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Bloqué depuis 466 jours PROJET DE CEVITAL À BÉJAÏA 476 [email protected] >> @elwatan_weekend >> facebook.com/weekendelwatan >> Prix : 30 DA - France : 1 euro Vendredi 6 juillet 2018 FÊTE DE L’INDÉPENDANCE L’esprit est ailleurs L’esprit est ailleurs L’esprit est ailleurs Pages 4 à 9

FÊTE DE L’INDÉPENDANCE L’esprit est ... - elwatan.com · 2 7 jours El Watan Week-end Vendredi 6 juillet 2018 Le tronçon autoroutier Tizi ouzou-Bouira ouvert à la circulation

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Bloqué depuis 466 jours

PROJET DE CEVITAL

À BÉJAÏA

476

[email protected] >> @elwatan_weekend >> facebook.com/weekendelwatan >> Prix : 30 DA - France : 1 euro

Vendredi 6 juillet 2018

FÊTE DE L’INDÉPENDANCE

L’esprit est ailleursL’esprit est ailleursL’esprit est ailleursPages 4 à 9

2 7 jours El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

Le tronçon autoroutier Tizi ouzou-Bouira ouvert à la circulation

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Un tronçon de la pénétrante de l’autoroute Est-Ouest, devant relier les wilayas de Tizi-Ouzou et de Bouira, a été mis en service hier par le wali Mohammed Bouderbali. Cet axe autoroutier de deux kilomètres qui prend naissance de l’échangeur de la RN 12, à hauteur du nouveau stade de Tizi-Ouzou, pour rejoindre la rocade nord, fait partie d’un premier tronçon de 10 km de cet axe autoroutier d’une longueur totale de 48 km jusqu’à Djebahia, dans la commune de Aomar, dans la wilaya de Bouira. Il a été doté d’une enveloppe de 63 milliards de dinars pour sa réalisation, a-t-on indiqué. Le wali a rappelé l’importance de ce projet structurant « stratégique pour le

développement économique et social de la wilaya » qui compte le réseau routier le plus dense au niveau national. Il a insisté auprès du groupement d’entreprises algéro-turc, en charge de sa réalisation, sur la nécessité d’augmenter la cadence pour livrer cette première partie de 10 km le 20 août prochain.

CENTRE ANTI-CANCER Par ailleurs, le centre anti-cancer qui est en cours d’achèvement dans la ville de Draâ Ben Khedda, annonce encore le wali. Il sera opérationnel dans quelques mois, et que le téléphérique de la ville de Tizi-Ouzou sera mis en service d’ici là fi n de l’année où au plus tard au premier semestre 2019,

a-t-il dit. Dans le secteur de l’éducation plusieurs établissements scolaires tous cycles confondus seront réceptionnés à la prochaine rentrée scolaire, alors que les 2 700 places pédagogiques en chantier au pôle universitaire de Tamda seront livrées à la prochaine rentrée universitaire. Concernant le raccordement au gaz naturel, le chef de l’exécutif local a indiqué que l’objectif de la wilaya pour l’année 2019 est le raccordement quelque 40 000 foyers à cette énergie, rappelant que plus de 33 000 foyers ont été branchés au gaz en 2018. APS

A ce jour, plus de 20 ha de forêt sont partis en fumée

Une cérémonie pour avoir raccordé des foyers au réseau de gaz naturel !

Khenchela : un gigantesque feu ravage les forêts de cèdresDepuis quatre jours consécutifs, des incendies de forêt, d’origine suspecte pour la plupart, se sont déclarés dans les forêts de la région de Bouzouamel, dans les monts de la commune de Bouhmama, à 57 km du chef-lieu de la wilaya de Khenchela. Plus de 20 hectares de forêt sont partis en fumée à ce jour. C’est le premier gros feu de forêt de l’année dans la wilaya, selon les villageois. Des dizaines véhicules de pompiers et des éléments de la Protection civile, soutenus par la colonne mobile et les sapeurs de Batna, ont été mobilisés pour venir à bout de ces incendies. Malgré le manque de pistes d’accès et d’aménagements préventifs dans la région sinistrée, les pompiers luttent depuis des jours et des nuits contre la propagation de ces incendies vers d’autres régions. Le wali de Khenchela, accompagné du directeur de la Protection civile ainsi que de ses collaborateurs se sont déplacés, hier, sur les lieux des sinistres. Les incendies ont provoqué une chaleur torride et insupportable dans toute la région, ce qui a augmenté le nombre d’hospitalisations aux services d’enfants et de personnes âgées. Le bilan des dégâts reste ouvert, surtout que le feu n’a pas encore éteint. A souligner qu’au cours de l’année 2017, 224 incendies ont été enregistrés dans la région, causant s la perte de 88 hectares de forêt et 165 ha de maquis. Mohamed Taïbi

Relizane : deux morts et un blessé grave dans un accident de la route... La route continue d’endeuiller. En effet, deux personnes, un jeune homme de 27 ans et une femme de 48 ans, ont péri alors qu’une autre a été gravement blessée dans un accident de la circulation s’est produit jeudi matin sur la RN4, non loin de l’entrée de Hemadena, à 35 km à l’est de Relizane. Le drame a eu lieu lorsqu’un camion est entré collision avec deux véhicules utilitaires. Alertés, les éléments de la Protection civile ont évacué les victimes vers les services des urgences de l’EPSP de Djidiouia, nous apprend de la cellule de communication de cette institution. Issac B.

... et le chauffeur et le receveur d’un bus transportaient de la drogue Les éléments de la section de la sécurité routière, installés au niveau de l’échangeur de Yellel, ont mis la main sur 4,140 kg de kif traité soigneusement dissimulé dans des affaires emballés dans un sac un dos. C’est au cours d’un barrage de routine que les gendarmes ont, avec l’apport de la brigade cyno-technique, découvert 40 plaquettes de cannabis traité réparties en huit colis. L’investigation enclenchée sur les lieux a vite abouti à l’identifi cation et l’arrestation des narcotrafi quants : le chauffeur et le receveur d’un bus. Après leur présentation devant le parquet de Oued R’hiou, le receveur a été écroué alors que le chauffeur a bénéfi cié de la citation directe. Issac B.

Médéa : 5000 tonnes de déchets et d’objets hétéroclites enlevéesLa dernière journée de volontariat organisée récemment par la wilaya de Médéa a battu les records, à tout point de vue, de la mobilisation humaine et matérielle. Le bilan établi durant cette journée a permis aux nombreux participants d’enlever plus de 5000 tonnes de déchets et objets hétéroclites à travers 236 points noirs recensés à travers les localités de la wilaya. Le nombre de volontaires qui ont répondu à cet appel de solidarité a atteint cette fois-ci 4500 bénévoles, dont 2000 sont structurés au sein d’associations caritatives, de comités de quartier et de la société civile. Le succès de cette opération d’envergure, dont le mérite revient également au nombre impressionnant d’engins et de camions qui ont pris part à ce volontariat exemplaire, a permis de redorer le blason de cette wilaya du Titteri, dont ses habitants demeurent hospitaliers et accueillants. A. Teta

Ce n’est qu’hier que 420 foyers localisés dans la localité de Aïn Khiar, relevant de la commune d’El Tarf, ont été raccordés au réseau du gaz naturel. 56 ans après l’indépendance, ils bénéfi cient enfi n du gaz nature. D'un coût de 103,943 millions DA, cette opération a ciblé 14,553 km, a-t-on indiqué auprès des services de la société de distribution du gaz et d’électricité d’El Tarf et s’inscrit dans le cadre du programme 2010/2014, a-t-on ajouté à l’APS. Le hic aussi, pour ce raccordement, les autorités locale ont organisé une cérémonie pour «la mise en service du gaz au profi t des familles bénéfi ciaires» ! Mieux encore, elles ont mis «l'accent sur les efforts consentis par l'Etat en matière de raccordement au réseau de gaz naturel qui cibleront prochainement Hammam Béni Salah, dernière commune à raccorder au niveau de la wilaya d’El Tarf». Selon les services concernés, le taux de pénétration du gaz de ville au niveau de la wilaya d'El Tarf a atteint 60%, alors que celui de l'électricité est de l'ordre de 98%.

L'alimentation en eau potable (AEP) au niveau des localités d'Ouled Bellil et Ouled Bouchia, périphérie de la ville de Bouira, a été renforcée hier lors de la mise en service d'un projet hydraulique. Les deux localités, situées au sud de la ville de Bouira, comptent 4000 habitants. Elles étaient auparavant alimentées 1 jour sur 3 pour un débit de 70 m3/heure à partir des forages d'Ouled Ziane, alors qu'actuellement Ouled Bellil est alimentée au quotidien grâce à une opération d'urgence réalisée dans un délai de 15 jours, a expliqué à l'APS le directeur de l'Algérienne des Eaux, Remdane Hoauchène. Des travaux d'urgence similaires ont été engagés au niveau de la localité voisine d'Ouled Bouchia, en vue d'assurer une alimentation quotidienne en cette source vitale. Actuellement, les habitants de ladite localité sont approvisionnés 1 jour sur 2 «en attendant l'achèvement de cette opération d'urgence, qui va les soulager très bientôt», a-t-il précisé.

Bouira : renforcement de l'AEP à Ouled Bellil et Ouled Bouchia

7 jours 3El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

A l’occasion du 5 Juillet, Mellouk fustige«les vrais moudjahidine»Après ses nombreuses dénonciations concernant les fameux «faux moudjahidine», Benyoucef Mellouk fustige cette fois-ci, et à l’occasion du 5 Juillet, les «vrais moudjahidine» «à cause de leur silence et leur fl agrante passivité par rapport à ce qui se passe dans le pays», argumente-t-il. «Le régime ne cesse de connaître un pourrissement, la mafi a politico-fi nancière continue de gouverner le pays. Le Président est pourtant malade, mais les opportunistes exerçant en haut lieu de la sphère du pouvoir n’hésitent pas à l’appeler à briguer un cinquième mandat, même au nom de la famille révolutionnaire, outrepassant même les lois de la République ! Le pays est dans le chaos et les scandales font son quotidien. Malheureusement, aucun moudjahid (vrai) n’a élevé publiquement sa voix pour dire non à tous ces graves dépassements. Pour moi, il s’agit d’une

trahison aux valeurs pour lesquelles ils ont combattu», dénonce celui qui était derrière l’éclatement de l’affaire des faux moudjahidine et des magistrats faussaires il y a près de 30 ans. «Plusieurs moudjahidine cautionnent le pouvoir pour une histoire d’intérêts, c’est quand même regrettable de leur part», regrette-t-il. Benyoucef Mellouk se dit encore déterminé à continuer son combat pour une «Algérie de justice et d’égalité, même si cela ne sera pas pour demain. Pour cela, il faudrait que tout le régime change pour laisser la place à une nouvelle génération qui croit aux valeurs républicaines et qui ne marchande surtout pas avec les valeurs du 1er Novembre».

TOUS IMPLIQUÉSConcernant la fameuse affaire liée à la saisie de plus de 700 kg de cocaïne et l’implication de magistrats dans ce

scandale, Benyoucef Mellouk n’y va avec le dos de la cuillère pour appeler haut et fort au changement du régime actuel. «C’est la seule et unique solution. Je suis un ancien cadre du ministère de la Justice et des Moudjahidine et je sais très bien ce qui se passe en haut lieu. Je détiens un nombre important de dossiers impliquant de hauts responsables dans de grands scandales, j’ai toujours dévoilé publiquement des noms, mais qui juge qui ? Tel est le problème. Ils sont presque tous impliqués et ont des intérêts entre eux. Ce n’est pas parce qu’un magistrat est impliqué dans une affaire de cocaïne que cela prouve la crédibilité et l’honnêteté de nos instances judiciaires. Les différentes drogues font des ravages auprès des jeunes et les barons ne sont que rarement inquiétés», insiste-t-il. Mohamed Benzerga

«Nous voulions renouveler la section syndicale. L’UGTA de Sidi M’hamed est donc venue pour tenir une assemblée générale afi n de renouveler la section. Ils ont désigné deux membres de la commission pour préparer l’élection. Nous avons alors procédé au scrutin. Nous nous sommes ensuite rendu compte que ce n’était pas réglementaire. Nous avons alors arrêté le vote le 19 avril», raconte Madame Foufou, ingénieur à l’Agence nationale pour la conservation de la nature (ANCN), une institution placée sous la tutelle du ministère de l’Agriculture.

LE SOUCILors du premier scrutin des unités régionales (UCD), certaines personnes ont voté pour le bureau d’Alger or ils sont de d’autres wilayas. Mme Foufou explique : «Nous avons des unités régionales. La réglementation stipule qu’il faut commencer par élire les cinq membres du bureau central (Alger). Il faut que ces cinq membres soient élus via une liste homogène contenant que des membres du bureau d’Alger. Puis, la section syndicale du bureau central se rend dans chaque wilaya, qui procède au vote pour désigner un

délégué. Bien évidemment, chacun vote dans sa wilaya.» L’ancien bureau syndical s’est rendu au niveau de l’Union locale de Sidi M’hamed pour demandé une prolongation des délais. Le secrétaire général de l’union locale a alors donné son accord pour une prolongation jusqu’au 25 septembre. «Il faut savoir que c’est le corps technique qui a demandé cette prolongation pour faire des démarches étant donné que nous avons une administration quelque peu handicapée avec beaucoup de problèmes. Pour arranger cela, nous avons préféré garder cette section pour gagner du temps.» Cependant, selon notre interlocutrice, cette décision a été annulée quatre jours plus tard, au niveau de l’union locale de Sidi M’hamed, car l’ancien directeur d’administration ainsi que la secrétaire ont dénoncé la prolongation. Et la, une nouvelle note tombe : le vote doit être tenu le 27 juin. Cependant, une nouvelle fois, les choses ne se sont pas déroulées comme il se doit. Mme Foufou raconte : «Le 26 juin, sans la connaissance des candidats d’Alger, l’union locale de Sidi M’hamed s’est rendue à Sidi Bel Abbès pour tenir le vote. Lors de ce vote, il y avait des électeurs d’El Bayadh qui ont voté, or

cela est non réglementaire. De ce vote sont sortis 5 membres : un d’El Bayadh, un autre de Sidi Bel Abbès et trois membres d’Alger. On ne sait toujours pas pourquoi ce vote a eu lieu puisque le lendemain, 27 juin, un nouveau vote s’est tenu au niveau d’Alger. Et cette fois, ils ont ramené quelques électeurs de Béjaïa...» Finalement, des deux votes est sortie une liste hétérogène, ce qui est «interdit», selon notre interlocutrice.

ARBITRAGEAujourd’hui, le corps technique l’Agence nationale pour la conservation de la nature demande à l’UGTA de statuer dans cette affaire. «La mission principale de l’UGTA est de défendre les droits des travailleurs, or, nos droits ont été bafoués et personne n’a essayé d’y remédier. Tout cela est dû à la position démissionnaire de l’administration. De plus, nous sommes sous la tutelle du ministère de l’Agriculture qui n’est pas conscient de tout cela. Nous sommes complètement marginalisés et nous ne savons plus vers qui nous tourner», conclut Mme Foufou. Sofi a Ouahib

UGTA : le corps technique de l’ANCN dénonce

L’Algérie est devenue une «école» de lutte contre le terrorisme et la déradicalisation, a affi rmé hier le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. «Nous sommes devenus une école non seulement dans la lutte antiterroriste, mais également en matière de déradicalisation», a précisé M. Messahel, qui intervenait sur les ondes de la Radio algérienne, repris par l’APS. Et d’ajouter : «L’Algérie est aujourd’hui l’un des pays à l’avant-garde de la lutte antiterroriste dans le monde.» Il a expliqué que la lutte antiterroriste et la déradicalisation fi gurent, actuellement, parmi les thèmes de tous les agendas des foras internationaux, où «nous sommes très présents», notamment dans la stratégie des Nations unies de lutte contre le terrorisme et le forum global de lutte contre ce phénomène. «Le président de la République a été désigné par ses pairs pour être le coordonnateur de l’Afrique dans le concert des nations dans la stratégie de l’UA de lutte contre le terrorisme», a-t-il rappelé. Sur la question de la non-ingérence, M. Messahel a exprimé

la conviction algérienne que les confl its ne peuvent être réglés de l’extérieur, mais par l’implication des acteurs internes, relevant qu’au Sahel, «l’Algérie apporte une contribution inestimable». Elle le fait, précise-t-il, à travers la formation des unités spéciales de lutte antiterroriste au Mali ou au Niger et à travers les soutiens logistiques qu’elle apporte à ces pays. Concernant le confl it du Sahara occidental, il a rappelé que «l’Afrique a réaffi rmé son soutien à la démarche qui consiste à faire aboutir le processus de décolonisation à travers des négociations entre les deux parties et dans le cadre de l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination». Interrogé sur les attaques que subit l’Algérie par rapport à ce qui est qualifi é de «maltraitance de migrants», le chef de la diplomatie algérienne a relevé l’existence de «beaucoup de manipulations», estimant que «les reconductions (de migrants) se font dans le cadre du respect de la dignité humaine et des engagements que nous avons pris avec nos voisins». «Il y a une vague d’organisations qui tentent de culpabiliser l’Algérie et nous sommes, de ce côté-là, assez sereins», Et d’ajouter que l’Algérie, qui «n’est pas le seul pays à être confronté à ce genre de situation», mène «des actions conformément à ses lois et ses engagements internationaux et en coordination totale avec les pays pourvoyeurs et de transit». Pour ce qui est du «durcissement de l’octroi de visas» par certains pays, M. Messahel a indiqué que, dans le cadre des accords avec les pays européens, «les choses se passent normalement et les visas sont accordées». «Il y a parfois des dépassements et, là aussi, nous sommes en train de les gérer de manière à prendre en considération la dignité humaine que ce soit avec les pays européens ou autres.»

Messahel : l’Algérie est «une école» dans la lutte contre le terrorisme

Trois terroristes se rendent à Tamanrasset Trois terroristes se sont rendus hier aux autorités militaires à Tamanrasset, indique le ministère de la Défense nationale (MDN) un communiqué. «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce aux efforts fournis par les unités de l’Armée nationale populaire, trois terroristes se sont rendus, jeudi, aux autorités militaires à Tamanrasset (6e Région militaire)», précise la même source. Il s’agit des dénommés «Leksir Ahmed dit Charaf Eddine, qui avait rallié les groupes terroristes en 2012 ; Lansari El Taib dit Abou Hamza, qui avait rallié les groupes terroristes en 2012 ; Sekkouni Mohamed dit Abou Yahia, qui a rejoint les groupes terroristes en 2014», ajoute le communiqué. «Ces opérations ont permis, également, de récupérer trois pistolets mitrailleurs de type kalachnikov et huit chargeurs garnis de munitions.»

