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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ------------------------ DEPARTEMENT ECONOMIE ------------------------ DESS « Analyse et Politique Publiques et Environnementales » ------------------------- EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DES RESERVES DE TSARATANANA ET DE MANONGARIVO Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées en Analyse et Politique Publiques et Environnementales. Présenté par : RANDRIANARIJAONA Homiara Encadré par : Encadreur pédagogique : Monsieur ANDRIAMALALA Mamisoa Fredy, Professeur Titulaire à la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie. Encadreur professionnel : Monsieur RAKOTOBE Henri, Directeur du Cabinet CEFR, Maître de conférences à l’Université d’Antananarivo. Année : 2012 Date de soutenance : 24 janvier 2013

EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

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Page 1: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE,

DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ------------------------

DEPARTEMENT ECONOMIE ------------------------

DESS « Analyse et Politique Publiques et Environnementales »

-------------------------

EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DES RESERVES DE TSARATANANA ET DE MANONGARIVO Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées en Analyse et Politique Publiques et Environnementales. Présenté par : RANDRIANARIJAONA Homiara Encadré par : Encadreur pédagogique : Monsieur ANDRIAMALALA Mamisoa Fredy,

Professeur Titulaire à la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie.

Encadreur professionnel : Monsieur RAKOTOBE Henri, Directeur du Cabinet CEFR, Maître de conférences à l’Université d’Antananarivo.

Année : 2012

Date de soutenance : 24 janvier 2013

Page 2: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

REMERCIEMENTS Nous témoignons notre gratitude à toutes les personnes et les organismes qui ont contribué à la réalisation de ce travail. A savoir : Monsieur RAMANGASON Guy Suzon, Directeur Général de Madagascar National

Parks et son Adjoint Monsieur RAZAFINDRAIBE Charles, qui nous ont accueilli et autorisé à effectuer notre stage de fin d’études au sein de leur direction.

Monsieur le Chef de Département de l’Economie FANJAVA Refeno qui nous a aidés à accomplir ce mémoire.

Monsieur RAMAROMANANA Andriamahefazafy Fano, le Directeur des études de l’Option Analyses et Politiques Environnementales.

Monsieur ANDRIAMALALA Mamisoa Fredy, Professeur Titulaire à la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie, notre Encadreur Académique.

Monsieur RAKOTOBE Henri, Directeur du Cabinet CEFR, Maître de conférences à l’Université d’Antananarivo, notre Encadreur professionnel.

Monsieur RAVELOMANANTSOA Zézé Frédéric, chargé en Cogestion et Partenariats au sein de Madagascar National Parks, notre Encadreur professionnel.

Tout le personnel du Département de l’Economie en particulier. Tous les enseignants en DESS Toute l’équipe de Madagascar National Parks.

Nous avons toujours trouvé auprès de vous tous un appui considérable grâce à vos expériences et savoirs faire. A vous tous, grand merci ! Nous tenons également à remercier spécialement mes parents RANDRIANARIJAONA et RASOAMIARANDRAY Abigaïle qui n’ont pas ménagé ses forces pour nous éduquer et nous instruire. Merci à mon adorable épouse pour son précieux soutien durant la réalisation de ce travail. Merci à toute ma famille. Nos vifs remerciements à vous tous.

Page 3: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

LISTE DES ACRONYMES AP Aire Protégée BDD Bases de données BM Banque Mondiale CDB Convention sur la diversité biologique CFPS Cadre Fonctionnel de Procédure de Sauvegarde CITES Convention of International Trade of Endangered Species (Convention sur le

commerce international des espèces en voie de disparition) COAP Code des Aires Protégées COSAP Comité d’Orientation et de Suivi des Aires Protégées CSPN Conseil Supérieur de Protection de la Nature DEAP Droit d’entrée dans les aires protégées DGEF Direction Générale de l’Environnement, des Forêts DIANA Sous Région d’Antsiranana incluant Diégo, Ambanja, Nosy Be et Ambilobe EIE Etude d’Impact Environnemental FKT Fokontany GELOSE

GEstion LOcale SEcurisée

MECIE Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement MEFT Ministère de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme ONE Office National pour l’Environnement ONG Organisation Non Gouvernementale PAE Plan d’Action Environnementale PAG Plan d’Aménagement et de Gestion PAPs Populations Affectées par le Projet PCD Plan Communal de Développement PE Programme Environnemental PGC Plan de Gestion de Conservation PGD Plan de Gestion de Développement PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale PNAE Plan National d’Actions Environnementales PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PSS Plan de Sauvegarde Sociale PSSE Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale RN Ressources Naturelles RNI Réserve Naturelle Intégrale RNR Ressources Naturelles Renouvelables RS Réserve Spéciale SNGDB Stratégie Nationale de Gestion Durable de la Biodiversité S/P Sous projet TGF Transfert de Gestion Forestière VOI Vondron’Olona Ifotony WCS Wildlife Conservation Society WWF World Wide Fund for nature ZOC Zone d’Occupation Contrôlée ZUC Zone d’Utilisation Contrôlée ZT Zone Tampon

Page 4: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

LISTE DES CARTES

Carte de la localisation des zones d’étude………………………………………... 14

Carte de niveau de compensation des PAPs de la RNI Tsaratanana……………...

56

Carte de niveau de compensation des PAPs de la RS Manongarivo……………..

57

Page 5: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

LISTE DES TABLEAUX Tableau n° 1 : La méthode de pondération pour l’appréciation des résultats de Vester &

Hesler ……………………………………………………………………..

6

Tableau n° 2: Appréciation des éléments de chaque critère ……………………………...

8

Tableau n° 3: Echelle d’appréciation……………………………………………………..

9

Tableau n° 4: Budget du Plan de sauvegarde sociale et environnementale de la RS de Manongarivo………………………………………………………………

22

Tableau n° 5: Catégorisation des PAPs par spéculation (RNI TST)……………………..

24

Tableau n° 6: Catégorisation des PAPs bénéficiaires des sous projets de CEFR (RNI TST)……………………………………………………………………….

24

Tableau n° 7: Catégorisation des PAPs par spéculation (RS MNG) …………………….

24

Tableau n° 8: Appréciation de l'efficience de la phase de mise en œuvre ……………….

25

Tableau n° 9: Tableau récapitulatif de montant de compensation avec ses écarts et ses taux d’atténuation …………………………………………………………

27

Tableau n° 10: Appréciation de l'efficacité de la phase de mise en œuvre ………………

28

Tableau n° 11: Appréciation d'impact de la phase de mise en œuvre ……………………

30

Tableau n° 12: Appréciation de la viabilité et de la pérennité des sous projets………….. 31

Page 6: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

LISTE DES ANNEXES Annexe 1:Résumé du PSSE de Manongarivo……………………………………………

42

Annexe 2 : Résultat global pour la RNI de Tsaratanana…………………………………

54

Annexe 3 : Résultat global pour la RS de Manongarivo…………………………………

55

Annexe 4 : Carte de niveau de compensation des PAPs de la RNI Tsaratanana…………

56

Annexe 5 : Carte de niveau de compensation des PAPs de la RS Manongarivo…………

57

Annexe 6 : Fiche questionnaire d’évaluation de la mise en œuvre des sous projets définie dans le Plan de Sauvegarde Social et Environnemental. ………….

58

Page 7: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS LISTE DES ACRONYMES LISTE DES CARTES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES ANNEXES INTRODUCTION …………………………………………………………………………. 1 PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL, DEMARCHE ET METHODOLOGIE …………………………………………………………………………

3

A- CADRE CONCEPTUEL ……………………………………………………………….. 3 B- DEMARCHE …………………………………………………………………………….. 3 C- METHODOLOGIE ……………………………………………………………………… 6 DEUXIEME PARTIE : CONCEPTS SUR LE PROJET……………………………………. 10 Chapitre 1 : GENERALITE SUR LE PLAN DE SAUVEGARDE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE …………………………………………………………………..

10

Chapitre 2 : PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE ………………………………….. 12 Chapitre 3 : LES SOUS-PROJETS ………………………………………………………… 15 Chapitre 4 : LES PROBLEMATIQUES DU PLAN ET SA MISE EN ŒUVRE ………….. 18 TROISIEME PARTIE : CONCEPT GLOBAL SUR L’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET ………………………………………………………………………

21

Chapitre 5 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE LA MISE EN ŒUVRE DES SOUS-PROJETS SELON LA METHODE DE PONDERATION POUR L’APPRECIATION DES RESULTATS DE VESTER & HESLER……………………………………………………

21

Chapitre 6 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE LA MISE EN ŒUVRE DES SOUS-PROJETS SELON LA METHODE FFOM………………………………………………….

34

Chapitre 7 : RECOMMANDATIONS ET STRATEGIES D’ACTION POUR LE RENFORCEMENT DES SOUS PROJETS …………………………………………………

36

IV- CONCLUSION …………………………………………………………………………. 40 ANNEXES …………………………………………………………………………………... 42 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………………….. 61

Page 8: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

INTRODUCTION

Page 9: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

1

Il y a déjà quelques années que la Banque Mondiale adopte sa politique opérationnelle

« OP4.10 et OP4.12 » qui oblige à tous les promoteurs des projets qui touchent l’environnement à

mettre en place des dispositifs de sauvegarde des espaces protégées. Elle souligne que toute création

et/ou extension d’une aire protégée exige l’élaboration d’un Plan de Gestion Environnementale de

manière à pouvoir conserver l’ensemble de la biodiversité, du patrimoine culturel malgache, et de

maintenir le service écologique de chaque aire protégée. En effet, la charte de l’environnement

souligne clairement le caractère indissociable de la conservation de l’environnement avec le

développement socio-économique de la population, surtout celle résidant à proximité des espaces

protégés. Une population doit vivre en harmonie avec son environnement pour avoir un

développement rationnel.

De ce fait, le Plan de Sauvegarde Social et Environnemental ou PSSE est donc proposé par

Madagascar National Parks ou le MNP dans le cadre de la création et/ou l’extension des aires

protégées dont la Réserve Naturelle Intégrale (RNI) de Tsaratanàna et de la Réserve Spéciale (RS)

de Manongarivo, régions DIANA et SOFIA font parties. Il a pour objectif spécifique d’établir un

cadre permettant aux Personnes Affectées par le Projet ou PAPs de participer aux processus de

gestion de l’Aire Protégée (restaurer les habitats naturels de la biodiversité et la faune sauvage), de

déterminer des mesures pour la réduction des impacts sociaux des restrictions d’accès aux

ressources, ainsi qu’au programme de suivi évaluation. Dans cette perspective, des sous projets sont

définis dans le PSSE et ce sont issus de ces objectifs de réductions des impacts sociaux. Ces sous

projets, pour la RNI de Tsaratanana sont : l’Apiculture ; l’Aviculture et la Pisciculture, et pour la

RS de Manongarivo sont : l’Apiculture améliorée ; l’Aviculture et la Culture maraîchère.

Depuis septembre 2010, Madagascar National Parks a mis en œuvre ce Plan de Sauvegarde

Sociale et Environnementale de la Réserve Naturelle Intégrale de Tsaratanana et de la Réserve

Spéciale de Manongarivo. Cette mise en œuvre comprend cinq phases à savoir la phase de

préparation et de la sensibilisation des Populations Affectées par le Projet, la phase de renforcement

de capacité des PAPs sur les sous-projets, la phase de mise en œuvre des sous-projets, la phase

d’évaluation des impacts socio-économiques et environnementales et la phase de pérennisation.

Selon le calendrier de mise en œuvre, on est au bout de son achèvement. Les questions qui se

posent sont la suivante : « Est-ce que l’objectif de compensation des manques à gagner des PAPs et

la préservation des réserves sont atteint à travers cette mise en œuvre de ses sous-projets ? Si non,

que faire pour optimiser le PSSE et renforcer la mise en œuvre des sous projets ? ».

Page 10: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

2

Selon les nombreux rapports de mise en œuvre du projet et de ses sous-projets, tous les

acteurs de mise en œuvre entre autre la MNP, les prestataires de services et les bénéficiaires,

ont suivi tous les processus et les étapes de mise en œuvre définies dans ce PSSE. Pourtant

selon les rapports de suivi, on risque de ne pas atteindre les objectifs de ce PSSE et ses sous

projets. Alors, nos études dans le présent mémoire se portent-elles donc sur « l’évaluation de

la mise en œuvre des Plans de Sauvegarde Sociale et Environnementale de la RNI de

Tsaratanana et de la RS de Manongarivo » voire même le PSSE en général.

Nous jugeons plus important de faire des analyses sur les processus de mise en œuvre

dans le but d’améliorer le PSSE et aussi d’atteindre les résultats attendus, tels que :

la compensation du manque à gagner des PAPs due à la restriction de leur accès dans

les réserves,

l’autogestion par les populations affectées par le projet (PAPs) eux-mêmes des sous-

projets,

la responsabilisation des PAPs de la préservation des réserves.

Pour mieux comprendre, nous annonçons par la suite en première partie de ce travail de

réflexion les concepts sur le Plan de Sauvegarde Social et Environnemental, et en deuxième

partie l’analyse de la mise en œuvre du Plan et de ses sous-projets suivi par les

recommandations et les stratégies d’action pour le renforcement de ces sous-projets.

Page 11: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL, DEMARCHE ET

METHODOLOGIE

Page 12: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

3

A- CADRE CONCEPTUEL :

1- Situation concrète :

Madagascar National Parks a augmenté la superficie de ses aires protégées dont la réserve

naturelle intégrale de Tsaratanana et la réserve spéciale de Manongarivo y font partie. De ce faite,

une nouvelle stratégie de conservation qui est le Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale a

été élaboré et rendu opérationnel selon l’exigence de la Banque Mondiale pour tous projets qui

touchent l’environnement. Ce projet vise à compenser les pertes en revenus de toutes les

Populations Affectées par le Projet due à la restriction de leur accès dans les réserves.

2- Phénomène particulier :

Le processus de mise en œuvre est défini même dans ce plan de sauvegarde sociale et

environnementale.

3- Problème de départ :

Actuellement, le projet est au bout de son achèvement pourtant l’objectif de compensation

des pertes en revenus des Populations Affectées par le Projet n’est jamais atteint malgré tous les

efforts fournis de la part et d’autre de toutes les parties prenantes entre autre la prolongation de la

mise en œuvre, l’allocation budgétaire de la banque.

4- Question de départ :

Comment se déroule le processus de mise en œuvre du Plan de Sauvegarde Sociale et

Environnementale de ses deux réserves et quels sont les facteurs qui ont causés la défaillance de

cette mise en œuvre et enfin quels en sont les mesures allouer pour renforcer la mise en œuvre du

projet pour qu’il soit viable et pérenne ?

B- DEMARCHE :

La démarche qu’on a adopté pour la réalisation de ce mémoire est basée sur une démarche

holistique et ce par la capitalisation des acquis relatifs au volet Sauvegarde Sociale et

Environnementale. Il s’agit des différents documents et rapports y afférents. Puis passer à l’analyse

et à l’évaluation.

Pour arriver à cette fin, cette démarche holistique comporte les phases suivantes :

Page 13: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

4

5- Etude bibliographique et documentaire :

Des travaux de documentation sur le concept du volet sauvegarde sociale et

environnementale tant sur le plan International que national ont été faits. Ceux-ci ont été suivi par la

Consultation des divers documents sur les études économiques, sociales, scientifiques, et techniques

qui ont été déjà faites auparavant sur les PSSE et sur les sous projets sauvegardes au niveau

national. La consultation de ces documents a permis d’obtenir des références précises autant sur le

plan de sauvegarde sociale et environnementale que sur les sous projets. De plus des entretiens ont

été effectués avec des personnes qui ont participé à sa mise en œuvre.

