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1 M e n su e l p o u r u n ei n f o r ma t i o n d ep ro x i m i t é s u r Ro u e ne t s o n A g g l o « Je sais qu’un peu partout dans le monde tout le monde s’entretue, c’est pas gai. Mais d’autres s’entrevivent, j’irai les retrouver. » Jacques Prévert L’association Village Croix de Pierre en quête d’un local (Page 5) « Santé, pas sans toi ! » :Citoyen, invité de choix (page 9) Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de Sotteville-Lès-Rouen ( page 12) N°5 Février 2007

Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de

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Page 1: Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de

1 €

Mensuel pour une information de proximité sur Rouen et son Agglo

« Je sais qu’un peu partout dans lemonde tout le monde s’entretue, c’est pas gai.

Mais d’autres s’entrevivent, j’irai les retrouver. »Jacques Prévert

L’association VillageCroix de Pierre en quête d’un local (Page 5)

« Santé, pas sans toi ! » :Citoyen, invité de choix(page 9)

Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque deSotteville-Lès-Rouen ( page 12)

N°5Février 2007

Page 2: Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de

page 2EntreVivreFévrier 2007 — n°5

SommaireEdito….

Donnez-moi un levier assez long et un sup-port assez lourd et je soulèverai le monded'une seule main." Archimède

Sur quoi faire porter nos efforts?Le sens des priorités, la priorité du sens...sommes nous orientésou désorientés?

Tout est d'une complexité ahurissante! Les querelles de chapellesse chargent d'ajouter des nœuds lorsqu'il 'risque' d'y avoir consen-sus, et ce sabotage d'énergie semble bien être une compétencetransversale, pour reprendre le terme à la mode.Néanmoins, conscients du fait que ce n'est pas parce que nous nevoyons pas les solutions que celles-ci n'existent pas,c'est résolu-ment vers ce pôle résolution-solution que nous décidons de noustourner pour investir notre travail, notre temps, notre énergie etplacer nos espoirs..Si les clivages persistent, alors il faut inven-ter. Albert Einstein pensait que "l'imagination est plus importanteque le savoir", et Thomas Edison que "si nous faisions tout ceque nous sommes capables de faire nous en serions abasour-dis."Chaque petit pas compte ; nous faisons le vœux d'être nom-breux pour cette marche. Il y a du chemin à faire! Nous vous sou-haitons bonne route en notre compagnie.

"Ce sont les utopistes qui restent convaincus que notre type desociété peut perdurer en l'état, les réalistes eux savent qu'elledoit changer."Jacques Maire, éditeur (éd : Savoir Vivre pour ceSècle:SAS)

A la rencontre de……...Anne-Claire Schmit P3

Les Pages du RiverainsL’association le Village Croix de Pierre

Forum associatif :Se revoir oui, mais dans quel but ? P6

Les déboulonneurs applaudis P7

L’association CARDEREsur de bons rails P8

Santé pas sans toiCitoyens, invités de choix P9

Environnement, j’apprends !

Education et environnement P 10

RéflexionLa Bio, je peux ? P4

Regard d’artisteDaniel Mayar P11 et12

Merci,

Vous avez répondu plus que favorablementà la vente du numéro 4. Toute l’équipe re-mercie les 438 personnes qui ont acheté lenuméro de Janvier.

Vos réactions positives nous encouragentdans l’élaboration de ce journal que nousvoulons sans cesse en lien avec vous.

Continuez à nous soutenir pour que lejournal Entrevivre réussisse à se dévelop-per sur l’agglomération rouennaise.

-Dans le numéro 4 page 6 : Dans l’article consacré à l’association « Génération active », il s’est glissé uneerreur. Cette association a participé à un partenariat avec « Vivicita » au lieu de « Vivacité »

-L’article sur la suite de l’association Mer et Campagne annoncé pour ce numéro sera programmé pour lemois de Mars

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page 3EntreVivreFévrier 2007 — n°5

Artiste peintre vivant dans le quartier St Marc à Rouen, Anne-Claire Schmit évoque son parcours et nous livre ses impres-sions sur la peinture. Membre de l’association Art’tic , voici comment elle se consacre totalement à sa passion.

Anne-Claire SchmitA la rencontre de …

Anne-Claire Schmit, Nancéenne d’o-rigine, a 31 ans et se consacre entière-ment à la peinture depuis trois ans.

Son parcours

La peinture, c’est depuis toujours uneseconde nature pour Anne-Claire quipassa une partie de son adolescence àdessiner.

Après un parcours scolaire intégrantune dimension artistique ( Licence enart appliqué, fresques, mosaïques, dé-corations murales…), c’est en autodi-dacte passionnée qu’elle va petit àpetit développer ses talents de peintrepour arriver aujourd’hui a exercerpleinement sa passion.

C’est au retour d’un séjour au Marocoù elle avoue « en avoir pris toute lescouleurs », qu’elle prend consciencede la nécessité d’ancrer sa vie autourde la peinture et de s’organiser afin devivre pour et avec son art.

Elle partage son temps entre ses créa-tions, ses expositions et des interven-tions au sein d’établissements (le Cen-tre Départemental pour l’Enfance deCanteleu et des cours pour adultesdans la commune d’Igoville dans

l’Eure). Transmettre ses connaissan-ces lui a permis de structurer son tra-vail.

Elle a su prendre plaisir à partager sapassion auprès d’un public jeune ouadulte très demandeur. Ce dernier,intègre l’activité comme une sorte dethérapie permettant de dépasser desappréhensions facteurs d’immobi-lisme créatif.

