulaire sec  

• Le seuil de cisaillement est le résultat macroscopique des frottements  intergranulaires. Ce résultat ne dépend pas que du nombre de grains en contact mais également de leurs géométries  et  de  leurs  tailles.  Si  la  présence  d’un  superplastifiant  influe  peu  sur  la viscosité, elle affecte significativement le seuil de cisaillement. En effet en jouant le rôle de défloculant,  le  superplastifiant permet d’une part un accroissement de  la compacité du béton et d’autre part une meilleure lubrification des surfaces solides conduisant à une baisse  des  frottements  intergranulaires.  Le  modèle  proposé  pour  décrire  le  seuil  de cisaillement est le suivant : 

(Eq. I‐15) ( )3

' '

1

poudre défloculée⎝ ⎠

exp 2,537 0,736 0,216log 0,224 0,910 1n

Po i i

i P

granulats

dSd KdS

τ ∗=

⎜ ⎟⎡ ⎤⎛ ⎞⎜ ⎟⎢ ⎥= + − × + + × −⎡ ⎤ ⎜ ⎟⎣ ⎦⎜ ⎟⎢ ⎥⎝ ⎠⎣ ⎦⎜ ⎟⎜ ⎟

∑ ∑ pK×

⎛ ⎞

 

Avec  'iK   sont  des  indices  de  serrage  de  chaque  classe  granulaire  et    sa  grosseur 

moyen

id

ne. 

'PK∑  est  l’indice de serrage de la poudre,  PdS le dosage en superplastifiant et  PdS ∗   le 

dosage à saturation du superplastifiant. 

Sedran et de Larrard [SED, DE LAR 99] ont défini un cahier de charge (tableau I‐5) qui a 

té repris par Bethmont [BET 05] et Trucry [TUR 04] et bien d’autres chercheurs. é

 

 

 

 

Page 34: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

Tableau I

[BET 05]. 

­5 : Cahier des charges des caractéristiques rhéologiques des BAP  

Propriété  Recommandation 

'PK∑   3,3≥  

'gK   1≤  

( )o Paτ   500≺  

( .Pa s)η   200≺  

 

HADDAD [HAD 07] a proposé une modification de l’équation Eq. I‐16 :  

[ ]' '

1

exp 2,6 5,5 0,7 2,3i

neau additions

o g i P pipâte additions ciment

poudre défloculéegranulats

V V a K dS KV V

τ=+

⎛ ⎞⎜ ⎟⎡ ⎤

= − × + × + × + − × + ×⎜ ⎟⎢ ⎥⎢ ⎥⎜ ⎟⎣ ⎦⎜ ⎟⎝ ⎠

∑ ∑  (Eq. I‐16)

Où  ( )0,736 0, 216logig ia d= − .  Elle montre  à  travers  une  large  compagne  expérimentale 

conduite  sur  un  grand  nombre  de  formulations  de  BAP  et  en  utilisant  le  modèle  de l’empilement compressible que :  

(Eq. I‐17) n

'  et  '  1

1,92ig i

ia K

=

× ≅∑ 2,57pK ≅∑

4. RESISTANCE ET DURABILITE DES BAP 

Domone  [DOM  07(b)]  a  fait  une  synthèse  des  principaux  travaux  qui  concernent  l’étude  des 

principales propriétés mécaniques des BAP durcis. A partir de l’analyse de plus de 70 études, il 

conclut e qu  : 

• Le  rapport  entre  la  résistance  à  la  traction  et  à  la  compression  des  BAP  est    a  priori 

  18

similaire à celui des bétons vibrés, BV. • La résistance à la compression, particulièrement, au jeune âge des BAP est meilleure que 

celle  des  BV.  Ceci  est  principalement  dû  à  l’addition  des  fillers  calcaires  dans  la formulation  des  BAP  qui  provoquent  une  augmentation  du  degré  d’hydratation  des bétons  ainsi  qu’à  l’introduction  des  superplastifiants.  Assié  [ASS  04(a)]  est  arrivé  à  la même  conclusion  en  testant  des  bétons  vibrés  et  autoplaçants  ayant  un  rapport eau/liantéquivalent similaire. 

Page 35: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

• Le module élastique des BAP diffère peu de celui des BV si le rapport G/S est similaire et est    inférieur  à  1.  Si  le  rapport G/S  est  plus  élevé pour  les BV que pour  les BAP,  il  en découle  des  valeurs  du  module  d’élasticité  des  bétons  autoplaçants  plus  faibles  que celles  des bétons vibrés auxquels ils sont comparés. En effet, le module du béton dépend des proportions volumiques de ses constituants et de leur module respectif. En effet, les BAP sont formulés de telle sorte à ce que le volume de la pâte soit plus important et les proportions granulaires plus faibles que les BV. 

 

Des  relations  existent  entre  le  module  élastique  « E »  d’un  béton  et  sa  résistance  à  la 

compression «  cf  ». Persson [PER 01(b)] a établi une relation décrite par l’équation I‐18 valable 

aussi bien pour des BAP et des BV. 

  19

(Eq. I‐18) 3,75 cE f= ×

Une relation du même type a été tirée des résultats d’ASSIE [ASS 04(a)] obtenus en testant des 

BAP et des BV. Il montre que :  

 

(Eq. I‐19) 4,64 cE f= ×

Cette  équation  est  très  proche  de  celle  préconisée  par  le  modèle  de  l’ACI  318‐89  [ACI  92] 

(

 

4,73 CE = × f ) mais elle est relativement différente de la formule réglementaire du module 

( 1 3 11000 ij cjE f= × ). 

Les  trois  principaux  mécanismes  physiques  responsables  de  la  dégradation  des  bétons  par 

l’infiltration  de  gaz  (O2  et  CO2)  ou  de  liquides  corrosifs  sont  la  perméabilité,  la  diffusion  et 

l'absorption. La durabilité du béton dépend de sa capacité à empêcher ces substances à pénétrer 

bles. selon ces trois mécanismes d’écoulement possi

Assié [ASS 07(b)] est arrivé au constat suivant : 

• les  bétons  autoplaçants  possèdent  une  perméabilité  intrinsèque  inférieure  à  celle  des bétons vibrés à classe de résistance équivalente et pour des porosités accessibles à l’eau comparables. [ZHU et al. 05(b)] ont obtenu des résultats similaires et ont montré que cet effet est dû à l’ajout des fillers. Cette tendance s’inverse pour un BAP formulé sans fillers mais avec un agent de viscosité. 

• Les bétons autoplaçants et vibrés ont une résistance équivalente à  la diffusion des ions de chlorure pour une classe de résistance donnée. Les résultats obtenus par [ZHU et al. 05(b)]  révèlent  que  les  BAP  ont  une  meilleure  résistance  à  la  diffusion  des  ions  de chlorures que les BV pour une résistance donnée. 

• Les  coefficients  d’absorption  capillaire  déterminés  lors  des  essais  indiquent    que  le comportement  des  bétons  autoplaçants  est  comparable  à  celui  des  bétons  vibrés correspondants. Ces résultats sont différents de ceux obtenus par [ZHU et al. 05(b)] qui 

Page 36: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

affirment  que  les  BAP  formulés  avec  des  additions  fines  sont  caractérisés  par  une meilleure résistance à la diffusion et à l’absorption des liquides. 

• L’essai de carbonatation accéléré montre que, généralement, les BAP se carbonatent avec une cinétique similaire à celle des BV pour une classe de résistance donnée [ASS 07(b)]. 

 

Des différentes études, il ressort que la durabilité des BAP dépend fortement des  paramètres de 

composition en termes de compacité et de nature chimique du liant. Les règles applicables pour 

les  bétons  ordinaires  restent  valables  pour  les  bétons  autoplaçants  (Norme  NF  EN  206‐11) 

Fascicule 65A du CCTG, normes de produits préfabriqués).  

5. LES DIFFERENTS CONSTITUANTS D’UN BAP 

Formuler un BAP, c’est  trouver un arrangement des divers constituants répondant à un cahier 

des charges donné. Ce cahier des charges concerne la résistance à la compression du BAP à 28 

jours, sa classe d’exposition, son ouvrabilité, c'est‐à‐dire l’étalement obtenu au cône d’Abrams, le 

rapport  2 1H H , et sa stabilité au tamis. Pour des chantiers plus spécifiques, d’autres propriétés 

peuvent  être  demandées,  comme,  par  exemple,  une  prise  retardée,  une  résistance  élevée  au 

jeune  âge,  ou  un  dégagement  de  chaleur  minimal.  La  solution  trouvée  doit  si  possible  être 

optimale, ce qui signifie bien souvent avoir le plus faible prix. 

• GRAVILLONS 

Il  est  possible  d’utiliser  des  granulats  concassées  ou  roulées  pour  la  formulation  des  BAP. 

Toutefois, comme les gravillons sont à l’origine du blocage du béton en milieu confiné, il faut en 

limiter le volume. D’un autre coté, le dosage en  gravillons doit être suffisant pour contribuer à la  

compacité    du  squelette  granulaire.  Sur  la  base,  ceci  conduit  à  adopter  en  général  un  rapport 

sgravillon/ able (G/S) de l’ordre de 1. 

[DOM 06(c)] a fait une synthèse des travaux réalisés  sur les 11 dernières années en donnant les 

principales  compositions  utilisées  pour  51  applications  industrielles.  Il  en  ressort  que  les 

gravillons utilisés sont généralement concassés, leur diamètre maximal n’excède guère 20mm. 

  20

• SUPERPLASTIFIANTS  

L’apparition  des  bétons  autoplaçants  (BAP)  est  fortement  liée  aux  progrès  réalisés  dans  le 

domaine des adjuvants et plus particulièrement celui des superplastifiants (SP) [BUR et CHR 02] 

et  [AIT et al.   01]. Les superplastifiants sont des polymères à chaînes macro‐moléculaires  très 

longues. Ils permettent de défloculer les grains de la poudre (ciment+additions fines) au contact 

de l’eau en agissant par la combinaison d’effets de répulsion électrostatiques et stériques [BAR 

Page 37: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

96]. L’effet électrostatique permet de neutraliser  les charges électriques présentes à  la surface 

des grains alors que  l’effet  stérique engendre  l’écartement des grains  les uns des  autres.  Il  en 

découle que  l’eau  initialement piégée se retrouve de nouveau disponible pour  l’hydratation ou 

pour fluidifier le mélange (figure I‐5). 

                          Figure I­5: Action des superplastifiants ‐ Défloculation des grains de ciment. 

Une  des  conséquences  de  ces  deux  effets  est  la  diminution  des  frottements  intergranulaires. 

Ainsi,  l’ajout de superplastifiants va engendrer une diminution de  oτ  ce qui se traduit par une 

augmentation  de  l’étalement  (Figure  I‐6)  alors  que  la  viscosité  du mélange  n’est  réduite  que 

dans  une  moindre  mesure  puisque  la  fraction  volumique  des  suspensions  solides  reste 

invariable.  

 Figure 1­6: Influence de la quantité de r l’étalement et la viscosité d’un béton  superplastifiant su

[SHIN et MAT 03]. 

Les  superplastifiants  peuvent  réagir,  également,  avec  les  hydrates  du  ciment  [JOL  et  SIM  98]. 

Ainsi,  l’action  d’un  superplastifiant  lorsqu’il  est  introduit  dans  un  mélange  est  décomposée 

comme suit: une partie adsorbée, une patrie consommée par  les réactions avec les hydrates et 

  21

une partie, en excès, reste en solution [FLA et HOU 01(a)].  

Par ailleurs, le degré de compatibilité d’une combinaison ciment / superplastifiant se mesure à 

travers  le  maintien  dans  le  temps  de  l’étalement  du  BAP  [AIT  et  al.  01].  Certains  auteurs 

montrent  que  plus  le  dosage  en  superplastifiant  et  le  rapport  E/C  sont  élevés,  plus  le 

Page 38: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

comportement  rhéologique  se  maintient  dans  le  temps  [YEN  et  al.  99],  [GOL  et  SWA  04]. 

Sugamata et al. [SUG et al. 99] ont montré que l’augmentation du dosage du superplastifiant n’a 

plus d’influence sur la fluidité du mortier à partir d’une certaine valeur caractéristique connue 

comme étant le dosage à saturation, c’est‐à‐dire le dosage au‐dessus duquel l’adjuvant ne permet 

plus  de  modifier  de  façon  significative  la  rhéologie  du  mélange.  Actuellement,  les 

superplastifiants  sont  donc  introduits  dans  la  composition  des  BAP  à  un  dosage  proche  du 

dosage  à  saturation.  La  valeur  de  cette  caractéristique  dépend  du moment  d’introduction  du 

superplastifiant  lors  du malaxage  [JIN  02],  [LAE  et  al.  06],  [SUG  et  al.  99],  [HSU  et  al.  99].  Si 

l’introduction est retardée, le dosage à saturation est plus faible car l’hydratation du ciment est 

amorcée  ce  qui  implique  une  consommation  du  superplastifiant  par  les  hydrates  moins 

importante [BUR et CHR 02]. Ainsi, en retardant son introduction, on permet au superplastifiant 

d’être plus efficace et d’obtenir des mélanges plus fluides. 

• AGENT DE VISCOSITE  

L’ajout d’un superplastifiant ayant pour effet de réduire la viscosité des BAP, l’introduction d’ un 

agent  de  viscosité  dans  sa  composition  atténue  cet  effet.  Les  agents  de  viscosité  sont 

généralement  de  dérivés  cellulosiques,  de  polysaccharides  ou  de  suspensions  colloïdales  Ces 

produits  empêchent  le  ressuage et  limitent  les  risques de  ségrégation en  rendant  la pâte plus 

épaisse et en maintenant une répartition homogène des différents constituants granulaires. Leur 

emploi  est  particulièrement ustifié  dans  les  compositions  de  BAP  avec  un  rapport   j

equivalentE L élevé ( 0,4equivalentE L ) pour améliorer la capacité de rétention d’eau dans la pâte. 

L’incorporation d’un agent de viscosité a pour effet d’assurer une meilleure stabilité du BAP et 

de le rendre moins sensible aux variations de teneur en eau des granulats [TUR 04]  mais génère 

un  surcoût  et  engendre  une  action  opposée  à  celle  des  superplastifiants  ce  qui  requiert  la 

sélection d’un couple agent de viscosité ‐ superplastifiant compatible. 

• ADDITIONS FINES  

Afin  d’assurer  une  fluidité  importante,  une  faible  ségrégation,  un  ressuage  négligeable  et  un 

meilleur  arrangement  granulaire,  il  ut  introduire  dans  la  formulation  des  BAP  de  fortes 

teneurs  en  fines minérales  (

fa

μΦ ≤63moyen m ) :  fumées de  silice,  laitiers,  cendres  volantes,  fillers 

calcaires [KHA 95(a)]. Les ajouts minéraux sont moins réactifs à court terme que le ciment, ce qui 

permet de disposer d’un temps prolongé d’ouvrabilité. Certains ont aussi pour effet de réduire la 

  22

chaleur d’hydratation. 

Billberg  [BIL 01(b)] montre que diminuer  la  taille des  fillers a pour effet de  réduire  le  seuil de 

cisaillement  des BAP  et  de  rendre  la  pâte  plus  épaisse  (Figure  I‐7).  Les  résultats  obtenus  par 

Page 39: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

Chindaprasirt et al. [CHI 07] indiquent que diminuer la taille des cendres volantes incorporées 

dans  la  formulation  des  BAP  améliore  leur  durabilité  vis‐à‐vis  de  la  diffusion  des  ions  de 

chlorures. 

Les  travaux  révèlent que  l’ajout des  fillers  calcaires  conduit  à des BAP plus  résistants que  les 

BAP  additionnés  avec des  cendres  volantes mais moins durables  notamment  vis  à  vis  de  leur 

tenue au gel/dégel, Mnahoncakova et al. [MNA 08], et de leur capacité à empêcher l’infiltration 

de gaz (CO2) ou de liquides corrosifs [ZHU et BAR 03(a)].   

Le choix d’une addition minérale et de sa teneur dépend, donc, des exigences de résistance à la 

compression à 28 jours, d’ouvrabilité et des conditions d’expositions du BAP [ASS 04(a)].  

 

Figure I­7 : Influence de la finesse d’un  gique d’un béton filler sur le comportement rhéolo(b)[BIL 01 ]. 

L’analyse de 51  études  effectuées  cette dernière décennie  [DOM 06(c)]  révèle  que  les  fines  les 

plus utilisées dans la formulation des BAP sont les fillers calcaires (28 cas sur 51).  

Les fillers calcaires sont, généralement, utilisés pour limiter le dégagement de chaleur, réduire le 

ressuage et augmenter la résistance à la compression notamment au jeune âge [LEC 03]. En effet, 

lorsque  les particules calcaires sont bien défloculées par  les superplastifiants,  l’hydratation du 

ciment s’en trouve facilitée et  l’obtention d’une matrice cimentaire de structure plus dense est 

favorisée.  Il  en  découle  une  augmentation  significative  des  résistances  mécaniques  à  la 

  23

compression [BIL 01(b)], [GIB 99], [SON 99(a)] et [NEH 00(b)].  

Certains  auteurs  [ZHU  et  GIB  05(b)]  ont  introduit  différents  types  de  fillers  calcaires  dans  la 

formulation des BAP.  Ils montrent que quel que soit  le  type de  filler utilisé,  l’augmentation du 

dosage des fillers en remplacement du ciment conduit à un dosage en superplastifiant plus faible 

pour un étalement donné. 

Page 40: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

6. METHODES DE FORMULATION DES BAP 

Différentes  techniques  de  composition  se  sont  développées  ces  dernières  années  pour  la 

formulation  des  BAP.  Elles  reposent  toutes  sur  une  approche  expérimentale  plus  ou  moins 

lourde.  

Parmi le  cite [TUR 04]: s techniques de formulation les plus répandues on

• La méthode basée sur l’optimisation des mortiers. • e granulaire. La méthode basée sur l’optimisation du squelett•  l’optimisation de la pâte. La méthode basée sur

a• L  méthode chinoise. Quelque  soit  la méthode  adoptée  l’analyse  de  51  études  effectuées  à  travers  le monde  [DOM 

06(d)] révèlent que la composition des BAP est basée sur :  

•  du BAP Un volume de gravillons variant entre 28% et 38% du volume total• e pâte varia  du volume total du BAP Un volume d nt entre 30 à 42%

• Un rapport  48,0<⎟⎠

⎜⎝ L

en poids du BAP 

⎞⎛ E

Un dosage en liant (C+additions) variant de 385 à 635 Kg/m3 • Le dosage en superplastifant  proche de son dosage à saturation 

6.1.  METHODE  BASEE  SUR  L’OPTIMISATION    DE  LA  COMPACITE  DES  MELANGES GRANULAIRES 

Cette méthode a été développée au LCPC et  repose sur  les principes du Modèle d'Empilement 

Compressible,  MEC,  du  squelette  granulaire  [SED  et  DE  LAR  99].  Elle  permet  d’estimer  la 

compacité  réelle  de  l’empilement  granulaire  à  partir  des  caractéristiques  de  l’ensemble  des 

grains qui le composent (forme, granulométrie). 

Ce mod otions physiquesèle fait intervenir deux n  : 

• La  compacité  virtuelle  du  mélange,  noté  γ :  compacité  maximale  que  l’on  pourrait atteindre en arrangeant, au mieux, l’empilement des grains qui s’étendent  des additions fines  aux  gravillons.  Dans  la  pratique,    les  grains  se  positionnent  avec  un  certain désordre.  C’est  ainsi  que  la  compacité  expérimentale  du mélange,  noté  C  est  toujours inférieure à la compacité virtuelle.  

• Indice  de  serrage  K :  grandeur  représentative  du  degré  de  compaction  d’une  classe granulaire.  Ainsi  pour  chaque  classe  granulaire  de  diamètre  moyen  id   on  définit  un 

indice de serrage  iK . Plus ce dernier est élevé plus  les contacts entre  les grains d’une 

même classe sont importants et plus le seuil de cisaillement  oτ  est significatif. 

  24

Page 41: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

Le modèle de l’empilement granulaire est implanté dans un logiciel (Bétonlab Pro2), qui permet 

d’optimiser  la  composition  du  BAP  à  partir  d'un  cahier  des  charges  précis  et  de  simuler  les 

autres propriétés du béton (résistance, déformations différées, etc...). 

L’utilisation  de  cette  méthode  nécessite  la  réalisation  de  certains  essais  expérimentaux  pour 

déterminer la compacité du sable, la compacité des gravillons, la demande en eau du ciment avec 

superplastifiant, la demande en eau des fillers avec superplastifiant et le dosage à saturation du 

superplastifiant pour le ciment. 

6.2.  METHODE BASEE SUR L’OPTIMISATION DU MORTIER 

Cette méthode, proposée initialement par des chercheurs Japonais [OKA 95(b)], [OUC 99], [HAY 

95]  et    [NAG  95],  est,  également,  nommée  Méthode  Japonaise.    Elle  permet  l’obtention  de 

formulations  fortement  dosées  en  ciment  et  conduit  à  des  volumes  de  pâtes  importants.  Les 

bétons qui en découlent sont sous dosés en granulats, surdosés en liant et économiquement peu 

viables. 

La méthode repose sur les concepts suivants : 

Quantité  de  gravillons  limitée  à  50%  de  leur  compacité  (rapport  entre  le  volume  de ues de blocage. grains le volume total du système grains+vides) afin de minimiser les risq

Volume du sable arbitraire de l’ordre de 40% du volume total de mortier. 

Rapport  EPoudre

et dosage en superplastifiant optimisés à partir d’essais sur mortiers en 

effectuant des essais d’étalement au mini‐cône et au V‐Funnel. Ces essais permettent de 

calculer deux paramètres :  ( ) ( )( )−

Γ =2 2

2o

m

o

D

D et 

D=10

mR t où  D  est  l’étalement,  oD  est  le 

diamètre  inférieur du cône et  t est  le temps d’écoulement du mortier. Certains auteurs [SED 99] et [JIN 02] et [BET 05] montrent que pour un BAP Γ =5m et  =1mR . 

Tableau I­6: Exemples de différentes compositions utilisées au Japon (kg/m3). 

  25

 

  Ciment   Laitier  Cendres  Filler Sable Gravillon Eau  SP  Agent  de scosité vi

NAK. 95  200  200  100  0  704  898  165  6  0 

HAY. 95  180  220  100  0  753  926  170  7,7  1,5 

YUR. 92  300  0  0  200  700  910  170  8  0,2 

Page 42: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

6.3.  METHODE BASEE SUR L’OPTIMISATION DE LA PATE 

Cette méthode développée par Van Bui et Montgomery [BET 05] consiste à minimiser la quantité 

de la pâ

  26

(Eq. I‐20)

te tout en répondant simultanément à deux critères : 

Fluidité de la pâte : Ce critère conduit à définir un volume minimal de la pâte  décrit par l’Eq. I‐20 : 

−= −

⎛ ⎞+⎜ ⎟⎜ ⎟

⎝ ⎠moyenD

Où  moyenD  est le diamètre moyen des granulats (mm),   est la distance minimale entre les 

gran

min

mi

11ipâte

VV

e

e

(Eq. I‐21)

3

n 1

vides

i

 

min i

ulats nécessaire pour fluidifier le béton. 

Introduction d’un volume limite de granulats,  biV , de taille  id , volume au delà duquel le béton ne s’écoule plus en milieu confiné. 

6.4.  METHODE DE FORMULATION CHINOISE    

Dans les Pays Bas et beaucoup d'autres pays européens, la méthode japonaise a été adoptée et 

employée comme un point de départ pour le développement des BAP. Plus récemment, [SU et al. 

01] ont proposé une nouvelle méthode pour composer le BAP basé, au début, sur la compacité 

des granulats (sable et gravier) et, puis, sur le remplissage des vides des granulats avec la pâte. 

Cette méthode référée en tant que méthode chinoise comparée à la méthode japonaise est plus 

simple,  ût.  plus facile pour l'exécution et sauve le co

Etape 1 : Calcul du dosage des granulats    

Le facteur de compacité PF « Packing Factor »  des granulats est défini comme la proportion de 

la masse des granulats dans le cas bien remplis dans le BAP que dans le cas  moins rempli. 

Le paramètre PF influe sur la teneur des granulats dans le BAP. Une valeur forte de PF  pourrait 

impliquer une grande quantité de gros et de fins granulats utilisés. Par conséquent,  la capacité 

du béton autoplaçant et la résistance à la compression seront réduit. 

Donc  c’est  très  important de  connaître  la  valeur optimale de PF   pour exiger une méthode de 

formulation d’un BAP. 

La proportion de gros et de fins granulats peut être calculée par les deux équations suivantes : 

)1(GSPFM gLg −×= ρ   

GSPFM sLs ××= ρ  (Eq. I‐22)

Page 43: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

M  : proportion de gros granulats (Kg/m3) 

Ms :

g

 proportion de petits granulats (Kg/m3) 

ρgL   : masse volumique apparente de gros granulats (Kg/m3)

ρsL : masse volumique apparente de petits granulats  (Kg/m3) 

S/G : vo r le volume totale des granulats (50% et 57%). lume de proportion de petits granulats su

  27

(Eq. I‐23)

Etape 2 : Calcul du dosage de ciment  

[Guide  to  construction  of  high  flowing  concrete  98]  utilise  un  dosage  en  ciment  entre  270  et 

290Kg/m3.  En  général,  les  recommandations  en Tawain  imposent pour  le BHP ou  le BAP une 

résistance à la compression égale à 20psi (0,14MPa)/Kg de ciment. Donc, le dosage de ciment est 

défini comme : 

σ ′=20CC  

C : dosage en ciment (Kg/m3) 

c’ : résistance à la compression (psi) σ

 

Etape 3 : Calcul de dosage en eau  

Le  calcul  de  la  quantité  d’eau  est  basé  sur  la  connaissance  du  rapport  EC  déterminé 

expérimentalement à travers des essais de compression et généralement estimé à  =0,43C

, de 

la demande d’eau des additions fines et du dosage en superplastifiant estimé selon les données 

de la littérature. 

E

L’ajustement des proportions du mélange doit être fait jusqu’à ce que notre béton satisfasse aux 

conditions de qualification d’un BAP. Par exemple, quand le BAP présente une maniabilité faible, 

la valeur de PF améliore l’ouvrabilité. 

Le  tableau suivant résume quelques exemples de résultats  de la méthode chinoise sur un BAP : 

 

 

 

 

Page 44: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre I : CONCEPT ET FORMULATION DES BAP 

  28

Tableau I­7: Constituants du BAP (Kg/m3), [SU et al. 01]. 

σ’c 

 (MPa) 

Gros 

granulats 

Petits 

granulats 

Ciment   Cendres  Pouzzolane : 

GGBS 

Eau   SP  

27,5  743  961  200  157  67  176  7,6 

34,3  731  945  250  154  66  173  8,5 

4  1,2 718  928  300  148  63  172  8,2 

48  706  912  350  142  61  170  8,8 

7. BILAN  ET DISCUSSION 

La formulation des BAP est aujourd'hui essentiellement empirique et repose sur une démarche 

double :  expérimentale  et  théorique.    En  France,  différentes  compositions  des  BAP  ont  été 

utilisées (Le tableau I‐8). 

Table Exe  de  c s utilisées en  ce (Kau I­8: 

Ci t 

mples

Filler 

 différentes

Gravillons 

omposition

Gravillons 

Fran g/m3). 

Superplastifiant   men S  able Eau 

MAR.82 

BRE.97 

CEB.93 

451 

385 

312 

59 

120 

1  86

557 

563 

566 

299 

302 

304 

858 

867 

872 

1  82,7

174 

169,2 

6,98 

6,24 

5,38 

AL.93 

AIT.90 

LUK.90 

480 

475 

470 

568 

562 

556 

305 

302 

299 

918 

909 

900 

166,1 

174,4 

182,6 

7,20 

7,13 

7,06 

 

Turcry  [TUR 04]  fut un   des premiers à comparer  les méthodes semi‐empiriques développées 

pour  la  formulation  d’un  BAP.  Il  montre  que  les  BAP  formulés  avec  l’approche  basée  sur  la 

minimisation du volume de la pâte présentent des blocages. Il ressort de son étude comparative 

que  la méthode  basée  sur  l’optimisation  du  squelette  granulaire  semble  la  plus  adaptée  pour 

formuler  un  BAP  à  un  coût  raisonnable.  Cependant,  cette  méthode  nécessite  l’acquisition  de 

nombreux équipements expérimentaux, d’un logiciel Bétonlab Pro2, et d’outils informatiques.     

Pour pallier ces exigences nous proposerons une méthode de formulation de BAP non coûteuse 

ans le chapitre suivant. Elle est basée sur les approches récurrentes citées dans la littérature. d

 

Page 45: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

 

 

 

 

   

 

2ème Chapitre:        

        

MATERIAUX ET 

METHODES EXPERIMENTALES 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 46: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES 

  

31

1. Matériaux Utilisés 

1.1. CIMENT CPA CEM I 52.5 N 

Le ciment est de type Portland CPA CEM I 52,5 N de prise moyenne provenant de chez CALCIA. 

Sa  composition  chimique  est  résumée  dans  le  tableau  II‐1  ainsi  que  sa  composition 

minéralogique obtenue en utilisant la formule de Bogue appliquée à un clinker ordinaire et ses 

indices de performance tels que l’indice de saturation de Kühl « K ».  

ab u I­1: po iti im e  e éra e d en  u ilis  T

A

lea  I

Fe 3 

 Com s

C l 

on ch

M  

iqu t min

K  

logiqu u cim

C  

t t

C  

é en (%

C  

).

SiO2  l2 O3  2 O aO,tota gO SO3  2 O Na2 O  3 S 2 S 3 A C4AF  K 

19,8  5,14  2,3  64,9  0,9  3,4  1,1  0,005  58  13  10  6,99  1.01 

 

On remarque que c’est un ciment qui répond aux exigences fixées par les normes. 

Des essais de prise (EN 196‐3) et de résistance à la compression mécanique ont été, également,  

réalisés sur la pâte de ciment et sur le mortier normalisé (EN 196‐1) afin de vérifier la qualité du 

ciment employé (EN 196‐3). Les résultats obtenus sont résumés dans le  tableau II‐2. Le ciment 

utilisé est  bien conforme à la demande. 

Tableau II­2: Caractéristiques physiques et mécaniques du ciment Portland (CPA CEM I 52,5N) employé. 

