1
For t de Ba nem Alger : ê ï à Les sangliers s’accommodent bien des d tritus" é La for t de Ba nem, pourtant r am nag e il y a quelque temps, ê ï é é é semble aujourd’hui abandonn e et n glig e, au grand dam de ses nombreux visiteurs. é é é Il n’y a que trois entr es pour p n trer dans la for t de Ba nem. é éé ê ï Trois entr es seulement pour permettre aux é visiteurs de venir et aux poubelles de rester. Au volume de d tritus qui occupent l’espace forestier, é il faudrait plus que trois entr es pour proc der leur collecte. é é à Le constat est simple : la for t semble abandonn e, ê é n glig e. Seuls les sangliers en profitent, é é les couples et quelques bandes de coquins. Petit tour d’inspection… Les D chets domestiques envahissent la for t é ê La route est parfaitement goudronn e et les couloirs qui bordent les routes sont parfaitement é nettoy s. A l’approche de l’ t , les tranch es sont d barrass es des broussailles et mettent de la é éé é é é distance avec les voitures, vitant tout risque d’incendie. En hiver, ces couloirs acheminent l’eau qui é s’ coule vers des canalisations. Ils ont t b tonn s depuis peu. La for t a repris quelques couleurs é éé é é ê l’approche de l’hiver. Malgr une dominance de vert, quelques arbres ont vir au jaune et au à é é marron. La pluie incessante des derniers jours a rendu la terre molle et boueuse. Des effluves de pins titillent les narines. Le ciel est bas, gris et p se sur le bleu anthracite de la mer. La for t p ri-urbaine è ê é de Ba nem a l’immense privil ge de c toyer les nuages et la brume de Bouzar ah, tout en mouillant ï è ô é sur l’azur de la M diterran e. Ce qui lui permet d’offrir des paysages saisissants. Quelques individus é é sont camoufl s l’int rieur de leur v hicule. Ces visiteurs, en couple, ont pris place dans un éà é é parking attribu leur compte. Si on vient en famille, on ne paie pas le parking. Seuls les couples y éà sont astreints ! Et tout autour, hormis le bleu du ciel, hormis le vert des pins et le marron de la boue, un cama eu de couleur. Du rouge, du bleu, du vert, orange, et du violet. Ba nem est une d charge ï ï é publique. Des gravats sont jet s dans les coins é Derri re le parking, dans la partie nord-ouest de la for t, une place a t ant rieurement am nag e. è ê éé é é é On reconna t un alignement de fr nes derri re lesquels de nombreux eucalyptus s’ lancent vers le î ê è é ciel. La place renferme quelques ch nes zen, un albizia julibrissen, des pins de jeune ge. Des ê â chemins devaient permettre une circulation autour de la place. D’immenses parterres de narcisses dits « l gants» parfument d licatement les lieux. Des senteurs qui rivalisent cependant avec celles éé é des ordures. Sous un grand pin parasol, des pierres sont amoncel es autour de ce qui fut un feu de é bois. Canettes, bouteilles de bi re, une brique de vin rouge sont dispos s proximit . Les ordures è éà é sont jet es p le-m le. Des sachets sont accroch s aux branches d’arbousiers dont le fruit est m r en é ê ê é û cette saison. Les sangliers, friands de toutes formes de d chets, ont laiss de grandes empreintes é é dans la terre boueuse. Elle a t compl tement retourn e certains endroits par leurs groins et leurs éé è é à pattes. Ce qui donne Ba nem un visage d solant. Si l’on pousse la promenade dans un versant plus à ï é au Sud, bien apr s ce qui fut l’ancienne place d’ quitation, on peut trouver des gravats et tout genre è é de rejets en b ton. Certains sites de la for t sont ainsi r serv s pour d charger tous les encombrants é ê é é é et restes de d molition et construction de chantier. Dans les espaces am nag s pour les jeux é é é d’enfants, quelques ch rubins s’accrochent des balan oires branlantes. é à ç Des familles ont d cid d’affronter le mauvais temps. Ces espaces sont un peu moins sales. Est-ce é é l’ uvre des hommes ou celle du vent ? Le soleil se couche derri re l’immense voile nuageux. La œ è p nombre s’installe. Les groins commencent d j renifler. é éàà

Forêt de Baïnem à Alger

Embed Size (px)

DESCRIPTION

la rénovation des forêts en Algérie

Citation preview

  • For t de Ba nem Alger : Les sangliers saccommodent bien des d tritus"

    La for t de Ba nem, pourtant r am nag e il y a quelque temps, semble aujourdhui abandonn e et n glig e, au grand dam de ses nombreux visiteurs.

    Il ny a que trois entr es pour p n trer dans la for t de Ba nem. Trois entr es seulement pour permettre aux visiteurs de venir et aux poubelles de rester.

    Au volume de d tritus qui occupent lespace forestier, il faudrait plus que trois entr es pour proc der leur collecte.

    Le constat est simple : la for t semble abandonn e, n glig e. Seuls les sangliers en profitent,

    les couples et quelques bandes de coquins. Petit tour dinspection

    Les D chets domestiques envahissent la for t

    La route est parfaitement goudronn e et les couloirs qui bordent les routes sont parfaitement nettoy s. A lapproche de l t , les tranch es sont d barrass es des broussailles et mettent de la distance avec les voitures, vitant tout risque dincendie. En hiver, ces couloirs acheminent leau qui s coule vers des canalisations. Ils ont t b tonn s depuis peu. La for t a repris quelques couleurs

    lapproche de lhiver. Malgr une dominance de vert, quelques arbres ont vir au jaune et au marron. La pluie incessante des derniers jours a rendu la terre molle et boueuse. Des effluves de pins titillent les narines. Le ciel est bas, gris et p se sur le bleu anthracite de la mer. La for t p ri-urbaine de Ba nem a limmense privil ge de c toyer les nuages et la brume de Bouzar ah, tout en mouillant sur lazur de la M diterran e. Ce qui lui permet doffrir des paysages saisissants. Quelques individus sont camoufl s lint rieur de leur v hicule. Ces visiteurs, en couple, ont pris place dans un parking attribu leur compte. Si on vient en famille, on ne paie pas le parking. Seuls les couples y sont astreints ! Et tout autour, hormis le bleu du ciel, hormis le vert des pins et le marron de la boue, un cama eu de couleur. Du rouge, du bleu, du vert, orange, et du violet. Ba nem est une d charge publique.

    Des gravats sont jet s dans les coins

    Derri re le parking, dans la partie nord-ouest de la for t, une place a t ant rieurement am nag e. On reconna t un alignement de fr nes derri re lesquels de nombreux eucalyptus s lancent vers le ciel. La place renferme quelques ch nes zen, un albizia julibrissen, des pins de jeune ge. Des chemins devaient permettre une circulation autour de la place. Dimmenses parterres de narcisses dits l gants parfument d licatement les lieux. Des senteurs qui rivalisent cependant avec celles des ordures. Sous un grand pin parasol, des pierres sont amoncel es autour de ce qui fut un feu de bois. Canettes, bouteilles de bi re, une brique de vin rouge sont dispos s proximit . Les ordures sont jet es p le-m le. Des sachets sont accroch s aux branches darbousiers dont le fruit est m r en cette saison. Les sangliers, friands de toutes formes de d chets, ont laiss de grandes empreintes dans la terre boueuse. Elle a t compl tement retourn e certains endroits par leurs groins et leurs pattes. Ce qui donne Ba nem un visage d solant. Si lon pousse la promenade dans un versant plus au Sud, bien apr s ce qui fut lancienne place d quitation, on peut trouver des gravats et tout genre de rejets en b ton. Certains sites de la for t sont ainsi r serv s pour d charger tous les encombrants et restes de d molition et construction de chantier. Dans les espaces am nag s pour les jeux denfants, quelques ch rubins saccrochent des balan oires branlantes. Des familles ont d cid daffronter le mauvais temps. Ces espaces sont un peu moins sales. Est-ce l uvre des hommes ou celle du vent ? Le soleil se couche derri re limmense voile nuageux. La p nombre sinstalle. Les groins commencent d j renifler.