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MINISTERE DU COMMERCE, BURKINA FASO DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT ……………………………………………… Unité-Progrès-Justice SECRETARIAT GENERAL …………………………………………… DIRECTION GENERALE DES ETUDES ET DES STATISTIQUES SECTORIELLES ……………………. PROJET D’APPUI A LA TRANSFORMATION DE L’ECONOMIE ET A LA CREATION DE L’EMPLOI (PATECE) RAPPORT FINAL N°3/4 ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE L’HUILERIE ET LES LEVIERS D’ACTION AU BURKINA FASO : Analyse prospective et les leviers d’action Août 2018

ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

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Page 1: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

1

MINISTERE DU COMMERCE, BURKINA FASO

DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT

……………………………………………… Unité-Progrès-Justice

SECRETARIAT GENERAL

……………………………………………

DIRECTION GENERALE DES ETUDES ET

DES STATISTIQUES SECTORIELLES

…………………….

PROJET D’APPUI A LA TRANSFORMATION

DE L’ECONOMIE ET A LA CREATION DE L’EMPLOI

(PATECE)

RAPPORT FINAL N°3/4

ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

L’HUILERIE ET LES LEVIERS D’ACTION AU

BURKINA FASO : Analyse prospective et les leviers

d’action

Août 2018

Page 2: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

2

TABLE DES MATIERES

LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................... 3

LISTE DES GRAPHIQUES ................................................................................................................... 3

SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................................................... 3

RESUME EXECUTIF ............................................................................................................................ 4

INTRODUCTION .................................................................................................................................. 5

I. METHODOLOGIE ...................................................................................................................... 7

1.1. Revue documentaire ............................................................................................................. 7

1.2. Champ de l’enquête et technique d’échantillonnage ......................................................... 7

1.3. Rencontre de cadrage ........................................................................................................... 8

1.4. Elaboration des outils de collecte de données et formation des enquêteurs .................... 9

1.5. Collecte, traitement et analyse des données ...................................................................... 10

II. RAPPEL DES CONTRAINTES ET DEFIS DU SECTEUR DE L’HUILERIE .............. 11

2.1. Principales contraintes des acteurs de l’huilerie .............................................................. 11

2.2. Principaux défis du secteur de l’huilerie ........................................................................... 15

III. ESTIMATION DE L’OFFRE ET LA DEMANDE NATIONALES D’HUILE

ALIMENTAIRE AU COURS DES DIX PROCHAINES ANNEES .............................................. 17

3.1. Hypothèses de projection et de simulation........................................................................ 17

3.2. Résultats des projections et des simulations ..................................................................... 17

3.3. Estimation de l’offre nationale d’huile alimentaire au cours des dix prochaines

années. .............................................................................................................................................. 18

3.4. Estimation de la demande nationale d’huile alimentaire au cours des dix prochaines

années. .............................................................................................................................................. 20

3.5. Estimation des besoins en importation d’huile alimentaire au cours des dix prochaines

années. .............................................................................................................................................. 21

IV. PROPOSITION DE SCENARII ASSORTIS DE LEVIERS D’ACTIONS ...................... 23

4.1. Scénario 1 : Amélioration de la vente des huiles alimentaires produites au niveau

national à un prix compétitif et rentable ...................................................................................... 23

4.2. Scénario 2 : Diminution du coût de production de l’huile de coton locale par une

meilleure gestion de la distribution des graines aux unités de trituration ................................. 25

CONCLUSION ..................................................................................................................................... 29

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................................. 30

ANNEXES ............................................................................................................................................ 31

Page 3: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

3

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1: Synthèse de la répartition de l’échantillonnage. ............................................................... 8

Tableau n° 2: Contraintes des acteurs du secteur des huiles alimentaires ............................................ 11

Tableau n° 3: Evolution de la population burkinabè de 2007 à 2028 ................................................... 17

Tableau n° 4 : Evolution de la graine de coton livrée aux huiliers et estimation d’huile locale de 2014

à 2018. ................................................................................................................................................... 19

Tableau n° 5: Projection de l’évolution de l’offre nationale d’huile alimentaire au cours des dix

prochaines années ................................................................................................................................. 19

Tableau n° 6: Projection de l’évolution de la demande d’huile alimentaire ......................................... 20

Tableau n° 7 : Projection des besoins de consommations d’huile alimentaire de 2018 à 2028 ............ 21

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique n° 1: Evolution comparative de l’offre, la demande et le besoin en importation d’huile au

cours des dix prochaines années ........................................................................................................... 22

SIGLES ET ABREVIATIONS

ABNORM: Agence Burkinabè de Normalisation de la Métrologie et de la Qualité

GTPOB : Groupement des Transformateurs de Produits Oléagineux de Bobo

GHB-GIE : Groupement des Huileries de Bobo – Groupement d’Intérêt Economique

INSD: Institut Nationale de la Statistique et de la démographie

MAFAP: Monitoring African Food and Agricultural Policies

MCIA : Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat

SOFITEX : Société Burkinabè des Fibres Textiles

SOCOMA : Société Cotonnière du Gourma

SOFIB: Société de Fabrication Industrielle du Burkina

RGPH : Recensement général de la population et de l’habitat

UEMOA: Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

Page 4: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

4

RESUME EXECUTIF

L’objectif de ce troisième rapport est d’analyser de manière prospective l’offre et la demande

nationales en huile alimentaire d’une part, et d’autre part, de dégager les principaux leviers

d’actions sur lesquels le pouvoir public en collaboration avec les acteurs directs du secteur

peuvent agir afin de réguler le marché de l’huilerie au Burkina Faso. Pour atteindre cet

objectif, outre la méthodologie de la collecte des données, une démarche méthodologique

purement quantitative basée sur des hypothèses de simulation est adoptée. Ainsi en partant

sur le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2006 comme base de

projection de la population, et en s’appuyant sur le ratio de consommation de 5litres/pers/an

de MAFAP (2013), il ressort des simulations qu’en partant de la référence de 2018 qui est

estimée à 90 823 tonnes, la demande en huile alimentaire passera à 124 613 tonnes en 2028,

soit une hausse de 37%.

En ce qui concerne la production nationale d’huile alimentaire, les simulations montrent

qu’elle connaîtra une baisse de 44% au cours de la prochaine décennie. En confrontant la

production nationale au besoin de consommation nationale d’huile alimentaire, un déficit net

se dégage. La production nationale en huile alimentaire est nettement inférieure aux besoins

nationaux de consommation. Ces résultats montrent que le pays aura à recourir aux

importations d’huile alimentaire pour combler le gap. Estimés en 2018 à 61 615 tonnes, les

besoins d’importation d’huile alimentaire passeront à 108 177 tonnes en 2028, soit une

hausse d’environ 76% sur la période d’analyse.

En termes de recommandation, ces résultats appellent à un contrôle des importations. Dans le

souci de créer un environnement de développement favorable aux unités nationales de

production d’huile alimentaire, il s’avère nécessaire d’instaurer l’autorisation d’importation

des huiles alimentaires (en lieu et place de la déclaration prévisionnelle d’importation) qui

devrait impérativement viser à combler le gap entre les besoin et les productions nationaux.

Page 5: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

5

INTRODUCTION

Parmi les produits de grande consommation, figure en bonne place l’huile alimentaire. En

tant qu’élément essentiel de la ration alimentaire, elle est consommée par toutes les catégories

socio-professionnelles sans distinction d’âge et de sexe.

Afin de répondre efficacement aux besoins de la population, des unités industrielles et semi

industrielles de production d’huile alimentaire ont vu le jour. La principale matière première

utilisée par ces unités de production pour produire l’huile alimentaire est la graine de coton.

En dépit de la disponibilité apparente de la graine de coton et partant de l’huile locale, l’on

enregistre une présence massive des huiles importées ; ce qui concurrence fortement l’huile

locale. En effet, les statistiques de la balance commerciale du Burkina Faso de 2017 indiquent

que les importations de l’huile de palme, principale concurrente de l’huile locale, ont connu

des évolutions significatives au cours des cinq dernières années. Celles-ci sont passées de

50 400 tonnes en 2012 à 71 700 tonnes en 2016, soit une hausse de 42,26% sur la période,

avant de connaître une légère baisse en 2017; occasionnant ainsi une sortie massive de

devises. C’est en 2016 que le pays a beaucoup importé les huiles alimentaires. En effet, selon

le rapport diagnostic, en 2016, les importations d’huiles alimentaires ont été évaluées à

23 344 619 494 FCFA.

Cette situation suscite des interrogations aussi bien sur la qualité de l’huile locale que sur la

capacité réelle des unités nationales de production d’huile alimentaire à satisfaire la demande

nationale. Les résultats du deuxième rapport sur les déterminants de la consommation d’huile

alimentaire indiquaient que le prix et le goût étaient les deux principaux facteurs qui

influencent la demande d’huile locale. Qu’en est-il alors de l’offre nationale ? La production

nationale peut-elle à elle seule satisfaire la demande nationale de l’huile alimentaire ? Ou

bien faut-il en importer ? Si oui, quelle quantité d’huile faut-il importer ?