Le FFS veut un «bilan crédible»Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, a estimé, hier à Oran, que la célébration de l’anniversaire de l’indépendance nationale doit être l’occasion de présenter un bilan «crédible» de la gestion du pays. Intervenant à l’occasion de l’ouverture d’une rencontre régionale des fédérations de l’Ouest du parti, M. Hadj Djilani a souligné que «l’anniversaire de l’indépendance doit être l’occasion de présenter un bilan crédible sur la gestion du pays», estimant que l’indépendance «n’est totale que si elle est accomplie par la démocratie, le respect des libertés et la justice sociale». Par ailleurs, le premier secrétaire du FFS a réitéré «l’engagement de son parti dans son combat jusqu’à la réalisation des objectifs fi xés sur les plans politique, économique, social et environnemental, dans la perspective d’un changement de système et l’avènement d’une deuxième République». Dans ce contexte, il a estimé que le projet de consensus national initié par sa formation est «la seule voie à même de sortir le pays des crises qui le secouent», rappelant qu’il s’agit d’une initiative ouverte à tous les Algériens et «pas forcément d’un consensus entre partis politiques». Concernant le prochain scrutin présidentiel, Hadj Djilani a indiqué qu’il est encore trop tôt pour dévoiler les positions du parti sur cette échéance, soulignant que, pour le FFS, la priorité est donnée aux problèmes économiques et sociaux que connaît le pays. APS

4 aujourd’hui El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

Hier, à l’occasion du 56e anniversaire de la fête de l’indépendance, un défi lé a été organisé à Alger. De la place du 1er Mai en passant par Grande Poste jusqu’à la place des Martyrs, le circuit était pavoisé aux

couleurs nationales.Photos : B. Souhil

La parade nationale…en chiffres

et en photos

aujourd’hui 5El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

Palais des Raïs

Place des Martyrs

Square Port Saïd

La wilaya

Jardin Sofi a

Place du 1er Mai

Siège de l’UGTA

Points de distribution d’eau

Points de distribution d’eau

Points de distribution d’eau

Points de distribution d’eau

Sportifs

participants au total

Cavaliers

femmes en haïk

jeunes en tenues traditionnelles

troupes folkloriques

enfants en tenues militaires

Voitures anciennes

Carré de la police

Carré de la Protection civile

Carré de la douane

scouts

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20

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47

56

30450

Tribune offi cielle

Regroupement des participants

8h00 : Rassemblement des participants au jardin Sofi a

Méharis

8h30 : Arrivée des invités à l’estrade

9h00 : Début du défi lé populaire

5h00 : Départ des chevaliers à partir du centre équestre de Kherouba

Animations dans 10 places publiques

6 aujourd’hui El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

Ryma Maria Benyakoub et Sofi a [email protected]

[email protected]«Le 5 juillet, c’est la fête de l’indépendance. C’est également le jour de la grâce présidentielle. Les personnes condamnées espèrent être acquittées ce jour-là. Les familles de ces dernières attendent cette date avec impatience, non pas pour célébrer l’indépendance, mais plutôt pour revoir leurs proches. C’est une autre forme de délivrance», confi e Mohamed, 20 ans. A la question de savoir ce qu’évoque la date du 5 uillet, les réponses des jeunes sont quelque peu inattendues. Pour Yasmine, 18 ans, le 5 juillet est le jour où la France est partie de l’Algérie. «Ce jour-là, l’Algérie a enfi n repris ses droits. La France traitait les Algériens comme des animaux. Et il était donc temps qu’elle sorte enfi n», explique-

t-elle. Si de prime abord on croit que certains jeunes n’ont que des connaissances «superfi cielles» sur cette date, cela n’est pas le cas de tous. Sonia, 22 ans, en est un exemple. Pour elle, le 5 juillet n’est qu’une date choisie en commun par la France et l’Algérie pour symboliser l’indépendance «offi cielle» de l’Algérie. «Selon moi, la date qui mérite une réelle célébration est le 19 mars. C’est la fête de la victoire et l’anniversaire du cessez-le-feu. C’est à cette date qu’on a arrêté de tuer plus d’Algériens. C’est cette date qu’il faut célébrer», conclut-elle. Bien qu’aucune étude n’a été faite sur la problématique, nombreux experts et chercheurs ne sont pas surpris de cette situation et trouvent «normal» que les jeunes n’aient pas beaucoup de connaissances à propos de cette date. Méziane Mériane, le

président du Snapest, en est un. En effet, pour lui, que la jeune génération ne sache pas plus que la symbolique du 5 juillet n’est pas chose étrange mais une réalité «normale». Il avance : «Lorsque les journées se ressemblent toutes dans la monotonie, le dégoût et la malvie, comment, sincèrement, un jeune pris dans la tourmente puisse savoir que le 5 juillet c’est la fête de la jeunesse. Ce jeune, marginalisé, exclu de tous les domaines, ne pense, hélas, qu’à prendre le large et des fois au risque de sa vie», explique le syndicaliste, pointant du doigt l’histoire enseignée à l’école algérienne. «L’école n’enseigne pas objectivement l’histoire du peuple maghrébin en général et le peuple algérien en particulier, elle n’instruit pas l’enfant sur la longue épopée de liberté et de sacrifi ce du peuple pour son

La fête de l’indépendanceet les jeunes : le dur combat

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La fête de la jeunesse, le 5 juillet, est couplée à l’indépendance du pays. Pour nombre de jeunes Algériens, c’est la date où la France a quitté l’Algérie ; pour d’autres, c’est une éventualité de revoir des proches qui bénéfi cieront de la «grâce présidentielle». Pour les syndicalistes de l’éducation nationale, l’enseignement de l’histoire devrait être plus détaillé ; dans les manuels scolaires, la Révolution algérienne est traitée de manière peu réaliste. El Watan Week-end a sondé des citoyens, jeunes et moins jeunes sur ce sujet l’histoire de l’Algérie.

aujourd’hui 7El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

Par Fouad SOUFI. Chercheur associé au CRASC/ Oran, archiviste-historien,ancien cadre aux Archives nationales

En toute sincérité, il est légitime de se demander si on a simplement interrogé la jeune génération sur le 5 juillet. On peut se dire que ceux qui vont à l’école, au collège et au lycée ont eu au moins un cours sur la guerre de Libération nationale et le 5 juillet. Mais il est vrai que l’oubli fait son œuvre. Reste à savoir ce qu’ils ont retenu ! Le minimum, c’est de savoir que le 5 juillet 1962 est la célébration de la fête de l’indépendance. Mais jeunes et moins jeunes ne savent peut-être pas qu’en fait c’est le 3 juillet, prenant acte des résultats du référendum du 1er juillet, que la France a reconnu l’indépendance de l’Algérie. Le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), à sa tête le président Benyoucef Benkhedda, est entré à Alger le 4 et d’immenses manifestations ont eu lieu en Algérie et surtout à Alger. Enfi n, on ne peut pas leur en vouloir d’ignorer, comme l’immense majorité des Algériens, ce qui s’est passé à Oran ce jour-là. Mais, personnellement, je regrette que l’on oublie la date du 5 juillet 1961. Ce jour-là, le GPRA avait appelé les Algériens à observer une grève pour protester contre la partition du pays. Ce fut un large succès. Par contre, la date du 5 juillet 1830 est connue bien que plus lointaine. Cette date a été consacrée comme le commencement de la colonisation alors qu’elle est historiquement celle de la signature de la capitulation du Dey et de l’Etat. Si vraiment la colonisation avait commencé radicalement à cette date, il faudra expliquer pourquoi il leur a fallu 15 ans pour arriver à Ténès, 17 ans pour arriver à vaincre l’Emir Abdelkader, 22 ans pour entrer en Kabylie. On peut multiplier les exemples. Peut-on également leur reprocher de n’avoir pas de connaissances profondes de l’histoire de la guerre de Libération nationale ? C’est très certainement dommage, mais faut-il pour autant passer notre temps à les culpabiliser ? Je me souviens qu’il y a plus d’une trentaine d’années, des étudiants m’avaient donné la date de 1964 ! Je me dois de rappeler que la fête nationale, c’est le 1er Novembre, pas le 5 juillet. Oublier et méconnaître le 1er Novembre, serait terrible. Le 5 juillet étant la fête de l’indépendance et de la jeunesse, il revient aux autorités locales et nationales de le rappeler à la jeunesse. Il ne s’agit pas de revenir aux Algériades, mais il est possible de faire preuve d’imagination à la hauteur du XXIe siècle. En ce qui concerne l’histoire enseignée, ce que je sais de ce que l’on peut apprendre à l’école, c’est qu’il est illusoire de croire qu’un élève doit absolument connaître tout sur tout. J’appartiens à ces générations à qui on a enseigné qu’il valait mieux avoir une tête bien faite qu’une tête bien pleine. Le tout, le mieux, est qu’au sortir du CEM, un adolescent doit savoir se reconnaître dans l’histoire de son pays. Il n’est pas nécessaire de lui asséner que nous avons le plus beau pays du monde, ni la plus belle histoire. Il doit être capable de comprendre que ce qui s’est passé durant la guerre de Libération nationale s’inscrit dans l’histoire du monde, sauf qu’il a fallu à des militants d’avoir recours aux armes. Ces militants ont su et pu mobiliser la plus grande majorité du peuple et le conduire à la victoire. Il ne s’agit pas d’approfondir les connaissances mais d’approfondir la manière d’accéder à la connaissance. Il s’agit de le conduire à se poser des questions, même les plus simplistes, de le conduire dans les lieux où se sont déroulés ces événements qui font l’histoire et pas seulement à faire des exposés à partir d’Internet. J’avais appris que des fi lms d’histoire ont ou devaient être diff usés dans les écoles et les lycées, c’est là assurément une excellente méthode. Une image vaut mille mots. Enfi n, cours d’histoire suffi sants ou pas, je ne sais pas, mais pas de cours d’histoire sans cartes de géographie (pas ces minuscules timbres dans les livres), sans photographies, sans objets, sans sorties sur le terrain (visites dans les musées, sites archéologiques, archives), sans ouverture sur le monde.

Jeunes et moins jeunes ne savent peut-être pas qu’en fait c’est le 3 juillet que la France a reconnu l’indépendance de l’Algérie

# La date du 5 juillet est connue de tous les jeunes comme étant la fête de l’indépendance, mais certains jeunes ignorent qu’il s’agit également de la fête de la jeunesse. Cela vous étonne-t-il ?

Non, pas du tout ! Au lendemain de l’indépendance, la fi erté de l’Algérie était marquée par la nouvelle situation politique du pays que la situation sociale, ce qui est normal. Au fi l des années, cette tradition est restée dans les festivités sur tous les plans, notamment sur le plan médiatique. La consommation de l’idée de l’indépendance a fait que ce sentiment est devenu très ordinaire, ce changement de situation a provoqué le déclin du second sens de cette date. Donc, la fête de l’indépendance est une tradition vu sa valorisation depuis 1962, ce qui n’est pas le cas pour la fête de la jeunesse qui a été toujours couverte par l’hégémonie symbolique de l’indépendance de notre pays. La fête de l’indépendance représente pour certaines parties de la société un fonds de commerce avec lequel les intérêts sont toujours véhiculés ; des manipulations politiques ont fait que la dimension de cette date symbolique plus apparente que la fête de la jeunesse qui demande - contrairement à la fête de l’indépendance très folklorisée - des comptes et des bilans pour la jeunesse. Donc, éviter cette dimension fait partie de ce jeu politico-stratégique de certaines formations sociales.

# Beaucoup estiment que la jeune génération ne connaît de cette date que la symbolique et n’a pas des connaissances profondes sur le 5 juillet. Quel est votre avis ?

L’indépendance est une situation politique, sociale et économique, mais aussi une situation culturelle, nous ne pouvons pas comprendre convenablement cet aboutissement si nous n’arrivons pas à comprendre le processus de sa production. Plus loin aussi, la nouvelle génération ne maîtrise même pas le sens symbolique de cette date dans la majorité des cas. Cette dimension culturelle nous oblige à dépasser ce symbolisme et de passer à un autre stade qui est le bilan. Ce dernier nous impose également un autre regard de l’indépendance comme valeur humaine, car le sens symbolique de cette date représente une plateforme sur laquelle les institutions sociales doivent construire une société avec un sens critique vis-à-vis de notre histoire ; à savoir répondre à la question : pourquoi nous avions été colonisés ? La fête du 5 juillet a été folklorisée depuis longtemps, il faut chercher ce qui reste de symbolique chez les jeunes qui n’ont pas vécu la période post-indépendance. Nous avons beaucoup regardé vers certains événements de notre passé, nous les avons excessivement célébrés, il est temps de redonner à notre indépendance un sens qui s’oriente vers le futur pour pouvoir attirer la nouvelle génération.

# Pensez-vous que les leçons dispensées dans les programmes scolaires sont suffisants, ou faut-il les approfondir encore plus dans l’enseignement dans notre histoire nationale ?

Sur le plan quantitatif, certains événements ou même certaines périodes de notre histoire moderne et contemporaine sont suffi samment abordés dans les manuels scolaires ; par exemple le cas de la présence turque ou la révolution algérienne. Paradoxalement, l’histoire profonde de notre pays et notre histoire après l’indépendance sont mal traitées dans ces manuels, comme par exemple les royaumes amazighs et les mouvements sociaux post-

indépendance. Sur le plan qualitatif, il nous faut une révision générale de la politique d’enseignement de cette matière dans nos écoles et nos universités. Nous constatons que cette matière est stigmatisée en orientant généralement les élèves les plus faibles de notre système éducatif vers ce domaine, ce qui affecte l’opération de la reproduction et la formation des formateurs en histoire. Je pense que la question académique de cette matière ne peut pas être prise en charge dans les écoles et les universités qui ont la tâche de reproduire les mêmes pratiques et les mêmes manières d’enseigner et d’apprendre. Il n’y a que les centres de recherche seulement qui peuvent alimenter ces institutions par des travaux valorisant notre histoire et notre identité. Bref, apprendre et enseigner l’histoire doit être une cause, pas un métier.

# Selon vous, comment amener les jeunes à la connaissance de notre histoire nationale ?

C’est en respectant ces jeunes en leur offrant une histoire saine et automatiquement attirante. C’est de ne pas permettre aux chaînes de télévision étrangères de leur expliquer les événements et le sens de notre histoire. Notre histoire est très profonde, nous sommes parmi les rares cultures qui survivent depuis des millénaires sur le bassin méditerranéen ; même avec l’absence d’une économie concurrente, nous avons de quoi alimenter nos jeunes, nous sommes une nation dans la peau d’un pays. Permettre aux centres de recherche de faire le travail d’investigation et laisser les universités former des formateurs et ensuite faire sortir cette histoire du cercle académique, et là mettre à la disposition de la société civile va forcément donner une autre signifi cation à l’histoire chez la jeune génération. Donc, pour amener les jeunes à la connaissance de notre histoire nationale, il faut que cette dernière soit nationale et nationaliste.

AHCENE ZERROUK. Sociologue et enseignant en sociologie de l’éducation à l’Université de Béjaïa

Apprendre et enseigner l’histoire doit être une cause, pas un métier

indépendance. Donc, comment voulez-vous que l’enfant ait des repères ?», soutient-il. En ce qui concerne la célébration de la fête de la jeunesse, l’enseignant et porte-parole du CLA, Bachir Hakem, pense que l’Algérien s’est beaucoup occupé du 5 juillet comme fête de l’indépendance que fête de la jeunesse. Pour ce qui est de la connaissance de l’histoire de l’indépendance chez les jeunes, l’enseignant affi rme que si on en est arrivé là, c’est parce que notre histoire est «mal rapportée», selon lui. «Nous avons toujours fêté les dates religieuses et les dates en rapport avec notre Révolution chaque année avec les mêmes fi lms projetés à la télévision et qui rapportent toujours le même thème sans aucune nouveauté. Nous aurions aimé en savoir beaucoup plus sur notre Révolution. Nous connaissons l’apport de personnalités françaises à notre Révolution, mais jamais celui des Marocains ou Tunisiens ou de personnes d’autres nationalités qui ont joué un rôle prépondérant et apporté leur contribution à notre Révolution», se désole-t-il.TÉLÉVISIONPar ailleurs, Bachir Hakem rebondit sur le programme scolaire et compare le système de l’éducation de l’histoire en Algérie avec l’histoire enseignée dans les livres scolaires français, où l’histoire de la France est racontée et expliquée dans les manuels scolaires siècle après siècle, du XVIe au XXIe. Pour le porte-parole du CLA, le peu que connaissent les jeunes sur l’histoire de leur pays et son indépendance, on le doit à la télévision et non aux institutions de l’éducation. «Dans les programmes algériens de l’enseignement de l’histoire, on se contente de rapporter les faits de l’histoire contemporaine de manière aléatoire et la Révolution algérienne est traitée de manière pas très correcte. Nos livres scolaires traitant de l’histoire doivent êtres revus. L’histoire est très importante, il faut la rapporter de manière plus détaillée et par siècle», espère l’enseignant. De l’avis de Méziane Meriane, beaucoup reste à faire dans l’enseignement de l’histoire de l’Algérie à l’école. Pour lui, «on doit accorder plus d’intérêt et beaucoup de chapitres à l’histoire de notre pays. On doit commencer par un long travail d’éducation et de prise de conscience sur l’histoire millénaire de notre pays. On doit apprendre à nos élèves la ferveur de la vérité, de l’authenticité et de la franchise», explique-t-il, soulignant que l’enseignement de la vraie histoire doit surtout se faire avec «neutralité et objectivité, et non avec des idéologies du parti pris qui forment l’esprit obtus et mènent au chaos avec une histoire falsifi ée. On doit s’engager dans le dur combat qui personnalise nos élèves et les affranchit de la résignation du fanatisme, du fatalisme et des séquelles encore présentes du colonialisme», conclut-il. ■

Le 5 juillet vu par Mina Menguellet, 16 ans

Le 5 juillet 1962, ce n’est pas la date de décès de mon meilleur chanteur, ce n’est pas la date

de ma première rencontre avec mon amie, ou ma date de naissance que je n’oublie jamais... Cette date, avec ses chiff res et ses lettres, présente le jour de la fi erté de mon cher pays, l’Algérie. Je me rappelle que cette date fut celle de la grande joie des milliers de familles algériennes, un beau matin où elles ont chanté la liberté après des années de la colonisation française, comme des oiseaux libérés après une grande souff rance dans une cage ! Le 5 juillet me rappelle les sacrifi ces de nos martyrs… la force de Lalla Fatma n’Soumer… le courage de Larbi Ben M’hidi et des autres noms angéliques. Maintenant, la Révolution est terminée ! Les âmes pures volent dans le ciel d’El Djazaïr ! Mon esprit d’aujourd’hui témoigne de l’histoire de mon beau pays.

8 aujourd’hui

Cherif [email protected]

# Des chercheurs du CRASC ont déjà mené plusieurs études sur la perception qu’ont les jeunes de l’histoire de l’Algérie. Pouvez-vous nous résumer en quelques mots les conclusions de ces enquêtes sociologiques ?

Plusieurs travaux ont effectivement été menés depuis un certain nombre d’années au CRASC ou ailleurs sur ce sujet. Quelques sondages ont été faits un certain moment sur la perception de l’histoire par les jeunes. Sous réserve de l’actualisation de ces sondages, qui est nécessaire chaque année, on peut dire que la connaissance du passé est assez diffuse chez les jeunes. Ces derniers n’ont pas de connaissances précises. C’est comme si leur centre de préoccupations était dicté par ailleurs. On compte trop sur les cours de l’éducation nationale. Ce n’est pas en suivant une ou deux heures de cours d’histoire par semaine qu’on arrive à maîtriser la complexité du passé de notre société et le rapport au lien national. Ceci dit, l’enseignement accompagné d’autres disciplines telles que l’éducation civique, la géographie et la littérature mais aussi l’expérience de la vie permettent de leur donner une conscience nationale. Le système éducatif amène, certes, sa contribution, mais les masses médias, le théâtre, la musique et les ouvrages littéraires… contribuent aussi à la connaissance du passé. La finalité est qu’il faille faire en sorte que cette conscience patriotique puisse évoluer et aboutir à une conscience citoyenne. Ceci suppose qu’à un moment donné, à l’éducation nationale et à l’université, il faut opter pour une formation par la pensée critique.

