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Business Intelligence
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Les outils de business intelligence sont devenus de précieux alliés pour le département fi nancier qui veut se positionner comme véritable Business Partner et contribuer à la prise de décision. Etat des lieux et conseils
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Dossier
EN PRATIQUESOMMAIRE
N°48 - JUIN 2011
FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°48 - JUIN 2011
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Business Intelligence: un outil que vous devez maîtriser
A utour de la table: Thierry Van de Merckt, maître
d’enseignement pour le cours Information Sys-
tems Strategy and Business Intelligence du
Master de la SBS-EM, Peter Tegenbosch, Solu-
tion Specialist-Financial Performance Management chez IBM
BeNeLux, Dermot Redmond, Principal chez Capgemini Consul-
ting Belgium and Luxembourg, Raf Verhoogen, Business Deve-
lopment Manager Strategy chez SAS, et Stany Boes, Associate
Partner chez CSC.
L’informatique décisionnelle peut-elle jouer un rôle straté-
gique pour le CFO?
Thierry Van de Merckt: « La réponse est évidente. La business
intelligence joue un rôle important. Pour s’en convaincre,
il suffi t de jeter un œil au marché des éditeurs de logiciels.
SAP a racheté Business Objects, IBM en a fait de même avec
Cognos, etc. On voit bien que les grands éditeurs de logiciels,
traditionnellement plutôt orientés sur les aspects opération-
nels de l’entreprise, se rendent compte qu’ils doivent égale-
ment répondre aux besoins de la sphère décisionnelle avec
des outils intégrés. Le rôle du CFO est double. Il doit tout
d’abord pouvoir décomposer l’entreprise dans ses différentes
parties fonctionnelles sous un angle fi nancier. Est-ce que les
politiques d’achat et de production sont bonnes? L’entreprise
est-elle effi cace et bien positionnée par rapport au marché?
Quels sont les coûts par employé? Pour cette partie pure-
ment descriptive, une information cohérente doit remonter
entre ses mains et, plus largement, celles de l’ensemble du
service fi nancier. Dans cette optique, la BI revêt tout son sens
car il convient de reconnaitre que sans projet de BI au niveau
fi nancier, les infos qui remontent vers la fi nance sont géné-
ralement issues de la comptabilité. Et souvent, elles ne com-
portent que peu de réfl exion ‘métier’ sur la décomposition
des coûts. On ne peut donc pas vraiment se forger une image
opérationnelle de l’entreprise sans projet de BI capable de
‘découper’ l’ensemble des processus et de faire remonter une
information ‘propre’. Le CFO doit également fournir des infor-
mations sur le futur: que peut rapporter tel investissement
ou tel nouveau marché? Etc. A nouveau, pour être capable de
prédire le résultat d’actions futures, il faut pouvoir mesurer
l’effet d’actions antérieures et comprendre dans quelle me-
sure l’entreprise est capable de déployer ces actions et avec
« L’informatique décisionnelle est aujourd’hui un des outils les plus importants pour le CFO. »
FISCALITÉ DOSSIER : OPTIMISATION DES COÛTS
Les outils de business intelligence – ou informatique décisionnelle, dans la langue de Molière – sont devenus de précieux alliés pour le département fi nancier qui veut se positionner comme véritable Business Partner et contribuer à la prise de décision. Etat des lieux et conseils avec plusieurs spécialistes.
FISCALITÉ DOSSIER
TEXTE : LAURENT CORTVRINDT
FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°48 - JUIN 2011
quelle effi cacité. Pour le CFO mais aussi plus largement pour
toute personne active dans la sphère décisionnelle, la BI est
un élément essentiel de tout processus de l’entreprise. »
Peter Tegenbosch: « L’informatique décisionnelle est certaine-
ment, aujourd’hui, un des outils les plus importants pour le CFO.
Tout d’abord, une entreprise doit sans cesse fournir davantage
d’information en interne ainsi que vers l’extérieur, y compris
vers l’Etat. En outre, les décisions sont prises plus vite que par
le passé et avec une plus grande transparence. Le top manage-
ment a donc besoin de se baser sur des fondements solides pour
prendre ces décisions. C’est pourquoi les systèmes de business
intelligence sont devenus primordiaux. Prenons par exemple
le cas des clients traditionnels des entreprises. Ceux-ci sont à
la recherche du meilleur prix, de solutions intégrées, etc. Les
actionnaires, de leur côté, attendent un retour sur investisse-
ment. Ils veulent donc connaître les investissements réalisés, les
résultats futurs espérés après ces opérations, etc. Ce ne sont que
quelques raisons parmi d’autres qui expliquent pourquoi le CFO
a besoin d’un système lui garantissant la véracité des données.
Car le département fi nancier poursuit quatre objectifs: donner
une vue d’ensemble sur le business, délivrer des données certi-
fi ées et contrôlées, garantir une maitrise de toutes les données
servant à établir des rapports et mesurer si la stratégie d’une
société est correctement exécutée par le management. Pour y
parvenir, le CFO peut se baser sur différents processus. Premiè-
rement: établir des budgets transdépartementaux. Et les outils
actuellement disponibles sur le marché permettent d’amélio-
rer la collaboration entre les départements. Deuxièmement: la
consolidation fi nancière. Avec des outils de BI, le CFO peut dès
lors se concentrer sur l’analyse des chiffres. »
Dermot Redmond: « Nous constatons que l’intégration entre,
d’une part, le monde de la comptabilité et, d’autre part, celui
du contrôle de gestion se révèle particulièrement forte. Ce
qui n’était pas le cas il y a quelques années. La nécessité de
parler d’une seule voix au sein de l’entreprise est désormais
fondamentale. En conséquence, l’entreprise a besoin d’har-
moniser et d’intégrer ses données au niveau de la fi nance, en
particulier, et au niveau des autres départements, en géné-
ral. Les managers fi nanciers d’aujourd’hui doivent également
prendre leurs décisions beaucoup plus vite et de manière
argumentée. Leurs demandes d’informations sont donc plus
précises qu’avant. Par exemple, il ne s’agit plus de réaliser un
budget une fois par an, ils doivent s’attacher à réaliser des
prévisions, à élaborer différents scénarios, des hypothèses
chiffrées, etc. C’est ici qu’intervient la BI pour manipuler les
chiffres; elle est un support pour la fi nance et le business
et non un objectif en soi. Les outils de BI qui soutiennent la
fi nance doivent donc se révéler particulièrement fl exibles et
modulables. En tout cas beaucoup plus que par le passé. »
Raf Verhoogen: « Le rôle du CFO a fondamentalement changé
au cours des dernières années. Désormais, on attend de lui
bien davantage que la ‘simple’ production de données. Une
bonne informatique décisionnelle peut aider dans le sens où
cette production de données va être très largement automa-
tisée. Ce qui signifi e que les fi nanciers auront de plus en plus
le loisir de s’occuper de l’analyse des données et des informa-
tions disponibles. Souvent, les responsables fi nanciers aiment
se tourner vers le passé. Le marketing ou le supply chain, par
exemple, travaille bien plus sur base de prédictions. Pour ses
