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Revue littéraire de la Fondation La Poste  numéro 160 , éditi on janvi er 2015 SOMMAIRE 01 E to 02 Entret en avec Geneviève Haroche 05 Denis Diderot - Po rtra t 06 e re c o s es - en s D erot 08 Judith Schlanger, Le neuf, le différent et le déjà-là 10 Dernières parutions 12 Agen a anver 2015 16 Ag en a es actons e a Fon aton La Poste janvier-février 2015 01 Flori Lettres n 2013, année du tricentenaire de la naissance de Denis iderot (1713-1784), l’Université Toulouse II Le Mirail accueillait le premier colloque international consacré à la Correspondance de l’écrivain, organisé par l’équipe ELH-PLH Équipe Littérature et Herméneutique - Patrimoine, Littéra-  ture, Histoire) en collaboration avec l’AIRE (Association In- terdisciplinaire de Recherches sur l’Épistolaire). Depuis décembre dernier , les Ac tes de ce colloque sont publiés dans e quarantième numéro de la revue de l’AIRE,  pistolaire  , qui comporte deux dossiers intitulés « Diderot en correspon- dance » et « L’Épistolarité politique ». Les différents articles éunis dans la première partie de cet ouvrage abordent l’en- semble de la correspondance de Diderot à partir de ses thè- es, de ses modes d’écriture, de sa littérarité. Ils étudient es fonctions sensorielles que revêt la lettre - appréhension au temps, à l’espace, au corps, à autrui -, les enjeux d’un échange, les questions d’esthétique et de poétique. Ils in- terrogent la relation entre la pratique épistolaire et l’œuvre ainsi que les problèmes liés à l’édition des lettres. Penseur olitique, philosophe matérialiste, dramaturge, ayant signé omans, contes et nouvelles, gure marquante de la naissan- ce de la critique d’art, encyclopédiste bien sûr , Diderot laisse ne correspondance d’une grande diversité qui mêle débat d’idées et expérience intime. Elle est aussi un témoignage sur la vie intellectuelle et artistique du XVIIIe siècle. ntretien avec Geneviève Haroche-Bouzinac, professeur à ’Université d’Orléans, qui dirige depuis 1999 a rédaction d’  pistolaire  . Pour ce colloque, elle s’est intéressée aux anec- dotes contenues dans les lettres de Diderot, des micro-récits ouvant offrir parfois une problématique morale ou le sujet d’un roman. Diderot en Correspon ance Éditorial Na t a ie Jung erman Di er ot en orr es po n an ce L’épistolarité politique Épistolaire.  Revue e L A.I.R.E. N°40 vant-propos e Gen evi ve Haroc e-Bouz inac. Li ra ir i e Honor C ampion 201 327 pages. 29 €. LA.I.R.E. a pour o je t e r unir es c er - c eur s e isc ip ine s ivers es tra vai ant sur la lettre comme pratique d’écriture et comme genre littéraire, sur les corres- pondances et les écrits épistolaires et sur toutes es questions re evant e ce ype criture. tt p: www. epi st oai re. org Ouvrage publié avec le soutien de

FloriLettres, revue la fondation la Poste (france), n° 160

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Revue littérairede la Fondation La Poste

 numéro 160, édition janvier 2015

SOMMAIRE01 E to

02 Entret en avec Geneviève Haroche

05 Denis Diderot - Portra t

06 e re c o s es - en s D erot

08 Judith Schlanger, Le neuf, le différent etle déjà-là

10 Dernières parutions

12 Agen a anv er 2015

16  Agen a es act ons e a Fon at on LaPoste janvier-février 2015

01

FloriLettres

n 2013, année du tricentenaire de la naissance de Denisiderot (1713-1784), l’Université Toulouse II Le Mirail

accueillait le premier colloque international consacré à laCorrespondance de l’écrivain, organisé par l’équipe ELH-PLHÉquipe Littérature et Herméneutique - Patrimoine, Littéra-

 

ture, Histoire) en collaboration avec l’AIRE (Association In-terdisciplinaire de Recherches sur l’Épistolaire). Depuisdécembre dernier, les Actes de ce colloque sont publiés danse quarantième numéro de la revue de l’AIRE,  pistolaire

 ,

qui comporte deux dossiers intitulés « Diderot en correspon-dance » et « L’Épistolarité politique ». Les différents articleséunis dans la première partie de cet ouvrage abordent l’en-

semble de la correspondance de Diderot à partir de ses thè-es, de ses modes d’écriture, de sa littérarité. Ils étudient

es fonctions sensorielles que revêt la lettre - appréhension

au temps, à l’espace, au corps, à autrui -, les enjeux d’unéchange, les questions d’esthétique et de poétique. Ils in-terrogent la relation entre la pratique épistolaire et l’œuvreainsi que les problèmes liés à l’édition des lettres. Penseurolitique, philosophe matérialiste, dramaturge, ayant signéomans, contes et nouvelles, figure marquante de la naissan-

ce de la critique d’art, encyclopédiste bien sûr, Diderot laissene correspondance d’une grande diversité qui mêle débat

d’idées et expérience intime. Elle est aussi un témoignagesur la vie intellectuelle et artistique du XVIIIe siècle.ntretien avec Geneviève Haroche-Bouzinac, professeur à

’Université d’Orléans, qui dirige depuis 1999 a rédactiond’  pistolaire

 . Pour ce colloque, elle s’est intéressée aux anec-

dotes contenues dans les lettres de Diderot, des micro-récitsouvant offrir parfois une problématique morale ou le sujetd’un roman.

Dideroten Correspon ance

ÉditorialNat a ie Jungerman

Di erot en orrespon anceL’épistolarité politique

Épistolaire.

 

Revue e LA.I.R.E. N°40vant-propos e

Genevi ve Haroc e-Bouzinac.Li ra ir ie Honor C ampion 201327 pages. 29 €.

LA.I.R.E. a pour o jet e r unir es c er-c eurs e iscip ines iverses travai antsur la lettre comme pratique d’écriture etcomme genre littéraire, sur les corres-pondances et les écrits épistolaires et surtoutes es questions re evant e ce ype

criture.ttp: www.episto aire.org

Ouvrage publié avec le soutien de

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Entretien avecGeneviève Haroche-BouzinacPropos recueillis par Nathalie Jungerman

F ori ettres > numéro 160, édition janvier 201

Au début de ce 40ème numéro dea revue e A.I.R.E., quatre ou

cinq questions ont été posées àuit spécialistes de l’épistolaire.

ourriez-vous, à votre tour, ré-ondre à la question suivante :

Que s sont es quatre termesque vous associez spontanémentà la lettre ?» Et pourquoi ?

Geneviève Haroche- Bouzinacien. Je dirai, pour emprunter àoris Cyru ni e titre e son e

ouvrage, que toute correspon anceest placée « sous le signe du lien. E e e tisse, enric it et par oisême le rompt. C’est ce qui donne

à la lettre son caractère vital et saérennité. L’ardeur que mettent nos

contemporains à s’entretenir parai n est pro a ement qu une esani estations actue es un esoin

de dissiper une solitude, de rester encontact ou en avoir i usion avec

autres in ivi us.

émoire  parce que ou e corres-ondance fabrique du souvenir tantôt

sur le mode nostalgique, tantôt surce ui u sou agement. E e se nourritde la durée, crée son propre système

tempore au ryt me u ia ogue etconserve a trace une re ation ontquelques feuillets sont les dernierstémoins. En outre, la mémoire de’épistolier puise dans ses réserves :des citations recopiées, des extraits,des anecdotes créent des effets deésonance avec le présent.

Amitié  et constance, bien sûr, car’amitié ne saurait se conserver sansces signes qui jettent un pont sura sence. Une correspon ance sou-

tenue est la promesse d’une œuvre

à deux plumes, et évoque les formesittéraires de l’Entretien ou du Dialo-

gue. L’amitié est aussi ce qui donnedu courage aux épistoliers. Amitié,cons ance, courage... Constant a etfortitudo... bien des correspondan-

ces de guerre notamment, mérite-raient cette devise.

Poésie. Dans es ettres y comprisdans celles des épistoliers « ordinai-res, des « non écrivains » des effetspoétiques se dégagent: poésie deschoses quotidiennes, des sentimentssimplement exprimés (qui ne sontpas nécessairement simples). La dis-tance et la liberté que les épistolierspeuvent prendre grâce à l’absence dudestinataire permettent sans doutecette poétisation du réel. Ce rapportentre « Lettre et Poésie » a fait l’ob- jet d’un dossier dans Épistolaire.

Ce 40ème numéro publie les actesdu colloque international consacréà la correspondance de Diderot quis’est tenu à l’Université de Toulou-se II Le Mirail en mars 2013 dansle cadre de la commémorationdu tricentenaire de sa naissance.Pouvez-vous nous rappe er que -es sont es or entat ons qu ontété envisagées pour aborder la

correspondance de l’écrivain ?G. H. Les organisateurs avaient dé-terminé quatre axes : représentationu mon e sensi e, es questions

d’esthétique et de poétique, l’échan-ge épistolaire comme engagementet les questions liées à l’édition desettres.

Vous signez un texte intitulé« Forme et onct on e anec oteans a correspon ance e D erot,

essai de typologie » dans lequel il

ressort que usage e anec oteest lié à la notion de plaisir. Vous

02

Geneviève Haroche-Bouzinac© P oto P i ippe Matsas - F ammarion

Genevi ve Haroc e-Bouzinac, sp cia is-te m rite es m moires et correspon-ances u XVIIIe si c e, est Pro esseurUniversit Or ans. E e irige epuis

1999 la rédaction d’  pisto laire 

Depuis 2004, elle est membre du comitéde direction de la « Bibliothèque desCorrespon ances », et irectrice eséditions de correspondances, XVIIIe siè-c e, iteur C ampion- S at ine, Paris,Gen ve .En 2006, e e cr e e r seau « Lumi res »avec es universit s e Tours PRES Cen-tre Va e Loire et Poitiers. Ce r seaua regroup 10 c erc eurs et 40 octo-rants (littérature, histoire, histoire deart, musico ogie, p i osop ie et s est

donné pour but l’étude des SecondesLumières. Geneviève Haroche-Bouzinacorganise une journée annuelle à Orléansen co a oration aque e participentes octorants.E e a t nomm en tant qu expert paruniversit e Bourgogne TIL EA 4182

pour a pu ication e a Revue u cen-

tre Inter angues Textes et Contextes.Elle a publié de nombreux articles etouvrages parmi esque s, Louise lisa-

 

beth Vigée Le Brun. Histoire d’un regard ,une iograp ie parue c ez F ammarionen octobre 2011, couronnée par le Prix

ateau r a n .

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écrivez : « L’anecdote a partieliée aux pratiques de sociabilitéet l’excellent causeur qu’est

Diderot éprouve un double plai-s r : ce u appren re es pet tsfaits et de les restituer. » L’écri-vain se pla t à écouter et saisirles discours qui l’environnent...

G. H. Les istoriettes, es petitsriens, les aventures, tous les micro-récits contenus dans les lettres deDiderot sont une façon pour l’épisto-lier de « vider son sac » et cet usages accompagne un p aisir qui n est jamais très éloigné de la méditation,avec une virtuosité qui permet de

passer du détail à la profondeur, del’insignifiant au signifiant, du frivoleau so i e.

Aussi, la correspondance est pourDiderot un mode d’écriture per-mettant a gress on romanes-que, esthétique et philosophique,la réflexion sur l’art et la socié-té... Est-ce que la lettre est parconséquent pour lui le lieu d’unerecherche littéraire ou encore leprolongement de l’œuvre ?

G. H. Pro ongement certainementmais également fondation, sous-sol.Il me semble qu’elle est tout cela àa ois, un accompagnement, uneconversation, un réservoir où il placece qui ne saurait ire ai eurs, maisaussi le lieu d’une réflexion moralevoire même d’une édification. Cesin exions se mo u ent en onctionde ses destinataires.

En 1989, Beno t Mélançon, auteurd’une thèse intitulée iderotépistolier. Contribution à une poétique de la lettre familière au XVIIIe siècle (publiée en 1996),écrivait : « La connaissance deDiderot épistolier reste, en bonnepartie, à venir. » Et le premiercolloque international consacréà la correspondance de Diderot adonc eu lieu en 2013. Pourquoi, àvotre av s, ensem e e a cor-respondance de Diderot n’a pasfait plus tôt l’objet d’une analysetextuelle ? Pourquoi a-t-on tardéà étudier sa correspondance sous

un angle littéraire ?

G. H. I est vrai que, ans a tra itioncritique du siècle précédent, la cor-respondance a longtemps été consi-

dérée comme une antichambre, unà-côté de l’œuvre. C’est, en grandepartie, grâce l’énergie déployée pardes équipes de recherche, celle del’AIRE, celle du centre des corres-pon ances e Brest, que a corres-pondance a été envisagée commeun objet d’étude singulier. Il fautbeaucoup d’énergie pour s’attaquerà de grands corpus et nous avonscommencé à demander à des spécia-listes des bilans intitulés « États dea question » pour notre revue. Cessommes qui répertorient les éditions

et es artic es critiques oivent per-mettre à des chercheurs de projeterdes séries d’études collectives surAggrippa d’Aubigné, Giono, Proust,Beaumarchais, Paul Valéry, madamee Staë , Gustave Rou , Voiture, Isa-

belle de Charrière etc.Les correspondances qui ont fait l’ob- jet un co oque monograp ique sontpeu nom reuses : ce e e ma amede Sévigné a été parmi les premières– et on compren pourquoi, car e eest le modèle de l’épistolière. Cellede Rousseau récemment a fait l’objet

de deux colloques. Mais à l’immensecorrespondance de Voltaire aucuncongrès n’a été spécifiquement dé-dié, pas plus qu’à celle de Gide oude Valéry. En revanche, nous publie-rons en 2016, un eau ossier sur acorrespondance de Zola, dont deuxvolumes sont parus à la librairie chezGa imar .De nombreuses années en effetsont parfois nécessaires à la gesta-tion d’un colloque : neuf années sesont écoulées entre « l’État de laquestion » rédigé par Odile Ric ar -Pauc et en 2004 et e co oque« Diderot en correspondance » de2013 ici publié.

Ce numéro comporte égalementun dossier intitulé « Épistolairepolitique, un laboratoire d’idées ».Quelles questions soulèvent cesart c es ?

