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Extrait de la publication… · LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE sible erreur, n'en sera que plus libre, que plus assuré, que plus juste. M. d'Annunzio aura proclamé assez haut qu'il

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  • LA NOUVELLE

    REVUE FRANAISE

  • Extrait de la publication

  • LA NOUVELLE

    REVUE FRANAISEREVUE MENSUELLE

    DE LITTRATURE ET DE CRITIQUE

    PARIS

    MARCEL RIVIRE & CiE

    31, RUE JACOB 31

    19111

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  • M. D'ANNUNZIO ET L'ART

    A PROPOS DU MARTYRE DE St. SBASTIEN

    Nous n'avons pas le droit, en principe, de d-daigner l'hommage retentissant qu'a voulu rendre notre langue un auteur de renom aussi consid-rable que M. Gabriele d'Annunzio la France,par tradition, se fait une joie d'accueillir toutapport neuf, et d'o qu'il vienne. Il ne con-vient pas nanmoins d'en remercier le pote parun trop aveugle applaudissement il s'indigneraitle premier de notre indulgence. Quinze ans aprsla Ville Morte, c'est de plain-pied, avec faste, avecbruit, qu'il rentre dans la littrature franaise.Fort crnement, il rclame pour son ouvrage ladouble preuve de la scne et du livre. Il prtendque nous le jugions en fonction de sa gloire ac-quise, grand pote toujours, pour une fois franais.

    Superbe spectacle d'orgueil, lorsque du moinsl'uvre le justifie Non certes, nous ne manque-rons pas cette extraordinaire occasion d'atteindre

    enfin, sans l'aide d'aucun truchement, et pourainsi dire en prise directe, l'art d'un crivain

    tranger. Notre examen, moins inquiet d'une pos-

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    sible erreur, n'en sera que plus libre, que plusassur, que plus juste.

    M. d'Annunzio aura proclam assez haut qu'ils'agit ici d'une uvre de foi et de sanctificationpour que nous n'hsitions pas le croire j'en-tends croire qu'il le croit, non croire que celaest. Car nous ne doutons pas de sa sincritMais ne s'y glisse-t-il pas, son insu, un graind'illusion n de l'ivresse des images, une certaineinfatuation de grand artiste, qui s'attribue lepouvoir merveilleux de tout ressentir, de toutexprimer, et d'incarner, mme au sens chrtiendu mot, le Verbe ? Il faut d'abord y aller voir,M. d'Annunzio n'tant ni saint ni moine et ne

    semblant point particulirement prpar uneentreprise si dlicate.

    Composer un mystre quelle simplicit,quelle humilit d'me cela suppose, cela exigePorter la scne, non pas un conflit d'ordrechrtien, mais la divinit mme, les gestes dessaints et des anges Donner du martyre un spec-tacle, non pas brillant et curieux, mais si ddai-gneux de l'aspect au contraire, que toute sa beaut,que toute l'motion qu'il suscite, demeurent en-dedans et par-del les sens.

    J'imagine M. d'Annunzio dans cette attituded'humilit lorsqu'il se dcida crire en langue eten vers franais son Mystre. Sans doute s'est-il

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    dfi de sa virtuosit un peu voyante dans lemaniement de l'italien a-t-il pens montrer dansnotre langue une gaucherie plus naturelle, treplus naf en franais De fait, si on lit de prs

    son ouvrage, on remarque qu'il se limite auxtours les plus simples, les plus directs comme plaisir, il les ressasse voil bien l'archasme qu'ilescomptait. Trop averti de leurs difficults, etsuspectant qui sait ? leurs sonorits troppaennes, il vitera d'employer l'alexandrin ou levers libre. Rien que l'octo-syllabe et priv de larime nouvel indice de macration le mtre

    le plus mcanique qui soit, et le moins susceptiblede modulations intrieures. Il saura bien de temps

    en temps le relever de quelques rimes, en romprela monotonie par de petits vers en rejet l'ing-niosit ne lui manque pas, et ce sont faciles res-sources.

    Par malheur, sa mmoire est grande il connattrop de mots, mme de mots franais et tout coup les mots l'obsdent, ceux de nos plus vieuxauteurs, ceux aussi des plus rcents car c'estvidemment en manire de plaisanterie qu'il affirmen'avoir admis dans son mystre que des motsvieux de quatre sicles. Comme ils vont tretasss l-dedans que d'enjambements se prparent!Dans ce torrent, les pauvres vers risquent deperdre tout leur rythme, de former une sorte deprose boiteuse, dcoupe l'emporte-pice au

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  • LA NOUVELLE REVUE FRANAISE

    mpris des accents et des arrts du sens. N'im-

    porte le pote aura suffisamment prouv la qualitde son intention premire il ne veut plus de sacri-fice Dans cette forme barbare et nave, tranchantsur elle, voici tout son luxe ressuscit.

    Lisez en petit texte, entre les scnes, les indica-tions de dcors et de mouvements: dbordent-elles

    assez de romantisme Mesurez la longueur desstrophes Etonnez-vous du foisonnement desimages Et mme, admirez en passant quelquesstrophes nettes et sonores, point indignes deSignoret Vous pouvez contester l'auteurtous ses autres dons, non point son luxe. Sonluxe aura vaincu ici une navet factice. Mais

    que devient dans tout cela l'esprit chrtien ?J'entends M. d'Annunzio rpondre que, par

    temprament, il appartient cette Eglise triomphantepour laquelle il n'est pas de trop riches offrandes,et que ce luxe convenait l'exaltation du martyr-chevalier, qui succomba sous les flches de sacohorte le mystre est chrtien d'esprit, malgrles contradictions de la forme. Examinons

    l'esprit du Martyre de St-Sbastien.

    Marc et Marcellin sont lis au poteau leurmre, leurs surs, leur vieux pre les supplientd'abjurer le Christ. Ils vont cder, quand le chefdes archers, proclamant la foi qu'il tenait secrte,les exhorte au martyre auquel ils sont vous, eux,

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    leurs parents, Sbastien lui-mme. La scne setrouve dcrite tout au long dans la Lgende Dore.Tant d'humanit et tant d'hrosme devaient

    transporter le pote. Hlas pour deux cris justes,que de dclamations Nous n'exigeons pas depsychologie d'un genre qui n'en comporte pasune suite d'images animes, mais qu'elles soientnobles et pures, noblement humaines, purementdivines. Rien de louche encore ne les gte, etpourtant elles n'arrivent pas nous toucher pro-fondment. Ds ce premier acte si plein d'action,si gros de pathtique possible, commence le "spec-tacle et tous les accessoires et tous les artifices

    de "spectacle", dfilent devant nous rhtoriqueoutre de la mre, inutiles offrandes des jeunesfilles, en rondels gracieux, oiseux, insistancesdans les vux, redoublement dans les miracles,

    sans oublier la foule et sa loquacit confuse autourdu prteur dormant dans sa graisse. C'est leplus chrtien des quatre actes; il pouvait tre beau.

    Alors il avoua (le prteur malade) qu'il poss-dait dans sa maison une chambre o tait repr-sent tout le systme des toiles et qui luipermettait de prvoir l'avenir. Et S' Sbastien:"Aussi longtemps que cette chambre ne sera pasdtruite, tu ne recouvreras pas la sant. Sur cetteindication de Jacques de Voragine, M. d'Annunziodevait s'en donner cur joie. Le second acteserait l'acte magique: sibylles, sortilges, hermtis-

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    me! Cela ne suffit pas encore. Il invente "la fillemalade des fivres, portant dans son sein lelinceul du Christ. Et ce linceul sacr il l'tale sur

    le thtre on y compte la trace chaque blessuredu fils de Dieu. Le sang, les plaies et la sanie,voil le thme principal que se complait dve-lopper le pote, en mots parfois beaux, maisimpurs. Passons.

    Le 3e acte, comment le supporter ? Le per-sonnage de St Sbastien s'y prcise. J'ignore dequelle tradition s'autorise M. Gabriele d'Annunzio,mais il n'apparait pas d'aprs la Lgende Dore quel'empereur Diocltien ait eu pour son chef decohorte plus que l'affection due un trs loyalserviteur. Ingrat, dit-il je t'ai appel dans monpalais et toi tu as travaill contre moi et les Dieux.Et Sbastien Pour toi et pour l'Etat Romain,j'ai toujours pri Dieu qui est dans le Ciel."Alorsil le fit attacher un poteau au milieu du champde Mars, etc. Mais cela et t trop simple.

    Selon le pote italo-franais, Sbastien est beau,et non de cette beaut spirituelle, qui transfigure laforme, qui en loigne toute vellit impure de dsir.Sbastien est beau, paennement paennement,l'empereur l'aime. Il veut le sauver par amouril veut que le peuple l'acclame

    Que les Dieux

    justes conservent ta beaut

    pour l'empereur, Sbastien.

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    il veut le faire Dieu Sbastien est le sagittaire la chevelure d'hyacinthe celui qu'Apollonaime le bel archer d'Emse Il est aussi le

    beau chanteur il coupera les cordes de la lyred'Orphe il est aussi le beau danseur il danserala Passion On le couche douillettement car il

    est beau sur la lyre mutile le cortge desfemmes le pleure il va prir sous les couronnes,sous les colliers, sous les parures car il est beau.

