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This article was downloaded by: [Virginia Tech Libraries]On: 18 October 2014, At: 11:53Publisher: Taylor & FrancisInforma Ltd Registered in England and Wales Registered Number:1072954 Registered office: Mortimer House, 37-41 Mortimer Street,London W1T 3JH, UK
Communications in SoilScience and Plant AnalysisPublication details, including instructions forauthors and subscription information:http://www.tandfonline.com/loi/lcss20
Etude par spectrometriede masse a etincelles de lacomposition minerale decuticules isolees de feuillesde poirier passe crassaneAndré Charnel a , Anne‐Marie Andréani b &
Danièle Mercadier ba Département de Recherche Fondamentale ,Laboratoire de Biologie Végétale ,b Section d'Etudes et d'AnalysesPhysico‐Chimiques – Département de ChimieAppliquée , Centre d'Etudes Nucléaires , 85 X,Grenoble Cédex, 38041, FRANCEPublished online: 11 Nov 2008.
To cite this article: André Charnel , Anne‐Marie Andréani & Danièle Mercadier(1979) Etude par spectrometrie de masse a etincelles de la composition mineralede cuticules isolees de feuilles de poirier passe crassane, Communications in SoilScience and Plant Analysis, 10:10, 1311-1318, DOI: 10.1080/00103627909366985
To link to this article: http://dx.doi.org/10.1080/00103627909366985
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COMMUN. IN SOIL SCIENCE AND PLANT ANALYSIS, 10(10), 1311-1318 (1979)
ETUDE PAR SPECTROMETRIE DE MASSE A ETINCELLES DE LA COMPOSITION
MINERALE DE CUTICULES ISOLEES DE FEUILLES DE POIRIER PASSE CRASSANE
niots-clés : cuticules - spectrométrie de masse à étincelles
André Charnelx , Anne-Marie Andréanixx , Danièle Mercadierxx
xLaboratoire de Biologie Végétale - Département de Recherche
Fondamentale
xx Section d'Etudes et d'Analyses Physico-Chimiques - Département
de Chimie Appliquée
Centre d'Etudes Nucléaires, 85 X, 38041 Grenoble Cédex. FRANCE.
ABSTRACT : The minerai content of enzymatically isolated pear leaf
cuticles has been determined using a technique allowing a high
sensitivity and a wide elemental coverage : the spark source mass
spectrometry. About thirty elements have been detected, classified
in different classes according to their content : N, K (major) Ca,
Si, Al, Na ( 1 000 ppm) Fe, Cl, Mg ( 100 ppm) P, Cu, Zn, Ti, Ba,
Mn, Ni, Co, Sr ( 10 ppm) B, Ag, Rb, Cr, Sn, V, Pb, Cd, U etc...
(traces). These results are compared with analysis of entire pear
leaves effected simultaneously and with those reported in litera-
ture concerning isolated tomato fruit cuticles. The problem of
their validity for cuticles in situ, is discussed.
1311
Copyright © 1979 by Marcel Dekker, Inc. All Rights Reserved. Neither this work nor any partmay be reproduced or transmitted in any form or by any means, electronic or mechanical, includingphotocopying, microfilming, and recording, or by any information storage and retrieval system,without permission in writing from the publisher.
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INTRODUCTION : la cuticule est généralement ..considérée corme la
première barrière que doivent franchir les substances exogènes
fournies par voie foliaire pour pénétrer à l'intérieur des tissus
[1], aussi de nombreux travaux effectués à l'aide de cuticules
isolées, ont déjà été consacrés à l'étude de la fixation et de la
pénétration cuticulaires d'ions minéraux ou de molécules organi-
ques variés [2]. Pour élucider les mécanismes de ces phénomènes,
il s'avère important de déterminer les propriétés ëchangeuses
d'ions des cuticules et de connaître au préalable leur composition
minérale. Les résultats présentés ici concernent cette recherche
préliminaire, ils ont été obtenus par spectrométrie de masse à
étincelles, technique choisie en raison de sa grande sensibilité
et de la gamme étendue d'éléments qu'elle permet de détecter [3].
