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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana- Tanindrazana-Fandrosoana -------------------------- MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MEsupRES) -------------------------- UNIVERSITE DE MAHAJANGA (UMG) --------------------------- INSTITUT UNIVERSITAIRE DE GESTION ET DE MANAGEMENT (IUGM) --------------------------- FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société AUXIMAD Mahajanga) Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du DIPLÔME DE TECHNICIEN SUPERIEUR en GESTION ET ADMINISTRATION DES ENTREPRISES Présenté et soutenu par : RAJOMA Yannick Promotion : MENDRIKA Option : Commerce International Date de soutenance : 5 mars 2011 Numéro de soutenance : 977 Membres du jury Président : M .RAHAMALITSIROFO Haja Encadreur Pédagogique : Monsieur EDWIN Constant Claudel Herindrainy enseignant à l’IUGM Encadreur Professionnel : Monsieur RANDRIAMAMONJY Mamy Juste : Chef d’agence de la société AUXIMAD à Mahajanga Examinateur : M.RAKOTOARIVELO Jean Baptiste Université de Mahajanga Institut universitaire de Gestion et de Management Société Auxiliaire Maritime de Madagascar

FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

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Page 1: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Fitiavana- Tanindrazana-Fandrosoana

--------------------------

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

(MEsupRES)

--------------------------

UNIVERSITE DE MAHAJANGA

(UMG)

---------------------------

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE GESTION ET DE MANAGEMENT

(IUGM)

---------------------------

FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société AUXIMAD Mahajanga)

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du DIPLÔME DE TECHNICIEN SUPERIEUR en GESTION ET ADMINISTRATION DES

ENTREPRISES

Présenté et soutenu par : RAJOMA Yannick

Promotion : MENDRIKA

Option : Commerce International

Date de soutenance : 5 mars 2011

Numéro de soutenance : 977

Membres du jury

Président : M .RAHAMALITSIROFO Haja

Encadreur Pédagogique : Monsieur EDWIN Constant Claudel Herindrainy

enseignant à l’IUGM

Encadreur Professionnel : Monsieur RANDRIAMAMONJY Mamy Juste : Chef

d’agence de la société AUXIMAD à Mahajanga

Examinateur : M.RAKOTOARIVELO Jean Baptiste

Université de Mahajanga

Institut universitaire de Gestion et de Management

Société Auxiliaire Maritime

de Madagascar

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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Fitiavana- Tanindrazana-Fandrosoana

--------------------------

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

(MEsupRES)

--------------------------

UNIVERSITE DE MAHAJANGA

(UMG)

---------------------------

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE GESTION ET DE MANAGEMENT

(IUGM)

---------------------------

FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société AUXIMAD Mahajanga)

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du DIPLÔME DE TECHNICIEN SUP����RIEUR en GESTION ETADMINISTRATION DES

ENTREPRISES

Présenté et soutenu par : RAJOMA Yannick

Promotion : MENDRIKA

Option : Commerce International

Date de soutenance : 5 mars 2011

Numéro de soutenance : 977

Membres du jury

Président : M .RAHAMALITSIROFO Haja

Encadreur Pédagogique : Monsieur EDWIN Constant Claudel Herindrainy

enseignant à l’IUGM

Encadreur Professionnel : Monsieur RANDRIAMAMONJY Mamy Juste : Chef

d’agence de la société AUXIMAD à Mahajanga

Examinateur : M.RAKOTOARIVELO Jean Baptiste

Université de Mahajanga

Institut universitaire de Gestion et de Management

Société Auxiliaire Maritime

de Madagascar

Page 3: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

REMERCIEMENTS Le présent mémoire n’a pas pu être réalisé sans le concours de nombreuses personnes

auxquelles je voudrais aussi faire parvenir mes sincères remerciements :

Le Président de l’université Professeur RABESA Zafera Antoine

à Monsieur RAKOTOZARIVELO Philippien, Directeur de l’IUGM, qui a dirigé

l’établissement pour que nous puissions y effectuer nos études ;

à Monsieur EDWIN Constant Claudel Herindrainy, qui nous a suivis durant le cursus et

qui nous a encadrés ;

à Monsieur RANDRIAMAMONJY Mamy Juste, directeur d’agence de la société

AUXIMAD de Mahajanga, qui a bien voulu nous encadrer durant notre stage, et qui

nous a aidé dans toutes les démarches nécessaires pour l’étude d’une filière et la

réalisation de notre devoir ;

à tous nos professeurs de l’IUGM, qui nous ont partagé tous leurs acquis durant ces

années ;

Pour leur présence en permanence à mes côtés et dans mon cœur ainsi que pour leurs

aides, des mercis particuliers sont dédiés à :

à mes parents, pour leurs appuis moral et financier depuis mon enfance jusqu’à

maintenant et pour leur amour sans cesse à mon égard ;

à tous ceux, qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce présent travail ;

Page 4: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

RESUME L’exportation et l’importation sont deux choses qu’un pays ne doit négliger. En

effet, l’économie du pays dépend de son importation ainsi que de son exportation.

Notre étude a traité le cas de la formalité de transit et de douane dan la

société AUXIMAD. En effet, cela est nécessaire dans le développement de la firme

ainsi que dans le développement de l’économie nationale.

Page 5: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

SOMMAIRE

VUE GENERALE SUR LA SOCIETE

CHAP I : Renseignements généraux

CHAP II : Etude de l’environnement de l’AUXIMAD

CHAP III : Organisations et activités de l’AUXIMAD

FORMALITES DE TRANSIT ET DE DOUANE

CHAP I : Notion de transit

CHAP II : Elaboration des formalités préparatoires

CHAP III : Déclaration en douane

CHAP IV : Passation des pièces en Douane

CHAP V : Eléments déclaratifs des marchandises

CHAP VI : Etude des régimes

ANALYSE DIAGNOSTIQUE ET SUGGESTIONS D’AMELIORATIONS

CHAP I : Opportunités et forces

CHAP II : Menaces et faiblesses

CHAP III : Suggestions de solutions

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

Page 6: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

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LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

APMF : Agence Portuaire Maritime et Fluviale

AUXIMAD : Auxiliaire Maritime de Madagascar

BAD : Bon A Délivrer

BE : Bon à Embarquer

BEP : Bon d’Enlèvement Provisoire

BSC : Bordereau de Suivi de Cargaison

CHAP : Chapitre

CDI : Certificat D’Inspection

COMAMA : Compagnie de Manutention de Madagascar

CSR : Code Sous Régime

DAU : Document Administrative Unique

DDU : Document Douanier Unique

DT : Demande de Transfert

DVI : Décompte de Valeur à l’Import

FOIS : Free In and Out Stowage

GPCAD : Groupement Professionnel des Commissionnaires Agrées en Douane de

Madagascar

LTA : Lettre de Transport Aérien

NCHP : Navale et Commerciale Havreuse Péninsulaire

OT : Ordre de Transit

SDV : Scac Delmas Vieljeux

SEAL : la ligne scandinave

SEMS : Société d’Entreprise Multiservices

SGS : Société Générale de Surveillance

,,

Page 7: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

AVANT-PROPOS Au terme de leur scolarité à l’Institut Universitaire de Gestion et de

Management (IUGM), les étudiants de la filière Commerce International sont amenés

à effectué un stage en entreprise Pour cette expérience, nous avons choisi d’aborder

l’étude de la formalité de transit et douane dans la société AUXIMAD

Ce mémoire nous a permis de mettre en application les connaissances

acquises en classe et à l’AUXIMAD. Le choix du sujet a été inspiré par un intérêt de

savoir comment se déroule les procédures de transit et de dédouanement au niveau

de la société Nous avons essayé de mettre en exergue les acquis en matière de

transit et douane et de les adapter pour l’étude de la formalité au niveau e

l’AUXIMAD

Page 8: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

1

INTRODUCTION

En 1996, Madagascar a pu mettre fin à la période du déclin économique qui avait duré plus de 40 ans en ayant comme conséquence l’augmentation du niveau de pauvreté de sa population. En 1998 -1999, la croissance de son PIB s’élevait à 3,8 % en moyenne et à 4,8 % au cours de la période 1999-2000. Cette reprise de la croissance témoigne, certes, d’un signe d’amélioration de la performance. Malheureusement, cette amélioration est encore fragile.

Néanmoins, elle a pour résultat une plus grande ouverture de Madagascar à maints pays du monde extérieur, ce qui se traduit par une hausse constante du commerce rapportée au PIB au cours de la période 1996-2000.

Une série de réformes entreprises depuis la fin des années 1980 confirme l’intention du gouvernement de Madagascar d’ouvrir son économie au commerce extérieur. C’est ainsi qu’il a créé une Zone de la Libre Echange (ZLE) pour accueillir les entreprises étrangères et que Madagascar a décidé de se joindre à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Des statistiques récentes indiquent une accélération de la croissance entraînée par les exportations, tandis que la diversification des sources d’exportation indique que leur expansion sur une large échelle est certainement possible. Les sociétés de transit sont alors des acteurs importants pour le développement de notre pays.

Chaque marchandise entrant ou sortant dans notre territoire douanier doit obligatoirement suivre des procédures spéciales appelées « procédures de dédouanement ». Une société de transit entre donc en action en respectant ces procédures afin de dédouaner ladite marchandise.

Aussi, au cours de ces quelques mois passés au sein de la société de transit et consignation « AUXIMAD », nous nous sommes beaucoup intéressés au transit des marchandises et à la consignation des navires.

D’où, le choix de ce sujet de mémoire ayant comme titre : « FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE »

Comment fait-on alors pour accéder au transit de la marchandise? Afin de répondre à cette question, nous avons dû suivre de près les étapes du

transit des marchandises, en même temps poser des questions aux personnes qualifiées en la matière dans la société mais aussi aux partenaires des sociétés de transit comme les douaniers, le responsable de la Société Générale de Surveillance. Notre cours de transit et commerce international fait aussi partie des outils à l’appui.

Ainsi, cet ouvrage comporte trois parties, à savoir :

Première partie : VUE GENERALE SUR LA SOCIETE AUXIMAD

Deuxième partie : FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE Troisième partie : ANALYSE DIAGNOSTIQUE ET SUGGESTIONS D’AMELIORATIONS

Page 9: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

2

VUE GENERALE DE LA SOCIETE

Page 10: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

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CHAP I : RENSEIGNEMENTS GENERAUX

Avant tout, il est nécessaire de connaître l’entreprise. Ce chapitre nous

permettra de connaître tous les renseignements sur l’entreprise.

Section I : Historique

La société « AUXILIAIRE MARITIME DE MADAGASCAR » (en abrégé,

AUXIMAD) est une société anonyme créée à partir d’une autre société dénommée

« WHARF » située sur la côte est de l’île.

En 1902, la société s’appelait « WHARF DE TAMATAVE » dont le siège était à

Toamasina, sis au 21 boulevard Ratsimilaho. Sa principale activité était la

consignation des navires.

Compte - tenu de l’extension de son activité, la société est devenue, cinquante ans

plus tard, la société AUXILIAIRE MARITIME DE MADAGASCAR ayant son siège

social au 18, rue Jean Joseph Rabearivelo Antsahavola Antananarivo. Elle était

lancée, en plus de la consignation des navires, dans le domaine de transit. Ainsi, la

consignation et le transit ont été monopolisés par AUXIMAD. Son champ d’action

s’étend sur la mer jusqu’aux différentes frontières maritimes. A l’époque, il n’y avait

pas de technique de maintenance des clients. Les clients comme SCAC et SEAL

sont venus s’y installer. La NCHP, qui était un des promoteurs d’AUXIMAD, s’est

séparée d’elle et est devenue DELMAS. La SCAC internationale s’est fusionnée

avec DELMAS et représentait 70% du chiffre d’affaires de l’AUXIMAD. Comme

l’AUXIMAD ne pouvait plus s’incorporer à la NCHP, il lui était nécessaire de combler

cette lacune en s’orientant vers d’autres activités, entre autres, MIDEX, assurance,

entreposage. L’ouverture de l’agence AUXIMAD de Majunga s’est effectuée en juillet

1973.

Page 11: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

4

Section II : Identification

CHAP II : ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT DE L’AUXIMAD

L’environnement regroupe les facteurs qui exercent des influences sur le

fonctionnement de l’entreprise. Nous étudierons dans ce chapitre, l’impact de

l’environnement interne et externe qui pourra créer des avantages ou causer des

inconvénients pour la société.

Section I : Environnement interne

L’environnement interne constitue les facteurs existants au sein de la société.

Il constitue aussi les méthodes, les techniques et les procédures utilisées par la

société qui sont les codifications diverses et la communication au niveau de la

société.

I-1: Les codifications diverses

Afin de faciliter le travail et le traitement des opérations, la société a opté le

système de codification qui est très utile pour la gestion du temps et surtout pour la

confidentialité des opérations.

I-1-1 : Codification agence

Pour faciliter la communication et pour le bon déroulement des opérations,

toutes les agences sont reliées entre elles par un réseau de communication très

sophistiqué et sont toutes codifiées.

Dénomination sociale : AUXIMAD (Auxiliaire Maritime de Madagascar) Forme juridique : Société Anonyme (SA) Capital social : 220.000.000 Ariary Siège social : 18, rue Jean Joseph Rabearivelo Antsahavola Antananarivo 101 N° sur le registre du commerce et des Sociétés (NRCS) : 2003B00732 N° d’identification fiscale (NIF) : 617-l0-l00-0-00-106 Site Web : [email protected] Slogan : « Avec nous, vous êtes déjà demain ! » « Vous satisfaire, c’est notre affaire ! »

Page 12: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

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Tableau des codes agences

I-2 : La communication au niveau de l’entreprise

La communication tient un grand rôle dans l’entreprise car elle permet de

faciliter les tâches, de diminuer la durée des attentes des pièces venant d’un service

à un autre. Elle joue aussi un rôle très important pour maintenir la confidentialité des

opérations. Aussi, la société utilise-t-elle divers moyens de communication,

notamment :

� La correspondance téléphonique

La correspondance téléphonique est l’un des moyens utilisés dans

l’entreprise. Et la société AUXIMAD n’en est pas épargnée parmi tant d’autres. En

effet, c’est l’un des moyens de communication le plus rapide.

Code Agence

10 Toamasina

20 Antananarivo

21 Antsirabe

33 Mahajanga

40 Manakara / Mananjary

50 Toliara

70 Antsiranana

80 Nosy Be

90 Direction

93 Fort Dauphin

94 Département Assurance

Page 13: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

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� Les E-mails

Avec l’avancement des technologies modernes, ce mode de correspondance

facilite la communication entre deux ou plusieurs agences.

� Les affichages

Elles jouent encore un très grand rôle dans une société car elles permettent

de diffuser rapidement les informations urgentes ainsi que les informations de

référence. Figurent parmi les affichages les notes d’informations, les notes de

service, les directives…

� Les circulaires

Les circulaires sont utilisées pour une réception rapide des informations avec

une large diffusion.

Section II : Environnement externe

Les facteurs externes à l’entreprise influent sur la vie d’une société. Ces

facteurs peuvent provoquer des conséquences directes et indirectes sur son

fonctionnement. Ces facteurs concernent les clients, les fournisseurs, les

concurrents.

II-1 : Les principaux clients

La clientèle de l’AUXIMAD se repartit en deux grandes catégories, à savoir :

� Les particuliers

Les particuliers regroupent toutes les personnes voulant effectuer des

importations ou exportations.

Exemple : Rakoto a acheté une voiture en France ; il a confié le transport de

cette voiture au soin de la société AUXIMAD.

� Les entreprises

Les entreprises regroupent, par contre, toutes les autres personnes morales.

Ce sont les sociétés voulant effectuer des opérations d’importation ou d’exportation,

comme par exemple la JIRAMA qui importe des engins, des matières d’œuvre pour

ses activités.

II-2 : Les fournisseurs

Les fournisseurs regroupent les personnes morales ou physiques qui

procurent des fonds ou immobilisations pour l’entreprise.

Page 14: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

7

Comme fournisseur d’exploitation, il y a lieu de citer, la JIRAMA par exemple qui est

en même temps client de la société ; le MOOV, fournisseur en Internet, MAD Print

fournisseur en consommables comme la fiche de saisie standard et MATERAUTO

fournisseur en pièces de voiture.

II-3 : Les concurrents

La présence de plusieurs intervenants dans le secteur où la société AUXIMAD

œuvre a engendré un cadre concurrentiel très marqué actuellement, avec des

entreprises qui sont de plus en plus actives dans la recherche permanente d’un

service de qualité comme la rapidité pour la satisfaction des besoins de leur clientèle.

Cette concurrence est activée par des sociétés dont la prestation de service n’est

plus à faire connaître à l’instar du SEAL, de la SCAC, ROGERS, de la SCTT, et des

petits transitaires.

II-4 : Les partenaires de la société AUXIMAD

Des partenaires sont indispensables surtout dans l’activité du transit. D’où,

AUXIMAD collabore avec des partenaires reconnus nationalement aussi bien

qu’internationalement tels que :

- la SGS

- la société Gasy Net

- les compagnies de manutention : COMAMA, SEMS

- les compagnies de navigation : MSC – MAERSK- MSL – CMA CGM

- la douane

- l’APMF

II-5 : Objectifs principaux de l’AUXIMAD

Les objectifs de l’AUXIMAD constituent des défis qu’elle se propose de

réaliser :

- Rester leader

Page 15: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

8

- Pérenniser son positionnement sur le marché des grandes entreprises

- Augmenter sa part de marché

- Accroître la satisfaction et la fidélisation de la clientèle

- Conquérir de nouveaux clients

- Satisfaire ses actionnaires et son personnel

- Conserver sa notoriété

Page 16: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

9

CHAP III : Organisations et activités de l’AUXIMAD

Section I : Structure organisationnelle

L’organisation est un système non négligeable au sein d’une entreprise ou

d’une société. Elle fait apparaître les différentes fonctions ainsi que la hiérarchisation.

Comme toute entreprise, l’AUXIMAD a sa propre organisation que nous allons

décrire dans l’étape suivante.

I-1 : Organigramme de la société AUXIMAD Direction

générale

L’organigramme, ci-après, montre la structure hiérarchique ainsi que les divers

services existant dans l’entreprise sise à Antananarivo qui est le siège social.

Figure n°1 : Organigramme de la société AUXIMAD Dir ection générale

DIRECTEUR GENERAL

SERVICE INFORMATIQUE

SERVICE DAGP

SERVICE DU CONTROLE DE GESTION

DIRECTEUR FINANCIER

AGENCE ARO

AGENCES DIRECTEUR COMMERCIAL

SERVICE COMPTABILITE

SERVICE FINANCIER

SGAC SJC SHIPPING SEM

Page 17: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

10

I-1-1 : Attributions de chaque service

Le Directeur Général : Il assure la direction de la société

Le Service Informatique : Sa principale tâche porte sur la maintenance des

machines et la mise en place des logiciels et programmes informatiques. Ce service

ne se cantonne pas seulement au niveau de la direction ; il intervient aussi en cas de

problèmes au niveau des agences, voire dans les agences provinciales.

Le Service DAGP : Ce service est chargé de la gestion des ressources

humaines et de la gestion des carrières du personnel.

Par ailleurs, il s’occupe aussi de la formation des employés, du paiement de leurs

salaires ainsi que du recrutement de nouveaux employés.

