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„La crise financière actuelle – causes et enjeux politiques” L` ACADÉMIE D`ÉTUDES ÉCONOMIQUES DE BUCHAREST FACULTÉ ADMINISTRATION DES AFFAIRES EN LANGUES ÉTRANGÈRES „La crise financière actuelle – causes et enjeux politiques” COORDONNATEUR, Prof. Drd. Maria Cristina TRIANDAFIL Elena GUŢANU « Imaginez une règle tenue verticalement sur votre doigt : cette position très instable devrait conduire à sa chute, au moindre mouvement de la main ou en raison d’un très léger courant d’air. La chute est liée fondamentalement au caractère instable de la position; la cause immédiate de la chute est, elle,

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„La crise financière actuelle – causes et enjeux politiques”

L` ACADÉMIE D`ÉTUDES ÉCONOMIQUES DE BUCHARESTFACULTÉ ADMINISTRATION DES AFFAIRES EN LANGUES ÉTRANGÈRES

„La crise financière actuelle – causes et enjeux politiques”

COORDONNATEUR,

Prof. Drd. Maria Cristina TRIANDAFIL

Elena GUŢANU

« Imaginez une règle tenue verticalement sur votre doigt : cetteposition très instable devrait conduire à sa chute, au moindre

mouvement de la main ou en raison d’un très léger courant d’air. La chute est liée fondamentalement au caractère instable de la position; la cause

immédiate de la chute est, elle, secondaire »

Didier Sornette, 2002

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Elena Guţanu

SOMMAIRE

I. SITUATION ACTUELLE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

1. Notions générales sur les crises financières 1.1. Différentes définitions de la crise financière

2. Une explication simple de la crise financière

3. Les grandes crises financières des pays émergents depuis 1994

4. Les crises financières : une mise en perspective historique4.1. La finance et la crise financière4.2. Historicité de la crise financière4.3. Addition des crises financières et différenciation de l’arbre

financier4.4. La crise de 1929

II. APPORT PERSONNEL AU DEVELOPPEMENT DU SUJET TRAITE

1.1. Le contexte de l`apparition de la crise et son impact

1.2. Les principales causes de l`apparition de la crise

1.3. Les effets de la crise actuelle

1.4. Action et réaction : La crise économique de 1929 vs la crise économique de 2008

1.5. Les principaux effets de la crise mondiale, représentés graphiquement par certains indicateurs, les plus pertinents

1.6. Conclusions1.7. Références bibliographiques

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MOTIVATION

J`ai choisi ce thème afin de pouvoir apprendre plus sur la situation actuelle dans laquelle tout le monde se trouve. Les recherches pour ce projet m`ont beaucoup aidé à étudier toutes les facettes de la crise financière.

L`ouvrage présent analyse la situation mondiale actuelle et le besoin d`une nouvelle réforme du système monétaire et financier international.

Le rapport qui suit analyse les ressorts de la crise des subprimes. Il étudie son impact sur la gestion des risques, leur valorisation, le comportement des banques et la croissance. Nombre de banques vont être confrontées à des besoins de fonds propres supplémentaires, et l’appel aux fonds souverains constitue de ce point de vue une solution à court terme, un défi potentiel à long terme sous l’angle de la gouvernance de ces banques.

Le rapport présente un certain nombre de recommandations. Certaines ne prennent leur sens qu’à l’échelle mondiale, même si elles supposent plus de coopération à l’intérieur de l’Europe.De la même façon, la fiscalité doit être regardée comme une modalité d`atténuation des effets de la crise. En effet, les paradis fiscaux conduisent plus ou moins les pays à réduire leur fiscalité touchant les revenus et les capitaux mobiles au motif avancé de demeurer « attractifs » pour ces catégories sociales. Il s’ensuit une fiscalité allégée dans la plupart des pays pour les contribuables et les entreprises les plus riches et un recul des réglementations et des contrôles leur rendant la fraude plus facile que pour les autres contribuables.

L`analyse de la crise et de son gestion comprend aussi une parallèle avec la crise de 1930, concernant leurs enjeux politiques et les méthodes utilisées afin de la surmonter. En quoi la crise actuelle a des effets plus forts que celle de 1930?

L` étude de cas sera structuré de la manière suivante :

résumé

les causes de la crise, décrites en détail

analyse comparative entre la crise financière de 1929 et celle de nos jours

les mesures des plans de sauvetage présentées en détail

les principaux effets de la crise, présentés graphiquement, par une analyse des plus pertinents indicateurs (le PIB, l`inflation et le commerce international)

analyse comparative entre les niveaux d`exportations et des importations

analyse comparative entre plusieurs pays du point de vue des indicateurs étudiés.

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SITUATION ACTUELLE

Une cause fondamentale de la crise a été un changement dans le modèle d`affaires de l`activité bancaire, mixant le crédit avec à la culture de l`équité. Quand ce modèle a été combiné avec des interactions complexes de la part des stimules venant des politiques macroéconomiques, des modifications dans les règlements, de l`imposition, de la collégialité (le pouvoir dans l`entreprise), la crise actuelle este devenue le résultat inévitable. Afin de l'endiguer, on assiste à un retour de l'État comme acteur économique majeur, à la fin de l'indépendance des banques centrales et à un contrôle des flux de capitaux et des politiques de change.

Serait cela jamais possible? L`ouvrage présent analyse la situation mondiale actuelle et le besoin d`une nouvelle réforme du système monétaire et financier international.

1. Notions générales sur les crises financières

1.1 Différentes définitions de la crise financière

Une crise financière concerne les acteurs en difficultés financières, ayant du mal à payer leurs engagements à leurs créanciers. Les agents économiques concernés sont souvent proche de l'état de cessation de paiement. C'est donc un problème de fonds pour l'entreprise, cela peut traduire d'une mauvaise gestion ou d'un environnement économique très défavorable, pesant sur l'activité de l'entreprise. Les raisons peuvent être nombreuses.

Une crise financière peut être d'échelle différente. Elle peut être régionale, nationale, mondiale, ou se limitée à un seul secteur d'activité. Elle peut même concerner un seul et unique agent, l'entreprise. Mais, cela dépend de la taille de l'acteur économique et de son rôle dans l'activité économique d'une place. Si celui ci est de taille importante, l'impact sur les autres acteurs sera d'autant plus fort. En effet, il y a un effet de contagion. Une société traversant une crise financière ne peut plus tenir ses engagements financiers. Ces créanciers peuvent eux même se retrouver en difficulté financière. Ainsi, l'ampleur de la crise financière grandit et peut atteindre l'échelle mondiale. Par ailleurs, si l'acteur est coté en bourse, la crise financière peut se coupler avec une crise boursière. Si l'entreprise va mal, ses résultats vont être mauvais et leur publication fera chuter le cours de bourse. La encore, la part de la société dans l'indice ou elle est cotée est très important. Une grosse entreprise peut de par son poids dans l'indice et par effet de contagion, entraîner la chute de l'indice.