En tout état de cause, avant de mettre en place toute politique de régulation du marché

national de l’huile alimentaire, il s’avère important que l’on puisse connaître aussi bien les

capacités réelles de production d’huile alimentaire du pays que la demande nationale. Le

présent rapport se penche sur ces préoccupations.

Troisième d’une série de quatre rapports attendus de l’étude, conformément aux termes de

références le présent rapport se veut prospectif ; il a pour objectif d’estimer l’offre et la

demande nationales d’une part sur la base des ratios de consommation, et de dégager les

Page 6: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

6

leviers d’actions sur la base de scénarii d’autre part. Pour ce faire, il s’articule autour des

points suivants :

- approche méthodologique adoptée ;

- rappel des principales contraintes et défis majeurs du secteur de l’huilerie au Burkina

Faso ;

- simulation de la demande et de l’offre d’huile alimentaire ;

- proposition de scénarii et leviers d’actions.

Page 7: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

7

I. METHODOLOGIE

L’approche méthodologique retenue pour l’ensemble de l’étude s’articule autour des étapes

suivantes : i) revue documentaire, ii) champ de l’enquête et technique d’échantillonnage, iii)

rencontre de cadrage, iv) élaboration des outils de collecte de données et formation des

enquêteurs, collecte, traitement et analyse des données.

1.1.Revue documentaire

Une documentation et des données portant sur le sujet de l’étude ont été obtenues auprès de

personnes ressources rencontrées au niveau du ministère en charge du commerce, auprès des

huiliers sur le terrain (unités d’huilerie, GTPOB, Grappe des huileries, GHB-GIE), des

fournisseurs de graine de coton (SOFITEX, Faso coton) et sur Internet. La liste des

documents consultés est présentée à l’annexe 2. Ces documents ont permis une meilleure

connaissance du cheminement des acteurs du secteur des huiles alimentaires au cours de ces

dernières années.

1.2. Champ de l’enquête et technique d’échantillonnage

Le champ de la collecte des données a couvert sept villes du Burkina Faso. Ces villes sont :

Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Banfora, Ouahigouya, Pouytenga et Fada

Gourma. La représentativité géographique et la population résidente projetée à partir de celles

du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) ont servi de critère pour le

choix de ces villes.

Pour ce qui est des consommateurs et vendeurs, la méthode de sondage non probabiliste ou

méthode à choix raisonné s’est imposée dans le cas présent en l’absence de base de sondage.

Pour ce faire, la représentativité géographique de l’échantillon a couvert sept (07) régions sur

les treize (13) en raison d’un chef-lieu de province par région en tenant compte de la

dispersion spatiale. Ainsi, l’option a été orientée sur le critère de l’importance de la

population résidente étant donné que l’enquête concerne les consommateurs et les vendeurs.

Les informations issues du RGPH de 2006 projetées, ont permis de déterminer les dix

principales villes du Burkina Faso par ordre d’importance démographique parmi lesquelles,

les sept villes ont été identifiées.

En ce qui concerne la taille de l’échantillon, il est préconisé une taille minimale de 30

vendeurs (commerçant) et deux (2) fois cette taille pour les consommateurs (ménages) dans

Page 8: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

8

les villes de catégorie 2 soit au total 90 unités à enquêter pour ces villes de taille moyenne

retenues.

Pour ce qui est des villes de la catégorie 1, compte tenu de leur importance relative par

rapport à la catégorie 2, on considère :

- cinq (5) fois cette taille minimale pour les consommateurs à Bobo Dioulasso soit 150

pour 75 vendeurs et ;

- sept (7) fois la taille minimale de 30 pour les consommateurs de Ouagadougou soit

210 pour 105 vendeurs. Le tableau ci-dessous fourni la synthèse de la répartition de

l’échantillonnage.

En pratiquant une marge de plus de 5% pour tenir compte des non réponses, on a le tableau

de répartition suivant.

Tableau n° 1: Synthèse de la répartition de l’échantillonnage.

Ville

Echantillon Total

Consommateur Vendeurs Unités

Ouagadougou 221 110 20 351

Bobo-Dioulasso 158 79 10 246

Koudougou 60 30 95

Banfora 63 32 95

Ouahigouya 63 32 95

Pouytenga 63 32 95

Fada N'gourma 63 32 95

Total 693 347 1040

Source : auteur, juin 2018

Après la saisie des données, ce sont au total, 660 consommateurs et 330 vendeurs qui ont été

enquêtés.

1.3.Rencontre de cadrage

La réussite de la mission dépend pour une large part de la compréhension que l'ensemble des

parties prenantes aura de la mission. Pour ce faire, l’équipe de la mission a tenu une rencontre

avec le Commanditaire le mercredi 09 mai 2018 dans la salle de réunion de la Grappe des

Page 9: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

9

huileries de Bobo Dioullasso (GHB). Au cours de cette rencontre, les points suivants ont été

examinés :

- la compréhension des termes de référence ;

- l’amendement des outils de collecte des données (méthodologie, questionnaire et

échantillonnage) et le canevas de rédaction du rapport;

- les attentes de l’étude et visions directionnelles du commanditaire ;

- la définition et/ou confirmation, selon les centres d’intérêts des parties prenantes, des

volets spécifiques à approfondir, du champ de l’étude, des sources d’informations ou

personnes ressources recommandables ;

- le calendrier consensuel de déroulement de la mission ;

- les spécifications des normes techniques de production des livrables, la conformation

et confirmation du nombre d’exemplaires des rapports à soumettre ;

- la remise par le commanditaire de la documentation de base complémentaire au

consultant ;

- la rédaction et remise par le commanditaire d’une lettre d’accréditation au profit du

consultant ;

- la discussion de tout sujet d'intérêt pour l’étude.

Cette rencontre a permis de répondre à des points de questionnement des consultants et leur a

également fait des suggestions tendant à améliorer les résultats de l’étude : i) augmenter le

nombre d’unités à enquêter en prenant en plus de Bobo Dioulasso des unités dans d’autres

localités du pays, ii) utiliser les données de recensement de la population actualisée, et iii)

faire des scénarii en lieu et place de recommandations.

1.4. Elaboration des outils de collecte de données et formation des enquêteurs

Trois questionnaires respectivement pour les unités de trituration, les consommateurs et les

vendeurs d’huile alimentaire ont été élaborés autour des aspects suivants :

les caractéristiques socio-économiques et professionnelles des responsables d’unité de

production ;

la production de l’huile locale ;

les contraintes de la commercialisation de l’huile;

la consommation d’huile locale ;

les contraintes et attente sur la qualité de l’huile locale ;

Page 10: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

10

etc.

Suite à l’élaboration des outils, le recrutement et la mise à niveau des enquêteurs ont

constitué une étape cruciale. Conformément aux enjeux de la mission exprimée à travers les

TDR, le Consultant a mobilisé du personnel suffisant pour répondre aux exigences de la

mission. En effet, dans un souci d’efficacité, une première sélection sur dossier de 18 agents

(en tenant compte de la langue de la localité concernée par l’enquête) est faite pour s’assurer

que les candidats et candidates répondent au profil voulu pour participer à la formation.

Une fois la formation terminée, une enquête pilote a été organisée pour tester l'ensemble du

travail préparatoire avant de déployer l’ensemble des enquêteurs et superviseurs sur le terrain.

À l’issue de ce test, les éventuelles insuffisances décelées ont été corrigées et l’on a retenu 16

enquêteurs pour la conduite de la collecte des données.

1.5.Collecte, traitement et analyse des données

La collecte des données s’est réalisée selon un plan de collecte et été assurée par une équipe

composé de deux (02) superviseurs et de seize (16) enquêteurs. L’équipe a été genre sensible

dans la mesure où elle enregistrerait la participation des femmes comme des hommes ; cela,

afin de répondre aussi de façon stratégique aux sensibilités qui seraient rencontrées sur le

terrain.

Les données collectées ont été saisies à l’aide du logiciels CSPro, et traités et analysées à

partir de Stata et SPSS. Un plan d’analyse des données a préalablement été établi en fonction

des variables de l’étude, des instruments et des indicateurs retenus.

Les données qualitatives ont également été exploitées sur la base d’une méthode d'analyse de

contenue. Cela a consisté à lire tous les textes, à en tirer les idées principales, à organiser ces

idées en fonctions des thèmes de la mission.

Page 11: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

11

II. RAPPEL DES CONTRAINTES ET DEFIS DU SECTEUR DE L’HUILERIE

Cette section présente sur la base du rapport diagnostic, les défis et contraintes majeurs du

secteur de l’huilerie au Burkina Faso.

2.1.Principales contraintes des acteurs de l’huilerie

Comme ressorties du rapport diagnostic, les principales contraintes des acteurs du secteur des

huiles alimentaires sont présentées comme suit par rubrique.