Les articles réunis par Lucia erga-masco soulignent à quel point lalettre peut être un lieu de média-tion politique. Aux États-Unis, des

ori ettres > numéro 160, édition janvier 2015

   E  n  t  r  e  t   i  e  n

  a  v  e  c   G  e  n  e  v   i   è  v  e

   H  a  r  o  c   h  e  -   B  o  u  z   i  n  a  c

03

Di erotorrespon ance

Éditions Robert Laffont, coll. Bouquins pages,

Denis Di erot 1713-1784Tim re e 1958, essin et grav par

C ares Maze in

Encyc op ie, ou Dictionnaire raisonnes sciences, es arts et m tiers, par une

soci te e gens e ettres.Tome premier1751-1772

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hommes d’action (le président James Monroe etle héros de la guerre de 1812, Andrew Jackson)échangent leurs idées sur la réorganisation de

l’armée. Des questions territoriales de la plushaute importance sont évoquées sur un modecomplice et amical. Une autre enquête au sujetes correspon ances e a o itionniste Wi iam

Lloyd Garrison montre les interférences entreépistolaire et biographique.Un parlementaire français, Alexandre Ribot, livreses impressions de voyage en Amérique à la findu XIXe siècle : il en commente l’organisationpolitique. Enfin, en Europe, dans les correspon-dances d’une famille de médecins à travers plu-sieurs générations, est mise en débat la notionde « progrès social ». La gravité de ces débatsn exc ue pas expression u sentiment amica

et ami ia .Dans ce dossier, les voix des acteurs de la po-litique se répondent par delà les océans : leursdialogues nous font voyager entre vie privée etvie pu ique.

Sites internet

pisto aire - Association Inter iscip inaire eRec erc es sur Episto airehttp://www.epistolaire.org/

La Bibliothèque du livrettp: r.w source.org w Auteur:Den s_D erot _

itions Honor C ampionttp: www. onorec amp on.com r nouveautes c amp on

Denis Di erotttp: www. en s- erot.com n ex. tm

BnF : Dossier Di erot 1713-1784ttp: c asses. n . r oss tsm - ero. tm

n : Exposition - Figures es Lumi resttp: expos t ons. n . r ume res gures 03. tm

F ori ettres > uméro 160, édition janvier 201

04

   E  n  t  r  e  t   i  e  n

  a  v  e  c   G  e  n  e  v   i   è  v  e

   H  a  r  o  c   h  e  -   B  o  u  z   i  n  a  c Épisto aire, revue e A.I.R.E n° 40, 2014

« Diderot en correspondance.L pisto arit po itique »

Sommaire :

Avant-propos, Genev ve Haroc e Bouz nac. - Quarantenuméros d’épistolaire. Entretiens sur les correspondan-ces. Présentation, Brigitte Diaz.

LE MONDE SENSIBLE : Anne C amayou, Regrets sur unvieux auteui , e iscours u repos ans a correspon-ance e Di erot. - Marc Buffat, Vi e et campagne ansa correspon ance e Di erot . - Br g tte We tman-Aron,Le rapport au temps ans a correspon ance e Di erot  - Béatrice Fink, uoi ? ne p us manger et me taire ?,

monter e comesti e ans a correspon ance e Di e-ro . - Na ge Lang our, L Histoire es ma a ies ans acorrespon ance e Di erot, es enjeux e ex i ition ucorps sou rant . - Hélène Cussac, Les lettres de Diderot àSop ie Vo an preuve e a sympat ie.

ESTHÉTIQUE ET POÉTIQUE : Cécile Alvarez, SeigneurMichel dans les lettres à Falconet . - Beren a Pa us, aa ette u po te se on Di erot pisto ier. - Genev ve Ha-

roc e-Bouz nac, Forme et onction e anec ote ans acorrespon ance e Di erot . - Nerm n Vuce , L’Esthétiqueans a correspon ance e Di erot . - Mar anne C arr er-

Voze , Di erot, ettres e consei aux com iennes Ricco-oni et Jo in. - Franc Sa aün, Les pièces du puzzle, Le

Neveu e Rameau ans a correspon ance e Di erot. -O e R c ar -Pauc et, Di erot et es ames Vo an ec-eurs de Richardson, échanges de vue, vers une poétique

(du roman) épistolaire.

L’ PISTOLARIT POLITIQUE : Lucia Bergamasco, A ecti-vité amicale, ou conjugale, un ressort pour l’épistolaritéo itique. - Jean-Marc Serme,  I s a wit o not ing ,

la correspondance politique et militaire d’Andrew Jack-son et James Monroe, 1814-1819.  - H ne Quanqu n,

Wi iam L oy Garrison par ses en ants, une correspon-ance ami ia e po itique.  - P erre A orant, Une si e e

or onnance, pisto arit po itique au sein une ami ede médecins français, de Bonaparte à Clemenceau. -Wa ter Ba er, La correspon ance A exan re Ri ot en

 Amérique (1886-1887), entre impressions de voyage etr exions poitiques

CHRONIQUES : Antony Mc Kenna, Étudier l’épistolaire : lecas de Pierre Bayle. - Agnés Cousson (dir.), Bibliographie- Beno t Meançon, Curos t . - Mar anne C arr er-Voze ,Vie de l’Épistolaire. 

Librairie Honoré Champion, 2014.

ttp: www.ep sto a re.org

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lorilettres > numéro 160, édition janvier 201

   D  e  n   i  s   D   i   d  e  r  o  t

  -   P  o  r  t  r  a   i  t

Érudit et génie en tout ce qu’il touchait, né et morten plein siècle des Lumières, penseur en état per-manent jouant avec la multiplicité des savoirs,Denis Diderot (1713-1784) fut à la fois philoso-phe, écrivain, romancier, dramaturge, essayiste,conteur ; il invente la critique d’art - commentantpour la petite feuille que publie son ami Grimm,pendant près de vingt ans, les salons qui ont lieutous les deux ans au Louvre - est critique litté-

raire, traducteur, écrit sur les mathématiques, laphysique, la médecine, la chimie, la philosophie,les astres, la sexualité, l’histoire, la politique ; estencore et surtout le ma tre d’œuvre de la plus re-doutable entreprise éditoriale et intellectuelle deson siècle ; celle de l’ Encyclopédie ; y travaillantd’arrache-pied durant près de vingt-cinq ans, ladéfendant contre toutes les oppositions, et l’undes rédacteurs les plus prolixes des 17 volumesqui la composent, aux côtés des 160 auteurs : dès1747 et jusqu’en 1772, nommé codirecteur avecD’Alembert, puis dès 1758, seul patron d’un dic-tionnaire - dont le premier volume para t en 1751et le dernier en 1765 - qui non seulement réunit à

ui seu tous es savoirs scienti ques, cu ture s ettechniques de son époque, mais remet en mêmetemps en cause les bases mêmes du savoir. Il sé-duit Voltaire, lorsqu’il envoie à celui-ci, en 1749 - ila 36 ans -, sa ettre sur les aveugles à l’usage deeux qu vo ent  qui a ait ui va oir que ques mois

de cachot à Vincennes (la censure le surveille de-puis quelque temps et le prend pour dangereux)et l’entrée remarquée dans les Lumières. (Il en estlibéré à condition de ne plus rien publier qui puisseoffenser les bonnes mœurs, l’autorité de l’État, lare igion.Le propre u p i osop e n est-i pas e c erc er avérité, sans aveugler ? Tels des oiseaux habituésà la nuit, sur lesquels si on jetait une lumière tropvive, loin d’être éclairés, seraient aveuglés sinonblessés, ceux qui approchent la philosophie et sesclartés ont pour objectif d’être capables de s’orien-ter dans le monde qui les entoure, et Diderot com-me philosophe s’y emploie qui voit là, un moyene « ren re a p i osop ie popu aire ». Encyc o-édie sera le livre d’un siècle, le siècle des Lumiè-

res, produit d’une coopération inédite de gens delettres, de savants, d’artisans de la seconde moitiédu XVIIIe siècle, lieu d’exercice et de communica-tion de la pensée et école de liberté.Diderot naît à Langres, en Champagne-Ardennes,

fils d’un ma tre-coutelier, bon élève que les efforts

scolaires et la volonté paternelle devaient conduireà accéder au rang de chanoine de province. Poury échapper, il vient poursuivre ses études à Pa-ris, fréquente les cafés à la mode, lit beaucoup,

se lie d’amitié avec Jean-Jacques Rousseau - lienintense, usionne qui urera une quinzaine an-nées -, courtise Antoinette Champion qu’il envi-sage d’épouser. Refus du père qui le fait enfermerdans un monastère. Il en échappe et regagne Pa-ris, épouse Antoinette, entre dans sa première car-rière d’écrivain ; publie les Pensées philosophiques(1746), texte condamné au feu par le Parlementde Paris pour son matérialisme et son athéisme,es B oux n screts  1748, roman puis a ettresur les aveugles..., tandis que le projet de l’  ncy-lopédie prend forme. Ses écrits sont remarqués,

et pourtant Diderot, paradoxalement, n’écrira pluspour un public de lecteurs. Son œuvre - romans,

travail philosophique, contes, écrits sur l’art, àl’exception de ses pièces de théâtre, des textesqu’il confie à la Correspondance littéraire de sonami Grimm - demeurera dans ses tiroirs, à l’abrides perquisitions. Clandestinité choisie, obscuritévolontaire qui le débarrassent des contraintes de lacensure tout en lui offrant une liberté sans limite,en audace, en sensibilité, en imagination et par làmême, une disponibilité, une générosité à touteépreuve. Lorsque le 12 septembre 1765, après la« terrible révision » des derniers volumes de l’  n-yclopédie i voit a n e ce qu i appe e « e gran

et mau it ouvrage », i a conscience que ncy-lopédie a fait « pendant vingt ans le supplice de

[sa] vie ». Dans une lettre à Sophie Volland (ils serencontrent en 1755 et eurs amours c an estinesdureront jusqu’à leur mort, à quatre mois d’inter-valle, en 1784 ; elle est sa ma tresse, son amante,celle à travers laquelle il se reconnaît, elle est sonou e, son inter ocutrice e tous es instants, et

à l’origine d’une correspondance prodigieuse sinonessentielle), il écrit le 25 juillet 1765, évoquantune vie consumée par le travail et des obligationse ami e, pour une arge part, responsa es e

cette tyrannie, et contrariant sa véritable nature :« Mais pour une femme, pour des enfants, à quoine se résout-on pas ? Si j’avais à me faire valoir, jene leur dirais pas : “ J’ai travaillé trente ans pourvous ”, mais je leur dirais : “ J’ai renoncé pourvous, toute ma vie à la vocation de nature, et j’aipréféré faire, contre mon goût, ce qui vous étaitutile à ce qui m’était agréable. Voilà la véritableobligation que vous m’avez et à laquelle vous nepensez pas ”... Qu’est-ce qu’un créateur, qu’est-ce qu’un artiste ? Est-ce là véritablement sa voca-tion ? Ne vaut-il pas mieux « boire de l’eau, [...]manger des croûtes et [...suivre son génie dansun grenier ? »t pourtant ! Alors qu’il voit la fin des révisions dencyclopédie, il se donne une autre tâche tout

aussi redoutable ; pour soulager son ami Melchior

Grimm parti en A emagne, i pren en c arge une

05

Denis Diderot

PortraitPar Corinne Amar

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Florilettres > numéro 160, édition janvier 2015

   D  e  n   i  s   D   i   d  e  r  o  t  -   P  o

  r  t  r  a   i  t

06

partie puis ensem e e sa Correspon ance t-téraire. Celle-ci - sorte de journal privé dont lesabonnés sont une poignée de souverains euro-péens et de princes étrangers, dont Catherine deRussie - sera en même temps, le premier mode dediffusion de nombreux textes de Diderot. Il écrit àSophie Volland, un 31 août 1769 : « Je suis toutà fait sur les dents. Il est temps que Grimm arriveet que je ui remette e ta ier e sa outique. Jesuis las de ce métier, et vous conviendrez que c’estbien le plus plat métier qu’il y ait au monde quece ui e ire tous es p ats ouvrages qui paraissent.On me onnerait aussi or que moi, et je ne suispas des plus minces, que je ne voudrais pas con-tinuer. » Épistolaire

 , n°40, 2014 : « Di erot en

correspondance », p.35.)

Infatigable travailleur, éternel novateur à l’appé-tit insatiable, à l’écriture multiple, onze ans plustôt déjà il aspirait au repos, l’appelant de tous sesvœux, écrivant à Voltaire : « Mon cher ma tre, j’aila quarantaine passée ; je suis las de tracasseries.Je crie, depuis le matin jusqu’au soir : le repos,le repos ! (19 février 1758, op.cité, p.33) ». En1771, il rédige une première version de acques efataliste, un an plus tard il commencera le Supplé-ment au voyage e Bouga nv e. Le 11 juin 1773,il effectue le seul voyage hors de France de sa vie(jusqu’en septembre 1774), marqué d’un séjourchez Catherine II, à Saint Pétersbourg puis à LaHaye. À son retour, sa santé décline. Il continue

pourtant d’écrire, notamment pour Catherine II,Plan d’une Université pour la Russie, Essasur les études en Russie  (1775). Il terminera sacarrière de philosophe par un Essai sur les écritsde Sénèque. D A em ert 29 octo re 1783 , So-phie Volland (22 février 1784) le précèderont depeu ans a mort.

Lettre à Jean-Jacques Rousseau

Sans ate

Vous voyez en, mon c er, qu n est pas poss e e vousa er trouver par e temps qu a t, que que env e, que queeson m me que en a e. Auparavant tout e mon e ta t

malade chez moi ; moi d’abord qui ai été tourmenté de coliqueet de dévoiement pour avoir pris de mauvais lait ; ensuitel’enfant, d’un rhume de poitrine qui faisait tourner la tête àa m re et qu m a nqu t , tant ta t sec et rauque. Tout

va m eux, ma s e temps ne permet r en. Savez-vous ce quevous evr ez a re ? Ce sera t arr ver c et y emeurer euxours ncogn to. J ras same vous pren re Sa nt-Dens, onous ner ons et e nous nous ren r ons Par s ans e a-cre qui m’aurait amené. Et ces deux jours, savez-vous à quoinous les emploierions ? À nous voir, ensuite à nous entretenire votre ouvrage ; nous scuter ons es en ro ts que a sou -

gnés et auxquels vous n’entendrez rien si nous ne sommes pasvis-à-vis l’un de l’autre. Vous finirez en même temps l’affaireu manuscr t u Baron, so t avec P ssot, so t avec Br asson, et

vous pren rez es arrangements pour e v tre, et peut- tre ar-rangerez-vous une troisième affaire dont je me réserve à vouspar er quan vous v en rez. Voyez onc s vous vou ez que

 j’aille vous prendre. Je suis bien aise que mon ouvrage vousa t p u et qu vous a t touc . Vous n tes pas e mon av ssur es ermtes. D tes-en tant e en qu vous p a ra, vousserez e seu au mon e ont en pensera , encore y aura t-

re - essus s on pouva t vous par er sans vous c er.