# Comment faire pour intéresser les jeunes à bien connaître l’histoire de leur pays ?

L’apprentissage dépend de l’âge de l’enfant et du jeune, de la connaissance de leur centre d’intérêt, mais aussi d’une maîtrise suffisante de la discipline de façon à ne pas raconter n’importe quoi au risque de brusquer la sensibilité de l’apprenant. Cela suppose bien entendu une maîtrise suffisante de la pédagogie en évitant le bourrage de crâne et la tendance au formatage inconsidéré. On n’aborde pas de la même façon la discipline selon qu’on ait à faire un enfant de 6, de 12 ou à un jeune de 18 ans. Bien entendu encore une fois, il faut savoir susciter l’attention de l’enfant en tenant compte de son centre d’intérêt. Les voies de ce point de vue peuvent être multiples en s’appuyant sur la confection de cours à enseigner, mais aussi sur l’image, le jeu, la bande dessinée, le film, le théâtre, la lecture, la visite de musées, de romans adaptés et déplacements vers des sites et lieux de mémoire. Bien entendu, faudrait-il qu’on ait une ligne de conduite en ciblant la tranche d’âge à laquelle on s’adresse. Il faudrait maîtriser la psychopédagogie.

# De plus en plus de voix plaident pour un enseignement de l’histoire nationale

HASSAN REMAOUN

Professeur de sociologie à l’université d’Oran, directeur de

recherche associé au CRASC

Le sociologue établit un constat : les jeunes ont

d’autres préoccupation que la connaissance de leur histoire.

Le système éducatif amène, certes, sa contribution, mais

les masses médias, le théâtre, la musique et les ouvrages

littéraires… contribuent aussi à la connaissance du passé.

“ Ce n’est pas en suivant une ou deux heures de cours d’histoire par semaine qu’on arrive à maîtriser la complexité du passé de notre société et le rapport au lien national.

permettant aux élèves de forger les bases d’une formation citoyenne conduisant à l’exercice d’une participation civique éclairée, tout en permettant de considérer l’histoire pour ce qu’elle est et non pour ce qu’on voudrait qu’elle soit. Approuvez-vous ce plaidoyer ?

Effectivement, c’est une question suffisamment importante pour qu’on s’en préoccupe, mais en tenant compte du fait que l’initiation à la citoyenneté ne se suffit pas de l’enseignement de l’histoire mais passe aussi par d’autres disciplines telle la géographie, l’éducation civique, la littérature, la philosophie, voire la formation au goût esthétique, car une œuvre d’art peut beaucoup nous apprendre à tous. Elle ne se suffit pas non plus de l’école, qui constitue certes un segment important, mais aussi des exemples offerts au sein de la famille, et de la société rapprochée, de l’accès aux bibliothèques, aux spectacles et à la culture en général, de ce que nous présentent désormais internet et les réseaux sociaux, de ce que peut proposer le secteur associatif. De manière générale aussi on ne peut se limiter à l’histoire nationale. L’ouverture sur le monde où nous vivons et les expériences accumulées par l’humanité sort indispensables pour apprendre. Ceci d’autant plus que selon les générations et tranches d’âge, on peut retrouver partout des préoccupations très similaires aux nôtres : en fait, l’objectif est de toujours susciter l’intérêt, la curiosité et le désir de savoir et de comprendre. Pour les plus jeunes, l’histoire nationale peut contribuer à faire naître le sentiment patriotique, cultiver l’identité et la solidarité nationales, ceci en suggérant à la fois la spécificité et la relativité qui caractérisent chaque époque, mais aussi bien au-delà, beaucoup de continuité et d’héritages cumulés. Ceci est certes valable aussi pour les moins jeunes, mais en leur permettant d’aborder des questions plus complexe, et la diversité des situations. De ce point de vue, le comparatisme et l’ouverture sur le monde sont indispensables pour éviter que le patriotisme et la culture du lien

national, ne dérivent vers le chauvinisme et le racisme.La citoyenneté doit intégrer aussi la diversité et la richesse que nous enseigne l’histoire humaine en général. En dernier lieu, un véritable exercice de la citoyenneté doit intégrer le sens civique qui se déploie selon les tranches d’âge et l’acquisition d’une pensée critique qui permet le débat et le libre choix de l’individu –citoyen, dans le respect de l’autre. Il s’agit de ne pas perdre de vue que l’histoire comme discipline doit contribuer à éclaircir la mémoire collective, et non à l’obscurcir, ce qui pourrait mener à toutes les manipulations et aux mésaventures qu’elle ferait subir à la société. Cette discipline ne constitue sans doute pas une science exacte mais comme pour tout savoir constitué et toutes les autres disciplines à vocation scientifique, elle a besoin d’une démarche méthodique et rationnelle.

# Les jeunes sont à la recherche de sens, de repères, de référents et d’outils utiles pour s’épanouir. Si le besoin de sens et d’appartenance des jeunes n’est pas comblé en classe d’histoire, notamment et par le professeur, à l’ère des médias sociaux, il le sera en dehors de la classe par les idéologues et les politiques bien sûr, mais aussi par les producteurs de prêt-à-penser et de prêt-à-croire. Qu’en pensez-vous ?

Bien entendu, non seulement le risque existe, mais nous l’avons-nous-mêmes largement éprouvé en payant le prix le plus cher. Sauf une approche critique peut encore une fois nous permettre d’apprendre réellement de notre propre histoire et de celle du monde et de faire face à toute manipulation de la société. C’est fondamentalement ainsi que l’on peut contribuer à forger une véritable citoyenneté. Il faut être d’autant plus vigilant que le maître d’école et les professeurs, s’ils ne sont pas suffisamment formés à la discipline et à la pédagogie, et s’ils confondent souvent entre activisme idéologique et culture de la citoyenneté, ils peuvent eux-mêmes constituer un segment

“La connaissance du passé est assez diffuse chez les jeunes

El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

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est professeur à la faculté des sciences sociales de l’université d’Oran 2, directeur de recherche associé au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC-Oran). Il est membre de comités scientifiques de périodiques publiés en Algérie et à l’étranger. Il s’intéresse en particulier à la socio-anthropologie de l’histoire et de la mémoire et a produit de nombreux travaux portant sur l’enseignement de disciplines, comme l’histoire et l’éducation civique. Parmi ses publications : Dictionnaire du passé de l’Algérie de la préhistoire à 1962 (dir.), CRASC- 2015).

pour l’ancrage du dogmatisme et du «prêt-à-penser». Attention à la sclérose mentale, qui peut menacer en premier lieu surtout les plus jeunes, dans un monde au changement de plus en plus rapide. Les moyens techniques et les réseaux sociaux ne peuvent constituer un facteur de véritable modernité, que s’ils sont utilisés pour pousser les sociétés vers l’avant. Encore une fois, il ne saurait y avoir de citoyenneté efficiente sans esprit critique largement répandu et accessible à tous. L’école républicaine et une université ouverte sur l’avenir constituent un préalable pour y parvenir. C’est la condition indispensable pour l’émergence et la consolidation de nouvelles élites, reconnues, acceptées et en adéquation avec les enjeux de notre temps.

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aujourd’hui 9El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

Le 8 mai 1945 à Guelma

Le tissu des jours si lisses, qui faisait le bonheur de la petite Hadjira dans le beau quartier de Saint-Jean, avait subi quelques accrocs. Le premier, le plus important, avait été ce geste étrange de la maîtresse de maternelle qui fouillait dans ses cheveux. La fi llette s’était interrogée, mais comme le cours de sa vie s’était poursuivi paisiblement, elle avait retrouvé son insouciance.L’âge de raison et l’entrée à l’école primaire ont marqué une nouvelle étape. Hadjira a appris à lire. Ses premières lectures l’ont menée plus loin, vers un nouveau monde. Mais, au cours des semaines qui ont suivi le 8 mai 1945, Hadjira, qui avait 8 ans, a été confrontée à un événement angoissant. Son père et sa mère, ces deux piliers du refuge familial, étaient ravagés par le chagrin. Des amis qu’ils avaient laissés à Guelma, des proches qu’ils aimaient, étaient morts, tués par des Français. La décision prise par son père en 1942 de quitter Guelma prenait soudain une autre dimension car, en installant sa famille à Constantine, il l’avait aussi éloignée du massacre.A Guelma et dans sa proche région, à la suite des manifestations du 8 mai 1945, les milices coloniales ont arrêté et tué des centaines d’Algériens. Les massacres se sont poursuivis durant plusieurs semaines. Des notabilités arabes et des personnalités comme le père de Hadjira, attachées à la double culture, ont été visées et tuées. L’organisation et la réalisation des massacres engageaient la responsabilité du personnel de l’Etat. Le sous-préfet de Guelma, André Achiary, avait dirigé les opérations et les avait poursuivies, «avec l’onction du préfet de Constantine 4», Lestrade-Carbonnel. En demandant sa mutation, le père de Hadjira avait échappé à une mort certaine.

Les chemins du passé

J’ai relu mes notes et les textes de nos entretiens enregistrés. Comment présenter maintenant tout ce qui fait la richesse des récits que nous a donnés Hadjira ?

Comment décrire ces cheminements aléatoires que nous avons parcourus ensemble dans son passé et dans sa ville  ?Je pourrais présenter sa biographie de manière chronologique. Reconstruire son histoire. Mais le cours de sa vie a subi des ruptures. Sa vie a été explosée par la guerre.Serait-il possible d’écrire une seule histoire de Hadjira ? D’abord enfant puis jeune fi lle, militante, arrêtée, et fi nalement rescapée de l’horreur ? Comme si tous ces épisodes se succédaient naturellement, aboutissaient à sa libération, à l’Indépendance enfi n conquise et, bien sûr, à sa rencontre avec El Hadi, la naissance de leurs enfants puis de leurs petits-enfants. Hadjira, grand-mère, paisible et heureuse, entourée par l’amour des siens, dans sa ville, à Constantine. Une variante à peine plus contrastée que l’histoire de Heidi que je lisais quand j’étais petite fi lle…Mais Hadjira n’est pas Heidi. Le chromo sage et convenu n’est pas son genre. Malgré sa présentation élégante de bourgeoise, un peu raide parfois, elle est vivante, terriblement vivante. Comme Constantine, la ville de sa vie, elle est toujours en chantier. Comme Constantine qui, tout au long des années où se sont déroulés nos entretiens, construisait son grand pont.Hadjira lance elle aussi des ponts, entre le passé et le présent, entre le passé et l’avenir Des chantiers de ponts pour franchir les obstacles. Mais comment parler des ponts si on oublie les gouff res noirs au-dessus desquels ils s’envolent ?La douleur est présente, vivante, discrète aussi, car Hadjira est fi ère et la tient en laisse. Partager l’histoire de Hadjira, c’est accepter de la suivre dans son passé, dans ce dédale de violences où elle a été jetée. C’est reprendre avec elle le fi l d’Ariane qui lui a permis de le traverser et d’en sortir afi n d’avancer, plus loin, audelà de la ferme Ameziane.

La guerre dans le paysage

La mémoire des spoliations qui avaient été imposées aux propriétaires arabes du Constantinois au début de la colonisation s’est transmise de génération en génération.Aujourd’hui encore, au cours d’un déplacement dans la ville ou dans sa périphérie, au fi l d’une conversation, soudain, un détail qui nous échappe incite nos interlocuteurs à se remémorer les domaines ou les terres de leurs ancêtres. Les propriétés voisines sont parfois évoquées et un cadastre mémoriel émerge, dessinant à grands traits des paysages disparus.L’attachement à la terre des ancêtres et à la religion, le refus des humiliations imposées par les colonisateurs et celui plus global de l’occupation ont contribué à renforcer l’identité algérienne. Le nationalisme, apparu à l’aube du XXème siècle, s’est développé rapidement. Il s’est manifesté dans toute son ampleur au cours des cérémonies qui ont marqué le 8 mai 1945. Mais les autorités coloniales ont refusé d’entendre les aspirations à la liberté et à l’Indépendance qui s’exprimaient. Pour elles et pour la majorité des colons installés en Algérie, ces revendications n’étaient pas recevables, il n’y avait pas de discussion possible.

Chasse à l’Arabe rue Fronton

Tranquillement, Hadjira rentrait chez elle. Etait-ce en 1956 ou plus tard ? Revenait-elle du collège ? D’une course en ville ? Au bout de la rue, un homme a surgi.Il courait, il courait à perdre haleine. A l’angle de l’immeuble où vivait la famille de Hadjira, il a tourné à droite, s’est jeté dans la ruelle en escaliers. Echapper à ses poursuivants, atteindre la campagne toute proche…Un coup de feu a claqué, l’homme a basculé, s’est écrasé sur les marches.

Sidérée, Hadjira s’est approchée ; le sang du ‘‘fuyard’’ colorait peu à peu la pierre.Etait-il vivant ?Etait-il mort ?Elle n’a pas fait attention aux quelques hommes qui faisaient cercle autour de lui. Mais elle a vu un de ses voisins, Marcel. Le visage mauvais, il s’est approché du corps, l’a frappé à coups de pied, en éructant : « Sale fellaga ! »Après un silence, Hadjira continue : Je ne pourrais pas dire s’il lui a craché dessus… J’étais glacée. C’était Marcel, un habitant du quartier, notre voisin, tonton Marcel…

Fadila et Hadjira, deux collégiennes nationalistes

Fadila, une petite brunette aux grands yeux noirs, fréquentait le collège de jeunes fi lles du quartier Saint-Jean. C’est dans ce cadre qu’elle s’est liée d’amitié avec Hadjira. Elles étaient l’une et l’autre très investies dans leurs études et se sont passionnées pour le nationalisme.Leur histoire personnelle les rapprochait. Un proche de la famille de Hadjira, Ferhat Abbas, et un parent de Fadila, le Dr Saadane, avaient fondé en 1946 le parti nationaliste modéré : l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA).Le père de Fadila, instituteur, avait choisi d’éduquer ses enfants dans la double culture, comme celui de Hadjira. A sa mort, la famille s’était installée dans le village d’origine de la mère, à El Harrouch, à une cinquantaine de kilomètres de Constantine. Au cours de l’automne 1955, la mère, Khadidja, horrifi ée par les représailles menées dans les campagnes par les militaires français, a préféré quitter le village et s’installer avec ses enfants à Constantine. La famille a d’abord résidé dans un quartier arabe, puis rue Bienfait, à la périphérie du quartier Saint-Jean. Elle était composée de quatre femmes : la mère, et ses trois fi lles ; l’aînée, Aziza, était suivie de Meriem, qui était infi rmière, et de Fadila, collégienne.

Nassima [email protected]

Une date symbolique choisie pour éditer ce nouveau livre : Hadjira, La ferme Ameziane et au-delà... Un témoignage poignant... écrit par l’historienne Claire Mauss-Copeaux. L’auteure s’est appuyée sur le témoignage «douloureux» de Hadjira. Qui est Hadjira ? C’est une rescapée de la ferme Ameziane. Il s’agit d’un Centre de renseignement et d’action (CRA) basé à Constantine à l’époque coloniale. Il était beaucoup plus un centre de torture, et pas n’importe lequel… Un centre d’où «on n’en sort presque jamais…». Mais Hadjira est là pour témoigner des horribles et insurmontables

Hadjira, la ferme Ameziane et au-delà… un témoignage poignant d’une rescapée de la torture

actes pratiqués dans ce centre. Le livre retrace donc l’histoire doucereuse mais en même temps passionnante de Hadjira, une jeune militante engagée pour la liberté et l’indépendance de l’Algérie. Elle a été rafl ée chez elle, de nuit, par une unité de parachutistes et enfermée arbitrairement avec d’autres «suspects» à la ferme Ameziane. Mais pour le témoignage, il a fallu du temps, il a fallu longtemps pour que Hadjira se souvienne de ses vingt ans… Bizarrement, il n’y a ni haine ni volonté de vengeance dans ses propos et ses témoignages. Simplement le souci de témoigner au plus près de la vérité. Et de résister encore, malgré ce qu’elle a subi à

la ferme Ameziane et bien au-delà. On pourra lire dans les détails son témoignage de «ce soir là…». Un soir où on est venu la capturer. Un témoignage retracé par Claire Mauss-Copeaux. Où elle parle de l’arrestation qui a eu lieu chez elle. «C’est chez moi que j’ai été arrêtée par les paras et cela s’est passé la nuit. A coups de mitraillette et de coups de pied, dans le derrière et ailleurs, ils m’ont fait descendre. Ils m’ont menée au fond de la rue où d’autres personnes avaient déjà été rassemblées». Puis un traitement «Comme du bétail». Dans ce chapitre, elle témoigne encore avec des détails de sa détention dans l’écurie où elles étaient, toutes femmes, enfermées, la plus jeune d’entre elles, Rania,

avait 16 ans et la plus âgée 45 ans. Claire Mauss-Copeaux, historienne, a publié plusieurs ouvrages sur les mémoires des confl its. Pour cela, elle a croisé des récits de vie aux archives. Son terrain d’investigation couvre les deux rives de la Méditerranée. Elle est notamment l’auteur de La Source, Mémoires d’un massacre, Oudjehane, 11 mai 1956 (Payot, 2013 ; Média-Plus, 2015) et Algérie, 20 août 1955, Insurrection, répression, massacres (Payot et Rivages, 2011 ; Média-Plus, 2012). Le livre a paru aux éditions Média-Plus. ■

10 monde El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

Quatre mois après l’empoisonnement de l’ex-espion Sergueï Skripal et sa fi lle Ioulia au Novitchok à Salisbury, deux Britanniques, retrouvés samedi dernier dans un état critique à une quinzaine de kilomètres de cette ville du sud-ouest de l’Angleterre, ont été exposés au même agent innervant, selon la police. La police antiterroriste britannique a repris l’enquête après l’identifi cation par le laboratoire militaire de Porton Down de la nature de la substance, un agent neurotoxique de conception soviétique. «Ce soir nous avons reçu des résultats d’analyse qui montrent que les deux personnes ont été exposées à l’agent innervant Novitchok», a déclaré à la presse Neil Basu, chef du contre-terrorisme britannique. Les victimes, identifi ées par un ami comme étant Charlie Rowley et Dawn Sturgess, ont été retrouvées dans une habitation de Muggleton Road, dans un quartier résidentiel d’Amesbury ; elles ont été transportées ensuite à l’hôpital de Salisbury. Après enquête, il s’est avéré que la veille de leur hospitalisation dans un état critique, les deux Britanniques exposés au Novitchok ont passé la journée à Salisbury, où avaient été empoisonnés les Skripal il y a quatre mois. «On a tous passé la journée à Salisbury, on s’est rendu dans différents magasins et au parc Elizabeth Gardens pour prendre un verre, c’était une belle journée d’été», a retracé Sam Hobson, 29 ans. Ensuite, ses amis, qu’il a identifi és comme étant Charlie Rowley et Dawn Sturgess, «sont partis pour discuter». Samedi matin, les secours ont été appelés. Cette double tentative d’assassinat a été

attribuée par le Royaume-Uni, soutenu par ses alliés occidentaux, à la Russie, qui nie. L’épisode a entraîné une crise diplomatique Royaume-Uni et la Russie, ainsi que la plus importante vague d’expulsions croisées de diplomates russes et occidentaux de l’histoire. Le ministre britannique de l’Intérieur, Sajid Javid, a enjoint les Russes de «s’expliquer» après l’empoisonnement de deux Britanniques à l’aide du même agent innervant dont avaient été victimes un ex-espion russe et sa fi lle il y a quatre mois à Salisbury (sud-ouest de l’Angleterre). «Il est maintenant temps que l’Etat russe explique exactement ce qui s’est passé», a déclaré hier le ministre devant le Parlement. DÉSINFORMATION«Ce n’est pas une querelle avec la population russe. Ce sont les actions du gouvernement russe qui continuent de porter atteinte à notre sécurité et à celle de la communauté internationale», a déclaré Sajid Javid. «Il est totalement inacceptable que nos citoyens soient des cibles délibérées ou accidentelles ou qu’on déverse du poison dans nos rues, nos parcs, nos villes», a-t-il ajouté. Pour ce qui est de l’avancement de l’enquête, la police tente de déterminer où et comment les deux nouvelles victimes ont été empoisonnées, alors que plusieurs sites avaient été décontaminés après l’affaire Skripal. Selon le ministre de l’Intérieur, «notre solide hypothèse de travail est que le couple est entré en contact avec l’agent neurotoxique dans un endroit différent des sites qui ont fait partie de l’opération de nettoyage initiale».

