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EXISTE-T-IL UN MOYEN ANATOMIQUE SATISFAISANT D'EXPRIMER LE DEGRE DORGANISATION CEREBRALE DES MAMMIFERES? II. Discussion PAR J. ANTHONY Dans la premiere partie du present memoire, toutes les methodes anatomiques dont nous avons parle n'ont pas έΐέ abordees dans le detail. Nous en avons analyse les principales. Nous avons fait res- sortir au surplus les principes dont les auteurs se sont inspires et la diversite des techniques qu'ils ont mises en oeuvre. Ainsi pen- sons-nous avoir relato 1'essentiel. II n'y a d'ailleurs aucun rapport entre la valeur de ces methodes et l'importance qu'elles occupent dans la literature. Plusieurs d'entreelles, en depitdu succes qu'elles ont pu connaitre a 1'origine, ont perdu avec le temps une grande part de leur intoret. Longtemps encore on les citera, par souci d'ob- jectivite, mais nous avons voulu convaincre le lecteur qu'elles ne sauraient plus etre appliquoes avec fruit; la discussion que nous . ouvrons dans cette seconde partie s'en trouvera allegee d'autant. On se rappelle en particulier les objections qui s'opposaient dfes 1'abord a la conception du « poids relatif ». Elles visaient a la fois les deux termes du rapport. Le poids relatif de i'encophale diminue quand la taille de l'animal s'elfcve. Le poids du corps se modifie lui- meme avec i'etat de santo des sujets ou leur mode de vie. Le calcul du rapport, doublement fausse a priori, conduisait a une ordination inacceptable des animaux (voir le tableau de la premiere partie). DUBOIS, LAJPICQUE et quelques autres avaient espore corriger les resultats. En fait its ne leur ont apporte qu'une amelioration insuf- fisante, car « Texposant de relation » de DUBOIS est fort variable, Brought to you by | University Library Technische Universitaet Muen Authenticated Download Date | 9/29/14 8:53 PM

EXISTE-T-IL UN MOYEN ANATOMIQUE SATISFAISANT D'EXPRIMER LE DEGRE D'ORGANISATION CEREBRALE DES MAMMIFERES? II. Discussion

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EXISTE-T-IL UN MOYENANATOMIQUE SATISFAISANT

D'EXPRIMER LE DEGREDORGANISATION CEREBRALE

DES MAMMIFERES?

II. Discussion

PAR

J. ANTHONY

Dans la premiere partie du present memoire, toutes les methodesanatomiques dont nous avons parle n'ont pas έΐέ abordees dans ledetail. Nous en avons analyse les principales. Nous avons fait res-sortir au surplus les principes dont les auteurs se sont inspires etla diversite des techniques qu'ils ont mises en oeuvre. Ainsi pen-sons-nous avoir relato 1'essentiel. II n'y a d'ailleurs aucun rapportentre la valeur de ces methodes et l'importance qu'elles occupentdans la literature. Plusieurs d'entreelles, en depitdu succes qu'ellesont pu connaitre a 1'origine, ont perdu avec le temps une grandepart de leur intoret. Longtemps encore on les citera, par souci d'ob-jectivite, mais nous avons voulu convaincre le lecteur qu'elles nesauraient plus etre appliquoes avec fruit; la discussion que nous

. ouvrons dans cette seconde partie s'en trouvera allegee d'autant.On se rappelle en particulier les objections qui s'opposaient dfes

1'abord a la conception du « poids relatif ». Elles visaient a la foisles deux termes du rapport. Le poids relatif de i'encophale diminuequand la taille de l'animal s'elfcve. Le poids du corps se modifie lui-meme avec i'etat de santo des sujets ou leur mode de vie. Le calculdu rapport, doublement fausse a priori, conduisait a une ordinationinacceptable des animaux (voir le tableau de la premiere partie).DUBOIS, LAJPICQUE et quelques autres avaient espore corriger lesresultats. En fait its ne leur ont apporte qu'une amelioration insuf-fisante, car « Texposant de relation » de DUBOIS est fort variable,

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npus l'avons indiquipar des chiffres procis. Alors qu'autrefois onle croyait constant chez les Mammifferes et que LAPICQUB l'etendaitmeme aux Oiseaux (1), le grand nombre des mensurations prati-quees par la suite a montre qu'ii valait mieux y renoncer. II en vade m£me du « correctif oculaire » de LAPICQUE, dont 1'applicationa eu pour principal merite d'evoquer lee innombrables correctifsqui seraient en reaiito n^cessaires.