Tableau n° 2: Contraintes des acteurs du secteur des huiles alimentaires

Contraintes

rencontrées

Commentaire

Niveau d’application de la règlementation

1

Application laxiste de

la règlementation

relative à l’implantation

d’unité de production

d’huile alimentaire

De nombreuses unités non autorisées important la graine et

commercialisant l’huile et le tourteau sont présentes dans les zones

industrielles de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso en dépit des

mesures dissuasives prévues par l’arrêté règlementant l’implantation

des unités de trituration au Burkina Faso. Ces unités mettent sur le

marché des huiles de mauvaise qualité mettant en danger la santé

des consommateurs et donnant une mauvaise image de l’huile

produite localement.

Les sanctions prévues par la règlementation sont-elles efficaces ?

Doit-on sacrifier la santé des consommateurs au profit de quelques

emplois temporaires au sein de ces unités non à jour ?

2

Non prise en compte de

la fortification en Vit A

dans le contrôle des

huiles alimentaires

produites localement et

à l’import

Selon les responsables du contrôle et de la qualité de l’ABNORM

de nombreuses unités de trituration au niveau national n’assurent

pas la fortification de l’huile alimentaire en Vit A. Il est également

constaté sur le marché de l’huile importée non enrichie en Vit A.

Cette disposition est-elle obligatoire pour la commercialisation de

l’huile au niveau national ?

3

Etiquetage non

conforme à la

règlementation en

vigueur

il est rencontré sur le marché des marques d’huile avec la

dénomination ‘huile végétale’. Ceci correspond-il à la précision

souhaitée sur l’étiquette où il est demandé la nature de l’huile.

Toutes les huiles alimentaires ne sont-elles pas d’origine végétale ?

Page 12: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

12

Contraintes

rencontrées

Commentaire

Approvisionnement des unités de trituration en graine de coton

4

Faible disponibilité de

la graine de coton au

regard des besoins des

unités encore

fonctionnelles

Les quantités de graine de coton disponibles auprès des sociétés

cotonnières ne permettent qu’un fonctionnement de 3 à 4 mois pour

un grand nombre d’unités de trituration membres de GTPOB ou de

GHB-GIE. Cela les amène à glaner de petites quantités dans la sous-

région à un coût correspondant pratiquement au double du prix au

niveau national à cause de la cherté du transport et d’autres frais

d’approche. SN Citec enregistre cette année un déficit de 15 000

tonnes de graines par rapport à son besoin. La pression sur la graine

de coton pourrait être plus élevée cette année compte tenu du refus

de certains producteurs des zones de grande production à produire le

coton.

Cette faible disponibilité de la graine de coton est la contrainte

majeure que rencontrent les unités de trituration au niveau national

car hypothéquant leur rentabilisation à cause d’un faible niveau

d’activité.

5

Nombre considérable

d’unités de trituration

de graine de coton

disposant d’autorisation

Il existe un nombre important d’unités installées pour produire de

l’huile de coton et le MCIA laisse la porte ouverte à de nouvelles

désirant mener la même activité sans s’assurer de la disponibilité

effective de leur source d’approvisionnement en matière première.

Le résultat est l’augmentation inconsidérée du nombre d’unités et la

diminution d’année en année de la quantité de graine à transformer

pour chaque petite unité, réduisant du même coup leur capacité à

équilibrer leur compte de gestion. Cet état de fait est accentué par la

faible diversification de leurs sources en matières premières (faible

production de soja et de tournesol au niveau national).

6 Mauvaise gestion de la

distribution de la graine

entre huiliers

les unités de trituration ‘non à jour’ s’approvisionnent en partie à

partir de la sous-région, cela est connue. Une partie de leur besoin

en graine est aussi couverte au niveau national, cela est également

connu ; cela confirme les propos de certaines personnes ressources

disant que les unités ‘non à jour’ sont approvisionnées en graine de

Page 13: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

13

Contraintes

rencontrées

Commentaire

coton par des membres des groupements d’huiliers, autorisés à

prendre la graine à la SOFITEX, mais ne triturant pas toute la

quantité de graine à eux attribuée. Une partie de la résolution de la

question des unités non à jour relève alors de cette distorsion.

7 Mode de paiement de la

graine de coton auprès

des sociétés cotonnières

défavorables pour les

huiliers

Les huiliers estiment que le coût du crédit pour l’achat de la graine

de coton est élevé. En effet, le groupement des huiliers contracte un

crédit pour préfinancer la graine auprès des sociétés cotonnières. Par

la suite chaque unité de trituration contracte auprès de sa banque un

crédit de campagne afin de payer le montant de son quota de graine

auprès de son groupement qui l’autorise alors à contacter la société

cotonnière pour l’enlèvement de son quota de graine. Ce double

crédit grève le coût final de la graine attribué aux huiliers.

Trituration des graines

8 Coupures fréquentes et

coût élevé de

l’électricité

les unités de trituration connaissent des coupures fréquentes

d’électricité surtout dans la période chaude de l’année correspondant

à celle où le tourteau s’achète bien. Dans ce cas, les commandes ne

sont pas honorées à temps.

Le coût de l’électricité fait partie des importantes charges de

fonctionnement de l’unité.

9

Coût élevé de

l’emballage

La quasi-totalité des unités semi-industrielles de trituration

conditionnent leur huile exclusivement en bidon de 20 litres. Pour

minimiser le prix de leur huile elles utilisent des bidons recyclés, ce

qui est contraire aux dispositions de la règlementation en vigueur.

Qualité de l’huile

10 Mauvaise image de la

qualité des huiles

locales au niveau de la

population

Les médias diffusent souvent des images de fermeture d’unités de

trituration non à jour, quand bien même ces mesures ont montré

leurs limites. Cette médiatisation a pour conséquence l’information

des consommateurs de la présence sur le marché de l’huile de

qualité douteuse produite par ces unités non autorisées ; cela est une

contre publicité pour l’huile ‘made in Burkina’ en plus de la

mauvaise qualité des emballages.

Page 14: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

14

Contraintes

rencontrées

Commentaire

Qualification du personnel technique de production

11 Absence de personnel

qualifié en

agroalimentaire et en

analyses chimiques

Les unités de trituration visitées privilégient davantage le personnel

spécialisé dans le génie mécanique plutôt que les spécialistes de

l’agroalimentaire. Le responsable en charge de la raffinerie et de

qualité de l’huile n’est pas souvent qualifié ou travaille à temps

partiel malgré la taille non négligeable de l’entreprise.

Commercialisation

12

Mévente des huiles

alimentaires produites

localement

Toutes les unités de trituration visitées disposent d’un stock

important d’huile qu’elles n’arrivent pas à commercialiser au regard

de la grande importance de l’huile importée sur le marché à un prix

largement inférieur au coût de production des unités locales. Ces

unités sont alors dans l’attente d’une diminution de la quantité

d’huile importée sur le marché à travers la maitrise des importations.

Seront-elles entendues ?

13

Fraude sur le processus

d’importation des huiles

alimentaires ?

Il est vrai que les grandes industries internationales de production

d’huile de palme ont une performance reconnue en comparaison

avec les PME de production d’huile de coton au niveau national. Il

se trouve que le cours international de l’huile de palme est connu.

Cependant, des questions peuvent être posées au regard du gros

écart de prix entre le prix de l’huile de palme rendu Lomé (venant

d’Asie) et son prix au niveau du grossiste sur le marché. Le

processus d’importation vérifie-t-il l’origine déclarée de la

marchandise ? L’on sait que l’origine UEMOA par exemple

contribue à minorer les frais de dédouanement, base d’une

concurrence déloyale si l’huile se trouvait être d’origine asiatique.

Le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire sont-ils de gros exportateurs

d’huile de palme comme indiqués par des exportateurs comme

origine de l’huile importée au Burkina ?

Niveau financier

14

Suppression de la TVA

sur la vente du tourteau

Le prix d’achat de la graine de coton auprès des sociétés cotonnières

comprend la TVA qui n’est pas récupérée par les huiliers après la

Page 15: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

15

Contraintes

rencontrées

Commentaire

alors que la matière

première est achetée

avec TVA

vente du tourteau alors que la vente de l’huile seule ne permet pas

de récupérer cette TVA. Cela constitue une charge supplémentaire

générant un déséquilibre financier au niveau des unités de

trituration.

Source : A partir du diagnostic terrain, juin 2018

2.2. Principaux défis du secteur de l’huilerie

Il s’agit des défis majeurs au regard des principales contraintes rencontrées par le secteur des

huiles alimentaires.

Pour que la règlementation et sa mise en œuvre soit un levier d’assainissement du

secteur et de développement de ses performances.

o Informer et sensibiliser sur la règlementation en place en vue d’instaurer une

compréhension commune sur cette dernière entre huiliers et responsables

administratifs en charge du Commerce;

o revisiter périodiquement les textes règlementaires existants au regard de

l’évolution du contexte.

Pour la disponibilité des matières premières oléagineuses à un prix compétitif

o améliorer la disponibilité des matières premières oléagineuses dont la graine

de coton, le soja et le tournesol, au regard de la demande au niveau national et

dans la sous-région ;

o réduire le coût de la graine de coton dans la structure de prix de l’huile

produite.