Il est à noter que plusieurs cations ont déjà été dosés, par
absorption atomique, dans des membranes cuticulaires isolées de
fruits de tomate [A].
MATERIEL ET METHODES :
Isolement des cuticules : Les disques cuticulaires (10 mm de
diamètre) sont isolés des tissus sous jacents par voie enzymati-
que : 2% de pectinase et 0,2% de cellulase (produits Sigma)
tamponnés à pH : 3,8 à partir de feuilles de Poirier (Pyrus com-
munis L. cv Passe Crassane) complètement développées,récoltées
dans un verger. A la fin du traitement les disques cuticulaires
sont lavés soigneusement à l'eau permutée et conservés à 4°C en
présence de thimérosal (0,01%) comme antiseptique. Au moment de
leur emploi, ils sont à nouveau lavés à l'eau pure durant 24 heures,
puis ils sont séchés à l'air ambiant.
Principe du spectromètre de masse à étincelles : l'appareil
utilisé est de type MS7 (AEI) à détection photographique. Il
comprend (fig.l) :
- une source pour l'ionisation de l'échantillon
- un analyseur pour la séparation des ions
- un détecteur pour l'observation des différents faisceaux
d'ions.
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euofi
• H
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/CD0)03COn)60)
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I
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Une haute tension (20 à 40 Kv) modulée à 600 KHz est appliquée-5 -3 4
par impulsions de 10 à 10 s avec une fréquence de 10 à 10
impulsions par seconde entre les électrodes constituées du maté-
riau à analyser. Les ions émis lors de chaque décharge sont
accélérés à travers un système de fentes vers le système analyseur
de type MATTAUCH-HERZOG, composé d'un analyseur électrostatique
et d'un champ magnétique combinés de façon à assurer une double
focalisation en vitesse et en direction. De plus, ce système
admet un plan focal permettant de recueillir simultanément tous
les ions, sur une plaque photographique. Sur chaque plaque sont
enregistrés 15 spectres d'intensité variable pouvant couvrir une
gamme de concentrations étendue (de l'ordre de 10 ) . L'identifi-
cation des éléments est effectuée à partir de la position et de
l'intensité des raies correspondant à leur cortège isotopique, et
leur teneur apparente est calculée par comparaison du noircisse-
ment de la raie principale de l'élément considéré avec celle du
cuivre choisi comme référence et préalablement dosé dans le
matériel sec par radioactivation neutronique.
Préparation des échantillons : Cette opération est essentielle
dans le cas d'échantillons végétaux, pour la fiabilité de l'ana-
lyse. Il est préférable de minéraliser, d'une part pour éliminer
des spectres ,les pics des produits organiques susceptibles d'in-
terférer et, d'autre part pour améliorer la sensibilité de la
méthode en opérant sur une plus grande quantité de matière. En
pratique pour chaque analyse une centaine de disques cuticulaires
(20 mg) sont traités dans un creuset de platine, sous infra-
rouge 'avec quelques gouttes de H2SO4 suprapur (Merck) dilué dans
un peu d'eau déminéralisée. Le résidu sec est mélangé dans le
même creuset avec du graphite pastillable (Ringsdorff RWS) en
quantité suffisante pour obtenir 2 électrodes de 10 mm de longueur
et de 1 mm de diamètre. La pureté du graphite, de l'acide et de
l'eau est préalablement contrôlée. Pour tester la méthode, un
échantillon étalon du NBS certifié pour 28 éléments (ORCHARD
LEAVES n° 1571) et 3 échantillons de référence du Comité Inter
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Instituts d'étude des techniques analytiques de diagnostic
foliaire [5] ont été analysés dans les mêmes conditions que
celles décrites pour les cuticules. Ces essais ont montré qu'il
existe généralement une concordance satisfaisante entre les
valeurs certifiées et celles obtenues par spectromêtrie de
masse à étincelles. Quelques pertes ont toutefois été constatées
pour le zinc, l'arsenic, le sélénium ; elles se produiraient
lors du passage à sec de la solution acide.