    De ce premier supplice, notons que la LgendeDore ne dit rien il fut subi par d'autres saints,et M. d'Annunzio avait le droit d'en faire usage.Il prit cela un certain plaisir c'est un suppliceluxueux D'ailleurs, St Sbastien en rchappe.Il succombera, comme le veut la tradition, au der-

    nier acte, sous les flches de ses archers.

    Ils sont condamns frapper leur chef dequelles paroles de viril respect, de noble camara-derie, ne vont-ils pas diffrer l'excution ?quelscris douloureux et rudes une telle hauteur de

    conflit leur commande ? Non, ils n'auront

    qu'un mot Aim, bien-aim mot de femme.Et le saint, perdu, sentira sous la piti le dsir,et rclamera d'eux, comme une volupt sensuelle,la souffrance.

    Je vous le dis, je vous le discelui qui plus profondmentme blesse, plus profondmentm! aime.

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    Une apothose cleste qui couronne l'ouvrage nesaurait racheter un si continuel blasphme.

    Et qu'on m'entende bien, je n'ai pas dfendreici la morale ou la religion offense. Loin de moila pense d'interdire au pote d'aborder tel ou telsujet ft-ce le moins conforme aux murs dutemps, le plus mystique. Le Safll de Gide et laJeanne d'Arc de Pguy me paraissent de noblesuvres, et certes, la hardiesse n'y fait point dfaut!J'entends ne point quitter le terrain esthtique sij'ai prononc le mot de blasphme, c'est de blas-phme contre l'art qu'il s'agit. L'art choisit, sacrifie,respecte. Or je ne vois dans l'ouvrage qui nousoccupe, ni choix, ni sacrifice, ni respect.

    Que M. d'Annunzio ne se isent pas le courage,entre tant de beaux mots, d'images rares, de faireune slection, nous le comprenons bien ne con-sidrer en lui que le styliste, nous l'en excuserionsencore. De Hugo Whitman les exemples d'excsdu verbe ne manquent pas. Nous admettrionsdonc son luxe dans la forme, si ce luxe ne l'en-

    tranait ne plus mme choisir dans le fonds.La question se pose ainsi Ou bien, il prten-

    dait faire uvre chrtienne, si chrtienne que leSaint-Suaire pt s'ployer sur le thtre, et quept, sans scandale, y tre mime la Passion ildevait en ce cas carter de la scne toute quivoque,

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  • M. D'ANNUNZIO ET L'ART

    la laver de toute souillure et enfermer l'ouvragedans un cercle de puret. Ou bien, il serisquait traiter comme un mythe, au mprisd'une foi en bien des curs encore vivace, l'his-

    toire d'un martyr replonger celui-ci dans lafable lui prter la forme adorable d'un dieupaen il devait alors l'isoler le plus possible duvrai dogme et se garder du moins d'voquer propos de lui les attributs du supplice divin.Encore Sbastien devait-il rester un hros mme

    dans le mythe! Question de simple dcence esth-tique, question de choix. M. d'Annunzio n'a paschoisi.

    En vain se rclame-t-il de Polyeucte pour opposerle paen au chrtien Mais son Mystre neles oppose pas il les marie, il les mlange, il lesembrouille De cette confusion, de cette incoh-

    rence, un monstre nat la fois mystique etpervers, un soleil noir d'o rayonne un obscurmalaise que tous les spectateurs, et les plus scep-tiques, ont ressenti. La foi n'tait pas seule enjeu:nous nous trouvions en prsence d'une uvrefausse, fausse dans son caractre, falsifie dans sonessence en prsence d'un auteur qui n'a point lerespect de son sujet.

    Comment le respecterait-il ? quand il ne leconnat pas mme Il ne sait regarder aucun sujeten face, avec ce tremblement, avec cet amourexclusif qui rend le vritable pote si humble, si

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  • LA NOUVELLE REVUE FRANAISE

    prt renoncer aux plus glorieux de ses dons,pour mieux habiter son sujet Ds que M. d'An-nunzio s'approche, curieux et sans doute animd'un sincre dsir d'treinte, toute sa culture de

    muses et de livres s'interpose soudain ainsi qu'uncran de soies merveilleux, cette culture dont il se

    sent si fier et qui lui donne tous les droits l'entendre 1

    Va-t-il directement pouser la lgende, quandtant de peintres l'ont dj retrace, dont lestableaux tapissent sa mmoire ?D'Hans Memlingau Prugin, il voit un jeune homme nu, cribl deflches il est jeune, il est beau de corps car sabeaut spirituelle est devenue beaut plastiquepar une ncessaire transposition; mais de ceci,M. d'Annunzio n'a cure. Il est beau, il est

    dsirable sur quelques acadmies de muse,M. d'Annunzio tablira sa psychologie du martyr.Psychologie ornementale, chre l'amateur envoyage. Sous le pittoresque, sous l'accessoire, vaprir touff le drame intrieur i