Pour l’amélioration de la qualité des huiles mises sur le marché

o prise en compte des termes de la règlementation sur le personnel technique

nécessaire pour la production et le contrôle de la qualité de l’huile destinée à la

consommation humaine ;

o mise en place de la certification des produits des unités bénéficiant

d’autorisation de production ; ce qui engagerait davantage la responsabilité

des structures de contrôle responsables du suivi de la qualité des huiles;

o doter les structures de contrôle de ABNORM en personnel et ressources

suffisants permettant un contrôle en entreprise et des huiles sur le marché

(échantillons à acheter au regard de la diversité des huiles) ;

Page 16: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

16

o appliquer les bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication au sein des unités de

trituration ;

o circonscrire et limiter le nombre de petites unités de trituration disséminées

dans les villes du pays en vue de permettre un suivi efficace de leur

performance.

Pour pallier aux difficultés cycliques de commercialisation de l’huile et du tourteau

o mettre en place un observatoire des cours mondiaux et du marché national des

huiles alimentaires pour permettre des analyses et anticiper sur les dispositions

à prendre au niveau national (limitation ou acceptation des importations) ;

o mettre en place un dispositif de suivi et de vérification des stocks réels

existants chez les huiliers au cours de l’année et surtout en début de

campagne ;

o assurer l’animation du dispositif faisant le lien entre le besoin du marché en

huiles alimentaires et en tourteau et le volume des importations autorisées.

o assurer la promotion des huiles nationales et lutter contre la mise sur le marché

des huiles frelatées.

Page 17: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

17

III. ESTIMATION DE L’OFFRE ET LA DEMANDE NATIONALES D’HUILE

ALIMENTAIRE AU COURS DES DIX PROCHAINES ANNEES

Cette section cherche à estimer l’offre et la demande nationales d’huile alimentaire sur la

base de la disponibilité de la matière première et des besoins de consommation d’huile

alimentaire.

3.1.Hypothèses de projection et de simulation

Les projections et simulations sont faites sur la base des hypothèses suivantes :

i) le taux de croissance de la population burkinabè est de 3,1% l’an ;

ii) la base de la projection de la population est celle du dernier RGPH de 2006 ;

iii) le ratio de consommation d’huile alimentaire par personne et par an est de 5 litres

(4.5 Kg);

iv) la quantité d’huile produite localement est entièrement et totalement destinée à la

population résidente.

v) Le taux d’extraction d’huile raffinée d’une tonne de graine de coton triturée est de

11% soit 120 litres (108 Kg) d’huile raffinée ;

vi) La quantité de la graine de coton attribuée aux huiliers est entièrement destinée à

la production d’huile alimentaire ;

vii) La graine de coton est l’unique matière première entrant dans la production

d’huile alimentaire.

3.2.Résultats des projections et des simulations

Sur la base des hypothèses ci-dessus, les projections suivantes sont faites.

3.2.1. Projection de la population burkinabè de 2018 à 2028

Le tableau suivant donne l’évolution de la population burkinabè de 2007 à 2028.

Tableau n° 3: Evolution de la population burkinabè de 2007 à 2028

Année

Population Burkina Faso issu

de l’INSD

Population Burkina Faso de l’INSD complété par les

projections

2007 14 252 012 14 252 012

2008 14 731 167 14 710 018

2009 15 224 780 15 182 742

Page 18: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

18

Année

Population Burkina Faso issu

de l’INSD

Population Burkina Faso de l’INSD complété par les

projections

2010 15 730 977 15 670 658

2011 16 248 558 16 174 254

2012 16 779 206 16 694 033

2013 17 322 796 17 230 516

2014 17 880 386 17 784 239

2015 18 450 494 18 355 758

2016 19 034 397 18 945 642

2017 19 632 147 19 554 483

2018 20 244 080 20 182 890

2019 20 870 060 20 831 492

2020 21 510 181 21 500 937

2021

22 191 896

2022

22 905 060

2023

23 641 142

2024

24 400 879

2025

25 185 030

2026

25 994 382

2027

26 829 743

2028

27 691 949

Source : auteur, à partir de l’INSD/RGPH, 2006

Le tableau ci-dessus montre que sur la base du taux de croît actuel la population burkinabè est

estimée à 20 182 890 habitants en 2018. Cette population passera à 27 691 949 habitants en

2028.

3.3. Estimation de l’offre nationale d’huile alimentaire au cours des dix prochaines

années

Le tableau suivant donne l’évolution de la quantité de graine de coton destinée aux unités de

production d’huile alimentaire au cours des cinq dernières années. Il ressort du tableau qu’au

cours des cinq dernières années, la quantité de graine de coton vendue par les sociétés

cotonnières aux unités de production d’huile alimentaire a connu une tendance baissière. Le

taux de croît moyen sur la période quinquennale est 0,94.

Page 19: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

19

Il convient cependant de noter que ces graines de coton ne concernent que celles vendues par

la SOFITEX et FASO COTON. En effet, celle de la troisième société cotonnière (SOCOMA)

ne nous sont parvenues suite à notre requête auprès des responsables de la société. Partant,

toute interprétation de l’évolution de l’offre de la graine de coton présentée dans ce rapport

devrait être nuancée.

Tableau n° 4 : Evolution de la graine de coton livrée aux huiliers et estimation d’huile locale

de 2014 à 2018.

SOCIETES

COTONNIERES

2013_14

en Kg

2014_15

en Kg

2015_16

en Kg

2016_17

en Kg

2017_18

en Kg

SOFITEX 227226 736 252028579 204 033 034 237 005 685 174 372 889

FOSO COTON 17 836 376 25 523 441 14 494 802 19 357 674 20 344 396

SOCOMA ND ND ND ND ND

TOTAL GRAINE

BURKINA FASO

245 063 112 277 552 020 218 527 836 256 363 359 194 717 285

OFFRE

POTENTIELLE

EN HUILE EN

TONNE

36 759 41 633 32 779 38 455 29 208

Taux de croît 1,132573637 0,787340103 1,173138231 0,759536331

Source : A partir des données de la SOFITEX et FASO COTON, juin 2018

Tout comme l’évolution de la quantité de graine de coton, la projection de production d’huile

connait la même tendance baissière. En effet, au cours des cinq dernières années, l’estimation

de la production d’huile locale a connu un taux de croît moyen de 0,94. Ainsi, en partant des

taux de croît moyens de la graine de coton et de la production d’huile au cours des cinq

dernières années, l’on a estimé l’évolution de la production d’huile locale au cours des dix

prochaines années. Le tableau suivant présente cette évolution.

Tableau n° 5: Projection de l’évolution de l’offre nationale d’huile alimentaire au cours des

dix prochaines années

Année Offre d’huile alimentaire en tonnes

2018 29 208

2019 27 576

2020 26 035

2021 24 581

2022 23 208

2023 21 911

Page 20: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

20

2024 20 687

2025 19 531

2026 18 440

2027 17 410

2028 16 437

Source : Estimation à partir des hypothèses de simulation

Au cours des dix prochaines années sur la base de la tendance actuelle, la quantité d’huile

produite localement connaîtra une évolution à la baisse. En effet, estimée à 29 208 tonnes en

2018, la production locale d’huile à base de la graine de coton des deux sociétés cotonnières

(SOFITEX ET FASO COTON) passera à 16 437 tonnes en 2028. Soit une baisse d’environ

44% sur la période d’analyse. Cette baisse de la production d’huile locale résulterait de la

baisse de la quantité de graine de coton destinée à la production d’huile. En effet, estimée à

245 063 tonnes au cours de la campagne 2012/2013, elle est passée à 194 717 tonnes à la

campagne 2017/2018, soit une baisse quinquennale de 21%, ce qui justifierait le manque de

la matière première au niveau des unités de production d’huile alimentaire. Au regard de cette

situation, il convient alors d’analyser l’évolution de la demande locale d’huile alimentaire

afin d’en dégager l’excédent ou le déficit d’huile dans le souci d’orienter les prises de

mesures de politiques commerciales.

3.4.Estimation de la demande nationale d’huile alimentaire au cours des dix

prochaines années

Le tableau suivant donne l’estimation de l’évolution de la demande d’huile alimentaire de

l’ensemble de la population burkinabè sur la période de 2018 à 2028, sur la base de 5 litres

(soit 4.5 Kg) par personne / an.

Tableau n° 6: Projection de l’évolution de la demande d’huile alimentaire

Année Population Demande en tonnes

2018 20 182 890 90 823

2019 20 831 492 93 742

2020 21 500 937 96 754

2021 22 191 896 99 864

2022 22 905 060 103 073

2023 23 641 142 106 385

2024 24 400 879 109 804

2025 25 185 030 113 333

Page 21: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

21

2026 25 99 4382 116 975

2027 26 829 743 120 734

2028 27 691 949 124 614

Source : Estimation à partir des hypothèses de simulation

Le tableau ci-dessus montre qu’au cours des dix prochaines années, la demande nationale en

huile alimentaire connaîtra une hausse. En effet, estimée à 90 823 tonnes en 2018, la

demande en huile alimentaire passera à 124 614 tonnes en 2028, soit une hausse de 37% sur

la période d’analyse. Cette évolution haussière de la demande en huile alimentaire résulterait

de la croissance démographique de la population burkinabè. Qu’en est-il alors des besoins en

importation ou en exportation en huile alimentaire ?