Nous avons qualifié cette phase comme « phase préparatoire ». Elle nous a permis de rassembler

toutes les informations relatives aux PSSE et les sous projets afin de pouvoir procéder à l’analyse

objective des informations et des données sur la performance de la mise en œuvre de ces sous

projets entre autres l’ efficacité, l’ efficience, l’impact en terme de compensation effective des

pertes des PAPs par le biais des retombées économiques, la viabilité en terme d’applicabilité

effective du plan de suivi et de pérennisation, amélioration des compétences des acteurs impliqués

dans la poursuite du suivi et pérennisation des sous projets.

6- Choix des zones de l’étude :

Les zones d’études choisies sont des zones tout d’abord concernées par le plan de

sauvegarde sociale et environnementale et aussi des zones mieux connues par l’impétrant. Elles se

trouvent dans la :

° Région DIANA : au Nord, le District d’Ambanja et au Sud le District d’Analalava. A l’Est,

par les communes de Marotolana, Marovato, Ambohimarina et Bemaneviky, à l’Ouest par les

communes d’Ankingameloka et d’Ankaramibe, au Nord par la commune de Djangoa et au Sud par

celle de Maromandia.

° Région SOFIA : la commune rurale de Mangindrano dans le District de Bealanana.

7- Conception des questionnaires :

Des questionnaires ont été conçus en fonction des objectifs de l’étude dont la fiche

questionnaire est annexée à la présente.

8-Rencontre avec les acteurs :

Dans cette phase, nous avons choisi l’ « approche par sous projet ». Cette technique

d’approche permet de s’intéresser aux différentes étapes de mise en œuvre des sous projets jusqu’à

la phase de suivi et évaluation. Elle met en évidence les corrélations entre les différents acteurs (à

Page 14: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

5

savoir : les promoteurs, les prestataires, les bénéficiaires, les bailleurs), les agents de l’Etat (MEFT,

ONE,…) et celui de Madagascar National Parks.

Notre étude a été basée sur des principes qualitatifs. C’est une étude orientée sur la

compréhension des mécanismes et des logiques entre d’une part la mise en œuvre des sous projets

définis dans le Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale et d’autre part les stratégies, les

Politiques de gestion actuelle de Madagascar et la politique Opérationnelle de la Banque (OP.4.10

et 4.12).

Pour la collecte de données, nous avons effectué des entretiens auprès des différents acteurs

des sous projets. Nous avons procédé à des démarches itératives et exploratoires. Le processus de

collecte de données est corrigé au fur et à mesure.

La démarche repose sur deux axes d’études à savoir:

a- Les données techniques et scientifiques:

sur le Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale

sur les sous-projets

sur les réserves

b- L’analyse des résultats :

par cycle ou phase du projet

par rapport aux objectifs de sauvegarde

Les rencontres avec les acteurs se sont passés comme suit :

Etablir un contact initial avec les acteurs. Ceci a pour but de leur expliquer les objectifs de la

recherche ainsi que le déroulement de la mise en œuvre pour qu’ils puissent nous mettre au

courant à jour. Ce premier contact nous a permis de savoir plus les zones d’étude et de

recueillir des informations supplémentaires sur les activités socio-économiques de la région.

Cela nous a permis également d’avoir des informations sur les différents acteurs

intervenants dans les sous projets. De plus, elle nous a permis aussi de recueillir les

perceptions des acteurs et les problèmes sur les sous projets et sur leur mise en œuvre.

Etablir un plan de travail à partir des informations obtenues. Nous avons pris compte des

facteurs économiques, sociaux, géographiques et démographiques des sites et villages.

Procéder aux entretiens. Les entretiens se sont déroulés sous formes de conversation

individuelle en leur posant des questionnaires évaluatives (voir fiches d’enquêtes en

annexe).

Page 15: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

6

9-Analyse et évaluation des résultats :

Après les rencontres avec les différents acteurs impliqués dans les sous projets, nous avons

passé à l’analyse et à l’évaluation de nos résultats.

C- METHODOLOGIE :

Plusieurs méthodes sont consultées et combinées pour accomplir ce mémoire et celle qu’on

a présenté ci-dessous est l’une d’entre elles. La méthode d’analyse de sensitivité de Vester &

Hesler, 1980 est un outil permettant de faire la pondération des éléments qui caractérisent un

système. C’est une approche systémique qui consiste à apprécier les interactions entre les différents

paramètres d’un système donné et le degré d’influence d’un paramètre envers l’autre. Après

l’analyse de l’interaction des variables, le tableau n°1 ci-dessous résume les coefficients de

pondération de chaque paramètre :

Tableau n°1 : La méthode de pondération pour l’appréciation des résultats de Vester &

Hesler de chaque critère de performance :

- Pondération des critères d’efficience à l’aide d’un tableau

Critères d’efficience de la mise en œuvre du PSSE Taux de pondération

Disponibilité et gestion adéquate des ressources 35%

Mise en œuvre des activités suivant la planification 35%

Obtention des produits de manière appropriée 15%

Qualité de la participation des partenaires 15%

- Pondération des critères d’efficacité à l’aide d’un tableau

Critères d’efficacité de la mise en œuvre du PSSE Taux de pondération

Degré d’atteinte des résultats prévus 25%

Probabilité d’atteinte des objectifs spécifiques selon l’état

d’avancement actuel

75%

- Pondération des critères d’impacts à l’aide d’un tableau

Critères d’impacts de la mise en œuvre du PSSE Taux de pondération

Perspectives d’impact du projet au niveau des objectifs globaux 50%

Impact indirects positifs ou négatifs pouvant être créés par le projet 50%

Page 16: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

7

- Pondération des critères de viabilité et de pérennité à l’aide d’un tableau

Critères de viabilité et de pérennité des sous-projets Taux de pondération

Probabilité de viabilité financière et économique des sous-projets 40%

Degré actuel d’appropriation du projet et que sera-t-il après le retrait

du prestataire

40%

Niveau de soutien du projet du cadre politique (national, régional,

local)

10%

Niveau de partenariat dans le cadre de la pérennisation du projet 10%

- ECHELLE D’APPRECIATION DES ELEMENTS DE CHAQUE PARAMETTRE:

L’échelle d’appréciation utilisée consiste à trouver les éléments ayant des liens avec chaque

critère lors qu’on transforme ce dernier sous forme de questionnaire, puis on les donne des notes.

Les notes « 2 » - « 1 » - « 0 » sont accordées à chaque élément d’analyse et pour chaque critère :

La note « 2 » exprime que la réponse attendue à la question est acceptable ;

La note « 1 » indique que la réponse obtenue est moyennement acceptable car elle

n’explique que partiellement la question ;

La note « 0 » exprime que la réponse obtenue est inacceptable ; cette note est fixée lorsque

l’activité prévue n’a jamais été abordée ou elle ne figure même pas dans la planification.

Le tableau n°2 ci-dessous donne un aperçu global de l’appréciation de la phase de mise en œuvre à

partir de l’attribution d’une note de chaque élément du paramètre donné (exemple critère 1)

Page 17: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

8

Tableau n°2: Appréciation des éléments de chaque critère

Paramètre 1 du Critères 1: Disponibilité et gestion adéquate des ressources : Taux de pondération

35%

Critères 1 (sous forme de questionnaire du paramètre 1) Note

optimale Note accordée

1ère élément du critère1 2 2

2ème élément du critère1 2 1

…élément du critère1 2 0

nème élément du critère1 2 1

Total pondéré (T1) 8 4

Pourcentage de performance du paramètre 1 (Note octroyée/Note

optimale)% (P1)

50

Résultat du critère1 (Pourcentage de performance du paramètre 1 X

Taux de pondération) (R1)

17,5%

ECHELLE D’APPRECIATION DES RESULTATS

Après l’obtention du résultat de chaque paramètre d’un critère donné, on déduit le résultat

final de pondération de chaque critère, c’est à dire la somme arithmétique des résultats partiels qui

donne un pourcentage (Rp)

Rp= R1+R2+…+Rnème

Les échelles d’appréciation des résultats pour chaque critère est résumé dans le tableau n°3

ci-dessous :

Page 18: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

9

Tableau n°3: Echelle d’appréciation

Echelle

d’appréciation

Appréciation Observations

85% à 100% Très bonne Objectif global et objectifs spécifiques seront

sûrement atteints ou atteints au moment de

l’évaluation

65% à 84% Bonne Dans la perspective, les résultats obtenus

contribuent favorablement à l’atteinte des objectifs

spécifiques et par conséquent l’objectif global du

projet

45% à 64% Moyenne Les résultats obtenus contribuent moyennement à

l’atteinte des objectifs spécifiques et de l’objectif

global du projet

25 à 44% Assez

moyenne

Beaucoup d’efforts devront être alloués pour

l’atteinte des objectifs du projet

Moins de 24% Mauvaise Risque fort de non atteinte des objectifs spécifiques

et de l’objectif global du projet

Page 19: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

DEUXIEME PARTIE : CONCEPTS SUR LE PROJET

Page 20: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

10

Chapitre 1 : GENERALITE SUR LE PLAN DE SAUVEGARDE SOCIAL ET

ENVIRONNEMENTAL

1-1- Définition et Contexte du Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale ou PSSE :

La politique du gouvernement malgache en matière de préservation de l’environnement pour

la période 2007 – 2012 consiste à augmenter la surface des aires protégées à Madagascar. Ces

politiques sont mise en œuvre à travers le PEIII qui a comme finalité la conservation et la

valorisation de l’importance et de la qualité des ressources naturelles pour permettre une croissance

économique durable et une meilleure qualité de vie.

La charte de l’environnement souligne clairement le caractère indissociable de la

conservation de l’environnement avec le développement socio-économique de la population, surtout

celle à proximité des espaces protégées. Une population doit vivre en harmonie avec son

environnement pour avoir un développement rationnel.

La politique opérationnelle de la banque mondiale (BM) OP4.10 et OP4.12 qui oblige tous

promoteurs de projets de création ou extension des AP à mettre en place des dispositifs de

sauvegarde des espaces protégées qui est le PSSE.

La démarche et la méthodologie suivies pour le PSSE se réfèrent au manuel Cadre

Fonctionnel de Procédure de Sauvegarde (CFPS), dont la version finale a été présentée par le

Ministère chargé de l’environnement et forêts en avril 2007.

La méthodologie pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan de Sauvegarde Sociale et

Environnementale à Madagascar a vu le jour en 2008 à l’issu de la formation menée par le

formateur Peter Léonard, Consultant International sur les Études environnementales et sociales

(Mai 2008).

Les PSSE de Tsaratanana et de Manongarivo ont commencé en 2010 à l’issu de l’extension

de ses deux aires protégées.

1-2- Objectifs du Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale et de ses sous projets :

Les principales restrictions dans les deux réserves s’appliqueront aux activités suivantes : les

activités agricoles (culture sous bois, cultures de subsistance et de rente), la pâturage des zébus dans

la zone forestière, la collecte et le prélèvement de « Bilahy », la cueillette des fruits forestiers et des

plantes à tubercules (igname); la pratique de culture sur brûlis, le braconnage et la chasse aux

gibiers (des lémuriens, des sangliers et des anguilles), la collecte de miel, la coupe de bois forestier

qui sont pour certaines personnes leurs sources de revenus.

Page 21: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

11

Selon le décret MECIE d’un côté, et la Politique Opérationnelle de la Banque (OP. 4.10 et

4.12) de l’autre côté, les principes de sauvegardes reposent sur deux grandes idées :

restituer les manques à gagner due à la restriction d’accès dans les réserves ;

assurer la durabilité des sous projets.

De ce faite, le PSSE a comme objectifs globales la restitution des pertes en revenus des PAPs

c'est-à-dire leur manque à gagner selon les spéculations qu’ils exercent dans les zones d’extension

due à la restriction de leur accès et il a pour objectif spécifique d’établir un cadre permettant aux

PAPs de participer aux processus de gestion de l’AP (restaurer les habitats naturels de la

biodiversité et la faune sauvage), à la détermination des mesures pour réduire les impacts sociaux

des restrictions d’accès aux ressources, ainsi qu’au programme de suivi évaluation.

1-3- Le cycle du projet :

Le projet est prévu pour une année d’exercice. Il comporte cinq phases bien distinctes qui

sont :

- la phase de préparation et de sensibilisation des PAPs sur le projet ;

- la phase de renforcement de capacité des PAPs sur le sous-projet ;

- la phase de mise en œuvre des sous-projets qui concerne la réalisation proprement dite des actions

en vue de compensation des pertes des PAPs par la restriction d’accès dans les Réserves ;

- la phase d’évaluation des impacts sociaux, économiques et environnementaux des sous projets ;

- la phase de pérennisation : renforcement de capacités du personnel de Madagascar National Parks

(MNP) pour le suivi des PAPs et des sous projets, gestion des bases de données y afférentes,

structuration de l’offre et de la demande, la mise en relation avec les acteurs de la filière.

Page 22: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

12

Chapitre 2 : PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE

2-1- La Réserve Naturelle Intégrale de Tsaratanana :

Dès les années 1900, le massif de Tsaratanàna a retenu l’attention de l’administration

coloniale. En 1927, il devient une Réserve Naturelle Intégrale. En 1966, le gouvernement malgache

a amélioré la protection de Tsaratanana. En 1998, la gestion de la réserve est confiée à Madagascar

National Parks.

Cette aire protégée est aujourd’hui classée dans la catégorie I de la Classification

Internationale de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). En étant une

Réserve Naturelle Intégrale, elle est administrée principalement à des fins de recherche scientifique

et de conservation.

L’aire protégée de Tsaratanana a subi une extension suivant le projet de Décret portant

l’extension de la Réserve Naturelle Intégrale n°4 pour Tsaratanàna. Dans cette Aire Protégée, toute

forme d’activité d’exploitation est interdite à l’exception des recherches scientifiques.

Administrativement, la réserve naturelle intégrale de Tsaratanana fait partie des régions

DIANA (Diego - Ambilobe - Nosy be - Ambanja) et SOFIA (districts d’Ambanja, d’Analalava, de

Bealanana). Elle est située à l’Ouest de la Ville d’Ambanja. C’est sur ce massif volcanique que

s’élève le toit de Madagascar, le Maromokotra qui culmine à 2.876 m. Tsaratanana appartient à la

catégorie I de la classification internationale de l’Union Internationale de la Conservation de la

Nature (UICN). Il est géré à des fins de conservation et de recherches scientifiques. Il se trouve

entre 13° 51 –14° 07 de latitude Sud et les 48° 45 et 48° 59 de longitude Est, entre les fleuves

Mahavavy et Ramena à l’Ouest et Sambirano au Sud. Il s’étend sur une superficie de 48.622 Ha.

L’effectif de la population riveraine de l’AP Tsaratanana est estimé à environ 29.553 habitants qui

se répartissent dans les 2 fokontany des 2 communes de la région de DIANA/SOFIA.

En plus de la biodiversité, la forêt de cette zone abritent des groupes ou individus

vulnérables, vivant principalement des ressources naturelles, subiront des restrictions d’accès et une

dégradation de leurs revenus et mode de vie actuel.

2-2- La Réserve Spéciale de Manongarivo :

Le massif montagneux abrite la réserve spéciale de Manongarivo créé par un décret

gouvernemental en 1956 en y interdisant strictement toute intervention humaine. Depuis 1998,

l’aire protégée est gérée par Madagascar National Parks.

Situé au Sud Ouest de la province d’Antsiranana, à une trentaine de kilomètres au Sud de la

ville d’Ambanja, le massif de Manongarivo culmine à 1876 m. Elle est localisée entre les latitudes

Page 23: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

13

Sud 13° 53’ et 14° 08’ et les longitudes Est 48° 14’ et 48° 29’ avec des altitudes comprises entre

200m à 1.800m. Six communes délimitent l’aire protégée à savoir : Maromandia, Ankaramibe;

Bemaneviky, Djangoa, Ambohimarina et Marovato Ouest qui incluent une vingtaine de Fokontany.

Initialement, Manongarivo s’étale sur une superficie de 32.735 Ha. Après extension de 4.516Ha,

l’aire protégée totalise 37.251 Ha. Il fait 20 km de long avec une largeur de 10 à 15 Km. Plusieurs

rivières et fleuves de grande importance régionale y prennent naissance. Le massif constitue un

véritable château d’eau pour la région.

