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Eléments de recherche : EDITIONS THIERRY SOUCCAR : maison d'éditions, toutes citations
Le féminin qui fait du bien
en manque !Comment combler
ses besoins
Fini les envies!de grignoter!ÎLE MEILLEUR PL ANlANTI-FRINGALËSDU Dr JEAN-MICHEL COHEN
LE YOGApour vaincreses insomnies O&
="M#
QUE VALENT LES PLANTESQUI FONT MAIGRIR ?
MIGRAINELes meilleurstraitements
pour les femmes
CONSTIPATION
Les solutions naturelles
BOUTONS. TACHES. CERNES.RETROUVER UNTEINT LUMINEUX
COMMENT BIENLE CONTRÔLER
# Les 10 clés d'une bonne alimentation
•Quand les médicamentssont vraiment utiles
LES BONS REFLEXESrecommandés parles allergologues
L11114-449-F:1,90€
éditions
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DOSSIER DU MOIS
5 millionsG est le nombrede Français sousstatmes en 2005Source Caisse nationalede I Assurance maladiedes travailleurs salarias
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MAITRISERSON CHOLESTEROL
ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE POUR LES UNS, MARKETINGPHARMACEUTIQUE POUR LES AUTRES, LE CHOLESTÉROLEST AU ÇCEUR DE LA POLÉMIQUE ALORS, FAUT-ILS'INQUIÉTER DE SON TAUX DE CHOLESTÉROL ? DESSPÉCIALISTES ÉCLAIRENT LE DÉBAT. \
« Mais alors, le cholestérol, on s'en moquefinalement ? », s'exclame Jean-Christophe, 50 ans, sousZocor depuis dix ans parce qu'il « a du cholestérol ». Comme lui,des millions de Français ont de bonnes raisons d'être débous-solés. Le livre du Pr Philippe Even, La vérité sur le cholestérol,sorti en février dernier aux éditions du Cherche Midi, expliqueen effet que lexcès de cholestérol n'est pas dangereux pourle coeur et les artères, et que les médicaments destinés à leréduire, les statines, ne servent à rien, sauf à creuser le déficitde la Sécurité sociale pour enrichir les compagnies pharma-ceutiques. Ce point de vue et surtout sa médiatisation ontaussitôt fait réagir les sociétés savantes de cardiologie, qui ontexprimé leur inquiétude et leur profond désaccord au moyende messages publicitaires. Santé magazine revient sur cettepolémique, posément, pour vous présenter ce que l'on sait, s'ilfaut, oui ou non, se préoccuper de son cholestérol, et comment.
il NOS CONSULTANTS
Pr BERNARDBÉGAUD professeurdè pharmacologieà l'université deBordeaux
Dr MARTINEDOASSANS médecinnutritionniste,endocrinologue,hôpital de la Pitié-Salpêtnère, Paris
Pr PHILIPPE EVENprofesseur éménteà l'Université ParisDescartes, présidentde l'Institut Necker
Pr PHILIPPE LEGRANDspécialiste des lipides,directeur du laboratoirede nutrition humaine,Agrocampus-Ouest,Rennes
Pr NICHOLAS MOOREcardiologue, directeurdu département depharmacologie deBordeaux
Dr JEAN-PIERREVALLÉE médecingénéraliste
LE CHOLESTEROL, A QUOI CA SERT ?
*Le cholestérol appartient à la familledes lipides (graisses). C'est unemolécule indispensable à la vie quicompose les membranes de toutesnos cellules et permet la synthèse denombreuses hormones. Sans lui, pasd'hormones sexuelles, œstrogènes
et testostérone, pas de cortisol,ni de vitamine D ! Il est égalementle précurseur des sels biliaires quifacilitent la digestion des graisses.
Il est majoritairement produit parle foie (75 %), et plus modestementapporté par l'alimentation (25 %).
-Hl est véhicule là où lorganismeen a besoin par des transporteurs,les LDL et NDL (pour low et highdensity lipoprotems, en anglais). Lesparticules LDL sont lentes et peuventengluer les artères, les NDL sontrapides et qualifiées de "protectrices".