Une emme e quatre-v ngts ans ! On m a t une page unelettre du fils de Mme d’Épinay qui a dû vous peiner beaucoup,ou je connais mal le fond de votre âme. Je vous salue, je vousem rasse, atten s votre r ponse pour vous a er pren reSaint-Denis et même jusqu’au parc de Montmorency, voyez.A eu, em rasse auss Mme Levasseur et sa e. Je vousplains tous beaucoup par le temps qu’il fait. Jeudi.

Je vous eman e par on e ce que e vous s sur a so tu eoù vous vivez. Je ne vous en avais point encore parlé. Oubliezce que e vous en s et soyez s r que e ne vous en par erap us.

A eu, e c toyen ! C est pourtant un c toyen en s ngu erqu un erm te.

Lettre à Grimm

Octo re ou novem re 1757

Cet omme Jean-Jacques Rousseau est un orcen . Je a vu, je lui ai reproché, avec toute la force que donnent l’honnêtetéet une sorte d’intérêt qui reste au fond du cœur d’un ami quiu est vou epu s ongtemps, norm t e sa con u te,les pleurs versés aux pieds de Mme d’ pinay, dans le momentmême où il la chargeait près de moi des accusations les plusgraves ; cette odieuse apologie qu’il vous a envoyée, et où iln y a pas une seue es ra sons qu ava t re ; cette ettreprojetée pour Saint-Lambert, qui devait le tranquilliser sur dessentiments qu’il se reprochait, et où, loin d’avouer une passionnée dans son cœur malgré lui, il s’excuse d’avoir alarmé Mme

Hou etot sur a s enne. Que sa s- e encore ? Je ne su s po ntcontent de ses réponses ; je n’ai pas eu le courage de le lui

témoigner ; j’ai mieux aimé lui laisser la misérable consolatione cro re qu m a tromp . Qu v ve ! I a m s ans sa ense

Lettres choisiesDenis Diderot

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   L  e  t  t  r  e  s  c   h  o   i  s   i  e  s  -   D  e  n   i

  s   D   i   d  e  r  o  t un emportement froid qui m’a affligé. J’ai peur qu’il ne soit

en urc .Adieu, mon ami ; soyons et continuons d’être honnêtes gens: l’état de ceux qui ont cessé de l’être me fait peur. Adieu,mon am ; e vous em rasse en ten rement… Je me etteans vos ras comme un omme e ray ; e t c e en va n e

faire de la poésie ; mais cet homme me revient tout à traversmon travail, il me trouble, et je suis comme si j’avais à côtéde moi un damné : il est damné, cela est sûr. Adieu, monam … Grmm, vo e et que e era s sur vous, s e evena s

 jamais un méchant : en vérité, j’aimerais mieux être mort. Iln’y a pas le sens commun dans tout ce que je vous écris, maise vous avoue que e n a ama s prouv un trou e me sterr e que ce u que a .Oh ! mon ami, quel spectacle que celui d’un homme méchantet bourrelé ! Brûlez, déchirez ce papier, qu’il ne retombe plussous vos yeux ; que e ne revo e p us cet omme- , meferait croire aux diables et à l’enfer. Si je suis jamais forcéde retourner chez lui, je suis sûr que je frémirai tout le longdu chemin ; j’avais la lièvre en revenant. Je suis fâché de neu avo r pas a ss vo r orreur qu m nspra t, et e ne meréconcilie avec moi qu’en pensant que vous, avec toute votrefermeté, vous ne l’auriez pas pu à ma place : je ne sais pass ne m aurat pas tu . On enten a t ses crs usquau outu ar n ; et e e voya s ! A eu, mon am, ra ema n

vous voir ; j’irai chercher un homme de bien, auprès duquel je m’asseye, qui me rassure, et qui chasse de mon âme je nesa s quo n erna qu a tourmente et qu s y est attac . Lespoëtes ont en a t e mettre un nterva e mmense entre eciel et les enfers. En vérité, la main me tremble.

Lettre à Sophie Volland

À Paris, le 25 octobre 1761.

Voyons si je parviendrai à vous écrire un mot. Me voilà dansl’état d’un corps sain, ou je n’y serai jamais. Depuis plu-sieurs jours, j’ai supprimé toute nourriture solide, et il ne mereste pas a mo n re mpuret ; car o sera t-e e encore ?

et comment serait-elle produite ? J’ai souffert des tranchéesbien cruelles et sans savoir à quoi m’en prendre ; car j’ai étéso re comme un anac or te. Le ton ga ont e vous par e emon n spos t on vous rassurera sur ses su tes, et e prem ercourr er vous appren ra que ce n est pus r en. Sans e carac-tère de philosophe dont il faut soutenir la dignité, surtout auxyeux u vu ga re qu nous entoure, e vous assure que aura scrié plus d’une fois, au lieu qu’il a fallu soupirer, se mordre leslèvres et se tordre. Si je ne craignais de me perdre dans votreesprit, je vous avouerais que j’ai même fait par forfanterieque ques mauva ses p a santer es. N en tes mot ; e es m onta t un onneur n n ....

Vous avez fait un voyage bien maussade. L’unique ressourceen ces occas ons, c est e tout regar er un œ ronque. Jeme souviens de m’être trouvé fort bien dans un château telque celui que vous me peignez. Tout nous apprêtait à rire, jus-

qu aux pots e c am re qu on ava t remp ac s par es pots efleurs de faïence, dont on avait bouché les trous du fond avecdes bouchons de bouteille. On réduirait à bien peu de chosesles misères de la vie, si on les envisageait du côté ridicule, cara m c ancet est tou ours r cu e par que que en ro t ; ma sc’est que l’indignation s’en mêle, on est offensé, ou l’on se metà la place de celui qui l’est, et l’on se fâche au lieu de rire.Nos deux petits Allemands ont tant fait qu’ils m’ont entraîné

eur au erge. Leur ner ut testa e ; ce a ne emp c apas d’être gai. Ils prétendirent qu’il avait été apprêté d’aprèses max mes Ap c us Cæ us, ce ameux gourman roma n,qu se tua parce qu ne u resta t p us que eux m ons, aveclesquels, selon lui, il était impossible à un honnête homme dev vre. Ma s une c ose qu m aura t a t ou er es mets es p usgross ers, c est a vue e eux eunes ommes p e ns nno-cence, espr t et e can eur, et s a mant une am t qu semontrait à chaque instant de la manière la plus douce et laplus fine. Ils me récitèrent quelques-uns de leurs ouvrages ; il

fallait voir quel plaisir ils avaient à se préférer l’un à l’autre :« Cette prose est c armante. — E , non, mon am, c est ce eque vous avez écrite sur tel sujet qu’il faut entendre, pourêtre dégoûté de la mienne. Dites-nous-la... » Le plus jeune,

qui s’appelle Nicolaï, nous récita la fable suivante : « Sur la fine t , es ourm s, es p us a or euses u canton, ava ent

remp eurs magas ns ; e es regar a ent eurs prov s ons avecdes yeux satisfaits, lorsque tout à coup le ciel s’obscurcit denuages, et il tombe sur la terre un déluge d’eau qui disperseous es gra ns amass s s gran e pe ne, et qu no e une

part e u pet t peup e. Ce es qu restaent, poussant eursp a ntes vers e c e , sa ent, en eman ant ra son e cetoutrage : « Pourquoi ce déluge ? à quoi servent ces eaux ?» Et, pen ant que ces ourm s se p a gna ent, Marc-Aur e etoute son armée mouraient de soif dans un désert. » Méditez

cela, mes amies. L’autre, qui s’appelle M. de La Fermière, noust qu un p re ava t un en ant. I ava t tout a t pour e ren reeureux ; ma s s aperceva t en que tous ses so ns seraent

inutiles, si le ciel ne les secondait en écartant les circonstan-ces ma eureuses. I a a au tempe ; s a ressa aux eux,

es pr a sur son en ant : « D eux, eur t- , a a t tout ceque e pouva s ; en ant a a t tout ce qu pouva t, remp ssezaussi votre fonction. » Les dieux lui répondirent : « Homme,retourne chez toi ; nous t’avons entendu ; ton fils et toi, vousou rez u p us gran on eur que es morte s pu ssent se pro-

mettre. » Ce père, bien satisfait, s’en retourne ; il trouve sons mort, et tom e mort sur son s. I aut que a v e so t en

e et une mauva se c ose : car cette pr re, en evna a n,et e ne a presque r c t e personne qu n en a t evn an comme mo ....

Vous evez avo r pr sent a ettre e M. V a et. Je vous at cent o s, et vous ne vous corr gez pont ; vous vous pres-

sez tou ours trop e me gron er. Le morceau Sur es pro a i-it s est un gr mo re qu ne vous amusera pas. Les c ansonsécossaises sont entre les mains de M. de Saint-Lambert quine rend rien, parce qu’il communique tout ce qu’on lui prête à

me Hou etot, qu per tout. Gr mm a e morceau que ara u t. Je trem e e vous envoyer Miss Sara Sampson, e

peur qu’il ne vous en arrive comme à moi, et que si l’on ve-nait, comme on vient de me faire, à décacheter le paquet, onne e tax t, et qu ne vous en co t t une v ngta ne e rancs.

a gr ce a, nous r squerons, s vous or onnez. I y a centparier contre un que nous réussirons ; voyez.Vous n a mez pas que mes am s, es ommes es p us vo on-

a res u mon e, et surtout Gr mm, e p us vo onta re entreeux, me boudent de ce que je m’émancipe quelquefois à fairema volonté ; ni moi non plus, je ne l’aime pas. Mais soyonsustes. Ont- s eu tort e pren re et exercer un emp re quee eur a an onna s ? Auras- e, eur p ace, t p us sage,

p us scret qu eux ? N y a-t- personne que e om ne sansen avo r autre rot que a a esse e ce u qu se a sseom ner ?e me par ez pas e cette pet te guenon e M e Arnou .

S u resta t om re u sent ment, a ettre excuse que ecomte vient de lui écrire, en lui faisant six mille livres de pen-s on, a era t crever e ou eur. C est une ettre en a te ;c’est une excuse bien cruelle. Il n’aurait jamais cru qu’il fût un

 jour dans le cas de mettre un prix à sa tendresse, et cætera,et cætera. Le texte est eau, comme vous voyez. I v ent epu er un nove amp gour ; c est M e Arnou qu prom nechez des prêtres, chez l’archevêque, chez M. de Rombaude,et en n c ez am Pomp gnan. Le morceau e Pomp gnan estassez bien. Il l’avait vu la nuit en vision : c’est avec elle qu’ilo t consommer e et e a gr ce ant p osop que. Comme

l’Antéchrist doit naître d’une religieuse qui apostasie et d’unpape sans mœurs, e estructeur e a p osop e mo erneo t na tre un poëte qu a renonc toute van t , et une

actrice qui a quitté le péché, etc., encore : car il suffit de vousmettre sur a vo e....

Correspondance généraleŒuvres complètes de DiderotTexte établi par J. Assézat et M. TourneuxGarnier, 1875-77.

DiderotCorrespondanceÉditions Robert Laffont, coll. Bouquins

1468 pages, 1999

Florilettres > uméro 160, édition janvier 2015

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   J  u   d   i  t   h

   S  c   h   l  a  n  g  e  r ,   L  e

  n  e  u   f ,   l  e

   d   i   f   f   é  r  e  n  t

  e  t   l  e

   d   é   j   à  -   l   à

in uence qui est au cœur

de ce nouvel ouvrage de Ju-it Sc anger concerne avie intellectuelle, littéraireet artistique. Le sous-titreous renseigne d’emblée

sur a tournure esprit ea philosophe qui opère, pardéplacements, approfondis-sements. C’est d’ailleurs ceont e e traite puisqu e e

examine comment es con-ceptions neuves apparaissent mais aussi com-ment elles se transforment dans la durée. Il s’agitien une exp oration. Ce e-ci regar e e que e

manière les démarches se déplacent. Nous la sui-vons dans ses fouilles précises qui accumulentdes références soigneusement analysées, desexemples étudiés. La méthode scientifique, sou-tenue par une expression umineuse, con uit cetessai qui entreprend l’histoire de l’intelligence.L’intuition et le raisonnement s’épaulent de bouten bout. Il en résulte un livre dont la pensée estaussi personnelle que spéculative. D’une indénia-

e ric esse.

Malgré sa complexité, le propos est clairementexposé, pas à pas. Que dit Judith Schlanger ?Qu’aucune œuvre ne se fonde elle-même. Elleétudie, donc, au fil des deux cent cinquante pagesde son essai de quelle manière s’exerce l’influen-ce et ce qu’elle produit. Ce qu’elle produit, oui,car l’activité est primordiale. Il ne s’agit pas deconsidérer l’influence comme une « catégorie pu-rement descriptive » mais, au contraire, commed’une opération. Et ce sont les modes opératoiresqui sont examinés dans les dix chapitres selonlesquels s’organise l’idée du livre. Cette idée sedéploie, se reformule, se présente sous une sériede problèmes. Ainsi chaque section repose diffé-remment la question de l’influence.

L’influence est opératoire, c’est-à-dire qu’ellenous pousse à faire. S’il y a toujours quelque cho-se à l’origine d’une œuvre de l’esprit, il convient

de considérer autant ce qui la sous-tend que lamanière dont elle s’émancipe des configurationsqui la font naître. À notre époque, prolongeanta va eur romantique expression personne e,

inspiration, i est i ci e pour un artiste, unécrivain, d’admettre qu’il ne crée pas seul, queles formes qu’il signe ne dépendent pas entiè-rement de lui. Tandis que jadis les peintres, lesmusiciens - à l’instar des artisans - travaillant surcommande ont souligné l’importance du cadredans leur pratique. Il était alors courant que l’ar-tiste asse onctionner ce qui e contraignait. Sacompétence s’en trouvait transformée, amplifiée.Les directives, donc, soutenaient l’activité créa-trice p us qu e es ne a imitaient. La soup esseet la personnalité de l’artiste jouent avec le con-texte. Celui-ci, fût-il une entrave à l’expression,n’empêche pas l’œuvre de manifester son origina-

lité. Au contraire, cet environnement donné influesur l’activité créatrice. Qu’on l’admette ou non,un livre, un tableau, une musique résultent d’uneconfiguration. Pour autant, l’œuvre n’en perd passon mystère. La connaissance de ce qui l’amènen’en réduit pas l’énigme. Plutôt qu’à le réduire,la réflexion de Judith Schlanger vise à montrerl’acte de création dans toute sa complexité. Leschoses sont élaborées par un esprit, lui-mêmefaçonné par celui du temps où il s’insère. Est-ceà dire que la subjectivité qui préside à la penséesubit la pression du collectif ? Comment trouve-t-on la solitude nécessaire à l’invention qui est lamarque es gran es œuvres ?