A part la biodiversité unique (écosystèmes, espèces, variabilité génétique), il existe encore

des groupes ou individus vulnérables, vivant principalement des ressources naturelles, subiront des

restrictions d’accès et une dégradation de leurs revenus et mode de vie actuel.

Page 24: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

14

2-3 La carte de la localisation des zones d’études:

Page 25: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

15

Chapitre 3 : LES SOUS-PROJETS

3-1- Typologie des sous projets :

Des sous projets sont donc choisis et établis tout d’abord selon les activités que les PAPs ont

effectué dans les AP et aussi selon le norme du guide PSSE c'est-à-dire établi avec leurs accords et

selon leurs demandes : « le succès de la création des aires protégées à Madagascar doit être basé

sur une stratégie participative qui intègre les personnes affectées par le projet durant l’ensemble du

processus, soit depuis l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du projet. », Peter

Leonard; 27 Mai 2008; “Guide pour l’élaboration des Plans de Sauvegardes page 9.

Ces sous-projets, pour la RNI de Tsaratanana sont :

l’Apiculture,

l’Aviculture,

la Pisciculture

et pour la RS de Manongarivo, trois sous-projets sont définis à savoir :

l’Apiculture

l’Aviculture améliorée

la Culture maraîchère

3-2- Les objectifs globaux des sous projets :

Les sous-projets ont comme objectif global la compensation des pertes en production des

PAPs occasionnées par la restriction d’accès liée au projet de l’extension des Réserves durant une

saison de la première année d’activité.

3-3- Les objectifs spécifiques des sous projets :

Il s’agit de :

- rehausser la capacité technique des PAPs de leur spéculation à travers l’encadrement technique

durant la phase de mise en œuvre ;

- améliorer les revenus des PAPs par l’augmentation de la production et/ou le développement du

projet tout en assurant la dotation d’intrants aux bénéficiaires pendant la mise en œuvre du projet ;

- diminuer la pression envers le Parc par la mise en œuvre du projet;

- mettre en place un système de pérennisation du projet avant le départ du prestataire.

- faire participer les PAPs dans les activités de surveillance, de suivi, de la conservation des

Réserves dans le cadre du principe « gagnant-gagnant »

- mettre en relation les PAPs avec d’autres acteurs en vue de créer des collaborations ou partenariats

techniques et financiers.

Page 26: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

16

- faciliter le suivi et la pérennisation des impacts de la mise en œuvre.

3-4- Les résultats attendus :

Les résultats attendus par la mise en œuvre de cette phase sont les suivants :

- la compensation des manques à gagner due à la restriction de leurs accès dans les réserves

- les capacités techniques sur la production des PAPs sont renforcées grâce au suivi et à

l’encadrement des techniciens durant la mise en œuvre du projet ;

- la production de chaque type de S/P de la zone s’améliore tant en quantité qu’en qualité

- les sous projets sont mis en œuvre avec des paquets techniques amélioré et avec des appuis

effectifs sur place tout au long d’un cycle déterminé.

- le niveau de vie des PAPs et de la communauté entière se maintient et s’améliore ;

- le respect de l’environnement prévu se réalise à travers la mise en œuvre du sous projet

(diminution des pressions anthropiques sur les AP)

- le mécanisme de pérennisation est mise en place et opérationnel

- un mécanisme de gestion des bases de données des PAPs et de leurs sous projets pour chaque type

de S/P est mise en place et opérationnel,

- la capacité technique du personnel de MNP est renforcée pour faire face à la gestion des bases de

données des PAPs et au suivi de leurs sous projets.

- Chaque PAPs est dotée de 04 ruches avec accessoires dont au moins l’une de ces ruches soit

peuplée et que les groupes de PAPs auront de matériel de production à usage communautaire.

- Chaque PAPs est dotée de 14 poussins âgée de 3mois avec ces alimentations de base jusqu’au

4ème mois et dotation de semence pour ces alimentations à partir du 5ème mois.

- A la fin du projet, chaque PAP aura son premier produit et/ou augmenter son capital de production

pouvant assurer la compensation des pertes par la restriction de leur accès dans la forêt

- Un système de pérennisation du projet est en vue notamment sur les plans technique,

organisationnel et financier.

- Chaque PAP disposera d’une superficie de culture maraîchère d’au moins 18 ares de terrains de

culture avec lesquelles chaque bénéficiaire appliquerait la technique améliorée Les groupes de

PAPs disposent des matériels nécessaires pour l’application de la technique ;

- La capacité technique des PAPs s’améliore grâce à l’encadrement technique des techniciens

durant la mise en œuvre ;

- Chaque PAP obtiendra au moins la production pouvant couvrir leur perte par la restriction d’accès

dans la forêt.

Page 27: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

17

3-5- La distribution et la consommation des productions :

Pour l’instant, les productions issus des spéculations sont vendues localement mais cela va changer

d’un temps à autres car actuellement leurs associations sont entrain de négocier avec les opérateurs,

les collecteurs et les consommateurs régionales ainsi que national.

Page 28: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

18

Chapitre 4 : LES PROBLEMATIQUES DU PLAN ET SA MISE EN ŒUVRE

4-1-Le processus de la mise en œuvre des sous projets est-elle rationnel?

Selon le décret MECIE qui régit les études d’impacts environnementales et sociales pour

tout investissement touchant l’environnement d’un côté; et de l’autre coté, selon la politique

opérationnelle de la banque (OP 4.10 et 4.12), le MNP en collaboration avec la BM ont décidé

d’élaborer une directive qui est la PSSE pour répondre aux projets d’extension de leurs aires

protégées. De ce faire, le PSSE souligne l’exigence de la mise en œuvre des sous projets pour

subvenir à la compensation des pertes en revenu des PAPs. Ils ont décidé en conséquence de mettre

en œuvre en même temps tous les sous projets définis dans les PSSE. En effet, ces informations sur

les sous projets sont des informations synthétiques, globales et limités c'est-à-dire des informations

simples, incomplètes et superficielles. Alors qu’elle était la base de toutes les études. Cette situation

est peut-être que BIODEV pensait que le MNP va faire des études détaillées sur chaque spéculation

(Etude par filière) avant leur mise en œuvre.

Par ailleurs, les bailleurs de fonds ont limité leur intervention pour une année d’exercice.

Une période qui est assez courte pour atteindre les résultats. En effet, pour un grand projet comme

le PSSE, normalement il faudra au moins trois à cinq années successifs pour l’échéance d’exercice.

De plus, il y a la difficulté de la mise en œuvre de quelques spéculations entre autres le départ des

essaims captés par les apiculteurs, le problème fréquent des maladies aviaires pour l’aviculture.

Du point de vue de la durée du projet, en comparant le délai de la mise en œuvre de ces

projets (de la phase de préparation jusqu’à la phase de renforcement des capacités des agents de la

MNP) qui est de 7mois (pour notre exercice) après la notification du prestataire avec ceux du cycle

des sous projets (production après 6 à 10mois pour les apicultures, les piscicultures et les

avicultures) sauf pour les cultures maraîchères, on constate quelques anomalies sur l’atténuation des

résultats escomptés.

Sur le plan géographique, ces deux AP et les villages concernées par les sous projets ont un

problème d’accès (100% inaccessible en 4x4, 25% seulement accessible à la charrette, 60%

accessible à la moto et à la bicyclette) qui a rendu difficile et entraînait le retard de la mise en œuvre

des sous projets. De plus la distance entre villages varie de 5 à 10 km et parfois même d’autre

atteignent les 15 km soit environ 3 à 5 heures de marche à pied rend difficile la mise en œuvre et

surtout l’encadrement des PAPs.

Page 29: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

19

Quant à la formation et à l’encadrement des PAPs, ils sont insuffisants de telle manière

qu’ils risquent de démotiver les gens sur les sous projets. De ce fait, nombreux d’entre eux ne

maîtrisent pas la technique. Ainsi se présente les lacunes de la mise en œuvre.

A part cela, la majeure partie des PAPs sont pauvres et même des fois ils n’arrivaient pas à

gagner leur pain quotidien, pourtant on les a demandé quelques apports pour leur spéculation.

4-2- La conservation des Aires Protégés est-elle possible avec la mise en œuvre des sous projets ?

La situation des PAPs avant le projet est défini par le schéma suivant :

RESERVE NATURELLE

OU

AIRE PROTEGEE

Collecteur de miel

Consommateurs de miel

Chasseurs de gibiers

Consommateurs de protéine

Collecteurs de Bilahy et plantes médicinales

Consommateurs de Bilahy ou Alcool et plantes médicinales

Bûcherons Utilisateurs de bois

Collecteurs de fruits

Consommateurs de fruits

Agriculteurs Consommateurs de leurs produits

Page 30: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

20

A la suite du projet, ci-dessous donc le schéma résumant la situation des PAPs:

En se basant sur la déontologie de la mise en œuvre de ce projet, qui est de mettre en

œuvre des sous projets élaborés avec les PAPs pour restituer leurs pertes dues à leur

restriction d’accès dans les AP, on peut confirmer que cette mise en œuvre contribue à la

conservation.

Mais ce plan est un peu handicapé car il ne reflète pas des mesures à entreprendre pour

les consommateurs alors que ces demandes favorisent l’exploitation illicite. Citons par

exemple le problème des consommateurs de Bilahy et des plantes médicinales d’ici quelque

temps après avoir interdit sont prélèvement. Le prix va monter jour à jour due à ses nécessités

et face à cette situation, certaine personne PAPs ou non voudront faire profit et recours au

prélèvement dans les aires protégées. De ce côté, le problème persiste toujours.

Apiculture Collecteur de miel

Consommateurs de miel

Chasseurs de gibiers

Consommateurs de protéine

Collecteurs de Bilahy et plantes médicinales

Consommateurs de Bilahy ou Alcool et plantes médicinales

Bûcherons Utilisateurs de bois

Collecteurs de fruits

Consommateurs de fruits

Agriculteurs Consommateurs de leurs produits

Aviculture ou Pisciculture

Danger

TGF de ZT au VOI et reboisement

Cultures maraîchères

Page 31: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

TROISIEME PARTIE : CONCEPT GLOBAL SUR L’EVALUATION

DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Page 32: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

21

Chapitre 5 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE LA MISE EN ŒUVRE DES SOUS-

PROJETS SELON LA METHODE DE PONDERATION POUR L’APPRECIATION DES

RESULTATS DE VESTER & HESLER:

On a choisi la méthode de pondération pour l’appréciation des résultats de VESTER &

HESLER car c’est une méthode simple et claire. De plus, elle est plus méthodique et détaillée pour

faire une évaluation. C’est une méthode qui est à la fois qualitative et quantitative. Finalement, les

résultats de l’évaluation sont plus précis. Bref, c’est la méthode d’appréciation le plus efficace et le

plus sure pour évaluer un projet.

5-1- Analyse de l’efficience de la mise en œuvre du projet :

5-1-1-Définition :

C est l’adéquation entre le résultat obtenu ou bien la réalisation avec les

ressources mobilisées.

5-1-2- Rappel sur les ressources :

Du point de vue ressources humaines, toutes les parties prenantes sont mobilisées dans cette

mise en œuvre du Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale.

Du point de vue ressources financières, ce projet est financé par la Banque Mondiale dont le

tableau ci-dessous récapitule la répartition des coûts.

Page 33: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

22

Tableau n°4 : Budget du Plan de sauvegarde sociale et environnementale de la RS de

Manongarivo

En

Ariary

En

Dollars

Sous projets alternatifs

Coût direct 75 783 000 36 087

Culture maraîchère

Apiculture améliorée

Aviculture

Honoraire Prestataire 43 882 000 20 896

Vérification externalisé de la mise en

œuvre des mesures 5 930 000 2 824

TOTAL 125 595 000 59 807

Source : BIODEV, juillet 2009 1 USD = 2 100 Ar

5-1-3- Réalisation de chaque phase :

Du point de vue arrêtage des listes des PAPs, elles sont tous arrêtées avant de passer à

la formation. (cf Annexe 3 et Annexe 4)

Sur le plan formation :

- 100% des PAPs sont formés sur leur spéculation.

- 100% des Agents Communautaires de la MNP sont formés.

- 100% des agents de la MNP sont formés.

La dotation des intrants et des matériels pour chaque spéculation est réalisée à 100%.

On constate une large diminution voir même la disparition de la pression envers les

réserves.

La production des sous projets peuvent être résumée de la manière ci-après :

Apiculture :

- 35 PAPs parmi les 44 ont obtenu du miel dont la production totale est de 180 l, soit en

moyenne 4 l par PAP pour la RNI de Tsaratanana.

La valeur totale de cette production est de 900 000 Ar, soit en moyenne 25 714 Ar par

PAP. Le prix d’un litre du miel s’élève à 5 000 Ar.

- 159 PAPs parmi les 190 ont obtenu du miel à partir des ruches améliorées dont la production

totale de miel est de 1 914 l, soit en moyenne 12 l par PAP pour la RS de Manongarivo.

La valeur totale de la production est de 5 167 800Ar, soit en moyenne 32 502Ar par

PAP. Le prix d’1 l du miel s’élève à 2 700 Ar.

Page 34: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

23

Aviculture :

Les quantités des différentes productions se subdivisent comme suit pour la RNI de

Tsaratanana:

- 294 poulets dont les valeurs sont estimés à 1 764 000Ar, soit en moyenne 84 000Ar par

PAP pour le poulet.

- 180 poussins estimés à 450 000Ar, soit en moyenne 50 000Ar par PAP pour les poussins.

- 490 œufs estimés à 147 000Ar, soit en moyenne 14 700 Ar par PAP pour les œufs.

Le prix unitaire du poulet est fixé à 6 000 Ar, le poussin à 2500 Ar et l’œuf à 300Ar.

Pour la RS de Manongarivo, la production se repartit comme suit :

- 137 PAPs ont obtenu 2 085poulets dans le cadre de la mise en œuvre du sous projet

aviculture, soit 15 poulets par PAP. La valeur de la production totale de poulets est de 12 510

000 Ar, soit en moyenne 91 313 Ar par PAP. Le prix unitaire du poulet est fixé à 6 000 Ar

- 44 PAPs ont produit 852poussins, soit en moyenne 19 poussins par PAP. La valeur de la

production totale de poussins s’élève à 1 704 000 Ar, soit en moyenne 38 727Ar par PAP.

Son prix unitaire est de 2 000 Ar.

- 44 PAPs ont obtenu 799œufs, soit en moyenne 18 œufs par PAP. La valeur de la production

totale d’œufs s’élève à 238 900 Ar, soit en moyenne 7 466 Ar par PAP. Le prix d’un œuf est

de 300 Ar.

Pisciculture :

26 PAPs parmi les 29 ont obtenu de la production par le sous projet pisciculture dont la

production totale de poissons est de 798kg, soit en moyenne 13,75kg par PAP pour la RNI de

Tsaratanana.

La valeur totale de cette production est de 3 990 000 Ar, soit en moyenne 153 461Ar

par PAP. Le prix d’1kg de poissons s’élève à 5 000 Ar.

Cultures maraîchères :

252 PAPs de la RS de Manongarivo ont produit des légumes dont la production totale est de

40 726kg, soit en moyenne 161 Kg de légumes par PAP.

La valeur de la production de légumes s’élève à 20 363 000Ar, soit en moyenne

80 805 Ar par PAP. Le prix d’un kilo de légume est de 500 Ar.

Page 35: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

24

5-1-4- Appréciation de l'efficience :

5-1-4-1- Catégorisation des PAPs par spéculation :

Les tableaux suivantes résument la classification des PAPs à l’issu de leurs résultats de

ses spéculations.