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CHOLESTEROLLA GRANDECONFUSION
SELON Lb LIVRE DU Pr PHILIPPE EVEN LEXCESDE CHOLESTEROL N EST PAS DANGEREUXET NE DOIT 3AS ÊTRE TRAITE EN DEÇA DE3 G/L UN MESSAGE TROUBLANT POUR LESNEUF MILLIONS DE FRANÇAIS QUISOUFFRENT D'HYPERCHOLESTÉROLÉMIE.
C asse du siècle, men-songe, escroquerie, fal-sification, scandaleI es mots sont forts Le
Pr Philippe Even n'y va pas parquatre chemins quand il critiquela pensée médicale dominantesur le cholestérol « Ce vocabu-laire est celui qui au XIXe siècle,dénonçait le charlatanisme », ob-serve Sébastien Dalgalarrondo,sociologue et anthropologuespécialiste du médicament, àl'université Pans 13
Le Pr Even le sait, justementSelon lui, « c'est une erreur médi-cale de croire, depuis les années 60,que le cholesterol est la cause desmaladies artérielles On sait au-jourd'hui qu'il n'a absolumentrien à voir. Maîs l'industrie apu s'engager dans ce boulevardpour vendre une molécule facileà prendre, efficace, avec une to-lérance acceptable. Or, l'analysede tous les essais cliniques montrequ'ils sont falsifiés, en particulierdans I'expression des résultats Voustraitez 2 DOO malades avec unestanne, vous suivez en parallèle2 000 malades non traités. Aubout de cinq ans, que se passe-t-il ?Au mieux, il y a 80 morts dans
le groupe traité, 100 dans lautre.Résultat les statmes réduisent de20 % la mortalité'cardiaque. Trèsbien, maîs rapporté au nombre totalde malades traités, e est 20 cas sur2 000, soit I % sur cinq ans, ou0,2 % sur un an Cela fait cherle succes médical » Irait-il jusqu àretirer les statmes du marché ?
« Sam hésiter une seconde. Ellesne servent à rien, jamais. »
tf FRENCHPARADOX ALIMENTE
Le débat n'est pas récent,ni franco-français En France,le Dr Michel de Lorgeril lui aconsacré den x livres1 Aux États-Unis, en Suède, des médecinssceptiques se font entendre etun réseau s'est créé sur internetOnt-ils raison ' Ont-ils tort ?Si tout le monde est daccordsur le fait qu'avoir du cholesté-rol est normal, la question estdésormais de savoir si en avoirtrop est néfaste « La théorie ducholestérol a été exagérêe, consta-ter un taux de cholestérol élevé neveut pas dire qu'il est la cause desmaladies cardiaques et de la mor-talité», analyse le Dr Jean-Pierre
SUR LE,ESTEROL
LA VÉRITÉ I LA Vt;CHoSlllROL '' CHOLES1
PAR L'UN DES AUTEURS DUGUIDE DES
4000MÉDICAMENTS
PAR L'UN DES AGUIDE
llPr PhPalace O
VÉRITÉ LAVESUR LE
CHOLESTÉROL tt CHOLF
L CHOLESTEROL
PAR L'UN DES AUTEURS DUGUIDE DES
Si tout temonde estdaccord surle tait qu avoirdu cholesterolest normal,la questionest désormaisde savoir sien avoir tropest néfaste
Vallée, médecin généraliste, etmembre de l'Union nationaledes associations de formationmédicale et d'évaluation conti-nues (Unaformec)
Le French paradox alimentecette controverse les Françaisont en moyenne autant de choles-térol que les Américains, et fontpourtant deux fois moins d acci-dents cardiaques « NOM sommes
par notre alimentation Cen'estpaspour autant que lhypercholestéro-lémie n'est pas un facteur de risquedes maladies cardiovasculaires etque les statmes ne sont pas desbons médicaments Tout mettre àla poubelle d'un coup n'a pas desens », commente le Pr NicholasMoore, spécialisé en cardiologieet en pharmacologie
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•VEN
Que disent les autorités sa-nitaires ? La Haute autoritéde santé indique dans ses re-commandations de 2010 queles statmes sont utiles en casde risque élevé (hypercholes-térolémie associée au diabète,hypertension, tabagisme, etc )ou d antécédents personnels demaladies coronariennes.