3.5.Estimation des besoins en importation d’huile alimentaire au cours des dix

prochaines années

Tableau n° 7 : Projection des besoins de consommations d’huile alimentaire de 2018 à 2028

Année Demande en tonnes Offre en tonnes Besoin en tonne

2018 90 823 29 208 61 615

2019 93 742 27 576 66 166

2020 96 754 26 035 70 719

2021 99 864 24 581 75 283

2022 103 073 23 208 79 865

2023 106 385 21 911 84 474

2024 109 804 20 687 89 117

2025 113 333 19 531 93 802

2026 116 975 18 440 98 535

2027 120 734 17 410 103 324

2028 124 614 16 437 108 177

Source : Estimation à partir des hypothèses de simulation

En confrontant l’évolution de la demande et de l’offre nationales en huile alimentaire, le

tableau ci-dessus met en exergue deux situations antagonistes. Alors que la demande en huile

alimentaire évolue de manière haussière sur la période d’analyse, l’offre nationale en huile

alimentaire quant à elle enregistre une évolution baissière sur la période d’analyse. Ainsi, il

ressort clairement qu’au cours des dix prochaines années, pour satisfaire les besoins

alimentaires de la population du Burkina Faso en huile alimentaire, le pays aura à recourir

aux importations d’huile alimentaire pour combler le déficit. En effet, estimés en 2018 à

61 615 tonnes, les besoins en importations d’huile alimentaire passeront à 108 177 tonnes en

2028, soit une hausse de 76% sur la période d’analyse. Comme l’indique le graphique

Page 22: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

22

suivant, les courbes représentant le gap à combler et la demande potentielle sont nettement

au-dessus de l’offre nationale.

De ces analyses, l’on note qu’il reste encore des efforts considérables à fournir pour satisfaire

la demande nationale en huile alimentaire. Ces efforts devraient concerner tous les maillons

de la chaîne de valeur de l’huilerie ; de la production de coton graine à la distribution de la

graine. Au niveau de la production, des mesures d’accompagnement devraient être prises

pour stimuler la production nationale de coton. Au niveau de la distribution de la graine, une

organisation sérieuse des unités de production s’impose.

Graphique n° 1: Evolution comparative de l’offre, la demande et le besoin en importation

d’huile au cours des dix prochaines années

Source : A partir des projections de l’offre et de la demande

-

20 000 000

40 000 000

60 000 000

80 000 000

100 000 000

120 000 000

140 000 000

160 000 000

2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028

demande en litre offre en litre Gap en litre

Page 23: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

23

IV. PROPOSITION DE SCENARII ASSORTIS DE LEVIERS D’ACTIONS

Cette section a pour objectif principal de proposer, à partir des défis majeurs actuels du

secteur de l’huilerie, des scenarii assortis des leviers d’actions sur lesquels le pouvoir public

en collaboration avec les acteurs directs, peut actionner afin de booster le secteur de l’huilerie

au Burkina Faso. Sur cette base, deux principaux scenarii sont présentés dans cette section.

4.1.Scénario 1 : Amélioration de la vente des huiles alimentaires produites au niveau

national à un prix compétitif et rentable

Les principales causes de la mévente sont :

- La présence massive des huiles importées sur le marché national au regard du besoin

du marché national;

- Le prix non compétitif de l’huile locale :

- La mauvaise image des unités clandestines ;

- La mauvaise qualité de certaines huiles locales.

Hypothèse 1 : prix d’un conteneur de 20 pieds contenant de l’huile alimentaire Abidjan Ouaga à la date du 20 juillet

2018

Hypothèses au 20 juillet 2018

Avec 1USD = 532,39 FCFA

Dédouanement

NORMAL

Dédouanement à la

valeur de référence

Achat de l'huile à l'importation

Bidon 20 litres de l’huile de palme (USD position CFR Abidjan/Lome) 14,75 14,75

Cours USD/EUR 0,7375 0,7375

Prix d'achat par bidon de 20 litres en Francs CFA 7 853 7 853

Conteneur 20 pieds (nombre de bidons par conteneur) 1 330 1 330

Transport des bidons du port vers Ouagadougou

Transport Abidjan / Ouaga (1 camion de 20 pied est 22 000F/t) 396 000 396 000

Coût du transport par bidon (1Conteneur de 20 pieds = 18 tonnes) 300 300

Transit et dédouanement

Valeur référence (Fcfa/litre)

330

Valeur totale dédouanement (droits et taxes) 7 850 221 7 850 221

Facture transitaire 800 000 800 000

Dont TVA (18% de la valeur CAF qui est de 11 020 161 FCFA) 1 983 629 1 983 629

Dont BIC 110 202 110 202

Coût du dédouanement par bidon (hors TVA/BIC) 3 855 3 855

Coût du dédouanement par bidon (avec TVA/BIC) 5 902 5 902

Calcul complet du coût de revient de base

Page 24: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

24

Coût de revient de bidon 20 litres d’huile DDP Ouaga (hors TVA/BIC) 12 008 12 008

Coût de revient de bidon 20 litres d’huile DDP Ouaga (avec

TVA/BIC) 14 055

Prix de vente TTC le bidon de 20litres d’huile

Ajout de 5% en couverture des frais financiers + marge

14 758

Source : A partir des informations douanières, juillet 2018

Au regard des simulations faites, si les charges liées au processus d’importation

(dédouanement, transport et les autres frais) sont réellement payées, le prix de vente sur le

marché locale de l’huile importées serait 14 758 FCFA avec une marge de 5%. Ce qui

remet en cause le prix de vente actuel sur le marché qui est en moyenne 11 500 FCFA pour

le bidon de 20 litres d’huile importée.

Hypothèse 2

Prix de vente d’un bidon d’huile alimentaire locale permettant une rentabilité de ces unités de

12 500 à 14 500 HT FCFA avec un seuil de rentabilité moyen de 12 000 FCFA (prenant

en compte huiles industrielle et artisanale) ;

Prix de vente compétitif d’un bidon d’huile alimentaire produit localement permettant une

rentabilité avec une baisse de 5% du prix de vente sortie qui est de 12 650 FCFA1et de

10%du prix de vente aux consommateur finaux qui est de 13 900 FCFA donnent les prix

compétitifs suivants : 12 017 FCFA HT pour prix de vente sortie usine et 12 510 FCFA HT

pour les consommateurs finaux avec un prix moyen sur le marché de l’huile importée qui est

de 11 500 FCFA HT 2 ;

Actions à mener

A défaut d’avoir une suggestion pour une meilleure surveillance du circuit et du coût

d’importation des huiles alimentaires à différents stades (Prix FOB port africain, fret et transit

pour transport terrestre vers le Burkina Faso et frais de douane), il est proposé la mise en

place d’une autorisation spéciale d’importation (ASI) de l’huile alimentaire, se basant sur une

estimation de la quantité d’huile disponible au niveau national (production locale et

importations) et surtout de l’estimation de la quantité d’huile nationale de qualité alimentaire.

1 Calculs faits à partir des données GTPOB 2 Selon le plan marketing

Page 25: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

25

- Instaurer la mise en place d’un observatoire sur la disponibilité de l’huile de coton auprès

des groupements d’huiliers et des industriels ;

- Contrôle effectif de la qualité de l’huile à mettre sur le marché avec le label ABNORM engageant

l’agence ; au regard des moyens actuellement limités de l’agence, ce contrôle ne pourrait être

efficace que sur un nombre relativement limité d’unités au niveau national.

- L’agrément des unités à produire l’huile à base de coton tiendra compte de ses besoins en matière

première à couvrir prioritairement par les ressources disponibles localement (base de la durabilité

et de la rentabilité).

- Procéder à la fermeture des unités de trituration clandestines (enquête de la police économique sur

leur localisation, interdiction de fourniture d’électricité etc.) ;

- Procéder au contrôle et à l’application des prix de ventes réels de l’huile importée.

Résultats attendus :

- Diminution considérable du taux de mévente d’au moins 95% ;

- Amélioration significative de la performance des unités avec un prix de vente rentable ;

- Amélioration de l’image des unités locales qui initieront des investissements conséquents ;

- Accessibilité du prix de l’huile locale à tous les consommateurs ;

- Le prix de l’huile importée sur le marché est respecté ;

- La mise à marché, le contrôle des huiles importées et la fermeture sans condition des unités

clandestines (enquête de la police économique sur leur localisation, interdiction de fourniture

d’électricité etc.) sont effectifs.

4.2.Scénario 2 : Diminution du coût de production de l’huile de coton locale par une

meilleure gestion de la distribution des graines aux unités de trituration

Les principaux facteurs explicatifs du coût élevé de l’huile locale sont:

- Inadéquation entre les capacités de production des unités et la disponibilité de la

graine de coton ou d’autres matières oléagineuses;

- Mauvaise gestion dans la distribution de la graine de coton (la distribution ne tient pas

compte de la localisation géographique des unités de trituration) ;

- Paiement de la TVA sur la graine et non sur la vente du tourteau qui est désormais un

coproduit dans la transformation de la graine de coton;

- Manque de diversification de la matière première.

