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A112 67 e congrès de la Société nationale franc ¸ aise de médecine interne – 5, 6 et 7 juin 2013, Marseille / La Revue de médecine interne 34S (2013) A85–A186 vée chez 15 patients (23 %) avec une prédominance de l’atteinte péricardique notée chez 11 patients, soit 73 %. La péricardite était isolée dans cinq cas, associée à une atteinte endocardique dans quatre cas et à une atteinte myocardique chez un deux patients. Tous nos patients lupique avec péricardite étaient asymptoma- tiques et le diagnostic a été fait grâce à l’échographie cardiaque faite dans le cadre du bilan de retentissement du LES. L’évolution était favorable, avec régression rapide sous traitement anti-inflammatoire non stéroïdien ou corticothérapie dans 90 %. Conclusion.– L’atteinte cardiaque au cours du LES demeure domi- née par la péricardite. Les atteintes cardiaques et notamment la localisation péricardique sont plus fréquentes que ne le suggère la clinique. L’échocardiographie apparaît alors comme un outil diag- nostique pratique devant être systématiquement réalisé. Sa place est incontestable dans l’évaluation initiale de la maladie et de son profil évolutif sous traitement. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.065 CA061 Évaluation du risque cardiovasculaire au cours du lupus érythémateux systémique : à propos de 52 patients M. Smiti Khanfir , Y. Kort , A. Hamzaoui , T. Ben Salem , H. Tounsi , I. Ben Ghorbel , M. Lamloum , M.H. Houman Médecine interne, centre hospitalo-universitaire La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– Les maladies cardiovasculaires constituent la pre- mière cause de mortalité tardive chez les patients lupiques, en dehors des facteurs de risque classique, il existe des facteurs de risque spécifiques liés au lupus érythémateux systémique (SLE) et qui peuvent précipiter l’apparition d’un évènement cardiovascu- laire. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 52 patients lupiques hospitalisés entre 2011 et 2012. Les don- nées démographiques, cliniques et paracliniques ont été recueillies à partir des observations médicales en spécifiant en particuliers l’âge, le genre, le tabagisme, le surpoids ou l’obésité, l’hypertension artérielle, le diabète et les antécédents vasculaires familiaux. Résultats.– Il s’agissait de 52 patients, 48 femmes et quatre hommes dont l’âge moyen était de 34 ans. Vingt-six patients (50 %) avaient au moins un facteur de risque cardiovasculaire (FRCV) classique. Il s’agissait de l’âge (27 %), du genre masculin (15 %), du surpoids et/ou de l’obésité (73 %), du tabac (27 %), du diabète (14 %), de l’hypertension artérielle (31 %). Les FRCV surajoutés, en rapport avec le lupus lui-même ou les traitements utilisés étaient représentés par : le syndrome des antiphospholipides (38,4 %), la néphropathie glomérulaire (50 %), l’insuffisance rénale (11,5 %), la corticothérapie au long cours (69 %) et la chronicité de la maladie (durée d’évolution supérieure à dix ans) qui était notée dans 31 %. Les évènements cardiovasculaires observés étaient un accident vas- culaire cérébral dans cinq cas et une insuffisance coronarienne dans un cas. Conclusion.– Le surpoids et l’obésité sont retrouvés chez 73 % des patients, une diminution du poids pourrait réduire considérable- ment le risque cardiovasculaire. Il est en de même pour le tabagisme qui constitue un FRCV « facilement » modifiable. La sommation de facteurs de risque spécifiques aux facteurs de risque classiques doit conduire à une surveillance rapprochée de ces patients ainsi qu’à une prescription réfléchie de la corticothé- rapie, et appropriée des statines. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.066 CA062 Athérosclérose infraclinique et maladie lupique M. Boucelma a , H. Chaudet b , G. Kaplanski c , A. Ladjouze-Rezig d , N. Brahimi-Mazouni e , F. Haddoum f , M. Brouri a , A. Berrah a a Médecine interne, hôpital Mohamed Lamine Debaghine, Alger, Algérie b Biostatistique et informatique médicale, CHU La Timone, Marseille, France c Immunologie, CHU La Timone, Marseille, France d Rhumatologie, hôpital Benaknoun, Alger, Algérie e Rhumatologie, hôpital Mohamed Lamine Debaghine, Alger, Algérie f Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, hôpital Mohamed Lamine Debaghine, Alger, Algérie Introduction.– Le lupus érythémateux systémique est une mala- die auto-immune d’origine inconnue qui s’associe à une forte morbi-mortalité cardiovasculaire secondaire à une athérosclérose accélérée Ce phénomène peut être attribué aux facteurs de risque traditionnels, à l’utilisation de médicaments spécifiques tel que les corticoïdes mais également à des mécanismes inflammatoires et auto-immuns. Le but de cette étude est d’évaluer l’atteinte Cardio- vasculaire dans une population de patients lupiques et d’identifier les facteurs de risque cardiovasculaires (FDRCV). Patients et méthodes.– Cent cinquante-trois patients (149 ?, 4 ?), d’age moyen 37 ans [17–74]. La durée d’évolution de la maladie est de 11 années [5–35], le score de SLEDAI moyen est de 6. Tous nos patients ont bénéficié d’un examen clinique, un ECG, une écho- cardiographie, un echodoppler des troncs supra-aortiques et des artères des membres inférieurs. Quatre-vingt-quatorze patients ont bénéficié d’une scintigraphie myocardique. Les examens biolo- giques pratiqués : cholestérol total, HDLc, Ldlc, homocystéinémie, glycémie, bilan rénal, VCAM-1. Résultats.– Quinze patients ont fait un évènement cardiovascu- laire (six angor stable, deux infarctus du myocarde, sept AVC). Les facteurs de risque cardiovasculaire étaient présents chez tous les patients : dyslipidémie (62 %), hyperhomocystéinémie inter- médiaire (50 %), obésité (39 %), hypertension (35 %). Le taux de VCAM-1 est élevé chez 86,2 % des patients. Nous retrouvons un athérome carotidien chez 32 patients (20,9 %) et une médiacalcose fémoropoplitée chez 70 % des patients. L’indice de pression sys- tolique est corrélé aux VCAM-1 (p < 0,0005). Des anomalies de la perfusion myocardique sont retrouvées chez 22 % des patients. Ils sont associés aux AVC (p < 0,01) et aux évènements coronariens (p < 0,02). Conclusion.– En Algérie comme ailleurs des jeunes femmes lupiques ont une athérosclérose infraclinique qui doit être détectée, d’autant que des mesures préventives efficaces sont actuellement bien reconnues. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.067 CA063 Cardiomyopathies du lupus érythémateux systémique : une série de trois cas N. Benmosetfa , S. Khattabi , M. Bouchenak , C. Djaberi , A. Hachaichi , L. Bouabdeallah , N. Adhimi , S. Kouach , R. Malek Médecine interne, CHU Saadna Sétif, Sétif, Algérie Introduction.– L’atteinte myocardique est inhabituelle au cours du LES et constitue un signe de gravité. Elle peut être secondaire à une inflammation du myocarde ou à des complications systémiques telles que l’hypertension. Symptomatique la dysfonction ventricu- laire gauche est la présentation clinique la plus commune d’une cardiomyopathie, elle est potentiellement mortelle. Identifier la cause est essentielle car elle détermine la thérapie. Patients et méthodes.– Nous rapportons trois cas de cardiomyo- pathies lupiques (selon les critères de l’ACR) hospitalisées au service de médecine interne de l’hôpital Sétif durant l’année 2012 en utilisant l’examen clinique, l’électrocardiogramme et l’échocardiographie.