Les Russes ont assuré hier ne pas disposer d’informations sur le nouvel empoisonnement et se sont dit «très préoccupés» par «l’utilisation répétée de telles substances en Europe». Mais selon Sajid Javid, il faut s’attendre à «une nouvelle désinformation du Kremlin comme nous l’avons vu suite à l’attaque de Salisbury.» Moscou a sommé, hier, le gouvernement britannique de «cesser ses intrigues» et a demandé une «enquête commune» après la demande d’explications, estimant que le Royaume-Uni devrait «s’excuser». «Au nom de la sécurité des citoyens de notre continent, nous appelons le gouvernement de Theresa May à cesser ses intrigues et jeux avec les substances toxiques et cesser de mettre des embûches sur le chemin d’une enquête commune», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. «Le gouvernement de Theresa May et ses représentants auront à s’excuser pour tout ce qu’ils ont fait, auprès de la Russie comme auprès de la communauté internationale. Cela viendra plus tard, mais cela viendra», a-t-elle ajouté. Par ailleurs, Maria Zakharova a aussi appelé «les forces de l’ordre britanniques à ne pas céder aux sales jeux politiques commencés par certaines forces à Londres et à coopérer avec les forces de l’ordre russes pour cette enquête». «Maintenant, il est important de lancer une enquête à grande échelle», a-t-elle continué, dénonçant «les tentatives sans fi n de Londres pour manipuler l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques». Avec agences

EGYPTE Un ex-conseiller de Morsi condamné à la perpétuité

Un tribunal égyptien a condamné, hier, un homme qui était conseiller de l’ancien président islamiste Mohamed Morsi ainsi que 13 autres personnes à la prison à perpétuité pour «appartenance à un groupe illégal». Abdallah Chehata a été le conseiller économique de Morsi. Elu démocratiquement en 2012, ce dernier, membre des Frères musulmans, a été destitué par l’armée un an plus tard à la faveur de manifestations de masse. Les 14 condamnés étaient accusés de «possession d’armes à feu», «appartenance à un groupe illégal» ou encore de «violation des libertés des citoyens». Le parquet leur reprochait notamment d’avoir créé des «cellules spéciales» pour la fabrication de grenades assourdissantes artisanales, selon le journal gouvernemental Al-Ahram. Elles étaient destinées à provoquer «un état d’instabilité dans le pays» en ciblant les infrastructures essentielles, dont des transformateurs électriques.

TURQUIE Erdogan prêtera serment lundi pour un nouveau mandat

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, réélu le 24 juin dernier pour un nouveau mandat, prêtera serment lundi à Ankara, ont rapporté des médias. «Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan prêtera serment à l’Assemblée nationale, lundi 9 juillet», a rapporté l’agence de presse Anadolu, citant des sources à la Présidence. La prestation de serment sera suivie d’une cérémonie solennelle qui marquera le passage au nouveau régime présidentiel. Erdogan a remporté un nouveau mandat de cinq ans dès le premier tour des ces élections, avec plus des 50% des voix. Le principal candidat de l’opposition, Muharrem Ince, a accepté ces résultats, appelant Erdogan à être «le président de 81 millions de Turcs».

ETHIOPIE Trois groupes retirés de la liste des organisations «terroristes»

Le Parlement éthiopien a retiré, hier, trois groupes armés de la liste des organisations considérées comme «terroristes» par le pays, dans une tentative de renouer les liens avec l’opposition politique, a indiqué un média offi ciel. Les trois groupes concernés sont Ginbot 7, le Front de libération oromo (OLF) et le Front national de libération de l’Ogaden (ONLF). «Le Parlement a adopté la résolution à l’unanimité», a annoncé la radio-télévision Fana , proche du pouvoir éthiopien. Les défenseurs des droits de l’homme ont longtemps accusé le gouvernement éthiopien d’utiliser l’appartenance supposée à ces trois groupes comme prétexte pour emprisonner des journalistes ou des opposants.

FRANCE Pétition pour la suppression du défi lé militaire du 14 JuilletUne pétition adressée au président

Emmanuel Macron a été lancée en ligne, lui demandant la suppression du défi lé militaire du 14 Juillet à l’occasion de la fête nationale française. Initiée par Alain Refalo, professeur des écoles à Colomiers dans la Haute-Garonne et militant actif de la non-violence, la pétition avait recueilli hier, cinq jours après son lancement, plus de 1800 signatures contre ce défi lé considéré comme celui «de centaines d’engins de mort, de chars, de missiles que notre pays se glorifi e d’exporter aux quatre coins du monde pour le plus grand malheur des peuples qui souff rent quotidiennement de la guerre et du terrorisme». C’est en 1880 qu’avait été instauré le défi lé militaire du 14 Juillet, qui aujourd’hui fait de la France, selon ses opposants, «le seul pays d’Europe à se livrer à ce genre de parade guerrière».

Une trentaine d’enfants, dont 15 âgés de moins de 16 ans, ont été arrêtés durant le mois de juin dernier par les forces d’occupation israéliennes et placés à la prison d’Ofer. «Les autorités israéliennes d’occupation ont arrêté 31 enfants dont 15 âgés de moins de 16 ans», a indiqué Loai Al-Mansi, le représentant des prisonniers à Ofer, . Le prisonnier Al-Mansi a fait état aussi de «12 enfants ayant subi une agression sauvage lors de leur arrestation», ajoutant que le tribunal militaire de l’occupation israélienne à Ofer a imposé des amendes excessives contre des enfants prisonniers en juin dernier : 75 000 shekels, soit18 750 euros.

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Empoisonnement de deux Britanniques au Novitchok en Russie : place aux tensionsUn couple britannique a été hospitalisé samedi dernier après s’être exposé au même agent innervant, le Novitchok, qui a servi à l’empoisonnement de l’ex-agent russe Skripal et sa fi lle, il y a quatre mois, dans la ville de Salisbury. Une semaine après l’incident, le ministère de l’Intérieur réclame des explications alors que l’Etat russe demande des excuses et appelle la police à ne pas céder aux «sales jeux politiques».

PALESTINE

Vendredi 6 juillet 2018

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Concours Aqlam Biladi : dernière ligne droite

La phase fi nale de la 1re édition du concours scolaire national «Aqlam Biladi» (Plumes de mon pays), a débuté hier à Alger, avec la participation de 120 enfants en lice en matière de lecture et d’écriture créatives dans les trois langues : arabe,

tamazight et français, annonce l’APS. A l’occasion de la célébration du 56e anniversaire de l’indépendance et de la jeunesse, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a donné le coup d’envoi de la manifestation, encadrée par des écrivains et intellectuels algériens, en présence du président du Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA), Salah Belaïd, et du secrétaire général du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad et de cadres du ministère. A cet eff et, des salles bien équipées ont été assurées aux candidats pour leur permettre de mettre à profi t leur talent dans divers domaines. Les résultats de cette phase de la compétition seront annoncés

le 1er novembre prochain, lors du Salon international du livre d’Alger (SILA). Mme Nouria Benghabrit a indiqué que la manifestation «Aqlam Biladi» repose sur «deux principes : lecture plaisir et écriture créative», précisant que l’objectif de ce rendez-vous est «d’off rir aux jeunes talents l’opportunité de participer et d’atteindre la phase fi nale dans l’écriture créative, encadrés en cela par des écrivains algériens». Elle a précisé que son département ministériel aspirait à travers l’accompagnement des élèves par les écrivains dans le cadre de l’écriture créative «à réhabiliter le texte littéraire algérien dans les programmes éducatifs et à encourager la lecture récréative», rappelant l’accord conclu entre les ministères de l’Education et de la Culture pour la sélection de «six textes littéraires scolaires dans les trois cycles d’enseignement élaborés durant l’année en cours». Pour sa part, le président du CSLA a estimé que l’intérêt accordé à l’écriture aura un «eff et positif» dans le manuel

scolaire, soulignant la nécessité de prendre en charge ces jeunes talents et de garantir leur accompagnement par des écrivains algériens et éducateurs. Le responsable a exprimé le souhait que cette manifestation soit «exceptionnelle» et qu’elle permette de découvrir de jeunes plumes littéraires, aussi bien dans la poésie que le roman, citant comme exemple la consécration mondiale d’un enfant algérien de sept ans dans le défi de la lecture arabe. Le secrétaire général du HCA a salué cette manifestation qui constitue «l’opportunité d’échanger les expériences avec les écrivains algériens». Il a insisté à ce propos sur l’importance de découvrir les talents que recèle l’école algérienne, faisant remarquer qu’il y avait un «suivi et un accompagnement de ces élèves doués, notamment à travers ces espaces qui leur permettent d’éclore».

ALGER. Aujourd’hui. A 17h30, cinquième rencontre-débat de pupitre Artissimo. Au menu : Mahmoud Boudarane, Karim Younès et Houssem Mokeddem animeront une conférence-débat sur le thème «Douleur». A l’établissement Artissimo. Didouche Mourad.

El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

Attention à la baignade dans les barragesJIJEL. Mardi 10. A 9h. Au barrage de Kissir, une campagne de sensibilisation au profi t de des enfants dont 1000 enfants orphelins venus des wilayas de Jijel et de Béjaïa ainsi que les visiteurs. L'initiative est lancée par l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT).Ouvert au grand public, on assistera à des démonstrations et initiations aux techniques d’escalade et de spéléologie et au tir à l’arc et coup d’envoi de tir sur cible au fusil. Plusieurs stands et ateliers sont installés. Mais aussi on assistera aux techniques d’initiation des premiers secours d’un noyé, par la Protection civile. Les organisateurs procéderont ensuite à une opération de simulation de sauvetage menée par les agents de la Protection civile.

Une seconALGER. Aujourd’hui. A 14h.de livres pour enfants afi nnotre club de lecture. Si deont grandi ou si tout simplune seconde vie à vos livreenfants la notion d'échangAu siège de Art et détente

De la paella à découvrirALGER. Mercredi 11. Avec María Ángeles Ibañez. Un atelier de cuisine pour découvrir le secret de la paella espagnole. L’évènement est organisé par l’Instiut Cervantès d’Alger. 1500 DA pour l’inscription. À l’Institut. 9 rue Khlifa Boukhalfa.

De l’artALGER. Samedi 6. Ade la danse et des des conteurs, des pdu maquillage artisphotographes. Un la rue. Il est organiwa afaq. Cette manartistes et descendde la Grande-Poste

De l'art thérapie pure !ALGER. Samedi 7. A 13h jusqu’à 18h. Un programme riche en activités, un nouveau concept, beaucoup de surprises ! Une séance d'art thérapie pure, autrement dit le moyen de s'évader et de se découvrir via un mandalas à personnaliser soi-même le tout avec d'autres surprises ! Libre comme l'art. D’abord à profi ter du cadre agréable qu'est le musée des Beaux-Arts, notre nouveau chez nous. Puis, se délecter d'un bon bol de douce mélodie relaxante sélectionné et choisir un mandala pré-imprimé. Et aussi à mettre les couleurs et les tons en ajoutant une pincée de concentration, assaisonner de fou rire pour une belle création. On laisse tout mijoter le tout sur le feu de votre créativité. Et voilà, un esprit prêt à s'exprimer ! Au musée des Beaux-Arts. Accès gratuit. Participation à confi rmer à la page ArThérapie.

Préparez-vous pour le Blackout FestivalALGER. Jeudi 12. A 18h. Pour la sixième année du Blackout Festival, Third Advertising organise une date unique, en invitant le monsieur aux centaines de millions de vues, Streaming et disques MC Fioti qui viendra chanter pour la première fois en Algérie. Zakfreestyler & Ihan, Yane & DJ Twelve (Holi Festival Of Colours Powder Session), Deejay R-one, Dj Alcapone, Starlight, Douga, Randall, Deejay Tarik Offi cial, Dj Boss, Deejay Mehdee, DJ M-FIVE y seront.Prix de 2000 à 4000 DA. La vente se fera à Alger, Béjaïa et Oran. Contact : 0659979209

El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

ExpositionsALGER. Artisanat. Touareg et M’zab. Jusqu’au 11 juillet. C’est une exposition organisée par l’ambassade d’Espagne et l’Institut Cervantès d’Alger.

ALGER. Depuis le 23 juin, et jusqu’au 12 juillet. Exposition de peinture. L’établissement arts et culture organise une exposition de peinture avec l’artiste peintre Aïssa Khelifi . A la galerie d’arts Asselah Hocine. 39, 41 rue Asselah Hocine. Alger.

ALGER. Encore pour ce week-end. Expo Dziriet. L'exposition rassemble entre ses couloirs plusieurs travaux qui ne sont que la réfl exion de l'environnement et la culture algérienne dans tout ses états, ainsi que le rôle de la culture algérienne dans le développement de l'héritage culturelle pour le faire durer et progresser dans un contexte artistique . Toutes les connaissances héritées se refl ètent dans des tableaux de femme dans toutes leur élégance avec des tenues traditionnelles dans des moments bien précis de notre histoire ainsi que d'autre travaux dans le même esprit. Le choix des deux couleurs noir et blanc n'est que pour exprimer la douleur, l'espoir, les espérances, la joie et le malheur de toute une société en général et la femme algérienne spécialement. Le choix de la peinture à l'huile n'est que La réfl exion de la profondeur de l'héritage culturelle algérien .A La galerie d’Art couleur et patrimoine.

ALGER. A 17h. Jusqu’au 15 août l’expo Patrimoine pictural au Musée national d’art moderne et contemporain d’Alger. Les œuvres du plusieurs artistes seront exposées, dont Mohamed Issiakhem, Mohamed Khada, Choukri Mesli, Ali Ali-Khodja.

VENDREDI VENDREDI 66 RENCONTRETIZI OUZOU. A 14h. Café littéraire de Ouacif. Rencontre avec El Tadj Saoudi autour de son livre Mon ami Diablo. A la bibliothèque communale Mohya.

MUSIQUETIPAZA. A 22h. Un nouveau rendez-vous de la chanteuse Lamia Aït Amara pour clôturer les belles soirées andalouses organisées par

l'association El Bachtarzia. A la maison de la Culture. Koléa

SAMEDI SAMEDI 77 RENCONTREMILIANA. A 10h. Hommage à Abdelkader Belhadj organisé par l’association des Amis de Miliana. Ca commence par un match de gala à la salle omnisports. Puis une histoire sur le basket de cette ville. A la salle de théâtre Mahfoud Taoubri.

Associations, organisations et autres, pour toutes vos activités, événements et rendez-vous,

contactez-nous à

[email protected]

nde vie à vos livres d’enfants. Toujours dans l'esprit de promouvoir la lecture des enfants, une collecte

n d'étoff er notre bibliothèque. Ainsi, pouvoir les proposer aux adhérents de es livres vous encombrent et que vos enfants ne lisent plus, si vos enfants lement vous voulez off rir des livres à la bibliothèque, n’hésitez pas. Donnez es dans les mains d'un enfant ! Une manière de faire apprendre à vos ge et de partage. Un spectacle de marionnettes est aussi prévu le même jour. e.Dz (pas loin de la poste de Baba Hacen). Alger.

t dans la rueA partir de 11h. De la musique,

expo en plein rue. Encore portraitistes, des peintres, stique, des dessinateurs, des événement qui jettera l’art dans sé par l’association Mawaheb

nifestation compte réunir divers dre l’art dans la rue. A l’esplanade e.

Postulez pour Warshat Afl am !

I l s’agit d’un atelier d’écriture de courts ou moyens métrages (fi ctions ou documentaires). Il a pour objectif de repérer et accompagner de nouveaux talents en cinéma et s'adresse à des jeunes (jusqu’à 30

ans) hors les fi lières professionnelles d’apprentissage du cinéma (écoles de cinéma, université...)Un concours lancé à l’attention de jeunes réalisateurs autodidactes du nord et du sud de la Méditerranée et qui aura lieu à Marseille en novembre 2018 et avril 2019.La date limite de l’envoi des candidatures est fi xée au 15 juillet 2018. Contact :Louise Migné - production@afl am.fr.

Et pour le Jeune artiste peintre

Société Générale Algérie lance la 6e édition de son concours Jeune artiste peintre. Un appel à candidatures en direction des jeunes artistes peintres algériens est lancé et ouvert jusqu’au 31 juillet

2018. Eligibles ceux âgé de 45 ans maximum, jeune artiste ou amateur en art, résidant en Algérie. L’œuvre présentée doit être entièrement conçue et réalisée par l’artiste lui-même. Les candidats désirant participer doivent envoyer leur CV ainsi qu’une photo (JPG 200 DPI) de leur toile. Un jury composé de personnalités et d’experts du monde artistique désignera les trois meilleures œuvres lors d’un vernissage organisé à cet eff et. Pour donner un maximum de visibilité aux artistes qui vont prendre part au concours, les douze meilleures œuvres vont illustrer l’agenda et le calendrier de l’entreprise pour l’année 2019 et une exposition collective sera organisée pour présenter les réalisations des jeunes peintres. Contact : [email protected]. Le règlement de ce concours est disponible sur le site: www.societegenerale.dz

Algérie, l’indépendance au fémininPARIS. samedi 7. A 17h30. Projection du fi lm : 10949 femmes, de Nassima Guessoum. Suivi de Nous étions jeunes à l’indépendance. Témoignages d’indépendance (en présence de témoins, écrivains, historiens). Puis un hommage à Taos Amrouche (diff usion de certains de ses chants entrecoupés de poèmes de combat déclamés par Abderrahmane Guénanèche). Est prévu aussi un hommage à la comédienne Sakina Mekkiou, dite Sonia avec une projection d’une courte vidéo sur sa vie. A l’Espace Jacques 1er d'Aragon. 117 rue des États Généraux, 34000 Montpellier.

14 réseaux El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

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Tunis. Nassima [email protected]

#Au-delà des chiffres sur les femmes travailleuses, quelle est la réalité, aujourd’hui, dans le monde arabe ?