Tout sujet est aux prises avec es normes et em-pire culturel social dont il ne perçoit pas forcé-ment les effets. Mais chacun peut se pencher surla généalogie dont il est le fruit. Nous sommes,individuellement, dépositaires d’autres subjec-tivités. Les idées, positions, noms, visages, lesautres sont présents en nous. Chaque être hu-main, même s’il ne produit pas d’œuvres, seraitainsi au moins créateur de sa propre tournured’esprit en se détachant de ce dont il est im-prégné. S’il produit quelque chose, son ouvrage- quelle qu’en soit la forme - est gorgé d’autresouvrages à tel point que les influences se super-posent, se fondent jusqu’à l’imperceptibilité. Ilappartient aux exégètes de mettre au jour les filsqui constituent le tissu qui s’offre au public. Laphilosophe elle-même n’échappe pas à cet étatde choses. Et quand elle expose sa méthode, ellemontre comment celle-ci lui est inspirée. Son tra-vail emprunte à celui d’Erwin Panofsky. Cet histo-rien de l’art a analysé les rapports entre l’archi-tecture et la pensée du XIIème siècle et cherché àcomprendre comment ils se sont influencés. Celatient, se on ui, au ait que es arc itectes et esphilosophes de cette époque ont reçu la mêmeformation dans les universités. Les deux discipli-nes diffèrent dans leurs objets, mais elles abor-dent les questions de la même façon. Certainsprincipes sont clairement à l’œuvre dans les deux

Judith Schlanger

Le neuf,le différent et ledéjà-là

 Gaëlle Obiégly

8/19/2019 FloriLettres, revue la fondation la Poste (france), n° 160

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domaines, notamment celui qui exige de donnerà voir, expliciter, subdiviser. Principe qui domineégalement l’ouvrage de Judith Schlanger dont lesarticulations sont aussi rigoureuses que celles qui

font le style et la solidité des édifices gothiques.Concernant l’approche dont les œuvres littérairesont es rais, Ju it Sc anger se montre criti-que. Notamment quand il s’agit de la tentative deRudler qui « espère pénétrer la machinerie d’unesprit » en observant le cerveau d’un écrivain.Elle le cite longuement pour faire appara tre l’im-périalisme de son désir scientifique. Pour autant,la philosophe ne manque pas de valoriser l’étudelittéraire analytique dont la sobriété parle mieux

un auteur que a ouange et a sacra isation,comme elles eurent cours durant la Troisième Ré-publique qui mit en place l’idéalisation des grands

auteurs français. tudier une œuvre en profon-

 

deur est-elle conciliable avec l’admiration ? Éta- 

blir la fiche génétique d’un poème, par exemple,ne nuit-elle pas à son adoration ? Et vice versa, lasacralisation d’une œuvre rend problématique sonautopsie. Tout tient à la délicatesse avec laquelleon aborde ce phénomène exceptionnel qu’est untexte littéraire. Unique, donc, mais soutenu pares circonstances. Les in uences ont e e pro-

cède ne sont pas toutes portées au dossier quiinstruit une œuvre d’art. De quoi est-il constitué,ce dossier ? De pièces matérielles, brouillons, cor-respondances, journaux intimes par lesquelles onse fait une idée des influences au sein desquel-

es e sujet qui es accuei e se raie un c emin jusqu’à l’avènement de sa solitude. Mais parmices éléments essentiels, certains échappent àl’historien, au critique car ils sont absorbés parla matière. Il y a des rencontres qui ne produi-sent pas de documents. Ce sont les échanges,les proximités, la compagnie intime, secrète aveces gures, es contemporains, es re ations per-

sonne es qui ont eur e et sur e c eminementd’un esprit. L’œuvre en garde la trace comme ongar e un secret.

Ainsi, l’influence ne s’exerce pas seulement pares iscours, es textes, es eçons, mais aussi

par l’exemple que l’on sera poussé à imiter. Ju-dith Schlanger s’appuie pour cette démonstrationsur le début des Misérables. L’éveil moral de JeanValjean porte la marque de Mgr Myriel, la marquede sa personne concrète. C’est une responsabilité

qui ne résulte pas d’une manoeuvre. Le modèleexerce une influence dont il n’est pas le ma tre.Car même s’il est conscient de son action, mêmes’il manipule, ce qu’il engendre ne dépend pas de

lui. La pénétration d’un esprit par un autre opère,immanquablement, une transformation. Un avè-nement. Du neu .

Ju t Sc angerLe neuf, le différent et le déjà-là

ne exp oration e in uenceditions Hermann, 2014

 

250 pages.

À re auss :

Ju t Sc anger La Lectrice est morte e.

Éditions Circe, 2013

 

Article de Gaëlle Obiégly (avril 2013) :ttp: www. on at on aposte.org art c e.p p3? _art c e=1506 _

Ju t Sc anger La Mémoire des uvresArticle de Corinne Amar (mai 2008) :ttp: www. on at on aposte.org art c e.p p3? _art c e=1025 _

   J  u   d   i  t   h

   S  c   h   l  a  n  g  e  r ,   L  e

  n  e  u   f ,   l  e

   d   i   f   f   é  r  e  n  t

  e  t   l

  e

   d   é   j   à  -   l   à

8/19/2019 FloriLettres, revue la fondation la Poste (france), n° 160

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RomansAnne Wiazems y, Un an après. AprèsUne ann e stu euse paru en 2012, oe e re ata t sa rencontre avec Jean-LucGo ar et e tournage e La C inoise,Anne W azems y poursu t e r c t e son

ucat on sent menta e, art st que et n-te ectue e. Ma 1968, e e a v ngt ans etsavoure pleinement ce qui s’offre à elle.Aux c t s Ann e G rar ot et e JacquesBre e e a t part e e a str ut on udeuxième film de Philippe Fourastié aBande à Bonnot , a joué dans Théorèmee Paso n , est terr ement amoureuse

de Godard malgré ses accès de jalousierécurrents et adore son nouvel appartement de la rue Saint-Jacques. Quan e Quart er Lat n s em rase, e e est onc auxprem res oges et su t ans es man estat ons son c n aste emari très mobilisé par les mouvements contestataires qui agi-tent la France et les États-Unis (les militants anti guerre du ViêtNam, e B ac Power . Des AG tu ants, aux tats g n rauxdu cinéma et au blocage du festival de Cannes, le réalisateuru Mépris se radicalise, rejetant le cinéma classique, tout en-

tier animé par son désir de faire des films révolutionnaires, col-ect s, arrass s e toute am t on personne e. « Je vom svotre conception romantique du cinéma et de l’œuvre d’art engénéral. », clame-t-il ainsi à Rome face à une assemblée d’étu-

diants, déchaînant instantanément admiration ou hostilité.« V vant aupr s e u , ou a s que po nt sa pr sence pouva tsoulever de passions. » se remémore l’auteur. En cette annéede soubresauts décisifs, la jeune actrice, révélée à dix-huit anspar  Au asar Ba t azar   e Bresson, s ent ous asme surtoutpour es co a orat ons art st ques qu se pro ent, une a apta-t on u on ormiste  e Morav a avec Berto ucc , es pro ets eCarmelo Bene et de Marco Ferreri. Autour de la figure centralee Go ar , Anne W azems y a t gravter es v sages e tous

ceux qui d’une manière ou d’une autre illustrent cette époqueexaltante : ses amis Michèle Rosier et Jean-Pierre Bamberger,Michel Cournot, Daniel Cohn-Bendit, Gilles Deleuze, Chris Mar-er, Jean-P erre L au , Paso n , McCartney et Lennon ou encore

les Rolling Stones. Éd. Gallimard, 202 p., 17,90 €. ÉlisabethMiso

François-Henri Désérable, variste.« Tout est écrit et, de fait, sur Évariste on

a beaucoup écrit ... On a dit à tort qu’ilut v ct me un comp ot ; rason quut aux mathématiques ce qu’à la poé-

s e ut Art ur R m au ... » En v ngtchapitres enlevés, où la vivacité d’esprite spute a ext r t u sty e, Fran-çois-Henri Désérable retrace le destinromanesque d’Évariste Galois, prodigees mat mat ques, mort v ngt ansans un ue . De sa na ssance en 1811

à Bourg-la-Reine, sa courte vie « futun crescendo inquiétant, tourmenté, au rythme marqué par letam our e pass ons r n t ques, usqu e on rement na... » dans une clairière parisienne à l’aube du 31 mai 1832.

Le fougueux Évariste Galois s’entiche des mathématiques à 15ans, montrant très vite des aptitudes exceptionnelles pour cette

scp ne. Ma s c oue au concours e Poytec n que apr savoir jeté au visage de l’examinateur le chiffon du tableau, hu-

milié par ses questions jugées trop faciles. En juillet 1830, en-erm ans e orto r e Lou s- e-Gran avec autres e ses

camara es, enrage e ne pas tre sur es arr ca es es Tro sGlorieuses. Début 1831, il prend part à tous les soulèvements

r pu ca ns, c toyant notamment Dumas et Raspa . Ses con-victions politiques lui valent d’être emprisonné par deux fois,et lors de son deuxième séjour de six mois à Sainte-Pélagieo cro se G rar e Nerva , retourne nu t apr s nut sonmémoire « sur les conditions de résolubilité des équations parra icaux », jetant ainsi les bases de sa théorie des groupes, desa révolution des mathématiques. Pour une âme aussi ardente,amour peut s av rer e t tre e crue es s us ons et e

conséquences tragiques, du moins c’est la piste que privilégie lenarrateur. Sa dernière nuit, il la passe à affiner fiévreusementses t ses, s r e a pert nence e son ra sonnement. Ce n estque quarante ans apr s sa spar t on, que son g n e commenceréellement à susciter l’intérêt car il avait élaboré « une théories novatr ce, s au ac euse qu e e ut ncompr se en son temps,s pro on e qu e e n a pas encore n e nous vrer ses secrets[...] » Les livres de François-Henri Désérable, romancier et hoc-keyeur professionnel, n’ont eux assurément pas fini de nousséduire. Éd. Gallimard, 176 p, 16,90 €.

 Élisabeth Miso

Ju iette Ka ane, Une e. En ant eta o escente Ju ette Ka ane navgue en-tre eux mon es. D un c t , apparte-ment tou ant qu e e partage avec samère, sa sœur et sa grand-mère, vérita-

e cap arnaüm qu a r te toute a tr s-tesse et amour anx eux e Laurette samère. « C’est ce qui les isole du reste dumon e, ce que es ne peuvent partageravec personne. La c ose terr e e v vre

, tre une a tante e cette ma sonmal tenue. Tenue par la mélancolie. » Deautre, e terr to re e « o es ata es »

et « prodigieux projets » du père, Mau-r ce G ro as, teur su vers e Lo ita, M er et Burroug s.Le fondateur des éditions du Chêne et d’Olympia Press, est undandy beau parleur, un don Juan, un noctambule qui réside à

te , pense avec nsouc ance et n a me r en tant que erla censure et les puritains. « Le mystère de son père, c’est quel-que chose qui la sidère, qui la rend muette. » Il l’entraîne dansses soirées d’adultes, elle l’observe silencieuse, écoute pendantes eures « ce personnage n gmat que, pas tout a t r e ,

fasciné par lui-même, obsédé et insatisfait de lui-même, pour-

suivant toujours des chimères démultipliées, heureux dans labataille, provoquant l’échec, fuyant le succès, truquant, trom-pant, ap ant – et s s u sant. » En 1965, su te ses nom-breux procès pour outrage aux bonnes mœurs, il s’installe àNew York. L’été de ses dix-sept ans sa fille lui rend visite et tra-verse en bus les tats-Unis jusqu’à la Californie, premier élan delibération avant la révélation de Mai 68. travers l’évocation desa eunesse, Ju ette Ka ane raconte auss ce a, cette sort e us ence, cette pr se e a paro e, ce c em nement nt me vers esmots et cr ture. Esqu sser e portra t e son p re supposa t ese confronter à certaines zones d’ombre. Elle s’est plongée dansses archives et dans son autobiographie, Une journée sur laTerre, réveillant à nouveau un malaise, un sentiment de hontequ’elle tenait à distance depuis des années. d. de l’Olivier, 176p., 16,50 €. Élisabeth Miso

Gi es Leroy, Le mon e se on Bi yBoy. « J’ai commencé ce livre le jour an-niversaire de mes cinquante-cinq ans. Àun âge avancé, était-il nécessaire d’allerans ces r g ons e nos tres o ça a t

mal, où ça souffre encore comme à cinqans ? », s nterroge G es Leroy ans sonexploration de l’héritage familial. Le BillyBoy u t tre c est u et e mon e ontest quest on c est ce u es org nes, ce ud’avant sa naissance. Fin des années cin-quante, E ane sa m re tom e ence ntevingt ans, elle ne connaît André que de-puis peu et découvre avec stupeur qu’il

est à peine âgé de dix-sept ans. La famille du jeune homme faitpress on, ost e toute e e mar age. C ass e un tempspar sa propre mère pour qui cette grossesse est le coup dusort de trop dans une existence déjà assombrie par un veuvageprématuré, une fille cadette handicapée et un métier de cou-

tur re pr ca re pour verses ma sons e Haute Couture ; e etrouve refuge dans une mansarde parisienne. Seule et inquiète,travaillant le jour comme secrétaire à la Direction générale deav at on c v e, tapant e so r es t ses tu ants, E ane at

front bien décidée à garder l’enfant. L’auteur d’  A a ama Song 

Florilettres > uméro 160, édition janvier 2015

   D  e  r  n   i   è  r  e  s

  p  a  r  u  t   i  o  n  s

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Dernièresparutions

  lisabeth Miso

8/19/2019 FloriLettres, revue la fondation la Poste (france), n° 160

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lorilettres > numéro 160, édition janvier 2015

   D  e  r  n   i   è  r

  e  s  p  a  r  u  t   i  o  n  s

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Pr x Goncourt 2007 , convoque es personnages et es v ne-ments emblématiques de son histoire familiale, s’empare de la

 jeunesse de ses parents, de leurs rêves brisés, de leur solidaritéans preuve, e eur vo ont e constru re une v e ensem e

et met en um re amour ncon t onne qu a reçu e ces euxêtres qui ne l’attendaient pas. Éd. Mercure de France, 256 p.,18,50 €. Élisabeth Miso