Le Service de Contrôle de Gestion : Ce service s’occupe de la surveillance

du système de contrôle interne, il se charge aussi de la supervision des procédures.

Le Service Comptabilité : Comme son nom l’indique, il s’occupe de la

comptabilisation des opérations de la direction ainsi que de la centralisation de toute

la comptabilité des agences.

Le Service Financier : Son rôle principal consiste à gérer la trésorerie de la

société ; il est aussi chargé du recouvrement des factures et des créances de

l’AUXIMAD.

Le Service de Gestion des Activités Connexes (SGAC ) : Ce service se

charge du transport terrestre.

Le Service Juridique et Contentieux (SGC) : D’une part, ce service

contribue aux résolutions des litiges qui peuvent survenir au niveau des douanes, du

port et surtout avec les clients ; d’autre part, il est chargé de la résolution des

contentieux commerciaux et du recouvrement.

Le Service Shipping : Il centralise toutes les activités de consignation des

navires des armateurs qui s’adressent à la société pour l’assistance de leurs navires

qui font une escale dans les ports de Madagascar.

Le Service Etude et Marketing : Etant chargé de donner satisfaction à la

clientèle, ce service réalise aussi les études de marché et de la prospection des

clients.

Page 18: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

11

I-2 : Organigramme de l’agence AUXIMAD à Majunga

Figure n°2 : Organigramme de l’AUXIMAD à Majunga

Source : Service du personnel

Effectif total du personnel : 33

- Cadre : 01 (Chef d’Agence)

- Agents de maîtrise : 03 (Responsable : Consignation, Transit, Comptabilité)

- Employés : 29

I-2-1 : Attributions de chaque service

Chef d’Agence : Monsieur Mamy Juste RANDRIAMAMONJY depuis le mois

d’août 2005, assure la direction.

Le Service Consignation : Ce service a pour objectif de faciliter les

procédures d’escale des navires et de s’en occuper sur le lieu du port touché.

Le Service Consignation est assuré par Monsieur Bruno Bertin RASOLONIAINA, le

responsable, aidé de deux agents respectivement Monsieur Solo Be et Monsieur

Roger.

CHEF D’AGENCE

EMPLOYES GENERAUX

EMPLOYES DES BUREAUX

EMPLOYES OPERATIONNELS

EMPLOYES OPERATIONNELS

RESPONSABLE ASSURANCE

RESPONSABLE COMPTABILITE

RESPONSABLE TRANSIT

RESPONSABLE CONSIGNATION

Page 19: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

12

Le Service Transit : Ce service a pour mission d’assurer toutes les

opérations de débarquement, d’entreposage, d’enlèvement et d’embarquement,

c’est-à-dire du dédouanement des marchandises. Il s’occupe aussi de toutes les

marchandises à dédouaner auprès de l’administration concernée.

Le Service Transit fonctionne sous la responsabilité de Monsieur Jean Solo

RAJAOFETRA, chef transit, qui est aidé par des agents : Madame Mahery,

responsable de l’ouverture du dossier, Mesdames Aveline et Luticia : déclarantes,

Monsieur Solohery : passeur des pièces, aidé par un agent : Monsieur Rolland,

Madame Florine : archiviste, Madame Ihary : facturière, Messieurs Richard,

Rodolphe, Solotiana, Alphonse : pointeurs et assurent le suivi de l’opération portuaire

dont Monsieur Richard est leur chef, Monsieur Edward : chauffeur.

Le Service Comptabilité : Ce service consiste à enregistrer ou à

comptabiliser tous les mouvements de valeurs suivant les opérations effectuées par

la société. Ce service a pour objectif de donner la situation de chaque client ainsi que

la situation de la société envers les fournisseurs.

Le Service Comptabilité fonctionne sous la houlette de Monsieur Haja. Il est aidé par

Monsieur Ibrahim : responsable du suivi des débours transit, Madame Yvette :

responsable du suivi du client transit, Madame Olivia : responsable du suivi des

débours consignation et Monsieur Armand : responsable de la comptabilité

personnelle.

Le Service Assurance : Le rôle de ce département est de procurer une

retraite capitalisée pour toutes les personnes qui signent un contrat d’assurance

auprès des différents services. Ce département fonctionne sous la responsabilité de

Monsieur Vonjiniaina RAKOTOARIJAONA.

Page 20: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

13

Section II : Activités de l’AUXIMAD

Les activités de la société s’avèrent très vastes. En fait, elles se repartissent

en activités principales et en activités secondaires.

II-1 : Activités principales

Dès sa première constitution, la consignation et le transit ont été les premières

activités de l’AUXIMAD et elles demeurent actuellement ses activités principales.

II-1-1 : La consignation

L’activité de consignation concerne les navires. Il s’agit de représenter

l’armateur c’est-à-dire le propriétaire du ou des navires.

L’armateur, en effet, ne peut pas installer dans tous les ports touchés par ses

navires, son propre personnel.

Il confie ses intérêts à des consignataires qui représentent plusieurs armements et

possèdent sur place des équipes complexes et bien structurées capables d’effectuer

tous les services nécessités par l’escale du ou des navires.

Parmi d’autres consignataires, seule AUXIMAD est présente dans toutes les

provinces, à part l’agence d’Antananarivo et elle dispose d’une équipe bien agencée

qui n’hésite en rien devant toute difficulté, et ce, dans le but de satisfaire les services

exigés par l’escale du ou des navires.

A ce point, AUXIMAD joue le rôle du consignataire dont l’objectif principal

peut se décrire en quatre (4) étapes :

- La préparation avant l’arrivée du ou des navires

- Pendant l’arrivée du ou des navires

- Durant l’escale du ou des navires

- Le départ du ou des navires

� La préparation avant l’arrivée du ou des navires

Des feuilles de mouvement des navires informent les usagers des itinéraires

des bateaux consignés par AUXIMAD. Les dates qui y figurent ne sont cependant

que des prévisions, des décalages peuvent se produire et des télex confirmant

Page 21: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

14

l’arrivée exacte du navire établis par les armateurs sont adressés aux agents

consignataires. Ces derniers avisent alors les chargeurs et les réceptionnaires.

Avant que le navire lève l’ancre, après qu’il a passé le contrat avec l’armateur,

le consignataire prend en charge la consignation du navire et la responsabilité des

marins à bord de ce dernier pendant son escale et il doit être en contact avec

l’armateur.

Le consignataire informe toutes les autorités maritimes concernant l’arrivée du

navire, le type, le nom et les équipages à bord, la durée d’escale de ce dernier et les

marchandises à bord si c’est un CARGO (navire de transport des marchandises).

Une heure avant l’arrivée du navire, le consignataire avise le pilote car ce

dernier s’occupe du stationnement du navire en fonction de son tirant d’eau ; entre

temps, il regroupe les autorités maritimes qui étaient informées et avise le

manutentionnaire.

Certaines de ces autorités assurent la surveillance, le contrôle dans le navire ainsi

que la vérification des équipages à bord.

Avant l’arrivée au port ou accotement, le navire ne peut pas faire une escale si

le commandant ou le capitaine à bord du navire n’avait pas obtenu une autorisation

d’entrée et de sortie venant de l’APMF, car cette autorisation sera demandée et

visée lors de la visite des autorités maritimes. S’il s’agit du premier port touché par le

navire, c’est-à-dire : du premier port d’escale, le service immigration et le médecin

arraisonneur doivent être avertis, le médecin intervient en premier lieu pour consulter

la santé des équipages à bord.

� Pendant l’arrivée du ou des navires

A la date et heure d’arrivée annoncée par le consignataire, tous les intéressés

se préparent aux opérations qui leur concernent respectivement, et l’agent

consignataire procède à l’entrée du navire. Dès son arrivée à la périphérie, le maître

du quai et le pilote gèrent le mouvement du navire ; le stationnement ou

l’accotement.

Le consignataire met le transitaire au courant de l’arrivée du navire pour la

prise du bon à délivrer des marchandises contre la présentation du connaissement

original ou « loi » le plus tôt possible, puis établit une condition de déchargement

appelé « FIOS » qui stipule que les frais des heures supplémentaires aux

manutentions et en douane seront à la charge de ce dernier.

Page 22: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

15

Les dossiers concernant le navire comme : l’avis d’arrivée, la consignation,

l’accusé de réception seront visés par le transitaire avant d’être transférés aux

responsables de douane : la brigade port, le chef de poste et l’acconier.

Lorsque tous les dossiers sont tous prêts, un agent de consignation, un agent de

transit, un agent d’émigration immigration, le maître du quai procèdent à une

descente en vedette pour assister au paiement ou règlement du pro forma, pour faire

le contrôle et la vérification des équipages à bord s’ils sont conformes aux dossiers

donnés par le capitaine ou commandant du navire.

Le pro forma est un dossier dans lequel sont affichés les divers (es) taxes ou

droits en douane tels que : le droit de pilotage, le droit du port, le droit de

stationnement, le droit de navigation que le consignataire avait calculé en fonction de

l’information donnée par l’armateur, après l’accord entre les deux parties sur le

contrat.

Au moment de la vérification et du contrôle, le commandant ou capitaine à

bord ainsi que l’agent d’émigration immigration, l’agent débarcadère, l’agent de

consignation et le transitaire signent les dossiers tels que : la liste des éléments de

l’équipage, le « Bond déclaration », le « Statement of facts », le « Discharging

report », le « Notice of readiness », le « Bill of loading » et le « Manifest » et les

vérifient.

� Durant l’escale du ou des navires

Pendant l’escale du navire à son lieu d’amarrage, le consignataire se charge

de tous les besoins des équipages à bord du navire tels que : les besoins en

alimentation, les besoins matériels comme le manque d’eau dans le navire, la panne

matérielle, etc.…

Si le capitaine ou commandant à bord a besoin de recourir au service d’une

vedette ou d’un zodiac, il doit aviser le consignataire et ce dernier établit une

demande d’utilisation dudit zodiac ou vedette au responsable au sein de l’APMF pour

assurer la sécurité et lutter contre les divers trafics éventuels. Après avoir donné

satisfaction à ces clients, le consignataire établit un rapport et l’envoie à l’armateur

pour l’informer de ce qui s’est produit.

Après le déchargement des marchandises, le consignataire établit un rapport

de déchargement qui est visé par le transitaire, le consignataire lui-même et le

commandant ou capitaine à bord.

Page 23: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

16

Le principal rôle du consignataire à cette étape est de fournir au commandant

ou capitaine du navire ce dont il a besoin et de suivre de près les opérations

commerciales, c’est-à-dire les déchargements des marchandises.

� Le départ du navire

Avant de pouvoir lever l’ancre, le bateau doit être en règle vis-à-vis de toutes

les autorités tant portuaires que douanières et même avec la police.

Le consignataire procède alors à la sortie du navire ; mais son rôle ne s’arrête

qu’après avoir informé l’armateur de l’heure exacte du départ du navire, puis délivré

aux chargeurs les connaissements originaux et traité les contentieux éventuels.

II-1-2 : Le transit

Le transit est l’action de faire traverser des marchandises d’un pays au cours

du voyage vers d’autres pays par voie maritime ou aérienne.

A ce propos, l’AUXIMAD est le commissionnaire en marchandises qui s’occupe de

leur importation et de leur exportation.

En pratique, l’entrée et la sortie des marchandises vers leurs lieux de destination en

provenance de l’étranger exigent diverses formalités administratives que l’usager

n’est pas toujours à même de remplir personnellement. De telles opérations

nécessitent l’intervention d’un intermédiaire spécialisé : le transitaire.

Celui-ci est rémunéré en fonction du ou de la masse de la cargaison par une

commission dite commission de transit et honoraire des commissionnaires agréés en

douane.

Notons que le livreur ou le réceptionnaire peut être le port, un client quelconque ; il

peut être aussi un navire, un transporteur ou tout simplement le transitaire lui-même.

Par ailleurs, les règlementations ainsi que les formalités douanières et portuaires

sollicitent suffisamment d’expérience et d’habileté.

En général, l’entrée des marchandises en provenance du lieu de leur

exportation ou la sortie de celles-ci à destination de l’étranger exigent diverses

formalités que nous développerons davantage dans les lignes à venir et nécessitent

l’intervention du transitaire.

Page 24: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

17

Au sens propre du terme, le transitaire est celui qui reçoit une ou des marchandises

des mains d’une personne pour le remettre à une autre personne.

Confondu souvent avec le commissionnaire de transport, le transitaire

n’achemine jamais lui-même la ou les marchandises ; il se contente d’assurer la

continuité entre deux transports distincts dans le cadre des instructions reçues.

Dans le domaine du transit, l’AUXIMAD classifie ses clients en deux catégories :

-les clients fidèles

-les clients occasionnels

Les clients fidèles sont ceux qui ont établi un contrat concernant les

opérations qu’ils veulent effectuer ; ils recourent à l’AUXIMAD qui s’occupe de toutes

les dépenses dès la réception de l’ « OT» jusqu’à l’arrivée aux magasins des

intéressés.

Le paiement des divers frais sera à la charge de l’AUXIMAD d’après les signatures

apposées dans le contrat.

Dans ce cas, s’il y a un excès dans le paiement des frais, ce sera une perte pour la

société, mais dans le cas contraire, ce sera un bénéfice. A chaque fois que ces

clients effectuent une opération, ils ne sont pas obligés d’établir la cotation car celle-

ci est déjà établie dès le début de l’opération.

Quant aux clients occasionnels, ils sont obligés d’établir la cotation ou le pro

forma à chaque opération car ces pièces renferment les divers tarifs aussi bien

douaniers que portuaires. A noter que les clients occasionnels préparent tous les

documents nécessaires à l’opération à effectuer. Le transitaire attend que ces

documents soient au complet pour les déposer auprès de la douane ; en outre, il se

charge du suivi de ces documents.

Page 25: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

18

II-2 : Activités secondaires

A part les activités principales, l’AUXIMAD, afin de satisfaire sa clientèle,

propose aussi quelques types de service comme :

- La manutention et le camionnage : ainsi en utilisant des élévateurs, des

remorques et d’engins lourds, l’AUXIMAD se livre aussi à la manutention des

marchandises. Le camionnage consiste surtout à transporter les marchandises, du

port vers un lieu d’entreposage, par le biais d’un véhicule approprié.

- L’assurance : comme la société collabore étroitement avec la compagnie

d’assurance ARO, cette activité consiste alors à assurer les marchandises destinées

soit à l’importation, soit à l’exportation. Cela n’empêche pas la société d’ignorer

l’assurance sur la vie des personnes.

- Le magasinage : il s’agit de l’activité qui consiste en la location d’un magasin

d’entreposage, afin d’aider ses clients pour le dépôt de leurs marchandises.

- Le transport terrestre : Afin de mieux satisfaire ses clients, notamment en

matière de consignation, cette activité concerne le déplacement d’un ou des

équipages d’un navire voulant visiter le pays ou aller vers une destination

quelconque.

- L’empotage et le dépotage conteneur : l’empotage est le fait de faire

embarquer les marchandises dans un conteneur ; le dépotage est l’enlèvement des

marchandises du conteneur.

- Le groupage et le dégroupage : comme leur nom l’indique, le groupage

consiste à grouper les marchandises de plusieurs clients afin de remplir un seul

conteneur au nom d’un client pour l’exportation. Cette activité ne s’effectue alors que

pour les activités d’exportation.

Contrairement aux activités du groupage, l’activité de dégroupage concerne

les activités d’importation. Cette activité consiste à restituer les marchandises de

différents clients contenues dans un seul conteneur à leurs propriétaires respectifs.

- Autres activités : la location de matériel, la réservation de billets d’avion, la

réservation d’hôtel pour hébergement…

Page 26: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

19

Nous avons vu jusque là la généralité concernant la société AUXIMAD, que ce soit

au niveau de la direction générale qu’au niveau de l’Agence Mahajanga.

Donc qu’en est-il vraiment des formalités de transit et douane au sein de la société

AUXIMAD de Mahajanga ?

Page 27: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

20

FORMALITES DE TRANSIT ET

DOUANE

Page 28: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

21

CHAP I : Notion de Transit

Section I : Définition, formes et catégories du transit

I-1 : Définition

Comme, il a été défini auparavant, le transit est l’action de faire passer des

marchandises d’un port à un autre, d’un aéroport à un autre sous les formalités

douanières et les formalités administratives.

I-2 : Formes de transit

Les formes de transit dépendent des moyens de transport des marchandises.

On peut donc citer :

- Le transit terrestre

- Le transit ferroviaire

- Le transit aérien

- Le transit maritime

- Le transit fluvial

I-3 : Catégories de transit

Il existe trois catégories de transit, à savoir :

- Le cabotage (transit intérieur)

- Le transit export (transit à l’extérieur) : expédition des

marchandises à l’extérieur

- Le transit import (Importation des marchandises dans le

territoire national)

Section II : Le transit import maritime

L’import est le fait de faire entrer des marchandises d’un pays vers un autre

qui accueille ces marchandises.

Page 29: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

22

II-1: Ouverture de dossier

Pour toutes les opérations en transit, que ce soit import ou export, il faut dans

un premier temps ouvrir un dossier concernant le client, la description des

marchandises, le mode de transport, soit par avion ou par bateau.

Et ces informations concernant les marchandises sont écrites dans un document

écrit appelé Ordre de Transit (OT).

II-1-1 : L’Ordre de Transit

C’est un document sous forme d’une lettre, d’un fax, ou d’un imprimé que le

client remplit et signe. Ce document doit comporter toutes les instructions à suivre

par le transitaire pendant le déroulement de l’opération.

Comme on l’a déjà dit, l’Ordre de Transit peut être un imprimé que le client

remplit et dans cet imprimé figurent les différents renseignements et les instructions

dont le transitaire a besoin comme le nom et l’adresse du donneur d’ordre, si c’est un

particulier et le numéro d’identification fiscale ainsi que le numéro statistique pour les

Sociétés.

Le transitaire doit toujours se référer aux instructions que le client a écrit dans l’Ordre

de Transit, comme le délai pendant lequel l’opération doit être réalisée.

Exemple : Le client a écrit que le délai de son opération de transit est de 5

jours à partir de la réception des documents et des provisions.

II-1-2 : La cotation

La demande de cotation faite par le client avant toute opération est effectuée

par le transitaire pour que le client ne soit pas trop surpris du montant des sommes

qu’il doit verser pour son opération ; ce montant fait toujours référence au GPCAD

(Groupement Professionnel des Commissionnaires Agrées en Douane de

Madagascar) pour la rémunération Transit.

Exemple de demande de cotation pour un débarquement à Mahajanga

L’ASECNA demande de coter à la Société AUXIMAD les prestations locales

détaillées comme suit :

Page 30: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

23

- Depuis bord navire Mahajanga / Rendu site Aéroport de Mahajanga, matériels

dédouanés, conteneurs déchargés dans les locaux de I’ASECNA, hors droit et taxes

de douane.

- Marchandises : Matériel électrique et aéroportuaire en conteneurs de 20’1 + un

conteneur de 40’2.

La Société AUXIMAD établit donc cette demande de cotation de l’ASECNA comme

suit:

Pour cette cotation la Société AUXIMAD se réfère toujours aux tarifs des sociétés de

manutentions agréés par l’Etat. Ces conteneurs doivent être débarqués à

Mahajanga ; il faut donc se référer aux tarifs des sociétés de manutentions à

Mahajanga comme COMAMA ou SEMS.

