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18 Résumés/Abstracts T. Gentina a,, B. Douay a , F. Fortin a , C. Lamblin a , A. Prignet b , D. Guffroy c , C. Verkindre d , J.-J. Gres e , P.-M. Broussier f , L. Kedzoria g a Hôpital privé La Louvière, Lille, France b Cabinet de pneumologie, Rennes, France c Cabinet de pneumologie, Maubeuge, France d Hôpital, Béthune, France e Cabinet de pneumologie, Le Havre, France f Cabinet de pneumologie, Rouen, France g Cabinet de pneumologie, Denain, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Gentina) Objectif.— L’efficacité de la ventilation en PPC dans le SAOS dépend de l’observance thérapeutique et de la qualité du suivi des patients. Cette étude a deux objectifs : — établir un score prédictif de non-observance ; — étudier l’effet d’une prise en charge spécifique mensuelle sur l’observance des patients SAOS non observant à la PPC. Méthodes.— Étude longitudinale de 4 mois prospective multicen- trique non randomisée d’une population de 429 patients atteints de SAOS nécessitant un traitement par PPC (IAH : 45,9/h, Epworth : 11). Au-delà du premier mois, 47 patients sont non observant (utili- sation < 3 h/j) et bénéficient d’un suivi médico-technique renforcé mensuel par un technicien formé à l’éducation thérapeutique aidé d’un médecin coordinateur. À l’aide de tests uni-variés (Anova), des facteurs prédictifs de non-observance sont identifiés afin de proposer un score prédictif. Résultats.— Pour les 429 patients, 5 facteurs prédictifs de non- observance sont identifiés lors de la mise en place du traitement : observance précoce à j15 < 3 h, âge < 55 ans, absence de co- morbidités cardiovasculaires (2 facteurs — HTA et arythmie) et IAH < 30/h (test Anova, p < 0,01). Un score de 14 points est établi avec une pondération proportionnelle à la puissance de chacun des 5 facteurs. Le score a un effet significatif et négatif sur le niveau d’observance des patients sous PPC à 1 mois et 4 mois (Test de régression linéaire : p < 0,01, t = —7, R = 0,3). Les résultats indiquent qu’un score moyen pondéré supérieur à 7/14 est significativement prédictif d’une observance inférieure à 3 h au premier mois (Se 88,4 %, Sp 85,8 %) et au quatrième mois (Se 85,9 %, Sp 62,8 %) de traitement. Chez les 47 patients non observant le premier mois, 2 facteurs prédictifs de non-observance sont identifiés au terme des 4mois : le fait de vivre seul et la présence d’une fatigue (Pichot > 20) (Test Anova, p < 0,05). La présence de ces 2 facteurs a un effet signi- ficatif et négatif sur le niveau d’observance des patients sous PPC à 4 mois (test de régression linéaire : p < 0,01, t = —3, R = 0,23). Le suivi médico-technique mensuel renforcé des 47 patients non obser- vant permet d’améliorer significativement la compliance à la PPC au terme des 4 mois (p = 0,004, test d’analyse de variances en mesures répétées) et d’apporter une observance > 3 heures à 38 % d’entre eux. Conclusion.— Cette étude propose un score prédictif de non- observance à la PPC. Le dépistage précoce des patients à risque d’échec de traitement permet la mise en place rapide d’un suivi médico-technique efficace. Déclaration d’intérêts.— Promoteur de l’étude : société prestataire ELIA Médical. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.040 CO 5-4 Intérêt d’un système de télémédecine dans le suivi de patients apnéiques traités par PPC et à risque cardiovasculaire élevé : étude randomisée TéléSAS M. Mendelson a,, I. Vivodtzev a , R. Tamisier a , D. Laplaud b , S. Dias-Domingos a , J.-P. Baguet d , F. Herengt c , P. Levy a , P. Flore a , J.-L. Pepin a a Université Grenoble Alpes, laboratoire HP2, Inserm U1042, EFCR et laboratoire du sommeil, CHU de Grenoble, Grenoble, France b Initiatives pour la santé domicile, Lyon, France c Dieulefit Santé, Domaine Chamonix, Dieulefit, France d Université Grenoble Alpes, laboratoire HP2, Inserm U1042, clinique cardiologique, CHU de Grenoble, Grenoble, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Mendelson) Objectif.— Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est associé à une prévalence et une incidence élevée d’hypertension artérielle. L’objectif était d’évaluer l’impact d’un système de télé- médecine (TM) en complément du traitement conventionnel par pression positive continue (PPC) sur le contrôle de la pression arté- rielle (PA) de patients apnéiques à haut risque cardiovasculaire. Méthodes.— Cent sept SAOS à haut risque cardiovasculaire (âge : 63 ± 8 ans ; IMC : 29,9 ± 4,8 kg/m 2 ; IAH : 39 ± 17/heure ; SCORE cardiovasculaire : 13,3 ± 3,9 %) ont été randomisés pour une compa- raison traitement par PPC avec suivi standard versus traitement par PPC et suivi TM pour 4 mois. Les participants dans le groupe TM étaient équipés d’un smartphone permettant la transmission hebdomadaire de la PA, de l’observance au traitement par PPC, d’échelles de somnolence et de qualité de vie. L’objectif principal était d’évaluer à 4mois l’effet de la TM sur le contrôle de la PA et les critères secondaires étaient l’évolution du risque cardiovascu- laire, les niveaux d’activité physique, l’observance au traitement, la somnolence et la qualité de vie. Résultats.— La qualité de vie et la somnolence sont améliorées dans les 2 groupes. La TM associée à la PPC n’induit pas de réduction supplémentaire de la PA, d’amélioration de l’observance à la PPC, des niveaux d’activité physique ou du profil lipidique par rapport au traitement conventionnel. Conclusion.— L’optimisation du traitement par PPC à l’aide d’un système de TM n’améliore pas la PA chez des patients apnéiques à haut risque cardiovasculaire. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.041 CO 5-5 Face, suivi clinique des patients insuffisants cardiaques chroniques (ICC) ayant un syndrome d’apnées du sommeil central (SASC) nécessitant un traitement par ventilation auto-asservie (ASV) M.-P. D’Ortho a,, T. Damy b , J.-M. Davy c , P. Levy d , L. Morin e , R. Tamisier d , J.-L. Pepin d a Centre du sommeil, AP—HP, hôpital Bichat-Claude—Bernard, Paris, France b Fédération de cardiologie, AP—HP, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France c Cardiologie et maladies vasculaires, CHU, hôpital Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier, France d Laboratoire EFCR, CHU, Grenoble, France e ResMed Science Center, Saint-Priest, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.-P. D’Ortho) Objectif.— La présence d’un SACS est associée à un mauvais pro- nostic de l’ICC. L’ASV est efficace pour traiter le SASC et semble améliorer la fonction cardiaque et la qualité de vie des patients ICC. La cohorte multicentrique franc ¸aise Face a pour objectif de fournir des données à long terme chez 300 patients ICC éligibles au