Définition 1 : T. de Médecine. Moment, dans les maladies, où se produit un changement subit et marqué en bien ou en mal. Crise favorable salutaire. Jour de crise. Attendre la crise. Cette crise l'a sauvé. Par extension, Crise hépatique. Crise de nerfs. Crise de larmes Crise d'asthme. Crise rhumatismale ou de rhumatisme. Crise de croissance. Crise de dentition. Il désigne figurément le

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Moment périlleux ou décisif d'une affaire. Dans la crise actuelle. Par extension, il se dit d'un Trouble, d'un embarras momentané. Crise commerciale, industrielle, financière, monétaire. La crise de l'industrie textile, de la métallurgie. Fig., Crise de doute. Crise de désespoir. Crise ministérielle, Moment où un ministère a donné sa démission et n'est pas encore remplacé.

Source : Wiktionnaire

Définition 2 :

(Médecine) Changement en bien ou en mal qui survient dans le cours d'une maladie et s'annonce par quelques phénomènes particuliers, comme une excrétion abondante, une hémorragie considérable, des sueurs, un dépôt dans les urines, etc. Crise heureuse. Crise funeste. Une opinion astrologique et fausse a attribué une influence à la lune sur les crises. Après cela nous [la terre] pouvons bien prétendre à envoyer des influences à la lune et à donner des crises à ses malades. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Mondes, 2e soir.)

Définition 3:

(Figuré) Moment périlleux et décisif. Une crise se prépare. Les affaires sont dans un état de crise. Une crise politique très dangereuse. Mais les voici tous deux : l'affaire est dans sa crise. — (Jean-François Regnard, le Bal, 5.) Nous approchons de l'état de crise et du siècle des révolutions. — (Jean-Jacques Rousseau, Ém. III.) Dans les instants de crise la jeunesse est communément mieux avisée que la vieillesse. — (Denis Diderot, Ess. s. Claude, liv. II.) Je ne sais quelle humeur nos volontés maîtrise Et de nos passions est la certaine crise. — (Théophile, Sat. I.) La vraisemblance [dans les tragédies de Racine] y est merveilleusement observée, avec une profonde connaissance du cœur humain dans les différentes crises des passions. — (Jean Racine, Lettres, 6e recueil, de Guilleragues à Racine.) Tout État libre où les grandes crises n'ont pas été prévues est à chaque orage en danger de périr ; il n'y a que les Polonais qui de ces crises mêmes aient su tirer un nouveau moyen de maintenir leur constitution. — (Jean-Jacques Rousseau, Gouv. le Pologne, ch. 9.)

Définition 4:

Trouble dans le fonctionnement normal d'une industrie. Les crises amènent tantôt le renchérissement des produits, tantôt l'avilissement des prix. La crise des vins. La crise des subsistances.

Définition 5 :

Trouble dans le fonctionnement normal d'un régime politique. Le soulèvement de l'Algérie a provoqué une très grave crise en France qui entraina la chute de la VIe République.

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2. Une explication simple de la crise financière

Comme souvent dans les crises financières, ce qui se passe est simple, mais c’est expliqué avec des termes complexes et en bâclant l’analyse. Or le fait que cette crise soit mal comprise alimente les phénomènes de panique. Essayons donc d’expliquer les choses clairement.

Tout se résume à un effet domino. Imaginez un alignement avec deux dominos posés l’un à côté de l’autre, et une file de dominos derrière eux : les deux premiers tombent, et une réaction en chaîne fait tomber tous les autres après eux.

Aux Etats-Unis, des établissements de crédit prêtent de l’argent à des ménages franchement pauvres. Ces ménages doivent rembourser pendant deux ans les intérêts du prêt, puis à la fois le prêt et les intérêts la troisième année. Or il y a actuellement beaucoup de ménages qui n’arrivent pas à rembourser. Donc la valeur de ces prêts diminue. C’est l’un des deux premiers dominos.

Aux Etats-Unis, toujours, des établissements de crédit prêtent de l’argent à des ménages américains qui sont propriétaires d’un bien immobilier. C’est ce bien immobilier qui sert de « caution. » Mais ça fait six mois que la demande de biens immobiliers stagne, et du coup, ça fait deux mois que les prix des biens immobiliers baissent. Comme la valeur des biens immobiliers baisse, les établissements de crédit se retournent vers ces ménages pour leur demander de l’argent qu’ils n’ont pas forcément. Ce qui fait que les établissements de crédit ont du mal à maintenir la valeur de ces prêts. Ce qui fait que ces prêts perdent de la valeur. C’est l’autre premier domino.

Ces établissements de crédit ont « titré » leurs prêts : en clair, ils en ont fait des produits qu’on peut acheter et vendre en bourse. C’est comme si vous deviez de l’argent à quelqu’un, et que ce quelqu’un revend votre dette à quelqu’un d’autre. Comme la rentabilité promise était élevée, des fonds d’investissement ont acheté ces titres boursiers. Mais comme ces titres perdent de la valeur, ces fonds d’investissement veulent les vendre. Or il n’y a pas d’acheteur, sauf à des prix cassés. C’est le troisième domino.

Pour ne pas avoir des problèmes de trésorerie, ces fonds d’investissement vendent d’autres titres boursiers qu’ils détiennent, des titres qui n’ont rien à voir avec ces prêts. Du coup, non seulement la valeur de ces titres boursiers baisse, mais en plus, les banques auprès desquelles ces fonds avaient acheté ces titres ont beaucoup moins d’argent d’un seul coup. C’est le quatrième domino.

Les banques concernées ayant beaucoup moins d’argent d’un seul coup, elles cherchent à se faire prêter de l’argent par d’autres banques : c’est quelque chose qui se fait tous les jours, et on appelle ça le marché interbancaire. Mais comme chaque banque ignore à quel point les autres banques ont des problèmes, toutes les banques se méfient les unes des autres, et refusent de se prêter de l’argent. Donc des banques de plus en plus nombreuses ont des problèmes de trésorerie. C’est le cinquième domino.

Si de nombreuses banques gardent des problèmes de trésorerie, c’est toute l’activité financière qui peut être endommagée. Donc les banques centrales (américaine et

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européenne, principalement) prêtent de l’argent aux banques concernées. Le but est de rétablir, à moyen terme, une situation stable. C’est le sixième domino.

Les acteurs boursiers dans leur ensemble ont besoin d’avoir toujours de l’argent frais de côté, pour ne pas être obligés de vendre des titres boursiers à chaque fois qu’un de leurs investisseurs veut reprendre l’argent qu’il a chez eux. Comme beaucoup de titres boursiers baissent, ils vendent : soit pour être sûrs de garder assez d’argent frais de côté, soit par panique. Et du coup, les titres boursiers continuent à baisser. C’est le septième domino.

Voilà pourquoi, au fil de cette crise financière, beaucoup de titres boursiers sont en baisse, beaucoup de banques ont des problèmes de trésorerie, et beaucoup d’acteurs boursiers vendent à tort et à travers. La bonne nouvelle, c’est que sauf catastrophe la situation devrait redevenir stable dans les prochaines semaines. La mauvaise, c’est qu’entre-temps tous ceux qui auront vendu des titres sans rapport avec le marché du crédit auront commis une erreur. La très mauvaise, c’est que de nombreux petits épargnants à qui des banques avaient vendu des « placements sûrs » vont être les dindons de la farce, comme toujours.