• Pour le conteneur de 20’

- Débarquement: EURO 163,86 +TVA

- Stationnement : EURO 51 ,84 +TVA

- Assurance : ad valorem

(1‰ de la valeur CAF)

- Location engin : EURO 45,OO +TVA

- Transport du quai à l’aéroport de Mahajanga: Ar 100.000+TVA

- Location engin au déchargement : EURO 1 80,00 +TVA

- Manutention pour visite à domicile Ar 30.000/TC/Mouvement

- Heures supplémentaires / Douane Ar 75.000

- Frais divers Ar 60.000

- Rémunération transit Ar 150.000+TVA

• Pour le conteneur de 40’

- Débarquement : EURO 327,72 +TVA

- Stationnement : EURO 103,68 +TVA

- Assurance : ad valorem

(1‰ de la valeur CAF)

- Location engin : EURO 45,00 +TVA

- Transport du quai à l’aéroport de Mahajanga : Ar 200.000 +TVA

- Location engin au déchargement : EURO 1 80,00 +TVA

1 20’ : vingt (20) pieds = six mètres 2 40’ : Quarante (40) pieds = douze mètres

Page 31: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

24

- Manutention pour visite à domicile Ar 70.000/TC/Mouvement

- Heures supplémentaires / Douane Ar 75.000

- Frais divers Ar 60.000

- Rémunération transit Ar 200.000 +TVA

En sus : - Droits et taxes éventuels

- Expertise.

On envoie cette cotation aux clients et on attend leurs décisions, s’ils sont d’accord

avec cette cotation ou non.

En cas d’accord, ils doivent alors établir un Ordre de Transit et doivent envoyer un

exemplaire du connaissement ou une photocopie et aussi la facture pour pouvoir

commencer à ouvrir un dossier.

II-1-3 : Réception des documents

Pour ouvrir un dossier import, le client doit donner aux transitaires les

documents nécessaires à toutes les opérations comme :

- L’ordre de transit dûment rempli par le client pour que le transitaire puisse

commencer ou faire exécuter toutes les opérations.

Le transitaire ne peut pas remplir les Ordres de Transit sauf avec procuration des

clients. On peut aussi cautionner un Ordre de Transit mais cette option dépend des

accords entre les parties (clients et transitaires) et dépend aussi du poids et volumes

des marchandises.

- Le connaissement ou BiIl of Loading (BL)

- La facture Originale ou une photocopie venant des fournisseurs

- Une attestation de valeurs pour les dons

- Une liste de colisage valorisée pour les effets personnels

- Le nombre de colisage qui détaille les marchandises

- Le FSI (Fiche Statistiques d’importation)

- SGS ou CDI qui est un Certificat d’inspection

- Le Certificat d’origine

- DVI pour la douane et pour faciliter le contrôle a posteriori de la valeur des

marchandises importées

- Pour les voitures administratives : Attestation de Destination (AD), le Titre

d’Engagement financier

- D3bis ou permis d’examiner les marchandises avant leur dédouanement, et

de ce fait n’a subi aucune modification

Page 32: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

25

- Autorisation de franchise totale ou partielle délivrée par la Direction des

douanes

- Pour les voitures d’occasion Argus (remplace la facture), Certificat de

cession, Certificat de non gage (c’est-à-dire que la voiture n’a pas de problème avec

l’Etat expéditeur)

- Pour les camions de 3 tonnes et plus : Attestation de conformité délivrée par

le Ministère des Travaux Publics, Attestation de mise en circulation délivrée par le

Ministère des Transports et de la Météorologie.

- Le certificat de consommabilité pour les produits consommables

- Une attestation de conformité et un permis de circulation pour les camions

- La carte grise pour valeur.

Mais certains de ces documents sont nécessaires par spécificité des marchandises.

Dès que ces documents sont reçus par le transitaire, il peut ouvrir un dossier

concernant le client et le type de marchandises, ainsi que toutes les informations que

le client a inscrites dans l’Ordre de Transit. Ce dossier est une chemise cartonnée à

laquelle on attribue un numéro pour les différencier des autres dossiers. Et ce

numéro suit une codification, par exemple : 1 10 073 0001, que la Société AUXIMAD

donne à ces dossiers.

• Explication du numéro inscrit sur le dossier.

- Le chiffre 1 indique la nature du dossier (import/export)

- Le chiffre 10 ou autre indique le code de l’agence, comme celui-ci est de

l’AUXIMAD à Toamasina

- Le chiffre 07 repère le mois

- Le chiffre 3 concerne l’année

- Et le chiffre 0001 indique le numéro du dossier

II-1-4 : Contrôle des documents annexés

Après avoir attribué un numéro au dossier qui contient les documents

nécessaires à l’ouverture du dossier, il faut toujours bien contrôler les documents

reçus au cas où ils comportent des manquants ou des fautes. Et c’est après qu’on

enregistre le dossier qui contient I’ Ordre de Transit dans un registre appelé

«Registre ad hoc», une sorte de cahier dans lequel on met toutes les informations

concernant le dossier.

Page 33: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

26

On peut trouver dans ce registre 10 colonnes :

- Colonne 1 : Date de réception des documents

- Colonne 2 : Numéro du dossier

- Colonne 3 : Navire (Nom et date d’arrivée)

- Colonne 4 : Compagnie de navigation

- Colonne 5 : Clients (raison sociale et adresse)

- Colonne 6 : Numéro du connaissement ou LTA et le lieu d’expédition et date

d’embarquement

- Colonne 7 : Nombre de colis

- Colonne 8 : Nature des marchandises

- Colonne 9 : Poids en tonnes ou en kilogrammes

- Colonne 10 : Le volume en mètre cube

Dès que le dossier est inscrit dans le registre, on peut déjà envisager le

commencement de l’opération ; mais parfois, on doit encore attendre les

marchandises si le navire n’est pas encore arrivé ou que les documents sont

incomplets. Dans ce cas, on doit réclamer les documents manquants aux clients.

Quand les documents nécessaires pour l’opération sont complets, le transitaire

assure le dispatching qui est un accusé de réception des documents reçus.

Cet accusé de réception est un imprimé propre au transitaire qui contient huit volets

de différentes couleurs :

- Les quatre premiers volets sont en blanc :

• 1er volet blanc pour le client

• 2ème volet blanc pour le Chef de service transit

• 3ème volet blanc pour le Cadre responsable du dossier

• 4ème volet blanc, pour le dossier

- Les volets en différentes couleurs sont :

• le bleu pour le Service Manutention (Agent d’enlèvement)

• le vert pour l’agent taxateur port

• le jaune pour l’agent de constatation

• le rose pour l’agent de reconnaissance

Pour que l’opération puisse commencer, il faut toujours contrôler les documents dans

le dossier ; au cas où il y a encore des manquants, il faut toujours faire des relances

aux clients, sinon l’opération ne pourrait commencer.

Mais si les documents sont complets et que le navire transportant les marchandises

est déjà arrivé, on peut commencer I’ opération.

Page 34: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

27

Il faut aussi que le transitaire se renseigne toujours auprès des compagnies

aériennes sur le vol de l’avion ou auprès des compagnies de navigation sur les

mouvements de l’arrivée des navires.

II-2 : Le déroulement de l’opération de transit i mport

Avant de commencer toute opération de transit, le transitaire procède à la

reconnaissance des marchandises, c’est-à-dire qu’il vérifie dans l’Ordre de Transit ou

le Connaissement le nom du navire ou le vol de l’avion qui transporte la

marchandise.

II-2-1 : La reconnaissance des marchandises au p ort

La reconnaissance des marchandises qui débarquent d’un bateau est

primordiale pour le transitaire, car il faut qu’il sache sur quel type de marchandises il

opère.

Une reconnaissance des marchandises lui est nécessaire pour savoir si les

marchandises sont dans les conteneurs. Si les marchandises font l’objet d’un

groupage, il faut que le transitaire connaisse le transitaire qui va faire le dégroupage

et les autres clients de ce groupage.

Le groupage est le fait que différentes personnes s’associent pour louer un

conteneur à une compagnie de navigation pour y mettre leurs marchandises à

importer ou à exporter, mais certaines compagnies de navigation n’utilisent pas le

groupage. Mais si les clients n’ont pas les moyens de remplir un conteneur, ils sont

obligés de mettre leurs marchandises sur des palettes. Les palettes sont des sortes

de planches en bois sur lesquelles on met les marchandises.

A l’arrivée du navire, les transitaires ont à connaître si les marchandises sont

conteneurisées ou palettisées. Si les marchandises sont conteneurisées, il faut que

les transitaires envoient un agent de reconnaissance pour surveiller le débarquement

du conteneur au quai et voir l’emplacement exact de ce dernier car dans le port il

existe plusieurs conteneurs qui s’entassent.

Les conteneurs aux différentes couleurs sont dotés d’un numéro

d’identification, ce qui facilite leur reconnaissance.

Et si les marchandises font l’objet de groupage, il faut que les transitaires fassent

une demande de dépotage, c’est-à-dire demandé une autorisation à la douane pour

faire sortir les marchandises du conteneur.

Page 35: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

28

Après que l’agent de reconnaissance ait pu repéré les conteneurs et les

marchandises au port, il établit un compte-rendu aux transitaires de l’état des

conteneurs et des marchandises dépotées. Ce rapport mentionne également si les

conteneurs et les marchandises demeurent introuvables dans le port et qu’ils ne sont

pas débarqués (pour la compagnie de navigation).

II-2-2 : Demande de constatation

Les transitaires, après avoir reçu le compte-rendu de l’agent de

reconnaissance, doivent faire une demande de constatation et une lettre de réserve

concernant ces anomalies. La demande de constatation est une lettre adressée au

port pour déclarer les anomalies sur les conteneurs ou les marchandises. Ces

anomalies pourraient ou non se produire, mais les transitaires doivent toujours

accomplir cette formalité.

Par exemple, lors du débarquement d’un conteneur, l’agent de reconnaissance a

constaté des traces de choc sur le conteneur ou encore le plomb qui ferme le

conteneur n’est pas conforme, c’est-à-dire que le numéro est différent de celui écrit

dans le connaissement ou encore le conteneur n’est plus plombé. Donc, il faut que le

transitaire fasse une lettre de demande de constatation à adresser au port, car c’est

celui-ci qui s’occupe du débarquement comme pour le cas du Port de Toamasina,

mais pour le cas de Mahajanga, la lettre est adressée à des Sociétés de manutention

agréées comme COMAMA et SEMS.

Dans cette lettre de réserve, le transitaire demande de faire une constatation

des conteneurs qui avaient une ou des anomalies et aussi des marchandises qui

étaient dans le conteneur.

La demande de constatation est adressée au port, à la compagnie de

navigation qui livre le connaissement et à un expert.

L’expert est appelé à constater les marchandises, soit par le client même soit

par le transitaire si celui-ci a enlevé le conteneur ou les marchandises qui avaient

des anomalies.

On fait toujours un constat à l’amiable pour éviter d’arriver à un cas

contentieux. A la fin de la constatation au port qui est un rendez-vous fixé par le port

ou la Société de manutention, l’expert rédige la minute, qui est une sorte de procès-

verbal, avant de faire un rapport définitif avec la facture de l’expert. Et, dès que le

transitaire ou le client reçoit la minute, il doit confirmer la réserve des dommages que

les marchandises ont subis.

Page 36: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

29

Avant de faire la constatation avec l’expert, il faut faire le D3bis, qui est une

sorte de déclaration mais provisoire à la douane, pour avoir le permis d’examiner et

échantillonner le conteneur ainsi que les marchandises, car on ne peut pas toucher

aux marchandises et aux conteneurs sans la présence des services des douanes.

Et ce D3bis est toujours accompagné du connaissement lorsqu’on fait la demande à

la douane. Lorsqu’il y a manque de marchandises lors de l’enlèvement, on rédige

une lettre qu’on appelle « Lettre de recherche » en deux exemplaires dont l’une pour

la compagnie de navigation pour avoir un bon qu’on appelle « Bon Manquant » et

l’autre au département des marchandises au port ou de la Société de manutention

pour l’enquête.

II-2-3 : Le contentieux

Le pré-contentieux est le fait que pendant la préparation du dossier, le

transitaire remarque des anomalies dans le dossier.

Il y a deux sortes de pré- contentieux :

- Le pré-contentieux au niveau de la compagnie de navigation.

Il concerne les documents incomplets ou les documents irréguliers ou encore les

connaissements non négociables. Dans ce cas, on établit une lettre de garantie

simple à la compagnie de navigation en lui demandant de livrer le connaissement

original aux fins de disposer du BON à DELIVRER pour pouvoir continuer l’opération.

Le rôle de ce pré-contentieux est de pouvoir faire le suivi des documents

manquants et aussi de faire la relance de ces documents.

- Le pré-contentieux au niveau de la douane.

Il consiste à soumissionner une lettre d’engagement par lequel le client s’engage à

produire le document manquant dans un délai fixé au préalable par le service des

douanes.

Et cette demande, qui est faite par le client, est le SM23D qui est une lettre faite pour

les documents irréguliers avec soumissions.

Mais certains documents ne peuvent pas être soumissionnés comme :

- La carte grise des voitures

- Le SGS (CDI), mais peut être soumissionné avec l’accord du receveur

des douanes.

Page 37: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

30

Les documents qui peuvent être soumissionnés sont:

- Les factures fournisseurs

- Le FSI

- L’attestation de destination pour les franchises totales ou partielles

- Le TEF c’est-à-dire paiement par état bleu pour les marchandises

administratives

- Le Certificat de consommabilité.

Quand tous les documents sont complets, on peut procéder au décompte de

valeur de ces marchandises à dédouaner.

Mais avant de faire le décompte de valeur, il faut retirer le Bon à Délivrer à la

Compagnie de navigation contre l’exemplaire du connaissement original en payant la

somme de Ar 20.000/HTVA. Ce BAD ne peut être donné par quelqu’un d’autre que

celui à qui il est adressé, sauf si le propriétaire a donné une procuration pour le

prendre. Cette somme est la même pour toutes les Compagnies de Navigation.

Parfois, le frêt, c’est-à-dire le frais de ces marchandises n’est pas payé par

l’expéditeur, c’est-à-dire que c’est le réceptionnaire qui doit s’acquitter du frêt à

l’arrivée des marchandises, c’est ce qu’on appelle : fret payable à destination, et

l’autre cas fait état du frêt qui est déjà payé par l’expéditeur à l’envoi de la

marchandise.

Le client doit aussi s’acquitter de la somme à payer au port ou à la société de

manutention qu’on appelle « paiement de la taxation portuaire », c’est-à-dire que

quand on fait un débarquement des conteneurs ou des palettes au port, il faut payer

le droit de débarquement. Il faut noter que chaque société de manutention a ses

propres tarifs.

Ainsi par exemple : La Société d’Exploitation du Port de Toamasina a un livre

dans lequel figurent tous les tarifs sur le débarquement des conteneurs de 20’ et de

40’ pleins ou vides et aussi des palettes ainsi que des voitures. Le transitaire doit

posséder ce livre de tarifs pour faciliter le décompte de la taxation portuaire.

Après que les clients ou le transitaire se soient acquittés de ces taxations portuaires,

ils peuvent procéder au décompte de valeur à déclarer à la douane.

II-2-4 : Le décompte de valeur (Voir page 30-33)

II-2-5 : Détermination de la position tarifair e de la

marchandise déclarée

Page 38: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

31

Il faut toujours connaître la nature de la marchandise (dans les tarifs

douaniers) pour pouvoir déterminer la position tarifaire.

Dès qu’on a fini de voir la position tarifaire de la marchandise, on doit

compléter la déclaration ou DDU.

II-2-6 : La déclaration en douane (page 45-58)

II-2-7 : Circuit de la déclaration à la douane ( page 59-61)

II-2-8 : L’enlèvement des marchandises

Un agent d’enlèvement doit toujours être informé des dossiers sur les

marchandises à enlever, c’est-à-dire qu’il doit être mis au courant du déroulement

des opérations concernant les dossiers comme le paiement de la taxation portuaire

et douanière.

L’enlèvement se passe toujours au Port, sauf pour le dégroupage qui doit être passé

avec les transitaires car les marchandises sont groupées.

- Les documents nécessaires à l’enlèvement sont:

• Les pièces de recettes du port

• Le Bon d’enlèvement

• La déclaration visée par le service des douanes

• Le Connaissement

L’agent d’enlèvement doit toujours vérifier la transmission de la déclaration car

c’est dans la déclaration qu’on voit le mode de transport des marchandises, si c’est

dans un conteneur ou des marchandises groupées. Dès que l’agent d’enlèvement

trouve les marchandises chez les autres transitaires, il doit préparer l’enlèvement et

les matériels nécessaires pour l’enlèvement.

Il doit aussi connaître les différents types de marchandises à débarquer. Il y a quatre

(4) types de marchandises qui débarquent au port :

- Les divers colis

- Les voitures (Camions, légères...)

- Les Chasseries (Riz, Farine, Sucre...)

- Les conteneurs

Page 39: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

32

L’opération d’enlèvement doit suivre des formalités douanières comme la

vérification de la déclaration ou la demande de transfert (D.T), l’apurement manifeste

et l’établissement du Bon de Sortie à la douane.

Mais en parallèle avec cette formalité douanière, l’agent d’enlèvement établit

aussi la demande d’entrée des matériels de transport (Camion, élévateur, tracteur...).

D’autres formalités de réserve sont à accomplir lors de l’ouverture du dossier, car à

l’enlèvement, l’agent peut constater des anomalies sur les marchandises ou sur les

conteneurs comme la non-conformité du plomb sur le conteneur (Plombs abîmés,

numéro du plomb non conforme par rapport au connaissement.).

Une expertise et une constatation contradictoire s’avèrent nécessaires et l’expert

aura pour mission : la régularisation de la demande de constat ; après le constat, on

peut alors faire sortir les marchandises du conteneur ou le conteneur. Cette formalité

de constatation ne doit pas attendre celle qu’on a faite auparavant car on risque

d’encourir une pénalité de magasinage au port.

Si le conteneur n’est plus plombé au port, l’opération d’enlèvement est

annulée, mais cela exige une demande pour payer un extra mouvement, c’est-à-dire

qu’on n’enlève pas la marchandise ou le conteneur, mais on les déplace seulement

dans le port pour la constatation contradictoire en vérifiant et en dénombrant les

marchandises (vérifier si les marchandises n’ont pas d’anomalies, abîmées... et s’il

n’y a pas de problème, on procède à l’enlèvement).

Si l’expert voit aussi que les conteneurs sont en mauvais état c’est-à-dire qu’il

y a une trace de choc, il établit une réserve vis-à-vis du port et il informe les

magasiniers du port pour cette anomalie. Il prend un inter change pour constater la

partie où il y a la trace de choc. Après cela, il établit un rapport.

Quand l’Agent d’enlèvement est en possession d’un bon d’enlèvement, il doit

vérifier la déclaration ou la demande de transfert si c’est un transfert vers le magasin

de I’AUXIMAD. Si la déclaration est payée au comptant, il doit recevoir la quittance

des douanes et si c’est à crédit, il n’a besoin que de la déclaration. Finalement,

l’agent d’enlèvement fait une descente au port pour exécuter la formalité de sortie.