Tableau n° 5. Catégorisation des PAPs par spéculation (RNI TST)

Source : Base de données TSARATANANA, Décembre 2011

Tableau n°6. Catégorisation des PAPs bénéficiaires des sous projets de CEFR (RNI TST)

Classement Très faible Faible Moyenne Forte Excellente Non classée

CEFR 27,66% 32,98% 23,40% 12,77% 3,19% ,00%

Source : Base de données TSARATANANA, Décembre 2011

Tableau n°7 : Catégorisation des PAPs par spéculation (RS MNG)

Lot

N° Sous projet Très faible Faible Moyenne Forte Excellente

1 Apiculture 18,42% 32,63% 26,32% 21,58% 1,05%

2 Aviculture 0,73% 0,00% 85,40% 13,87% 0,00%

3

Culture

maraîchère 43,23% 21,80% 20,68% 10,53% 3,76%

Total général 25,46% 20,24% 37,44% 14,84% 2,02%

Source : Base de données MANONGARIVO, Décembre 2011

En observant ces tableaux, on constate déjà que plus de 50% des PAPs sont classées

faibles et très faible. Bref, la phase de mise en œuvre n’est pas efficiente. Voyons donc à la

suite les détailles sur l’analyse de l’efficience de ce projet.

SPECULATION

Très

faible Faible Moyenne Forte Excellente Non classée

APICULTURE 47,73% 22,73% 18,18% 11,36% ,00% ,00%

AVICULTURE ,00% 52,38% 47,62% ,00% ,00% ,00%

PISCICULTURE 17,24% 34,48% 13,79% 24,14% 10,34% ,00%

Page 36: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

25

5-1-4-2- Appréciation de l'efficience de la phase de mise en œuvre :

L’analyse des résultats des fiches questionnaires d’interview auprès de chaque acteur

concerné dans la mise en œuvre se résume dans ce tableau d’appréciation de l’efficience de la

phase de mise en œuvre ci-dessous:

Tableau n °8: Appréciation de l'efficience de la phase de mise en œuvre

Critères 1: Disponibilité et gestion adéquate des ressources : Taux de pondération 35%

Les moyens fournis [intrant et extrant [sont-ils suffisant pour concevoir

ou aboutir aux résultats attendus ou pour permettre la réalisation des

activités prévues?

Note

optimale

Note

accordée

Les budgets affectes sont-ils suffisants pour effectuer la mise en œuvre

des sous-projets

2 1

Les ressources humaines affectées a ce projet sont-ils suffisants pour

aboutir aux résultats attendus

2 1

Les matériels dotes sont-ils dotes a temps ou la gestion des matériels

sont-ils efficaces

2 1

Tous les PAPs ont-ils reçu leur spéculation 2 2

Total pondéré 1 8 5

Pourcentage d’effectivité (Note octroyée/Note optimale)% 62.5

Résultat 1(Pourcentage d’effectivité X Taux de pondération) 21.87

D’après le pourcentage d’effectivité de la disponibilité et la gestion adéquate des

ressources (62,5%), on en déduit qu’elle est moyenne c’est à dire que les mesures prises pour

la mise en œuvre n’est pas suffisante pour contribuer aux résultats attendus.

Critères 2: Mise en œuvre des actions selon la planification: Taux de pondération 35%

Les activités sont elles réalisées selon le calendrier prévu? S’il y a des

retards, comment peuvent-ils être corrigés?

Note

optimale

Note

accordée

Respect de la planification et du calendrier de réalisation des activités 2 0

Existence de mesure prise pour le retard des activités 2 2

Total pondéré 2 4 2

Pourcentage d’effectivité (Note octroyée/Note optimale)% 50

Résultat 2(Pourcentage d’effectivité X Taux de pondération) 17,5%

Page 37: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

26

Le pourcentage d’effectivité de la mise en œuvre selon la planification a montré qu’il

est juste la moyenne (50%) c’est à dire qu’avec cette note elle contribue moyennement à

l’atteinte des objectifs spécifiques et de l’objectif global du projet.

Critères 3: Obtention des produits de manière appropriée : Taux de pondération 10%

Les produits telles qu’obtenus à ce jour sont-ils susceptibles de

contribuer aux résultats escomptés?

Note

optimale

Note

accordée

Atténuation des résultats escomptes à partir de la manière appropriée

(appropriation des techniques améliorées de sous projet, amélioration de

capacité technique des PAPs durant la réalisation, …).

2 1

Existence d’autre manière pour aboutir aux résultats 2 1

Total pondéré 3 4 2

Pourcentage d’effectivité (Note octroyée/Note optimale)% 50

Résultat 3(Pourcentage d’effectivité X Taux de pondération) 5%

Le pourcentage d’effectivité de l’obtention des produits de manière appropriée a

montré la moyenne (50%). Avec ce taux de pourcentage, on en déduit que la moitié des PAPs

a obtenue des produits de manière appropriée, c’est à dire qu’avec cette note la mise en œuvre

des sous projets contribuent moyennement à l’atteinte des objectifs.

Critères 4: Qualité de la participation des partenaires : Taux de pondération 10%

Tous les partenaires ont-ils contribué à ces résultats ? Note

optimale

Note

accordée

Apport organisationnel des partenaires ( ONG, service technique,

…)durant la mise en œuvre du sous projet

2 1

Apport financier des partenaires durant la mise en œuvre du projet

(ONG, service technique)

2 0

Apport technique des partenaires durant la mise en œuvre du projet

(ONG, service technique)

2 1

Total pondéré 4 6 2

Pourcentage d’effectivité (Note octroyée/Note optimale)% 33,33

Résultat 4(Pourcentage d’effectivité X Taux de pondération) 3,3%

Page 38: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

27

D’après le pourcentage d’effectivité de ce critère 4, la qualité de la participation des

partenaires est faible (33,3%) pourtant leurs implications dans le projet est si nécessaire pour

l’atténuation des objectifs du projet.

En somme, le résultat de pondération est la somme arithmétique des résultats

partiels et donne un pourcentage de 47.67% (R= R1 + R2 + R3 + R4).

Selon l’échelle d’appréciation (voir Tableau n°3 de la méthodologie), l’efficience de la

phase de mise en œuvre du projet est moyenne car le taux est compris entre 45% à 64%.

C'est-à-dire que les résultats obtenus contribuent moyennement à l’atteinte des objectifs

spécifiques et de l’objectif global du projet.

5-2- Analyse de l’efficacité de la mise en œuvre du projet :

5-2-1-Définition :

C’est le rapport entre le résultat obtenu et les objectifs fixés.

5-2-2-Degré d’atténuation de la compensation :

Le tableau ci-dessous résume les résultats globales de compensation par site à l’issu de

la mise en œuvre des sous-projets actuellement tandis que la répartition par village et par

réserve est annexée en annexes 4 et 5.

Tableau n°9 : Tableau récapitulatif de montant de compensation avec ses écarts et ses taux

d’atténuation :

Réserves Montant global de

perte de revenus

pour l’ensemble des

PAPs défini dans le

PSSE à compenser

(1)

Montant de perte de

revenus pour

l’ensemble des PAPs

compensés

actuellement selon les

rapports (2)

Ecarts

E= (2) – (1)

Taux

d’atténuation de

compensation en

pourcentage

T= [(2)x100]/(1)

Tsaratanana 22 400 902 Ar 7 251 000 Ar - 15 149 902 Ar 32,36%

Manongarivo 134 082 212 Ar 39 983 700 Ar - 94 098 512 Ar 29,82%

D’après l’observation globale de ce tableau, l’objectif de compensation des manques à

gagner des PAPs issus de la restriction d’accès dans les réserves est atteint à 32,36% pour la

RNI de Tsaratanana et à 29,82% pour la RS de Manongarivo.

Page 39: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

28

Selon la grille d’appréciation des résultats, les taux d’atténuation de compensation

pour les deux réserves sont compris entre 25 à 44%. Donc son appréciation est assez

moyenne c’est à dire que beaucoup d’efforts devront être alloués pour atteindre les objectifs

du projet.

5-2-3-Appréciation de l’efficacité de la phase de mise en œuvre :

L’efficacité, c’est le rapport entre les résultats obtenus et les objectifs fixés. Selon les

rapports de mise en œuvre, les objectifs fixés que ce soit spécifique ou global ne sont pas

encore atteint. Cette défaillance est due à plusieurs facteurs.

Le tableau d’appréciation des résultats de Vester&Hesler concernant l’efficacité de la

mise en œuvre nous a donné ceci:

Tableau n°10: Appréciation de l'efficacité de la phase de mise en œuvre

Critères 1: Degré d’atteinte des résultats prévus : Taux de pondération 25%

Dans quelle mesure le projet assure-t-il l’obtention des résultats prévus ? Note

optimale

Note

accordée

Les activités prévues sont-ils réalisés ? 2 2

Les résultats prévus sont-ils atteints d’après les résultats réalisés ? 2 1

Est-ce qu’on peut envisager l’atteinte des résultats prévus à partir des

mesures existantes ?

2 0

Existence de mesures prises pour le non atteint des résultats 2 1

Total pondéré 1 8 4

Pourcentage d’efficacité (Note octroyée/Note optimale)% 50

Résultat 1(Pourcentage d’efficacité X Taux de pondération) 12,5%

Le pourcentage d’efficacité selon le degré d’atteinte des résultats prévus a souligné

qu’ils sont atteints à 50%. Si on regarde ce taux, il est juste la moyenne, c’est à dire que les

mesures prises lors de la mise en œuvre ne sont pas suffisantes pour atteindre les objectifs.

Page 40: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

29

Critères 2: Probabilité d’atteinte des objectifs spécifiques : Taux de pondération 75%

Dans l’état actuel d’avancement d’exécution du projet, quelle est la

probabilité que son objectif spécifique puisse être atteint ?

Note

optimale

Note

accordée

Possibilité d’atténuation de l’objectif spécifique 2 1

L’état actuel d’avancement d’exécution du projet est-il susceptible de

contribuer à l’objectif spécifique ?

2 1

Existence de mesures prises pour le retard d’exécution 2 2

Total pondéré 2 6 4

Pourcentage d’efficacité (Note octroyée/Note optimale)% 66,66

Résultat 2(Pourcentage d’efficacité X Taux de pondération) 49,99%

A 66,66% le pourcentage d’effectivité de la probabilité d’atteinte des objectifs

spécifiques, dans cette perspective, les résultats obtenus contribuent favorablement à l’atteinte

des objectifs spécifiques et par conséquent l’objectif global du projet.

Bref, le taux d’efficacité du projet est moyen selon l’échelle d’appréciation de Vester

& Hesler avec un taux de 62.49% (R1+R2) compris entre 45% à 64%. C'est-à-dire que les

résultats obtenus actuellement contribuent moyennement à l’atteinte des objectifs

spécifiques et de l’objectif global du projet.

5-3- Analyse des impacts de la mise en œuvre du projet :

5-3-1-Définition :

C’est l’effet ou la conséquence de la mise en œuvre sur le plan social, économique et

environnemental.

5-3-2-Appréciation d’impact de la phase de mise en œuvre :

Quoique ce soit, la mise en ouvre de ses sous-projets a des impacts sur l’économie de

la région, sur la sociale et surtout sur l’environnement. Les tableaux suivants reflètent donc

les résultats de cette appréciation.

Page 41: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

30

Tableau n°11: Appréciation d'impact de la phase de mise en œuvre

Critères 1: Perspective d’impact par rapport à l’objectif global de la mise en œuvre : Taux de

pondération 50%

Quelles sont les perspectives d’impact du projet au niveau des objectifs

globaux ?

Note

optimale

Note

accordée

Est-ce que le projet affecte vraiment les revenues des PAPs ? 2 1

Possibilité de la conservation avec la mise en œuvre. 2 2

Est-ce que le projet entraine des conflits au niveau de la population ? 2 1

Est-ce le projet améliore l’économie de la région 2 0

Total pondéré 1 8 4

Pourcentage d’impact (Note octroyée/Note optimale)% 50

Résultat 1(Pourcentage d’impact X Taux de pondération) 25%

Le pourcentage de la perspective d’impact du projet en générale par rapport à

l’objectif global de la mise en œuvre est moyenne (50%) selon le tableau d’appréciation des

résultats du critère 1 ci-dessus, c’est à dire que le projet a impacté en moyenne les PAPs.

Critères 2: Impact positif par la mise en œuvre du projet: Taux de pondération 50%

Dans quelle mesure le projet a-t-il ou produira-t-il des impacts positifs

(au niveau social, culturel, économique, environnemental)

Note

optimale

Note

accordée

Adhésion de la population dans les associations. 2 2

L’amélioration des sous projets contribue à la Conservation. 2 2

Total pondéré 2 4 4

Pourcentage d’impact (Note octroyée/Note optimale)% 100

Résultat 2(Pourcentage d’impact X Taux de pondération) 50%

100% des impacts positifs prévus dans les objectifs sont concrétisés d’après ce pourcentage

d’effectivité du critère 2 d’impact, c’est à dire que les mesures prises pour atteindre les

impacts positifs contribuent parfaitement.

Page 42: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

31

En somme, le taux d’impact est estimé à 75%. Selon l’échelle d’appréciation des résultats,

il est bonne (compris entre 65% à 84%) c'est-à-dire que dans cette perceptive d’impact, les

résultats obtenus contribuent favorablement à l’atteinte des objectifs spécifiques et par

conséquent l’objectif global du projet.

5-4- Viabilité et pérennité des sous projets :

Pour qu’il y a conservation, il le faut que les sous-projets entreprendre par les PAPs

soit viable et pérenne. Les tableaux ci-dessous diffusent l’appréciation de cette viabilité ainsi

que de la pérennité des sous-projets.

Tableau n°12: Appréciation de la viabilité et de la pérennité des sous projets

Critères 1: Probabilité de viabilité financière et économique : Taux de pondération 40%

La viabilité financière et économique des sous-projets est-il possible

après l’achèvement du projet

Note

optimale

Note

accordée

Est-ce que les résultats qu’on a actuellement nous permettent de

poursuivre le projet ?

2 1

Est-ce que les PAPs ont des moyens pour poursuivre leurs spéculations ? 2 0

Est-ce que les PAPs ont des partenaires financières ? 2 0

Est-ce qu’il existe des mesures de pérennisation financière au projet 2 0

Total pondéré 1 8 1

Pourcentage de la viabilité (Note octroyée/Note optimale)% 12.5

Résultat 1(Pourcentage de la viabilité X Taux de pondération) 05%

Avec ce pourcentage de la probabilité de viabilité financière et économique des sous

projets très faible (12,5%), ce projet risque de ne pas être pérenne après l’achèvement du

projet si on ne pense pas dès maintenant à son amélioration.

Page 43: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

32

Critères 2: Appropriation des actions de mise en œuvre du projet: Taux de pondération 40%

Quel est le degré actuel d’appropriation du projet par les groupes cibles

et que sera-t-il une fois l’appui extérieur terminé ?

Note

optimale

Note

accordée

Les formations sont-ils bonnes pour les PAPs. 2 1

Est-ce que les PAPs ont maitrise les techniques. 2 1

Les PAPs sont dotés de matériels 2 2

Total pondéré 2 8 4

Pourcentage de la viabilité (Note octroyée/Note optimale)% 50

Résultat 2(Pourcentage de la viabilité X Taux de pondération) 20%

D’après le pourcentage d’appropriation des actions de mise en œuvre du projet qui est

de 50%, la moitié des PAPs n’a pas encore adéquat à leur spéculation. De ce fait, le projet

risque de ne pas être viable et aussi ne pas être pérenne si on ne prend pas des mesures pour le

renforcer.

Critères 3: Engagement de l’Etat dans le cadre d’appui à la mise en œuvre du projet : Taux de

pondération 10%

De quel niveau de soutien politique le projet bénéficie-t-il et quel degré

d’interaction existe-t-il entre le projet et la sphère politique ?

Note

optimale

Note

accordée

Le projet est un guide 2 2

Le projet est la source de financement 2 2

Total pondéré 1 4 4

Pourcentage de la viabilité (Note octroyée/Note optimale)% 100

Résultat 3(Pourcentage de la viabilité X Taux de pondération) 10%

Le pourcentage d’engagement de l’Etat dans le cadre d’appui à la mise en œuvre du

projet nous montre que le projet a dès atouts pour être viable et pérenne.