« Appréhender une peur, ouvre lesyeux » se plait-elle à affirmer, il estnécessaire de prendre confiance ensoi. Anne-Claire conseille à chaquepersonne de « trouver le médium quilui convienne »

Ses Œuvres

Anne-Claire Schmit se définit comme« une artiste libre ». Elle argumentece positionnement par sa non- appar-tenance à des tendances répertoriéesdans la sacro sainte classificationconçue par les écoles artistiques.« Ma démarche est simple, il y a latoile, la peinture à l’huile et la per-sonne »

Elle évoque tout de même des in-fluences. Ainsi, le travail qu’elle ré-alise dans les couleurs que ce soitdans les dégradés ou les contrastesfort bien ancrés dans ses réalisations,vient de sa formation à l’art photo-graphique. L’essentiel de son travailprend pour base une photo. « Je ré-alise un zoom sur la partie de la pho-to qui m’a fait vibrée » explique t-elle.« J’ai commencé par réaliserdes autoportraits et c’était pour moi,une façon de vivre ma passion d’unemanière introvertie. Ma découvertedu Maroc, m’a non seulement faitdécouvrir la richesse des couleurs,mais ce fut un tournant dans maperception des choses. Depuis, j’aifait le choix d’une ouverture vers lesautres pour ainsi arriver peu à peu àune reconnaissance de mon travail

par mes proches mais aussi par le mi-lieu artistique »

Pour sa prochaine expo qui aura lieu du3 au 24 Avril au centre André Ma-lraux ( Hauts de Rouen), Anne-Claire a choisi de présenter uniquementde nouvelles œuvres.

En effet, pour elle, une expo, est tou-jours un moment privilégié, une ren-contre avec le public. C’est aussi l’ins-tant permettant de partager des émo-tions récentes. Elle amplifie sa créativitéen se concentrant sur le travail à venirplutôt que sur ce qu’elle a déjà accomplice qui lui donne une grande liberté créa-tive.

Vous pouvez la rencontrer rue Martain-ville dans la galerie de l’association Art-’tic qui expose ses œuvres en perma-nence et qui se situe à coté de l’Ecoledes Beaux Arts.

Contact : Art’Tic: 06 20 75 22 39

Art’tic accueille !L’association lance un appel auxpersonnes artistes qui souhaitentdisposer d’un local afin d’y expo-ser régulièrement.

Une superbe création d’Anne Claire Schmit

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page 4EntreVivreFévrier 2007 — n°5

R éflexion La Bio, Je peux. ?Equilibrer son budget c'est aussi s'alimenter autrement, avec une gamme complète de produits de consomma-tion courante, alliant qualité et petit prix."Biocoop

Nous nous sommes posés quelquesquestions que nous partageons avecvous, en espérant que vos expériences,vos connaissances et vos témoignagespermettront à toutes et à tous de pouvoirchoisir en étant bien informé de ce quiexiste ainsi que de ce qu'il reste à créerou à soutenir.

Puisque Le BIO fait partie des "options"qui nous sont proposées, manger bio ,est-ce le seul moyen de manger saine-ment? Peut-on manger sainement àpetit prix?

Dans notre ville et sur l'agglo commentvous y prenez vous pour vous alimentercorrectement en équilibrant votre budget?

Quels sont vos critères de choix en ma-tière d'alimentation?

Quels repères utilisez vous pour repérerles produits que vous consommez?

On remarque que :les produits sont, ou ne sont pas, por-teurs de labels qui indiquent au consom-mateur que ceux-ci répondent à des exi-gences inscrites dans un cahier des char-ges spéci fique.

généralement un écart de prix entredes produits qui sont labellisés et quibénéfici ent d'une appellation (bio, équita-ble, exotiques, épicerie fine, etc..).écartqui doit pouvoir s'expliquer par le moded'acheminement des denrées ,de produc-tion, de rétribution, etc...

que le coût est un frein lorsque l'ons'apprête à acheter "AB".

Nous ne sommes globalement pas favo-rable "à mettre le prix qu'il faut" telqu'il nous est présenté.

Compliquée cette histoire du justeprix ! C'est quoi au juste?

Accessible : est-ce que cela sous-entendquasi-gratuit ? Est-ce qu'on peut avoir debons produits pour presque rien? Qu'y at'il derrière cette idée d'avoir sans riendonner, alors que paradoxalement nousconsommons globalement toujours plus,

et sommes de grands utilisateurs de cré-dits revolving qui nous donne un pouvoird'achat démesuré?que malgré une littérature abondanteces questions demeurent en suspend.

Plusieurs causes peuvent expliquer cephénomène: polémiques, controverses,contradictions, accusations, et au final,perte de confiance et de repères. Néan-moins un point est consensuel : pour êtreen bonne santé il faut une alimentationéquilibrée, diversi fiée, et non toxique.

que les produits bio, les produits dié-tétiques et les produits d'épicerie fine seretrouvent côtes à côtes sur les rayonsdes grandes surfaces. Ils sont disponi-bles : faute d'être à des prix attractifs, ilssont placés sur le chemin de nos emplet-tes.

Ainsi manger autrement n'est plussystématiquement synonyme d'aller dansune boutique spécialisée. C'est à portéede porte-monnaie. On n'a presque plusbesoin de bouger, sans parler des com-mandes sur internet. Donc, quelqu'un quifait traditionnellement ses courses ausupermarché, sans même penser sponta-nément se tourner vers le bio, va finirpar trouver familiers ces produits distri-bués par de grandes marques déj à fami-lières Le consommateur qui cherche desdenrées de qualité est rassuré par le label,et si le coût est un peu élevé il peut seréjouir d'achet er un ^produit de qualité,sécurisé, et équitable (c'est parfait? Ehnon, c'aurait été trop simple!)

que pour les petits producteurs locauxcette façon de procéder n'est pas équita-ble, qu'ils s'organisent quand même pourcréer des AMAP, des jardins potagers...Ils bataillent pour la préservation de laqualité des productions, avec des moyensplus modestes. Leur engagement quoti-dien est une manifestation solidaire pournous tous.