- le circuit de l’enlèvement des marchandises

• Passage au TPC (Terrain Conteneurs Pleins) au port pour la

reconnaissance du conteneur

• Passage : - au service des douanes du port pour avoir le Bon de sortie

- au Magasin du port pour visa (Visa phone)

Page 40: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

33

• Commande d’un élévateur (PPM) pour élever le conteneur sur le

camion

• Passage : - au SILO pour effectuer une réservation pour le pesage du

camion vide et du camion plein qui va transporter le conteneur

- à la Brigade de la Police, de la Gendarmerie et aussi la

sécurité du port pour la vérification et contrôle des marchandises ou des conteneurs

à la sortie

- à la commune pour montrer la quittance de la redevance

communale

- à la Douane poste 3 pour montrer le Bon de Sortie.

Remarques

- Pour le travail hors des heures normales (11h à 14h), il faut informer la

douane.

- Pour les camions de transports, I’AUXIMAD sous-traite avec les

transporteurs et les facture aux clients.

- Le pesage des camions au SILO n’est pas obligatoire car cette procédure

est réservée aux conteneurs remplis de matières textiles.

Dans le cas de la demande de transfert (DT), c’est-à-dire que les

marchandises sont sous douanes, on enlève les marchandises du port pour les

transférer dans le magasin de l’AUXIMAD afin d’éviter les frais de magasinage au

port.

Pour le DT, dans le magasin de l’AUXIMAD, il y a toujours un douanier qui reste en

permanence pour contrôler les marchandises.

La douane accorde une durée de 15 jours lors de la demande de transfert pour

préparer le BE sinon la Chambre de Commerce retire les marchandises qui seront

saisies et vendues.

Dans la section manutention de l’AUXIMAD, il y a un magasinier qui contrôle les

marchandises qui entrent dans leur magasin, et il peut faire une demande d’expertise

s’il trouve quelques anormales sur les marchandises.

Page 41: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

34

Section III : Le transit import aérien

Cette opération de transit porte sur les marchandises qui arrivent par avion ; il

n’est pas très différent du transit maritime.

III-1 : Ouverture de dossier import aérien

Cette ouverture utilise la même procédure que celle de l’ouverture du dossier

sur le transit maritime ; les documents nécessaires à cette ouverture du dossier sont

aussi les mêmes sauf qu’au lieu d’un connaissement venant d’une compagnie de

navigation, il faut la LTA (Lettre sur le Transit Aérien).

Et on enregistre le dossier dans un registre comme au transit maritime, mais la seule

différence est que le registre qu’on utilise pour le dossier du transit aérien ne

comporte que 7 colonnes.

- Colonne 1 : N° Dossier

- Colonne 2 : N° LTA, N° Vol, Date d’Arrivée Avion

- Colonne 3 : Gros d’entrée, Nom Fournisseur

- Colonne 4 : Destinataire

- Colonne 5 : Nombre de colis

- Colonne 6 : Poids du colis

- Colonne 7 : Nature des marchandises.

La différence entre le Transit aérien et le Transit maritime concerne le volume

des marchandises ainsi que la rapidité du transport.

III-2 : Circuit du dossier du transit aérien

Après l’ouverture du dossier suivant l’Ordre de Transit, il faut payer le frais de

dégroupage au groupeur. Et, quand tous les documents nécessaires à l’opération

sont complets, le déclarant établit le décompte de valeur et complète le DAU comme

pour le transit maritime ; c’est-à-dire il faut toujours consulter les tarifs douaniers sur

la nomenclature des marchandises.

Quand la déclaration est complétée, le Chef transit la signe et le passeur des

pièces l’emmène ainsi que les pièces jointes à la douane pour être visées. Pour

recevoir le Bon à Enlever des marchandises, on dresse un Bon de Livraison.

Page 42: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

35

Section IV : Généralités sur le transitaire

Celui qui effectue les opérations douanières et portuaires s’appelle « le

transitaire ».

Pour que le transitaire puisse effectuer ces opérations, il doit obtenir une autorisation

spéciale, délivrée par le Ministère des Finances et du Budget, en l’occurrence, la

direction des douanes. Cette autorisation s’appelle « Agrément ».

Le transitaire qui obtient l’agrément est dénommé « Transitaire Agréé ». Il représente

l’exportateur et l’importateur pour les opérations douanières et portuaires. Il est donc

un prestataire de service.

IV-1 : Documents pour l’établissement de l’agrément

L’obtention de l’agrément nécessite des documents tels que :

- Le statut de la société

- Le Numéro d’Identité Fiscal (NIF)

- La carte statistique de la société

- La déclaration des recettes pour un cautionnement au moins

9.000.000 Ariary

- L’extrait de registre du commerce de la société

IV-2 : Rémunération du transitaire

Le transitaire choisit entre deux modes de rémunération :

- La commission de transit taxée au tonnage ou au volume selon

l’avantage du transitaire

- L’Honoraire d’Agréé en Douane (HAD)

IV- 3 : Mandat du transitaire : procuration et re présentation

L’exportateur ou l’importateur donne une procuration au transitaire pour le

représenter aux opérations douanières et portuaires, c’est-à-dire que le transitaire

qui reçoit cette procuration est engagé juridiquement avec le client : exécution des

opérations et suivi des instructions. Réciproquement, le client est engagé à payer les

prestations du transitaire.

Ce mandat s’appelle : « Ordre de Transit » (en abrégé, OT).

Le transitaire peut donc commencer les opérations dès la réception de l’OT.

Page 43: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

36

Section V : Documents nécessaires aux opérations de

transit

Les documents de base sont :

� La nomenclature douanière : la nomenclature douanière ou « le

système harmonisé » est un livre comportant quatre vingt dix neuf (99) chapitres

dont chaque chapitre correspond à une espèce tarifaire bien déterminée avec une

codification spécifique attribuée à chaque marchandise.

� Les tables : Plusieurs tables sont utilisées par les commissionnaires

agréés afin de faciliter leur tâche ; citons :

- La table des pays : cette table contient une liste codifiée des différents

pays

- La table de mode de transport : elle contient une liste codifiée des

modes de transport existants

- La table des documents joints qui contient une liste des documents

joints à la déclaration

� Le cours de change : c’est la valeur de la monnaie nationale

exprimée en devises ou vice versa.

C’est ce qui exprime, par exemple, le cours, qui rend compte de la valeur de l’Euro

en Dollar, ou en toute autre monnaie qui a un cours légal.

Il existe une variété de cours qui expriment, à un moment donné, la valeur d’une

monnaie par rapport à une autre unité monétaire. Il y a un cours en continu qui

résulte de l’état des transactions se déroulant sur l’ensemble des marchés financiers

dans lesquels s’engagent les monnaies.

Il peut être complété par un cours officiel (ce qu’on appelle le « fixing »).

Une séance est alors consacrée à la fixation du cours des monnaies.

Les documents exigés sont différents car ils dépendent de l’opération

effectuée par le transitaire.

Ces documents peuvent s’énumérer comme suit :

V-1 : A l’importation

- Le document de référence

Page 44: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

37

Ce document est établi au sein de la SGS et s’appelle aussi BSC (Bordereau de

Suivi de Cargaison). Ce document est utile lors de la vérification des marchandises à

importer.

- Le document de valeur

Le document de valeur est un document comportant la valeur de la marchandise à

transporter. Ce document est nécessaire au remplissage des certaines cases de la

DAU ainsi qu’au décompte de valeur.

- Le document de transport et d’assurance

Ce document représente la marchandise ainsi que l’assurance de la marchandise

transportée. Ces documents sont le connaissement et la lettre de transport.

- Les documents d’accessoires

Ce sont les documents joints avec le document de base.

Par exemple : le certificat de déménagement doit être joint lors d’un

déménagement ; l’autorisation de pêche doit être jointe lors de l’exportation des

produits halieutiques ; l’autorisation des eaux et forêts lors de l’exportation des bois.

- Le document d’origine

Ce document s’appelle aussi « Certificat d’origine » qui précise l’origine de la

marchandise (le pays d’origine).

- Le document soumis à des règlementations spécifiques

C’est un document qui indique le contrat avec lequel on importe la marchandise.

Exemple : Contrat CAF, FOB, C&F

- Le document ayant un rapport avec l’activité de l’importateur

V-2 : A l’exportation

- Le document comportant une valeur marchande (le même que le

document de valeur à l’importation)

- Le document de transport et d’assurance (le même que celui à

l’importation)

- Le document d’accessoire (le même que celui à l’importation)

- Le document attestant l’origine (le même que celui à l’importation)

- Le document soumis à des règlementations spécifiques (le même que

celui à l’importation)

Page 45: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

38

Section VI : La douane

La douane est l’administration chargée du recouvrement des droits de

douane, et qui, dans ce cadre, est amenée à contrôler la régularité des passages

des marchandises aux frontières, à l’entrée et à la sortie des marchandises au port

ou aéroport.

VI-1 : Historique

En 1817 : Abolition de l’esclavage et interdiction de la traite. La royauté ne

disposait d’aucune ressource financière.

25/10/1820 : Date de la signature du traité de l’abolition de l’esclavage entre le

roi Radama I pour la partie malgache et Robert Farquhart, gouverneur de l’île de

France, devenue île Maurice, représentant du gouvernement britannique.

25/10/1826 : Publication du Décret Royal qui entre en vigueur le 01/01/1827 et

qui impose :

- le paiement du droit d’Ancrage aux bateaux et navires qui accostaient dans

certains ports malgaches (Tamatave, Majunga, Foulpointe, Fort Dauphin).

- le paiement des droits « Ad-Valorem », équivalant à 25% de la valeur

marchande des marchandises importées ou exportées, dans les ports des régions ci-

après : Vohémar, Baie d’Antongyl, Ténériffe, Foulpointe, Tamatave, Vatomandry,

Mahanoro, Mananjary, Mahela ou Fort Dauphin.

En 1880 : Madagascar exportait annuellement des milliers de tonne de riz.

En 1885 : Après la défaite de Madagascar lors de la guerre Franco - hova, le

pays est mis sous protectorat français.

La signature du traité de paix qui comportait deux clauses principales a été

effectuée :

- Les relations avec l’extérieur étaient du ressort de la Résidence Générale de

France, représentée par Hippolyte LAROCHE.

- La perception des droits de douane par le Comptoir National d’Escompte de

Paris (CNEP) et ce, pour assurer le remboursement d’un prêt d’un montant de Ar

300 000 que la royauté Malgache devrait payer à la France, à titre de

Page 46: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

39

dédommagement lors du déroulement de la guerre. De ce fait, Rainilaiarivony a été

privé de sa principale ressource financière.

27/09/1896 : Promulgation de la loi d’annexion, qui met fin au régime

monarchique de Madagascar et qui change la nature nationale de la douane de

Madagascar ainsi devenue française. Les produits français étaient taxés au même

tarif que ceux des autres puissances jouissant du traitement dit « de la nation la plus

favorisée » et payant un droit « Ad Valorem » de 10% à l’entrée.

Loi du 16/04/1897 : Cette loi porte sur le tarif général des douanes.

A la fin d’année 1905 : La proportion des marchandises françaises importées

dans l’île était de 93% contre 7% seulement des marchandises étrangères.

En 1939 : La majeure partie de la production de Madagascar était expédiée

vers la France, soit 75% à 85% pour la Métropole et 3% à 5% pour les colonies

françaises. Quant aux importations, une proportion de 73% à 82% provenait de la

France.

26/06/1960 : Date de déclaration de l’indépendance de la grande île,

désormais la douane devenait Douane Malgache et est maintenue au rang du simple

service, sous l’égide de la Direction des impôts.

En 1982 : La douane Malgache est devenue direction des douanes.

En 1997 : La douane évolue sous l’appellation « Direction Générale des

Douanes » d’après la réalisation de 141.4 milliards d’Ariary sur une prévision de

recette de 131.46 milliards d’Ariary, soit une hausse de 7% du budget de l’Etat.

La stratégie de la douane consiste en la réforme de sa structure et en la facilitation

de ses activités.

VI-2 : Missions et Objectifs de la douane

La douane a pour mission :

- La protection de l’économie nationale.

Page 47: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

40

- Le recouvrement des droits et taxes douaniers constituant les 50%

du budget de l’Etat.

- La surveillance du territoire national contre les trafics illicites.

- La sécurisation de la chaîne logistique internationale.

Ses objectifs :

- L’amélioration des réformes des entreprises.

- Le renforcement de la lutte contre la fraude.

- L’octroi des avantages possibles aux opérateurs économiques.

- La facilitation des opérations en douane par l’utilisation des moyens

technologiques modernes.

- La modernisation de l’administration des douanes.

- La participation active dans l’intégration régionale.

Pour mieux avancer encore, une nouvelle stratégie de modernisation a été

adoptée et lancée par la douane. Elle va de 2008 à 2012 et se fixe comme

objectifs de (d’) :

- approfondir, de pérenniser et d’approprier les réformes déjà

entreprises.

- introduire les nouvelles méthodes de gestion interne à la hauteur des

outils techniques déployés.

- mettre en œuvre les dispositions effectives.

- faciliter les règlementations au bénéfice licite des opérateurs.

- affermir le partenariat afin de permettre notamment aux parties

concernées de supporter les conséquences de l’intégration régionale.

- développer et diversifier les exportations.

- renforcer la lutte contre la fraude par l’utilisation des méthodes de

travail privilégiant l’analyse de risques.

- rechercher et collecter systématiquement des informations et de

faciliter leurs échanges entre les services douaniers et les autres administrations

nationales concernées par toutes les formes d’activités illicites.

Page 48: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

41

CHAP II : Elaboration des formalités préparatoires

Section I : Supports de base

Le tarif douanier et interprétations

Le tarif douanier est aussi un document qui contient les références de base

essentielles, sinon indispensables, à toutes formalités douanières et de transit. Ce

document comprend deux parties dont la partie gauche renferme la nomenclature

composée de codifications conventionnelles suivies de libellés, tandis que la partie

droite contient le tableau des Unités Complémentaires des droits et taxes.

Conditions d’application du tarif douanier

Les marchandises qui entrent dans le territoire douanier ou qui en sortent sont

soumises au tarif de droit de douane dans l’état où elles se trouvent et au moment où

ce tarif leur est devenu applicable.

Ainsi, le service des douanes a la faculté de disposer des marchandises sauf celles

qui, à la suite des situations inopinément arrivées avant l’enregistrement de la

déclaration administratif unique, auraient subi des dommages. Les marchandises

détériorées sont obligatoirement réexpédiées.

Toujours à l’importation, les droits de douane sont recueillis selon la provenance des

marchandises.

Pour déterminer l’origine des produits fabriqués et travaillés ensuite dans un autre

pays, les principes à pratiquer sont fixés par arrêtés du Ministre chargé du Budget et

des Finances.

Ce dernier fixe aussi les conditions dans lesquelles les justifications d’origine font

partie des pièces justificatives pour une déclaration. Ainsi c’est sur la base de la

valeur transactionnelle qu’est calculée la valeur en douane des marchandises

importées.

La nomenclature

La nomenclature, susceptible d’être appliquée à l’heure actuelle, a été

exactement adaptée aux règles internationales selon le Système Harmonisé; elle a

également été adoptée par la Loi de Finance de l’année 1998 et est constituée par :

Vingt et un (21) sections (titres principaux); quatre vingt dix neuf (99) chapitres (sous-

Page 49: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

42

titres) dont le soixante dix septième chapitre n’existe pas encore, car il est réservé

aux éventuels produits de la technologie future. Signalons que la nomenclature est

essentiellement formée par des codifications et des désignations des marchandises.

La codification

La codification du système harmonisé, communément connue sous

l’appellation position tarifaire est composée par l’ensemble de positions et sous-

positions se partageant comme suit:

- Positions: formées de six chiffres dont les deux premiers annoncent

le chapitre.

- Sous positions : composées de deux chiffres.

Le septième chiffre se situant entre la position et la sous position désigne la lettre clé.

La désignation des marchandises

La désignation des marchandises est soumise à de nombreuses règles

d’interprétation dont la détermination se fait selon un principe d’assimilation :

- L’objet constituant et son emploi spécifique

- La catégorie et la nature de marchandises.

Tableau des Unités Complémentaires de droits et taxes

Ce tableau est essentiellement composé de six colonnes dont :

�U.C (Unité Complémentaire) : unité de poids et/ou de mesure qui peuvent

être exigées aux formalités douanières et de transit.

� D.D (Droit de Douane) : C’est un droit perçu par la douane en fonction de la

valeur de la marchandise ainsi que sa durée de passage à la douane.

• T.I (Taxe d’Importation) : une taxe fiscale ayant pour objet d’assurer les

recettes au budget de l’Etat. Cette taxe est gérée par l’administration douanière.

• D.A (Droit d’Accises) : initialement connu sous l’appellation « taxe

d’importation ».

En principe, le droit d’accises a frappé les produits de luxe. Actuellement, il a

tendance à se généraliser aux autres produits.

• T.V.A (Taxe sur la Valeur Ajoutée) : une taxe frappant toutes les transactions

avec un taux fixe de 20%. Cette taxe relève de la compétence de l’administration des

impôts.

�D.S (Droit de Sortie) : c’est le droit qui frappe certains produits destinés à

l’exportation.

Page 50: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

43

Section II : Présentation du Décompte

La détermination du décompte de valeur nécessite la prise en charge des

éléments de base ainsi que la présentation.

Sont parmi ces éléments de base : la valeur initiale, la mise à FOB, la valeur FOB

(c’est la valeur à l’embarquement), le frêt, l’assurance, autres frais et la valeur CAF

(c’est la valeur rendue au Port de débarquement).

Quant à la présentation en général du décompte (décompte global), il faut

suivre la présentation suivante : Valeur FOB�Assurance�Fret �Valeur CAF.

Dans la plupart des cas, la facture comporte une seule position tarifaire. A ce

propos, il n’y a pas de problème et le calcul se limite donc à la présentation globale.

Mais lorsque la facture comporte deux ou plusieurs positions tarifaires, deux cas sont

possibles: soit le calcul du décompte de valeur se fait par le biais d’un coefficient soit

par position tarifaire.

Pour le calcul des droits et taxes en douane, une base bien fondée doit être

instituée suivant les règles imposées par la douane.

DV = Valeur FOB + Mise à FOB + Fret + Assurance

DV = Valeur CAF

Valeur FOB = Valeur initiale ou valeur sur facture de la marchandise.

Mise à FOB = Ensemble de tous les frais accessoires qui s’ajoutent à

la valeur initiale de la marchandise, non compris l’assurance et le fret, c’est-à-dire : la

valeur dépensée en dehors de la valeur FOB jusqu’à destination.

Valeur CAF = (CAF signifie : Coût, Assurance, et Fret) ; c’est-à-dire un

contrat spécifique passé entre l’importateur, l’exportateur par lequel l’exportateur

s’engage à payer le frais de transport international et de souscrire une police

d’assurance pour les marchandises objet de la transaction.

Le décompte de valeur est le fait de calculer les valeurs des marchandises à

déclarer à la douane comme :

- D.D : Droit de douane

- T. I : Taxes d’Importation

- D.A : Droits d’Accises

- D.T.D : Droits des Timbres Douaniers

- T.V.A : Taxes sur la Valeur Ajoutée

- DSMI : Droit Sur les Marchandises Importées

Page 51: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

44

Les éléments qui constituent les valeurs à déclarer à la douane sont calculés

d’après les tarifs en douane qui sont des tarifs que l’Etat sortent du journal officiel,

c’est-à-dire que ces tarifs sont fixés par l’Etat.