Seulement 25% de femmes sont actives dans le monde arabe. C’est-à-dire qu’une femme sur quatre travaille. Et ces travailleuses ne sont généralement pas à des postes de responsabilités ou de décision dans tout le monde arabe. Le problème ne concerne évidemment pas des textes réglementaires, car je ne suis pas persuadée que les textes interdisent aux femmes d’être à des postes de responsabilité ou de décision. L’obstacle vient de trois facteurs. Premièrement, c’est particulièrement les textes de la vie privée qui freinent ces femmes et surtout pas ceux du secteur économique. Exemple : une femme qui n’a pas le droit de circuler sans l’autorisation de son mari ne peut donc rien faire dans le secteur économique. Même obstacle pour une femmes d’affaires qui ne peut pas voyager ou obtenir un passeport sans l’avis de son mari ou de son entourage familial. Les textes qui existent aujourd’hui sur le plan de la vie privée sont discriminatoires. Puis vient le deuxième obstacle : les mentalités de notre société. Les femmes nous avons interviewées lors de nos enquêtes depuis 2015 disent qu’elles ne sont pas prises au sérieux même si elles tiennent un discours cohérent et intéressant. Quand une femme parle dans un milieu d’hommes, sa voix n’est malheureusement pas perçue à sa juste valeur. L’enquête établie par Cawtar fait ressortir un constat selon lequel il y a bel et bien un manque de structures d’appui pour ces femmes. D’où d’ailleurs notre important intérêt pour le partenariat EbsoMed. Nous devons être aujourd’hui visibles pour que toutes les femmes du monde arabe soient prises en compte dans les perspectives d’avenir. Mais aussi, dans tous les pays de Maghreb, il faut réfl échir à l’encadrement d’institutions de support qui est encore malheureusement très faible de nos jours. Nous avons besoin de le renforcer. Jusqu’à aujourd’hui, nous constatons le manque de sérieux, les structures de fi nancement et d’autres facteurs qui font que ces structures d’appui restent ineffi caces. Avec EbsoMed, nous avons une belle opportunité. Ainsi, il faut simplement les mettre en confi ance. Les femmes donneront plus. Car la règle est claire : mettez un élève dans une bonne école, il sera un bon élève. Pourquoi tous ceux qui étudient à Harvard, par exemple,

2Un budget de 6,25 millions

d’euros est alloué pour ce projet. C’est un programme qui permettra de renforcer la capacité managériale et l’effi cacité des «organisations de support aux entreprises» (OSE), en particulier en appuyant le processus d’internationalisation des PME à travers des actions de formation ciblées permettant d’améliorer la qualité de services de ces OSE.

3Le projet EbsoMed vise

spécifi quement les organisations de support aux entreprises de 10 ays bénéfi ciaires du Bassin sud-méditerranéen ainsi que leurs homologues en Europe en ciblant particulièrement les confédérations d’employeurs, les agences de

SOUKEINA BOURAOUI. Directrice exécutive de Cawtar(Center of Arab Woman for Training and Research)

Les pays arabes doivent faire plus d’efforts

Le programme EbsoMed a été lancé jeudi dernier dans l’objectif de renforcer les organisations de soutien aux entreprises et le réseautage d’affaires dans les pays du voisinage méditerranéen. Cawtar fait partie des différents partenaires.

réussissent ? On aimerait que les institutions de soutien soient toutes des Harvard ! Nous souhaiterions que les centre d’appui deviennent de très bons encadrements.

#Quels résultats attendiez-vous d’EbsoMed ?

Le cadre institutionnel qui existe doit être évalué et être aussi renforcé dans le monde arabe. Il faut faire des efforts pour rendre visibles les besoins des femmes dans le monde arabe, puis répondre à cette demande sur le plan international. Quels sont aujourd’hui les besoins ? Ce qu’il est important de signaler, c’est que dans nos

pays respectifs, on offre des formations mais on fabrique en même temps des chômeurs, ce qui nous amène à dire qu’il y a de sérieux problèmes. La fi nalité de ce projet aussi est d’échanger les expériences. Ce qui se fait bien ici ne réussira pas forcément ailleurs. Echanger les bonnes pratiques c’est aussi notre objectif. L’idée de ce réseau est d’avoir de vraies partenaires. Des opportunités de rencontre s’offriront à nous pour construire quelque chose dans la région. Car chez nous, l’expertise n’est pas exploitée. Ce que nous voulons, à travers ce projet EbsoMed, c’est que le cadre entrepreneurial devienne un acteur, pas un consommateur ou un usager.

#Dans tout le monde arabe, pensez- vous que des pays doivent faire plus d’efforts que d’autres ?

L’Algérie, jusqu’à maintenant et pendant une longue durée, été épargnée grâce à sa rente pétrolière. Elle avait des garanties. Mais attention à ne pas confondre, ce n’est pas une assurance vie car malgré cette rente, c’est un pays qui a fabriqué des chômeurs. Malgré la rente, il y a beaucoup de chômeurs. C’est inadmissible. Il faut donc faire des efforts. Il faut diversifi er et l’entrepreneuriat est en train de prendre la place de la Fonction publique.

1EbsoMed ― pour Enhancing

Business Support Organisations and Business Networks in the Southern Neighbourhood ― est un projet de 4 ans cofi nancé par l’Union européenne, coordonné par l’Union méditerranéenne des confédérations d’entreprises BusinessMed et mis en œuvre par un consortium composé de cinq autres partenaires, dont Anima Investment Network ; Gagic (Chambre de commerce germano-arabe) et Cawtar Et comme c’est l’Algérie qui détient la présidence de BusinessMed, Saïda Neghza, qui est aussi la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), annonce la couleur : «Des eff orts seront fournis pour faire bénéfi cier les PME algériennes.»

promotion des investissements, les Chambres de commerce européennes, méditerranéennes et arabes, les organisations qui soutiennent l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.

4Le premier objectif est de

redynamiser les organisations de support aux entreprises et le réseautage d’aff aires dans les pays du voisinage sud de la Méditerranée, telle est l’ambition de du projet EbsoMed. Il vise à promouvoir des sources alternatives de fi nancement pour les PME, les aidant ainsi à accéder à des mesures de fi nancement spécifi ques telles que des systèmes de garantie du crédit, des fi nancements par les établissements non bancaires, comme par exemple les microfi nances, le crédit-bail, l’aff acturage...

gosto 15El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

Paris. Nadia [email protected]

Structurée en deux parties, l’exposition Al Musiqa propose un parcours historique à travers les univers, les cultures, les répertoires et les pratiques musicales arabes, de l’époque de la Jahiliya (ignorance), période préislamique, aux scènes contemporaines des capitales arabes. Le terme musique est employé au pluriel, car l’exposition met en lumière la diversité et la vitalité des pratiques poétiques et musicales ancestrales et contemporaines, profanes et sacrées, populaires et savantes, des sociétés ayant la langue arabe comme point commun. DE LA POÉSIE CHANTÉE BÉDOUINE À LA QASIDA, POÉSIE CLASSIQUEImmersion dans le désert d’Arabie. Sur un écran géant, une procession de chameaux avance sur le sable. A l’époque préislamique, la vie culturelle est dense. La poésie est l’expression littéraire en vogue. Les qayna, les esclaves chanteuses et courtisanes chantent, récitent des poèmes, animent des cérémonies festives. Les chameliers déclament des poèmes chantés (huda) suivant les pas rythmés des chameaux. Les jeunes bédouins pratiquent le nasb, art musical oral. Dans les villes, la qasida, genre poétique de nature savante, est très prisée. Ces longs poèmes composés d’une seule rime et de plusieurs vers sont déclamés ou chantés. LES PRATIQUES MÉLODIQUES DE L’ISLAMArrivée de l’islam. Les pratiques musicales sont de nature religieuse : célébration de la

naissance du prophète (Mawlid Ennaboui), pèlerinage à la Mecque... La psalmodie du Coran (Tajwid) et l’appel à la prière (al adhan) lancé par le muezzin (mu’adhdhin) aux fi dèles, sont les pratiques mélodiques de l’islam. Bilal ibn Rabah est le premier muezzin à avoir fait l’appel à la prière à Médine, dans la mosquée de Quba. Ce moment historique est mis en scène à travers le fi lm Le message (1977) du réalisateur syrien, Moustapha Akkad.LA MUSIQUE DE COUR ET LA MUSIQUE ARABO-ANDALOUSE Période des Omeyyades. Damas est sacrée capitale des arts et de la culture. Cette société de jouissance porte aux nues les poètes et les musiciens. La musique est pratiquée par les esclaves et les hommes libres. Lorsque les Abbassides prennent le pouvoir, Bagdad devient la capitale des arts, de la vie intellectuelle et musicale. Ibrahim et Ishaq Al Mawsili (père et fi ls) sont les musiciens représentatifs de cette période. La musique arabo-andalouse est célébrée à travers un dispositif évoquant le musicien Zyriab (Abu Hassan Ali ben Nafi – 789- 857), créateur de la Nouba, une suite instrumentale et chantée. Il a aussi transposé le chant grégorien dans le malouf (musique arabo-andalouse en Algérie, Tunisie et Libye) et le melhoun (poésie populaire écrite en arabe maghrébin). LES MUSIQUES MYSTIQUES : RYTHME HYPNOTIQUE, RECUEILLEMENT ET MÉDITATIONCette section met en lumière les pratiques poétiques et musicales des soufi s en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne. Le Samâ (l’audition mystique et spirituelle), «récitation chantée des poésies mystiques

par les maîtres soufi s», est une pratique collective ayant lieu dans une zaouia, espace dédié à la prière et au recueillement où les membres de la confrérie s’adonnent à la pratique du zikr (évocation des noms de Dieu). Deux vidéos reconstituent l’ambiance des cérémonies mystiques : La lila de derbeka (La nuit de la possession), réalisée par Franck Cassenti en Tunisie et La dernière danse, du réalisateur-photographe, Augustin Le Gall. LA MUSIQUE ARABE AU XIXE ET XXE SIÈCLES : L’EGYPTE, «OUM EDOUNIA» («MÈRE DU MONDE») L’Egypte, Centre cultureldu monde arabe. La musique prend son élan grâce au compositeur égyptien Mohamed Uthmän et le chanteur Abul Al Hamûli. Le Caire et Alexandrie sont au sommet de leur gloire. La musique est omniprésente, dans le théâtre et le cinéma. Une galerie de tableaux réalisée par l’artiste égyptien, Chant Avedissian, (Icons of the Nile -1991-2010), met en scène des portraits de chanteurs, chanteuses, comédiens et comédiennes emblématiques de cette période : Abd El Halim Hafez, Farid El Atrache, Ismahane, Leïla Mourad... Le visiteur peut admirer les belles robes d’Oum Khaltoum, la diva de la chanson égyptienne. LES MUSIQUES DE L’EXIL : DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE AUX ANNÉES 2000 La première génération est constituée d’hommes d’origine paysanne, notamment, et ouvriers. Ils sont musulmans, juifs, arabophones, Kabyles. Musiciens pour certains, chanteurs pour la grande majorité,

ils se produisent dans des cabarets orientaux créés à partir de 1920, dans le quartier de Saint-Michel (Tam Tam, El-Djazaïr, Casbah...). Abdelhamid Ababsa, Missoum Chérif, Slimane Azem, Kamel Hammadi, Chérif Kheddam, H’nifa, Salim Halali, Warda, Bahia Farah sont les artistes représentatifs de cette première génération. A partir des années soixante, ils investissent les cafés, lieux de rassemblement, de rencontre, de loisirs, de détente, de ressourcement et de découverte des talents. Les thématiques des chansons sont liées à l’exil : nostalgie, vie d’ouvrier et d’exilé, errance, séparation... Affi ches, photos, vidéos, un scopitone des années 1970, tables en formica, jeux de dominos reconstituent l’ambiance caractéristique de ces cafés. Années 1980. Renouvellement de la musique raï (en arabe : opinion). La génération des chebs fait son apparition. Cheb Khaled et cheb Mami sont représentatifs de la deuxième génération. LES «RÉVOLUTIONS», INTERNET, LES RÉSEAUX SOCIAUX ET LA MUSIQUE...Capitales arabes aux lendemains des mouvements de contestation. De nouveaux styles musicaux font leur apparition. Inspirées des musiques du patrimoine arabe et des sonorités occidentales, ces musiques de type engagé sont enregistrées dans des «home studios» (studios à la maison) et diffusées sur internet et les réseaux sociaux. Les chaînes satellitaires aident à la diffusion des nouveaux styles musicaux. La jeunesse joue un rôle important dans la création et la diffusion de ces musiques un derground telles que le néo-dabké d’Omar Souleiman, le pop-rock du groupe libanais, Mashrou Leila, (le projet d’une nuit en arabe), l’électro-chaâbi de l’Egyptien Islam Chipsy, la danse «mahragan» (festival), version électronique de la musique chaâbi. Né dans les quartiers pauvres du Caire, ce genre de musique aux sonorités très rythmées s’est répandu dans tous les milieux cairotes. Dans cette grande salle, les visiteurs sont invités à se poser sur des banquettes pour écouter les musiques post «révolutions arabes». Dans cet espace qui reconstitue l’effervescence des révoltes populaires, une photo attire le regard. M. Anis est assis sur un lit déchiqueté, dans une chambre ravagée par une explosion. Autour de lui, la vie s’est éteinte. M. Anis fume la pipe. Son regard absent est posé sur un gramophone qui diffuse de la musique. La musique ! C’est ce qui reste à M. Anis dans ce monde déshumanisé. La musique est sa consolation. C’est sa lueur d’espoir. C’est sa résilience. C’est la musique qui lui permettra de faire renaître la vie des cendres qui jonchent le sol de cette chambre qui prend l’allure d’un champ après la bataille. Si pour Aristolte, «la musique adoucit les mœurs», dans le cas de l’exposition Al Musiqa, la musique est créatrice de lien entre les peuples. En effet, c’est par le prisme de la musique que la Philharmonie s’est lancé le défi de montrer la richesse et la diversité du patrimoine musical des sociétés arabes. Tout au long de l’exposition qui s’adresse à tout type de public, l’œil se délecte, l’oreille capte les sons musicaux variés et harmonieux qui se dégagent de chaque section. La musique devient ainsi un objet médiateur dont l’objectif est «de montrer tout le potentiel mais aussi l’urgence de changer de point de vue» à l’égard de ces sociétés qui nous paraissent étrangères, étranges, lointaines mais ô combien familières et proches.

Al Musiqa ou les musiques et voix des pays arabes : splendeur et éclectisme

La Philharmonie de Paris célèbre les voix et les courants musicaux du monde arabe sur une période de plus de quinze siècles. Vidéos, photographies, instruments de musique, extraits de fi lms, affi ches, dispositifs éducatifs, ludiques et interactifs, ambiance sonores immersives et costumes de scène rendent compte de la richesse du patrimoine musical de cette contrée du monde. L’exposition est visible jusqu’au 19 août.

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intellectuels, sociologues, historiens…aux islamologues, autrement dit ceux qui pensent l’islam avec rationalité et objectivité. Elle revient aux musulmans de confession ou de culture, d’une part, c’est leur religion et c’est à eux que revient cette tâche, et d’autre part, toute idée de réforme de l’islam venant des non-musulmans et notamment des Occidentaux sera vue par la grande majorité des musulmans comme une intrusion étrangère dans les affaires de l’islam et une nouvelle attaque de l’Occident contre l’islam. Cela sera un bon alibi pour les conservateurs pour riposter, ce qui précipitera encore une fois l’échec de ce projet de réforme. La réaction des musulmans de France au manifeste des 300 en est un bon exemple. Cependant, cela n’empêchera pas les autres d’interroger l’islam, ni les musulmans de nouer le dialogue et l’échange avec les adeptes des autres religions. Quels seraient les étapes de cette réforme ? La première étape de cette réforme est épistémologique. Elle consiste à réhabiliter la pensée comme faculté créatrice et rationnelle. Ainsi seulement, elle se libérera de l’emprise des théories théologiques et méthodologiques : celles du Coran incréé, du littéralisme et

du salafi sme qui entravent la réfl exion et le raisonnement donc le projet de réforme de l’islam. Cette réforme de la représentation de la pensée est la condition nécessaire pour envisager la seconde étape qui est celle d’un réel re-travail sur les textes. Elle consistera à refaire la lecture des textes pour un islam plus adapté à notre époque. Cependant, si la réinterprétation est indispensable, elle a ses limites, car on ne peut pas faire dire au texte ce qu’il ne peut pas dire. Je ne suis pas de ceux qui nient le rôle du lecteur, mais je ne suis pas non plus de ceux qui nient le rôle du texte, et un commentaire est celui d’un texte sinon, il ne le serait pas. Certains textes ne sont pas à réinterpréter mais à remettre dans leur contexte ; ils sont tout simplement faits pour une époque qui n’est pas la nôtre. Le but de la contextualisation est donc de déclarer leurs recommandations caduques lorsque le contexte ne permet plus de les pratiquer. Cette idée semble choquer un grand nombre de musulmans. Pourtant, il s’agit d’une pratique connue en islam. Les musulmans ne pratiquent pas toutes les recommandations des textes. Certaines ont été consciemment ou inconsciemment abandonnées. L’exemple le plus connu est

celui du châtiment de la main coupée décrété dans le verset 38 de la sourate 5, La Table. Son annulation est justifi ée par le fait qu’il ne répond plus aux nouvelles circonstances. Il y a également les versets instituant l’esclavage qui sont aujourd’hui considérés comme obsolètes par tous les musulmans. D’autres recommandations sont annulées, soit parce qu’elles s’opposent à d’autres, soit parce qu’elles ne répondent pas à la conception des musulmans de la société et des relations entre individus.

# Pourquoi les musulmans ne parviennent-ils pas à concrétiser cette exigence de réforme qui n’est pas nouvelle ? Comment faire alors que la pensée islamique semble bloquée et la raison exclue de la religion islamique depuis la Nahda qui n’a pas réussi à se pérenniser ?

En effet, la question de la réforme n’est pas nouvelle. Elle a été lancée au XIXe siècle et la fi n du XXe siècle a signé sa défaite. Défaite qui s’explique par le fait que ceux qui portaient cette réforme n’avaient pas eux-mêmes pu se débarrasser de l’image négative de la pensée et de la peur à l’égard

Paris. Nadjia [email protected]

# Vous écrivez qu’«il est essentiel d’interroger les textes et l’histoire de l’islam, d’avoir une connaissance réelle des différentes théories qui entourent l’islam et qui ont participé à sa construction.» C‘est la démarche que vous avez entreprise. Qu’en avez-vous déduit ?

Dans mon livre, j’ai surtout interrogé la pensée musulmane qui a intimement façonné l’islam. De ce travail, j’ai déduit qu’elle est certainement riche par ses questionnements et la diversité de ses thématiques, cependant, deux de ces questions sont importantes et essentielles. La première est d’ordre conceptuel, elle concerne la conception ou la défi nition de l’islam. Qu’est-ce que l’islam ? Est-il une spiritualité ou une organisation sociale ? La seconde est d’ordre épistémologique, elle concerne le rôle de la pensée face à la révélation : doit-elle, c’est-à-dire la pensée, avoir un rôle ou non dans le domaine du savoir exégétique et juridique ? Cette seconde question est fondamentale dans la pensée musulmane, car elle a infl uencé toutes les autres y compris celle de la défi nition de l’islam, et elle est également à l’origine de beaucoup d’autres. Les réponses que les musulmans ont données à ces deux questions ont marqué l’islam et ce qu’il est devenu après l’interruption de la révélation. Les théories et les concepts dominant la pensée musulmane depuis la fi n du XIIe siècle ne sont pas en faveur de la pensée c’est -à-dire le littéralisme, la théorie du Coran incréé, le salafi sme, le dévoilement et la théorie des saints dans le soufi sme. Toutes, elles marquent la défaite de la pensée comme faculté de réfl exion et de raisonnement. Enfi n, je déduis que cette défaite de la pensée constitue le réel problème que rencontrent l’islam et les musulmans depuis le XIIe siècle, et cela dans tous les domaines et non seulement en religion. Quant à la question de la conception de l’islam, les musulmans ont opté pour une religion où la dimension sociale est une partie intégrante de l’islam. Même le soufi sme qui se veut une doctrine spirituelle ne rejette pas, à partir du compromis qu’il a conclu avec les juristes aux environs du XIIe siècle, la dimension sociale de l’islam. Cela permet de comprendre le lien étroit entre l’islam et la politique ; l’organisation de la cité est par nature une affaire politique. Associée au salafi sme et au littéralisme, cette conception explique la diffi culté des sociétés musulmanes à avoir cette souplesse qui leur permet d’évoluer et de s’adapter à leur époque.