Concrètement alors, dans nos choix deconsommateurs et de citoyens, quel sys-tème sommes nous entrain de soutenir,ou encore, QUI rémunérons nous pouraccomplir la mission de confiance de

nous approvisionner en nourriture saine,diversi fiée, sécurisée, non toxique et nonpolluée etc...? Si nous choisissons d'ache-ter des produits bio, sommes nous vrai-ment entrain de faire le choix de soutenirl'agriculture biologique quand nous nousapprovisionnons dans la grande distribu-tion?Si nous refusons un système où la qualitéreste hors de portée de la grande majoritédes personnes, quels partenaires choisirpour stopper cette forme de ségrégationqui rend inaccessible à certains ce quipourtant est indispensable à tous ?

« Toute personne, particulièrement lesplus démunis, devrait avoir accès à unenourriture suffisante et équilibrée,pour pouvoir être en bonne santé etavoir une vie active. Cet objectif doitêtre atteint au moyen d'une agri-culture et d'une alimentation de quali-té et de proximité, permettant unebonne gestion de la nature et du rôlep a y s a g e r . E q u i t e r r e(www.equiterre.ch)

Le choix du bio n'est pas un caprice de"bobo", ni un piège pour "bobo"!Vouloir se nourrir sainement est nor-mal,c'est le contraire qui ne l'est pas!Pour autant, n'y a t-il que l'alternativebio, que l'alternative grande distribution,que le choix entre deux solutions extrê-mes qui s'opposent, et ceci dans tous lesdomaines?

Apprendre à apposer plutôt qu'opposer,c'est-à-di re confronter nos idées et s'asso-cier dans la réfl exion plutôt que de vou-loir imposer un point de vue unique aussivalable soit-il, nous permettrait d'êtreplus justes et plus éclairés dans nos rai-sonnements. Quant à la formule pessi-miste "avec des si ...!"elle n'apporte tou-jours pas de réponse constructive, et sapenotre moral.Nous formulons le souhait d' un échangeautour de ce sujet pour permette aux ha-bitants de s'organiser afin que les solu-tions trouvées par les uns et les autres semutualisent, que des propositions concrè-tes émergent et que des solutions soientapportées pour l'intérêt de tous. Envoyezvos avis et suggestions à l’adresse élec-tronique suivante :

[email protected]

Page 5: Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de

RiverainLes pages du

Le village Croix de Pierre

Association Village Croix de Pierre

Présidente :Edwige Blad : 02 35 89 32 11

Vice-Président :Julian Alvarez :02 35 98 00 67

Secrétaire :Paule Gueville : 02 35 08 07 76

Trésorière :Simone Leroy : 02 35 88 15 93

C’est sous l’écoute attentive d’unequarantaine d’adhérents qu’ EdwigeBlad, présidente de l’association aentamé le bilan de l’année écoulée.Dispensée de l’organisation de lafoire à tout qui devait être assurée parles commerçants du quartiers, l’ac-cent a été mis en 2006 sur la célébra-tion des 10 ans de la structure. Dansle cadre de cet anniversaire, l’asso-ciation a questionné les habitants duquartier entre les mois de juin et sep-tembre 2006, un arrêt sur l’imagenécessaire qui permet à l’associationde continuer de proposer des activitésen adéquation avec la demande deshabitants.

Tout s’est déroulé sans problème aucours de l’année 2006. Des randon-nées en passant par le Karaté aux ate-liers lecture et environnement, tout àbien fonctionné. Cependant, l’asso-ciation sous l’impulsion de sonConseil d’Administration et de sesbénévoles n’en reste pas là.

Ainsi, après que Mme Leroy ait abor-dé un rapport financier satisfaisant,Edwige Brad passe aux principauxaxes pour la nouvelle année. Elleévoque d’abord l’épineux problèmed’un local pour l’association. Lesactions se déroulent en effet dans des

structures d’animation périphériquesau quartier ( salle de la piscine duBoulingrin, centre social st Vivien,Dojo de la Croix de Pierre).

L’association a su travailler en intel-ligence avec les partenaires locaux etcela va continuer. Mais, il y a unenécessité de pouvoir disposer d’unlocal en capacité d’accueillir des ré-unions, de mettre en place des perma-nences et des activités en attentefaute de places dans les structurespartenaires.

Réagissant à cette problématique,Dominique Letellier, adhérent et res-ponsable de l’activité Karaté, proposede mettre à disposition un local com-portant du matériel bureautique(photocopieur, notamment) et assezgrand pour y mener des permanenceset des réunions. Situés prés du lycéejeanne d’arc, ce serait une solutionintermédiaire intéressante.

Après un tonnerre d’applaudissementsur une proposition qui sera étudiéecertainement au prochain conseild’administration, place est donnée àl’organisation de la foire à tout. Pour2007 l’association se lancera à nou-veau dans l’aventure. C’est un mo-ment important et nécessaire pour leVillage Croix de Pierre. Les bénéfi-ces financiers de cette événementpermettent à la structure de disposerd’une trésorerie positive en perma-nence. La salle engage dés lors undébat autour de la foire àtout.

L’organisation de cette action estconfiée une fois sur deux à l’associa-tion des commerçants. Or pour l’an-née 2006, ces derniers n’ont pu réali-ser cet événement pour différentesraisons. Le débat a, dés lors, tournéautour de la nécessité d’organiser cetévénement tous les ans pour l’asso-ciation. Les adhérents se sont donnésplus de temps dans la réflexion dansla mesure où une telle organisationnécessite une logistique importante etqu’il faut être certain d’être capablede l’assurer tous les ans. 2007 seraencore une année passionnante pourun groupe de personne solidaire qui aterminé cette réunion avec le sourirepour certains et la traditionnelle ga-lette des rois fortement appréciée.

L’association du Village Croix de Pierre tenait son assemblée générale dimanche29 Janvier au sein des locaux du centre social St Vivien. L’actualité 2007 seracentrée sur la foire à tout ainsi que la recherche d’un local.

Retrouvez toutesles activités del ’ a s s o ci a t i o n« Village Croix dePierre » au seindu dernier numé-ro de leur journald’information.

Page 5EntreVivreFévrier 2007 — n°5

Une salle attentive aux diverses interventions

Page 6: Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de

« La rose du bé-ton, mon pre-mier livre, monp remier ton .Chaque pas-sage, chaquepage est unere vend ica tion .L ’o rtho g rap hen’est pas monpoint fort et je lemontre. Ne me

jugez pas car la perfection n’estpas ce monde. Lisez ou ne lisezpas. La poésie se modernise. Il y ades beurres dans la littérature,espérons que cela s’éternise. »Hocine Zéroual.Fadwa Ammon publie aussi 4 tex-tes dans ce livre.

Disponible à la FNAC et à laRenaissance 10 €

page 6EntrevivreFévrier 2007 — n°5

Se revoir, oui mais dans quel but ?Samedi 27 Janvier, s’est déroulée dans la salle du Conseil Général, une journée consacrée aux banlieues

Les pages duRiverain

Hocine Zeroual est à 21 ans très heureuxet fier de pouvoir éditer son premier re-cueil de poésie : « La Rose et le Bêton»aux éditions « Publibook ». « J’ai com-mencé à écrire il y a 4 ans à la suited’une rupture sentimentale. Cela m’apermis de pouvoir sortir toutes les dou-leurs morales que je ressentais ».Une scolarité sans lien avec la poésie« J’ai, bien entendu, toujours été attirépar la poésie mais pendant mes études,mon niveau en orthographe était mau-

vais ». Orienté en bac pro comptabi-lité, Hocine en profite pour souli-gner aujourd’hui le manque de di-versité dans le choix des filières del’éducation nationale. «On devraitaussi tenir compte de nos aspira-tions dans le cadre des orienta-tions que l’on nous propose, ainsi,il y aurait des scolarités plus vé-cues que subies ».

Naissance d’une écriture« J’ai commencé à écrire sur desmouchoirs quelques idées, quelquesrimes. Petit à petit , j’ai eu envie d’é-crire des poésies et d’en éditer unrecueil. » « Mon but est de faireconnaître la poésie auprès des jeu-nes, j’ai une grande fierté d’avoirécrit cet ouvrage. Je vais continuer,m’améliorer, me diversifier dans lesthèmes ».

Hocine Zéroual accompagné par Linda « Générationactive » qui soutient l’initiative du jeune auteur.

ForumAssociatif :

. C’était aussi pour les associations inter-venant dans ces quartiers l’occasion departager des points de vue afin de voirdans quelles conditions il était possiblede s’organiser entre structures pour déve-lopper plus correctement leurs missions.Présents à la tribune afin de débattre, 6responsables d’ associatives apportaientleur contribution à la réflexion.

L’un des moments mettant en lumière lesdifficultés des structures associativesdans cet échange fut l’intervention deBenoit Leclerc président du centre socialdu Châtelet ( Hauts de Rouen), structureactuellement en difficulté dans la mesureoù elle subit une forte réduction de samission. La dernière en date reste la déci-sion de supprimer une subvention desti-née à financer la coordination des ac-tions. Ce nouveau coup d’arrêt s’ajoute àla suppression de financements contrat deville ainsi que l’apparente exclusion ducentre social aux éventuels financementsdu nouveau contrat urbain de cohésion

social ‘ C.U.C.S).

A cela s’ajoute l’incertitude de relo-gement de la structure qui doit quit-ter l’immeuble Giraudoux prévupour la destruction.

On a senti chez le président du cen-tre social un sentiment de solitudeque tous les bénévoles connaissentdans la mesure où les partenairesassociatifs et institutionnels ne sebousculent pas pour soutenir l’asso-ciation. Ces associations oublientqu’elles ne sont pas à l’abri d’unedécision similaire. Actuellement,nous constatons une volonté affir-mée de municipaliser des servicesjusqu’alors assurés par le mouve-ment associatif souligne Jean-Michel Bérégovoy Président de l’as-sociation « Solid’aides » qui met enplace sur les Hauts de Rouen la fu-ture épicerie sociale laquelle est ence moment hébergée par le Centre

Social du Châtelet. Tout au long deséchanges, on a remarqué que le malaisesocial, culturel et économique planaittoujours dans des quartiers où la popu-lation reste fragilisée et pour certainestigmatisée dans des clichés absurdes.«La situation reste grave souligne Fati-ma Mélusi, présidente de l’ASTI, il y aencore trop d’arrestations arbitraires etdes contrôles au facies »

A l’issu de ces débats, on ne sera pasplus avancé si une continuité à laconcertation ne se met pas en place. Lechemin est encore long dans la mesureoù, avant tout, il faut trouver le déno-minateur commun qui pourrait consti-tuer le début d’un travail entre les asso-ciations. Vaste programme pour desresponsables associatifs soucieux del’avenir de ces structures nécessairespour la démocratie participative.

Hocine Zéroual

Page 7: Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de

Les déboulonneurs applaudis

page 7EntreVivreFévrier 2007 — n°5

Les pages duRiverainSamedi 27 janvier vers 11 heures du matin, le rond point des Harkis s’est rebaptisé « le rond point des

déboulonneurs » le temps d’une action barbouillage d’espaces publicitaires qui n’a pas laissé les auto-mobilistes indifférents! La population commencerait-elle à sentir le poids de l’invasion publicitaire ?

Rive Gauche

Ils sont désormais ancrés dans lepaysage de de la lutte contre le matra-quage publicitaire. Les membres ducollectif des déboulonneurs organi-sent, régulièrement sur Rouen desmanifestations afin de sensibiliser lapopulation à la surexposition d’affi-ches publicitaires trop grandes à leuryeux. Il est a constater que cet événe-ment mobilise toujours plus demonde et son caractère « non vio-lent » suscite des réactions positivesau sein d’une population intéresséepar le concept : Les klaxons d’encou-ragement n’ont pas échappés auxmilitants ravis de pouvoir diffuserleurs tracts accueillis favorablement

par les automobilistes.

La publicité est-elle dangereuse?

Le débat est donc lancé : faut-il con-sidérer le poids publicitaire commedémesuré et dangereux ? Les diver-ses études commandées par plusieursorgan isation s favorables à uncontrôle de la publicité, mettent l’ac-cent sur l’agression permanente subiepar notre cerveau tout au long d’unejournée. Des messages subliminauxvisuels aux animateurs des grandessurfaces rabâchant la même phrasetoutes les 30 secondes dans un niveausonore à la limite de l’agression,force est de constater que nous nesommes jamais laissés tranquille.Sans être pour autant opposé à toutesles formes de publicité, il faut admet-tre que l’évolution actuelle inquièteles défenseurs des consommateurset des citoyens responsables. Ducoté citoyen, on s’organise comme onpeu. On constate, par exemple, uneforte augmentation de l’inscription

« pas de publicité » sur les boites àlettres. Mais lorsque la publicitéconcerne des espaces publics, l’actiondoit être forcément organisée. Le col-lectif des déboulonneurs agit dans cesens dans le but de placer le débatnon seulement sur la place publiquemais aussi dans les tribunaux, afin defaire avancer les lois en matière deréglementation public itaire. Pouraboutir à cet objectif, il faut que lesbarbouilleurs d’espaces publicitairessoient arrêtés et convoqués au tribu-nal. Or ce Samedi là, ce ne fut pas lecas. Mais vous pouvez être sûr quel’on retrouvera ces spécialistes dubarbouillage bientôt sur Rouen afind’obtenir une requête en justice.

AbonnementLa souscription par abonnementLa souscription nous permettra de pouvoir disposer d’un fond de roulement nécessaire pour édi-ter un journal de qualité. Pour 25 Euros l’année, vous recevrez le journal EntreVivre, mais aus-si, nos parutions trimestrielles thématiques « Les Cahiers d’EntreVivre »

Souscription entrevivre

Edité par l’association Normandie Solidaire265 route de Darnétal — 76 000 Rouen

IBSN en cours. Numéro 5édité à 1000 Ex sur du papier recycléE.mail : [email protected]

Responsable de la publication :Frédéric Quillet ( 06 82 52 82 60)

Responsable du comité de rédaction: Fabienne de Silès (06 98 87 67 24)Ont participé à ce journal : François Pesquet, Florent Blomme, Lucile Fourtier,Daniel Mayar

4 panneaux d’affichage ont été barbouillés.

Les barbouilleurs de ce samedi

Page 8: Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de

page 8EntreVivreFévrier 2007 — n°5

Le Mercredi 24 Septembre se tenait l’assemblée générale de l’association CARDERE. ( Centre d’ActionRégionale de Développement de l’Education Relative à l’ Environnement. ). Un bilan toujours riche en information etqui innove cette année avec une situation financière sensiblement moins alarmante que par le passé.

CARDERE sur de bons railsLes pages duRiverain

RiveDroite

Que l’on soit une association de quar-tier avec un budget annuel de 7000Euros tel que le Village Croix dePierre ou une structure régionale aubudget annuel de presque 500 000euros, il peut y avoir des similitudesdans certains domaines. C’est le caspour cette association qui, au delà dela masse financière engagée chaqueannée, a su garder un esprit militantefficace.

L’association CARDERE est investitpar différents partenaires institution-nels d’une mission d’éducation à l’en-vironnement qu’elle dispense avecsuccès et reconnaissance dans plu-sieurs villes et villages de la Région.Le public concerné par les actions del’association va des enfants aux adul-tes en passant par des acteurs de l’en-vironnement, des adultes en formationet des personnes soucieuses de déve-lopper leurs connaissances de l’envi-ronnement.

Une équipe soutenueL’équipe composée de 17 personnesdéveloppe sur la région un vaste pro-gramme consacré à l’éducation à l’en-vironnement et à la diffusion d’uneculture éco citoyenne.

7 types d’actions sont mis en place :

Un programmes d’animation sco-laire , une animation de loisirs édu-catifs et culturels, une formation enpédagogie de l’environnement, laconception de programmes et d’ou-tils pédagogiques, des chantiers jeu-nes, une diffusion des ressources pé-dagogiques, et pour finir, la valori-sation de sites naturels.

L’équipe peut compter sur un partena-riat institutionnel et associatif impres-sionnant. 10 années de travail efficace,ça paie ! Entre Les collectivités territo-riales (Départements, communautéd’agglomération, syndicats de com-mune ), les services de l’Etat ( Edu-

cation nationale, DIREN, DRDJS et laDDJS 27) des agences spécialisées tel-les que l’ADEME l’agence de l’eau etdes centres de formations sans oublier lemonde associatif, les 17 salariés s’im-pliquent dans ces réseaux locaux et lesdynamiques nationales d’éducation àl’environnement, tel un poisson dansl’eau. Mais tout cela ne saurait existersans les adhérents. Il sont au nombre de324 dont : 126 adhérents individuels,163 adhérents collectifs ( établissementsscolaire, structures socio-éducatives ouasso ciat ion ) et 35 co llect iv ités(communes et communautés de commu-nes ainsi que des syndicats).

Autrement dit, au sein de CARDERE secôtoient citoyens, élus et associations.C’est une composition très représentati-ves de la société civile.

Une assemblée Générale sereineC’est donc au cours de cette assembléeGénérale que tout ce petit monde devaitse retrouver. L’assiduité de la quaran-taine de présents aux débats fit rapide-ment oublier l’absence des quelques280 personnes perdues dans les méan-dres des agendas, des obligations fami-liales ou autres. Mais rassurez vous, lesmandatements étaient prêts en cas decontestation. Tout était prévu. Mais quevoulez-vous contester ?

-Lorsque l’on affiche un bilan d’activitéannuel occupant plus de 45 minutesd’exposé palpitant grâce à Joël Ouf (leDirecteur) qui n’hésite pas à prendre letemps qu’il faut pour détailler les ac-tions, à présenter et remercier ses colla-borateurs (trices),

-lorsque l’expert comptable analyse lescomptes et le bilan avec un calme etsans une ombre de pessimisme pourl’avenir proche,

-Lorsque le Président, Mr lainé, met enavant l’excellent travail de l’équipe,

il n’y a qu’à se taireet à applaudir.

Félicitations appuyéesOn retiendra parmi les interventionsdans la salle l’hommage du déléguérégional de l’ADEME (Jean-Paul Cou-tel) qui avec l’aisance à l’oral qui lecaractérise, a souligné l’importance dutravail de terrain de l’association.

Cette reconnaissance fut partagée parle Directeur de l’Arhen Jérôme Chaïb.

Ces félicitations ont fait plaisir nonseulement aux salariés (ées) premiersacteurs de cette réussite mais surementaussi à Jean-Pierre Girod, représentantle Conseiller Régional l’un des princi-paux financeurs de l’association.

Voilà une association qui vient depasser une année faste et qui com-mence 2007 avec de nouvelles pers-pectives.

Les programmes d’animation scolairespermettent des animations sur le terrainpour que l’élève découvre son environ-nement proche.

Informez-vous…….CARDERE55 rue Louis Ricard 76000Rouen. Tel : 02 35 07 44 54Www.cardere.org

Page 9: Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de

Citoyen, invité de choix

page 9EntreVivreFévrier 2007 — n°5

« Citoyen en santé ; santé et citoyenneté », vaste débat à la croisée des chemins où se rencontrent des enjeuxallant de la production à la consommation, de la prévention à la démocratie participative, du développement dura-ble aux donneurs d’alerte. Le citoyen est informé, de toute part, et assiste encore perplexe mais avec int érêt auxoratoires et aux moratoires qui jusqu’alors se déroulaient globalement sans lui.

Santé, pas sans toi !

Réflexion surle quotidien:Est-ce que je suis responsable de masanté? Est-ce que je sais grosso modoprendre soin de moi et de mes pro-ches, m’alimenter, me protéger desagresseurs potentiels divers (froids,microbes, polluants…) Est-ce que ceque je fais est adapté, est-ce suffi-sant? Est-ce que j’ai les moyens deme protéger si besoin est ?

Il y a toute une information de pré-vention articulant règles d’hygiène etconduites appropriées, consultationsmédicales ritualisées systématisées.

Difficile d’ignorer les impacts sur lasanté de l’alimentation, de l’environ-nement, de même que notre façon deréagir aux stimulations extérieures etde réguler nos réactions émotives. Ily des mots pour désigner ces réalités;ce sont devenus des rubriques de so-ciété: OGM, BIO, ADDITIFS,AMIANTE,IMPACT, EPR, NANO-POLLUTION, DEVELOPPEMENTDURABLE,ST RESS, P SYCHO-SOMMATIQUE…Une étude existequi explique notre position par rap-port au risque; quand est-ce qu’oncommence à prendre un risque ausérieux ?(voir encadré)

Les prises de conscience se fontsouvent consécutivement au cou-rage et à l’intégrité de ceux quel’on nomme « les donneurs d’a-lerte » des scientifiques qui témoi-gnent, et qui subissent des pres-sions destinées à les en dissuader.Un communiqué de presse parRTD info est disponible sur le sitesciencescitoyennes.com sur lethème : ‘Science et éthique, proté-

ger les donneurs d’alerte.Vous pouvez, à ce sujet, consulter lesite sciencescitoyennes.org.

En mettant l’accent sur « la responsa-bilisation du citoyen devant ses choixde consom’acteur », lui rappelantl’hypothèque à long terme sur lesgénérations futures et l’impact qu’il asur la réalité, on lui reconnaît par làmême un certain pouvoir (et un pou-voir certain!). Nous sommes dans uncontexte où la situation semble ne pasnous laisser de prise et en mêmetemps on nous rappelle que la sociétécivile peut tout à fait faire pressionsur les décideurs pour influer en fa-veur des citoyens plutôt que des lob-bies. En fait, la destination de notreargent, et donc ses destinataires, dé-terminent le contexte que nous choi-sissons pour vivre (soit directementsoit par défaut ).Lorsque les pestici-des, les additifs, les OGM sont accep-tables parce que les produits qui lescontiennent sont moins chers,c’estque le souci de santé est détourné parla priorité de consommer les produitsplébiscités dans les pubs Coluchedisait « on ne peut pas dire la véritéà la télé, il y a trop de monde qui laregarde »

Nombre de sociologues s'accordent àdire que nous sommes entrés dans"l'ère du risque", et tandis que lessavoirs scientifiques et techniquesévoluent et nous assurent une protec-tion de plus en plus efficace, les re-présentations collectives du risquesont exacerbées et occupent uneplace médiatique et un investisse-ment financier sans précédents. Cesont principalement les caractéristi-ques du risque qui mèneront à notreposit ionnement face à celui-ci. Enparticulier, les facteurs suivants sem-blent jouer un rôle prépondérant dansnotre acceptation ou notre refus d'unrisque :-Avantage attendu, expositioninvolontaire, risque nouveau ou in-connu, conséquences redoutées,manque de prise sur la situation.

Ceux que ce sujet intéresse peuventconsulte r le site: scienceci-toyen.risquesa limenta ires.htm quidéveloppe ces propos.

Pour aller plus loin :L’O.N.G Greenpeace a lancéune campagne d’informationsur appelée Vigitox. Elle pré-sente les additifs toxiques quisont dans les produits deconsommation courante. Elledonne des repères pour leuridentification et fait le pointsur la législation actuelle. Elleédite des petits guides desti-nés à nous accompagnerdans nos choix.(Cosmétox,par exemple)

www.vigitox.org

Jacques Testar : Biologiste de la procréa-tion, directeur de recherche à l'Institutnational de la santé et de la recherche mé-dicale (Inserm). Dernier ouvrage publié :Le vivant manipulé, éd. Sand, Paris , 2003.« Quand l’activité humaine induit des risques,

une affirmation clôt toute velléité d’intelligence:on n’a pas le choix.’ Elle fait supposer que l’hu-

manité ne serait pas libre de son destin. »

Pr Dominique Belpomme (cancérologue): Cesmaladies créées par l’homme, éd. Albin Michel2004

Thierry Souccard et Isabelle Robard ’Santé,mensonges et propagande, arrêtons d’avalern’importe quoi !’,éd.Seuil 2005

-Campagne Detox de l’Organisa-tion mondiale de protection del’environnement (WWF).Lancée en 2003,a effectué des testsanguins sur des parlementairespour révéler la présence de toxi-ques auxquels nous sommes tousexposés; effectue une étude simi-laire sur 3 génération de femmesvolontaires :

www.wwf/detoxCampagne de l’association « Agirpour l’environnement »Notre environnement, c ’es t notresantéwww.agirpourlenvironnement.org

Regarder aussiDes Guides utiles…..

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Sur le site de l’ADEME, ontrouve une étude réalisée par legroupe Ethicity concernant lesdifférentes attentes en matièred’information et comportementshabituels des citoyens au regarddes conduites pour un dévelop-pement durable.

Une typologie donne une repré-sentation de la population enfonction de critères sélection-nés, permettant de rendre visi-ble les motivations particulièresaux différents groupes de per-sonnes, le but étant de repérerles stratégies à mettre en placepour adapter le message deconduite éco citoyenne aux in-terlocuteurs.Cette mise en relief permet depointer les espaces où juste-m e n t l ’ in fo rm a tio n e s t

« abandonnée »à elle-mêmepuisque le citoyen ne cherchepas à se l’approprier.L’étude semble attribuer cette

indifférence à des tendancesplus ‘personnelles’:ces person-nes sont motivées par leur plai-sir et leur univers et ce sontmajoritairement de retraités.Mais il y a aussi un autre groupequi ne va pas chercher l’info etqui pourtant semble être en at-tente de ‘clés pour agir » et ce,parmi de jeunes gens, que l’é-tude place dans une le groupedes ‘prêts à bouger’,mais…

Les suggestions pour arriver às’adresser aux différents interlo-cuteurs et espérer avoir un im-pact sur les comportementssont ‘sur mesure’:il va falloirrassurer certains, montrer que

plaisirs et développement du-rable sont compatible,qu’uneéco attitude est un vecteur degain’ sur le plan personnelquand l’intérêt collectif nesemble pas un argument fédé-rateur (protection, santé, qua-lité de vie…),donner des modesd’emploi et construire des pro-grammes d’éducation pour lesplus jeunes qui ne se sententpas concernés et ne s’impli-quent pas. Majoritairementnéanmoins les français mon-trent une volonté sans équivo-que d’effectuer des choix res-ponsables et respectueux del’environnement. Vous pouvezconsulter l’étude de Ethicity etla synthèse de cette étude parl’Ademe sur www.ethicity.netet www.ademe.fr

Être informé, être sensibilisé, êtreconscient de l’impact que l’on a surle monde qui nous entoure, se sentirconcerné, se conduire de manièreadaptée aux besoins pour être enmesure d’y répondre, être responsa-ble….

Il n’y a pas de doute possible : sitoutes les personnes averties ne sontpas de parfaits éco-citoyens, ceuxqui en revanche le sont doivent leurscomportements éco-responsables àl’éducation qu’il ont reçu d’une ma-nière ou d’une autre en matière d’en-vironnement

L’éducation dont nous bénéficions,ou dont nous ne bénéficions pas suf-fisamment, est pour une grande partdéterminante. Il reste toujours unepart à conquérir, des apprentissagesque l’on peut choisir soi-même, etdes solutions existent pour ceux quisouhaitent se ‘cultiver’ en matière

d’environnement, comme dans lesautres domaines, quelques soient lesâges ou les parcours.Renseignez vous.A Rouen, l’association Cardere(voir 8) propose de nombreuses for-mules pour justement permettre àtous ceux qui le désirent de se for-mer.

Elle a conçu des programmes d’ani-mation thématiques à destination depublics divers (scolaires, périscolai-res, étudiants, stagiaires, animateurs,formateurs, enseignants, simple ci-toyen; elle propose à ses adhérentsune formation gratuite.

Elle organise régulièrement des cam-pagnes de sensibilisation en partena-riat avec d’autres structures .

Sur toute l’année scolaire 2006-2007Cardere lance opération BRAD (lesBons Repas de l’Agriculture Dura-

ble), en partenariat avec l’associa-tion’ Les défis ruraux’, le CIVAMde Haute Normandie (Centre d’Ini-tiative pour Valoriser l’Agricultureen Milieu rural), et le département deseine Maritime; il s’agit de sensibili-ser les élèves de collège aux produitslocaux de qualité et de valoriser laconsommation alimentaire saine etéco responsable.

Elle mène des actions de découvertede sites naturels pour adultes et pourenfants. La formule ’ton anniversairedans la nature’ gagne à être connueégalement!

Vous trouverez les infospratiques sur le site :

www.cardere.org,en téléphonant au 02 35 07 44 54,en écrivant ou en vous rendantau 55 rue Louis Ricard 76000Rouen.

« Développement durable: de la pensée à l ‘actionles 8 façons de faire bouger les français! »Ethicity/Ademe

« Je ne sais rien de plus encourageant que la disposition indiscutable de l’homme à élever sa vie parl’effort. » Henry David Thoreau

Education et environnementEnvironnement, j’apprends !

Page 11: Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de

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« En vérité la peinture est nue etrepose à la surface de la Terre. » Daniel MayarRegard d’artiste

Daniel Mayar ( ci-dessus) fait partiedes artistes actuellement en résidence àSotteville-lès Rouen. La ville offre desconditions d’accueil qui laissent unegrande liberté de création et elle sou-tient la démarche d’ouverture, et departage de découverte des œuvres avecles habitants de la cité.

La médiathèque de Sotteville-lès-Rouen accueille Daniel Mayar, à l’oc-casion de la parution de deux livres quilui sont consacrés, et de l’expositionde ses peintures accompagnées pourl’occasion, par des installations desculptures sonores.

En tant qu’artiste, en amont, il effectuetout un travail de construction mentalede son tableau, et quand il commenceà peindre il projette cette élaborationspontanément; pas de phase tradition-nelle de croquis, ni d’idée préalableformelle.

Pour le travail sur toile, il fabrique sapeinture en choisissant ses pigmentsqu’ il mélange à la térébenthine,comme à la Renaissance, et procèdedirectement à là main sur le support,dans un rapport direct. Les peintures,les installations, les mises en scène, lest e x t e s s o n t e n r e l a t i o n ;liens ‘hypertexte, autant d’énigmes quiconduisent le regard et permettentd’entrer dans les œuvres comme lefont les enfants, avec curiosité.

Pendant cette période de 10 jours,des ateliers avec le public seront me-nés avec la participation de l’artistebrésilienne Amanda Pinto da Silva,et une soirée spéciale ‘Carte blan-che à Daniel Mayar’ intitulée«Carpe diem, Shubertiades etautres Duchampiades » propose-ra un moment ludique et convivial,en compagnie d’autres artistes no-tamment Pierre Albert Castanetcompositeur et musicologue où mu-siques, lect ures, débat s, vi-déo ,conférence, performance, s’arti-culent autour du thème de l’exposi-tion, « La peinture est morte?Vive la peinture ! »

Cette formule sur la mort de la pein-ture fait référence à Marcel Du-champ qui a inscrit son travailcomme un point de rupture. dansl’histoire de l’art .

Daniel Mayar s’interroge :

‘Comment peindre après une telleassertion de M. Duchamp qui pos-tule l’idée de la mort de la peinture?’Dans son livre «Manifeste de lamain », il répond à cette question enrevisitant ‘la peinture en général et la

sienne en particulier’

Très intéressé par l’art pariétal et parl’origine en général, il a dégagé troisgrandes tendances dans les arts plasti-ques et développe sa pensée dans sonautre ouvrage « Profession de foi ».Ces tendances sont révélatrices d’un

type particulier de rapport au mondeet répondent, chacune à leur manière,à la question existentielle du sens denotre présence sur Terre. Pour DanielMayar la question qui se pose estcelle de l’art vivant. Comment conti-nuer à peindre dans son temps avecdes préoccupations contemporaine ?

Peinture, sculpture, poésie, musique,l’expression créative artistique estpropice au décloisonnement et il y .ades passerelles entre les arts et lesgens pour passer d’un univers à l’au-tre et se rejoindre .De même, le pu-blic est libre de circuler et de cons-truire du sens à partir des liens qu’ileffectue en allant à la rencontre desœuvres et des artistes!Voilà une occasion supplémentairede s’intégrer à la vie de la cité et decommuniquer par un autre moyendifférent des expositions interposées,ou des festivals.

« A l’instant où j’appris que la peinture était morte, je conçus à son encontre un immense intérêt; un intérêt mor-bide, cela s’entend; mais après tout, ne nourrissons-nous pas au plus profond de nous une fascination très vive pourla fin, éternel recommencement? Manifeste de la main Vanitas ou le cimetière des Éléphants

Profession de Foi et Crânes aux mains. Daniel Mayar, aux édit ions Chris tophe Chomant

Je ne sais rien de plus encourageant que la disposition indiscutable de l’homme à élever sa vie par

Page 12: Exposition de Daniel Mayar à la médiathèque de

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Daniel Mayar (suite)Regard d’artistePetites pensées…..sur cette rencontre avec Daniel et cette parcelle deson univers auquel il m’a conviée. Un accueil chaleureux et puis je me retrouvedevant ses toiles qui, je le sens d’emblée, ne se livrent pas à moi spontanément.J’ai senti une tentative de mon esprit a essayer de rationaliser, tandis que monregard et mon corps se laissaient capter par les couleurs, les textures, les détails,la mise en scène, la musique, et le personnage qui me guidait et que j’interro-geais, pour tenter de « saisir ». Il me semblait que je passais à côté du sens parcequ’il me manquait un lexique pour déchiffrer l’énigme. Sans me rendre compte,j’étais alors entrain de vraiment regarder, écouter, j’étais passé sur un mode plusréceptif et ludique. J’avais saisi plus d’éléments que je ne le pensais, même sicela n’était pas encore formulable en discours. J’avais senti la place de la mortet des origines, la roue et les cycles, l’ordre des nombres, la matière et les tonsde terre ainsi que le maillage qui liait le tout par le jeu de la mise en scène, cettemise en mouvement. A la question ‘de quoi s’agit-il ?’je crois que j’ai eucomme réponse ‘il s’agit de ce qui agit!’Pas de doute pour moi, la peintureest vivante et elle est bien là, nue à la surface de la Terre...merci.

Fabienne de Siles

Pour la petite histoire: Marcel Du-champ visitant en 1912 une exposition detechnologie aéronautique aurait déclaré àFernand Léger et Brancusi "La peintureest morte. Qui pourra faire mieux quecette hélice ? Dis-moi tu en serais capa-ble, toi ?"Pour marcel Duchamp, La pré-sentation matérielle devient accessoirequand l'essentiel est dans la représenta-tion mentale.

La démarche esthétique de Duchamprepose sur un pari : la présentation dela forme doit déclencher le jeu des re-présentations symboliques associéesspontanément à ces formes (ce jeu avecles automatismes psychiques sera explici-tement exploité quelques années plus tardpar les surréalistes dans les "poèmes-objets").Et nous n'avons pas besoin devoir présenter ce phénomène pournous le représenter.

« Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous.»

Alors, rendez-vous à la médiathèque de Sotteville-lès-Rouen, 10 rue des déportés jusqu’au 10 février

Paul Eluard.

Tél:0235636082/www.mairie-sotteville-les-rouen.fr