FA_2006_Etud

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fiches / marchs lis aux dchets (ADEME)

Le march des activits lies aux dchets Situation 2004 - 2005 Perspectives 2006

Version provisoire des fiches par march - 13 fvrier 2006Le march des activits lies aux dchets Situation 2004-2005 Perspectives 2006

Version provisoire des fiches par march - 13 fvrier 2006Le march des activits lies aux dchets Situation 2004 - 2005 Perspectives 2006

Version provisoire des fiches par march 13 fvrier 2006

2Les quipements

3Bacs roulants et poubelles

5Conteneurs dapport volontaire

7Bennes Ordures

9Construction de dchteries

11Construction de centres de tri de dchets mnagers et assimils issus de la collecte slective

13Construction dinstallations de traitement biologique des dchets

16Construction dusine dincinration dordures mnagres (UIOM)

19Construction et mise aux normes des systmes de traitement des missions atmosphriques dUIOM

22Les services lis aux dchets non dangereux

23Collecte slective des matriaux recyclables issus des ordures mnagres (MRIOM)

25Collecte traditionnelle de dchets mnagers

26Exploitation des centres de stockage de dchets (CSD) de classe 2

27Exploitation des usines dincinration dordures mnagres (UIOM)

29Les mchefers dUIOM

30Les centres de traitement biologique

32Collecte en mlange des dchets non dangereux des entreprises

34Collecte slective des dchets non dangereux des entreprises

36Exploitation des dchteries

38Valorisation du biogaz de CSD de classe 2

40Le transit et le regroupement des dchets non dangereux

41Le tri des OM et assimiles

43Le tri des dchets non dangereux des entreprises

44Les services lis aux dchets dangereux

45Collecte des dchets dangereux

47Dchets dangereux diffus (DDD) passs en centres de transit

49Incinration des dchets dangereux en centres collectifs

51Evapo-incinration des dchets dangereux en centres collectifs

53Traitements physico-chimiques des dchets dangereux en centres collectifs

55Stabilisation et le stockage des dchets dangereux en CSD de classe 1

57Les centres de prtraitement des dchets dangereux en vue de leur co-incinration en cimenterie

59Co-incinration et valorisation matire cimenterie de dchets dangereux

61Le traitement des dchets dactivits de soins risques infectieux (DASRI)

63La rhabilitation des sites et sols pollus

Les quipements

Bacs roulants et poubellesPoints clefs

La baisse du march de la vente des bacs et poubelles pour DMA, initie en 2001/2002 sest poursuivie en 2004.

La vente des bacs et poubelles de DMA est aujourdhui un march de renouvellement, la gnralisation de la collecte slective lensemble de la population des communes en contrat avec une socit agre offrant une marge de progrs limite.

Compte tenu de ltroitesse du march de la vente des bacs, les industriels dveloppent aujourdhui une gamme de services associs la vente de leurs matriels (ces services nentrent pas dans le primtre du march estim ici).

Evolution du march des bacs roulants et des poubelles

2004EstimationEvolution2004/20052005PrvisionsEvolution2005/20062006Perspectives

Chiffre daffaires en M89.4-10.00%80.4-10.00%72.4

Primtre: sont concerns les quipements de collecte en porte porte (essentiellement constitus de bacs roulants, mais aussi de corbeilles utilises pour la collecte slective des matriaux recyclables). Il est possible que le march soit sous estim; pour la seule ville de Paris, le march des bacs roulants est de 17,6 M en 2004 (18,5 M en 2002 et 12,4 M en 2003). Le march volue dans le sens dune intgration accrue entre matriel et services: les contrats passent de contrats de fournitures des contrats de services (location de bacs, maintenance, entretien). Pour un contrat moyen, le cot de location maintenance est de 3 4 /hab./an.

Evolutions rcentes : situation 2004-2005

Aprs une priode de forte expansion au cours des annes 1990 sous leffet, en particulier, du dveloppement de la collecte slective, qui sest notamment traduite par la mise en place de deuximes et troisimes bacs ou de corbeilles, le march de la vente de poubelles et bacs roulants pour les dchets mnagers et assimils est entr dans une phase de renouvellement. La collecte slective des emballages mnagers recyclables est maintenant quasi-gnralise, si lon en juge par la population des communes contractualises avec Eco-emballages et Adelphe. Une petite marge de progrs reste accomplir pour couvrir effectivement lensemble de la population de ces communes sous contrats avec lune de ces deux socits agres.

Selon les industriels, le march de la vente des bacs aurait baiss de 4,5% en termes de chiffre daffaires en 2004. Sur la base des informations recueillies auprs des mmes industriels, on estime que le chiffre daffaires ralis sur la vente de bacs roulants et poubelles de dchets mnagers aurait connu depuis une acclration du mouvement de dcroissance entam depuis le dbut des annes 2000, avec une baisse de lordre de 10% entre 2004 et 2005. La rpercussion de la hausse du prix des matires premires, est limite par le renforcement de la concurrence.

Afin de compenser la contraction du march de la vente des bacs, les entreprises dveloppent des activits des services aval associs (lavage, entretien, maintenance, location, enqute de besoins) adresss aux collectivits, mais aussi aux entreprises. Le groupe ESE (ex-Otto) cherche dailleurs se positionner galement sur le march des bennes avec sa filiale HN Environnement, dans le but notamment de pouvoir offrir une prestation densemble sur la collecte des OM. Dans ce contexte lvolution du chiffre daffaires des principaux fabricants ne reflte pas ncessairement celle du march de la vente des quipements: le CA de Plastic Omnium Environnement a augment de 9,9% en 2004 (245 M), il a toutefois baiss 3,4% en 2005 (235 M); la socit a dailleurs renforc son offre avec lacquisition de Temaco en 2004 et le lancement de l'Ecosourcing, nouvelle offre de prestations de services destine accompagner les collectivits et les entreprises dans l'optimisation, la source, de la gestion de llimination de leur dchets.

Perspectives 2006

Compte tenu notamment de la faiblesse de la marge de progrs restant accomplir quant la desserte de la population en matire de collecte slective, les perspectives 2006 sur le seul march de la fourniture des bacs annoncent un poursuite de la tendance baissire amorce en 2002. Le dveloppement des nouveaux marchs lis la mise en uvre des progrs techniques (quipements des bacs avec des puces) reste bride par la difficult dadapter lorganisation de la collecte et la faible volution des systmes de financement (paiement au poids). La principale volution devrait porter sur lintgration croissante des services associs.

Sources des donnes

ESE (CITEC environnement et PWS) et Plastic Omnium.

Conteneurs dapport volontaire

Points clefs

Le chiffre daffaires de la vente des conteneurs a nettement baiss en 2004 (-25%), subissant le contrecoup du surcrot dachat ralis en 2003 du fait des craintes des collectivits locales concernant la poursuite des aides la collecte slective. Les conteneurs semi enterrs et enterrs gagnent du terrain, rpondant aux besoins des collectivits locales la fois en termes damnagement et doptimisation du service de collecte. Comme pour les bacs, lactivit des industriels va dans le sens dune intgration croissante entre la vente de matriel et les services associs (ces services nentrent pas dans le primtre du march estim ici).

Evolution du march des conteneurs

2004EstimationEvolution2004/20052005PrvisionsEvolution2005/20062006Perspectives

Chiffre daffaires en M15-20%120%12

Evolutions rcentes : situation 2004-2005

En 2004, le march de conteneur dapport volontaire de dchets mnagers a subit le contrecoup du surcrot dinvestissement ralis en 2003 par les collectivits locales, en raison des incertitudes sur la poursuite des aides dEco-emballages. Dans ces conditions, Le chiffre daffaires de la vente de conteneurs a baiss de 25% entre 2003 et 2004. En 2005, le recul du march des conteneurs aurait marqu un net ralentissement.

Pour linstant, le march est considr comme satur; le renouvellement est limit compte tenu de la relative jeunesse du parc; la dure de vie pouvant tre estime 10-15 ans, le march de renouvellement devrait vritablement dmarrer dans 2 ou 3 ans.

Le prix des conteneurs varie entre 1000 (conteneurs de surface) et 4500 7000 (conteneurs enterrs, hors travaux). Les prix auraient baiss de 10% en 2004 sous leffet dune concurrence trs vive; ce mouvement soppose la hausse importante du prix des matires premires (ptrole pour les matires plastiques, acier pour les colonnes et conteneurs enterrs). La hausse qui serait ncessaire pour compenser ces augmentations tait estime 10% pour 2005.

Comme dans le cas des bacs de collecte, les industriels dveloppent une activit de services associs la vente de conteneurs dapport volontaires de dchets mnagers: lavage, entretien et maintenance. Ces services demandent une comptence et un quipement de plus en plus spcifiques au fur et mesure du dveloppement du segment des conteneurs enterrs et semi enterrs. De tels services permettent la fois de fidliser la clientle et de compenser la baisse du chiffre daffaires ralis sur la vente des matriels.

Perspectives 2006

Les perspectives pourraient tre favorables si lorientation en faveur des conteneurs dapport volontaire, qui constituent un axe doptimisation, notamment en habitat collectif, se consolidait, ce qui dpend des dcisions des collectivits locales: lapport volontaire cote sensiblement moins cher que le porte--porte. Les progrs sur le matriel permettent de rduire les nuisances: conteneurs enterrs et/ou insonoriss, systmes de pese dynamique, de dtection du niveau de remplissage, transmission radio lorsque les conteneurs sont pleins. Au moment du renouvellement les volutions techniques peuvent tre porteuses de progrs sensibles du service, susceptibles daller au devant de la demande sociale, sous rserve dune adaptation en parallle de lorganisation du travail de collecte. On notera toutefois que les systmes de pese dynamique sur bras articuls sont gnrateurs de cots de maintenance levs.

Les ventes de conteneurs enterrs devraient poursuivre leur dveloppement entam ces dernires annes aux dpens des conteneurs de surface. Ce type de matriel rpond aux besoins des amnageurs dans des lieux, comme les centres villes, o les contraintes despace et esthtiques sont particulirement fortes. Il offre galement une plus grande scurit face au risque de dgradation. Ce type dinstallation prsente galement des avantages en milieu rural, offrant une meilleure protection contre les odeurs ainsi que de plus grandes contenances mieux adaptes aux frquences de collecte. Compte tenu des prix nettement plus levs de ce type de matriel, cette orientation en faveurs des conteneurs enterrs ou semi enterrs pourrait galement tre un facteur de relance du march. Toutefois, le temps ncessaire la prise de dcision par les collectivits locales est rallong dans le cas des quipements enterrs. Dautant que lenterrement des conteneurs implique linstallation dquipements durables, propos desquels ont voie apparatre des mouvements de rsistance de la part des rsidents du voisinage auxquels ont est plus habitu en ce qui concerne les grands quipement de traitement des dchets.

Sources des donnes

ESE (CITEC environnement et Ecovert) et Plastic Omnium.