En s o m me il parait clair aujourd'hui que le « poids relatif » deG VIER, malgre les remaniements qu'il a subits et ceux que Γόηpourrait imaginer encore, ne parviendra jamais a traduire avec fldd-lite le degre d'organisation cerobrale. Passons tout de suite auxautres tentatives, dont la litterature abonde. Elles nocessitent unexamen beaucoup plus minutieux. En premier lieu, t chons d'olu-der toute έquivoque sur le but qu'elles se sont propos6 d'atteindre.Les auteurs ont voulu exprimer le « degre (^organisation cero-brale », la « puissance cerebrale » (0. C. MARSH), le « degre decerebralisation » (A. PORTMANN), le « coefficient de cephalisation »(E. DUBOIS), le « degr^ d'intellectualite » (R. ANTHONY). Que faut-ilentendre par la ? S'agirait-il de mesurer directement Tintelligencepar des moyens anatomiques ? NAYRAG et FOURNIER (1937) se sontnettement expliques ce point de vue. « II va de soi, priviennent-ilsdans leur avant-propos, que c'est avec une tres grande prudenceque les nombres doivent etre introduits en biologie et plus parti-culi&rement dans les choses de Tesprit. On ne voit pas commentTintelligence pourrait entrer dans des formules cqmme une vitesseou une difference de potentiel. La somme de deux intelligences parexemple est une expression denuee de toute signification mathema-tique. Mais on peut, plus modestement, rechercher settlement unequantite mesurable covariante Tintelligence. .

II convient aussi d'eviter toute discussion philosophique sur ladefinition de Intelligence et de ne prendre ce mot que dans le sensle plus vulgaire d'aptitude a comprendre (suivent quelques exem-ples, puis :)

Ceci ροβέ, voici comment on peut difinir une base physiquemesurable de Fintelligence. Soit G une grandeur physique mesu-

(1) En ce qui concerne les Oiseaux, A. PORTMANN souligne (1946) le nombreconsiderable de sources d'erreur auquel se heurte la formule de DUBOIS. Selonlui, LAPICQUE serait tombo par hasard sur des β8ρέεβ8 dont Texposant de rela-tion oscille entre 0,50 et 0,60, alors qu'en r^alito il varierait de 0,45 a 0,82.

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Table definie chez tous les Vertebras. Soil ·Vt et V2 deux Vertebrastels que Vf puisse £tre dit plus intelligent que Vr Soit Gi et G2 lesvaleurs numeriques de G, respecόvement chez V4 et V2. On diraque G est une base physique mesurable de l'intelligence si a

G 1 > G 2quel que soit le couple Vt V2 de Vertebras choisis.

On voit qu'en effet, ainsi defini par une inegalite, G ne peut ser-vir ulterieurement δ des operations mathematiques mises en equa-tion ; G concretise seulement une echelle de valeurs.

Enfin la definition ainsi posee montre que G n'est pas necessai-rement unique : ii peut y avoir plusieurs bases physiques mesu-rables de 1'intelligence.

Tout le monde est d'accord pour considerer que c'est dans lecerveau qu'on trouvera une grandeur G, si eile existe. La patholo-gic humaine montre les graves mutilations, le deficit de volume etde poids du cerveau des arrieres. L'anatomie comparee inontre ledeveloppement et la complication de l'encephale a mesure qu'ons'eleve dans la serie animale. Ge principe est indiscutable. II estplus delicat de le traduire en valeurs numeriques. »

Ainsi 1'anatomiste ne devra pas s'illusionner. II ne mesurerapas l'activite intellectuelle du cerveau. II pourra tout au plus eva-luer des caracteres physiques dont les progres vont de pair avecceux de 1'intelligence et qui lui serviront, faute de mieux, a en don-ner une approximation grossiere ; c'est ce que sous-entendait dojaMANOUVRIER (1885). Encore sera-t-il oblige d'ecarter avec soin lescauses d'erreur dans la recherche de cette approximation.

