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Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633 587 en cas de récidive ; la radiochirurgie offre cependant le meilleur taux de contrôle local par rapport aux autres types d’irradiation. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.006 P006 Ré-irradiation stéréotaxique hypofractionnée des récidives des glioblastomes A. Claren ,a , J. Doyen a , J. Barrière a , M. Frenay a , V. Bernier a , D. Fontaine b , P. Paquis b , J.M. Hannoun-Lévi a , P.-Y. Bondiau a a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b Pôle neurochirurgie, CHU de Nice, Nice, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Claren) Objectifs.– Il a été proposé dans quelques publications la possibi- lité d’envisager une ré-irradiation stéréotaxique hypofractionnée en cas de récidive de glioblastome multiforme. L’objectif de cette étude était d’évaluer rétrospectivement la tolérance et l’efficacité de la ré-irradiation stéréotaxique hypofractionnée dans les réci- dives de gliobalstome. Patients et méthodes.– Une ré-irradiation du glioblastome par CyberKnife ® récidivant a été proposée si les critères suivants étaient réunis : volume de la récidive n’excédant pas 60 %, pas d’indication chirurgicale. Le volume tumoral macroscopique a été définit sur une IRM pondérée en T1 après injection recalée sur la scanographie dosimétrique et le volume cible anatomoclinique était égal au volume tumoral. Onze patients ont rec ¸ u une dose totale de 25 à 35 Gy en cinq fractions sur deux semaines. Un patient a rec ¸u une dose unique de 20 Gy. L’objectif principal était d’évaluer la tolé- rance, les objectifs secondaires d’évaluer la survie sans progression et la survie globale. Résultats.– Le suivi médian des 12 patients à partir du diagnostic était de 36 mois (17,2–123). L’intervalle médian entre le diagnostic et la récidive était de 15,6 mois (9,1–112,8). L’âge médian était de 52,8 ans (17,3–76,1). La tolérance a été bonne : quatre ajustements de corticothérapie, une courte hospitalisation et une radionécrose. Les indices de Karnofsky médians avant et après le traitement étaient respectivement de 90 % (60–100) et 80 % (50–100). Les pro- babilités de survie sans progression à six mois et 12 mois étaient respectivement de 54 % (intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] : 0,30–0,90) et de 36 % (IC95 % ; 0,14–0,96). La durée médiane de survie après le traitement était de 9,2 mois (2–19,3). Conclusion.– Une ré-irradiation stéréotaxique hypofractionnée peut apporter un gain tant en termes de survie sans progression que de survie globale sans dégradation de la qualité de vie en cas de récidive de glioblastome. Elle peut être une option thérapeutique lorsque la récidive est de moins de 20 cm 3 . http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.007 P007 Tomothérapie hypofractionnée accélérée avec boost simultané (ARTOSIB) et témozolomide dans le traitement du glioblastome J.-M. Caudrelier , S. Malone , H. Alhussain , S. Gertler , T. Nguyen , J. Woulfe , G. Nicholas , N. Page The Ottawa Hospital Cancer Centre, Ottawa, Canada Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-M. Caudrelier) Objectifs.– Rapporter les résultats cliniques d’une étude pilote pros- pective évaluant une tomothérapie hypofractionnée accélérée avec boost simultané (ARTOSIB) et témozolomide dans le traitement du glioblastome. Patients et méthodes.