Le décompte de valeur en douane est calculé à partir de la valeur CAF (Coût,

Assurance, Fret) de la marchandise.

La valeur CAF est la valeur déclarée à la douane calculée à partir de la valeur

FOB.

La valeur FOB est la valeur de la marchandise dans la facture du fournisseur,

mais si la valeur FOB est supérieure à 1.000 dollars, c’est la valeur donnée par la

SGS qu’on prend.

L’assurance est de 1% de la valeur FOB si on n’a pas le certificat d’assurance.

Pour faire le décompte de valeur, il faut calculer :

- D.D = F.O.B x taux %

- T.I = F.O.B x taux%

- D.A = F.O.B+D.D+T.I x taux%

- D.T.D = 1% du FOB

- T.V.A F.O.B + D.D + T.I + D.A x 20% (variable selon le cas)

- DSMI = Valeur en douane * 5.5%

Les taux des différents droits et taxes varient selon la nature des marchandises

qu’on trouve dans les tarifs des douanes qui est un livre comprenant tous les taux et

droits des différents articles qui peuvent exister dans le monde.

Page 52: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

45

CHAP III : La déclaration en douane

Section I - Généralités La déclaration en douane est faite par un déclarant, le déclarant est une

personne physique ou une société que le service des douanes agrée et donne un

droit de signature pour la déclaration.

La déclaration DDU comporte 7 feuillets:

- Feuillet 1 : Primata pour la douane

- Feuillet 2 : Bon à enlever /Exporter/Embarquer pour la douane

- Feuillet 3 : Contrôle pour la douane

- Feuillet 4 : Sommier pour la douane

- Feuillet 5 : Statistiques pour la douane

- Feuillet 6 : Déclarant pour le transitaire

- Feuillet 7 : Exemplaire pour la douane et /ou pour les transitaires.

La déclaration ne peut comporter que dix (10) articles au maximum. S’il y a plus de

10 articles, on doit le mettre dans une autre déclaration qu’on appelle intercalaire, qui

peut aussi comporter 10 articles et ainsi de suite.

La Déclaration Administratif Unique (DAU) est une déclaration en détail mais

unique pour toutes les opérations et régimes douaniers aussi bien à l’importation

qu’à l’exportation. En effet, elle a été conçue pour remplacer tous les formulaires de

déclaration en douane initialement utilisés dont C, E, R ou S et est structurée comme

auparavant en deux groupes de données, répartis dans le segment général et le

segment article.

Une fois enregistrée par la douane, ladite déclaration devient un acte

authentique. Ainsi, toute modification est interdite par le Code de douanes article N°

et, en conséquence, engage la responsabilité du déclarant.

A Madagascar, le DAU est applicable depuis le mois de juin 2006 à

Tamatave.

Le DAU a été créé par la Commission des Communautés Européennes et mis en

vigueur le 01/01/88 dans le but de standardiser les documents de la douane,

d’harmoniser la codification et de simplifier les procédures règlementant les

échanges commerciaux internationaux.

Ainsi, ce document a remplacé la plupart des déclarations en douane existantes

dans les Etats membres de la communauté.

Page 53: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

46

Le formulaire DAU est valable pour tous les régimes douaniers aussi bien à

l’exportation qu’à l’importation. Seule, la codification de la déclaration et des régimes

différencie un DAU d’un autre d’où son unicité.

La déclaration est un document qui permet le contrôle des marchandises et la

perception des droits et taxes. Cette déclaration est un imprimé en trois (3)

exemplaires. C’est le transitaire qui doit remplir cet imprimé et le déposer à la

douane.

Section II - Forme du DAU Il se présente sous forme d’une liasse de trois (3) exemplaires, différencié par

leur utilisation respective et répondant aux caractéristiques du spécimen officialisé.

La déclaration primata est prévue pour un (1) article ; au cas où il y a plusieurs

articles, il y aura lieu d’utiliser des intercalaires. Chaque intercalaire permet de

déclarer trois (3) articles et les intercalaires peuvent être ajoutés entre eux, le cas

échéant.

Section III - Contextures d’un formulaire de la déclaration Les pièces jointes avec la déclaration sont les documents nécessaires lors de

l’ouverture de dossier, et ces documents ont des numéros d’identification dans la

déclaration comme :

• Le décompte de valeur : 000

• La facture ou l’attestation de valeur : 001

• Le connaissement ou l’attestation de fret : 005

• Le certificat d’assurance ou attestation d’assurance : 004

• Si il y a franchise, on a besoin de l’attestation de franchise : 114

• La liste de colisage ou note de colisage : 080

• Le SGS ou certificat contrôle SGS : 044

• Le DVI signé par le client et cautionné par le transitaire : 999

• La FSI : 999

La déclaration est un imprimé que le service des douanes a élaboré pour

faciliter la déclaration des marchandises et que le déclarant complète avant de

l’emmener aux services des douanes. La déclaration comporte les caractéristiques

des marchandises à déclarer.

Page 54: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

47

La DAU est un imprimé qui contient plusieurs petites cases numérotées. Chacune

des cases désigne tout ce qui concerne le dossier, le client, la marchandise c’est-à-

dire le régime, la nomenclature, le numéro du dossier, le mode de paiement, le

numéro du conteneur, le nom du navire qui a transporté la marchandise, le code du

bureau des douanes où l’opération de dédouanement se passe, ...

Section IV - Comment remplir le DAU ? Indications à faire figurer dans les différentes cases du DAU:

CASE 1 : Déclaration

Les différentes sous cases de cette rubrique doivent être suivies comme suit:

1ère sous case : les sigles applicables :

CB : cabotage

EX : déclaration d’exportation ou de réexportation

IM : déclaration d’importation ou de réimportation

RG : régularisation

TN : transit national routier (TNR) / chemin de fer (TNF) à l’importation.

2ème sous case : dans cette sous case doit figurer le code du régime douanier

des marchandises :

0 : gestion nationale 5 : importation temporaire

1 : exportation définitive 6 : réimportation

2 : exportation temporaire 7 : entrepôt

3 : réexportation 8 : transit

4 : importation définitive 9 : autres procédures

3ème sous case : cette case n’est pas à servir.

CASE 2 : Exportateur

A l’importation, seule la partie désignant l’exportateur est servie (nom,

prénom, adresse).

A l’exportation, le numéro d’identification fiscale de l’exportateur doit être

mentionné dans le champ correspondant.

Page 55: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

48

Dans le système, le nom, les prénoms et adresses sont générés

automatiquement.

Pour les nationaux, références de la carte d’identité nationale ; pour les

étrangers, références du passeport ou de la carte d’identité du résident.

CASE 3 : Formulaires

Cette case sert à la pagination logique et répond à un souci d’organisation et

de sécurisation de la DAU.

Elle est subdivisée en deux sous cases:

1ère sous case : indique le numéro d’ordre de la liasse et contient toujours un

nombre entier inférieur ou égal au nombre de la 2ème sous case.

2ème sous case : indique le nombre total des liasses utilisées (primata et

intercalaire confondus).

Exemple : si un formulaire et deux intercalaires sont présents, sur le formulaire

primata, il est indiqué sur le premier formulaire 2/3 et sur le deuxième formulaire 3/3.

Cette information est donnée automatiquement par le SYDONIA++.

CASE 4 : Nombre de pièces jointes

CASE 5 : Article

Ce champ indique le nombre total d’articles déclarés c’est-à-dire le nombre de

positons tarifaires reprises dans la déclaration et ses intercalaires. Il est aussi égal

au numéro séquentiel du dernier article de la déclaration en détail. Cette information

est générée par le système.

CASE 6 : Total colis

Cette case comporte le nombre de colis déclarés. Ce nombre peut être

inférieur ou égal au nombre des colis manifestés. Le nombre des colis est égal à la

somme des colis indiqués dans la case 31 du segment article de la déclaration. Le

SYDONIA++ effectue automatiquement un contrôle entre les cases 06 et 31.

CASE 7 : dans cette case, on indique le numéro du déclarant.

Dans tous les cas, le contenu de cette case sera utilisé pour le numéro de

stockage de la déclaration. Cette case est reliée et contrôlée avec la case 14

(déclarant).

Page 56: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

49

CASE 8 : Importateur

A l’importation, la saisie du numéro d’identification fiscal de l’importateur se

fait dans le champ N°. Dans l’hypothèse où l’import ateur n’a pas de Numéro

d’Identification Fiscale (importateur occasionnel), le champ « N° » n’est pas à remplir .

Cependant, il y a lieu d’indiquer les informations suivantes, dans le champ

relatif à la désignation de l’importateur :

Nom et prénom de l’importateur

Adresse

Pour les nationaux, références de la carte d’identité et pour les étrangers,

références du passeport.

CASE 9 : Destinataire

A l’importation, le destinataire est le réceptionnaire effectif des marchandises.

Le numéro d’identification fiscal du destinataire est mentionné dans le champ « N° ».

CASE 10 : Pays de dernière provenance

Cette case est réservée pour l’indication du code du pays de dernière

provenance en cas d’importation ou du code de pays de première destinataire à

l’exportation.

CASE 11 : Pays de transaction

Cette case indique le code du pays de transaction ou pays d’achat. Les pays

d’achat sont des éléments essentiels dans la vérification de la déclaration,

notamment en matière de valeur.

CASE 12 : Eléments des valeurs

En procédure manuelle, il convient de porter dans cette case les frais ajoutés

aux prix facturés. Dans le système, cette information est donnée automatiquement à

partir des éléments saisis dans la note de valeur.

En cas d’exportation cette case n’est pas à utiliser.

CASE 13 : cette case n’est pas à utiliser.

Page 57: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

50

CASE 14 : Déclarant / Représentant

A droite de la mention N° doit être indiqué le code du déclarant.

Les déclarants professionnels sont répertoriés et codifiés selon leur agrément.

CASE 15 : pays de l’exportateur

Cette rubrique est automatiquement donnée par le système selon le code

saisi dans la case 15a.

CASE 15a : code du pays d’exportation

A l’importation, c’est le code du pays de provenance qui doit figurer dans cette case.

A l’exportation, ce sera toujours le code de MADAGASCAR qu’il convient d’indiquer.

CASE 15b : cette case n’est pas à remplir

CASE 16 : pays d’origine

Cette case est réservée pour l’indication de l’origine des marchandises

déclarées.

Dans le système, le code pays d’origine placé dans la case 34 du segment article

génère la désignation dans la case 16.

CASE 17 : code du pays de destination.

On y indique le code du pays de destination à l’export.

A l’import, le code MG y est automatiquement indiqué par le système.

CASE 18 : Identité et nationalité du moyen de transport à l’arrivée ou au

départ

1ère sous case : destinée à recevoir l’identité du moyen de transport

2ème sous case : destinée à indiquer la nationalité de ce dernier par le code du

pays tiré de la table de contrôle correspondant.

CASE 19 : conteneur

Cette case est à un caractère numérique.

Le chiffre 1 est saisi lorsque la marchandise est conteneurisée, et le chiffre 0 dans le

cas contraire.

CASE 20 : code des conditions et lieu de livraison

1ère sous case : indication du code des conditions choisi dans la table des

incoterms.

Page 58: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

51

2ème sous case : indication du lieu de livraison convenu entre l’acheteur et le

vendeur tel qu’il est stipulé dans le contrat commercial ou la facture.

CASE 21 : références SGS

1ère sous case : indique des rapports SGS pour toute déclaration de

marchandises soumises à l’inspection avant embarquement ou faisant l’objet d’une

inspection.

2ème sous case : n’est pas à remplir.

CASE 22 : code de devise et montant facturé

1ère sous case : code de devise de facturation de l’opération commerciale.

2ème sous case : indication du prix facturé de la marchandise.

CASE 23 : taux de change

L’information est générée automatiquement par le système en vu du code de

devise dans la case 22.

CASE 24 : cette case n’est pas à utiliser

CASE 25 : mode de transport frontière

A l’import, indique selon le code adéquat le mode de transport qui convient au

moyen de transport actif avec lequel les marchandises ont pénétré sur le territoire.

A l’export, indique le code approprié relatif au mode de transport

correspondant au moyen de transport actif avec lequel les marchandises sont

présumées quitter le territoire douanier.

CASE 26 : mode de transport intérieur

On entend par mode de transport intérieur, le mode de transport utilisé à partir

de la frontière jusqu’au bureau de dédouanement à l’importation ou à partir du

bureau de dédouanement jusqu’à la frontière à l’exportation

CASE 27 : Lieu de Chargement / Déchargement

C’est un champ qui représente le code international du lieu de chargement à

l’importation ou du déchargement à l’exportation. Le code résulte de la combinaison

du code pays (table pays) et de la codification des ports et aéroports dudit pays.

Exemple : MGMJN (MG : Madagascar MJN : Mahajanga)

Page 59: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

52

CASE 28 : données financières et bancaires

Cette case est réservée à l’indication des conditions de paiement selon les

termes de la table des conditions de paiement.

Pour un paiement à travers une banque, il y a aussi lieu de préciser :

Le code de la banque

Le code de l’agence

Le numéro du dossier

CASE 29 : Bureau d’entrée / de sortie

A l’importation, c’est le code de bureau de douane (port ou aéroport) par

lequel il est prévu que les marchandises quittent Madagascar.

CASE 30 : Localisation des marchandises

Il convient d’indiquer le lieu où les marchandises dédouanées peuvent être

vérifiées.

CASE 31 : Marque, Numéro, Nombre et Nature des colis

Numéro du ou des conteneurs

Désignation des marchandises

Une première zone est réservée à l’indication des marques et numéro repris sur le

titre de transports ou connaissement.

Nombre des colis qui doit être inférieur ou égal au nombre indiqué dans la case 6

(total colis).

Natures des colis.

Numéro du ou des conteneurs s’il en a.

Une deuxième zone est conçue pour la désignation tarifaire issue de la nomenclature

nationale servie dans la case 33.

Dans le système, la désignation est générée automatiquement. Un autre champ est

prévu pour le libellé d’une autre information spécifique au produit déclaré.

CASE 32 : Article Numéro

Ce champ est réservé pour la numérotation des articles tarifaires par rapport

au nombre d’articles de la déclaration en case 5.

Page 60: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

53

Un numéro séquentiel est servi automatiquement par le système.

CASE 33 : Nomenclature tarifaire

Le code de la nomenclature tarifaire est servi selon la législation nationale.

Ce numéro est contrôlé automatiquement par référence à la base de données

tarifaires.

Le choix de la nomenclature obéit aux principes de la technique de classement

tarifaire.

CASE 34 : Pays d’Origine

1ère sous case : le code du pays d’origine génère automatiquement la

désignation de l’origine dans la case du segment final.

Dans le cas où la déclaration comporte deux articles d’origine différente, le système

génère la désignation DIVERS dans la case 16, c’est-à-dire diverses origines.

2ème sous case : elle n’est pas à remplir.

CASE 35: Masse brute

On indique la masse brute de l’article en kilogramme telle que dans le

manifeste. Les mentions « kgs » et « grs » sont à proscrire.

La masse brute correspond à la masse cumulée des marchandises et de tous

ses emballages (contenants extérieurs ou intérieurs) conditionnement (enveloppes et

support) à l’exclusion des engins de transport, notamment des conteneurs, bâches.

CASE 36 : Préférence

Cette rubrique n’est applicable qu’à l’importation.

On indique le code du pays avec lequel Madagascar a conclu des accords de libre-

échange ou de régime tarifaire préférentiel.

CASE 37 : Régime

1ère sous case : indication du régime douanier assigné à la marchandise.

Le régime douanier est composé du régime sollicité et du régime précédent.

Le régime sollicité : c’est le régime douanier demandé lors du dépôt de la déclaration

Le régime précédent : est, en règle générale, celui du régime sollicité qui a été utilisé

sur une déclaration en douane déposée dans un stade antérieur et relatif à la même

marchandise.

2ème sous case : code additionnel

Page 61: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

54

Le régime douanier est un régime fondamental qui s’associe à la position tarifaire et

à la valeur en douane pour la détermination des droits et taxes à appliquer à

l’opération.

Exemple : code : 000 = droit commun

001 = non paiement partiel

CASE 38 : Masse nette

On indique dans cette case la masse nette de l’article en question. Elle doit

être exprimée en « kilogramme ».

La masse nette est la masse de la marchandise dépouillée de tous ses emballages

(cartons, boîtes, flacons, bouteilles) mais y compris le cas échéant, le liquide et les

autres conservateurs qui l’accompagnent.

CASE 39 : Options

Cette case n’est pas à remplir

CASE 40 : titre de transport

Il convient d’y inscrire à l’importation les références du titre de transport (n° de

LTA, n° du connaissement) s’il s’agit de dédouaneme nt des marchandises importées

directement.

CASE 41 : Unité statistique

Cette case est à remplir conformément aux indications de la nomenclature

des marchandises.

CASE 42 : Prix de l’article

Servie seulement à l’importation, cette rubrique est réservée pour l’indication

de la valeur facturée de l’article en monnaie nationale.

Dans le système, elle est générée automatiquement.

CASE 43 : Méthode d’évaluation

Dans cette case, on indique la méthode d’évaluation utilisée:

1 : Valeur transactionnelle

2 : Valeur des marchandises identiques

3 : Valeur des marchandises similaires

4 : Méthode déductive

Page 62: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

55

5 : Méthode de la valeur calculée

6 : Méthode du dernier recours

7 : Autres méthode d’évaluation

Cette case n’est pas utilisée à l’exportation

CASE 44 : Code des documents joints /Autres renseignements

Dans les sous-cases des documents joints sont générées automatiquement

les codes des documents à produire à l’appui du formulaire.

Exemple : DVI : facture ou attestation de valeur

FCT: attestation de frêt

CDI : certificat d’inspection

CASE 45 : taux d’ajustement

Elle est utilisée seulement à l’importation.

Le montant de la valeur en douane peut être déterminé sous forme d’un ajustement

du prix net facturé. Cette case est destinée à recevoir le taux d’ajustement à

effectuer à la valeur facturée pour obtenir la valeur en douane à appliquer. Un taux

égal à 1 est toujours généré automatiquement par le système, considérant que la

valeur facturée ne nécessite aucun redressement.

Cependant, dans le cas où certains éléments sont à inclure dans la valeur en

douane, le taux de l’augmentation de la valeur facturée par rapport à la valeur en

douane est calculé.

Ainsi, les décimales du coefficient d’ajustement sont différentes de 0, et la valeur,

affectée de ce coefficient multiplicateur, représentera la valeur en douane.

Exemple : considérons que le prix normal de l’article est de 150

Si la valeur facturée est de 150, alors le taux d’ajustement est de 1 et la valeur en

douane est de 150.

Si la valeur facturée est de 120, le taux d’ajustement est de 1,25 et la valeur en

douane devient 150. Ceci signifie qu’une augmentation de la valeur facturée est

nécessaire pour avoir le prix normal.

CASE 46 : Valeur en douane

En procédure manuelle, on indique dans cette case la valeur en douane en

monnaie nationale. Elle est donnée automatiquement par le système.