Nous voyons aussitot et sous un nouveau jour combien il estimprudent d'utiliser pour critere d'intellectualite une appreciationglobale de l'encephale. Les formations reunies dans l'encephale nese developpent pas toutes parallelement au psychisme. Citons lesfaisceaux de projection ou les fibres sensorielles par exemple. Leurextension se deroule eventuellement d'une maniere independantede la sienne. En dehors des arguments que nous avons avancesplushaut, une appreciation globale est theoriquement δ rejeter pourcette seule raison. L'adjonction d'un correctif ne saurait lui tenirlieu de justification. Est-ce δ dire qu'il faille condamner I'emploide la capacite cranienne — prise comme critere d'intellectualite —au meme titre que celui du poids enc6phalique ? La logique paral-trait Texiger. Nous allons voir pourtant qu'il n'est pas mauvais d'yavoir recours dans certains cas. Le poids encephalique se remplace

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avantageusement pour les Mammiferes actuels par d'autres fac-teurs, comme nous le dirons dans un instant. Pour les Mammi-feres disparus, au contraire, le chercheur doit reconstituer l'orga-nisation d'un animal d'apres les seuls documents squelettiques.Dans l'etablissement des phylums et des affinites des groupeseteints, il attache beaucoup de prix aux indications concernantl'etat des centres nerveux. G'est avant tout pour ce motif que Γόηa propose diverses techniques basees sur le rapport de deux facteursosseux. On garde ainsi la latitude d'examiner les sujets fossiles etde les confronter avec leurs descendants. La capacite cranienneprend alors un interet certain (1). Rapportee a un critere d'anima-lite judicieusement choisi (2), eile fournit a pen de chose pres levolume relatif de 1'encephale. Nous savons a quel point cette don-nee est criticable. Mile T. EDINGER (1948) va jusqu' parier de « l'ab-surdite » des methodes de comparaison oii Tintellectualite est ren-due par le poids ou le volume de l'encephale en tier, devolution del'encephale, souligne-t-elle, ne saurait etre consideree globalement.Elle invoque a 1'appui la mediocrite des resultats de FLATAU etJACOBSOHN (1899), qui rapportaient le volume encephalique auvolume de la tete osseuse dans differentes families de Mammiferes.Nous sommes parfaitement d'accord avec eile. Mais l'appoint de cesinformations ne nous parait pas dedaigner dans un domaine oule champ d'investigation se restreint forcement l'osteologie. D'ail-leurs Mile T..EDINGER, non plus, ne les dedaigne pas completement.Elle en fait etat, par des mensurations personnelles, a la pagememe ou eile vient de les juger soverement (3). Aussi bien 1'essen-tiel est-ii de ne pas les faire valoir de maniere isoloe. Nous avonsnous-m^me insiste sur ce point dans nos investigations sur le rap-port paiato-cerebral des Singes Platyrhiniens (1949). Le rapportpaiato-cerebral plagait A teles et Lagothrix au-dessus de Cebas dans

(1) La ιηέιηβ remarque est valable pour le calcul de l'aire cer^brale deTnoo-RIS et DECHAMBRE, et celle de FRAIPONT (1931).

(2) La mothode inaugur^e par Sir ARTHUR KEITH nous parait doublementrecommander. D'abord par la valeur de son critere d'animalite qui est, nous1'avons vu dans la premifere partie, la surface de la vo te palatine symbolisantl'importance de l'appareil masticateur. En second lieu parce que les deuxtermes du rapport appartiennent au m&me ensemble squelettique, la toteosseuse, de sorte que Γόη a toujours la certitude qu'ils ont 4t£ releves sur lemome individu ; un os des membres n'offrirait pas la mome βέοηπίέ.

(3) Page 116 de son ouvrage, Tauteur compare les diam^tres encophaliquesaux diamfetres corporels chez Eohippus et Mesohippus.