– Trente patients âgés de 56 ans [31–71] ont été inclus dans notre étude. Une chirurgie de résection a été réalisée pour 28 patients. Trois volumes cibles prévisionnels ont été irra- diés simultanément à 60, 48 et 40,5 Gy en 15 fractions de 4, 3,2 et 2,7 Gy. Une dose de 60 Gy a été délivrée au volume tumoral macro- scopique avec des marges de 5 mm maximum. Les patients ont rec ¸u le témozolomide pendant et après la radiothérapie aux doses stan- dard. Pour comparaison, des courbes de survie ont été calculées pour un groupe témoin constitué d’une population de 31 patients atteints d’un glioblastome, âgés de 58 ans [24–70] et traités au cours de la même période de temps par une irradiation standard et témo- zolomide. L’étude a été approuvée par un comité d’éthique et les patients ont signé un consentement éclairé. Résultats.– La toxicité aiguë la plus fréquente était une fatigue de grade1 (73 %) et 28 des 30 patients ont terminé la radiothéra- pie. Des récidives/progressions ont été notées chez 23 patients. La durée médiane de survie sans récidive était de 7,4 mois [6,6–9,3]. Les traitements de la récidive ont été 14 chimiothérapies et dix secondes interventions chirurgicales. L’examen anatomopatholo- gique effectué après la deuxième chirurgie a montré des cellules glioblastomateuses résiduelles infiltrant de 5 % à 80 % du spéci- men et de la nécrose dans 0 % à 80 % du spécimen. Vingt-sept patients sont décédés, 20 de progressions du glioblastome, deux de toxicité du traitement (dont une pancytopénie due au témozo- lomide) et cinq de causes cardiovasculaires. La durée médiane de survie était de 12 mois, contre 12,9 mois pour un groupe témoin. Les trois patients en vie sans maladie évolutive l’étaient après une surveillance à de 48 à 55 mois. Conclusion.– La tomothérapie hypofractionnée accélérée avec boost simultané (ARTOSIB) avec témozolomide concomitant et adjuvant a pu être délivrée chez des patients atteints de glioblastome avec une bonne tolérance aiguë. La durée médiane de survie était similaire à celle observée avec un traitement standard. Financement.– The Brain Tumour Foundation of Canada. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.008 Appareil digestif P008 Facteurs pronostiques cliniques et biologiques dans le cancer du canal anal R. Chummun , G. Fromont Service anatomopathologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Chummun) Objectif.– Notre objectif était de déterminer l’impact pronostique du papillomavirus humain (HPV), l’expression de p16INK4a, Ki- 67 et des protéines du non homologous end-joining (NHEJ), dans le carcinome épodermoïde du canal anal. Méthodes.– Les prélèvements de 60 patients traités pour un car- cinome épidermoïde du canal anal dont le traitement a consisté en une chimioradiothérapie, puis une radiothérapie externe, une curiethérapie ou une chirurgie, ont été étudiés. Le papillomavi- rus humain a été détectée par polymerase chain reaction (PCR), son génotypage par séquenc ¸ age. L’expression de p16INK4a, du NHEJ (Ku70, Ku80, DNA-PKc) et de Ki-67, a été étudiée par immuno- histochimie sur tissue microarrays (TMA). Résultats et conclusion.– En analyse unifactorielle, l’âge de plus de 60 ans (p = 0,005), le sexe masculin (p = 0,002), l’indice de performance selon l’OMS de 2 (p = 0,0006), l’atteinte ganglion- naire (p = 0,01), la chirurgie après chimioradiothérapie (p = 0,01) étaient associés à une survie globale plus courte. En analyse

Facteurs pronostiques cliniques et biologiques dans le cancer du canal anal

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Page 1: Facteurs pronostiques cliniques et biologiques dans le cancer du canal anal

Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633 587

en cas de récidive ; la radiochirurgie offre cependant le meilleurtaux de contrôle local par rapport aux autres types d’irradiation.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.006

P006Ré-irradiation stéréotaxiquehypofractionnée des récidives desglioblastomesA. Claren ∗,a, J. Doyen a, J. Barrière a, M. Frenay a,V. Bernier a, D. Fontaine b, P. Paquis b,J.M. Hannoun-Lévi a, P.-Y. Bondiau a

a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, Franceb Pôle neurochirurgie, CHU de Nice, Nice, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Claren)

Objectifs.– Il a été proposé dans quelques publications la possibi-lité d’envisager une ré-irradiation stéréotaxique hypofractionnéeen cas de récidive de glioblastome multiforme. L’objectif de cetteétude était d’évaluer rétrospectivement la tolérance et l’efficacitéde la ré-irradiation stéréotaxique hypofractionnée dans les réci-dives de gliobalstome.Patients et méthodes.– Une ré-irradiation du glioblastome parCyberKnife® récidivant a été proposée si les critères suivantsétaient réunis : volume de la récidive n’excédant pas 60 %, pasd’indication chirurgicale. Le volume tumoral macroscopique a étédéfinit sur une IRM pondérée en T1 après injection recalée surla scanographie dosimétrique et le volume cible anatomocliniqueétait égal au volume tumoral. Onze patients ont recu une dose totalede 25 à 35 Gy en cinq fractions sur deux semaines. Un patient a recuune dose unique de 20 Gy. L’objectif principal était d’évaluer la tolé-rance, les objectifs secondaires d’évaluer la survie sans progressionet la survie globale.Résultats.– Le suivi médian des 12 patients à partir du diagnosticétait de 36 mois (17,2–123). L’intervalle médian entre le diagnosticet la récidive était de 15,6 mois (9,1–112,8). L’âge médian était de52,8 ans (17,3–76,1). La tolérance a été bonne : quatre ajustementsde corticothérapie, une courte hospitalisation et une radionécrose.Les indices de Karnofsky médians avant et après le traitementétaient respectivement de 90 % (60–100) et 80 % (50–100). Les pro-babilités de survie sans progression à six mois et 12 mois étaientrespectivement de 54 % (intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] :0,30–0,90) et de 36 % (IC95 % ; 0,14–0,96). La durée médiane desurvie après le traitement était de 9,2 mois (2–19,3).Conclusion.– Une ré-irradiation stéréotaxique hypofractionnéepeut apporter un gain tant en termes de survie sans progressionque de survie globale sans dégradation de la qualité de vie en casde récidive de glioblastome. Elle peut être une option thérapeutiquelorsque la récidive est de moins de 20 cm3.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.007

P007Tomothérapie hypofractionnéeaccélérée avec boost simultané(ARTOSIB) et témozolomide dans letraitement du glioblastomeJ.-M. Caudrelier ∗, S. Malone , H. Alhussain ,S. Gertler , T. Nguyen , J. Woulfe , G. Nicholas ,N. PageThe Ottawa Hospital Cancer Centre, Ottawa, Canada∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected](J.-M. Caudrelier)

Objectifs.– Rapporter les résultats cliniques d’une étude pilote pros-pective évaluant une tomothérapie hypofractionnée accélérée avec

boost simultané (ARTOSIB) et témozolomide dans le traitement duglioblastome.Patients et méthodes.– Trente patients âgés de 56 ans [31–71] ont étéinclus dans notre étude. Une chirurgie de résection a été réaliséepour 28 patients. Trois volumes cibles prévisionnels ont été irra-diés simultanément à 60, 48 et 40,5 Gy en 15 fractions de 4, 3,2 et2,7 Gy. Une dose de 60 Gy a été délivrée au volume tumoral macro-scopique avec des marges de 5 mm maximum. Les patients ont recule témozolomide pendant et après la radiothérapie aux doses stan-dard. Pour comparaison, des courbes de survie ont été calculéespour un groupe témoin constitué d’une population de 31 patientsatteints d’un glioblastome, âgés de 58 ans [24–70] et traités au coursde la même période de temps par une irradiation standard et témo-zolomide. L’étude a été approuvée par un comité d’éthique et lespatients ont signé un consentement éclairé.Résultats.– La toxicité aiguë la plus fréquente était une fatiguede grade1 (73 %) et 28 des 30 patients ont terminé la radiothéra-pie. Des récidives/progressions ont été notées chez 23 patients. Ladurée médiane de survie sans récidive était de 7,4 mois [6,6–9,3].Les traitements de la récidive ont été 14 chimiothérapies et dixsecondes interventions chirurgicales. L’examen anatomopatholo-gique effectué après la deuxième chirurgie a montré des cellulesglioblastomateuses résiduelles infiltrant de 5 % à 80 % du spéci-men et de la nécrose dans 0 % à 80 % du spécimen. Vingt-septpatients sont décédés, 20 de progressions du glioblastome, deuxde toxicité du traitement (dont une pancytopénie due au témozo-lomide) et cinq de causes cardiovasculaires. La durée médiane desurvie était de 12 mois, contre 12,9 mois pour un groupe témoin.Les trois patients en vie sans maladie évolutive l’étaient après unesurveillance à de 48 à 55 mois.Conclusion.– La tomothérapie hypofractionnée accélérée avec boostsimultané (ARTOSIB) avec témozolomide concomitant et adjuvant apu être délivrée chez des patients atteints de glioblastome avec unebonne tolérance aiguë. La durée médiane de survie était similaire àcelle observée avec un traitement standard.Financement.– The Brain Tumour Foundation of Canada.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.008

Appareil digestif

P008Facteurs pronostiques cliniques etbiologiques dans le cancer du canalanalR. Chummun ∗, G. FromontService anatomopathologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (R. Chummun)