3. Les grandes crises financières des pays émergents depuis 1994:

1994: crise mexicaine1998: crise asiatique (Corée du Sud, Malaisie, Thaïlande, Indonésie, Philippines),crise russe,crise brésilienne,2000:crise turque,2001:crise argentine.

La multiplication des crises financières dans les pays émergents depuis 7 ans est révélatrice de la transition critique dans les périphéries de l'ancienne régulation du capitalisme vers une nouvelle régulation. L'ancienne régulation tablait, au Nord comme au Sud, sur un axe Etat national-capital national, véritable moteur de l'accumulation; la nouvelle régulation casse cet axe et le remplace par un axe firmes multinationales-puissances supranationales (OCDE, Union Européenne, FMI). Pour les pays émergents, cela s'est traduit par un renouvellement des maux économiques auxquels ils sont confrontés: crise de la dette dans les années 80, instabilité financière aujourd'hui.

Ces crises financières doivent être analysées dans une double perspective: d'une part, elles ont mis à jour dans les économies des pays émergents des faiblesses jusque-là mal appréhendées ou, en tout cas, mal évaluées (parités de changes maintenues au-delà du raisonnable, opacité des structures financières, endettement extérieur comportant une trop grande proportion d'échéances à court terme...); d'autre part, ces crises ont fait ressortir des dysfonctionnements du marché mondial de capitaux, liés à une volatilité excessive des flux de financement vers les pays émergents.

4. Les crises financières : une mise en perspective historique

Nous pouvons distinguer, rappelons-le, deux grands modes de financement, le financement direct et l’intermédiation bancaire. Alors que les titres (actions ou

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obligations) sont supposés mettre en contact direct apporteurs et utilisateurs des fonds (financement direct), la banque s’interpose, fait écran en quelque sorte, entre des déposants et les débiteurs à qui elle a accordé des crédits (intermédiation bancaire). Banques et investisseurs institutionnels (Sicav, etc., ) collectent des fonds et réalisent des placements, gérant la masse grandissante des titres qui suit l’essor du financement direct. Les Bourses de valeurs sont surtout des lieux d’évaluation et de commercialisation des titres émis.

4.1. La finance et la crise financière

Marx distingue deux circuits, au travers desquels le même capital dépouille une ancienne forme, puis adopte une nouvelle, pour pouvoir ensuite mieux recommencer l’ensemble du cycle. Le premier est A – P - A’, où A est le capital argent, P le capital de production (décomposé en moyens de production et force de travail) et A’ le capital argent résultant de la vente de la production. A’ est plus grand que A, la différence étant la plus-value (que nous pouvons considérer ici comme équivalente au profit, pour simplifier) une plus-value qui ne peut être obtenue que dans l’acte de production. Le second circuit du capital est A – A’, où la mise de fonds initiale débouche directement sur un accroissement de valeur, comme c’est le cas du capital de prêt, porteur d’intérêts. Dans la mesure où, à l’échelle sociale, un gonflement de valeur du capital ne peut avoir pour origine que l’exploitation de la force de travail (donc, la production) le circuit A – A’ ne peut procéder que par ponction sur celui de la production.

Le fond de l’affaire, c’est l’unité et la contradiction entre les deux formules. Unité, car le capital n’est accumulé qu’en vue de son accroissement (A – A’), mais (à une échelle sociale) il ne peut obtenir cet accroissement qu’en produisant, soit (A – P – A’). Contradiction, car le capital tend en permanence vers A – A’, qui est son idéal (celui de la multiplication des petits pains), mais est constamment ramené vers A – P – A’ (qui exprime la nécessité terrestre de la production). Le capital de prêt est la forme la plus pure du capital (l’aveu que le capital n’est là que pour fructifier) et, en même temps, sa forme la plus dévoyée, parce qu’il est socialement impossible d’obtenir une plus-value sans passer par la production. Or, le détour par la production est long, risqué et implique un effort permanent.

La plus forte pente du système c’est A – A’, une pente sur laquelle il est constamment entraîné, celle de l’autonomisation de la finance et des bulles spéculatives. Cependant, de même qu’une montgolfière peut s’élever haut dans les airs, mais demeure inévitablement rattachée au sol, il y a une force de rappel : la production sociale. Nous avons donc une contradiction permanente entre la tendance à l’autonomisation de la finance et la nécessité constamment rappelée d’une production, entre le rêve de la bulle et les froides réalités de la production.

Deux conclusions découlent des développements précédents. La première est que la finance est un Janus, tout à la fois productive et parasitaire. En effet, on doit inévitablement passer par le capital argent pour produire ; mais le circuit vers lequel le capital louche est celui où, par une sorte de magie, la valeur se gonfle d’elle-même. La deuxième conclusion est : qui dit finance dit possibilité de la crise financière. La spéculation et ses excès doivent être dénoncés. Mais la possibilité de

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la crise financière résulte de l’existence même d’un système financier. Ainsi, la crise capitaliste se dédouble : nous avons une crise réelle, comme par le passé, mais aussi, en plus, une crise de la sphère proprement financière, avec, de surcroît, la possibilité d’allers et retours entre l’une et l’autre (comme nous l’observons aujourd’hui).

4.2. Historicité de la crise financière

Il y a des phases différentes de l’économie réelle capitaliste ; à chacune de ces phases correspond une finance déterminée, donc une crise financière déterminée.

L’existence d’un appareil financier développé est historiquement bien plus récente qu’on ne l’imagine. Les titres n’ont été pendant longtemps que ceux de la dette publique. Quand ils ont été complétés par des émissions de sociétés, il s’est agi de compagnies ferroviaires (entre les années 1840 et 1870) et les versements qu’elles effectuaient étaient souvent garantis par les Etats, ce qui rapprochait leur régime de celui des rentes d’Etat. Les émissions non garanties d’autres sociétés ne sont intervenues que dans un troisième temps, et à une échelle bien plus réduite qu’on ne l’imagine. Au 19e siècle et encore au début du 20e siècle jusqu’à la Première Guerre mondiale, une grande partie des investissements de l’industrie des pays développés était autofinancée. Les fonds pour les entreprises nouvellement créées étaient rarement constitués par appel au marché financier. Ils étaient surtout fournis par les fondateurs, leur famille, de riches notabilités, des amis ou des connaissances. Tout cela valait aussi pour le plus avancé d’entre les pays développés de l’époque, le Royaume-Uni. La possibilité de crises financières majeures en était réduite d’autant.

Dans un ordre historique, nous avons :  La banque, première forme de la collectivisation de l’épargne. Les deux crises

bancaires sont la crise de liquidité et la crise de rentabilité, laquelle peut prendre la forme extrême d’une crise de solvabilité.  A chaque étape du capitalisme correspondent des formes financières adaptées. Il faut

rassembler des capitaux de plus en plus importants pour lancer une production industrielle ou créer de grands moyens de transport, les fortunes familiales n’y suffisent plus : d’où la création des sociétés par actions [2]. Mais, à chaque forme financière nouvelle, une forme de crise nouvelle : bancaire avec la banque, boursière avec les sociétés par actions. Avec la crise boursière la contradiction va (à nouveau) se cristalliser sous la forme du dédoublement : capital réel et capital « fictif » (l’expression est de Marx). Le capital réel est celui investi dans la production, sous la forme de machines, bâtiments, etc. Le capital fictif n’est constitué que de représentations d’un capital (les actions). Marx parle à son sujet de capital illusoire ou de chiffons de papier. Tout en maintenant le passage productif (car, à une échelle sociale, il est inévitable) le capitaliste va constamment chercher à l’éviter, à se rapprocher de A - A’. Capital réel et capital fictif sont à la fois les mêmes (le second est censé n’être rien d’autre que l’image du premier, sous une autre forme) et à la fois parfaitement opposés : l’un (réel) immobilisé, l’autre (fictif) liquide. Ainsi le capitaliste pense n’être plus lié au capital réel et aux vicissitudes de la production. Tout en s’appuyant dessus (car il faut bien extraire la plus-value, source de tout profit), il s’en dégage et peut courir après son utopie : gagner en valeur par la seule magie de la valeur s’enfantant elle-même. Le capital fictif ouvre la voie à la bulle spéculative, ce qui ne veut pas dire qu’il en crée une à tout moment.

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 La première mondialisation (celle du dernier tiers du 19ème siècle) est une mondialisation des échanges. La mondialisation actuelle est celle du capital productif. D’où, de grandes différences en ce qui concerne les formes de la finance. Au 19ème siècle, nous notons le rôle prépondérant de la banque, et, en matière de financement direct, la place des obligations (des placements de portefeuille [3]) et des prêts aux autorités publiques (prêts liés à l’équipement des pays neufs : Etats-Unis, Australie, Argentine, etc.). Aujourd’hui, nous notons le recul de l’intermédiation bancaire, l’explosion d’autres formes de collectivisation de l’épargne (fonds d’investissement, etc.), la prépondérance des actions et de l’investissement direct à l’étranger. Chaque mondialisation génère des formes de crise financière spécifiques : aujourd’hui il s’agirait plutôt de crises boursières (cf. celle de la « nouvelle économie ») et plutôt de crises bancaires au 19ème, mais des crises bancaires liées à des placements inconsidérés dans les pays neufs de l’époque.

4.3. Addition des crises financières et différenciation de l’arbre financier

Addition : dans l’appareil financier, rien n’est jamais vraiment oublié, les nouvelles innovations s’ajoutent aux anciennes, on assiste à un empilement des crises (bancaire, boursière, etc.). C’est pourquoi chaque crise financière est toujours à la fois du neuf (par exemple, pour la crise actuelle, le titrisation des créances…) et à la fois un recommencement. C’est ainsi que la crise de l’Asie du sud-est de 1997 peut assez facilement se comparer à certaines des crises de la fin du 19ème siècle.

La différenciation financière : l’arbre financier étend ses branches, couvre plus d’espace, mais devient de ce fait même plus complexe, donc plus fragile. Propagation de la crise le long des branches de l’arbre. On observe un effet « domino » (une crise du même type s’étend, gagne en surface), mais aussi un effet « rebondissement », où l’on passe d’une crise financière d’un certain type à une autre crise financière, d’un autre type.

4.4. La crise de 1929

Examinons pour finir la crise de 1929, comme illustration de l’ensemble des développements précédents. En effet, la grande crise est la reine des crises aussi en tant que crise financière. Elle est un condensé de toutes les crises, mais également un condensé de toutes les crises financières. Déjà, pour commencer, nous pouvons noter que toutes les crises financières sont présentes. Crise boursière, bien sûr. Mais aussi bancaire, avec l’Allemagne (panique bancaire générale le 13 juillet 31, fermeture de toutes les banques le 14) et les Etats-Unis (3 vagues de crises bancaires, la première débutant en octobre 30, la deuxième en juin 31, la troisième au dernier trimestre 32. Cette vague culmine avec la fermeture de toutes les banques le 6 mars 1933). Crise des changes (chute de la livre le 21 septembre 1931, chute du dollar le 6 mars 33). Brusques mouvements de capitaux (retour au pays des capitaux US à partir du deuxième semestre 30). Défaut des Etats à partir de 31.

La grande crise nous offre une extraordinaire illustration de la propagation des crises financières. Première forme de cette propagation : l’effet « domino ». La crise bancaire autrichienne (chute le 8 mai 1931 de la Creditanstalt) débouche sur la crise bancaire allemande (chute de la Danat le 13 juillet 31), puis sur la deuxième vague de la crise bancaire américaine. Autre effet domino, avec la crise des changes : chute du schilling

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autrichien (mai 31), qui débouche sur la chute du Reischsmark (le 14 juillet 1931, contrôle des changes, la libre convertibilité du reichsmark est suspendue), puis sur la chute de la livre (convertibilité-or suspendue le 21 septembre 31).

Deuxième forme de cette propagation : rebondissement, où l’on passe d’une crise financière d’un certain type à une autre crise financière, d’un autre type. Par exemple, les brusques mouvements de capitaux américains (deuxième semestre 30), qui débouchent sur les défauts en cascade des Etats (surtout ceux d’Amérique latine).

Mais l’élément le plus impressionnant est la violence de l’impact des crises financières sur l’économie réelle.

Ainsi, aux Etats-Unis, pour le fameux krach boursier d’octobre 29. En réalité, le sommet de l’activité est situé en août 29 : il précède donc le krach. Mais la production industrielle était seulement stagnante avant octobre : à partir d’octobre, la chute s’installe, puis accélère brutalement. Bien qu’il ne soit pas au point de départ de la dépression, le krach a donc contribué à transformer une simple récession en grande crise.

De même en ce qui concerne le rôle de la crise bancaire allemande : alors que la production industrielle avait diminué au rythme mensuel moyen de -1,3% d’avril 1929 à mai 1931 (date de la grande crise bancaire), on passe à -3,4% de juin à décembre 1931 (l’allure de la chute est brusquement multipliée par 2,6).

Aux Etats-Unis, les crises bancaires des années 1931 à 1933 ont eu, au total, un effet important sur la spirale dépressive américaine, l’aggravant, la prolongeant. Ces crises permettent d’expliquer les points d’inflexion de la courbe de la production industrielle, mais également ceux des autres séries "physiques" mensuelles particulièrement sensibles à la conjoncture, telles que le volume des marchandises transportées par rail ou l’indice des ventes des grands magasins.

L’effet des crises des changes a été considérable. Ainsi en a-t-il été pour la chute de la livre sterling, car elle a signifié un coup terrible porté à la confiance ; elle a entraîné des chutes de prix généralisées, des pressions déflationnistes universelles, des hausses malvenues de taux d’escompte de certaines banques centrales, la multiplication de mesures protectionnistes. De même, quand, après la livre, cela a été au tour du dollar d’être menacé, les conséquences sur l’économie réelle ont été importantes : en pleine crise, pour défendre la parité-or du dollar, le taux de la Fed, abaissé à 1,5% le 8 mai 1931, est brutalement porté à 2,5% le 9 octobre 1931, puis encore à 3,5% le 16 du même mois ; il sera ensuite maintenu à 3,5% jusqu’en février 1932.