BibliographiesTip aine Samoyau t,  Ro an Bar-t es. « Roan Bart es meurt e 26mars 1980. Aux pro mes pu mona resqui s’étaient réveillés après son accidents’étaient ajoutés une infection nosoco-miale, de celles qu’on attrape régulière-ment p ta et qu peuvent tre a-tales. Elle a été probablement la causeimmédiate de son décès. » Ce sont lesprem res gnes u pro ogue... P us on,es prem ers mots e ntro uct on nousront mportance e a vo x e Bart es

« qu ne meurt pas ». Roan Bart es,

e toute ternit  . Pourtant, ce e qu uconsacre une biographie époustouflantede clartés, d’empathie, d’érudition de plus de 700 pages, étaità peine adolescente à sa mort et ne l’a pas connu. À l’heure ducentena re e a na ssance e cr va n 12 novem re 1915,Cherbourg), la place de Barthes reste profondément actuelleans e paysage nte ectue contempora n, et auteur e con- rme qu trace un r c t e v e qu commencera t par a mortet se demande comment écrire une vie « qui ne fut pleinementoccupée qu’à écrire ». Elle eut accès pour cela aux archivesinédites, aux agendas, aux carnets, aux lettres, aux fiches, auxstes que Bart es a sa t s r gu rement pour tout - t queter,

ne rien oublier... Un père, officier de la marine marchande, morten mer alors qu’il avait un an, les difficultés matérielles à lamaison, une maladie (la tuberculose) qui le contraint à passerp us eurs ann es en sanator um et e coupe e ses tu es su-périeures, de sa famille (sa mère, son demi-frère), le sentimentdéchirant, lors d’une crise à l’âge de 37 ans, d’être arrivé « au

cœur e ge m r avec une eunesse mpar a tement r a s e», l’impossible séparation d’avec la mère - seule figure aimante-, les quelques amis, l’ennui, les voyages, son homosexualité,le désir d’écriture et de littérature (qui sous-tend l’existencemême de Barthes). Et ce style, inimitable. d Seuil, coll. Fictionet C e, 715 p., 28 €. Corinne Amar

DocumentsLa journ e u 27 janvier 2015 marque e 70e anniver-saire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, siteclassé au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

H ne Berr, U e jeune e ansParis occupé. Un film de Jérôme

Prieur, d’après l’œuvre littéraire ourna942-1944   cr t par H ne Berr, paruaux É t ons Ta an er 2008 En 2015sera commémoré le 70e anniversaire dela libération des camps et de la victoiresur a ar ar e naz e. H ne Berr vou a t« pouvo r p us tar montrer aux ommesce qu’a été cette époque ». Avr 1942,H ne Berr, tu ante a Sor onneet v o on ste r ante e 21 ans, com-mence à écrire son journal intime. Elle

y raconte avec une grande acuité l’étau qui se resserre : leport e to e aune, a ra e u Ve H v, es cons quencesquot ennes es o s ant - u ves u Gouvernement e V c y etde la persécution nazie. Arrêtée avec ses parents, internée aucamp de Drancy, déportée le 27 mars 1944 à Auschwitz, HélèneBerr est morte Bergen Be sen ge e 24 ans, que ques

 jours avant la libération du camp par l’armée britannique en

avril 1945. Le réalisateur Jérôme Prieur propose une adaptationou eversante e son Journa a e e nom reuses mages n-connues tourn es ans Par s sous Occupat on ont tonnants

ms amateurs, es arc ves o c e es et es p otograp es a-miliales. Il réussit à nous montrer ce que les yeux d’Hélène ont

vu, ce que e aura t pu vor et met a ns en mage a ou evocation du Journal qui est à la fois une grande oeuvre littéraireet un témoignage précieux sur le Paris Occupé. DVD, pro uct onM san re F ms et part c paton e France T v s ons. ,

cem re 2014 .Durée : 84 mn + Suppléments inédits :Entretien de 19 mn avec Mariette Job, nièce d’Hélène BerrEntret en e 30 mn avec Henry Rousso, stor enEntretien de 17 mn avec Jérôme Prieur, réalisateur« J’ai appris à 15 ans, de ma mère, l’existence du journal, sesouv ent Mar ette Jo . De ma tante, e sava s peu e c oses. La

mens on trag que e son est n ta t peu voqu e ans mafamille. Lisant ce texte à 19 ans, j’y ai trouvé des réponses auxquestions que je me posais. Je l’ai relu à 23 ans et, alors, savaleur historique m’est pleinement apparue. J’ai compris que saport e passa t e eaucoup e ca re nt me. » Communiquéde presse.

Mic e C averie, Une M moire p i a-élique des camps.

Michel Claverie, né en 1961, médecinm ta re pus c v , raconte quen recons-tuant e pass e son p re, port

Sachsenhausen en 1943, il a découvertles vertus de la philatélie comme outil

historique et mémoriel. Le livre, réaliséen partenar at avec UNADIF, Un on Na-ionale des Associations de Déportés,

Internés et Familles de disparus, réunitpr s e 300 p ces, repr sente quatreans e trava et s art cu e autour e tro saxes : es eux ; es ommes, es em-

mes et es en ants ; et un troisième axe autour de la mémoire.Cet ouvrage a une mens on p agog que qu e est ne unlarge public. « En août 1943, mon père avait été autorisé à en-voyer un courrier à ses parents. Ce pli est affranchi d’un timbreà l’effigie d’Hitler. Soixante-dix ans après, cela fait toujours froidans e os, mag ne onc a r act on e ro e ses parentsorsqu s ont reçu ». Éd.

 u s gne, 164 p., 29 €. paru en avr

20 4 NJ

Suite Française, un m e SauDi . Suite Française est une a aptat on

u vre e Irene Nemrovs y.Date e sort e : 11 vr er 2015.En atten ant a sort e u m nous vousproposons un article sur le livre de IrèneNemirovsky, paru en 2004 chez Denoëlpu s en 2006 c ez Ga mar ans aco ect on Fo o.

Ir ne N mirows y, Suite rançaise.uive d’origine ukrainienne, née un 24évrier 1903 à Kiev, elle mourra à Aus-

chwitz, le 17 août 1942. Romancière russe, polyglotte, qui écri-va t en rança s, seu cr va n recevo r e pr x Renau ot t treposthume en 2004, pour ce roman inachevé, Irène Némirowskyn ava t pas 23 ans quan e e pu a un prem er roman Le ma-lentendu - étude sentimentale sur fond de guerre, autour d’une

sto re amour et a u t re, et ou ed’une maturité et d’une vision plus qu’éton-nantes ; quatre ans p us tar , e e envoya t

Grasset e manuscr t e Davi Go er. part r e , e e evena t une personna tlittéraire et fêtée, jusqu’à ce qu’elle fût victi-me de « l’aryanisation » de l’édition qui l’em-p c a e pu er sous son nom. La guerrel’oblige à se réfugier, l’arrache à son mari,ses es. E e o t ent as e ans un v agedu Morvan avant d’être déportée, puis as-sass n e. E e nava t pas term n son ut meroman, celui qui devait être son chef-d’œu-

vre et le titre d’une série projetée de cinq romans dont elle avaitmag n es gran es gnes... E e n a que e temps en cr reeux. I s sont pu s ensem e sous e t tre e Suite rançaise.

Nous sommes au début : 3 juin 1940, l’armée allemande vientenva r e nor e a France... Tempête en juin dépeint la fuitee nom reux a tants e Pars ans es eures qu pr c ent

ou suivent l’arrivée des Allemands... C’est à lire, parce que su-blime. Éd. Gallimard, coll. Folio, préface de Myriam Anissimov,575 p., 9,50 €. Corinne Amar

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Agenda

Manifestations soutenues parla Fondation La Poste

Prix Sévigné

Remise du Prix Sévigné 2014le 12 février 2015 au Siège social du Groupe La Poste.

Attribué tous les ans, le Prix Sévigné couronne la publication d’une correspondance inédite.Le Festival de la Correspondance de Grignan est partenaire du Prix Sévigné.

Le Prix Sévigné 2013 a été attribuéà Monsieur Philippe Berthier

  u es Bar ey Aurevi y, Lettres Tr utien 1832-1858   t ons Bart at

Pour le Prix 2014, les jurés ont présélectionné :

Frantz Liszt et Ric ar Wagner, Correspon ance   t ons Ga mar

Romain Ro an et Ste an Zweig, Correspon ance 1910-1919. É t ons A n M c e

Winston et C mentine C urc i , Conversations intimes 1908-1964   t ons Ta an er

Pour rappe a ste es mem res u ury u Pr x

Jean BONNAPrésident d’Honneur

Anne e LACRETELLEPrésidente-Fondatrice

et es mem res u ury

C au e ARNAUDJean-P erre e BEAUMARCHAISManuel CARCASSONNEJean-Pau CLEMENTC ar es DANTZIG

Concours d’écriture

Concours d’écriture intergénérationnelShort Edition - Les Tandems numériques de Rhône-Alpesusqu au 13 mars 2015

« Éditeur communautaire de littérature courte ». Lauréat de la Fête des Services en décembre2013, cat gor e « Rapproc er es França s ».Il est proposé à des jeunes de 15 à 25 ans de concourir, avec un de leurs grands-parents ouavec une personne de leur entourage âgée de plus de 65 ans, à un concours d’écriture à quatremains : il faut donc constituer un tandem familial de création littéraire et numérique.Autour u t me retenu pour v nement, e eune et son partena re sen or evront raconterla même histoire, avec les mêmes personnages et le même scénario, chacun utilisant le voca-bulaire, le contexte et les références de l’époque de ses 15/25 ans (aujourd’hui pour le jeune,

y a 40 ou 50 ans pour e sen or .Chacun des deux récits devra faire entre 2500 et 4 000 signes.L’opération inclut la réalisation d’une application mobile dédiée.Le thème porte sur la mémoire et la guerre 14-18.

Face à l’engouement général pour l’écriture à quatre mains, le Prix Tandems numériques aréajusté sa direction : jusqu’au 13 mars, tous les jeunes de 25 ans et moins, et toutes les per-sonnes de 55 ans et plus peuvent désormais former un duo et participer au Prix !

Marc LAMBRON de l’Académie françaiseD ane e MARGERIEC r stop e ONO-DIT-BIOTEr c OLLIVIERDaniel RONDEAU

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Pour sa s r e gu on e nnovat on et pren re a tec noog e par es cornes, c aque Tan emsera onc orm un eune e 25 ans ou mo ns, et une personne e p us e 55 ans ou p us.Après s’être accordés sur le cap à tenir, les deux participants pédaleront dans la même direc-ion, et couvriront chacun une distance maximum de 2500 signes...sur le papier ! Après s’être

accordés sur le cap à tenir, les deux participants pédaleront dans la même direction, et couvri-ront c acun une stance max mum e 2500 s gnes... Sur e pap er !

À leur rythme, au gré de leur inspiration et de leurs envies, les tandémistes raconteront deuxsto res, qu pourront tre rentes ma s qu cont en ront un m me v nement e eur

c o x, qu sot centra ou anec ot que et au mo ns un personnage commun qu so t centraou anecdotique). Chaque auteur réalisera donc une œuvre de 2500 signes maximum (espacescompris) commençant par « Ce matin, Camille a téléchargé l’appli... ». Une histoire qu’il racon-era avec es mots, e po nt e vue et a sens t qu u sont propres.

En somme, pour entrer dans la course, un Tandem devra soumettre 2 textes de 2500 caractèreschacun, sur le site short-edition.com avant le 13 mars 2015. Les créations réalisées par chaqueTan em respecteront es contra ntes su vantes :

  Un t tre un que pour es eux œuvres  Un même événement, central ou anecdotique, par Tandem  Un m me personnage, centra ou anec ot que, par Tan em  La phrase de départ imposée à tous : « Ce matin, Camille a téléchargé l’appli... »

 l’issue de la première phase du concours, les votes du public et le Jury désigneront les Fi-nalistes : dans chacune des deux catégories (« Tandems » et « Tandems Rhône-Alpes »), 30Tandems seront sélectionnés pour la Finale qui démarrera le 20 mars 2015, immédiatementaprès l’annonce des binômes qualifiés. À cet instant, les compteurs seront remis à zéro et lesecteurs seront nv t s voter pour eurs œuvres F na stes pr r es...

ttp: www.s ort-e t on.com

Textes et musique

ast en Lanza, sort e e son prem er a um e 26 anv er 2015

Le Centre es Ecritures e a C anson Voix u Su - Fon ation La Poste, créé en 2006avec l’arrivée de la Fondation d’entreprise La Poste.Le Centre es cr tures, en m eu rura , ve oppe es spos t s e ormat on et accompa-gnement au serv ce es pro ets pro essonne s avec pour soce es Rencontres Asta ort, qupermettent l’émergence collective de projets artistiques.A c t e sa m ss on prem re e ormat on pro ess onne e, e Centre es Ecr tures organ sele prix du Centre des écritures de la chanson Voix du Sud-Fondation La Poste.ttp: www.vo x usu .com

Bastien Lanza :Bastien Lanza débute l’apprentissage de la guitare à l’âge de 9 ans et se met peu après à grif-onner des poèmes pour attirer l’attention de ses parents, celle des filles évidemment, maissurtout pour le plaisir de créer. Après ses études, il travaille à l’enregistrement de ses chansonset poste e r su tat e ses e orts sur e s te « MyMa orCompany ».À peine deux mois plus tard, il signe sur le célèbre label après avoir recueilli 100 000 € auprèsde 1 300 internautes. La qualité de ses textes et ses puissantes mélodies, entre chanson fran-ça se et o , s u sent mm atement.La Fondation d’entreprise La Poste encourage les diverses formes d’écriture et soutient dansce cadre la chanson française et les jeunes auteurs - compositeurs - interprètes. À l’initiative

de Francis Cabrel et en partenariat avec l’association Voix du Sud, le centre des écritures de lac anson organ se es stages r s ent e s, es Rencontres Asta ort.Bast en Lanza remporte e pr x e ces rencontres en 2013 et a a ns pu se pro u re aux Franco-olies de La Rochelle 2014. Il est aussi lauréat de la « Truffe d’Argent/Trophée France Bleu 2013» (succédant ainsi à Jeanne Cherhal, Aldebert, Miossec...) et reçoit un double disque de platinepour sa part c pat on a um n ration Go man 2Bast en Lanza sort son prem er a um 2 u mat   e 26 janvier 2015, avec ouze t tres ontun duo avec Francis Cabrel. Bastien poursuit également sa tournée, débutée fin 2014, avec desates mu t p es entre anv er et mars 2015 en prem re part e e Jeanne C er a ou e Renan

Luce Evreux, Lam a e, La C ape e-sur-Er re, Mont r son, D gne- es-Ba ns, N ort, Sec n, V -eneuve-sur-Lot, Par s... .

En savo r p us :ttp: www. ast en anza. r

Vo r e c p :http://www.youtube.com/watch?v=cqsfgbYb07Q

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Autres manifestations

Expositions1914, la mort des poètesBibliothèque Nationale et Universitaire de StrasbourgJusqu’au 1er février 2015

Le 5 septem re 1914, e po te ranças C ares P guy s e on re a t te e ses ommesaux premiers jours de la bataille de l’Ourcq, touché – dit-on – d’une balle au front. Quelquessemaines plus tard, le 30 octobre, Ernst Stadler, Allemand né à Colmar, poète et traducteure P guy, est tu ans es F an res par un o us ang a s. En n, e 4 novem re 1918, que ques

 jours avant l’armistice, le poète anglais Wilfred Owen est mortellement touché près d’Ors, danse nor e a France.Ces trois poètes européens ne partagèrent pas seulement un même destin funeste : ils étaientauss a t s par a m me vo ont e rest tuer, par tous es moyens e eur art, e sens pro onde l’époque troublée qui fut la leur. Se peut-il, dès lors – si, comme l’écrivait Rimbaud, le poèteest voyant –, que on trouve ans eurs œuvres, et ans e a ogue secret qu e es esqu ssent,

quelques clefs qui permettraient, cent ans plus tard, de mieux comprendre l’événement inouïque ut a Gran e Guerre ? Ou aut- cra n re avec e po te que que que c ose e orreurabsurde qui fit la singularité de cette guerre nous demeure à jamais incompréhensible et que lesportes du Ciel, refermées sur « les morts en allés », soient désormais « closes de chaines » ?

Lexpos t on 914, la mort des poètes est le dernier volet du cycle Guerre et archives qui réunitles expositions imaginées par les Archives littéraires allemandes de Marbach, la Bibliothèquebodléienne d’Oxford et la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg pour commémo-rer e c enc ement e a Prem re Guerre mon a e.

Là où la langue commune peut sembler impuissante à dire l’ineffable de la guerre, la poésieapparaît parfois comme seule capable d’en suggérer la réalité profonde, d’en restituer le sens,es en eux, orreur. C est pourquo es œuvres po t ques e P guy, Sta er et Owen sontplacées au cœur de l’exposition, plutôt que leurs biographies. C’est au travers de leurs universpoétiques – leurs thématiques, leurs images, leurs mots – que sont évoquées leurs connivencescomme eurs oppos t ons, es parent s qu s essnent comme es ou eversements qu appor-tent chez chacun d’eux la menace, puis la réalité de la guerre.

Présentation de manuscrits originaux d’Ernst Stadler (en particulier son Journal de guerre) ete W re Owen, e manuscr ts e C ar es P guy et es ettres e Sta er P guy, es ettres

manuscrites relatives à Péguy issues du fonds Jacques Maritain, de notes de cours manuscri-tes prises par Joseph Bopp, qui assista au dernier cours donné par Stadler quelques semainesavant sa mort, de revues, de documents iconographiques, gravures et estampes, et à la fin deexpos t on sont pr sent es es œuvres contempora nes r a s es en en avec expos t on :

des micro-éditions de textes de Péguy, Stadler et Owen, réalisées par les étudiants de la HauteÉcole des arts du Rhin et du Master Édition de l’université de Strasbourg, des illustrations etgravures art stes contempora ns A sace et a eurs et e recue Je sors en n u o s e aGruerie (Arfuyen, 2014) du poète Jacques Darras

BNU - 5, rue du Maréchal Joffre 67000 Strasbourg03 88 25 28 00ttp: www. nu. r act on-cu ture agen a 1914- a-mort- es-poetes

Eugène Garreau, correspondance de guerreDu mercredi 11 février 2015 au samedi 28 mars 2015Ma r e e C ant y

Dans es ann es 1920, ta t « e ouc er e a rue e Par s».Eugène Garreau est partit pour la guerre le 2 août 1914 et en revint fin janvier 1919.

Pendant 5 ans, Eugène Garreau échangea courriers et cartes postales avec sa femme Blancheet es mem res e a am e.

Précieusement conservée, complétée et classée dans les années 20 par Eugène Garreau lui-m me, cette co ect on pr sente toute a var t es cartes posta es patr otques, revanc ar eset umor st ques, naïves ou romantques cr es au cours e a Gran e Guerre.

Ma r e e C ant y11, avenue u Mar c a -Jo re60500, C ant y03 44 62 42 00http://www.ville-chantilly.fr/

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Théâtre

Lettres de l’Intérieur

Le jeudi 12 février 2015Théâtre de Dreux

« Jeune e, 15 ans, c erc e correspon ant pour re at on p sto a re ».C’est par une petite annonce dans un journal que débute «Lettres de l’intérieur». Une corres-pondance d’une rare intensité entre deux adolescentes en proie avec les peurs, les doutes et lanaïveté d’une génération pleine de grâce et de rage. Petites confidences entre amies, mais à yregar er e p us pr s eurs c anges n ont r en ano ns. I s vrent une v o ence natten ue,celle de leurs vies cahotées. Un spectacle pour dire l’âge ou tout est possible et où soudain,p us r en ne est.A apt u roman e Jo n Mars enProgrammé par les Amis du théâtre

Traduction : Valérie DayreA aptat on : Mar e Dup e x ass st e e P n ope Luc ertProductions : Cie Les Mistons, Production Bords de Scènes Edna FainaruMise en scène : Marie Dupleix assistée de Pénélope Lucbert

Distribution : Interprètes : Ariane Brousse, Marie DelmarèsSc nograp e, um res : N co as S mon nCostumières : Caroline RevillionRégisseur : Clément RoussillatMusque : Oscar C arA m n stratr ce : Au rey Va e

Jeudi 12 février 20 45T tre e Dreux4, place Mésirard28100, Dreux02 37 46 03 01

ttp: www. reux.com t eatre

F ori ettres > numéro 159, édition décem re 2014

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  c   é  n  a  t

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Agenda des actions de

mécénat de la FondationLa Postea Fondation La Poste qui se veut à la fois culturelle et sociale a pour objet de soutenir l’expressioncrite - ans a mesure o s y incarnent es va eurs communes au Groupe La Poste - et en particu-ier la confiance, la solidarité, la proximité et l’innovation. Ainsi, elle encourage plus précisémentvec un souci de la qualité et avec éclectisme : l’écriture épistolaire, l’écriture vivante et novatrice,’accès à l’écriture sous ses diverses formes...

nvier - février 2015 

I. L’écriture épistolaire

a. Publications

Lettres e C ar es Gouno Pau ine Viar ot 1849-1893. itions Actes Su parution 7 janvier 2015

rojet présenté par Alexandre Dratwicki, Directeur scientifique du Palazzetto Bru Zane, Centre dela musique romantique française à Venise.ettres annot es par M ane von Go ec -Ster, ense gnant-c erc eur Ox or , octeure en

mus co og e.C’est sous la protection de Pauline Viardot que Charles Gounod fait ses premières armes de compo-siteur lyrique : en 1849, la cantatrice lui ouvre les portes de l’Opéra (avec la commande de Sapho)et ce es e son cerc e am ca George San , Ivan Tourguen ev, Ary Sc e er . La compos t on Sa-

pho occupe Gounod pendant plusieurs mois ; Pauline Viardot, qui en tiendra le rôle-titre, est alorsen tournée européenne pour défendre les œuvres de Meyerbeer. Elle installe le compositeur auprèsde sa famille à Courtavenel et suit l’avancée de Sapho au fil de leur correspondance. Si le mariagee Gouno en ma 1852 ette un ro ura e entre es eux art stes, eur am t rena t au cours

des années 1860 et leurs échanges se prolongent jusqu’à la mort de Gounod en 1893. Bien queles éléments de cette correspondance soient presque tous de la main du compositeur, leur éditioncr t que par une sp c a ste e Pau ne V ar ot permet au ecteur approc er es mu t p es acettesu uo Gouno -V ar ot.arallèlement à la sortie du livre, une représentation de l’opéra Cinq-Mars de Gounod en version

concert sera donnée à Vienne et Munich puis à l’Opéra de Versailles le 29 janvier 2015.

Le Corbusier et William Ritter, Correspondances croisées. É itions u Linteau parution25 janvier 2015)r sentat on et annotat on e Mar e-Jeanne Dumont.

William Ritter, écrivain voyageur, romancier, poète et essayiste était de 20 ans l’aîné de Jeanneret.sthète exigeant, il refusait de se limiter à une seule forme d’art et s’occupait de peinture, de

scu pture ou arts corat s auss en que e mus que, op ra e po s e. Cr t que pro ess onne ,

il ne s’autorisait à écrire sur un art que parce qu’il était aussi capable de la pratiquer.» En 1910les 2 hommes se rencontrent. «La franchise, l’audace, la confiance du jeune homme en son étoile,ma s auss sa c a rvoyance et son ntu t ons e rappent... R tter entrepren e com er es acunesu eune omme en u ta ssant un programme e ectures, en u a sant couvr r a cu ture a -

lemande ou slave, en l’initiant à l’opéra wagnérien, en lui inculquant les rudiments de l’art d’écrire,en l’incitant à voyager et en l’aidant à préparer son itinéraire vers l’Orient. C’est pendant ce voyageque le lien épistolaire devient le plus fécond...ttp: www.e t ons- nteau.com

b. Prix Sévigné 2014

Remise du Prix Sévigné 2014 le 12 février 2015 au Siège social du Groupe La Poste.Attribué tous les ans, le Prix Sévigné couronne la publication d’une correspondance inédite.e Fest va e a Correspon ance e Gr gnan est partena re u Pr x S v gn .

e Prix Sévigné 2013 a été attribuéà Monsieur Philippe Berthierpour u es Bar ey Aurevi y, Lettres Tr utien 1832-1858   t ons Bart at

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our le Prix 2014, les jurés ont présélectionné :

rantz Liszt et Ric ar Wagner, Correspon ance   t ons Ga maromain Ro an et Ste an Zweig, Correspon ance 1910-1919. É t ons A n M c e

inston et Clémentine Churchill, Conversations intimes 1908-1964. É t ons Ta an erour rappe a ste es mem res u ury u Pr x

ean BONNAr s ent Honneur

Anne e LACRETELLErésidente-Fondatrice

et es mem res u ury

C au e ARNAUDean-P erre e BEAUMARCHAISanue CARCASSONNE

ean-Pau CLEMENTC ar es DANTZIG

C. Manifestations valorisant les correspondances

a Fondation La Poste soutient de nombreuses manifestations qui valorisent l’expression écrite - et d’aborde e e a ettre - et qui comp tent ou ren ent a itt rature us vivante.

Le Printemps des Poètes 2015, « L’insurrection poétique » du 7 au 22 marsavec Jacques Bonna , parra n e a 17 me ition.

ommage à Luc Berimontttp www.pr ntemps espoetes.com

Médiathèque Montélimar-Agglomération. Exposition « Alain Borne, l’homme à la tête penchée »,du 2 mars à août 2015. La Médiathèque met en place un événement autour du Centenaire 14-18 :our c rer e centena re e a na ssance u po te A a n Borne, a M at que ntercommuna e Maur ce P c

de Montélimar prépare une exposition et plusieurs manifestations culturelles et festives.’objectif est de mieux appréhender le poète montilien et son œuvre, tout en valorisant le fonds d’archives

conservé à la médiathèque et constitué de :- 1500 courr ers a ress s au po te par ses contempora ns P erre Seg ers, Lou s Aragon, P erre Emmanue ...- 300 ouvrages de sa bibliothèque- des milliers de manuscrits : brouillons de poèmes, notes, journaux intimes...Une exposition composée de panneaux présentera des objets, correspondances, archives. Des visites com-ment es e expos t on et u on s arc ves seront propos es aux ta ssements sco a res et aux grou-pes.

es ateliers d’écriture poétiques s’adresseront à un large public sur tout le territoire de l’agglomération. ttp:.me at eque.monte mar-agg o. r

II. L’écriture vivante et novatrice

a. Manifestations associant textes et musique

Le Centre es Ecritures e a C anson Voix u Su - Fon ation La Poste, créé en 2006 avec l’arrivéee a Fon at on entrepr se La Poste.e Centre es cr tures, en m eu rura , ve oppe es spos t s e ormat on et accompagnement au

service des projets professionnels avec pour socle les Rencontres d’Astaffort, qui permettent l’émergenceco ect ve e pro ets art st ques.A côté de sa mission première de formation professionnelle, le Centre des Ecritures organisee pr x u Centre es cr tures e a c anson Vo x u Su -Fon at on La Poste.ttp: www.vo x usu .com

  as en anza :ast en Lanza ute apprent ssage e a gu tare ge e 9 ans et se met peu apr s gr onner es po -

mes pour attirer l’attention de ses parents, celle des filles évidemment, mais surtout pour le plaisir de créer.Après ses études, il travaille à l’enregistrement de ses chansons et poste le résultat de ses efforts sur le site« y a or ompany ».