Page 26: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

26

Hypothèse 1 : Influence de l’insuffisance de la graine de coton sur la productivité des unités

- Intention d’achat de graine de coton au niveau national des unités membres de

GTPOB en 2017 était de 250 000 tonnes

- Quantité de graine de coton effectivement reçue par les unités membres de GTPOB en

2017 : 59 000 tonnes soit 24% du besoin exprimé.

- Temps de travail des unités dans l’année: 2 à 6 mois sur 11 mois de travail soit 18 à

50% du temps total de travail. Cette réduction drastique du temps de travail influence

négativement le nombre des emplois permanents et temporaires dans les unités

concernées.

- Ce faible niveau de production des unités ne leur permet pas de rentabiliser au mieux

leur activité (coûts fixes élevés : amortissements, emplois permanents, etc.)

Hypothèse 2 : Coût élevé d’approvisionnement en graine du fait de l’éloignement des

unités de trituration des sites de livraison de la graine selon les campagnes

- Dans le cas où un camion de 40 tonnes de graine est acheminé de la SOFITEX

/Diébougou pour AGROPA / Fada en lieu et place d’un approvisionnement sur place

à Fada à la SOCOMA:

- Surcoût pour AGROPA, lié au transport est de : 30 F3 x 540 Km4 x 40 T5 soit 648 000

F

- Surcoût pour 1 Kg de graine de coton : 648 000 / 40 000 = 16,2 F, soit une

majoration de 16,2/85 = 19% ; le Kg de graine revient alors à AGROPA à 85 F +

16,2 F soit 101,2 F.

- Dans le cas où l’allocation en graine de coton d’AGROPA est de 1000 tonnes le

surcoût pour l’acheminement de cette quantité serait de 16 200 000 FCFA.

NB : Cet exemple s’applique aussi bien à la SN Citec à Bobo qui prend environ 80%

de la production de graine de SOCOMA à Fada à environ 600 km de Bobo

Dioulasso qu’à la SOFIB qui prend 85% de la production de graine de Faso Coton à

Ouaga distante de 366 Km de Bobo Dioulasso.

3 Valeur estimée de la tonne kilométrique qui varie selon les corridors 4 Distance Diébougou Fada 5 Masse du chargement du véhicule

Page 27: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

27

Hypothèse 3 : Non récupération de la totalité de la TVA payée à l’achat de la graine de coton

auprès des sociétés cotonnières

L’unité de trituration paie à l’achat de la graine 14 400 F de TVA (18%) à l’unité

d’égrenage ;

De la trituration de 1000 Kg de graine l’on obtient 10,9% d’huile raffinée, soit environ 109

kg ou 121 litres.

Pour une tonne de coton graine achetée la TVA payée par l’unité de trituration est de 15 300

F (0,18 x 85000).

120 litres d’huile (6 bidons de 20 litres) sont vendus à environ 12 000 F/bidon soit 72 000 F

avec une TVA récupérée de 12 960 F.

Au regard du fait qu’il n’y a pas de TVA sur la vente de tourteau (aliment bétail) le manque

à gagner pour le recouvrement de la TVA (15 300 payée à la société cotonnière) pour l’unité

de trituration est alors de 15 300 F -12 960 F = 2 340 F par tonne de graine de coton.

NB : une unité triturant 5000 tonnes par campagne enregistre à ce niveau un déficit de

11 700 000 F.

Actions à mener

- Appliquer rigoureusement la règlementation vis à vis des unités non conformes au

regard des textes statutaires (matériels non appropriés, personnel nécessaire pour la

gestion de la qualité etc.)

- Instaurer une concertation entre les différentes sociétés d’égrenage en tenant compte

des ententes antérieures entre chacune d’elles et les sociétés de trituration, en vue de

minimiser le coût du transport de la graine pour l’approvisionnement des unités en

matière première. Par exemple AGROPA dispose d’un bon d’enlèvement de graine de

2000 tonnes à SOFITEX/Bobo et SN Citec dispose d’un bon d’enlèvement de 6000

tonnes à SOCOMA/Fada. Par une entente entre les sociétés cotonnières, les 2000

tonnes d’AGROPA seront livrées par SOCOMA à partir de la quantité destinée à SN

Citec, qui récupérera la même quantité de graine auprès de SOFITEX/Bobo ;

- Mettre en place au niveau de chaque groupement d’huiliers (GTPOB et GHB-GIE)

un système de surveillance de la destination des graines achetées par ses unités

membres (quantité achetée et quantité d’huile commercialisée, niveau d’activité au

cours de l’année, etc.).

Page 28: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

28

Résultats attendus

- Relatif accroissement du taux d’utilisation des équipements appropriés de trituration

et du temps de travail du personnel permanent au sein des unités, ce qui diminue le

coût de production de l’huile.

- Augmentation du temps de travail par campagne et du temps de travail du personnel

saisonnier.

- Diminution du coût de production de l’huile de coton par la réduction du coût du

transport de la graine : prévue à 6 500 F/tonne dans le compte d’exploitation élaboré

par les membres de GTPOB ; ce montant pourrait être nettement inférieur à la facture

à payer si la graine provient de localités non éloignées.

Page 29: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

29

CONCLUSION

L’objectif de ce troisième rapport était d’analyser de manière prospective l’offre et la

demande nationales en huile alimentaire d’une part, et d’autre part, dégager les principaux

leviers d’actions auxquels le pouvoir public peut agir afin de réguler le marché de l’huilerie

au Burkina Faso. Pour atteindre cet objectif, outre la méthodologie de la collecte des données,

une démarche méthodologique purement quantitative basée sur des hypothèses de simulation

a été adoptée. Ainsi en partant sur le recensement général de la population et de l’habitat

(RGPH) de 2006 comme base de projection de la population, et en s’appuyant sur le ratio de

consommation de 5litres/pers/an de MAFAP (2013), il ressort des simulations qu’en partant

de la référence de 2018 qui est estimée à 90 823 tonnes, la demande en huile alimentaire

passera à 124 613 tonnes en 2028, soit une hausse de 37%.

En ce qui concerne la production nationale d’huile alimentaire, les simulations montrent

qu’elle connaîtra une baisse de 44% au cours de la prochaine décennie. En confrontant la

production nationale au besoin de consommation nationale d’huile alimentaire, un déficit net

se dégage. La production nationale en huile alimentaire est nettement inférieure aux besoins

nationaux de consommation. Ces résultats montrent que le pays aura à recourir aux

importations d’huile alimentaire pour combler le gap. Estimés en 2018 à 61 615 tonnes, les

besoins d’importation d’huile alimentaire passeront à 108 177 tonnes en 2028, soit une

hausse d’environ 76% sur la période d’analyse.

En termes de recommandation, ces résultats appellent à un contrôle des importations. Dans le

souci de créer un environnement de développement favorable aux unités nationales de

production d’huile alimentaire, il s’avère nécessaire d’instaurer l’autorisation d’importation

des huiles alimentaires (en lieu et place de la déclaration prévisionnelle d’importation) qui

devrait impérativement viser à combler le gap entre les besoins et les productions nationaux.

Page 30: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

30

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

BOAD (2008). Etude sur la promotion et le développement de la filière oléagineuse dans

l’espace UEMOA, rapport final

Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (2014). Etude du marché de l’huile de

coton au Burkina Faso, rapport définitif

Ministère de l’économie et des finances (2007). Diagnostic de la filière coton et identification

d’axes stratégiques.

Ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat (2017).Balance commerciale et

commerce extérieure, décembre 2017

Monitoring African Food and Agricultural Policies, MAFAP (2013). Analyse des incitations

et pénalisations pour l’huile de coton au BURKINA FASO, rapport final

Paragramme de renforcement du secteur coton en Afrique de l’Ouest et du Centre (2010).La

prise en compte des coproduits du coton dans le mécanisme de fixation du prix de coton

graine au Burkina Faso, rapport final

Projet Centres d’innovations Vertes du secteur agro-alimentaire (2016). Analyse de la filière/

chaînes de valeur ajoutée « Sésame », rapport final

Page 31: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

31

ANNEXES

QUESTIONNAIRE UNITES DE PRODUCTION D’HUILE

SECTION 1 : éléments d’identification et caractéristiques sociodémographique du responsable

Q1.1 Région |______|______|

Q1.2 Ville |______|______|

Q1.3 Dénomination de l’unité

Q1.4 Nom de l’enquêteur

Q1.4 Code de l’enquêteur |______|______|

Q1.5 Date de passage

Q1.6 Nom &prénom du responsable/répondant

Q1.7 Sexe (1=féminin ; 2=masculin) |______|

Q1.8 Age du répondant |______||______|

Q1.9 Situation matrimoniale (1=marié, 2=célibataire, 3=union libre ;

4=veuf/veuve

|______|

Q1.10 Niveau d’instruction (1=aucun niveau ; 2=primaire ; 3=secondaire et plus) |______|

Q1.11 Contact du répondant

SECTION 2 : production, commercialisation et marketing

Q2.1 quelle est votre capacité théorique installée (en litre) de

production par campagne d’huile alimentaire ? |_____|_____|_____|_____|_____|____|

Q2.2 production réelle (en litre) par campagne au cours des trois

dernières années

Q2.2a Quelle est votre production réelle (en litre) de production au

cours en 2015

|_____|_____|_____|_____|_____|____|

Q2.2b Quelle est votre production réelle (en litre) de production au

cours en 2016

|_____|_____|_____|_____|_____|____|

Q2.2c Quelle est votre production réelle (en litre) de production au

cours en 2017

|_____|_____|_____|_____|_____|____|

Q2.3 Production de tourteau ces 3 dernières années ?

