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Brassens est vivant ! E n 2009, le CAC Georges Brassens s’était préoccupé de rendre hommage au vieux Georges, nonobstant les recommanda- tions « Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on/Est plus de quatre on est une bande ce cons », en réunissant des groupes sur une com- pilation : Brassens & fils. A l’instar de la non-demande en mariage, c’était d’une non-commémoration qu’il s’agissait. Pas besoin d’anniversaire, encore moins celui d’une mort pour rendre hommage. On ne commémore pas « la mort, la mort toujours recommencée », on célèbre « les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics », « le vin », la vie quoi ! « Bras- sens & fils », c’était manière de dire que la mau- vaise herbe repousse toujours. En l’occurrence, une vingtaine de groupes de tous styles, du hip hop au punk en passant par la chanson et le ska, venant majoritairement de la région mantaise mais aussi de plus loin, pourquoi se donner des frontières ? Et lui, qui n’a pas eu d’enfants, s’est retrouvé, à son tour, avec des « enfants non-vou- lus qui deviennent chevelus, poètes ». Nous nous inscrivons pour le coup dans les ca- lendriers mortuaires, et sans hurler avec les loups, saluons à notre tour Georges sous forme d’une ex- position explorant les multiples facettes du person- nage qui refuse, même mort, à se laisser enfermer dans des cases, des boîtes. Ce qui indique bien, que mort, il ne l’est pas tant que ça…ce qui fût notre entrée pour réaliser cette exposition. Nous sentons même une impérieuse néces- sité à convoquer la mémoire de notre illustre prédécesseur, non en raison d’une (finalement) bête coïncidence de calendrier mais parce que, soixante ans plus tard, coquin de sort, on risque encore quelques tracas si l’on entonne au nez des pandores : « Frénétique l’une d’elle attache Le vieux maréchal des logis Et lui fait crier : "mort aux vaches ! Mort aux lois ! Vive l’anarchie !" Une autre fourre avec rudesse Le crâne d’un de ces lourdauds Entre ses gigantesques fesses Qu’elle serre comme un étau. » Hécatombe (1952) Brassens est vivant est une exposition produite par le CAC Georges Brassens de Mantes-la-Jolie DIRECTEURS DU PROJET : Eric Guillamaud & Joël Lecrosnier IDENTITé GRAPHIQUE : Laurent Claustre Ainsi que la collaboration bienveillante et efficace de toute l’équipe du CAC Georges Brassens de Mantes-la-Jolie... CAC GEORGES BRASSENS 18 rue de Gassicourt 78200 Mantes-la-Jolie - 01 30 63 03 30 www.cacgeorgesbrassens.com La compilation Brassens&fils est en vente au CAC Georges Brassens de Mantes-laJolie, par correspondance, en écoute et en vente sur le site internet www.cacgeorgesbrassens.com au prix de 10 euros (frais d’envoi 1,5 euros) CAC GEORGES BRASSENS 18 rue de Gassicourt - 78200 Mantes-la-Jolie 01 30 63 03 30 EXPOSITION ITINéRANTE

Expo Brassens est vivant

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Non-commémoration à la musique de Georges Brassens

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Page 1: Expo Brassens est vivant

Brassens est vivant !

En 2009, le CAC Georges Brassens s’était préoccupé de rendre hommage au vieux Georges, nonobstant les recommanda-

tions « Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on/Est plus de quatre on est une bande ce cons », en réunissant des groupes sur une com-pilation : Brassens & fils.A l’instar de la non-demande en mariage, c’était d’une non-commémoration qu’il s’agissait. Pas besoin d’anniversaire, encore moins celui d’une mort pour rendre hommage. On ne commémore pas « la mort, la mort toujours recommencée », on célèbre « les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics », « le vin », la vie quoi ! « Bras-sens & fils », c’était manière de dire que la mau-vaise herbe repousse toujours. En l’occurrence, une vingtaine de groupes de tous styles, du hip hop au punk en passant par la chanson et le ska, venant majoritairement de la région mantaise mais aussi de plus loin, pourquoi se donner des frontières ? Et lui, qui n’a pas eu d’enfants, s’est