# Vous préconisez une «réforme véritable» de l’islam. A qui doit revenir cette initiative ?

J’utilise cette expression de «réforme véritable» pour distinguer la réforme à laquelle j’appelle, et qui est nécessaire aujourd’hui, de celle qui a été revendiquée par la majorité des réformistes jusque-là. La «véritable réforme» est celle qui est orientée vers l’avenir pour une nouvelle manière de comprendre et de pratiquer l’islam ; c’est une réforme qui crée du nouveau. Contrairement à la précédente qui a comme objectif de corriger ou purifi er l’islam afi n qu’il retrouve son éclat d’antan. La «réforme véritable» est également celle qui ne se contente pas des questions secondaires et superfi cielles. La tradition chez la très grande majorité des réformistes est d’insister sur les limites de leur action et celles de leur réfl exion. Autant de conditions qui ont entravé jusque-là le projet de réforme de l’islam. Aujourd’hui, il est nécessaire d’interroger en profondeur les différentes théories qui entourent l’islam, car elles déterminent la manière de comprendre les textes et le rapport que les musulmans entretiennent avec ces derniers ; la réforme de l’islam est aussi celle de la théologie. Quant à votre question : à qui doit revenir cette initiative ? Elle revient aux

RAZIKA ADNANI. Philosophe et islamologue

La réforme de l’islam est avant tout celle de la représentation

de la pensée

16 idées El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

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i est philosophe, islamologue et écrivaine. Elle est aussi présidente-fondatrice des Journées internationales de philosophie d’Alger, membre du Conseil d’orientation de la fondation de l’islam de France et membre du Conseil scientifique du centre civique d’étude du fait religieux CCEFR. Elle donne des conférences et intervient dans des colloques notamment en France. Son dernier livre s’intitule Islam : quel problème ? Les défis de la réforme (décembre 2017 aux éditions UPblisher). Elle a publié en 2011, en arabe, Le blocage de la raison dans la pensée musulmane est-il bénéfique ou maléfique à l’islam ? En 2014, elle publie en français La nécessaire réconciliation, un essai sur la question de la violence, la relation à l’autre et à soi. Elle a également écrit de nombreux articles publiés dans la presse.

idées 17El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

«Islam : quel problème ? Les défi s de la réforme»*Note de l’éditeur «Il ne suffi t plus aujourd’hui d’affi rmer face aux questions que pose la religion musulmane dans les sociétés actuelles : Cela n’existe pas en islam». Cette dérobade n’est pas la solution. Elle ne permet ni de comprendre pourquoi certains tuent, maintiennent les femmes en situation d’infériorité, refusent l’égalité pour tous les citoyens et rejettent l’autre au nom de l’islam, ni de se protéger contre le discours de ceux qui encouragent ces agissements.Il est essentiel d’interroger les textes et l’histoire de l’islam, d’avoir une connaissance réelle des diff érentes théologies qui l’entourent et qui ont participé à sa construction. C’est une étape nécessaire pour comprendre où se situe le problème et œuvrer pour une réforme véritable de l’islam. Que l’on s’intéresse ou non à la religion, ces sujets nous concernent tous.

*Introduction En Occident et notamment en France, pour expliquer la montée du salafi sme et du radicalisme islamique, la plupart des études pointent les diffi cultés sociales, politiques et économiques. Selon ces théories, ces diffi cultés ne favoriseraient pas l’intégration des Français d’origine étrangère. Concernant les musulmans, cette situation les conduirait à se réfugier dans le salafi sme et le radicalisme. Cette thèse est incapable d’apporter des réponses permettant de comprendre d’une manière fi able le radicalisme et le salafi sme qui s’étendent en Europe, car elle restreint l’étude à la France ou tout au plus à l’Europe et explique par des éléments spécifi ques à cette dernière un phénomène qui ne l’est pas. Le radicalisme et le salafi sme qui gagnent les musulmans en Occident ne sont que le prolongement du même phénomène qui frappe les pays musulmans depuis des décennies déjà. Il s’agit d’un phénomène global mû par les mêmes causes et les mêmes objectifs et c’est ainsi qu’il faut le regarder afi n d’éviter toute explication partielle ou erronée. Le radicalisme et le salafi sme qui montent en Europe sont davantage une cause de la problématique de l’intégration qu’une conséquence. C’est la vague salafi ste-radicaliste qui, après avoir gagné les pays à majorité musulmane, en traversant la Méditerranée et en s’installant en Europe, a engendré le problème de l’intégration des musulmans dans cette région du monde. Sa stratégie consiste à les culpabiliser en leur faisant croire qu’ils vivent dans des pays qui ne leur permettent ni d’être de bons musulmans ni de pratiquer pleinement leur islam. Ce discours présentant

l’intégration comme synonyme de trahison et d’impiété les empêche de s’intégrer dès lors qu’ils veulent être pratiquants. Ils se replient alors dans leur communauté et rejettent la société à laquelle ils appartiennent.

*Extraits Vers le XIIIe siècle, juristes et soufi s ont fi ni par conclure un compromis qui leur a permis de cohabiter : les premiers ferment les yeux sur certaines pratiques soufi es considérées hérétiques et en contrepartie, les seconds cessent de dire à la communauté des musulmans que le respect des règles juridiques n’est pas nécessaire pour être musulman. Compromis qui ne prit fi n qu’avec la venue du wahhabisme au XVIIIe siècle confi rmant que l’islam est foi et pratique, pratique de la charia, car sans ces règles l’islam ne peut exister. Le déclin de la pensée dans la pensée musulmane s’est très vite propagé à d’autres domaines : la philosophie, la science, la poésie et la littérature. La pensée est un tout indivisible. Elle ne peut prospérer dans un domaine si elle est considérée dans un autre comme un danger contre lequel il faut lutter. Soit on lui fait confi ance, on la glorifi e et elle s’épanouit, soit on la soupçonne, on la déteste et alors elle se fane. ___________________

La loi du partage successoral fondé sur les inégalités entre femme et homme est certainement une de ces règles qui soulève le plus de questionnements. Pourquoi cette injustice dont les femmes sont victimes dans une religion qui est censée être juste ? Pourquoi les pays musulmans n’arrivent-ils pas à abolir cette règle, exception faite de la Turquie ? ____________

La méthode du naql, telle qu’elle est envisagée par les littéralistes, laisse à penser qu’on pourrait déplacer le sens d’un texte original vers le commentaire comme on déplace une chose d’un endroit vers un autre, alors qu’il s’agit d’une idée. Déplace-t-on une idée comme on déplace un objet ? Sans doute non, et le commentaire ne peut être, dans ce cas, l’équivalent du texte originel. ___________

Un énorme travail de la pensée, commençant par la compréhension et l’interprétation des textes, a donc été accompli pour fournir aux musulmans des commentaires qui leur permettent de comprendre leur religion et aux juristes la matière nécessaire à l’élaboration des livres de d roit.__________________________

Pour répondre à ce discours, deux points importants sont à préciser : tout d’abord, le relativisme dont il s’agit n’est pas le relativisme du sens commun, celui qui prétend «à chacun sa vérité». La vérité, prise en ce sens, n’a d’autre critère que subjectif et personnel.

de la raison qui ont bloqué l’activité de ces facultés intellectuelles et cela depuis la fi n du XIIe siècle. C’est pour cela que je dis qu’aucune réforme réelle de l’islam et des sociétés musulmanes n’est possible si la pensée demeure décriée et si la raison continue d’être bloquée.

# Qu’est-ce qui distingue le wahhabisme du salafisme avec lequel il est souvent confondu ?

Le wahhabisme est l’une des doctrines de l’islam qui ont le plus marqué le début de ce siècle. Elle est née en Arabie Saoudite au XVIIIe siècle. L’objectif de son fondateur, Mohamed ibn Abdewahhab, était de réformer l’islam, c’est-à-dire, le débarrasser de tous les éléments étrangers qui s’y étaient incrustés lui permettant de revenir à la religion vraie et pure des premiers musulmans. Le salafi sme est une théorie épistémologique attestant que le savoir des salafs refl ète la vérité du message de l’islam. Toutes les générations à venir qui veulent accéder à cette vérité doivent s’y référer. En ce sens, le wahhabisme est un salafi sme. Cependant, tout salafi sme n’est pas un wahhabisme. Tous ceux qui croient que le savoir des anciens est le critère de la vérité sont des salafi stes. Les modernistes qui défendent les valeurs nouvelles en cherchant leur bien-fondé dans le savoir des salafs et leur manière d’organiser leur société sont des salafi stes. Ils ne se présentent pas comme tels, mais leur esprit est salafi ste. Pour moi, ce sont «des modernistes salafi stes». Qu’en est-il de l’égalité des droits en islam, en matière de mariage, de divorce, de succession, d’autorité parentale. Cette question n’est-elle pas au cœur de la réforme de la pensée et de la loi islamiques ? Les règles juridiques, ou la charia, sont au cœur de la réforme de l’islam parce que tout d’abord, les musulmans ne conçoivent pas leur religion sans cette dimension sociale et juridique. Ensuite, parce que les sociétés musulmanes connaissent une mutation palpable de leurs mentalités et de leurs mœurs, malgré les apparences, après que les nouvelles technologies ont aboli les frontières géographiques et culturelles, et que de plus en plus de musulmans vivent en Occident. Ces deux éléments posent incontestablement la question de la réforme des règles juridiques de l’islam. Le problème : ces règles sont celles qui manifestent davantage de résistance au changement et à l’évolution notamment celles concernant le statut de la femme, ce qui les met encore plus au cœur de la réforme de l’islam.

# Certaines femmes entreprennent une relecture des textes pour une interprétation plus conforme à l’égalité entre les femmes et les hommes. Qu’en pensez-vous ?

C’est certainement un travail intéressant. Cependant, et comme je l’ai dit plus haut, la réinterprétation n’est pas la solution à adopter pour tous les cas, et elle a ses limites. Concernant certaines recommandations comme celles qui maintiennent la femme en situation d’infériorité et celles relatives au statut des minorités par exemple, elles sont faites pour une époque qui n’est pas la nôtre ; elles ne répondent plus au contexte d’aujourd’hui. Il est plus facile et plus logique de les remettre dans leur contexte et les déclarer caduques. La question est davantage celle du rapport aux textes que celle de l’interprétation

# Un islam renouvelé est-il envisageable et possible ?

Dans les conditions sociales, psychologiques, économiques des musulmans aujourd’hui, devant les enjeux de notre époque, renouveler l’islam, tadjdid, n’est pas seulement envisageable, c’est indispensable ; réformer aujourd’hui est même un acte de responsabilité. Cependant, beaucoup manifestent de la réticence à l’idée de la réforme et du renouvèlement de l’islam et d’autres la rejettent sous prétexte qu’il s’agit de la religion sacrée de Dieu. Cette position

dévoile un manque de distinction entre l’islam en tant que religion divine que Dieu a envoyée, selon la croyance musulmane, et qui est contenue dans les textes et l’islam tel que les musulmans l comprennent et le pratiquent. Le premier appartient au monde du divin, alors que le second s’inscrit dans le monde des humains et sa réalité. Celui-ci, que j’appelle «l’islam construit», les musulmans l’ont construit à partir du premier que j’appelle «islam révélé». «L’islam construit» n’est pas celui qui est envoyé aux musulmans, mais celui qu’ils ont compris de celui qui est envoyé. La première chose à retenir est que «islam révélé» est un seul et «l’islam construit» est multiple. C’est ce dernier qui est concerné par la réforme qui n’est en réalité que l’incarnation du droit des musulmans d’aujourd’hui de faire leur propre lecture des textes et d’avoir un rapport à ces derniers qui correspondent à leur époque et aux valeurs de la modernité. Ainsi, réformer l’islam ne touche en rien la sacralité de la parole divine. C’est refuser de le faire qui altère cette sacralité, car cela revient à dire que la lecture que les musulmans ont faite du Coran, les théories et les concepts qu’ils ont mis en place avec lesquels ils entourent leur religion, leur comportement vis -à-vis des textes sont parfaits et absolus, ce qui va à l’encontre du principe monothéiste selon lequel l’être humain ne partage jamais avec Dieu ses attributs.

# Qu’est-ce qui caractériserait cet islam de France que les autorités françaises appellent à construire ?

Il est important de préciser qu’on ne peut évoquer une réforme de l’islam que si l’on interroge l’islam en tant que religion. C’est pour cela que le projet de réforme d’Emmanuel Macron n’est pas une réforme de l’islam, mais celle de la gestion du culte musulman en France. Comme je l’ai précisé dans mon article : Réformer l’islam de France ou réformer l’islam tout court. Cependant, si réformer «l’islam de France» signifi e procéder à un renouvèlement de la religion musulmane en France afi n de construire un islam moderne et républicain et cela indépendamment des autres pays musulmans où l’islam continuera à être fi gé dans sa version traditionnelle, ce projet n’est qu’une utopie. Les musulmans de France vivent en France certes, mais lorsqu’il s’agit de leur religion c’est vers leurs pays d’origine et le monde musulman qu’ils se tournent. D’autant plus que leur proposer un autre islam spécifi que à la France renforcera l’idée que l’Occident veut la fi n de l’islam, ce qui accentuera la crispation et le rejet de cette réforme. Sauf si cette réforme ne touche qu’aux apparences et c’est ce que veulent les conservateurs justement. Pour eux, l’islam n’a pas besoin de changement, mais une dérogation est accordée aux musulmans d’Occident pour assouplir certaines questions secondaires liées à la pratique. Nous avons dit plus haut que la réforme qui ne pose pas les questions en profondeur va à l’encontre de la «réforme véritable» dont les musulmans ont besoin pour faire face aux enjeux de l’époque actuelle et à ceux de l’avenir.

# Pourrait-il constituer un modèle à suivre par les sociétés musulmanes ?

Il y a certes aujourd’hui des débats autour des problèmes que rencontre l’islam en Europe qui peuvent inciter les musulmans à s’interroger sur leur religion y compris ceux qui vivent dans les pays musulmans. Cependant, les réactions des musulmans de France montrent que ces débats n’incitent pas réellement à la réfl exion souhaitée au sein de la communauté musulmane en France. Les musulmans de France sont frileux concernant leur religion ; le sentiment de vivre dans un pays qui ne leur permet pas d’être de bons musulmans pèsent sur les esprits et se refl ète dans les comportements.

Aujourd’hui et comme chaque 5 juillet, l’Algérie célèbre la fête de son indépendance et de la jeunesse. Une date historique pour le peuple

algérien, elle incarne la fi n du colonialisme qui a mis fi n à une colonisation de 132 ans au prix du sang de un million et demi de martyrs. C’est une belle page très passionnante de l’histoire de l’Algérie dans la mémoire collective, une ère méconnue pour la nouvelle génération. Nous off re l’occasion de quelques regards pour tenter de comprendre l’Algérie actuelle et une histoire qui reste à écrire qu’il faudrait d’abord accepter de rendre l’histoire aux historiens universitaires, combien si nécessaire à la construction du pays dans l’Algérie d’aujourd’hui. En eff et, cette question mémorielle qui pèse encore de tout son poids sur la vie politique et économique de notre pays. Oui, le peuple algérien se souvient encore de cette époque auquel, il a consenti les plus grands sacrifi ces sur tous les fronts de la guerre qui ne peuvent s’eff acer de sa mémoire et l’histoire ne l’oubliera jamais, car ce jour-là, le peuple algérien a écrit une des plus belles pages de son histoire parmi il y a eu aussi la mobilisation des étudiants et des intellectuels algériens, l’équipe de football du FLN, la troupe artistique du FLN qui ont marqué leur présence dans l’histoire de leur pays durant la guerre de Libération pour le combat libérateur qui rayonnait sur le monde, à la mesure de sa grandeur et de ses espoirs qui nous a permis de vivre libres et indépendant aujourd’hui. Cette célébration est l’occasion pour les Algériens et les Algériennes de se recueillir sur la mémoire de ses fabuleux martyrs et ces hommes qui ont préparé novembre 1954, qui ont tenu leurs engagements envers la cause nationale aux multiples sacrifi és concédés, notamment au prix de leur sang et de leur jeunesse en abandonnant leurs parents, leurs enfants, leurs terres, leurs biens ou leurs études.Après son indépendance, le pays a occupé une place très particulière durant les années 1970, l’âge d’or de l’Algérie dans la scène politique internationale, notamment d’une Algérie autrefois, infl uente et écoutée, en sera leadership et le pivot, où elle apportera sa contribution active à l’avant-garde du Tiers-Monde. En eff et,

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d’un côté, la plupart des révolutionnaires du monde entier et autres fi gures des pays non alignés, font le voyage à Alger. L’Algérie qui brillait sous mille feux grâce à son implication et son dévouement aux causes justes. L’Algérie jouait un grand rôle pour l’indépendance de l’Afrique et dans les réajustements successifs des prix survenus depuis la fi n de 1973 et favorisé par un renversement de la tendance du marché, au profi t des pays producteurs

de pétrole et des matières premières dans le réajustement des prix sur les marchés mondiaux. A tire d’exemple le prix du baril de pétrole passait de 2 dollars en 1970 à 12 dollars en 1974 pour atteindre 30 dollars fi n 1978 et 40 dollars en 1980. Et d’un autre côté, l’Etat algérien nouvellement indépendant pensait déjà à l’après-pétrole, un vaste plan mis en route qui devait faire de notre pays un géant industriel à l’échelle africain outre les infrastructures mises en place. A l’époque, les enjeux économiques de l’Algérie tournaient autour de l’industrie industrialisante. Alors que l’Algérie était à l’époque très loin de connaitre l’aisance

fi nancière dont allait bénéfi cier le pays en 1982, 1984 et depuis 2000. En eff et, le premier baril vendu par Sonatrach en 1966 qui rapportait pour nos réserves de change 1,60 dollars. Comme nous le verrons dans les lignes qui suivent.Toutes les générations qui nous ont précédés, celles qui ont présidé aux destinées du pays dès les années 1960, étaientt de garantir la souveraineté territoriale de l’Algérie .Est -il utile de rappeler ici , la politique des nationalisations qui est considérée comme l’une des grandes œuvres au lendemain de l’indépendance du pays, par un

18 idées El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

M’HAMED ABACI. Financier et auteur

Une fête pour une jeunesseen mal d’espoir

56 ans déjà, plusieurs générations sont passées, on constate toujours ce malaise de cette jeunesse qui se sent

marginalisée et plongée dans un marasme sans fi n

depuis 1986. Et qui révoltent les jeunes croupissant dans

le chômage, la harga…

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ed est financier et auteur de deux ouvrages : Comptabilité des sociétés et gouvernance des entreprises et de plusieurs contributions, entre autres, la gestion des entreprises, l’économie, la gouvernance locale, le développement local, la comptabilité, les finances, politique budgétaire, l’économie du sport.