Objectif.– Notre objectif était de déterminer l’impact pronostiquedu papillomavirus humain (HPV), l’expression de p16INK4a, Ki-67 et des protéines du non homologous end-joining (NHEJ), dans lecarcinome épodermoïde du canal anal.Méthodes.– Les prélèvements de 60 patients traités pour un car-cinome épidermoïde du canal anal dont le traitement a consistéen une chimioradiothérapie, puis une radiothérapie externe, unecuriethérapie ou une chirurgie, ont été étudiés. Le papillomavi-rus humain a été détectée par polymerase chain reaction (PCR), songénotypage par séquencage. L’expression de p16INK4a, du NHEJ(Ku70, Ku80, DNA-PKc) et de Ki-67, a été étudiée par immuno-histochimie sur tissue microarrays (TMA).Résultats et conclusion.– En analyse unifactorielle, l’âge de plusde 60 ans (p = 0,005), le sexe masculin (p = 0,002), l’indice deperformance selon l’OMS de 2 (p = 0,0006), l’atteinte ganglion-naire (p = 0,01), la chirurgie après chimioradiothérapie (p = 0,01)étaient associés à une survie globale plus courte. En analyse

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multifactorielle, seul l’indice de performance selon OMS (p = 0,01)et la chirurgie après chimioradiothérapie (p = 0,03) étaient pré-dictifs de survie. En analyse unifactorielle, la sous-expression dep16INK4a (p = 0,05), l’indice de performance selon l’OMS de 2(p = 0,04) étaient associés à une augmentation du taux de récidivelocale. En analyse multifactorielle, la sous-expression de p16INK4a(p = 0,02) et la surexpression de DNA-PKc (p = 0,04) étaient seulescorrélées avec une augmentation du risque de récidive locale. Lasous-expression de Ku70 était corrélée avec une augmentation durisque de récidive à distance (p = 0,03), ainsi que le sexe masculin(p = 0,04), le stade T4 (p = 0,03), l’atteinte ganglionnaire (p = 0,009)et le type anatomopathologique (p = 0,01). En analyse multifacto-rielle, seuls le type anatomopathologique (basaloïde) et l’atteinteganglionnaire étaient significatifs. Nous n’avons pas retrouvéd’impact pronostique du papillomavirus humain (identifié chez21 des 28 patients). La surexpression de p16INK4a serait liée à unmeilleur taux de contrôle local (meilleure chimioradiosensibilité),celle de DNA-PK à une augmentation du taux de récidive locale(mécanisme de radiorésistance).

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.009

P009Curiethérapie du cancer du canalanal : une étude multicentrique duGroupe d’oncologie Catalan OccitanO. Riou a,∗, F. Castan a, F. Picaud b, C. Gutiérrez c,C. Llacer Moscardo a, J. Dubois a, M. Cambray c,C. Lemanski a, F. Guedea c, D. Azria a, F. Ferrer c,M. Delannes b

a Institut du cancer Val-d’Aurelle, Montpellier, Franceb Institut Claudius-Régaud, Toulouse, Francec Institut Catala d’Oncologia, Barcelone, Espagne∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (O. Riou)

Objectif.– La radiothérapie est le traitement de première ligne descancers du canal anal localisés. La place de la curiethérapie inter-stitielle reste débattue.Patients et méthodes.– Au cours d’une période de 11 ans, 89 patientsont eu une curiethérapie du canal anal, 39 à Montpellier, 31 à Tou-louse et 19 à Barcelone. Cette étude multicentrique du Grouped’oncologie Catalan Occitan (Goco) a permis d’analyser la toxicitéet l’efficacité, et de rechercher des facteurs prédictifs.Résultats.– La curiethérapie a été utilisée en boost pour 94 % despatients. Les tumeurs ont été classées T1 pour 21 % des patients etT2 pour 71 %, avec une taille tumorale de moins de 3 cm dans 52 %des cas. Une chimiothérapie concomitante a été associée au premiertemps de radiothérapie externe dans 51 % des cas. La curiethérapieétait de débit pulsé dans 73 % des cas et bas débit de dose dans 27 %.Les doses médianes respectives de curiethérapie et radiothérapietotale étaient de 20 Gy et 64,6 Gy. Au total, 25 % des patients ontsouffert d’une toxicité aiguë de grade 3 ou plus, qui étaient corré-lée avec l’utilisation de chimiothérapie concomitante (p = 0,003).La médiane de suivi était de 4,6 ans. Neuf pour cent des patientsont souffert d’une toxicité tardive de grade 3 ou plus mais aucunfacteur n’a été identifié. Les probabilités de survie globale étaientde 96, 91 et 78 % respectivement à trois, cinq et sept ans. Cellesde survie sans récidive locale étaient respectivement de 90, 84 et80 %, et étaient liées à l’utilisation de chimiothérapie concomitante(p = 0,016), surtout pour les tumeurs de moins de 3 cm (une réci-dive locale avec contre sept sans chimiothérapie concomitante,p = 0,043).Conclusion.– La curiethérapie permet de délivrer des fortes dosesen limitant la toxicité. La chimiothérapie concomitante avec le pre-mier temps de radiothérapie augmente la toxicité aiguë mais estun facteur important de contrôle local.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.010

P010Une « réponse complète clinique »après traitement néoadjuvant, la cléd’un traitement conservateur ducancer du rectum. Résultats de l’essairandomisé ACCORD 12J.-P. Gérard a,∗, K. Benezery a, E. Chamorey a,J. Doyen a, S. Gourgou-Bourgade b

a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, Franceb Centre Val-d’Aurelle, Montpellier, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected](J.-P. Gérard)

Objectif.– Les essais randomisés ont montré que dans le cancer durectum les traitements néoadjuvants n’améliorent pas la conser-vation sphinctérienne. L’hypothèse est que ces traitements ne sontpas assez efficaces pour entraîner une réponse clinique complètequi conduirait le chirurgien à un geste conservateur. Dans l’essaiACCORD 12, une évaluation de cette réponse tumorale clinique aété réalisée avant la chirurgie.Patients et méthodes.– En 2005, un essai randomisé qui a inclus599 patients atteints d’un adénocarcinome du moyen ou du basrectum classé T2-3-4 M0 a comparé deux protocoles de chimio-radiothérapie néoadjuvante (Cap 45 : capécitabine et 45 Gy encinq semaines, et Capox 50 : capécitabine + oxaliplatine et 50 Gyen cinq semaines). Cet essai conduit à recommander le protocoleCAP 50 comme référence. Une évaluation de la réponse tumoraleclinique était planifiée cinq semaines après la fin de la chimioradio-thérapie à l’aide d’un toucher rectal et d’une rectoscopie. Le scorede la réponse était : réponse clinique complète si pas de tumeurvisible, simple cicatrice et paroi rectale normale au toucher rec-tal, réponse partielle si réduction de 30 % du plus grand diamètre,stabilité ou progression.Résultats.– La réponse clinique a été analysée chez 201 patients.La tumeur était en réponse complète pour 8 % (16 patientes), par-tielle pour 68 % (137 patients), stable pour 24 % (48 patients, donttrois en situation de progression tumorale). Il a été observé uneréponse plus forte dans le protocole Capox 50 : respectivement 9 %et 70 % de réponses complètes et partielles, contre dans le pro-tocole Cap 45 6 % et 66 %. Une réponse clinique complète étaitsignificativement plus fréquente quand la tumeur était de stadeT2 (22 % : 4/18), que son diamètre n’excédait pas 3 cm (13 %),qu’elle n’atteignait pas 50 % de la circonférence et que l’ACE étaitnormal. Une réponse clinique complète était significativementassociée à :– plus de conservations sphinctériennes (14 des 17 patients, 87 %,dont trois ayant conservé leur rectum, deux par exérèse locale ypTOet un par une simple surveillance, tous en vie et indemnes à troisans) ;– plus de cas ypT0N0 (73 %), 100 % de marges circonférentielles R0 etune meilleure probabilité de survie sans maladie à trois ans (87,5 %).Conclusion.– Une réponse clinique complète représente un évè-nement clinique majeur après chimioradiothérapie néoadjuvante.Elle permet une augmentation du nombre des traitements conser-vateurs du rectum. Une rectoscopie doit être systématiquementréalisée avant la chirurgie pour adapter la technique à la réponseclinique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.011

P011Curiethérapie interstitielle de hautdébit de dose en boost pour le cancerdu canal anal : données dosimétriqueset résultats cliniques