Q2.3a quelle est votre capacité réelle (en kg) de production de

tourteau en 2015

|_____|_____|_____|_____|_____|____

Q2.3b quelle est votre capacité réelle (en kg) de production de

tourteau en 2016

|_____|_____|_____|_____|_____|____

Q2.3c quelle est votre capacité réelle (en kg) de production de

tourteau en 2017

|_____|_____|_____|_____|_____|____

Q2.4 Quel est votre marché cible ? (0=non ; 1=oui)

A. Les grandes villes |______|

B. Les chefs-lieux des communes rurales |______|

C. Les villages |______|

Q2.5 A qui vendez-vous votre production ? (0=non ; 1=oui)

Grossiste |______|

Détaillant |______|

Page 32: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

32

Consommateur individuel |______|

Q2.6 Arrivez-vous à satisfaire la demande de votre clientèle ?

(0=non ; 1=oui) |______|

Q2.7 Quantité d’huile vendue ces 3 dernières années ?

Q2.7a

Quelle est la quantité d’huile vendue (en litre) en 2015 sur le

marché national

|_____|_____|_____|_____||_____|_____|___

__|_____||_____|_____|_____|___

Q2.7b Quelle est la quantité d’huile vendue (en litre) en 2016 sur le

marché national

|_____|_____|_____|_____||_____|_____|___

__|_____||_____|_____|_____|_____|

Q2.7c Quelle est la quantité d’huile vendue (en litre) en 2017 sur le

marché national

|_____|_____|_____|_____||_____|_____|___

__|_____||_____|_____|_____|_____|

Q2.7d Quelle est la quantité d’huile exportée (en litre) en 2015 sur le

marché national

|_____|_____|_____|_____||_____|_____|___

__|_____||_____|_____|_____|___

Q2.7e Quelle est la quantité d’huile exportée (en litre) en 2016 sur le

marché national

|_____|_____|_____|_____||_____|_____|___

__|_____||_____|_____|_____|___

Q2.7f Quelle est la quantité d’huile exportée (en litre) en 2017 sur le

marché national

|_____|_____|_____|_____||_____|_____|___

__|_____||_____|_____|_____|___

Q2.8

Quel type de conditionnement utilisez-vous ? ((0=non ;

1=oui))

Bidon d’un litre :

Bidon 2 litres

Bidon 5 litre

10 litres

20 litres

30 litres

Autres (à préciser)

|_____|

|_____|

|_____|

|_____|

|_____|

|_____|

|_____|

2.9 Prix (en CFA) par conditionnement ? |

2.9a Quel est le prix de vente (en CFA) d’un litre |_____|_____|_____|_____||_____|

2.9b Quel est le prix de vente (en CFA) de 2 litres |_____|_____|_____|_____||_____|

2.9c Quel est le prix de vente (en CFA) de 5 litres |_____|_____|_____|_____||_____|

2.9d Quel est le prix de vente (en CFA) 10 litres |_____|_____|_____|_____||_____|

2.9e Quel est le prix (en CFA) 20litre |_____|_____|_____|_____||_____|

2.9f Quel est le prix (en CFA) 30litre |_____|_____|_____|_____||_____|

Q2.10 Comment les prix sont-ils fixés à la vente ? |______|

(1=prix plancher ; 2=prix du marché ; 3=prix négocié ;

4=autres à préciser)

Q2.11 Comment évoluent ces prix au cours de l’année ?

(1=stables ; 2=variables) |______|

Q2.12 Quelle est votre stratégie de tarification |______|

1. Marge de profit élevé avec un niveau de vente bas

2. Vente massive avec faible marge bénéficiaire par unité

vendue

Q2.13 Faites-vous la promotion de votre produit ?

(0=non ; 1=oui)

|______|

Q2.14 Si oui, quel canal utilisez-vous pour faire la promotion de

votre produit ? (0=non ; 1=oui)

A. Télévision |______|

B. radio |______|

C. affichage |______|

D. salons et foires |______|

Page 33: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

33

E. marketing mobile |______|

F. marketing de réseau |______|

G. autres (à préciser) |______|

Q2.15 Quelle est la part du budget annuel réservée aux actions

commerciales (0=non ; 1=oui) |______|

1. Au moins 1%

2. Entre 1 et 5%

3. Plus de 5%

4. Aucune part

Q2.16 Quels sont vos canaux de distribution ? ((0=non ; 1=oui))

A. Dépôt dans les alimentations |______|

B. Ventes dans les marchés et yaar |______|

C. Salons et foires |______|

D. Livraison dans les restaurants |______|

E. Autres (préciser) |______|

Q2.17 Combien de personnes employez-vous (en moyenne) au total

par campagne ? |______|______|______|

Q2.17a Emploie permanent |______|______|______|

Q2.17b Emploie temporaire |______|______|______|

Q2.18 A combien de FCFA évaluez-

vous votre investissement

total ? (équipement,

infrastructure, bâtiment,

autres matériels, etc.)

|______|______|______|______|______|______|______|______|______|

Q2.19 A combien évaluez-vous en

moyenne votre chiffre

d’affaire (CA) par campagne

|______|______|______|______|______|______|______|______|______|

Q2.20 Impôt payé

Q2.21a A combien évaluez-vous vos

impôts payés en 2015 |______|______|______|______|______|______|______|______|______|

Q2.22b A combien évaluez-vous vos

impôts payés en 2016 |______|______|______|______|______|______|______|______|______|

Q2.23c A combien évaluez-vous vos

impôts payés en 2017 |______|______|______|______|______|______|______|______|______|

Q2.24 A combien évaluez-vous en

moyenne le résultat net de

votre unité par campagne ?

|______|______|______|______|______|______|______|______|______|

Q2.25 Qu’est-ce qui vous distingue des autres huileries ? (0=non ;

1=oui)

A. La bonne qualité de votre huile |______|

B. Les prix de vente |______|

C. Votre positionnement géographique |______|

Q2.26 Arrivez-vous à écouler toute la production? (0=non ;

1=oui) |______|

Si non, a combien estimez-vous par campagne la quantité

de mévente

Selon vous, quels sont les facteurs explicatifs de la mévente

(0=non ; 1=oui)

A. Non maîtrise du marché

B. Faiblesse de la demande nationale

|______|

|______|

|______|

|______|

Page 34: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

34

C. Présence d’huile importée

D. Faible connaissance d’huile locale par les

consommateurs

E. Autres (à préciser)

|______|

Q2.27 Selon vous, quels sont les facteurs qui limitent l’évolution

de l’offre d’huile alimentaire nationale ? ((0=non ; 1=oui))

A. faible connaissance du secteur par les acteurs |______|

B. coût élevé de matières intermédiaires |______|

C. manque de matière première |______|

D. faible capacité de production des usines |______|

E. la fiscalité |______|

F. forte présence d’huile importée |______|

G. Energie électrique |______|

H. Règlementation

I. autres (à préciser)

|______|

Q2.28 Tenez-vous une comptabilité? (0=non ; 1=oui) |______|

Q2.29 Selon vous, quels sont les problèmes liés à la gestion des charges et des coûts de

production d’huile alimentaire nationale ? (tenue de compte d’exploitation, comptabilité

simplifiée, coût élevé de la matière première, etc.)

Q2.30 Quel est le coût (en FCFA) de transformation d’une tonne de matière première ? (Y compris

amortissement, charge du personnel, etc.)

Q2.31 Selon vous, quelles sont les actions règlementaires (de la part de l’Etat) à mener afin

d’assurer une meilleure efficacité du marché des huiles alimentaires ?

Q2.32 Selon vous, pour les unités d’huilerie au Burkina Faso,

quelles sont :

a) Les forces :

b) Les faiblesses :

c) Les opportunités :

d) Les menaces :

Q2.33 Citez les pays de destination (direction des

exportations) de vos huiles

QUESTIONNAIRE CONSOMMATEUR

SECTION 1 : éléments d’identification et caractéristiques sociodémographique du responsable

Q1.1 Région |______|______|

Q1.2 Ville |______|______|

Q1.3 Secteur/quartier |______|______|

Q1.4 Nom de l’enquêteur

Page 35: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

35

Q1.5 Code de l’enquêteur |______|______|

Q1.6 Date de passage

Q1.7 Nom &prénom du responsable/répondant

Q1.8 Sexe |______|

Q1.9 Age |______|

Q1.10 Situation matrimoniale (1=marié ; 2=célibataire ; 3=divorcé ; 4=veuf/veuve ;

5=union libre) |______|

Q1.11 Niveau d’instruction (1=analphabète, 2=primaire, 3=secondaire ou plus) |______|

Q1.12 Contact

Q1.13 Principale activité

Q1.14 Type de consommateur (1=restaurant ; 2=hôtel, 3=ménage) |______|

SECTION 2 : Consommation d’huile locale

Distinguez-vous l’huile fabriquée localement de l’huile importée ?