Page 63: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

56

CASE 47 : Calcul des impositions

Elle est complétée automatiquement par le SYDONIA++.

Type d’imposition : il s’agit de chaque type d’imposition exigible sous la forme

d’un code.

Base d’imposition : c’est l’assiette de l’imposition.

Quotité : le taux de l’imposition dans son intégralité y est porté.

Montant : le montant de l’imposition exprimé en monnaie nationale y figure.

Les impositions exigibles pour chaque article de la déclaration sont arrondies

au franc inférieur. L’arrondissement n’est pas à réaliser au niveau total des

impositions d’un article mais pour chaque ligne d’imposition.

MP : la codification du mode de paiement est affichée en regardant chaque

ligne d’imposition.

Cette codification est de la forme suivante :

0 = garantie 1 = paiement

Total des droits et taxes de l’article : le total des différents droits et taxes par

article y figure.

CASE 48 : Numéro créditeur

Le numéro du compte de crédit doit figurer dans cette case, pour le cas de

déclaration de crédit.

CASE 49 : Identification de l’entrepôt / Délai

Cette case est servie lors de l’utilisation des régimes de l’entrepôt pour

lesquels il est prévu un engagement de régularisation à échéance.

Sous case de gauche: identification de l’entrepôt.

Sous case de droite : délai de séjour en entrepôt sous forme de jours.

CASE 50 : Principal obligé

Il convient de mentionner dans cette case le nom, prénom ou la raison sociale

et l’adresse complète du principal obligé.

La mention N° devrait comporter le Numéro d’Identi fication fiscale du principal

obligé ; s’il existe, l’originale de la signature manuscrite de la personne intéressée

doit figurer dans les sous cases correspondantes.

Lorsque l’intéressé est une personne morale, le signataire doit faire suivre sa

signature de l’indication de son nom, prénom et qualité.

Page 64: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

57

CASE 51: Bureau prévu et pays

Mentionner chaque bureau de passage suivi de pays, dans le cas de transit.

CASE 52 : Montant de la garantie

On indique, le cas échéant, le montant de la garantie de droits et taxes à

l’occasion d’un transit.

CASE 53 : Bureau de destination et pays

Mentionner le bureau de douane où les marchandises doivent être présentées

pour mettre fin à l’opération de transit. A droite de cette information doit figurer le

sigle du pays du bureau de destination.

CASE 54 : lieu et date, signature et nom du déclarant / représentant

Lorsque le déclarant est une personne morale, le signataire doit faire suivre sa

signature et son nom, prénom et la qualité.

CASE A : Bureau de dédouanement

Le bureau de dédouanement est celui où le déclarant accomplit sa formalité

douanière.

Code bureau : dans le système, chaque bureau a sa codification spécifique.

Exemple : 11AN = Antanimena

53TL = Toliara

42MG = Mahajanga

Dans le champ « manifeste », on indique le numéro d’enregistrement du manifeste

des marchandises à dédouaner, objet de titre de transport dans la case 40.

Ce sous case n’est pas à remplir à l’exportation.

Numéro d’enregistrement et date: elle est générée automatiquement par le système.

CASE B : Données comptables

Cette zone est réservée pour les informations d’ordre comptable.

Mode de paiement : présente le mode de paiement du montant exigible. Dans le

système, s’il y a un numéro de compte de crédit à la case 48, le mode de paiement

« compte / paiement » est généré automatiquement. Dans le cas contraire, le mode

de paiement « comptant » y est affiché par le système.

Numéros de liquidation et date : ils sont données automatiquement après liquidation

de la déclaration.

Page 65: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

58

Numéros de quittance et date : ils sont générés par le système, après paiement des

droits et taxes.

Montant garantie et date : le montant de la garantie correspond à la somme des

droits et taxes calculés, mais ne sont pas payés (MP = 0).

CASE C : Vérification bureau de dédouanement

Cette case est réservée aux signatures et cachets de l’inspecteur liquidateur.

CASE D : Contrôle de bureau de destination

On y indique le résultat des suites à une opération de transit (conformité des

numéros et nombre des scellés avec ceux indiqués dans la déclaration

d’accompagnement).

Section V - Documents exigibles et spécifiques à la

déclaration

Les documents exigibles et spécifiques à la déclaration sont :

- Le Document Administratif Unique (DAU)

- Le Connaissement ou Bill of loading.

- L’Attestation de NIF pour une société commerciale ou photocopie de la Carte

d’Identité Nationale ou du passeport.

- Le Bordereau de Suivi Cargaison (BSC).

- Le rapport d’inspection Recevabilité (RIR).

- Le Certificat de cession ou de vente.

- Le Certificat d’immatriculation.

Pour les camions ayant un poids total en charge (PTC) supérieur ou égal à 3500kg,

on a besoin d’un certificat de conformité du Ministère des Travaux Publics.

Page 66: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

59

Section VI - Circuit de la déclaration au bureau de la

douane

Vérification documentaire Si circuit JAUNE : Visite et Liquidation

Si circuit ROUGE : Opération de scanning

Contrôle primaire Réception DAU et pièces justificatives

à la section RECEVABILITE

CHEF DE VISITE

INSPECTEUR

REVISION

CAISSE

UBDD (Unité Banalisée De Dédouanement)

Chef de poste

TRANSITAIRE Etablissement du DAU

Page 67: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

60

Le circuit de la déclaration à la douane est bien défini, et la déclaration doit

passer par plusieurs étapes avant que les marchandises puissent être enlevées à la

douane.

La déclaration doit être suivie d’une fiche de suivi de la déclaration lorsqu’on la

dépose au bureau des douanes, pour qu’on puisse suivre tous les mouvements et

parcours de la déclaration au service des douanes.

Les différentes étapes que suit la déclaration sont :

• 1èèrree étape : Visa d’existence

C’est la première étape de la déclaration ; c’est le fait de déposer la déclaration à la

douane.

• 2ème étape : La recevabilité

C’est là que le service des douanes vérifie le contenu intégral du dossier ; si le

dossier accompagnant la déclaration est incomplet, il peut être refoulé. Et, si le

dossier est complet on peut passer à la troisième étape.

• 3ème étape : Saisie

Le service des douanes contrôle la déclaration à l’ordinateur pour voir si la

quotité est fausse ou non, surtout pour le décompte des valeurs.

• 4ème étape : Enregistrement

Dans cette quatrième étape, le service des douanes donne un numéro à la

déclaration.

• 5ème étape : Apurement manifeste

C’est l’apurement de la déclaration. Dans ce cas, la déclaration est apurée

dans le registre des services des douanes après l’enregistrement.

• 6ème étape : Soumission M23D

Dans cette étape, le service des douanes informe le client ou le transitaire des

documents manquant qu’ils ont soumissionné.

Page 68: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

61

Ces six premières étapes sont appelées « Ecritures » dans la fiche de suivi de la

déclaration aux services des douanes.

Après que les déclarations aient été enregistrées, elles passent maintenant entre les

mains du Receveur pour être réparties aux inspecteurs visiteurs.

• 7ème étape : Ciblage par le Receveur pour répartition aux inspecteurs des

douanes.

• 8ème étape : Répartition des déclarations chez le Chef de visite.

Dans cette étape, les marchandises peuvent faire l’objet d’une visite

systématique par les douaniers, mais cela dépend de l’humeur des Inspecteurs

visiteurs. Cette opération ne facilite pas toujours le travail des transitaires, car

parfois, on doit faire sortir les marchandises du conteneur ; or les marchandises sont

très entassées et il est assez difficile de les faire sortir ou rentrer.

• 9ème étape : Visite

La visite des marchandises dépend de la disponibilité de l’inspecteur visiteur.

• 10ème étape : La liquidation

La liquidation : L’Inspecteur des douanes autorise les déclarations à être

liquidées c’est-à-dire qu’il va donner le BON A ENLEVER des marchandises.

• 11ème étape : Enregistrement de la déclaration dans les livres des douanes.

• 12ème étape : Transmission de la déclaration à la caisse pour le paiement des

droits et taxes.

Le paiement des droits et taxes peut être à crédit ou au comptant selon le mode de

paiement écrit dans la déclaration.

Si le paiement est à crédit, la traite peut être de 30 jours à 90 jours selon la

négociation avec la Direction des douanes, qui peut comprendre le D.R.I (Droit,

Remise et Intérêt) s’élevant à 3,25 % de la taxe douanière, et une remise de 3 pour

mille (‰) si la provision couvre la totalité de la taxe.

Page 69: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

62

RECEVABILITE ET ENREGISTREMENT

CHAP IV : Passation des pièces en douane

CIRCUIT DU PROCESSUS DE LA PASSATION DES PIECES EN DOUANE

Section I : Recevabilité et enregistrement La déclaration en douane comprend toutes les indications nécessaires à

l’établissement des statistiques de douanes et à la mise en pratique des mesures

douanières.

Lorsque le client a remis l’OT avec les documents et les pièces

correspondants au déclarant, celui-ci établit la déclaration et le signe avant de le

présenter au bureau de douanes qui est chargé de procéder à l’analyse des pièces

jointes et de vérifier l’exactitude de la déclaration.

Dans le cas où bon nombre d’articles seraient repris sur la même formule de

déclaration, chaque article est considéré comme ayant fait l’objet d’une déclaration

indépendante l’une de l’autre.

Il est donc contre nature de présenter dans la déclaration plusieurs colis

fermés, groupés d’une manière ou d’un autre. Est également interdite, toute

manipulation capable de changer la présentation des marchandises faisant l’objet de

déclaration.

A part l’imprimé réglementaire réservé à cet effet, aucune déclaration n’est

recevable sans être accompagnée de tous les documents indispensables à

APUREMENT MANIFESTE

VISITE ET VERIFICATION

LIQUIDATION ET ACQUITTEMENT DES

DROITS ET TAXES ENLEVEMENT DES MARCHANDISES

RECUPERATION DES

DOCUMENTS

Page 70: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

63

l’application des lois et règlements de douane et ceux du commerce international.

Ainsi, il faut faire accompagner la déclaration douanière unique par :

- la facture originale du fournisseur.

- le connaissement taxé.

- l’avenant d’assurance.

- la fiche statistique d’importation.

- l’attestation d’immatriculation.

- l’engagement de rapatriement des devises.

- le décompte de valeur.

- les autorisations diverses suivant la nature des marchandises.

La déclaration ainsi admise comme « recevable» par les Agents de douane

est enregistrée dans l’immédiat et un numéro lui est attribué par le service de douane

à partir duquel la déclaration liant le déclarant à ce dernier est devenue un acte

authentique.

Remarquons que, si le service transit a entretenu de bonnes relations

professionnelles avec les agents des douanes, ce qui est d’ailleurs normal, ces

derniers apposent au verso de la déclaration la mention suivante: « nomenclature à

revoir » si une erreur s’y est glissée; « CSR à revoir » s’agissant d’une erreur en

code sous régime.

Dans le cas contraire, c’est-à-dire si le service transit et les agents des

douanes se connaissent à peine ou pas du tout, alors qu’il y a irrégularité ou fausse

déclaration, ces agents des douanes pourraient faire semblant de ne pas avoir

détecté l’erreur et donc remettent directement la déclaration à l’étape suivante.

Suite à cette situation, la déclaration pourrait être passible d’une amende allant d’Ar

450.000 à Ar 5.000.000.

La déclaration étant ainsi reconnue recevable, le service des douanes appose

sur ladite déclaration un numéro suivant l’ordre chronologique de la douane.

Page 71: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

64

Section II : Apurement manifeste La consignation des marchandises commence dès la remise des

marchandises à la compagnie de navigation, qui sont décrites dans une déclaration

sommaire communément appelée manifeste ou état général du chargement du

navire.

Arrivée dans le territoire douanier ou dans la zone maritime du rayon des

douanes, le capitaine du navire doit soumettre l’original du manifeste (manifeste

chef) au visa « ne varietur » des agents des douanes qui se rendent à bord avec le

représentant de l’armateur (l’Agent consignataire). Le capitaine est également tenu

de présenter son journal de bord.

Toute tentation de refus ou de soumission du journal de bord au visa « ne

varietur » des agents de douane est sanctionnée par des peines contraventionnelles

de 1ère classe. En plus, le Commandant de bord, par l’intermédiaire de son

représentant doit déposer au bureau des douanes, et ce, dans les vingt quatre

heures dès l’arrivée du navire, même si ce dernier est sur lest :

- le manifeste d’entrée.

- le manifeste spécial de provision de bord.

- le connaissement.

C’est à l’aide de ce manifeste que l’agent de la section écriture du service de

douane vérifie le pointage des marchandises.

Comme nous l’avons souligné précédemment, la déclaration est impérativement

établie avec prudence.

Sont ainsi sanctionnées de peines contraventionnelles, cette fois-ci de la 3ème

classe, toute différence entre la nature des marchandises déclarées sommairement

et toute omission des marchandises dans le manifeste. Il en est de même, de

l’excèdent de colis ou des déficits sur le poids, du nombre ou des mesures déclarées

dans le manifeste.

Page 72: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

65

Section III : Visite et vérification des marchandises Après la recevabilité / enregistrement et l’apurement du manifeste, le service

des douanes procède à la vérification de tout ou une partie des marchandises

déclarées. Si le conteneur contient plusieurs articles, les agents visiteurs effectuent

une visite par épreuve à partir de quelques échantillons et à une visite intégrale axée

sur l’origine, l’espèce et le nombre d’articles.

Cette vérification se fait dans les magasins de la douane ou dans les lieux

indiqués par les agents de la douane.

Ainsi, les frais occasionnés par le transport des marchandises depuis le navire

jusqu’au lieu de vérification, le déballage, le remballage et toutes les manipulations

occasionnées par la vérification des marchandises déclarées sont à la charge du

client. Il en est de même pour les marchandises conduites dans les entrepôts de la

douane. Il est à signaler que les marchandises ne peuvent être déplacées que sur

autorisation du service des douanes.

En cas de contestation, le déclarant se réserve le droit, pour le compte du

client, de refuser les résultats de la vérification partielle et demande une contre

vérification intégrale.

Comme à l’accoutumée, les marchandises confiées au transporteur maritime

doivent faire l’objet d’un connaissement. Ce connaissement sera remis au client

contre paiement du frêt maritime, s’il n’y a pas eu paiement au port d’embarquement.

Mais, il arrive des fois que le contenu du connaissement ne corresponde pas

exactement à celui du manifeste. Dans ce cas, la déclaration est bloquée et il faut

déposer un autre manifeste complémentaire.

Après la visite, les agents visiteurs transmettent le résultat à l’inspecteur pour

la liquidation.

Lorsque le résultat est conforme à la déclaration, l’inspecteur des douanes procède à

la liquidation en apposant sur la déclaration la mention « admise conforme ».

A ce stade, si le transitaire dispose d’un crédit suffisant en douane, le bon à enlever

est directement délivré par l’inspecteur de douane avant liquidation, juste après la

visite et vérification des marchandises.

Dans le cas contraire, le bon à enlever ne sera délivré qu’après acquittement des

droits et taxes et sera par la suite, visé par le caissier de la douane, sur présentation

de l’original du rapport d’inspection SGS enlèvement.

Page 73: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

66

Le service des douanes procède à la liquidation et acquittement des droits et taxes

lorsque toutes les formalités requises sont accomplies.

Section IV : Liquidation et acquittement des droits et taxes Les droits et taxes à percevoir sont ceux qui sont valables à la date

d’enregistrement de la déclaration (la date de dépôt de la déclaration est la date

d’enregistrement), à moins qu’il y ait clause transitoire (Un acte par lequel des

mesures fiscales et /ou douanières sont transitoirement modifiées par une

disposition expresse et sont arrondies au franc inférieur).

Deux cas peuvent alors se présenter :

- Paiement à crédit :

�Par « crédit de droit » :

Les redevables peuvent être admis à présenter des obligations dûment

cautionnées dont l’échéance est de soixante jours pour le paiement des droits et

taxes dus aux services des douanes. Ces obligations dûment cautionnées donnent

lieu à un taux d’intérêt de crédit de 2.75% d’une remise spéciale de 3%.

Si le client ne paie pas dans le délai imparti, le Trésor retirera les droits et

taxes auprès de la banque. Ce type de paiement à crédit permet à la société (client)

de vendre ses marchandises avant le paiement des droits et taxes.

�Par « crédit d’enlèvement »

Le Receveur des douanes peut laisser enlever les marchandises au fur et à

mesure des vérifications et avant liquidation et acquittement des droits et taxes en

douane, moyennant une soumission dûment cautionnée et sous l’obligation pour les

assujettis, de payer une remise dont le taux est fixé à 3%.

AUXIMAD met à la disposition de ses clients ses magasins sous douane afin

d’éviter les éventuels frais de magasinage. Faute de documents comme le

connaissement, la fiche statistique d’importation, les marchandises sont transférées

en sous douane. Dans ce cas, elles ne sont ni déclarées ni taxées. Ces magasins

sont encore sous contrôle du service des douanes. Mais, afin de pouvoir faire passer

les marchandises d’un magasin du port aux magasins sous douane, le transitaire

agréé en douane doit établir une demande d’entreposage extérieur exceptionnel

(demande de transfert), et ce, à partir d’un accusé de réception.

- Paiement au comptant :

Cela signifie que les droits et taxes liquidés par le service de douane sont

payables au comptant. A cette occasion, les Agents chargés de la perception des

Page 74: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

67

droits et taxes sont tenus d’en délivrer la quittance qui doit être apurée dans le

registre au service des douanes avant de transmettre la déclaration au chef de

poste. A son tour, ce dernier transmet la déclaration au Responsable du magasin, là

où se trouvent les marchandises.

Signalons que le paiement au comptant peut se faire soit en espèces, soit par

chèque à l’ordre du Receveur des douanes. Ce versement permet d’obtenir le bon à

enlever.

Section V : Enlèvement de la marchandise

A partir du moment où le dossier est conforme aux prescriptions légales vis-à-

vis de l’administration douanière et portuaire, le transitaire a la faculté d’enlever les

marchandises importées. Ainsi, intervient l’agent d’enlèvement à la fin des opérations

juste avant la facturation.

Le transitaire étant rémunéré par la commission de transit, il lui appartient de

justifier l’accomplissement de ses devoirs et obligations pour la production, à son

donneur d’ordre, des pièces de prise en charge ou de décharge.

Pour l’Agent d’enlèvement, le donneur d’ordre est exclusivement le

responsable du service transit.

Mais pour pouvoir enlever ou livrer les marchandises, l’agent d’enlèvement

demande les dossiers suivants :

- A l’importation,

� Le bon à délivrer du transporteur maritime

� Le bon à enlever de la douane

� Le bon d’enlèvement du port (surtout l’ordre d’enlèvement, de livraison ou

d’expédition émanant du responsable du transit).

- A l’exportation,

� Le bon d’embarquement

� Le bon à embarquer de la douane

� La note de colisage, s’il y en a.

Ainsi, les agents d’enlèvement de la section manutention peuvent être

considérés comme les transitaires du service transit. Ils ont l’obligation de respecter

Page 75: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

68

les ordres reçus, de rendre compte de toutes les difficultés d’exécution ou de toute

situation anormale constatée au moment ou avant l’enlèvement. Il serait souhaitable

de souligner les obligations des agents d’enlèvement.