Les solutions neuves des différents liquides mis au contact des
cuticules ainsi que les parties restantes des feuilles, après
le découpage des disques, ont aussi été analysées.
RESULTATS ET DISCUSSION :
Les résultats du tableau indiquent qu'une trentaine d'éléments
ont pu être détectés dans les cuticules isolées de feuilles de
Poirier et que leur teneur dans les deux lots de cuticules,
présente souvent de grandes différences. L'azote et le potas-
sium apparaissent comme majeurs (> 1%) et la détermination de
leur teneur n'est pas du domaine de la méthode. Le calcium, le
silicium, l'aluminium et le sodium ont ensuite les teneurs les
plus fortes (au-dessus de 1000 ppm), puis le fer, le chlore, le
magnésium (au-dessus de 100 ppm), le phosphore, le cuivre, le
zinc, le titane, le baryum, le manganèse, le nickel, le cobalt,
le strontium (au-dessus d'une dizaine de ppm) enfin plusieurs
autres éléments sont encore souvent décelables à des teneurs
encore plus faibles : le bore, l'argent, le rubidium, le chrome,
l'ëtain, le vanadium, le plomb, le cadmium, l'uranium, etc..
Il est à noter la présence de phosphore alors que le soufre n'a
pu être dosé en raison de la minéralisation des cuticules avec
HjSO^. SCHONHERR et HUBER [6] considèrent que ces deux éléments
ne se rencontrent pas dans les cuticules isolées.
La comparaison cuticules isolées-feuille entière révèle que
celles-ci sont plus riches en phosphore, magnésium, manganèse,
fer, par contre, elles le sont moins en aluminium, silicium,
titane, cuivre, zinc, baryum. Plusieurs éléments parmi les
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Tableau : Composition minérale de cuticules isolées et de
feuilles entières de Poirier Passe Crassane ( lot I : prélèvement
du 12.6. 1974, lot I I : prélèvement du 18.7. 1974).
Elément Concentration,yg/g
Bore
Azote
Fluor
Sodium
Magnésium
Aluminium
Silicium
Phosphore
Soufre
Chlore
Potassium
Calcium
Titane
Vanadium
Chrome
Manganèse
Fer
Cobalt
Nickel
[ Cuivre j
Zinc
Arsenic
Brome
Rubidium
Strontium
Argent
Cadmium
Etain
Baryum
Mercure
Plomb
Uranium
Cuticule supérieure
lot I
17
majeur
non dosable
1080
250
4200
3280
50
110
maj eur
8750
.15
1,5
2,5
25
650
18
30
154
130
0,75
0,65
1,5
15
<1,8
<2
25
(8)
6,5
£1
lot II
10
majeur
10
majeur
550
1700
1100
200
900
majeur
8300
35
3
10
35
1500
12
30
39
80
<1
< 1
15
15
20
£0,7
10
30
£20
Cuticule inférieure
lot I
25
majeur
non dosable
1380
520
1625
2300
185
630
majeur
2625
115
3,5
10
7
490
35
12
108
140
1
<1
2
20
1,8
<2
105
(ï5)
£11
£1,5
lot II
6
maj eur
4
maj eur
550
1700
3500
200
900
majeur
8300
90
3
10
35
1500
12
30
152
80
<1
<1
15
15
20
1
2
30
<20
Feuille
entière
14
majeur
1500
5000
270
850
2000
1450
maj eur
majeur
60 ?
3575 t
2500 ?
4
10
18
10
20
£1
7,5
II
<0,4
(0,25)
2,5
£0,07
majeur : élément à teneur > 1%.