Bennes Ordures

Points clefs

En 2004, le chiffre daffaires des ventes de bennes dOM sest contract de 3,3%, suite la baisse de 5% de la quantit vendue. On estime que le march a connu peu prs la mme volution en 2005, les prix pratiqus par les fabricants ne compensant que partiellement la hausse des prix des aciers. On pourrait observer en 2006 un ralentissement de la baisse des ventes, compte tenu des besoins de renouvellement du parc estim par les fabricants. A terme, la rduction de la dure de vie des bennes pourrait favoriser une reprise du march. Comme les fabricants de bacs et conteneurs, les constructeurs de benne dOM dveloppent leurs activits de service afin, la fois de fidliser leur clientle et de compenser la baisse du CA ralis sur les ventes.

Evolution du march des caissons de bennes ordure

2004EstimationEvolution2004/20052005PrvisionEvolution2005/20062005

Perspectives

Nombre dunits1 241-5,0%1 179-2,0%1 155

Prix en k/unit43,61,5%44,31,0%44,7

Chiffre daffaires en M54,2-3,6%52,2-1,0%51,7

Primtre: sont suivies les ventes des caissons de bennes ordures, cales sur les immatriculations de bennes ordure neuves (source registre central des immatriculations). La partie caisson reprsente de lordre de 43% du cot total (chssis plus benne).

Evolutions rcentes : situation 2004-2005Selon les donnes du SES (immatriculations) le nombre de bennes ordure immatricules (vhicules lourds neufs) sont pass de 1306 en 2003 1241 en 2004. Ces chiffres, qui confirment la baisse de 5% des ventes indique dans la note prcdente, auraient conduit le march se contracter de 3,6%, compte tenu de la lgre hausse des prix applique par les industriels. Celle-ci ne compense que partiellement limpact de la hausse des prix des aciers observe en 2004. Aujourdhui, le prix est devenu un facteur particulirement dterminant dans les ngociations avec les collectivits locales, aux dpens des discussions techniques.Le taux de renouvellement du parc (immatriculations de vhicules neufs sur parc de moins de 15 ans) calcul partir des chiffres 2004 est gal 8% environ, soit une dure de vie moyenne de lordre de 12 ans par vhicule. Les constructeurs soulignent toutefois que le dveloppement de lintercommunalit se traduirait par une rduction du cycle de renouvellement 8-10 ans compte tenu de lutilisation plus intensive des matriels. Cette volution pourrait terme soutenir un redmarrage de la croissance du march des bennes.

Les ventes auraient galement diminu de 5% environ en 2005 par rapport 2004. On note une rpartition progressivement plus favorable aux bennes avec double essieu arrire. Alors que le nombre de bennes simple essieu arrire aurait diminu de 20% environ entre 2003 et 2005, les ventes de vhicules double essieu se seraient accrues de prs de 10%. Limpact sur la fabrication des caissons (longueur) est toutefois modr et le surcot est de lordre de 3000 euros (il est en revanche plus important pour la fabrication des chssis).En 2004, le maintient, voire la lgre hausse de la demande des collectivits locales na pu compenser la baisse de la demande des socits prives. En 2005, le flchissement de la demande concerne la fois le secteur public et priv. Perspectives 2006Selon certains des constructeurs, le vieillissement dune partie du parc vhicules devrait se traduire partir de 2006 par une relance des achats des socits prives. Dans ces conditions, on pourrait assister ds 2006 un ralentissement de la dcroissance des ventes. Par la suite, le raccourcissement voqu ci-dessus de la dure de vie des matriels pourrait soutenir une reprise de la croissance du march des bennes.En ce qui concerne les caissons, les volutions techniques concernent notamment le mode de chargement: chargement latral et collecte des bacs par bras articul. Cependant, lvolution technique nest pas un facteur dterminant sur lvolution prochaine du march des caissons de benne dOM. Dans le cas du chargement latral, il semble que cette technique ne devrait terme jamais concerner plus de 20% de la collecte (elle prsente un intrt en milieux rural o le parcours impose de longues distances sans chargement). Les constructeurs sont plutt dsireux de stabiliser leur gamme.Comme les fabricants de bacs et conteneurs, les producteurs de bennes dOM dveloppement une activit de service au del du SAV traditionnel. Il sagit de lentretien priodique, du renforcement de leur capacit dintervention rapide (quelques heures au lieu de un deux jours auparavant). Le dveloppement des activits de services permet la fois de fidliser la clientle et de compenser la baisse du chiffre daffaires des ventes (en 2005, les services reprsentent 25% du CA de FAIUN).Sources des donnes

Entretien avec ESE (HN environnement), Faun SA, Geesink-Norbat et OMB; Registre central des immatriculations du ministre en charge de lquipement.

Construction de dchteries

Points clefs Malgr la baisse du nombre douvertures (-4%), le march de la construction de dchteries sest maintenu en 2004, au bnfice de la hausse des montants investis par installation.

Outre lquipement des zones qui taient les moins biens couvertes, une partie des ouvertures sinscrit dans le cadre de la modernisation du rseau (concentration sur des installations de plus grande taille).

Le nombre des oprations en cours devrait attnuer court terme la dcroissance de la construction de nouvelles dchteries. A terme, les ramnagements pourraient toutefois prendre le pas sur les ouvertures.

Evolution de la construction de dchteries2004EstimationEvolution2004/20052005 PrvisionsEvolution2005/2006

Nombre d'ouvertures230-13.0%200-15.0%170

Prix (/t)21515.0%24710.0%272

Chiffre daffaires (M)490.0%49-6.5%46

Evolutions rcentes : situation 2004-2005Aujourdhui, le parc franais de dchteries compte 3432 installations en en fonctionnement, contre 2858 en 2001, soit un accroissement annuel moyen de prs 145 dchteries pendant cette priode de 3 ans. Le nombre douvertures annuelles de dchteries est cependant plus lev, compte tenu des fermetures survenues dans le cadre de la modernisation du parc.Sur la base dinformations collectes auprs des directions rgionales de lADEME, on estime le nombre douverture de dchteries en France en 2004 de lordre de 230, soit une diminution de 4% environ par rapport 2003. Toutefois, on peut penser que le march a continu de crotre (+5,4%), du fait de laugmentation du montant moyen des investissements (+10%), estim sur la base des donnes rpertories par lADEME sur les oprations aides.

En 2005, environ 200 dchteries auraient ouvert. Malgr la nette diminution (-13%) du nombre douvertures par rapport lanne prcdente, le march de la construction de dchteries se serait maintenu au niveau proche du maximum (50 M) atteint la fin des annes 90, au bnfice dune hausse assez sensible (de lordre de 15%) du prix moyen des nouvelles installations. Les prix de certain des quipements installs en dchteries (bennes, conteneurs, broyeurs) ont subit la hausse des prix des aciers en 2004 et leur maintien des niveaux levs depuis. Nanmoins, le montant des investissements rapports aux tonnages prvisionnels des projets crot de faon modre. En revanche, si lon se fie lvolution des tonnages prvisionnels par dchterie, la taille des installations aurait tendance crotre de faon plus importante. Ce mouvement sinscrit dans le cadre de la modernisation et de loptimisation des rseaux de dchteries. Une partie des anciens quipements de petite taille a tendance tre remplace par un nombre moins important de dchteries de plus grandes tailles. Une autre partie de la modernisation se traduit par des travaux de ramnagement, notamment dextension, de dchteries qui ont t mises en place au court des annes 1990.Perspectives 2006Lactivit de construction de dchteries a bnfici dune recrudescence des projets avant larrt du systme daide de lADEME en 2002. Pour cette anne, on observe en effet un nombre particulirement lev dengagements doprations aides par lADEME (prs de 300), qui portaient sur louverture au cours des annes suivantes de plus de 400 dchteries. Malgr lchance signale ci-dessus concernant les aides de lADEME, lengagement des oprations aides sest poursuivi depuis sur un rythme moins lev, certes moins lev, mais portant tout de mme sur une centaines de dchteries par an en 2003 et 2004 et plus de 130 en 2005.

Dans ces conditions, le march de la construction de dchteries devrait se maintenir en 2006 niveau proche de celui des annes prcdentes. L encore, la baisse probable du nombre des ouvertures (-15%) devrait tre partiellement compense par la poursuite de laccroissement du prix unitaire moyen des installations, li notamment laccroissement de leur taille. Par ailleurs, comme pour dautres installations, tels que les centres de tri des dchets mnagers issus de la collecte slective, les travaux de ramnagements des dchteries anciennes se dveloppent. Ils pourraient prochainement prendre le pas sur les constructions de nouvelles dchteries pendant une certaine priode.

Sources et reprsentativit des donnes

ADEME, enqute auprs des dlgations rgionales (extrapolation ralise partir des rponses de 14 rgions) et base de donnes de suivi des aides.Construction de centres de tri de dchets mnagers et assimilsissus de la collecte slectivePoints clefs

La construction de centres tri de DMA (collecte slective) affiche en 2004 une croissance de 15%, malgr la diminution du nombre douvertures et la baisse la baisse des prix.

Le segment des centres les moins automatiss est particulirement concurrentiel, mais les exigences lies aux conditions de travail renchrissent les installations. Sur le segment des centres les plus automatiss, les matriels et les quipements requis entranent les prix la hausse.

En ce qui concerne le tri des OM, outre le ramnagement (extension et automatisation) des centres lis la slecte slective, le dveloppement de la filire de traitement biologique offre de nouvelles opportunits aux constructeurs (ces activits nentrent pas dans la primtre du march estim ici).

Evolution de la construction de centres de tri de dchets mnagers issus de la collecte slective2004EstimationEvolution2004/20052005PrvisionEvolution2005/20062006 Perspectives

Nombre d'ouvertures150%15-47%8

Capacit (kt/an)209-3%202-37%128

Prix (/t)140 2205%155 2405%155 240

Chiffre daffaires (M)43-1%43-27%31

Primtre: le march est estim sur la base du nombre d'ouvertures de nouveaux centres de tri. Il sagit de centres de tri dordures mnagres avec ventuellement des apports de dchets industriels non dangereux, lexclusion des centres de tri de mono matriaux et hors verre. En dehors des dlais administratifs, les travaux de construction d'un centre de tri s'talent sur une priode de 6 7 mois (3 4 mois de travaux, 3 mois pour la mise en service).

En ce qui concerne les prix moyens unitaires, le bas de la fourchette correspond aux centres semi manuels et le haut de la fourchette aux centres mcanissEvolutions rcentes : situation 2004-2005Selon la dernire enqute ITOM de lADEME, le parc de centres de tri de dchets (non dangereux) comptait en 2004 un total de 371 installations traitant soit des dchets mnagers, soit des dchets industriels, soit les deux, contre 298 en 2002. La diffrence reprsente une augmentation moyenne de plus de 35 centres de tri (dchets mnagers et industriels) par an entre le dbut 2003 et la fin 2004.