Au total, de tous les maux financiers, la grande crise met en évidence la nette prédominance de la crise bancaire.

En conclusion, nous tirons deux leçons de cette mise en perspective. La première est que, s’il est bon de dénoncer les excès de la spéculation, il faut élargir le propos et se donner pour objectif une maîtrise générale de la finance, car celle-ci porte en elle la tempête. La deuxième leçon est qu’il faut soigner au premier chef l’économie réelle, car (comme les développements sur l’historicité l’ont montré) la finance ne peut qu’être malade si l’économie réelle l’est.

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II. APPORT PERSONNEL AU DEVELOPPEMENT DU SUJET TRAITE

La crise financière actuelle – causes et enjeux politiques

RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

1.2. Le contexte de l`apparition de la crise et son impact

« Imaginez une règle tenue verticalement sur votre doigt : cetteposition très instable devrait conduire à sa chute, au moindremouvement de la main ou en raison d’un très léger courantd’air. La chute est liée fondamentalement au caractère instablede la position ; la cause immédiate de la chute est, elle,secondaire ».Didier Sornette, 2002

Comment est née la crise financière? C'est du petit marché des subprimes, du nom de ces crédits hypothécaires américains risqués, que tout est parti. Parce que des banquiers ont octroyé des crédits immobiliers à des ménages aux revenus très modestes peu solvables en calculant leur capacité d'emprunt sur la valeur de la maison achetée. Tant que les prix immobiliers progressaient ce système fonctionnait. Mais lorsque l'immobilier a commencé à se replier aux Etats-Unis en 2007, l'effet pervers de cette mécanique s'est enclenché. Les ménages n'ont plus été capables de rembourser leurs emprunts, et les établissements de crédit qui les avait accordés se sont effondrés. La crise s'est ensuite diffusée à tout le système financier par le canal de la titrisation, cette technique née dans les années 1970 consistant à transformer des prêts bancaires en obligations achetées par les investisseurs du monde entier.

Pour comprendre la séquence de ces événements, deux approches sont possibles : la première met l’accent sur les dérèglements qui se sont amplifiés tout au long de 2007, la seconde considère qu’ils se sont produits à partir d’une base elle-même fragile. C’est cette dernière que nous retiendrons : la crise des subprimes intervient sur fond de déséquilibres financiers mondiaux. Elle en accuse les fragilités, comme une règle tenue au bout d’un doigt tient… jusqu’à ce qu’elle tombe.

1.2. Les principales causes de l`apparition de la crise ont été:

2. Une ample liquidité mondiale, depuis 2002

Les facteurs d`augmentation de la liquidité: -exogènes: - la progression très rapide des réserves de change des banques centrales des pays émergents (la Chine en particulier) et des pays exportateurs de matières premières;

-endogènes: - l’expansion du crédit (dont les causes sont à rechercher dans la croissance, la baisse des taux d’intérêts réels, les innovations financières…) qui a nourri également la liquidité mondiale.

Quelles qu’en soient les raisons, cette liquidité abondante aurait pu susciter des risques inflationnistes, mais ils apparaissent sous contrôle en raison de la crédibilité acquise par les banques centrales.

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„La crise financière actuelle – causes et enjeux politiques”

2. Une baisse globale de l’inflation et de sa volatilité

Outre le renforcement de la crédibilité des politiques anti-inflationnistes (notamment en raison de l’indépendance des banques centrales), la baisse généralisée de l’inflation est à mettre sur le compte du rattrapage des pays émergents dont le développement a exercé une pression à la baisse sur le prix des biens manufacturiers, même si dans le même temps leur croissance pèse sur le prix des matières premières.

La stabilité de l’inflation se double d’une moindre fluctuation du PIB et de ses composants phénomènes qualifiés de « grande modération». Cela s’accompagne également d’une amélioration des situations macroéconomiques et d’une modernisation des structures financières des pays émergents. Tout est donc réuni pour favoriser la confiance.

3. Une baisse généralisée des primes de risque

La causalité est claire : l’ample liquidité conduit les acteurs à chercher des actifs plus risqués pour leurs placements, en quête de rendement. La relative faiblesse de papier fait alors baisser les rendements, autrement dit le prix du risque. Plus le temps passe, plus de risques sont ainsi pris sans être correctement rémunérés, en même temps que la volatilité de l’inflation baisse et que la liquidité globale demeure importante. Les conditions d’un retournement brutal se mettent en place, mais les acteurs financiers rechignent à le prendre en compte, retenant l’idée que les banques centrales continuent de veiller à la stabilité de l’ensemble.

4. Une baisse des taux d’intérêt à long terme

La baisse de l’inflation et de sa volatilité, combinée à la baisse des primes de risque, a conduit à une baisse des taux d’intérêt à long terme, malgré le resserrement (que certains jugent tardif) de la politique monétaire américaine. Cette baisse a été renforcée par une réduction globale des emprunts émis par les États, des politiques de contrôle des déficits publics se mettant graduellement en place, notamment en Europe

5. Une expansion du crédit dans un contexte non inflationniste

La baisse des taux d’intérêt et des primes de risque alimente ainsi un crédit abondant et bon marché. Mais cette abondante liquidité ne se retrouve pas dans les hausses de prix des biens. En effet, les facteurs de production ne sont pas pleinement utilisés, suite à la récession de 2001 et à la croissance molle de 2003 dans les pays développés qui fait sentir ses effets jusqu’en 2005. Par ailleurs, la concurrence des pays émergents à coûts salariaux faibles continue d’agir sur les prix. La croissance

non inflationniste se poursuit, même quand les prix des matières premières se mettent à croître (pétrole, métaux, produits alimentaires de base), suite notamment à la demande des pays émergents, Chine en premier lieu.

6. Une montée des prix des actifs

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Si l’excès de liquidité n’a pas eu d’incidence sur le prix des biens et services, il en a eu un sur les prix d’actif, dont l’offre est davantage limitée.

À ces déséquilibres macroéconomiques, il faut en outre ajouter des dysfonctionnements microéconomiques (exigence de rentabilité et relâchement des conditions d’attribution des prêts) ainsi que l’essor de pratiques financières à haut risque.Par conséquent, la crise des subprimes s’explique donc par la conjonction de trois phénomènes : des déséquilibres macroéconomiques, des dysfonctionnements microéconomiques, eux-mêmes doublés de pratiques financières à haut risque.

1.3. En ce qui concerne les effets de la crise actuelle, on pourrait énumérer:

la hausse des coûts de financement, liée à celle des primes de risque; la difficulté d’accès aux financements pour les emprunteurs de petite taille dont les titres ne peuvent pas être liquides ; le risque que les banques ne puissent pas toutes trouver les fonds propres supplémentaires nécessaires; le freinage de l’offre de crédit dû à la réduction des possibilités de titrisation ; la possible résurgence d’une bulle spéculative.

En termes de politique économique, cela renforce le besoin de disposer d’une base domestique d’investisseurs en actions et de favoriser le financement des PME.

Bien sûr que dans ce contexte, l`Etat doit intervenir afin de diminuer au plus l`impact négatif que cette crise engendre. Par conséquent, plusieurs réunions ont eu lieu afin d`établir un plan anticrise. (par exemple le sommet de Davos, le plan Paulson).

Les principaux points y discutes ont été partagés en trois directions:

venir en aide aux ménages pour limiter l’augmentation des défauts de paiement assouplir la politique monétaire en injectant des liquidités et, éventuellement, en jouant sur les taux d’intérêt ; intervenir en tant que prêteur en dernier ressort, voire en tant qu’acheteur en dernier ressort.

Ces interventions face à la crise me font penser a un renommé historien qui disait que „L` Europe ne s`est jamais réuni pour quelque chose, sinon seulement contre quelque chose”.

1.4. Action et réaction : La crise économique de 1929 vs la crise économique de 2008

La grande dépression de 1929 a eu des effets catastrophiques; pendant la première année de la crise, presque 800 banques on fait faillite, arrivant a quelques mils après trois ans, la production industrielle a baisse de 45 %, le chômage est arrivé a 25%, les

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constructions immobilières ont baissé de 80%. Ce qui semblait être une récession pendant la première année, s`est transformée en 2-3 ans dans la Grande Dépression. De nos jours, nous vivons dans la récession, mais personne ne sait exactement ou cela va arriver. Seul le temps peut nous donner la réponse a cette question.

O va faire une analyse entre le crack boursier se 1929, et celui de 2008, similitudes fondamentales et techniques.

Le 28, 29 octobre 1929, Black Monday, Black Tuesday, -la bourse a perdu approximativement 12% par jour, (pendant la première semaine d`octobre 2008 – Black Octobre- les indices américaines ont baisse de plus de 20%)

La période d`après 1920, a été une période de croissance économique, d`optimisme, prospérité (comme la période d`après 2002), les Etats Unis étaient de retour victorieux, après la Première Guerre Mondiale, (l` attaque terroriste de septembre 2001), et un boom industriel a eu lieu (après 2002 boom immobilier), le revenu réel et la productivité ont augmenté de 3% par an (similaire au dernières 3 années).

Des investissements massives on été enregistrés – notamment par la classe moyenne - dans des actions (2002-2008 – actions et crédits subprimes spéculatifs).

L`achat par garantie est devenu très populaire, approximativement 50% dans cette période-là, l`investisseur payait au broker moitié de la valeur des actions (2008- des crédits subprimes, sans garantie réelle, presque 0-5% pour la banque).

L`achat par garantie est arrive a 25% en octobre 1929, (2008- des maisons a 0 acompte). Cela permet aux investisseurs d`acheter plus qu`ils puissent se permettre ou garantir.

Supposons que l`investisseur X dispose de 10000 USD et investit dans des actions a 25% garantie, (2008- maisons a 0-5% cash), alors il achète des actions de 40000 USD (une maison plus grande ou plusieurs maisons que dans des conditions habituelles de crédit.) Quand millions de tels d`investisseurs agissent de la même manière, les prix deviennent surévalués et lorsque le marché commence à diminuer, ils se paniquent, ils essayent de vendre mais ils ne réussissent qu`à des prix plus bas ou pas du tout, (les immobilières ne sont pas d`investissement liquides), en provoquant une crise de liquidité. Comme ils ne réussissent pas à retourner l`argent aux banques, - pendant les années `30, les intérêts ont augmenté, (2008- les refinancements sont devenus impossible a accéder), ceux-ci deviennent banqueroutiers. Pour un période, ils empruntent de l`argent de FED, mais les fonds s`épuisent, les banques font faillite et la dette publique augmente. On crée comme ça une boucle déflationniste: les banques n`accordent plus de prêts, la consommation, la production et le profit baissent et on arrive à la faillite.

Aux années `30, les banquiers ont jeté 1 milliard USD dans le marché afin de stopper le crash, sans succès, (en 2008- FED a nationalisé Freddie Mac, Fennie Mae et AIG, suivi par le financement de 700 milliards USD, toujours sans succès).

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Du point de vue technique, la comparaison entre l`indice DJIA des années `30 est des années 2000 est pertinente (tableau 1):

Tableau 1

Source: http://www.graphseo.net

Après le maximum du 1929, respectivement 2000, les indices touchent le minimum à une distance de 3 mois; ensuite une augmentation suit à une distance de 90 mois – 1937, respectivement 2007. Une dépréciation de 50% suit dans les deux cas. La tendance ascendante commence en 1942, à 150 mois distance, donc il faudrait attendre des augmentations en septembre 2009.

Les Gouvernements face à la crise

La crise actuelle offre aux gouvernements l’opportunité de combiner les mesures d’urgence avec les importantes réformes structurelles nécessaires pour améliorer la croissance à long terme et la résilience de leurs économies.

« Si nous saisissons cette opportunité pour mettre en place des réformes durables qui amélioreront les performances économiques à long terme, nous pourrons considérer à l’avenir que cette période a été celle où nous avons repositionné nos économies pour parvenir à une croissance plus forte, plus saine et plus juste », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría.

Un ensemble de mesures soigneusement mises en œuvre peut non seulement stimuler la demande à court terme, pour atténuer l’impact de la récession, mais aussi dynamiser la

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croissance économique à long terme. Ce « double dividende » est réalisable si l`on agit dans un certain nombre de domaines.

Il faut en particulier :

Mettre en place des projets d’infrastructure pouvant démarrer rapidement ou améliorer la qualité des structures existantes, en particulier dans l’éducation. Augmenter les dépenses pour la formation afin que les travailleurs puissent acquérir les compétences qui seront indispensables à mesure que la situation s’améliorera sur le marché du travail. Alléger l’impôt sur les revenus du travail, en particulier dans le cas des bas salaires. Cela donnera un coup de fouet à la consommation et ouvrira des perspectives d’emploi plus favorables à long terme. Réformer les réglementations anticoncurrentielles sur les marchés de produits. Il est nécessaire de réduire les obstacles à l’entrée des entreprises sur de nouveaux marchés pour créer davantage de produits et d’entreprises et stimuler ainsi la demande. À long terme, une plus vive concurrence sera bénéfique pour la productivité et le niveau de vie.

Les crises, qui peuvent révéler les faiblesses des politiques en cours, sont souvent l’occasion de lancer d’importantes réformes. Toutefois, lorsque les responsables politiques doivent agir dans l’urgence, ils risquent d’opter pour des politiques qui sont en définitive nocives pour la croissance.

Dans le passé, les obstacles à l’importation mis en place dans les années 30 ont contribué à transformer une récession en « Grande Dépression », et les réactions à la crise des années 70, qui visaient à faire reculer le chômage grâce à des régimes de préretraite, ont été très dommageables pour la croissance européenne. « Il ne faut en aucun cas répéter les erreurs commises lors des crises précédentes », tel est l’avertissement lancé par M. Schmidt-Hebbel, Chef économiste de l’OCDE.

En outre, les aides d’État au secteur non financier risquent de retarder l’ajustement nécessaire aux nouvelles situations économiques et de créer une dépendance coûteuse à l’égard des aides publiques. Si des mesures de ce type sont prises, il faut y mettre fin rapidement.

Dans un contexte de soutien des pouvoirs publics à l’expansion des marchés de capitaux, nombreux sont ceux qui ont délibérément ignoré les questions essentielles de l’éthique des affaires et de la réglementation des entreprises. Désormais, il nous appartient de réécrire les règles applicables à la finance et aux groupes internationaux. Pour rétablir la confiance qui est essentielle au bon fonctionnement des marchés, nous devons tout à la fois améliorer la réglementation, les contrôles, le gouvernement d’entreprise et la coordination, autant d’objectifs qui supposent eux-mêmes un renforcement de la coopération multilatérale.

En pareille situation, les gouvernements ne doivent pas céder à la tentation de voler au secours de toutes les entreprises en difficulté ou de tous les intérêts nationaux en jeu. Nous ne ferons qu’aggraver la crise si nous succombons aux sirènes du protectionnisme et d’un nationalisme mesquin.

Dans l’immédiat, les pouvoirs publics n’ont guère d’autre solution que de poursuivre leurs efforts de stimulation de l’activité économique. L’année 2009 sera rude. Le chômage augmente (tableau 2), les consommateurs sont hésitants et les investisseurs

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demeurent dans l’expectative. La mission première et la plus urgente pour les autorités est de stabiliser les systèmes financiers tout en persévérant dans leurs réductions d’impôts et leurs dépenses d’infrastructures afin de soutenir leurs économies en encourageant la demande et en créant des emplois.

Taux de chômage sélectionnés janvier 2008 - janvier 2009

Tableau 2

Source: www.oecd.org

Mais au-delà des mesures immédiates, la sphère politique doit aussi se demander comment définir une capacité pour l’évolution à long terme de l’économie mondiale. En dehors d’une réglementation plus efficace, nous avons besoin de mettre en place des politiques sociales plus justes et d’en terminer avec les goulets d’étranglement qui bloquent la concurrence et l’innovation et nuisent à la viabilité de la croissance. Nous devons aussi trouver des moyens permettant aux gouvernements de se désengager de leurs interventions massives décidées en urgence, une fois que l’économie mondiale aura regagné le chemin de la croissance.

Bref, il s’agit de trouver des moyens pour équilibrer les rôles respectifs des pouvoirs publics et des marchés. Comme l’a déclaré le président Barack Obama lors de son discours inaugural, la question n’est pas de savoir si l’État est trop présent ou ne l’est pas assez, mais s'il fonctionne. De même, la capacité des marchés à accroître la prospérité est sans égal, à condition qu’ils soient soumis à une surveillance efficace pour en freiner les excès. Des institutions multilatérales comme l’OCDE, le FMI, l’OIT, la Banque mondiale et l’OMC sont là pour aider les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités. Mais la coopération doit faire intervenir d’autres acteurs, y compris les groupes internationaux et le secteur de la finance.

1.5. Les principaux effets de la crise mondiale, représentés graphiquement par certains indicateurs, les plus pertinents:

Panne de croissance du PIB (tableau 3)

La crise mondiale actuelle se reflète dans les chiffres de la production au troisième trimestre 2008, le PIB ayant baissé de 0,1 % par rapport au trimestre précédent. C’est la baisse la plus marquée depuis 2001.

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.

Tableau3

Source: www.oecd.org

Interprétation. La France est le seul pays à connaître une croissance positive, de 0,1 % par rapport au trimestre précédent. Cependant, en Allemagne, au Japon et en Italie, le PIB s’est nettement contracté lors des deux derniers trimestres. C’est également le cas pour l’ensemble de la zone euro, où la croissance a diminué de 0,2 % aux deuxième et troisième trimestres 2008. Aux États-Unis, où l’on enregistre la baisse la plus importante, le taux de croissance est passé de 0,7 % à 0,1% entre le deuxième et le troisième trimestre.

Les taux de croissance au troisième trimestre 2008 ont été quasiment tous inférieurs à ceux de 2001. De même, les États-Unis ont perdu presque 2 points de croissance depuis le troisième trimestre 2003, année de croissance la plus forte de ces sept dernières années. En France, le taux de croissance était de 0,7 % en 2003. L’Allemagne est passée de 0,5 % de croissance à -0,5 % entre 2003 et 2008, tandis que le Royaume-Uni a connu une baisse encore plus importante, passant de 0,8 % à -0,5%.

L’inflation annuelle dans la zone OCDE reste inchangée à 1.3% en février 2009

L`indice du prix à la consommation

Glissement annuel, en pourcentage

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Tableau 4

Source: www.oecd.org

Interprétation. Entre février 2008 et février 2009, les prix à la consommation ont augmenté de 1.3% tout comme en janvier 2009. La variation mensuelle des prix à la consommation a été de 0.4% entre janvier et février 2009 et constitue la première augmentation mensuelle tangible depuis juillet 2008.

Les prix à la consommation de l’énergie ont baissé de 8.6% en glissement annuel en février 2009, après avoir baissé de 9.6% en janvier 2009.

La hausse en rythme annuel des prix à la consommation de l’alimentation a été de 4.8% en février comparé à 5.4% en janvier. Hors alimentation et énergie, l’augmentation des prix à la consommation en glissement annuel est restée inchangé en février par rapport à janvier 2009 à 1.9%.

Dans la zone euro, la variation annuelle des prix à la consommation harmonisés (IPCH) était de 1.2% en février, comparé à 1.1% en janvier, tandis que la variation mensuelle a augmenté de 0.4% entre janvier et février comparé à une baisse de 0.8% entre décembre et janvier.

Hors alimentation et énergie, la hausse en rythme annuel des IPCH dans la zone euro était de 1.7% en février, comparé à 1.6% en janvier 2009.Aux États-Unis, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0.2% en glissement annuel en février, après être resté stable en janvier 2009.Au Japon, les prix à la consommation ont baissé de 0.1% en glissement annuel en février, alors qu’ils étaient restés stables en janvier 2009.

En glissement annuel, les IPC nationaux ont progressé en février 2009 de 3.1% au Royaume-Uni, 1.6% en Italie, 1.4% au Canada, 1.0% en Allemagne et 0.9% en France.

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Les flux commerciaux

Croissance trimestrielle du commerce de marchandises en volume

Taux de croissance par rapport au trimestre précédent (corrigé des variations saisonnières)

Exportations

Tableau 5.1Source: www.oecd.org

Importations

Tableau 5.2Source: www.oecd.org

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Interprétation. Les exportations de marchandises en volume du Groupe des Sept pays ont diminué de 0,2% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, alors que les importations en volume ont progressé de 0,4%. (Tableau 5.1)

En glissement annuel, les importations en volume ont chuté de 1,4% au troisième trimestre 2008, le premier déclin depuis le troisième trimestre 2006. Les exportations ont cru de 1,9%, leur plus bas taux de croissance depuis le troisième trimestre 2006. (Tableaux 5.3 et 5.4).

Alors que les exportations de l’Allemagne ont significativement baissé de 2,9% d’un trimestre à l’autre, (tableau 5.1), la croissance en volume des importations a repris de 3,4%, le taux le plus élevé du G7. En glissement annuel, les exportations ont stagné à 0,5% et les importations ont progressé de 3,5%.(Tableau 5.3).

Aux États-Unis, la croissance en volume des exportations, à 1,8% est restée positive au troisième trimestre alors que les importations ont baissé de 0,7%. (Tableau 5.1). En glissement annuel, la croissance des exportations des USA, à 8,3%, est restée la plus élevée du G7 alors que le volume des importations a continué à décliner, chutant de 3,6%. (Tableau 5.3).

Les baisses se sont poursuivies au Japon où les exportations ont régressé de 1,3% et les importations de 1,0% au troisième trimestre 2008 par rapport au trimestre précédent.(Tableau 5.1). En glissement annuel, les exportations de marchandises ont stagné à 0,2%, le taux le plus faible depuis le troisième trimestre 2006, alors que les importations ont poursuivi leur déclin, baisant de 1,3%.(Tableau 5.3).

Croissance annuelle du commerce de marchandises en volumeTaux de croissance par rapport au même trimestre de l’année précédente

Exportations

Tableau 5.3Source: www.oecd.org

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Importations

Tableau 5.4

Source: www.oecd.org

Ces trois indicateurs présentés ci-dessus sont les plus pertinents afin que chacun puisse se rendre compte des effets que la crise financière a engendré.

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1.6. CONCLUSIONS

Il y a maintenant presque un an et demi que le monde, ou plutôt sa partie occidentale, est rentrée dans une crise dont elle ne voit pas la fin. De proche en proche, tous les signaux sont passés au rouge aux États-Unis : éclatement de la bulle immobilière (qui n’est d’ailleurs pas encore terminé), propagation aux prêts hypothécaires subprimes, puis aux titres adossés à ces derniers. Les engagements dans les bilans des sociétés financières se sont considérablement alourdis, la confiance dans la solvabilité des banques s’est effondrée, le dollar a connu une chute spectaculaire. Puis l’été 2008 mit fin aux espoirs d’un "atterrissage en douceur" : faillite des agences de prêt garanti par l’État fédéral (Government Sponsored Entities, GSE), les désormais célèbres Fannie Mae et Freddie Mac, qui fit tomber en trois petites semaines le château de cartes des principales institutions bancaires.

On sait quel fut l'élément déclencheur de la crise : des prêts hypothécaires à haut risque (les fameux subprimes), accordés à de nombreux ménages pauvres. L'enchainement qui s'en est suivi comprend trois directions:

- des déséquilibres macroéconomiques - des dysfonctionnements microéconomiques- des pratiques financières à haut risque.

Plus précisément: L` ample liquidité mondiale, depuis 2002 La baisse globale de l’inflation et de sa volatilité La baisse généralisée des primes de risque Causes doublées

La baisse des taux d’intérêt à long terme par des L` expansion du crédit dans un contexte non inflationniste pratiques financières

La montée des prix des actifs. à haut risque Les dysfonctionnements microéconomiques

En ce qui concerne les effets de cette crise, je rappelle quelques-uns, parce qu`on ne peut jamais savoir ce qu`une crise de cette ampleur pourrait en effet engendrer:

la hausse des coûts de financement, liée à celle des primes de risque; la difficulté d’accès aux financements pour les emprunteurs de petite taille dont les titres ne peuvent pas être liquides ; le risque que les banques ne puissent pas toutes trouver les fonds propres supplémentaires nécessaires; le freinage de l’offre de crédit dû à la réduction des possibilités de titrisation ; la possible résurgence d’une bulle spéculative.

Pour ce qui est des plans anticrise discutés pendant plusieurs réunions au sommet, les méthodes afin de faire face à la crise se divisent en trois directions:

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venir en aide aux ménages pour limiter l’augmentation des défauts de paiement assouplir la politique monétaire en injectant des liquidités et, éventuellement, en jouant sur les taux d’intérêt ; intervenir en tant que prêteur en dernier ressort, voire en tant qu’acheteur en dernier ressort.

Les plans anticrise tellement discutés visent notamment les mesures suivantes:

Améliorer l`infrastructure Augmenter les dépenses pour la formation pour que les travailleurs soient bien préparés pour quand la situation du marché du travail s`améliorera Baisser l` impôt sur les revenus des salariés à de petite rémunérations Stimuler la demande et la concurrence, donc soutenir les PME

Comment est la crise actuelle semblable à celle de 1929? Il faut justement lire ce qui suit:

La crise de 1929 – La Grande Dépression

La crise actuelle – des subprimes

1. L`augmentation des pertes de la bourse: Black Monday, Black Tuesday

1. L`augmentation des pertes de la bourse: Black October

2. La période d`après 1920: période de croissance économique: les Etats Unis était de retour victorieux, après la Première Guerre Mondiale; un boom industriel a eu lieu, le revenu réel et la productivité ont augmenté de 3% /an

2. La période d`après 2002, d`après l`attaque terroriste de 11 septembre 2001; un boom immobilier a eu lieu; les dernières 3 années, la productivité et le revenu réel ont augmenté.

3. Investissements massifs dans des actions.

3. Investissements massifs dans des crédits subprimes.

4. L`achat par garantie. 4. L`acquisition des crédits subprimes sans garantie réelle.

5. L`achat par garantie arrive à 25% en octobre 1929.

5. La possibilité d`acheter des maisons à 0 acompte.

Le rôle des Gouvernements est de mettre en application des solutions à court terme mais aussi à long terme. Parce que personne ne veut que la situation des années `30 se répète. (les obstacles à l’importation mis en place ont contribué à transformer une récession en « Grande Dépression).

Comme les politiques ont toujours eu la tendance d`envisager des mesures à court terme, qui peuvent être nuisibles à la croissance économique à long terme.

Pour rétablir la confiance qui est essentielle au bon fonctionnement des marchés il faudrait notamment améliorer la réglementation, les contrôles, le gouvernement d’entreprise et la coordination, autant d’objectifs qui supposent eux-mêmes un renforcement de la coopération multilatérale.

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Dans l’immédiat, les pouvoirs publics n’ont guère d’autre solution que de poursuivre leurs efforts de stimulation de l’activité économique. L’année 2009 sera rude. Le chômage augmente (tableau 2), les consommateurs sont hésitants et les investisseurs demeurent dans l’expectative. La mission première et la plus urgente pour les autorités est de stabiliser les systèmes financiers tout en persévérant dans leurs réductions d’impôts et leurs dépenses d’infrastructures afin de soutenir leurs économies en encourageant la demande et en créant des emplois.

1.7. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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