Temps de prise (Vicat : NFP 15‐431) 

Début :  2h 35min 

Fin :  4h 55min 

Résistance sur mortier à 2 jours (NFP 15‐451)  35 MPa 

Masse volumique (en Kg/m3)  3,11 

Surface spécifique Blaine (en m2/Kg)  395 

1.2. GRANULATS  

Les granulats utilisés sont concassés et proviennent de la région de Sandrancourt. Deux classes 

de granulats sont utilisées pour la composition des BAP : du sable « S 0/4 » et des gravillons  « G 

4/10 ».  Des  essais  ont  été  réalisés  afin  d’accéder  aux  masses  volumiques  (NF  P18 305)  et  le 

module de finesse des sables. Le taux d’absorption d’eau par les granulats à saturation « Ks» est 

obtenu en suivant l’évolution de la masse des granulats « Mt » durant leur immersion dans l’eau 

après  avoir  subi  un  séchage  préalable.  Les  granulats  de masse  initiale  sèche Mo  atteignent  la 

saturation  en eau  « Ms »  au bout de 24 heures.  L’ensemble des  caractéristiques physiques des 

Page 47: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

granulats est résumé dans le tableau II‐3. 

Tableau II­3: Caractéristiques des granulats. 

Paramètres  Sa 4 ble 0/ Grav /10 illon 4

Masse volumique apparente (en Kg/m3)  1600  1337 

Masse volumique absolue (en Kg/m3)  2600  2  500

Compacité  0,71  0,57 

Porosité  0  ,29 0,43 

Coefficient d'absorption d'eau Ks  (%)  ‐‐‐  2 

Module de Finesse  2,47  ‐‐‐ 

Coefficient d'Hazen  3,77  1,45 

 

L’analyse granulométrique par tamisage (Figure II‐1) révèle que la granulométrie des gravillons 

est serrée. En revanche elle est plus étendue pour le sable qui contient peu de fines (0.25% de 

particules de taille <63 mμ ). Par ailleurs, on remarque que le sable utilisé est moyennement fin 

puisqu’il  est  composé  de  26%  de  particules  de  tailles  <  0,315  mm  (module  26),  de  50%  de 

particules de tailles comprises entre 0,315 mm  et 1,25 mm. 

 

Figure II­1: Analyse granulométrique. 

  32

Page 48: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

1.3. FINES CALCAIRES 

Les fillers utilisés, BETOCARB® P2, sont des additions calcaires (NF P 18‐508). Ils sont fabriqués 

par le groupe OMYA France.  Ils se présentent sous forme de poudre en cristal non‐abrasive de 

calcite caractérisée par une structure rhomboédrique (Figure II‐2). Trois types de fillers ont été 

sélectionnés qu’on nommera : "MFS", "MFO" et "LFE".  

 Fillers MFS  Fillers MFO  Fillers LFE 

Figure II­2 : Observations microscopiques. 

Ces  fillers  calcaires,  BETOCARB®  P2,    se  différencient,  essentiellement,  par  leur  finesse,  leur 

distribution granulaire (Figure II‐3) et leur composition chimique (Tableau II‐4). 

  33

 Figure II­3 Courbe granulométrique des fillers calcaires. 

Des essais ont été réalisés afin d’estimer la demande en eau des poudres calcaires. La limite de 

liquidité  " Lω ",  la  limite  de  plasticité  " Pω "  ainsi  que  le  coefficient  d'uniformité  de Hazen  " uC " 

obtenus expérimentalement sont reportés dans  bleau II‐4. Les résultats obtenus indiquent 

que tous les fillers ont une faible plasticité ( 35%L

le ta

ω ≤ ) (NF P94‐051) et que l’augmentation de la 

surface de Blaine conduit à une diminution de l’indice de plasticité " I ".  P

Page 49: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

  34

L’ensemble  des  caractéristiques  physiques  et  chimiques  des  fillers  BETOCARB®  P2  sont 

écapitulées dans le tableau II‐4.   r

 

Ta ctéristiques  ico‐chim  des Fillebleau II­4: Cara

 de Fillers 

phys iques rs. 

Type MFS  MFO  LFE 

Roche mère 

Analyse

 chimique 

CaCO3 (%

SiO2 (%) 

%) Na2O (

S (%) 

HCl (%) 

Marbre 

 

9  9,2

0,3 

0,002 

0,002 

0,001 

Calcaire 

 

9  8,5

0,4 

0,008 

0,047 

0,002 

Calcaire 

 

9  8,5

0,4 

0,008 

0,002 

0,003 

Propriétés physiques 

Densité absolue 

Densité apparente 

 ( ²/Kg) Surface de Blaine m

ice d’activité i28 Ind

 Cu

WL(%) 

p(%) W

Ip 

Fines <63μm (%) 

2,71 

0,720 

552 

0  ,77

15 

22,8 

1  8,1

4,7 

99,3 

2,70 

0,820 

457 

0,78 

1  2,85

24 

1  9

96,7 

2,72 

0,900 

409 

0,77 

1  8,3

23 

1  7,8

5,2 

87,4 

1.4. SUPERPLASTIFIANT 

Le superplastifiant utilisé est le Cimfluid 2002 produit par la société Axim du Groupe Italciment. 

C’est un produit de nouvelle génération à base de polycarboxylate modifié conformes à la norme 

EN  934‐2  et  particulièrement  conçu  pour  le  BAP  et  spécifiquement  pour  des  applications 

préfabriquées.  Il  contient  35%  d’extrait  sec.  II  est  recommandé  pour    des  BAP  destinés  à  la 

préfabrication  et  pour  la  confection  de  bétons  à  hautes  performances  avec  de  très  hautes 

résistances au jeune âge. Les principales caractéristiques physico‐chimiques sont données dans 

le tableau II‐5. Le fabricant conseille d’introduire dans l'eau de gâchage ou dans le malaxeur en 

in de malaxage, selon l'effet désiré, 0,2 à 3 kg de Cimfluid  2002 par 100 kg de ciment. f

 

 

 

Page 50: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

Tabl s physico‐ch im 2002. eau II­5: Caractéristique

Masse volumique à 20°C 

imiques du C fluid  

1,100K  0,020 g/dm3 ±

PH  7  0 ± 1,

% d’eau  65 

%Ext t sec rai 3  5%±1,7%

Cl‐  <   0,10%

Na2 Oéquivalent  ≤ 3,2% 

1.5. Les fibres végétales 

Quatre  types  de  fibres  végétales  fournies  par  le  groupe  OMYA‐France  issues  du  recyclage  du 

papier sont intro its dans la composition des BAP devant répondre à une classe de consistance 

de  type  ±= 265moyenD cm   (BAP  témoin).  Les  fibres  seront  notées  FbA,  FbB,  FbC  et  FbD  et  se 

différentient par  leur composition chimique et  leurs caractéristiques géométriques (tableau II‐

6).  L’objectif  est  d’étudier  les  avantages  et  inconvénients  de  leur  introduction  dans  les  BAP 

témoins et de fixer la limite de leur utilisation. Les observations microscopiques des fibres sont 

données par OMYA‐France (figure II‐4)

du

Ta  : s Ph uesbleau II­6

Longueur 

 Propriété

Diamètre

ysiq  des Fibres. 

Surf ine Fibre  Cellulose (%) L   (µm) d (µm) 

L/d   a aS  

ce de BlB (m²/g)

Densité (Kg/m3) 

FbA  80  1  100 45  2  4.4 0,0829  30 FbB  50  1  000 45  2  2.2 0,1129  70 FbC  90  250  35  7.1  0,0937  135 FbD  90  150  35  4.3  0,0974  165 

 

Le choix e :   de ces fibres est guidé par le souhait d’étudier l’influence d

• Leur longueur pour une composition donnée (FbC et FbD)  

• Leur composition pour des caractéristiques géométriques identiques (FbA et FbB) 

  35

 FbA  FbC

Figure II­4 : Observations microscopiques de certaines fibres végétales. 

Page 51: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

2.  METHODES  DE  CARACTERISATION  DU  BAP  A  L’ETAT FRAIS 

2.1. ESSAIS DE CARACTERISATION DE LA PATE 

Il serait vain de vouloir comprendre le comportement du béton sans connaître celui de la pâte 

qui  le compose. Celle‐ci est constituée du ciment, des additions, de l’eau et des adjuvants (voir 

Figure I‐1). 

• ESSAI AU MINI CONE (NF EN 196­1) 

L'appareil se compose d'un moule tronconique creux de 40 millimètres de hauteur, un diamètre 

du haut de 70mm et du bas de 80 millimètres. Le cône est placé au centre d'une plaque en acier, 

et est rempli de pâte de ciment. Le cône est, ensuite, soulevé et la pâte s’écoule sur la table. Le 

diamètre  moyen  (Dmoyen)  de  l’étalement  est  mesuré,  l’étalement  relatif  (Γ)  est  alors  calculé 

comme il suit :  

                       (Eq. II‐1)                       2

1 2              1         802

moyenmoyen o

o

DD DD et où D

D

⎛ ⎞+= Γ = − =⎜ ⎟

⎝ ⎠mm  

 

Figure II­5: Essai de mini cône. 

• ESSAI AU CONE DE MARSH (NF P 18 358) 

La  géométrie  du  cône  de  Marsh  change  d'un  pays  à  l'autre,  le  principe  de  l'essai  est 

habituellement identique. Il consiste à enregistrer le temps requis pour faire couler un volume 

donné de pâte à travers une buse de diamètre 8mm et de hauteur 6mm. Le volume initial de la 

pâte versé dans le cône est de 2 L (Figure II‐6). Le temps d'écoulement est lié à la  fluidité de la 

pâte. Plus le temps d'écoulement est long, plus la fluidité est inférieure.  

  36

Page 52: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

 Figure II­6: Essai de cône de Marsh. 

• ESSAI DE VICAT (NF EN 196­3) 

Actuellement,  le  test  de  Vicat  représente  l’essai  standard  de  suivi  de  la  prise.  L’information 

obtenue à partir de cet essai (temps de début et de fin de prise) est largement insuffisante pour 

ble ...  juger par exemple du temps pendant lequel le matériau est pompable, extruda

Le matériel utilisé est une aiguille Vicat classique représenté par la figure II‐7. 

 

 

 

Figure II­7 : Aiguille vicat. 

2.2. ESSAIS DE CARACTERISATION DES BAP  

Avant  d’accepter  une  composition  comme  étant  celle  d’un  BAP,  il  faut  s’assurer  que  les 

propriétés du béton à l’état frais obéissent à certains critères établis selon les recommandations 

[AFGC  00(a)]  ou  [JSCE  98]  ou  encore  [EFN  05].  Différents  essais  spécifiques  permettent  de 

caractériser les BAP à l’état frais. On présentera ceux qui ont été utilisés dans cette étude : Essai 

d’étalement  ou slump flow, essai de J‐Ring, essai de L‐Box et essai de stabilité au tamis. 

  37

Page 53: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

• ESSAI D’ETALEMENT (SLUMP FLOW)  

L’essai d’étalement ou slump flow est utilisé pour caractériser la fluidité du béton. L’équipement 

nécessaire à la conduite de cet essai (figure II‐8) est composé des éléments suivants : 

‐ Un Plateau équipé d’une plaque métallique plane de  section  carré de 90  centimètres de 

côté et de faible épaisseur (5 cm). 

‐  Un  cône  d’Abrams  disposant  d’un  empattement  à  sa  partie  basse  afin  qu’il  puisse  être 

s par l’opérateur. maintenu contre le plateau avec les pied

‐ Un mètre ou réglet de 90 centimètres. 

 

 

Figure II­8: Essai d’étalement au cône d’Abrams et principe de la mesure de l’étalement. 

Le principe de la conduite de l’essai est connu et est simple. Le résultat s’exprime en terme de 

es de la galette en arrondissant au centimètre supérieur : moyenne de  deux diamètr

                                  (Eq. II‐2)                           1 2D DEtalement D SF

2moyen

+= = =  

Ce  type d’essai permet de donner des  indications quant  à  la  rhéologie des BAP en milieu non 

confinée. 

• ESSAI DE V­ FUNNEL 

La procédure d'essai du V‐funnel est  la suivante:  l'entonnoir dont  les dimensions sont définies 

(la figure II‐9) est rempli de béton jusqu'à arasement. Le clapet de fermeture situé à sa base est 

ensuite  ouvert,  ce  qui  provoque  l'écoulement  du  béton,  dont  on  mesure  le  temps  nécessaire 

jusqu'à ce que  l'entonnoir se soit entièrement vidé. Dans  la  littérature, ce  temps d'écoulement 

est souvent le critère utilisé pour définir la viscosité du béton autoplaçant. Plus le béton s'écoule 

rapidement  hors  de  l'entonnoir,  plus  sa  viscosité  est  faible.  Un  temps  d'écoulement  compris 

entre 8 et 14 secondes est recommandé pour le béton autoplaçant. 

  38

Page 54: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

         

Figure II­9 : Essai d'entonnoir utilisé Pour mesurer le temps d'écoulement du béton. 

 

• ESSAI DE J­RING 

Cet essai a pour but de vérifier l’aptitude des BAP à s’écouler dans un milieu fortement ferraillé. 

L’éq ure II‐10a): uipement nécessaire à la conduite de l’essai est formé par (fig

’essai d’étalement en milieu non confiné. ‐ Même plateau que l

‐ Cône d’Abrams. 

J‐RING) ‐ Anneau équipé de barres en acier (

‐ Mètre ou réglet de 90 centimètres. 

   Figure II­10a: Essai de J‐RING. 

 

Le principe de l’essai est de placer le cône d’Abrams au centre du plateau métallique entouré du 

J‐RING, puis de remplir d’une quantité représentative de béton. Il  faut ensuite soulever le cône 

puis mesurer l’étalement obtenu ainsi que les hauteurs de bétons situées au centre du plateau et 

à la sortie des barres du J‐RING (figure II‐10b). 

  39

Page 55: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

 Figure II­10b: Mesure d’étalement en milieu  confiné 

( ). int extH H HΔ = −

 • ESSAI DE L­BOX 

Cet  essai  est  réalisé  en  utilisant  une  boite  ayant  une  forme  en  « L ».  Elle  permet  de  tester  la 

mobilité du béton en milieu confiné et de vérifier que sa mise en place ne sera   pas contrariée 

par des phénomènes de blocage inacceptables. Un dessin technique de la boîte est décrit par la 

figure II‐11a.  

 

Mesures en mm – Coffrage :CP12mmMeasurements in mm –Formwork :12mm plywood

Mesures en mm – Coffrage :CP12mmMeasurements in mm –Formwork :12mm plywood

 

Figure II­11a: Appareil et dimensions de la boite en L (L‐BOX). 

La  partie  verticale  de  la  boîte  est  entièrement  remplie  de  béton  (le  volume  nécessaire  est 

d’environ 13  litres). Après arasement, on  laisse  le béton reposer pendant une minute. Puis on 

lève  la  trappe et on  laisse  le béton s’écouler dans  la partie horizontale de  la boite à  travers  le 

erraillage (figure II‐11b). La distance libre entre les barres est de 39mm. f

 

 

 

40

Page 56: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

   

Figure II­11b: Remplissage du béton dans  la partie verticale  de L‐BOX et Ecoulement du r  béton après l’ouverture de la t appe.

Quand le béton ne s’écoule plus, on mesure  les hauteurs H1 et H2   et on exprime le résultat en 

terme de taux  de remplissage H2 / H1 (figure II‐11e). Lorsque le béton s’écoule mal à travers le 

ferraillage et qu’il se produit un amoncellement de granulats en aval de  la grille. C’est  le signe 

d’un problème de blocage ou de ségrégation (figure II‐11c). Il est également possible d’exprimer 

le résultat de l’essai par la seule valeur de H1. Cette mesure est plus précise que le rapport H2/H1 

mais son utilisation est moins répandue. 

   

Figure II­11c: Mesure du taux de remplissage (H2/H1 ≈ 80%). 

 

• ESSAI DE STABILITE AU TAMIS  

C’est un essai caractérise la ségrégation statique des bétons autoplaçants. Il peut être utilisé en 

phase d’étude de formulation en laboratoire ou pour le contrôle de la stabilité du béton livré sur 

chantier.  L’équipement nécessaire  à  la  conduite de  l’essai  est  formé par un  seau de 10L muni 

d’un  couvercle,  un  tamis  de maille  5mm  et  de  diamètre  315mm  avec  fond  et  une  bascule  de 

précision minimale de 20g et de portée 20Kg (figure II‐12). 

  41

Page 57: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

 igure II­12: Tamis de 5mm + fond ‐ Mesure de la laitance. F

L’essai consiste à : 

Prélever une quantité de béton  frais (4,8 ± 0,2 kg) d’un échantillon de 10 litres 

mis au repos pendant 15mn. 

Observer et noter  l’éventuelle présence de ressuage à  la surface du seau après 

les 15minutes 

Peser le fond seul fondP⇒ . 

Peser l’ensemble tamis muni de son fond vide  tP⇒  

Déverser sur un tamis de maille 5 mm cette quantité  avec une hauteur de chute 

de 50 cm 

Peser le poids de l’échantillon versé  4.8féchantillonP Kg⇒ ≤  

Peser après 2 minutes la laitance qui a traversé le tamis « P laitance ». 

Calculer le pourcentage en poids de laitance par « π » tan

tan

lai ce t fond

lai ce

  42

échantillonP⎪⎩

Le béton est qualifié d’autoplaçant  si sa stabilité est satisfaisante. Sinon la composition doit être 

re e : 

P P

= −⎪⇒ ⎨ =

vu

P

 ⎧

%0 % %15    stabilité satisfaisante%15 % %30 stabilité critique nécessitant la vérification de la ségrégation du béton in situ% 30                   très mauvaise stabilité et ségrégation systémati

ππ

π

≤ ≤ ⇒≤ ⇒

⇒≺

que:béton inutilisable

⎧⎪⎨⎪⎩ 

Pour  qu’un  béton  soit  qualifié  d’autoplaçant,  il  doit  satisfaire  les  différents  essais  de 

aractérisation adoptés par les recommandations [AFGC 00(a)] résumées dans le tableau II‐7. c

 

 

 

Page 58: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

 

Tab

Type d’essai 

leau II­7: Récapitulatif des dif tion d’un BAP. férents essais de qualifica

Recommandations AFGC 

Essai Slump flow 1 2:60 702

étalement cm cmD D+

≤ ≤  

Il carac it  et la man bilité du béton térise la fluid é ia

V‐ Funnel ( ) d'écoulement :8 14vTemps t s≤ ≤  

Il caractérise la viscosité du béton autoplaçant. 

Essai de J‐Ring int   –   5extH H H cmΔ = ≤  

c cté  mobilité du béton dans un milieu confiné Il  ara rise la

Essai de L‐Box 

H2 / H1 ≈ 90% 

Il  caractérise  la  mobilité  du  béton  et  son  écoulement  dans  un  milieu 

confiné 

Essai de stabilité 

au tamis 

( )0 % 15π≤ ≤  

Il caractérise la stabilité du béton et la limite de ségrégation 

 • MESURE DE LA CHALEUR D’HYDRATATION  

Le  banc  de  mesure  du  dégagement  de  la  chaleur  d’hydratation  comporte  deux  calorimètres 

semi‐adiabatiques  dont  les  thermocouples  sont  reliés  à  une  chaîne  de  mesures  multivoies 

(Société PERRIER LABOTEST) à microprocesseurs permettant de mémoriser  les  températures 

en  cours  d’essais.  Un  logiciel  installé  sur  un  PC  permet  d’enregistrer  les  données.  Il  suffit  de 

rentrer  les  constantes  du  calorimètre  ainsi  que  les masses  respectives  de  chaque  composant 

introduit  dans  l’appareil  pour  que  logiciel  calcule  directement  la  quantité  de  chaleur 

d’hydratation  Q  par gramme de liant.  

  43

Page 59: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

V1 00h 00,00

Chaîne demesures

Ordinateur aveclogicield ’acquisition

Calorimètre QAB

   

Figure II­13: Dispositif expérimental pour la mesure de la chaleur d’hydratation. 

 

Le  temps  t  est  compté  à  partir  du moment  où  l’eau  est  ajoutée  dans  le malaxeur.  La  chaleur 

d’hydratation Q  du ciment à un instant t est égale à : 

(Eq. II‐3)                        0

1( )t

c c

CQ t dt

M Mθ α θ= Δ + Δ∫  

avec : 

Mc (g) : masse de ciment ou de liant contenu dans l’éprouvette 

C (J/°C) : capacité thermique totale du calorimètre et de l’éprouvette 

α ( r étalonnage J/h°C) : coefficient de déperdition thermique totale du calorimètre donné pa

) : échauffemΔθ(°C ent de l’éprouvette par rapport à la température ambiante  

cOr :   α = a + bΔθ (les coefficients a et b sont fournis par le constructeur du  alorimètre) 

Le  premier  terme  représente  la  chaleur  accumulée  dans  le  calorimètre,  le  second  la  chaleur 

dissipée vers le milieu extérieur. 

                                     (Eq. II‐4)                         ( )1 2,75 3,76 0,5e bC O m m m m μ= + + + +               

Avec : 

0,75 (J/°Cg) : capacité thermique massique du ciment et du sable 

  44

3,76 (J/°Cg) : capacité thermique massique de l’eau d’hydratation  

0,5 (J/°Cg) : capacité thermique massique de la boite (moule en carton et accessoires) 

Page 60: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

μ (J/°C) : capacité thermique du calo

l  

rimètre vide 

m (g) : masse liant (ciment + Filler) 

g  anulats (sable + gravier) m (g) : masse des gr

e  m (g) : masse d’eau  

sse du moule en carton et des accessoires mb (g) :  ma

On prend,  

μCaisson N°7: a = 277,  b = 0,915 ,   = 3086 (J/°C)  

Caisson N°9: a = 282,  b = 0,982 ,  μ = 3026 (J/°C)  

3. METHODES DE CARACTERISATION DES BAP A L’ETAT DURCI 

En parallèle aux essais réalisés sur le béton frais, on a réalisé également des essais sur le béton 

durci. Pour cela nous avons appliqué deux types d’essais : essais de caractérisations physiques et 

essais mécaniques. 

3.1. ESSAIS DE CARACTERISATION PHYSIQUES DES BAP 

LA POROSITE ACCESSIBLE A L’EAU DES BETONS  

C’est  le  rapport  du  volume  total  des  pores  ouverts  dans  un  corps  poreux  à  son  volume 

apparent [AFREM 97]. Elle s ‘exprime en pourcentage du volume apparent : 

(Eq. II‐5)                         ( ) sec% 1M MairM M

00ε−

  45

air eau= ×

− 

Pour déterminer eau

M  un échantillon en béton est suspendu à l’aide d’un fil du système de 

suspension de la balance hydrostatique et est pesé complètement immergé dans de l’eau. La 

pesée doit être effectuée à 0,001g près. Déterminer la température de l’eau d’immersion. 

Pour  obtenir  Mair   il  faut  extraire  l’échantillon  de  l’eau  et  l’essuyer  rapidement  et 

soigneusement,  à  l’aide  d’une  éponge  ou  d’un  linge  humide,  afin  de  le  débarrasser  des 

gouttelettes  et  du  film  superficiel  d’eau,  sans  toutefois  retirer  l’eau  des  pores  et  le  peser 

immédiatement  le corps d’épreuve dans  l’air à  l’aide d’une balance précise à 0,01g près.  Il 

faut  s’assurer  que  l’évaporation  de  l’eau  d’imbibition  ne  provoque  pas  de  perte  de masse 

appréciable pendant les opérations de pesées.  

Page 61: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

La  détermination  de  secM   s’obtient  après  séchage  de  l’échantillon  en  l’exposant  à  105±5°C 

jusqu’à obtention d’une masse constante. 

LA PERMEABILITE AUX GAZ DU BETON DURCI : PERMEAMETRE  CEMBUREAU  

Le perméamétre à charge constante permet par application d’une pression de gaz constante 

à l’entrée d’un échantillon de mesurer le débit de gaz en sortie d’échantillon [AFREM 97]. On 

peut  ainsi  calculer  sa  perméabilité  au  gaz  lorsque  le  débit  de  gaz  en  sortie  se  trouve  en 

régime permanent. 

 

Figure II­14 : Appareillage de la perméabilité 

Les échantillons sont réalisés par sciage d’éprouvettes cylindriques démoulées à 24 heures. Ce 

sont    des  disques  de  diamètre  150±1mm  et  hauteur  50mm.  Les  échantillons  sont  ensuite 

conservés  dans  de  l’eau  pendant  28  jours.  Après  cette  cure,  une  pesée  hydrostatique  et  une 

pesée  dans  l’air  sont  effectuées  afin  de  fournir  le  volume  apparent  et  la  masse  initiale.  On 

recouvre, par la suite,  la face latérale des échantillons avec un ruban d’aluminium autocollant. Il 

s’ensuit une phase de séchage pendant plusieurs jours à 80°C dans une étuve, jusqu'à atteindre 

une masse constante finale, correspondant à un taux de saturation nul puis un refroidissement à 

l’extérieur de l’étuve jusqu’à la température ambiante. 

L’échantillon  ainsi  préparé  est  placé  dans  la  cellule  puis  est  soumis  à  une  pression  constante 

d’oxygène (en réalité à 2, 3 et 4 bars). La perméabilité du béton testé est déterminée à partir de 

la mesure du flux de gaz qui se dégage en régime permanent. 

  46

ESSAI DE CARBONATATION ACCELEREE 

Cet essai consiste à suivre l’évolution de l’épaisseur de béton carbonaté. Les échantillons de BAP 

forme  prismatique  (7x7x28  cm)  sont  mis  en  oeuvre  par  gravité.  Après  démoulage  les 

éprouvettes sont conservées dans de  l’eau pendant 28  jours   Avant  le démarrage de  l’essai de 

carbonatation  accéléré,  les  échantillons  sont  placés  durant  48 heures dans une  étuve  ventilée 

Page 62: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

réglée  à  une  température  de  40  ±  2°C.  Les  échantillons  sont  alors  pesés  puis  disposés  dans 

l’enceinte de carbonatation (espacés de 2 cm). L’exposition des éprouvettes  dans l’enceinte de 

carbonatation accélérée a été réalisée au CERIB. 

La mesure de l’épaisseur de béton carbonaté est faite après les durées d’expositions suivantes : 

7, 14, 28 jours. Après chaque échéance, les échantillons sont retirés pour mesurer les épaisseurs 

du BAP carbonaté ainsi que les pertes de masses. Pour mesurer l’épaisseur de diffusion du CO2 

dans le BAP, les échantillons sont fracturés par fendage. 

MESURE DE LA SEGREGATION  

La  ségrégation  est  l’un  des  problèmes  majeurs  rencontrés  lors  de  la  conception  du  béton 

autoplaçant.  Deux  méthodes  ont  été  utilisées  pour  estimer  la  ségrégation  statique  de  nos 

compositions: 

 

Méthode de [BUI et al. 02(c)] : Le principe de la méthode consiste à quadriller les éprouvettes qui  ont  été    découpées  longitudinalement.  Sept  bandes  de  deux  centimètres  de  hauteur  sont tracées (Figures II‐15). On compte le nombre de granulats sur chaque bande.  

  Figure II­15: Schéma explicatif de la mesure de la ségrégation 

 

Bui  et  al.  [BUI  02(c)]  considèrent  qu’il  n’y  a  pas  risque  de  ségrégation  si  l’équation  Eq.II‐6  est 

vérifiée : 

                     (Eq. II‐6)              

⎪⎪⎪

  47

⎩ 4

Méthode de  [AFGC 08(c)] :  Cette  méthode  est  inspirée  de  celle  décrite  dans  le  manuscrit  de 

thèse de [SED 99] et repose sur l’appréciation de l’enfoncement des granulats depuis la surface. 

⎪⎪⎪

=

=±=

=

=

=

=

3%157

4

3

1

i

i

i

i

granulatsdeNbreY

granulatsdeNbreX

avecX

YX             

Page 63: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

Les échantillons de béton sont prélevés par sciage de manière à obtenir des surfaces découpées 

perpendiculaires  à  la  surface du béton. Une  ligne,  dite  ligne de  compactage,  est  tracée  sur  les 

éprouvettes à une distance d de la surface (voir tableau ci‐dessous). La longueur de la ligne de 

compactage dépend de la taille des granulats (D ). max

I­8 om  BAPTableau I

Longueur (Lc) de la ligne de 

 : Vérification de l’h

Distance d entre la ligne de 

compactage et la surface (mm) 

ogénéité en place du

Dimension minimale des granulats retenus pour le compactage 

(mm) 

Absence de ségrégation si le nombre de granulats 

sur la ligne de compactage ≥ 

Dmax 

compactage (mm) 

10  600 Lc≤ 0 ≤ 80 5  5  1  012  600  L   800 ≤ ≤c 6  6  9 16  600≤ L   800 c ≤ 8  8  7 20  600  L 800 ≤ ≤c 10  10  5 22  750  Lc  1000 ≤ ≤ 10  11  5 31  900≤ Lc ≤1200  10  16  5 

 

4. ESSAIS MECANIQUES  

4.1. ESSAI DE COMPRESSION SIMPLE 

Cet essai  consiste à mesurer avec précision  la  force appliquée sur une éprouvette 16 x 32 cm 

ainsi  que  son  raccourcissement  (NF  P18‐407).  On  peut  à  partir  de  là,  calculer  la  contrainte 

maximale que peut supporter le BAP ‘’la résistance à la compression’’ et son module d’Young.  

La machine utilisée est de type SCHENCK à asservissement hydraulique de capacité 300 tonnes. 

Les essais sont réalisés à vitesse de contrainte imposée de 0,05MPa/s (Figure II‐16).  

  48

 

Micro ordinateur Piston   

Commandes  de 

mouvements  de 

la traverse  

Traverse mobile  

Page 64: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

  49

 

 

Le module d’élasticité   a  été mesuré  en utilisant un extensomètre  constitué par une  couronne 

équipée de trois capteurs (Figure II‐17).  

Figure II­16: Machine de compression « SCHENCK ». 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

d’e

m

5. METHODE ADOPTEE POUR LA FORMULATION DES BAP 

La  littérature regorge de méthodes de composition de BAP. Cependant on remarque  l’absence 

d’une  démarche  unifiée  et  d’un  consensus  général  concernant  une  méthode  de  formulation 

reposant sur des concepts et des fondements théoriques comme cela est le cas pour les bétons 

classiques.  

La méthode que nous proposons dans ce  travail est basée sur  la norme Européen (EN 206‐1), 

sur  la  méthode  chinoise  et  sur  l’optimisation  du  squelette  granulaire.    Notre  souhait  est  de 

proposer  une  méthode  robuste  qui  s’appuie  sur  les  caractéristiques  physico‐chimiques  des 

constituants et  sur  le  cahier des  charges en  termes notamment de classe de consistance et de 

classe d’exposition. 