Page 44: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

33

Critères 4: Contribution des autres acteurs dans la pérennisation des sous- projets : Taux de

pondération 10%

Existe-t-il d’autres acteurs contribuant a la pérennité et la viabilité des

sous-projets

Note

optimale

Note

accordée

Existence des autres acteurs. 2 1

Total pondéré 1 2 1

Pourcentage de viabilité (Note octroyée/Note optimale)% 50

Résultat 4(Pourcentage de viabilité X Taux de pondération) 05%

La contribution des autres acteurs dans la pérennisation des sous projets remet en

question la pérennité des sous projets avec ce taux de 50% qui est juste la moyenne pour

poursuivre le projet. Avec cette perspective, on risque de ne pas atteindre les objectifs de

viabilité et de pérennité du projet car leurs contributions sont vitales pour qu’il soit pérenne.

Bref, d’après l’échelle d’appréciation des résultats de Vester & Hesler, avec un taux

de 40%, la viabilité de la mise en œuvre du projet est assez moyenne (compris entre 25 a

44 %).

C'est-à-dire que beaucoup d’effort devront être alloués pour l’atteinte des objectifs du

projet.

Page 45: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

34

Chapitre 6 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE LA MISE EN ŒUVRE DES

SOUS-PROJETS SELON LA METHODE FFOM

Les analyses de performances par l’analyse FFOM ont abouti aux résultats suivants :

6-1- Force :

Le MNP et ses personnels œuvrant à la mise en œuvre sont des professionnels à la

matière. Ce sont des personnels ayant des solides expériences en sauvegarde. De plus, les

prestataires qu’ils ont qualifiés pour la mise en œuvre sont des prestataires leaders et

expérimentés dans le domaine des sous-projets. A part, l’existence du Planning a servi un

tableau de bord pour le suivi de la mise en œuvre.

Du côté des PAPs, 65% des aviculteurs connaissent leur spéculation. En général, le

milieu d’insertion de chaque spéculation est favorable telle que la présence des plantes

mellifères pour la filière apiculture, l’existence des sources d’eau pour alimenter les bassins

piscicoles pour la pisciculture, et la présence des points d’eau (rizières, fleuves, rivières) pour

la spéculation de l’aviculture par exemple. Les PAPs s’organisent en Associations.

L’existence des bases des données est un atout.

6-2- Faiblesses :

La manque d’un responsable coordonnateur chargé de suivi des dossiers de la mise en

œuvre du PSSE au niveau de différentes entités concernés (administrative et financière) au

siège de MNP pour éviter le retard de la mise en œuvre. En effet, tous les personnels affectés

par cette mise en œuvre du PSSE ont plusieurs tâches à entreprendre et cela a favorisé le

retard. En plus, la hiérarchie et/ou le protocole de décision occasionnerait le retard de la mise

en œuvre en général. En effet, toutes les décisions à entreprendre et paiement dépendent de la

Cellule de Coordination ou CELCO après passage à la MNP et cela nécessite une semaine au

moins pour passer à l’exécution.

Le retard de la mise en œuvre du projet entraine le retard de la saison culturale comme

facteur d’échec du projet et l’insuffisance d’encadrement technique durant la phase de mise en

œuvre (une fois par mois) due à la longue distance entre chaque village fait partie de l’une des

faiblesses. La complexité de la technique proposée selon les PAPs, l’inexpérience des PAPs

en pisciculture et en apiculture, et enfin la situation géographique des villages sont des

déficiences de cette mise en œuvre.

Enfin, la Non implication des PAPs dans la gestion de la BDD (collecte et traitement

des données en amont) constitue une anomalie dans cette mise en œuvre.

Page 46: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

35

6-3- Opportunités :

La présence d’une représentation locale de MNP pour le suivi et la présence des

personnels des prestataires sur terrain sont des atouts majeurs pour assurer la mise en œuvre.

De plus, les PAPs sont motivés de leurs sous projets et 73,3% parmi ceux enquêtés

connaissent la raison de cette dotation de matériel de production. Selon les données de

l’enquêtes, 80% des PAPs enquêtées ont déjà leur expériences en aviculture ; 55% des PAPs

enquêtées maîtrisent théoriquement la technique d’amélioration de la semence et les travaux

d’entretien de la culture maraîchère; 47% des PAPs maîtrisent théoriquement les critères de

choix de terrain cultural selon la norme environnementale, la technique de préparation du sol,

la maîtrise des insectes nuisibles et le calendrier cultural ; 65% des PAPs maîtrisent

théoriquement la technique de fertilisation du sol ; 79% des PAPs comptent adopter la

technique.

L’existence des marchés de proximité existent et rendent faciles la commercialisation.

6-4- Menace :

Le départ de la banque peut ruiner la pérennité des sous-projets car la base de calcul de

compensation de perte des PAPs dans les PSSE de Tsaratanana et de Manongarivo ne reflète

pas le taux de dépense que les PAPs devront allouer pour avoir leur production après le départ

de la banque, c'est-à-dire que le calcul est limité seulement à la compensation des pertes de

revenus des PAPs pour une année. En plus, le calcul est très limité à la compensation et qui ne

permet pas au PAPs de faire économie pour la pérennité de leur sous projet. Cela risque

d’hypothéquer la reprise des activités des PAPs d’ici quelques années.

Le départ des techniciens d’encadrement et l’inexistence des techniciens locaux

formés pour assurer la relève de ce qui a des difficultés après le départ des prestataires de

service peut bouleverser les sous-projets. A part cela, l’inexistence de la zone tampon ou zone

de protection pour la RS de Manongarivo risque de dégrader le noyau dur. Ainsi que

l’insuffisance de la sensibilisation villageoise risque de causer des conflits et la mauvaise

compréhension avec les rumeurs véhiculées par quelques personnes malintentionnées risquent

d’anéantir le projet.

La fréquence périodique d’une maladie aviaire, l’absence de vétérinaire dans la quasi-

totalité des localités, l’insuffisance des plantes mellifères et le départ des essaims captés

découragent les PAPs. Enfin, l’absence d’impact tangible sur le social et sur l’économie des

PAPs risque leur démobilisation.

Page 47: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

36

Chapitre 7 : RECOMMANDATIONS ET STRATEGIES D’ACTION POUR LE

RENFORCEMENT DES SOUS PROJETS

En égard aux analyses de ces résultats, on peut dire que l’objectif de compensation des

pertes des PAPs risque de ne pas être atteint. Plusieurs causes sont à leur origine. De ce fait

donc, les recommandations que nous énonçons dans cette étude tiennent compte des

remarques et des lacunes que nous avons décelées aussi bien dans la mise en œuvre des sous

projets qu’au niveau du PSSE lui-même. Nous orientons alors nos recommandations vers

deux axes stratégiques :

Les stratégies à court terme qui consistent à trouver des améliorations et/ou

alternatives à court terme de la mise en œuvre des sous projets.

Les stratégies à long terme qui consistent à mettre en place des outils de gestion

adéquats et un programme de développement durable.

Nous estimons que ces deux stratégies pourront apporter des changements et des

améliorations et ainsi que de l’optimisation de la mise en œuvre des sous projets.

7-1- Stratégies à court terme :

En effet, l’échéance d’une année d’exercice ne nous permet pas de confirmer de tels

résultats car il nous faut au moins deux saisons pour la comparaison des résultats et de tirer

conclusion. Ainsi, nous suggérons qu’il peut être indispensable pour MNP de collaborer avec

la banque mondiale en vue de prolonger l’échéance d’exercice pour une durée de trois ans au

moins pour que les résultats soient fiables. Si cette négociation n’est pas fructueuse ou ne se

présente pas, il faudrait au moins de prolonger le temps de l’exercice jusqu’à ce que chaque

PAPs aura sa première production quelque soit leur spéculation. Mais en attendant ce stade, le

prestataire en collaboration étroite avec le MNP devra trouver une stratégie pour encourager

les PAPs afin que ces dernières continuent à préserver les aires protégées malgré le résultat

non convainquant du projet à présent.

Dans le souci de la pérennisation du projet, les activités suivantes devraient être

considérées :

Tout d’abord pour le MNP et ses partenaires de la mise en œuvre, il est jugé nécessaire :

- d’améliorer le calcul de compensation des pertes des PAPs en additionnant par 20% du taux

de compensation pour assurer la pérennité et la viabilité des sous projets c'est-à-dire :

P = C + 20% de C

Page 48: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

37

Où : P : pérennité du sous projet

C : Montant de la compensation que le PAP devra avoir après chaque production

qui est égal au montant de leur perte après leur restriction d’accès dans les AP

20% de C : c’est le taux de dépense fourni par le PAP pour avoir la production

après le départ de la banque.

- de recycler et/ou reformer les PAPs classées très faibles et faibles en production (60,64%

pour la RNI de Tsaratanana et 45,70% pour la RS de Manongarivo)

- de former des techniciens locaux pour assister et/ou faire l’encadrement des PAPs ( PAPs

recycler et les PAPs classées moyenne qui sont de 23,40% et 37,44%) après le départ des

prestataires.

- d’assister les apiculteurs jusqu’à ce que leurs ruches soient peuplés (technique d’essaimage

et/ou achats si nécessaire)

- de fournir des semences de plantes mellifères aux PAPs apiculteurs.

- de fournir des Kits de traitement des maladies aviaires (médicaments et vaccins).

- de former les responsables des associations sur la gestion des associations.

- de continuer la sensibilisation.

Ensuite pour les PAPs, il faut :

- essayer de comprendre l’objectif du projet.

- promouvoir le regroupement pour être crédible.

- être passion sur leur spéculation face à des petits problèmes.

- s’approprier de leur spéculation pour être autonome.

- changer de mentalité.

Enfin entre les parties prenantes, l’établissement des chartes de responsabilités et/ou accord de

partenariat et /ou convention entre chaque acteur soit indispensable que ce soit pour la

conservation, que ce soit pour les sous projet. Entre autre la Charte de responsabilité entre les

VOI y compris les PAPs et le MNP est fondamentale ; Charte de responsabilité entre le

Fokontany et le VOI ; Accord de partenariat entre PAPs (producteurs) et les collecteurs

(consommateurs); Charte de responsabilité entre le Fokontany et les différents autorités ; et

ainsi de suite.

- Organisation d’un petit atelier d’échange ou rencontre entre les PAPs pour qu’ils puissent

s’entraider (il s’agit d’une échange d’expérience entre les PAPs ayant pu maîtriser assez bien

la technique et ceux qui sont moyennement voir même non expérimenté) ou mise en place

d’un système de collaboration entre les PAPs et les services techniques afin de pouvoir

assurer l’encadrement, le suivi et la pérennisation des projets. Il est nécessaire si possible de

Page 49: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

38

mettre en place des techniciens locaux (de préférence PAP) pouvant assurer l’encadrement

des PAPs après le départ du prestataire ;

- Les PAPs qui attendent la prochaine saison pour leur spéculation à cause du retard devront

assister ceux qui ont pu mettre en œuvre pour apprendre compte tenu de leurs expériences.

- Mettre en place une structure locale pour assurer la communication et le suivi technique des

PAPs : offrir une formation spécifique à ces structures locales.

- Aider les groupes de PAPs à mettre en place une règle de gestion des matériels collectifs ;

- Mettre à la disposition des PAPs un document illustré facilitant l’application de la

technique ;

- Assurer un suivi et un bon encadrement des PAPs pour l’obtention de l’objectif du projet

dont la compensation des pertes des PAPs par la restriction d’accès dans la forêt.

- Appuyer les associations des PAPs à développer le partenariat avec les opérateurs

économiques dans la zone ;

- Mettre en place avec les bénéficiaires du projet et la communauté entière un dispositif

réglementaire concernant la gestion du projet et surtout l’accès dans la forêt.

7-2- Stratégies à long terme :

Pour qu’il soit pérenne, on devrait améliorer au fur et à mesure les

- Regrouper les associations en fédération pour la pérennisation du sous projet ;

- Structurer la filière afin de mieux maîtriser le marché ;

- Développer le partenariat pour la mise à l’échelle du projet permettant de cibler les autres

PAPs ainsi que les autres membres de la communauté ;

- Pour le problème des collecteurs de Bilahy et des plantes médicinales et de ses

consommateurs, la nouvelle technique d’écorçage énoncée par J. PARDE en 1961 concernant

le calcul du poids de l’écorce pour un pied pourront être utile. Ce technique est comme suit :

1/10ème du poids total de l’écorce seulement pourrait être collecté car c’est la quantité qui est

non destructive pour l’arbre.

Autre que cela, uniquement pour la préservation de Bilahy, après avoir goutté le

produit à l’issu, elle est pareille avec celle du Betsabetsa de la côte Est de Madagascar qui est

à base de canne à sucre. Or ce dernier est très nombreux dans notre zone d’étude, alors nous

suggérons de le faire apprendre pour répondre au besoin de ses consommateurs qui ont

influencés les collecteurs.

Page 50: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

39

- Pour le cas de Tsaratanana, pour éviter les problèmes de maladies (inconnues) qui ravagent

les poulets même s’ils sont vaccinés (des cas se présentaient dans de nombreux régions de

l’Ile), il pourrait être utile dès maintenant ou un peu plus tard de faire apprendre aux PAPs

l’élevage des autres volailles comme les dindes, les oies, les canards, etc.

- Ces deux AP ainsi que les villages avoisinantes sont enclavés et ayant subis des différents

problèmes : problème de voie d’accès ; problème d’infrastructure de toutes sortes CSB, Ecole,

poste gendarmerie ; Hôtel ; etc. Nous estimons qu’un « programme d’aménagement du

territoire pour assurer la pérennisation de la conservation et les sous projets ainsi que le

développement de la région pour attirer les touristes est fondamental. Bref, ces deux régions

nécessitent des grands aménagements pour leur développement.

Page 51: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

CONCLUSION

Page 52: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

40

La conservation et la protection de la biodiversité ne sont possibles sans avoir prise en

compte des enjeux socio-économiques et culturels qui pèsent sur les réserves. En effet, le

PSSE reflète les solutions apportées à ces enjeux et sa mise en œuvre contribue à la

décroissance de la pression envers les réserves et à la compensation des pertes en revenu des

PAPs.

Durant notre étude, nous avons constaté que le projet répond au besoin des PAPs et

contribue parfaitement à la conservation. En effet, au cours de la phase de mise en œuvre, on

a remarqué une forte diminution des pressions envers les réserves. Cette réduction est due en

général à la préoccupation des PAPs au projet. En faite, les sous projets attirent l’attention de

tous les PAPs car ils sont convaincus que ces spéculations sont vraiment leurs sources de

revenus. Ils nous ont promis la pérennité de la conservation des réserves si ce projet est

fructueux.

De ce faite donc, nous avons constaté cinq problèmes majeurs qui entravent la mise en

œuvre des sous projets et qui nécessitent de prendre en considération pour optimiser le projet :

Le retard du démarrage de la mise en œuvre des sous projets entraîne le retard de la dotation

des intrants et matériels de production et à son tour entraîne un certain décalage par rapport au

calendrier prévu. D’où la non atteinte de la compensation pour la plupart des PAPs dans le

délai prévu.

L’insuffisance de l’encadrement technique au cours de la mise en œuvre due à la

longue distance entre deux villages est un obstacle pour la pérennité du projet. En effet, pour

passer d’un village à l’autre, le technicien consacrait une demi à une journée pour se déplacer

or cela n’était pas prévu dans leur planning. Bref le technicien encadreur a dépensé beaucoup

plus de temps au déplacement par rapport au temps de formation.

L’insuffisance de la sensibilisation avant et pendant la mise en œuvre des sous projets

est aussi un problème. En fait, la sensibilisation tient une place importante dans la mise en

œuvre. Elle est l’énergie, la clé du projet.

Les petits problèmes des essaimages des ruches pour la spéculation apiculture et les

maladies aviaires qui ravagent les poulets pour la filière aviculture. En effet, les maladies

aviaires se présentent une fois par an minimum et elles duraient 1 à 2 mois. Pourtant notre

projet se déroulait pendant cette saison si bien qu’il a connu quelques difficultés.