En 2004, les 15 centres de tri de dchets mnagers et assimils ouverts reprsentent une capacit annuelle de 209kt. Il sagit toujours de centres de tailles relativement variables, allant de 5 40 milles tonnes par an. Cependant la taille moyenne des installations tend saccrotre. Elle est passe de 9 14 mille tonnes par an entre 2003 et 2004, Il faut rappeler que 2 centres de trs grande taille (40 kt/an) ont respectivement t ouverts Nanterre et Rillieux-la-Pape. Avec un montant estim 43 M, le march de la construction de nouveaux centres de tri affiche une croissance de 15%, et atteint son niveau le plus lev depuis le dbut des annes 90, malgr la baisse du nombre douvertures et la pression exerce sur les prix des installations les moins automatises du fait dun renforcement rcent de la concurrence. Comme ce fut dj le cas en 2003, le march semble avoir bnfici en 2004 dun surcrot de demande avant larrt des aides de lADEME (le transfert de proprit des installations devait se faire avant le 31 dcembre 2004).

En 2005, les 15 nouveaux centres reprsentent une capacit annuelle totale de 200 kt environ, soit un niveau comparable aux ouvertures de lanne prcdente. Dans ces conditions, le chiffre daffaires 2005 de la construction de nouveaux centres devrait se maintenir au mme niveau que celui de 2004. En revanche, le march du ramnagement (revamping) des installations anciennes prendre progressivement le relais de la construction dinstallations nouvelles. Les travaux portent sur la mise en conformit des installations ainsi que sur lextension des capacits. Les extensions, quil est dornavant recommand dintgrer aux projets initiaux, offrent une solution moins contraignante du point de vue administratif (installations classes) que louverture de nouveaux centres. Elles sinscrivent galement dans la logique dindustrialisation de lactivit du tri des dchets qui sappuie sur des installations de grandes tailles.

La concurrence qui sexerce de faon particulirement marque sur le segment des centres les moins mcaniss aurait tendance tirer les prix vers le bas. Cependant, laugmentation des quipements requis pour lamlioration des conditions de travail des oprateurs (insonorisation, ventilation, ergonomie) agit en sens inverse, favorisant ainsi la concurrence des centres automatiss. Les matriels et quipements ncessaires pour ces derniers ont toutefois tendance actuellement renchrir les prix sur le segment des centres de tri les plus automatiss. A terme, la gnralisation de ce type dinstallation pourrait attnuer cette tendance, voire linverser.Perspectives 2006Comme pour les dchteries et, plus gnralement, lensemble des services de collecte, lheure est loptimisation. Dans ce contexte, accroissement de la taille moyenne des centre (nouvelles et ramnages) et automatisation vont de pair. Compte tenu des nouveaux objectifs de recyclage des emballages (directive 2004/12/CE), il sagit, dune part, daccrotre les quantits valorisables partir des flux dentre. Dautre part, les montants dinvestissement engags impliquent un accroissement des quantits traites sur la dure de vie des installations afin de rduire les cots unitaires de traitement. En 2006, le march de la construction de centre de tri de DMA issus de la collecte slective pourrait se maintenir, malgr la diminution du nombre douvertures. La quasi-totalit des ouvertures concernent des centres automatiss.En ce qui concerne les centres de tri des DMA, une partie non ngligeable de lactivit des constructeurs porte dornavant sur le ramnagement (extensions - automatisation). Toujours dans le domaine des dchets mnagers, les constructeurs sintressent au dveloppement du traitement biologique. Cette filire ncessite galement un tri, qui est notamment destin sparer la part fermentescible. Enfin, une partie de leur activit concerne la construction de centres de tri de dchets des entreprises.Sources et reprsentativit des donnes

Eco-Emballages (socit agre de tri des emballages mnagers) et enqute auprs des principaux ensembliers: NEOS (Horstmann), Pressor, Vannier et Vauch.

Construction dinstallations de traitement biologique des dchetsPoints clefs

Dans lensemble, le march de la construction dinstallations de traitement biologique des dchets connat une forte progression, notamment grce au dveloppement de la mthanisation.

En dehors des industriels du traitement des dchets, le compostage des dchets verts sest dvelopp dans le secteur agricole.

A lavenir, la construction dusine de traitement biologique des dchets pourrait de plus en plus tre intgre des installations multi filires (incinration et biologique).

Evolution de la construction dinstallations de traitement biologique des dchets2004EstimationEvolution2004/20052005PrvisionsEvolution2005/20062006 Perspectives

Compostage dchets verts seuls

Nombre d'ouvertures36--nd--nd

Capacit (kt/an)220-18%180-100%0

Prix (/t/an)900%900%90

Chiffre daffaires (M)20-18%16-100%0

Compostage biodchets des mnages

Nombre d'ouvertures10%10%1

Capacit (kt/an)4038%55-45%30

Prix (/t/an)2160%2160%216

Chiffre daffaires (M)938%12-45%6

Tri/compostage d'OM

Nombre d'ouvertures1200%3-100%0

Capacit (kt/an)60150%150-100%0

Prix (/t/an)25518%3000%300

Chiffre daffaires (M)15194%45-100%0

Mthanisation

Nombre d'ouvertures2-50%1100%2

Capacit (kt/an)955%100236%336

Prix (/t/an)6202%6301%640

Chiffre daffaires (M)597%63241%215

Chiffre d'affaires total (M)10352%15642%221

Evolutions rcentes : situation 2004-2005Le chiffre daffaires li aux commandes dinstallations de traitement biologique des dchets mnagers a plus que doubl entre 2003 et 2005, grce notamment au dveloppement de la mthanisation. En 2004 et 2005, les installations qui lui sont consacres, reprsentent nettement plus de la moiti du montant annuel total li aux installations biologiques de traitement des dchets. Aprs la troisime usine franaise de mthanisation des dchets mnagers commande en 2003 par le SMITOM de la Martinique, trois autres lont t depuis: 2 en 2004: lune par le SEVADEC (Calaisis), dune capacit de 27 kt/an; lautre par la Communaut urbaine de Lille, pour 68 kt/an (sur les 108 kt/an de dchets traites en totalit par lusine).

2 en 2005: lune Saint L par le syndicat mixte du Point Fort pour 55 kt/an (plus15 kt de compostage dchets verts), lautre par la Communaut urbaine de Marseille, pour une capacit de 100 kt/an.La mthanisation des dchets mnagers connat un certain engouement. Son rendement nergtique, avec la production de biogaz utilise pour la production dlectricit, de chaleur ou/et de carburant, est moindre que celui de lincinration, mais elle permet une valorisation matire avec la production damendement agricole valorisable en fonction de sa qualit. Cette filire reprsente galement un dbouch possible pour certains dchets des industries agroalimentaires ou de la restauration. Les graisses ont un pouvoir mthanogne important (elles sont toutefois limites 10% de la charge du digesteur). Dans le cas de lusine de Calais, ladjonction dune tonne de graisses issues des poissonneries locales aux 27000 de dchets doit permettre une amlioration de 20% 25% de la production de biogaz.

Sur la mme priode, le compostage partir dOM rsiduelle a galement connu un dveloppement important en terme de capacit de traitement, soit en association avec le mthanisation, comme Lille, soit de faon indpendante. Au cours des deux dernires annes 5 installations ont donc t commandes: 2 en 2004: une par la Communaut urbaine de Lille (40 kt/an de biodchets qui nentrent pas en mthanisation sur les 108 kt/an de dchets traits par lusine) et une par le Syndicat dpartemental des Deux-Svres (60 kt/an dOM).

et en 2005, 3 usines de compostage dOM par le SYTRAD de la Drme reprsentant un total de 150 kt/an.

Selon les rsultats dune rcente lenqute du ministre de lcologie et du dveloppement soutenable, la construction dinstallations de compostage de dchets verts a connu un rythme relativement soutenu ces dernires annes. Dans les 86 dpartements ayant rpondu, au moins 36 installations ont t cres en 2004, reprsentant une capacit annuelle de 220 mille tonnes (46 crations pour une capacit de 247 kt/an en 2003). En 2005, en considrant que le rythme de cration des 2 premiers mois sest poursuivi sur le reste de lanne, laccroissement des capacits de traitement annuelles pourrait atteindre 180 mille tonnes. En dehors des industriels spcialiss dans le traitement des dchets, le compostage des dchets verts a connu un certain dveloppement dans le secteur agricole. Les conomies ralises sur la prestation de collecte et de traitement ainsi que la vente du compost dont le prix peut, selon lADEME, atteindre 40 /t (1 2 /t pour le compost issu dOM) rendent possibles les investissements ncessaires.

Perspectives 2006Une partie des commandes envisages pour 2005 dans la note prcdente nont pas t prises. Les projets correspondant sont pour lessentiel reports parmi les perspectives 2006, voire 2007 avec une possible seconde usine pour le SYCTOM de la rgion Parisienne. Le projet de Metz a en revanche t abandonn. Dans lensemble, les commandes dinstallations de traitement biologique des dchets devraient continuer de crotre en 2006 sur un rythme proche de celui de 2005, grce au dveloppement du traitement biologique des OM et en particulier de leur mthanisation. Dans le cas de Clermont-Ferrand et de Montpellier, o la dlgation de service public pour lun et lordre de service tude pour lautre ont t attribus en 2005, la commande des travaux devrait intervenir en 2006. Cest galement le cas Forbach, o lappel doffre lanc par le syndicat mixte de transport et de traitement des dchets mnagers (SMTTDM) Moselle date de 2005. En Ile de France, lun des deux projets dusine de mthanisation du syndicat de collecte et de traitement de ordures mnagres (SYCTOM) de la rgion parisienne pourrait galement se concrtiser. Comme cela est signal par ailleurs en ce qui concerne la construction dUIOM, une des nouvelles orientations en matire dinstallations de traitement des dchets mnagers consiste dans la conception de centres multi filires, combinant notamment incinration et traitement biologique. Cest le cas par exemple des projets Clermontois et Marseillais.

En ce qui concerne les installations de compostage de dchets verts, limage de ce que lon observe pour dautres types installations de traitement des dchets, une parti de lactivit pourrait se reporter sur le ramnagement (revamping) dinstallations anciennes (agrandissement, mise aux normes).