Section VI : Facturation

Une facture est subdivisée en trois grandes parties: l’entête, le débours et la

commission.

L’entête :

Tous les éclaircissements servant à faire connaître le client et l’AUXIMAD

doivent s’y trouver. Pour le client, deux cas peuvent se présenter:

� Si le client est une personne physique : son nom, son adresse exacte et

précise, son numéro de téléphone s’il y en a font partie de ces éclaircissements.

� Si le client est une personne morale: la raison sociale de sa société, le

registre de commerce ainsi que le numéro statistique doivent y figurer.

De même pour AUXIMAD, son identification à savoir : son numéro statistique, carte

professionnelle avec date de renouvellement, son numéro et date de quittance, son

compte bancaire, le numéro de la facture et celui du dossier ainsi que le compte

général sont tous à mentionner sur la facture.

Les débours :

Avancés par AUXIMAD, les débours sont les sommes payées à ceux qui

interviennent dans l’opération de transit.

Concernant les clients occasionnels, l’opération doit être provisionnée à cent pour

cent. En cas d’insuffisance de provision versée, la livraison doit être effectuée contre

paiement : « c’est le principe du donnant-donnant ».

Sont parmi les intervenants : le transporteur maritime lors d’un paiement de frêt, le

Port, l’Expert en cas d’expertise, la Douane, le Capitainerie, l’Acconier, le

Transporteur et la Mairie pour la taxe de roulage.

Les débours, eux aussi, doivent être prouvés par des pièces justificatives qui

sont à joindre à la facture.

Dans le cas où les débours ne sont pas payés d’avance, le transitaire agréé

en douane a le droit de facturer une commission dite « commission sur avance de

fonds ». Ceci nous permettra de voir la dernière partie de la facture qui n’est autre

que la commission.

Page 76: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

69

La commission :

La commission de transit (CT) et l’honoraire agréé en douane (HAD) :

La commission de transit : la commission de transit rémunère les services rendus

par les commissionnaires agissant comme intermédiaires (mandataires salariés)

entre le client et le transitaire :

D’une part, les entrepreneurs de transport de toute nature et les entrepreneurs

de manutention.

D’autre part, ceux qui assurent la réception, l’expédition, le transport et la

livraison des objets ou marchandises qui leur ont été confiées ainsi que toutes

opérations nécessaires à la bonne exécution de transport et à la conservation

desdits objets ou marchandises.

La commission rémunère également la surveillance de toutes les

manutentions depuis la prise en charge jusqu’à la livraison et à l’accomplissement

par les commissionnaires de toutes les formalités réglementaires ainsi que celles qui

sont effectuées auprès de l’administration des douanes rémunérées par des

différents honoraires. La commission de transit est décomptée à la tonne ou au

mètre cube, à l’avantage du transitaire.

Les marchandises auxquelles elle s’applique sont classées en catégorie.

Les frais de débarquement, transports, droits et taxes, frets, prime

d’assurance, certificats d’avarie et tous autres débours importants doivent faire l’objet

d’une provision de la part du client, et ce, au plus tard la veille du jour où le

commissionnaire agréé en douane doit se dessaisir de la marchandise.

Si exceptionnellement, le commissionnaire est appelé à faire des avances de

fonds, il percevra pour celles-ci une commission dite spéciale de 2,5%. Si telle est la

commission de transit, comment se passent les honoraires des commissionnaires

agréés en douane?

L’Honoraire Agréé en Douane : Les honoraires perçus par les commissionnaires

agréés en douane ainsi que les personnes et sociétés habilitées à effectuer les

formalités de douane pour autrui rémunèrent l’établissement et le dépôt en douane

des déclarations, la reconnaissance des marchandises, la représentation du

mandant auprès de l’administration des douanes et les responsabilités assumées par

l’exercice de la profession.

Page 77: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

70

Pour ce faire, les tarifs qui figurent dans les tarifs des rémunérations à percevoir par

les commissionnaires agréés en douane de 1994 sont encore libellés en franc

français.

Page 78: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

71

CHAP V : Eléments déclaratifs des marchandises

L’espèce tarifaire

L’origine

La valeur de la marchandise

Section I : L’espèce tarifaire

Définition

C’est la dénomination attribuée à une marchandise dans la nomenclature

douanière en vertu de l’article 16 du code des douanes. Elle correspond à une

position tarifaire désignant expressément la marchandise en cause.

Importance de la détermination de l’espèce tarifaire

A l’importation, elle permet de déterminer le taux du droit de douane et de la

TVA, les formalités requises pour les marchandises prohibées ou interdites et

d’établir des statistiques du commerce extérieur.

A l’exportation, elle permet également d’enregistrer les opérations dans les

statistiques du commerce extérieur.

Etablissement du classement tarifaire

� Par l’opérateur lui-même

� Par le commissionnaire agréé

� Avis de classement tarifaire

Il y a une possibilité d’obtenir auprès de la douane un avis de classement

concernant les marchandises que vous souhaitez importer et pour lesquelles la

déclaration en douane n’est pas encore établie.

La demande d’avis de classement tarifaire est déposée auprès du Service de

la Législation et de la Réglementation accompagnée de toute la documentation utile

(catalogue, plans, dessins, notice,...), le cas échéant, des échantillons en quantité

suffisante pour permettre l’analyse ou l’examen éventuel par le service des douanes

Page 79: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

72

.

Section II : L’origine de la marchandise

Importance de la détermination de l’origine

A l’importation, l’origine va permettre de déterminer le niveau de perception

des droits des douanes (Tarif extérieur commun ou régime préférentiel).

A l’exportation, l’origine est déterminée en vue de la délivrance du certificat

d’origine lorsque de tels documents sont requis par le pays de destination.

Il y a une possibilité pour les opérateurs d’obtenir un avis de l’administration sur

l’origine de la marchandise.

L’avis est donné à titre de renseignements sans préjudice de contrôle plus poussé

par le service.

Section III : Valeur des marchandises

A l’importation, la valeur à déclarer est le prix normal des marchandises, c’est-

à-dire le prix, fait pour les marchandises au moment et au lieu fixé ci-après, lors

d’une vente effectuée dans des conditions de pleine concurrence entre un acheteur

et un vendeur indépendants.

Lorsqu’une vente a été effectuée dans ces conditions, le prix normal pourra être

déterminé à partir du prix de la facture. La valeur à déclarer à l’importation est

toujours la valeur CAF ou CIF (FOB+FRET+ASSURANCE).

A l’exportation, il s’agit de la valeur du départ du magasin jusqu’en cale du

navire.

La valeur déclarée à l’exportation est toujours la valeur FOB. La facture commerciale

à l’export est toujours libellée en devises, mais la valeur déclarée en douane est

toujours convertie en Ariary.

Calcul de la valeur en Douane

Pour calculer cette valeur, il faut avoir en main la facture, le connaissement

original taxé, l’attestation d’assurance et le BSC (législation Malgache).

Quand on calcule la valeur en douane, on doit établir un décompte de valeur. Les

éléments du décompte de valeur servent de données durant la saisie sur ordinateur.

Page 80: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

73

Le Segment Général

Le segment général est toujours l’image de la facture où s’ajoutent les autres

frais éventuels. C’est donc la valeur globale à l’importation et en devises.

Le Segment Article

Il détermine le détail de valeur de chaque article déclarée. Ce détail est

toujours en devises. Le transitaire convertit ces valeurs en Ariary selon le cours de

change hebdomadaire au moment de l’enregistrement de la déclaration.

Le décompte de valeur doit mentionner obligatoirement le tarif douanier, c’est-à-dire

la nomenclature, l’origine (code) et le poids en kilogramme.

Un transitaire professionnel doit avoir une compétence incontestable dans la

détermination de la nomenclature douanière et la valeur en douane.

III-1 : Formalités pour les marchandises prohibées

Pour l’application de la réglementation douanière, sont considérées comme

prohibées toutes marchandises dont l’importation ou l’exportation est interdite à

quelque titre que ce soit ou soumise à des formalités particulières.

III-1-1 : Les marchandises soumises à des formal ités

particulières

Du fait que ces marchandises sont réglementées auprès d’autres

administrations ou établissements publics (ex : Ministère chargé des mines, OMERT,

...), la douane exige pour leur dédouanement que les formalités prévues par ces

réglementations soient effectuées au préalable.

Des pièces justifiant l’accomplissement de ces formalités doivent être jointes aux

déclarations en douane. Néanmoins, dans certains cas exceptionnels, et lorsque ceci

n’est pas contraire aux réglementations, ces pièces peuvent être soumissionnées,

c’est-à-dire que le déclarant s’engage à les produire après le dédouanement.

III-1-2- Les marchandises interdites

- A l’importation :

Les produits de contrefaçon

Les produits portant atteinte aux bonnes mœurs

Page 81: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

74

- A l’exportation:

Les produits portant atteinte aux bonnes mœurs

Les espèces animales et végétales endémiques de Madagascar

III - 2 : Contrôle douanier

III-2-1 - Au moment du dédouanement

Base du contrôle

Régularité des éléments de la déclaration en douane (espèce, valeur et origine des

marchandises) vis-à-vis des réglementations qui leur sont applicables.

Types de contrôles effectués

• Contrôle de recevabilité : Contrôler la régularité sur la forme de toutes les

déclarations déposées ainsi que l’existence des pièces jointes requises.

• Passage au scanner : Faire passer le conteneur renfermant les

marchandises au scanner.

• Vérification physique : Ouvrir le conteneur et vérifier son contenu soit d’une

manière intégrale soit par épreuve.

• Contrôle documentaire : Vérifier la véracité des éléments de la déclaration

(contrôle sur le fond).

Types de circuits de déclaration

Les circuits de déclaration déterminent le type de contrôle réservé à une opération

d’importation donnée au moment du dédouanement:

• Circuit vert : aucun contrôle (délivrance automatique du bon à enlever)

• Circuit rouge : passage au scanner et vérification physique si le résultat est

« suspect »

• Circuit jaune : contrôle documentaire

• Circuit bleu : contrôle a posteriori lorsque le contrôle sera réservé au service

central chargé des contrôles douaniers en cas de nécessité d’investigations

approfondies.

Droits du propriétaire de la marchandise

� Si votre marchandise doit être soumise à une vérification physique, la

douane ne peut procéder ni à l’ouverture ni à des manipulations sur celle-ci qu’en

votre présence ou celui de votre déclarant qui peut également choisir de se faire

représenter. Toutefois, en cas d’absence de votre part, le service des douanes peut

Page 82: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

75

demander, par une requête adressée au Tribunal de Première instance, à ce qu’il

soit désigné une personne pour assister à cette vérification.

• Si vous n’acceptez pas les constatations d’irrégularités faites par la douane à

l’issue du contrôle, il vous est possible de saisir la Commission de conciliation et

d’expertise douanière.

III-2-2 - Contrôles en cours de circulation

Objet du contrôle

� Vérifier si les marchandises en cours de circulation sont en règle vis-à-vis

des réglementations douanières en vigueur : contrôle des acquit-à-caution pour les

marchandises en transit.

• Contrôle des pièces justifiant le paiement des droits et taxes ou, le cas

échéant, l’origine des marchandises.

Obligation du conducteur de moyen de transport

Tout conducteur de moyen de transport doit se soumettre aux injonctions des

agents des douanes, dans lesquels ils peuvent faire usage de tout moyen pour

immobiliser ceux qui ne s’arrêtent pas à leur injonction.

Scellement des conteneurs

Dans le cas où les agents chargés du contrôle à la circulation jugent nécessaire la

vérification physique des marchandises, il peut être demandé au transporteur de les

acheminer vers un lieu où la vérification aura lieu.

Afin de sécuriser le transport jusqu’à ce lieu, ils procèdent au scellement des

contenants de ces marchandises.

III-2-3 - Contrôles a posteriori

Objet du contrôle

Etablir des écritures commerciales et des pièces comptables de toute personne

ayant procédé à des opérations d’importation et / ou d’exportation.

Finalité du contrôle

Constater les droits et taxes non payés qui constituent une infraction douanière.

Exécution du contrôle

Page 83: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

76

Au cours de ces contrôles, le service des douanes peut demander à toute personne

la communication des pièces et documents de toute nature relatifs aux opérations,

aux objets du contrôle et de procéder, le cas échéant, à leur saisie, y compris les

supports électroniques des données.

Tous les agents qui se présentent pour effectuer un contrôle a posteriori doivent être

munis d’un ordre de mission signé par le chef du service de la lutte contre la fraude

ou d’une autre autorité de sa hiérarchie.

Autres règles concernant en commun les contrôles douaniers en cours de circulation

et a posteriori

Tous les agents procédant à ces contrôles doivent produire leur commission

d’emploi faisant mention de leur prestation de serment qu’ils sont tenus d’exhiber à la

première réquisition.

En cas de problèmes particuliers, lors de l’exécution des contrôles, les usagers ont la

possibilité de s’adresser directement à la hiérarchie supérieure compétente. A l’issue

du contrôle, lorsqu’ aucune anomalie n’a été relevée par le service des douanes, il

sera délivré systématiquement au propriétaire des marchandises un procès-verbal

d’audition énonçant le résultat « négatif » du contrôle.

Par contre, dans le cas où des irrégularités ont été constatées, un procès-

verbal de saisie sera dressé au terme des enquêtes et investigations menées. Cet

acte établit l’existence d’une infraction douanière à l’égard des personnes qui y sont

mentionnées en tant qu’auteur de la fraude.

Page 84: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

77

CHAP VI : Etude des régimes

Les régimes douaniers applicables dépendent des instructions du donneur

d’ordre dans l’ordre de transit, aussi bien à l’importation qu’à l’exportation. A

l’importation, on utilise le régime C (mise à la consommation) pour le paiement des

droits et taxes. Pour les autres, on utilise les régimes économiques communément

appelés « régimes suspensifs » :

S1 : s’il s’agit d’un transfert de marchandises en sous douane vers un autre

bureau de douane. Autrement dit, c’est le transit ordinaire. Actuellement dans S1, si

la marchandise est un véhicule, une demande expresse adressée au bureau de

douane.

S3 : entrepôt fictif (les concessionnaires sont les bénéficiaires); il doit y avoir

un local ou entrepôt fictif appuyé par une demande adressée à la douane qui doit

être faite à chaque importation. Ceci revient à dire que la demande n’est pas tacite.

L’autorisation délivrée par la douane doit être jointe à la déclaration.

S4 : entrée en Entrepôt ou Usine exercée (produits pétroliers)

S5 : admission temporaire : les marchandises sont temporairement admises à

Madagascar. A titre d’exemple : les engins utilisés par la Société COLAS qui seront

réexportés (R5) dans son pays d’origine après les travaux. Pour bénéficier de

l’Admission temporaire, les importateurs doivent souscrire un « acquit-à-caution ».

Mais qu’est ce que c’est qu’un acquit-à-caution?

C’est une déclaration déposée à la douane pour le régime suspensif. En tant

que tel, le paiement des droits et taxes est suspendu. Par contre, il y a un délai à

respecter pendant lequel il faut un apurement de la déclaration.

Le non respect du délai réglementaire provoque une soumission contentieuse

passible d’amende, du fait du désengagement vis-à-vis de la douane.

Page 85: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

78

S9 : entreprise franche : les S1, S3, S4, S5, et S9 sont des engagements en

douane qui ne peuvent être acceptés comme caution qu’avec l’autorisation du Chef

d’Agence. Tandis qu’à l’exportation, il y a exportation simple (E), réexportation en

suite du régime suspensif (R) et cabotage national (S).

Les différents régimes douaniers sont:

- Le régime « C » ou la mise à la consommation directe, c’est-à-dire le paiement des

Droits et Taxes sur le lieu de dédouanement, le régime C existe de 100 à 991.

• Pour les régimes des produits pétroliers, le régime est de « C2 », c’est-à-dire

le produit est tout de suite dédouané.

• Pour les marchandises mises à l’entrepôt fictif, il s’agit du régime « C3 ».

• Pour les produits pétroliers non dédouanés, c’est le régime « C4 ».

• Les marchandises en admission temporaire, c’est-à-dire les marchandises

qui entrent dans un pays mais pour une durée déterminée, sont soumises au régime

«C5».

- Il y a aussi les régimes suspensifs ou régime « S ».

• Il y a le régime « S1» qui concerne le transit, le transbordement, le cabotage,

la mutation, c’est-à-dire qu’on n’entame pas les procédures douanières dans la

région où les marchandises arrivent mais dans un autre lieu où il y a un bureau de

douane.

• Le régime « S100 » concerne les marchandises qui sont transportées par

terre.

• Le régime « S199 » est relatif aux marchandises qui sont transportées par

Avion ou par Cabotage.

• Le régime « S107» concerne les marchandises dédouanées c’est-à-dire libre

qui vont par mer.

• Le régime « S109 » concerne les marchandises qui ne sont pas encore

dédouanées et qui vont par mer, car pour les transports en bateau, il faut toujours

faire une déclaration.

Le régime « S » dévient « C » après dédouanement des marchandises.

Le régime « S » comporte un cas particulier, appelé « régime S5 » ou celui de

l’admission temporaire.

Page 86: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

79

Il est réservé aux marchandises qui entrent mais qui vont ressortir, comme les

voitures des corps diplomatiques.

A l’entrée, le régime « S5 » devient « R5 », mais si les marchandises restent

définitivement dans le pays d’origine, elles sont soumises au régime C5.

- Le régime « R » concerne plusieurs cas :

- réexportation directe des marchandises

- marchandises en dépôt ou seulement en transit

- marchandises en transbordement vers un port étranger

- avitaillement des navires, c’est-à-dire les vivres et les provisions destinés

aux navires, soit à être consommés par l’équipage et les passagers, ou à être utilisés

à bord.

- marchandises non conformes à retourner au pays exportateur.

- Il y a aussi un autre régime qui est le régime « TNR » (Transport National Routier)

que l’Etat attribue aux entreprises franches et aussi aux exploitants Terminal

Conteneur, ou régime sous douane.

Les pièces à joindre à ce régime sont:

• Le connaissement.

• Les factures.

• Le Certificat d’Assurance.

• La liste de colisage.

• Le Certificat d’origine.

• L’Engagement annuel TNR du transitaire contracté annuellement avec la

douane.

• L’Autorisation d’exploitation terminale conteneur.

• Agrément de véhicules pour le transport sous régime TNR.

Page 87: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

80

ANALYSE DIAGNOSTIQUE ET

SUGGESTIONS

Page 88: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

81

CHAP I : Opportunités et forces

La société AUXIMAD aussi reconnue à Madagascar qu’à l’étranger, possède :

- une grande infrastructure immobilière à Majunga qui abrite tous les services

concernant le transit, la consignation et la comptabilité ;

- un grand entrepôt

- une grande surface d’exploitation avec un parking pour 2 à 4 camions et 6 à

10 véhicules de service.

Concernant la clientèle, les clients de la société AUXIMAD sont peu nombreux

mais d’une importance notoire, par exemple : ASECNA, VITOGAZ, AQUAMAS,

SIRAMA, AQUAMEN qui lui procurent la grande partie de son chiffre d’affaires.

La société AUXIMAD à Majunga se différencie des autres sociétés transitaires

par son emplacement au centre ville et les prospects n’ont pas de la difficulté à la

retrouver.

Les sociétés d’œuvre caritative lui font confiance et s’adressent toujours à

AUXIMAD pour traiter les opérations de transit concernant les marchandises

importées.