Le temps de la mise en œuvre des sous projets par rapport au cycle des filières sont

insuffisants. En général, pour les spéculations apiculture, aviculture et pisciculture, leur cycle

varie de 6 à 10 mois. Or la durée de la mise en œuvre des sous projets sont limitée à 7 mois

après le démarrage. Une période qui n’est pas suffisante pour atteindre la production de

Page 53: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

41

chaque filière c'est-à-dire l’idée de compensation malgré l’existence d’une prolongation de

quelques mois.

En somme, pour aboutir à la viabilité et à la pérennité des sous projets ainsi qu’à la

conservation et/ou la préservation des réserves, il est jugé nécessaire de prendre en compte les

quelques orientations ci-dessous:

La poursuite de l’organisation et/ou le renforcement des campagnes de sensibilisation.

La formation des techniciens locaux en suivi et encadrement des sous projets.

L’allocation d’un budget supplémentaire pour lever aux problèmes d’adoption de la

spéculation des PAPs après le départ de la banque : problème des essaimages et des plantes

mellifères ; la mort des poulets due à fréquence de la maladie aviaire ; etc

La formation des dirigeants des associations en gestion de l’association.

L’implication de tous les acteurs dans le projet (les autorités locales, les communautés

locales, les VOI, les ONGs, les opérateurs, etc)

La formation des PAPs collecteurs de Bilahy en Betsabetsa pour répondre au besoin

des consommateurs. En effet, si on ne pense pas dès maintenant à ce problème, la réserve est

encore en danger.

Bref, au vue des résultats qu’on a actuellement, si à défaut de prise en compte de ces

orientations, il est possible que les PAPs retourneront dans les aires protégées et/ou d’autres

nouveaux PAPs apparaîtront.

En effectuant cette étude, nous avons pu voir quelques problèmes qui pourraient

handicaper les résultats des sous projets. Toutefois, ces problèmes sont les principaux malgré

l’existence d’autres petits problèmes méritant réflexion pour pouvoir mener vraiment aux

succès de l’objectif de compensation.

Finalement, le terme pérennisation et/ou la gestion durable implique une projection de

la viabilité des sous projets vers un avenir à long terme. Or, en constatant les différentes

hypothèses sur les problèmes de la mise en œuvre des sous projets, nous constatons qu’une

vision de pérennisation des sous-projets n’est jamais atteinte. Mais, si les divers problèmes de

la mise en œuvre de ces sous projets sont résolus en renforçant la mise en œuvre, il est

possible d’atteindre les objectifs de conservation de la biodiversité et de la compensation des

revenus des PAPs.

Page 54: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

ANNEXES

Page 55: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

42

Annexe 1: Résumé du PSSE de Manongarivo:

1- Les objectifs et la démarche du PSSE: La charte de l’environnement souligne clairement le caractère indissociable de la conservation de l’environnement avec le développement socio-économique de la population, surtout celle à proximité des espaces protégées. Une population doit vivre en harmonie avec son environnement pour avoir un développement rationnel. En vue d'atteindre les objectifs fixés lors de la Vision Durban en 2003 et lors du Programme Environnemental Phase III, la superficie des aires protégées existantes doit être augmentée pour la protection de l'environnement en général et dans le but de préserver les espèces de toute forme de menaces. Par ailleurs, le PEIII se propose de contribuer à la finalité suivante : la conservation et la valorisation de l’importance et de la qualité des ressources naturelles pour permettre une croissance économique durable et une meilleure qualité de vie. Les objectifs stratégiques et finaux du PE III étant :

L’adoption par les populations des modes de gestion durable des ressources naturelles renouvelables et de conservation de la biodiversité.

L’assurance de la pérennisation de la gestion des ressources naturelles environnementales au niveau national.

Le Programme Environnemental III dispose des documents cadres ci-après :

Le cadre de référence de l’étude et les principes retenus dans le cadre fonctionnel de procédure de sauvegarde du Programme Environnemental III sur l’absence de déplacement de population dans les cadres de la création et de l’extension des Aires Protégées,

Le cadre de la création des Aires Protégées à Madagascar Le guide général d’une étude d’impact environnementale simplifiée pour les projets de

création de nouvelles aires protégées, élaborées par l’ONE en Août 2006 et actualisé en Juin 2008

Le guide pour l’élaboration du plan de sauvegarde sociale, dans le cadre de la création des aires protégées programme environnemental 3 à Madagascar (version Mai 2008), élaboré avec les participants de la formation sur le programme de sauvegarde sociale en Avril 2008.

La politique du gouvernement malgache en matière de préservation de l’environnement pour la période 2007 – 2012 consiste à augmenter la surface des aires protégées à Madagascar. On insiste par la suite sur la conservation et sur la valorisation de la biodiversité terrestre, lacustre, marine et côtière de l’île. L’engagement du gouvernement s’est concrétisé par la promulgation du décret N°2004/167 du 03 février 2004. Ce décret est également assis par la politique opérationnelle de la banque mondiale OP4.10 et OP4.12 qui oblige à mettre en place des dispositifs de sauvegarde des espaces protégées. De ce fait, toute création d’une aire protégée exige l’élaboration d’un plan de gestion environnementale de manière à pouvoir conserver l’ensemble de la biodiversité, du patrimoine culturel malgache, et de maintenir le service écologique de chaque aire protégée. Le présent Plan de Sauvegarde Social et Environnemental (PSSE) est proposé dans le cadre de l’extension de l’AP Tsaratanàna. Il a pour objectif spécifique d’établir un cadre permettant aux Personnes Affectées par le Projet de participer aux processus de gestion de l’AP (restaurer les habitats naturels de la biodiversité et la faune sauvage), à la détermination des mesures pour réduire les impacts sociaux des restrictions d’accès aux ressources, ainsi qu’au programme de suivi évaluation.

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La démarche et la méthodologie suivies pour ce travail se réfèrent au manuel Cadre Fonctionnel de Procédure de Sauvegarde (CFPS), dont la version finale a été présentée par le Ministère chargé de l’environnement et forêts en avril 2007. Les études socio-économiques et d’identification des parties prenantes ont été réalisées lors de l’étape préliminaire de protection (incluant le recensement des PAPs et la priorisation des groupes vulnérables). A l’étape d’extension définitive, d’autres activités de consultations publiques ont été réalisées au niveau des communes, villages et hameaux afin d’aboutir à un diagnostic participatif (MARP) notamment sur les restrictions d’accès aux ressources naturelles de l’AP et sur les compensations adéquates aux bénéficiaires, sous forme de mesures de sauvegarde regroupées en un programme par Fokontany.

2- Le projet et son milieu d’insertion :

Situé au Sud Ouest de la province d’Antsiranana, à une trentaine de kilomètres au Sud de la ville d’Ambanja, le massif de Manongarivo culmine à 1876 m. Elle est localisée entre les latitudes Sud 13° 53’ et 14° 08’ et les longitudes Est 48° 14’ et 48° 29’ avec des altitudes comprises entre 200m à 1.800m. Six communes délimitent l’aire protégée à savoir : Maromandia, Ankaramibe; Bemaneviky, Djangoa, Ambohimarina et Marovato Ouest qui incluent une vingtaine de Fokontany. Initialement, Manongarivo s’étale sur une superficie de 32.735 Ha. Après extension de 4.516Ha, l’aire protégée totalise 37.251 Ha. Il fait 20 km de long avec une largeur de 110 à 15 Km. Plusieurs rivières et fleuves de grande importance régionale y prennent naissance. Le massif constitue un véritable château d’eau pour la région. Les limites géographiques de l’aire protégée de MANONGARIVO sont les suivantes :

MANONGARIVO Limite maximum Ouest 48°14 ’ E Limite maximum Est 48°29 ' E Limite maximum Nord 13°53 ' S Limite maximum Sud 14°08 ' S

Malgré les bénéfices importants générés par l’extension de l’AP comme la conservation de la biodiversité unique (écosystèmes, espèces, variabilité génétique) hébergée par les forêts de cette zone, il existe encore des groupes ou individus vulnérables, vivant principalement des ressources naturelles, subiront des restrictions d’accès et une dégradation de leurs revenus et mode de vie actuel. La population est hétérogène, composée par des Sakalava Bemazava et d’autres ethnies malgaches provenant de tout le pays, mais majoritairement des représentés par des Tsimihety. Les caractéristiques démographiques ne diffèrent pas de l’ensemble des caractéristiques démographiques d’une population rurale à Madagascar. C’est une population jeune puisque le pourcentage de la population de moins de 19 ans sur la population fluctue de entre 50% et 60%. Dans les plaines, les cultures de café et de cacao prédominent et l’on trouve très peu de rizières irriguées. Les zones en amont sont partagées entre les cultures arbustives de rente, la riziculture pluviale sur brûlis, et les jachères. Le développement de l’agriculture a pris son essor pendant la période coloniale essentiellement par l’extension des cultures de rente qui continuent à attirer la main d’œuvre agricole jusqu’à nos jours. Les cultures de rentes les plus anciennement pratiquées sont le café et le cacao. La culture d’anacardiers est plus récente. Elle n’avait pas été promue par

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l’administration coloniale comme le café et le cacao, son introduction étant due à l’imitation des pratiques dans les régions environnantes. L’agriculture reste pratiquement la seule activité économique de la région de Sambirano. Les sources de revenus de la population paysanne aux abords de l’aire protégée sont principalement assurées par la culture de rente. 70% de la superficie exploitable se trouvant dans la vallée de Sambirano est dominée par la culture de cacao, de café et de la vanille. Ce type d’activité agricole a pris racine depuis une quarantaine d’années. En comparaison avec l’activité agricole, l’élevage n’est pas pourtant abandonné. L’élevage bovin, bien que marginal demeure encore significatif dans la zone de Sambirano où le zébu représente une valeur sociale de richesse et une forme de thésaurisation surtout pour les migrants. Les principales restrictions s’appliqueront aux activités suivantes : les activités agricoles (culture sous bois) et le pâturage des zébus dans la zone forestière, la collecte et le prélèvement de « Bilahy », des plantes à tubercules (igname) et d’autres fruits forestiers; la pratique de culture sur brûlis, le braconnage des lémuriens, des sangliers et des anguilles.

3- La description de l’AP :

Dans l’ensemble, la végétation de la réserve est essentiellement composée de forêts : la forêt dense ombrophile de basse altitude (<800 m) représente un peu plus de 28% de superficie de la réserve, celle de la forêt dense humide de montagne (entre 800 et 1600 m) représente à peu près 60% et celle de la forêt d’altitude (entre 1600 et 1876m) environ 10%. Le massif montagneux abrite la réserve spéciale de Manongarivo créé par un décret gouvernemental en 1956 en y interdisant strictement toute intervention humaine. Depuis 1998, l’aire protégée est gérée par Madagascar National Parks. Les inventaires faunistiques réalisés ont révélé la présence d’un bon nombre des mammifères et micromammifères, d’oiseaux(103), de herpetofaune, d’amphibiens (31) et de reptiles (39) dans la réserve. Ce qui la caractérise son haut degré d’endémicité ainsi que sa biodiversité. Parmi les mammifères les plus remarqués dans la forêt de Sambirano, les lémuriens sont les espèces clés. On retrouve, entre autres, le Microcebus sambiranensis ou Eulemur macaco et le Cheirogaleus major. Le noyau dur de l’AP se trouve dans la partie comprise entre les bandes altitudinales allant de 500 m à 1.876 m d’altitudes et occupe initialement environ 32.735 Ha qui sera ramenée à 35.690 Ha. Tandis que la zone tampon de Manongarivo ne comporte pas de ZOC mais seulement des ZT qui sont installées respectivement à :

Dans la partie Est : Bemahalegny, Befalafa, Dans la partie Nord : Tanambao- Belinta, Dans la partie Ouest : Beraty- Anjialava, Dans la parie Sud : Analanantsoa- Ambodivoangy, Dans la partie Sud- Est : Antsahabe.

La zone de protection est constituée des principaux Fokontany périphériques de la Réserve et se trouve à une distance de 2,5 Km des limites officielles. Il s’agit d’Ankarongana, Tanambao Belinta, Tsiroanomandidy, Morafeno, Tanambao Ambahatra, Ambohimarina, Ambakoana, Ambaiboho, Bejofo, Antafiabe, Analanantsoa, Beraty, et Anjialava.

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Le premier usage de la forêt est le défrichement en vue de la culture de riz en montagne et des produits complémentaires comme le manioc, le tarot suivis quelques années plus tard par la plantation de caféiers et de cacaoyers. Les jeunes en âge de travailler cultivent dans l’exploitation de leur père, mais il arrive qu’ils défrichent de la forêt pour leur propre compte. D’un autre côté, des espèces lémuriens faisant partie des cibles de conservation de la réserve subissent la chasse par l’homme car elles constituent des mets pour une frange de la population locale.

4- La consultation publique :

L’objectif de la consultation publique étant de chercher à joindre tous les utilisateurs des ressources naturelles de chaque village et fokontany. L’outil utilisé est la méthode accélérée de recherche participative qui est un ensemble d'approches et d'outils, permettant aux populations de présenter leurs connaissances sur leur situation et leurs conditions de vie. Ainsi, dans cette démarche, il a été différencié : les résidents permanents sédentarisés; les utilisateurs saisonniers réguliers; les utilisateurs temporaires en situation d’urgence. De même, on a pu identifier les populations affectées par le projet et les populations vulnérables, ainsi que les PAPs majeurs. Des consultations publiques ont été réalisées au niveau de 10 villages répartis dans 8 Fokontany, suivies de réunions de restitution pour valider le programme communautaire d’actions. Il ressortait de ces séances de consultation publique que la redélimitation de la réserve est à l’origine des préoccupations plutôt d’ordre économique, étant donné que les inquiétudes de la communauté locale quant aux diminutions voire suppressions de certaines sources de revenus et de sources de nutrition à raison des restrictions d’accès. Il a été constaté la dimension des risques d’ensablement des terroirs agricoles et d’érosion engendrés par la déforestation. En troisième point, le problème d’enclavement est soulevé afin de solutionner les problèmes d’écoulement des produits agricoles pourtant abondants dans cette partie orientale de l’île. Face à ces préoccupations, les requêtes émanant de la population locale sont regroupés dans les trois points suivants : (i) requête de nouveaux terrains exploitables dans les environs de leur zone d’habitation en cas d’abandon des activités agricoles dans la zone d’extension, (ii) aménagement du système d’irrigation et de barrages de retenues d’eau pour les terrains agricoles, et (iii) demande d’étude et d’appui pour faciliter l’écoulement des produits locaux des habitants

5- L’identification des PAPs :

La démarche suivie comprend les éléments suivants : (i) Réunion communautaire ; (ii) Classification par prospérité ; (iii) Identification des problèmes ; (iv) Identification des décisions, des idées et des innovations ; (v) Elaboration du programme communautaire d’action. Le nombre et les identités de personnes PAPs liées au projet d’extension de Manongarivo ont été obtenus à partir des différentes sources : entretiens avec les présidents des fokontany concernés et éventuellement des quartiers mobiles dans les villages, des données disponibles après recensement préalable réalisé de Madagascar National Parks, des réunions communautaires et des séances de consultations publiques citées précédemment. Les critères d’identification ont été établis sur la base des études socio-économiques effectuées par les divers organismes œuvrant dans la région (incluant la date d’éligibilité, les types d’occupation des terres, les données socio-économiques). Les résultats obtenus montrent qu’il y a :

593 ménages affectés

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593 ménages vulnérables, dont 203 PAPs majeures et 390 PAPs mineures.

Ces ménages se répartissent dans huit fokontany dans trois communes dont Ambohimarina, Marotolàna, Marovato du district d’Ambanja. Les premières études socio-économiques révèlent que les ménages ruraux PAPs sont majoritairement des agriculteurs. Le système agricole comprend trois grandes catégories en fonction du type de culture : les cultures vivrières sont assurées par la culture extensive de riz sur brûlis, et sont caractérisées par la faible présence des rizières de bas fonds à raison des contraintes écologiques. Après la récolte de riz, on y plante aussi des cultures maraîchères (haricots, maïs, concombre, etc..). Les cultures de rente introduites en période de colonisation sont jusqu’ à nos jours les activités les plus répandues dans la zone d’étude. Le café et le cacao sont plantés en association avec des arbres d’ombrages. Enfin, un élément particularise le système agricole de Sambirano : la présence des jardins de case aux alentours des zones d’habitation des paysans. Ce sont principalement les arbres fruitiers tels que le jacquier, papayer, oranger, bananier, ananas, piment, manguier, tarot, patate douce, qui occupent ces jardins de case. Il semblerait en outre que la forêt objet de l’extension soit un lieu de cueillette, de prélèvement intentionnel, et de chasse par excellence pour les populations les plus vulnérables. Les produits, objet de préférence habituelle, concernent le miel, l’igname sauvage et le bilahy (écorce d’arbre endémique). La forêt s’avère également être un espace de chasse aux animaux sauvages tels que le sanglier et la pintade. Les conditions de vie de la communauté riveraine à l’aire protégée apparaissent très difficiles. En général, les parents se désintéressent de la scolarisation de leurs enfants. La raison financière n’est pas un argument expliquant ce désintéressement des parents porté au système scolaire, car les coûts de scolarisation sont relativement bas. C’est parce que les enfants participent grandement aux activités agricoles et quotidiennes. La corvée d’eau quotidienne est fatigante et attribuée principalement aux femmes et aux enfants.

6- Les impacts des restrictions d’accès sur les PAPs :

Les résultats globaux des analyses faites sont ici récapitulés dans le tableau ci-dessous où sont indiqués : la source des impacts du projet d’extension de l’AP, la nature des impacts et les mesures proposées.

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Impacts de l’extension de l’AP et mesures proposées

Source des impacts du projet d’extension de l’AP

Impacts positifs Mesures d’optimisation

Mise en place des règlements d’accès aux ressources de l’AP

Meilleure protection des ressources naturelles de la réserve spéciale (faune, flore, eau, …), Préservation des divers habitats et augmentation de la zone d’occupation de la flore et zone d’occurrence de la faune

Renforcement des mesures légales et les conventions sociales Renforcement de la collaboration entre les autorités locales et les communautés riveraines.

Mise en place des règlements d’accès aux ressources de l’AP

Maintien ou amélioration de la capacité de régénération des ressources naturelles, amélioration de la protection des espèces menacées

Renforcement des mesures légales et les conventions sociales

Promotion des mesures socio - organisationnelles

Exploitation durable des ressources naturelles dans la zone tampon

Renforcement des surveillances et contrôles

Développement de l’écotourisme et du tourisme

Amélioration des revenus des ménages par la mise en œuvre des activités génératrices de revenus

Renforcement des suivis et professionnalisation de la population Formation des guides touristiques, du personnel de restauration, d’accueil et d’hébergement/Recrutement des jeunes locaux

Mise en place d’un système de contrôle de l’AP

Préservation des patrimoines culturels Renforcement des surveillances et

contrôles

Mise en place des règlements d’accès aux ressources de la réserve spéciale

Épuisement rapide des ressources naturelles dans la zone périphérique

Mise en place d’un plan d’aménagement dans les zones périphériques de l’AP

Développement de l’écotourisme et du tourisme

Dégradation de l’aspect esthétique et originel du paysage suite à la venue massive des visiteurs

Mener une étude préalable en vue de la définition de la capacité de charge des lieux d’attraction du site

Développement de l’écotourisme et du tourisme

Recrudescence des cas de MST due à la venue massive des visiteurs

Éducation de la population sur le danger des MST/SIDA/Mise en place d’un centre de dépistage/ Mise en place d’un centre d’information (affichage, émission, etc)

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Mise en place des règlements d’accès aux ressources de l’AP

Manque à gagner des populations suite à la restriction d’accès aux RN

Promotion d’activités génératrices de revenus dans le court et à long terme Aide aux populations locales sur la recherche de débouchés des produits locaux

Mise en place des règlements d’accès aux ressources de la réserve spéciale

Utilisation conflictuelle des ressources

Sensibilisation et formation de la population locale sur les modes d’exploitation rationnelle et durable Identification et valorisation des traditions qui contribuent à la conservation des ressources naturelles, à travers des études plus approfondies

Développement de l’écotourisme et du tourisme

Risque de conflits sur la gestion des ressources et à l’utilisation du Droit d’Entrée dans les Aires Protégées (DEAP)

Gestion concertée du DEAP en vue de la réalisation des projets communautaires

Mise en place des règlements d’accès aux ressources de la réserve

Diminution des zones de pâturage

Concevoir et adopter des techniques permettant d’améliorer les pâturages Promouvoir un système d’élevage intensif sur un espace restreint (amélioration des fourrages, parcs à bœufs)

Mise en place des règlements d’accès aux ressources de l’AP

Perturbation des activités culturelles de la population

Information et sensibilisation de la population sur le projet (objectifs, raisons d’être, intérêts, délimitation) Intégration et valorisation des us et coutumes dans le système de conservation du site

Développement de l’écotourisme

Perte des valeurs culturelles et changement de la mentalité

Intégration et valorisation des us et coutumes dans le système de conservation du site

Mise en place des règlements d’accès aux ressources de la réserve spéciale

Conflits entre villageois Renforcement des structures de prévention et de résolution des conflits

L’évaluation des impacts des restrictions d’accès sur les PAPs est faite en trois étapes : (i) l’étude d’impact environnemental, (ii) l’analyse des impacts sur les villages concernés; (iii) et l’évaluation détaillée des pertes de revenus par type de ressource. L’importance des impacts est évaluée à partir de quatre critères prédéterminés à savoir : (1) le type d’impact qui peut être positif ou négatif ; (2) la durée de l’impact pouvant être qualifiée de temporaire ou permanente ; (3) l’étendue de l’impact qui correspond à l’ampleur spatiale c'est-à-

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dire régionale, locale, ou ponctuelle, et enfin (4) l’intensité de l’impact caractérisée faible, moyenne ou majeure. En termes d’impacts positifs, l’étude fait paraître les éléments ci-après : la préservation de l’aspect originel des écosystèmes terrestres et aquatiques vis-à-vis des la pression croissante d’origine anthropique, la conservation de la capacité de régénération des ressources forestières, l’amélioration de la protection des espèces menacées et rares, la préservation des patrimoines culturels et des lieux sacrés, la limitation voire l’éradication des pratiques illicites, l’exploitation durable des ressources forestières dans la zone tampon, le développement de nouvelles activités génératrices de revenus, l’augmentation des revenus des ménages, l’amélioration du niveau d’information et du niveau d’éducation de la population locale. D’un autre côté, le projet d’extension de l’aire protégée produit par ailleurs des effets négatifs, dont le plus marquant se révèle les manques à gagner des paysans occasionnés par la mise en place des systèmes de conservation et des restrictions d’exploitation aux abords de la réserve. Il n’est non plus impossible que les nouvelles règles d’utilisation ainsi que l’augmentation des flux migratoires génèrent des conflits entre les villageois riverains. L’évaluation des pertes de revenus des populations affectées par le projet par fokontany et par commune est organisée suivant trois étapes bien distinctes à savoir : (1) la détermination de la perte moyenne par activité par fokontany et par commune, (2) la répartition du nombre des PAPs par activité et à la fin (3) la pondération de la perte moyenne par le nombre précis des PAPs. Premièrement, on calcule la production moyenne d’un ménage avant l’extension de l’AP pour une activité donnée. La somme totale des productions obtenues dans une année divisée par le nombre de ménages concernés donne la valeur moyenne de la production avant la délimitation. En second lieu, en appliquant la même formule on calcule pareillement la production moyenne du ménage à partir du moment où il ne pouvait plus exploiter dans la zone. La différence entre les deux valeurs recueillies donne la perte en production due à la nouvelle délimitation. On calcule ensuite le prix de vente moyen des produits exploités. Le volume ou la quantité de perte moyenne multipliée par le prix de vente moyen sur le marché donne la valeur moyenne de la perte typique par commune. Finalement, puisqu’on dispose du nombre exact des PAPS au sein de chaque Fokontany, on déduit ainsi le montant de la perte totale occasionnée par les restrictions d’activités d’accès pour chaque village et de chaque fokontany concernés par le projet. Les investigations ont conduit à identifier les activités dorénavant proscrites dans la zone d’extension: il s’agit de la coupe de bois, de la cueillette de tubercules, de la chasse aux gibiers, de la cueillette de miel sauvage, du prélèvement de bilahy, de l’agriculture de subsistance ainsi que l’agriculture de rente. Le calcul accompli fait état d‘un montant global de 134 082 212 AR de perte de revenus pour l’ensemble des PAPs à Manongarivo.

7- La reconstitution/amélioration des moyens d’existence : Les principes de bonne gouvernance ont été observés lors de l’extension de l’AP et de l’identification des sous projets pour l’amélioration des moyens d’existence. Au niveau de chaque Commune et de chaque Fokontany, des modes de gouvernance collaborative et des objectifs de gestion ont été identifiées et validées. Les PAPs ont également participé à l’identification des « sous - projets alternatifs aux pressions qui concernent :

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Introduction de nouvelles activités génératrices de revenus à cycle très court telles que

l’élevage avicole, l’apiculture, la culture de haricot, la pisciculture ; Implantation des ateliers nécessitant une main d’œuvre locale dans le but de multiplier la

valeur ajoutée dans la région à savoir atelier de décortiquerie, atelier de forge, atelier de menuiserie ;

Reforestation par le reboisement des arbres fruitiers et de caféiers. Accompagnement de la population active aux nouvelles perspectives en leur octroyant les

moyens matériels (matériels agricoles) et les appuis techniques (formation) et les ressources financières

La population est plus expressive quant à la question relative aux projets sociaux. Dans cette perspective, il y a eu beaucoup de points soulevés, à savoir : l’adduction d’eau potable, la construction de centres de santé de base et des infrastructures scolaires, la réhabilitation des pistes et routes intercommunales et reliant les communes avec les grandes villes d’Antsiranana. Pour chaque type de projet, l’année de démarrage, les indicateurs d’objectifs, les coûts, les moyens de suivi et les responsables sont identifiés. Quant au programme de sauvegarde environnementale, les propositions formulées varient d’un fokontany et d’une commune à l’autre. La résolution la plus unanime est le reboisement de bilahy, d’arbres fruitiers tels que le manguier, et le « finesy » dans les zones environnantes.

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Matrice de dédommagement

Type de perte Catégorie de PAPs

Mesures de dédommagement

Commentaires Sous projets alternatifs Formation

Dotation en matériels et équipements

Formalités

Perte en boissons alcooliques et en produit alimentaire et collecte de miel

Collecteurs de Bilahy et de miel

Apiculture améliorée

Technique d’apiculture

Matériels techniques et essaims

Regroupement dans une association composée au moins de 10 membres

Apiculture, activité favorable aux conditions climatiques du site Abondance d’essences mellifères dans le site

Perte permanente de ressources forestières

Bûcherons Aviculture Technique avicole

Canetons/Poussin Semence pour l’alimentation

Regroupement dans une association composée eau moins de 10 membres

Terrains de reboisement disponibles dans le site

Perte de sources en protéines Chasseurs Aviculture Technique avicole

Canetons/Poussin Semence pour l’alimentation

Regroupement dans une association composée au moins de 10 membres

Activité déjà pratiquée dans le site Produits (œufs) très demandés dans la zone

Perte en culture de rente et de subsistance

Cultivateurs Culture maraîchère

Technique de culture maraîchère Traitement biologique des parasites

Semences Pulvérisateurs

Regroupement dans une association composée au moins de 10 membres

Activité en plein essor dans la région Terrain favorable à la culture de légumes

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8- Le programme de mise en œuvre : Différentes étapes ont été prévues pour chaque type de mesure à mettre en œuvre. L’évaluation budgétaire des principales étapes (formation, dotation, infrastructures) des divers projets a été réalisée dans le cadre des travaux de consultation publique. Il en est de même pour les étapes d’opérationnalisation du mécanisme de suivi et de renforcement des capacités. Au niveau de chaque Fokontany/Commune, le rapport présente les sous projets relatifs à chaque type de pression avec comme informations les Fokontany et le nombre de PAPs concernés, la valeur des pertes à combler, les types de mitigation, les dates de démarrage, le financement. Les rôles et responsabilités institutionnelles de chaque entité présente et concernée sont aussi analysés pour faciliter la mise en œuvre des actions.

9- Le programme de suivi et d’évaluation : Le programme de suivi comprend les éléments suivants :

un suivi administratif et social dont le but est de connaître l’état d’avancement de la participation des PAPs ;

un suivi socio économique participatif dont le but est de s’assurer du bon déroulement des mesures de restauration des moyens d’existence et de leur efficacité ;

un suivi socio-économique indépendant qui permettra d’établir une analyse plus systématique que le suivi participatif.

Enfin un mécanisme d’évaluation de l’efficacité et de la performance du projet est proposé. Il comprend : (i) une analyse des capacités institutionnelles existantes dans le domaine du suivi-évaluation, (ii) des indicateurs de suivi des aspects socio-économiques et culturels ainsi que des aspects environnementaux.

10- Les mécanismes de prévention et de résolution des conflits : La stratégie développée pour la prévention des conflits comprend : le renforcement de capacité de tous les acteurs, le respect des us et coutumes locales, la planification participative de l’AP en intégrant les PAP et les communautés concernées à tous les niveaux. Les conflits possibles sont ceux liés au rapport entre les communautés résidants et les migrants/exploitants saisonniers contrevenants aux réglementations locales (Dina) sur l’accès aux ressources naturelles, le non respect des lois, règlements, et Dina en vigueur par certains utilisateurs des ressources, et la méconnaissance/insuffisance de connaissance des lois et règlements en vigueur par les utilisateurs et ou gestionnaires des ressources naturelles (services techniques chargés de la gestion des ressources, collectivités décentralisées, …). Le projet propose la création d’une instance collégiale conciliante pour la résolution des conflits résiduels. Dans les cas de dépassement des délais prescrits ou d’échec de la conciliation, une instance d’arbitrage est proposée. Le mode de saisine de cette instance est le même que celui du comité de résolution de conflit.

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11- Budget du plan de sauvegarde sociale et environnementale Les dépenses prévisionnelles en rapport avec la mise en œuvre du Plan de Sauvegarde de l’AP Manongarivo, non compris le montant de projets communautaire, sont estimées à cent vingt cinq million cinq cent quatre vingt quinze mille ariary (Ar 125 595 000) soit cinquante neuf mille huit cent sept dollars (USD 59 807). Des indications sur la répartition des dépenses exprimées en Ariary et en Dollar américain sont données par le tableau ci-dessous. Budget du Plan de sauvegarde sociale et environnementale

En Ariary

En Dollars

Sous projets alterantifs

Coût direct 75 783 000 36 087 Culture maraîchère Apiculture améliorée Aviculture

Honoraire Prestataire 43 882 000 20 896 Vérification externalisé de la mise en œuvre des mesures 5 930 000 2 824 TOTAL 125 595 000 59 807 Source : BIODEV, juillet 2009 1 USD = 2 100 Ar

12- En guise de conclusion : Pour que le projet de conservation véhiculé par l’AP de Manongarivo soit un succès, il faut associer les communautés riveraines en assurant deux conditions majeures :

Sauvegarder les intérêts des populations affectées par le projet (PAP) en mitigeant les impacts qu’elles ont subis en réalisant les actions qu’elles ont demandées en contrepartie ;

Associer les communautés riveraines du complexe à sa protection en leur donnant des responsabilités. Pour ce faire, réaliser dans les meilleurs délais les formations qui leur permettront de gérer et de protéger le site.

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Annexe 2 : Résultat global pour la RNI de Tsaratanana Tableau 119. Evolution du nombre des PAPs par rapport à l’état 0 par sous projet (RNI TST)

Sous projets

Nombre PAPs initial

Nombre PAPs final

Observation

APICULTURE

44 44 Maintenu

AVICULTURE

21 21 Maintenu

PISCICULTURE

29 29 Maintenu

TOTAL 94 94 Maintenu Source : document de synthèse des 10PSSE, BDD TSARATANANA

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Annexe 3 : Résultat global de la RS de Manongarivo Tableau 153. Evolution du nombre des PAPs par rapport à l’état 0 par sous projet (RS MNG)

Sous projets Nombre PAPs initial

Nombre PAPs final

Observation

Apiculture 190 187 Diminué Aviculture 137 140 Augmenté Culture maraichère 266 266 Maintenu TOTAL 593 593 Maintenu

Source : document de synthèse des 10PSSE, BDD MANONGARIVO

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Annexe 4 : Carte de niveau de compensation des PAPs de la RNI Tsaratanana :

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Annexe 5 : Carte de niveau de compensation des PAPs de la RS Manongarivo :

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Annexe 6 : FICHE QUESTIONNAIRE D’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DES SOUS PROJETS DEFINIE DANS LE PLAN DE SAUVEGARDE SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL AP : Tsaratanana - Manongarivo Statut : RNI - RS Sous-projet enquêté : Apiculture - Aviculture - Pisciculture - Culture maraîchère Lieu d’enquête : au bureau - à domicile - en plein air Mode d’enquête : interview direct - par téléphone Date d’enquête : __ / __ / __ Fiche N° : A- Identité du personnel enquêté : Nom : Fonction : Affiliation: MNP - Prestataire - PAPs - Autorité - Autres à préciser

A- Evaluation de la mise en œuvre des sous projets : 1- Appréciation de l’efficience

a- Disponibilité et gestion adéquate des ressources - Les moyens fournis [intrant et extrant [sont-ils suffisant pour concevoir ou aboutir aux

résultats attendus ou pour permettre la réalisation des activités prévues? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Les budgets affectes sont-ils suffisants pour effectuer la mise en œuvre des sous-projets ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Les ressources humaines affectées a ce projet sont-ils suffisants pour aboutir aux résultats attendus ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Les matériels dotes sont-ils dotes a temps ou la gestion des matériels sont-ils efficaces ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Tous les PAPs ont-ils reçu leur spéculation ? OUI - NON - PAS CLAIRE b- Mise en œuvre des actions selon la planification

- Les activités sont elles réalisées selon le calendrier prévu? S’il y a des retards, comment peuvent-ils être corrigés? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Est-ce qu’il y a respect de la planification et du calendrier de réalisation des activités ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Existe-t-il des mesures à prendre pour le retard des activités ? OUI - NON - PAS CLAIRE

c- Obtention des produits de manière appropriée

- Les produits telles qu’obtenus à ce jour sont-ils susceptibles de contribuer aux résultats escomptés? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Est-ce que l’atténuation des résultats escomptes à partir de la manière appropriée (appropriation des techniques améliorées de sous projet, amélioration de capacité technique des PAPs durant la réalisation, …) ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Existe-t-il d’autre manière pour aboutir aux résultats ? OUI - NON - PAS CLAIRE

Page 72: EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE

59

d- Qualité de la participation des partenaires - Tous les partenaires ont-ils contribué à ces résultats ? OUI - NON - PAS

CLAIRE - Est-ce qu’il y a apport organisationnel des partenaires ( ONG, service technique,

…)durant la mise en œuvre du sous projet ? OUI - NON - PAS CLAIRE - Est-ce qu’il y a apport financier des partenaires durant la mise en œuvre du projet

(ONG, service technique) ? OUI - NON - PAS CLAIRE - Est-ce qu’il y a apport technique des partenaires durant la mise en œuvre du projet

(ONG, service technique) ? OUI - NON - PAS CLAIRE

2- Appréciation de l’efficacité a- Degré d’atteinte des résultats prévus

- Dans quelle mesure le projet assure-t-il l’obtention des résultats prévus ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Les activités prévues sont-ils réalisés ? OUI - NON - PAS CLAIRE - Les résultats prévus sont-ils atteints d’après les résultats réalisés ? OUI - NON -

PAS CLAIRE - Est-ce qu’on peut envisager l’atteinte des résultats prévus à partir des mesures

existantes ? OUI - NON - PAS CLAIRE - Existe-t-il des mesures prises pour le non atteint des résultats ? OUI - NON - PAS

CLAIRE b- Probabilité d’atteinte des objectifs spécifiques

- Dans l’état actuel d’avancement d’exécution du projet, quelle est la probabilité que son objectif spécifique puisse être atteint ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- La possibilité d’atténuation de l’objectif spécifique est-il envisageable ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- L’état actuel d’avancement d’exécution du projet est-il susceptible de contribuer à l’objectif spécifique ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Existe-t-il des mesures prises pour le retard d’exécution ? OUI - NON - PAS CLAIRE

3- Appréciation des impacts

a- Perspective d’impact par rapport à l’objectif global de la mise en œuvre - Quelles sont les perspectives d’impact du projet au niveau des objectifs globaux ?

OUI - NON - PAS CLAIRE - Est-ce que le projet affecte vraiment les revenues des PAPs ? OUI - NON - PAS

CLAIRE - La conservation est-il possible avec la mise en œuvre ? OUI - NON - PAS

CLAIRE - Est-ce que le projet entraine des conflits au niveau de la population ? OUI - NON

- PAS CLAIRE - Est-ce le projet améliore l’économie de la région ? OUI - NON - PAS CLAIRE

b- Impact positif par la mise en œuvre du projet

- Dans quelle mesure le projet a-t-il ou produira-t-il des impacts positifs (au niveau social, culturel, économique, environnemental) ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- L’adhésion de la population dans les associations existe-t-il ? OUI - NON - PAS CLAIRE

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60

- L’amélioration des sous projets contribue-t-elle à la Conservation ? OUI - NON - PAS CLAIRE

4- Appréciation de la viabilité et de la pérennité

a- Probabilité de viabilité financière et économique - La viabilité financière et économique des sous-projets est-il possible après

l’achèvement du projet ? OUI - NON - PAS CLAIRE - Est-ce que les résultats qu’on a actuellement nous permettent de poursuivre le projet ?

OUI - NON - PAS CLAIRE - Est-ce que les PAPs ont des moyens pour poursuivre leurs spéculations ? OUI -

NON - PAS CLAIRE - Est-ce que les PAPs ont des partenaires financières ? OUI - NON - PAS

CLAIRE - Est-ce qu’il existe des mesures de pérennisation financière au projet ? OUI - NON

- PAS CLAIRE b- Appropriation des actions de mise en œuvre du projet

- Les formations sont-ils bonnes pour les PAPs ? OUI - NON - PAS CLAIRE - Est-ce que les PAPs ont maitrise les techniques ? OUI - NON - PAS CLAIRE - Les PAPs sont-ils dotés de matériels ? OUI - NON - PAS CLAIRE

c- Engagement de l’Etat dans le cadre d’appui à la mise en œuvre du projet

- De quel niveau de soutien politique le projet bénéficie-t-il et quel degré d’interaction existe-t-il entre le projet et la sphère politique ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Le projet est-il un guide ? OUI - NON - PAS CLAIRE - Le projet est-il la source de financement ? OUI - NON - PAS CLAIRE

d- Contribution des autres acteurs dans la pérennisation des sous- projets

- Existe-t-il d’autres acteurs contribuant a la pérennité et la viabilité des sous-projets ? OUI - NON - PAS CLAIRE

- Existe-t-il d’autres acteurs ? OUI - NON - PAS CLAIRE NB : Encadrer la réponse

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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OUVRAGES

1- Ministère de l’environnement, des eaux et forêts, avril 2007, « Cadre Fonctionnel de Procédure de Sauvegarde (CFPS) » 2– MERCIER Jean-Roger & MOHAMED ABDELWAHAD Bekhechi, 2003, « L’évaluation environnementale: un outil majeur du développement durable », AJEAMRAGEE, volume 5; pp 102-139 3– RASOANAIVO Philippe, « Plantes médicinales et aromatiques à valeurs économiques à “Madagascar », les cahiers du CITE n°4, spéciale plantes médicinales et aromatiques, pp 5-19 4– Peter Leonard, 27 Mai 2008, « Guide pour l’élaboration des Plans de Sauvegardes Sociales » 5-ANGAP, mai 2001, « Plan de Gestion du Réseau National des Aires Protégées de Madagascar (Plan GRAP) » 6- Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Janvier 2005, « Code de Gestion des Aires Protégées (COAP) » 7- Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, janvier 2010, « La Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement (Décret MECIE) » 8- Banque Mondiale, juillet 2005, « Politiques Opérationnelles de la Banque (PO 4.10; 4.12) » 9- DUTEUTRTRE Guillaume, 2000, « Une méthodologie d’analyse des filières », Synthèse de l’atelier du 10-14 avril 2000, LRVZ, N’Djamena, Document de travail, 36 pages 10- Edition Larousse, 2010, Dictionnaire de la Mondialisation 11- Madagascar National Parks , Juin 2010, « Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale de la Réserve Spéciale Manongarivo ». 12- Madagascar National Parks , Juin 2010, « Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale de la Réserve Naturelle Intégrale Tsaratanana ». 13- BIODEV , 2011 , « Harmonisation de la base de données et du dispositif de suivi dans le cadre de la mise en œuvre des 10PSSE et du PDPA Mikea ».

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62

RAPPORTS

1– RAMAMONJISOA Bruno Salomon, janvier 2000, « Soutien informationnel aux politiques de gestion des ressources naturelles à Madagascar », rapport final 2- Cabinet MITSINJO, 2010, « Rapport de suivi » 3- Cabinet CEFR, 2010, « Rapport d’avancement et renforcement des capacités ». 4- Cabinet CEFR, 2010, « Rapport 75% de l’avancement » 5- Cabinet CEFR, 2010, « Rapport 100% de l’avancement » 6- Cabinet CEFR, 2010, « Rapport technico-financière final »

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SITE WEB

1- LEVREL Harold, 2003, « Pauvreté, Vulnérabilité et ressources renouvelable », www.mnhn.fr 2-VILLENEUVE Claude, « Notion de ressources naturelles », www.uqac.ca

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS LISTE DES ACRONYMES LISTE DES CARTES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES ANNEXES INTRODUCTION …………………………………………………………………………. 1 PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL, DEMARCHE ET METHODOLOGIE …………………………………………………………………………

3

A- CADRE CONCEPTUEL ……………………………………………………………….. 3 B- DEMARCHE …………………………………………………………………………….. 3 C- METHODOLOGIE ……………………………………………………………………… 6 DEUXIEME PARTIE : CONCEPTS SUR LE PROJET…………………………………… 10 Chapitre 1 : GENERALITE SUR LE PLAN DE SAUVEGARDE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE …………………………………………………………………

10

1-1- Définition et Contexte du Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale ou PSSE…………………………………………………………………………………………………..

10

1-2- Objectifs du Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale et de ses sous projets 10 1-3- Le cycle du projet …………………………………………………………………………….. 11 Chapitre 2 : PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE ………………………………… 12 2-1 La Réserve Naturelle Intégrale de Tsaratanana…………………………………………… 12 2-2 La Réserve Spéciale de Manongarivo………………………………………………………. 12 2-3 La carte de la localisation des zones d’étude………………………………………………. 14 Chapitre 3 : LES SOUS-PROJETS ……………………………………………………….. 15 3-1- Typologie des sous projets …………………………………………………………………. 15 3-2- Les objectifs globaux des sous projets …………………………………………………….. 15 3-3- Les objectifs spécifiques des sous projets ………………………………………….……… 15 3-4- Les résultats attendus……………………………………………………………….………... 16 3-5- La distribution et la consommation des productions ……………………………………. 17 Chapitre 4 : LES PROBLEMATIQUES DU PLAN ET SA MISE EN ŒUVRE ………… 18 4-1-Le processus de la mise en œuvre des sous projets est-il rationnel ?…………………... 18

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4-2- La conservation des Aires Protégés est-elle possible avec la mise en œuvre des sous projets ?………………………………………………………………………………………………

19

TROISIEME PARTIE : CONCEPT GLOBAL SUR L’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET ……………………………………………………………………….

21

Chapitre 5 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE LA MISE EN ŒUVRE DES SOUS-PROJETS SELON LA METHODE DE PONDERATION POUR L’APPRECIATION DES RESULTATS DE VESTER & HESLER……………………………………………………

21

5-1- Analyse de l’efficience de la mise en œuvre du projet…………………………………… 21 5-2- Analyse de l’efficacité de la mise en œuvre du projet……………………………………. 27 5-3- Analyse des impacts de la mise en œuvre du projet………………………………………. 29 5-4- Viabilité et pérennité des sous projets …………………………………………………….. 31 Chapitre 6 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE LA MISE EN ŒUVRE DES SOUS-PROJETS SELON LA METHODE FFOM………………………………………………….

34

6-1- Force ……………………………………………………………………………….………….. 34 6-2- Faiblesses ……………………………………………………………………………………... 34 6-3- Opportunités…………………………………………………………………………………… 35 6-4- Menace ………………………………………………………………………………………… 35 Chapitre 7 : RECOMMANDATIONS ET STRATEGIES D’ACTION POUR LE RENFORCEMENT DES SOUS PROJETS ……………………………………………….

36

7-1- Stratégies à court terme ……………………………………………………………………..... 36 7-2- Stratégies à long terme………………………………………………………………………… 38 IV- CONCLUSION …………………………………………………………………………. 40 ANNEXES…………………………………………………………………………………… 42 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………………….. 61

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE,

DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ------------------------

DEPARTEMENT ECONOMIE ------------------------

DESS « Analyse et Politique Publiques et Environnementales » -------------------------

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées en Analyse et Politique Publiques et Environnementales

Thème : EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE

SAUVEGARDE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DES RESERVES DE TSARATANANA ET DE MANONGARIVO.

RESUME ANALYTIQUE

L’extension de la surface des aires protégées et/ou des réserves a causé des problèmes socio-économiques chez les populations locales suite à leur restriction d’accès dans les réserves. En effet, cette zone d’extension était leur lieu d’exercice de leurs activités génératrices de revenus. De ce faite, l’élaboration du Plan de Sauvegarde Sociale et Environnementale ou PSSE et sa mise en œuvre est une nouvelle politique recommandée par la Banque Mondiale au promoteur du projet qui est la MNP suite à son projet d’extension de ses aires protégées et/ou de ses réserves. Ce PSSE a donc comme objectif la compensation des manques à gagner aux Populations Affectées par le Projet ou PAPs et la conservation. Ce projet est financé par la Banque Mondiale à travers le crédit IDA pour une année d’exercice (mai 2010 au mai 2011). Des sous-projets entre autres l’apiculture, la pisciculture, l’aviculture et la culture maraîchère sont définies et mises en œuvre pour cette compensation des pertes en revenus des PAPs. Les résultats attendus à la fin de ce projet sont que chaque PAPs gagne leur perte en revenu due à la restriction de leurs accès dans les réserves à travers leur spéculation et que l’environnement est conservé. Bref, ce PSSE constitue un des outils de développement durable pour assurer la pérennité des réserves naturelles et des aires protégées. La présente étude axée sur « L’EVALUATION DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN DE SAUVEGARDE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DES RESERVES DE TSARATANANA ET DE MANONGARIVO » vise à renforcer les acquis et à apporter de nouvelles idées sur la mise en œuvre du plan de sauvegarde sociale et environnementale. Ce thème a été choisi par rapport à l’importance stratégique du Plan de Sauvegarde Environnementale et de sa mise en œuvre dans la gestion des Aires Protégées. De ce fait, ce travail pourrait apporter son aide à l’optimisation du plan et de sa mise en œuvre. Nous souhaitons à ce que ce travail puisse être utile à l’appui pour la gestion des ressources naturelles à Madagascar.

Présenté par : RANDRIANARIJAONA Homiara