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SPECTACLES - THÉÂTRE - ONE MAN SHOW

Bérengère Krief

Ma mère, mon chat et Dr House

Du 15 mai au 9 août 2011 Note de la rédaction : T Pas mal

Pétillante est le mot qui vient à l’esprit en voyant Bérengère Krief débouler sur scène. Avec un peps d’enfer, la jeune humoriste provoque les rires en se moquant des filles, des garçons, de ses copines… et d’elle-même : "Comment s’en sortir quand on a le physique de Barbie et la voix de GI Joe ?" Certes, les textes sont "légers", mais souvent originaux, comme son décryptage des titres des albums de "Tintin" ou son cours de reparties "anti-relous" pour clouer le bec aux dragueurs pénibles. Tout au long de son spectacle, Bérengère Krief fait preuve de culot mais aussi d’un évident sens de la scène. A suivre.

Michèle Bourcet

ARTICLE PARU SUR LE FIGARO.FR

PAR WILLIAM REJAULT

Bérengère Krief, un nom à retenir Le 28/05/2010

C'est bien simple : je suis un bloc de marbre en terme d'humour.

Je ne ris pas ou peu des blagues (des autres) et je compte sur les doigts d'une

main les humoristes (vivants ou français) qui m'arrachent un sourire.

Je peux citer quelques noms américains qui ne parleront pas à grand monde

comme Margaret Cho (une tueuse de la vanne, très vulgaire, incroyablement

drôle, sur le point G) mais en France, bof.

L'humour tricolore est très formaté, pas vraiment drôle depuis la disparition

de Desproges (un maître du rythme) et cette hyène de Valérie Lemercier

n'enregistre pas ses spectacles. Je lui en veux énormément. Texte,

interprétation, univers, personnages, tout en Lemercier me parle et me plie en

deux. Florence Foresti me fait beaucoup rire, aussi, oui. La vision du camp de

nudiste par Elizabeth Buffet est également pour moi un grand moment de stand-

up.

Bérengère Krief est un des noms qui vont compter dans les deux

prochaines années sur la scène française. C'est évident : le talent suinte d'elle de

partout. Elle a déjà pour elle le texte (90% du spectacle est très, très drôle, le

reste passe comme une lettre à la poste), le sens de la comédie, le flow et ce

petit truc en plus qui la rend attachante. Cette fille est partie pour durer. Je l'ai

compris en deux minutes.

Il ne lui reste qu'à élargir à peine un peu sa cible (pas encore de vannes

sur les gays qui vont tomber sous le charme, forcément, comment ne pas l'aimer

?) et à ne pas vanner exclusivement sur le créneau "Trentenaire-Tertiaire

connecté sur Facebook".

Je vous envoie pas à Pigalle pour du flanc. Vous-allez-vraiment-rire.

Sérieusement. À découvrir en couple, surtout si votre amoureux mérite une

(petite) humiliation de rien du tout. On en reparle après le spectacle.

le 01-05-11 à 22:53

Berangère Krief, ma prochaine comique préférée Après celui de Laurent Gérard, Bérangère Krief au Point Virgule est le deuxième spectacle en moins d'un mois qui commence par un changement de costume sans pudeur sur scène. A chaque fois dans la proximité extrême que seuls les cafés théâtre savent offrir. Si je connaissais Laurent, j'ai découvert ce soir Bérangère pour sa première rue Sainte croix de la bretonnerie et je ne le regrette pas : on en entendra reparler très vite, c'est une évidence. Avec une pêche communicative, Bérangère passe en revue les petits travers des hommes et des femmes : elle revisite Sigmund et son moi - surmoi - ça, imite les relookeurs de la télé et en particulier Christina Cordula, se moque de la vie sur Facebook... Si la filiation avec Florence Foresti est évidente, c'est pour les thèmes traités mais aussi pour l'exigence visible de l'efficacité à chaque phrase. Le spectacle n'a que les défauts de ses qualités : trop court parce qu'on en voudrait plus qu'une heure et sans doute un peu trop jeune urbain pour ses références qui ne toucheraient pas forcément le public de Drucker. Pour garder la surprise intacte, ne cliquez pas sur la bande-annonce ci-dessous (qui révèle un peu trop du spectacle) mais s'il faut sortir les grands moyens pour vous faire réserver vos places de toute urgence, alors voilà. Pour ma part, je serai ravi d'y retourner une deuxième fois un dimanche, lundi ou mardi à 19 heures au Point Virgule.

Auteur parrainé par Aude Baron