    A propos d'un martyr, les plus beaux souvenirshellno-latins se rveillent. Les choses s'abment

    dans les mots les mots, au rebours, crent les

    choses. Adonis nat d'Adona, Hadrien de Diocl-

    tien, et d'Hadrien, Antinos Dans la formed'Antinous, voici donc l'extase de S** Thrse

    M. d'Annunzio ne saurait plus douter d'avoircr une uvre belle il n'a daign y fondre quedes lments de beaut.

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  • M. D'ANNUNZIO ET L'ART

    Ceci ne s'appelle point art, mais artifice, maisartistisme pour me permettre un mot bar-

    bare, moins barbare que ce qu'il dsigne. Labeaut ne se transmet pas toute faite. Elle natd'une continuelle cration de la dcouverte

    renouvele d'un rapport juste entre la forme et lapense. Supprimez ce juste rapport, n'eussiez-vousform votre ouvrage que d'or et de pierres rares,que de morceaux du Parthnon plus de beaut.La vraie beaut n'est pas excentrique mais bien"centrale." Il semble que M. d'Annunzio qui crutsauver tant de ses livres par des descriptions detableaux, ait promulgu dans son mystre la loide cette esthtique funeste, qui mconnait le pro-cessus essentiel de l'art et substitue la cration,le placage. Elle peut donner lieu de brillantsmorceaux. Il y en a dans le Martyre. Commentles admirer, quand on sait ce qui les soutient ?l

    L'auteur du Martyre de St Sbastien nous a dusdans notre attente les potes franais n'auront pas le jalouser. Du moins nous aura-t-il donnl'occasion de mettre au jour une vrit par tropoublie c'est que la barbarie n'est pas forcmentinculture c'est que, de l'excs de culture, une

    1 Je n'ai rien dit du spectacle il pouvait sauver la pice lamusique de scne de M. Debussy la soutenait d'harmonies vraimentchrtiennes et qui marquent dans sa manire un remarquable lar-

    gissement les dcors splendides de M. Bakst avaient de la dignit

    et la principale interprte elle-mme, mima noblement, sans affterie,le rle impossible du Saint.

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  • LA NOUVELLE REVUE FRANAISE

    autre barbarie peut natre, irrmdiable celle-l,par dfaut de matire vive et d'autant plus dan-gereuse qu'elle porte le masque mditerrannende la beaut. Si nous avons lutt contre elle la

    priode dcadente, alors qu'elle menaait de com-promettre le renouveau du lyrisme franais, est-cepour applaudir son bruyant retour, lorsqueM. d'Annunzio nous la ramne ?Le got fran-ais si mesur, si fin, sait pourtant accueillir etfter un Swinburne, un Dostoievski, un Ibsen

    mais croyez bien qu'obstinment il se refuse prendre des leons de latinisme de M. Gabrieled'Annunzio.

    HENRI GHON.

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  • COMPAGNONS

    fl UN PAUVRE HOMME.

    Toutes ces choses sans importance,

    Toutes ces choses que tu sais

    Sont-elles vraiment si peu importantes ?2

    Tout ton savoir de pauvre homme,

    Tous ces petits bruits, tous ces menus mots

    Qui sont toute ta personne,

    Tout cela, vraiment, n'est-il rien du tout ?

    Toutes ces douleurs misrables,

    Toutes ces joies faites de peu

    Et ces longs moments sans joie ni douleur,

    Tous ces longs moments qui sont ta vie mme,

    Tout cela peut-il m'tre indiffrent ?

    Et ces vnements mdiocres

    Qui charpentent ton existence,

    Qui te sont des vnements considrables,

    Qui sont pour toi les seuls vnements du monde,

    Les trouverai-je ngligeables tout h fait ?2

    Je ne crois pas.

    2

    Extrait de la publication

  • LA NOUVELLE REVUE FRANAISE

    Je te donne donc de parler,

    Je te donne d'tre toi-mmeEt de savoir ce que tu sais.

    Connais ta vie et je t'coute

    Je te donne ce que tu sais.

    Et tes actes et tes parolesTes paroles sans importance

    Et tes volonts sans saveur

    Et tes actions anonymes

    Je les surveille de si prs,Avec tant de sollicitude

    Et tant d'exclusive ferveur

    Que je sens venir la minute,La minute unique et parfaite

    O le plus petit de tes gestesMe cachera tout l'horizon.

  • Extrait de la publication

    M. d'Annunzio et l'Art. propos du Martyre de St-Sbastien (Henri Ghon)Compagnons (Georges Duhamel)