A longue chance, le dveloppement des capacits de traitement biologique des dchets semble sinscrire dans la voie indique par la directive europenne de 1999 sur la mise en dcharge des dchets. Cette directive fixe notamment pour objectif aux pays membres de lUnion europenne de rduire, lchance de 2017, la quantit de dchets municipaux biodgradables mis en dcharge 35% (en poids) de la quantit de ces dchets produits en 1995.Sources et reprsentativit des donnes

Ministre de lcologie et du dveloppement durable, Enqute sur le parc des installations de compostage en France, juillet 2005; enqute auprs des principaux constructeurs dusines de traitement biologique de dchets mnagers: Linde, Valorga international et Vinci Environnement.Construction des installations de traitement biologique des dchets mnagers

200420052006

LocalisationCapacit (kt/an)LocalisationCapacit (kt/an)LocalisationCapacit (kt/an)

Appel d'offreClermont-Ferrand (63)26Marseille (13)100Paris (SYCTOM) (75)100

Montpellier (34)230Forbach (57)40Angers (49)42

Saint L (50)70Vannes (56)

Soane et Loire (71)

256210142

Ordres de serviceCU de Lille (59)108Drome-Ardche (SYTRAD) (26)150Clermont-Ferrand (63)26

SEVADEC (Calaisis) (62)27Marseille (13)100Montpellier (34)200

Syndicat dpart. Deux-Svres (79) 60Saint L (50)55Paris (SYCTOM) (75)100

Forbach (57)40

195305366

Mises en serviceDunkerque (59)24CU de Lille (59)108

SEVADEC (Calaisis) (62)27

SMITOM (Martinique)40

Syndicat dpart. Deux-Svres (79) 60

240235

Construction dusine dincinration dordures mnagres (UIOM)

Points clefs

Aprs la forte hausse les commandes dUIOM en 2004 (triplement du CA correspondant), celles-ci se ont connu un net recul en 2005.

Le prix unitaire moyen de la construction dUIOM continue daugmenter, la fois pour des raisons rglementaires (scurit, missions polluantes) et conomiques (forte concentration de loffre de certains quipements et prix lev de lacier).

Le niveau lev des commandes envisages pour 2006 dpend largement du projet marseillais, dont lUIOM est trs conteste par la population locale.

Evolution de la construction dUIOM

2004EstimationEvolution2004/20052005PrvisionEvolution2004/20052006 Perspectives

Capacit (t/h)89-55%40128%91

Prix (M/(t/h))4,511%510%5,5

Chiffre daffaires (M)401-50%200150%501

Primtre: le march estim couvre la construction de nouvelles UIOM ainsi que lextension ou la rnovation dusines anciennes. La rnovation concerne minima le changement de lensemble four-chaudire.

Le prix unitaire moyen couvre les travaux de gni civil. Le prix unitaire varie selon le nombre de lignes, la nature des quipements nergtiques et les quipements annexes lusine (stockage temporaire, broyage, encombrants, traitement de mchefers ), ainsi que selon la capacit totale de lusine

Evolutions rcentes : situation 2004-2005

En 2004 les ordres de service de construction dUIOM totalisent une capacit de prs 90 tonnes par heure, soit 720 milles tonnes supplmentaires par an et une augmentation de 5% environ par rapport au parc install. Il sagit dune hausse trs sensible par rapport aux commandes de lanne prcdente (environ 38 t/h ou 300 kt/an), dont leffet est renforc par la hausse du prix moyen de la construction. En 2005, les commandes reprsentent un montant gal la moiti de celui de lanne prcdente.

Plusieurs facteurs, la fois dordre rglementaires, techniques et conomiques, concourent laugmentation des prix de la construction des UIOM. Les contraintes rglementaires en matire de scurit supposent des systmes de surveillance redondants ainsi que des matriels de plus en plus sophistiqus et par consquent de plus en plus onreux. Ajout cela, le pouvoir calorifique des dchets entrant dans les installations dincinration tendance crotre, entranant un surcot sur les systmes de traitement des missions atmosphriques. Dun point de vue conomique, les ensembliers doivent faire face une offre particulirement concentre pour la fabrication de certains quipements, telles que les turbines.

Par ailleurs, dun point de vue conjoncturel, le prix de construction des UIOM a subit le contrecoup de la forte augmentation des prix des aciers enregistre en 2004 et de leur maintien des niveaux relativement levs en 2005. Lacier, au travers des charpentes, des chaudires, et des tuyauteries reprsente plus dun tiers du cot total de construction.

Perspectives 2006

En 2006, le niveau des commandes exprimes en termes de capacit dincinration retrouverait un niveau comparable celui de lanne 2004. Compte tenu de la hausse des prix de la construction des UIOM, on peut estimer que le chiffre daffaires correspondant devrait dpasser celui de 2004.

Cependant, ce niveau dpend pour environ 50% (45 t/h) de la ralisation du projet de la Communaut urbaine Marseillaise Provence Mtropole, dont lUIOM est particulirement contest par la population des communes de lagglomration de Fos-sur-Mer o il est prvu dimplanter linstallation. Le 15 janvier dernier, lors dun rfrendum local, plus de la moiti des lecteurs (52,45% de participation) de Fos, Istres et Port-Saint-Louis-du-Rhne se sont prononc 97,8% contre lincinrateur. En janvier 2006, le prfet a nanmoins sign lautorisation dexploitation.

A moyen terme, 5 8 ans, le march de la construction dUIOM devrait se maintenir. Car, si lon en croit le rcent rapport du Commissariat Gnral du Plan sur la gestion des dchets mnagers et assimils, un quart des dpartements franais sont dj en situation de pnurie dexutoires pour leurs dchets mnagers. A court terme, plus de la moiti dentre eux devrait connatre une telle situation et prs des trois quarts moyen terme.

Parmi les nouveaux projets apparaissent des installations multi filires, combinant notamment incinration et traitement biologique. Cest le cas par exemple de Marseille et de Clermont-Ferrand, deux projets en dlgation de service public (DSP). Outre loptimisation (minimisation) des cots de prise en charge des dchets mnagers et assimils, ce type de combinaison apparat comme une rponse au maintien de lopposition des populations riveraines aux incinrateurs, le traitement biologique ne pouvant pas absorber lensemble du flux. Dans ce type dinstallation, laugmentation du pouvoir calorifique des dchets incinrs voqu prcdemment est particulirement marque, compte tenu de la sparation de la partie fermentescible.

Sources et reprsentativit des donnes

Enqute auprs des principaux constructeurs: CNIM (Construction industrielle de la mditerrane), Inova France S.A. (filiale de Von Roll Inova) et Vinci Environnement.

Construction d'UIOM

200420052006

LocalisationCapacit (t/h)LocalisationCapacit (t/h)

Appel d'offreChambry (73) 10Marseille (13) 44Aspach-le-Haut (68)10

Issy-les-Moulineaux (92)60Montereau (77)8Clermont-Ferrand (63)22

Noidans le Ferroux (Vesoul, 70) 10Pithiviers (45)8la Runion CIVIS (97-4)22

Vedne (84)8St-Omer (62)12.5

806866.5

Ordres de serviceCarrires-sur-Seine (78)8Chambry (73)*10Aspach-le-Haut (68)10

Dunkerque (59)11Bourgoin Jallieu (38) (lectricit)22Clermont-Ferrand (63)22

Issy-les-Moulineaux (92)60Vedne (84) (lectricit)8Marseille (13) DSP (cognration)45

Noidans le Ferroux (Vesoul, 70) 10Montereau (77)8

Pithiviers (45)6

894091

Mises en serviceLasse (Saumur, 49)12Argenteuil14Chlons-en-Champagne (51)13

Nmes (30)14Arras (62)7

Villers-Saint-Paul (Compigne, 60)24Douchy-les-Mines (Maubeuge, 59)*11

Saint-Jean-de-Folleville (Le Havre, 76)24Toulouse (ligne n 2) (31)10

744213

Les chiffres entre parenthses correspondent aux numros des dpartements concerns.

* travaux de reconstruction / extension

Construction et mise aux normesdes systmes de traitement des missions atmosphriques dUIOM

Points clefs

Le march des systmes de traitement des missions atmosphriques dUIOM a t particulirement stimul par lchance rglementaire du 28 dcembre 2005. Leffet sest prolong en 2005, plus que cela navait t envisag initialement.

Des travaux spcifiques aux oxydes dazote (NOx) stalerons jusquen 2010. Ils ne devraient toutefois pas avoir le mme impact conomique que les mises aux normes ralises en 2004 et 2005.

Aprs cette hausse ponctuelle, le march devrait enregistrer une baisse sensible partir de 2006, dont la dure dpendra de la relance du march de la construction de nouvelles dUIOM.

Evolution du march de la construction et de la mise en conformitdes systmes de traitement des missions atmosphriques

2004EstimationEvolution2004/20052005PrvisionsEvolution2004/20052006 Perspectives

Capacit (t/h)390-20%311-65%108

Prix (M/(t/h))0,63-11%0,5642%0,79

Chiffre daffaires (M)245-29%174-51%85

Note: les prix moyens rsultent ici dun calcul distinguant la construction de systmes neufs des travaux de mise en conformit. La diminution du prix moyen de lensemble des travaux entre 2004 et 2005 rsulte de limportance relative des commandes de travaux de mise aux normes, dont le prix moyen est moins lev que la construction de systmes entiers. Cela ne signifie pas que le prix des prestations a diminu sur cette priode.

Evolutions rcentes : situation 2004-2005

Le march des travaux construction et de mise en conformit des systmes de traitement des missions atmosphriques dUIOM a t multipli par plus de 2,7 entre 2003 et 2004. Tout en dcroisant de prs de 30% par rapport 2005, les commandes de lanne 2005 reprsentent un montant quivalent au double de celui de lanne 2003. Cette augmentation est largement due lchance du 28 dcembre 2005, lie larrt du 20 septembre 2002 relatif aux installations dincinration et de co-incinration des dchets non dangereux et aux installations incinrant des dchets dactivit de soins risques infectieux.

Larrt du 20 septembre 2002 porte sur un certain nombre de domaines (ladmission des dchets, lalimentation des fours, la rcupration des eaux en cas dincendie, les conditions de combustion et les rejets polluants) parmi lesquels la surveillance, lanalyse et la limitation des rejets atmosphriques occupent une place prpondrante. Selon le premier bilan technico-conomique de des tudes de mise en conformit des UIOM, la mise en conformit des systmes de traitement des fumes, reprsente le premier poste des 530 730 M dinvestissement estims pour les 100 usines dont les donnes chiffres taient alors disponibles.

Selon le second tat davancement de travaux de mise en conformit ralis pour lADEME, au 30 juin 2005, cest dire 6 mois avant lchance du 28 dcembre 2005, prs dun tiers des UIOM taient concernes par des travaux concernant le traitement des missions atmosphriques. Les obligations de larrt du 20 septembre 2002 nont pas entran de modification sensible de la capacit franaise dincinration des dchets mnagers et assimils. Au 28 dcembre 2005, le Ministre de lEcologie et du Dveloppement Durable enregistre 5 fermetures dfinitives (Venaco, Confort-Meillar, Cholet, Moutier et Issy-les-Moulineaux), dont lensemble des capacits reprsente un total de 84tonnes par heure environ, soit moins de 4% de la capacit totale des UIOM actuellement en service en France.

Deux facteurs conjoncturels ont pu jouer dans le sens dune augmentation des prix des prestations des industriels dans le domaine des systmes de traitement des missions atmosphriques dIUOM. Le premier est augmentation des prix des aciers en 2004 et de leur maintient des niveau levs en 2005. Le second facteur est directement li la mise en conformit avec larrt du 20 septembre 2002. Compte tenu du manque dchelonnement des travaux, une demande particulirement importante satisfaire dans un dlai relativement cours sest adresse aux fabricants de matriels, obligeant ces derniers modifier les conditions de travail: heures supplmentaires, embauches intrimaires, et rduisant par la mme opportunits des ngociation.

Perspectives 2006

Au 28 dcembre 2002, selon le suivi du le Ministre de lEcologie et du Dveloppement Durable, la quasi-totalit des travaux de mise en conformit ont t commands. Seuls les UIOM de Bayonne (64) et de Labeuvrire (62) ne lont pas t. Dans le premier cas, il nest dailleurs pas exclu que lusine ferme dfinitivement, compte tenu de sa petite taille (2,5 t/h, soit 20000 t/an environ). Pour ce qui concerne le second, aprs une procdure infructueux, un nouvel appel doffre devrait tre prochainement relanc.

Aprs la vague de travaux lis larrt du 20 septembre 2002, le march de la construction des systmes de traitement des missions atmosphriques dUIOM devrait connatre un net recul. A court terme, lactivit sur ce march dpendra des commandes de nouvelles usines, dont ont vu prcdemment quelles seraient galement en baisse en 2006, ainsi que des travaux spcifiques aux missions doxyde dazote (NOx) dont lchelonnement est prvu jusquen 2010. La mise aux normes des NOx devrait avoir un impact conomique modr, compar celui des mises en conformit ralises pour lchance du 28 dcembre 2005. Dans ces conditions, les industriels franais concerns compte dvelopper leurs activits ltranger, notamment en Europe du nord et de lest.

Sources et reprsentativit des donnes

Enqute auprs des principaux constructeurs: LAB (CNIM), Inova France S.A. (filiale de Von Roll Inova), et Vinci Environnement.

Construction et mise aux normes des systmes de traitement des missions atmosphriques d'IUOM

200420052006

LocalisationCapacit (t/h)LocalisationCapacit (t/h)LocalisationCapacit (t/h)

Ordres de serviceAngers (49)*15Bayet (01)*9Aspach-le-Haut (68)10

Avignon (84)18Bgles (Bordeaux, 33)*33Bayonne (64)*2.5

Brest (29)*18Bourgoin Jallieu (38) 22Chaumont (52)*10

Caen (14)*16Briec-de-l'Odet (29)*4Clermont-Ferrand (63)22

Carrires-sur-Seine (78)8Brive (19)*7Labeuvrire (62) *10

Dunkerque (67)11Carrires-sur-Seine (78)*16Marseille45

Haguenau (67)*10Cenon (Bordeaux, 33)*16Montereau (77)8

Issy-les-Moulineaux (92)60Chambry (73)10Pithiviers (45)6

Lons-le-Saunier (39)*5Concarneau (29)*7.8

Lyon Sud (69)*36Gien (45)*10

Nantes Arc-en-ciel (44)*14Grenoble (38)*25

Nantes Valorena (44)18Marinier (Cluses) (74)*16.2

Nice (06)*54Massy (91)*11

Noidans le Ferroux (Vesoul, 70) 10Montauban (82)*5

Rennes (35)*18Monthyon (77)*14

Saran (45)*14Nancy (54)*14

Ste (34)*5Pau (64)*11

Strasbourg (67)*44Poitiers (86)*8

Taden (22)*16Pontarlier (25)*5

Rosier d'Egletons (19)*5.3

Sarcelles (95)*20

St Saulve (59)*11

Thiverval-Grignon (78)*20.2

Vedne (Avignon) (84)8

Vernou-en-Sologne (41)*2.3

Total390Total310.8Total113.5

Systmes neufs125Systmes neufs40Systmes neufs75.5

Mise aux normes265Mise aux normes270.8Mise aux normes32

Les chiffres entre parenthses correspondent aux numros des dpartements concerns.

* travaux de mise aux normes

Les services lis aux dchets non dangereux

Collecte slective des matriaux recyclables issus des ordures mnagres (MRIOM)

Points clefs

Alors que le tonnage demballages mnagers mis sur le march diminue (-1,8% entre 2000 et 2003), la population effectivement desservie par des systmes de collecte slective (contrats trois matriaux) ne progresse plus que faiblement: +1,7% en 2005, contre 2,6% en 2004 et 10% en 2003.

En 2005, lobjectif (actualis en novembre) dentres en usines de recyclages de dchets demballages mnagers est 2839 kt, en hausse de 6,8% par rapport 2004.

Les emballages mtalliques connatraient la plus forte progressions: +13% devant le papier carton et les plastiques: +7,5%

March priv de la collecte slective des MRIOM

2004

Ralisations Evolution

2004/20052005

PrvisionsEvolution

2005/20062006

Perspectives

Tonnage en kt3 318,56,9%3 548,33,5%3 672,5

Prix moyen en /t131,35,0%137,93,0%142,0

Chiffre daffaires en M435,812,3%489,36,6%521,6

Graphique : quantits demballages mnagers valoriss, selon le tableau de bord ADEME. Le march est calcul sur la base des entres de MRIOM en centres de tri (enqute ITOM), (attente des rsultats dITOM) auxquelles on a ajout les quantits qui vont directement en valorisation (verre essentiellement). Le march priv est valu sur la base dun taux de dlgation de 75%. Le prix moyen est particulirement difficile estimer, compte tenu de la multiplicit des situations, des modes de collecte et des matriaux concerns.

Situation 2004, estimations 2005Au cours des annes rcentes le gisement des emballages mnagers a diminu, mais les quantits entres en recyclage ont continu augmenter sous leffet de la monte en puissance des programmes de collecte slective mis en place par les collectivits locales. En 2004, la population rsidant dans une collectivit locale contractualise (59,2 millions dhabitants) serait reste stable, tandis que la population desservie trois matriaux aurait augment de 1,5 millions dhabitants, 57,5 millions (+2,7%). Les objectifs fixs dans le tableau de bord de lADEME font tat dune progression de un million dhabitants desservis (+1,7%) et de 6,9% des quantits valorises en 2005. Cette estimation na pu tre confirme par les oprateurs interrogs. Elle parat leve: le taux de croissance observ en 2004 tant de 6,1%. Selon les informations recueillies le prix de la collecte slective serait en progression sensible en 2005 (+5% aprs 3,5% en 2004).

Perspectives 2006La collecte slective approche de la maturit; la progression des quantits devrait ralentir, un des industriels interrogs pronostiquant mme une stabilisation. On a retenu une augmentation de 3,5%. Paralllement laugmentation des quantits par habitant influera sur les performances horaires et pourrait entraner un progrs de la productivit et une diminution du cot moyen unitaire de la collecte. Cependant plusieurs facteurs vont dans le sens de la hausse des prix : hausse du prix des carburants, mise en uvre dquipements plus coteux, utilisant de nouvelles technologies. On a retenu une croissance des prix de 3% propose par un des industriels interrogs.

Parmi les facteurs qui vont dans le sens dun nouveau progrs de la collecte slective on citera leffort fait sur lhabitat collectif, avec une augmentation notable de lapport volontaire colonnes enterres semi enterres (Lille Alenon, Nancy, ). Les oprateurs signalent la forte croissance des encombrants, mais notent galement laugmentation des dtournements.

Sagissant des prix, les systmes de suivi de remplissage pour les conteneurs dapport volontaire sont relativement coteux (quipement plus abonnement au rseau de communication) et leur rentabilit doit tre tudie attentivement.

Sources des donnes

ITOM 2004, Tableau de bord des dchets demballages mnagers (actualisation de novembre 2005) ; entretiens avec les deux principaux oprateurs

Collecte traditionnelle de dchets mnagers

Points clefs

La quantit dOM (y compris les dchets des activits urbaines) collecte en mlange baisse rgulirement, du fait de la quasi-stabilit du gisement, et de la progression des diverses formes de collecte sparative. Entre 2002 et 2004 les quantits dOM collectes en mlange auraient diminu de 3,2% (attente des rsultats dITOM 2004) En 2005, les prix ont augment de 3,5% sous leffet de laugmentation des prix du gasoil; de ce fait le march aurait lgrement augment en valeur.

Les perspectives 2006 sont dune quasi stagnation, les hausses de prix limites compensant peine la baisse des quantits.

March priv de la collecte traditionnelle des ordures mnagres

2004

Ralisations Evolution

2004/20052004

EstimationsEvolution

2005/20062006

Perspectives

Tonnages en kt13 749,1-1,5%13 542,9-1,5%13 339,7

Prix en /t62,73,5%64,92,0%66,2

Chiffre daffaires en M862,51,9%879,30,5%883,4

Primtre: le march est calcul sur la base dun taux de dlgation au secteur priv de 64% de la collecte; le gisement lui-mme est valu sur la base des quantits dOM dclares en entre de CSD2, dUIOM et de centres de compostage (OM grises) dans ITOM

Situation 2004, estimations 2005Dans un contexte marqu par la stabilisation du gisement des ordures mnagres les progrs de la collecte sparative sous toutes ses formes se traduisent par une rduction de la collecte traditionnelle, bien que celle-ci reste le principal mode de collecte. Selon les premiers rsultats provisoires de ITOM 2004 ( confirmer) les quantits dOM entres en CSD2, UIOM et centres de compostage (OM grises) auraient baiss de 3,2% par rapport 2002, ce qui traduirait une acclration de la baisse (-1.2% entre 2000 et 2002). Les oprateurs interrogs indiquent des baisses moins importantes, ce qui traduit une amlioration de leur part du march global. Cette amlioration peut tre due laugmentation de la dlgation ou une concentration du march, sans quil soit possible de trancher entre ces deux hypothses. Lenqute sur la collecte dont la ralisation est prvue courant 2006 devrait apporter des informations nouvelles sur ce point.

Les hausses de prix avaient t relativement limites en 2003 et 2004 du fait des dlais ncessaires pour que les hausses de cots lies la fin de la mise en uvre des 35h puissent tre intgres dans la rvision ou le renouvellement des contrats. En 2005 les hausses de prix dues laugmentation du prix des carburants seraient plus significatives.

Les nouveaux systmes (GPS et pese embarque) sont onreux; il est ncessaire de faire la comparaison entre les surcots et les gains de productivit, alors que les normes sur lutilisation des bennes sont contraignantes. La baisse des frquences permettrait de rduire les cots mais se heurte lopposition des collectivits locales dans un contexte marqu par le rapprochement des chances lectorales.

Les industriels interrogs indiquent une forte progression du gisement des encombrants (baisse de la dure de vie des biens dquipements et renforcement du rythme dobsolescence), tout en notant un dtournement croissant par les activits informelles.