budgets, par exemple, le fi nancier se base sur les expériences
des dernières années. C’est pourquoi je suis persuadé qu’un
grand changement de mentalité doit encore s’opérer en
fi nance. Dans les comptes de pertes et profi ts, par exemple,
on sait que certains sont associés. Dans la plupart des orga-
nisations, la business intelligence et le reporting sont basés
sur le passé. Mais il est temps d’aller vers le modeling. Au lieu
d’utiliser le budget uniquement comme un objectif, servons-
nous en pour simuler et tester les décisions que l’on souhaite
prendre. Sur base de l’expérience du passé et des données
déjà collectées, on peut, par exemple, prédire les effets d’un
investissement. On peut donc également le modéliser. Et
c’est là que se situe la véritable valeur ajoutée pour les fi nan-
ciers: tester les décisions qu’ils souhaitent prendre. La fi nance
a passé beaucoup de temps à la connexion de données. Les
spreadsheets ont longtemps conservé le titre d’outil préféré
du CFO. C’est sans doute la raison pour laquelle la fonction
fi nancière a un tardé à s’informatiser. En plus, en tant que dé-
partement de support, à l’instar des RH, tout investissement
était considéré comme un coût et non comme un bénéfi ce
potentiel. Heureusement, la tendance s’est inversée. »
Stany Boes: « Il y a dix ans, nous aurions certainement répondu
d’une façon très différente à cette question. Dans la plupart des
organisations, la majorité des processus, dont le reporting
Stany Boes: « C’est sans doute le début d’une nouvelle période qui verra le département fi nancier confronté à des demandes et des analyses supplémentaires. Le défi ne touchera pas à la technologie mais plutôt à l’identifi cation des bons indicateurs capables d’assurer le fonctionnement optimal de l’organisation. »
FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°48 - JUIN 2011
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purement fi nancier, a été optimalisée suite à l’implémentation
de solutions automatisées de type ERP. Et donc, l’information
est regroupée de manière centralisée. Mais les exigences du CFO
grandissant, il convient d’aller un peu plus loin. Notamment en
analysant les chiffres afi n d’apporter un conseil pour la prise de
décision à court et long terme. Il s’agit à ce moment de coupler
l’information fi nancière à un autre type d’information – sales,
marketing… – pour obtenir une vue complète de la profi tabilité de
l’organisation, des produits ou des clients. On voit d’ailleurs désor-
mais souvent le CFO pousser des initiatives BI/datawarehouse,
parce qu’il a pris conscience de la valeur ajoutée susceptible
d’enrichir son analyse purement fi nancière. En outre, au niveau
de la gestion des coûts, on observe aussi une tendance claire: celle
d’appliquer des techniques différentes pour allouer les coûts de
la façon la plus représentative possible pour chaque client, pro-
duit ou processus. Avec les outils de BI, le CFO aura donc une vue
plus complète. Il ne se focalisera plus uniquement sur les données
fi nancières et prendra en considération une information fournie
dans un contexte plus large, tenant compte de KPI’s, de la stratégie
de l’entreprise, etc. L’enrichissement provient vraiment de l’élargis-
sement des données et de leur niveau de détail. Soulignons néan-
moins que la profusion d’information au quotidien ne signifi e pas
pour autant que cette information soit utilisée effi cacement. Et
cela n’a rien à voir avec la technologie. C’est pourquoi nous rece-
vons souvent des demandes pour mener des actions de coaching
et aider à augmenter la maturité du traitement de l’information,
afi n qu’elle ne se retrouve pas isolée chez quelques utilisateurs. Il
conviendra parfois dans certaines entreprises d’adapter les rôles
et responsabilités. »
Dès lors, comment tourner l’informatique décisionnelle vers
le futur?
Raf Verhoogen: « La première étape touche à l’intégration
des données. Au lieu de passer chaque mois un temps consi-
dérable à la collecte de l’information dont on a besoin pour
le reporting, il conviendra d’intégrer les données d’une façon
industrialisée. C’est un peu le principe du datawarehouse
mais avec un focus financier. A partir de là, on peut com-
mencer une phase analytique qui permettra de trouver des
corrélations dans les comptes du passé. La deuxième étape
concerne la modélisation du business. Au lieu d’établir un
budget sur base des chiffres, pourquoi ne pas envisager un
modèle de budgétisation, avec des corrélations prédéfinies.
Je pense que le gain de temps et de valeur ajoutée est inté-
ressant si l’on travaille sur les éléments qui influencent un
résultat. La troisième étape inclura tous les éléments ex-
ternes, comme par exemple l’index de consommation dont
on sait qu’il influence la production. Et ce n’est pas encore
suffisamment compris par les financiers. Enfin, quatrième
étape : commencer à faire des simulations, en travaillant
avec divers scénarios. Ce ‘fil rouge’ est, pour moi, valable
pour tout type d’entreprise, dans n’importe quel secteur
d’activité. Bien entendu, la grandeur du projet dépendra de
la taille de l’organisation concernée. »
Est-ce que cela signifi e que, par le passé, les départements
fi nanciers travaillaient dans le noir?
Peter Tegenbosch: « Je n’irais pas jusque-là mais il y avait une
certaine déconnexion entre des budgets pourtant liés. Or, si le
département fi nancier collabore étroitement avec les autres
départements, tous travailleront sur les mêmes chiffres et non
plus sur des chiffres fournis par l’un ou l’autre département. »
Thierry Van de Merckt: « Les départements fi nanciers n’avan-
çaient pas dans le noir mais les entreprises ont travaillé par
silos d’information. Quand on veut faire remonter des infor-
mations particulières par rapport à des décisions spécifi ques,
on peut ‘forer’ tout droit et aller puiser la réponse dans le sys-
tème opérationnel. Mais cette façon de procéder crée deux
problèmes. Premièrement, on ne se préoccupe pas assez de
l’évolution des processus dans l’entreprise qui, de fait, peuvent
faire changer la nature des mesures obtenues. Dans la sphère
décisionnelle, quand on est coupé de la partie opérationnelle,
on ne se rend pas compte que le chiffre que l’on étudie ne
représente pas nécessairement la réalité que l’on s’en fait. Par
rapport à l’évolution temporelle de l’entreprise, une couche
BI correctement pensée permet de gérer les changements de
sémantique des mesures faites au niveau des systèmes opé-
rationnels. Deuxièmement, on obtient des informations qui
ne se révèlent pas forcément cohérentes entre elles quand on
s’intéresse à différents départements possédant des responsa-
bilités décisionnelles. Par exemple, les achats ou le marketing
vont avoir des visions différentes à propos des familles de pro-
duits et de leur rentabilité. On crée donc des ruptures entre la
vision des différents départements. La tâche du CFO, qui est
DOSSIER
Dermot Redmond: « La Business Intelligence est un support pour la fi nance et le business et non un objectif en soi. »
FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°48 - JUIN 2011
21d’harmoniser l’ensemble des messages, peut dès lors rapide-
ment devenir compliquée. »
Que peut donc apporter un projet BI à un CFO?
Thierry Van de Merckt: « Il faut considérer tout projet BI dans sa
globalité. Un projet BI concerne, en premier lieu, la capacité à faire
remonter des informations générées par les processus opéra-
tionnels de l’entreprise, d’une façon cohérente et correcte vers les
organes décisionnels. Il s’agit donc d’une réfl exion de fond sur la
façon d’organiser des entrepôts de données, sur la manière d’orga-
niser la remontée des informations opérationnelles et d’assurer
leur intégration avec les informations générées hors de l’entreprise.
Ce travail de fond sera obligatoirement aligné sur les objectifs stra-
tégiques de l’entreprise. Si une réfl exion sur ce que représente la
sphère d’information et de décision dans l’entreprise par rapport au
système opérationnel n’est pas menée, on s’exposera clairement à
un problème lors de l’implémentation de la couche BI. »
Une fois ses besoins identifi és, comment le CFO les traduit-il
techniquement?
Raf Verhoogen: « Toutes les étapes – reporting, analyse,
modeling, budgeting – forment un cycle. Ce cycle devra être
complètement intégré au programme de business intelli-
gence pour la simple et bonne raison que les rapports réalisés
pour un usage interne ou externe doivent être parfaitement
rigoureux. La grande peur de tout fi nancier est, en effet, que
les chiffres annoncés se révèlent inexacts. Or, la seule façon
de s’en assurer est de compter sur un software prenant en
charge l’intégration des données. »
Quels conseils donneriez-vous pour réussir la phase d’implé-
mentation d’un système de business intelligence?
Raf Verhoogen: « Mon premier conseil est sans doute un peu cli-
ché mais il est tellement important... Il faut vraiment ‘commen-
cer petit’ et grandir pas à pas. Je privilégie une approche itérative
et modulaire. De la sorte, la valeur ajoutée va se matérialiser très
vite… contrairement aux grands projets où la valeur ajoutée ne
devient visible que beaucoup plus tardivement. Nous sortons à
peine d’une période où nombre de fi nanciers ont appris à gé-
rer les priorités et à privilégier le retour sur investissement. En
business intelligence également, commençons avec un sujet
simple. Par exemple, le reporting mensuel du management, car
la thématique est habituellement bien maitrisée. La seconde
phase pourra ensuite se montrer plus ambitieuse, avec un sujet
plus complexe, comme le budget. Autre conseil: parfaitement
défi nir les métadonnées. Tout chiffre produit par la fi nance doit
être correct. D’où leur importance. »
Thierry Van de Merckt: « L’implémentation d’une couche BI
se fait en partant des besoins des futurs utilisateurs et non
des outils disponibles sur le marché ou des données que l’on
souhaite faire remonter. A partir de ces besoins, il faut établir
le cahier des charges au niveau des données: quel type d’in-
formation avons-nous besoin de faire remonter des systèmes
opérationnels? Ensuite tout dépend bien entendu de la taille
de l’entreprise. Une implémentation BI peut être un projet
de très longue haleine s’il faut résoudre des problèmes de
cohérence de mesures entre différentes entités d’une même
entreprise. Par exemple dans le cas d’une grande chaine hôte-
lière où le prix d’une même chambre varie d’un pays à l’autre,
avec ou sans petit déjeuner, etc. Pour les PME, en règle géné-
rale, le travail est plus simple. »
Quels pièges peuvent être évités?
Thierry Van de Merkt: « Le premier piège consiste certainement
à se dire que l’on a besoin d’un outil alors qu’en réalité on a be-
soin de processus. Les outils ne sont qu’un moyen d’atteindre un
objectif de façon effi cace. Il ne faut pas croire que l’outil BI va
résoudre le problème, loin de là. Un second piège fréquent est
d’être tenté de transformer l’outil BI en une espèce de ‘fourre-
tout’ et d’y incorporer toutes sortes de mesures en se disant que
‘cela pourra servir un jour’. C’est sans doute le meilleur moyen
pour obtenir un projet trop important par rapport à la valeur
ajoutée décisionnelle qu’il peut fournir. Soit l’outil va devenir
incontrôlable, soit il va s’étouffer avant de délivrer. Concentrez-
vous sur vos besoins! »
« Il faut vraiment ‘commencer petit’ et grandir pas à pas. Je privilégie une approche itérative et modulaire. »
Raf Verhoogen: « Au lieu d’utiliser le budget comme un objectif, servons-nous en pour simuler et tester les déci-sions qu’on souhaite prendre. »
FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°48 - JUIN 2011
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Raf Verhoogen: « Le plus grand risque reste le ralentissement
d’un projet. La cause vient souvent d’un problème de défi ni-
tion des métadonnées parce que les différentes parties pre-
nantes ne parviennent pas à s’accorder. Ensuite, il faut vrai-
ment faire attention à l’étape d’intégration des données: leur
qualité doit être optimale. »
Comment guider un CFO dans son shopping?
Dermot Redmond: « On voit aujourd’hui apparaitre une généra-
tion de solutions très légères. L’ERP, en son temps, était souvent
lourd à implémenter et, dans la pratique, se révélait assez peu
‘user friendly’. Désormais, c’est presque du ‘sur mesure’ puisque
les solutions peuvent se décliner en fonction d’un secteur d’acti-
vité spécifi que. Certains logiciels, par exemple, sont dédiés aux
hôpitaux, d’autres aux PME, etc., afi n de mieux soutenir les
différents types de processus décisionnels. Les avancées tech-
nologiques ont permis d’apporter ces améliorations. Car bien
entendu, seules les grandes entreprises pouvaient se permettre
d’acquérir un ERP. Aujourd’hui, les solutions se sont simplifi ées,
afi n d’être plus performantes et fl exibles, et sont devenues plus
accessibles fi nancièrement. Pour orienter un CFO, je pense qu’il
convient avant tout de comprendre son niveau d’ambition et ce
qu’il doit gérer comme problèmes. Dans une première phase,
tant que possible, nous préférons travailler en direct avec le
management en charge du projet au lieu d’étudier de la docu-
mentation. Ensuite, nous traduirons ces demandes en recom-
mandations: quelles sont les solutions business envisageables?
L’imput de cette deuxième phase sera beaucoup plus ‘informa-
tique’. C’est pourquoi, dans un second temps, nous travaillerons
davantage avec l’IT pour réfl échir à une solution pratique, ca-
pable de s’intégrer dans l’architecture déjà existante, en respect
de l’ambition, du budget déterminé et des autres contraintes.
Mais dès le début du projet et pendant toute sa durée, la fi nance
et l’IT, en assurent conjointement la gouvernance. La démarche
est valable pour tout type de secteur, avec les mêmes étapes.
Tout au plus le poids des différentes étapes pourra varier. Mais
nous conserverons toujours la priorité aux aspects fonctionnels,
afi n de garantir que les besoins du client soient rencontrés et
que l’intégration dans l’architecture IT existante se déroule sans
accroc. Dans le suivi du projet, l’objectif de Capgemini est de res-
ter objectif et de remplir un rôle de consultant indépendant. »
Peter Tegenbosch: « Les fournisseurs de software sont nombreux
sur le marché. Mais il est diffi cile de dire avec précision quel
software est le plus approprié pour une entreprise. Il faut considé-
rer les capacités des softwares, et pas uniquement celles liées aux
besoins de la fi nance. Comme je l’ai déjà dit, les données d’une
entreprise dont le département fi nancier se nourrit, proviennent
de tous les départements. C’est pourquoi IBM développe des solu-
tions qui pourront être utilisées par n’importe quel département
d’une société. Et c’est vraiment le meilleur chemin à suivre pour
mettre sur pied une production standardisée des données desti-
nées aux utilisateurs du système décisionnel. En outre, travailler
dans ce sens permettra de réduire les coûts d’implémentation.
Dans la plupart des cas, nous sommes contactés par le CFO. C’est
la personne de référence qui centralise les demandes car techni-
quement, il maitrise le sujet. Mais dans sa réfl exion et dans la dé-
termination des objectifs, il ne doit pas perdre de vue que l’outil de
BI dont il souhaite se doter servira à répondre à ses besoins tout
comme à ceux de ses collègues. »
Thierry Van de Merckt: « Les entreprises qui ne savent pas très
bien de quel côté attaquer le problème vont souvent directe-
ment demander conseil à un fournisseur de software. C’est
une erreur classique. Première chose à faire: commencer par
un travail d’introspection au sein de l’entreprise afi n de déter-
miner comment l’entreprise est structurée en interne pour faire
remonter les informations opérationnelles vers les services
décisionnels. Car au sein d’une entreprise, différents projets
peuvent déjà fonctionner et fournir un tas d’informations utiles
au CFO… mais sans réelle coordination. Ensuite, il faut structurer
ces éventuels projets pour qu’ils puissent véhiculer une infor-
mation cohérente. Sur ce point précis, on peut se faire assister
par un conseiller externe expérimenté dans l’organisation de
BI, notamment pour réfl échir sur la défi nition des informations
pertinentes dont on a besoin. Enfi n, et seulement en dernier
lieu, le CFO pourra se renseigner sur les outils à disposition pour
développer ses processus. Il faut bien comprendre que la BI est
avant tout une question de processus, et non de logiciel. »
Au niveau de la technologie, les produits ont donc largement
dépassé le stade du « simple » ERP…
Thierry Van de Merkt: « Absolument. D’autant plus qu’un pro-
jet BI peut être découpé en plusieurs phases, si nécessaire.
FISCALITÉ DOSSIER : OPTIMISATION DES COÛTS FISCALITÉ DOSSIER
Thierry Van de Merckt: « Pour être capable de prédire le résultat d’actions futures, il faut pouvoir mesurer l’effet d’actions antérieures et comprendre dans quelle mesure l’entreprise est capable de déployer ces actions et avec quelle effi cacité. »
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Tout projet de BI comporte trois niveaux fondamentaux: la
création d’un entrepôt de données, les outils et l’exploitation
de l’entrepôt de données à des fi ns décisionnelles. Dès que
l’on s’est assuré de la cohérence des mesures que l’on va faire
remonter dans l’ensemble de la couche BI, on peut découper
l’implémentation, par exemple par département. »
Peter Tegenbosch: « Les logiciels de business intelligence sont
liés aux ERP car ils y puisent les données. Mais l’utilisation du
système décisionnel est différente car les sources disponibles
seront beaucoup plus nombreuses – CRM, supply chain, etc., –
et mieux liées. La transmission des données a aussi beaucoup
évolué. Désormais, celles-ci sont également disponibles sur
smartphones, Ipad, etc. Pouvoir consulter leurs rapports de
façon mobile constitue un véritable must pour nos clients. »
Stany Boes: « Dans les années 90, les ERP n’ont pas toujours
eu bonne publicité de par leur ‘envergure’ et le délai d’attente
souvent indispensable avant de les voir délivrer des résultats.
Désormais, en BI, la tendance est à trouver la bonne balance
entre la défi nition d’une stratégie et sa réalisation par étapes
rapides et concrètes. Les méthodes et gestions de projet ont
été adaptées et répondent désormais à ces exigences. Dans
un projet BI, il est en outre primordial de conserver une cer-
taine interactivité avec les utilisateurs fi naux. Car ils sont les
personnes en recherche de l’information et, souvent, ont déjà
élaboré une certaine idée de ce qu’ils veulent avoir à leur dis-
position pour mener leurs analyses. Ces programmes peuvent
prendre un peu plus de temps que prévu parce que, parfois, le
département fi nancier se voit confronté pour la première fois à
des informations jusque là inconnues. Et à ce stade, des inter-
rogations sur la fi abilité des données reviennent souvent. »
Le développement de la busines intelligence a-t-il atteint le
stade de la maturité dans les entreprises ou, au contraire,
reste-t-il du chemin à parcourir?
Dermot Redmond: « Le rôle dépasse à présent le strict cadre
fi nancier. Par exemple, le CFO est désormais souvent le ‘spon-
sor’ ou le gestionnaire de budgets concernant des projets en
rapport avec d’autres départements de l’entreprise. Pour rem-
plir ce rôle avec effi cacité, le CFO commence à percevoir les
avantages de pouvoir compter sur une solution BI implémen-
tée au niveau de toute l’entreprise, et non simplement de la
fi nance. Néanmoins, soulignons que ces projets ‘hors scope
fi nance’ sont plus ponctuels que récurrents. Le CFO n’a donc
pas besoin de solutions monolithiques. En outre, la technolo-
gie continuera certainement à avancer rapidement et dans 10
ans, qui sait de quels outils nous pourront disposer? Lors de
notre dernier CFO Survey, en 2008, la principale préoccupation
des CFO était de se doter d’une solution IT intégrée. Dans un
contexte économique post-crise, l’intérêt n’est certainement
pas retombé. Il nous reste donc du chemin à parcourir. »
Stany Boes: « Pour le reporting purement fi nancier, les outils et
leur implémentation a atteint la maturité. Il reste néanmoins
un défi à relever dans l’exploration d’autres données afi n de les
combiner avec les données fi nancières. C’est sans doute le dé-
but d’une nouvelle période qui verra le département fi nancier
confronté à des demandes et des analyses supplémentaires. Le
challenge ne touchera pas à la technologie mais plutôt à l’iden-
tifi cation des bons indicateurs capables d’assurer le fonction-
nement optimal de l’organisation. Bien entendu, tout dépen-
dra des responsabilités complémentaires que le département
fi nancier voudra jouer en matière d’analyse de l’information.
Un exemple: en cas d’interaction importante entre le dépar-
tement des ressources humaines et le département fi nancier
au niveau de la gestion des coûts, cela peut être l’occasion de
combiner les données fi nancières avec les données de coûts du
personnel. Grâce aux outils de BI, le CFO peut entreprendre des
simulations de plus en plus développées et bâtir des scénarios
à court et long terme. »
Quand SAS travaille sur le développement d’un software,
c’est dans un objectif de support au business…
Raf Verhoogen: « Oui, c’est pourquoi nous travaillons notam-
ment avec des think tank ou des leaders d’opinion en stra-
tegy management et activity based management comme
Gary Cokins. La démarche est un peu plus académique mais
nous avons constaté que les théories académiques fi nissent,
quelques années plus tard, par se matérialiser dans le monde
professionnel. Bien entendu, nous portons une grande atten-
tion au feedback de nos clients et observons avec curiosité
comment nos outils sont parfois convertis pour répondre à
d’autres besoins. »
Peter Tegenbosch: « Dans sa réfl exion et dans la détermi-nation des objectifs, le CFO ne doit pas perdre de vue que l’outil de BI dont il souhaite se doter servira à répondre à ses besoins tout comme à ceux de ses collègues. »
« L’implémentation d’une couche BI se fait en partant des besoins des futurs utilisateurs et non des outils disponibles. »
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P entaho Corporation est un acteur bien connu
de la business intelligence open source et de
l’intégration de données. L’entreprise fournit
une suite complète de BI incluant le framework
JavaHadoop, l’intégration de données/ETL, le data mining, l’ana-
lyse, la génération de rapports et des tableaux de bord… à des
entreprises comme Desjardins développement international,
DivX, Nutricia, LifeTime, Mozilla, NHS, OTTO International, Sun
Microsystems, Swissport, l’Université de Montréal... et depuis
peu Brussels Airport.
« Nous sommes ravis qu’une organisation aussi sophistiquée
que Brussels Airport ait choisi la solution BI complète de Pen-
taho parmi les méga-fournisseurs, pour créer une plateforme
d’échanges d’informations à l’échelle de l’entreprise, souligne
Davy Nys, Regional Director EMEA de Pentaho. Le tout à un
coût bien inférieur au coût des solutions propriétaires, un cri-
tère déterminant pour toute entreprise cherchant à travailler
de façon plus rentable. »
Brussels Airport cherchait en effet à remplacer à la fois son
outil de reporting Oracle et la technologie ETL (Extract-Trans-
form-Load) d’IBM. Au cœur de l’économie moderne belge,
hébergeant 260 sociétés et employant 6000 personnes, la so-
lution de reporting de l’aéroport national ne répondait plus,
depuis quelques mois, aux impératifs. Aussi, la société a sou-
haité migrer vers une nouvelle solution de BI, capable d’offrir
aux décideurs une plateforme d’échanges d’informations
unique mais aussi plus rentable. Objectif principal: ajouter
des métadonnées au niveau technique et au niveau du traite-
ment, générer des rapports sur la production et les entrepôts
de données et intégrer la solution dans son système de ges-
tion des documents.
€ 350.000 D’ÉCONOMIESLa capacité de Pentaho à fournir quotidiennement, de façon
simple et rentable, des instantanés de l’entrepôt de données
Sybase IQ et un reporting uniforme à l’échelle de la société a
eu un impact déterminant dans le choix de Brussels Airport. «
Choisir Pentaho nous a permis de remplacer à la fois notre outil
de reporting et notre solution ETL propriétaire pour atteindre
notre objectif, à savoir une plateforme unique d’échanges d’in-
formations, note Eric Vanasch, responsable du Département
TIC de Brussels Airport. Souhait de l’aéroport: bénéfi cier
d’une solution intégrée reprenant toutes les facettes du bu-
siness: informations sur les vols, retail, opérationnelles, etc.
« Pentaho nous apporte au moins 80% à 85% des fonctionnali-
tés des fournisseurs propriétaires et les économies réalisées esti-
mées à plus de 350.000 euros sont extrêmement importantes.
Aujourd’hui, grâce au soutien de Pentaho Enterprise Edition,
Aujourd’hui, trois clics suffisent pour obtenir une information
Ils ont implémenté des solutions de Business Intelligence dans leur entreprise et s’en montrent pleinement satisfaits. Gain de temps, de fi abilité, aide à la prise de décision stratégique et opérationnelle. Ou quand la BI devient la meilleure alliée du directeur fi nancier…
FISCALITÉ DOSSIER
TEXTE : LAURENT CORTVRINDT
FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°48 - JUIN 2011
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nous pouvons affi rmer avec fi erté que nous avons réalisé notre
projet pilote dans les temps et selon nos lignes budgétaires. »
Aussi, depuis début 2011, Brussels Airport a commencé à uti-
liser les outils d’intégration de données, d’analyse, de généra-
tion de rapports et de tableaux de bord inclus dans la Suite
BI Enterprise Edition de Pentaho. Quatre départements (fi -
nances, commerce, opérations et TIC) bénéfi cieront des capa-
cités de la solution Agile BI qui permettra un développement
itératif plus important entre l’utilisateur professionnel et le
développeur. « En utilisant Pentaho, ces départements pour-
ront désormais fournir des rapports de gestion quotidiens, heb-
domadaires et mensuels, des analyses ad hoc et des tableaux
de bord qui remplaceront les tableaux Excel et près de 200 rap-
ports Hyperion programmés. »
INFO EN TEMPS RÉELConcrètement, l’Intégration de données de Pentaho extrait les
informations des bases de données et des fi chiers Excel et sera
étendue aux bases de données opérationnelles au cours d’une
deuxième phase, en validant et en transformant les données
avant de les télécharger dans des cubes de données à partir
desquels les utilisateurs peuvent également générer des rap-
ports ad hoc. « Pentaho se veut un outil stratégique d’aide à la
décision en fournissant au CFO une meilleure vue sur l’organisa-
tion, dans toutes ses facettes. Exemples concrets dans le cas de
Brussels Airport: résultats de vente des magasins de l’aéroport,
budgets pour les différents prestataires de services, balance des
profi ts, etc. Car deux points sont essentiels pour le CFO dans le
développement d’un projet: la maîtrise du budget et les résul-
tats, reprend Davy Nys. Nos licences ne sont pas limitatives à
un seul utilisateur. Il s’agit d’un point important pour l’organisa-
tion car toute personne appelée à manier des tableaux, des rap-
ports… sont susceptibles d’utiliser notre software. L’organisation
n’est donc pas limitée dans la distribution des outils, sans coûts
supplémentaires. En outre, nos licences sont utilisables pendant
un an. Le capital d’investissement est donc plus léger. Ce sont des
coûts opex. Notre client peut donc valider les coûts très réguliè-
rement et minimaliser les risques. »
Depuis 2004, la société de distribution alimentaire Deli XL a
doublé son chiffre d’affaires (de 140 millions d’euros à 260
millions d’euros), son effectif (500 employés) et ses capaci-
tés de stockage (de 17.000 m2 à plus de 40.000 m2). Un déve-
loppement impressionnant notamment rendu possible par
l’implémentation d’une solution de business intelligence
destinée à soutenir le business. « Pour l’activité logistique où
aucune intervention n’est possible dans la négociation directe
avec les fournisseurs, il faut donc négocier en amont avec le
client pour garantir la profi tabilité et la qualité des fl ux fi nan-
ciers », précise Laurent Lioulas, directeur fi nancier de Deli XL.
Pour contribuer à ce succès, le projet mené en matière de
business intelligence a vraiment été décisif. « Nous dispo-
sions d’un système IT assez ancien et ne permettant pas de
gérer effi cacement nos performances. Les différents chefs de
département perdaient énormément de temps pour assurer le
reporting, avec un traitement lourd et peu adapté au niveau
de l’équipe de contrôle de gestion. Du coup, nous disposions
de beaucoup moins de temps pour mener les analyses, où se
situe pourtant la véritable valeur ajoutée. » Objectif principal
du projet de business intelligence mis en place chez Deli XL:
pouvoir suivre les performances de la société, de la manière
la plus pragmatique possible, via la génération de données en
temps réel, basées sur l’activité de l’entreprise.
Dix modules sont ainsi créés autour de grands thèmes (stocks,
marges, créances, etc.) pour être utilisés au quotidien par 35
collaborateurs, en lien avec différentes sources (ERP, fi chiers
Excel, etc.) et avec des mises à jour automatiques pour cer-
taines données. Les statistiques « brutes » sont collectées dans
des cubes et le département fi nancier peut, à tout moment,
générer des reportings par rapport à une réalité opération-
nelle. « Cette notion d’information en temps réel est primordiale
pour le business et la prise de décision. Car, en réalité, les tradi-
tionnelles clôtures de comptes arrivent sur le bureau du CFO une
dizaine de jours plus tard que la réalité opérationnelle. »
LE PLUS NEUTRE Bien entendu, auparavant, ces données étaient déjà dispo-
nibles au sein des services de Deli XL. « Par contre, il fallait croi-
ser beaucoup de sources avant de pouvoir tirer des conclusions.
Cela demandait des ressources et du temps. Avec un outil de BI,
l’avantage est de pouvoir croiser différentes sources et générer
un rapport signifi catif pour la maitrise des performances et le pi-
lotage de la société. Le retour sur investissement apparaît claire-
ment au travers des statistiques de fréquence d’utilisation. Alors
qu’il fallait parfois une demi-heure pour obtenir une réponse à
une demande par le passé, trois clics suffi sent aujourd’hui. »
Davy Nys: « Deux points sont essentiels pour le CFO dans le développement d’un projet: la maîtrise du bud-get et les résultats. »
FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°48 - JUIN 2011
26Premier point essentiel lors de l’implémentation du pro-
gramme de BI: parfaitement défi nir, dès le départ, au niveau
stratégique, les données essentielles que le CFO souhaite
suivre pour pouvoir piloter les performances et l’activité de
la société. Laurent Lioulas conseille à ce propos de mener
un profond travail de réfl exion en échangeant les différents
points de vue, au sein du département fi nancier mais aussi
avec la direction. Deuxième étape: déterminer, en interne, qui
va développer et mettre en forme les cubes afi n de rendre les
données plus lisibles pour les utilisateurs.
AUTONOMIE« J’estime que le responsable de cette mission doit appartenir
au département fi nance. Pour la simple et bonne raison que la
fi nance est, théoriquement, le département le plus neutre de
l’organisation. En outre, on évitera de la sorte que chacun, de
son côté, mette le reporting à sa sauce, risquant par là d’éven-
tuels doublons ou, à tout le moins, une dépense d’énergie
inutile. » On l’aura compris, un outil de BI permet au dépar-
tement fi nancier de consacrer beaucoup moins de temps à
l’établissement des reportings puisque, désormais, ceux-ci
sont générés de façon automatisée, chaque jour, chaque se-
maine ou chaque mois. « Ce qui nous offre le loisir de consacrer
bien davantage à l’analyse des reportings. Nous ne devons plus
obligatoirement attendre la clôture mensuelle pour recevoir de
bonnes ou de mauvaises nouvelles. A présent, nous connaissons
déjà la tendance en cours de mois, voire même au quotidien. »
Après une minutieuse étude de marché et quelques dé-
monstrations de consultants externes, Deli XL a privilégié la
solution correspondant le mieux à sa culture d’entreprise.
« Au sein de l’organisation, personne n’avait eu, jusque là,
l’occasion de travailler avec ce type d’outil. Nous avons donc
souhaité nous doter d’une solution dont l’utilisation se révèle-
rait conviviale, sans investir démesurément. Nous voulions, en
outre, laisser la possibilité à chaque utilisateur de procéder à sa
propre analyse. En effet, les utilisateurs doivent pouvoir travail-
ler de façon autonome. »
Pour chaque développement de module, la direction a prévu
un cahier des charges où les employés impliqués dans la pro-
duction de reporting devaient très clairement expliquer ce
dont ils avaient besoin. « De la sorte, nous nous assurions que
leurs demandes reprendraient bien les éléments clés pour pilo-
ter l’entreprise, sans redondance entre les différents modules. »
Laurent Lioulas avoue être très satisfait de la qualité de travail
que l’outil de BI permet de fournir. Néanmoins, il convient de
rester attentif sur certains points.
GAIN DE TEMPS« Un premier danger serait de se dire qu’il ne servira qu’au CFO.
C’est faux. Bien entendu, le CFO sera un utilisateur majeur.
Mais plus largement, chaque directeur de département doit
défi nir ses propres besoins de suivi. Ensuite, au CFO et au dé-
partement fi nancier de jouer leur rôle de support. La BI chez
Deli XL n’est clairement pas un outil purement fi nancier: elle
permet également de suivre des données statistiques comme
des actions marketing, les consultations sur le site Web, etc.
L’outil sert réellement à mesurer toutes les performances: fi -
nancières, commerciales, logistiques, KPI, etc. Chaque directeur
l’utilise pour ses propres besoins. »
Autre point essentiel: le suivi des fréquences d’utilisation.
Bien entendu, l’idée n’est pas de jouer à l’œil de Moscou.
« Mais je considère que défi nir un nombre d’utilisateurs en
interne est important. Leurs accès au software seront protégés
par une certaine confi dentialité au regard de leurs tâches et
fonctions. Une fois ces accès validés par la hiérarchie et, si pos-
sible, gérés par le département fi nancier, le suivi de la fréquence
d’utilisation permettra de s’assurer que les modules construits
sont bien utilisés et qu’ils produisent les résultats escomptés. »
Si l’on demande à Michel Debay, en charge du Management
Information System chez KBL, en quelle mesure l’informa-
tique décisionnelle peut aider le département financier
dans son travail, l’avis qu’il partage est très tranché. « Le
département de Business Intelligence est l’interlocuteur in-
formatique principal du M.I.S. et du Contrôle de Gestion car
il couvre 80% de leurs besoins en information et reporting:
Information company-wide, historisée, transversale et cen-
DOSSIER
Laurent Lioulas: « La notion d’information en temps réel est primordiale pour le business et la prise de décision. Car, en réalité, les traditionnelles clôtures de comptes arrivent sur le bureau du CFO une dizaine de jours plus tard que la réalité opérationnelle. »
« Un système BI se doit d’être convivial afi n de véhiculer les informations utiles au management opérationnel. »
FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°48 - JUIN 2011
27
tralisée, ainsi que fonctionnalités diverses de reporting, de
calcul et d’analyse. On peut dès lors vraiment considérer que
le MIS s’appuie essentiellement sur les solutions de business
intelligence. Au niveau comptable, le recours à d’autres outils
informatiques, ne serait-ce que le système comptable ou le
facturier, est nettement plus systématique. »
Auparavant, l’on procédait par collecte d’information stockée
dans des fi chiers texte générés par les systèmes d’informa-
tions pour ensuite les importer dans Excel afi n de les exploi-
ter. Les contrôleurs de gestion étaient donc constamment
dépendants de l’informatique pour l’obtention d’informa-
tion. « Malgré tout, des outils de bureautique comme Excel ou
Access restent des alliés précieux du contrôleur de gestion, voire
l’outil principal. Mais les outils de BI donnent un accès direct
à une quantité beaucoup plus importante d’information. Le
fi nancier n’est plus tributaire de l’informatique. »
MIEUX QU’EXCELLe gain de temps se révèle considérable. Il y a 15 ans, pour réa-
liser un rapport de rentabilité, il fallait faire appel au service
informatique pour obtenir la liste des clients et demander
ensuite à un autre service le rapport complet du PNL. Les don-
nées pouvaient alors être chargées manuellement dans Excel,
avant d’être retravaillées pour fi nalement se matérialiser en
un résultat à analyser. « Aujourd’hui, l’information est direc-
tement accessible dans des systèmes de BI, tels que Business
Objects, Cognos, etc. Outre le gain de temps, cela permet no-
tamment de réaliser des agrégations de données, de dégager
des tendances... grâce à des fonctionnalités préconçues. Avec
une information déjà techniquement validée, le travail de vali-
dation fi nale de l’information et de vérifi cation des erreurs s’en
trouve facilité. »
Tous les aspects de la BI sont donc susceptibles d’aider le M.I.S.
Le Datawarehouse, tout d’abord, couvre les aspects d’analyse
et de reporting tactique (à destination des managers). A ce
sujet, l’informatique ne réalise pas toujours que pour le M.I.S.,
à qui on va demander une très grande réactivité, la principale
valeur ajoutée d’une solution de BI tient dans sa souplesse
de manipulation, notamment dans la saisie ou l’injection de
données. Le reporting stratégique (à destination de la direc-
tion), ensuite, sera réalisé par un outil de Dashboarding, qui
se connectera en général sur le Datawarehouse. En outre, à
côté des fonctionnalités d’analyse et de reporting, les outils
d’EPM (Enterpise Performance Management), de Data Mining
et de Budget Planning viennent aider le M.I.S. dans la consti-
tution de KPI’s (ratios de rentabilité, indicateurs de tendance,
etc.) et la construction de scénarios dans l’établissement du
planning budgétaire.
Chez KBL, le Datawarehouse, développé in-house, couvre les
aspects d’analyse, de reporting tactique et de calcul de ren-
tabilité. Il permet de travailler sur d’importants volumes de
données détaillées avec une grande vitesse. Il permet égale-
ment de structurer le système de données. « Nous gagnons
énormément de temps en termes de reporting et de construc-
tion de l’information. Là où, avant, nous avions besoin d’un
mois, désormais les délais sont réduits à une semaine. Ce qui
laisse, vous l’imaginez, beaucoup plus de temps pour l’analyse
des résultats et les commentaires. Enfi n, le Datawarehouse
offre aussi accès à des données très détaillées sur les différentes
activités de la banque comme les achats ou ventes de titres, par
exemple, ou permet encore certaines recherches de données
qui étaient virtuellement impossible avant de bénéfi cier de
ce type d’outil. Les outils de dashboarding, de Data Mining et
d’EPM, de leur côté, permettent de fournir au top management
un reporting tourné vers le futur grâce à des simulations (EPM),
des analyses de tendance (Data Mining) et une présentation
synthétique et visuelle des principaux KPI’s (Dashboarding).
Soit une vraie valeur ajoutée que ne permet pas Excel. »
CONVIVIALITÉ Jeune entreprise créée en 2008, 3B opère dans les matériaux
composites en fournissant de la fi bre de verre de renforce-
ment. 700 personnes y travaillent, dans deux usines, en Bel-
gique et en Norvège. Mélangé avec le plastique, le verre peut
se substituer à d’autres matériaux, plus lourds, comme par
exemple l’acier ou l’aluminium. Un procédé permettant d’ob-
tenir des matériaux plus durables. Dans une industrie relati-
vement récente, 3B connait une croissance environ deux fois
plus importante que celle de l’économie européenne. Sous
l’impulsion de son CFO, Ludovic Piraux, 3B a créé de toute
pièce son système d’information et de business intelligence
avec, dans un premier temps la mise en place d’un ERP autour
duquel viendront se greffer des modules supplémentaires
spécifi ques, entre autres pour les matières de planifi cation,
les transactions de paiement, la gestion des ressources
Michel Debay: « Nous gagnons énormément de temps en reporting et construction de l’information. Là où, avant, nous avions besoin d’un mois, désormais les délais sont ré-duits à une semaine. Ce qui laisse beaucoup plus de temps pour l’analyse et les commentaires. »
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humaines ou encore les systèmes informatiques des usines.
En trois ans, 3B a investi un million d’euros dans le système
d’information, en valeur de départ, et injecte de manière
récurrente un budget de 0,3% du chiffre d’affaires en inves-
tissements annuels. Chaque année des modules sont donc
rajoutés sur l’outil BI afi n de mesurer avec précision le bu-
siness. « Nous commençons toujours par les ventes, volumes,
parts de marché, marges par produit et client, explique Pierre
Josselin, COO de 3B. Cela nous permet d’extraire du système
transactionnel des informations directement utiles à nos
équipes marketing et commerciale. C’est à partir du moment
où votre outil génère une information directement issue de vos
systèmes transactionnels – information facilement accessible
[web interface] et utile au management opérationnel – que
vous optimisez la valeur de vos systèmes transactionnels. Car
avant, personne ne se servait de système d’information et nous
devions fonctionner avec une armée de spreadsheets. C’est
pourquoi un système BI se doit d’être convivial afi n de véhiculer
les informations utiles au management opérationnel de façon
claire, aisée et partagée par tous les utilisateurs. »
BI & BSSi le système d’information de 3B soutient le business, c’est
tout simplement parce qu’il rencontre l’adage de l’entreprise:
« Lead by vision and manage by facts ». Pierre Josselin prend
un exemple de « diriger par la vision »: travailler en gérant,
en permanence, une « avance » d’un mois de stock. « Pour
qu’un commercial puisse travailler de façon active avec un
mois de stock, il doit être dans l’anticipation. Un commercial
n e va pas se soucier de l’état précis du stock, il ne va pas ouvrir
50 spreadsheets. Il a donc besoin d’un outil commercial qui lui
permette de visualiser le matériel disponible à la vente dans
les prochains mois, en fonction des prévisions et des plans de
production. En outre, ces données transactionnelles doivent lui
être directement accessibles de façon mobile, sur ses téléphone
ou ordinateur portables, notamment pour pouvoir prendre des
décisions instantanées – ce qu’il peut vendre et quand il peut
vendre – en clientèle. »
Du projet BI chez 3B, Pierre Josselin tire une leçon primordiale:
le département fi nancier ne doit pas travailler isolé dans sa
tour d’ivoire. « Pour qu’un système d’information délivre effi -
cacement, il doit être prévu pour faire collaborer les personnes
opérationnelles qui doivent utiliser ces information. Pour le CFO
et les opérationnels, les chiffres obtenus doivent fournir un lien
direct avec l’action sur le terrain. Car en défi nitive, ce que l’on
recherche, ce sont des actions pour améliorer les indicateurs. »
Aussi, pour structurer un projet BI dans une PME, le COO de
3B conseille de se forger une vision claire des chiffres que l’on
aimerait pouvoir consulter… tout en gardant bien à l’esprit que
l’architecture BI doit rester la plus simple possible. « La véri-
table intelligence d’un projet consiste à voir les fi nanciers travail-
ler avec les opérationnels tant dans la défi nition des projets à
mettre prioritairement en œuvre pour améliorer certaines infor-
mations que dans la défi nition de ce que l’on va mesurer. »
Néanmoins, la BI ne se limite pas à permettre de gérer une
entreprise sur base des informations générées par les tran-
sactions commerciales. En effet, la BI offre également la pos-
sibilité d’obtenir des informations sur les marchés, des infor-
mations scientifi ques, etc.: que fait la concurrence, quels sont
les nouveaux produits... Transformer ces données en informa-
tion, partager cette connaissance avec les collaborateurs, les
structurer et les canaliser pour les rendre utilisable par tous
permettra à l’entreprise et au management de se construire
une vision. « En réalité, il y a la BI au sens fi nancier du terme
qui nous sert à piloter le business par des chiffres et la BI au
sens technologie et marchés qui nous sert à construire une
vision et confronter notre stratégie à la réalité. »
Selon Pierre Josselin, la meilleure façon de mesurer l’apport
de l’outil BI est de se doter d’une balanced scorecard prenant
compte les différents horizons temporels – business managé
à la semaine, au mois, sur trois ans – d’un point de vue fi nan-
cier, client, opérationnel, savoir et savoir-faire… « La mise en
place de notre balanced scorecard vise surtout à tendre vers
une vertu essentielle: celle de faire en sorte que chaque colla-
borateur sache vers quoi l’entreprise se dirige et ce qu’il nous
intéresse de mesurer. Animée mensuellement, la balanced
scorecard offre une vision à trois ans. Et selon les segments de
marché concernés, nous chercherons tantôt de la rentabilité,
tantôt de la croissance ou encore de la masse de marge. C’est
un point essentiel pour le management car la politique d’inves-
tissement découle de là, tout comme le temps que nous nous
accorderons pour réaliser nos projets. »
Pierre Josselin: « La véritable intelligence d’un projet consiste à voir les fi nanciers travailler avec les opération-nels tant dans la défi nition des projets à mettre prioritaire-ment en œuvre pour améliorer certaines informations que dans la défi nition de ce que l’on va mesurer. »
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Les services fi nanciers de BT Radianz basés sur l’informa-
tique en nuage supportent aujourd’hui la plus grande com-
munauté fi nancière en réseau sécurisée au monde. En effet,
le BT Radianz Managed Infrastructure englobe quelque
3.000 applications – spanning market data, trading, mat-
ching, clearing, settlement and treasury services, suppor-
ting industry messaging and data standards FIX (Financial
Information eXchange) Protocol, ISO 20022, FpML… – four-
nies par plus de 400 fournisseurs de services et de contenus,
dans 64 pays. Il répond aux besoins des banques, courtiers,
gestionnaires d’investissements, réseaux de communica-
tion et d’échanges électroniques (ECN), systèmes multilaté-
raux de négociation (MTF), trésoriers d’entreprise, CFO, etc.
En offrant des services cloud computing de pointe à la com-
munauté fi nancière, BT Radianz Managed Infrastructure
est devenu un élément structurel de l’industrie fi nancière.
En fournissant un accès via une connexion unique à une
large gamme d’applications et de fournisseurs, BT permet
à ses clients de ne plus être forcés à recourir à de multiples
infrastructures afi n d’accéder à différents services. Cette
approche permet, entre autres, d’économiser chaque année
50% sur le TCO des communications.
« Nos solutions cloud sont désormais de type privé, souligne
Chris Pickles, Head of Marketing, Financial Markets and
Wholesale Banking chez BT Global Services. Nous pouvons
donc en garantir la fi abilité et la sécurité. Ce type de solution
est donc tout à fait dédié à un usage professionnel. Le cloud
computing dépasse désormais très largement l’Internet public.
A travers le cloud, le service trésorerie d’une entreprise peut, par
exemple, avoir accès aux informations du marché ou obtenir
des services bancaires, comme le traitement des devises. »
ECONOMIES D’ÉCHELLELe concept du cloud computing consiste à offrir un accès
à de nombreux services différents qui pourront être inté-
grés à l’ERP de l’entreprise. Simultanément, le responsable
de la trésorerie pourra également l’intégrer à ses propres
systèmes afi n de soutenir les opérations de production de
l’entreprise. Et parallèlement, les banques pourront elles
aussi intégrer leurs propres services aux ERP et offrir aux
entreprises les services dont ils disposent.
« Sur un réseau, on peut, notamment, lier les opérations in-
ternationales, comme le sweeping. De quoi obtenir une meil-
leure vue sur la comptabilité interne. Si votre banque est déjà
présente sur le cloud, vous pourrez utiliser le même réseau.
Le tout sans complication technologique superfl ue. En fait, il
faut comparer cela avec notre utilisation personnelle d’Inter-
net à la maison. Souvent, nous adoptons plus facilement et
plus rapidement à la maison des technologies qui peuvent
également servir dans une entreprise. Car si l’on réalise des
économies de trésorerie et que le support technologique re-
quis coûte extrêmement cher, quel est l’avantage? »
BT entretient des relations privilégiées avec cinq banques
mais travaille avec une centaine d’institutions bancaires
puisque l’entreprise de télécommunications est présente
dans plus de cent pays. « Cumuler les frais d’e-communica-
tion pour chacune de ces banques serait particulièrement
couteux. Les coûts d’implémentation sur un réseau privé
bancaire peuvent être très élevés. Or, nous sommes déjà pré-
sents sur un réseau sécurisé. Dès lors, autant utiliser le réseau
cloud, d’ailleurs probablement déjà utilisé par l’entreprise
pour d’autres tâches. »
Durant la crise, la gestion responsable des clients corporate
a sauvé les banques. Les entreprises ne doivent donc pas
craindre que leur banquier ne leur fasse plus confi ance si
elles passent à une gestion dans les nuages. « Les économies
d’échelle sont importantes. Si vous utilisez de plus en plus votre
infrastructure, elle coutera de moins en moins. Il ne faut pas se
limiter au mail et au Web. La vidéoconférence est également à
nos portes. Nous ne sommes d’ailleurs qu’au début de l’infor-
matique fi nancière dans le cloud. Cette technologie permettra
aussi de s’ouvrir plus rapidement à de nouveaux clients et de les
rattacher et les intégrer au réseau en un clin d’œil, comme s’il
s’agissait d’un module supplémentaire du système interne. »
PENSER « CLOUD »
Chris Pickles: « Les économies d’échelle sont importantes. Si vous utilisez de plus en plus votre infrastructure, elle coutera de moins en moins. Nous ne sommes qu’au début de l’informatique fi nancière dans le cloud. »