Face, suivi clinique des patients insuffisants cardiaques chroniques (ICC) ayant un syndrome d’apnées du sommeil central (SASC) nécessitant un traitement par ventilation auto-asservie

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18 Résumés/Abstracts

T. Gentina a,∗, B. Douay a, F. Fortin a, C. Lamblin a, A. Prignet b,D. Guffroy c, C. Verkindre d, J.-J. Gres e, P.-M. Broussier f,L. Kedzoria g

a Hôpital privé La Louvière, Lille, Franceb Cabinet de pneumologie, Rennes, Francec Cabinet de pneumologie, Maubeuge, Franced Hôpital, Béthune, Francee Cabinet de pneumologie, Le Havre, Francef Cabinet de pneumologie, Rouen, Franceg Cabinet de pneumologie, Denain, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (T. Gentina)

Objectif.— L’efficacité de la ventilation en PPC dans le SAOS dépendde l’observance thérapeutique et de la qualité du suivi des patients.Cette étude a deux objectifs :— établir un score prédictif de non-observance ;— étudier l’effet d’une prise en charge spécifique mensuelle surl’observance des patients SAOS non observant à la PPC.Méthodes.— Étude longitudinale de 4 mois prospective multicen-trique non randomisée d’une population de 429 patients atteintsde SAOS nécessitant un traitement par PPC (IAH : 45,9/h, Epworth :11). Au-delà du premier mois, 47 patients sont non observant (utili-sation < 3 h/j) et bénéficient d’un suivi médico-technique renforcémensuel par un technicien formé à l’éducation thérapeutique aidéd’un médecin coordinateur. À l’aide de tests uni-variés (Anova),des facteurs prédictifs de non-observance sont identifiés afin deproposer un score prédictif.Résultats.— Pour les 429 patients, 5 facteurs prédictifs de non-observance sont identifiés lors de la mise en place du traitement :observance précoce à j15 < 3 h, âge < 55 ans, absence de co-morbidités cardiovasculaires (2 facteurs — HTA et arythmie) etIAH < 30/h (test Anova, p < 0,01). Un score de 14 points est établiavec une pondération proportionnelle à la puissance de chacun des5 facteurs. Le score a un effet significatif et négatif sur le niveaud’observance des patients sous PPC à 1 mois et 4 mois (Test derégression linéaire : p < 0,01, t = —7, R = 0,3). Les résultats indiquentqu’un score moyen pondéré supérieur à 7/14 est significativementprédictif d’une observance inférieure à 3 h au premier mois (Se88,4 %, Sp 85,8 %) et au quatrième mois (Se 85,9 %, Sp 62,8 %) detraitement. Chez les 47 patients non observant le premier mois,2 facteurs prédictifs de non-observance sont identifiés au terme des4mois : le fait de vivre seul et la présence d’une fatigue (Pichot > 20)(Test Anova, p < 0,05). La présence de ces 2 facteurs a un effet signi-ficatif et négatif sur le niveau d’observance des patients sous PPCà 4 mois (test de régression linéaire : p < 0,01, t = —3, R = 0,23). Lesuivi médico-technique mensuel renforcé des 47 patients non obser-vant permet d’améliorer significativement la compliance à la PPC auterme des 4 mois (p = 0,004, test d’analyse de variances en mesuresrépétées) et d’apporter une observance > 3 heures à 38 % d’entreeux.Conclusion.— Cette étude propose un score prédictif de non-observance à la PPC. Le dépistage précoce des patients à risqued’échec de traitement permet la mise en place rapide d’un suivimédico-technique efficace.Déclaration d’intérêts.— Promoteur de l’étude : société prestataireELIA Médical.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.040

CO 5-4Intérêt d’un système de télémédecinedans le suivi de patients apnéiquestraités par PPC et à risquecardiovasculaire élevé : étuderandomisée TéléSAS

M. Mendelson a,∗, I. Vivodtzev a, R. Tamisier a, D. Laplaud b,S. Dias-Domingos a, J.-P. Baguet d, F. Herengt c, P. Levy a,P. Flore a, J.-L. Pepin a

a Université Grenoble Alpes, laboratoire HP2, Inserm U1042, EFCRet laboratoire du sommeil, CHU de Grenoble, Grenoble, Franceb Initiatives pour la santé domicile, Lyon, Francec Dieulefit Santé, Domaine Chamonix, Dieulefit, Franced Université Grenoble Alpes, laboratoire HP2, Inserm U1042,clinique cardiologique, CHU de Grenoble, Grenoble, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Mendelson)

Objectif.— Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS)est associé à une prévalence et une incidence élevée d’hypertensionartérielle. L’objectif était d’évaluer l’impact d’un système de télé-médecine (TM) en complément du traitement conventionnel parpression positive continue (PPC) sur le contrôle de la pression arté-rielle (PA) de patients apnéiques à haut risque cardiovasculaire.Méthodes.— Cent sept SAOS à haut risque cardiovasculaire (âge :63 ± 8 ans ; IMC : 29,9 ± 4,8 kg/m2 ; IAH : 39 ± 17/heure ; SCOREcardiovasculaire : 13,3 ± 3,9 %) ont été randomisés pour une compa-raison traitement par PPC avec suivi standard versus traitementpar PPC et suivi TM pour 4 mois. Les participants dans le groupeTM étaient équipés d’un smartphone permettant la transmissionhebdomadaire de la PA, de l’observance au traitement par PPC,d’échelles de somnolence et de qualité de vie. L’objectif principalétait d’évaluer à 4 mois l’effet de la TM sur le contrôle de la PA etles critères secondaires étaient l’évolution du risque cardiovascu-laire, les niveaux d’activité physique, l’observance au traitement,la somnolence et la qualité de vie.Résultats.— La qualité de vie et la somnolence sont améliorées dansles 2 groupes. La TM associée à la PPC n’induit pas de réductionsupplémentaire de la PA, d’amélioration de l’observance à la PPC,des niveaux d’activité physique ou du profil lipidique par rapport autraitement conventionnel.Conclusion.— L’optimisation du traitement par PPC à l’aide d’unsystème de TM n’améliore pas la PA chez des patients apnéiques àhaut risque cardiovasculaire.Déclaration d’intérêts.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.041