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1'ordre hi&rarchique, alors que par son comportement Cebus estunanimecnent reconnu commele plus evolue des Platyrhiniens (voirnotamment les publications de BIERENS DE ΗΑΛΝ, 1931, et de KL -VER, 1937). Nous avons rappele qu'un encephale proportionnelle-ment plus volumineux qu'un autre peut avoir une conformationInterieure differente qui le mette en situation d'inforiorite. Ge quiimporte avant tout, c'est done la qualito d'organisation. ΡΓβοίβέ-ment, dans son remarquable ouvrage sur la phyloginese du. cer-veau des Equides, Mlie T. EDINGER (1948) ne s'est pas fait faute dela rechercher, par le moyen le plus efficace dont dispose la paleo-neurologie. Nous voulons parier de l'etude des moulages endocra-niens, naturels ou arti ciels. Nous n'en avons pas fait mention jus-qu'ici, parce qu'elle relfcve de methodes trop eloignoes de cellesdont nous avons trace l'historique. Elle ne consiste pas en effet acalculer un indice quelconque. Elle en etablit un grand nombreen realit , qui comparent entre eux divers diamfctres ou divers ter-ritoires. Elle envisage en outre la disposition de l'appareil circon-volutionnaire du cerveau, Fomentation et la grandeur des plisse-ments fondamentaux. Du parcours des anfractuosites noopalloales,eile essaie de deduire le contour de certaines aires histologiques.Et Γ aide de ces informations rassemblees, ou la capacite craniennerelative tient a Toccasion une place honorable, le paleontologisteilabore une interpretation. Gette fois, le jeu des recoupementstransforme l'apport immediat de chaque donnee quantitative. Lalongueur des diametres, l'etendue des surfaces, l'ouverture desangles, le cubage des cavites craniennes, sont soumis a un travailde synth^se d'o se degagera une idee d'ensemble du degre dOrga-nisation cerebrale. Les quantites mesuroes ne sont plus ononceesqu'en vue de leur participation a cette synthese. Une veritable eva-luation qualitative devient alors concevable et passe au premierplan.

G'est sans doute la meme preoccupation d'atteindre indirecte-ment 1'organisation interne des centres nerveux par la eombinai-son de plusieurs entires qui a conduit le Professeur A. PORTMANN

proposer pour les Oiseaux ce qu'il a appele « la for mule cere-brale ». Le concours de trois indices pouvait s'avorer plus heureuxque le calcul d'un seul. De fait les trois indices dont il s'est servi:

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indice homispherique, indice c^robelleux, indice des lobes optiques,resument l'importance des centres d'integration superieurs vis- -vis du tronc cerebral. Ils lui ont permis de discerner un type nidi-cole et un type nidifuge d'ontogenese cer brale. Transposoe chezles Mammif res, la methode de A. PORTMANN y conserve-t-elle sonattrait ? Mile K. Wmz (1950) le pense et nous lui rendrons cette jus-tice que son ordination, malgr plusieurs anomalies, surclasse celled'EuG NE DUBOIS. Mais examinons de pres la fapon dont eile pro-cfcde.

Pour les Oiseaux, la methode ne souffrait gufere de difficulte deprincipe, etant donnee la relative unite de structure de leur ence-phale, not£e par A. PORTMANN (1). Les trois indices restaient sem-blables d'un groupe un autre. Les choses se compliquent pourles Mammiferes. Le neopallium, rudimentaire jusque la, p rend unvolume considerable. A Γορροβέ les lobes optiques s'atrophient.Mile K. WIRZ en tient compte, en adoptant 1'indice neopalleal,Tindice rhinencephalique, Tindice cerebelleux, au lieu des indicesde PORTMANN. La modification s'imposait. Nous ne commenteronsdone pas la validite des num&rateurs. Parlons plutot de la communemesure a laquelle ils son t ramenes. Nous avons dit antέΓieurementqu'elle etait reprisentee par le poids du tronc cerebral, mesure surun groupe particulierement archai'que. Les Gallinacos etaient toutdesignes pour remplir ce role parmi les Oiseaux. Mile WIRZ lesrempiace pour les Mammiferes par le petit Ordre des Insectivores.Sa conception, selon nous, s'expose deux causes d'insucces.

La premiere tient justement au choix des Insectivores. Les Gal-linaces apportaient une gamme de tallies corporelles assez disperseepour etayer une comparaison gineralement valable. Mais on convien-dra que la majorite des Mammifferes surpassent largement en taillela moyenne des Insectivores. II s'ensuit une erreur certaine lors-qu'on dotermine par exemple Tindice n opalloal de l'Elepbant, de

(1) « Nous ne voudrions pas un instant laisser subsister Γίάέβ que les partiesdu cerveau des divers groupes ne so distinguent que par la masse. Au contraireles differences de proportions ne sont considoroes ici uniquement que comme·un des cotes du probleme, et nous esporons que Fetude pond^rale ne seraqu'un premier pas vers une distinction plus approfondie des differences fonc-tionnelles. .

« Νέβηηιοιηβ, ΓαηΚέ structurale du cerveau des oiseaux est si prononc^e queles etudes pond^rales interprotees, avec procaution, pourront aider a fournir la.base pour une connaissance approfondie des degree d'organisation chez les>oiseaux. » (A. PORTMANN, 1946, p. 7.)

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la Girafe, du Rhinocoros ou, pour parier de formes plus courantes,d'un Homme, d'un Anthropoide, d'un Ours, d'un Equido, d'unBovido, etc... Car il ne faut pas croire qu'en elevant la taiile d'unInsectivore moyen a celle de ranimai considore, le poids de sontronc cerebral augmentera dans des proportions identiques. Nousnous rappelons le redoutable obstacle classique que constituaientles variations volumetriques de I'encephale — et par consequentde ses parties — en fonction de la taiile. Et nous savons qu'il n'apas eto surmonte depuis la constatation de CUVIER : « Toates chosesέgales, les petits animaux ont le cerveau plus grand proportion. »

L'idee de prendre le poids du tronc cerebral d'un Mammif reαοηηέ, ou d'un groupe de Mammiferes donnes, et de le faireservir de denominateur commun pour l'ensemble de la serieappelle egalement une reserve. Meme si le Mammifere en questionpossede le tronc cerebral le plus petit a egalite de taiile, puisquec'est la condition recherchee par A. PORTMANN et K. WIRZ, le choixd'un tel animal ne serait vraiment legitime que si le tronc cerebralmammalien possedait une organisation interne uniforme, au moinsdans les especes couramment repandues. Or, Tune des caracteris-tiques les plus remarquabies de Tencephale mammalien reside jus-tement dans les perfectionnements qui ne cessent d'intervenir desMonotremes a l'Homme et qui ont pour effet de iocaliser, graduel-lement, toutes les fonctions superieures dans le telencephale. Leprocessus entraine des modifications profondes dans la structuredes divers centres encephaliques. Le thalamus voit s'amplifier lesfonctions sensitives de ses noyaux externe et posterieur. La regu-lation des fonctions viscerales se concentre dans Thypothalamus ; lecorps de Luys s'agrandit considerablement, en particulier danslOrdre des Primates (G. U. ARIENS KAPPERS). Au niveau du corpsstrie, le neostriatum occupait un volumineux espace chez les Rep-tiles et les Oiseaux. U s'amenuise et perd peu a peu ses attributionsmotrices a mesure qu'on s'eleve vers rHomme. Le mesencephale«ntre en regression. Au profit de l'ecorce occipitale, il est depos-sido de son role de centre visuel, qu'il assurait par sa lame dorsalechez les Reptiles et les Oiseaux. Et de nombreuses experiences ontmontro que cette migration des voies centrales de la vision s'operepar paliers ; c'est ainsi que l'ablation des lobes occipitaux chez unSinge occasionne immanquablement la perte absolue de la fonctionvisuelle, tandis qu'un Ghien, dans des conditions identiques,demeure capable de percevoir certaines formes. Le siege de la regu-

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lation du tonus musculaire emigre insensiblement du noyau rougevers le neopallium. U n Systeme de fibres d'association apparait,jete en pont d'un hemisphere δ l'autre. II met en relation les diverspoints de l'ecorce cerebrale et subit par la meme les effets de sonextension. C'estle corps calleux, special aux Mammiferes. On saitaussi depuis longtemps que la partie ventrale de la protuberanceannulaire, ou pont, dont la presence caracterise les Mammiferes,est liee δ une activite motrice de plus en plus fine et precise etqu'elle ne connalt son plein developpement que dans Fespecehumaine.

Ges remaniements incessants, dont nous n'avons relate quequelques aspects, ont pour consoquence majeure d'assurer en defi-nitive la primaute du telencephale. Si grande est leur participationdans revolution de l'encephale mammalien que TILNEY et RILEY(1922) ont juge indispensable de les grouper a part, sous le nom de« phdnomenes de tolencophalisation ». Leur repercussion sur le poidsdu tronc cirebral ou de toute autre commune mesure prise surTencephale ne fait aucun doute. Du reste, est-il vraiment besoin decommune mesure ? Gonnaissant les modifications que nous venonsd'evoquer, ne vaudrait-ii pas mieux, pour chaque Mammifere, eher-eher δ traduire la superiorite du neopallium, non pas sur le tronccerebral d'un autre Mammifere considere comme type, mais sur lesien propre ? Nous nous permettons de le suggerer.