retrouvé, à son tour, avec des « enfants non-vou-lus qui deviennent chevelus, poètes ».Nous nous inscrivons pour le coup dans les ca-lendriers mortuaires, et sans hurler avec les loups, saluons à notre tour Georges sous forme d’une ex-position explorant les multiples facettes du person-nage qui refuse, même mort, à se laisser enfermer dans des cases, des boîtes. Ce qui indique bien, que mort, il ne l’est pas tant que ça…ce qui fût notre entrée pour réaliser cette exposition.

Nous sentons même une impérieuse néces-sité à convoquer la mémoire de notre illustre prédécesseur, non en raison d’une (finalement) bête coïncidence de calendrier mais parce que, soixante ans plus tard, coquin de sort, on risque encore quelques tracas si l’on entonne au nez des pandores :

« Frénétique l’une d’elle attacheLe vieux maréchal des logisEt lui fait crier : "mort aux vaches !Mort aux lois ! Vive l’anarchie !"Une autre fourre avec rudesseLe crâne d’un de ces lourdaudsEntre ses gigantesques fesses Qu’elle serre comme un étau. » Hécatombe (1952)

Brassens est vivant est une exposition produite par le CAC Georges Brassens de Mantes-la-JolieDireCteurs Du proJet : eric Guillamaud & Joël Lecrosnier iDentité GrAphique : Laurent Claustre

Ainsi que la collaboration bienveillante et efficace de toute l’équipe du CAC Georges Brassens de Mantes-la-Jolie...

CAC GeorGes BrAssens18 rue de Gassicourt78200 Mantes-la-Jolie - 01 30 63 03 30www.cacgeorgesbrassens.com

La compilation Brassens&fils est en vente au CAC Georges Brassens

de Mantes-laJolie, par correspondance, en écoute et en vente sur le site internet

www.cacgeorgesbrassens.comau prix de 10 euros (frais d’envoi 1,5 euros)

CAC GeorGes BrAssens18 rue de Gassicourt - 78200 Mantes-la-Jolie

01 30 63 03 30

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Honte a qui peut chanter

,« J’écris, des idées me viennent, je note, j’efface, je me crée une espèce de petit théâtre, une espèce de petit monde avec son décor, avec ces personnages, et petit à petit je prends tel

et tel personnage et lui fait faire telle ou telle action, je le fais aller dans telle direction : du moulin à la mairie, de l’école à l’église… »

« Sans raison aucune une image me vient : faire la tombe buissonnière, je ne sais pas moi parce que je ne vois qu’un … je rencontre un corbillard qui marche lentement, qui se trompe de route ou alors je lis le truc de Max Jacob ou je ne sais plus qui. »

« Comme on s’était trompé de route on dut recommencer l’enterrement ». Je lis ça brusquement, je pense à la tombe buissonnière, j’écris la tombe buissonnière sur mon carnet de notes, bon, quelques jours après tout à fait par hasard, je repense à ce corbillard qui s’était trompé de route et j’écris « La mort tourne autour du tombeau ». Quand tout ça c’est noté je finis par en avoir suffisamment pour donner une autre forme que cette forme d’image alors à ce moment là je me dis : « Qu’est ce que je vais foutre avec tout ça » : Le chemin des écoliers, La Tombe buissonnière, le chrysanthème qui est la marguerite des morts, voilà le pivot de ma chanson, voici les piliers de ma chanson … quelques images comme ça, quelques petits trucs qui me paraissent joli et ensuite autour de tout ça j’ai tissé un petit enterrement. Alors en somme une chanson de huit… de huit strophes pour moi se comporte surtout de huit vers à peu près valable, huit images. Mais tout le reste est de la littérature pour amener ces huit images. »

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