(0=non, 1=oui)

Q2.1 |______|

Q2.2 Consommez-vous l’huile locale (0=non, 1=oui) |______|

Q2.3 Quels sont vos principaux critères de choix lorsque vous achetez

l’huile? (0=non, 1=oui)

A. prix du produit |______|

B. origine géographique |______|

C. préférence (goût) |______|

D. Propreté |______|

E. Disponibilité |______|

F. Emballage |______|

G. distance au domicile |______|

H. Absence de cholestérol |______|

I. Type de conditionnement |______|

J. autres (à préciser) |______|

Q2.4 Quel type d’huile locale préférez-vous ? (0=non, 1=oui)

A. Huile d’arachide |______|

B. Huile de coton |______|

C. Huile de soja |______|

D. tournesol |______|

Q2.5 Si oui en Q2.2, Comment appréciez-vous l’huile locale que vous

consommez ? (1= très mal ; 2=mal ; 3=bien; 4=très bien)

|______|

Q2.6 Quelle quantité d’huile (en litre), consommez-vous en moyenne par

mois ? |______|______||______|

Q2.7 Où effectuez-vous vos achats d’huile locale ? (0=non, 1=oui)

A. super marché |______|

B. détaillant |______|

C. grossiste |______|

Page 36: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

36

D. demi-grossiste |______|

E. usine de transformation |______|

F. autres à préciser :

_____________________________________________ |______|

Q2.8 Comment appréciez-vous la proximité de ce lieu de vente avec votre

domicile ?

(1= très proche ; 2=proche ; 3=éloigné ; 4=très éloigné)

|______|

Q2.9 Comment les prix sont-ils fixés à l’achat ?

(1=prix plancher ; 2=prix du marché ; 3=prix négocié ; 4=autres à préciser) |______|

Q2.10 Comment évoluent ces prix ? (1=stables ; 2=variables) |______|

Q2.11 Comment jugez-vous le prix de l’huile locale (0=non, 1=oui)

A. Très élevé |______|

B. Elevé |______|

C. Accessible |______|

D. bas |______|

SECTION 3 : Contraintes et attentes sur la qualité d’huile locale

Q3.1 Quelles sont les principales raisons qui limitent votre consommation d’huile

locale ? (0=non, 1=oui)

mauvais goût |______|

prix |______|

faiblesse du revenu |______|

disponibilité |______|

éloignement des points de vente |______|

autres à préciser |______|

Q3.2 Comment pouvez-vous caractériser la bonne huile ?

(0=non, 1=oui)

bon goût |______|

bon prix |______|

bon emballage |______|

Absence de cholestérol |______|

autres à préciser |______|

Q3.3

Comment appréciez-vous l'emballage d’huile locale ? (1= très mauvais ; 2=mauvais ; 3=bon ; 4=très bon) |______|

Q3.4 Pensez-vous que les types d’emballage d’huile locale limitent son marché ?

(0=non ; 1=oui) |______|

Q3.5 Avez-vous déjà entendu, lu ou regardé une publicité sur une huile locale ? (0=non ; 1=oui) |______|

Q3.6

Selon vous, quelles sont les actions

règlementaires à mener par l’Etat afin d’assurer

une meilleure efficacité du marché des huiles

alimentaires ?

Page 37: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

37

Q3.7 Selon vous, pour le secteur d’huilerie au Burkina Faso,

quelles sont :

a) Les forces :

b) Les faiblesses :

c) Les opportunités :

d) Les menaces :

QUESTIONNAIRE VENDEURS

SECTION 1 : éléments d’identification et caractéristiques sociodémographique du responsable

Q1.1 Région |______|______|

Q1.2 Ville |______|______|

Q1.3 Secteur |______|______|

Q1.4 Dénomination du vendeur

Q1.5 Nom de l’enquêteur

Q1.6 Code de l’enquêteur |______|______|

Q1.7 Date de passage

Q1.8 Nom &prénom du répondant

Q1.9 Sexe |______|

Q1.10 Age |______|

Q1.11 Situation matrimoniale (1=marié ; 2=célibataire ; 3=divorcé ; 4=veuf/veuve ;

5=union libre) |______|

Q1.12 Niveau d’instruction (1=analphabète, 2=primaire, 3=secondaire ou plus) |______|

Q1.13 Contact

Q1.14 Principale activité

SECTION 2 : Activité de commercialisation de l’huile

Q2.1

Types d’huile commercialisés

1=local

2=Importé

3=Les deux

|______|

Q2.2

Avez-vous des préférences entre les huiles locales

((0=non ; 1=oui))

|______|

Q2.3 Quantité d’huile (en Kg) commercialisée en litre

par an

Q2.3a Quantité d’huile (en Kg) commercialisée en 2015 |______||______||______||______||______||______

Q2.3b Quantité d’huile (en Kg) commercialisée en 2016 |______||______||______||______||______||______

Page 38: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

38

Q2.3c Quantité d’huile (en Kg) commercialisée en 2017 |______||______||______||______||______||______

Q2.4 Quantité d’huile (en Kg) importée et vendue |______||______||______||______||______||______|

Q2.4a Quantité d’huile(en Kg) importée vendue en 2015 |______||______||______||______||______||______

Q2.4b Quantité d’huile (en Kg) importée vendue en 2016 |______||______||______||______||______||______

Q2.4c Quantité d’huile (en Kg) importée vendue en 2017 |______||______||______||______||______||______

SECTION 3 : Clients, contraintes et autres facteurs explicatifs de la commercialisation d’huile locale

Q3.1 Durée dans l’activité (en année) |______|______|

Q3.2 Quels types d’huile rendez-vous? 1=Locale ; 2 =importée=3 Les deux |______|

Q3.3 Quelles sont vos motivations dans la vente d’huile alimentaire locale ?

(1=Oui/ 0=non) |______|

A. demande forte |______|

B. naturelle et bonne qualité |______|

C. disponibilité |______|

D. marge bénéficiaire |______|

E. aucune explication |______|

F. autres à préciser |______|

Q3.4

Comment les prix sont-ils fixés à l’approvisionnement au niveau des unités

de transformation ?

(1=prix plancher ; 2=prix du marché ; 3=prix négocié ; 4=autres à préciser)

|______|

Q3.5 Comment évoluent ces prix ? (1=stables ; 2=variables) |______|

Q3.6 Quels sont les critères de choix (influence sur la demande) de vos clients en

termes d’huile alimentaire? (0=non ; 1=oui)

A. goût |______|

B. propreté |______|

C. disponibilité |______|

D. prix du marché |______|

E. autres à préciser |______|

Q3.7 Quelles sont les principales raisons qui limitent la vente d’huile alimentaire

locale? (0=non ; 1=oui) |______|

A. Influence du prix |______|

B. Présence des huiles d’origine étrangère sur le marché national |______|

C. Goût |______|

D. Hygiène |______|

E. Coût de transport

F. Emballage

G. Disponibilité

|______|

H. Autres à préciser : |______|

Q3.8 En quoi l’huile locale est-elle moins préférable à l’huile importée? (0=non ;

1=oui)

A. goût |______|

B. prix |______|

C. disponibilité |______|

D. Hygiène |______|

E. emballage |______|

F. marge bénéficiaire faible |______|

G. autres à préciser |______|

Q3.9 Si Q2.1=1 ou 3; Quelles sont les difficultés que vous rencontrez au niveau de

l’approvisionnement d’huile locale ? (0=non ; 1=oui)

A. Insuffisance d’huile locale |______|

B. Coût de transport |______|

C. Distance |______|

D. prix d’huile locale |______|

E. autres à préciser |______|

Page 39: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

39

Q3.10 Si Q2.1=1 ou 3; Quelles sont les difficultés que vous rencontrez au niveau de

la vente d’huile locale? (0=non ; 1=oui)

A. faible marge |______|

B. faible demande |______|

C. prix élevé |______|

D. fiscalité élevée |______|

E. Concurrence déloyale (concurrents frauduleux) |______|

F. autres à préciser

Q3.11 Quelles sont les suggestions pour faire face à ces difficultés ?

Q3.12 Quels sont vos canaux de distribution ? (0=non, 1=oui)

A. Dépôt dans les alimentations |______|

B. Ventes dans les marchés et yaar |______|

C. Salons et foires |______|

D. Livraison dans les restaurants |______|

E. Autres (préciser) |______|

Q3.13 Selon vous, quelles sont les actions règlementaires à mener afin d’assurer

une meilleure efficacité du marché des huiles alimentaires ?

Q3.14 Selon vous, pour le secteur d’huilerie au Burkina Faso,

quelles sont :

a) Les forces

b) Les faiblesses

c) Les opportunités

d) Les menaces

Page 40: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR DE

40

TERMES DE REFERENCE