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Marc LAMBRON e Aca m e rança seD ane e MARGERIEC r stop e ONO-DIT-BIOTr c

Dan e RONDEAU

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À peine deux mois plus tard, il signe sur le célèbre label après avoir recueilli 100 000 € auprès de 1 300internautes. La qualité de ses textes et ses puissantes mélodies, entre chanson française et folk, séduisentmm atement.La Fondation d’entreprise La Poste encourage les diverses formes d’écriture et soutient dans ce cadre la

chanson française et les jeunes auteurs - compositeurs - interprètes. À l’initiative de Francis Cabrel et en par-

 

tenariat avec l’association Voix du Sud, le centre des écritures de la chanson organise des stages résidentiels,es Rencontres Asta ort.Bast en Lanza remporte e pr x e ces rencontres en 2013 et a a ns pu se pro u re aux Franco o es e LaRochelle 2014. Il est aussi lauréat de la « Truffe d’Argent/Trophée France Bleu 2013 » (succédant ainsi àJeanne Cherhal, Aldebert, Miossec...) et reçoit un double disque de platine pour sa participation à l’albumG n ration Go man 2Bast en Lanza sort son prem er a um 2 u mat   e 26 janvier 2015, avec ouze t tres ont un uo avecFrancis Cabrel. Bastien poursuit également sa tournée, débutée fin 2014, avec des dates multiples entreanv er et mars 2015 en prem re part e e Jeanne C er a ou e Renan Luce Evreux, Lam a e, La C ape e-sur-Er re, Mont r son, D gne- es-Ba ns, N ort, Sec n, V eneuve-sur-Lot, Par s... .En savo r p us :ttp: www. ast en anza. r

Vo r e c p :ttp: www.youtu e.com watc ?v=cqs g Y 07Q

b. Écriture sur Internet

Correspondances d’auteurs de théâtre, Théâtre ouvert, Centre National des Dramaturges Contem-porains. Num risationNé en 1971 au festival d’Avignon, et installé depuis 1981 au Jardin d’hiver dans le 18e arrondissement deParis, le Théâtre Ouvert est un théâtre d’essai et de création qui possède 40 années d’archives sur les dra-ma urg es con empora nes. Numérisation et mise en ligne de correspondances avec les auteurs contemporains « phares » de l’histoirede Théâtre Ouvert :L’équipe de Théâtre Ouvert poursuit un travail archivistique de grande envergure visant à la sauvegarde, àa va or sat on et a m se spos t on u pu c v a son s te nternet e ses 40 ann es accompagnementdes écritures théâtrales nouvelles.La fin de la numérisation et le lancement du site sont prévus à l’automne 2014, ainsi qu’une exposition con-sacrée aux archives du Théâtre Ouvert dans la galerie des donateurs de la Bibliothèque nationale de France,agr ment e arc ves sonores, avec e concours e INA et e France Cu ture.

Parallèlement sera publié aux Editions Actes Sud un ouvrage consacré à l’un des fondateurs, du ThéâtreOuvert, Lucien Attoun, avec la reproduction de la plupart des pièces présentées à la BnF.ttp: www.t eatre-ouvert.com

Short Edition - Les Tandems numériques de Rhône-Alpes, concours d’écriture intergénérationnel,u 15 octo re 2014 au 10 avri 2015.

« diteur communautaire de littérature courte ». Lauréat de la Fête des Services en décembre 2013, catégorie« Rapproc er es França s ».Projet : Il est proposé à des jeunes de 15 à 25 ans de concourir, avec un de leurs grands-parents ou avecune personne e eur entourage g e e p us e 65 ans, un concours cr ture quatre ma ns : autdonc constituer un tandem familial de création littéraire et numérique. Autour du thème retenu pour l’évé-nement, le jeune et son partenaire senior devront raconter la même histoire, avec les mêmes personnageset e m me sc nar o, c acun ut sant e voca u a re, e contexte et es r rences e poque e ses 15 25ans au our u pour e eune, y a 40 ou 50 ans pour e sen or . C acun es eux r c ts evra a re entre2500 et 4 000 s gnes.L’opération inclut la réalisation d’une application mobile dédiée.Le t me porte sur a m mo re et a guerre 14-18.

ttp: www.s ort-e t on.com

P ate orme 14. une correspon ance, un m, une p ate orme we .Ce projet est construit autour du film de Laurent Véray, La Cicatrice. Une famille dans la Grande Guerre,consacré à la correspondance des Résal, une famille d’ingénieurs et polytechniciens, pendant la guerre 1914-

.A m -c em n entre a p ate- orme e ressources num r ques et e we - ocumenta re stor que, e s te, n-teractif et participatif, propose une analyse croisée entre une archive privée (2000 lettres et 300 photos dela famille Résal), témoignage exceptionnel de la Première Guerre mondiale, et des documents provenant deon s var s ECPAD, Pat Gaumont, BnF, ... .

Plateforme 14 se donne pour objectif de favoriser la compréhension des enjeux historiques de la GrandeGuerre à travers le portrait des huit membres de la famille Résal et de trois autres correspondants prochese a am e.

Un portrait entraîne deux ou trois pistes pédagogiques pluridisciplinaires (histoire, géographie, arts, let-tres...La plateforme s’enrichira progressivement d’autres portraits et de contributions du Comité pour l’Histoire de

La Poste, u Mus e, e sp c a stes, ense gnants, tu ants...

Ce projet s’adresse notamment aux enseignants du secondaire et à leurs élèves. Mais aussi plus largement à

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un pu c qu sou a te m eux sa s r cette guerre et es en eux e a correspon ance am a e en 1914-1918,tout en s’initiant grâce au web à l’écriture de l’histoire en partant d’une archive privée.

La première version de cette plateforme est hébergée depuis 6 mois par la Mission du Centenaire 14-18,

mission interministérielle rattachée au Secrétariat d’État aux Anciens combattants :

 

ttp: centena re.org r p ate orme-14-accue

III - Des actions solidaires en faveur de l’écriturepour tous.

Association Léo Lagrange / Atelier de théâtre créatif « Fleury en scène, de la prison à l’Odéon » àa Maison arr t e F eury M rogis, e mai 2014 avri 2015.Sylvie Nordheim anime des ateliers d’écriture créative à la Maison d’arrêt de Fleury Mérogis.A partir d’improvisations autour d’un thème commun, douze personnes, détenues en longue peine, participent

es ate ers cr ture co ect ve. I s cr ent une p ce « A n Ha , Tra cs, paa res, et pet ts m rac es autourun ascenseur en panne », com e ou oque qu sera pr sent e e :

- le 18 avril 2015 au Théâtre de l’Odéon.Le théâtre met une scène à disposition pour accueillir un large public et faire découvrir le travail aux médias.Tout au ong e ann e, O on m ss onne es mem res e qupe art st que, com ens, metteurs enscène, scénographes qui viennent parler à Fleury-Mérogis de leurs métiers.ttp: www. eo agrange.org annua re- es- e egatons-reg onaes

http://www.theatre-odeon.eu/fr/evenements/2014-2015/Les-avant-scenes

Microlycée 94, à Vitry-sur-Seine, de septembre 2014 à juin 2015Dans e ca re u programme « R uss te pour tous » une structure sco a re exp r menta e s tu e au se n uyc e Jean Mac V try-sur-Sene, accue e es eunes ayant qutt coe qu sou a tent repren re eursétudes et préparer le baccalauréat.En 2014-2015, le Microlycée reçoit 90 élèves.L qupe ucat ve est const tu e e onze ense gnants, c acun tant e r rent e u t neu ves.L’établissement a pour objectifs de :- faciliter une reprise d’études

- préparer un baccalauréat- accompagner es eunes ans eur pro et personne e ormat on.Les jeunes sont invités à travailler sur le thème du temps avec leurs enseignants, l’objectif final étant de créerune pièce de théâtre.- u 13 au 17 avr 2015 : sema ne e cr at on, repr sentat on e 17 avr .ttp: www.m cro ycee94.org

Association Parent se, ate iers criture Vanves e septem re 2014 juin 2015L’association Parenthèse a pour but d’aider, orienter, informer, guider et accompagner les femmes et les hom-mes sou rant un cancer, eurs a ants, am e et proc es, ans un ca re accue ant et rassurant.Au sein du pôle artistique, Parenthèse propose un atelier d’écriture mensuel.C est occas on pour es ma a es comme pour es a ants e mettre es mots sur eurs maux.Le thème est donné lors de l’atelier. Chaque participant choisit ses mots, met ses émotions, son ressenti pourécrire son histoire.Une fois le texte écrit, on décide de les partager ou non avec le groupe. Puis chacun choisit un « contact » àqu enverra son sto re par La Poste.Ce contact aura pour mission de continuer l’histoire et de la faire parvenir sous pli à une troisième personne

qui terminera le récit et le renverra à l’Association.Les textes eront o et une ecture pu que au se n e eux ate ers « s » par an, pu s m s en gnesur e s te e assoc at on.ttp: www.sen oractu.com Parent ese-une-assoc at on-pour-souten r- es-ma a es-atte nts- -un-cancer-et-

eur-entourage_a16063. tm _

La Maison Thérapeutique du Lycéen et du Collégien, Unité de soins rattachée à l’EPSM EtienneGourmelin à Quimper, de septembre 2014 à juin 2015.La Fon at on sout ent es ate ers cr ture e a Ma son T rapeut que u Co g en et u Lyc en epu s sacréation en 2009. Le bilan est très positif car les adolescents participant à cet atelier sont mieux préparés àsuivre le travail thérapeutique et les relations avec l’équipe soignante s’améliorent sensiblement.Ces ate ers sont recon u ts pen ant ann e sco a re 2014-2015, car s const tuent un out e so n pour ela MTLC. Le travail de mise en mots du quotidien et des affects permet d’initier une reprise de la pensée dansl’espace de l’atelier. Il favorise la réactivation du désir de parler de soi, et représente un préalable au travail

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psychothérapique, en favorisant son accessibilité.L an mat on es ate ers est assur e par un ort op on ste, Mr Boussar , qu propose e cont nuer ut ser aan e ess n e comme moyen express on.

La base reste l’écrit : écriture du scénario, des dialogues et des situations.Chaque participant développe son propre texte en bande dessinée, après en avoir choisi le thème, au cours

une s ance e rec erc e e pro et. Aucun pr requ s en essn n est exg .Cette approche de l’atelier se révèle intéressante pour les patients car :- la bande dessinée est souvent l’une de leurs références,- des règles s’imposent pour passer de l’écrit au dessin (apprentissage des codes)- mportance e aspect u quettp: www.epsm-qu mper. r

Association Li rep ume Ate iers criture Bayonne octo re 2014 avri 2015L’association Libreplume, implantée sur le territoire de la Zone Urbaine Sensible de Bayonne œuvre à la pro-motion de la littérature jeunesse. Elle accompagne les enfants loin du livre vers la culture de l’écrit, les aide

even r autonomes ans a ecture et cr ture, sens se aux en a ts e a ma tr se e cr t, et, p uslargement aux bienfaits de la scolarité.Elle organise les 10 et 11 avril 2015 à Bayonne, la Fête du livre Petit Bouquinville sur le thème « Bestiaired’auteurs ». On observe dans la littérature jeunesse que de nombreux auteurs-illustrateurs ont un animal

t c e qu rev ent ans presque tous ces a ums. Qu est-ce qu re e cet auteur cet an ma ? Pourquo c o s rtoujours le même dans ses livres ? Pourquoi cet animal précisément ?

A travers ce projet, l’idée est de mettre en réseau les livres d’un auteur-illustrateur et d’entrer dans sa penséepour comprendre sa démarche.Pour ce a, en amont e a man estat on, u t c asses e Bayonne nor et un groupe en ants e gens uvoyage correspondent chacune pendant l’année scolaire avec un auteur. Une animatrice se rend dans leurclasse pour les guider dans l’écriture. Chacune de ces classes réalise au fur et à mesure de la correspondanceune expos t on sur ce e-c .Les ateliers ont lieu toutes les deux-trois semaines, quatre lettres sont échangées avec les auteurs.En avril, ces différentes correspondances donneront lieu à une grande exposition ouverte aux familles duquart er.Deux es auteurs seront pr sents ors e a F te u vre Pet t Bouqu nv e pour rencontrer es en ants.Les travaux réalisés pendant les ateliers seront exposés.- 200 enfants des écoles de Bayonne nord placées en ZUS bénéficient des ateliers.- un groupe d’enfants d’une aire de gens du voyage dans les Landes- 8 ustrateurs part c pent au pro et e correspon ance et r pon ent aux ettres es en ants.ttp: www. rep ume. r

Association des jeunes et des lettres, Paris d’octobre 2014 à juillet 2015

Créée il y a quatre ans, l’association a pour objet de développer un programme culturel dans trois lycéesparisiens Balzac, Bergson et Colbert auprès de jeunes lycéens ayant un potentiel scolaire, mais ne bénéficiantpas un env ronnement sococu ture eur onnant toutes c ances e r uss te.Le programme s’adresse à:- 40 élèves de Seconde « Un tremp in pour avenir » : un parcours théâtral de neuf représentations(une par mois) qui cherche à couvrir les grands textes de l’Antiquité à nos jours. A chaque représentation estassoc e une ta e ron e aque e part c pent es ntervenants : mem res e qu pe art st que u specta-cle, conseiller artistique du théâtre, comédiens…Les élèves rédigent un journal de bord composé d’analysesde spectacles et de recherches, et produisent deux critiques. Les plus assidus se rendent 4 jours à Avignonpour e est va .- 20 élèves de Première « Tremplin 2 » : découverte en groupe de la danse, l’opéra, la musique sym-phonique. Les lycéens commencent un travail de critique en autonomie sur la programmation du Théâtre del’Epée de bois et découvrent les métiers non artistiques d’un théâtre. 15 ves e Termina e « Envo » : poursu te u trava cr ture e cr t ques en autonom e es specta-

cles vus lors des premières ou des générales. Les jeunes rencontrent des entrepreneurs au sein d’un incuba-teur e start up eune entrepr se nnovante ans e secteur es nouve es tec no og es .75 eunes part c peront au pro et en 2014-2015 contre 65 en 2013-2014.ttp: eunes- ettres.org

Ate iers criture « La citoyennet » Maison e a Jeunesse et e a Cu ture u Pays e Meauxu 15 octo re 2014 au 30 juin 2015

La MJC de Meaux met en place des ateliers d’écriture pour des élèves de CM2 de l’école Alain 1 située en ZUS.L’équipe pédagogique, constituée d’une intervenante de théâtre, de l’institutrice de la classe de CM1, et de lacoor natr ce e pro et e a MJC, propose aux co ers cr re es correspon ances qu s mettent ensu te enscène sur le thème de la citoyenneté : les connaissances à acquérir et les attitudes à adopter pour vivre ensociété et se préparer à la vie de citoyen.La plupart des enfants concernés a déjà participé à l’atelier « Civilité / incivilités » de l’année dernière.Les en ants orment es groupes e 2 ou 4, et onnent eur v s on e a c toyennet , a s en ce a par eursparents. Les lettres théâtralisées font l’objet de saynètes dont ils sont les acteurs.Parents et proches participent à cette action en réalisant des décors et costumes.Les ate ers, une ur e e 2 00, ont eu tous es mercre s apr s-m au Centre soc a mun c pa LousAragon.- en juin : Restitution hors du quartier, en centre-ville, à la MJC de Meaux.ttp: m cmeaux.org

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Ville de Lens / Ateliers d’écriture, d’octobre 2014 à juin 2015Dans le cadre de ses actions visant à rendre la culture plus accessible à des publics qui en sont éloignés, laV e e Lens organ se es ate ers ans une opt que ga t es c ances :

1/Ateliers d’écriture et de paroles « Mémoire de la mine » avecPierre Outteryck auteur, professeur agrégésto re.

