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Examen de calcul des ouvrages complexes
15 janvier 2013
2 heures, Notes de cours et calculatrice autorisés
1ère
partie : Calcul des armatures dans une plaque mince simplement fléchie
Un plancher en béton armé, carré de 5 m de côté, de 12 cm d’épaisseur, est articulé sur un
mur AB et simplement posé sur des poteaux en C et D, comme indiqué sur la figure ci-
dessous :
Figure 1 : Vues de dessus du maillage (gauche) déformée calculée (droite)
Ce plancher est modélisé par des éléments finis triangulaires à 3 nœuds (figure 1 à gauche) ; il
chargé uniformément par une charge de 500daN/m2 dirigé vers le bas et conduisant au champ
de déplacement visualisé sur la figure 1 (à droite). Les directions principales et les moments
exprimés dans la base xy sont donnés sur les figures suivantes. On s’intéresse au point E
(situé sur l’isovaleur Mxx=-8603N sur la figure 2).
Figure 2 : Directions principales des contraintes dans la plaque à gauche, moment de flexion Mxx à droite
A
B C
D
x
y
z
E
2/4
Figure 3: Myy à gauche et Mxy à droite
Le système de notation du logiciel est différent de celui du cours ; dans ce logiciel les
moments sont indicés non pas par le nom de l’axe qui les porte mais par le non de la
contrainte qui a servi à les évaluer, de plus, la convention de signe sur les moments est telle
que :
Ainsi, pour ce logiciel, un moment négatif correspond à une compression de la fibre
supérieure. Es relations précédentes, combinées à l’hypothèse de Navier et à la linéarité du
comportement conduisent à la relation classique :
1- Calculer l’inertie d’un mètre linéaire de dalle sachant que son épaisseur est de 12cm,
en déduire les contraintes sur la fibre inférieure de la plaque et sur la
fibre supérieure de la plaque au point E (les moments sont ceux entourés sur les
figures 2 et 3). Dessiner les diagrammes de contraintes et
sur un élément de plaque tridimensionnel. Vous dirigerez les flèches symbolisant les
contraintes vers le béton de l’élément si la facette est orientée par x positif et que la
contrainte est négative.
2- Calculer les contraintes principales et les directions principales du tenseur des
contraintes sur la fibre inférieure de la plaque au point E. Comparer ces directions
principales à celles données sur la figure 1. Dessiner les diagrammes sur
un élément de plaque tridimensionnel centré sur E.
3- Démontrer, qu’en un point donné de la plaque, les directions principales des
contraintes sont les mêmes quel que soit la hauteur z et que par conséquent les
directions principales des moments et des contraintes sont les mêmes.
4- Calculer les moments principaux de flexion en E ainsi que les directions principales du
tenseur des moments. Comparer ces directions principales à celles données sur la
figure 1.
5- Supposons maintenant que l’on mette en partie inférieure de la dalle des armatures
( ) qui reprennent exactement les moments principaux de flexion,
3/4
quelles seraient les sections d’armature ( à mettre en place dans les directions
principales (effectuer un schéma correspondant à un élément de plaque de 1m2, en vue
de dessus, précisant les espacements et les directions des armatures par rapport aux
directions x et y).
6- Supposons maintenant que les armatures n’aient pas été positionnées suivant les
directions principales mais suivant les directions x et y, comme indiqué sur la figure
suivante, on note ( ces sections d’armatures Si la fissuration survient elle
aura tout de même lieu dans les directions principales de traction comme shématisé ci-
dessous :
Figure 4 : Fissuration de la dalle dans les directions principales de traction (I et II), et armatures inférieurs dans les
directions x et y , ( )
Montrer, en écrivant l’équilibre d’un élément de dalle triangulaire tel que représenté
sur la figure 4, que si la contrainte dans les aciers est la même dans les différentes
armatures et que le bras de levier de ces armatures par rapport au centre de gravité du
béton comprimé est égale à alors la projection des efforts dans le
treillis d’armature sur la normale à la fissure induite par le premier moment principal
de flexion doit vérifier la condition :
Montrer que l’on doit alors également vérifier pour l’autre direction principale :
7- Déduire des relations précédentes les quantités d’armature à mettre en place dans les
directions x et y au point E, montrer que ces quantités peuvent se mettre sous la
forme :
8- Montrer qu’avec les hypothèses adoptées ici la section totale d’armature à mettre en
place est indépendante de .
9- expliquer comment pourrait-on automatiser le calcul des armatures dans les directions
x et y en fonction des moments présentés sur les figures 2 et 3. Expliquer en
particulier, comment vous feriez cela dans le logiciel Comsol Multiphysics.
x
y
I
x
y
II
4/4
Rappel : Le calcul des aciers dans une section de béton armé fléchie, en faisant l’hypothèse
du diagramme rectangle pour le béton comprimé, conduit pour une direction principale
donnée à définir le moment réduit :
On en déduit et
2ème
partie : formulation variationnelle d’un problème de treillis plans
On se propose d’étudier le modèle élément finis de l’une des barres du treillis présenté sur la
figure suivante :
Figure 5 : Treillis plan chargé aux nœuds
Les barres d’un treillis plan sont soumises à des efforts axiaux uniquement, de plus seuls les
nœuds du treillis sont chargés. Leur équation d’équilibre est par conséquent très simple : en
notant « s » l’abscisse de la barre dans son repère local, et « u » son déplacement axial en
repère local, il vient :
On utilise pour modéliser ce treillis des segments à deux nœuds. On note la coordonnée
réduite sur l’élément de référence.
10- Exprimer « s » en fonction de , (on note s1 et s2 les abscisses des nœuds en repère
local)
11- Exprimer le déplacement axial u en fonction des déplacements axiaux d’extrémité de
barre en repère local (u1 et u2).
12- Proposer une forme variationnelle simple pour l’équation d’équilibre (en repère
local) ; dans cette forme nommer « u* » la fonction quelconque : expliquer pourquoi il
est nécessaire de procéder à une intégration par partie pour cette forme variationnelle.
Réaliser cette intégration, montrer que l’équation obtenue correspond au théorème des
travaux virtuels appliqué à la barre considérée.
13- On note les valeurs de la fonction quelconque aux nœuds 1 et 2, exprimer u*
en fonction de et de .
14- En remarquant s2-s1=l12 (longueur de la barre 12), calculer la matrice de rigidité
élémentaire de la barre 12 en repère local.