CO 5-5Face, suivi clinique des patientsinsuffisants cardiaques chroniques(ICC) ayant un syndrome d’apnées dusommeil central (SASC) nécessitant untraitement par ventilationauto-asservie (ASV)M.-P. D’Ortho a,∗, T. Damy b, J.-M. Davy c, P. Levy d, L. Morin e,R. Tamisier d, J.-L. Pepin d

a Centre du sommeil, AP—HP, hôpital Bichat-Claude—Bernard,Paris, Franceb Fédération de cardiologie, AP—HP, hôpital Henri-Mondor,Créteil, Francec Cardiologie et maladies vasculaires, CHU, hôpitalArnaud-de-Villeneuve, Montpellier, Franced Laboratoire EFCR, CHU, Grenoble, Francee ResMed Science Center, Saint-Priest, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M.-P. D’Ortho)

Objectif.— La présence d’un SACS est associée à un mauvais pro-nostic de l’ICC. L’ASV est efficace pour traiter le SASC et sembleaméliorer la fonction cardiaque et la qualité de vie des patientsICC. La cohorte multicentrique francaise Face a pour objectif defournir des données à long terme chez 300 patients ICC éligibles au

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Résumés/Abstracts 19

traitement par ASV (PaceWave, AutoSet). Les caractéristiques despremiers patients inclus sont présentées ici.Méthodes.— La fonction cardiaque, la qualité de vie, les don-nées polygraphiques ou polysomnographiques, les réglages etl’observance au traitement ASV sont évalués. Les critères princi-paux de l’étude sont le délai de survenu du décès de toute causeou de cause cardiovasculaire et les hospitalisations non prévues detoute cause ou pour aggravation de l’insuffisance cardiaque sur 2 ansde suivi. La survie sans évènement sera estimée par la méthodede Kaplan-Meier et les comparaisons entre groupes seront évaluéesavec le test du Log-rank (signification p < 0,05).Résultats.— Cent soixante-quatorze patients ICC ont été inclus au15 juillet 2013. 90 % d’hommes, l’âge moyen était 70,4 ± 10,7 ans,l’indice de masse corporelle (IMC) était 27,7 ± 4,8 kg/m2. Lespatients étaient principalement en classe NYHA II (44 %) ou III(48 %). La fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) étaitnormale, modérément altérée et sévèrement altérée chez respec-tivement 28 %, 52 % et 20 % des patients. L’index d’apnée-hypopnée(IAH) moyen était 39,5 ± 15,6/h, et l’IAH central moyen était26,7 ± 15,7/h. 75 % présentaient un SASC prédominant, 72 % unIAH > 30 et 52 % une respiration de Cheyne-stokes. Le score ESSmoyen était 7,8 ± 5,4. L’étiologie de l’ICC était principalementischémique. Les comorbidités les plus fréquentes étaient le dia-bète, l’hypertension artérielle, un évènement cérébrovasculaire,une dyslipidémie et une fibrillation auriculaire.Conclusion.— Les données préliminaires de cette cohorte prospec-tive montrent un niveau élevé d’anomalies cardiovasculaires etmétaboliques chez les patients ICC présentant des apnées centralesqui nécessitent un traitement par ASV. Ces patients le plus souventne présentent aucune somnolence subjective et sont principale-ment des hommes.Déclaration d’intérêts.— L’étude Face est financée par la sociétéResMed. L. Morin est salarié de ResMed.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.042

CO 5-6Orcades : orthèse d’avancéemandibulaire (OAM) dans letraitement en deuxième intention dusyndrome d’apnées hypopnéesobstructives du sommeil (SAHOS)sévèreM.-F. Vecchierini a, V. Attali b, M.-P. D’ortho c, J.-B. Kerbrat d,D. Leger a, C. Monaca e, P.-J. Monteyrol f, L. Morin g, E. Mullens h,B. Pigearias i, J.-C. Meurice j,∗a Centre du sommeil et de la vigilance, AP—HP, hôpitalHôtel-Dieu, Paris, Franceb Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, Francec Centre du sommeil, AP—HP, hôpital Bichat-Claude-Bernard,Paris, Franced Stomatologie et CMF, CHU, hôpital Charles-Nicolle, Rouen,Francee Neurophysiologie clinique, CHRU, hôpital Roger-Salengro, Lille,Francef Chirurgie ORL, clinique du Tondu, Bordeaux, Franceg Resmed Science Center, Saint-Priest, Franceh Laboratoire du sommeil, fondation Bon-Sauveur, Albi, Francei Laboratoire du sommeil, Nice, Francej Pneumologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J.-C.Meurice)