Perspectives 2006Les industriels interrogs ne sont pas en mesure de donner des tendances chiffres pour 2006. On a maintenu les volutions constates en 2005, sauf en ce qui concerne les prix, dont la hausse devrait ralentir, compte tenu de lvolution des prix de lnergie et des matires premires.

Sources des donnes

Entretiens avec des professionnels reprsentant de lordre de 60% du march Exploitation des centres de stockage de dchets (CSD) de classe 2

Points clefs

En 2002 lenqute ITOM avait mis en vidence pour la premire fois une rduction des quantits de dchets entrs en centres de stockage (-4,8%). Ce mouvement se poursuit en 2004 (-7,8% par rapport 2002).

Malgr la stagnation de lincinration, cette baisse sacclre en 2005 selon lenqute effectue auprs des industriels

Malgr le cot comptitif de la mise en dcharge, le march semble entr durablement dans une phase de rgression du fait du dveloppement de la collecte slective et du traitement biologique.

March priv du march de lenfouissement des dchets en CSD 2

2004

Ralisations Evolution

2004/20052005

EstimationsEvolution

2005/20062006

Perspectives

Tonnages en Mt19,2-4,9%18,30,0%18,3

Prix en /t45,10,9%45,60,9%46,0

Chiffre daffaires en M866,8-4,0%832,00,9%839,6

Primtre: le march est calcul partir des rsultats de ITOM 2004, sur la base dun taux de dlgation global de 87% (ITOM 2002); le prix moyen a t rvis en fonction des informations transmises par les industriels. Il sagit dun prix moyen hors TGAP et hors TVA, plus reprsentatif du march effectif des entreprises. Le graphique a t rvis en consquence. La prochaine tude sur les prix de mise en dcharge devrait permettre de disposer de prix reprsentatifs On notera que lenqute annuelle dentreprise de lInsee value de lordre de 1 milliard deuros en 2003 le chiffre daffaires des entreprises prives dans lenfouissement des dchets non dangereux. Situation 2004, estimations 2005Lamlioration du tri la source et le dveloppement des diffrentes formes de collecte slective se traduisent par une diminution de la quantit de dchets ultimes mis en dcharge. Si lon en juge par les progrs du tri (+29% entre 2002 et 2004), la collecte slective continue sa vive progression. Les quantits de dchets mis en dcharge semblent durablement orientes la baisse. En 2004 elles auraient baisse 4,6%, sinscrivant dans la tendance indique par ITOM. Selon les industriels interrogs, la baisse serait du mme ordre de grandeur en 2005 (-4,9%), alors que lon pouvait sattendre une croissance, la mise en conformit des incinrateurs se traduisant par une croissance des quantits dtournes temporairement vers les centres de stockage. Cela naurait pas t le cas et les quantits incinres seraient restes quasiment stables

Selon les industriels, les prix auraient augment en moyenne de 3,4% en 2004, et de 0,9% en 2005.Malgr lattractivit des prix de la mise en dcharge et les contraintes transitoires ou durables sur lincinration (mise en conformit, acceptabilit, longueur des procdures, etc.) les dernires enqutes mettent en vidence une baisse de la mise en dcharge par rapport lincinration, volution due aussi bien la saturation des capacits dans certaines rgions qu louverture concomitante de nouvelles capacits dincinration.

Perspectives 2006Les industriels interrogs ntaient pas en mesure de donner des indications sur lvolution des quantits et des prix en 2006. On a retenu la mme volution des prix quen 2005 (+0,9%). Lvolution des quantits devrait tre moins dfavorable compte tenu des perspectives de lincinration (4,6%). Le report sur la mise en centre de stockage doit sapprcier en fonction de la baisse du gisement des ordures mnagres rsiduelles et des dchets non dangereux des entreprises et du dveloppement des autres formes de valorisation limination; on a retenu une baisse de 2%.

Pour rpondre la saturation des dbouchs, rappele par le dernier rapport du Commissariat au Plan, de nombreux projets sont ltude. Ces projets se heurtent lopposition de la population (Riols, Allainville aux bois, etc.), opposition moins vive cependant que celle rencontre par les projets dincinrateurs. Sources des donnes

Entretiens avec les deux principaux oprateurs, reprsentant les deux tiers du march priv

Exploitation des usines dincinration dordures mnagres (UIOM)

Points clefs

En 2004, le march de lincinration a t entran par les ouvertures. Sa croissance sest ralentie en 2005 du fait des travaux de mise en conformit; leur impact serait plus sensible en 2006, suite larrt dun certain nombre dinstallations

13, 4 Mt ont t incinres en 2004 (source ITOM), en progression de 6,5% par rapport 2002. Le march priv aurait augment plus fortement.

Laugmentation des cots est reste modre mais pourrait acclrer en 2006, avec limpact en anne pleine des avenants.

Le march priv de lincinration des dchets non dangereux

2004

Ralisations Evolution

2004/20052005 Estimations Evolution

2005/20062006

Perspectives

Tonnage (Mt)12,50,3%12,5-4,6%11,9

Prix (/t)64,71,0%65,42,3%66,8

Chiffre daffaires (M)806,81,4%817,8-2,5%797,4

Primtre: le chiffre daffaires est calcul sur la base dune part de march (exprime en quantits) des oprateurs privs de 91% (ITOM 2002) et de 93% estime en 2004. Le niveau moyen des prix tient compte de la part de lactivit qui sexerce en contrat de prestation de services. Selon les rponses obtenues, cette part slve en moyenne 56%. Lvaluation reflte ainsi mieux le march des entreprises.On notera que lenqute annuelle dentreprise de lInsee sur le secteur des dchets fournit un chiffre daffaires de 810 millions pour lincinration en 2003. Entre 2002 et 2004 le march priv semble avoir augment plus rapidement que le march total de lincinration, traduisant une amlioration de la part du secteur priv; ce rsultat sera confirmer avec les rsultats dITOM 2004Situation 2004, estimations 2005Dans un march du traitement des dchets non dangereux marqu par une grande stabilit, louverture de nouvelles units dincinration en 2003 et 2004 sest traduite par une augmentation significative des quantits de dchets non dangereux incinrs en 2004 par rapport 2002 (+6,6% selon ITOM). Cette croissance est cependant infrieure celle qui rsulte des tonnages traits par les trois oprateurs interviews (+10,5% entre 2002 et 2004). Cette diffrence peut traduire une concentration du march et / ou une baisse des quantits incinres dans des installations gres en rgie directe, conscutives aux exigences de mise aux normes. On notera toutefois que selon lenqute de lInsee le chiffre daffaires global du secteur priv serait rest stable entre 2001 et 2003.

Un des oprateurs fait tat dune assez forte progression des cots en 2004. En moyenne cependant les prix auraient volu comme en 2003: +2,7%.

Les industriels interrogs font tat dune rduction de la progression des quantits incinres en 2005 (on passerait de +6,5% en 2004 par rapport 2003 0,3% en 2005 par rapport 2004. La principale raison rside dans les fermetures temporaires dunits pour la mise aux normes.

Perspectives 2006Pour 2006 deux oprateurs sur les trois interrogs prvoient une stabilit des quantits (ou ne se prononcent pas) tandis que le troisime prvoit une baisse importante du fait darrts dinstallations, dont une unit importante partir de mars. Globalement, concentration et taux de dlgation identiques, les quantits incinres baisseraient de 4,6%.

Pour linstant laugmentation des cots lie la mise en conformit ne sest pas encore traduite dans les prix. On notera toutefois que cette augmentation devrait principalement concerner les cots de capital qui sont la charge des collectivits locales. Les industriels qui se prononcent indiquent que les contrats sont encore en cours de ngociation et que les avenants ne sappliquent pas encore sur une anne entire. La hausse devrait tre en 2006 plus importante quen 2005 (2,3% contre 1% en moyenne).

De faon gnrale la profession pense que les travaux de mise en conformit, sils ont amlior limage de lincinration et donc son acceptabilit sociale, vont se traduire par la reconstitution du diffrentiel de cot avec les centres de stockage. Le dveloppement de nouvelles filires (mthanisation, traitement mcano biologique) ne devrait pas menacer lincinration, qui reste comptitive du point de vue du cot total. Les progrs du tri devraient plutt affecter les quantits mises en dcharge.

Les rflexions engages au niveau europen (nouvelle directive cadre sur les dchets) pourraient se traduire par la fixation dun seuil minimum de valorisation nergtique. Les oprateurs considrent quil serait ncessaire daugmenter le prix dachat de llectricit, qui est actuellement trop bas pour rentabiliser les charges correspondantes (fonctionnement et investissement) une valorisation nergtique leve.

Sources et reprsentativit des donnes

Enqute auprs des trois premiers oprateurs, reprsentant la quasi-totalit de lincinration prive: 11 millions de tonnes sur 12,5 millions de tonnes

Les mchefers dUIOM

Points clefs

La production de mchefers dUIOM semble progresser un rythme lgrement infrieur celui de lincinration. (attente des rsultats dITOM 2004) En 2002 64% des mchefers sont entres en installations de maturation et dlaboration des mchefers. (attente des rsultats dITOM 2004)

La cration de nouvelles capacits continue se heurter une vive opposition (cf. par exemple projet de Plabennec)

Production de mchefers dUIOM

Milliers de tonnes

1997199819992000200120022003200420052006

Quantits de mchefers2 5252 4742 5712 7432 8512 9953 1143 2613 3323 177

Primtre: ne sont considrs ici que les mchefers issus des UIOM (MIOM). Selon ITOM 2002, la quantit de mchefers produits en 2002 par les 165 installations dincinration est de 3 M tonnes, soit 0,24t par tonne de dchet incinre.Situation 2004, estimations 2005Dans une priode rcente lamlioration de la gestion des installations sest traduite par une diminution de la quantit de mchefers produite par tonne de dchets incinrs. Cette quantit tait passe de 250 kg de mchefers par tonne incinre 238 kg/tonne en 2002. Les donnes disponibles ne permettent pas de dterminer si ce mouvement sest poursuivi. On a fait lhypothse que la production de mchefers suivait une tendance lgrement infrieure celle de lincinration.En 2002, 64% des mchefers, soit de lordre de 1,9 Mt, sont entrs en installations de maturation et dlaboration des mchefers (IME). Compte tenu de son cot net (estim de lordre de 20 /t) cette filire constitue une solution plus intressante que la mise en dcharge, qui reste cependant la destination de 19% des mchefers. Une contrainte importante reste la slection des dchets entrant dans les usines dincinration, qui influe sur lacceptabilit des mchefers traits.

La pause constate dans louverture dIME sest poursuivie en 2004, les projets de nouvelles IME continuant se heurter une vive opposition. Le projet de Barrme a t rejet par la prfecture.

Perspectives 2006Les perspectives sont dpendantes de la capacit des matres douvrage et des exploitants convaincre les riverains du caractre limit des nuisances potentielles. Pour cette dition de la note aucun industriel nest en mesure de quantifier les perspectives.