Apr s es v s tes es expos t ons Lens « Le ass n m n er en 1918, un paysage an ant » et L v n « Qua-rante ans, la catastrophe de Liévin / 21 décembre 1974 », les participants font un travail de recherche d’objetset de documents en groupe, puis un travail individuel d’écriture sur la mémoire des familles, de la ville et desa r g on.Public : bénéficiaires et bénévoles des Restos du Cœur10 séances de 2h00 à partir du 20 octobre 2014

2 Ate iers criture et e t tre « Un autre regar » con u ts par P ppe Masse ot, auteur r g ona etBruno Lajara de la Compagnie Vies à Vies.Poursuite de l’atelier d’écriture avec Philippe Masselot sur le thème de la précarité initié en 2013-2014, àa eman e es part c pants qu sou a tent que eur ressent ace a pr car t et exc us on sot m s ensc ne.A partir des textes produits, Bruno Lajara réfléchit avec les participants à leur réécriture. Mise en voix et enscène.Restitution e 27 mars 2015 au T tre Municipa Le Co is e.Les participants assistent en cours d’année à l’un des spectacles programmés au Théâtre Le Colisée.

Public : adultes et jeunes hébergés à la Maison d’accueil CHRS Schaffner8 séances de 2h00 à partir du 15 septembre

3/Ateliers d’écriture « Polar et cuisine » avec Jean-Marc Demetz, auteur régionalPoursuite du travail engagé en inscrivant les habitants dans une démarche participative autour de l’écriture etu po ar, a n e eur a re partager un es v nements cu ture s es p us em mat ques e Lens : e Sa onu vre po c er « Poar ens ».

Après des lectures d’extraits de romans policiers, les participants réalisent des textes illustrés alliant recetteset po ar.Une es recettes sera cu s n e et partag e avec es a tants nscr ts ate er cu s ne e Centre Soc a Mu -t s tes.Les travaux seront exposés au Salon du livre du 19 au 22 mars 2015, et le groupe associé aux différentesan mat ons.Pu c : pu c u Centre Soc a Mu t s tes5 séances de 2h00 à partir de fin octobrettp: www.v e e ens. r so ar te. tm

Association l’Accord Parfait - Le théâtre et l’insertion sociale à TroyesLo ect e assoc at on est accompagnement, nsert on soc a e et pro ess onne e es popu at ons m -grantes travers a m se en p ace ate ers et act v t s permettant acc s apprent ssage e a anguerança se.L’usage de la langue du pays d’accueil constitue le premier facteur de l’intégration pour une vie sociale.L’association l’Accord Parfait explique que la pratique du théâtre est le meilleur moyen d’y parvenir de façonv vante travers es a ogues.Elle met en place des ateliers en s’appuyant sur la découverte de la culture et de l’histoire de la ville deTroyes.Public : 15 apprenants de l’association de 16 à 60 ans, issus des quartiers prioritaires.- 1 re repr sentat on e mar 16 cem re 2014 17 30 au Centre soc a Ren Pe t er Troyes.

CRAPT - CARRLI / Plaisir d’Ecrire Alsace, 16ème édition, octobre 2014- juin 2015.Les objectifs du Plaisir d’Ecrire 2015 visent prioritairement l’accès à l’écrit pour tous et la promotion des pra-t ques cr ture et e ecture aupr s es personnes en nsert on ou en ormat on, notamment par e a s esdispositifs d’écriture.En 2014, 44 structures se sont mobilisées en vue d’une participation de leurs publics au concours régional

d’écriture : 31 dans le Bas-Rhin et 13 dans le Haut-Rhin.Les personnes concern es ont p us e 16 ans et sont pour certa nes nscr tes ans es parcours e ormatonet / ou engagées dans des parcours d’insertion professionnelle ou dans des démarches de resocialisation.Une évolution en termes de projets collectifs et de croisement des réseaux :Essent e ement ent ses uts un concours cr ture, e pro et P a s r Ecr re s est vers gr ceà son maillage partenarial, pour offrir aux bénéficiaires de nombreuses actions, et animations locales poursoutenir les pratiques d’écriture : des visites et ateliers d’écriture dans les musées, des ateliers artistiques, laparticipation à des évènements régionaux ou nationaux comme les Rencontres de la diversité à Mulhouse oua Sema ne e a rancop on e.En 2015, ces activités seront développées à grande échelle. L’objectif est d’approfondir le travail d’écriture etde ré-apprentissage de la langue française tout au long de l’année.

1 ancement en octo re u P a s r Ecr re « D c et a eurs : c ants tra t onne s e n ann e en rançaset en langues étrangères ».

2 e anv er mars : « Les mots en voyage » Sema ne e a angue rança se, ma art et cr ture

3/ de décembre 2014 à juin 2015 : Concours régional d’écriture « Mots d’ici et d’ailleurs ».

Le 17 juin 2015 : C r monie e c ture Co marttp: crapt-carr .gp- c p-asace. r

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Association Centenaires Comm morati s Saint-Denis e La R union. crire a Gran e Guerrel’école, du 2 février au 15 mai 2015L’Association Centenaires Commémoratifs, labellisée par la Mission Centenaire, organise les commémorationsR un onna ses e a Gran e Guerre. Parm es verses act ons en pr parat on, un ate er cr ture proposà des scolaires vise à mobiliser les élèves sur un moment de leur histoire à travers le parcours de soldatsRéunionnais pendant la Grande Guerre.L’atelier de recherche et d’écriture, conduit par Jacques Dumora, encadré par trois enseignants de trois clas-ses e CM2, nc tera es ves ut ser e man re pert nente out nternet, tout en ren orçant eur prat quede l’écrit. Chaque élève raconte des parcours de guerre, et écrit sur des lieux, des régiments, les infirmièrespendant le conflit... en se documentant sur les sites Mémoire des hommes, Mémorial Genweb, et le site de laB ot que nat ona e e France.Les travaux, m s en page et ustr s, eront o et une pu cat on sous orme e ourna qu sera rem sc aque part c pant.L’atelier se déroulera sur 13 semaines pendant le temps scolaire, à raison de 2h00 par semaine.I s a resse 90 en ants e tro s co es e Sa nt Den s es quart ers u Mou a, e La Bretagne et u C au-ron.

Association Uni Sons Montpe ier quartier e La Pai a e, sur ann e 2015.Uni’Sons anime depuis 15 ans des ateliers d’écriture et de musique hip hop et intéresse les jeunes autour d’unprojet artistique proche de leurs envies et de leurs intérêts. Dans les locaux d’Uni’sons, au sein des médiathè-ques ou es co ges, ces ate ers cr ture et e cr at on mus ca e permettent aux eunes e s expr mer etd’apprendre, en toute liberté. L’atelier est avant tout un lieu d’expression qui utilise l’écriture comme exutoire,vecteur d’idées et outil de perception pour les jeunes.Lut sat on un voca u a re r c e, a rec erc e sur e sens es mots et e c o x es r mes ouvrent es p stese r ex on sur a v e et es erreurs ventue ement comm ses ans e pass . Les ats ont eu entre eunes

et animateurs. La prise de conscience est réelle et quasi effective pour 100% des jeunes.Les morceaux sont enregistrés en studio, gravés sur un CD qui leur est offert.En 2014, 155 jeunes de 12 à 25 ans ont bénéficié des ateliers.Un Sons pr pare ouverture e nouveaux ate ers p op en 2015 ans es structures e Montpe er ac-cueillant des jeunes et met en place des formations destinées aux animateurs socio-culturels, aux éducateursspécialisés, moniteurs, professeurs.ttp: www.ot-montpe er. r annua re assocat on-un-sons. tm

Association L’enfant @ l’hôpital, actions menées toute l’année, 2014-2015Lorsque l’école ne leur convient plus, certains jeunes sont envoyés à l’hôpital. L’Association L’enfant @ l’hôpitalconstate en effet que la société manque de relais pour accompagner ces adolescents atteints de handicapspsyc ques ou mentaux p us ou mons our s comme a p o e sco a re, es sor res e a mentat on ano-rexie, boulimie), les troubles de la personnalité ou du comportement (hyperactivité, autisme) ...L’association utilise toute la richesse des nouvelles technologies pour apporter la culture à ces enfants eta o escents osp ta s s ans toute a France.

Grâce à Kolibri, son application web interactive, elle favorise des dialogues entre les jeunes malades, desvoyageurs aux quatre coins de la planète, et de joyeux savants. Cette action s’adresse aussi à d’autres enfantsen gran e cu t : c asses es quart ers sens es, v age accue Or y pour es Roms.Dans les services psychiatriques, l’association met également en place des ateliers d’écriture et d’informatiquesur mesure.Présente dans 50 services pédiatriques et psychiatriques de 35 hôpitaux et centres de rééducation français,assoc at on a e c aque ann e 3000 en ants m eux v vre et appren re. E e poursu t et ve oppe en 2014-

2015 ses interventions dans les hôpitaux.

1 Ko i ri tire ai eCinq nouveaux ateliers Kolibri : dialogues entre les enfants malades ou handicapés, des explorateurs qui

eur envo ent eurs carnets e voyage et es savants, et accompagnement e oma a re par es stag a respolytechniciens en service civil dans les hôpitaux du Mans de Marseille, Villeneuve d’Ascq, Aulnay-sous-Boiset Mantes a Jo e.

2 Papier e soi :Les ateliers d’écriture et d’informatique sur mesure destinés à des adolescents séjournant dans des servicespsyc atr ques, sont reconnus comme e v r ta es t rap es, et p sc t es par es m ec ns, es ense -gnants et les éducateurs hospitaliers. Ils sont assurés par des art-thérapeutes professionnels.Poursuite de ces ateliers dans les hôpitaux de Lyon, Limoges, Valence et Strasbourg.ttp: www.en ant- op ta .org

Apféé, Association pour favoriser l’égalité des chances à l’école / Coup de Pouce Clé en Guade-loupe, à La Réunion et en Martinique de novembre 2014 à juin 2015LAp ouvre 20 nouveaux c u s Coup e Pouce C C u e ecture cr ture ans es DOM-TOM : 6 enGuadeloupe (3 à Pointe-à-Pitre et 3 à Baillif), 6 à La Réunion (3 à Saint Pierre et 3 à Saint Louis) et 8 enMartinique (à Fort-de-France).

Le Coup e Pouce C est une act on accompagnement extrasco a re pour onner p us e c ances aux en-fants en échec scolaire.

ori ettres > numéro 160, édition janvier 2015

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8/19/2019 FloriLettres, revue la fondation la Poste (france), n° 160

http://slidepdf.com/reader/full/florilettres-revue-la-fondation-la-poste-france-n-160 23/23

Le constat est alarmant : plus de 100 000 enfants sortent chaque année du CP en grande difficulté de lectureet d’écriture. La majorité d’entre eux sont ceux qui n’ont pas, après l’école, le soutien indispensable pourr uss r eur prem er apprent ssage e a ecture et e cr ture.Un dispositif de prévention précoce reproductible à grande échelle permet d’apporter une réponse efficace auéau de l’échec scolaire.

Depuis sa création en 1994, 90 000 enfants ont bénéficié du Coup de Pouce Clé. 9 enfants sur 10 ont échappéc ec pr coce en ecture et en cr ture.

D spos t :Un groupe de 5 enfants de CP repérés par leur enseignant comme ayant des fragilités en lecture est pris encharge par un animateur formé et rémunéré qui les réunit 4 fois par semaine pendant 1h30 après la classe.Les act v t s u ques, courtes et ynam ques, ans esque es es en ants sont p ac s syst mat quement ensituation de réussite, portent exclusivement sur le « dire, lire, écrire ».Les parents sont impliqués dans le suivi de leur enfant et participent à au moins une séance par trimestre.Cette act on ans es DOM-TOM concerne 100 en ants et eur am e.ttp: www.ap ee.asso. r

Sport ans a Vi e Apprenti Bus e septem re 2014 juin 2015 Créée en 1998, l’association Sport dans la Ville a pour objectif, à travers l’ensemble de ses programmes, deavoriser l’insertion sociale et professionnelle des 4000 jeunes inscrits dans ses 26 centres sportifs en régions

Rhône-Alpes et Ile-de-France. Le programme Apprent Bus - qu entre ans sa 5 me ann e e onct onnement – concerne 160 eunes g s

de 9 à 11 ans, issus des quartiers sensibles de l’agglomération lyonnaise au sein desquels Sport dans la Villea implanté un centre sportif (13 quartiers sensibles de la région Rhône-Alpes : Lyon-Vaise, Lyon-La Duchère,Lyon-Mermoz, Vau x-en-Ve n, V eur anne, R eux-La-Pape, Bron, D c nes, Gvors et P erre B n te . Dansces zones sens es, ettr sme att ent 18% e a popu at on, so t e ou e e a moyenne nat ona e.Grâce à l’Apprenti’Bus, dans un environnement différent et enthousiaste (des bus équipés prévus pour ac-cueillir 12 enfants par atelier, le soir après l’école), l’association Sport dans la Ville souhaite faire progresseres eunes en communcat on cr te et ora e, en es a sant trava er tout en s amusant.Des ateliers de lecture, d’écriture et de communication sont proposés pour améliorer les résultats scolaires etavoriser ainsi l’intégration professionnelle future. Dès leur inscription, un « contrat moral » est établi avec les

enfants et leur famille, de façon à responsabiliser et impliquer chacun dans le programme : un suivi réguliere c aque eune est m s en p ace, en re at on tro te avec sa am e et son ta ssement sco a re. Des tests

de niveau sont effectués tous les trois mois pour mesurer la progression de chaque jeune.Parmi les actions menées : Un ate ier criture u ique en partenariat avec a Poste et a i rairie Decitre,  e anv er avr

: cr at on un vre ustr , concours entre es rents quart ers. 26 groupes e 6 eunes vont cr re unehistoire dont le personnage principal est un facteur. Deux jurys sélectionneront la meilleure histoire qui seraensuite illustrée, publiée et vendue dans les librairies Decitre.Intervention es co a orateurs u groupe La Poste 

- En janvier, 13 facteurs dans les 13 quartiers de Lyon, parlent de leur métier avec enfants au cours d’uneséance de l’Apprenti’Bus.http://www.sportdanslaville.com/Lire-ecrire-jouer_a183.html _

A eurs

Nathalie Jungerman (ingénierie éditorialeet rédactrice en chef indépendante)Corinne Amar, lisabeth Miso, Gaëlle Obiégly

 

ISSN 1777-563nat a ie.jungerman@ aposte.net ori ettres@ aposte.net

DITEUR FONDATION D ENTREPRISE LA POSTE44 ou evar e Vaugirar

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ttp: www. on ation [email protected]