UN MAUVAIS USAGE; DES STATINES CONNU:
« Ces recommandations sontbonnes à condition qu'elles soientcomprises et appliquées Maîsla réalité n'est pas celle-là »,regrette Bernard Bégaud,professeur de pharmacologieà l'université de BordeauxPour preuve, la France sesitue parmi les plus grosconsommateurs de médica-ments anticholestérol, alorsque le risque de maladies
DES PRESCRIPTIONSEXAGÉRÉES El CHÈREE
Ainsi, ce que pointe, à raison,le livre du Pr Even, cest la pres-cription exagérée des statinesen France Et I auteur d ajouter« Je suis très attaché au problèmeéconomique, et je serais tres heureuxque les statmes soient prescrites seu-lement à des gens à haut risque, soit500 000 Français au lieu des cinqmillions actuels »
Quelque chose ne tourne pasrond, il faut bien l'admettre Com-ment en est-on arrivé là ' II y aà cette dérive plusieurs raisons« Fascination pour le biologique,manipulation par des lobbies, ycompris des laboratoires d'analyse,c'est l'hégémonie scientifique dumonde anglo-saxon », souligne lePr Nicholas Moore « D'autresmarqueurs émergeaient déjà dans lesannées 60, en particulier l'inflam-mation des artères et I agrégationplaquettaire Seul le cholestérol a
££ Je serai tres heureux que les statmes soient prescritesseulement a des gens a haut risque, soit 500 DOO Français
au lieu des cinq millions actuels }} Pr Philippe E ven
cardiovasculaires y est faible Lesstatmes étaient encore, en 2007,la classe de médicaments la plusonéreuse pour l'Assurance-ma-ladie2 Ainsi, en 2012, elles ontcoûté, à elles seules, plus d unmilliard d euros à la Sécuritésociale
« Les volumes de prescriptionsindiquent que trop de statmes sontprescrites à des personnes qui n'en ontpas besoin, c'est vrai », reconnaît lePr Jean-François Bergmann, chefdu service de médecine interne del'hôpital Lariboisière, à Paris, etex-vice-président de la Commis-sion d'autorisation de mise sur lemarché des médicaments
été retenu, peut-être parce qu'il estfacile à doser et sa synthèse facile àinhiber », concède le Pr PhilippeLegrand, lipidologue
Pour le Dr Vallée, l'explicationest différente « On ne voulait pasà l'époque désigner k tabac commel'ennemi public numéro I. » Cequi, selon le Pr Régaud, a briséla hiérarchie des vrais facteurs derisque « Si le message est. Fumezmaîs prenez une statme, c'est unecatastrophe en terme d'éducationthérapeutique »1 Dites a votre rnedec n que (e cholesterol estinnocent et it vous soignera sans medicament20 € et Cholesterol mensonges e/ propagande20 90 € ed Thierry Souccar 2 Drees n°509juillet 2006 Cour des comptes Les taxes surle medicament humain mai 2007
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LES 10'CLES
AJ,
POUR FAIRE BAISSER SON TAUX DE CHOLESTEROLOU ÉVITER DE LAUGMENTER ON COMMENCEPAR MODIFIER SON ALIMENTATION VOICI10 CONSEILS EFFICACES ET FACILES À SUIVRE:
L e Dr Martine Doassans,médecin nutritionniste,n'aime pas interdire« Lexces de cholestérol
justifie une intervention diététique.Maîs quand on commence à direà quelqu'un plus d'oeufs, plus defromages, plus de pâtisseries quifont partie de notre comportementalimentaire classique en France, oncourt à l'échec. » Son message -1
Ne rien supprimer, maîs limiterle nombre de fois où l'on mangetrop gras dans la semaine, et nepas abuser des aliments tropriches en cholestérol oeufs, cre-vettes (têtes), abats Et surtoutvarier les aliments pour inverserle rapport entre les acides grasdits saturés apportés surtout pardes graisses d origine animale etles acides gras dits polymsaturés,que l'on trouve dans les poissonsgras et la plupart des hui les végé-tales, sauf d'arachide et de palme« Lalimentation, dans les pays
est très important, est plus riche enacides gras saturés, un déséquilibrequi favorise l'excès de cholestérol etqu'il faut corriger », explique laspécialiste Ses conseils pratiques
I Assaisonner avec deshuiles végétales, à l'ex-
• ception de l'huile d'ara-chide qui contient plus d'acidesgras saturés que celles de colza,dc noix ou d'olive