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derniers cités peuvent atteindre directement les feuilles à
partir de l'atmosphère à la suite de traitements foliaires ou de
pollutions. Il n'est donc pas étonnant que leur teneur soit plus
forte dans les cuticules isolées. Les valeurs élevées, enregis-
trées avec les feuilles, pour le fer et le manganèse, pourraient
provenir d'une contamination liée à l'opération de découpage des
disques.
La composition minérale des disques cuticulaires peut présenter
des différences avec celle de cuticules in situ, en raison des
échanges pouvant se produire au cours des différents traitements
qu'ils ont subi pour leur isolement et leur conservation. En
effet, la plupart des éléments dosés dans les cuticules sont
présents dans la solution enzymatique et le thimérosal dilué,
ils se rencontrent le plus souvent à l'état d'impuretés (< lOppm)
à l'exception de quelques éléments qui y sont à des teneurs plus
importantes (solution enzymatique : Na : majeur, Mg : 280 ppm,
Ca : 250 ppm, K : 50 ppm, P : 35 ppm, thimérosal : Na : 190 ppm,
S : 80 ppm, Cl : 50 ppm, Ca : 45 ppm, K : 45 ppm, Hg : 23 ppm,
Si : 20 pptn. Bien qu'il soit impossible d'avoir une idée exacte
de l'importance de ces échanges, les résultats rapportés ici
révèlent néanmoins l'affinité du matériel cuticulaire à l'égard
de plusieurs ions : elle a déjà été confirmée par des études de
fixation cuticulaire pour Ca, Cu, PO4, Fe ... [2]. A ce propos,
les valeurs élevées obtenues pour les alcalins, en particulier
le potassium, paraissent surprenantes et doivent être interpré-
tées avec précaution, compte tenu du caractère labile de ces
éléments. Cette étude complète aussi les données fournies par
SCHONHERR et BUKOVAC [4] qui ont dosé les 8 cations suivants :
Na, K, Mg, Ca, Ba, Fe, Cu, Zn dans des cuticules isolées de fruit
de tomate. Le magnésium et le cuivre sont présents à des teneurs
comparables dans les deux types de cuticules considérées : fruit
de tomate et feuille de poirier. Le souium, le potassium, le fer,
le zinc sont plus abondants chez le poirier, il en est de même
pour l'azote, un des éléments constitutifs de la matrice cùticu-
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laire, par contre l'inverse est observé pour le baryum. L'utili-
sation de la spectrométrie de masse à étincelles a permis de
montrer que plusieurs autres éléments peuvent aussi être pré-
sents à des teneurs non négligeables dans les cuticules isolées .
Ces données devraient maintenant être complétées, au moins pour
les principaux éléments analysés, par des études de fixation et
d'échange cuticulaires afin de déterminer leur mode de rétention.
REMERCIEMENTS
Nous remercions M. Diebolt Jean (Service Chimie Analytique de
Grenoble) pour les analyses du cuivre par radioactivation
neutronique.
REFERENCES
1. FRANKE, W. 1967. Mechanisms of foliar penetration of solutions.
Ann. Rev. Plant Physiol., 18, 281-300.
2. CHAMEL, A., BOUGIE, B. 1977. Absorption foliaire du cuivre :
étude de la fixation et de la pénétration cuticulaire.
Physiol. Vég., 15 (4) 67 9-693.
3. BINGHAM, R.A., VOSSEN P.G.T. 1975. Review of recent advances
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Pract. Avril, 233-238.
4. SCHONHERR, J. BUKOVAC, M.J. 1973. Ion exchange properties of
isolated tomato fruit cuticular membrane : exchange capacity,
nature of fixed charges and cation selectivity. Planta, 109,
73-93.
5. PINTA, M. 1977. Echantillons de référence pour l'analyse végé-
tale 2. Sodium, Chlore, Soufre, Bore, Oligoéléments. Geostan-
dards Newsletter, 1, 2, 115-121.
6. SCHONHERR, J., HUBER, R. 1977. Plant cuticles are polyelectro-
lytes with isoelectric point around three. Plant Physiol. 59,
145-150.
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