Notons enfin que la technique de Mile WIRZ reclame une sόret£de main exceptionnelle. Les hemispheres cerebraux d'un Oiseau sede lachen t assez facilement du tronc cerebral. Mais separer, sur unencephale frais de Mammifere, le neopallium, le rhinencophale etletronc cerebral, constitue une entreprise autrement d61icate. A vraidire on n'y parvient pas parfaitement, d'oό la probabilite de resultatsdissemblables d'un experimentateur δ l'autre.

En somme si Ton prend deux facteurs nerveux pour exprimerle degre d'organisation cerebrale, il faut que ces deux facteurs soientaisement m es u rabies. II faut en outre que le numerateur suive etroi-tement les progres de la telencephalisation et que, par opposition,le denominateur en reste aussi independant que possible. Uindicecalloso-bulbaire de R. ANTHONY associe les trois qualites. Sa recherchene necessite pas d'habilete manuelle particuliere, puisque les deuxsurfaces confrontees se trouvent directement accessibles au scalpel.Son numerateur (surface de section transversale du corps calleuxdans le plan sagittal median) symbolise bien la richesse des

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syst&mes d'association noopalleaux, qui sont eux-memes en etroiterelation avec le degro d'epanouissement du neopallium, siege depsychisme. En troist me lieu son denominateur (surface de sectiontransversale du halbe, pratiquee au niveau de l'extrimite posterieu-re du quatrieme ventricule) echappe aux critiques habituelles.Co m me il reunit la tola lite des voies ascendantes et descendantes, ilse soumet en theorie aux variations de la masse active du corps. Deplus chaque animal, ici, fournit son denominateur. La surface desection du corps calleux est directerrient rapportee a la surface desection bulbaire qui lui correspond. Elle exprime le degre d'organi-sation telencophalique d'un animal par rapport a sa propre massecorporelle active.

Nous ne protendons pas que la methode soit a Fabri de toutreproche. R. ANTHONY fut le premier a en convenir. Le corps calleuxcontient en real He, en dehors du faisceau neopalleal d'associationinterhemispherique, un certain contingent de fibres venues durhinencophale. Ges fibres s'y rendent en nombre ordinairementinfime. Elles representent toutefois une quantite appreciable chezles Insectivores, les Chiropteres, les Edentes etfigurent en ecrasantemajorite dans les commissures des Monotremes et des Marsupiauxqui en sont encore a un stade archa'ique de telencephalisation.R. ANTHONY estime a cet egard :

« 1° Que chez les Monotrfemes et les Marsupiaux, les 2/5 de lasurface de la section de la commissure ventrale correspondentsensiblement aux voies d'association neopalleale interhemisphe-riques;

2° Que, pour reprosenter celies-ci chez les ΕηΛέήβηβ, on peutprendre la totalite de la surface de section du corps calleux, saufchez les Insectivores et lesGhiropteresparexemple, o ilfaudra pro-ceder a une verification pour determiner la portion du corpscalleux qu'il y aurait lieu de retenir. »

Quant a la section du bulbe rachidien, eile n'interesse pas simple-ment les voies ascendantes et descendantes,. mais aussi des voiescerebelleuses passant par les podoncules c^.ribelleux posterieurs;R. ΑΝΓΗΟΝΥ avait d'abord tento de les eiiminer par un correctif,qu'il abandonna apr s avoir vorifie qu'il n'amenait que des chan-gements insignifiants.

Si nous nous reportons a l'ordre hierarchique des animauxd'aprfes leur indice calloso-bulbaire (voir le tableau de la premierepartie), nous constatons que ses huit premiers range sont tenus

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par les espfcces que leur comportement designe justement pouryenir en tφte du rfcgne animal: d'abord rHomme et les Singes, puisl'Elephant et les Ursides. Au dessous d'elles, certaines places eton-neront peut-£tre, celle du stupide Rhinoceros, par exemple, qui nemeritait pas d'etre la onzieme ; celle, aussi, du Dauphin au-dessusdu Loup, du Gheval et du Lion. Mais dans l'ensemble l'ordre esttres acceptable. Et ne peut attendre vraiment beaucoup mieuxd'un procede anatomique, me me en remplacant la surface de sec-tion du bulbe par la surface de section de l'aorte a sa naissance,ainsi que R. ANTHONY avait l'intention de le tenter ulterieurement.