Partie 1

idées 19El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

programme de nationalisations touchant l’ensemble des secteurs, surtout dans les domaines stratégiques des hydrocarbures , des banques, des transports, des assurances et des mines. Il faut souligner qu’une telle démarche, placée dans le contexte de l’époque , était loin d’être aisée dans le sens où elle s’inscrivait dans un cadre international hostile qui n’entrevoyait pas d’un bon œil ces nationalisations, du fait qu’elles menaçaient ses intérêts néocoloniaux et dérangeaient ses structures. Le 8 mai 1966 fut décidée la nationalisation des mines, fer, phosphates , plomb, zinc et marbre. En 1967 fut décrété la nationalisation des sociétés étrangères (américaines, allemandes, britanniques et françaises). En 1968, à faire évacuer la dernière base militaire occupée par la France à Mers El Kebir (Oran). En 14 ans, dans une Algérie où tout était à inventer, notre pays s’est développé avec une industrie plus importante avec près de 70 zones industrielles à travers le pays, aussi diversifi é qu’étendu d’une économie aux grandes ambitions entre autres : la création de plusieurs complexes industriels pétrochimiques et de transformation dont ceux d’Arzew, Skikda, El Hadjar, etc., et d’un nombre impressionnant d’entreprises industrielles nationales et locales, commerciales, bancaires ont vu le jour s’agrandissant jusqu’à se compter par millier avec notamment la multiplication de leurs usines, d’entreprises locales(EPL), de leurs agences ou unités , leurs réseaux de distribution et de leurs bureaux d’études à travers tout le pays .La part de la production industrielle évoluait autour de 18 à 25% du PIB avec un taux d’intégration de près de 40% en moyenne. La part générée en croissance annuelle était de de 10% en moyenne et l’Algérie avait acquise une réelle expérience dans l’industrie, l’agriculture et le tourisme, ce qui a permis à l’algérien de consommer made In –Bladi dans tous les secteurs d’activités presque tout était fabriqué chez-nous, fruit d’une politique industrielle des années 1967-197O qui recèlent encore à notre humble avis un atout majeur dans la croissance économique, voire un avantage comparatif pour s’assurer d’une place dans l’espace africain. L’Algérie était classée après l’Espagne et l’un des premiers pays industriels du continent africain. Le tourisme algérien était à la mode dans les années 1970, qui rapportait environ 7% des revenus en devises fortes. La fi scalité ordinaire assurait les dépenses de fonctionnement, la fi scalité pétrolière est consacrée seulement à l’équipement. L’épargne nationale était en moyenne de 40% du PIB, la stabilité du taux de change fl uctuant entre 4 et 5 DA pour 1 dollar. L’on parlait d’âge d’or, de la médecine algérienne où on accueillera des malades de l’Afrique, du Maghreb, voire même des responsables et chefs d’Etat d’Afrique. Elle a permis également d’éradiquer de manière défi nitive les maladies contagieuses et épidémiques, voire l’espérance de vie passant de 50 à 70 ans. les hôpitaux universitaires (CHU) d’Alger, Oran et Constantine sont devenus un haut lieu de formation et pour la tenue de séminaires nationaux et internationaux , ce sont aussi des lieux de recherche où l’on accueillait également des étudiants universitaires de l’Afrique et du Maghreb Cette évolution rapide du progrès de la société algérienne et l’émergence d’une classe moyenne dominante et productive. L’Algérie a accru sa puissance régionale

et son infl uence où elle est devenue l’une des puissances économiques les plus importantes de l’Afrique et du tiers-monde, dont notamment l’Algérie était avantageusement avancée et surtout au plan microéconomique qu’aujourd’hui. Mais depuis 56 ans déjà, plusieurs générations sont passées, on constate toujours notre dépendance des hydrocarbures, et véhicule encore les caractéristiques essentielles d’une économie dépendante de l’extérieur, étatiste et structurellement importatrice. Ainsi le gain facile dans la société, pousse tout le monde à opter en usant de tous les moyens, comme aussi ce malaise de cette jeunesse qui se sent marginalisée et plongée dans un marasme sans fi n depuis 1986. En eff et, statiquement , les jeunes constituent 70% de la population algérienne , est un atout considérable pour le pays et qu’elle est la principale force vive du pays .Et pourtant cette donnée est loin de se refl éter dans la vie sociétale , politique et économique du pays. En eff et, force est de constater que «dans les rouages des appareils des administrations publiques et des entreprises ou des institutions élues, la représentation des jeunes est loin d’être proportionnelle à leur poids dans la société algérienne».Aujourd’hui, dans cette phase si cruciale de notre développement économique à la lumière de la crise sévère à laquelle nous sommes confrontés aux plans économique et fi nancier, la «célébration du 5 juillet ne doit pas être focalisée seulement sur ces manifestations et slogans budgétivores où des milliards de dinars sont dépensés» et qui révoltent les jeunes stagnant dans le chômage, la haragas… Il s’agit d’une ligne patriotique et républicaine qui nous permet justement d’être dans le sens de l’histoire de notre indépendance au prix de 1million et demi de martyrs qui met les intérêts suprêmes du pays au-dessus de toute considération politique. Célébrer la fête de l’indépendance et de la jeunesse doit avoir aujourd’hui une nouvelle vision et une nouvelle forme de communication qui permet à cette jeunesse de poser les problèmes de l’heure et de les traiter avec une vision aux larges dimensions universelles adaptées. Tout cela doit apparaître comme le plus grand défi à relever et une grande priorité nationale du gouvernement pour mobiliser les élites, la classe ouvrière et la classe moyenne en général qui sont parties prenantes dans le processus de la construction du pays. C’est un moment solennel dans l’histoire de l’Algérie indépendante qui aborde la célébration du 5 juillet, l’un des chantiers de la mémoire collective qui reste encore loin d’être achevé pour relancer les grands débats sur l’écriture de l’histoire de la guerre de libération nationale par des plumes intègres et sincères parmi les intellectuels et chercheurs indépendants pour la transmission de la mémoire authentique car, les algériens et algériennes doivent connaître leur histoire authentique, afi n d’arracher de l’oubli ce qui s’est passé durant la révolution. L’avenir du pays ne pouvant se construire sans la connaissance et la reconnaissance de l’histoire. La lutte de libération nationale était bien celle d’un peuple dominé, mais surtout déterminé à arracher son indépendance. Il est donc grand temps de réunir les témoignages dispersés et restituer les faits et les événements oubliés pour tenter de créer des liens entre ces hommes de la glorieuse Révolution et les nouvelles générations, afi n qu’il n’y ait pas de rupture dans la mémoire collective.

Dans le contexte de cet évènement capital dans l’histoire de l’Algérie indépendante, qui n’a pas besoin aujourd’hui de slogans, mais la mobilisation de tous ses enfants et ses élites, afi n de s’engager dans les valeurs du travail de telles sortes que le bien commun qui est l’Algérie, renoue véritablement avec la vraie croissance économique hors hydrocarbures pour relever les grands défi s de l’indépendance économique du pays encore en retard et contemporains pour aff ronter les conjonctures futures, qui pointeront sûrement le nouveau projet socio-économique futur du pays dont jamais un bilan n’a été établi, soit sérieusement pris en considération pour instituer la pensée critique pour édifi er un Etat fort et respectable si l’on veut que notre pays ne peut plus se permettre une nouvelle crise politique, économique et sociale. Au moment nous célébrons le 56e anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse, deux questions se posent à nous et appellent à la rigueur visant à rétablir l’avenir socioéconomique de l’Algérie.-peut-on parler aujourd’hui de l’indépendance économique ? -L’Algérie est-elle un pays potentiel ? la réponse à ces questions se trouve d’abord dans ce que tout le monde sait : les chiff res parlent d’eux-mêmes : 2,5 millions de kilomètres , c’est cinq fois la France, 42 millions d’habitants dont 70% jeunes, 3e producteur de pétrole en Afrique (derrière le Nigeria et l’Angola) et 12e exportateur de pétrole et 4e exportateur de gaz à l’échelle mondiale et parmi aussi les grands producteurs de minerai de fer, de phosphates dans le monde. Ensuite, un secteur agricole qui constitue un secteur important avec notamment de près de 10 millions d’hectares dont une forte mécanisation 3 à 4 tracteurs en moyenne par hectare. Il couvre une grande partie du territoire national et présent dans plus de 90% des 1541 communes existantes, sources de revenus capables de fi nancer son développement économique. S’y ajoute une situation idéale, aux portes de l’Occident et au cœur de l’Afrique et du Maghreb, d’énormes perspectives s’off rent à notre pays si nous savons saisir toutes les opportunités. Malgré son fort potentiel, les besoins fi nanciers sont encore importants et l’Algérie continue d’accuser un retard considérable sur les plans industriel, agricole et l’attractivité touristique préjudiciables en premier lieu pour construire une économie hors hydrocarbures.Nous rappelons brièvement pour la mémoire historique quelques-uns des événements très importants dans l’histoire de l’indépendance de l’Algérie. Dans le sillon de la guerre de Libération nationale, l’Algérie après son indépendance dans les années 1970, avait lancé les grandes idées sur les matières premières pour un nouvel ordre économique mondial. Une politique régionale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques, dont notamment le monde arabe, l’Afrique et le Tiers-Monde. L’Algérie était écoutée et respectée , notamment plusieurs événements très importants dans l’histoire du monde, le discours historique prononcé en avril 1974 par le président Houari Boumediène à l’Assemblée générale extraordinaire de L’ONU où il a lancé les grandes idées sur les matières premières pour un nouvel ordre économique international (NOEI), le sommet de l’OPEP à Alger lorsqu’il appelle à la nécessité pour une

juste rémunération des hydrocarbures qui intervient après le choc pétrolier de 1973 et en marge de ce sommet, le président Boumediene a réussi à la conclusion d’un accord entre l’Irak et l’Iran, mettant fi n à une guerre séculaire, la conférence des pays Non-alignés, le dialogue (Nord-Sud) , la présidence de l’ONU assurée par l’Algérie lors du sommet de l’organisation de la conférence islamique à Lahore (Pakistan) où il prononce un discours qui est resté dans les annales où il a lancé à ses pairs que «l’on ne va pas au paradis le ventre creux» ajoutant : «L’islam que je connais depuis l’âge de dix ans n’a jamais nourri son homme.» Il donne l’exemple aux pays en voie de développement. L’Algérie demanda et obtient en 1974, la convocation d’une session spéciale de l’assemblée générale des Nations unies sur les matières premières , le transfert de technologie et sur les rapports entre pays en voie de développement et pays développés . Le monde entier considère cette assemblée générale comme historique. A la suite de cette session et du discours en véritable leader du tiers monde qu’il prononça, comme une véritable leçon d’économie politique et de politique économique est toujours d’actualité dans les grandes universités américaines et européennes, l’ONU adoptera la charte des droits et des devoirs économiques des Etats qui contient en germe l’idée d’un nouvel ordre économique international porté par l’Algérie qui s’imposera quelques années plus tard. Au sujet de cette idée , l’Algérie provoqua des changements en orientant dès 1974 la politique internationale de l’Algérie : au sommet des Non-Alignés , au sein du groupe des 77, de l’OUA, de l’OPEP et dans toutes les discussions avec les pays occidentaux dans tous les forums internationaux. Il a marqué de façon indélébile la politique étrangère de l’Algérie et a fait date dans les relations internationales. En eff et, une période durant laquelle l’Algérie off rit un soutien très actif aux diff érents mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Cette même année sous la présidence de l’Algérie, le ministre des Aff aires étrangères, Abdelaziz Boutefl ika, aujourd’hui président de la République, invite le président de l’OLP, Yasser Arafat, à prendre la parole devant l’Assemblée générale de l’ONU qu’il préside. Ces questions sont toujours d’actualité et font date dans les relations internationales qui furent un combat sur tous les fronts, politique, économique, social, culturel national et international même si elles sont controversées. L’Algérie est devenue «la Mecque des révolutionnaires» où elle apportera sa contribution et son soutien actif à l’indépendance des pays opprimés et conquis des espaces géopolitiques ,notamment leaderships du mouvement des pays Non-Alignés, d’Afrique, du monde Arabe et l‘OPEP, où règne l’accélération de la renaissance du développement économique et culturelle , pour une Algérie que nous percevions en devenir, un pays développé dans l’histoire du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays.

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A vous de jouer...

Jeremy Coleman, un pompier, est témoin du meurtre d’un épicier et de son fi ls par Hagen, un criminel membre d’une organisation raciste. Il parvient à s’enfuir et se rend à la police. Alors que Coleman doit témoigner contre le tueur, Mike Cella, le policier chargé de l’affaire, comprend que Hagen connaît l’identité du pompier. Cella décide alors de placer Coleman dans le système de protection des témoins, sous la responsabilité du marshall Talia Durham.

Dorine survole la savane avec Markus à bord d’un Cessna. Ensuite dans le parc national Kruger, elle rencontre les Black Mambas, qui traquent les braconniers. Puis, elle se rend en fauteuil roulant dans le township Alexandra et à Rand Airport où elle s’entretient avec Asnath Mahapa, la première Noire pilote de ligne. Dorine termine son périple dans un biplan de légende de 1941.

Issu d’un milieu modeste, Luke McNamara a réussi à force de travail et d’abnégation à se hisser parmi les meilleurs étudiants du collège de New Haven. Un jour, les Skulls, membres d’une société secrète au sein de l’école, lui proposent d’intégrer leur organisation. Pour Luke, c’est une chance inespérée de faire enfi n partie de l’élite. Ce qui n’est pas l’opinion de ses amis, Will Beckford et Chloe Whitfi eld, très méfi ants envers cette confrérie dont on ne sait, en vérité, pas grand chose.

Témoin gênantDorine, d’un ciel à l’autre The Skulls, société secrète>> C8 à 21h50>> France 5 à 19h50 >> RTL 9 à 21h15

Que voir à la télé ce soir ?Football / Coupe du mondeBrésil / BelgiqueLe Brésil de Neymar est le favori pour atteindre les demi-fi nales. La Seleçao pourrait se retrouver face à la France ou l’Uruguay. Les deux sélections, jeunes et très offensives, ont montré de belles qualités tout au long de leur préparation. Cependant, elles ont toujours été - hélas - aux abonnés absents lors des grands rendez-vous.

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Solutions des jeux précédents

HORIZONTALEMENT1. Traînées brillantes. 2. Bien à plat sous la clavicule. 3. Causai une émeute. 4. Mal de mer. 5. Au nord de Dijon. De Lille à Marseille. On l’utilise pour montrer. 6. Il examine longuement sa branche. Division de territoire. 7. Prend contact avec le sol. 8. Langue en Indochine. Sur un plateau batave. 9. Fernandel au cinéma. 10. Tanner. 11. Passé en revue. Monte dans la contestation. 12. Développe une affaire. Sorti après le travail.

VERTICALEMENTA. Qui reçoit volontiers. B. Fauteurs de troubles. Art expressionniste. Employé à la coordination. C. Il est parfois pendable. Telle la musique contemporaine. D. Débarrassée des bosses. Traitement de peau. E. Pâtés antillais. Témoin d’un acquittement. F. Rassemblement festif. Passionné et impétueux. G. Lettre. Se fi t entendre. Bond dans le temps (d’). H. Son point culminant est la butte-Saint-Georges.

Mettre derrière eux leur «pire week-end depuis longtemps» : Mercedes et sa star britannique Lewis Hamilton retrouvent la piste à domicile au Grand Prix de Grande-Bretagne ce week-end, une semaine après un GP d’Autriche désastreux. «Nous sommes déterminés à nous battre avec acharnement sur notre propre terrain pour revenir avec un résultat solide, digne du niveau de performance de nos pilotes, de la passion de nos fans et de la marque Mercedes», promet le patron des Flèches d’argent, Toto Wolff. «Lorsque l’on vous renverse, vous pouvez soit rester au sol, soit vous relever et vous battre encore plus fort. Je suis prêt à me battre», clame pour sa part Hamilton sur Instagram. Il faut dire que le scénario autrichien a été particulièrement cruel pour l’écurie basée à Brackley, tout près du circuit de Silverstone (Angleterre). «Avant la course à Spielberg, quelques personnes sur le paddock m’ont dit qu’il allait être facile de réaliser le doublé car nous disposions de la voiture la plus rapide» grâce à des évolutions moteur et châssis jusque-là particulièrement effi caces, se souvient Wolff. ERREUR«Mais si le résultat des qualifi cations était bon (Mercedes a décroché les deux premières places sur la grille, ndlr), c’est le dimanche qui compte», rappelle-t-il. Et dimanche dernier, rien n’a fonctionné pour les Flèches d’argent. Tout a commencé au 14e tour avec l’abandon du Finlandais Valtteri Bottas, victime d’une chute de pression hydraulique

Stan Wawrinka s’est arrêté au deuxième tour de Wimbledon, dominé par l’Italien Thomas Fabbiano, 133e mondial, en deux jeux et trois manches 7-6 (9/7), 6-3, 7-6 (8/6) hier. Le match avait été interrompu par la pluie mercredi alors que le Suisse était dos au mur. Il menait 6-5 dans la troisième manche mais avait perdu les deux premières. L’ancien n°3 mondial, qui a dégringolé au 224e rang après deux opérations (au genou) puis un retour diffi cile, avait signé une victoire prometteuse au

premier tour en écartant le 6e mondial, le Bulgare Grigor Dimitrov. Mais le Suisse était encore un peu juste pour franchir le cap du deuxième tour sur le gazon londonien, la surface qui sied le moins à son jeu. Le Vaudois de 33 ans pourra toutefois s’en vouloir d’avoir manqué quatre balles de set dans le dernier acte. Fabbiano, issu des qualifi cations, aff rontera le Grec Stefanos Tsitsipas (35e) ou l’Américain Jared Donaldson (54e) pour une place en huitièmes de fi nale. AFP

Tennis : Wawrinka s’arrête au deuxième tour

Hamilton la semaine dernière en Autriche, reconnaissant sa défaite

22 omnisports El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

FORMULE 1 Mercedes pour oublier son «pire week-end»

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Volley-ball : tournoi des vétérans ce matin à BéjaïaL’association des anciens volleyeurs de Béjaïa organise, sous le patronage du ministre de la Jeunesse et des Sports, des diff érentes structures de la ville de Béjaïa et de la Fédération algérienne de volley-ball, un tournoi international des anciens volleyeurs. Le coup d’envoi de ce tournoi maghrébin sera donné ce matin à 9h à la salle de l’OPOW de Béjaïa.Cette édition maghrébine 2018 verra la participation des vétérans de Kélibia (Tunisie), la sélection de Béjaïa, les ex-internationaux algériens, à savoir la génération Bernaoui, Gharzouli, Rabia, Taâlba, Tellouche, Maloui, Hammouche, Bisker, Dekkiche Laâgana, Trabelsi, l’ex-coach national Mohamed Tahar Zerdoumi en plus de la présence de l’ancienne sélection marocaine. Il faut saluer cette louable initiative de l’association des anciens volleyeurs de Béjaïa, présidée par Omar Bouiche et son bureau, qui ont tout fait pour que ces retrouvailles dans l’esprit du fair-play, de la fraternité et du respect dû aux anciens soient possibles. Ce tournoi sera aussi l’occasion de mettre en évidence les loyaux services rendus au volley-ball et au sport en général par tous ces athlètes et aussi une manière de lutter contre la culture de l’oubli. Nacer Mustapha

qui a déréglé sa boîte de vitesses, déclenchant une voiture de sécurité virtuelle (VSC). Contrairement à l’ensemble de ses adversaires directs, Mercedes n’en a pas profi té pour rappeler Hamilton au stand et s’offrir un changement de pneus sans risque, le condamnant à perdre irrévocablement la tête de la course quand il effectuerait enfi n son pitstop. A cette préoccupante erreur stratégique, qui rappelle celle commise lors du GP d’Australie, également sous VSC, est venu s’ajouter l’abandon du Britannique, victime d’une chute de pression d’essence dans la 63e boucle. Outre son impact sur le moral des troupes, ce double abandon, inédit depuis l’accrochage de Hamilton et de son coéquipier allemand Nico Rosberg en Espagne en 2016, s’avère particulièrement dommageable sur le plan comptable.ASCENDANTLe quadruple champion du monde, qui disposait de 14 points d’avance sur Sebastian Vettel au classement des pilotes, voit l’Allemand de Ferrari lui ravir la première place pour un point, quand Bottas rétrograde de la quatrième à la sixième place. La Scuderia prend la tête chez les constructeurs à dix longueurs de Mercedes. Au moment d’aborder cette troisième course en trois semaines (du jamais vu en 69 saisons de F1), l’ascendant va donc à Ferrari, mais aussi au Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), vainqueur en Autriche quand son coéquipier australien Daniel Ricciardo était lui aussi contraint à l’abandon à cause d’une panne.