Le  béton  autoplaçant  témoin  doit  satisfaire  à  des  exigences  xposition  de  type  XF2  et  de 

consistance de type SF1/SF2 avec un étalement de  . ±= = 20650moyenD SF m

5.1. DOSAGE EN LIANT : NF EN 206­1  

 Figure II­17: Appareillage pour le module d'Young. 

Extensomètre 

onne » « Cour

Capteur 

Eprouvette 

Page 65: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

  50

es

Le BAP à formuler est utilisé pour réalisé des ouvrages exposés  aux  effets du Gel/Dégel modéré 

ou faible  « XF2 ». 

La norme  (NF EN 206‐1)  précise  que pour un  environnement  type XF2  le  dosage minimal  en 

ciment  t  de   Cmin=300  Kg/m3.  Compte  tenu  de  la  taille  maxi  des  granulats  utilisés 

( max 10iD mm= ) une correction est amenée à ce dosage qui devient   Cmin=298 kg/m3. 

Pour s’assurer une marge de sécurité et compte tenu des résultats de la littérature on a imposé 

un dosage C=350kg/m3. Ce dosage est fort pour un environnement de type XF2 mais permet de 

répondre  à  toutes  les  classes  d’exposition  hors  XA3,  de  souligner  le  point  de  saturation  en 

adjuvant et d’assurer des résistances au jeune âge permettant un décoffrage rapide. Il est à noter 

que cette marge de sécurité dépend, généralement, du cahier des charges du client (résistance 

aux  jeunes âges, classe d’exposition…), des matériaux qu’il utilise  (fines,  régularité, absorption 

d’eau…)  et  des  outils  de  production  (qualité  du  malaxage,  régularité  des  performances 

mesurées…). 

Pour assurer une bonne  maniabilité tout en limitant les risques de ségrégation et de ressuage 

les  BAP  des  fillers  calcaires  ont  été  introduits  dans  la  formulation.  La  Norme  (NF  EN  206‐1) 

pondre aux conditions suivantes : impose une quantité de liant qui doit ré

                                  (Eq. II‐7)                          30,25 116 /FF kg

F C= ⇒ = m

                                 (Eq. II‐8)                           3    0,25 466 /equ equLiant C k F avec k Liant kg m= + × = ⇒ =

                                  (Eq. II‐9)                         max

0,55equ

eff i

L

E

⎛ ⎞=⎜ ⎟⎜ ⎟

⎝ ⎠ 

 

 

5.2. D  OSAGE EN EAU

Pour déterminer  le dosage en eau et le dosage minimal en superplastifiant, on s’est basé sur les 

essais effectués sur la pâte issue du BAP dosée comme il suit :  3 3350 /        116 /C kg m et F kg m= =  

Les essais au mini cône et au cône de Marsh ont été réalisés en faisant varier le dosage en eau et 

celui du superplastifiant (voir chapitre III). 

5.3. DOSAGE EN GRANULATS 

Page 66: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

Le  dosage  des  granulats  est  basé  sur  l’optimisation  de  la  compacité  du  squelette  granulaire 

(graviers + sable). Le modèle d’empilement compressible [SED 99] a été utilisé. C’est un modèle 

analytique, permettant un calcul théorique de la compacité d’un mélange granulaire à partir des 

caractéristiques des constituants (les compacités propres des granulats constituant le squelette 

du béton), des proportions du mélange et d’une grandeur qualifiant l’intensité du compactage.  

EXPERIMENTATION  

Les  essais  relatés  dans  cette  partie  ont  pour  but  de  réaliser  un  certain  nombre  de mélanges 

granulaires afin de pouvoir calibrer les coefficients d’interactions, puis de collecter des mesures 

de compacité de mélanges multimodaux, choisis dans  les grains  types de mélanges considères 

comme conduisant aux compacités les plus élevées. 

Des mélanges binaires de gravillon de classe 4/10 et de sable de classe 0/4 ont été considérés. 

Le tableau II‐9 donne les propriétés de ces matériaux : 

: Propriétés physiques  ts utilTableau II­9 des granula

Sable 0/4 

isés. 

Gravillon 4/10 Paramètres 

Masse volumique apparente (en Kg/m3)  1,6  1,33 

Masse volumique absolue (en Kg/m3)  2,6  2,5 

Compacité  0,71  0,57 

 

L’analyse granulométrique par tamisage  révèle que la granulométrie des gravillons est serrée. 

En revanche elle est plus étendue pour le sable qui contient peu de fines (0.25% de particules de 

taille <63 mμ ). Par ailleurs, on remarque que le sable utilisé est moyennement fin puisqu’il est 

composé  de  26%  de  particules  de  tailles  <  0,315 mm  (module  26),  de  50%  de  particules  de 

tailles comprises entre 0,315 mm  et 1,25 mm. 

RESULTATS  

Un sable 0‐4 et un gravillon de 4‐10, sont considérés. Pour calculer la compacité expérimentale 

du  mélange  binaire  on  est  amené  en  général  à  séparer  le  sable  en  trois  classes  distinctes 

(fragmentation du sable) S1, S2 et S3 et le gravillon en deux classes G1 et G2. 

  51

Compacité du Sable 0­4   

La compacité des sables est mesurée sur un échantillon de 3Kg. Le matériau est déposé dans un 

cylindre de dimensions 16×32cm fixé sur une table vibrante. On travaille en deux modes : sans 

vibration et avec vibration.  

Page 67: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

Dans  le  cas de  sans vibration,  l’échantillon est  au  repos, par  contre dans  le  cas  avec vibration 

l’échantillon est    fermé par un piston exerçant une pression 10KPa. Cet échantillon est soumis 

une  vibration  de  150Hz  pendant  une  minute.  La  compacité  est  alors  donnée  par  la  valeur 

ssion : moyenne (sur la moyenne de cinq valeurs) par l’expre

                                                           (Eq. II‐10)                          3SC =  

S Vρ ×

Où Sρ  est  la masse volumique du sable en Kg/m3 et V  est le volume final de l’échantillon en m3. 

Les valeurs de la  compacité expérimentale du sable fragmenté sont présentées dans le tableau 

II‐10. 

Tableau II­10 : Compacité expérimentale du sable (av sans vibr ). ec et 

Sans 

vib ati n 

ation

Avec 

vib ati n r o r o

Matériau  ρ kg/m3)  dmin (mm) dmax (mm)  Cexp  Cexp  PF 

S1 

 

1989 

 

 

0,315 

0,635  0,737  1,16 

0,639  0,757  1,18 

0,645  0,767  1,18 

S2 

 

1888 

 

0,315 

 

1,25 

0,564  0,728  1,29 

0,581  0,747  1,28 

0,599  0,767  1,28 

S3 

 

1695 

 

1,25 

 

0,558  0,625  1,12 

0,564  0,639  1,13 

0,575  0,653  1,13 

 

 

 

Compacité des Gravillons 4 ­10   

La mesure de la compacité expérimentale des gravillons s’effectue comme pour les sables, mais 

sur  un  échantillon  de  7,5Kg.  La  compacité  expérimentale  des  gravillons  est  présentée  par  la 

formule suivante :  

                                                                (Eq. II‐11)                          7,5G

  52

G VρC =

× 

Où  Gρ est  la masse volumique du gravillon en Kg/m3 et V est le volume final de l’échantillon en 

m3. 

Page 68: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

Les  valeurs  de  la    compacité  expérimentale  du  gravillon  fragmenté  sont  présentées  dans  le 

tableau II‐11. 

Tableau II­11: Compacité expérimentale du gravillon ( et sans vi n). Avec 

Sans 

vib ati n 

bratio

Avec 

vib ti n r o ra o

Matériau  ρ kg/m3)  dmin (mm)  dmax (mm)  Cexp  Cexp  PF 

G1  654  4  6,3 

0,591  0,647  1,09 

0,598  0,653  1,09 

0,600  0,664  1,10 

G2  635  6,3  10 

0,564  0,631  1,11 

0,569  0,636  1,11 

0,573  0,639  1,11 

 

Les  tableaux  II‐12  et  II‐13  récapitulent  tous  les  résultats  obtenus  en  utilisant  le  modèle  de 

l’empilement compressible  ‘MEC’ et  le modèle des suspensions solides  ‘MSS’.  Il  faut noter, que 

pour le modèle d’empilement compressible, on a utilisé un indice de compactage K=4,1 dans le 

as sans vibration et K =9  dans le cas avec vibration. c

 

 

 

 

 

 

 

 

eau II­12: Récapitulatif de la compacité du mélange binaire (MEC). Tabl

Mélange 

binaire 

  53

G  1/S1 G  1/S2 G1/S3  G  2/S1 G2/S2  G2/S3 

Sans vibration 

C  exp 0,66  0,66  0  ,649 0,69  0,667  0  ,662

Cth  0  ,76 0,87  0  ,90 0,75  0,8 5 3 0,85 

G/S  1  1  1  1  1  1 

th

th

CCC exp−   0,13  0,24  0,27  0,08  0,20  0,22 

Page 69: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

Avec vibration 

 C  exp 0,76  0,75  0,71  0  ,795 0,765  0,76 

Cth  0  ,85 0,91  0  ,95 0,85  0,8 5 8 0,93 

G/S  1  1  1  1  1  1 

th

th

CCC exp−   0,10  0,17  0,25  0,06  0  ,135 0  ,182

  P  Fexp 1,15  1,13  1,09  1,15  1,14  1,14 

PFth  1,11  1,04  1,05  1,13  1,06  1,09 

 eau II­ capit latif de la c m acité d m l nge b  (MSS). Tabl

Mélange 

binaire 

13: Ré

G  

u

G  

o p u  é a

G  

inaire

1/S1 1/S2 G1/S3  2/S1 G2/S2  G  2/S3

Sans vibration 

C  exp 0,68  0,66  0  ,655 0,66  0  ,657 0,66 

Cth  0  ,85 0  ,83 0  ,82 0,8 8 1 0,81  0  ,80

G/S  1,2  1,2  1,5  1  1  1 

th

th

CCC exp−   0,2  0,2  0,2  0,19  0,18  0  ,175

Avec vibration 

 

C  exp 0,77  0  ,759 0,74  0,79  0,76  0,75 

Cth  0  ,87 0  ,88 0  ,86 0,83  0  ,82 0,81 

G/S  0,8  0,8  1,2  1  1  1 

th

th

CCC exp−   0,11  0,13  0,14  0  ,048 0  ,073 0  ,074

  P  Fexp 1,13  1,15  1,13  1,19  1,15  1,13 

PFth  1,02  1,06  1,04  1,01  1,01  1,01 

 

D’après  les  résultats  obtenus  avec  le modèle  l’empilement  compressible  « MEC »,  on  constate 

que  la  compacité  expérimentale  (mesurée)  augmente  au  fur  et  à  mesure  qu’on  augmente  le 

pourcentage des petits granulats. Elle atteint l’optimum entre 40%‐50% tandis que, la compacité 

théorique  (calculée) atteint  l’optimum à 40% des petits granulats. En effet,  l’ajout des   petites 

particules fait augmenter la compacité ; plus on augmente le pourcentage des petites particules 

plus les vides entre les grosses particules sont remplis conduisant à un matériau de plus en plus 

compact. 

On  peut  remarquer  que,  la  compacité  expérimentale  (mesurée)  est  maximale  pour  un 

pourcentage  de  petits    (qui  varie  entre  40%  et  55%),  tandis  que  la  compacité  théorique 

(Calculée en utilisant MSS) est maximale pour un pourcentage de petits  qui est égal à 40%. 

  54

Page 70: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

Ces résultats aussi bien théoriques qu’expérimentaux conduisent à la conclusion selon laquelle 

un rapport 1GS

On  remarque, également, que les valeurs de la compacité expérimentale et théorique calculées 

par le modèle d’empilement compressible sont plus élevées que celles calculées par le modèle de 

=  doit être retenu pour tous les mélanges. 

suspension solide. 

On  peut  conclure  que,  le  modèle  d’empilement  compressible  présente  des  résultats  plus 

prometteurs, un rapport  1GS=  conduit à des compacités maximales. 

Utilisation du  logiciel René­LCPC pour  le calcul de  la compacité du mélange G+S 

A fin de pouvoir utiliser de façon pratique le modèle de l’empilement compressible, il est apparu 

nécessaire de  l’intégrer dans un  logiciel  convivial  sous une  interface Windows. Ce  logiciel    est 

x de René Féret concernant l’optimisation granulaire des bétons.  RENE‐LCPC basé sur les travau

Ce model permet de calculer : 

- ires. La compacité  d’un mélange quelconque de constituants granula

- L’indice de compaction de toute suspension à porosité donnée.  

o  sus- La p rosité de toute pension à indice de compaction donnée. 

Ces  calculs  sont  effectués  à  partir  des  proportions  massiques  de  chaque  constituant  et  de 

caractéristiques aisément accessible à l’expérience : 

- La  compacité  de  l’empilement  de  chaque  constituant  pris  individuellement,  et  de  la 

référence correspondante ; 

- tuant ; La masse volumique de chaque consti

- La granularité de chaque constituant. 

Le logiciel a fait l’objet d’une validation dans le domaine du calcul de la compacité des mélanges 

granulaires secs.  

La  courbe  suivante  présente  la  compacité  de  notre mélange  granulaire  (Sable0/4  –  Gravillon 

4/10) calculée par le logiciel RENE‐LCPC : 

  55

Page 71: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

0,60

0,65

0,70

0,75

0,80

0,85

0,90

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

% Petits

Com

paci

Créelle

Cexp

 

Figure II­18: Courbe représentant la compacité calculée par le logiciel RENE‐LCPC. 

Il apparaît qu’un rapport  1GS=  (%S=50 et % G=50)  conduit à une compacité réelle maximale de 

0,887. 

Les valeurs du Facteur de compactage ou le Packing Factor (qui représente le rapport entre  la 

masse  volumique  apparente  de  l’empilement  granulaire  compacté  par  vibration  et  la  masse 

volumique du squelette à l’état empilé sans compactage) ainsi que le rapport  GS calculé, se sont 

obtenues en utilisant invariablement le MEC ou le MSS (tableau II‐14).  

Tableau II­14: Récapitulatif des résultats du rapport GS. 

Méthode d’essai Compacité maximale 

du mélange « C » 

Packing 

factor Le rapport « 

SG » 

Modèle utilisé « MEC »  

Essai expérimental  0,873  1,14  (%G=50,%S=50), G/S=1 

René‐LCPC  0,887  1,12  (%G=50,%S=50), G/S=1 

Modèle utilisé «   MSS »

DREUX  0,832  1,20  (%G=56,%S=44), G/S=1,2 

FAURY  0,788  1,26  (%G=48,%S=52), G/S=0,92 

 

  56

Page 72: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

En comparant les rapports  GS obtenus, on remarque que plus la compacité augmente plus on a 

un rapport 

  57

GS qui est proche de 1 et qui vérifie, par conséquent,  les recommandations de l’AFGC. 

Pour  l’optimisation    du  dosage  des  granulat   des  BAP  de  cette  étude,  on  utilise  le modèle  de 

l’empilement compressible qui conduit à 

 

s

1GS= , avec  une compacité maximale de  γmax  = 0,887. 

Calcul du dosage en sable et en gravillon 

A  partir  des  résultats  obtenus  précédemment  il  apparaît  que  1,12 1,26PF≤ ≤ .  Une  valeur 

moyenne de PF=1,18 a été adoptée dans ce travail. Ce résultat est conforme aux travaux de  Su et 

al.  [SU  01],  qui  montrent  que  cette  valeur  conduit  à  un  BAP  qui  allie  rhéologie  et  tenue 

mécanique.  

Ainsi pour le calcul des dosages en gravillons et sables : 50%

1      50%

GGet PF

SS

=⎧= ⇒ =⎨

=⎩1,18 . 

Le dosage en sable est tel que  3/944 mkgMGSPFM SSS =⇒××= ρ  

Le dosage en granulats est tel que  3/789)1( mkgMGSPFM GGG =⇒−××= ρ  

5.4.  APPORTER LES CORRECTIONS EVENTUELLES SUR 1M3 DE B ON 

Après  l’estimation  du  dosage  en  eau  « E  »  et  en  superplastifiant  «  SP  »,  il  faut  apporter  des 

corrections sur 1m3 du volume de béton : 

ET

(Eq. II‐12)       adjG S C EauF AT

irMM M M MM M

G S c F adj Eau Air

Vρ ρ ρ ρ ρ ρ ρ

On ne tiendra pas compte dans ce calcul volumique de l'air occlus (en principe, de 1 à 3% pour le 

 = + + + + + +

béton autoplaçant, dans notre cas l’air occlus est  approximativement égale à 1,7).  

Notre contrainte fut de mettre au point la formulation pour atteindre les recommandations sur 

les propriétés d’étalement (entre 65±2cm) et donc l’obtention d’un béton aux qualités requises à 

son  utilisation,  la  correction  de  la  formulation  a  porté  sur  la  modification  de  la  teneur  en 

superplastifiant. Sont des produits chimiques incorporés au béton frais en faibles quantités (en 

général moins de 3% du poids de ciment selon  le  fabriquant) afin d’en améliorer  certaines 

propriétés. Leur efficacité est liée à l’homogénéité de leur répartition dans la masse du béton. 

Ils  jouent  un  double  rôle,  ils  permettent  d’une  part,  d’obtenir  des  bétons  frais  à  consistance 

parfaitement liquide, donc très maniables, par défloculation des grains de ciment. A maniabilité 

donnée,  ils  offrent,  d’autre  part,  la  possibilité  de  réduire  la  quantité  d’eau  nécessaire  à  la 

Page 73: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

fabrication et à la mise en place du béton. La résistance du béton durci peut ainsi notablement 

augmentée.  

Une variation du dosage en superplastifiant a peu d’influence sur la viscosité mais un surdosage 

peut entraîner des problèmes de ségrégation et de ressuage. 

5.5.   FABRICATION ET AJUSTEMENT DES DOSAGES POUR SATISFAIRE LES PROPRIETES RECOMMANDEES D’UN BAP A L’ETAT FRAIS 

Les méthodes de formulation proposées dans la littérature sont basées sur les constats suivants : 

- Le formulateur devra donc chercher à en diminuer le volume de gravier tout en gardant 

à l’esprit qu’un minimum de gravier est nécessaire pour minimiser la demande en pâte, à 

étalement  constant.  Afin  d’obtenir  une  ouvrabilité  suffisante,  la  pâte  doit  être 

suffisamment  fluide.  Cette  fluidité  peut  être  obtenue  en  jouant  sur  le  rapport  eau  sur 

liant ou sur le dosage en superplastifiant.  

- Une augmentation de  la  teneur en eau conduit à une chute de  la  résistance mécanique 

qui  peut  être  incompatible  avec  le  cahier  des  charges  mais  diminue  également  la 

viscosité  de  la  pâte.  Ceci  augmente  les  risques  de  ségrégation  des  gravillons  et  donc 

blocage. Au contraire une variation du dosage en superplastifiant a peu d’influence sur la 

viscosité mais un surdosage peut entraîner des problèmes de ressuage. 

- Enfin, le formulateur doit établir un équilibre entre le rapport eau sur liant et le dosage 

en superplastifiant pour avoir une pâte fluide mais qui reste suffisamment visqueuse et 

homogène. Il peut également utiliser un agent de viscosité pour limiter les problèmes de 

 ressuage et de ségrégation.

Pour  un  béton  autoplaçant,  il  est  nécessaire  de  garder  un  dosage  en  eau  faible,  ainsi  que  les 

êmes quantités de ciment et de filler.  m

 

5.6.  COMPOSITION DU BAP    

La  quantité  des  différents  constituants  du mélange  doit  être  calculée  en  volume,  de  la même 

manière  que  pour  un  béton  vibré.  On  calcule  ainsi  le  volume  relatif  qu'occupe  chaque 

constituant dans un mètre cube (1000 l) de béton autoplaçant. Cette part s'obtient en divisant la 

constituants par sa masse volumique. masse de chacun des 

                                         

(Eq. II‐13)         ( )  ( )  ( / )

Masse kgVolume l

masse volumique kg l=  

  58

 

Page 74: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre II : MATERIAUX ET METHODES EXPERIMENTALES  

  59

La mise  au  point  d’une  formule  de  BAP  est  beaucoup  plus  complexe,  parce  que,  d’abord,  les 

constituants  sont  au nombre minimal  de  six,  contre  quatre  dans  le  cas  des  bétons  ordinaires. 

Ensuite, le cahier des charges d’un BAP comporte plus clauses, en particulier à l’état frais ; il faut 

réaliser, en plus de l’essai au cône, l’essai à la boite en L et l’essai de stabilité au tamis. Enfin, et 

surtout,  les propriétés des BAP sont  contradictoires ; un béton riche d’une pâte  fluide est  très 

sensible à la ségrégation. Donc le tableau II‐15 présente la composition de notre BAP. 

 

­15: Composition du Tableau II BAP utilisée. 

Poids sec en Kg/m3 Constituants 

Ci  I ment CEM 350 

Sable 0/4  944 

Gravillon 4/10  789 

Fillers calcaires  116 

Superplastifiant  % au poids de liant 

G/S  1 

 

La proc à suivre pour mettre en place un BAP est décrite comme suivant : édure 

Sable 

n Gravillo

t Cimen

Filler  

 Malaxage à sec à 2min.

Eau + superplastifiant 

Malaxage de tout à 4min. 

 Le temps total de malaxage est de 6 min. 

 

 

 

 

 

 

 

Page 75: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

 

 

 

 

 

 

 

3ème Chapitre:  

                            

              

INFLUENCE DES FINES CALCAIRES SUR LA RHEOLOGIE 

ET LES CARACTERISTIQUES DES BAP  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 76: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  61

1. CARACTERISTIQUES DE LA PATE A L’ETAT FRAIS 

Les  bétons  autoplaçants  sont  caractérisés  par  leur  fluidité  élevée.  Cette  caractéristique  est 

affectée par l'addition des fillers, pouzzolaniques ou non pouzzolaniques, au ciment de Portland.  

Parmi les fillers non pouzzolaniques, les fines calcaires sont les plus fréquemment utilisées dans 

des mélanges de BAP [BIL 99(a)].  Différents auteurs ont établi que, les fines calcaires augmentent 

la stabilité et l’ouvrabilité des BAP frais [NEH et al. 00(b)], [GHE et al. 02], [ESP 08(b)], [YE 07] et 

[NAN et SAN 09].  Par ailleurs, certains auteurs [ESCA 88], [BUI et al. 99(b)],  [GRA et al. 99], [PER 

01(b)], [ZHU et al. 03(a)] ont montré que, la finesse des fillers calcaires affecte peu la demande en 

superplastifiant  et  mène  de  manière  significative  à  une  augmentation  de  la  résistance  à  la 

compression  particulièrement  aux  jeunes  âges  par  comparaison  à  un  béton  vibré  avec  les 

mêmes rapports Eau/liant.   

On propose dans ce travail, d’étudier l'influence des fillers calcaires sur les propriétés des bétons 

autoplaçants  à  l’état  frais.  Les  fillers  étudiés  (BETOCARB®P2)  notés  respectivement  "MFS", 

"MFO" et "LFE"  se différencient par  leur surface de Blaine "B" tout en ayant  une composition 

chimique comparable. 

L’objectif  vise  à  étudier  l'effet    de  la  finesse  des  fillers  sur  la  demande  en  eau  et  en 

superplastifiant ainsi sur les propriétés du BAP à l’état frais et au jeune âge.  

Les poudres sont constituées de 350 kg/m3 de ciment et 116 Kg/m3  de filler conformément à la 

norme  (NF  EN  206‐1)  et  en  tenant  compte  des  conditions  d’exposition  du  BAP  et  de  la  taille 

maximale des granulats (voir chapitre II).  

1.1. DETERMINATION DU DOSAGE OPTIMAL EN EAU 

Il serait vain de vouloir comprendre le comportement du béton sans connaître celui de la pâte 

qui le compose. L’objectif de cette partie, est d’étudier le comportement rhéologique de la pâte 

issue du BAP afin de déterminer : 

‐  Le dosage optimal en eau destinée pour la formulation de notre BAP.    

‐  Le dosage optimal en superplastifiant  utilisé dans  la formulation de notre BAP.  

Dans ce contexte, on a effectué une série d’essais sur la pâte (ciment+filler): Essai de Vicat, essai 

de mini cône et essai de cône de Marsh. 

ESSAIS AU MINI CONE (NF EN 196­1) 

Une série d'essais a été effectuée en utilisant  le mini  cône pour caractériser  la  rhéologie de  la 

pâte du ciment  seule et avec des  additions calcaires (Figure III‐1).  

Page 77: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  62

 

 

40mm 

Figure III­1: Dimen ne. 

La grandeur mesurée est l’étalement décrit par 

sions du mini cô

+= 1 2

2moyen . Plusieurs compositions ont été 

testées  en  faisant  varier  le  volume  d’eau  E .  L’étalement  relatif, 

80mm

70mm 

DD

D

V( )

( )⎛ ⎞

Γ = −⎜⎜⎝

2

1moyen

o

D mm

D mm⎟⎟⎠

,  a  été 

reporté en fonction du rapport  E

P

VV

 ( Figures III‐2a et III‐2b). 

On remarque l’existence d’une relation linéaire affine entre Γ et E

P

VV

pour chaque poudre et

pour les mélanges ciment+filler décrit par l’équation :

(Eq.III-1) β α= +Γ×EP P

P

VV

0.000

1.000

2.000

3.000

4.000

5.000

0.00 2.00 4.00 6.00 8.00

Γ=(Dmoy/d0)²-1

VEe

ff/V P

CEM

MFSMFO

LFE

� 

Figure III­2a: Evolution de l’étalement relative en fonction de (VE/VP) pour le ciment et les  

fillers. 

Page 78: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

0.600

0.800

1.000

1.200

1.400

0.00 2.00 4.00 6.00 8.00Γ=(Dmoy/d0)²-1

VEef

f/VP

CEM+MFS

CEM+MFO

CEM+LFE

 Figure III­2b: Evolution de l’étalement relative en fonction de (VE/VP) pour ciment+ fillers. 

 

Où  β p  renseigne sur le dosage minimal en eau nécessaire pour fluidifier la poudre alors que αP  

est un coefficient qui mesure la capacité de la poudre à s’étaler en augmentant le dosage en eau. 

Les résultats obtenus dans ce travail sont cohérents avec ceux de Domone et al. [DOM 97(b)] et 

ceux de Brouwers et al. [BRO 05]. 

Les valeurs de αp et de βp sont reportées dans le tableau III‐1a.  On remarque que la demande en 

eau de la poudre dépend de deux paramètre : sa composition chimique et de sa finesse. Ainsi le 

ciment  et  le  filler  calcaire  de  type  « LFE »  ont  une  surface  de  Blaine  quasi  identique mais  la 

demande  minimale  en  eau  nécessaire  pour  fluidifier  la  poudre  est  plus  importante  pour  le 

ciment qui consomme une partie de cette eau en réactions chimiques. 

Les fillers calcaires ont une composition chimique presque identique mais des surfaces de Blaine 

différentes.  Ainsi  il  apparaît  que  plus  les  particules  sont  fines  moins    la  demande  en  eau 

nécessaire pour son écoulement est importante. 

 

  63

Tableau I ­ tats obt nus sur la pâte ure. II 1a: Résul e  p

Sb (m²/kg)  

 

 

 

 

 

Le mélanges de p res (ciment+fill ont été également testée les valeuroud ers)  s  et  s de αP  et de  pβ  

sont reportés dans le tableau III‐1b. On observe le même type de comportement : en augmentant 

Pâ e te pur αP  βp   P

Cβ+

=1xp

1e

CEM  395  0,057  0,92  0,520 

LFE  409  0,045  0,57  0,636 

MFO  457  0,053  0,56  0,641 

MFS  552  0,066  0,47  0,680 

Page 79: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

la finesse du mélange on diminue le dosage en eau minimal nécessaire pour remplir les vides et 

conduire à l’écoulement de la pâte. 

  64

Tableau I tats obt nus sur les pâte  mixtes. II­1b: Résul e s

Pâte mixte  Sb (m²/kg) 

 

• Mesure de la compacité 

La compacité de  la pâte est  calculée  sur  la base des  travaux d’Okamura et al.  [OKA 95(b)]. Elle 

dépend de la valeur de  pβ  (Eq. III‐2). 

(Eq.III‐2)        β

=exp1+1 P

On  remarque    que  la  finesse  joue  un  rôle  sur  la  compacité  de  la  pâte  pure  ou mixte.  La  pâte 

caractérisée par une  faible valeur de βp  (c’est à dire une demande moins élevée de  l’eau pour 

remplir les vides) est plus compacte. 

C  

• Coefficient de déformation 

Brouwers et Radix [BRO 05] ont montré que plus la surface interne est grande, plus le coefficient 

de déformation est grand (plus la quantité d’eau demandée pour atteindre un étalement relatif 

donné  est  importante).  Ils  ont  établi  une  relation  entre  le  coefficient  de  déformation  Pα et  la 

surface de Blaine   de chaque poudre (ciment, fillers) : BS

(Eq.III‐3)           soit  P B P P PS Sα δ ρ α δ= × × ×  =

Où  PS désigne la surface spécifique de la poudre considérée et  Pρ est sa masse volumique. 

Cette évolution est confirmée en reportant les valeurs obtenues  dans le cadre de ce travail sur 

un graphe (Figure III‐3). Les résultats sont explicités dans le Tableau III‐2a et Tableau III‐2b. 

 

 

 

 

 

 

αP  βp   P

Cβ+

=1xp

1e

75%CEM+25%LFE  398,5  0,060  0,76  0,568 

75%CEM+25%MFO  410,5  0,050  0,75  0,571 

75%CEM+25%MFS  434,25  0,055  0,71  0,584 

Page 80: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  65

Ta

Poudre 

bleau III rs expérimentales de [BRO 05]. 

P

­2a: Valeu

SB (m²/kg)  ρ  (Kg/m3) αp P

B PS α

δ =×ρ

CEM III  470  2950  0,062  4,47E‐08 

Limes wder tone po 460  2740  0,045  3,57E‐08 

Fly ash  390  2250  0,039  4,44E‐08 

Portla wder nd po 376  2400  0,061  5,15E‐08 

GGBS  420  2900  0,046  3,77E‐08 

 

u III­2 m s btenues dans ce travail. Tablea b: Valeurs expéri

SB (m²/kg) 

entale  o

Poudre  Pρ  (Kg/m3) αp  P

B PS α

δ =×ρ

CEM ,5  I 52 395  3110  0,057  4,64E‐08 

LFE  409  2710  0,045  4,06E‐08 

MFO  457  2700  0,053  4,29E‐08 

MFS  552  2720  0,066  4,39E‐08 

 

Le  tracé  des  données  obtenues  et  celles  relevées  dans  la  littérature  (Figure  III‐3)  confirme 

l’évolution  linéaire entre  le coefficient de déformation et face spécifique des poudres. La 

valeur  de    δ  est  évaluée  à  partir  de    neuf  poudres  84 10δ

  la sur−= × .  Domone  et Wen  [DOM  97(b)] 

montre que ce dernier paramètre est directement lié à la viscosité plastique de la pâte.  

0,030

0,035

0,040

0,045

0,050

0,055

0,060

0,065

0,070

500000 700000 900000 1100000 1300000 1500000 17000003

αp

Blaine*ρ(m²/m )

Y=4.10-8XR²=0,6278

♦[DOM 97] 

♦   Nos points expérimentaux 

 

Figure  III­3: Relation entre  le  coefficient de déformation des pâtes et  la  surface  spécifique de 

Blaine par unité de volume. 

Page 81: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

ESSAI AU CONE DE MARSH (NF P 18 358) 

Des  essais  au  cône  de Marsh  ont  été    effectués  sur  les  différentes  pâtes  en    faisant  varier  le 

dosage en eau. On montre que : 

‐ L’écoulement de la pâte se fait à partir d’un rapport Eeff/L minimal noté (Eeff/L)0 (Figure III‐

4a). Ainsi,  l'augmentation de  la  teneur en eau  induit une augmentation de  la  fluidité de  la 

pâte qui  se  traduit  par une diminution des  temps d’écoulement  « tv. ». On note,  également 

que  si  le  dosage  en  eau  minimal  nécessaire  à  l’écoulement  dépend  de  la  composition 

himique de la poudre le temps d’écoulement est plus sensible à sa finesse (Tableau III‐3a). c

 

Tableau III­3a:  inimaux e E 0 obtenu i de côn  de  (pâte pure). Dosages m

Pâ re 

n ( eff/L)

(  

s par l’essa

SB(m²/Kg) 

e  Marsh

tvma ec) Eeff/L)0 x (ste pu

CEM  0,400  395  47 

MFS  1,200  552  46 

MFO  1,200  457  48 

LFE  1,200  409  50 

 

14,00

19,00

24,00

29,00

34,00

39,00

44,00

49,00

54,00

0,200 0,400 0,600 0,800 1,000 1,200 1,400 1,600 1,800 2,000

Eeff/L

  66

t v (s

)

CEM

MFS

MFO

LFE

(Eef f /C)0(Eef f /L)0

 

Figure III­4a: Résultats de cône de Marsh obtenus sur  la pâte pure. 

- La quantité minimale d’eau nécessaire à l’écoulement des poudres fabriquées à partir de 

fillers calcaires et de ciment  est égale à 0,3 et ne dépend pas de la finesse du mélange. 

Cependant le temps d’écoulement est d’autant plus élevé que  la surface de Blaine de la 

poudre est élevée ce qui se traduit par une viscosité plus importante. 

 

 

 

Page 82: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  67

Tableau III­3b: Dosages minimaux de /L enus pa l cône de ar te mixte).  E  obt

(E  

r  ’essai de 

Sb( ) 

 M sh (pâ

tvma ec) Pâte mixte  eff/L)0 m²/Kg x (s

75%MFS+25%CEM  0,300  398,5  48 

75%  MFO+25%CEM 0,300  410,5  50 

75%LFE+25%CEM  0,300  434,25  52 

 

14,00

19,00

24,00

29,00

34,00

39,00

44,00

49,00

54,00

0,200 0,250 0,300 0,350 0,400 0,450 0,500 0,550 0,600

Eeff/L

t v (s

)

CEM+MFSCEM+MFOCEM+LFECEM

(Eef f /L)0 (Eef f /C)0

 

Figure III­4b: Résultats de cône de Marsh obtenus sur la pâte mixte. 

CONCLUSION 

Différents essais ont été conduits sur  le  liant (Ciment + Filler) afin de déterminer le dosage en 

eau. Il en ressort que le rapport massique min imal

EL

⎛ ⎞⎜ ⎟⎝ ⎠

 exigé est : 

 

osagTableau III­4 :   D

Ciment rs MFS 

e minimal  en eau. 

Ciment +Fillers MFO T i ype d’essa  +Fille Ciment rs LFE  +Fille

Mini‐cône  0  ,267 0  ,270 0  ,293

Cône de Marsh  0,3  0,3  0,3 

 

Au vu de ses résultats le dosage e st déterminé en imposant un rapport n eau e 0,35effE

L=   ce qui 

conduit à un dosage en eau :  .  3164 /E kg= m

Page 83: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

1.2. DETERMINATION DU DOSAGE DE SATURATION EN SUPERPLASTIFIANT  

La recherche du dosage en superplastifiant a été réalisée en effectuant des essais sur les pâtes de 

composition: 

3 3 3350 / ,   116  / , 164 /     0,35effEC kg m F kg m E kg m et

L= = = =  

MINI CONE (NF EN196 1) 

Les  résultats  issus  des  essais  effectués  sur  les  pâtes  en  faisant  varier  le  dosage  en 

superplastifiant révèlent    l’existence d’un dosage de saturation,  opSP , dosage au dessus duquel 

l’étalement ne varie plus quand on augmente le dosage en superplastifiant (Figure III‐5a). Cette 

obse

 

tendance a été  rvée sur les  pâtes pures et les pâtes composées de ciment et de fillers. 

Les valeurs de  et  des étalements correspondants  sont représentées dans le Tableau III‐5. opSP

 

10

15

20

25

30

35

40

0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 0,90 1,00 1,10 1,20 1,30 1,40SP (%)

Dm

oy (c

m)

MFS+CEMMFO+CEM

LFE+CEM

 

(SP)op

Dmoy,max

Figure III­5a: Evolution d’étalement de la pâte mixte en fonction de SP. 

 

On  remarque  que  la  demande  en  SP  est  légèrement  plus  importante  quand  on  augmente  la 

finesse  des  particules.  La  nature  chimique  des  particules  ne  semble  pas  jouer  un  rôle 

prédominent.  Le  rôle  majeur  du  superplastifiant    consiste  donc  à  défloculer  les  grains  de  la 

oudre au contact de l’eau.  p

  68

 

 

Page 84: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

 

Tableau II Points de sa ti b âte testé  au cône. tura on de SP o

(SP ) 

tenus sur p

SB(m²/Kg) 

e   mini 

Dma ) 

  69

I­5a: 

Pâte   )op (% x (mm

CEM  0,79  395  348 

MFS  0,85  552  361 

MFO  0,82  457  362 

LFE  0,81  409  358 

75%CEM+25%MFS  1,02  4  34,25 378 

75%CEM+25%MFO  0,78  410,5  362 

75%CEM+25%LFE  0,90  398,5  364 

 

CONE DE MARSH (NF P 18 358) 

Les résultats obtenus à partir des essais de cône de Marsh sur pâtes, prouvent qu'en augmentant 

le  dosage  en  SP  le  temps  d'écoulement  augmente  pour  atteindre  une  valeur  de  saturation, 

opSP qui  correspond à un  temps d’écoulement, max ivt   (tableau  III‐5b).  Les  valeurs du dosage de 

saturation du super plastifiant obtenues au cône de Marsh sont très proches de celles obtenues 

par  l’essai  de mini  cône.    Le  dosage  de  saturation ne  semble pas  dépendre de  la  composition 

chimique  de  la  poudre  mais  plus  de  sa  finesse.  L’introduction  de  fillers  calcaires  très  fins 

augmente  la  viscosité  de  la  pâte mais  cet  effet  est  contrebalancé  par  l’introduction  du  super 

plastifiant qui augmente sa fluidité conduisant à une pâte moins épaisse. 

 

Tableau III­5b: de saturation d  obtenus par l’essai de cône de   sur pâtes. 

S

 Points 

Pâ re 

e SP

Marsh

ec) op  (% i (sSB(m²/Kg) te pu P

maxvt

CEM  0,78  395  13 

MFS  0,68  552  13 

MFO  0,82  457  18 

LFE  0,78  409  21 

75%CEM+25%MFS  1,04  4  34,25 14,5 

75%C  EM+25%MFO 0,81  410,5  16,5 

75%CEM+25%LFE  0,85  398,5  17,5 

 

Page 85: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  70

12

17

22

27

32

0,00 0,20 0,40 0,60 0,80

t v

37

42

47

52

1,00 1,20 1,40

SP (%)

(s)

CEM+MFSCEM+MFOCEM+LFE

(SP)op

tv,max

 

Figure III­5b: Evolution du temps d’écoulement sur la pâte mixte en fonction du SP. 

CONCLUSION 

Les essais de cône de Marsh et de mini cône ont permis sur pâtes de fixer le dosage à saturation 

du  superplastifiant    peut  être  utilisée  pour  la  formulation  du  BAP.  Les  pâtes  doivent  être 

suffisamment  visqueuses  afin  de  soutenir  les  granulats  et  pour  assurer  la  fluidité  du  BAP.  Le  

dosage  optimal  en  superplastifiant  pour  chaque  pâte  est  résumé    au  tableau  III‐6.  Nous 

rappelons qu’ils sont o nus pour la c  de l âte suivante : bte omposition a p

3 3350 / ,   116  / , 164 /C kg m F kg m E kg= = =

Table sage à s asti

3     0,35effEm et

L=  

au III­6 : Do

T i 

aturation  en superpl

Ciment  rs MFS 

fiant (%) 

Ciment +Fillers MFO ype d’essa +Fille Ciment  rs LFE +Fille

Mini‐cône  1,02  0,78  0,90 

Cône de Marsh  1,04  0,80  0,85 

1.3. ETUDE DE LA CONSISTANCE DE LA PATE EN UTILISANT L’AIGUILLE VICAT 

Actuellement, l’essai de Vicat représente l’essai standard du suivi de la prise. L’aiguille de Vicat 

est utilisée pour la mesure de la consistance d’une pâte de ciment. La méthode telle qu’elle est 

utilisée habituellement (NF EN 196‐3) consiste à mesurer l’enfoncement d’une aiguille dans une 

pâte constituée d’une masse constante et d’une quantité d’eau variable. La teneur en eau donnée 

par  la  méthode  est  celle  conduisant,  à  l’issue  de  l’essai,  à  une  distance  de  (6±1)  mm  entre 

l’aiguille et  la plaque de base (figure  III‐6). Dans notre étude on fait varier  la quantité d’eau et 

Page 86: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

donc  le  rapport Eau/liant    en masse. On considère que    la valeur   optimale du  rapport  EL  est 

atteinte pour  un enfoncement de 20mm [HAD 07].  

On rappelle que,  le  ciment utilisé est de  type CPA‐CEM  I 52,5,  sa surface de Blaine est égale à 

395m²/Kg.  Les  fillers  utilisés  sont  des  fillers  calcaires  (MFS,  MFO  et  LFE  ),  leurs  surfaces  de 

Blaine sont respectivement 409m²/Kg, 457m²/Kg et 552 m²/Kg.  

La figure III‐6 représente l’évolution de l’enfoncement de l’aiguille en fonction du dosage en eau. 

Cette  méthode  nous  permet  de  fixer  ou  déterminer  le  dosage  global  en  eau.    Les  résultats 

obtenus  sur  les différentes pâtes  testées montrent que  le  rapport  en masse  eau‐liant  compris 

entre 0,30 et 0,32. 

                       

0

5

10

15

20

25

30

35

40

100 110 120 130 140 150 160 170 180

CEM

CEM+LFE

CEM+MFO

Hau

teur

(mm

)

CEM+MFS

  71

Eau (l) 

Figure III­6: Evolution de la distance entre l’aiguille et la plaque en fonction de la quantité d’eau. 

• Mesure de la Compacité 

La  compacité  de  la  pâte  est  calculée  en  fonction  de  la  quantité  d’eau  qui  conduit  à  cet  état 

d’enfoncement (20mm): 

(Eq.III‐4)        ρ

=⎛ ⎞+ ⎜ ⎟⎝ ⎠

exp1

1 poudre

CEL

 

Poudreρ : densité de la poudre et  EL⎜ ⎟

⎝ ⎠rapport en masse de l’eau sur liant. 

Les  résultats  obtenus  sont  résumés  dans  Le  tableau  III‐7.  On  remarque  que  l’introduction  de 

fillers calcaires diminue la compacité de la poudre et augmente la demande en eau minimale et 

eci de façon d’autant plus importante que la finesse des fillers est élevée.  

⎛ ⎞

c

 

Page 87: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

Tablea ts de la co ité de chaqueu III­7 : Résulta

Blaine (m²/Kg) 

mpac  pâte. 

Compacité P  âte mixte E/L 

CEM 52,5  395  0,304  0,514 

75%CEM+25%LFE  398,5  0,313  0,454 

75%CEM+25%MFO  410,5  0,319  0,450 

75%CEM+25%MFS  434,25  0,322  0,447 

A  partir  de  ses  résultats,  il  apparaît  que  pour  avoir  une  pâte  homogène le  rapport    EL  doit 

satisfaire la condition suivante :  ≥0,32E  . L

• Mesure des temps de prise et détermination du dosage optimal en eau 

Pour étudier  l’influence de  la  finesse,  sur  le  temps de prise de  la pâte, une série d’essais a été 

effectuée sur la pâte mixte (ciment+filler). 

 

 

    

            

 

2

3

4

5

0,20 0,25 0,30 0,35 0,40

E/L

Déb

ut d

e pr

ise

(h)

CEMCEM+LFECEM+MFOCEM+MFS

2

3

4

5

0,20 0,25 0,30 0,35 0,40

E/L

Déb

ut d

e pr

ise

(h)

CEMCEM+LFECEM+MFOCEM+MFS

2

3

4

5

0,20 0,25 0,30 0,35 0,40

E/L

Déb

ut d

e pr

ise

(h)

CEMCEM+LFECEM+MFOCEM+MFS

2

3

4

5

0,20 0,25 0,30 0,35 0,40

E/L

Déb

ut d

e pr

ise

(h)

CEMCEM+LFECEM+MFOCEM+MFS

 

 

 

 

Figure III­7a: Evolution de début de prise en fonction de E/L pour chaque filler. 

  72

Page 88: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

       

6

7

8

9

10

0,2 0,25 0,3 0,35 0,4

E/L

CEMCEM+LFECEM+MFOCEM+MFS

Fin

de p

rise

(h)

 

            Figure III­7b: Evolution de fin de prise en fonction de E/L  pour chaque filler. 

 

On note  que,  l'introduction des  fillers  (MFS, MFO et  LFE)  dans  le  ciment,    affecte  le  temps de 

prise (début et la fin) (Figure III‐7a et III‐7b). 

En augmentant la teneur en eau le temps de prise augmente [AND et al. 03]. Cette constatation 

est d’autant plus remarquable que la finesse des les fillers additionnés est élevée. On remarque, 

également, que la finesse ne joue plu cun rôle sur le temps de début de prise qui atteint un  

seuil et stabilise pour un rapport 

s au

≥0,35EL

.  

Tableau ultats de l’ III­8a: Rés

E  

essai de Vicat. 

Blaine /Kg) /L=0,351  (m² Débu  (h) t de prise Fin h)  de prise (

CEM 52.5  395  4h28mn  7h25 mn 

75%CEM+25%LFE  398,5  4h32 mn  8h40 mn 

75%CEM+25%MFO  410,5  4h37 mn  8h36 mn 

75%CEM+25%MFS  434,25  4h45 mn  9h32 mn 

 

On supposera par la suite que le dosage en eau optimal déterminé à travers l’essai Vicat réalisé 

sur pâte est : 

=0,35EL

 ce qui conduit à un dosage en eau :  =164 E litr

  73

es  

 

 

 

Page 89: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  74

sitio  

• Mesure des temps de prise et détermination du dosage en superplastifiant 

Pour étudier l’influence de l’introduction du superplastifiant sur le temps de prise de la pâte, des 

essais ont été réalisés sur les pâtes de compo n : 

= = =3 3 3350 / ,    116 /     164 /C kg m F kg m et E m  

Les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau III‐2b. On remarque que, l’introduction du 

superplastifiant  engendre  une  augmentation  des  temps  de  prise.  Il  apparaît  que  le 

superplastifiant  ne    joue  pas  uniquement  le  rôle  d’un  défloculant  des  grains  de  ciment  mais 

également  de  retardateur  de  prise.  Ce  résultat  n’est  pas  étonnant  puisque  le  rôle  du 

superplastifiant est de casser les agglomérats formés par la poudre afin de rendre l’eau piégée 

entre les grains disponible et améliorer par conséquent l'ouvrabilité du mélange. 

 

Tableau  ultats de l’i erpIII­8b: Rés nfluence de  sup

Blain Kg) 

lastifiant. 

Débu  (h) E/L=0,35  e (m²/ t de prise Fin de prise (h) 

CEM+LFE+1%SP  398,5  4h91 mn  9h16 mn 

CEM+MFO+1%SP  410,5  5h08 mn  9h60 mn 

CEM+MFS+1%SP  434,25  5h25 mn  10h16 mn 

1.4. SYNTHESE ET DISCUSSION 

Les résultats de la caractérisation rhéologique de la pâte, ont montré que : 

Les résultats au cône de Marsh au mini cône effectués sur  la pâte, ont pour objectif de 

déterminer  le  dosage  en  eau  (Eeff/L)  et  en  superplastifiant  (SP)  nécessaires  pour  la 

formulation du BAP. Ils ont conduits à des résultats similaires. 

La finesse joue un rôle important sur le temps de prise de la pâte (essai de Vicat), la pâte 

fabriquée avec des fillers caractérisés par une surface de Blaine la plus élevée présente 

des temps de prise longs. L’introduction  du superplastifiant amplifie ce constat : début 

de prise  plus  long.  Ceci  nous  ramène  à  supposer  que  le  superplastifiant  utilisé  joue  le 

rôle  de  retardateur  de  prise.  Cela  est  très  important,  car  c’est  un  indicateur  pour  la 

résistance mécanique au jeune âge et un paramètre significatif pour le dégagement de la 

chaleur d’hydratation. 

La  finesse  influe de manière significative sur  la quantité d’eau nécessaire pour remplir 

les vides dans la pâte.  

Le dosage en superplastifiant de saturation est beaucoup plus affecté par la finesse des 

particules  des  poudres  que  par  leur  composition  chimique.  Pour  les  fines  calcaires 

Page 90: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

utilisés, une augmentation de la surface de Blaine conduit à une diminution du dosage en 

superplastifiant répondant à la maniabilité du BAP. 

  75

e  et  J‐Ring)  SP  0

s sont c

2. CARACTERISATION DES BAP A L’ETAT FRAIS 

Après avoir caractérisé la pâte et déterminé les dosages optimaux en eau et en superplastifiant, 

on  propose  d’étudier  l’influence  de  la  finesse  des  fillers  calcaires  sur  le  comportement 

rhéologique  du  BAP,  son  ouvrabilité  (Slump  Flow),  sa  stabilité  (stabilité  au  Tamis)  et  sa 

résistance  à  la  ségrégation  (L‐Boît [E 8(b)]  et  [NAN  et  SAN  09].  Toutes  les 

formulation aractérisées par    1     0,3effEGet

S L= = 5 lles n

 

. E  so t composées comme il suit : 

3 3 3 3 3350 / ,   116  / , 164 / ,   783  /        939  /C kg m F kg m E kg m G kg m et S kg m= = = = =  

15 compositions différentes ont été élaborées en changeant le dosage en superplastifiant  ‘’SP’’  

de telle sorte à  satisfaire la conditio  n de consistance suivante :

Etalement =Dmoy= 65±2cm 

Les  dosages  de  superplastifiant  ont  été  choisis  de  part  et  d’autre  des  dosages  de  saturation 

obtenus sur pâtes : 

 Tableau ge à sa sti P té III­9 : Dosa

Poudre 

turation  en superpla

Ciment +Fillers MFS 

fiant (%) pour les BA

Ciment +Fillers MFO 

moins. 

Ciment +Fillers FL E 

) 1,04op poudreSP =   ( ) 0,8op poudre

SP =   ) 0,9op poudreSP =  ( (

Dosage en SP(%) 0,7 1,4BAPSP≤ ≤   0,7 BAPSP 1≤ ≤   0,7 BAPSP≤ ≤0,9  

 

Le tableau III‐10 récapitule les résultats des différents essais de caractérisation des trois types 

de BAP. Chaque essai rhéologique a été répété au moins trois fois pour une composition donnée. 

Les valeurs reportées dans le tableau constituent une moyenne. 

 

Page 91: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

 

Résultats de slump  Résultats de L‐box  Résultats de J‐ring  Résultats du tamis 

BAP  Hext (cm) 

Hint‐Hext (cm) 

D  moy

 (cm) H /H1  Hint 

(cm) Masse de la pâte (kg) 

BAP testé Sp(%) D1 (cm)  D2 (cm) Dmoy (cm)  H1(cm)  H2(cm) 2

(%)  π (%) 

BAP_MFS 

0,70 1 54  55 54,50 13 7 53  5,30 1,60 3,70 50,5 0,122 2,542 0,90 2 59  60 59,50 12,4 7,5 60  5,00 2,30 2,70 56 0,163 3,396 1,10 3 61  62 61,50 12 8 66  4,60 2,70 1,90 55 0,272 5,667 1,20 4 64  65 64,50 11,8 8,2 69  4,80 2,50 2,30 55 0,272 5,667 1,40 5 72  73 72,50 10 9,5 95  3,80 1,70 2,10 59,5 0,325 6,771 1,35  6  66  67  66,50  10  8,8  88  4,20  2,50  1,70  64,5  0,349  7,271 

BAP_MFO 

0,90 7 72  73 72,50 10 9,5 95  5,20 3,00 2,20 66 0,399 8,302 0,80 8 66  67 66,50 10,2 8,8 86  5,00 2,20 2,80 63,5 0,230 4,792 0,70 9 62  63 62,50 11 7,5 68  5,20 1,80 3,40 59 0,168 3,500 1,00  10  74  71  72,50  11,5  12,4  92  3,70  2,20  1,50  64  0,271  5,646 

   BAP témoins 

 

Tableau III­10 : Résultats récapitulati caractérisati  fs des différents essais de  ons des trois BAP. 

BAP_LFE 

1,00 11 67  68 67,50 12,5 9 72  5,40 3,20 2,20 60,5 0,250 5,208 1,20 12 74  75 74,50 9 8,5 94  4,20 2,30 1,90 66 0,384 8,000 1,05 13 65  66,5 65,75 10,5 9 85  4,60 2,80 1,80 62,5 0,321 6,688 1,15 14 71  72 71,50 10,5 9,6 91  4,00 2,00 2,00 64 0,362 7,542 0,9  15  57  58  57,50  15,5  8,2  53  5,20  3,00  3,40  55  0,200  4,167 

 76

 

Page 92: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  77

2D c±

dosa

 2.1. OUVRABILITE DES BAP 

DETERMINATION  DU  DOSAGE  EN  SUPERPLASTIFIANT  POUR  SATISFAIRE  65n m=

­  Pour  le  "BAP_MFS"  les  principaux  résultats  montrent  un  mauvais  écoulement  du  BAP  à 

travers le ferraillage avec blocage pour SP=0,7% et une ségrégation pour SP=0,9%. Par ailleurs, 

la  fluidité  devient  très  importante  et  une  ségrégation  statique  apparaît  pour  SP=1,4%.  Par 

conséquent 0,9%<SP<1,4% est une gamme satisfaisante du  ge en SP. Le dosage permettant 

de satisfaire la condition de consistance imposée est : 

moye

1,35%SP = .  

BAP_MFS

50

55

60

65

70

75

80

0,50 0,70 0,90 1,10 1,30 1,50SP (%)

Slum

p Fl

ow (c

m)

0

20

40

60

80

100

120

H2/

H1(

%)

Dmoy(cm)

L-BOX:H2/H1(%)

 Figure III­8a: Résultats de Slump Flow et L‐Box “BAP_MFS’’. 

­  Pour "BAP_MFO" les résultats obtenus à travers les essais de L‐Box et d’étalement indiquent 

que  l’ouvrabilité  du  BAP,  sa  résistance  à  la  ségrégation  dynamique  et  sa  mobilité  en  milieu 

confin nt  en  accord  avec  les  recommandations  de  l’AFGC  [AFGC  00(a),  AFGC  08(c)]  pour  

 (la figure III‐8b).  

é  so

0,8%SP =

BAP_MFO

50

55

60

65

70

75

80

0,50 0,6

Slum

p Fl

ow (c

m)

0

20

40

60

80

100

120

H2/

H1(

%)

Dmoy(cm)

L-BOX:H2/H1(%)

0 0,70 0,80 0,90 1,00 1,10SP (%)

 Figure III­8b: Résultats de  Slump Flow et L‐Box “BAP_MFO’’. 

Page 93: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  ‐78‐

uvrab

­  Pour "BAP_LFE" un dosage en superplastifiant tel que  SP<0,9% est à l’origine d’une mauvaise 

mobilité du béton à travers le ferraillage (figure III‐8c).  D'autre part, quand SP>1,15% la fluidité 

devient très importante et une ségrégation statique est détectée.  Par conséquent, un dosage en 

superplastifiant  tel  que  0,9%<SP<1,15%  conduit  à  des  résultats  satisfaisants  en  termes  de 

mobilité  du  béton  en  milieu  confiné  et  d’o ilité.    Le  dosage  permettant  de  satisfaire  la 

condition de consistance imposée est :  1,05%SP = . 

BAP_LFE

50

55

60

65

70

75

80

0,70 0,80 0,90 1,00 1,10 1,20 1,30

Slum

p Fl

ow (c

m)

0

20

40

60

80

100

120

H2/

H1(

%)

Dmoy(cm)

L-BOX:H2/H1(%)

SP (%) 

Figure III­8c: Résultats de  Slump Flow et L‐Box “BAP_LFE’’. 

MAINTIEN DE L’OUVRABILITE 

Le protocole consiste à mesurer  l’étalement après des temps de repos variant de 6mn à 60mn 

des BAP  formulés  avec  les dosages  en  SP définis  à  travers  les  essais d'étalement  et  du L‐Box. 

Pendant le repos, le BAP est sujet à deux phénomènes. Le premier est de structuration induit par 

la  thixotropie,  phénomène  réversible dès  lors qu’on  applique  au matériau des  contraintes qui 

provoquent la déstructuration de l’état de floculation acquis au repos. Le deuxième phénomène 

est  le  vieillissement, phénomène  irréversible du  à des  réactions physico‐chimiques  entraînant 

l’augmentation  de  la  viscosité.  Toutou  et  al.  [TOU  05]  ont  montré  que  l’essai  d’étalement  ne 

permet pas de séparer les deux effets souvent présents dans les BAP.  

a g eNous avons reporté dans l  Fi ure III‐9  l’évolution de l’étalement d s trois types de BAP. 

On  remarque  une  perte  de  l’étalement  pour  les  trois  BAP.  La  cinétique  de  diminution  de 

l’étalement est plus prononcée pour le BAP formulé avec des fillers ayant une surface de Blaine 

"SB"  faible.  On  remarque,  également,  que  BAP_LFE  (additionné  avec  les  fillers  les moins  fins)  

perd son caractère auto‐plaçant après un temps de maintien inférieur à 30mn contrairement aux 

deux autres BAP. De même,  il apparaît que  la perte d’étalement des BAP‐MFS et BAP‐MFO est 

sensiblement la même après des temps de repos courts mais que la cinétique est différente. On 

Page 94: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

constate que BAP‐MFS se  fige moins rapidement que  les deux autres  formulations de BAP :  sa 

structuration  (floculation) est plus lente.  

59

60

61

62

63

64

65

66

67

68

6

BAP_MFS BAP_MFO BAP_LFES

lum

p (c

m)

15 30 45 60Temps (mn)

Figure III­9 : Evolution de  Slump Flow en fonction du temps.  

OUVRABILITE EN MILIEU CONFINE 

La tendance d’un BAP au phénomène de blocage se mesure à sa capacité à s’écouler à partir d’un 

cône  disposé  au  centre  d’un  anneau  contenant  des  barres  d'armature  (Figure  III‐10a).  On 

mesure  généralement  l’étalement  et  la  différence  de  hauteur int extH H− .  Il  n’existe  pas  de 

spécifications  claires  concernant  cet  essai  selon  l’EFNARC  [EFN  05]  ou  l’AFGC  [AFGC  08(c)]. 

Cependant,  est  généralement  admis que pour  satisfaire  le  risque de non blocage,  il  faut que  

int 20extH H m− ≤ .  Certain auteurs  [WUS  03]  estiment  que  le  risque  de  non  blocage  n’est 

satisfait que si    

il 

s m

int 15extH H mm− ≤

 Figure III­10a : Essai de J‐Ring pour mesurer le risque de blocage. 

  ‐79‐

 

Page 95: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

Les  résultats  obtenus  à  partir  des  essais  J‐Ring,  indiquent  que  le  risque  de  blocage  des  BAP 

mesuré à  travers  int extH H HΔ = −  diminue en augmentant  le dosage du superplastifiant (Figure 

III‐10b). Le risque de blocage est estimé à travers un paramètre  β définit comme suit [WUS 03] :        

(Eq.III‐5)        

2

4cône

D

HV

π

β = Δ  

Le risque de non blocage en utilisa mme critère  int 20extH H H mmΔ = − ≤  est obtenu pour un 

dosage  en  superplastifiant  0,9%SP .  Ce  critère  semble  assez  sévère  et  conduit  à  des 

formulations fortement dosées en superplastifiant.   

nt co

 Figure III­10b : Résultats de J‐RING en fonction du dosage du ‘’SP’’. 

 Selon l’ASTM C1621 le risque de blocage est estimé à travers la différence entre les étalements 

us au cobten ône, cônemoyenD , et au J‐Ring, 

J RingmoyenD−

Ainsi    un  BAP  ne  présente  pas  des isques  de  blocage  si  − . 

o  

  r mm25cône J Ringmoyen moyenD D

−≤

L’écoulement est partiellement bl qué si 25 50cône J Ringmoyen moyenmm D D mm

−−≺ ≺ . 

Nanthagopalan  et  Santhanam  [NA   09]  remarquent  une  absence  totale  de  blocage Nlorsque10 50

cône J Ringmoyen moyenmm D D mm−

−≺ ≺ .  

La figure III‐11 illustre la corrélation entre l’étalement obtenu au cône d’Abrams et celui obtenu 

par l’essai de J‐Ring pour les 15 compositions. Les résultats montrent que pour  les BAP formulés 

avec  un  dosage  en  SP  permettant  de  satisfaire  la  condition  de 

  ‐80‐

Page 96: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  ‐81‐

mmconsistance .  Il  faut noter qu’aucun blocage n’a été observé au cours 

des essais. 

30cône J Ringmoyen moyenD D

−− ≤

 Figu  ‘ et  re III­11 : Corrélation entre l’étalement ‘slump flow

                      l’écoulement dans milieu confiné ’J‐Ring’ 

2.2. FLUIDITE DES BAP 

Cette  dernière  caractéristique  est  plus  généralement  étudiée  au moyen  de  l’essai  au  V‐funnel 

[EFNARC 02] et [NAN 09] (cf. figure III‐12).  

Les résultats d  V‐Funnel montrent que, toutes les formulations vérifient les recommandations 

puisque  12vt s≤   (Tableau  III‐11).  Ce  dispositif  permet  en  effet  de  mesurer  la  vitesse 

d’écoulement d’un échantillon de 12l de béton passant à  travers une ouverture étroite. Plus  le 

temps d’écoulement est court, plus la fluidité du béton est importante. Les temps d’écoulement 

au V‐Funnel dépendent également du type d’application. 

e

 

 

 

 

 

 

 

Figure III­12 : (a) Essai d’étalement au cône d’Abrams et (b) Essai de V‐funnel. 

   

 

 

 

 

  

   

   

(a)  (b) 

 

Page 97: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

Les  résultats  du  temps  écoulé  pour  obtenir  un  étalement  de  500  mm  (T500)  en  fonction  du 

dosage optimal en SP montrent que, l’évolution du T500 est linéaire avec le dosage SP. Le temps 

écoulé  à  500mm  (T500)  varie  d’un BAP  à  un  autre,  l’introduction  de  superplastifiant  affecte  le 

T500, il est signifié que la fluidité est meilleure (la viscosité est faible) quand T500 est faible. 

L’essai  d’étalement  au  cône  d’Abrams  est  simple  à  réaliser.  On   mesure  le  temps  écoulé  pour 

obtenir  un  étalement  de  500mm  (T500)  (figure  III‐13),  ce  qui  fournit  une  indication  sur  le 

caractère visqueux du matériau.  

BAP‐témoin Filler MFS  MFO  LFEDosage en SP (%) 1,35  0,8  1,05

  ‐82‐

( )v s   11  10  11 t

( )500T s   4,08  4,14  4,23  

Figure III­  : Dimensions de la tablette d’étalement indiquant l’étalement

Les BAP testés sont ceux qui satisfont  la condition de consistance  imposée «  ±= 20650SF mm  ». 

Les valeurs de T500 obtenues sont conformes aux spécificités les plus courantes d’un BAP à l’état 

frais [EFN 05]. En effet on remarque que  5002 5T

13  de 5 mm. 00 

≤ ≤ .  On propose de calculer à travers cet essai 

la  viscosité  plastique  et  le  seuil  de  cisaillement  des  trois  BAP  [KUR  94(a)]  en  utilisant  les 

quations (Eq. III‐6) :  é

 

8 810 1025 3 25 3ρ ρτ

π τ π× × × ×

= = × ⇒ = ×× × × × × ×

BAP cône BAP cônemoyen o

o m

g V g VSF DD oyen

 

(Eq. III‐6) 3 3

5002 2BAP SF SF⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎝ ⎠ ⎝ ⎠

Le tableau III‐11 

40 10 25 100,0545 1 1 Tη ρ⎛ ⎞ ⎛ ⎞× ×

= × − × − ×  

récapitule les résultats obtenus sur les trois BAP témoins. 

Tab  III­11 : R sultats de la viscosité me ur le émoins.leau

BAP 

é

(k )

surée po

T ) 

s trois BAP t

V‐fun l (s) 

 

η  ρbéton Dmo m)  (mg/m3 y 500 (s ne P (Pa.s) τ  (Pa) 0

2374 660  4,04 11 275,47  1BAP_MFS 

13,772374 670  4,08 12 261,95  96,792375 670  4,12 10 264,63  96,83

BAP_MFO 2371 660  4,17 10 278,87  108,542372 656  4,15 11 279,33  110,282370 670  4,19 10 281,78  110,19

BAP_LFE 2368 650  4,23 11 305,81  130,422369 660  4,25 12 289,18  113,532368 665  4,22 11 278,48  105,01

 

Page 98: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  ‐83‐

On remarque que le seuil de cisaillement,  oτ , est presque le même pour les trois BAP. La finesse 

des fillers BETOCARB®P2 ne joue pas un rôle significatif sur  oτ . L’effet des fillers sur le seuil de 

cisaillement est contrebalancé par celui du superplastifiant : les fillers augmentent la compacité 

du  squelette  granulaire  entraînant  une  augmentation  du  seuil  de  cisaillement  alors  que  le 

superplastifiant  est  un défloculant permettant  une meilleure  lubrification des  surfaces  solides 

conduisant à une baisse des frottements intergranulaires et par conséquent celle de  oτ . 

La viscosité des BAP frais diminue légèrement en augmentant la finesse des additions calcaires. 

Ainsi diminuer la taille des fillers BETOCARB® P2 réduit peu le seuil de cisaillement des BAP et 

augmente sa fluidité contrairement aux résultats obtenus par Billberg [BIL 01(b)]. 

2.3. STABILITE DES DIFFERENTES COMPOSITIONS DE BAP 

Les résultats issus des essais de stabilité au tamis montrent que toutes les compositions testées 

ont  une  stabilité  satisfaisante  (0%<π<15%).  La  figure  III‐14  ne  met  en  exergue  aucune 

corrélation  entre  la  surface  de  Blaine  et  la  stabilité  des  BAP.  Cette  stabilité  diminue  en 

augmentant le dosage en SP. 

 Figure III­14 : Evolution de la laitance en fonction du dosage du’’SP’’ 

 

2.4. CONCLUSIO  

L’effet  de  la  surface  de  Blaine  des  fillers  calcaires  BETOCARB®P2  sur  les  caractéristiques 

rhéologiques des BAP a été appréhendé. Quinze compositions de BAP ont été testées en utilisant 

les  essais  de  référence.  Elles  différent  uniquement  par  leur  dosage  en  superplastifiant.  Les 

résultats obtenus conduisent aux constations suivantes : 

N

Page 99: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

 

 • Le  dosage  optimum du  BAP  qui  satisfait  les  exigences  de  consistance  imposées : 265moyenEtalement D cm±= =  dépend de la finesse des fillers mais également de la nature 

de la roche m position chi  ère et de sa com

 de Fillers 

mique.

Type MFS MFO LFE Roche mère  M earbr Ca elcair Ca e lcairCaCO3 (%) 99,2 98,5 98,5 

Surface de Blaine (m²/Kg)  552  457  409 

• Les dosages déterminés sur pâte ont permis de mieux cerner  la plage du dosage su SP pour la formulation des BAP témoins. 

Ciment +Fillers MFS

Dosage en SP(%) 

Ciment +Fillers MFO Ciment +Fillers LFE

( ) 1,04op poudreSP =   ( ) 0,8op poudre

SP =   ( ) 0,9op poudreSP =  

( ) 1,35op bétonSP =   ( ) 0,8op béton

SP =   ( ) 1,05op bétonSP =  

 

• La  surface  de  Blaine  affecte  le  maintient  de  l’ouvrabilité  des  BAP.  La  cinétique  de diminution de l’étalement est plus prononcée pour le BAP formulé avec des fillers ayant une  surface  de  Blaine  "SB"  faible.  L’origine  des  fillers  (  nature  de  la  roche  mère)  ne semble pas intervenir. On remarque, également, que BAP_LFE (additionné avec les fillers les moins fins) perd son caractère auto‐plaçant après un temps de maintien inférieur à 30mn contrairement aux deux autres BAP.  

• La  viscosité  des  BAP  frais  diminue  légèrement  en  augmentant  la  finesse  les  additions calcaire.  Ainsi  diminuer  la  taille  des  fillers  BETOCARB®P2  réduit  peu  le  seuil  de cisaillement des BAP  

• Tous les BAP testés présentent une bonne. L'augmentation du dosage en superplastifiant BAP diminue la stabilité du 

• Le  critère  de  blocage  int 20extH H H mmΔ = − ≤   est  sévère  et  conduit  à  des  formulations fortement dosées en superplastifiant alors qu’aucun blocage n’a été o ervé au cours des essais.  Le  risque  de  blocage  estimé  à  travers 

bsm30

cône J Ringmoyen moyenD D m−

− ≤   semble  plus 

réaliste. 

 

 

 

 

 

‐84‐

Page 100: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  ‐85‐

12  mpa m: Résultats co ratifs du co port  rhéologiq

Essais  rhéologique

ement ue des trois BAP témoins.  Tableau III­

  s 

BAP témoin  Slump Flow  V‐funnel  J‐Ring  L‐Box  Stab is ilité au tam

Très bonne 

fluidité 

Bonne 

viscosité 

Bonne 

mobilité 

Très Bon BAP_LFE 

écoulement 

Excellente  

stabilité 

BAP_MFO Bonne 

viscosité 

Bonne 

mobilité 

Bon 

écoulement Bo é nne stabilitBo é nne Fluidit

BAP_MFS fluidité  viscosité  mobilité  écoulement  stabilité 

Excellente  Très bonne  Très bonne  Excellent  Excellente  

 

Les trois compositions de BAP témoin répondant à toutes les exigences de l'AFGC [AFGC 00(a)] et 

aux  exigences  d xposition  et  de  consistance  sont u  cahier  de  charge  en  termes  de  classe  d’e

récapitulées dans le t bleau III‐13. 

 Composition et dosage des  témoins

a

Tableau III­13 :  trois BAP

BAP_MFS 

  . 

BAP_MFO   BAP_LFE 

 Do esage théoriqu  

Ciment (kg/m3) 

Filler (kg/m3) 

G  

Sable 0/4 (kg/m3) 

ravillon kg/m3)

Eau effi g/m3) 

 4/10 (

cace  (k

350 

116 

939 

783 

164 

1,35 

 

350 

116 

940 

7

1

84 

64 

0,8 

 

350 

116 

939 

782 

164 

1,05 SP (%) 

Propriétés rhéologiques 

V‐funn

moyenF D=S (mm) 

 

el (s)

mintH H− ext (m

2 1H H (%) 

π (%) 

Air occlus (%) 

Densité théorique 

Densité expérimentale 

 

6  65

11 

17 

88 

7,27 

1,6 

2,369 

2,374 

 

6  65

10 

28 

86 

4,79 

1,6 

2,366 

2,371 

 

6  57

11 

17 

85 

6,68 

1,65 

2,366 

2,368 

 

Page 101: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  ‐86‐

P TEMOINS A L’ETAT DURCI 

saturation sont d’autant plus faibles que la surface de Blaine 

du filler est élevée (figure III‐15).   

3. CARACTERISATION DES BA

3.1. CARACTERISTIQUES PHYSIQUES  

MESURE DE LA POROSITE ACCESSIBLE A L’EAU DES BETONS  

La cinétique d’absorption d’eau pour  les BAP témoins a été suivie en  fonction du temps Avant 

immersion dans l'eau tous les échantillons ont été séchés à 80°C. Les courbes de prise de poids 

révèlent  que  la  cinétique  de  diffusion  est  Fickienne.  Il  apparaît  que  le  coefficient  de  diffusion 

« D » et la masse d’eau absorbée à 

00 50 100 150

Sqrt(temps) (sec)

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

(Mt-M

o)/M

o (%

)

BAP_MFSBAP_MFOBAP_LFE

 Figure III­15 : 

Ces résultats coCourbe d’absorption d’eau des trois BAP. 

nt que, l’ajo ers calcai face de B

sité (Tab ). 

nfirme ut des fill

 de  ro

 :  at

res de sur

le 4

oro ou

laine élevée 

s B

augmente la 

compacité d riment

 III­14 s de la p r les troi

B   B   B  

u béton au dét sa po

R t

A S

au III‐1

AP_MFO

ésul sité p AP. Tableau

Type  P_MF A EP_LF

Porosité (%)  10,15  10,27  10,81 

Blai g) ne (m²/K 552  457  409 

SP (%)  1,35  0,8  1,05 

MESURE DE LA PERMEABILITE AUX GAZ DU BETON DURCI   

Le perméamétre à charge constante permet par application d’une pression de gaz constante à 

l’entrée d’un échantillon de mesurer le débit de gaz en sortie d’échantillon. On peut ainsi calculer 

sa  perméabilité  au  gaz  lorsque  le  débit  de  gaz  en  sortie  se  trouve  en  régime permanent  [ASS 

07(b)] et [YE 07]. 

Page 102: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

BAP_MFS

BAP_MFO

BAP_LFE

0.00

1.00

2.00

3.00

4.00

5.00

6.00

10.81 10.27 10.15Porosité (%)

Perm

éabi

lité

(x10

-16 ) m

²

Figure III­16 : Evolution de la perméabilité en  onction de la porosité. 

La  mesure  seule  de  la  perméabilité  n’est  pas  suffisante  pour  différencier  les  BAP,  il  faut 

absolument accompagner cet essai d’une mesure de la porosité [AFREM 97] afin de calculer  le 

f

taux de saturation en eau et la prise en masse (figure III‐16).  

On  montre  dans  ce  travail  que  les  BAP  additionnés  de  fillers  BETOCARB®P2  présentent  de 

perméabilités d’autant plus faibles que leur surface de Blaine est élevée. 

MESURE DE LA CARBONATATION ACCELEREE 

L’objectif de cet essai est de caractériser le comportement d’échantillons de béton vis‐à‐vis de la 

de la diffusion du CO2 dans les BAP témoins. L’essai consiste à suivre l’évolution de l’épaisseur  

et de  la perte de masse des BAP témoins conservés dans une atmosphère riche en dioxyde de 

carbone. La carbonatation du  béton réduit le pH de la solution interstitielle de la pâte de ciment 

 ce qui provoque la dépassivation et la corrosion des armatures en acier.  

Les  observations  des  échantillons  carbonatés  (7x7x28)  révèlent  que  la  profondeur  de  la 

carbonatation est faible et est inférieure à 4,5 mm  à 28 jours (figures III‐17a et 17b).  En effet la  

teinte  rosée  observée  apparaît  pour  un  pH  supérieur  à  9,5  [AFREM  97].  Or,  il  y  a  risque  de 

dépassivation des aciers à partir de pH 11,4 [PAR 87].  

La profondeur de pénétration du béton additionné avec les fillers BETOCARB® P2 de surface de 

Blaine la plus élevée est la plus faible. 

  ‐87‐

Page 103: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

Figure III­17a : Observation de la carbonatation à 28 jours des trois  BAP témoins. 

   

0

0.001

0.002

0.003

0.004

0.005

0.006

0 1 2 3 4 5 6

  ‐88‐

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

3.5

4

4.5

0 5 10 15 20 25 30

Age (jours)

Pro

fond

eur

(mm

)

BAP_MFSBAP_MFOBAP_LFE

Δm

/m0

BAP_LFEBAP_MFOBAP_MFS

Figure III­17b : Hauteur de la carbonatation. 

Racine (Age (jours))

Figure III­17c : Perte de la masse. 

 

La  perte  de  masse  due  à  la  dégradation  des  BAP  témoins  par  diffusion  de  CO2  est  plus 

importante  pour  les  BAP  additionnés  avec  des  fillers  BETOCARB®P2  ayant  une  surface  de 

Blaine la moins élevée. La cinétique est également plus rapide (figure III‐17c). 

MESURE DE LA SEGREGATION 

Méthode de  [BUI et al. 02(c)] 

On rappelle que d’après Bui et al. [BUI 02(c)] pour qu’il n’y ait pas risque de ségrégation statique 

si  X‐Y= ±15%X où X est le nombre de granulats  moyen des trois premières couches et Y sur les 

4 dernières couches. Les résultats obtenus après avoir scié plusieurs éprouvette de BAP suivant 

le  sens  du  coulage  et  observé  la  répartition  des  granulats  sur  la  hauteur  de  l’éprouvette  est 

ésumé dans le tableau III‐15.  r

 

 

 

 

 

 

 

Page 104: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

Tab 5 : Mesure de la ségrégation des trois Bleau III­1

BAP_MFS

AP témoins. 

BAP_ LFE  BAP_ LFO   

  92,0=YX   94,0=

YX  98,0=

YX

%1=−X

YX    %8=−X

YX   %6=−X

YX  

 

Donc les résultats montrent qu’on n’a pas de ségrégation particulière sur les trois BAP témoins. 

Ces  photographies  illustrent  bien  le  fait  que  les  trois  BAP  témoins  présentés  ici  ne  sont  pas 

sujets à  la ségrégation statique. Les granulats sont en effet régulièrement répartis sur  toute  la 

hauteur des échantillons sciés.  

 

Méthode de [AFGC 08] 

On rappelle que, la méthode est inspirée de celle décrite dans le manuscrit de thèse de [SED 99]. 

Des  échantillons  de  béton  sont  prélevés  par  carottage  ou  sciage,  une  ligne,  dite  ligne  de 

e a .compactage, est tracée sur les éprouvettes à une distance, d, d  la surface (voir table u III‐16)   

L’absence  de  ségrégation  est  considérée  comme  vérifiée  quand  il  existe  sur  la  ligne  de 

compactage  au  moins  N  granulats,  de  dimension  supérieure  ou  égale  à  une  valeur  critique 

fonction de (Dmax). 

Tableau III­16 : Vérification de l’homogénéité en place des  B . AP témoins

Dimension 

minimale des 

granulats retenus 

pour le 

compact e (mm) 

     

Absence de 

ségrégation si le 

nombre de 

granulats sur la 

ligne de 

compactage est≥à 

Longueur (Lc) de la 

ligne de compactage 

(mm) 

Distance d entre la 

ligne de compactage 

et la surface (mm) 

Dmax 

ag

600≤Lc≤800  5  5  10 10 

 

  ‐89‐

Page 105: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

  

N= 10 

 

N= 11 N= 10 

 

Donc les résultats montrent qu’on n’a pas de ségrégation particulière sur les trois BAP. 

3.2. CARACTERISTIQUES MECANIQUES 

RESISTANCE A LA COMPRESSION UNIAXIALE 

Des  essais  mécaniques,  ont  été  effectués  en  compression  uniaxiale  sur  des  éprouvettes  de 

16x32cm à différents âges : 12h, 18h, 1jour, 3jours, 7jours, 14jours, 21jours, 28jours et à 5mois. 

Ces essais ont permis de calculer  le module élastique,  la résistance maximale et de suivre  leur 

évolution  en  fonction  de  l’âge  du  BAP.  Tous  les  essais  ont  été  réalisés  sur  une  presse  à 

asservissement hydraulique de type SHENCK avec un pilotage en contrainte de 0,05MPa/s. 

Au jeune âge la résistance à la compression est d’autant plus importante (21MPa à 24h) que la 

surface de Blaine des additions calcaires est élevée.  

La résistance à la compression s’est stabilisée entre 21 et 28 jours à 60 MPa puis a atteint 80MPa 

à  5  mois  indiquant    que  les  réactions  qui  accompagnement  le    durcissement  ne  sont  pas 

achevées. 

Les  valeurs  de  résistance  à  la  compression  à  28  jours  indiquent  que  les BAP  témoins  sont de 

hautes  performances.  Cette  performance  est  d’autant  plus  élevée  que  la  finesse  des  fillers  est 

levée. é

 

  ‐90‐

Page 106: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

12 16 18 24 72 168 336 504 672 3600

Age (Heures)

BAP_MFS BAP_MFO BAP_LFE

σc (

MP

a)

Figure III­18 : Evolution de la Résistance à la compression simple. 

L’évolution de la contrainte de compression au cours du temps est décrite par l’équation : 

(Eq.III‐7)                       [ ]( ) ( )C MPa Ln t hσ α β= × +

Où "Ln" désigne le logarithme naturel, et "t", l'âge du BAP, α et β sont les paramètres matériels 

fortement  liés  à  la  finesse  des  fillers.  Leurs  valeurs  sont  trouvées  en  utilisant  la  régression 

linéaire au moindre carrée (Tableau III‐17). Il faut noter que,  ,c O t

 

σ ≥ ∀ . Afin de satisfaire cette 

condition on définit un temps  ot  en dessous duquel le BAP n’a pas de résistance mécanique. 

Tableau III­17 : Paramètres  matériels obtenus en utilisant la régression linéaire de l’évolution 

de la résistance à la compression. 

  α  β  ( )ot h  

BAP‐MFS  1  3,22 ‐24,78  6,52 

BAP‐MFO  13  ‐25,76  7,25 

BAP‐LFE 

  ‐91‐

12,51  ‐25,12  7,44 

 

Ces  résultats  suggèrent  que  l’acquisition  des  résistances  à  la  compression  est  d’autant  plus 

rapide que les fillers BETOCARB®P2 additionnés aux BAP ont une surface de Blaine élevée.  

Le module d’élasticité « Module d’Young » a été mesuré pendant les essais de compression  et les 

valeurs obtenues en testant les trois BAP‐témoins sont reportées en fonction de la contrainte à 

la compression sur la figure III‐19.  

Page 107: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

y = 5.0437xR2 = 0.9019

0

10

20

30

40

50

60

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

 Figure III­19: Evolution du module d’élasticité en fonction de la résistance à la compression 

simple 

L’évolution de   en fonction de jE jcσ où   désigne l’âge du BAP est décrite par l’équation : j

(Eq. III‐8)         c

Il faut noter que la relation obtenue est proche de celles trouvées par [ASS 04(a)] (

E σ04,5=  

cE σ64,4= ) 

et [ACI 92] ( cE σ73,4= ). 

3. 3.  RELATION  ENTRE  LES  CARACTERISTIQUES  MECANIQUES  ET 

L’HYDRATATION DES BAP 

HYDRATATION DES BAP TEMOINS 

Tous les essais de mesure de la chaleur d’hydratation ont été réalisés dans une salle climatique à 

une température constante égale à 19°C. 

L’évolution de la température   du béton au cours du processus d’hydratation est décrite par la 

figure III‐18a. Une augmentation de  la température   de 50°C est atteinte au bout de 24 heures 

suivie  d’une  diminution  pour  atteindre  19°C  au  bout  de  192  heures.  La  cinétique  de  cette 

évolution dépend de  la  finesse des  fillers BETOCARB® P2. Elle est d’autant plus élevée que  la 

surface de Blaine des fillers est faible.  

  ‐92‐

Page 108: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

0

10

20

30

40

50

60

0 24 48 72 96 120 144 168 192 216 240 264 288 312 336

Age (heures)

BAP_MFSBAP_MFO

BAP_LFETe

mpé

ratu

re (°

C)

 

Figure III­20a : Evolution de la température des trois fillers à 14 jours (Ta=19°C). 

 

La figure III‐18b représente les courbes décrivant l’évolution des quantités de chaleur dégagées 

lors de l’hydratation des BAP en calorimétrie semi‐adiabatique en fonction du temps. 

0

50

100

150

200

250

300

350

400

0 24 48 72 96 120 144 168 192 216 240 264 288 312 336

BAP_MFS

Cha

leur

d'h

ydra

tatio

n (J

/g)

BAP_MFOBAP_LFE

Age (heures)

 

Figure III­20b : Evolution de la chaleur d’hydratation ‘q’ des trois fillers à 14 jours (Ta=19°C). 

  ‐93‐

 

Les résultats montrent que plus de  80% du processus  d’hydratation est atteint au bout de 48h. 

Ceci  est  du  à  une  réactivité  plus  grande  du  C3A  et  du  C3S  en  présence  des  fines  calcaires, 

phénomène  constaté  par  d’autres  auteurs  [ESC  88].  La  finesse  des  fines  calcaires  affecte  la 

Page 109: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

chaleur d’hydratation. Elle est beaucoup plus importante au jeune âge. Plus la surface de Blaine 

augmente moins la chaleur d’hydratation est élevée pour une durée donnée. 

RELATION  ENTRE  LA  RESISTANCE  DE  COMPRESSION  ET  LE  DEGRE D’HYDRATATION 

L’avancement de la réaction d’hydratation est défini par le degré d’hydratation α: 

(Eq. III‐9)       masse de ciment hydraté à l'instant t masse de ciment totale

En théorie, le degré d’hydratation α varie entre 0 et 1. Dans la pratique, la valeur finale de cette 

 α =

grandeur n’atteint jamais 1, l’hydratation du ciment restant incomplète. 

Plusieurs  techniques  permettent  la  détermination  de  la  quantité  de  ciment  hydraté.  On  peut 

notamment  citer  la  microscopie  optique  ou  électronique,  la  diffractométrie  des  rayons  X  la 

dégagée lors de l’hydratation.  résonance magnétique nucléaire ou encore la mesure de la chaleur 

Dans ce dernier cas le degré d’hydratation est défini comme il suit: 

(Eq. III‐10)       ( )

thertotQ

Où Q(t)  est  la chaleur dégagée par l’hydratation à l’instant t et  est la chaleur qui correspond 

Q tα =  

totQ

à l’hydratation totale. 

Un autre moyen de quantifier  l’avancement de  la  réaction d’hydratation des bétons  consiste à 

suivre l’évolution de sa résistance à la compression. Dans ce cas le degré d’hydratation est défini 

comme il suit : 

(Eq. III‐11)            ( )( )28

cmeca

c

t

jours

σα

σ=  

 

  ‐94‐

Page 110: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1

0 25 50 75 100 125 150 175

Age(heures)

α(t)

BAP_MFS

BAP_MFO

BAP_LFE

 

Figure III­21 : Evolution du degré d’hydratation des trois BAP à 7 jours. 

 

Sur la figure III‐21 nous avons reporté l’évolution  therα  au cours tu temps. Les résultats montrent 

que, l’évolution du degré d’hydratation est plus rapide pour les BAP additionnées avec des fillers 

de surface de Blaine moins élevée. 

A 1  jour    le degré d’hydratation  thermique dépasse 74% alors que  les résistances mécaniques 

n’atteignent pas 38% de leur résistance à la compression maximale (Figure III‐22). 

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1

0 100 200 300 400 500 600 700 800

αméc

BAP_MFSBAP_MFOBAP_LFE

Age (heures)  Figure III­22 : Evolution du degré mécanique en fonction de l’âge du BAP. 

  ‐95‐

Il  est  important  de  noter  que  le  degré  d’hydratation  estimé  par  l’évolution  des  résistances 

mécaniques  est  notablement  plus  faible  que  celui  estimé  à  travers  l’évolution  de  la  chaleur 

d’hydratation dégagée. Cette différence est d’autant plus marquée que  la surface de Blaine des 

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Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

fillers est faible. Elle  devient négligeable à partir de 7 jours pour les trois BAP témoins (Figure 

II‐23). I

 

 Figure III­23 : Corrélation entre le degré d’hydratation mécanique et thermique. 

 

3.4.  SYNTHESE ET DISCUSSION 

Les résultats obtenus sur le BAP à l’état durci montrent que : 

• La finesse influe sur les propriétés physiques du BAP comme cela a été montré à partir ades  essais de perméabilité, de porosité, de carbonat tion et de ségrégation. 

• Les  résultats  issus  des  essais mécaniques mettent  en  exergue  le  rôle  de  la  finesse  des calcaires  sur  l’acquisition  des  résistances  mécaniques  notamment  au  jeune  age. L’addition  de  fillers  de  surface  de  Blaine  élevée  conduit  à  des  BAP  de  résistance  à  la compression et de rigidité plus élevée. 

• erf rmanL’ajout des fillers de type BETOCARB®P2 conduit à des BAP de hautes p ces. 

• Le degré d’hydratation des BAP est d’autant plus élevée au jeune âge ( ) que la finesse des fillers additionnés au BAP est élevée. 

o

s7t jour≺

  ‐96‐

 

 

 

Page 112: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

4. B    ILAN 

Dans cette étude,  l’effet de  la surface de Blaine des  fillers dans  le comportement du BAP a été 

étudié. L’ensemble des résultats obtenus dans cette partie, révèlent que :  

La finesse joue un rôle important sur le temps de prise de la pâte (essai de Vicat), la pâte fabriquée par  les  fines qui contiennent  la surface de Blaine  la plus élevée présente des temps de prise  longs. L’introduction   du  superplastifiant  amplifie  ce  constat : début de prise plus  long. Ceci nous ramène à supposer que le superplastifiant utilisé  joue le rôle de retardateur de prise. Cela est très important, car c’est un indicateur pour la résistance mécanique au  jeune âge  et un paramètre  significatif pour  le dégagement de  la  chaleur 

  ‐97‐

ats s

d’hydratation. 

Les résultats au cône de Marsh, au mini cône et à l’aiguille Vicat effectués sur la pâte, ont pour  objectif  de  déterminer  le  dosage  en  eau  (Eeff/L)  et  en  superplastifiant  (SP) nécessaires pour la formulation du BAP. Ils ont conduits à des résult imilaires : Par 

ailleurs  les essais  réalisés avec  l’aiguille Vicat montre que pour  0,35EL≥  Au vu de  ses 

résultats  le  dosage  en  eau  est  d rm né  en  imposant  un  rapport éte i 0,35effE

L=     ce  qui 

conduit à un dosage en eau :  3164 /E kg m= .  

Les essais de cône de Marsh et de mini  cône sur pâtes ont permis de  fixer  le dosage à saturation  du  superplastifiant  qui  peut  être  utilisée  pour  la  formulation  du  BAP.  Les pâtes doivent être visqueuses afin de soutenir les granulats et pour assurer la fluidité du BAP 

La  finesse  influe de manière significative sur  la quantité d’eau nécessaire pour remplir les vides dans la pâte.  

Le dosage en superplastifiant de saturation est beaucoup plus affecté par la finesse des particules  des  poudres  que  par  leur  composition  chimique.  Pour  les  fines  calcaires utilisés, une augmentation de la surface de Blaine conduit à une diminution du dosage en superplastifiant répondant à la maniabilité du BAP. 

La  surface  de  Blaine  affecte  le  maintient  de  l’ouvrabilité  des  BAP.  La  cinétique  de diminution de l’étalement est plus prononcée pour le BAP formulé avec des fillers ayant une  surface de Blaine  "SB"  faible.  La nature de  la  roche mère des  fillers ne  semble pas intervenir. On remarque, également, que BAP_LFE (additionné avec les fillers les moins fins)  perd  son  caractère  auto‐plaçant  après  un  temps  de  maintien  inférieur  à  30mn contrairement aux deux autres BAP.  

La  viscosité  des  BAP  frais  diminue  légèrement  en  augmentant  la  finesse  les  additions calcaires.  Ainsi  diminuer  la  taille  des  fillers  BETOCARB®P2  réduit  peu  le  seuil  de cisaillement des BAP  

Tous  les  BAP  testés  présentent  une  bonne  stabilité.  L'augmentation  du  dosage  en superplastifiant diminue la stabilité du BAP 

Page 113: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

Chapitre III : Influence des fines calcaires sur la rhéologie et les caractéristiques des BAP 

Le  critère  de  blocage  int 20extH H H mmΔ = − ≤   est  sévère  et  conduit  à  des  formulations fortement dosées en superplastifiant alors qu’aucun blocage n’a été observé au cours des essais.  Le  risque  de  blocage  estimé  à  travers  30

cône J Ringm

−moyen moyenD D m− ≤   semble  plus 

réaliste. 

La finesse influe sur les propriétés physiques du BAP.  

Le degré d’hydratation  est d’autant plus élevée au jeune âge ( 7t jours≺ ) que la finesse des fillers additionnés au BAP est élevée. 

Les  résultats  issus  des  essais mécaniques mettent  en  exergue  le  rôle  de  la  finesse  des calcaires  sur  l’acquisition  des  résistances  mécaniques  notamment  au  jeune  âge. L’addition  de  fillers  de  surface  de  Blaine  élevée  conduit  à  des  BAP  de  résistance  à  la compression et de rigidité plus élevée. 

L’ajout des fillers de type BETOCARB®P2 conduit à des BAP de hautes performances. 

 

 

 

 

 

 

  ‐98‐

Page 114: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

 

 

 

 

 

 

4ème Chapitre:  

                            

INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES 

PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP 

 

 

 

 

              

 

Page 115: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

   

1. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 

Les  fibres  introduites  dans  la  composition  des  bétons  sont  d’origine  synthétique  (matières 

plastiques), minérale  (verre)  ou métallique.  Les  fibres  sont  classées  selon  leur  forme  (droite, 

ondulée,  aiguille,  …etc.),  leurs  dimensions  (macro  ou  microfibres)  et  leurs  propriétés 

mécaniques (Figure IV‐1). 

  ‐99‐

Fibres métalliques : BEKAERT‐Dramix: RC‐65/50‐BN. 

 Bobine de fibres de carbone 

 Fibres de verre 

 Fibres de polypropylène 

Figure IV­1 : Différents types de fibres. 

L’ajout  des  fibres  dans  les  bétons  permet  de  leur  conférer  une  meilleure  résistance  à  la 

propagation des fissures, des résistances mécaniques plus élevées [ROSS et al. 88], [TORR 07].  

 Les fibres métalliques 

Les fibres métalliques ont été les premières à être utilisées [GRU 04] et [BAR et al. 07]. Ce sont 

des  fibres  dont  la  densité  est  plus  élevée  que  celle  des  bétons,    ce  qui  conduit  à  une 

augmentation    considérable  du  poids  de  la  poutre.  Elles  peuvent  avoir  plusieurs  formes  et 

conduisent  à  des  bétons  de  hautes  résistances  mécaniques  (flexion  et  compression)  et  à  la 

fissuration [GRAN et al. 05] et [BAR et al. 07]. 

 Les fibres de carbone 

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          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

  ‐100‐

Il  existe  plusieurs  familles  de  fibres  de  carbone,  qui  se  distinguent  par  leurs  origines  et  leurs 

caractéristiques [MEN 82]. Ces  fibres sont à hautes performances. Les propriétés de ces  fibres 

sont  exceptionnelles  [SCHE  et  al.  09],  ce  qui  justifie  leurs  applications  dans  des  industries  de 

pointe,  comme  l’aérospatiale.  Pour  des  raisons  de  prix,  leur  utilisation  dans  les matériaux  de 

construction n’est pas envisageable. 

 Les fibres de verre 

Les  fibres  de  verre,  par  leurs  qualités mécaniques  et  leur  coût modéré,  ont  été  les  premières 

fibres artificielles utilisées dans les matériaux de construction. Cependant, les applications sont 

 limitées en raison de leur faible résistance chimique aux alcalins [AMB 87]. 

Des  compositions  de  verre modifié  par  des  ajouts  importants  de  zircone  et  d’oxyde  de  titane 

permettent  d’obtenir des  fibres  résistant  à  la  corrosion  alcaline  [MAJ 85(d)]. Mais  la  durabilité 

des matériaux constitués avec un ciment portland ordinaire n’est pas satisfaisante  [MAJ 79(b)]. 

Les  applications de  ces  fibres  se  limitent  au  renforcement de matrice  rendues peu agressives, 

soit  par  leur  composition  comme  les  ciments  alumineux  [MAJ  81(c)],  soit  par  l’incorporation 

d’ajouts consommant  la chaux  libérée au cours de  l’hydratation, et piégeant  les alcalins  [SCHE 

09]. 

 Les fibres synthétiques 

De  très  nombreuses  fibres  organiques  de  synthèse  ont  été  testées  quant  à  leur  capacité  à 

renforcer  le  ciment.  Une  première  sélection  concerne  l’apport  de  ces  fibres  en  matière  de 

durabilité  quand  elles  sont  introduites  dans  le milieu  cimentaire.  Les  fibres  de polypropylène 

sont les plus utilisées, sous forme de filets,  grâce à un nouveau procédé de fabrication [VIT 86]. 

L’idée d’employer ces fibres, peu résistantes et très ductiles (ductilité de près de 40%, soit cent 

fois plus que  le ciment), est  tout à  fait nouvelle   et résulte   des travaux [HAN 78]. Les qualités 

indiscutables du composite obtenu, ont remis en cause  les hypothèses selon  lesquelles un bon  

renforcement du ciment ne peut être obtenu qu’avec des fibres de haut module. 

 Les fibres végétales 

Les fibres végétales sont des matériaux de type organique, elles sont apparues sur le marché du 

Génie Civil  il y a une dizaine d’année seulement [SAV 99]. Avant, on les utilisait comme isolant 

thermique  et  acoustique.  Progressivement,  on  les  a  introduites  dans  les  bétons  vibrés  pour 

améliorer  leur  résistance  à  la  fissuration  due  au  retrait  plastique  et  pour  améliorer  leur 

résistance  à  la  compression,  leur  ténacité, …  [GHA 05]  et  [TOL 05]. Les fibres végétales sont

aujourd’hui très utilisées par la filière textile et automobile. Cependant on note que malgré les 

Page 117: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

  ‐101‐

avantages économiques et écologiques qu’elles présentent, leur introduction dans le bâtiment 

demeure  timide  notamment  en  France  contrairement  à  d’autres  pays  comme  le  Japon  et  le 

Canada. Parmi les fibres végétales les plus utilisées on cite le chanvre, la paille, le  sisal, le coco,

le jonc de mer, le lin, le bambou, … 

Elles sont constituées principalement de cellulose de structure creuse et ayant un caractère très 

hydrophile.  Les  fibres  végétales  absorbent  l’eau  et  la  rejettent  comme  une  éponge.  Cette 

propriété est très importante en raison du procédé du mode de fabrication des bétons [COU 78]. 

 Conclusion 

Le  tableau  IV‐1   regroupe  les  propriétés  et  les    caractéristiques mécaniques  des  fibres  citées 

dans la littérature. 

Tableau IV­1 : Récapitulatif des propriétés des fibres. 

Fibre  Densité  (  g/cm3)

Résistance à la traction (MPa) 

Module de Young  (GPa) 

Coton  1,5‐1,6  290‐600  5,  5‐12,6

Lin  1,5  345‐10  35 2  7,6

Ch e anvr 1,5  175  34 

Coco  1,2  175  4   ‐ 6

E‐verre  2  ,54 1700‐3 0 50 70 Verre R (filaments 

diamètre 3 à 30microns)  2,5  4400  86 

Carbon  e (selon les fibres) 1,4    à 1,8 2000 000  à 7 200 j  600 usqu’àPolypropylène « Chryso : 

Fibrin »  0,91  34  1  400

Mélange P pylène et olyproPolyéthylène « STRUX» 0  ,92 540  9,5 

Acier  7,5  300 à 1800  210  

On remarque que,  les fibres végétales ont l’avantage de posséder une faible densité comme les 

fibres à base de polypropylène mais celles‐ci n’ont pas une résistance à la traction aussi élevée 

que  les  fibres  en  acier,  en  carbone  ou  bien  en  verre.  Toutes  les  fibres  végétales  ont  une 

résistance à  la traction équivalente à celle des fibres synthétiques. Les  fibres de verre E   et  les 

fibres  de  carbone  sont  très  utilisées  pour  leurs  rigidités  élevées,  leurs  propriétés  isolantes  et 

leur faible coefficient de dilatation. 

Page 118: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

  ‐102‐

1.1. LES AVANTAGES DES FIBRES COURTES  

Le  béton  subit  des  fissurations  dont  les  causes  sont  diverses :  retrait,  réactions  chimiques, 

contraintes  mécaniques  ou  environnementales,  …  Pour  lutter  contre  ces  fissurations,  on  a 

tendance  à  augmenter  la  section  des  aciers  d’armatures.  L’adhérence  entre  l’acier  et  le  béton 

empêche alors les fissures de se propager car l’acier ne souffre pas du phénomène de retrait. 

La présence de fibres courtes et discontinues dans le béton modifie son comportement interne. 

En effet, elles ont l'avantage de se mélanger et de se disperser dans le béton de façon uniforme. 

Lorsqu’une  fissure  apparaît,  les  fibres  empêchent  la  fissure  de  se  propager  par  un  effet  de 

couture. Chaque  fibre qui est, alors,  soumise à un effort de  traction entre  les deux bords de  la 

fissure. Cet effort de traction est, ensuite, reporté sur les parois du béton en adhérence avec la 

fibre. Ce phénomène s’effectue dès l’amorçage de la fissure, augmentant ainsi  la résistance à la 

fissuration (ténacité) du béton. 

Ces  fibres  améliorent,  également,  la  résistance  à  la  flexion  des  bétons.  Cependant  cette 

t es fibres. amélioration est fonction des caractéristiques géométriques e  mécaniques d

L’un  des  principaux  avantages  des  fibres  synthétiques  et  végétales  par  rapport  aux  fibres 

métalliques  ou  aux  armatures  réside  dans  leur  faible  densité  à  l’origine  de  l’allégement  des 

bétons. De surcroît, elles permettent d’avoir une bonne mise en œuvre du fait de la rapidité de 

mélange  et  de  la  facilité  du malaxage.  Elles  ne  sont  pas  sujettes  aux  problèmes  de  corrosion 

contrairement  aux  fibres métalliques  (y  compris  certaines  fibres métalliques  traitées  avec  du 

chrome ou du nickel). Elles permettent ainsi une meilleure durabilité du béton tout en ayant des 

propriétés mécaniques comparables aux bétons armés ou renforcés par des  fibres métalliques 

courtes.  

1.2. L    ES INCONVENIENTS DES FIBRES

Le dosage  et  le  coût des  fibres  varient d’un  type de  fibre  à  l’autre,  c’est  pourquoi,  il  n’est  pas 

possible de dire qu’en général, il est avantageux ou désavantageux d’utiliser des fibres plutôt que 

des armatures ou bien même que d’autres fibres.  

Le  coût  peut  être  un  frein  quant  à  leur  utilisation  (Tableau  IV‐2).  Ce  paramètre  dépend de  la 

nature,  de  la  géométrie,  des  propriétés  mécaniques  de  la  fibre  et  de  son  dosage..  Ainsi, 

l’incorporation  de  fibres  métalliques  dont  la  densité  est  de  7,5  doit  respecter  des  dosages 

traditionnels de l'ordre de 20kg/m3 à 60 kg/m³ alors que pour des fibres synthétiques (du type 

STRUX)  le  dosage  varie  de  2,3  kg/m3  à  6,9  kg/m3  et  celui  des  fibres  synthétiques  de  type 

Page 119: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

« FIBRIN » est de l’ordre de 600 g à 900g/m3. Les fibres métalliques alourdissent  beaucoup plus  

les structures en béton. 

Tablea ­2 : Comparat ûts des fibres étales. u IV if des co  vég

Jute  Banane  Lin  Sisal  Coco 

0.18€ le kg  0.40€ le kg  1.30€ le kg  0.21€ le kg  0.17€ le kg 

Nous voyons à travers ce tableau que la fibre de verre est plus chère que les fibres végétales à 

l’exception du lin. Les fibres les moins chères sont la fibre de coco et la fibre de jute.  

1.3. L ’    ES PRINCIPAUX DOMAINES D APPLICATION

Les fibres sont utilisées dans beaucoup de domaines, en particulier dans le textile et l'industrie 

automobile. Leur introduction dans le bâtiment et les travaux publics est récente comparée aux 

autres  secteurs  industriels.  Le  tableau  IV‐3    regroupe  les  principales  applications  des  bétons 

fibrés dans le secteur du BTP.  

Tableau IV­3 : Principales applications. 

Principales applications  Intérêt de l’adjonction de fibres dans le béton 

Canalisation  et  coques minces  faiblement 

sollicitées 

‐ Amélioration de la réssitance aux jeunes âges 

‐ Modification  des  variations  dimensionnelles,  lutte 

contre les fissurations 

Panneaux de revêtement de façade 

‐ Augmentation de la résistance aux chocs 

‐ Augmentation de la résistance à l’usure 

‐ Augmentation de la durabilité de revêtement 

‐ Diminution de 40% de l’ouverture de fissures Dallages de faible épaisseur, chaussées en 

béton,  dallages  manufacturés  et  tout 

c l  x

‐ Augmentation de la rigidité après fissuration 

ment ‐ Augmentation de la résistance au cisaille

‐ Augmentation de la résistance à l’usure élément stru tura soumis à la fle ion 

Réparation  des  revêtements  routiers,  ‐ Amélioration de la résistance aux chocs 

‐ Amélioration de la déformabilité tablier de ponts 

Elément  structural  soumis  à  la 

compression (poteau, pieu, …etc.) 

‐ Amélioration de la charge ultime 

‐ Pas de rupture catastrophique 

Stabilisation des parois rocheuse, les talus, 

les tunnels, les galeries souterraines. 

‐  Evite  le  travail  de  fixation  du  grillage 

  ‐103‐

ordinairement employé. 

‐ Diminution du  coût de  réparation de  stabilisation 

des parois et des talus 

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          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

  ‐104‐

1.4. SYNTHESE ET DISCUSSION 

Les innovations constructives, qui  font souvent appel à des nouveaux matériaux, ont rendu les 

ciments renforcés par des fibres courtes et discontinues répandue. La possibilité  d'améliorer la 

résistance à  la traction et au choc permet d'envisager une réduction du poids et de l'épaisseur 

des  éléments,  et  devrait  aussi  réduire  les  dommages  attribuables  au  transport  et  à  la 

manutention.  

Les fibres végétales ne peuvent dans l’avenir que se développer sur le marché du BTP vu la faible 

masse  volumique  de  ces  fibres  pouvant  conduire  à  des  bétons  allégés,  leur  ductilité  et  leur 

résilience pouvant  freiner  la  propagation des  fissures  et  améliorer  la  tenue  aux  températures 

élevées.  Peu de travaux ont été réalisés sur ce type de ces fibres cependant il ne fait aucun doute 

qu’elles  peuvent  concurrencer  les  fibres  synthétiques  qui  découlent  de  processus  non 

respectueux de l’environnement.  

2. OPTIMISATION EXPERIMENTALE DE LA PATE RENFORCEE 

Dans cette partie, on s’intéresse à étudier  l’influence de  l’introduction des  fibres végétales sur 

l’ouvrabilité du BAP‐MFS afin d’établir les avantages et les inconvénients de la valorisation des 

déchets  en  carton  dans  les  BAP‐MFS.  Le  choix  de  ce  type  de  BAP  est  guidé  par  ses  bonnes 

performances mécaniques. 

2.1. P F V   ROPRIETES DES  IBRES  EGETALES

Quatre  types  de  fibres  végétales  obtenues  à  partir  du  recyclage  des  papiers,  notées 

respectivement FbA, FbB, FbC et FbD, ont été introduites dans les formulations de référence de 

la  pâte.  Leurs  différentes  propriétés  géométriques  et  leur  teneur  en  cellulose  sont  présentés 

dans le tableau IV‐4.  

Tableau

Cellulose (%) 

 IV­ riété ques d ibres. 4 : Prop

L  

s Physi

d (µm) 

es F

Fibre   (µm) L/d  Densité (Kg/m3) 

FbA  80  1100  45  24.4  30 

FbB  50  1000  45  22.2  70 

FbC  90  250  35  7.1  135 

FbD  90  150  35  4.3  165 

Page 121: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

‐105‐

iqu p   et  

2.2. DETERMINATION DE LA MASSE EAU ABSORBEE PAR LES FIBRES 

Pour déterminer la masse d’eau absorbée par les fibres à saturation, des essais au mini‐cône ont 

été  réalisés  sur  la  pâte.  Toutes  les  pâtes  ont  été  mélangées  à  vitesse  moyenne  pendant  95 

secondes selon la norme (NF EN 196‐3). La méthodologie de la détermination de la masse d’eau 

absorbée à saturation consiste à : 

a. Fabr er  la  âte   mesurer  le ( )moyenD

3 3 3

réf.  La  composition  de  la  pâte  est : 

C .  = =350 / ,    116 /     164kg m F kg m et E = /m

b. Rajouter une quantité de fibres  ( )%fV  par volume du ciment.  

c. Relever la quantité d’eau E qui conduit à l’obtention de t ( )moyenDréf

d. La quantité d’eau absorbé  saturation par la fibre à saturation pour ce dosage en fibre 

est alors, 

 

e à

( ) = −164g EFbsat tE k . 

e. Refaire les étapes de a jusqu’à c en changeant  ( )%fV  

Cette méthodologie  a  été  adoptée  pour  les  quatre  types  de  fibres.  Les  résultats  obtenus  sont 

décrits par la figure IV‐2. 

y = 6,7801xR2 = 0,939

 

y = 4,0098xR2 = 0,9662

y = 3,1478xR2 = 0,871

y = 2,594xR2 = 0,9645

0

5

10

15

20

25

30

35

40

0 1 2 3 4 5 6

Mas

se d

'eau

abs

orbé

e (g

r)

FbA

FbB

FbC

FbD

Masse des fibres (gr) 

Figure IV­2: Masse d’eau absorbée à saturation des fibres. 

Les caractéristiques des fibres obtenues par la voie du recyclage du papier sont regroupées dans 

le tableau IV‐5.  

Page 122: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

Plusieurs remarques découlent de leur analyse : 

• La fibre ‘FbA’ est la plus hydrophobe. 

• Pour  des  caractéristiques  géométriques  équivalentes,  les  fibres  avec  des  teneurs  en celluloses plus  élevées  sont plus hydrophobes.  Cette  tendance n’est  plus  vérifiée  si  les 

caractéristiques géométriques évoluent (l’élongation  L  varie). d

• En augmentant leur élongation tout en maintenant constante leur composition chimique similaire (% cellulose), les fibres absorbent moins d’eau. 

• Quelque  soit  la  composition  chimique  des  fibres  utilisées  on  observe  un  caractère d’autant  plus  hydrophobe  que  la  masse  volumique  est  faible  et  que  l’élongation  est importante (Figure IV‐3). 

 

Tabl  Résultats de la urati masse d’eau à sat

Masse volumique 

(Kg/m3) 

on des fibres. 

Eau à  ation  

eau IV­5 :

Cellulose   saturF  ibre L/d 

(  %) (%) 

FbA  80  24,4  30  670 

FbB  50  2  2,2 70  400 

FbC  90  7,1  135  314 

FbD  90  4,3  165 

  ‐106‐

259 

 

 Figure  IV­3 :  Evolution  de  la  masse  absorbée  en  fonction  des 

Page 123: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

caractéritiques des fibres 

De  ces  essais,  on déduit  que  le dosage en eau  totale  efficace pour  la  formulation du BAP‐MFS 

fibré est exprimé par l’équation (Eq. IV‐1) : 

(Eq. IV‐1)                 tot eff satFbE E E= +

On  souhaite  déterminer  à  partir  des  essais  sur  pâte  renforcée  le  dosa en  eau    et  de  le 

comparer à celui obtenu pour la formulation des bétons témoins (  164

 

ge  effE

effE = ).  

2.3. DETERMINATION DU RAPPORT (EEFF/L)MINI 

• Mini cône ( NF EN 196­1) 

Pour trouver le dosage en eau efficace optimal destiné à la formulation du BAP‐MFS  fibré, on a 

eneffectué une compagne d’essais sur les pâtes r forcées en utilisant l’essai de mini cône.  

Les  dosages  des  quatre  fibres  testées  sont  calculés  par  rapport  au  volume  de  liant   définit 

comme il suit :  L C  soit 350g de ciment et 116g de filler. Ils sont résumés dans le tableau 

IV‐6. 

F= +

Tableau IV­6: Dosage des quatre fibres par rapport au volume  du  liant. 

( )%fibreV   1%  1  1% 21%  50%  1  00%

MFbA (g)  0,046  0,5  1  2,33  4,66 

  ‐107‐

MFbB (g)  0,108  1,2  2,33  5,43  10,87 

Page 124: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

MFbC(g)  0,209  2,33  4,66  10,48  20,97 

MFbD (g)  0,256  2,33  4,66  25,63 12,81 

Les figures IV‐4 et IV‐5  montrent l’évolution des rapports  effE⎛ ⎞

  ‐108‐

L⎜ ⎟⎝ ⎠

 et  totEL⎜ ⎟

⎝ ⎠en masse en fonction 

du dosage de fibres. La teneur en eau minimale nécessaire pour remplir les vides et pour  initier 

l’écoulement des pâtes  renforcées augmente en  introduisant  les  fibres  et  en    augmentant  leur 

dosage. 

⎛ ⎞

0.25

0.30

0.35

0.40

0.45

0.50

0.55

0 1 2 3 4 5 6 7

Γ=(Dmoy/D0)²-1

Eeff

/L

0%1%11%21%50%100%

 

eff/L en fonction de l’étalement relatif pour différents Figure IV­4 : Evolution du rapport E

                                  dosages  de la fibre A. 

Page 125: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

0.25

0.30

0.35

0.40

0.45

0.50

0.55

0.60

0.65

0 1 2 3 4 5 6 7

Γ=(Dmoy/D0)²-1

Etot

/L0%1%11%21%50%100%

 

tot/L en fonction de l’étalement relatif pour différents  Figure IV­5 : Evolution du rapport E

                                  dosages  de la fibre A. 

Le tableau IV‐7 récapitule les dosages minimaux en eau  effE

L

Tableau  Résultats des dosages minimaux en eau pour la pâte renforcée. 

pour chaque fibre. 

 IV­7:

0% (%bre )fiV   1%  11%  21%  50%  100% 

FbA 

0,267 

0,267  0,406  0,403  0,402  0,399 

FbB  0,320  0,393  0,392  0,381  0,358 

FbC  0,377  0,394  0,358  0,386  0,382 

FbD  0,372  0,403  0,377  0,395  30 0,4

On remarque que, l’introduction des fibres a engendré une augmentation du rapport  effE

L ce qui 

se traduit par l’augmentation des vide ans les particules solides constituant la pâte renforcée. 

Une  valeur  minimale  de 

s d

min

0,L

⎛ ⎞

⎝ ⎠  est  nécessaire  pour  remplir  les  vides  dans  la  pâte 

renforcée. L’écoulement est assuré, quand

3effE≅⎜ ⎟

min

eff effE E

L L

⎛ ⎞⎜ ⎟⎝ ⎠

.  

  ‐109‐

Page 126: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

La grandeur mesurée est l’étalement décrit par  += 1 2

2moyen

D DD . Plusieurs compositions ont été 

testées  en  faisant  varier  le  volume  d’eau  .  L’étalement  relatif, ( )

( )⎛ ⎞

  ‐110‐

EV = −⎜⎜⎝

2

1moyen

o

D mm

D mmΓ ⎟⎟

⎠,  a  été 

reporté en fonction du rapport   ( Figures III‐6a et III‐6b). E

P

VV

Mesure de la compacité de la pâte renforcée  Comme  pour  la  pâte  non  renforcée  [voir  chapitre  III],  tous  les  mélanges  ont  montré  une 

évolution linéaire entre l'étalement relatif, ( )

( )⎛ ⎞

Γ = ⎜⎜⎝

2

1moyen

o

D mm

D mm−⎟⎟

⎠, et le rapport  effE

P

V

V. 

Ainsi on obtient : 

(Eq.IV‐2)                 effE

P P

V

PVβ α= +Γ×   avec   exp

11 P

C =+

Les valeurs expérimentales de 

 β

Pβ et de  Pα sont indiquées dans le tableau IV‐8. 

0.50

0.70

0.90

1.10

1.30

1.50

1.70

0 1 2 3 4 5 6 7

Γ=(Dmoy/D0)²-1

Vtot

/VL

0%1%11%21%50%100%

 

Figure IV­6a : Evolution du rapport VEtot/VL en

                                         différents dosages de la fibre A. 

 fonction de l’étalement relatif pour  

Page 127: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

La  compacité  de  la  pâte  renforcée  est  exprimée  par  l’équation  Eq.  IV.2  [BRO  et  RAD 05].  Les 

résultats obten e dus sont prés ntés  ans le tableau IV‐8. 

Tableau IV­8: Mesure de βp et  αp en fonction de l’eau efficace. 

( )%fibreV   0  % 1  % 11%  21% 

Paramètres  αp  βp  Cexp  αp  βp  Cexp  αp  βp  Cexp  αp  βp  Cexp 

FbA 

  ‐111‐

0,071  0,80 0,555 

0,067 1,17 0,460 0,060 1,21 0,452  0,068  1,20 0,454

FbB  0,113 0,96 0,510 0,066 1,18 0,458  0,082  1,17 0,460

FbC  0,084 1,13 0,469 0,075 1,18 0,458  0,089  1,07 0,483

FbD  0,085 1,11 0,473 0,054 1,20 0,454  0,086  1,13 0,469

L’introduction des fibres végétales dans la pâte (ciment+filler) conduit à : 

♦ Une augmentation de βp : La quantité d’eau minimale nécessaire pour remplir les vides de la 

pâte  renforcée  augmente.  La  compacité  de  la  pâte  renforcée  diminue  (Figure IV‐6b).  Aucune 

corrélation  entre  ces  évolutions  et  les  caractéristiques  physiques  et  géométriques  des  fibres 

additionnées n’a pu être établie. 

♦ Une augmentation de αp . Ainsi la quantité d’eau demandée pour atteindre un étalement relatif 

donné est plus importante.  

0.400

0.420

0.440

0.460

0.480

0.500

0.520

0.540

0.560

0.580

0% 1% 11% 21% 50% 100%

Dosage de fibre %

Com

paci

FbA

FbB

FbCFbD

 

Figure IV­6b: Evolution de compacité en fonction du dosage de la fibre (en variant l’eau                              

efficace). 

Page 128: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

• Cône de Marsh (NF P 18 358)  

Pour  étudier  la  fluidité de  la pâte  renforcée  en  fonction du  temps,  on  s’est  basé  sur  l’essai  de 

cône  de Marsh.  Nous  avons  imposé  des  dosages  en  ciment  et  en  fillers  calcaires  fixe  et  nous 

avons fait varier  le dosage en eau efficace pour chaque quantité de fibre introduite en fraction 

volumique par rapport au liant. 

(Eq.IV‐3)                           tot Fbeff eff sat effE E E et E= +  variable 

La figure IV‐7 représente l’évolution du temps d’écoulement en fonction du rapport  eff effE E

L C F=

en masse. 

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

0.28 0.32 0.36 0.40 0.45 0.49 0.53

Eeff/L

t v (s

ec)

1% de FbA11% de FbA21% de FbA50% de FbA100% de FbA0% de FbA

 Figure IV­7 : Evolution du temps d’écoulemen

                 

t en fonction du dosage en Eeff/L pour  

                      différents dosages de la fibre A. 

min⎝ ⎠est  le  rapport  minimal  en  masse,  au‐delà  duquel  la  pâte  renforcée  commence  à 

s’écouler à travers le cône de Marsh (Figure IV‐7). Le rapport 

effE

L

⎞⎟

⎛⎜

minL

⎜ ⎟⎝ ⎠

 correspond à un dosage 

en eau minimal permettant à ce qu’un litre de pâte s’écoule à travers le cône. En dessous de ce 

osage un blocage apparaît empêchant l’écoulement d’une partie ou de la totalité de la pâte.  

  ‐112‐

effE⎛ ⎞

d

 

Page 129: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

Tableau IV­9: Dosages minimaux en eau min

effE

L

⎛ ⎞⎜ ⎟⎝ ⎠

 pour la pâte renforcée. 

( )%fV   0%  1%  11%  21%  50%  100% 

FbA 

0,3 

0,429  0,429  0,429  0,440  0,451 

FbB  0,365  0,418  0,429  0,429  0,440 

FbC  0,408  0,418  0,429  0,429  0,429 

FbD  0,408  0,418  0,440  0,440  0,451 

 

En  traçant  l’évolution  du  temps  d’écoulement  en  fonction  de 

  ‐113‐

( )%fV   pour  0,429eff

L= ,  on 

remarque que les fibres jouent un rôle épaississant. La pâte devient d’autant plus visqueuse que 

( )%fV  est élevé. Ce phénomène est d’autant plus marqué que  le pourcentage de cellulose que 

contient la fibre est important pour des caractéristiques géométriques équivalentes. 

E

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

0% 1% 11% 21%

Dosage en fibre (%)

t v (s

ec) FbA

FbB

FbC

E/L=0,429

 Figure IV­8 : Evolution de la fluidité de la pâte renforcée pour un dosage de E/L fixé. 

2.4. S E   YNTHESE  T DISCUSSION

Les  résultats  obtenus  ont  révélé  que  la  fibre  de  type  FbA  absorbe  le  plus  d’eau.  Pour  des 

caractéristiques  géométriques  équivalentes,  les  fibres  avec  des  teneurs  en  celluloses  plus 

élevées  sont  plus  hydrophobes.  Cette  tendance  n’est  plus  vérifiée  si  les  caractéristiques 

Page 130: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

géométriques  évoluent  (l’élongation  Ld  varie).  Par  ailleurs,  il  apparaît  qu’en  augmentant 

l’élongation  de  ces  fibres  végétales  tout  en  maintenant  constante  leur  composition  chimique 

similaire (% cellulose), elles  absorbent moins d’eau. 

Ceci  a  conduit  à une augmentation du  rapport  effE

L  dans  la pâte  traduisant une augmentation 

des  vides  d s  les  particules  solides  constituant  la  pâte  renforcée.  Une  valeur  minimale  de an

min⎝ ⎠

En  augmentant  le  pourcentage  de  cellulose  dans  les  fibres  ayant  des  caractéristiques 

géométriques similaires la fluidité de la pâte diminue et elle devient plus épaisse.   

0,3effE

L≅

⎛ ⎞⎜ ⎟  est nécessaire pour remplir les vides dans la pâte et enclencher son étalement. 

3. INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES DU BAP A L’ETAT FRAIS 

3.1. DEMARCHE ET AJUSTEMENT DE LA FORMULATION 

La quantité des différents constituants du mélange doit être calculée en volume. On calcule ainsi 

le volume relatif qu'occupe chaque constituant dans un mètre cube de béton autoplaçant. Cette 

part s'obtient en divisant la masse de chacun des constituants par sa masse volumique. 

(Eq. IV‐4)                       31adjG S C Fb EauFT

G S c F adj Fb Eauρ ρ ρ ρ ρ ρ ρ

On doit en tenir compte pour le calcul de l'eau efficace totale  de la quantité d’eau absorbée par 

les  fibres.  Ainsi 

MM M M M MM= + + + + + + =V m  

toteff eff satFbE E E= +   avec 0,35effE

L= .  La  composition  des  BAP‐MFS  fibrés  est  la 

suivante : 

3 3 3350 / ,   116  / , 164 /    toteff eff satFbC kg m F kg m E kg m et E E E= = = =  +  avec  0,35effE

=L

Trois dosages de  fibre A ont été  introduits 0%,  15% et 20%

  ‐114‐

  1fV = . Les dosages des  fibres sont 

calculés par rapport au volume du liant ( L C F= + ). Les corrections sur le dosage en eau ont été 

faites pour tenir compte  de la taille et de l'humidité des granulats ainsi de l’eau contenue dans le 

superplastifiant. 

Page 131: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

On ne  tiendra pas compte dans ce calcul de  l'air occlus  (en principe, de 1 à 3% pour  le béton 

autoplaçant, dans notre cas l’air occlus est  approximativement égal à 1,7%). La formulation et le 

choix  des  constituants  d'un  BAP  résultent  des mêmes  exigences  sur  béton  frais  et  sur  béton 

  ‐115‐

sat

durci.  

Pour  étudier  l'influence  des  fibres  végétales  sur  l’ouvrabilité  (Slump  flow),  la  stabilité    et  la 

s frésistance à la ségrégation du BAP_MFS  fibrés, 10 composition  différentes ont été e fectuées.  

Les  plages  de  dosage  en  superplastifiant  pour  le  BAP_MFS  fibrés,  représentent  les  dosages 

nécessaires  pour  isfaire  la  condition  de  consistance  en  matière  d’étalement : 

.265 cmmoyenEtalement D ±= =

Page 132: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

                                                                                                                                     Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

 

  116

       

Tableau IV­10 : Résultats récapitulatifs des différents essais de caractérisation des BAP fibrés ‘FbA’. 

 

Résultats de slump  Résultats de L‐Box  Résultats de J‐RING  Résultats de stabilité 

Eau  (L) 

Fibre (%) 

Sp  (%) 

BAP testé 

T  500

(s) D1 

(cm) D2 

 (cm) D  moy

(cm) H  1 (cm) 

H2 (cm) 

H /H1 2

(%) t  v

 (min) H  int 

(cm) H  ext

 (cm) Hint‐Hext 

(cm) D  moy

(cm) π(%)   

184.00  10.00  1.35 1  7  71 72 71.5 12 10.5 87.5 1.45 1.5 0.8 0.7 69.5 5.645 184.00  10.00  1.15  2  6  68  66.5  67.25  15  11  73  1.3  2.5  1.2  1.3  62.5  3.812 184.00  10.00  1.20  3  7  69  70  69.5  12  10  83  1.26  1.5  1  0.5  67.5  6.770 194.00  15.00  1.15 5  11  61.5 64 62.75 19 11.5 60  1.41 3.2 1.5 1.7 56.5 1.729 194.00  15.00  1.20 6  9  64 66 65 16 10.5 65  1.36 3 1.8 1.2 59 3.645 194.00  15.00  1.25  7  7  69  67  68  13.5  10  74  1.34  2.5  1  1.5  64.5  4.687 204.00  20.00  1.25 8  6  65 64 64.5 17.5 11 62  1.31 3.4 1.7 1.7 59 1.958 204.00  20.00  1.35 9  7  66 65 65.5 15 11 73  1.38 3 1.5 1.5 62 3.354 204.00  20.00  1.40 10  6  68 66 67 14.5 12 82  1.34 2.8 1.5 1.3 64      3.583 

 

 

   BAP fibrés témoins

 

Page 133: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

 

 

 

117

 

3.2. OUVRABILITE DES BAP­MFS FIBRES 

Le  dosage  en  superplastifiant  qui  permet  de  satisfaire  la  condition  de  consistance  imposée 

( 265 cmmoyenEtalement D ±= = ) a été déterminé en effectuant des essais au cône d’Abrams sur  les 

22 compositions de BAP‐MFS fibrés (Figure IV‐9). 

        

50

55

60

65

70

75

80

0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00 1.10 1.20 1.30 1.40 1.50%SP

BAP_0%FbABAP_10%FbABAP_15%FbABAP_20%FbA

Etal

emen

t (cm

)

 Figure IV­9 : Courbe d’étalement de BAP‐MFS additionnés de FbA. 

Les dosages optimaux obtenus pour cha s le tableau IV‐11.  que composition sont résumés dan

Tab os  dleau IV­11 : D

BAP bA 

ages optimaux

BAP_ FbA

e BAP fibrés. 

BAP_ FbA Dosage  _0% F 10% 15% BAP_ FbA20%

(Sp)optimal  1, 35  1,15  1,25  1,40 

toteff eff satFbE E E= +   164  184  194  204 

toteffE

L  0,35  0,39  0,41  0,43 

effE

L  0,35  0,35  0,35  0,35 

L’évolution du maintien de l’ou abilité des BAP‐MFS non fibrés et BAP‐MFS fibrés répondant à 

l’exigence   = = est représentée dans la figure IV‐10.  

vr2cm±65moyenEtalement D

Page 134: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

6061626364656667686970

0.0% 10.0% 15.0% 20.0%

% Volumique en Fibre (FbA)

Slu

mp

(cm

)6 mn 15 mn 30 mn 45 mn 60 mn

 

Figure IV­10: Evolution de slump en fonction du temps. 

On  observe  une  diminution  de  la  stabilité  de  l’ouvrabilité    du  BAP  qui  diminue  au  cours  du 

temps, cette diminution devient importante quand la teneur des fibres augmente.  

On  remarque une perte de  l’étalement  conséquente  cons ive à  l’introduction des  fibres.  La 

perte  de  l’ouvrabilité  est  la  plus  importante  pour  fV

écut

10%= .  La  cinétique  de  diminution  de 

rononcée our  s. l’étalement est plus p  p le BAP‐MFS fibré

Le  temps  T500  a  été  mesuré  et  les  caractéristiques  rhéologiques  des  BAP‐MFS  fibrés  ont  été 

calculées (tableau IV‐12). L’analyse des résultats révèle que l’introduction de la fibre FbA est à 

l’origine  de  l’augmentation  de  la  viscosité  du  BAP  et  d’une  légère  diminution  du  seuil  de 

cisaillement. Son rôle res  dsemble à celui d’un agent e viscosité. 

Tab ­12: R vis a c saleau IV ésultats de la 

BAP  

cosité ‘μP’ et l

BAP_ FbA

ontrainte de ci

BAP_ FbA 

illement ‘τ0’. 

BAP_ FbA Dosage  _0% FbA 10% 15% 20%

T500 (s)  4,08  6,67  7,67  6,33 

  ‐118‐

ηP (    Pa.s) 267,3  365,4  3  81,5 310 

τ0 (Pa)  148,2  131,4  126  115,8 

Page 135: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

3.3. OUVRABILITE DES BAP­MFS FIBRES EN MILIEU CONFINE 

La  figure  IV‐10  montre  l’évolution  du  taux  de  remplissage  ‘H2/H1’  en  fonction  du  dosage  en 

superplastifiant pour différents dosages de fibre.  

Les résultats de L‐box montrent que  les fibres affectent le dosage en superplastifiant et surtout 

l’écoulement du BAP‐MFS. Les BAP‐MFS fabriqués par des teneurs élevées de fibres  présentent 

une mobilité moyennement bonne en milieu confiné. 

40

50

60

70

80

90

100

0,70 0,90 1,10 1,30 1,50 SP (%)

H 2/H

1(%)

BAP_0%FbA

BAP_10%FbA

BAP_15%FbA

BAP_20%FbA

 

Figure IV­  : Résultats de L‐Box pour différents dosages de fibre. 

Les  résultats  obtenus  à  partir  de  l’essai  de  J‐Rin indiquent  que  tous  les  BAP‐MFS  fibrés 

vérifient  les  recommandations  ( )  est  que  l’introduction  de  la  FbA 

diminue le risque de blocage du BAP‐MFS estimé à travers l’indice 

11

 g,

int 20extH H H mmΔ = − ≤

2

HV

β 4cône

Δ . =

  ‐119‐

Page 136: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

0

1

2

3

4

0,70 0,90 1,10 1,30 1,50%SP

H int

-Hex

t (cm

)

BAP_0%FbA

BAP_10%FbA

BAP_15%FbA

BAP_20%FbA

 Figure IV­12 : Résultats de J‐Ring pour différents dosages de fibre. 

3.4. STABILITE DES BAP­MFS FIBRES  

Les résultats issus des essais de stabilité au tamis montrent que toutes les compositions testées 

ont  une  stabilité  satisfaisante  (0%<π<15%).  La  figure  IV‐13  n'indique  aucune  influence  des 

fibres sur la stabilité du BAP.  

0

2

4

6

8

0,70 0,90 1,10 1,30 1,50%SP

π(%

)

BAP_0%FbA

BAP_10%FbA

BAP_15%FbA

BAP_20%FbA

 

Figure IV­13: Evolution de la laitance en fonction du dosage en superplastifiant. 

  ‐120‐

Page 137: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

  ‐121‐

3.5. CONCLUSIONS 

D’après  les  résultats,  on  conclut  que,  l’introduction  de  la  fibre  FbA  augmente  la  viscosité  du 

béton et favorise son étalement. La stabilité ainsi que l’étalement du BPA‐MFS sont améliorées 

avec l’ajout de la fibre FbA. Sa masse volumique diminue de façon significative. 

Le tableau IV‐13 récapitule les résultats expérimentaux des BAP témoins fabriqués par la fibre 

FbA. 

Tableau IV­13 : Co r A s mposition et p

BAP_0%FbA 

opriétés des B

BAP_10%FbA

P‐MFS témoin

BAP_15%FbA 

fibrés. 

BAP_20%FbABAP 

Dosage 

Ciment (kg/m3) 

Fillers (kg/m3) 

Fibres (kg/m3) 

Sable (kg/m3) 

Gravillon (kg/m3) 

Eau eff g/m3) icace  (k

SP (%) 

 

350 

116 

0% 

939 

784 

164 

1,35 

 

350 

116 

10% 

802 

669 

184 

1,15 

 

350 

116 

15% 

611 

731 

194 

1,25 

 

350 

116 

 20%

552 

660 

204 

1,40 

Propriét at fraisés à l’ét  

SF (cm) 

T500 (s) 

V‐fun en l (s) 

Hin ≤ ) t‐Hext  5 (cm

H2/ ) H1 (%

π ( %) 

Air occlus (%) 

Densité théorique 

Densité expérimentale 

 

66  ,5

11 

1,7 

88 

7  ,27

1,6 

2,369 

2,374 

 

67  ,2

12 

1,3 

73 

3  ,82

1,7 

2,092 

2,108 

 

6  7,6

11 

1,5 

74 

4  ,68

1,7 

1,996 

1,982 

 

6  7

10 

1,3 

82 

3,59 

1,75 

1,845 

1,894 

 

Page 138: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

  ‐122‐

 

4. INFLUENCE DES FIBRES VEGETALES  SUR LES PROPRIETES DU BAP A L’ETAT DURCI 

4.1. RESULTATS OBTENUS SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES DU BAP FIBRE 

     Porosité accessible à l’eau des bétons 

La  porosité  du  BAP‐MFS  a  été  étudiée  en  testant  trois  dosages  volumiques  de  fibres.  Les 

résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau IV‐14.  

Tableau IV  Résultats é du ére  fibre.­14:  de la porosit

BAP bA 

 BAP pour diff

BAP_ FbA 

nts dosages de

BAP_15%FbA 

 

BAP_20%FbA BAP  _0%F 10%

Porosité (%)  1  0,15 14,3  15  16 

SP (%)  1,35  1,25  1,35  1,40 

 

Ces résultats montrent que l’introduction des fibres végétales augmente la porosité dans le BAP 

(tableau IV‐14). Cette augmentation de la porosité est d’autant plus importante quand la teneur 

de fibre augmente. Cela signifie que la compacité diminue (ce qui corrèle avec les résultats de la 

pâte renforcée).   

    La  rméabilit  aux gaz   pe é  

La  figure  IV‐14    représente  les  résultats  de  l’évolution  de  la  perméabilité  du  BAP‐MFS  en 

fonction de la porosité pour différents dosages volumiques de fibre. 

La  perméabilité  du  BAP‐MFS  augmente  en  introduisant  les  fibres  végétales.  Cette  diminution 

devient  importante  quand  le  dosage  des  fibres  est  élevé  ce  qui  conduit  à  un  BAP‐MFS moins 

compact (la porosité et  la perméabilité sont plus élevées, ce qui corrèle avec les résultats de la 

compacité obtenus sur la pâte renforcée).  

Page 139: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

BAP_0%FbA

BAP_10%FbA

BAP_15%FbA

0

1

2

3

4

5

6

7

8

10.15 14.3 15Porosité (%)

Per

méa

bilit

é (x

10-1

6 ) m²

 

 du BAP en fonction de la porosité pour Figure IV­14 : Evolution de la perméabilité

                                           différents dosages de fibre. 

      Mesure de   Ségrégation  

L’introduction  des  fibres  végétales  sur  la  ségrégation  statique  du  BAP‐MFS  a  été  étudiée.  On 

utilise  la même procédure adoptée pour  caractériser  la  ségrégation  statique dans  le BAP‐MFS 

non fibré.  

la

 

Figure  ­15: Observation d  la ségrégation des BAP‐MFS témoins fibrés. 

Donc  les  résultats  montrent  qu’on  n’a  pas  de  ségrégation  particulière  sur  les  trois  BAP‐MFS 

fibrés.  L’introduction  des  fibres  végétales  dans  le  BAP‐MFS  n’influent  pas  sur  la  ségrégation 

tatique. 

  ‐123‐

IV e

s

 

 

 

Page 140: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

4.2.  RESULTATS OBTENUS SUR LES PROPRIETES MECANIQUES DU BAP FIBRE 

Résistance à la compression uniaxiale 

La  résistance  à  la  compression  du  BAP‐MFS  fibré  est  mesurée  au  cours  du  temps  sur  des 

éprouvettes 16×32cm. La  figure  IV‐16 montre  l’évolution de  la  résistance à  la compression en 

fonction de l’âge du BAP pour différents dosages de fibre FbA. 

0.00

10.00

20.00

30.00

40.00

50.00

60.00

70.00

0.0% 10.0% 15.0% 20.0%

% Volumique en Fibre (FbA)

σ c (M

Pa)

1 Jour 3 Jours 7 Jours 14 Jours 28 jours

 

Figure IV­16 : Evolution de la résistance de compression en fonction de l’âge du BAP‐MFS. 

L’introduction  de  la  fibre  végétale  FbA  dans  le  BAP‐MFS  n’améliore  pas  la  résistance  à  la 

compression,  ni  au  jeune  âge  ni  au  moyen  âge.  On  note  une  diminution  significative  des 

résistances  à  la  compression.    Ceci  peut  s’expliquer  partiellement  par  les  valeurs  du  rapport 

toteffE

L  qui  augmente et  atteint des valeurs élevées et par  la diminution  sensible du dosage en 

granulats. 

La résistance à la compression du BAP‐MFS fibré est systém quement plus faible que celle du 

BAP non fibré, la différence atteint plus que 50% pour 

ati

20%fV = . 

 

 

 

 

‐124‐

Page 141: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

Module d’élasticité 

Le module d’élasticité est également déterminé lors des essais de compression réalisés sur des 

éprouvettes  16×32cm  en  utilisant  un  extensomètre  équipé  de  trois  capteurs  de  déplacement 

LVDT. Le module, noté, Ej, est déduit de la pente contrainte‐déformation en pré‐pic.  

La  figure  IV‐17  représente  l’évolution du module d’élasticité  en  fonction de  l’âge du BAP‐MFS 

pour différents dosages de fibre FbA. 

0.00

5.00

10.00

15.00

20.00

25.00

30.00

35.00

40.00

45.00

0.0% 10.0% 15.0% 20.0%

% Volumique en Fibre (FbA)

E (G

Pa)

1 Jour 3 Jours 7 Jours 14 Jours 28 jours

 

Figure IV­17: Evolution du module d’élasticité en fonction de l’âge du BAP‐MFS. 

Bien que  le module diminue avec  le dosage en FbA et ceci de  façon plus significative au  jeune 

âge,  on  remarque  une  baisse  moins  importante  que  celle  observée  pour  les  résistances  à  la 

compression.  A  28  jours  un  dosage  volumique  de  20%  de  FbA  n’engendre  qu’une  baisse  de 

rigidité de 75% alors que celle relative à la résistance à la compression est 50%. 

Les  observations  de  faciès  de  ruptures  des  deux  BAP‐MFS  fibré  et  non  fibré  réalisées  sur 

éprouvettes  sollicitées  en  compression  à  28  jours montrent  une  bonne  répartition  des  fibres 

végétales dans la matrice du BAP‐MFS, mais la présence de vides plus importante dans le BAP‐

MFS  fibré  expliquant  en  partie  la  baisse  du module  et  celle  de  la  résistance  à  la  compression 

(figure IV‐17)  

  ‐125‐

Page 142: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

(a)  (b) 

Figure IV­18: Quelques observati  MEB FS non fibré et (b) BAP‐MFS fibré  ons au ) BAP‐M : (a

avec   10%fV = de FbA. 

La  figure  IV‐19  représente  l’évolution  du module  d’élasticité  en  fonction  de  la  résistance  à  la 

compression du BAP non fibré et fibré avec 10% de  FbA du 1jour jusqu’au 28jours. 

y = 5.0437xR2 = 0.9019

60 BAP non fibréBAP fibré (FbA)

y = 4.6258xR2 = 0.6672

0

10

20

30

40

50

0 2 4 6 8 10 

Figure IV­19: Relation entre le module d’élasticité et  la résistance à la compression  

                                          comparant le BAP fibré et non fibré. 

L’évolution    du  module  d’élasticité  du  BAP‐MFS  fibré  en  fonction  de  la  contrainte  à  la 

compression suit une loi de type : 

  ‐126‐

       (Eq. IV‐5) 4,62 cE σ=

Pour le BAP non fibré nous avons montré que le comportement est bien décrit par l’équation : 

 

(Eq. IV‐6)       cE σ04,5=

Ces deux équations sont très proches et on montre que l’équation Eq. IV‐7 permet de décrire le 

comportement du BPA‐MFS fibré et non fibré : 

 

Page 143: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

          Chapitre IV : INFLUENCE DES FIBES VEGETALES SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DES BAP  

(Eq. IV‐7)       4,79 cE σ=

  éq

 

Cette uation  concorde  avec  celle  trouvée  par  [ASS  04(a)]  ( 4,64 cE σ= )  et  [ACI92] 

( 4,73 cE σ= ).  

5. BILAN   

Dans cette étude les résultats rhéologiques obtenus sur la pâte et le BAP fibré, ont révélés que : 

Les essais de mini cône et de cône de Marsh, nous ont permis de déterminer le dosage  minimal du rapport Eeff/L et le dosage optimal en superplastifiant de la pâte fibrée. 

L’introduction  des  fibres  végétales  dans  la  pâte,  conduit  à  une  augmentation  de  la demande  en  eau,  le  rapport  Eeff/L  augmente  en  augmentant  le  dosage  des  fibres. Cependant,  la  compacité  de  la pâte diminue  systématiquement  vue  les  vides  crées par ces fibres. 

La  demande  en  superplastifiant  augmente,  la  détermination  du  dosage  optimal  en superplastifiant est difficile : Les essais de mini cône et de cône de Marsh nous ont aidé à 

ldéterminer  e dosage minimal en superplastifiant de la pâte fibrée. 

L'évolution  de  l’ouvrabilité  du  BAP  au  cours  du  temps  diminue,  particulièrement  aux environnements confinés. 

Les  essais  de  la  stabilité  au  tamis  prouvent  que  toutes  les  formulations  sont  stables. Cependant, il s'avère que l'augmentation de la teneur de fibres mène à un BAP stable.  

Des corrélations, entre les résultats obtenus des essais réalisés sur la pâte en utilisant le mini cône et le cône de Marsh et les résultats des essais réalisés sur le BAP fibré et non fibré sont établies. 

D’autre part, les résultats des propriétés physiques et mécaniques obtenus sur le BAP fibré, ont 

montrés que : 

Les  fibres  végétales  affectent  la  porosité  et  la  perméabilité  du  BAP,  en  augmentant  le dosage des fibres le BAP devient moins compacte. 

La mesure de la ségrégation statique dans le BAP fibré révèle qu’il n’y a pas d’influence des fibres végétales.  

La  résistance mécanique  du BAP  fibré  diminue  significativement.  Cette  diminution  est imputée  à un  rapport Eeff/L plus élevé. 

  ‐127‐

 

Page 144: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

 

 

 

129

 

 

 

 

 

 

 

 

CONCLUSIONS GENERALES & PERSPECTIVES  

 

 

 

 

 

Page 145: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

                                                                                                            CONCLUSIONS GENERALES 

 

  

130

ble des résultats obtenus dans cette partie, révèlent que :  

La finesse joue un rôle important sur le temps de prise de la pâte (essai de Vicat). La pâte 

fabriquée  en  utilisant  des  fillers  calcaires  caractérisés  par  la  surface  de  Blaine  la  plus 

élevée présente des temps de prise longs. L’introduction  du superplastifiant amplifie ce 

Les bétons autoplaçants (BAP) constituent une nouvelle avancée pour la construction en béton 

et  ils  offrent  en  cela  des  avantages  aussi  bien  d’ordre  économique,  technique  que  sociaux. 

L’absence de vibration qui caractérise leur mise en place permet en effet de réduire le coût, de 

construire  des  éléments  à  géométrie  complexe  ou  fortement  ferraillés  et  également  de 

constituer une véritable alternative aux bétons traditionnels. Cependant,  leur formulation et  le 

contrôle de leurs propriétés lors de la mise en oeuvre nécessitent une attention particulière, les 

BAP demeurent en dessous de l’utilisation qui pourrait en être faite en raison de questions sans 

réponses posées par de nombreux industriels et maîtres d’ouvrage. Certaines des inconnues qui 

les concernent nécessitent donc d’apporter des résultats de recherches probantes, notamment 

en terme de rhéologie, de durabilité.. 

Ce  travail,  qui  s'est  déroulé  sur  une  période  de  quatre  ans,  a  pour  objectifs,  de  donner  une 

méthodologie  pour  optimiser  la  formulation  des  BAP.  Le  premier  objectif  était  d’évaluer  les 

conséquences  potentielles  à  la  présence  des  fines  calcaires  dans  les  compositions  de BAP  sur 

leurs comportements rhéologique et mécanique. Le deuxième objectif était de chercher à étudier 

l’intérêt et l’influence des fibres végétales sur les propriétés des BAP à l’état frais et durci.  

Pour répondre à ces objectifs, nous avons commencé par à mettre en place une méthodologie 

pour la formulation d’un BAP témoin en se basant sur une approche double : expérimentale et 

théorique.  L’optimisation du squelette granulaire a été obtenue en se basant sur le modèle des 

suspensions solides dans une première approche puis sur le modèle d’empilement compressible. 

 Les  modèles  de  rhéologie  présentés  dans  ce  mémoire  s'appuient  tous  sur  un  modèle  de 

compacité. On a ensuite introduit le modèle ainsi complété dans le logiciel RENE‐LCPC, qui a été 

diffusé dans  le  réseau des Laboratoires des Ponts et Chaussées,  et  a été utilisé à  l'occasion de 

nombreuses études de formulation de bétons de tous types.  Pour le dosage des constituants du 

BAP, on s’est fixé un coefficient de compacité qui traduit le rapport du volume des granulats par 

rapport à celui de la pâte. Ainsi en augmentant ce  coefficient on diminue le  volume de la pâte au 

détriment de celui des granulats. 

BAP non fibré  

L’ensem

Page 146: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

              CONCLUSIONS GENERALES 

constat : début de prise plus  long. Ceci nous ramène à supposer que  le superplastifiant 

utilisé joue le rôle de retardateur de prise. Cela est très important, car c’est un indicateur 

pour  la  résistance  mécanique  au  jeune  âge  et  un  paramètre  significatif  pour  le 

  ‐131‐

tats

dégagement de la chaleur d’hydratation. 

Les résultats au cône de Marsh, au mini cône et à l’aiguille Vicat effectués sur la pâte, ont 

pour  objectif  de  déterminer  le  dosage  en  eau  (Eeff/L)  et  en  superplastifiant  (SP) 

nécessaires pour la formulation du BAP. Ils ont conduits à des résul  similaires : Par 

ailleurs les essais réalisés avec l’aiguille Vicat montre que pour  0,35EL≥   . Au vu de ses 

résultats  le  dosage  en  eau  est  d rm né  en  imposant  un  rapport éte i 0,35effE

L=     ce  qui 

conduit à un dosage en eau :  .  3164 /E kg= m

Les essais de  cône de Marsh et de mini  cône ont permit  sur pâtes de  fixer  le dosage à 

saturation du superplastifiant   peut être utilisée pour  la  formulation du BAP. Les pâtes 

doivent être visqueuses à soutenir les granulats et pour assurer la fluidité du BAP. 

La  finesse  influe de manière significative sur  la quantité d’eau nécessaire pour remplir 

les vides dans la pâte.  

Le dosage en superplastifiant de saturation est beaucoup plus affecté par la finesse des 

particules  des  poudres  que  par  leur  composition  chimique.  Pour  les  fines  calcaires 

utilisés, une augmentation de la surface de Blaine conduit à une diminution du dosage en 

superplastifiant répondant à la maniabilité du BAP. 

Le dosage optimum du BAP dépend de la finesse des fillers mais également de la nature 

de la roche mère et de sa composition chimique. 

La  surface  de  Blaine  affecte  le  maintient  de  l’ouvrabilité  des  BAP.  La  cinétique  de 

diminution de l’étalement est plus prononcée pour le BAP formulé avec des fillers ayant 

une  surface  de  Blaine  "SB"  faible.  La  composition  chimique  des  fillers  ne  semble  pas 

intervenir. On remarque, également, que BAP_LFE (additionné avec les fillers les moins 

fins)  perd  son  caractère  auto‐plaçant  après  un  temps  de  maintien  inférieur  à  30mn 

contrairement aux deux autres BAP.  

La  viscosité  des  BAP  frais  diminue  légèrement  en  augmentant  la  finesse  les  additions 

calcaire.  Ainsi  diminuer  la  taille  des  fillers  BETOCARB®P2  réduit  peu  le  seuil  de 

cisaillement des BAP.  

Page 147: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

                                                                                                            CONCLUSIONS GENERALES 

 

 

132

 

A

bs

m

Tous  les  BAP  testés  présentent  une  bonne  stabilité.  L'augmentation  du  dosage  en 

e la stabilité du B P. superplastifiant diminu

Le  critère  de  blocage  int 20extH H H mmΔ = − ≤   est  sévère  et  conduit  à  des  formulations 

fortement dosées en superplastifiant alors qu’aucun blocage n’a été o ervé au cours des 

essais.  Le  risque  de  blocage  estimé  à  travers  30cône J Ringmoyen moyenD D m

−− ≤   semble  plus 

réaliste. 

En ce qui concerne, l’influence de la finesse des fillers sur les propriétés des BAP à l’état durci, 

les résultats ont conduits à : 

La  finesse  influe  sur  les  propriétés  physiques  du  BAP.  Les  essais  de  perméabilité,  de 

porosité, de carbonatation et de ségrégation. 

Le degré d’hydratation  est d’autant plus élevée au jeune âge ( ) que la finesse 

e

7t jour≺ s

des fillers additionnés au BAP  st élevée. 

Les  résultats  issus des  essais mécaniques mettent  en  exergue  le  rôle  de  la  finesse des 

calcaires sur l’acquisition des résistances mécaniques notamment au jeune âge.  

Notre  travail a ainsi donné certaines réponses aux questions qui se posaient au départ sur  les 

BAP. Cependant,  les hypothèses  choisies  au début du  travail  nous ont  conduits  à prouver que 

l’addition de fillers de surface de Blaine élevée conduit à des BAP de résistance à la compression 

et de rigidité plus élevée. 

P2 conduitL’ajout des fillers de type BETOCARB®  à des BAP de hautes performances. 

En  ce  qui  concerne,  l’utilisation  d’un  agent  de  viscosité,  les  pâtes  doivent  être  visqueuses  à 

soutenir  les  granulats  et  pour  assurer  la  fluidité  du  BAP,  il  aurait  été  préférable  d’utiliser  un 

agent de viscosité pour avoir une bonne viscosité.  

BAP fibré 

Dans cette étude les résultats rhéologiques obtenus sur la pâte et le BAP fibrés, ont révélés que : 

Les essais de mini cône et de cône de Marsh, nous ont permis de déterminer le dosage 

minimal du rapport Eeff/L et le dosage optimal en superplastifiant de la pâte fibrée. 

Page 148: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

                                                                                                            CONCLUSIONS GENERALES 

 

 

133

 

L’introduction  des  fibres  végétales  dans  la  pâte,  conduit  à  une  augmentation  de  la 

demande  en  eau,  le  rapport  Eeff/L  augmente  en  augmentant  le  dosage  des  fibres. 

Cependant,  la  compacité  de  la pâte diminue  systématiquement  vue  les  vides  crées par 

ces fibres. 

La  demande  en  superplastifiant  augmente,  la  détermination  du  dosage  optimal  en 

superplastifiant est difficile : Les essais de mini cône et de cône de Marsh nous ont aidé à 

ldéterminer  e dosage minimal en superplastifiant de la pâte fibrée. 

L'évolution  de  l’ouvrabilité  du  BAP  au  cours  du  temps  diminue,  particulièrement  aux 

environnements confinés. 

Les  essais  de  la  stabilité  au  tamis  prouvent  que  toutes  les  formulations  sont  stables. 

Cependant, il s'avère que l'augmentation de la teneur de fibres mène à un BAP stable.  

Des corrélations, entre les résultats obtenus des essais réalisés sur la pâte en utilisant le 

mini cône et le cône de Marsh et les résultats des essais réalisés sur le BAP  fibré et non 

renforcé sont établies. 

D’autre part, les résultats des propriétés physiques et mécaniques obtenus sur le BAP fibré, ont 

montrés que : 

Les  fibres  végétales  affectent  la  porosité  et  la  perméabilité  du  BAP,  en  augmentant  le 

dosage des fibres le BAP devient moins compacte. 

La mesure de la ségrégation statique dans le BAP fibré révèle qu’il n’y a pas d’influence 

des fibres végétales.  

La résistance mécanique du BAP fibré diminue significativement car le rapport  Eeff/L est 

plus élevé que celui du BAP non fibré. 

En ce qui concerne, à l’hypothèse de la valorisation des fibres courtes recyclées dans les BAP les 

résultats  nous  conduit,  en  terme  de  la mise  en œuvre,  à  une moyenne mis  en  en  place  de  la 

composition du BAP vu la difficulté à déterminer le dosage en saturation en superplastifiant et 

en eau, et en terme de durabilité, nous emmène à des BAP moins compactes et moins résistants  

écaniquement. m

 

Page 149: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

                                                                                                            PERSPECTIVES 

 

 

134

 

De  nouvelles  études  pourront  faire  suite  à  ce  travail.  Plusieurs  perspectives  d’études  sont 

envisageables : 

La  première  concerne  la  méthode  de  formulation  proposée  doit  être  confrontée  à  des 

expérimentations en vraie grandeur. Elle doit être également étendue aux bétons contenant des 

agents  de  viscosité,  qui  sont,  à  présent,  souvent  employés.  En  envisageant  de  faire  varier  des 

paramètres  tels  que  le  diamètre  des  granulats  et  d’estimer  leur  influence  sur  les  propriétés 

mécaniques et physico‐chimiques des BAP.  

En ce qui concerne les propriétés nécessitant la continuité de recherches, on peut aussi citer la 

viscosité de la pâte qui mérite être étudier d’une manière approfondie. En effet, des essais (mini 

cône  et  cône  de  Marsh)  ont  montré  que  le  comportement  des  pâtes  contenant  des  fibres  se 

différenciait  de  celui  des  autres  pâtes.  L’étude  de  l’influence  des  fibres  végétales  doit  être 

poursuivie  afin  de  comprendre  le  comportement  de  ces  pâtes,  le  plus  souvent  utilisés 

simultanément. 

De plus,  l’étude de certains mécanismes d’ordre physico‐chimiques doit être approfondie aussi 

tels que la ségrégation statique, la durabilité : Retrait, porosité à mercure... 

Les résultats des essais menés avec les fibres végétales bien que notre étude ait montré que la 

prévision  de  la  résistance  à  la  compression  au  jeune  âge  du  BAP,  les  méthodes  proposées 

nécessitent toujours quelques essais sur béton pour atteindre un niveau élevé de précision. La 

méthode  utilisée  (rapport  Eeff/L  élevé),  en  particulier,  présenté  quelques  faiblesses.  Il  serait 

pertinent  de  réfléchir  à  modifier  le  mode  opératoire    en  tenant  compte  de  garder  le  même 

rapport Eeff/L et augmenter  la  teneur du  liant pour s’affranchir de cette  faiblesse. De  la même 

façon,  la considération de  la valeur à 28  jours comme indicateur de  la résistance à  long terme 

n’est peut‐être pas toujours le meilleur choix. 

Enfin, des essais supplémentaires doivent être menés pour connaître au mieux la susceptibilité 

des  BAP  à  la  fissuration.  Ces  essais  doivent  permettre  par  exemple  de mesurer  la  ténacité  et 

l’énergie de rupture du BAP sous la flexion à trois points : Etude de la mécanique de la rupture 

en effectuant des essais de flexion à trois points sur des éprouvettes préfissurées. 

Une étude plus approfondie des caractéristiques microscopiques des BAP peut être envisageable 

dans la mesure où des différences observées au niveau macroscopique sur certaines propriétés 

matérielles le nécessitent. 

Page 150: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

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Page 161: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

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Page 162: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

 

 

 

ANNEXES 

Page 163: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE  A 

 

 

146

 

 

       ANNEXE A 

 

 

Résultats expérimentaux : 

­ Modèle de suspension solide  

­ Modèle d’empilement compressible 

Page 164: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

MODELE DE SUSPENSION SOLIDE 

• Mesures Théoriques  

ité iq e est calculée en utilisant les deux équations suivantes : La compac  théor u

avec :  Cg=β1 et Cs=β2 

        (Gros dominants) C

21 1 yg −

g== γγ

γ1 : compacité virtuelle des gros dominants  

ale des gros dominants Cg : compacité expériment

2 : proportion volumique y

 

  (Petits dominants) )1(1 12

ss Cy −−

sC== γγ

γ2 : compacité virtuelle des petits dominants 

le des petits dominants Cs : compacité expérimenta

1 : proportion volumique y

 

vec :     y1 + y2 =1       a

 

Après  le calcul de  la compacité virtuelle γi  , on déduit  la compacité théorique Cth en utilisant  le modèle de Mooney, sachant que  ,

rη =1.36.105 

( )⎟⎟⎟⎟

⎜⎜⎜⎜

−= ∑

=

n

i

ith

ir

c

y1

*

115.2exp

γ

φη  

 

Les  courbes  suivantes  présentent  les  mesures  obtenues  de  la  compacité  théorique,  sans ibration et avec vibration : v

 

 147

 

 

Page 165: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

G1/S1 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

téc mesurée

c calculée

 

FigureA‐1 

G1/S1 avec vibration+pression 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

c calculée

 

FigureA‐2 

 

 148

 

Page 166: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

 

G1/S2 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

c calculée

 

FigureA‐3 

G1/S2 avec vibration+pression 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

c calculée

 

FigureA‐4 

 149

 

 

Page 167: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

G1/S3 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

téc mesurée

c calculée

 

FigureA‐5 

G1/S3 avec vibration+pression 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

c calculée

 

FigureA‐6 

 

 150

 

 

Page 168: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

G2/S1 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

téc mesurée

c calculée

 

FigureA‐7 

G2/S1 avec vibration+pression 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

c calculée

 

FigureA‐8 

 

 

 151

 

 

 

Page 169: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

G2/S2 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

téc mesurée

c calculée

 

FigureA‐9 

G2/S2 avec vibration+pression 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

c caclculée

 

Figur A‐10 e

 152

 

 

 

Page 170: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

G2/S3 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

téc mesurée

c caclculée

 

FigureA‐11 

G2/S3 avec vibration+pression 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

c calculée

 

Figur A‐12 e

 

 

 153

 

 

 

Page 171: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

 

MODELE D’EMPILMENT COMPRESSIBLE 

G1/S1 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

FigureA‐13 

G1/S1 avec vibration+pression (K=9) 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

Figur A‐14 e

 

 154

 

 

 

Page 172: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

G1/S2 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

FigureA‐15 

G1/S2 avec vibration+pression (K=9) 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0,95

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

Figur A‐16 e

 

 155

 

 

 

Page 173: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

G1/S3 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0,95

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

FigureA‐17 

G1/S3 avec vibration+pression (K=9) 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0,95

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

Figur A‐18 e

 

 156

 

 

Page 174: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

 

G2/S1 sans vibration 

0,5

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

téc mesurée

Ccalculée

 

FigureA‐19 

G2/S1 avec vibration+pression (K=9) 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

Figur A‐20 e

 

 1

 

57

 

Page 175: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

G2/S2 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

FigureA‐21 

G2/S2 avec vibration+pression (K=9) 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

Figur A‐22 e

 

 158

 

 

Page 176: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

 

G2/S3 sans vibration 

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

FigureA‐23 

G2/S3 avec vibration+pression (K=9) 

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

0,9

0,95

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

proportions petits

com

paci

c mesurée

Ccalculée

 

Figur A‐24 

 159

 

e

 

Page 177: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

 

 • Cas de la compacité des mélanges multimodaux                   

 On s’intéresse à étudier la compacité d’un mélange multimodale.         

En effet, il y a trois méthodes pour déterminer les proportions optimales (pourcentage cumulé) 

ans le but de calculer la compacité d’un mélange multimodale. d

 

a. Méthode de Furnas   

Furnas  ainsi  beaucoup  d’autres  auteurs  se  sont  intéressés  aux  granulométries  continues  qui 

ermettent de calculer la proportion cumulée par l’équation suivante: p

 

  qq

dq

dDdXXp

−−

=)(                                                                                     

D : le diamètre maximal 

d : le diamètre minimal 

 : la classe granulaire élémentaire    d<x<D x

 

La proportion cumulée se calcule en suivant la procédure suivante : 

( )∑=

−−−i

ii XPXP1

1)(%)(%100                                                                  

Les études ont montré que la compacité est optimale entre  0,2<q<0,5,  [LAR 86]. C’est La raison 

n

pour laquelle, on a choisi  ces quatre valeurs d’exposant q. 

Le  tableau suivant présente  les différentes proportions cumulées des classes élémentaires des 

sables et des gravillons en fonction des différentes valeurs de paramètre q. 

Tableau A‐1: Différentes proportion  des granulats en fo ion de q. s cumulées nct

%S2  %S3  %G1  %G2  G/S q  %S1 

0,2  19,30  25,76  27,84  12,80  14,30  0,37 

 160

 

0,3  15,60  23,70  29,55  14,25  16,90  0,45 

0,4  1  2,30 21,60  23,60  22,81  19,70  0,73 

0,5  9,60  19,40  30,63  17,71  22,66  0,67 

 

 Pour  q=0.3 on a : ‐

 

 

Page 178: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

Tableau A‐2: Récapitulatif de la compacité du mélange binaire (q=0,3). 

Sans vibration 

 

Avec vibration 

 

%S1  %S2  %S3  %G1  %G2  Cexp  Cth  Cexp  Cth 

15,6  23,7  29,55  14,25  16,9  0,653  0,725  0,712  0,787 

 

Le paramètre q représente le pourcentage des petits dans le mélange multimodal, il nous permet 

de  calculer  en  utilisant  l’équation  indiquée  au‐dessus,  les  pourcentages  cumulés    des  classes 

élémentaires des sables et des gravillons. En connaissant, le diamètre maximal (D) et le diamètre 

inimal (d) du mélange. m

 

b. Méthode de Dreux   

Les  granularités  bi‐lineaires  sont  parmi  les  plus  utilisées  pour  les  formules  de  béton. Dreux a 

préconisé un point de brisure d’abscisse D/2 et d’ordonnée Y. 

2X =  5mm                                             

Avec Dmax =10mm 

D =                                                                  

                                      

KDY −−= 50           

 K : terme correcteur) 

                    

(

 

vec : K= 6Mf  ‐15  ( Mf : coefficient de finesse) a

 

On trouve : Y= 47% 

rX et Y : coordonnées du point de b isure 

La  méthode  de  Dreux  est  basée  sur  la  courbe  granulométrique,  après  le  calcul  du  point  de 

brisure  et  tracée  de  la  courbe  de  référence,  par  projection    on  mesure  les  différents 

pourcentages  des  ables  et  des  gravillons.  Le  tableau  suivant  présente  les  pourcentages  des 

ables et des gravillons mesurés d’après la courbe granulométrique : s

 

 

 

 161

 

 

 

Page 179: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

Tableau A‐3: Récapitulatif de la compacité du mélange binaire (Dreux). 

 162

 

Sans vibration 

 

Avec vibration 

 

%  S1 %  S2 %  S3 %  G1 %  G2 Cexp  Cth  Cexp  Cth 

16  16  12  20  36  0,773  0,776  0,832  0,825 

 

D’après  les mesures des pourcentages des sables et des gravillons, on peut déduire  le rapport 

/S=1,2  (qui proche de 1). G

 

c. Méthode de Faury  

La méthode  de  Faury  est  basée  sur  la même démarche  de Dreux,  en  préconisant  un  point  de brisure d’abscisse D/2 et d’ordonnée Y et en utilisant des constantes bien définies A, B et R.  

2X = 5mm    

vec  Dmax =10mm 

D =                          

A

 

75.0175

−++=

DR

BDAY                          

 

                         A=28

     Avec:          B=1 

                        R=32.5  

 

 On trouve :  Y=55.3% 

Après le calcul du point de brisure et tracée de la courbe de référence, par projection  on mesure 

les  différents  pourcentages  des  ables  et  des  gravillons.  Le  tableau  suivant  présente  les 

pourcentages des sables et des gravillons mesurés d’après la courbe granulométrique : 

 

 

 

 

 

Page 180: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE A 

Tableau A‐4: Récapitulatif de la compacité du mélange binaire (Faury). 

 163

 

Sans vibration 

 

Avec vibration 

 

%  S1 %  S2 % 3 S %  G1 %  G2 Cexp  Cth  Cexp  Cth 

19  28  5  16  32  0,72  0,77  0,788  0,833 

 

D’après  les mesures des pourcentages des sables et des gravillons, on peur déduire  le rapport 

G/S=0,92  (qui est proche de 1). 

On peut conclure que, parmi  les trois méthodes utilisées pour calculer les proportions cumulés. 

Les méthodes de Dreux et Faury qui donnent des pourcentages proches de la réalité (G/S proche 

de 1). En se basant sur les propriétés des matériaux ainsi sur l’analyse granulométrique.  

La figure A‐25 représente l’évolution de la proportion cumulée P(x) en fonction du diamètre x. 

Elle  représente  l’allure  des  différentes  méthodes  utilisées  pour  calculer  les  pourcentages 

cumulés : 

0

20

40

60

80

100

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10x

P(x) Dreux

Faury

q=0,2

q=0,3

 

Figure A‐25: Courbe granulaire des proportions optimales. 

 

 

Page 181: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE  B 

 

 

 

164

    ANNEXE B 

                 Fiches techniques des Matériaux utilisés 

 

 

 

 

 

 

 

Page 182: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE B 

Ciment

 165

 

                

Page 183: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE B 

               Sable 

 

 

 166

 

 

Page 184: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE B 

 

           Gravillon 

 

 167

 

 

Page 185: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE B 

 

Superplastifiant 

 

 

 168

 

Page 186: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE B 

 169

 

Page 187: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE  C 

 

 

170

      

 

 

 

          ANNEXE C 

Résultats expérimentaux de la rhéologie de la pâte non 

renforcée 

 

 

 

 

 

 

 

Page 188: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE C 

• Aiguille de vicat 

 

0

5

10

15

20

25

30

35

40

0 100 200 300 400 500 600 700

Temps (min)

Enfo

ncem

ent (

mm

)E/L=0,364 , début de prise:4h35 - fin de prise:7h40E/L=0,351 , début de prise:4h28 - fin de prise:7h25E/L=0,321 , début de prise:4h - fin de prise:7h17E/L=0,3 , début de prise:3h30 - fin de prise:7h10E/L=0,287 , début de prise:3h10 - fin de prise:7hE/L=0,257 , débu de prise:3h - fin de prise:6h50E/L=0,236 , débu de prise:2h45 - fin de prise:6h41CEM 52,5

 

Figure C­1: Evolution de l’enfoncement en fonction du temps pour la pâte pure. 

0

5

10

15

20

25

30

35

40

0 100 200 300 400 500 600 700

E/L=0,364 , début de prise:4h40 - fin de prise:9h10E/L=0,351 , début de prise:4h32 - fin de prise:8h40E/L=0,321 , début de prise:3h30 - fin de prise:7h55E/L=0,3 , début de prise3h10 - fin de prise:7h40E/L=0,278 , début de prise:3h - fin de prise:7h18

 171

 

Temps (min)

Enf

once

men

t (m

m)

E/L=0,257 , début de prise:2h42 - fin de prise:7hE/L=0,236 , début de prise:2h25 - fin de prise:6h55

CEM+LFE

FigureC­2: Evolution de l’enfoncement en fonction du temps pour la pâte pure.  

 

Page 189: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE C 

0

5

10

15

20

25

30

35

40

0 100 200 300 400 500 600 700

E/L=0,364 , début de prise:4h55 - fin de prise:9,40E/L=0,351 , début de prise:4h45 - fin de prise:9h32E/L=0,321 , début de prise:4h25 - fin de prise:8h43E/L=0,3 , début de prise:4h10 - fin de prise:8h30E/L=0,287 , début de prise:4h - fin de prise:8h22

 172

 

Temps (min)

Enfo

ncem

ent (

mm

)

E/L=0,257 , début de prise:3h30 - fin de prise:7h55E/L=0,236 , début de prise:3h18 - fin de prise:7h40

CEM+MFS

 

Figure C­3: Evolution de l’enfoncement en fonction du temps pour la pâte pure. 

 

0

5

10

15

20

25

30

35

40

0 100 200 300 400 500 600 700

Prise_MF-O_avec Adj (1%) Prise_MF-S_avec Adj (1%) Prise_LF-E_avec Adj (1%)

Enfo

ncem

ent (

mm

)

Temps de prise (min)

Figure C­4: Influence du superplastifiant sur l’évolution de l’enfoncement pour la pâte mixte.  

Page 190: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE C 

 

• Essai de Cône de Marsh 

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

1,4

1,6

1,8

2

0 50 100 150 200Temps (sec)

Volu

me

(L)

ciment + filler + 0,0% SP

ciment + filler + 0,4% SP

ciment + filler + 0,8% SP

ciment + filler + 1,2% SP

 Figure C­5a: Influence de Superplastifiant sur l’écoulement de la pâte avec Ø 1= 8mm. 

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

1,4

1,6

1,8

2

0 20 40 60 80 100 120 140Temps (sec)

Volu

me

(L)

ciment + filler + 0,0% SP

ciment + filler + 0,4% SP

ciment + filler + 0,8% SP

ciment + filler + 1,2% SP

 

 173

 

Figure C­5b: Influence de Superplastifiant sur l’écoulement de la pâte avec Ø 2=10mm. 

Page 191: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE D 

 174

 

         

 

        

       

        ANNEXE D 

 

 Résultats expérimentaux de la rhéologie de la pâte renforcée 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 192: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE  D 

DETERMINATION DU RAPPORT (Eefftot/L)MIN  • Essai de mini cône                 

tot Fbeff eff sat effE E E et E= + variable 

FbB

y = 0,1137x + 0,9604R2 = 0,9693

y = 0,0665x + 1,1808R2 = 0,9816

y = 0,0826x + 1,1775R2 = 0,9044

y = 0,0935x + 1,1449R2 = 0,9787

y = 0,0788x + 1,0751R2 = 0,9486

y = 0,051x + 1,1748R2 = 0,9655

1,00

1,10

1,20

1,30

1,40

1,50

1,60

0 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5

Γ=(Dmoy/D0)²-1

V Eef

f/VP

1% 11%

21% 43%

50% 100

 Figure D­1 : Evolution du rapport VEeff/ VP en volume en fonction de l’étalement relatif pour 

différents pourcentages de FbB . 

FbC

y = 0,0848x + 1,1327R2 = 0,9691

y = 0,075x + 1,184R2 = 0,964

y = 0,0894x + 1,0766R2 = 0,9543

y = 0,0393x + 1,1578R2 = 0,9265

y = 0,0476x + 1,147R2 = 0,9851

1,00

1,10

1,20

1,30

1,40

1,50

1,60

0 1 2 3 4 5 6

Γ=(Dmoy/D0)²-1

V Eef

f/VP

1% 11%

22% 50%

100

 

 

175

 Figure D­2 : Evolution du rapport VEeff/ VP en volume en fonction de l’étalement relatif pour 

différents pourcentages de FbC . 

Page 193: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE D 

 

FbD

 176

 

y = 0,0857x + 1,1187R2 = 0,9422

y = 0,0546x + 1,2095R2 = 0,94

y = 0,0869x + 1,1318R2 = 0,9719

y = 0,0449x + 1,1863R2 = 0,9325

y = 0,0491x + 1,2709R2 = 0,9803

1,00

1,10

1,20

1,30

1,40

1,50

1,60

0 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5

Γ=(Dmoy/D0)²-1

V Eef

f/VP

1% 9%

18% 50%

100

 Figure D­3 : Evolution du rapport VEeff/ VP en volume en fonction de l’étalement relatif pour 

différents pourcentages de FbD . 

 

Eeff (Variable)

0,400

0,420

0,440

0,460

0,480

0,500

0,520

0,540

0,560

0,580

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Dosage de fibre %

Com

paci

FbA

FbB

FbC

FbD

 Figure D­4 : Evolution de la compacité en fonction du dosage des fibres. 

 

Page 194: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE D 

• Cône de Marsh              variable  e

 

  tot Fbeff eff sat effE E E t E= +

 177

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure D­5 : Evolution de l’écoulement en fonction du rapport Eeff/L pour différents dosages de 

FbB. 

FbB

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

0,20 0,24 0,28 0,32 0,37 0,41 0,45 0,49 0,53

Eeff/L

t v (s

ec)

1%11%21%43%50%100%0% fibre

1% : (Eeff/L)0=0,36511% : (Eeff/L)0=0,41821% : (Eeff/L)0=0,429 43% : (Eeff/L)0=0,42950% : (Eeff/L)0=0,429100% : (Eeff/L)0=0,4400%Fibre: (Eeff/L)0= 0,300

 

FbC

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

0,20 0,24 0,28 0,32 0,37 0,41 0,45 0,49 0,53

Eeff/L

t v (s

ec)

1%11%22%50%100%0%fibre

1% : (Eeff/L)0=0,40811% : (Eeff/L)0=0,41822% : (Eeff/L)0=0,429 50% : (Eeff/L)0=0,429100% : (Eeff/L)0=0,4290%Fibre: (Eeff/L)0= 0,300

 

Figure D­6 : Evolution de l’écoulement en fonction du rapport Eeff/L pour différents dosages de 

Page 195: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE D 

FbC. 

 

FbD

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

0,20 0,24 0,28 0,32 0,37 0,41 0,45 0,49 0,53

Eeff/L

tv (s

ec)

1%9%18%50%100%0%fibre

1% : (Eeff/L)0=0,4089% : (Eeff/L)0=0,41818% : (Eeff/L)0=0,440 50% : (Eeff/L)0=0,440100% : (Eeff/L)0=0,4510%Fibre: (Eeff/L)0= 0,300

 Figure D­7 : Evolution de l’écoulement en fonction du rapport Eeff/L pour différents dosages de 

FbD. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 1

 

78

 

 

Page 196: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE  E 

 

 

179

 

 

 

 

 

 

      ANNEXE E 

Résultats mécaniques du BAP  

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 197: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE E 

 180

 

Tableau E­1 : Résultats de la résistance à la compression des BAP témoins. 

 

BAP_MFS  12h  16h  18h  1j  3j  7j  14j  21j  28j  150j 

σ1 

σ2 

σ3 

2.63 

2.68 

2.88 

8.8 

8.5 

8.6 

13.4 

13.8 

13.4 

21.6 

2  1.4

21 

3  5.16

3  5.2

35 

42.07 

42.13 

42.18 

56.05 

5  6.15

57.2 

60.8 

60.84 

60.88 

60.9 

60.95 

61.11 

77.49 

7  8.18

78.2 

Moyenne  1.73  8.63  1  3.53 2  1.33 3  5.12 4  2.12 5  6.46 6  0.84 6  0.98 7  7.95

Ecart type  0.13  0.15  0.23  0.30  0.10  0.05  0.63  0.04  0.10  0.40 

 

BAP_MFO  12h  16h  18h  1j  3j  7j  14j  21j  28j  150j 

σ1 

σ2 

σ3 

2.19 

2.36 

2.26 

7.8 

7.5 

7.2 

1  2.75

12.5 

12.4 

19.6 

1  9.4

19 

31.22 

3  1.26

31.3 

3  8.13

38.2 

38.22 

53.42 

5  3.46

53.5 

59.27 

59.32 

59.36 

60.5 

60.53 

60.55 

73.86 

75.46 

76.31 

Moyenne  2.27  7.5  1  2.55 1  9.33 3  1.26 3  8.18 5  3.46 5  9.31 6  0.52 7  5.21

Ecart type  0.08  0.3  0.18  0.3  0.04  0.04  0.04  0.04  0.02  1.24 

 

BAP_LFE  12h  16h  18h  1j  3j  7j  14j  21j  28j  150j 

σ1 

σ2 

σ3 

1.88 

1.74 

1.66 

6.7 

6.2 

6.4 

1  2.09

12.2 

12.6 

17.6 

17.8 

17.5 

30.3 

30.33 

30.35 

36.66 

36.68 

36.71 

52.12 

52.88 

52.97 

55.69 

55.72 

55.75 

57.47 

57.52 

57.55 

71.43 

71.39 

73.03 

M e oyenn 1.76  6.43  1  2.29 1  7.63 3  0.32 3  6.68 5  2.65 5  5.72 5  7.51 7  1.95

Ecart 

type 

0.11  0.25  0.26  0.15  0.02  0.02  0.46  0.03  0.04  0.93 

 

 

 

 

 

Page 198: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE E 

 1

 

81

Tableau E­2 : Résultats du module d’élasticité des BAP témoins. 

 

BAP MFS _ 12h  16h  18h  1j  3j  7j  14j  21j  28j  150j 

E1 E2 E3 

1.18 

1.08 

1.13 

6.1 

5.8 

5.6 

9.8 

9.6 

9.4 

15.2 

15.6 

15.4 

25 

25 

25.4 

32 

32 

34 

34 

35 

35 

36 

37 

40 

37 

38 

41 

4  8.4

49 

49.15 

Moyenne  1.13  5.83  9.6  1  5.4 2  5.13 3  2.66 3  4.66 3  7.66 3  8.66 48.  85

Ecart type  0.05  0.25  0.2  0.2  0.23  1.15  0.57  2.08  2.08  0.39 

 

BAP_MFO  12h  16h  18h  1j  3j  7j  14j  21j  28j  150j 

E1 E2 E3 

1.83 

1.77 

1.65 

6.4 

6.5 

6.3 

10.4 

1  0.6

10 

17 

17.3 

17.2 

27.6 

2  7.2

27 

33 

34 

34 

34 

36 

37 

38 

40 

41 

39 

41 

41 

51 

51.3 

51.5 

Moyenne  1.75  6.4  1  0.33 1  7.16 2  7.26 3  3.66 3  5.66 3  9.66 4  0.33 5  1.26

Ecart type  0.09  0.10  0.30  0.15  0.30  0.57  1.52  1.52  1.15  0.25 

 

BAP_LFE  12h  16h  18h  1j  3j  7j  14j  21j  28j  1 j 50

E1 E2 E3 

1.98 

2.11 

2.22 

7.2 

7.6 

7.8 

11.8 

11.5 

11.7 

19.8 

19.5 

1  9.21

30 

29.8 

29.6 

34 

35 

37 

36 

36 

38 

40 

40 

41 

41 

41 

43 

53 

53.5 

53.2 

M e oyenn 2.10  7.53  1  1.66 1  9.5 2  9.8 3  5.33 3  6.66 4  0.33 4  1.66 5  3.23

Ecart 

type 

0.12  0.30  0.15  0.3  0.2  1.52  1.15  0.57  1.15  0.25 

 

 

 

 

 

 

Page 199: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE E 

 182

 

Tableau E­ 3 : Résultats de la résistance à la compression du BAP fibré ’ FbA’. 

 

10%  1j  3j  7j  14j  28j 

σ1 

σ2 

σ3 

15.26 

14.26 

15.07 

12.22 

12.21 

11.35 

34.16 

3  3.22

33 

37.7 

3  2.7

35 

42 

4  4.45

41 

Moyenne  1  4.86 1  1.92 3  3.46 3  5.13 4  2.48

Ecart type  0.53  0.49  0.61  2.5  1.77 

 

15%  1j  3j  7j  14j  28j 

σ1 

σ2 

σ3 

2  2.5

19 

21 

15.4 

13.5 

11.5 

30.33 

30.21 

29.29 

3  7.18

32 

37 

3  3.18

29 

29 

Moyenne  2  0.83 1  3.46 2  9.94 3  5.39 3  0.39

Ecart type  1.75  1.95  0.56  2.94  2.41 

 

20%  1j  3j  7j  14j  28j 

σ1 

σ2 

σ3 

12 

1  1.24

11.4 

10.2 

9.29 

9.17 

20.51 

20.32 

18.14 

2  9.5

30 

25.36 

30.38 

29.92 

29.48 

Moyenne  1  1.54 9.53  1  9.65 2  8.28 2  9.92

Ecart type  0.4  0.56  1.31  2.54  0.45 

 

 

 

 

 

 

Page 200: Etude expérimentale de la rhéologie et du comportement des

    ANNEXE E 

 183

 

 

Tableau E­4 : Résultats du module d’élasticité du BAP fibré ‘FbA’. 

 

10%  1j  3j  7j  14j  28j 

E1 E2 E3 

11.3 

1  0.5

8.8 

8.3 

9.7 

8.2 

30.5 

30.6 

29.8 

32.3 

3  1.9

32 

38.7 

39.3 

39.9 

Moyenne  10.2  8.73  30.3  3  2.06 39.3 

Ecart type  1.27  0.83  0.43  0.20  0.60 

 

15%  1j  3j  7j  14j  28j 

E1 E2 E3 

19.01 

1  8.08

18 

13.1 

11.2 

11.1 

23.1 

26.9 

26.1 

26.1 

31.5 

31.7 

29.5 

27.2 

25.1 

Moyenne  1  8.36 11.8  25 6 .3 29.76  2  7.26

Ecart type  0.56  1.12  2  3 .17  2.2 

 

20%  1j  3j  7j  14j  28j 

E1 E2 E3 

2.4 

1.5 

1.5 

6.4 

7  .1

19.9 

18.1 

20.5 

26.4 

25.2 

32.5 

28.5 

2  7.3

27 

Moyenne  1.8  6.83  19.5  2  8.03 27.6 

Ecart type  0.51  0.37  1.24  3.91  0.79