Estimation du march de la maturation des mchefers

On estime 10 30 /t le cot complet de la maturation des mchefers en plate forme, selon le type dinstallation; le march total serait ainsi de 40 millions deuros; les recettes ne dpassent pas 1/t.

Sources des donnes

ITOM 2002 et dossiers de presse, enqutes auprs des exploitants dUIOM; rapport EQS de Novergie

Les centres de traitement biologique

Points clefs

La progression du traitement biologique sest poursuivie selon un rythme soutenu en 2003 et 2004, avec un progression de 13,6 % par rapport 2002 (ITOM). Les volutions sont toutefois trs diffrentes selon la nature des dchets. (attente des rsultats dITOM) Les quantits de dchets verts augmentent de plus de 50% en deux ans OM grises dcroissent (attente des rsultats dITOM).

En 2004 la mthanisation reste son niveau des annes antrieures. Elle devrait augmenter en 2005 et surtout 2006.

Les marchs privs de lexploitation des centres de traitement biologique

2004

Ralisations Evolution

2004/20052005

EstimationsEvolution

2005/20062006

Perspectives

Tonnage total en kt5 682,65,8%6 013,44,9%6 310,4

Plates formes dchets verts3 316,07,0%3 548,16,0%3 761,0

Plates formes bio dchets172,65,0%181,35,0%190,3

Plates formes OM grises1 103,6-2,3%1 077,8-2,3%1 052,7

Autres (boues)940,37,0%1 006,15,0%1 056,4

Mthanisation150,033,3%200,025,0%250,0

Prix moyen en /t47,90,8%48,30,8%48,7

Plates formes dchets verts43,01,0%43,51,0%43,9

Plates formes bio dchets58,11,0%58,71,0%59,3

Plates formes OM grises58,11,0%58,71,0%59,3

Autres (boues)49,71,0%50,21,0%50,7

Mthanisation59,51,0%60,11,0%60,7

Chiffre daffaires en M272,46,6%290,65,8%307,4

Primtre: le march a t rvalu sur la base de lenqute effectue en 2005 par le Ministre de lEcologie du dveloppement durable sur le parc des installations de compostage rglementes au titre des installations classes. Le primtre est plus large que celui dITOM, qui tait utilis jusqu prsent Cette enqute value 6 millions de tonnes (hors boues industrielles et dchets de lagriculture) la quantit de dchets entrant en centres de compostage (4,6 selon ITOM 2004). Les principaux carts semblent porter sur les dchets verts et le compostage des boues de STEP. Le march est valu sur la base des taux de dlgation suivants: plates formes dchets verts: 86%; plates formes biodchets: 76%; plates formes OM grises: 86%; autres et mthanisation: 100%

Situation 2004, estimations 2005Lenqute du Medd met en vidence la trs forte progression du nombre de plates formes de compostage au cours des annes rcentes. Leur nombre aurait augment de 35% depuis 2002. Cette progression rejoint celle constate par lenqute ITOM (+28%). Les quantits compostes ont galement fortement augment (+14% par rapport 2002, selon des rsultats provisoires. Cette volution est conforme aux tendances constates sur la construction des installations de compostage: forte activit entre 1998 et 2002 suivie dun ralentissement, lactivit restant toutefois soutenue.

Les prix moyens auraient trs lgrement progress en 2004 et 2005.

Perspectives 2006Le nombre dinstallations ouvertes en 2004, une soixantaine selon lenqute du Medd, laisse augurer dune poursuite de la croissance. Celle-ci dpendra en grande partie de lvolution de la collecte des dchets verts en dchteries et hors dchteries. Le dveloppement de la filire ddie aux biodchets des mnages (collecte spcifique et compostage) continue se heurter au cot de la collecte. De ce point de vue, on soulignera lorientation prise rcemment en faveur du compostage individuel.

Le compostage dOM grises se heurte de son cot la difficult de dbarrasser les OM de leurs lments toxiques. Les units de mthanisation rcemment commandes nentreraient en service quaprs 2005.

Sources des donnes

Enqute auprs de deux oprateurs reprsentant de lordre de 50% du march estim. Evolution des prix: hypothses.

La srie a t recalcule sur la base des rsultats de lenqute du Medd et des rsultats dITOM.

Collecte en mlange des dchets non dangereux des entreprises

Points clefs

Le march de la collecte en mlange des dchets non dangereux des entreprises reste orient la baisse, du fait de la rduction du gisement et du dveloppement des collectes slectives mon ou multi matriaux. (attente des rsultats ITOM) Globalement, compte tenu de la hausse des prix, qui compense la hausse des cots (gasoil), le march ne diminue que lgrement en 2004 et 2005.

Les perspectives pour 2006 sont dune poursuite de la baisse, tandis que les prix continueraient daugmenter.

March priv de la collecte en mlange des dchets des entreprises

2004

Ralisations Evolution

2004/20052005

PrvisionsEvolution

2005/20062006

Perspectives

Tonnage en kt5 731,5-6,0%5 387,6-5,0%5 118,2

Prix en /t50,2643,5%52,03,0%53,6

Chiffre daffaires en M288,1-2,7%280,3-2,2%274,3

Primtre: les quantits considres ici sont les quantits de dchets dentreprises entrant soit en incinration, soit en CSD2 (source ITOM) ; le total en 2002 tait de 8 millions de tonnes. Une partie seulement (moins de 3 Mt) provient des entreprises industrielles et commerciales, le reste des activits de services. La part du march dtenu par les collecteurs privs est estime ( partir de lenqute ralise en 2004 sur les dchets des entreprises) 85%, en forte augmentation par rapport aux rsultats de lenqute prcdente. Les prix sont incertains, les facturations tant souvent globales, et incluant la mise disposition de matriel (bennes), la collecte, et le traitement.Situation 2004, estimations 2005Selon les oprateurs interrogs, la quantit totale de dchets collects, soit en collecte slective soit en mlange, aurait continu a baiss en 2004 (-6%). Cette baisse affecterait plus spcialement la collecte en mlange.

Les comparaisons entre les enqutes 1999 et 2004 sur les dchets des tablissements industriels et commerciaux montre un trs fort dveloppement de la collecte prive par rapport lenlvement par les entreprises elles mmes ou les municipalits; la part de la collecte prive passe de 71 89% alors que la collecte par le service public ne reprsente plus que 2,5%. Cependant cette progression de la collecte prive concerne essentiellement la collecte mono matriau (+13%) et la collecte slective qui double, alors que la collecte en mlange prive vers lincinration et la mise en dcharge diminue.

Dans ces conditions, malgr laugmentation de la part des entreprises dans la collecte en mlange, le march diminue sensiblement. Le dbut de lanne 2004 a t marque par une baisse sensible, qui na t que partiellement rattrape par la suite. Les prvisions de prix sont plus favorables, mme si elles ne font en grande partie que compenser la hausse des cots.

Aprs plusieurs annes de quasi stabilit, les prix industriels la production ont augment de 3,1% sur les douze derniers mois (+4,6% sur les biens intermdiaires); en rsulte pour les contrats avec clause de rvision une lgre augmentation des prix. Selon un des principaux oprateurs la hausse des prix atteindrait 3% en 2004 et 3,5% en 2005. Les entreprises clientes seraient davantage attentives aux prix, la suite du transfert des contrats au service achat.

Perspectives 2006La baisse des quantits de dchets des entreprises collectes en mlange devrait se poursuivre, sous le double effet des efforts de rduction la source et des progrs du tri, favoriss par le dveloppement de nouvelles prestations des collecteurs: pr-tri la source et suivi individualis de la production de dchets banals. Cependant le mouvement de rduction la source ralentir, lessentiel tant dj ralise. Cependant la collecte slective et le tri seront relancs par le relvement des objectifs de lUE (directive 2004/12/CE). De nouveaux services se dveloppent dans le cadre de lexternalisation de la gestion des dchets: collecte en porte porte par atelier, gestion de dchterie interne, reporting dtaill.

Au niveau des prix, certains oprateurs souhaiteraient pouvoir appliquer des indexations mensuelles comme le font les transporteurs.

Sources des donnesEntretien avec les principaux oprateurs, reprsentant la quasi-totalit du march priv de la collecte en mlange telle quelle est value ici, hors collecte slective mono et multimatriaux

Collecte slective des dchets non dangereux des entreprises

Points clefs

La collective slective continue sa progression (attente des rsultats dITOM 2004).

Malgr les progrs du tri slectif des entreprises, cette croissance ralentit cependant en 2003 (baisse de la production industrielle); elle repart lgrement la hausse en 2004 et 2005.

Le march priv de la collecte slective des dchets non dangereux des entreprises

2004

Ralisations Evolution

2004/20052005

PrvisionsEvolution

2005/20062006

Perspectives

Tonnage en kt2 059,53,5%2 131,63,5%2 206,2

Prix en /t78,03,5%80,73,5%83,5

Chiffre daffaires en M160,67,1%172,07,1%184,3

Primtre: ne sont pris en compte ici que les dchets non dangereux des entreprises entrant en centres de tri de matriaux recyclables tels quils sont dcrits dans les enqutes ITOM, soit 2,8 millions de tonnes en 2002. Les rsultats dITOM 2004 ne sont pas encore disponibles, mais les rsultats de lenqute sur les dchets des tablissements industriels et commerciaux de dix salaris et plus confirment la hausse des quantits diriges vers le tri (ces quantits auraient doubl entre 1999 et 2004). Rappel: selon les entretiens auprs des oprateurs, sur lensemble de lactivit de collecte des dchets des entreprises, les dchets proprement industriels ne reprsenteraient que 55% et les dchets des activits commerciales et de services 45%. Le march priv est valu sur la base dun taux de dlgation de 90% (source enqute DBE 2004), en forte progression par rapport aux estimations antrieures.Situation 2004, estimations 2005Les quantits collectes slectivement sont en hausse de 3,5% entre 2003 et 2004 sous leffet de la lgre reprise de la production industrielle.

Les prix ont peu vari entre 2002 et 2003: les clauses dindexation existantes sur certains contrats, ont eu peu deffet compte tenu de la modration du prix des facteurs de productionau cours de cette priode ; cette progression est par ailleurs ralentie par lexistence de contrats prix fermes. Les oprateurs font tat dune progression plus leve en 2004 et 2005 (3% et plus) compte tenu de laugmentation du prix des carburants et de lacier (conteneurs) qui se rpercute sur les cots de fonctionnement et sur les cots dinvestissement.

Perspectives 2006Les perspectives restent favorables, le tri la source et la collecte slective ayant encore des perspectives de croissance importantes, notamment auprs des PME. Cependant, la profession doit sadapter des contraintes croissantes qui menacent la poursuite des progrs de productivit : rduction des horaires de collecte, accroissement des contrles lentre et la sortie des installations.Pour les oprateurs, une volution souhaitable serait la mutualisation de la collecte (points de regroupement en zones industrielles ou commerciales, ce qui pose le problme de la responsabilit en cas derreurs de pr tri la source, notamment en cas de prsence de dchets dangereux). Ce mouvement pourrait profiter de la tendance lexternalisation des activits internes lies aux dchets et plus gnralement du facility management.Estimation du march de la collecte des dchets en mono-matriau:

Comme indiqu ne sont pris en compte que les dchets entrs en centres de tri. Ne sont pas comptabiliss dans lestimation du march les dchets enlevs en mono-matriau (Cf. prsentation du march dans la partie synthse). Il est possible que le march priv soit sous-estim et la part des industriels interrogs sur estime) De faon gnrale on sait que le march des dchets industriels est mal connu.

On estime 11 Mt le march de la collecte mono-matriau pour les seuls tablissements industriels et commerciaux de 10 salaris et plus. A ce march sajoute celui, mal connu, des autres activits conomiques; la valorisation matire directe totale aurait atteint dpass les 22 millions de tonnes en 2004. Une partie importante de la collecte (mtaux) pourrait tre le fait des rcuprateurs.

Sur la base des 11 millions de tonnes indiques, et dun prix unitaire de 45 /t une valuation minimale du march serait de 500 millions deuros.

Dans un contexte marqu par la stabilisation de la quantit totale de dchets non dangereux produits, les quantits enleves en mono-matriau auraient rgress entre 1999 et 2004 du fait de la baisse des papiers cartons et du bois. Cependant la part de la collecte dtenue par les entreprises spcialises ayant augment le march serait rest stable.

Sources des donnes

Entretiens avec des groupes reprsentant la quasi-totalit du march estim.

Exploitation des dchteries

Points clefs

Du fait de la forte augmentation du nombre de dchteries (plus 20% entre 2001 et 2005), on peut estimer de lordre de 3,5% par an le taux de croissance des quantits collectes en dchteries,

La quantit de dchets apports en dchteries devrait approcher les 8 Mt en 2005. Les dchteries confortent ainsi leur deuxime place de filire de collecte des dchets,

Ce march est aussi celui dont les entreprises dtiendraient la plus faible part (48% en 2001).

March priv de lexploitation des dchteries

2004

Ralisations Evolution

2004/20052005

EstimationsEvolution

2005/20062006

Perspectives

Tonnages3 594,43,5%3 720,23,5%3 850,4

Prix moyen 40,81,0%41,21,0%41,6

Chiffre daffaires146,74,5%153,34,5%160,3

Source: quantits sur la base de lenqute ADEME sur les dchteries 2001; examen de rapports sur le prix et la qualit du service public dlimination des dchets. Revues et sites spcialiss. Le march est estim sur la base dun taux de dlgation de 48%. Selon lenqute dchterie de 2001 36% des dchteries sont gres en contrats de prestations de services et 2% en gestion totalement prive; ces dchteries accueilleraient 48% de la quantit totale des dchets.

Situation 2004, estimations 2005La collecte en dchterie connat une forte croissance depuis le milieu des annes 1990. En 2001, 73% de la population tait desservie. Les ouvertures nettes taient de 284 en moyenne entre 1996 et 2001. Elles seraient depuis descendues de lordre de 200 au cours des annes rcente, ce qui reprsente encore de lordre 6% du parc. Malgr la baisse du nombre dhabitants desservis par dchterie, on a estim que ces ouvertures staient traduites par une augmentation des quantits collectes de 3,7% en 2003.

Le cot moyen des contrats de prestations de services est estim, sur la base de ltude dune dizaine de rapports sur le prix et la qualit du service dlimination des dchets, de lordre de 40 /t apporte (fourchette de 20 100/t), ce qui correspond de lordre de 6/habitant desservi/an. Ce prix est particulirement incertain; dune part il est trs variable en fonction des caractristiques (heures douverture, taille, quipements), dautre des incertitudes demeurent sur la prise en compte des cots de traitement des dchets apports, sur la comptabilisation des recettes de valorisation et enfin sur la prise en charge de la dprciation conomique, les contrats de prestation de service ne couvrant que les dpenses de fonctionnement. Ltude sur les cots des dchteries en rgion Aquitaine indique des cots de +/- 100 /t dont 1/3 de dpenses haut de quai et 2/3 de transport/traitement. Dans cette rgion 80% du gardiennage est effectu en rgie.

Aucune information directe nest disponible sur lvolution du cot dexploitation des dchteries. On a formul lhypothse que, rapports la tonne entrante, ils navaient que trs faiblement volu.

Perspectives 2006En 2004 et 2005 le phnomne de densification du rseau de dchteries se rduit (cf. la fiche sur la construction de dchteries). Le mot dordre est maintenant la rationalisation de loffre de filires: quels dchets pour quelles filires? Quelles valorisations en aval des dchteries? Quelle rponse au problme du statut des dchets des artisans qui ne font pas toujours l'objet d'une facturation? En particulier la mise en place de la filire DEEE aura un impact sur lorganisation des dchteries qui auront un flux supplmentaire collecter dans des conditions dentreposage rglementes. Limpact des offres de dchteries mobiles (Mobitri) est encore difficile apprcier. On a fait lhypothse que les quantits progresseraient un rythme lgrement plus faible, mais que les prix augmenteraient plus rapidement.

Sources des donnes

Enqute ADEME 2001, rapports sur le prix et la qualit du service public dlimination des dchets (Nantes, Nancy, Dunkerque, Sicoval, SIVOM Jura, etc.)

Valorisation du biogaz de CSD de classe 2

Points clefs

Selon ITOM, en 2002, 29 centres de stockage sur 361 valorisaient le biogaz; les ventes dlectricit atteignaient 238 GWh, en croissance de 12% par rapport 2000.

La production relle semble plus leve: selon la DGEMP elle aurait t de 405 GWh lectrique en 2004.. Selon les industriels interrogs, elle aurait atteint 417 GWh, stable par rapport 2002. En thermique, les montants sont plus mal connus; ils seraient infrieurs 300 GWh.

(attente rsultats ITOM 2004)

Production dnergie partir du biogaz de dcharge

200220032004Evolution 2004/20052005Evolution 2004/20052006

Valorisation lectrique417416430+11,2%478+12.3%537

Srie DGEMP385400405

Valorisation thermique190219232+7,8%250+8,0%270

Srie DGEMP 707070

en GWh

Le tableau ci-dessus met en vidence les diffrences destimation sur la valorisation thermique du biogaz de dcharge: lcart entre la srie DGEMP et la srie sur la valorisation thermique provient de la non comptabilisation de lnergie thermique utilise sur site pour le traitement (vaporation) des lixiviats. Lenqute ralise auprs des industriels a permis didentifier un volume de valorisation thermique de lordre de 250 GWh en 2005.Situation 2004 estimations 2005La production dlectricit partir de biogaz de dcharge a fortement augment depuis lanne 2000 (centrales de Goussainville, Claye Souilly). En 2003 le nombre dinstallations sest stabilis; il sest accru dune unit en 2004 et de deux en 2005. En 2004 la France est en troisime position dans lUnion Europenne, avec une production totale de biogaz (et dnergie produite partir du biogaz) gale approximativement un quart de celle du Royaume Uni et un tiers de celle de lAllemagne. Depuis quelques annes, la valorisation lectrique progresse plus vite que la valorisation thermique (sur site).

Perspectives 2006Le nombre dinstallations devrait augmenter: une nouvelle installation est prvue en 2006 ; un des oprateurs tudie linstallation dune turbine gaz sur un site; ce projet de 16 MW pour 60 M Nm3 de biogaz (entreprise REP Claye Souilly 77) a t retenu en janvier 2005 dans lappel doffres du ministre dlgu lindustrie sur le dveloppement de la filire biomasse biogaz.

Une circulaire du MEDD du 10 dcembre 2003 a assoupli les valeurs limites dmission des installations de combustion utilisant du biogaz, par rapport celles appliques aux installations utilisant du gaz naturel, ce qui peut influer favorablement sur le dveloppement de la filire.La mise au point dune mthode de mesure des substances dangereuses ou corrosives (siloxanes) contenues dans le gaz de dcharge ouvre des perspectives dutilisation plus large de ces gaz dans les moteurs combustion; cette volution pourrait favoriser la valorisation par des turbines gaz.

La contrainte principale pour le dveloppement de la valorisation nergtique du biogaz reste le prix de rachat de llectricit produite. Ce prix est actuellement de 45/MWh pour les installations suprieures 1 MWe; 57,2 /MWh pour les installations suprieures 2 MWe. Sur cette base on peut estimer 25 M la valeur de lnergie lectrique produite par le biogaz de dcharge.

Ces prix sont toutefois trs ceux pratiqus dans les autres grands pays europens. Le seuil de rentabilit actuel tant de 1 MWe le prix pnalise lquipement des petites dcharges. La possibilit de certificats verts rendrait plus attractive la valorisation lectrique. Lannonce par la ministre de lcologie et du dveloppement durable, en septembre 2005, dune augmentation de 50% du prix dachat de llectricit produite partir du biogaz devrait constituer un incitatif puissant au dveloppement de la filire au cours des prochaines annes.La vente de chaleur est dfavorise par la localisation des CDS hors des zones urbaines; la valorisation thermique se fait principalement pour le traitement thermique des lixiviats. Cependant le bnfice est indirect, dans la mesure o on ne pourrait pas, pour des raisons conomiques, utiliser des sources dnergie fossile. Le procd de rinjection des lixiviats permet une meilleure production de biogaz. Le plan climat prvoit deux mesures directement tournes vers le biogaz de dcharge: loptimisation de la valorisation du biogaz (1 M/an) et la diminution du rejet de biogaz des dcharges (0,2 M/an).

Sources et reprsentativit des donnes

Les deux principaux industriels exploitants de CSD2, dclarant 417 GWh de production en lectrique

Le transit et le regroupement des dchets non dangereux

Points clefs

Alors que les quantits de dchets non dangereux (OM et DIND) collects diminuent, les quantits passant en centre de transit continueraient progresser (+4,4% entre 2002 et 200 pour atteindre 9,7 Mt (source ITOM)

Selon la mme enqute le transit concernerait principalement les ordures mnagres (6,2 Mt). Les DIND ne reprsenteraient que 2,5 Mt et les autres dchets 0,6 Mt (Attente des rsultats dtaills dITOM 2004)

March priv des centres de transit

2004

Ralisations Evolution

2004/20052005

Estimations Evolution

2005/20062006

Perspectives

Tonnage (transit) kT9 227,42,2%9 427,82,2%9 632,6

Prix /t20,63,5%21,33,0%22,0

Chiffre daffaires M190,15,7%201,05,2%211,5

Cette fiche concerne lensemble des dchets passant par les centres de transit suivis par lenqute ITOM. Le tri des OM et des DIB est trait part. Le cot du passage en centre de transit est difficile valuer, compte tenu de la sensibilit aux cots de transport a