2 Cuisiner à l'huiled'olive, seule huile vé-
• gétale nutntionnelle-ment intéressante à pou\ oir êtrechauffée sans être dégradée Vousn'aimez pas l'huile d olive ' Sa-chez que toutes nont pas un goûttrès prononcé, qu'une cuilleréeà soupe dans une poêle ou unecocotte suffit a realiser la plu-part des recettes et qu enfin, sivraiment, son goût vous dérange,
une nouvelle huile de colza (Fleurde colza) peut être chaufféeEnfin, les graisses de canardou d'oie peuvent elles aussi êtreutilisées pour cuisiner Elles pré-sentent l'avantage de faire bais-ser le mam aïs cholestérol, sansoublier néanmoins que tous cescorps gras sont caloriques Donc,pour garder son poids de forme,mieux vaut avoir la main légère
3 Eviter les alimentspanés, parce qu'ils sont
• frits dans de l'huile d'ara-chide le plus souvent, et calo-riques nuggets, cordons-bleuset même les poissons panés sontà limiter « Le poulet n'est pasune viande grasse, maîs les nuggetsfrits dans l'huile d'arachide c'estl'horreur ' »
4 Manger des poissonsgras, au moins deux fois
• par semaine pour avoirun bon apport en oméga-3, bé-néfiques à la santé cardiovascu-laire, maîs que notre organismene sait pas synthétiser Leursource est forcément d'originealimentaire Les apports nu-tritionnels conseillés pour unadulte sont de 500 mg par jourd'oméga-3 à longues chaînes,
Al instar desautres poissonsgras (sardinesmaquereau ],Le saumon estriche en acidesgras essentiels,en particulierdes omega 3bénéfiquespour le cœur etles vaisseauxsanguins
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LIMITER SANS SUPPRIMERLES ALIMENTS TROP GRAS
Riches enfibres, leslegumeset les fruitspermettentdélimiterI absorptionintestinale ducholesterolprovenant delalimentation
acides eicosapentaénoique etdocosahexaenoique (EPA+DHA), facilement atteints avec100 g de sardines, de saumon,de maquereau, d'anchois Celaest d autant plus important queI acide alpha-lmolénique des vé-gétaux, par exemple des grainesde colza, de lin ou de soja, estun précurseur dbméga-3 malconverti en BPA et DHA
5 Bien cuire sa viandeLa viande rouge étant
i plus ou moins grasseselon les morceaux, préférez la tende de tranche, lerumsteck ou le faux-filet àl'entrecôte de boeuf, le gigotaux côtelettes dagneau ouencore le filet mignon ou le rôtiaux travers de porc « Ce n'est pastant la viande en elle-même quipose problème, c'est la façon dont
elle est cuisinée ett i», accompagnée »,
dit le Dr Does-sans Vous l'au-rez compris, onévite le beurre
pour faire doierson morceau deviande, et les fritesqui vont avec
6 Reduire la charcuterie.À ce rayon, cest vrai, il
• faut faire un effort, carla charcuterie, à l'exception dujambon cuit, apporte beaucoupde matières grasses pour peu debienfaits nutritionnels
7Limiter le beurre et lesaliments qui en contien-nent viennoiseries, pâtis-
series, pâtes feuilletées et briséesLa nutritionniste négocie ellepropose d en manger moins, et dechoisir des pâtisseries contenantpeu de beurre Ainsi, sur le plannutritionnel, elle prefère le flan aumoelleux au chocolat et les crêpesaux beignets Et si on ne peutvraiment pas se contenter d'unenoix de beurre au petit déjeunerou sur ses haricots verts, préférerun peu de margarine enrichie enacides gras polymsatures (St Hu-bert Bio, St Hubert oméga-3,Primevère, Fruit d'or oméga-3 )
8 Ne pas s'interdire lesœufs « Certes, tis sont
• riches en cholestérol, dit leDr Doassans, maîs ils apportentaussi des bonnes protéines, et desvitamines, A et E notamment »Mieux vaut éviter de manger
des œufs avec du lard tous lesmatins, maîs deux oeufs, deuxfois par semaine, cest tout à faitconcevable L'idéal est de ne pasles faire frire, et de privilégierla cuisson à leau oeufs durs,coque, mollet Pratiques, les sa-chets Poacbies en papier jetablespour reussir ses œufs poches Onpeut également fa\onser les œufsbios ou des filières ' bleu blanccœur" de meilleure qualité
9 Adapter les quantitésde fromage. Peut-on en
• manger tous les jours ?
« U ne fois par jour, oui, à conditionde le manger sans beurre, et si lereste de l'alimentation est pauvreen acides gras saturés Une ali-mentation équilibrée se construit surla journée d'abord, puis sur la se-maine », répond le Dr DoassansDans le cas contraire, mieux vautse limiter à deux ou trois fois parsemaine, en restant raisonnablesur les portions (30 g)
/I f~\ Manger encore plusll I de legumes et de
_LV_X« légumineuses. Unealimentation riche en fibres li-mite l'absorption intestinale ducholestérol provenant de lali-mentation Les légumineusessont une des meilleures sourcesde fibres, en particulier les len-tilles, a compléter avec des lé-gumes et un fruit
Ça va mieux en Le disant•*Attention à l'alcool ! « Lalcoolreprésente une quantite energetiqueque le grand public n imagine même pas,dit le Pr Phillips Legrand, qui dirigeun laboratoire de nutrition Avec 7kcai/gdalcool, on absorbe vite 500a 700kcalavec un apéritif et quèlques verres de vmsans avoir commencer a manger »
Dépenser ce que l'on mange. Qu'ils agisse de graisses ou de sucres,on a tendance a les stocker puis a lestransformer en acide palmitique satureou en cholesterol si nos apports sontsuperieurs a nos besoins, cest a diresi I on ne se depense pas suffisammentsur le plan physique
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FAUT-IL PRENDREDES COMPLÉMENTSALIMENTAIRES ?VENDUS EN SUPERMARCHÉ EN BOUTIQUES BIOSOU EN PHARMACIES, ILS PROMETTENT TOUSUNE ACTION BÉNÉFIQUE SUR LE CHOIES IÉROLQU'EN EST-IL EXACTEMENT ? FAUT-IL ENCONSOMMER ? RÉPONSE D EXPERT
C'est quoi "> Les oméga-3 sontdes acides gras polymsaturésessentiels, c'est-à-dire de bonnesgraisses que I organisme ne sait,hélas, pas fabriquer. Il doit doncles trouver dans lalimentationLes poissons gras et les huiles depoisson constituent la source laplus intéressante dbméga-3.Quels bénéfices "> Ils sont anti-inflammatoires, et participent àla bonne santé cardiovasculairebien que n'ayant pas un effet di-rect sur le cholestérolQuels risques ? Aucun effet in-désirable n'est décrit aux dosesalimentaires. Hommes, femmes,enfants, personnes âgées, tout lemonde peut prend re des gélulesd'huile de poisson qui apportentde 250 mg à 500 mg d'EPAet DH A Néanmoins, si vousprenez des médicaments anti-coagulants, mieux vaut deman-der au préalable lavis de votremédecin.Produits : Elusanes Huiles depoisson, Naturactive , Omega-biane Poisson des mers froides,Pileje ; Omega-3 BPA DHA,Biosystem , Huile de foie demorue EPA DHA, Vit'All+ ,OMS IsodisNatura.
•^L'avis de l'expertPr Philippe Legrand, spécia-liste des lipides et en nutrition
L'intérêt des oméga-3 enprévention est réel. Ilsréduisent le bruit de fondinflammatoire, etpourraient diminuer lediamètre de la plaqued'athérome Or, lenquêteCalipso (Étude desconsommationsalimentaires de produits dela mer et imprégnation auxéléments traces, polluantset oméga-3) a montre que26 % des Français nemangent jamais de poisson,34- % en mangent moinsd'une fois par semaine etsouvent des filets pauvresen omega-3 Ils ont donc unbesoin d'oméga-3 qu'ilspeuvent trouver dans lesgelules d huile de poisson.
C'est quoi 7 Les phytostérolscorrespondent au cholestérolvégétal Ils sont naturellementprésents dans les plantes. Hy-drogénés, ils vont générer desphytostanols.
Quels bénéfices ? Consommer1,5 à 2,4 g/j de phytostérols réduitd'environ 10 % du LDL-choles-térol dans le sang Ils entrent encompétition avec le cholestérol desource alimentaire et diminuentson absorption par lorganismeIndiqués aux personnes ayant unexcès de cholestérol avéré par unbilan sanguin.Quels risques ? Ils réduisentl'absorption intestinale des vita-mines A et E, maîs ce ne sont pasdcs molécules toxiques Cepen-dant, des publications montrentque les phytostérols peuvent para-doxalement augmenter le risquecardiovasculaire et se concentrerdans les plaques d'athérome (Phy-tostérols et mque cardiovasculaire,Jean-Michel Lecerf, Nutritionclinique et métabolique, 2007).Produits : Danacol de Danone,Cardicosanol de Pilèje, Limicol deLescuyer, Bakol d'Arkopharma,Solgar Phytostérols...
->L'avis de l'expert
I le raisonnement est bon,l'effet sur le LDL-cholestérolest démontré, maîs I impact
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<»<• Phytostérols, levure de riz rouge. cescompléments alimentaires sont à manier avec
précaution. Si l'on en a besoin, il vaut mieux êtreConseillé par Un médecin *}J Pr Philippe Legrand
sur la survenue deproblèmes cardiaques n'ajamais été prouvé. Et le pointqui m'inquiète, c'est surtoutde devoir manger2 grammes de cholestérolvégétal pour obtenir cetteréduction de 10% du LDL-cholestérol. Cette dosemultiplie par 10 à 30 selonles types dalimentation, laquantité normalementingérée de phytostérols.C'est un des records ennutrition ! Les industrielsprennent donc le risque demultiplier par dix laconsommation spontanéed'une molécule qui n'est pasindispensable, pour unbénéfice sur les accidentscardiovasculaires qui n'estpas démontré.
LA LEVURE DE RIZROUGEC'est quoi ? La levure de rizrouge est issue de la fermentationde riz avec des levures Monascus.
Elle contient des molécules, lesmonacolines, qui sont en fait desstatines naturelles. Parmi elles,la monacoline K, similaire à lalovastatine.Quels bénéfices ? La levure deriz rouge, à raison de 5 à 10 mgde monacoline K, réduit efficace-ment le taux de cholestérol totalet le LDL-cholestérol. Commeles statines des médicaments, elleinhibe la synthèse de cholesté-rol par le foie. Et, depuis 2001,les compléments alimentaires àbase de levure de riz rouge peu-vent revendiquer « contribuentau maintien d'une cholestérolémienormale ».Quels risques ? Les études cli-niques montrent que la levurede riz rouge peut provoquerdcs vertiges, des troubles gas-tro-intestinaux et des douleursmusculaires, tous réversiblesà larrêt du traitement. Les ef-fets indésirables sont similairesà ceux des statines. Enfin, desétudes américaines relèvent laprésence d'une mycotoxine dans
de nombreux produits vendusOutre-Atlantique.Produits : Cholestin, Hypochol,Lipascor. Levure de riz rougeSanté verte...
-> L'a vis de l'expertCes complémentsalimentaires sont à manieravec précaution car on estdans le domaine du"médicament" naturel :quelles doses pour quelseffets ? Si l'on en a besoin, ilvaut mieux être conseillé parun médecin et prendre unestatine.L'Agence nationale desécurité du médicament etdes produits de santé, quireconnaît son activitérecommande "de ne pasconsidérer les complémentsalimentaires à base delevure de riz rouge commeune alternative à la priseen charge médicale dedhypercholestérolémie, etde ne pas en consommersi l'on prend déjà desstatines ou des fibrates".
Le pamplemousse,un faux ami?Oui, si l'on prenddes complémentsalimentaires àbase de levurede riz rouge oudes statines, carle pamplemousse,fruit comme jus,augmente létauxde lovastatinedans le sang etfait courir ainsiun risque desurdosage.
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QUAN™ T,ES MEDICAMENTSSONT-ILS VRAIMENT UTIL
LES STATINES SONT ENCORE TROP PRESCRITESEN FRANCE, ET PAS TOLUCUPL AUX BCPERSONNES QUI DOIT EN PRENDRE ?
antécédents familiaux dinfarc-tus, tabagisme ) « Quand lerisque est maximal, très élevé,rn proposera une stanne », dit lePr Nicholas Moore
« En revanche, nul besoin demédicament pour une personne de
P 'Unes Tel est le titre ducommuniqué publiépar la Haute autorité de
santé suite à la parution du livre duPr Even Elle y rappelle que I excèsde cholestérol n'est pas une mala-die, maîs qu'il augmente le risquede maladies cardiovasculaires etque sa prise en charge est indis-pensable pour certains malades.
LE TRAITEMENT I
En prévention, avant un ac-cident cardiovasculaire, les sta-tmes sont à réserver à ceux quicumulent plusieurs facteurs derisque (hypercholestérolémiegénétique familiale, surpoidsou obésité, diabète, hypertension,
total de 2,5 gil, et même de 2,8 gil,qui n'est pas en surpoids, qui marcherégulièrement, qui n'a pas d'antécé-dents familiaux. Je préfére lm dmde bien manger et de marcher unpeu,ajoute le cardiologue Pour lever toutdoute, je, peux demander une, écho-graphie des carotides afin de vérifierqu'elles sont parfaitement lisses. »
Plus le risque cardiovasculaireest faible, moins les statmes sontintéressantes, car les inconvé-nients liés à leurs éventuels effets
indésirables deviennent alors plusimportants que leur bénéfice po-tentiel. Les médecins préfèrent in-sister sur I importance du modede vie une bonne nutrition, delactivité physique et, surtout,larrêt du tabac
iLiNTERETDESSTATINES EST RÉEL S!.
Vous avez eu un infarctus, unaccident coronarien, un angord effort, un AVC ou votre risquecardiovasculaire est élevé «Dansce contexte, le bénéfice des statmes estmdubitabk Les statmes diminuentla récidive des accidents cardiovas-adaires et la mortalité », soulignele Pr Moore II précise : « Certes,les études n'ont pas été réalisées enFrance maîs plus le risque de lapersonne se rapproche du risque éva-
Les facteursde risque quiinfluencent lechoix du médecin
Le risque cardio-vasculaire estplus importantchez despersonnes qui* ont 50 ansou plus pour unhomme 60 ansou plus pourune femme«fument«sont obeses«ont un tour detaille superieura 90 cm chez lafemme et a 100cmchez I homme«ont du diabetede type 2 ou unehypertension« ont un antécédentfamilial de maladiecoronaire précoce
comme /'Ecosse, plm la validité des
Comprendre ses analyses de sang
Cholestérol
Le cholestérol est dose dans le sang, le matin, à jeun depuis 12 heures. On mesure .
•» Le taux de cholestérol total est normal s'il est „,__,inférieur à 2-2,k g/l (5,2-6,2 mmol/l] selon l'âgeet en I absence de tout autre facteur de risque
•*Le taux de HDL-cholesterolest normal s'il estsupérieure 0,4 g/l (1,05 mmol/l) pour un hommeet a 0,5 g/l (1,3 mmol/l) pour une femme
•*Le taux de LDL-cholesterol est normal s'il estinférieur ou égal 1,6 g/l (4,1 mmol/l) Le plussouvent, il est calculé selon une formule qui tientcompte des deux dosages précédents, si le tauxde triglycérides ne dépasse pas 4 g/l Ce dernierdoit être compris entre 0,45 et 1,75 g/l (0,5et 2 mmol/l) pour un homme, et entre 0,35et 1,40 g/l (0,4 et 1,60 mmol/l) pour une femme.
•*Ces chiffres sont interprétés en fonctiondes autres facteurs de risque cardiovasculaire
1,57 g/LMethode calorimétrique Roche Modular (Z) 4,07 mmol/L
Chez l'adulte les normales sont a interpréter en fonction des facteurs tie risque.
.Cholestérol H.D.LColorlmétrle enzymatique Modular Roche (Z)
Rapport Cholestérol total / H.D.L.
TriglycéridesColorimetrte enzymatlque Modular Roche (Z)
.Calcul du Cholestérol L.D.L ....Formule de Frtedewald
0,51 g/L1.32 mmol/L3,1
0,80 g/L0,90 mmol/L
0,90 g/L2.33 mmol/L
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MAI 13Mensuel
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LES STATINES : QUAJSfD LERISQUE EST TRES ELEVEétudes est bonne, et plus il faut uti-liser les statines. Et une fois qu'on afait un infarctus, cela signifie qu'ona échappé au french paradox / »
« Le médecin serait considérécomme fautif de ne pas prescrire unestaline à quelqu'un qui a fait unecrise cardiaque », ajoute le Dr Jean-pierre Vallée. En sachant que lebénéfice de ce traitement metquelque temps à s'observer, et quel'on part pour un traitement à vie,discuté toutefois passé 80 ans.
La seule question qui perdureest quel taux final de LDL-cho-lestérol faut-il obtenir. « ll fautrésistera l'idée qu'il faut viser k plusbas taux possible de LDL-choksté-rol. Pour le moment, nous n'avonsaucune démonstration que cela estintéressant », dit le Dr Vallée. Onne sait donc pas quelle est la valeuroptimale de LDL-cholestérol à at-teindre ; ce n'est pas forcément la
plus basse, comme on ne sait pasquelle stanne est la plus efficacecar les données comparatives man-quent. Dans ce cas, pourquoi lesmédecins prescrivent-ils une sta-line plutôt qu'une autre ? « Cer-tains essais cliniques ont montré qu'il
tim », relève le Pr Moore. Mais cen'est pas la seule explication : lapromotion médicale joue aussi unrôle. « Une fois devenu générique, lesventes du produit commencent à di-minuer, Leurprescriptionbaisseparœqu'il n'y a plus de visite médicak etqu'ils ne sont plus promus. Le seul quibénéficie de la visite médicak, c'est knouveau médicament. »
DES EFFETSSECONDAIRES CONNUS
Outre leur coût pour la Sécuritésociale, la trop large prescription
des statines pose aussi problème,parce que ces médicaments nesont pas dénués d'effets secon-daires indésirables. Pour la plu-part, ils cessent quand on arrêteles médicaments.
Cest prouvé : des douleursmusculaires sont relativementfréquentes, observées dans 10 %des cas. La rhabdomyolyse, unedestruction des fibres musculaires,est heureusement rare (un cas sur10 000). « Le risque d'accidentsmusculaires graves existe quelle quesoit la statine, il est même multipliépar 50 lorsque statines etfibrates sontassociés », prévient le Pr Moore.
C'est observé mais pas prouvé :lapharmacovigilance française etles études internationales rendentcompte de tendinites, de douleursarticulaires, de douleurs neurolo-giques, sensations d'engourdisse-ments et pertes de sensibilité, depertes de mémoire, d'affection pul-monaire, de troubles de l'érection,et plus récemment d'un lien pos-sible avec le diabète de type 2. •
Le saviez-vous ?L'hypothyroidiepeut causerune hypercho-lestérolémierésistante auxmédicaments.« Les médecinsont parfoistendance àioubiier», ditle cardiologueNicholas Moore.Or, l'hypothy-roidie augmentele risque deproblèmesmusculairesgraves, induitspar les statines.«Avant deprescrire unestatine surtoutchez despersonnes âgées,ou qui se sententfatiguées, ii fautpenser à doseries hormonesthyroïdiennes. »
Statines sur ordonnance, la réalité du marchéSelon l'Assurance-maladie, en 2012, les médecins généralistes ont été à l'origine de 90 % des prescriptionsde statines en volumes, les médecins hospitaliers de 5 % et les médecins cardiologues de près de 3 %.
•» Quelles statines prenez-vous ? Voici les noms desdifférentes molécules et des médicaments.
Tvoe de statineatorvastatme
atorvastatine
fluvastatine
pravastatine
pravastatine [associéeà l'aspirine)
rosuvastatine
simvastatine
MédicamentsTahor et génériquesCaduet
Fractal, Lescoletgénériques
Elisor, Vasten et génériques
Pravadual
Crestor
Zocor, Lodales etgénériques
ézétimibe + simvastatme Inegy
•* Pourquoi l'une plutôt qu'une autre ?Voici ce que recommande la Haute autorité de santé.
•» Avant un accident cardiaque, sont efficaces :l'atorvastatine, chez le diabétique à haut risquecardiovasculaire et chez les patients hypertendusavec trois autres facteurs de risque ;la pravastatine, chez les patients à haut risquecardiovasculaire, hors diabète ;la rosuvastatine, chez les patients à haut risquecardiovasculaire, hors diabète ;la simvastatine, chez le diabétique à haut risquecardiovasculaire.
•* Quand on a déjà eu un problème cardiaque,trois statines ont démontré leur efficacité :la simvastatine, chez les patients coronariens,les artéritiques, ou après un AVC ;la pravastatine, chez les patients coronariens ;la fluvastatine, après angioplastie coronarienne.