Évaluation du risque cardiovasculaire au cours du lupus érythémateux systémique : à propos de 52 patients

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A112 67e congrès de la Société nationale francaise de médecine interne – 5, 6 et 7 juin 2013, Marseille / La Revue de médecine interne 34S (2013) A85–A186

vée chez 15 patients (23 %) avec une prédominance de l’atteintepéricardique notée chez 11 patients, soit 73 %. La péricardite étaitisolée dans cinq cas, associée à une atteinte endocardique dansquatre cas et à une atteinte myocardique chez un deux patients.Tous nos patients lupique avec péricardite étaient asymptoma-tiques et le diagnostic a été fait grâce à l’échographie cardiaquefaite dans le cadre du bilan de retentissement du LES.L’évolution était favorable, avec régression rapide sous traitementanti-inflammatoire non stéroïdien ou corticothérapie dans 90 %.Conclusion.– L’atteinte cardiaque au cours du LES demeure domi-née par la péricardite. Les atteintes cardiaques et notamment lalocalisation péricardique sont plus fréquentes que ne le suggère laclinique. L’échocardiographie apparaît alors comme un outil diag-nostique pratique devant être systématiquement réalisé. Sa placeest incontestable dans l’évaluation initiale de la maladie et de sonprofil évolutif sous traitement.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.065

CA061Évaluation du risque cardiovasculaire au cours dulupus érythémateux systémique : à propos de52 patientsM. Smiti Khanfir , Y. Kort , A. Hamzaoui , T. Ben Salem , H. Tounsi ,I. Ben Ghorbel , M. Lamloum , M.H. HoumanMédecine interne, centre hospitalo-universitaire La Rabta, Tunis,Tunisie

Introduction.– Les maladies cardiovasculaires constituent la pre-mière cause de mortalité tardive chez les patients lupiques, endehors des facteurs de risque classique, il existe des facteurs derisque spécifiques liés au lupus érythémateux systémique (SLE) etqui peuvent précipiter l’apparition d’un évènement cardiovascu-laire.Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portantsur 52 patients lupiques hospitalisés entre 2011 et 2012. Les don-nées démographiques, cliniques et paracliniques ont été recueilliesà partir des observations médicales en spécifiant en particuliersl’âge, le genre, le tabagisme, le surpoids ou l’obésité, l’hypertensionartérielle, le diabète et les antécédents vasculaires familiaux.Résultats.– Il s’agissait de 52 patients, 48 femmes et quatre hommesdont l’âge moyen était de 34 ans.Vingt-six patients (50 %) avaient au moins un facteur de risquecardiovasculaire (FRCV) classique. Il s’agissait de l’âge (27 %), dugenre masculin (15 %), du surpoids et/ou de l’obésité (73 %), du tabac(27 %), du diabète (14 %), de l’hypertension artérielle (31 %).Les FRCV surajoutés, en rapport avec le lupus lui-même ou lestraitements utilisés étaient représentés par : le syndrome desantiphospholipides (38,4 %), la néphropathie glomérulaire (50 %),l’insuffisance rénale (11,5 %), la corticothérapie au long cours (69 %)et la chronicité de la maladie (durée d’évolution supérieure à dixans) qui était notée dans 31 %.Les évènements cardiovasculaires observés étaient un accident vas-culaire cérébral dans cinq cas et une insuffisance coronarienne dansun cas.Conclusion.– Le surpoids et l’obésité sont retrouvés chez 73 % despatients, une diminution du poids pourrait réduire considérable-ment le risque cardiovasculaire. Il est en de même pour le tabagismequi constitue un FRCV « facilement » modifiable.La sommation de facteurs de risque spécifiques aux facteurs derisque classiques doit conduire à une surveillance rapprochée deces patients ainsi qu’à une prescription réfléchie de la corticothé-rapie, et appropriée des statines.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.066