Objectif.— Les OAMs sur mesure sont une alternative de traite-ment du SAHOS chez les patients intolérants à la pression positivecontinue (PPC). Orcades est une étude prospective multicentrique

francaise évaluant à long terme le traitement du SAHOS en secondeintention avec une OAM sur mesure. Les résultats intermédiairessont présentés ici.Méthodes.— Trois cent soixante patients SAHOS éligibles aprèséchec ou refus de PPC traités avec une OAM sur mesure(CadCam ; Narval) seront suivis pendant 5 ans. Les données polygra-phiques/polysomnographiques (PG/PSG), les symptômes cliniques,la qualité de vie, la tolérance et l’observance sont recueillis aucours du suivi. Le succès du traitement est défini par une réduc-tion ≥ 50 % de l’index d’apnées hypopnées (IAH) initial lors ducontrôle PG/PSG à 3 mois.Résultats.— Au 31 janvier 2013, 143 des patients traités parOAM ont été revus à 3 mois. Caractéristiques de la population :71 % d’hommes, âge 53 ± 12 ans, IMC 27 ± 4 kg/m2, IAH 29 ± 15/h(IAH > 30 : 41 %, 43 ± 11/h ; IAH 5—30 : 59 %, 19 ± 7/h). Avancéemandibulaire (AM) définitive moyenne : 7 ± 2 mm (75 % de l’AM maxi-male, 2 ± 1 titrations). Lors du suivi à 3 mois, le succès du traitementest de 84 % quelle que soit la sévérité de l’IAH initial. 63 % ontun IAH < 10, IAH moyen 11 ± 11/h, réductions moyennes de l’IAH :−26 ± 13 dans le groupe IAH > 30 et—13 ± 8 dans le groupe IAH 5-30.L’index de désaturations en oxygène est réduit de 21 ± 17 à 8 ± 10.Le score d’Epworth est diminué de 12 ± 5 à 8 ± 5. Les ronflementssévères ont disparu chez 90 % des patients affectés. Les symptômeset la qualité de vie sont significativement améliorés. Moins de 5 %d’arrêt prématuré de traitement pour effets indésirables. Obser-vance excellente : en moyenne 6,7 h/nuit et 6,6 jours/semaine.Conclusion.— L’utilisation d’OAM sur mesure (CadCam ; Narval) estun traitement efficace du SAHOS sévère qui peut être utilisé chezles patients intolérants ou refusant la PPC.Déclaration d’intérêts.— L’étude est financée par la société ResMed(Promoteur). Le Dr L. Morin est salarié de la société ResMed.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.043

CO 5-7Effet de l’activité physique sur laredistribution caudo-rostralenocturne de liquide et les apnéesobstructives du sommeil chez lessujets sédentairesS. Redolfi a,∗, N. Venturoli b, M. Ravanelli c,L. Taranto-Montemurro d, M. Bettinzoli b, L. Corda b, L. Pedroni b,T. Similowski a, C. Tantucci b

a Service des pathologies du sommeil, hôpital Pitié-Salpêtrière etUPMC, Paris, Franceb Cattedra di Malattie dell’Appararo Respiratorio Universitè deBrescia, Brescia, Italiec Dipartimento di Radiologia, université de Brescia, Brescia, Italied Centro del sonno, A.O. M. Mellini, Chiari (Brescia), Italie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S. Redolfi)

Objectif.— L’activité physique réduit les apnées obstructives dusommeil (AOS) en l’absence de perte de poids, mais le mécanismesous-jacent est méconnu. Nous avons déjà montré que la préven-tion de l’accumulation de liquide dans les jambes en journée etde son déplacement nocturne dans le cou, réduit l’index d’apnées-hypopnées (IAH). La sédentarité favorise l’accumulation de liquidedans les jambes, phénomène contrebalancé par l’activité physique.Nous faisons l’hypothèse que chez des sujets sédentaires avec AOSl’activité physique atténuera les AOS au travers de la réduction dudéplacement nocturne de liquide autour de l’oropharynx.Méthodes.— Des sujets sédentaires avec AOS ont été randomi-sés pour pratiquer une semaine d’activité physique (45 minutesde marche 2 fois par jour) puis une semaine de contrôle, et vice-versa. La polysomnographie, la mesure du changement nocturne duvolume liquidien des jambes, du périmètre cervical et du volume