CONCLUSIONS

Au terme de ce raccourci trop rapide, que proposerons-nousau lecteur en maniere de conclusion ? Pour repondre directementa notre titre, nous devons avouer qu'δ rigoureusement parier iln'existe actuellement aucun moyen anatomique d'exprimer avecexactitude le degro d'organisation cerobrale des Mammiferes. Chacundes precedes imagines depuis plus d'un siecle a ses sources d'erreur,ses points faibles, apparents ou demeures un certain temps inaperpus.Les plus anciens n'arrivent pas a eliminer de leur denominateurTinfluence de la taille somatique et, dans Fignorance de rorgani-sation interne de l'encephale, adoptent des numerateurs inadequats.Par la suite, avec Tavancement de la science anatomique, il deyientevident que ces essais vont tomber en desuetude. On les reprend. Onles retouche, au lieu d'affronter le problfeme sur de nouvelles bases.Pendant plus de cinquanteans, on s'eloigne de la solution veritable.On se livre au jeu decevant de decouyrir des correctifs, et des recti-fications pour redresser les correctifs. Ou bien, meconnaissant lesprogres de TAnatomie, on persiste δ prφner Temploi du « poids re-latif » de CUVJER, dont le germe se trouvait deja dans les travauxd'AmsTOTE. Puis, apres differentes tentatives assez peu convaincantespour des raisons multiples, il faut attendre ces dernier es annees (1938)pour qu'un auteur reprenne la question du debut, fasse voir que lamajorite de ses predecesseurs s'etaient fourvoyes, et mette au pointune methode originale pour l'ensemble des Mammiferes; celle-ci, δFopreuve, s'avfere bien superieure aux autres.

En somme, nous croyons personnellement que deux mothodesmodernes se detachent des precedentes par leurs qualites : celle deR. ANTHONY et celle de Mile K. WIRZ. Toutes deux, par leurs nume-

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rateurs, expriment avec plus ou moins de bonheur la marche de latelencophalisation. Nous avons dit que la premiere nous paraissaitcependantpreforable δlaseconde, car son donominateur restait rela-tive men t a l'ecart du meme processus. A notre avis eile est satis-faisante. Non pas qu'elle renseigne avec toute la pricision quesouhaiterait, mais eile nous semble atteindre le degri d'approxima-tion que ne peut dopasser une methode anatomique. Peut-Stre, ulti-rieurement, parviendra-t-on δ oliminer les quelques anomalies quecomportent ses rosultats, par la dicouverte d'un meilleur denomi-nateur ou meme simplement par l'examen de nombreux specimenspour chaque espece- Pour nous, les progres que est en droitd'esperer viendront plutot d'une entente mieux comprise entre lesdisciplines qui s'interessent a ces problemes. C'est par la confronta-tion des donnees de Anatomie avec celles de l'Histologie, de la Physio-logie et de la Psychologie experimental que reussira δ rendrecompte, de fa$on vraiment exhaustive et utile, des perfectionne-ments de l'organisation cerebrale δ travers la classe des Mammiferes.

II faut placer δ part les procides osseux. Ce sont les seuls qui r6-pondent aux besoins de la Palδontologie. Ici encore, ce qui importeau premier chef cfest la combinaison de plusieurs techniques. L'exa-men comparatif des moulages endocraniens naturels ou artificiels,qui en englobe δ lui seul un certain nombre, sera heureusementcomplote par un indice osseux : indice de DECHAMBRE ou rapportpalato-cerebrai de Sir ARTHUR KEITH, suivant les possibilitos.

Laboratoire d*Anatomie Compare du Musoam.

Nous tenons δ rectifier une erreur qui s'est glissee, pendant laredaction de la premiere partie, dans la transcription des resultatsde E. DEGHAMBRE et nous a fait ecrire que, selon ces chiffres,« i'homme prendrait place apr&s le Gibbon et le Ouistiti ». Voici lesdonnees originales :

Aire cerebraleHapalejacchusL. (Ouistiti) 64,9Hylobates concolor H. (Gibbon) 75,9Dans les « Hominiens », les chififres allaient de 60,8 (Pithican-

thropo) δ 79,7 (vieille femme de Grimaidi). Ajoutons que pourK. DBCHAMBRE (1938, p. 83), « dans un groupe homogene, les men-surations donnent des renseignements interessante, δ condition dene pas accorder une trop grande confiance δ Tapparente precisionque leur confere le fait d'etre exprimes en chiffres ».

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BIBLIOGRAPHIE

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