CA062Athérosclérose infraclinique et maladie lupique

M. Boucelma a, H. Chaudet b, G. Kaplanski c, A. Ladjouze-Rezig d,N. Brahimi-Mazouni e, F. Haddoum f, M. Brouri a, A. Berrah a

a Médecine interne, hôpital Mohamed Lamine Debaghine, Alger,Algérieb Biostatistique et informatique médicale, CHU La Timone, Marseille,Francec Immunologie, CHU La Timone, Marseille, Franced Rhumatologie, hôpital Benaknoun, Alger, Algériee Rhumatologie, hôpital Mohamed Lamine Debaghine, Alger, Algérief Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, hôpital MohamedLamine Debaghine, Alger, Algérie

Introduction.– Le lupus érythémateux systémique est une mala-die auto-immune d’origine inconnue qui s’associe à une fortemorbi-mortalité cardiovasculaire secondaire à une athéroscléroseaccélérée Ce phénomène peut être attribué aux facteurs de risquetraditionnels, à l’utilisation de médicaments spécifiques tel que lescorticoïdes mais également à des mécanismes inflammatoires etauto-immuns. Le but de cette étude est d’évaluer l’atteinte Cardio-vasculaire dans une population de patients lupiques et d’identifierles facteurs de risque cardiovasculaires (FDRCV).Patients et méthodes.– Cent cinquante-trois patients (149 ?, 4 ?),d’age moyen 37 ans [17–74]. La durée d’évolution de la maladieest de 11 années [5–35], le score de SLEDAI moyen est de 6. Tousnos patients ont bénéficié d’un examen clinique, un ECG, une écho-cardiographie, un echodoppler des troncs supra-aortiques et desartères des membres inférieurs. Quatre-vingt-quatorze patientsont bénéficié d’une scintigraphie myocardique. Les examens biolo-giques pratiqués : cholestérol total, HDLc, Ldlc, homocystéinémie,glycémie, bilan rénal, VCAM-1.Résultats.– Quinze patients ont fait un évènement cardiovascu-laire (six angor stable, deux infarctus du myocarde, sept AVC).Les facteurs de risque cardiovasculaire étaient présents chez tousles patients : dyslipidémie (62 %), hyperhomocystéinémie inter-médiaire (50 %), obésité (39 %), hypertension (35 %). Le taux deVCAM-1 est élevé chez 86,2 % des patients. Nous retrouvons unathérome carotidien chez 32 patients (20,9 %) et une médiacalcosefémoropoplitée chez 70 % des patients. L’indice de pression sys-tolique est corrélé aux VCAM-1 (p < 0,0005). Des anomalies de laperfusion myocardique sont retrouvées chez 22 % des patients. Ilssont associés aux AVC (p < 0,01) et aux évènements coronariens(p < 0,02).Conclusion.– En Algérie comme ailleurs des jeunes femmes lupiquesont une athérosclérose infraclinique qui doit être détectée, d’autantque des mesures préventives efficaces sont actuellement bienreconnues.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.067

CA063Cardiomyopathies du lupus érythémateuxsystémique : une série de trois casN. Benmosetfa , S. Khattabi , M. Bouchenak , C. Djaberi ,A. Hachaichi , L. Bouabdeallah , N. Adhimi , S. Kouach , R. MalekMédecine interne, CHU Saadna Sétif, Sétif, Algérie

Introduction.– L’atteinte myocardique est inhabituelle au cours duLES et constitue un signe de gravité. Elle peut être secondaire à uneinflammation du myocarde ou à des complications systémiquestelles que l’hypertension. Symptomatique la dysfonction ventricu-laire gauche est la présentation clinique la plus commune d’unecardiomyopathie, elle est potentiellement mortelle. Identifier lacause est essentielle car elle détermine la thérapie.Patients et méthodes.– Nous rapportons trois cas de cardiomyo-pathies lupiques (selon les critères de l’ACR) hospitalisées auservice de médecine interne de l’hôpital Sétif durant l’année2012 en utilisant l’examen clinique, l’électrocardiogramme etl’échocardiographie.