Page 89: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

82

CHAP II : Menaces et faiblesses

Malgré l’envergure et la notoriété dont jouit la société AUXIMAD à Majunga,

elle est confrontée à divers problèmes qui concernent plusieurs points.

Section I : Environnement interne de la société AUXIMAD

I-1 - Insuffisance de matériel informatique

Le problème dans la société AUXIMAD à Majunga est le manque de matériels

informatiques car il n’y a qu’un seul ordinateur équipé du logiciel sydonia++, ce qui

ralentit considérablement les opérations puisque ainsi on ne peut traiter qu’un seul

dossier sous sydonia++.

I-2 - Problèmes de transport du personnel

Le personnel de la société AUXIMAD ne dispose d’aucun moyen de transport

sauf les cadres et les chefs de services ; c’est le cas des passeurs de pièces en

douane et des agents consignataires lors de leur descente en douane pour déposer

les déclarations ou de la descente sur mer pour les visites à bord du navire.

Dans ce cas, ils ont recours à la location de vedettes qui ne sont pas toujours

disponibles au moment voulu. Les clients doivent attendre leur aller et retour.

Mais comme ils sont souvent impatients, ils préfèrent s’adresser à une autre agence

à service plus rapide.

I-3 - Négligence de l’étude approfondie des dossier s clients

Le personnel de la société AUXIMAD (surtout en Transit) n’a pas l’habitude

d’étudier profondément les dossiers qu’il traite.

Cette négligence le met en difficulté lors du traitement des dossiers et peut aussi

provoquer des erreurs qui peuvent conduire à des pertes à la société.

Page 90: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

83

I-4 - Absence d’un service de vérification de dossi er

Dès fois, les déclarant(e)s font des erreurs lors du remplissage des

documents après avoir procédé à l’ouverture du dossier. Or, la modification des

dossiers déjà validés entraîne le paiement d’une amende auprès de la douane.

Section II : Environnement externe de la société

AUXIMAD

Une société de transit n’est pas autonome dans la réalisation des opérations

de transit mais plusieurs entités travaillent avec elle.

Or, ces entités font aussi face à plusieurs problèmes.

II-1 - Insuffisance de contrôle au niveau de la douane

Face à la prolifération de produits de contrefaçon, la Douane n’arrive pas

toujours à détecter les produits irréguliers, et ce, à cause de l’insuffisance de

personnel, le plus souvent, au manque d’appareil de détection approprié.

Lorsque le propriétaire d’un produit n’a pas déposé la marque à l’OMAPI, il

semble difficile à la douane de procéder au contrôle :

Une seule machine à scanner au port ne suffit pas pour effectuer les opérations de

surveillance et pour trier les produits de contrefaçon.

Or, la carence de cet appareil entraîne des retards graves au niveau des agents du

port et de la douane qui ne peuvent réaliser régulièrement leurs opérations ; les

clients, également, risquent de s’impatienter.

II-2 - Problèmes au niveau du port :

- L’étroitesse du port et le non aménagement du terre-plein entraînent la

réduction de la surface exploitable, si bien que les surfaces deviennent insuffisantes

pour les engins de manutention, pour le placement des conteneurs et pour les

camions transporteurs des conteneurs.

- L’insuffisance des garde-côtes et des matériels nécessaires tels que les hors

bords, les vedettes entraîne un manque de sécurité des côtes du territoire et

provoque l’augmentation du taux des clandestins.

Page 91: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

84

- Il y a non aménagement du fond de la mer qui est alors recouvert de boue,

par conséquent le port n’est plus assez profond pour l’accostage des navires à fort

tirant d’eau.

- La diminution des navires à destination de Majunga pose des problèmes,

non seulement au niveau des transitaires, mais aussi au niveau des consignataires.

Cette réduction de trafic au port de Majunga est causée par la réduction des

opérations d’importation et d’exportation dans le port de Majunga.

II-3 - Problèmes au niveau de l’Etat malagasy :

- L’instabilité politique engendre des conséquences néfastes au niveau de

tous les organismes portuaires et commerciaux.

En effet, à cause de la crise politique récente et des grèves locales, les opérateurs

étrangers hésitent à investir leurs capitaux dans notre pays. Il en est de même pour

les importateurs étrangers.

Section III : Menaces communes des sociétés de transit

Une des menaces auxquelles font face les sociétés de transit est la

concurrence infligée par le transit maison aux nombreux transitaires basés dans la

localité.

Les transits maison sont des sociétés ayant obtenu l’agrément du Ministère des

douanes pour effectuer leurs propres opérations de transit. Ces sociétés réalisent

leurs opérations d’importation et d’exportation selon les besoins des clients. C’est le

cas, par exemple de l’AQUALMA et des entreprises franches. Comme ces sociétés

réalisent des opérations de transit en plus de leur activités, elles risquent d’effriter le

chiffre d’affaires des sociétés transitaires.

En même temps, les transits maison accaparent une partie du marché des

sociétés de transit, car ils agissent en tant que personnes physiques qui n’ont pas

obtenu d’agrément.

Dans le cas de transit maison, c’est l’un des employés de la société de transit qui le

réalise ou alors deux personnes de sociétés différentes.

En fin de compte, la somme obtenue n’est pas destinée à être versée dans la caisse

de l’entreprise mais profitent seulement à eux mêmes.

Page 92: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

85

L’un des points qui cause des problèmes aux transitaires est la dépréciation

de notre monnaie nationale par rapport aux devises étrangères.

Page 93: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

86

CHAP III : Suggestions de solutions

Section I : Solutions pour l’environnement interne de la

société

I-1 - Mise à la disposition de matériel informatique

La mise à la disposition des déclarants d’un poste de travail informatique

accélèrera la vitesse de l’exécution des tâches dans le service transit. Ainsi, le

déclarant n’aura plus besoin de se déplacer pour l’accomplissement de ses travaux

journaliers. Plus le travail est rapide, plus les opérations réalisées sont nombreuses

et AUXIMAD en tire davantage des profits considérables.

I-2 - Mettre à la disposition des agents cons ignataires des moyens de transport

Pour le dépôt des dossiers à la Douane ainsi que la descente sur mer lors de

la vérification des divers dossiers dans le navire, l’agent consignataire devra disposer

de véhicules ou d’autres moyens de transport pour accélérer le déplacement.

I-3 - Procéder à une étude approfondie du dos sier client

En poussant une étude approfondie sur le dossier client, le transitaire

connaîtra toutes les techniques et démarches ainsi que la cotation à entreprendre

suivant les instructions émises par le client. Ainsi, le transitaire peut traiter le dossier

client avec aisance et sûreté. Une fois le dossier étudié et traité selon la compétence

du transitaire, le service transit pourra satisfaire ses clients en leur offrant une

cotation correspondante à sa demande.

Tout cela implique que tout dossier débarquant dans le service transit mérite

une étude sérieuse afin de satisfaire les instructions du client qu’il soit fidèle ou

occasionnel.

I-4 - Instauration d’un service de vérificati on de dossier

Page 94: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

87

Il est vrai que deux ou trois fois les agents du service, notamment le chef

transit, et la déclarante procèdent à la vérification des dossiers clients mais cela

n’assure pas obligatoirement la conformité des dossiers.

Un service spécialisé doit être instauré pour régulariser tout dossier client. Il s’agit

d’un service de vérification dont les postes sont occupés par des agents formés pour

étudier la conformité de chaque document.

De plus, le responsable doit être au courant des termes techniques et des conditions

de dernier cri dans le domaine du transit.

Une fois que toutes ces conditions sont remplies, le service transit peut exécuter ses

tâches sans se soucier des fautes de dossier ou d’infraction sur dossier qui

conduiront au paiement d’une amende.

La vérification doit donc être prise comme priorité avant de procéder au décompte de

valeur et au remplissage des cases de la déclaration.

La vérification délivre le service transit du risque de paiement d’amende.

Section II : Solutions pour l’environnement externe de la

société

II-1 - Au niveau de la Douane :

La Douane devra obliger l’OMAPI à lui délivrer chaque liste des marques

nouvellement créées auprès de son établissement et ne pas toujours l’attendre pour

le faire, ceci dans le but de s’entraider et de participer à la lutte contre les produits de

contrefaçon ou de piraterie.

Le prélèvement par dossier D3bis devra être analysé et examiné sur place,

dans la région, sinon, les frais pour l’expédition de ce dossier à Antananarivo seront

à la charge de la Douane elle-même.

Des fois, des centaines de conteneurs doivent passer sous scanner, aussi il

faudrait penser à doubler le nombre de cet appareil même si cet appareil coûte cher ;

mais cela augmenterait énormément la vitesse de travail au port au moment de la

vérification des marchandises, donc une accélération des opérations, ce qui

compense le tout.

La surveillance en Douane devra aussi être renforcée afin d’éviter les vols

dans les entrepôts.

Page 95: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

88

Il faudrait aussi faire attention aux ravitaillements en gasoil des bateaux afin

d’éviter le déversement en mer de grandes quantités de produits pétroliers qui, en

atteignant les côtes, s’accumulent sur les plages et provoquent la mort de la flore et

de la faune (notamment des oiseaux marins qui se trouvent englués dans le pétrole).

Le reste des bateaux et des conteneurs déjà usagés et rouillés doit être

évacué dans un endroit spécial pour gagner de l’espace et pour ne pas polluer les

alentours car les rouilles des bateaux entraînent la pollution de la mer et de l’air.

II-2 - Au niveau du port :

L’aménagement du terre-plein et l’agrandissement du port devrait être

envisagé pour gagner plus de surface exploitable.

L’augmentation en nombre et le renforcement des garde-côtes en moyens

techniques et matériels vont aussi permettre une surveillance très rapprochée de la

côte pour empêcher tout acte de contrebande.

Il faudrait aussi draguer le fond de la mer concernant spécialement le port de

Majunga car le fond de la mer est couvert de boue, ce qui empêche les bateaux à

fort tirant d’eau d’accoster.

II-3 - Au niveau de l’Etat :

L’Etat devra adopter une politique stable afin que les changements de

gouvernement ne se passent pas dans une violence, afin de sauvegarder les efforts

entrepris.

Section III : Solutions pour les problèmes des sociétés de

transit

Un des problèmes auxquels les sociétés de transit font face est l’existence du

transit maison. Comme nous le savons, les transits maison prolifèrent dans ce

secteur ; mais vu leur légalité, on ne peut rien faire à part prospecter de plus en plus

de clients.

Mais pour ce cas, les autorités devraient déployer des moyens draconiens afin

d’éradiquer une fois pour tout ce problème.

Page 96: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

89

CONCLUSION

Les échanges extérieurs entre Madagascar et les pays étrangers ont connu

une croissance considérable pendant un certain temps (si l’on exclut la crise de

2009-2010)

En effet, leur volume s’est accru de 15.07% par an entre 1995 et 2000.

A côté des produits agricoles pourvoyeurs de devises (vanille, café,

girofle, ...), les tissus également font partie des produits d’exportation.

Par contre, nos importations concernent des produits manufacturés, des

machines, d’équipements, des moyens de transport et même des produits

alimentaires.

Et ce flux d’entrée et de sortie de biens nécessite le passage en douane et fait

l’objet des opérations de transit.

Cette étude n’aurait pu être réalisée sans les connaissances théoriques

acquises lors de la formation académique et leur application directe dans les

établissements d’insertion professionnelle.

C’est pourquoi, nous souhaiterons vivement, que cette collaboration étroite

entre les instituts de formation et les entreprises d’accueil puisse perdurer !

Page 97: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

BIBLIOGRAPHIE 1. � AWEX 2005-Agence Wallonne à l’exportation et aux investissements

étrangers

Livre de Raymond DELTOUR - Vérificateur principal- I.V.C.C.E. Liège

2. Commerce international dans le monde du XX ème siècle (Edition Bréal, 1991)

3. Le commerce international (Edition Foucher, 1992)

4. Le Code Maritime

5. Le Code de Douane

6. Le Code de Commerce

7. MADAGASCAR; RENFORCER L’INTEGRATION DANS LE MARCHÉ

MONDIAL COMME STRATEGIE DE REDUCTION DE LA PAUVRETÉ.

Etude pilote au titre du Cadre Intégré pour la prestation d’Assistance

Technique dans le domaine du Commerce

DOCUMENT DE DISCUSSION publié le 16 Novembre 2001.

8. Les tarifs de Douane et ABCDAIRE de Douane

9. Le transitaire en Douane, livre de Monsieur RASOLONJATOVO 1er Edition

Page 98: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

WEBOGRAPHIE

� www.google.fr

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ANNEXES

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TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS RESUME SOMMAIRE LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES AVA NT-PROPOS INTRODUCTION.................................................................................................................... 1

VUE GENERALE DE LA SOCIETE.................................................................................... 2

CHAP I : RENSEIGNEMENTS GENERAUX................................................................. 3

Section I : Historique ............................................................................................................... 3

Section II : Identification......................................................................................................... 4

CHAP II : ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT DE L’AUXIMAD.... ............................ 4 Section I : Environnement interne.......................................................................................... 4

I-1: Les codifications diverses............................................................................................ 4

I-1-1 : Codification agence................................................................................................. 4

I-2 : La communication au niveau de l’entreprise.............................................................. 5

Section II : Environnement externe........................................................................................ 6

II-1 : Les principaux clients ............................................................................................... 6

II-2 : Les fournisseurs ........................................................................................................ 6

II-3 : Les concurrents ......................................................................................................... 7

II-4 : Les partenaires de la société AUXIMAD ................................................................. 7

II-5 : Objectifs principaux de l’AUXIMAD ...................................................................... 7

CHAP III : Organisations et activités de l’AUXIMAD . ...................................................9

Section I : Structure organisationnelle................................................................................... 9

I-1 : Organigramme de la société AUXIMAD Direction générale .................................... 9

I-2-1 : Attributions de chaque service .............................................................................. 11

Section II : Activités de l’AUXIMAD................................................................................... 13

II-1 : Activités principales................................................................................................ 13

II-1-1 : La consignation...................................................................................................... 13 II-2 : Activités secondaires............................................................................................... 18

FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE..................................................................... 20

CHAP I : Notion de Transit .............................................................................................. 21 Section I : Définition, formes et catégories du transit......................................................... 21

I-1 : Définition.................................................................................................................. 21

I-2 : Formes de transit ...................................................................................................... 21

I-3 : Catégories de transit ................................................................................................. 21

Section II : Le transit import maritime................................................................................ 21

II-1: Ouverture de dossier ................................................................................................ 22

II-1-1 : L’Ordre de Transit ............................................................................................... 22

II-1-2 : La cotation ........................................................................................................... 22

Page 112: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

II-1-3 : Réception des documents..................................................................................... 24

II-1-4 : Contrôle des documents annexés......................................................................... 25

II-2 : Le déroulement de l’opération de transit import..................................................... 27

II-2-1 : La reconnaissance des marchandises au port....................................................... 27

II-2-2 : Demande de constatation ..................................................................................... 28

II-2-3 : Le contentieux...................................................................................................... 29

II-2-4 : Le décompte de valeur (Voir page 30-33) ........................................................... 30

II-2-6 : La déclaration en douane (page 45-58)................................................................ 31

II-2-8 : L’enlèvement des marchandises .......................................................................... 31

Section III : Le transit import aérien ................................................................................... 34

III-1 : Ouverture de dossier import aérien........................................................................ 34

III-2 : Circuit du dossier du transit aérien ........................................................................ 34

Section IV : Généralités sur le transitaire............................................................................ 35

IV-1 : Documents pour l’établissement de l’agrément.................................................... 35

IV-2 : Rémunération du transitaire................................................................................... 35

IV- 3 : Mandat du transitaire : procuration et représentation........................................... 35

Section V : Documents nécessaires aux opérations de transit............................................ 36

V-1 : A l’importation........................................................................................................ 36

V-2 : A l’exportation ........................................................................................................ 37

Section VI : La douane........................................................................................................... 38

VI-1 : Historique .............................................................................................................. 38

VI-2 : Missions et Objectifs de la douane ........................................................................ 39

CHAP II : Elaboration des formalités préparatoires ..................................................... 41

Section I : Supports de base .................................................................................................. 41

Section II : Présentation du Décompte................................................................................. 43

CHAP III : La déclaration en douane .............................................................................. 45 Section I - Généralités ............................................................................................................ 45

Section II - Forme du DAU.................................................................................................... 46

Section III - Contextures d’un formulaire de la déclaration.............................................. 46

Section IV - Comment remplir le DAU ? ............................................................................. 47

Section V - Documents exigibles et spécifiques à la déclaration ........................................ 58

Section VI - Circuit de la déclaration au bureau de la douane.......................................... 59

CHAP IV : Passation des pièces en douane ..................................................................... 62 Section I : Recevabilité et enregistrement............................................................................ 62

Section II : Apurement manifeste ......................................................................................... 64

Section III : Visite et vérification des marchandises........................................................... 65

Section IV : Liquidation et acquittement des droits et taxes.............................................. 66

Page 113: FORMALITES DE TRANSIT ET DOUANE (Cas de la société …

Section V : Enlèvement de la marchandise.......................................................................... 67

Section VI : Facturation ........................................................................................................ 68

CHAP V : Eléments déclaratifs des marchandises ......................................................... 71

Section I : L’espèce tarifaire ................................................................................................. 71

Section III : Valeur des marchandises.................................................................................. 72

III-1 : Formalités pour les marchandises prohibées ......................................................... 73

CHAP VI : Etude des régimes........................................................................................... 77 ANALYSE DIAGNOSTIQUE ET SUGGESTIONS .......................................................... 80

CHAP I : Opportunités et forces ...................................................................................... 81 CHAP II : Menaces et faiblesses ....................................................................................... 82

Section I : Environnement interne de la société AUXIMAD ............................................. 82

I-1 - Insuffisance de matériel informatique...................................................................... 82

I-2 - Problèmes de transport du personnel ....................................................................... 82

I-3 - Négligence de l’étude approfondie des dossiers clients........................................... 82

I-4 - Absence d’un service de vérification de dossier ...................................................... 83

Section II : Environnement externe de la société AUXIMAD ........................................... 83

II-1 - Insuffisance de contrôle au niveau de la douane .................................................... 83

II-2 - Problèmes au niveau du port :................................................................................. 83

II-3 - Problèmes au niveau de l’Etat malagasy : .............................................................. 84

Section III : Menaces communes des sociétés de transit..................................................... 84

CHAP III : Suggestions de solutions ................................................................................ 86 Section I : Solutions pour l’environnement interne de la société....................................... 86

I-1 - Mise à la disposition de matériel informatique ........................................................ 86

I-2 - Mettre à la disposition des agents consignataires des moyens de transport............. 86

I-3 - Procéder à une étude approfondie du dossier client ................................................. 86

I-4 - Instauration d’un service de vérification de dossier................................................. 86

Section II : Solutions pour l’environnement externe de la société.....................................87

II-1 - Au niveau de la Douane :........................................................................................ 87

II-2 - Au niveau du port : ................................................................................................. 88

II-3 - Au niveau de l’Etat : ............................................................................................... 88

Section III : Solutions pour les problèmes des sociétés de transit ..................................... 88

CONCLUSION....................................................................................................................... 89

BIBLIOGRAPHIE

WEBOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES