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www.expressions-venissieux.fr Numéro 569 DU 19 NOVEMBRE AU 2 DÉCEMBRE 2014 Adieu l’ami - La cérémonie en mémoire de Guy Fischer, le 7 novembre dernier, a été à l’image de ce que fut la vie de ce sénateur avide d’échanges et de proxi- mité. Au coude à coude, combien étaient-ils dans la salle Irène-Joliot- Curie, bondée au point que des dizaines de personnes ont dû rester dehors ? Largement plus de mille per- sonnes. Des élus d’aujourd’hui et d’hier, des maires, des conseillers géné- raux, des députés et des sénateurs (une soixantaine d’entre eux étaient arrivés dans la matinée de Paris), dont le prési- dent du Sénat. Mais aussi et d’abord les habitants : de Vénissieux, de toute l’ag- glomération, de toutes origines. Jeunes, couples, familles, militants politiques, militants associatifs, militants de la cause palestinienne. On croisait ici un prêtre, là des syndicalistes, des ensei- gnants, des sportifs… Le peuple, dans toute sa diversité. Page 7 À Guy Fischer, l'hommage du peuple et de la République SOCIAL Trente-trois licenciements programmés chez Delatour. p. 2 ÉDUCATION Le conseil municipal d'enfants s'installe jeudi. p. 4 MUNICIPALES ANNULÉES Triple appel devant le Conseil d'État. p. 5 Ils ont marché pour lui Un millier de personnes ont participé à une marche silencieuse, le 12novembre dans les rues du centre-ville, en hommage au policier municipal tué une semaine plus tôt lors d'une course-poursuite. Yassine Zobiri avait 30 ans. Page 3 FOULÉE VÉNISSIANE : VERS UN NOUVEAU RECORD ? page 13 PHOTO RAPHAËL BERT

Expressions - Numéro 569

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Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 569

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Page 1: Expressions - Numéro 569

www.expressions-venissieux.frNuméro 569

DU 19 NOVEMBRE AU 2 DÉCEMBRE 2014

Adieu l’ami - La cérémonie en mémoirede Guy Fischer, le 7 novembre dernier,a été à l’image de ce que fut la vie de cesénateur avide d’échanges et de proxi-mité. Au coude à coude, combienétaient-ils dans la salle Irène-Joliot-Curie, bondée au point que desdizaines de personnes ont dû resterdehors ? Largement plus de mille per-sonnes. Des élus d’aujourd’hui etd’hier, des maires, des conseillers géné-raux, des députés et des sénateurs (une

soixantaine d’entre eux étaient arrivésdans la matinée de Paris), dont le prési-dent du Sénat. Mais aussi et d’abord leshabitants : de Vénissieux, de toute l’ag-glomération, de toutes origines. Jeunes,couples, familles, militants politiques,militants associatifs, militants de lacause palestinienne. On croisait ici unprêtre, là des syndicalistes, des ensei-gnants, des sportifs…Le peuple, dans toute sa diversité.

Page 7

À Guy Fischer, l'hommagedu peuple et de la République

SOCIAL

Trente-trois licenciementsprogrammés chez Delatour.

p. 2

ÉDUCATION

Le conseil municipald'enfants s'installe jeudi.

p. 4

MUNICIPALES ANNULÉES

Triple appeldevant le Conseil d'État.

p. 5

Ils ont marché pour lui

Un millier de personnes ont participé à une marche silencieuse,le 12 novembre dans les rues du centre-ville, en hommage au policier municipal tué une semaine plus tôt lors d'une course-poursuite.Yassine Zobiri avait 30 ans.

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FOULÉE VÉNISSIANE:VERS UN NOUVEAU RECORD?

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ACTUALITÉS PAGE 2Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

REMANIEMENT DU CADASTREUne information au publicconcernant le remaniement ducadastre se déroule jusqu’aujeudi 4 décembre inclus.Les personnes intéressées peu-vent prendre connaissance dunouveau plan cadastral déposéà la mairie, dans le hall du troi-sième étage de l’hôtel de ville.Des géomètres du cadastre setiendront à la disposition dupublic pour fournir toutesindications utiles et recevoir lesobservations verbales ou écritesdu 24 au 29 novembre, au localsitué 2, rue Antoine-Billon.

DÉFENSEUR DES DROITSLe Défenseur des droits assureune permanence le vendredi de9 heures à 10h30 sur rendez-vous, à la Maison de justice etdu droit de Vénissieux (18, rueJules-Ferry). Le Défenseur desdroits est une autorité constitu-tionnelle indépendante. Desdélégués sont présents danstous les départements. LeRhône en compte neuf, dontcelui de Vénissieux.Les questions traitées peuventporter sur les droits de l’enfant,la déontologie de la sécurité, lesdiscriminations, la médiationavec les services publics, la pro-motion de l’égalité, la santé etla sécurité des soins.Prise de rendez-vous au0472901820.

PROGRAMME D’INTÉRÊT GÉNÉRALÉNERGIEL’État, le Grand Lyon et la Villeont mis en place un programmed’intérêt général (PIG) énergie.Si vous possédez un logementsitué dans le périmètre défini(en gros les quartiers centre-ville, Minguettes, Max-Barel,Charréard et Pasteur) et répon-dez à un certain nombre de cri-tères (notamment le niveau deressources et l’âge du loge-ment), vous pouvez prétendre àdes subventions et à un accom-pagnement pour mener à biendes travaux d’économie d’éner-gie.La prochaine permanence àl’hôtel de ville est programméele mardi 2 décembre.Plus de renseignements au0437287030.

LA LÉGION D’HONNEURPOUR BENOÎT SILVEAux commandes de l’InstitutBioforce depuis 2003, BenoîtSilve se verra décoré desinsignes d’Officier de la Légiond’honneur, vendredi 12 décem-bre, dans les salons de l’hôtelde ville de Lyon. Ils lui serontremis par Claude Lardy, l’an-cienne présidente de Bioforce.Avant d’être directeur de l’insti-tut qui fait aujourd’hui référencedans la formation aux métiersde l’humanitaire, Benoît Silve aexercé durant 25 ans dans lamarine nationale. Il a notam-ment été commandant adjointdu porte-avions Foch.

VISITE D’UN CENTRE DE TRIUne visite du centre de tri desdéchets ménagers de la sociétéNicollin, installé à Saint-Fons,est proposée le mercredi26 novembre à 9h45. Renseignements auprès du ser-vice environnement de la Villede Vénissieux.Pré-inscriptions au0472214506ou à l’adresse mail suivante :[email protected]

Social - À Vénissieux, où le bijou-tier Delatour possède son siège, sesateliers de fabrication, son centre destockage et un magasin de vente auxparticuliers, 33 licenciements sontprévus. Dans l’ensemble du groupe,142 emplois vont disparaître etvingt magasins sont promis à la fer-meture. Des décisions que la direc-tion justifie par la baisse de laconsommation des ménages enmatière de bijouterie-horlogerie,depuis le début de la crise écono-mique et financière.

Un argument qui ne tient passelon la CGT. “Depuis 2007, le sec-teur a baissé d’environ 6 %, souligneGuillaume Dumoulin, de l’unionlocale CGT. Alors que le chiffre d’af-faires de Delatour a chuté de 40 % surles années 2011 et 2012. C’est bien la

preuve que le problème est ailleurs.”Ailleurs ? Pour le syndicat, Il faut

regarder en direction de l’organisa-tion très complexe du groupe. “Nousne sommes pas en mesure de l’affirmeravec certitude, poursuit GuillaumeDumoulin, mais nous disposons denombreux éléments qui nous laissentpenser que les magasins sont mis dansle rouge pour faire remonter l’argentvers de très nombreuses autres sociétés.Lesquelles sont placées légalement horsdu groupe mais appartiennent auxmêmes propriétaires.”

Officiellement, le groupe Dela-tour est composé de 48 sociétés etdeux SCI (Sociétés civiles immobi-lières). Sauf que le rapport rendu parle cabinet (choisi par la direction)pour faire un état des lieux, en adénombré 74. Pire : selon l’expert

mandaté par la CGT, Delatour —en tout cas ses propriétaires —contrôlent pas moins de 133 socié-tés, dont une cinquantaine de SCI.

Une dizaine de salariés grévistess’est rassemblée devant l’entrepriseDelatour le vendredi 7 novembre àl’appel de la CGT. “Beaucoup parta-gent nos revendications en privé maisils n’osent pas s’afficher à nos côtés”,regrettaient Valérie Talbi et Cathe-rine Ségura, les deux déléguées dusyndicat. “Les emplois et les salaires nesont pas responsables de la situationque nous vivons. En fermant desmagasins et en licenciant du personnel,on se tire une balle dans le pied. Cen’est pas comme ça que l’on fera remon-ter le chiffre d’affaires. On voudraitorganiser la mort de Delatour qu’on nes’y prendrait pas autrement.” �

UNE PÉTITION CONTRE“L’EFFET D’AUBAINE”DES AIDES PUBLIQUES

La CGT de l’hypermarché Carrefoura lancé, début novembre, une péti-tion pour dénoncer “l’effet d’au-baine” créé par les aides publiques,notamment le CICE (Crédit d’impôtcompétitivité emploi). “L’étude desbilans sociaux et comptables mon-tre que Carrefour a priorisé le désin-vestissement et la rémunération desactionnaires, indique le syndicat.Sur les 3 milliards d’euros de profitsnets dégagés par la force de travail,1,3 milliard d’euros ont été versésen dividendes, soit 56 % des résul-tats. Ainsi, les aides publiques nesatisfont que l’appétit financier dequelques-uns, sans protéger nil’emploi, ni les conditions de travaildes salariés.” Rappelant que plusde 28000 postes ont été supprimésdans le groupe entre 2008 et 2013,les militants demandent un meilleurcontrôle de l’utilisation des aidespubliques, l’abrogation du CICE, etde réelles contreparties en matièred’emploi.“Nous ferons le bilan de cette péti-tion en janvier, annonce ClaudetteMontoya, déléguée nationale CGTdes employés de l’hypermarché.En décembre, nous allons lancerune grande campagne pour ten-ter de mobiliser les salariés denos 120 bases françaises, ainsi quel’opinion publique. D’une façongénérale, la question est impor-tante : comment les patrons utili-sent-ils les aides publiques qui leursont versées pour créer de l’em-ploi? Sans contrôle, le risque estgrand de les voir choisir de rémuné-rer leurs actionnaires…”

Pour signer la pétition, se rendre àl’adresse suivante :www.petitions24.net/petitioncgtcarrefour

Métropole de Lyon - Près d’unmillier d’agents du Conseil généraldu Rhône et du Grand Lyon ontmanifesté, le 6 novembre, devantl’hôtel de communauté et futursiège de la Métropole, rue du Lac àLyon. À l’appel des syndicatsCFDT, CFTC et FO, ils enten-daient “défendre leurs conditions detravail” et demandaient “l’ouverturede négociations sociales”, à quelquessemaines du transfert de compé-tences du Département vers laMétropole et de la création du nou-veau Rhône, le 1er janvier 2015.

“La gestion du personnel n’est pas lamême, que l’on travaille pour leConseil général ou la communautéurbaine, indiquait ainsi Barbara,agent territorial. Pour l’instant, on nenous a proposé qu’une harmonisationpar le bas de nos conditions de travail.Cela va à l’encontre de nos missions deservice public, il en va de la qualité denotre travail. De plus, certains d’entrenous ne savent toujours pas où ils tra-vailleront dans quelques mois.”

Dans un communiqué faisantsuite à ce mouvement, le GrandLyon faisait état du “dispositif denégociations et concertations” mis enplace : “Le premier enjeu de la Métro-pole est de garantir à la date de sacréation la continuité du service et desprestations offertes aux usagers. Dans

le respect de cet objectif, elle veille éga-lement à assurer à chaque agent de lanouvelle collectivité un poste, unsalaire, et un lieu de travail identifiés.Différentes dispositions ont été prisesdans ce sens, afin de veiller au respectdes 8700 agents, en accord avec lecadre réglementaire.” �

Collectif Femmes de Vénis-sieux - Ce collectif est composéd’une centaine de personnes de toushorizons : habitant(e)s, élu(e)s, syn-dicalistes, représentant(e)s d’asso-ciations ou d’organismes en lienavec le droit des femmes. Ce collec-tif, qui se réunit régulièrement, aréagi publiquement le 13 novembreaux commentaires “discriminatoires,sexistes, haineux, machistes, dégra-dants” régulièrement postés à l’en-contre de Michèle Picard sur unblog local. Au-delà de la personnedu maire, assurent ses membres, “ilsportent gravement atteinte à la

dignité de toutes les femmes.”S’adressant à ceux “qui confon-

dent combat politique et insultes decaniveau”, le collectif déclare : “Noustenons à vous ouvrir les yeux : non, lesfemmes ne sont pas là pour faire lecafé, la vaisselle ou danser la zumba.Elles ont aussi un cerveau et surtoutdu courage, terme qui visiblement nefait pas partie de votre vocabulaire.

“Oui, au XXIe siècle, les femmessont ministres, maires de grandes villeset portent avec conviction et ténacitéles difficultés quotidiennes de leurpopulation. Depuis toujours, elles ontjoué un rôle fondamental dans l’évo-

lution de la société. Résistantes pourque la France conserve sa liberté, chefsd’entreprise, élues, les femmes ont étéet sont de tous les combats.”

“Il nous appartient à tous, hommeset femmes progressistes, de luttercontre de tels agissements qui ne peu-vent ni ne doivent être banalisés (...)Les droits des femmes doivent être res-pectés, c’est une question de dignitéhumaine !”

Apportant soutien et solidarité àMichèle Picard, le Collectif Femmesestime également que de tels propos“ne doivent en aucun cas rester impu-nis”. �

Vers un comité de solidarité avec le Donbass

Débat sur l’Ukraine - A l’initia-tive de la section du PCF, du collec-tif Internationalistes, du Mouve-ment de la paix et du Secours popu-laire français, une rencontre se tien-dra ce jeudi 20 novembre à 18h30,salle Jeanne-Labourbe à Vénissieux,sur le thème “Ukraine, quelle réa-lité ? Ce qu’on ne vous dit pas”.

Commençant par une discussionavec Patrice Salzenstein, membre dubureau national du Mouvement dela paix et spécialiste de l’Ukraine, laréunion se poursuivra avec une lec-ture de textes de voyage de DanielleBleitrach. Elle se conclura par lelancement d’un comité de solidaritéavec le Donbass. Un engagementd’autant plus urgent qu’à Kiev, legouvernement a annoncé qu’il avaitacheté en une semaine pour64,5 millions de dollars d’armes etmatériels lourds pour combattredans cette région.

“Tous les jours, des gens meurenten Ukraine dans une indifférencetotale”, rappellent les organisa-teurs de cette réunion, revenantsur le “coup d’état intervenu le22 février 2014 place Maïdan à Kievaprès des mois de déstabilisation poli-tique lancée après le rejet par le prési-dent Ianoukovitch d’un accord d’asso-ciation avec l’UE (...).

“Il faut arrêter ce massacre. Nousdevons venir en aide à ce peuple etexiger de notre gouvernement, des ins-tances européennes, qu’ils respectent ledroit des peuples à disposer d’eux-mêmes.” �

Collectif Femmes de Vénissieux“Les femmes ne sont pas là pour faire la vaisselle”

CGT CARREFOUR

Les agents du Département et du Grand Lyon inquiets

Delatour : pour la CGT, les employésfont les frais d’une stratégie opaque

Les syndicalistes se sont rassemblés devant l’hôtel de la Courly

33 emplois sont menacés à Vénissieux

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L’événementLA POLICE MUNICIPALE ENDEUILLÉE

Au-delà de l’immense émotion qu’ila suscité, ce drame est venu rappeler

les risques élevés que prennentles représentants des forces de l’ordre.

250C’est le nombre de policiers municipauxvenus de toute l’agglomérationet même au-delà, à avoir renduun dernier hommage à Yassine.

“Cette marche silencieuse est l’occasion de faire corps,d’exprimer ensemble notre émotion collective

face à un événement tragique que la ville de Vénissieuxn’oubliera jamais.”

Michèle Picard, maire de Vénissieux

De part et d’autre de lachaussée, sur l’avenueMarcel-Houël, deux longsrangs de policiers muni-cipaux, droits, presque

au garde-à-vous, le regard fixe. Unehaie d’honneur impressionnante,composée de quelque 250 fonction-naires venus de toute l’aggloméra-tion et même au-delà, pour accom-pagner les derniers pas de la marchesilencieuse organisée le 12 novem-bre en mémoire Yassine Zobiri.

Yassine, 30 ans, membre del’équipe de nuit de la police munici-pale de Vénissieux, est décédé dansl’exercice de ses fonctions, unesemaine plus tôt, lors d’une coursepoursuite avec un chauffard ; coursequi s’est achevée tragiquementcontre un bus, route de Lyon, àSaint-Priest. Yassine était au volant.À ses côtés, Pascal Dancette, le chefde bord, a été grièvement blessé.

C’est lui, dans son fauteuil rou-lant, qui ouvrait le cortège empreintde dignité et d’émotion dans lesrues du centre-ville, précédant dequelques mètres la veuve et lafamille du défunt. Venaient ensuiteles collègues de la DUPS (Directionunique prévention sécurité, àlaquelle est rattachée la policemunicipale de Vénissieux), de nom-breux élus ceints de leur écharpe,des dizaines de membres du person-nel municipal et des centaines deVénissians anonymes. Près d’unmillier de personnes en tout, peut-être davantage en englobant lesfonctionnaires de police, réunispour honorer la mémoire d’unagent qui faisait l’unanimité parmises pairs.

“Cette marche silencieuse montrecombien l’émotion reste vive parmi lespoliciers, parmi les fonctionnaires,parmi la population vénissiane, souli-gnait Michèle Picard, le maire. Ledécès de Yassine nous a tous boulever-sés, secoués, touchés au plus profond denous-mêmes. Les très nombreux mes-sages de soutien, de solidarité de lapopulation, des collègues, en témoi-gnent : partir si jeune est terrible, àplus d’un titre insupportable. Tout lemonde est sous le choc : les fonction-

naires de la DUPS, qui viennent deperdre un collègue, la police natio-nale, tous les personnels en charge dumaintien de l’ordre.”

Puis le frère de Yassine, au nomde la famille tout entière, prenait laparole : “Ta disparition ne doit pasêtre un simple fait divers, mais uneremise en question pour chacun d’entrenous dans notre comportement, nosagissements, nos paroles. (…) Tu aschoisi ce métier par conviction. Tu aschoisi ce métier pour défendre lesvaleurs de la France républicaine,auxquelles tu crois et que tu as tou-jours souhaité mettre en avant. Tu

étais un exemple pour beaucoup, enmontrant qu’il est possible de fairecohabiter sa confession musulmane etles valeurs de la République française.”

Au-delà de l’immense émotionqu’il a suscité, le décès de YassineZobiri est venu rappeler les risquesélevés que prennent les représen-tants des forces de l’ordre. Dès lelendemain du drame, le maire avaitorganisé un moment de solidarité etde recueillement à l’hôtel de ville“afin de surmonter cette épreuve etentourer les personnels”, à qui un sou-tien psychologique a été proposé.

Dans son discours du 12 novem-bre, le maire a de nouveau fortementappuyé sur ce point dans son dis-cours : “Tout le monde doit prendreconscience des dangers et des difficultésauxquels ces fonctionnaires dévoués sontexposés, bien souvent au quotidien.”

Le préfet Jean-François Carenco,quelques heures après le drame, avaitégalement fait part de “sa profondeémotion”, en soulignant que “danscette société de violence, hommage doitêtre rendu à ceux qui sont là pour assu-rer la sécurité et donc la sérénité denotre communauté de destin.” �

GILLES LULLA

Le chauffard, un Lyonnais de 27 ans, a été écrouéAlors qu’il était activement recherché, sur la base des indices qu’il avait

laissés dans la voiture volée et abandonnée, le chauffard à l’origine dudrame qui a coûté la vie à Yassine Zobiri et grièvement blessé Pascal Dan-cette, s’est rendu à la police, le mardi 11 novembre, six jours après les faits.Il s’est constitué prisonnier au commissariat d’Auxerre, où il s’était réfugiéchez des membres de sa famille.

Il s’agit d’un Lyonnais de 27 ans, connu des services de police pourquelques infractions. Selon nos confrères du Progrès, qui relatent les expli-cations données par le chauffard aux policiers, la course-poursuite auraitcommencé à Vénissieux, vers le nouveau cimetière, après avoir grillé un feurouge.

La voiture qu’il conduisait, une Renault Mégane, était volée et équipéede fausses plaques. Pour tenter d’échapper à l’équipage de la police munici-pale de Vénissieux, il a d’abord emprunté le périphérique, avant de sortir àParilly pour finalement s’engager sur la route de Lyon en direction de Saint-Priest. Là, sur la voie en site propre dédiée aux transports en commun, ilserait parvenu à éviter de justesse un bus de la ligne C25 qui arrivait en face,à la différence de la voiture de la police municipale qui n’a pu empêcher lacollision.

Le chauffard affirme qu’il était seul dans le véhicule, alors que destémoins ont déclaré avoir vu cinq personnes sortir de la Mégane volée. Ilassure également ne pas avoir percuté le véhicule de la police municipale.Présenté au parquet de Lyon, il a été écroué. Une information judiciaire aété ouverte à son encontre, notamment pour homicide involontaire, délitde fuite, violation des obligations de sécurité, non-assistance à personne endanger et blessures involontaires. �

Pour sa famille,“la disparition de Yassinene doit pas êtreun simple fait divers”

Au terme de la marche silen-cieuse, le frère de Yassine Zobiri apris la parole pour s’exprimer aunom de la famille. Voici l’intégralitéde son intervention :

“Notre frère Yassine, notre tonton,notre cousin, tu as choisi ce métier parconviction et pour défendre les valeursde la France républicaine, auxquellestu crois et que tu as toujours souhaitémettre en avant.

“Tout cela te représentait. Tu étaiscontre l’injustice, tu étais une per-sonne droite sur laquelle tout lemonde pouvait compter. Tu étais unexemple pour beaucoup, en montrantqu’il est possible de faire cohabiter saconfession musulmane et les valeurs dela République française.

“Ta disparition ne doit pas être unsimple fait divers, mais une remise enquestion pour chacun d’entre nousdans notre comportement, nos agisse-ments, nos paroles, pour essayer d’êtreexemplaire comme tu l’étais.” �

Mille marcheursen mémoire de YassineUn poignant hommage a été rendu le 12 novembre à Yassine Zobiri, le policier municipal décédé lors d’une course-poursuiteà l’âge de 30 ans. Pascal Dancette, son collègue grièvement blessé, ouvrait la marche silencieuse dans un fauteuil roulant.

“Tu as choisi ce métierpar conviction, pour défendre

les valeurs dela France républicaine”

Recueillement avant le départ de la marche, autour de la familledu policier municipal

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Journée internationale desdroits de l’enfant - Filles et gar-çons élus au conseil municipald’enfants ont été accueillis par lemaire le 30 octobre au centre devacances municipal Daniel-Fery, àChampagneux. Une première jour-née, déjà inoubliable pour ces éco-liers de CM1 et de CM2. Encadréspar les animateurs des maisons del’enfance, ils ont répondu à desquiz, échangé avec le maire, posépour les photographes… et joué.Ils se sont également répartis dansles trois commissions : environne-ment, solidarité/loisirs, et éduca-tion.

Si nombre d’entre eux ont déjàparticipé à la cérémonie de commé-moration du 11 novembre, la pro-chaine grande étape se déroulera cejeudi 20 novembre, date de la jour-née internationale des droits del’enfant. Pour la première fois, les44 jeunes Vénissians siégeront dansla salle du conseil municipal.

Comme le veut le protocole, ilsseront d’abord appelés par le mairequi leur remettra leur écharpe trico-lore et les invitera à prendre place.

Sûr qu’à 18 heures, beaucoup demonde sera au rendez-vous :familles, enseignants et bien sûrtout le conseil “adulte”. �

Apprentissage - Ce devait êtreune inauguration en bonne et dueforme, avec coupure de ruban parPhilippe Meirieu, le vice-présidentdu Conseil régional en charge de laformation professionnelle. Pour desraisons de calendrier, l’inaugurations’est transformée en simple présen-tation.

Des locaux à l’intérieur du nou-veau lycée polyvalent Jacques-Brel,un nouveau plateau technique : dixans après sa création, le centre deformation d’apprentis (CFA)Ducretet vit une double révolution.Pour la circonstance, Olivier Hum-

baire, président du réseau Ducretet— qui compte trois CFA et six éta-blissements partenaires —, et Jean-Pierre Gaubert, son directeur, ontaccueilli le maire, Michèle Picard,entourée de plusieurs adjoints et dela conseillère générale, Marie-Chris-tine Burricand. “L’installation dansces nouveaux locaux est une étapeimportante, observait le président.Nous disposons d’un plateau tech-nique unique dans la région. Cet éta-blissement est totalement adapté à nosbesoins.”

Le CFA Ducretet de Vénissieuxforme chaque année en alternance

une centaine de jeunes aux métiersdes télécommunications, de l’élec-tro-domestique, du multimedia etdu foyer connecté. Le partage deslocaux avec le lycée Jacques-Breln’est évidemment pas fortuit : despasserelles existent entre les deuxétablissements. “On peut parler d’unpartenariat très fort et d’une véritablecomplémentarité, soulignait ClaireBatailler, proviseur de l’établisse-ment. Des apprentis intègrent notreBTS SIO (services informatiques auxorganisations) et des bacheliers pour-suivent leurs études au CFA. Cettecomplémentarité est intéressante.L’apprentissage est une vraie chancepour les élèves qui auraient tendanceà décrocher. Je souhaite que ce parte-nariat se poursuive.”

Les chiffres d’intégration sur lemarché de l’emploi parlent d’eux-mêmes. En dix ans, sur le millier d’ap-prentis formés par le CFA Ducretetde Vénissieux, 90 % ont trouvé unemploi dans les six mois suivant leursortie de l’établissement. �

ACTUALITÉS PAGE 4Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

COLLECTE DE JOUETS DU SPFPour que Noël n’oublie per-sonne, la collecte de jouets acommencé dans les écoles etlieux publics de Vénissieux.Organisée par la Ville avec lecomité du Secours populaire, ellese poursuit jusqu’au 5 décembre.

MATINÉE COCHONNAILLELa section randonnée de l’asso-ciation sportive des cheminotsde Vénissieux organisera sa tra-ditionnelle cochonnaille, ledimanche 30 novembre à partirde 9 heures, au 128, rueGabriel-Péri. Charcuterie de laHaute-Loire à consommer surplace ou à emporter. AmbianceBeaujolais.

LOTO FAMILIAL HEBDOMADAIREL’association sportive des che-minots de Vénissieux organisetous les mercredis un lotofamilial (8 quines et 2 cartonspleins). Rendez-vous à 17h30au 128, rue Gabriel-Péri.

LES RENDEZ-VOUS DE LSRL’association Loisirs solidaritéretraités (LSR) propose plu-sieurs rendez-vous (essentielle-ment gourmands) d’ici à la find’année : choucroute et anima-tion le lundi 24 novembre àmidi, salle Albert-Rivat ; repasau restaurant d’applicationHélène-Boucher, le lundi1er décembre à 19 heures et lemardi 9 décembre à midi ; ungrand loto le samedi 6 décem-bre, à 14 heures ; tartiflette etanimation le lundi 15 décem-bre, à midi, à la salle Albert-Rivat ; et enfin distribution etcommande de saucissons àcuire, le lundi 15 décembre, enmatinée.Renseignements: 0472218237ou 0684004429.

MARCHÉ DE NOËLDU MOUVEMENT DE LA PAIXLe Mouvement de la paix orga-nise son marché de Noël, lesamedi 22 novembre, de14 heures à 19 heures, au foyerMax-Barel. L’occasion de don-ner un coup de pouce à l’asso-ciation en achetant tableaux,posters, cartes postales, DVD,livres, stylos, écharpes, bon-nets… L’occasion de s’amuserégalement (loterie et pêche à laligne pour les enfants),d’échanger (débat à 15 heuressur la Palestine) et d’assister àun concert de l’EnsembleMariposa (17 heures).Contacts : 06 72 86 00 10 ou0472793729.

“LES JOURNÉES DESSAVOIR-FAIRE” AUX MINGUETTESLes vendredi 5 et samedi6 décembre, les centres sociauxdes Minguettes organisent“Les journées des savoir-faire”.Des habitants partageront leurculture et leurs passions : infor-matique, broderie sur satin,scrapbooking, cuisine ludique,relaxation active chinoise…Les adhérents des centressociaux des Minguettes pour-ront s’inscrire gratuitement àces ateliers.Plus de renseignements au0472215080.

CNLL’antenne de Vénissieux de laConfédération nationale dulogement tient une perma-nence chaque jeudi, de14 heures à 17h30. Pour fairevaloir vos droits dans ledomaine du logement, descharges, des factures d’eau, detéléphone, de gaz… Prendrerendez-vous au 0478706175.

LA CLASSE PRÉPARATOIRE,OU COMMENTLEVER LES BLOCAGES

Faire sa seconde en deux ans, c’estla possibilité offerte depuis quelquesannées par le lycée polyvalentJacques-Brel. La CPL, ou Classepréparatoire au lycée, accueille dix-sept élèves, qui ont récemment pré-senté à leurs parents le travail qu’ilsont réalisé pendant les trois joursd’intégration passés à Villar-d’Arênedans les Hautes-Alpes.“La sélection des élèves se fait surdossier, explique François Joslin,professeur d’histoire. Leur pointcommun: ils sont angoissés parl’école ou manquent de confianceen eux.”La CPL va leur permettre d’appren-dre différemment. Un seul exemple :les notes sont remplacées par descodes couleurs représentant l’ac-quisition de compétences. Et pourcertains, c’est déjà un soulage-ment. Karima n’en revient pas : “En3e, j’étais au collège Longchambon,à Lyon. J’étais admise en seconde.Mais je vis depuis peu de temps enFrance et je rencontrais des difficul-tés avec la langue française. Maprofesseure principale nous a parléde cette classe. Nous avons fait undossier, rencontré les enseignantset j’ai été acceptée. Je suiscontente d’être ici ! Nous sommesmoins stressés que dans une autreclasse.” Les parents constatentégalement un vrai changement :“Ma fille pouvait passer en seconde,explique cette maman. Mais sonstress lui donnait des maux de tête,de ventre… Depuis qu’elle fré-quente la CPL, elle est heureused’aller au lycée. Ce n’est surtoutpas une année perdue ! L’écolen’est plus synonyme de mal-être.”“Nous avons remarqué que lesjeunes qui sont passés par cetteclasse en deux ans récupèrent unniveau supérieur aux autres élèvesde seconde, précise M. Joslin. Laplupart intègrent ensuite une pre-mière, générale ou technologique,et envisagent des études supé-rieures.”

Collège Jules-Michelet - Lesanciens élèves de 3e étaient heureuxde se retrouver, le 13 novembre, àl’occasion de la remise du DNB, lediplôme national du brevet, et duCFG (certificat de formation géné-rale). Une initiative renouveléedepuis plusieurs années par le prin-cipal, M. Larguier, avec son adjointeMme Guinand et l’équipe du collège.M. Capdepont, inspecteur d’acadé-mie, directeur académique adjoint,était également présent. “Noussommes fiers d’honorer votre réussite,lançait aux jeunes M. Larguier. Vousvenez d’obtenir votre premier diplôme.Depuis la rentrée, vous êtes au lycée ouen centre d’apprentissage. De nou-veaux examens vous attendent : le bac,le CAP…”

Cette manifestation a été l’occa-sion pour le principal de faire unpoint sur les résultats : “Vous avez été79,1 % à décrocher le DNB, dont

29,5 % avec une mention. Soit untaux de réussite supérieur de quatrepoints à celui de 2013. Les deux col-légiennes de l’Ulis (unité localiséepour l’inclusion scolaire) ont obtenu leDNB professionnel. Quant au CFG,sur les 13 élèves qui l’ont présenté,neuf l’ont réussi, ce qui correspond àun taux de réussite de 69 %.” Leprincipal remerciait aussi l’équipeéducative pour son investissement :“Ce n’est pas facile tous les jours demotiver les élèves ! Grâce à vous, ilsont réussi.”

“Derrière votre réussite, insistaitM. Capdepon, il y a une équipemotivée et des parents attachés à votreréussite car ils en connaissent lesenjeux. Vous êtes des exemples pour lescollégiens qui arrivent derrière vous.”

Tour à tour, les élèves étaientappelés pour recevoir leur diplôme,et des livres étaient offerts aux jeunesayant décroché une mention. �

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LYCÉE JACQUES-BREL

Ambiance de retrouvailles pour la remisede diplômes

Le conseil municipal d’enfantss’installe jeudi 20 novembre

CFA Ducretet : 10 ans et un nouveau plateau technique

Le CFA Ducretet forme notamment aux métiers des télécommunications

Les nouveaux élus ont suivi une journée de formation à Champagneux

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ACTUALITÉSPAGE 5 Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

Michèle Picard ne cessaitde le répéter, depuis quele scrutin municipal aété annulé le 7 octobrepar le tribunal adminis-

tratif: cette décision est “profondémentinjuste et totalement incompréhensible”.Une injustice que le maire a doncdécidé, logiquement, de contesteren faisant appel devant le Conseild’État. Tandis que l’incompréhen-sion l’a conduite à également porterplainte contre X, “pour ne pas subirune décision de justice sans en maîtri-ser tous les tenants et aboutissants”.

Pour annoncer cette doubledémarche judiciaire, le maire s’étaitentouré, le 6 novembre, des repré-sentants de tous les groupes poli-tiques formant sa majorité : Pierre-Alain Millet pour le PCF et appa-rentés, Gilles Roustan pour EuropeÉcologie Les Verts, Thierry Vignaudpour le MRC, Idir Boumertit pourle Parti de gauche et Danielle Gic-quel, personnalité socialiste — DjilBen Mabrouk, personnalité civile,était absent mais a fait lire un mes-sage exprimant son accord.

Les circonstances ayant conduità l’annulation des élections ont déjàété exposées dans ces colonnes. Unrappel s’impose toutefois. C’est enraison d’irrégularités dans la liste“Vénissieux fait front” conduite parle candidat d’ultra-droite YvanBenedetti, que les magistrats, saisispar le préfet et par ChristopheGirard, candidat de la droite arrivéen deuxième position, ont considéréque les résultats avaient été faussés.“Eu égard au nombre de voix obtenuespar cette liste au second tour (…),indiquait le tribunal, le report éven-tuel d’un certain nombre de ces suf-frages aurait pu modifier, le caséchéant, l’ordre d’arrivée des listes ausecond tour et ainsi l’issue du scrutin.”

“Pour huit personnesqui n’auraient pas compris,le vote de 13 658 électeurs

est balayé”

Mais de quelles irrégularités parle-t-on précisément ? Sur les 49 candi-dats de “Vénissieux fait front”, uncertain nombre ne souhaitaient pasl’être ou auraient été trompées sur

la nature de leur engagement. Audépart, le chiffre de 19 personnesabusées avait été avancé. Désor-mais, il n’en reste plus que huit :cinq qui n’auraient pas comprisqu’elles signaient un acte de candi-dature, et trois qui pensaient s’en-gager pour le FN. “Pour huit per-sonnes qui n’auraient pas compris, levote de 13658 électeurs est balayé,dénonce Michèle Picard. C’est unvéritable déni de démocratie (…). Levote des Vénissians doit être respecté.Toute une ville ne peut pas être péna-lisée par les agissements d’une poignéed’individus.”

D’où la décision d’interjeterappel devant le Conseil d’État. Maisle maire va plus loin. Parce qu’elleconsidère que la majorité munici-pale et les Vénissians ont subi unpréjudice, elle annonce qu’elle porteaussi plainte contre X. “Nous vou-lons comprendre, nous voulons avoiraccès à toutes les pièces du dossier.” Undépôt de plainte qui n’est pas uni-

quement motivé, précise-t-elle, parla situation vénissiane. “Plusieursvilles de gauche en France sont concer-nées par ce qui pourrait être qualifiéde stratégie et qui devient un enjeunational (…). L’UMP se saisit systé-matiquement de ces situations pourdéposer un recours en cas d’échec et sedonner ainsi l’occasion de refaire lesélections, en revendiquant ouverte-ment les voix de l’extrême droite. Onpeut citer l’exemple d’Annemasse, avecla décision du tribunal administratifde Grenoble d’annuler le scrutin en seréférant à la jurisprudence fondée parle jugement concernant Vénissieux.”

Un gage de bonne volonté du parti socialiste

Si la décision de Michèle Picardde saisir le Conseil d’État était prévi-sible, celle des socialistes vénissiansl’était beaucoup moins. On peutmême la qualifier de surprenante.L’information est venue, non pas de

la section PS de Vénissieux, mais dupremier secrétaire fédéral du parti,David Kimelfeld. Une requête d’ap-pel contestant le fondement dujugement rendu le 7 octobre par letribunal administratif a été déposéele 7 novembre, soit le dernier jourdu délai d’un mois autorisé.

“L’annulation du scrutin dans satotalité n’est pas juste, explique DavidKimelfeld. Elle remet en cause l’élec-tion de nos candidats qui ont obtenula confiance des électeurs dans le res-pect des règles électorales, sans triche-rie, et sans le concours des moyensmunicipaux.”

Comment interpréter cette déci-sion, alors qu’il y a encore quelquessemaines les socialistes vénissianssemblaient se préparer activement àla perspective d’un nouveau rendez-vous électoral ? Le secrétaire de la sec-tion, Lotfi Ben Khelifa, avait mêmedéclaré vouloir “exiger” sa légitimitéauprès des instances fédérales afin depouvoir “repartir au combat”.

Mais entre-temps la fédérationPS du Rhône a lancé un appel aurassemblement face à la droite etl’extrême droite. Cette volonté defaire revivre localement l’union dela gauche a été accueillie avec pru-

dence par les communistes vénis-sians, lesquels ont “pris acte” de laproposition du PS, tout en l’invi-tant “à prendre sa place”, y comprissur le plan judiciaire, dans le com-bat visant à “faire respecter la légiti-mité du vote des Vénissians”.

En déposant à leur tour unrecours, les socialistes donnent detoute évidence un gage de bonnevolonté pour préparer l’union… aucas où de nouvelles électionsauraient lieu.

Le Conseil d’État a maintenantsix mois (mais cette durée peut êtreinférieure ou supérieure) pour seprononcer. S’il confirme la décisiondu tribunal administratif — ce quiadvient dans 80 % des cas — unnouveau scrutin municipal devraêtre organisé en 2015, avant ouaprès l’été. �

GILLES LULLA

Sur twitter, Yvan Benedetti (Vénissieux faitfront) a annoncé avoir déposé le7 novembre un recours au Conseil d’Étatcontre l’invalidation des deux élus de saliste (Estelle Gagon et lui-même) et contreleur inéligibilité pour un an, décidées parle tribunal administratif.

Michèle Picard fait appel,le PS aussiMUNICIPALES ANNULÉES - C’était prévisible : Michèle Picard, maire de Vénissieux, a fait appel devant le Conseil d’Étatde l’annulation de l’élection prononcée par le tribunal administratif de Lyon. C’était moins attendu : le PS vénissian a fait de même.

La majorité municipaleThierry Vignaud (MRC) déclare :

“Nous nous devons de saisir le Conseild’État par respect pour nos électeurs.”

Gilles Roustan (EELV) s’inter-roge sur les raisons pour lesquelles laliste de M. Benedetti, à l’origine del’annulation, n’a pas été invalidéedès le départ. Et considère que “desirrégularités n’ont pas été sanctionnéesquand elles auraient dû l’être”.

Idir Boumertit (Parti de gauche)s’inquiète, au cas où le Conseild’État irait dans le sens du tribunaladministratif, de la perspective devoir le Front national se réimplanterdans la ville. Mais il se veut égale-ment confiant : “Nous repartirons àla bataille et nous serons gagnants.”

Pour Pierre-Alain Millet (PCF),les circonstances de l’annulation del’élection reflètent “un pourrissement

de la vie politique”. Mais il assureque “les communistes ne se laisserontpas détourner de cette question defond qu’est la résistance aux politiquesd’austérité”.

Danielle Gicquel (personnalitésocialiste) intervenant à proposd’une possible union avec le PS encas d’élections, a souligné qu’il fau-drait commencer par la réintégrerdans le parti, dont elle avait étéexclue pour avoir rejoint MichèlePicard au printemps 2014. �

L’oppositionLe PS vénissian, par la voix de

Lotfi Ben Khelifa, s’est dit “ouvertau dialogue” et convaincu que“l’union est possible”, même si,prend-il soin de préciser, “cette unionne se fera que sur la base d’un projetpartagé, discuté et validé localement”.

Christophe Girard (diversdroite, soutenu par l’UMP) estimeque le dépôt de plainte contre X deMichèle Picard n’est qu’“un écran defumée”, et que l’appel déposé devantle Conseil d’État revient à “légitimerla présence de la liste Benedetti frap-pée de graves irrégularités et ayantfaussé le scrutin”.

Apprenant plus tard que lessocialistes vénissians avaient à leurtour interjeté appel, ChristopheGirard ajoutait : “Le PS emboîte lepas au PC, et de ce fait vient implici-tement au secours de M. Benedetti.”Observant que le communiqué depresse annonçant l’initiative judi-ciaire du PS était signé de la fédéra-tion du Rhône et non de la sectionlocale, il se demande en outre siM. Ben Khelifa n’est pas “désormaissous tutelle.” �

Réactions

Pour annoncer qu’elle interjetait appel devant le Conseil d’État, Michèle Picard était entourée des présidents des groupes politiques de la majorité

Lotfi Ben Khelifa avec Bernard Rivalta et Yves Blein, lors de la dernière campagne municipale

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ACTUALITÉS PAGE 6Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

POUR LES PERSONNES ATTEINTESDU DIABÈTE DE TYPE 2Le réseau Dialogs tient à Vénis-sieux tous les 2e mardis dumois des réunions destinéesaux personnes atteintes du dia-bète de type 2.Gratuites et ouvertes à tous,elles se déroulent entre 14 et16 heures au Groupe hospita-lier mutualiste Portes du Sud,avenue du 11-novembre-1918(salle n° 1 de l’administration).Prochaine réunion le 9 décem-bre sur “activité physique :comment bouger chez soi ?”Inscription et renseignements :0478609630. - www.dialogs.fr

CONSULTATIONS AU CDHSLe Centre de Santé et de Pré-vention du CDHS accueille etpropose gratuitement desconsultations.Pneumologie : le mercredi de12 heures à 14 heures.Tabacologie : le jeudi de14 heures à 16 heures.Tests tuberculiniques et vacci-nations BCG : le lundi de11h30 à 13 heures et le jeudide 12h30 à 14 heures.Consultations de vaccinationsinternationales (payantes), lelundi de 13h45 à 17h30 et lejeudi de 13h45 à 12 heures.CDHS: 5, place de la paix.Tél. 0472500868.Sur internet : www.cdhs.fr

MONOXYDE DE CARBONE :SOYEZ PRUDENTSLe monoxyde de carbone estun gaz toxique qui causechaque année en France unecentaine de décès. Il peutnotamment être émis par deschauffages d’appoint utilisés defaçon inappropriée. Avant l’hi-ver, faites vérifier vos installa-tions. Veillez également à unebonne aération et ventilationdu logement. Ne jamais utiliserpour se chauffer des appareilsnon destinés à cet usage : cuisi-nière, brasero…Plus d’informations auprès duservice communal d’hygiène etde santé (SCHS) :0472214410.

SE FAIRE VACCINERPubliques, gratuites et sansrendez-vous, les séances de vac-cinations se déroulent auCDHS (entrée : 5, rue de lapaix) les 1er et 3e mercredis dechaque mois de 14 à 15 heureset les 2e et 4e mercredis de 17 à18 heures.Vaccination dès l’âge de 5 ans.Apporter le carnet de vaccina-tion et/ou le carnet de santé.Les mineurs doivent êtreaccompagnés par un parent.Pour les vaccinations obliga-toires et/ou recommandées, lesvaccins sont fournis gratuite-ment. Pour les vaccinationsspéciales (grippe, hépatite,méningite, etc.), il faut acheteret apporter son vaccin.Autres renseignements auprèsdu Service communal d’hy-giène et de santé, à l’hôtel deville : 0472214410.

CONTRE LA GRIPPEIl reste une séance de vaccina-tion publique et gratuite contrela grippe saisonnière, auComité départemental d’hy-giène sociale (CDHS: 5, rue dela Paix) le vendredi 21 novem-bre, de 14 à 16 heures.Toute personne souhaitant enbénéficier doit apporter sonvaccin et se présenter avec soncarnet de vaccinations.Secrétariat du Service commu-nal d’hygiène et de santé :0472214410.

DEUX ÉQUIPESVÉNISSIANES EN LICE

Un concours culinaire pour une cui-sine locale, gastronomique et sobreen CO2, ouvert aux particuliers etaux professionnels. Lancé voicideux ans par l’Espace info-énergiedu Rhône, “Le climat dans nosassiettes” se tiendra ce dimanche23 novembre, au lycée profession-nel Hélène-Boucher. Dix équipesseront départagées par un juryd’experts présidé par Sylvain Gon-net, chef du restaurant Le Basilik(Lyon 5e), et composé de personna-lités reconnues dans le secteur del’alimentation et de la nutrition.Deux équipes vénissianes ontrelevé le défi : l’une vient du centresocial des Minguettes, l’autre mêleélèves et enseignants du lycéeHélène-Boucher. Elles se sont déjàréunies plusieurs fois en amont del’événement afin de préparer unmenu (plat et dessert) qui devra êtrepréparé le jour J en tenant comptedes critères suivants : l’impact cli-mat en équivalent CO2 (gaz à effetde serre liés au transport et aumode de production), la prove-nance des ingrédients (rayon géo-graphique ne dépassant pas80 km), le prix de revient du repas,et enfin — sinon ce ne serait plus dela cuisine — le plaisir gustatif.Le jury et le public auront ensuitepour mission de tester et classer lesrepas proposés selon les critèresdéfinis et de récompenser le repasle plus responsable et goûteux,prouvant que l’on peut consommerlocal en préservant sa santé, sonportefeuille et les emplois locaux.

Le public est attendu dimanche à partirde 12 heures au lycée Hélène-Boucherpour goûter et classer les menus prépa-rés par les dix équipes participantes.

Commémoration de la Grandeguerre - Les jeunes élus du conseilmunicipal d'enfants de Vénissieuxétaient très nombreux, le 11 novem-bre, à assister à la cérémonie commé-morant l'armistice de la Premièreguerre mondiale. Les écoliers, dont lemandat débute officiellement cejeudi, étaient accompagnés de nom-breux “grands”. En effet, beaucoup deces collégiens dont le mandat s'est ter-miné en juin, sont encore très investis.

Lors de leur journée d'échangeset de formation, fin octobre àChampagneux, les écoliers avaientchoisi plusieurs textes qu'ils ont lusau pied du monument aux morts.Ils ont prêté leurs voix aux “poilus”(dont plusieurs enterrés dans l'an-cien cimetière), racontant le désas-tre, les tranchées, la terreur, le froid,la mort… mais aussi la fraternité,comme dans ce grand réquisitoirecontre la guerre qu’est “A l'ouestrien de nouveau” d'Erich MariaRemarque, paru en 1929.

La cérémonie s'est poursuivieavec l'intervention de Georges San-laville. Au nom des associationsd'anciens combattants, le présidentde la section de l'ARAC se livraitnotamment à un plaidoyer pour laréhabilitation des “fusillés pourl'exemple”, avant de lire la déclara-tion nationale de l'ARAC appelantà “faire la guerre à la guerre”.

Rappelant que près de 10 mil-lions de militaires et 9 millions decivils sont morts dans ce conflit, lemaire de Vénissieux évoquait à sontour l'enfer qu'ont vécu nosanciens, “jetés en pâture sans raisonobjective, si ce n’est par les logiquesfolles des rivalités économiques et colo-niales des empires”.

La mort était partout présente,soulignait Michèle Picard, appuyantson propos sur des paroles de soldats.Et de rappeler que cette guerre, pour

laquelle la France avait aussi mobiliséplus de 600000 hommes de ses colo-nies, s'est soldée par des pertes consi-dérables de militaires et de civils.

“1914-2014 : comment transmet-tre cette mémoire, alors que tous lestémoins de ce carnage sans précédentse sont éteints ? C’est cette question quenous avons entre les mains. Elle estcruciale pour l’avenir de nos sociétés,où les repères et les appartenances àune histoire commune manquentcruellement.”

Remerciant les écoliers du conseilmunicipal d’enfants, le maire invitaità “transmettre encore et toujours,comme on ouvre un sillon, pour aiderles jeunes générations à comprendre lepassé, mais surtout à comprendre lemonde d’aujourd’hui, ses racines, sesconcordances de temps, ses lointainséchos (...) L’histoire est un livre ouvert,qui nous rend plus forts, plus lucides,plus citoyens. Elle nous aide à retrouverle sens de l’engagement pour prévenir etne pas revivre l’horreur des hommessacrifiés dans les tranchées de Verdun,de la Meuse ou de la Somme.” �

Protocole d'action - Sacoviv,Opac, Aralis, GrandLyon Habitat,Alliade… les punaises de lit ne fontpas de différence entre bailleurs.Elles n'en font pas non plus entre lesrégions même si, selon ameli.fr,Paris, Lyon, Marseille, Toulon etNice seraient particulièrement affec-tés par ces parasites qui se nourris-sent de notre sang.

Leur prolifération touche plu-sieurs quartiers de Vénissieux. Cequi explique que la réunion àlaquelle la Ville avait invité les diffé-rents bailleurs fin octobre, ait ren-contré beaucoup d'écho. “Tousétaient présents et motivés pour agirefficacement, assure par Pierre-AlainMillet, adjoint au maire. Il y avaitmême un bailleur de Villeurbanne,qui ne gère pas de logements à Vénis-sieux.” Certains directeurs d'agenceaffirment avoir traité une soixan-taine d'appartements en 2014,d'autres avoir fait de la lutte contreles punaises une activité quasi-per-manente. Les sondages effectués parla Sacoviv montrent que Max-Barel,le Monery et le Couloud sont lesplus touchés, bien que toutes lesallées ne le soient pas au mêmedegré. Les bailleurs se sont donc ditd'accord pour travailler à un proto-cole commun de lutte contre lespunaises. Ils veulent aussi organiserune semaine d'action et de commu-nication.

Pour sa part, le conseil d’admi-nistration de la Sacoviv a validé le3 novembre un plan “applicableimmédiatement”, souligne Pierre-Alain Millet, qui le préside. Il com-

prend le repérage des parasites danstous les logements du Couloud ;dans les autres résidences, si unlogement est signalé infesté, le diag-nostic portera sur les logementsmitoyens. Tous les appartementsconcernés et toutes les allées infes-tées devront ensuite être traités.

Reste évidemment la question dela prise en charge de ces traitements,dont le coût est estimé à 400 eurospar logement, auxquels s'ajoute lecoût de l'enlèvement des matérielsinfestés selon un protocole rigou-reux. Selon le plan adopté par le CA,il resterait à charge du locataire unforfait de 100€, Pierre-Alain Milletrappelant que ces coûts sont légale-ment à la charge du locataire. “Nouspourrons cependant apporter des aidesexceptionnelles, sur critères sociaux,précise le président de la Sacoviv.Nous voulons aussi nous rapprocherdes associations spécialisées afin d'aiderles locataires à renouveler les meublesou matelas infestés dont ils seront obli-gés de se débarrasser, sans prendre lerisque de réintroduire des punaisesavec du mobilier d’occasion.”

Il n'empêche que cette contribu-tion fait réagir, au Couloud. Refu-sant toute participation financière,des locataires se sont montés enassociation (l'ADLC) dont le siègesocial est situé 53, rue des Martyrs-de-la Résistance. Son objet déclaré“est de représenter et défendre l’intérêtdes locataires auprès de la Sacoviv etdes différents interlocuteurs, entre-prises, mairie, préfecture”.

Le travail dépendant de la Saco-viv a cependant commencé. �

Centre social de Parilly - Fairerouler des ballons, sauter, rampersous un tunnel, grimper sur desboîtes en bois, monter à la corde ouplus simplement s’allonger sur uncoussin en suçant son pouce, voilà leprogramme chaque jeudi matin dePacôme, Arthur, Céline, Sacha, Jes-sim et de leurs copains. Comme eux,une quinzaine de bambins âgés entre3 mois et 3 ans participent à l’atelier“Éveil corporel” organisé par le cen-tre social de Parilly au gymnase Jean-Guimier. Dans le Dojo, la grandesalle de jeux ouvre entre 9h30 et11 heures ; on y vient et on en repartquand on veut. Seul compte lerythme de l’enfant. Chaque petit estaccompagné d’un adulte : parent,grand-parent ou nounou…

Unique à Vénissieux, l’activitén’a rien à voir avec de la gymnas-tique pour bébé. Les enfants sontencadrés par deux psychomotri-ciennes, Patricia et Sophie. But del’atelier ? “Que les enfants apprennentà faire seuls, mais en présence de l’au-tre, précisent les jeunes femmes. Ilsfont ainsi leur expérience sensorielle etmotrice. Les parcours changentchaque semaine, et ils expérimententsans aucune aide de l’adulte. Ils explo-rent l’espace, apprennent à jouerensemble, à partager. Mais évidem-ment, on pose des limites : pas ques-tion de lancer n’importe quoi ou debousculer un autre bébé sans que per-

sonne ne réagisse.”Les adultes profitent souvent de

ce temps pour interroger les profes-sionnelles : “Certains évoquent lesproblèmes de sommeil, de propreté,d’alimentation. Nous avons égale-ment un rôle de dépistage : si ondétecte quelque chose qui ne va pasbien, on peut les orienter. C’est unvrai moment de partage entre parentset enfants. L’an dernier, nous avionsorganisé un petit goûter en fin de par-cours et la plupart des parents avaientpoursuivi par un pique-nique ensem-ble. C’est aussi cela, l’atelier d’éveilcorporel.”

Parents, grands-parents et nou-nous reconnaissent les vertus de cetteactivité. “Cet atelier apporte beaucoupà Arthur (2 ans et demi), explique sagrand-mère. L’an dernier, il étaitbeaucoup plus timide. Maintenant ilest ouvert aux autres.” Pour la mamand’Ismael (21 mois), cette premièreapproche avant l’école est bénéfique :“Mon fils n’a jamais connu la crèchepuisque je suis en congé parental. Etl’atelier joue aussi un rôle importantpour les adultes : avec la nounou deChahine (14 mois), nous nous croi-sions à la sortie de l’école, maintenanton est beaucoup plus proches.” “Ondécompresse, reconnaissent les deuxjeunes femmes. Et nos enfants n’arrê-tent pas. Quand on rentre, ils n’ontplus qu’à déjeuner puis à faire unebonne sieste !” �

“LE CLIMAT DANS NOS ASSIETTES”

Vers un plan inter-bailleurscontre les punaises de lit

Quand bébé fait des galipettes !

Accompagnés par deux psychomotriciennes, les tout-petits explorentleur environnement et apprennent à jouer ensemble

Avec les jeunes, construire la paix

Les noms des nombreux poilus vénissians morts au combat sont gravéssur le monument de l’ancien cimetière

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ACTUALITÉSPAGE 7 Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

On m’a souvent demandécomment je concevaismon travail de parle-mentaire communiste,expliquait Guy Fischer

le 26 septembre à Vénissieux, où ilavait choisi de faire sa dernièreintervention publique. J’ai toujoursrépondu que j’étais au service de lapopulation du département, de notreville et des élus locaux. J’ai consacrédes milliers d’heures à recevoir lesgens : du chômeur en difficultés ausyndicat de salariés en lutte, de lamère de famille en recherche de loge-ment au chef d’entreprise. J’en ai tiréune immense richesse. Mes dix-neufannées de mandat n’auraient euaucun sens sans cet aller-retour entreles grandes questions nationales, lestextes de lois et la vie des gens.”

La cérémonie en mémoire deGuy Fischer, vendredi 7 novembre àVénissieux, a été à l’image de ce quefut la vie de ce sénateur avided’échanges et de proximité. Aucoude à coude, combien étaient-ilsdans la salle Irène-Joliot-Curie, bon-dée au point que des dizaines de per-sonnes ont dû rester dehors ? Large-ment plus de mille personnes,venues rendre un dernier hommageà Guy Fischer, et entourer sa famille.Des élus d’aujourd’hui et d’hier, desmaires (ceux de Lyon, de Villeur-banne, de Givors, etc.), des conseil-lers généraux, des députés (dontYves Blein et André Chassagne) etsénateurs (une soixantaine d’entreeux étaient arrivés dans la matinéede Paris, dont ceux du groupe com-muniste républicain et citoyen),d’anciens ministres (Michel Mercier,Jack Ralite ou Charles Fiterman), lepréfet délégué à la sécurité en granduniforme… Mais aussi et peut-êtred’abord les habitants : de Vénissieux,de toute l’agglomération, de toutesorigines, dans toute leur diversité.Jeunes, couples, familles, militantspolitiques, militants associatifs, mili-tants de la cause palestinienne. Oncroisait ici un prêtre, là des syndica-listes, des enseignants, des sportifs…Certains avaient fait une longueroute pour être présents. Un groupede personnes malentendantes étaitaccompagné d’une interprète enlangue des signes, langue pour lareconnaissance de laquelle le séna-teur s’était fortement engagé dansune proposition de loi.

C’est avec la berceuse “A vavainouva” (“Mon papa à moi”) duchanteur kabyle Idir, que s’estouverte la cérémonie. Symbole fort,puisqu’on sait combien Guy Fischers’était engagé pour l’Algérie, notam-ment pour la reconnaissance du19 mars — jour du cessez-le-feu, en1962 — comme journée nationaledu souvenir des victimes de cetteguerre.

Il revenait d’abord à MichèlePicard, le maire de Vénissieux, detracer avec émotion le portrait del’homme qu’elle a connu adoles-cente, de l’élu qui s’est employé“à relier les hommes comme les ter-ritoires”. “Notre ville vient de per-dre l’un des siens, un référent et unconfident, une figure emblématiquedes combats d’hier et du temps pré-sent.”

Après la lecture d’un messaged’André Gerin, c’est Nicole Borvo,ancienne présidente du groupecommuniste républicain et citoyendu Sénat, aux côtés de Robert Bretet Roland Muzeau — “avec qui GuyFischer formait un trio d’insépara-bles” — de parler de celui qui, “endevenant sénateur, a fait entrer auparlement le peuple de Vénissieux”.“Nous étions fiers de lui”, dit l’an-cienne sénatrice. Pierre Laurent,secrétaire national du PCF et égale-ment sénateur, évoquait le “magni-

fique parcours d’engagement commu-niste” de celui qui a su combiner “laclasse et la proximité”.

Les “condoléancesdu cœur” du présidentdu Sénat

Alors que la croix de chevalier dela Légion d’honneur (décernée le24 octobre 2014 par décret excep-tionnel du président de la Répu-blique) avait été déposée sur le cer-cueil du défunt, le président duSénat Gérard Larcher présentait à lafamille et aux Vénissians des “condo-léances du cœur”.

Lui aussi évoquait de nombreuxsouvenirs partagés avec celui qui fut“un très grand vice-président commu-niste du Sénat” : “Pendant toutes cesannées, il a honoré notre assemblée deson engagement indéfectible auxvaleurs républicaines”, dit avec forcel’élu UMP qui expliquait avoirrejoint les gaullistes sociaux à 17 ansà l’âge où Guy Fischer s’engageait,

lui, auprès de la Jeunesse commu-niste. Avant de citer Aragon, le prési-dent saluait “l’élu, le militant sincère,l’homme de conviction”, avec qui ilavait tissé des liens “particulièrementforts” et sa personnalité, qui lui a per-mis de “dépasser tous les clivages”.

Thierry Renard portait ensuitel’au revoir de Denise Cavallier à soncompagnon, “infatigable hommeaux semelles de vent”. Puis le poètemêlait sa voix à celles d’Olivier et deXavier, les fils du sénateur décédé,“pour parler de l’ami, et du pèreaussi”, évoquer l’espérance et la fra-ternité.

La cérémonie se terminait avec laprojection d’un film monté parXavier Fischer pour le 70e anniver-saire que leur père avait récemmentfêté ; film faisant revivre affectueu-sement le contexte familial et lesengagements de Guy Fischer.

Un long défilé s’engageait alorspour un ultime hommage à celui quiva laisser “une trace indélébile” à Vénis-sieux, selon la formule du maire. Bien

longtemps après que le cercueil drapéde tricolore eut quitté la salle Irène-Joliot-Curie et que le cortège de voi-tures se fut éloigné, les applaudisse-ments retentissaient encore. �

SYLVAINE CHARPIOT

Tant au Grand Lyon qu’au Conseil géné-ral, réunis en séance plénière, une minutede silence a été respectée en mémoire deGuy Fischer. Deux clubs sportifs de Vénis-sieux — le Vénissieux Handball et l’ASMVénissieux-Minguettes — en ont fait demême, ou ont joué avec un brassard noir.Outre celles déjà publiées, de nom-breuses déclarations nous sont encoreparvenues : élus communistes et républi-cains de Vénissieux, Union départemen-tale CGT du Rhône, association de pro-motion du Front de gauche à Vénissieuxet dans ses environs, Confédérationnationale du logement, AMI — associa-tion de défense des malades, invalides ethandicapés — Mission ouvrière locale…Quant aux livres d’or déposés à l’hôtel deville ou apportés salle Joliot-Curie, ils sesont couverts de centaines de signatures.

À Guy Fischer, l’hommagedu peuple et de la RépubliqueCÉRÉMONIE PUBLIQUE - Plus d’un millier de personnes se sont pressées le 7 novembre dans la salle Irène-Joliot-Curieet à ses abords, pour saluer celui qui exerça d’importants mandats électoraux, jusqu’au Palais du Luxembourg.Parmi les nombreuses personnalités présentes, le président du Sénat Gérard Larcher a salué “l’élu, le militant sincère,l’homme de conviction” qu’était Guy Fischer.

Qu’ils aient perdu un ami, un camarade ou un élu proche de leurs préoccupations, tous étaient unis dans le souvenir d’une personnalité opiniâtre

Un long cortège s’est formé devant le cercueil recouvert du drapeau tricolore

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PAGE 8Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

Où élire ses délégués ?- Dans les trois bureaux de votepermanents : à l’hôtel de ville etdans les mairies de quartier duMoulin-à-Vent et de Vénissy ;- Au cours de l’assemblée généralede son conseil de quartier ;- Dans tous les bureaux de vote, le6 décembre entre 9 et 16 heures.

Qui vote ?Le vote est ouvert à tous les Vénis-sians, dès 18 ans, sans aucunecondition de nationalité.Pour voter, il faut présenter unepièce d’identité, et éventuellementun justificatif de domicile.

CHARLES-PERRAULTCommencée avec les difficultés destationnement dans les parages deVénissymo, l’assemblée générale duconseil de quartier a largementtourné autour de cette nouvelle rési-dence de l’avenue Marcel-Cachin etdes contraintes qu’elle génère. L’es-pace, fermé, empêche en effet toutecirculation traversante depuis etvers le secteur dit de “la placerouge”. Rejoindre à pied l’avenueJean-Cagne, son tram ou ses com-merces, est devenu impossible sansfaire un grand détour, et c’est peudire que cela met les riverains horsd’eux.

Un habitant du 9, rue Édouard-Herriot lançait le flot des interven-tions : “Il n’y a que neuf places de par-king, déplore-t-il. Aussi, ceux deVénissymo viennent se garer devantchez nous.” “Ces places sont-elles surl’espace public ? Sur l’espace privé ?interroge Emmanuel Damato,directeur général adjoint à la Villede Vénissieux. Donnez-moi cetteinformation, et je vous aiderai à trou-ver le bon interlocuteur.” Plus tard,un monsieur reviendra sur le pro-blème maintes fois évoqué des sor-ties de garage bloquées les jours demarché par des automobilistes quise moquent d’emm… les riverains.

Mais c’est surtout l’obligation defaire le grand tour pour accéder àl’avenue et au tramway, en raison dela fermeture de la résidence, qui sus-cite le plus de mécontentement. “Jem’appelle Mado, tout le monde meconnaît ici. Et moi aussi, je lesconnais tous, lance avec force unehabitante du 19, rue Édouard-Her-riot. C’est simple, j’habite ici depuis1968. Tenez, ce jeune homme là-bas,

je le promenais en poussette et je chan-geais ses couches ! Avant, tout lemonde voulait venir habiter dansnotre résidence. Mais depuis qu’ils ontconstruit Vényssimo en face de cheznous, il y a problème. Je suis handica-pée et rien que pour aller acheter monpain, c’est tout une histoire. On nousavait pourtant assuré qu’il y aurait unpassage au milieu… Certains disent :ils ont construit ça pour cacher lamisère des immeubles derrière. Maisles anciens d’Alliade aussi ont besoind’être considérés.”

Pourra-t-on un jour traboulerentre les résidences ? M. Labrosse,

responsable d’Alliade Habitat, enle-vait tout espoir : “La copropriétéVénissymo est sécurisée, totalementfermée, sans passage au milieu. Alorsen effet, quand on veut accéder autramway, on doit faire le tour…”Mais pas question de laisser dire quela “place rouge” est délaissée : “Rienque sur ce site Édouard-Herriot,Alliade a récemment fait pour2,5 millions de travaux. En 2015,nous allons continuer la concertationavec les habitants sur la reprise desfaçades, sur les paraboles et les occulta-tions de balcons. Nous travaillonsaussi sur l’adaptation des résidences

aux personnes à mobilité réduite.C’est possible pour certaines, pas pourd’autres, comme Édouard-Herriot quiest en R+4 sans ascenseur. Dans cescas-là, nous réfléchissons avec les habi-tants concernés, pour leur trouver dessolutions dans d’autres résidences.”

“Cacher la misère ?” La réflexionde la dame faisait aussi sursauterl’adjoint au maire Pierre-Alain Mil-let. “Moi, j’habite ici depuis 20 ans.On voit des immeubles se monter, ilsont les qualités du neuf : c’est quandmême mieux que si le quartier nebougeait pas. Les questions posées, c’estcomment on réhabilite les anciensbâtiments, comment on traite lesespaces publics et de circulation, envoiture ou à pied. Il ne faut pas queles habitants de la place rouge aient lesentiment d’être enfermés.”

Permettre d’aller “conviviale-ment” d’Édouard-Herriot au tram,cela passe par la création de chemi-nements, voire de rues : voilà unbon sujet de travail pour le conseilde quartier, dans le cadre de larévision en cours du PLU-H, lePlan local d’urbanisme et de l’ha-bitat du Grand Lyon. Sans atten-dre cette échéance, il a été décidéavec la présidente du conseil dequartier, Souad Ouasmi, que laprochaine permanence du quar-tier servirait à faire un diagnosticen marchant. Rendez-vous donc le26 novembre à 18 h 30, devant lelocal du conseil. �

S.C.

La présidente du conseil :Souad OuasmiLes 5 candidats :Omar Bouzerzour ; Mohamed Hari-bou ; Koko Hamadi ; Talip Unal ; DuranEken.

LÉO-LAGRANGE To u ta v a i t

pourtant commencé sereinement.Aurélien Scandolara, nouveau prési-dent du conseil de quartier, avaitfait le point, évoquant la dernièrefête de Léo-Lagrange qui avait réuniplus de 300 personnes, le déména-gement de l’enseigne Casino en rez-de-chaussée du futur Vénissy et laréflexion sur un plan propretéconcernant le marché des Min-guettes.

La propreté… ce fut justement lepremier sujet abordé par les rive-rains, avec les nuisances créées parles pigeons et les décharges sau-vages.

“La propreté est un sujet sans fin,remarquait Pierre-Alain Millet,adjoint à l’environnement dans lemandat précédent, aujourd’hui encharge du logement, du développe-ment durable et des énergies. Lespersonnels de proximité des bailleurs,les jardiniers de la Ville et les agentsdu Grand Lyon font beaucoup d’ef-forts pour nettoyer et beaucoup salis-sent. C’est comme le ménage chez soi,il faut toujours recommencer. Pour lesdépôts sauvages, nous cherchons à

mettre des sanctions mais ce ne sontpas les PV qui vont résoudre le pro-blème. Tout cela coûte beaucoup pluscher à la Ville que si les gens appor-taient leurs encombrants à la déchet-terie. Nous avons également mené desactions contre les pigeons qui, commeles rats, vivent dans les villes parcequ’ils y trouvent de quoi manger etqu’ils ont des endroits pour se repro-duire.”

Alors que les questions arriventsur le marché et ses sacs plastiquesqui volent partout (“Pourquoi lamairie ne proposerait-elle pas auxforains des sacs de jute qu’elle leurvendrait ?”, s’interroge quelqu’un),Mokrane Kessi — un ancienconseiller municipal —, s’insurgecontre “le marché de la misère” :“J’habite le quartier depuis 1970 et jene reconnais plus le marché. Va-t-ontolérer cela longtemps encore ?”

Ce marché des Minguettes, l’undes plus gros de l’agglomération,“attire un marché parallèle où se vendn’importe quoi, répond le maire,Michèle Picard : des objets de recel,des produits périmés. Nous travaillonsavec la préfecture et le commissariatet, cette année, 104 opérations des

polices nationale et municipale ont étéeffectuées. La marchandise saisie —1150 m3 ont été enlevés en un an —a été apportée à la déchetterie, dont lesgrillages ont été cisaillés pour la récu-pérer. Ce genre de marché parallèle,qui n’existe pas qu’aux Minguettesmais aussi à Lyon 7e, est la preuve quenotre société fonctionne mal.”

Le commandant Groff, quidirige par intérim le commissariatde Vénissieux depuis la mi-mars,ajoute qu’il travaille avec les moyensdont il dispose et lorsque, dans lasalle, on l’apostrophe pour lui dired’arrêter les vendeurs à la sauvette, ilréplique que la France est un état dedroit : “Il faut donc pour cela deseffectifs et un cadre juridique.”

Mais le ton monte dans l’assis-tance : les uns doutent d’une pré-sence policière sur le marché, d’au-tres s’interrogent sur le coût de“l’enlèvement de ces rebuts”. Pierre-Alain Millet conclut : “Ceux quiessaient de faire respecter les règles devie ne devraient pas s’engueuler entreeux. Il reste beaucoup à faire mais sion ne faisait pas ce boulot, ce serait lajungle ! Ces marchés parallèles, appa-rus il y a une quinzaine d’années dansla région parisienne et qui sontaujourd’hui présents dans toutes lesgrandes villes, sont un problème desociété. Ils montrent surtout que deplus en plus de gens sont dans lamisère et prêts à acheter n’importequoi.”

Après d’autres sujets évoqués(l’emplacement des poubelles àverre, les problèmes liés au futurdéménagement de la principaleenseigne commerciale de Vénissy,avec un magasin pour l’instantmoins bien approvisionné et moinsbien nettoyé), un habitant de la rue

Claude-Debussy s’exclame : “J’aisouvent entendu dire qu’aux Min-guettes, nous étions des habitants deseconde zone. C’est faux ! C’est oublierce qui est mis à notre disposition : unsuper cinéma, une école de musique,la maison des services publics. Je vou-drais savoir ce qu’il en est des futuresélections. Nous avons décidé de faireconfiance à l’équipe en place. Pour-quoi repartir aux urnes ?”

Michèle Picard répond que ladécision définitive appartient désor-mais au Conseil d’État. “Jusque-là,il y aura toujours des élus en place,qui travaillent pour les Vénissians.” �

J.-C.L.

Le président du conseil :Aurélien ScandolaraLes 13 candidats :Marie-Christine Murati ; Laithe Moha-med Halifa ; Gilbert Duchesne ; LotfiEl Fekih ; Mickaël Oztas ; SeyfullahDogru ; Alex Dincsoy ; Marc Cristian ;Christelle Gardin ; Jocelyne Riaux ;Sadik Yildiz ; Ali Kamaci ; Marcel DiSpigno

La “place rouge” et le grand tour

L’environnement et le marché au cœur des débats

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Les pigeons et les nuisances générées par les dépôts sauvages d’encombrants ont été entre autres les sujets abordés

Riverains et équipe du conseil de quartier ont pris rendez-vous pour faire ensemble le tour du quartier le 26 novembre

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De toutes les assemblées généralesdes conseils de quartier aux Min-guettes, celle de Jean-Moulin/Henri-Wallon est traditionnelle-ment une des plus fréquentées.Cette édition 2014 n’a pas faitexception. Mercredi 5 novembre,environ 80 personnes avaient prisplace dans le restaurant scolaire del’école. Et comme d’ordinaire il estvite apparu que les questions deproximité alimenteraient les débats :manque de propreté, nuisancessonores, squats… Le quotidien deshabitants de La Pyramide n’est évi-demment pas fait que de cela, maisils en souffrent et ils l’ont dit auxélus présents et aux représentants dela police nationale.

Avant que les débats ne com-mencent, le nouveau président duconseil, Nacer Khamla, avait dresséle bilan des actions menées cettedernière année. Et invité la popula-tion à venir plus nombreuse auxpermanences (la prochaine perma-nence est programmée le 10 décem-bre), pour faire avancer collective-ment les dossiers du quartier,notamment les problèmes de sta-tionnement et les nuisances dues àla pratique de la mécanique sau-vage.

“Nous supportons un squat dansnotre allée, il est impossible de s’endébarrasser”. Cette première déclara-tion d’un habitant de la copropriétédes Soyouz a libéré la parole. Lesplaintes ont porté pêle-mêle sur le“bruit des enfants qui s’amusent enbas des tours”, “la saleté des espacespublics”, la persistance de trafics destupéfiants, les voitures brûlées etl’(in)efficacité des caméras de sur-veillance. Avec, évidemment, cettequestion sous-jacente : mais quefont la police et les élus locaux ?

354 visites de squatsLe maire, Michèle Picard, l’ad-

joint au logement et au développe-ment durable, Pierre-Alain Millet,et le commandant Groff (qui dirigele commissariat depuis le départ dePierre Labalme), se sont partagél’essentiel des réponses. Sur la ques-tion des squats d’abord, MichèlePicard a reconnu qu’il s’agissaitd’une œuvre de longue haleine, dif-ficile. “On y travaille avec tous nospartenaires, à commencer par lapolice nationale et les bailleurs, maiscela demande du temps. Or le tempsde l’urgence que ressentent légitime-ment les habitants, n’est pas le mêmeque le temps d’une enquête de policeou d’une action publique.”

Le commandant Groff précisaitque depuis janvier, 354 visites departies communes ont été réaliséespar ses équipes. “C’est un combat tou-jours à recommencer. Les squats dispa-raissent, se déplacent, réapparaissent.Cela nous coûte cher, aussi bien sur leplan matériel qu’humain, nous déplo-rons des dégâts sur nos véhicules et desblessés. Mais nous ne lâchons pas, jepeux vous l’assurer.” Et de lancer :“Vous pouvez nous aider en appelant le17. N’hésitez pas. Nous avons une bri-gade de 15 personnes qui travailleexclusivement sur la Zone de sécuritéprioritaire (ZSP) des Minguettes.”

Concernant le réseau de vidéo-surveillance, Michèle Picard s’estemployée à tempérer les attentes.“La sécurité c’est un tout, la vidéo-sur-veillance n’est pas la panacée. Nousavons 52 caméras sur la ville, maisnous n’irons pas au-delà. (…) Enrevanche nous avons décidé d’uneadaptation du dispositif en redé-ployant un tiers de ces caméras dansde nouveaux lieux car la carte de ladélinquance évolue.” Quant aux voi-tures brûlées, le maire rappelait queleur nombre a baissé de 40 % parrapport à 2009, année où l’on enavait déploré 300.

En matière de propreté, Pierre-Alain Millet s’est fait l’avocat desagents chargés du nettoyage, qu’ils

travaillent pour le Grand Lyon, lesbailleurs sociaux ou la municipalité :“Je ne vous laisserai pas dire que laville est sale et que ceux chargés de sapropreté ne font rien. Ils font aucontraire un travail immense. Maison oublie trop souvent de dire que cedevrait être une responsabilité parta-gée par tous, y compris les habitants,les commerçants… Le conseil de quar-tier peut prendre des initiatives dansce sens pour provoquer le dialogue etfaire avancer le sens civique.”

Hormis ces sujets de proximité,récurrents, on retiendra un échangeassez vif à propos des moyens mis àdisposition des jeunes. Tout estparti d’une intervention d’un habi-tant (un participant à la Marchepour l’égalité et contre le racisme de1983) qui affirmait que “rien n’estfait à part la répression” et proposaitla mise à disposition d’une salle(l’ancien local des jardiniers à côtédu stade Delaune), qui pourrait êtregérée par une association récem-ment créée. Plusieurs habitants ontdit qu’ils ne partageaient aucune-ment cette accusation. Puis MichèlePicard et l’adjointe à la jeunesse,Véronique Callut, ont rappelé lelarge éventail d’activités proposéesaux jeunes, notamment au traversdes EPJ. Mais c’est du responsablede l’EPJ Pyramide, Samir Toumi,

qu’est venue la réponse la plus sail-lante : “Je ne peux pas vous laisser direqu’on ne fait rien pour les jeunes.L’EPJ du quartier est très fréquentépar les 11-17 ans. Peut-être qu’on aun problème de prise en charge pourles jeunes adultes, mais pas pour lesadolescents.” �

G.L.

Le président du conseil :Nacer KhamlaLes 18 candidats :Jean-Pierre Gosset, Mamadou SaliouDiallo, Huberte Mouton, Monia Sah-bani, Simone Chignier, Maria Hernan-dez, Rasim Fide, Daniel Reynoud,Mustafa Saglam, Aslaty Abdallah Ali,Deo Tanda Muzinga, Jean Mollard,Zalhata Salim, Claude Dilas, SinanKadra, Louis Labrosse, Christine San-haji, Hassen Benhamou.

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PROCHAINES PERMANENCES

L es assemblées générales conti-nuent jusqu’au 27 novembre.Elles sont précédées de visites

de territoires. Retrouvez ci-après lesdates et lieux de rendez-vous.

● Anatole-France/Paul-Langevin :mercredi 19 novembre à 18 heures,Maison des fêtes et des familles.

● Pasteur-Monery :mercredi 26 novembre à 18 heures,restaurant scolaire Pasteur.Visite de ce quartierle vendredi 21 novembreThème : les jardins du Moneryet la piste cyclable route de Corbas(rendez-vous à 17 heuresdevant les jardins du Monery).

● Charréard/Max-Barel :jeudi 27 novembre à 18 heures,restaurant scolaire du Charréard.Visite de ce quartierle samedi 22 novembreThème : la piste d’athlétismedu stade Laurent-Gérin(rendez-vous à 9 heures,avenue Jacques-Duclos).

Assemblées générales, suite et fin

JEAN-MOULIN/HENRI-WALLON

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Georges-Lévy/Ernest-Renan/Moulin-à-VentAttention !La permanence initialement prévuemardi 18 novembre à 18 heuresest reportée à ce vendredi21 novembre à 18h30(salle Ernest-Renan :44, rue Ernest-Renan).

Charles PerraultÀ la suite de l’assemblée généraledu conseil, la permanence prévuele mercredi 26 novembre s’esttransformée en visite du quartier,et notamment du mail piétonnier.Rendez-vous donc le 26 novembreà 18h30 au local du conseil :4, rue Gaston-Monmousseau

Joliot-CuriePermanence le vendredi28 novembre à 18 heures,salle des Acacias(7, allée des Acacias).

Saint-ExupéryPermanence le vendredi5 décembre à 17h30 à la Maisonde quartier Darnaise, salle festive(45, boulevard Lénine).

Gabriel-PériPermanence le mardi 9 décembreà 17h15 au restaurant scolaireGabriel-Péri.

Sécurité et propreté, motifs de préoccupations

Les discussions ont notamment porté sur le caractère dissuasif des caméras de vidéo-surveillance installéesdans le quartier

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Exposition - Originaire d’Annecy,Camille Llobet expose à l’espaced’arts plastiques Madeleine-Lambert(Maison du peuple), du 29 novem-bre au 31 janvier, des travaux qu’ellea regroupés sous le titre de “Second”.

L’art peut être considéré commeune interprétation de la réalité. C’estce que tend à démonter CamilleLlobet, qui s’intéresse à la modifica-tion de la perception. Pour sa sériede vidéos regroupées sous le titre de“Téléscripteur”, l’artiste a ainsidemandé à trois personnes de décrireen temps réel les péripéties d’un film,“La chute du faucon noir” de RidleyScott. Pendant plus de deux heures,ces spectateurs particuliers ont eu à

raconter les différentes actions, avectout ce que cela comporte de fatigue,de bafouillages, d’erreurs. Dans “Pro-sodie” (notre photo), deux hommesreproduisent les sons (cris, borbo-rygmes…) qu’ils entendent aucasque: en fait, ce sont les douze pre-mières minutes du western de SergioLeone, “Il était une fois dans l’Ouest”,qui leur sont communiquées. Lerésultat est étonnant, plus proche del’ambiance sonore d’un zoo.

Avec “Second”, Camille réunittrois installations : “Prosodie”, maisaussi un son chuchoté diffusé à tra-vers des monolithes de plexiglas, etdes danseuses cadrées par un grosplan sur leur bouche.

Directrice du service arts plas-tiques de la Ville et commissaire del’exposition, Françoise Lonardoniajoute à propos de Camille Llobet,dans le texte de présentation de lamanifestation : “Ses œuvres, placéessous une forte emprise corporelle, cen-trées sur les émanations du langagequi naissent lorsque la consciencelâche, sont portées par l’obstination del’action dérisoire. Elles reprennent encela certains caractères de la perfor-mance artistique, avec un intérêt trèspersonnel pour l’expérience du déficitsensoriel.” �

[email protected] 6 77 46 39 54

Danse et écriture - Née il y adeux ans sous l’impulsion de la dan-seuse et chorégraphe Céline Gri-soni, la compagnie À Corps d’Ellesest tout de suite partie en résidenceà Vaulx-en-Velin. “Nous avons croiséle collectif Gueules d’amour, expliqueCéline, et cette rencontre artistiquenous a donné l’envie de nous domici-lier à Vénissieux, à la Maison desassociations Boris-Vian. C’est la pre-mière année où le travail de la compa-gnie va s’ouvrir sur deux territoires, àVaulx-en-Velin et Vénissieux.”

Dans les locaux de Boris-Vian,Céline et des représentantes d’asso-ciations vénissianes discutent du pro-jet “Mon corps est” : “Il s’adresse à ungroupe d’habitantes de Vénissieux qui,sans niveau de pratique artistiquerequis, vont suivre dix séances d’ateliersde danse et d’écriture. Sur le thème ducorps, le projet passera par l’explorationdes mots (écriture) et du mouvement(danse). Par le croisement de ces pra-tiques artistiques, les questions de l’éga-lité homme/femme, du genre, de la

place des femmes dans la société et deleur rapport au corps seront abordées.”

Au départ, deux tomes d’un livrede témoignages, “Mon corps est unchamp de bataille”, donnent àCéline non seulement l’envie maisaussi “une matière pour des proposi-tions de danse et d’écriture”.

En parallèle, la compagnie selancera dans une nouvelle création,intitulée elle aussi “Mon corps est” :“Les échanges dans les ateliers,reprend Céline, vont nourrir mesquestionnements artistiques. Nousmenons ce même projet également à laMJC de Vaulx-en-Velin et j’espère queles deux groupes de femmes vont pou-voir se rencontrer.”

Directrice du centre associatif,Corine Romeu indique que “ce pro-jet s’intègre aux actions que va menerle groupe DIRE cette année, telles lareprogrammation du film “Dancingin Jaffa” qui associe des Israéliens etdes Palestiniens sur une même créa-tion artistique, ou “Que justice soitnôtre”, sur les violences conjugales.”

La compagnie À Corps d’Ellesrecherche une dizaine de partici-pantes pour ces séances de danse etécriture, qui auront lieu entre le2 décembre et le 26 mai. Restitu-tion de mi-parcours courant mars.Les ateliers se dérouleront à la Mai-son de quartier Darnaise (45, bou-levard Lénine), les mardis de13h45 à 15h15. �

Renseignements : [email protected] 12 52 09 38.

CULTURE PAGE 10Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

DU 19 AU 25 NOVEMBRE● “Les pionniers du cinéma”(École et cinéma)● “Mon oncle” de Jacques Tati● “Hunger Games : la révolte,partie 1” de Francis Lawrence,vf, sortie nationale● “Un illustre inconnu”de Matthieu Delaporte,sortie nationale● “71’” de Yann Demange, vost● “Marie Heurtin”de Jean-Pierre Améris● “Les merveilleux contesde la neige” de Hilary Audus,sortie nationale● “Canailles Connection”de Reshef Levi, vf

DU 26 NOVEMBREAU 2 DÉCEMBRE● “Le parfum de la carotte”de Rémi Durin● “Mon oncle” de Jacques Tati● “Astérix et le domainedes dieux” de Louis Clichy,sortie nationale, 3D et 2D● “Casanova Variations”de Michael Sturminger, vost● “Hunger Games :la révolte, partie 1”de Francis Lawrence, vf● “Qui vive” de Marianne Tardieu● “Marie Heurtin”de Jean-Pierre Améris● “Résistance naturelle” deJonathan Nossiter (Sol’ en films)

CINÉMA D’APRÈS-MIDILe 20 novembre à 14 h30, pro-jection de “Marie Heurtin”,l’histoire d’une jeune fille sourdeet aveugle.

ÇA M’DIT M’RA !Les Ciné Phil’ s’adressent auxdétenteurs de la carte M’RA et àtous les autres : ils présentent ce22 novembre à 17h15 le nouvelépisode de la série “HungerGames”.

SOL’ EN FILMSDans le cadre de la Semaine de lasolidarité internationale, en par-tenariat avec le GRAC et leCADR-Réseau Silyon, projec-tion du documentaire “Résis-tance naturelle”, “un manifesteaussi bien en faveur de l’écologieenvironnementale que de l’écologieculturelle” (Le Monde).Le 27 novembre à 20h30.

CINÉ CAFÉEn partenariat avec LSR et l’asso-ciation AVEC, un café sera proposéà l’issue de la projection de “Quivive”, le 2 décembre à 14h30.

AU CINÉMAGÉRARD-PHILIPE

MÉDIATHÈQUE LUCIE-AUBRACPlusieurs animations vont se dérou-ler à la médiathèque Lucie-Aubrac,à commencer par le Club BDélire :les samedis 20 novembre et13 décembre, entre 10 heures etmidi. Vous aimez la bande dessinée,vous êtes inscrit à la médiathèque etvous avez entre 12 et 25 ans, alors leclub est pour vous. Vous découvri-rez les nouvelles BD et viendrez par-tager vos coups de cœur.Inscriptions sur place ou par mail à[email protected]Évoquée par la compagnie de danseMouvementé, la petite Nerell et saquête de la fée Papillon ravira petitset grands le 2 décembre à 10h45 etle 3 décembre à 10h15 et 11h15.“Nerell, la dame de givre” s’adresseaux tout-petits, jusqu’à 3 ans.Nombre de places limité. Réserva-tions sur place ou par téléphone :0472214554.Enfin, le 6 décembre à 15 heures, laconteuse Sylvie Delom raconteraaux enfants de 5 à 10 ans quelquesHistoires, bobards et racontars.

BIBLIOTHÈQUES DE QUARTIERMercredi 26 novembre, entre 15 et16 heures à Anatole-France, et mer-credi 10 décembre, à la mêmeheure, projection d’un film pour les6-10 ans à La Pyramide.Entrée libre dans la limite des placesdisponibles.

Vendredi 28 novembre à partir de18 h 30, Robert-Desnos accueilleChristophe Rigaud & The HighReeds pour un concert reggae, per-cussions et musique afro-cari-béenne, suivi d’un buffet en pré-sence des musiciens.

JOURNÉE MOZARTWolfgang Amadeus sera à l’honneurce 22 novembre avec, à 11 heures,une conférence de Coline Miallier àla médiathèque Lucie-Aubrac.À 17 heures, l’école de musiqueJean-Wiéner accueillera les classesde Fabienne d’Agon de Lacontrie(violon), Françoise Guebey (forma-tion musicale), Philippe Cousin etMarie-Christine Magnan (piano),Martine Puget (flûte à bec) et Mélo-die Carecchio (flûte traversière)pour “La symphonie des jouets” etdes extraits de “La flûte enchantée”,du concerto pour flûte, etc. Puis, à 20 heures, toujours à l’écolede musique, le chœur Jean-Wiéneret les classes de clarinettes des écolesde musique de Chassieu (HuguesKoch) et de Vénissieux (Joëlle Gau-din) interpréteront les Nocturnespour chœur, deux clarinettes et corde basset, la “Petite musique denuit” et l’adagio du concerto pourclarinette.

Entrée libre. Réservation souhaitéeau 04 37 25 02 77.

À VENIR

DANS LES PASD’ARAGON

Le lapsus était révélateur. En annon-çant le démarrage de la 19e éditiondu festival Parole ambulante le4 novembre, Gérard Martin, ledirecteur du cinéma Gérard-Philipeoù se déroulait la manifestationaprès un début à la médiathèqueLucie-Aubrac, lançait : “Voici “Lesjours pluvieux”… Non, “Les joursheureux”, tant le déluge qui s’abat-tait sur la ville depuis la matinéerésonnait aux oreilles de tous.“Les jours heureux” ont doncdéferlé sur toute l’agglo, “jusquedans la Drôme pour mettre nos pasdans ceux de Louis Aragon et ElsaTriolet”, indiquait Emmanuel Merle,président de l’Espace Pandora quiorganisait les réjouissances.Il insistait encore sur le fait quel’édition tirait son nom du pro-gramme du Conseil national de laRésistance, regrettant que l’onassiste “à son détricotage d’unbord politique à l’autre, (alors que)c’est sur la mémoire que l’avenirpeut se construire.” “Quelle dosed’optimisme faut-il pour un avenirmeilleur, quand tout s’écroule?C’est à la culture qu’il faut le deman-der, au sens d’échanges créatifs”,assurait-il.Créateur de l’Espace Pandora,Thierry Renard dédiait enfin cetteédition à “deux grands Vénissiansqui viennent de nous quitter : MarcelNotargiacomo et Guy Fischer”.Le prochain Printemps des poètesaura pour thème “L’insurrectionpoétique”. 2015 sera égalementl’année du 20e festival Parole ambu-lante et Pandora fêtera ses 30 ans.

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LES JOURS HEUREUX

Corps et âmes

Lorsque la conscience lâche

Page 11: Expressions - Numéro 569

CULTUREPAGE 11 Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

- Après “Face B”, spectacle sur lehip-hop, vous mettez en scène “LeVernissage”, une performanceautour du street art. Quels sontvos liens avec cette culture ?Benjamin Villemagne : - “Cetteculture que j’apprécie particulière-ment m’a bercé depuis l’adoles-cence. J’ai des amis dans le rap, legraffiti… Et je souffrais de la voirstigmatisée, souvent décriée commeétant violente, alors que le hip-hoppeut être hyper ouvert. Il y a déjàbeaucoup de choses à raconter surce mouvement encore frais, né à lafin des années soixante-dix auxÉtats-Unis et qui s’est exporté. Onle considère parfois comme un phé-nomène de mode alors qu’il s’agitbien d’une culture à part entière.”

- Quelle est la place du théâtredans “Le Vernissage”, qui met deuxartistes du street art sur scène?- “J’ai une formation théâtralepuisque j’ai fréquenté l’École supé-rieure d’art dramatique de Saint-Étienne. Mon défi était de prendrele graffiti comme un jeu de pistegrandeur nature. Qui se cache der-rière telle signature, tel tag ? Lascène n’est pas un endroit de prédi-lection pour les graffeurs, surtouts’ils doivent peindre devant unpublic. Le graff est comme une dis-cipline à part entière de la peinture.Je voulais rendre vivant l’acte depeindre. Le graffiti implique diffé-rents médiums, supports et, tou-jours, la notion de risque. On essaiede retranscrire tout cela dans cespectacle.”

- Comment se déroule “Le Vernis-sage” ?- “On suit le parcours de deux pein-tres qui sont sur scène avec unvidéaste et un musicien. L’un, Toti-poten, est d’origine japonaise et sontravail est un mélange de graffiti, detag et de calligraphie. L’autre, Pitr,est plutôt dans l’illustration et latypo naïve. Avec sa compagne Ella,Pitr s’est spécialisé dans les fresquesmurales qui montrent de grandspersonnages. Ella & Pitr ont beau-coup travaillé sur l’anamorphose,mais cela n’est pas dans le spectacle.“Tout est réalisé en direct, d’abordsur une grande table. Leurs dessinssont filmés et projetés en temps réel.Ils communiquent par le biais dudessin et de l’écriture, de l’illustra-tion, de la typographie.”

- Peut-on parler de battle entre lesdeux artistes ?- “Il s’agit plus d’une collaborationqu’une battle. Dans un premiertemps, ils dessinent séparément.Entre les deux, passe un petit trainsur lequel on a fixé une caméra.Ensuite, ils vont venir peindre surun grand panneau en fond de scène.Ils sont vraiment en collaboration.On part de quelque chose de figura-tif pour atteindre l’abstraction, lelettrage, avec des superpositions,comme un palimpseste. La musiquerythme la représentation. Le specta-cle finit par un vernissage, commedans une exposition.”

- D’une représentation à l’autre,“Le Vernissage” n’est alors jamais

le même spectacle ?- “Comme dans un spectacle vivant,il n’est jamais exactement pareil.Bien sûr, quand ils dessinent, Pitr etTotipoten ont des repères. Ils font àpeu près la même chose mais lesdétails varient d’un soir à l’autre.“Le Vernissage” a déjà été joué unetrentaine de fois.”

- Y a-t-il du texte dans le spectacle?- “Non, que du visuel. C’est un traitcommun à mon travail : casser lescodes du théâtre. Je trouve amusantde jouer avec cela. Bien que ce ne soitpas des acteurs qui sont sur scène, ilsnous racontent quand mêmequelque chose par le dessin, en n’uti-lisant pas la langue. Ils écrivent aussi

des mots pour communiquer.“Avant le spectacle, nous diffusonsune vidéo composée d’un vieuxdocumentaire sur le graffiti à NewYork dans les années soixante-dix etd’un micro-trottoir d’aujourd’hui,que nous avons enregistré dans larue. On entend les mêmes réflexionssur cette discipline, les mentalités

n’ont pas changé. Bien sûr, nous nefaisons pas une étude sociologique,c’est forcément orienté. Le citoyenlambda ne comprend pas un tagdans la rue, il pense que c’est duvandalisme. Il n’a pas complètementtort mais les grandes fresques n’exis-teraient pas sans le tag. Ce sont sou-vent les mêmes personnes qui fontl’un et l’autre. Mais les gens ne pos-sèdent pas les codes de ce mouve-ment.” �

PROPOS RECUEILLISPAR JEAN-CHARLES LEMEUNIER

“Le Vernissage” au Théâtre de Vénissieuxle 3 décembre à 15 heures et le 4 décem-bre à 20 heures. Séances scolaires le 3 décembre à 9 h 30et le 4 décembre à 14 h 30.

24 heures d’interventions au total sontprévues avec Totipoten et un autre graf-feur, Damien Cottin, auprès d’une classede CM1/CM2 de l’école Jean-Moulin.

Rappelons que dans le cadre du projetMosaïque urbaine de Bizarre !, en parte-nariat avec Alliade Habitat, le 19 novem-bre à 18 heures, aura lieu l’inaugurationd’un mur de l’îlot Ravel (accès tram T4,arrêt Division-Leclerc) peint par Nelio.

Graffs du cœurTABLEAU VIVANT - En résonance avec le projet Mosaïque urbaine mené par l’association Bizarre !, Benjamin Villemagne présente au Théâtre de Vénissieux “Le Vernissage”, qui met sur scène deux artistes graffeurs, Pitr et Totipoten.Entretien avec le metteur en scène et créateur de la compagnie stéphanoise La Quincaillerie Moderne.

Médiathèque - En exergue del’exposition “Objets migrateurs :histoires d’immigration et transmis-sion culturelle”, visible jusqu’au29 novembre à la médiathèqueLucie-Aubrac, la citation de Mah-moud Darwich arrive à pointnommé. Elle est tirée d’un articledu Monde en date du 13 février2006 : “L’identité n’est pas un héritagemais une création.”

Philippe Barbier et le photo-graphe Xavier Pagès sont partis,entre 2006 et 2008, en quête detémoignages liés à l’immigration.Chacune des personnes intervie-wées, que ce soit à Lyon ou sa ban-lieue, Villeurbanne ou Saint-Étienne, raconte le parcours familialet l’importance que revêt un objet.Leurs témoignages sont audibles aumoyen de casques, et illustrés pardes photos.

Chaque fois, un témoin varaconter son immigration, ou cellede ses parents, parfois de ses grands-parents ou même arrière-grands-parents. L’objet présenté prend alorsune valeur sentimentale : pour ceMalgache, ce sera une bague, unlabané — un fromage — pour ceJordanien d’origine palestinienne,une jarre, un cartable, un bracelet,une tasse, un tapis, un instrumentde musique, un drapeau commu-niste italien, un petit éléphant, untamis ou une ceinture… Objets tra-ditionnels qui proviennent du paysd’origine, objets courants qui n’ontd’importance que celle que leurattachent les personnes intervie-wées, ces ustensiles se chargent sou-dain d’une histoire.

Tous les trajets racontés sontimportants. On retiendra celui decette jeune Chinoise, architectedans son pays et installée en Francedepuis trois ans. Elle parle sansaccent, alors qu’elle dit avoir apprisle français au bout de six mois.“J’avais envie de partir, avoue-t-elle,et j’hésitais entre l’Espagne et laFrance. Je ne pouvais pas rester vivreen Chine sans savoir ce qui se passaitailleurs. J’avais envie de découvrirautre chose que ma propre culture.C’est difficile de sortir de Chine. Là-bas, on pense que vous (NDA: lesEuropéens) avez plus de liberté parrapport à nous. Plus de romantismeaussi : c’est l’image de la culture fran-çaise !”

Immigration beaucoup pluslointaine, celle de ces Russes qui

fuyaient l’arrivée du bolchévisme en1917. Leur lointaine descendanteraconte les origines de sa famille etde son nom (liées à un cosaque quis’est tranché la main) et porte touteson attention sur une cassette audio,“plus vivante qu’un arbre généalo-gique”, sur laquelle son grand-père araconté l’exil.

Pour prolonger ce voyage aucœur de l’intime, la médiathèque,en partenariat avec la Villa Gillet,organise un débat autour du thème“La ville cosmopolite”, avec la parti-cipation du sociologue de la mobi-lité Vincent Kaufmann. Il se dérou-lera à la médiathèque le 21 novem-bre à 15 heures et sera accessible àpartir de 14 ans. �

Renseignements : 04 72 21 45 54.

Le son d’histoires

Au Théâtre aussi…“ILLUMINATION(S)”

Ce 21 novembre à 20 heures, neuf jeunes acteurs issus d’un quartierpopulaire parisien, le Val Fourré, racontent trois générations. Qu’ils soientcombattant de la guerre d’Algérie, travailleur immigré, étudiant, chef d’en-treprise ou dealer, les personnages qu’ils incarnent ont des racines en com-mun, héritiers d’une Histoire qu’ils n’ont pas forcément vécue.

Sous la direction d’Ahmed Madani, les jeunes comédiens font merveille.“Si vous saviez tout ce qu’il y a dans leur tête, commente le metteur en scèneà propos de ses personnages, vous les regarderiez différemment.”

Ce spectacle a été remarqué au festival d’Avignon 2013.Tarifs de 6 à 18 euros.

CABARET BRISE-JOUR (ET AUTRES MANIVELLES)Le Théâtre de Vénissieux a déjà accueilli il y a deux ans l’Orchestre

d’Hommes-Orchestres (LODHO), alors en plein hommage à Tom Waits.Les Québécois reviennent, bien décidés à nous faire partager leur goût pourle cabaret et pour Kurt Weill. Ce en quoi ils n’auront aucun mal.

Toujours inventif, visuel et musical, un spectacle de LODHO est capa-ble de placer une chanteuse sur une chaise que l’on va, par un système ingé-nieux, secouer pour que la voix ressemble à celle sortie d’un vieux 78 tours.Et s’il y a de l’outrance dans “Cabaret Brise-Jour (et autres manivelles)”, ellevient directement des cabarets berlinois de la République de Weimar toutautant que de la folie des interprètes.

Tarifs de 11 à 18 euros.

Réservations : 04 72 90 86 68.

Des photos, des objets et des voix pour évoquer des parcours familiauxliés à l’immigration

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Sur la scène du théâtre, face au public, les deux peintres partent du figuratif pour atteindre l’abstraction

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SPORTS PAGE 12Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

BASKETInvaincues à ce jour, les bas-ketteuses de l’AL Vénissieux-Parilly ont puisé dans leursréserves pour dominer entoute fin de partie l’ULRSaint-Rambert (club deSaint-Just-Saint-Rambert,dans la Loire) au gymnaseJacques-Brel. S’imposant 63 à57, elles sont désormais seulesen tête de la poule de Régio-nale 1.Même scénario et mêmeconstat chez les voisins duCLAM-V Basket. Au gym-nase Alain-Colas, ils ontpeiné mais assuré un bon suc-cès 76-71 face à Sud LyonnaisBasket. Ils sont leaders deDépartementale 1.Match à suspense pour l’équipemasculine de l’ALVP qui s’estinclinée à domicile devant LaPontoise (67-66). Ils avaientpourtant tenu le ballon de lavictoire dans les dernièressecondes.

FOOTBALLQui va arrêter les footballeursde l’AS Minguettes? Samedidernier à Feurs, ils ont gagné2 à 1 et restent solides leadersde la poule Honneur, en com-pagnie de la réserve de Bourg-Péronnas.En excellence de district,l’équipe 3 de l’AS Minguettesa été impuissante face àl’USEL, battue 3-0 au stadeAuguste-Delaune. Dans lemême temps et dans la mêmepoule, l’US Vénissieux étaitaccrochée au stade Laurent-Gérin face à l’Olympique deBelleroche (1 à 1).

HANDBALLCo-leader avant le match à Aix-les-Bains, le VHB s’est incliné32-26, payant au prix fort l'ex-pulsion d’Antoine Valentinaprès 20 minutes de jeu, et leforfait du gardien AnthonyCappellaros.L’équipe féminine des U18 abattu l’ASUL Vaulx-en-VelinLyon Métropole 30 à 28, pour-tant grand favori. De quoientrevoir des espoirs de qualifi-cation pour la 2e phase duchampionnat.

KARATÉÀ la Maison du Judo, le Sen NoSen a obtenu dimanche cinqmédailles lors de la coupe duRhône kata.À noter le succès de MorgianeNekoul en poussines.

RUGBYL’US Vénissieux tient sonmatch référence. Dimanche,l’AS Cours-la-Ville n’a pas faitle poids, s’inclinant 36 à 0:auteurs de quatre essais, lesVénissians empochent le bonusoffensif. Du coup, le XV deMaurice Odorin figure en cin-quième position de la promo-tion d’honneur.

CYCLO-CROSSFranchement pas mal pour unjour férié ! Le cyclo-crossorganisé le 11 novembre parl’amicale cycliste du Moulin-à-Vent sur un parcourssinueux de 2,4 km au cœurdu parc de Parilly, a séduitprès de 120 amateurs de bainsde boue, dont une majoritéinscrite en seniors. Belle vic-toire en senior d’AnthonyQuatronne, le Corbasien.Si aucun Vénissian n’a pus’imposer, le spectacle a été dequalité.

RÉSULTATS

SAMEDI 22 NOVEMBRE� Demi-finales des championnats du Lyonnaisde boxe amateur au gymnase Alain-Colas,organisées par l’Espace École Sport Boxe, à partir de 18 heures.� Les basketteurs du CLAM-V accueillentl’US Azergoise au gymnase Alain-Colas, à 20h30.� Les handballeurs du VHB reçoivent Lyon Caluire HBau gymnase Tola-Vologe, à 20h45.

DIMANCHE 23 NOVEMBRE� 22e édition du Bad Trip Vénissian organiséepar Badminton Vénissieux Sud-Est aux gymnases Jacques-Brelet Elsa-Triolet, à partir de 8h30� Les rugbymen de l’USV reçoiventLavancia Dortan au stade Laurent-Gérin, à 15 heures.

SAMEDI 29 NOVEMBRE� Les basketteurs de l’ALVP accueillent le CS Ménival/Saint-Priestau gymnase Jacques-Anquetil, à 20h30.� Les basketteurs du CLAM-V accueillentl’ES Saint-Jean-de-Touslas au gymnase Alain-Colas, à 20h30.� Coupe de la Ville de natation organisée par le CMO-Và la piscine Auguste-Delaune, de 13h30 à 19h30.Et le lendemain, de 8h30 à 19 heures.� Stage régional d’aïkido organisé par le club d’Aïkido Vénissieuxau gymnase Jean-Guimier, de 8 heures à 18 heures.Le lendemain, suite aux mêmes horaires.

DIMANCHE 30 NOVEMBRE� Les footballeurs de l’AS Vénissieux Minguettes accueillentle FC Bourg-Peronnas (B) au stade Auguste-Delaune, à 14h30.� Les basketteuses de l’ALVP accueillent le Bron BCau gymnase Jacques-Anquetil, à 16 heures.

AGEN

DA

Karaté - Victorieuse de la coupede France l’an dernier, la discrèteAnissa Abouriche vient de partici-per aux championnats du Mondeavec l’équipe d’Algérie. Entretien.

- Peut-on dire qu'en l’espace d’unan, vous avez réalisé un rêve degosse ?- C’est vraiment cela ! Je suis kara-téka au Sen No Sen depuis l’âge de6 ans et sans être une compétitriced’exception, je prenais bienquelques podiums par-ci, par là.Remporter la coupe de Francedevant une vice-championne deFrance, c'est ce qui a tout déclen-ché. On s’est renseigné sur moi…

- On…, c'est-à-dire la fédérationalgérienne de karaté ?- Oui. Leurs recruteurs se tiennentau courant de l’actualité des athlètesde bon et de haut niveau.

- Pas de contacts du côté de lafédération française de karaté ?- Non, et c’est normal. Je n’avaisgagné qu'un championnat deFrance : c'est une condition néces-saire mais pas suffisante pour êtreappelée.

- Comment avez-vous été prévenuede votre sélection pour l’Algérie?

- J’ai d’abord bénéficié du forfaitd’une athlète. Ensuite, on m'a pro-posé de prendre part aux champion-nats individuels en moins de 61 kg,moi qui en fais 64 ! C'était un jouravant le départ en Allemagne, àBrème, où se déroulait la compéti-tion. Bien sûr, perdre trois kilos enmoins de 24 heures, c'était impossi-ble mais j’ai été engagée pour évo-luer en équipes.

- Avec quel résultat ?- Nous avons été éliminées au pre-mier tour par le Monténégro, uneéquipe bien préparée, ambitieuse,qui passera même quatre tours.Nous trois, sans aucune prépara-tion, à la va-vite, on ne s’est inclinéeque 4-2. C'est encourageant ! Avecquelques entraînements collectifs,on aurait franchi ce tour.

- Et maintenant ?- J’ai pris goût à ces instants d’émo-tion, moi qui ai jusqu’à présent tou-jours privilégié mes études. Je suisen 2e année de prépa d'une écoled’ingénieur. Je ne vais pas abandon-ner en cours de saison, mais quandmême j’hésite à opter pour une facde sport, ce qui me permettrait dem’entraîner davantage… �

PROPOS RECUEILLIS PAR D.Y.

Décès de Jean Ditadian

Cap sur Iplay - Il y avait foule, le9 novembre, rue du Dauphiné àSaint-Priest. Au départ, il ne s’agis-sait que d’une dégustation de vins etchampagnes de la société “Terre deVigne”, que gère Frédéric Patouil-lard, l’ancien footballeur profession-nel et encore joueur vétéran à l’ASVénissieux Minguettes. Logique-ment, il avait choisi pour décorIplay, le site de foot indoor géré enpartie par Laurent Pozzi le Vénis-sian et Fred Dubost. Ensuite, sesont associés à cette opération ami-cale Bubble Bump, HocineOuzazna (Véni Sports), Taïeb Bou-baker (Vénicopie), le boulangerAlexandre Dallery, Saïd Slamani,boucher à Corbas et sur les marchésvénissians… Au programme de

cette journée un peu particulière —outre la dégustation — un tournoide foot parents/enfants, du jazz, laretransmission du match OL-Guin-gamp… et une tombola au profit del'association “Laurine Demain”, àl'instigation de Mario Reale, unancien de l’AS Minguettes : “Jeconnais bien la maman de Laurinequi travaille à Carrefour Vénissieux.Sa fille est atteinte du syndrome deLittle, une affection neurologique, lesbénéfices de cette tombola lui vien-dront en aide.”Les footballeurs Djamel Alioui etNabil Fékir, ainsi que BernardLacombe, conseiller de Jean-MichelAulas, sont venus eux aussi faire untour à Iplay pour soutenir Laurine.C'est ça, l’esprit d’équipe. �

Anissa Abouriche, à l’heure des choix

Grande première pour Anissa, qui a participé à son premier championnatdu monde avec l’équipe d’Algérie de karaté

Boxe et marathon - Incontour-nable figure locale qui a marquébien des générations de sportifs,Jean Ditadian est décédé le2 novembre, à l’âge de 89 ans.Boxeur amateur émérite licencié dèsl’âge de 15 ans à Lyon Monplaisir, ilavait rejoint le club du Ring Sportifde Vénissieux, rue Gaspard-Picard,fief d’une autre célébrité vénissiane :le regretté Aurélio Gomez. Ce der-nier créera l’association Lyon Boxe,et organisera bien des réunions quiont fait le plein de spectateurs.Reconverti en marathonien à l’âgede 55 ans, Jean Ditadian a été vice-champion de France des 25 km etpar ailleurs, il a été président del’Amicale de l’association desathlètes lyonnais. Bien évidemment,on n’oublie pas que cet artisan tail-leur à Saint-Fons s'était égalementengagé dans la Résistance, pendant

la Seconde Guerre mondiale. Mem-bre des Groupes Francs — commeAurélio Gomez — il avait participéà la libération de Vénissieux et reçula médaille du cinquantenaire de laLibération des villes de France,comme 39 autres camarades etcombattants pour la démocratie etla liberté. �

Pour Laurine,du vrai foot solidaire

Boules - Destinées à officialiser larelance du centre de formation bou-liste vénissian, en sommeil depuistrois ans, des portes ouvertes vont setenir au boulodrome Robert-Lego-dec, mercredi 26 novembre.

La Ville, le club et les nouvellesforces vives du centre de formation,Aurélio Gomez junior en tête, pro-poseront une après-midi particu-lière, avec démonstrations, présen-tation de l’équipe de direction… etun événement : la présence del’équipe de France féminine.

“Il nous fallait marquer le coup,

explique Aurélio Gomez. On veutmettre en place un club sportif fémininet également une section de loisirs. Maisnos efforts seront concentrés sur le centrede formation. Pierre Soffray en aura lescommandes sportives, comme il l’a déjàassuré. Il sera entouré de dirigeantscompétents, Marc Martinez et ClaudePayet pour ne citer qu’eux.” �

Boulodrome Robert-Legodec,mercredi 26 novembre,de 14 heures à 18 heuresEntraînement de l’équipe de Franceféminine, de 18 h 30 à 20 heures

Journée de gala pour le centre de formation

Bernard Lacombe et Nabil Fékir avaient fait le déplacement

Page 13: Expressions - Numéro 569

SPORTSPAGE 13 Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

Ayant obtenu l’organisa-tion des championnatsRhône-Alpes individuels,le CMO-V a renoué leweek-end dernier au

gymnase Jacques-Anquetil, avec lesjournées d’affluence dont il étaitcoutumier, il y a déjà quelquesannées — mais on parle là d’untemps que les moins de 20 ans nepeuvent pas connaître.

Malgré un effectif réduit, tant auniveau des licenciés (95 au lieu des105) que des entraîneurs, après lesdéparts pour raisons professionnellesde Florence Iehl et de Dalèle Bouali,le club résident du gymnase Alain-Colas a offert un spectacle de qua-lité, grâce aussi à la présence à Vénis-sieux des meilleures représentantesde la GR régionale. On pensenotamment au groupe de gymnastes

de Chambéry, intouchable depuisquelques saisons, ce que les fillesn’ont pas manqué de rappeler à laquinzaine de juges. À l’image desseniors Lorène Anxionnaz, CanelleCoppin ou des juniors OrianneBegon ou Eva Lambert N’Doung…

Sur le plan technique, on a relevédes temps forts, et pas seulement ducôté des poids lourds régionaux.Sans être exceptionnelles, les Vénis-

sianes ont rempli le contrat… moralqu’elles avaient conclu avec diri-geantes et entraîneurs : finir dans lessix à huit premières places, qualifi-catives pour les championnats deZones qui se disputeront à Vitrolles,les 13 et 14 décembre. Et sur ceplan, réussite totale pour les huitcompétitrices qui étaient en mesurede décrocher leurs billets !

Par ordre de “mérite”, citonsOcéane Duchamp qui a obtenu une3e place en Fédérale senior, puis Fan-nie Fournier en junior Fédérale(13e), Nicole Navas Torres en cadetteFédérale (8e), Cléa Cambrea (5e) etRomayssa Boufoud (9e) en minimeCritérium et enfin un trio chez lesbenjamines, toujours en Fédérale :Lyna Dekhane (8e), Thalis Payet-Bijoux (13e) et Laurine Queret (15e).

“Il n’y avait pas de sélection possi-ble pour les autres filles du CMO-V, aexpliqué Mariana Bannwarth, ladirectrice technique du club. Celane nous a pas empêché d’apprécier lesprestations d’ensemble d’OraneLacour (3e en Critérium B junior),Myriem el Hadri (10e), ZinebChaabi (11e) en cadette, Léa Chauvot(5e en junior) ou les benjamines Noé-mie Diaz (5e), Manon Beuque (7e) etMaelys Hugonnet (15e).”

Si la gym rythmique vénissiane aperdu de sa superbe, tous les espoirsdes dirigeantes reposent sur ce collec-tif de jeunes filles très déterminées àse faire une place au soleil des cordes,cerceaux, ballons, massues et rubans,les cinq engins requis pour assurer lesenchaînements imposés. �

DJAMEL YOUNSI

Mariana Bannwarth et Laure Chauvot (présidente du club)

“Ne pas baisser les bras”

Il était devenu rare de voir leCMO-V gérer une compétition dece niveau !- L.C. : En effet, mais cela noustenait à cœur, ne serait-ce que pourafficher la bonne santé du club,capable de gérer une compétitionattirant plus de 300 compétitricessur deux jours.- M.B. : D’ailleurs, si on avait unbureau et davantage de bénévoles,on aurait aimé proposer une com-pétition intéressant aussi les gym-nastes de Critérium.

Est-ce à dire que le CMO-V souf-fre encore d’un manque de diri-geants, de parents et de licenciés ?- L.C. : Même si nous avons enre-gistré une vingtaine d’inscriptionspour les cours de débutants (les“Babys”), nous avons perdu unedizaine de gymnastes. Bonne nou-velle tout de même, on a pu étofferle conseil d’administration, unedizaine de parents nous donnent lamain. Et sur le terrain, outreMariana et moi, on peut comptersur Cécile Rumpler et MargaretBonnefoy. Mais on aimerait enavoir plus !- M.B. : Il y a une crise du bénévo-lat, c’est évident. On lance d’ailleursun appel aux parents pour qu’ils fas-sent vraiment partie du club.

Est-ce que ce constat influe sur leniveau sportif ?- M.B. : En partie, en grande partiemême. D’année en année, on perddes gymnastes expérimentées, sou-vent en seniors. Idem pour lesentraîneurs qui nous quittent sou-vent pour des raisons profession-nelles.- L.C. : Mais on a quand mêmeréussi à stabiliser les performancesde bon niveau. Lors des champion-nats du Rhône du 16 octobre der-nier à Chassieu, quatre filles ont ététitrées (Beuque, Lacour, Chauvot etNavas Torres) alors que Lyna se qua-lifiait pour les championnats inter-régionaux.

Le CMO-V est-t-il encore un clubphare de la région ?- M.B. : Comme on l’a observédurant ces deux jours de compéti-tion, on est devancés par des clubsplus structurés, un peu mieux enca-drés, notamment l’équipe deChambéry, place forte régionale dela GR. Mais cela ne nous empêchepas de continuer à travailler, sansbaisser les bras.

Le CMO-Ven petite bande organiséeGYMNASTIQUE RYTHMIQUE - Le club du CMO-V a proposé une épreuve d’envergure régionale du plus haut niveau.Manière de rappeler qu’il œuvre plus que jamais pour “sortir” des championnes.

Foulées vénissianes - On vapeut-être battre quelques records, àl’occasion des différentes coursesintégrées à la Foulée scolaire,samedi, et aux Foulées pour tous,dimanche. À la DSJF (directionmunicipale des Sports) et à l’OMS(office du Sport), tout le monde estdans les starting-blocks, et les chif-fres provisoires laissent penser qu’ily aura du monde ce week-end.

Côté scolaires, 18 écoles avaientconfirmé leur participation en finde semaine dernière, ce qui repré-sente l’engagement de quelque1185 enfants.

Au niveau des cinq courses dudimanche (1 km, 2 km, 5 km,10 km et 21 km), et au moment oùnous bouclions ce journal, les ins-criptions allaient bon train. Si lesfamilles intéressées peuvent attendreles dernières heures pour prendreun dossard pour les courses intergé-nérations — ce qui n’est pas le caspour les autres épreuves —, on saitque plus d’une cinquantaine decoureurs s’étaient inscrits sur le5 km, plus de 200 pour le 21 km, etdéjà bien 600 pour l’épreuve la pluscourue, le 10 km. Les plus minu-tieux pourront effectuer quelquesréglages sur les plans de course quiseront placardés au gymnaseJacques-Anquetil.

Mais on n’oubliera pas aussi derappeler que cette manifestationvénissiane hors normes mobilise

une centaine de personnes, venuesnotamment de l’AFA Feyzin-Vénis-sieux, de l’OMS et de la DSJF.

Enfin, à propos de records, on serappelle que l’an dernier, 1170 éco-liers avaient pris part à la Foulée sco-laire, 324 dossards avaient été épin-glés sur les fanas du 21 km, et 1024sur ceux des candidats au 10 km.Reste une incertitude : la météo. �

35e FOULÉE VÉNISSIANE DIMANCHE 23 NOVEMBREDépart et arrivée, vestiaires et douches :boulevard Marcel-Sembat, gymnase Jacques-AnquetilParking obligatoire à Carrefour Vénissieux, avec entrée boulevard Irène Joliot-Curie.Le 10 km : départ à 9 heures (tarif : 11 euros)

Le 21 km : départ à 9 h 25 (tarif : 13 euros)Le 5 km : départ à 11 h 05 (tarif : 8 euros)Le 2 km : départ à 11 h 30 (tarif : 3 eurospar équipe au profit d’une association/1 adulte avec 1 ou 2 enfants qui doiventfranchir la ligne d’arrivée ensemble)Le 1 km : départ à 11 h 45 (tarif : 3 eurospar équipe au profit d’une association/1 adulte avec 1 ou 2 enfants qui doiventfranchir la ligne d’arrivée ensemble).

Depuis 35 ans, la Foulée vénissiane est une grande manifestation populaire

On a assisté au gymnase Jacques-Anquetil à des prestations de haut niveau

Un grand week-end de courses s’annonce

QUESTIONS À

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Page 14: Expressions - Numéro 569

MAGAZINE PAGE 14Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

Il y a bien longtemps, dans unegalaxie lointaine, très loin-taine… auriez-vous été un Jedi,fidèle au Sénat et luttant pour laRépublique ? Ou seriez-vous

passé du côté obscur de la Force,rejoignant les Siths dans leur com-bat pour l’établissement d’unEmpire galactique ? C’est à cette ter-rible question que l’exposition StarWars Identities se propose derépondre, à la Sucrière (Lyon-2e),jusqu’au 19 avril 2015.

“L’aventure Star Wars a 36 ans,rappelle Laela French, principaleconservatrice de la collection deLucasfilm. Six films plus tard, bien-tôt sept, la popularité de la saga esttoujours aussi grande. Ses personnagessont inoubliables, l’aventure est fan-tastique et la mythologie universelle :Star Wars parle à tout le monde. Cetteexposition contient de nombreuses

pièces qui sortent pour la première foisde nos archives.”

Ébauches de personnages,maquettes, croquis, costumes, moulesen silicone… plus de 200 objetssont présentés au public. Mais lagrande force de l'exposition est dedonner au visiteur le rôle du héros.Équipé d’un bracelet magnétique etd’un audioguide, il est invité à pas-ser dix étapes dans la constructionde son personnage. Dix étapes,autant de choix : êtes-vous plutôtsolitaire ou sociable ? Comment vosparents auraient-ils réagi si, à 10 ans,vous leur aviez dit que vous quittiezla maison pour suivre vos rêves ?Qu’est-ce qui vous préoccupe leplus, votre propre sécurité ou lebonheur des autres ?

“Star Wars Identities, c’est unevéritable quête identitaire, assureJacques-André Dupond, président

de X3 Productions, qui produitl’exposition. On y explore, à traversl’univers de la saga de Georges Lucaset les aventures de Dark Vador et LukeSkywalker, son propre caractère. Onconstruit son personnage tout au longde l’exposition en répondant aux ques-tions et quand on le découvre, à la findu parcours, on s’étonne souvent de levoir si proche de soi !”

Ce travail sur la psychologie del’univers Star Wars a été mené parl’équipe du Centre des sciences deMontréal, au Canada. Neuropsy-chologie, santé, biochimie et psy-chologie se sont ainsi côtoyées pourconstruire le parcours de l’exposi-tion, et guider la création du per-sonnage par le visiteur. De nom-breux écrans interactifs expliquentcomment se font nos choix, la façondont notre entourage ou nos men-tors nous influencent, le poids denotre histoire personnelle dansnotre vie présente. Le tout à la sauceStar Wars, bien sûr, avec de nom-breux extraits des six films.

Les fans du space opera apprécie-ront également les nombreusesanecdotes distillées ça et là dans StarWars Identities. Par exemple, saviez-vous que l’apparence de Jabba leHut, le bandit qui retient Han Solodans Le retour du Jedi, n’a été déci-dée qu’après le second film… alorsmême qu’il devait apparaître dans lepremier ? Ou que les yeux de MaîtreYoda ont été inspirés par ceux d’Al-bert Einstein ? Que le grognementde Chewbacca vient du mixage decris de morse et d’ours d’Amérique ?

Rassurons, au passage, les néo-phytes : il n’est pas nécessaire deconnaître les six films par cœurpour apprécier l’exposition, denombreuses tablettes interactivesdonnant les rudiments de l’histoirede la Guerre des étoiles.

Un seul regret, dans cette exposi-tion, son prix d'entrée qui va enfreiner plus d’un. À 22 euros paradulte et 17 euros pour les moins de14 ans, cette plongée inédite dans laForce a un vrai coût. Mais “quandfan on est, de compter on évite”, diraitmaître Yoda… �

informations pratiques

Star Wars IdentitiesLa Sucrière, 49/50 quai Rambaud, 69002 LyonDu lundi au vendredi de 11 heures à 19 heures, le week-end de 9 h 30 à 20 heures.Temps moyen de la visite : 1 h 30.Tarif adultes : 22 euros,Moins de 14 ans : 17 euros (gratuit pour les moins de 4 ans)Famille : 17,50 eurosPersonnes à mobilité réduite : 19 euros.Billets en vente sur place, mais il est préférable de les commander sur internet.http://www.starwarsidentities.fr/

SANTÉ

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46, avenue Jean-Jaurès 69200 VénissieuxTél : 04 37 26 86 [email protected]

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CultureMÉDIATHÈQUE LUCIE-AUBRAC2-4, avenue Marcel-Houël ✆ 0472214554

BIBLIOTHÈQUES DE QUARTIER� Robert-Desnos :24, rue du Professeur-Roux✆ 0478766415� La Pyramide (enfants) :59 bis, avenue des Martyrs-de-la-Résistance✆ 0472514954� Anatole-France :14, avenue de La-Division-Leclerc✆ 0472894046

THÉÂTRE8, boulevard Laurent-Gérin✆ 0472908660. Billetterie : 0472908668

CINÉMA GÉRARD-PHILIPE12, avenue Jean-Cagne✆ 0892688105 (0,34 €/minute)[email protected]

ESPACE ARTS PLASTIQUESMaison du peuple - 8, boulevard Laurent-Gérin✆ 0472508910

ÉCOLE DE MUSIQUE JEAN-WIENER4, rue Aristide-Bruant✆ 0437250277 ou 0472214419

MAISON DES ASSOCIATIONS BORIS-VIAN13, avenue Marcel-Paul✆ 0472500916 www.cabv.com

Urgences médicalesMAISON MÉDICALE DE GARDE17, place de la Paix✆ 0472500405 - appel préalable au 0472330033Ouverte tous les soirs de 20 heures à minuit ;les samedis de midi à minuit ;les dimanches et jours fériés de 10 heures à minuit.CENTRE HOSPITALIERMUTUALISTE LES PORTES DU SUD2, av. du 11-novembre-1918✆ 0472898000SOS MÉDECINS✆ 0478835151CENTRE ANTIPOISON✆ 0472116911PHARMACIES DE GARDE✆ 3237 Résogardes (0,34 €/minute)PHARMACIES OUVERTES LA NUIT� Pharmacie des Portes du Sud :49, boulevard Lénine, Vénissieux✆ 0472894062� Pharmacie de l’Horloge :14, place Vauboin, Tassin-la-Demi-Lune✆ 0478342638� Pharmacie des Gratte-Ciel :28, avenue Henri-Barbusse, Villeurbanne✆ 0478847163� Grande Pharmacie Lyonnaise :22, rue de la République, Lyon-2e

✆ 0472564400

Solidarité - Action socialeDIRECTION SOLIDARITÉ ACTION SOCIALE✆ 0472214444

RÉSEAU D’ALERTE CONTRE LES EXPULSIONS✆ 0472501281

SECOURS POPULAIRE99, boulevard Irène-Joliot-Curie ✆ 0478762331

RESTAURANT DU CŒUR11/13, avenue de la République ✆ 0960074940

SECOURS CATHOLIQUE14, avenue Jean-Cagne ✆ 0478677793

ATD QUART-MONDE ✆ 0478393430

COMMUNAUTÉ D’EMMAÜS8, avenue Marius-Berliet ✆ 0478916997

FEMMES INFORMATIONS LIAISONS8, avenue Henri-Barbusse, Saint-Fons ✆ 0472890707

CENTRE D’INFORMATION FÉMININDU RHÔNE (CIF)13, avenue Maurice-Thorez ✆ 0478393225

OFFICE MUNICIPAL DES RETRAITÉS✆ 0472510833

Numérosrapides d’urgenceSamu : ✆15Police secours : ✆17Pompiers : ✆18

Violences conjugales,victime ou témoin :✆3919

SantéLYADE - centre d’accueil et d’informationsur les addictions19, rue Victor-Hugo ✆ 0478673333

CENTRE DE PLANIFICATIONET D’ÉDUCATION FAMILIALE3, place Jules-Grandclément ✆ 0472894296

COMITÉ DÉPARTEMENTALD’HYGIÈNE SOCIALE (CDHS)26, rue du Château ✆ 0472500868

CENTRES MÉDICO-PSYCHOLOGIQUESENFANTS - ADOLESCENTS� Centre Winnicott, 2 bis, av. Marcel-CachinCMP ✆ 0427851520CATTP ✆ 0427851521Centre petite enfance ✆ 0427851522� 213, route de Vienne ✆ 0437905600

POINT ACCUEIL ÉCOUTE JEUNESPAEJ PIXELS19, rue Victor-Hugo ✆ 0623978304

CENTRE MÉDICO-PSYCHOLOGIQUEPOUR PERSONNES ÂGÉES� Consultation médico-psychologiquehôpital mutualiste “Les Portes du Sud” :✆ 0472898000� Consultation mémoirecentre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu :✆ 0437901201

FÉDÉRATION DES ACCIDENTÉSDE LA VIE (FNATH)2, place de la Paix ✆ 0478607291

SportsMAISON DES SPORTIFSROGER-COUDERC10, av. des Martyrs-de-la-Résistance✆ 0472507402

OFFICE MUNICIPAL DU SPORT22, rue Rosenberg✆ 0472500012www.oms-venissieux.org

MERCI DE SIGNALERTOUTE ERREUROU OUBLI AU0472511812OU PAR MAIL À[email protected]

Services publicsHÔTEL DE VILLE5, avenue Marcel-Houël ✆ 0472214444Du lundi au vendredi de 8h30 à 17 heuresLa direction des Formalités administratives est ouverteaux usagers le jeudi jusqu’à 19 heures exclusivement pourpasseports, cartes d’identité et certificats d’hébergementwww.ville-venissieux.fr

MAIRIE DE QUARTIER DU MOULIN-À-VENT44, rue Ernest-Renan ✆ 0472788030

MAISON DES SERVICES PUBLICS19, avenue Jean-Cagne : ✆ 0472897159� Mairie de quartier Vénissy ✆ 0472893270� Maison du département ✆ 047289 34 81� Point préfecture ✆ 0472893260

CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE-MALADIE21, rue Jules-Ferry Vénissieux ✆ 3646courrier : CPAM DU RHÔNE 69907 Lyon Cedex 20

DRFIP RHÔNE-ALPES - CENTRE DESFINANCES PUBLIQUES DE VÉNISSIEUX17, place de la Paix ✆ 0472900490

CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES17, place de la Paix✆ 0478707551- www.caf.fr

LA POSTE ✆ 3631� 17, place de la Paix� 19, avenue Jean-Cagne

BOUTIQUE SNCFGare de Vénissieux ✆ 0472403103

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Maisons du RhôneMAISON DU RHÔNEVÉNISSIEUX NORD

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Sécurité - justiceCOMMISSARIAT DE POLICE9, avenue Marcel-Houël✆ 0472 50 04 76

POLICE MUNICIPALE1, rue Jean-Macé✆ 0472 50 02 72

TOP MUNICIPALMédiation - préventionstandard ouvert 24 h./24 - 365 j./an✆ 0472 51 52 53

MAISON DE JUSTICEET DU DROIT18, rue Jules-Ferry✆ 0472 90 18 20� Consultations des avocatsdu Barreau de Lyon :jeudi matin sur rendez-vous� Aide aux victimes d’infraction pénale :accueil sur rendez-vous� Conciliation civile :service gratuit sur rendez-vous� Défenseur des droits : permanencele vendredi matin sur rendez-vous

AMELY MÉDIATION,BOUTIQUE DE DROITAccès au droitaide aux victimes :� 21, avenue Division-Leclerc✆ 0478704797lundi de 14h30 à 18h30mardi de 9 heures à midimercredi de 14 à 17 heuresjeudi de 9 heures à midiPermanences des médiateurs :� 46 C, chemin du Charbonniermercredi de 16h30 à 18h30✆ 0472513546� 21, avenue de La-Division-Leclerclundi de 18 heures à 19h30✆ 0478704797Amely intervient aussi à la Maisonde Justice et du Droit.

QuartiersCONSEILS DE QUARTIERHôtel de ville✆ 0472 21 44 58

MAISON DE QUARTIERDARNAISE45, boulevard Lénine✆ 0472 89 77 40

CENTRES SOCIAUX� Moulin-à-Vent :47, rue du Professeur-Roux✆ 0478744291 - 0666678792� Parilly :27 bis, avenue Jules-Guesde✆ 0478764148� Minguettes (site Eugénie-Cotton) :23, rue Georges-Lyvet✆ 0478701978� Minguettes (site Roger-Vailland) :5, rue Aristide-Bruant✆ 0472215080

EmploiPÔLE EMPLOI27, avenuede la République✆ 3949

CARSATAGENCE RETRAITE“Espace Dupic”,21-23, rue Jules-Ferry✆ 3960

EnvironnementSERVICE MUNICIPALQualité de vie, installationsclassées, pollution, nuisances✆ 0472 21 45 06Ce service met un dispositifau service des personnesâgées ou handicapées pourl’évacuation d’un ou deuxencombrants par foyer etpar an (sauf en période decongés scolaires).

DÉCHETTERIECOMMUNAUTAIREavenue Jean-Moulin✆ 0478 70 56 65HORAIRES D’HIVER

du lundi au vendredide 9 heures à 12 heureset de 14 à 17 heures,le samedi de 9 à 17 heures,le dimanche de 9 heuresà 12 heures.

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Marchés forainsCHARRÉARDJACQUES-DUCLOSVendredi matin

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PARILLYGRANDCLÉMENTSamedi matin

CENTRE-VILLELÉON-SUBLETMercrediet dimanche matins

MINGUETTESJeudi et samedi matins

PRATIQUEPAGE 15 Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

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PORTRAIT PAGE 16Mercredi 19 novembre 2014 - n° 569 - www.expressions-venissieux.fr

Un temps que les moinsde 20 ans ne peuventpas connaître, chantaitAznavour. Que dire alorsdes moins de 77 ans?

Car c'est de 1937 que nous parlePaul Vézant, dans un texte écrit àla main le 10 octobre 1984, “Joursde fête à Parilly” : “En ce 13 juillet,c'est veille de fête à Parilly. La placedu Poteau (à peu près à l'emplace-ment de l'actuel rond-point, de sonvrai nom place Jules-Grandclément),la place donc s'apprête à devenir lecœur du quartier. Avec les grandsplatanes qui procurent un agréableombrage, son hôtel-restaurant dotéd'une terrasse où il fait bon s'asseoir,l'épicerie de M. Frick abritée der-rière ses fusains, elle a vraiment desallures de place provençale, et puisc'est notre place à nous !”

Il décrit ainsi “les petites exploi-tations maraîchères qui bordent laplace côté boulevard Pinel” et lerosiériste qui, “sur la route d'Hey-rieux, ordonnance un magnifiquechamp de roses” ou “les vagues dupère Rachelli, un manège qui adonné des émotions et des haut-le-cœur à des légions de gamins etd'adolescents”. Plus loin, vers lesavenues Jules-Guesde et Viviani, ilmentionne la forge du père Audieret le père Baptiste, “ce pauvre vieuxbossu qui vendait des cacahuètesavec son âne”.

Aujourd'hui encore, à 90 ans,un sourire vient aux lèvres de PaulVézant à l'évocation du père Bap-tiste : “Quand il avait bien venduses cacahuètes, il achetait deux litresde vin chez M. Frick, un pour lui etun pour la bourrique. Tous lesgamins rigolaient autour. La bour-rique marchait au milieu des railsjusqu'à l'hippodrome, où il y avaitune carrière. Baptiste avait construitune cabane, comme une grotte. Unjour, on l'a retrouvé gelé dans sagrotte. Il crevait de faim et avait salésa bourrique pour la manger.”

Né en 1924, Paul Vézant vit àParilly depuis 1928, avec desallers-retours chez ses grands-parents, en Saône-et-Loire. “Grâceà la loi Loucheur, mes parents ontpu habiter la maison le 1er juin1928, en la payant tous les mois. Ilsont acquis le titre de propriété en1945.”

Élève à l'école primaire deParilly (elle vient d'ouvrir, en1929), le jeune Paul va en classeavec Louis Amadeo, un des frèresde cette famille de résistants, quisera tué dans le maquis du Vercors.

Le directeur de l'école est JoannèsVallet, qui donnera son nom à unerue du quartier : “Il était d'une gen-tillesse… Il n'a jamais voulu vendreun terrain aux Berliet. Il était répu-blicain alors qu'eux, ils étaient plu-tôt collabos”.

Ce quartier, Paul le connaîtparfaitement. Il évoque les fortifi-cations, remplacées depuis par leboulevard de ceinture. “Ellesavaient été élevées après la guerre de1870, en cas de revanche. Un fosséavait été creusé entre Lyon et Vénis-sieux avec, du côté de Lyon, un talusavec des meurtrières. La porte duDauphiné n'existait plus mais il enrestait les gonds. Un tramway pas-sait, qui allait jusqu'à Berliet, etégalement le tacot au milieu de laroute, un petit train qui secouaitdrôlement. Il allait jusqu'à La Côte-Saint-André.”

Le lyrisme qui anime le texteécrit par Paul sur ce 14 juilletd'après le Front populaire est éga-lement présent dans ses paroles.Les souvenirs affluent, “la nappephréatique” dans laquelle lesgamins se baignaient nus, lescamions à bandages pleins desouvriers de Berliet, “qui faisaientun de ces boucans, avec leurschaînes pour entraîner les rouesarrières”.

Jean-Marie Vézant, le père dePaul, est l'un des fondateurs, “avecPorchy”, de la Société d'encourage-ment aux écoles laïques de Parilly,qui deviendra l'Amicale laïque.“Ils organisaient des fêtes. Mon pèreavait du baratin et chantait bien.L'Amicale achetait des pantalons,des blouses et des galoches et les dis-tribuait aux gamins. Il faut direque, dans le quartier, certainsn'étaient pas riches. Je me souviensaussi des gens de Berliet qui travail-laient les samedis et les dimanchespour bâtir l'église, dont la marraineétait Mme Berliet.”

Généreux mais sévère, le pèreVézant n'aime pas voir sortir sonfils unique. “Il me faisait bosser àdésherber le jardin, je n'étais jamaisdans la rue. Quand j'avais 14-15ans, j'allais bien au cinéma, àMonplaisir-la-Plaine. Mon pèreétait chef de chantier et était sou-vent en déplacement. J'étais adeptede Guignol et mes grands-parentsm'avaient offert un petit castelet. Aulieu de désherber, tous les jeudis jefaisais mon théâtre de Guignol, lesenfants regardaient à travers lesgrilles !”

Paul fréquente aussi le “cinémaéducateur” à l'école où l'on pro-jette, les jeudis également, les wes-terns de Tom Mix. Il assiste audébut de la construction d'uneMaison du peuple, en 1936, pardes ouvriers qui travaillaient béné-volement, sur ce qui estaujourd'hui l'ancienne routed'Heyrieux. “Seuls les murs ont étémontés. Puis la guerre est venue et le

chantier a été abandonné. C'est restélongtemps en friche. Le dancing LeTempo Club s'élève à la place.”

Dans le quartier, vit le grandrosiériste Joseph Pernet-Ducher,qui meurt en 1928. Il ne s'estjamais remis du décès de ses deuxfils, disparus dans les combats dela guerre de 14. Paul perdra lui-même deux membres de sa familleà la guerre.

S'il a connu des rosiéristes,comme les Ducher, celui qui luireste en mémoire est le père LouisMermet, qui a longtemps travaillépour la grande maison Guillot. “Il

avait créé une rose verte. Les bom-bardements de la fin de la SecondeGuerre mondiale ont détruit enpartie sa maison et ses rosiers.”

Les années trente ne sont pasliées qu'à des souvenirs joyeuxde fête sur la place du Poteau.Les Croix-de-Feu — cette ligue

nationaliste et paramilitaire quepréside le colonel de La Rocquejusqu'à sa dissolution en 1936 —sont de plus en plus organisés, ilsdéfilent, comme en ce 6 février1934 à Paris. L'oncle de Paul, “unsyndicaliste”, était prêt à prendre

les armes pour défendre la démo-cratie. Paul se souvient aussi desgrandes grèves, des défilés et desgendarmes à cheval qui char-geaient. “Je m'étais caché derrière lestroènes pour les regarder. Depuis leFront populaire et après, avec le pro-gramme du CNR, on a vu la diffé-rence : les congés payés, la Sécuritésociale…”

La guerre arrive. Paul refuse departir en Allemagne et quitteVénissieux pour Montceau-les-Mines, en Bourgogne. “J'ai tra-vaillé à la mine de charbon commereleveur. Une sacrée expérience ! Onrelevait la galerie, avec des murs depierres, derrière lesquels on entassaitdes cendres, des graviers. Commel'air était vicié, j'ai attrapé une sortede scorbut, toutes mes dents se sontdéchaussées. J'ai ensuite été nomméà la charpenterie. Dans nosmusettes, il fallait mettre nos casse-croûte dans des boîtes en ferraille,sinon les rats les bouffaient.”

Paul rejoint les FFI et participe,le 6 septembre 1944, à la bataillede Galuzot pour la libération deMontceau-les-Mines : “J'étais char-geur au fusil-mitrailleur. Mon cou-sin était tireur en premier.” Ilraconte l'attaque du train alle-mand, qui fera quelque 600 pri-sonniers, puis l'arrivée des tanksfrançais. “On est bizarre dans cesmoments-là. J'ai pensé à ma mère.Le lendemain, 7 septembre, Mont-ceau se réveillait libre.”

En 1945, il est encore à lamine, “avec les Polonais d'un côté,les Français et les prisonniers alle-mands de l'autre. Ils portaient dansle dos le sigle PG — prisonniers deguerre —. Nous, on avait pitiéd'eux et on leur donnait à manger.”

Après la guerre, Paul devientébéniste avant de travailler vingtans dans les travaux publics, chezPerrier, à Vénissieux. Entré plustard dans les constructions élec-triques, il y reste jusqu'à sa retraiteen 1984. Et depuis ? Depuis, il nes'est jamais ennuyé ! Outre lesrecherches historiques qu'il affec-tionne, il est resté habile de sesmains et montre le modèle réduitd'une salle de classe qu'il a réalisépour les trente ans de carrière deson fils, professeur des écoles. Rienn'y manque, même pas les encriersminiatures, tournés dans du boisde lilas. �

PAUL VÉZANT

Par ici ParillySi ce n'est quelques épisodes de sa vie passés à Montceau-les-Mines, dont la guerre,la Résistance et la bataille de Galuzot, Paul Vézant habite Parilly depuis 1928. Des souvenirs defêtes à l'époque du Front populaire aux rosiéristes, il est une mémoire vivante du quartier.JEAN-CHARLES LEMEUNIER

“Le père Mermet avait créé unerose verte. Les bombardements de la fin de la Seconde guerremondiale ont détruit en partie sa maison et ses rosiers”

Bien des décors du Parilly des années trente ont aujourd’hui disparu

Paul Vézant adore passer son temps à lire des livres historiques et à écrire ses souvenirs.Il confectionne aussi maquettes, sculptures en bois ou autres pièces de marquetterie

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