Le Français Romain Grosjean, quatrième au Red Bull Ring alors qu’il n’avait encore inscrit aucun point cette saison, semble lui en avoir terminé avec les erreurs à répétition sur la piste. Son équipe Haas peut se rêver une nouvelle fois «meilleure du reste», derrière les trois top teams. Pour McLaren par contre, l’heure est à la reconstruction et le chantier conséquent. L’écurie de Woking a annoncé mercredi la démission de son directeur de la compétition, le Français Eric Boullier, remplacé par un triumvirat

composé de Simon Roberts, directeur de l’exploitation de McLaren Racing, de l’ingénieur Andrea Stella ainsi que de l’ex-pilote et dirigeant d’équipe Gil de Ferran. «Ces changements sont le début d’un programme complet de restructuration au sein de la direction technique de McLaren», explique l’équipe, qui s’engage à «investir pour retenir et attirer les meilleurs talents, en interne et de l’extérieur, afi n de ramener McLaren Racing aux premières places sur la grille.» AFP

Rugby : les Algériens en outsiders à Toulouse Les joueurs de la sélection algérienne de rugby auront ce dimanche rendez-vus au stade Alain Coulon Tuc (Toulouse) avec le tournoi international de rugby à XV de la zone comptant pour le Rugby Africa Silver.

Initialement prévu au Sénégal, ce tournoi regroupant les trois nations, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et l’Algérie, se déroulera fi nalement à Toulouse sur la pelouse du stade Alain Coulon (Tuc). Ayant réussi à accéder au second palier, celui de la Silver Cup après leur victoire en novembre dernier en déplacement face à la Zambie (30-25), les Algériens seront à partir de ce dimanche face à un nouveau défi . Les coéquipiers de Bouharaoua rêvent de rester sur leur lancée et de rejoindre l’Africa Silver. Ce ne sera certainement pas une mince affaire face à des formations rompues aux compétitions africaines. A ce propos, le sélectionneur national, Boumedienne Allam, a déclaré : «Le Sénégal était en première division et la Côte d’Ivoire a fait des aller-retour entre les divisions 1 et 2. Donc on sera plus dans la peau d’outsider que celui de favori et cela me convient parfaitement. Nous allons jouer sans pression. Nous sommes curieux de savoir

ProgrammeDimanche 8 juillet à 16h Algérie – SénégalMercredi 11 juillet à 16h Sénégal – Côte d’Ivoire Samedi 14 juillet à 15h Côte d’Ivoire – Algérie

comment cela va fonctionner. Toutefois, nous n’avons aucune appréhension. Ce ne sera que du bonheur. L’accession de l’Algérie en seconde division est déjà un énorme exploit pour une fédération dont la création remonte à seulement un an et demi. Notre objectif est 2023, avec le déroulement de la Coupe du monde de rugby qui aura lieu en France. Mais en tant que compétiteur, je prépare toujours mes joueurs pour gagner.» Le président de la Fédération algérienne de rugby, Sofi ane Benhassen, partage la même sérénité que son entraîneur en déclarant notamment : «On est certes pas favoris, mais on va essayer de créer la surprise. Notre poule est relevée avec la présence du Sénégal, qui a rétrogradé du Rugby Africa Gold après avoir fait de gros matchs contre des formations comme la Namibie, le Kenya, le Zimbabwe et l’Ouganda. La Côte d’Ivoire s’est bien préparée, elle aussi, pour ce rendez-vous. Le fait de pouvoir jouer à Toulouse, où il y a beaucoup d’Algériens,

pourrait nous permettre de faire quelque chose.» Par ailleurs, le premier responsable technique de l’équipe, Boumedienne Allam, nous a fait savoir que parmi les joueurs convoqués pour ce rendez-vous, fi gurent trois joueurs locaux, à savoir Zakaria Amrani (Stade oranais), Mehdi Abdelhak El Barka (Arzew) et Badreddine Atmani (Béjaïa). «Ces trois joueurs ont participé au tournoi national de Blida il y a trois mois. Ils ont été au dessus du lot. Nous avons voulu les encourager afi n qu’ils puissent hisser haut le drapeau algérien dans le futur», conclut notre interlocuteur. Farouk BouamamaJoueurs algériens convoquésThomas Mamou, Nasser Benamor, Mehdi Merabet, Bekkada Belhouari, Sofi ane Chellat, Youssef Saaïdia, Sofi ane Youcef, Yakine Djebbari, Sebastien Abdelkader,

David Medjebeur, Jonathan Best, Saïd Hireche, Khaled Khalouchi, Remi Cardon, Frédéric Meves, Badereddine Atmani, Boris Bouhraoua, Lucien Maman, Yoan Saby Maubesy, Enzo Kralfa, Mohamed Belguidoum, Maxim Meneghini, Mickeal Mouhoubi, Mehdi Chouchane, Sofi ane Klouchi, Zakaria Amrani, Mehdi Abdelahak Elbarka, Jamel Ouchen, Jonathan Franquine, Julien Caminati.Réservistes : Walid Batchali, Djillali Aïb Djilali, Saïeb Beranger.

SUÈDE La belle vie sans Zlatan

foot 23El Watan Week-endVendredi 6 juillet 2018

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Oscar Ramirez, le sélectionneur du Costa Rica, éliminé au premier tour du Mondial-2018 alors que le pays avait été quart de fi naliste il y a quatre ans au Brésil, n’a pas été reconduit à son poste, a annoncé la Fédération nationale. «Le technicien Oscar Ramirez ne sera pas reconduit à son poste, son contrat a expiré», a affi rmé le président

de la Fédération, Rodolfo Villalobos, lors d’une conférence de presse. Le président a cependant tenu à «remercier Oscar pour son dévouement, son professionnalisme, sa discipline et ses enseignements». Ramirez, un ancien milieu de terrain âgé de 53 ans, était en poste depuis août 2015, en remplacement de Paulo Wanchope.

Le sélectionneur du Costa Rica, Ramirez, remercié

Moins d’ego, plus d’égaux, la Suède y arrive mieux sans sa mégastar Zlatan Ibrahimovic. Elle est en quart de fi nale de la Coupe du monde, demain contre l’Angleterre. «Zlatan... En tant que personne, en tant que joueur, c’est un individualiste, tout le jeu tourne autour de lui. Maintenant, on joue plus en équipe», résume le gardien Karl-Johan Johnsson. La retraite internationale d’«Ibra» a mis en valeur toutes les vertus collectives de la Suède. Oh, certes, elle n’est pas aussi spectaculaire que «Lui», mais elle tiendra, demain à Samara (15h), son rang parmi les huit meilleures équipes du monde pour la première fois depuis 1994. «Nous sommes vraiment une équipe, nous formons un tout», explique Janne Andersson. Le sélectionneur suédois insiste : «L’équipe se bat pour l’équipe, c’est ce qui compte pour ceux qui sont sur le terrain, et pour nous sur le banc», le staff et les remplaçants. Après tout, la Suède s’est qualifi ée pour la Coupe du monde en battant la France (2-1) en poules pour sauver sa deuxième place, devant les Pays-Bas, et a sorti le quadruple champion du monde italien en barrages (1-0/0-0). Avec une sorte de «catenaccio» (cadenas) scandinave et sans «zlataneries».L’OMBRE ZLATAN «Tout au long des qualifi cations, nous nous sommes battus les uns pour les autres, nous l’avons montré très clairement», abonde le capitaine Andreas Granqvist. Sous-entendu plus clairement que sous le régime d’Ibra 1er. Pourtant, l’ombre géante du 1,95m du génial suédois continue de rôder autour des

La Suède plus forte sans le fantasque Ibrahimovic

Abidal : «Ça suffi t !» Eric Abidal a publié hier une photo de lui sur un lit d’hôpital aux côtés de son cousin Gérard, qui lui avait fait un don d’organe, en réponse aux allégations sur l’illégalité de sa greff e du foie en 2012. «Avec la publication de cette image, je veux demander du respect pour mon cousin Gérard et défendre son honneur. (...) Ça suffi t !», a écrit l’actuel directeur sportif du FC Barcelone sur Twitter en-dessous de cette photo. Dans un autre tweet mercredi soir, l’ancien défenseur du Barça avait démenti toute irrégularité dans sa greff e, subie en avril 2012 à l’hôpital Clinic de Barcelone suite à une tumeur. «Les procédures et protocoles existants ont été respectés à tout moment et tous les documents médicaux le prouvant sont disponibles», disait-il. Le journal en ligne El Confi dencial a affi rmé mercredi que des écoutes téléphoniques de l’ancien président du club Sandro Rosell, en détention provisoire et renvoyé en justice aujourd’hui dans une aff aire de blanchiment, laisseraient penser que le club a acquis illégalement un foie pour son ex-joueur. Contacté par l’AFP mercredi, un tribunal de Barcelone a indiqué avoir enquêté pendant un an sur un possible délit de trafi c d’organe avant de classer l’aff aire faute de preuves. «Aucune preuve, aucun indice, qui permette de soutenir l’accusation contre qui que ce soit, n’a été trouvé», avait affi rmé une porte-parole de cette instance. Le FC Barcelone et l’hôpital Clinic ont aussi démenti une quelconque irrégularité dans l’opération. L’organisation espagnole chargée du don d’organes (ONT), dépendant du ministère de la Santé, a elle ouvert une enquête sur le cas Abidal, assurant néanmoins que selon les informations dont elle dispose, «le processus de don et de greff e d’Eric Abidal était conforme à la législation en vigueur et aux protocoles médicaux habituels». AFP

Neymar a passé 14 minutes à rouler au solSelon une chaîne de télévision suisse, le joueur brésilien Neymar aurait passé 14 minutes à se rouler au sol depuis le début de la Coupe du monde, qui se déroule en Russie. Les chiff res révélés par la chaîne RTS sont sans appel : Neymar a fait perdre près de 14 minutes de jeu en restant au sol. Dans le détail, lors de la phase de poules, il a fait perdre 1’56’’ de jeu contre la Serbie, 2’45’’ contre le Costa Rica, et 3’40’’ contre la Suisse. Lors du dernier match en huitième de fi nale, le Mexique a perdu pas moins de 5’30’’ de jeu en raison des roulades de la star du Paris Saint-Germain. Pour contrebalancer ces chiff res accablants, il faut tout de même se rappeler que Neymar est le joueur qui subit le plus de fautes (23 en 4 rencontres).

«Blagult» (Jaune et Bleu). Avant le 8e de fi nale, les journalistes suédois interrogeaient encore les Suisses sur l’absence de l’emblème. «Est-ce que la Suède joue mieux sans Zlatan?» Johan Djourou avait poliment décliné : «Ce n’est à moi de répondre à cette question». Pas une conférence de presse des Suédois au Mondial n’a échappé à une question sur Zlatan. Depuis Los Angeles, où il marque encore des buts spectaculaires pour le Galaxy, à 36 ans, ou depuis les plateaux TV russes où il passe donner son avis, Ibrahimovic se rappelle au souvenir de tous. Il n’hésite pas à jouer de l’autodérision, par exemple dans une publicité où il regarde un beau but et dit : «Ça me rappelle moi-même». «La Coupe du monde sans moi, ça n’est pas la peine de

regarder... Je le pense vraiment», disait-il aussi. PAS DE BUTPourtant, en cinq matches de Coupe du monde, l’ex-tête d’affi che du Paris SG n’avait pas marqué un seul but, pas même contre Trinité-et-Tobago en 2006 (0-0). En 2014, la route du Brésil lui avait été barrée par une autre très forte personnalité du foot, Cristiano Ronaldo, auteur d’un triplé à Stockholm en barrages retour (1-0/3-2). Ibrahimovic n’avait réussi... qu’un doublé. Il a davantage brillé à l’Euro, marquant deux buts à chaque fois en 2004, 2008 et 2012. Parmi ceux-là, des bijoux comme sa géniale «talonnade aérienne retournée kung-fu» en 2004 contre l’Italie, qui a beaucoup contribué

à sa gloire, ou une frappe pure et lointaine pour battre la France en 2012 (2-0), mais la Suède était déjà éliminée. Il a aussi raté son tir au but contre les Pays-Bas en quarts de fi nale en 2004 (0-0, 5-4 t.a.b.), et sa sortie en 2016, pour son dernier match avec la Suède, une défaite contre la Belgique à Nice (1-0) où les supporters belges chantaient : «Bye-bye Ibrahimovic !» sur l’air de Go West, des Pet shop boys. Quelques éclats, pas de grands résultats, les héritiers de Zlatan sont en position de le surpasser pour de bon. Mais «Lui» savait marquer et gagner contre les Anglais, il a signé un but légendaire en amical le 14 novembre 2012 (4-2), un retourné acrobatique des 25 m. On en revient quand même toujours à Zlatan... AFP

Diego Maradona, qui avait estimé que la victoire de l’Angleterre contre la Colombie était «un vol monumental» et avait mis en doute la partialité de l’arbitrage, au grand dam de la FIFA, a présenté ses excuses hier. «Pris par l’excitation et mon soutien à la Colombie l’autre jour, j’ai dit certaines choses qui, je l’admets, sont inacceptables», a indiqué le «Pibe de Oro» sur son compte Instagram. «Mes excuses à la FIFA et à son président (Gianni Infantino, ndlr) : même si j’ai parfois des opinions contraires à celles des arbitres, j’ai un respect absolu pour le travail — pas facile — que font l’institution et les arbitres», a-il poursuivi. L’Angleterre s’est imposée aux tirs au but contre la Colombie en huitième de fi nale de la Coupe du monde mardi soir (1-1, 4-3 t.a.b.) à l’issue d’un match haché où l’arbitre américain Mark Geiger a distribué huit avertissements, dont six à des Colombiens. Dans une émission télévisée vénézuélienne, Maradona avait estimé que les Cafeteros avaient été victimes d’un «vol monumental». «La FIFA est encore vieille et truquée», avait même lancé la vedette argentine. Ce à quoi la Fédération internationale avait répondu qu’elle était «désolée de lire de telles déclarations de la part d’un joueur qui a écrit l’histoire de notre sport. Les commentaires et les insinuations supplémentaires

Maradona s’excuse auprès de la FIFADécès

Les familles Khiar et Baghdadi ont la douleur de faire part du décès de Khiar Mariama, née le 3 mai 1941, survenu hier. L’enterrement aura lieu aujourd’hui après la prière du Dohr au cimetière El Alia à Alger. Que Dieu ait son âme et l’accueille en Son vaste Paradis.

sont totalement infondés et inappropriés». L’arbitre Mark Geiger avait été suspendu six mois de matches internationaux en 2015 après une décision controversée en demi-fi nale de la Copa America entre le Panama et le Mexique. Il a cette fois accordé un penalty, parfaitement justifi é, pour une faute de Carlos Sanchez, qui a permis à Harry Kane et à l’Angleterre d’ouvrir le score. Outre Maradona, le capitaine de la Colombie Radamel Falcao avait également mis en doute la «partialité» de l’arbitre. AFP

Programme des quarts de fi nale Aujourd’hui :15h : Uruguay-France à Nijni Novgorod19h : Brésil-Belgique à KazanDemain 7 juillet :15h : Suède-Angleterre à Sotchi19h : Russie-Croatie à Samara

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Impressionnant face à l’rgentine, Kylian Mbappé pourra-t-il rééditer sa belle performance face à la Celeste ?

MONDIAL-2018

Duels euro-sud-américainsAprès deux jours de repos, place aujourd’hui aux deux premiers quarts de fi nale du Mondial-2018 avec deux alléchantes affi ches : Uruguay- France et Brésil-Belgique.

Farouk [email protected]

C’est une journée spéciale pour les dernières sélections sud-américaines opposées aux deux nations les plus en forme du moment, à savoir la France et la Belgique. Le premier quart de fi nale mettra aux prises, à partir de 15h (heure algérienne), au Nijni Novgorod, l’Uruguay à la France. La Celeste reste sur quatre succès dans ce Mondial (Egypte 1-0, Arabie Saoudite 1-0, Russie 3-0 et 2-1 face au Portugal en huitièmes de fi nale). L’équipe, qui n’a concédé qu’un seul but dans ce tournoi, n’a pas encaissé

le moindre but depuis novembre dernier. Mais face aux fi nalistes malheureux de l’Euro-2016, les Uruguayens seront certainement handicapés par l’absence de leur buteur Cavani, auteur d’un doublé face aux Portugais, bien que ce dernier se soit entraîné en solo hier. Le joueur souffre d’une blessure au mollet et sa présence parmi les 18 serait des plus incertaines. Mais Oscar Tabarez puisera certainement sur le collectif et sa solidité à toute épreuve afi n d’essayer d’aller encore plus loin dans cette compétition. Ce n’est pas fortuit si l’entraîneur français Didier Deschamps a estimé qu’il faudrait de la «patience» face

à une équipe qui a de l’intelligence dont les joueurs défendent tous ensemble. Ce rendez-vous sera aussi celui de la confi rmation pour la France et Kylian Mbappé, impressionnant lors de la victoire face à l’Argentine (4-3) avec son doublé. Le second match de la journée opposera le Brésil à la Belgique. Jusque-là, la Seleção a toujours réussi à s’imposer grâce au talent de ses joueurs. Mais face à la Belgique, le coach Tite sait qu’il aura en face une formation qui a «un pouvoir de création footballistique extraordinaire». De son côté, l’entraîneur espagnol de la Belgique, Roberto Martinez, a reconnu que

le Brésil sera favori, même s’il affi rme, par ailleurs, que son équipe veut remporter ce match face à un adversaire que tout le monde voit sortir vainqueur de cette opposition. C’est un arbitre argentin, Nestor Pitana, qui offi ciera la confrontation Uruguay - France. Le referee serbe, Milorad Mazic, dirigera lui le match Brésil-Belgique. Par ailleurs, il faut savoir que les deux autres matches des quarts de fi nale se joueront demain. La Suède sera opposée à l’Angleterre (15h). Le second match mettra aux prises, à partir de 19h, le pays organisateur, la Russie, à la Croatie. ■

Vendredi 6 juillet 2018