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ECOLE ROCKEFELLER

Formation aux Gestes et Soins d’Urgence

Référentiel Apprenants

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TABLE DES MATIERES

Page - Arrêté du 3 mars 2006 relatif à l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence 3

1 – Protection 6

2 – Dégagement 8

3 – Message d’alerte 9

4 – Bilan vital 10

5 – Victime consciente 12

6 – Victime inconsciente qui respire 13

7 – Victime inconsciente qui ne respire pas : réanimations cardio-pulmonaire, ventilation, défibrillateur semi-automatique chez l’adulte et l’enfant. 15

8 – Victime présentant une brûlure 23

9 – Victime se plaignant d’un malaise 25

10 – Oxygénothérapie et Ballon Autoremplisseur à Valve Unidirectionnelle 26

11 – Obstruction partielle ou totale des voies aériennes supérieures 28

12 – Traumatisme des os et des articulations 30

13 – Relevage – Brancardage 39

14 – La victime saigne abondamment 45

15 – Gestion d’une victime munie d’un casque intégral de protection 47

- Bibliographie : guides et référentiels nationaux 51

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Arrêté du 3 mars 2006 relatif à l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence

samedi 11 mars 2006.

Le ministre de la santé et des solidarités,

Vu le code de la santé publique, et notamment sa quatrième partie et l’article L. 6311-1 ;

Vu le décret n° 87-1005 du 16 décembre 1987 relatif aux missions et à l’organisation des unités participant au service d’aide médicale urgente appelées SAMU,

Arrête : Attestation de formation aux gestes et soins d’urgence Généralités

Article 1 L’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence comprend :

l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 1 destinée à tout personnel, administratif ou non, voué à travailler (ou exerçant) au sein d’un établissement de santé ou d’une structure médico-sociale ;

l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 destinée aux professionnels de santé inscrits dans la quatrième partie du code de la santé publique ;

l’attestation de formation spécialisée aux gestes et soins d’urgence face aux risques NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique) destinée aux professionnels de santé, reconnus aptes médicalement inscrits dans la quatrième partie du code de la santé publique, volontaires ou sollicités par les établissements de santé.

Article 2 Cette attestation a pour objet l’acquisition par les professionnels destinés à travailler au sein des établissements de santé ou de structures médico-sociales et par les professions de santé des connaissances nécessaires à :

la prise en charge, seul ou en équipe, d’une personne en situation d’urgence mettant en jeu le pronostic vital ou fonctionnel ;

l’application des mesures et l’utilisation des moyens de protection individuels et collectifs face à un risque à conséquences sanitaires.

Article 3 Cette attestation est délivrée, à l’issue d’une formation dispensée par les structures de formation des professionnels de santé, sous la responsabilité du médecin directeur scientifique et pédagogique d’un centre d’enseignement des soins d’urgence (CESU) en lien avec le centre d’enseignement des soins d’urgence du SAMU zonal pour la formation spécialisée aux risques NRBC.

Article 4 La délivrance des trois catégories d’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence est assurée après validation sommative de chacun des modules. Cette validation est basée sur l’évaluation pratique de l’acquisition des gestes et des comportements du stagiaire.

Article 5 La validité de l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 1 et 2 est de quatre ans. Le renouvellement de l’attestation est effectué après des séances de réactualisation des connaissances organisées par une des structures de formation autorisées des professionnels de santé. La validité de l’attestation de formation spécialisée aux gestes et soins d’urgence face aux risques NRBC est de deux ans. Le renouvellement de l’attestation est effectué sauf contre-indications médicales, après des séances de réactualisation des connaissances organisées par les structures de formation autorisées des professionnels de santé. Passé ces délais, la formation initiale doit être refaite intégralement. Attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 1 (12 heures)

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Article 6 L’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 1 a pour objet l’acquisition de connaissances nécessaires à l’identification d’une urgence à caractère médical et à sa prise en charge seul ou en équipe en attendant l’arrivée de l’équipe médicale. Aucune condition n’est demandée pour l’accès à la formation. La formation est réalisée en groupes de dix à douze personnes.

Article 7 La formation conduisant, après validation, à l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 1 comporte trois modules :

1° Un module, d’une durée de six heures maximum, sous forme d’un enseignement pratique relatif à la prise en charge des urgences vitales en lien avec les recommandations médicales françaises de bonne pratique permettant :

d’identifier un danger immédiat dans l’environnement et de mettre en oeuvre une protection adaptée, au quotidien ;

d’alerter le SAMU (15) ou le numéro interne à l’établissement de santé dédié aux urgences vitales, de transmettre les observations et de suivre les conseils donnés ;

d’identifier l’inconscience et d’assurer la liberté et la protection des voies aériennes d’une personne inconsciente en ventilation spontanée ;

d’identifier un arrêt cardiaque et de réaliser une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) de base avec matériel (défibrillateurs semi-automatiques (DSA), défibrillateurs automatiques (DA) ;

d’identifier une obstruction aiguë des voies aériennes et de réaliser les gestes adéquats ; - d’arrêter une hémorragie externe ;

2° Un module d’une durée de trois heures, sous forme d’un enseignement pratique relatif à la prise en charge des urgences potentielles permettant :

d’identifier les signes de gravité d’un malaise, d’un traumatisme osseux ou cutané et d’effectuer les gestes adéquats ;

de participer au relevage et au brancardage ;

d’identifier les signes de gravité d’une brûlure et d’agir en conséquence ;

d’appliquer les règles élémentaires d’hygiène ;

en l’absence de médecin proche, de demander conseil au SAMU (15) ou d’appeler le numéro interne dédié, de transmettre les observations en respectant les règles déontologiques et professionnelles et de suivre les conseils donnés ;

3° Un module, d’une durée de trois heures, sous forme d’un enseignement relatif aux risques collectifs permettant :

d’identifier un danger dans l’environnement et d’appliquer les consignes de protection adaptée (y compris en cas d’alerte des populations ou de situations d’exception au sein de l’établissement) ;

d’identifier son rôle en cas de déclenchement de plan blanc ;

d’être sensibilisé aux risques NRBC. Attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 (12 heures de l’attestation de niveau 1 + 9 heures)

Article 8 L’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 a pour objet l’acquisition de connaissances nécessaires à l’identification d’une urgence à caractère médical et à sa prise en charge en équipe, en utilisant des techniques non invasives en attendant l’arrivée de l’équipe médicale. Pour s’inscrire à cette formation, le candidat doit :

soit être admis à suivre une formation à une des professions de santé inscrites dans la quatrième partie du code de la santé publique ou à une formation des professions pour lesquelles la réglementation prévoit l’obligation de disposer en fin de cursus de l’attestation de niveau 2 ;

soit disposer d’un titre ou diplôme l’autorisant à exercer l’une de ces professions, et disposer de l’attestation en cours de validité de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 1. La formation est organisée par groupes de 10 à 12 personnes.

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Article 9 La formation conduisant, après validation, à l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 comporte trois modules :

1° Un module, d’une durée de trois heures, sous forme d’un enseignement pratique relatif à la prise en charge des urgences vitales permettant :

d’identifier un arrêt cardiaque et de réaliser une réanimation cardiopulmonaire avec le matériel d’urgence prévu (chariot d’urgence, matériel embarqué...) en lien avec les recommandations médicales françaises de bonne pratique ;

de mettre en oeuvre des appareils non invasifs de surveillance des paramètres vitaux ;

d’appliquer les procédures de maintenance et de matériovigilance des matériels d’urgence.

2° Un module d’une durée de trois heures, sous forme d’un enseignement pratique relatif à la prise en charge des urgences potentielles permettant :

d’utiliser le matériel d’immobilisation adapté à un traumatisme ;

d’enlever un casque intégral ;

d’effectuer un relevage et un brancardage ;

de faire face à un accouchement inopiné ;

d’appliquer les règles de protection face à un risque infectieux.

3° Un module, d’une durée de trois heures, sous forme d’un enseignement théorique et pratique relatif aux risques collectifs permettant :

de participer à la mise en oeuvre des plans sanitaires ;

de s’intégrer dans la mise en oeuvre des plans de secours et des plans blancs, selon le rôle prévu pour la profession exercée ;

d’identifier son rôle en cas d’activation des annexes NRBC, de se protéger par la tenue adaptée prévue.

Article 10 Pour les professionnels de santé, les contenus et les durées des modules définis aux articles 6 à 9 du présent arrêté peuvent être adaptés en fonction des connaissances qu’ils ont déjà acquises dans le cadre de leur formation à l’exercice de leur profession. Attestation de formation spécialisée aux gestes et soins d’urgence face à un risque NRBC (9 heures)

Article 11 L’attestation de formation spécialisée aux gestes et soins d’urgence a pour objet l’acquisition de connaissances nécessaires à la participation adaptée à la gestion de crise en situation de risques sanitaires NRBC. Pour s’inscrire à cette formation, le candidat doit disposer d’un titre ou diplôme l’autorisant à exercer l’une des professions de santé inscrites dans la quatrième partie du code de la santé publique. La formation est organisée par groupes de 10 à 12 personnes.

Article 12 La formation spécialisée aux gestes et soins d’urgence face à un risque NRBC est un module, d’une durée de neuf heures, sous forme d’un enseignement théorique et pratique relatif au risque collectif, en lien avec la profession permettant :

d’appliquer les procédures individuelles et collectives de protection aux risques NRBC ;

de participer à la chaîne de décontamination.

Article 13 Le directeur général de la santé est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 3 mars 2006.

Xavier Bertrand

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1. PROTEGER

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2. DEGAGEMENTS

Devant l’impossibilité de supprimer le danger et si la victime est incapable de se soustraire elle-même au danger.

� Dégager la victime le plus rapidement possible.

La priorité du sauveteur est de se protéger.

La victime doit être visible, facile à atteindre, et aucune entrave ne doit l’immobiliser ou gêner son dégagement. Il est essentiel que le sauveteur anticipe ce qu’il va faire et qu’il privilégie le chemin le plus sûr et le plus rapide à l’aller comme au retour. La victime doit être dégagée vers un endroit suffisamment éloigné du danger et de ses conséquences.

Le sauveteur doit, pour ce dégagement, respecter les principes suivants :

- Choisir la technique de dégagement en tenant compte de sa force physique ;

- Saisir solidement la victime par exemple par les poignets ou les chevilles et la tirer sur le sol, quelle que soit sa position, jusqu’à ce qu’elle soit en lieu sûr (figure 2.1 et figure 2.2) ;

- Se faire aider éventuellement par une autre personne.

La rapidité de mise en œuvre du dégagement reste prioritaire.

� Le dégagement d’urgence est une manœuvre exceptionnelle qui ne doit être

utilisée que pour soustraire une victime à un danger vital, réel, immédiat et non contrôlable.

Elle peut être dangereuse pour une victime atteinte d’un traumatisme. Figure 2.1 : Dégagement d’urgence, traction par les poignets

Figure 2.2 : Dégagement d’urgence, traction par les chevilles

Dégagements d’urgence : points clés - Les prises de la victime sont solides ; - Le dégagement est le plus rapide possible, sans prise de risques de la part du sauveteur.

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3. MESSAGE D’ALERTE

Document CESU 69

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4. BILAN VITAL

- Appréciation de l’état de conscience (figure 4.1)

� Poser une question simple, par exemple :

- « Comment ça va ? » ; - « Vous m’entendez ? ».

� Prendre sa main et lui demander, par une question simple :

- « Serrez-moi la main » ; - « Ouvrez les yeux ».

La victime ne répond pas ou ne réagit pas : elle est inconsciente.

Figure 4.1 : Appréciation de l’état de conscience

- Réaction à la douleur (pincer fortement le lobe de l’oreille ou la base de l’ongle)

- Assurer IMMEDIATEMENT la Libération des Voies Aériennes :

� Desserrer ou dégrafer tout ce qui peut gêner la respiration (Col – Cravate – Ceinture)

� Basculer doucement la tête de la victime en arrière et élever le menton (Figure 4.2)

Figure 4.2 : Basculer la tête en arrière, élever le menton

Libération des voies aériennes : points clés Pour assurer la libération des voies aériennes : - Le menton doit être tiré vers l’avant ; - La tête doit être basculée prudemment en arrière et maintenue dans cette position.

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- Appréciation de la respiration (Figure 4.3)

- Avec la joue : le flux d’air expiré par le nez et la bouche ;

- Avec l’oreille : les bruits normaux ou anormaux de la respiration (sifflement, ronflement, gargouillement) ;

- Avec les yeux : le soulèvement du ventre et/ou de la poitrine.

Cette recherche dure 10 secondes. (Compter à voix haute « mille un, mille deux,…mille dix)

Figure 4.3 : Appréciation de la respiration

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5 - VICTIME CONSCIENTE 5.1 Conduite à tenir face à une plaie du thorax :

• Position demi assise (Figure 5.1.1) pour rendre la respiration de la victime plus facile. • Position où la victime se sent le moins mal, souvent demi assise, tourné sur le côté

blessé (Figure 5.1.2).

Figure 5.1.1 : Position demi assise Figure 5.1.2 : Position demi assise sur le côté

5.2 Conduite à tenir face à une plaie de l’abdomen :

• Position allongée sur le dos ou sur le côté, cuisses fléchies (Figure 5.2.1) pour relâcher les muscles de l’abdomen et diminuer la douleur.

• En cas d’éviscération, ne pas tenter de réintégrer les organes.

Figure 5.2.1 : Position allongée à plat dos, cuisses fléchies

� Si un corps étranger (couteau, outil, morceau de verre…) est inclus dans la plaie, il ne faut jamais le retirer car son retrait ou sa mobilisation peuvent aggraver la lésion et le saignement.

� Eviter de mettre un pansement qui pourrait mobiliser ce corps étranger.

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6 – VICTIME INCONSCIENTE QUI RESPIRE

6.1 Placer la victime en Position Latérale de Sécurité (PLS)

La victime doit être placée sur le côté par le sauveteur. La position dans laquelle se trouve la victime après sa mise sur le côté doit respecter les principes suivants :

• la victime se trouve dans une position la plus latérale possible pour éviter la chute de la langue en arrière et permettre l’écoulement des liquides vers l’extérieur,

• la position est stable, • la surveillance de la respiration de la victime et l’accès aux voies aériennes est

possible.

1. Technique de la PLS

1 2

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Le mouvement de retournement doit être fait sans brusquerie en un seul temps. Le maintien de la main sous la joue de la victime permet de respecter l'axe de la colonne cervicale

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La Libération des Voies Aériennes est donc réalisée par :

lla bascule prudente de la tête en arrière ;

lle retrait de corps étranger éventuellement présents dans la bouche ;

lla position latérale de sécurité.

La victime chez qui on suspecte de graves traumatismes doit-elle être placée en position latérale de sécurité ?

OUI car le danger de détresse (par inhalation) prime sur l'éventualité de l'aggravation d'une lésion nerveuse.

DONC : une victime inconsciente et qui respire sera toujours placée en position latérale de sécurité.

Cas particuliers

Traumatisme du thorax ou des membres : PLS du côté atteint (toujours)

La femme enceinte : toute femme enceinte est, par principe, allongée sur le côté gauche, pour éviter l’apparition d’une détresse par compression de certains vaisseaux sanguins de l’abdomen.

2. Contrôler la respiration de la victime en attendant l’arrivée des secours

• Le sauveteur surveille la respiration toutes les minutes.

Il regarde le ventre et la poitrine se soulever, écoute d’éventuels sons provoqués par sa respiration ou essaie, avec le plat de sa main, de sentir le soulèvement du thorax.

� Si l’état de la victime s’aggrave et que la respiration s’arrête, le sauveteur doit

replacer rapidement la victime sur le dos et pratiquer les gestes qui s’imposent.

• Protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries (couverture, couverture de survie).

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7 - VICTIME INCONSCIENTE QUI NE RESPIRE PAS

La victime est inconsciente et ne présente plus de mouvements respiratoires.

� Résultats attendus Mettre en œuvre une Réanimation Cardio-Pulmonaire de base chez une victime inconsciente qui ne respire pas.

� Risques La vie de la victime en arrêt respiratoire est à brève échéance menacée. Si aucun geste de premiers secours n’est réalisé, un arrêt cardiaque surviendra. Devant une victime inconsciente en arrêt respiratoire, un sauveteur doit, après avoir libéré les voies aériennes de la victime, effectuer une réanimation cardio-pulmonaire pour lui assurer l’apport d’air aux poumons et d’oxygène aux tissus, et permettre ainsi sa survie en attendant l’arrivée des secours d’urgence.

● Conduite à tenir

1. Apprécier l’état de conscience et stimulation à la douleur.

2. Assurer immédiatement la libération des voies aériennes.

3. Apprécier la respiration pendant 10 secondes

• La victime ne respire pas, aucun souffle n’est perçu, aucun bruit n’est entendu, ni le ventre, ni la poitrine de la victime ne se soulèvent pendant les 10 secondes que dure cette recherche.

• Placer la victime sur le dos si elle n’est pas déjà dans cette position.

4. Pratiquer les compressions thoraciques associées à une ventilation artificielle.

• S’il y a un ou deux secouristes, le rythme est de 30 compressions thoraciques

pour 2 insufflations. 7.1 Techniques des compressions thoraciques chez l’ADULTE ou massage

cardiaque

La victime doit impérativement être placée sur un plan dur, sur le dos en position horizontale.

Se placer à genoux, contre le torse de la victime.

Dénuder la poitrine de la victime. Déterminer la zone d'appui : Les mains seront placées au milieu du thorax.

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L'appui sur le thorax doit se faire :

sur le sternum,

strictement sur la ligne médiane (jamais sur le côtes)

en prenant garde à ce que seul le talon de la main (zone orange) située en dessous soit en contact avec la zone d'appui. Placer l’autre main au-dessus de la première, en entrecroisant les doigts des deux mains.

• Exercer une pression de bas en haut, en restant bien vertical, sur le sternum, bras tendus, paumes des mains l’une sur l’autre, doigts relevés ou entrelacés et sans décoller les mains du thorax en veillant à bien relever les doigts (figure 7.1.1)

Figure 7.1.1 : compressions thoraciques

• Le thorax doit s’enfoncer d’environ 4 à 5 cm. • Les coudes ne doivent pas être fléchis, les avant-bras sont bien tendus dans le

prolongement des bras. • Intercaler les insufflations entre les compressions (2 pour 30). • Après chaque insufflation, les mains seront placées au même endroit pour réaliser

les compressions thoraciques sans nouvelle recherche systématique de la zone d’appui.

• Rythme : 100 compressions/min et la durée de compression doit être égale à celle du relâchement de la pression sur le thorax.

Contrôle de la respiration tous les 5 cycles de 30/2

* Si les signes de circulation, dont la respiration, sont présents à nouveau, installer la victime en PLS et surveiller en permanence sa respiration.

* Si les signes de circulation sont absents, poursuivre la réanimation cardio-pulmonaire jusqu’à l’arrivée des secours.

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7.2 Technique de la ventilation artificielle sans matériel Les techniques de ventilation artificielle sont le bouche-à-bouche et le bouche-à-nez. Ces méthodes orales, utilisées indifféremment, permettent d’insuffler directement à la victime l’air rejeté par le sauveteur ; cet air contient suffisamment d’oxygène pour rendre ces techniques efficaces

• Le bouche-à-bouche (figure 7.2.1)

� L’utilisation d’une protection faciale est indispensable (écran facial ou masque de poche).

- S’agenouiller à côté de la victime, près de son visage.

- Vérifier la liberté des voies aériennes supérieures.

- Appliquer fermement sa bouche autour de celle de la victime en pinçant ses narines entre le pouce et l’index pour empêcher toute fuite d’air par le nez.

- Insuffler progressivement jusqu’à ce que la poitrine de la victime commence à se soulever. La durée de l’insufflation est de 1 seconde environ.

- Se redresser légèrement, reprendre son souffle tout en regardant la poitrine de la victime se soulever ou s’abaisser après l’insufflation.

- Rythme : de 12 à 15/min.

Figure 7.2.1 : technique de ventilation par bouche à bouche

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7.3 Défibrillateur Semi-Automatique

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Cas particuliers avec le défibrillateur

- La victime est allongée sur une surface en métal Si c’est possible et si besoin en se faisant aider, le sauveteur déplace la victime ou glisse un tissu sous elle (couverture…) avant de débuter la défibrillation.

- La victime est allongée sur un sol mouillé (bord de piscine, pluie….) : Le sauveteur déplace la victime pour l’allonger sur une surface sèche. 7.4 Réanimation cardio-pulmonaire chez l’enfant de 1 à 8 ans Chez l’enfant, la conduite à tenir devant un arrêt cardiaque diffère de celle de l’adulte, car la cause la plus fréquente est un arrêt de la respiration. La protection et le bilan sont identiques à l’adulte. L’enfant ne respire pas, aucun souffle n’est perçu et aucun bruit n’est entendu. Ni le ventre, ni la poitrine de l’enfant ne se soulèvent pendant les 10 secondes que dures ces recherches.

- Pratiquer 5 insufflations initiales avant de débuter les compressions thoraciques.

7.4.1 Ventilation artificielle chez l’enfant

Les techniques et les points clefs de la ventilation artificielle chez l’enfant sont identiques à celles de l’adulte. Cependant, le volume d’air insufflé pour entraîner un soulèvement de la poitrine est moindre. 7.4.2 Compressions thoraciques chez l’enfant (figure 7.4.2.1) Placer le « talon » d’une main immédiatement en dessous d’une ligne droite imaginaire réunissant les mamelons de l’enfant. Le reste de la technique est identique à celles de l’adulte.

Figure 7.4.2.1 Compressions thoraciques chez l’enfant

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7.4.3 Défibrillation et enfant

La défibrillation chez l’enfant doit être réalisée avec des appareils adaptés (électrodes enfant…) sauf si le sauveteur se trouve en présence d’un enfant en arrêt cardiaque et qu’il a en sa possession seulement un défibrillateur « adulte », il pourra l’utiliser.

Dans tous les cas, avant de mettre en œuvre le défibrillateur, le sauveteur réalisera 5 cycles de réanimation cardio-pulmonaire. La conduite à tenir est ensuite identique à celle de l’adulte. Un avis médical du SAMU avant l’utilisation du défibrillateur chez un enfant est fortement recommandé. La position des électrodes collées sur la poitrine de l’enfant doit être conforme aux schémas du fabriquant. Toutefois, chez le petit enfant ou si l’on utilise des électrodes adultes, le sauveteur placera une électrode en avant au milieu du thorax et l’autre au milieu du dos.

7.5 Réanimation cardio-pulmonaire chez le nourrisson

Chez le nourrisson, la conduite à tenir devant un arrêt cardiaque est identique à celle de l’enfant, seules les techniques de ventilation artificielle et de compressions thoraciques diffèrent. Le nourrisson est inconscient : il ne crie pas et ne se manifeste pas quand on l’appelle ou lorsqu’on le stimule.

- Assurer la libération des voies aériennes : ramener doucement la tête de l’enfant en position neutre (dans l’axe) et élever le menton.

- Pratiquer 5 insufflations initiales avant de débuter les compressions thoraciques.

7.5.1 Ventilation artificielle chez le nourrisson

Chez le nourrisson, le bouche-à-bouche-et-nez est la technique de ventilation artificielle qu’il faut réaliser. Cette technique se distingue de celle du bouche-à-bouche, car :

- Le sauveteur englobe avec sa bouche à la fois la bouche et le nez de la victime ; - Le volume des insufflations est plus faible que chez l’adulte pour voir la poitrine

commencer à se soulever.

7.5.2 Compressions thoraciques chez le nourrisson (moins de 1 an) (Figure 7.5.2.1)

Localiser le sternum du nourrisson et placer la pulpe de deux doigts d’une main dans l’axe du sternum, une largeur de doigt au-dessous d’une ligne droite imaginaire réunissant les mamelons de l’enfant. Le reste de la technique est identique à celles de l’adulte. Figure 7.5.2.1 Compressions thoraciques chez le nourrisson

7.5.3 Défibrillation et nourrisson

� Le défibrillateur n’est jamais utilisé chez un nourrisson (inférieur à 1 an)

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8. LA VICTIME PRESENTE UNE BRÛLURE

La brûlure est une lésion de la peau et/ou des voies aériennes et digestives provoquée par une exposition à :

- La chaleur (corps, liquide, gaz chaud….)

- Les substances chimiques - L’électricité (courant électrique)

- Le frottement (chaussures, vêtements….)

- Les radiations (soleil, UV, autres rayons).

8.1 Caractéristiques d’une brûlure

- Son aspect : rougeur, cloques ou phlyctènes, carbonisation

- Son étendue : Le secourisme doit évaluer l’étendue d’une brûlure car elle conditionne sa conduite à tenir : gestes de secours, qualité de l’alerte. Pour évaluer cette étendue, le secouriste peut s’aider de la surface de la paume de la main de la victime qui est égale à 1 % de la surface totale de la peau de la victime, quel que soit l’âge.

- Sa localisation : Elle doit être décrite avec précision, notamment s’il s’agit de localisations particulières comme :

� Les brûlures des voies aériennes, objectivées par la présence de traces noires autour des narines et de la bouche, la présence de toux ou de crachats noirs.

� Les brûlures des mains, des plis de flexion, du visage, � Les brûlures à proximité immédiate des orifices naturels.

- La présence de douleur La présence de douleur spontanée associée à la brûlure renseigne le médecin sur l’atteinte ou non des structures nerveuses.

Les différentes caractéristiques permettent au secouriste de distinguer deux types de brûlures :

- Les brûlures graves : � Cloque unique ou multiple d’une surface totale supérieure à celle de la moitié de

la paume de main de la victime, � Destruction plus profonde (aspect noirâtre de la partie brûlée) associée souvent à

des cloques et une rougeur plus ou moins étendue, � Localisations particulières : visage, mains, voisinage des orifices naturels ou

articulations. � Rougeur étendue de la peau chez l’enfant.

- Les brûlures simples : � Rougeur de la peau chez l’adulte, � Cloque d’une surface inférieure à celle de la moitié de la paume de la main de la

victime.

8.2 Conduite à tenir

- Supprimer la cause ou soustraire la victime à la cause. Si les vêtements sont enflammés, empêcher la victime de courir, la rouler ou la faire se rouler par terre et étouffer les flammes avec un vêtement ou une couverture.

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- Refroidir le plus tôt possible la surface brûlée avec de l’eau froide du robinet en laissant couler l’eau sans pression (ruissellement) sur la brûlure jusqu’à l’obtention d’un avis médical.

L’arrosage immédiat par ruissellement d’une brûlure diminue l’extension de la brûlure, limite ses conséquences et soulage la douleur. S’il s’agit d’une brûlure simple, l’arrosage par ruissellement peut être poursuivi plus longtemps jusqu’à disparition de la douleur.

- Retirer les vêtements de la victime Les vêtements de la victime doivent être retirés le plus tôt possible, sans ôter ceux qui adhèrent à la peau. Ceci peut être fait pendant l’arrosage ou sous la douche.

- Evaluer la gravité de la brûlure et agir :

� La brûlure est grave : • Alerter les secours, • Après l’arrosage, sauf gêne respiratoire, allonger la victime sur la région non

brûlée ou dans la position où elle se sent le mieux, si possible sur un drap propre,

• Surveiller la victime (évaluation de l’état de conscience et de l’état respiratoire),

� La brûlure est simple : • Protéger la brûlure par un pansement stérile, ne pas percer les cloques, ne

rien mettre, en dehors de l’eau, sur la brûlure avant l’obtention d’un avis médical.

• Surveiller comme une plaie simple et demander à la victime si elle est vaccinée contre le tétanos.

� Chez l’enfant et le nourrisson, toujours prendre l’avis d’un médecin.

8.3 Cas particuliers

- Brûlures par produits chimiques � Projection sur la peau et les vêtements : ôter en se protégeant ou faire ôter

immédiatement les vêtements imbibés de produit et arroser abondamment à grande eau, le plus tôt possible pour éliminer le produit en cause et jusqu’à l’arrivée des secours.

� Projection de liquide chimique dans l’œil : rincer l’œil abondamment à l’eau le plus tôt possible, en prenant soin que l’eau de lavage ne coule pas sur l’autre œil.

� Brûlures internes par ingestion : ne pas faire vomir, ne pas donner à boire sans avis médical, surveiller la victime et garder l’emballage du produit chimique en cause et le produit restant.

- Brûlures électriques Il s’agit toujours d’une brûlure grave. Demander un avis médical

- Brûlures internes par inhalation � Placer la victime en position demi-assise, si elle a du mal à respirer. � Demander un avis médical

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9. LA VICTIME SE PLAINT D’UN MALAISE La victime est consciente, ne se sent pas bien et présente des signes visibles de malaise. 9.1 Principe de l’action de secours Devant un malaise, le sauveteur doit tout mettre en œuvre pour :

- Mettre au repos la victime, - Recueillir les informations nécessaires, - Transmettre ces informations lors de l’alerte afin d’obtenir un avis médical.

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� Fiche n°80 : appréciation de la respiration � Fiche n° 55 : oxygénothérapie normobare � Fiche n°104 : ventilation manuelle instrumentale par masque

���� ATTENTION : tenir compte des dernières recommandations

DETENDEUR-DEBIMETRE D’OXYGENE

Pression en bars

Réglage du débit

Raccord au dispositif-patient

Réglage débit d’oxygène

Ouverture bouteille : VERT Raccord dispositif patient

Fermeture bouteille : ROUGE

10. OXYGENOTHERAPIE et BALLON AUTOREMPLISSEUR A VALVE UNIDIRECTIONNELLE (BAVU)

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� Fiche n°104 ventilation manuelle instrumentale par masque

Valve d’admission d’air et/ou oxygène

Ballon autoremplisseur Contenance 1500 ml

Ballon réserve d’oxygène

Raccordement à une source d’oxygène

Masque facial transparent à bourrelet gonflable Adulte, enfant, nourrisson

Valve unidirectionnelle séparatrice patient avec raccord

MISE EN PLACE DU MASQUE • Choisir un masque adapté à la taille de visage de la victime • Assembler et contrôler l’efficacité du matériel • Basculer la tête en arrière (SAUF nourrisson), placer 2 doigts de la main en crochet sous le menton et la paume de la main

sur le front • Maintenir le menton élevé • Appliquer la partie la plus étroite du masque sur la racine du nez • Rabattre la partie la plus large du masque vers le menton • Placer le pouce de la main sur le col de la partie étroite du masque (côté nez) • Mettre le majeur et l’annulaire en crochet sous le menton pour le maintenir vers le haut + maintenir la tête en arrière

(SAUF nourrisson) • Assurer une étanchéité entre le masque et le visage de la victime

INSUFFLATION • Maintenir le centre du ballon autoremplisseur avec la main droite • Comprimer lentement progressivement en

refermant les doigts • A chaque insufflation, la base du thorax et la

partie supérieure de l’abdomen doivent se soulever

ENTRE CHAQUE INSUFFLATION Maintenir l’ouverture des voies respiratoires et l’application du masque

EXPIRATION Relâcher la pression sur le ballon

APRES EXPIRATION

Comprimer à nouveau le ballon

Fréquence et amplitude à adapter selon l’âge de la victime

Adulte : 12 à 15 insufflations/minute Enfant (1 à 8 ans): 20 à 25 insufflations/minute Nourrisson (< 1 an) : 25 à 30 insufflations/minute

ATTENTION ! FILTRE à ajouter (sauf BAVU à usage unique)

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11. OBSTRUCTION PARTIELLE OU TOTALE DES VOIES AERINNES SUPERIEURES La victime est le plus souvent en train de manger ou, s’il s’agit d’un enfant, en train de jouer avec un objet porté à sa bouche. Brutalement, elle porte les mains à sa gorge. Le mouvement de l’air entre l’extérieur et les poumons est brutalement empêché du fait d’une obstruction plus ou moins complète des voies aériennes. 11.1 L’obstruction est totale La victime :

- Ne peut plus parler ou ne peut pas crier s’il s’agit d’un enfant - Aucun son n’est audible - Ne peut pas tousser - Ne peut pas respirer - S’agite.

11.2 L’obstruction est partielle La victime :

- Parle ou crie et peut répondre aux questions du sauveteur. - Tousse vigoureusement

- Respirer avec parfois un bruit sur ajouté. 11.3 Conduite à tenir chez l’adulte dans le cas d’une obstruction totale Claques dans le dos (5 claques) (Figure 11.3.1)

Figure 11.3.1 Claque dans le dos Si INEFFICACE � compressions abdominales (méthode de HEIMLICH) (Figure 11.3.2)

Figure 11.3.2 Compressions abdominales

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11.4 Conduite à tenir chez le nourrisson (Figure 11.4.1)

Figure 11.4.1 : Désobstruction des voies aériennes chez le nourrisson : claques dans le dos,

retournement et compressions thoraciques 11.5 Schéma général de l’action de secours

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12. LES TRAUMATISMES DES OS ET DES ARTICULATIONS 12.1 La victime se plaint après un traumatisme du dos, de la nuque et de la tête suite à une chute ou à un coup violent.

� Le danger principal est la lésion de la moelle épinière avec risque de paralysie

définitive.

12.1.1 Conduite à tenir Document CESU69 2007

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12.2 La victime se plaint d’un traumatisme d’un membre La victime a reçu un choc au niveau d’un membre (supérieur et/ou inférieur) ou a réalisé un faux mouvement. Elle présente :

- Une douleur, - Une déformation et/ou un gonflement visible, - La difficulté, voire l’impossibilité de bouger.

L’immobilisation du membre est à ce moment là nécessaire afin de limiter les mouvements qui pourraient mobiliser les os fracturés ou les ligaments lésés et entraîner une douleur vive et/ou une aggravation de la lésion.

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12.2.1 Conduite à tenir

- Pose d’une attelle membre supérieur Document CESU69 2007

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- Immobilisation membre supérieur avec une écharpe triangulaire (Figure 12.2.1.1 et Figure 12.2.1.2)

Figure 12.2.1.1 Echarpe simple

Figure 12.2.1.2 Echarpe + contre écharpe

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- Immobilisation membre inférieur avec attelle

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13. RELEVAGE - BRANCARDAGE 13.1 Principes de base pour le relevage d’une victime chez laquelle on suspect une lésion du rachis :

- Rectitude de l’axe tête – cou – tronc et mise en place rapide d’un collier cervical. - Un nombre d’équipiers minimum « 4 » sous l’autorité d’un chef de brancard. - Des équipiers entraînés à la méthode des différents ponts : amélioré – Néerlandais. - Relevage sous tension douce, régulière, efficace. - Utilisation d’un matelas à dépression (matelas coquille) - Expliquer la manœuvre à la victime - Rassurer la victime.

13.2 Rôle et place du chef de brancard

13.2.1 Lors du relevage

- Il se met en général à la tête, - Il décide de la meilleure manœuvre à mettre en place : choix du pont …. - S’assure du bon état du brancard, du bon conditionnement du malade (drap,

couverture, sangles) - Place ses équipiers - Donne les ordres nécessaires - Rassure, surveille la victime et explique.

13.2.2 Lors du brancardage - Sa place est à l’arrière. - Il dirige les manœuvres et surveille le blessé.

13.2.3 Ordres pour le relevage et brancardage d’une victime - Equipiers en place - Equipiers du matelas à la tête : « êtes-vous prêts »

La réponse doit remonter jusqu’au responsable à la tête - Attention pour lever…levez - Envoyez le matelas - Stop au matelas ou bien : un peu plus en avant, un peu plus en arrière. - Posez - Equipiers des épaules vous vous retirez (prendre appui sur l’épaule de l’équipier du

bassin) - Equipiers face au brancard - Equipiers en place (prise du brancard à deux mains) - Equipiers êtes-vous prêt, - Attention pour lever .levez - Equipiers en position de marche (prise du brancard à une main) - Pied droit en avant pour les équipiers de devant - Pied gauche en avant pour les équipiers de derrière - Attention pour marcher….marchez - Stop au brancard.

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13.3 Le Matelas d’Immobilisation à Dépression ou matelas coquille (Figure 13.3.1.1)

13.3.1 Indications

- Malade fragilisé sans traumatisme osseux - Victime présentant un traumatisme de : la colonne vertébrale, du bassin, du col du

fémur, de la jambe, de l’épaule….. Description :

- Il est constitué d’une enveloppe étanche à l’air, contenant des billes de polystyrène expansé

- Un dispositif de portage : poignées - Une valve d’entrée et de sortie d’air - Une pompe à vide d’air s’adaptant sur la valve d’entrée par l’intermédiaire d’un tuyau - Des sangles de maintien pour la victime.

13.3.2 Fonctionnement

Grâce à la pompe à vide, l’aspiration de l’air contenu dans l’enveloppe permet l’agglutination des billes de polystyrène et solidifie l’empreinte réalisée.

13.3.3 Utilisation - Utiliser un matelas anti rétraction (dans le cas contraire, lors d’une immobilisation

d’un rachis pas de billes à la tête et aux pieds) - Répartir les billes en fonction de l’immobilisation recherchée - Effectuer un vide d’air grâce à la pompe - Fermer la valve - Relever les côtés du matelas, selon la partie du corps à immobiliser - Poser la victime sur le matelas en utilisant les techniques appropriées - Refaire rentrer l’air à l’intérieur du matelas - Modeler les billes autour du corps de la victime en respectant le traumatisme - Utiliser les sangles de maintien - Effectuer un vide complet - Fermer la valve

L’ensemble va former une coque rigide, protectrice, isotherme, radio-transparente

Figure 13.3.1.1 Matelas à dépression et sa pompe à dépression

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14. LA VICTIME SAIGNE ABONDAMMEMENT

La perte abondante ou prolongée de sang conduit à une détresse qui menace immédiatement ou à très court terme la vie d'une victime.

Tout saignement nécessite une action de secours immédiate, rapide et efficace.

En principe, il suffit d'appuyer sur la plaie pour faire cesser le saignement. Exceptionnellement, il faudra recourir à d'autres techniques.

14.2 La compression à distance : le garrot

Le garrot est posé au bras ou à la cuisse, si la compression locale est inefficace ou impossible à réaliser du fait du type de lésion, du nombre élevé de victimes, de la position de la victime et/ou lorsque l’accès au blessé est difficile.

Le matériel utilisé est un lien de 3 à 5 cm de large et de 1,5 m de longueur (éventuellement cravate, écharpe, foulard…).

14.2.1 Réalisation

Le garrot est mis en place : - Au membre inférieur, sur la cuisse, entre la plaie et l’aine, - Au membre supérieur, sur le bras, entre la plaie et l’aisselle. - Glisser le lien large, plié en deux, sous le genou ou le bras de la victime. La boucle

vers l’intérieur. - Remonter le garrot à la racine de la cuisse (Figure 14.2.1.1)

Figure 14.2.1.1 Garrot à la racine de

la cuisse

- Passer un chef du lien large dans la boucle et tirer sur les deux chefs pour serrer le garrot (Figure 14.2.1.2) - Maintenir la traction et terminer en nouant les deux chefs. On vérifie que le saignement est bien arrêté.

Figure 14.2.1.2 Pose d’un garrot

� Le garrot doit rester toujours visible : ne pas le recouvrir, � L’heure de pose du garrot sera notée de manière visible.

� Une fois le garrot posé, il ne doit être desserré que sur ordre d’un médecin.

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14.3 Schéma général de l’action de secours

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15. GESTION D’UNE VICTIME MUNIE D’UN CASQUE INTEGRAL DE PROTECTION Si un casque assure la protection de la tête de la victime pendant un accident, il peut néanmoins gêner le secouriste au cours de son examen ou empêcher la réalisation de geste de secours (ventilation) En situation de soins à l’hôpital, à domicile : situation rare

� La situation d’une victime munie d’un casque en détresse est une situation dangereuse ! � Si patient casquée au sol : maintient latéro-latéral immédiat de la tête casquée ! � Puis bilan vital � Bilan respiratoire avec casque : - une main maintient le maxillaire inférieur : le maintient du mandibule suffit à laisser

passer un minimum d’air (langue attachée physiologiquement au maxillaire inférieur) - l’autre main sur le thorax pour évaluer les mouvements thoraciques

Retrait du casque Le casque sera retiré : � si seulement manœuvre Réanimation Cardio-Pulmoniare impossible à réaliser avec

danger imminent pour le patient inconscient qui ne ventile pas. � Par une équipe entraînée (pompiers) munie de matériel Le retrait d’un casque intégral est réalisé de préférence à 2 secouristes afin de limiter toute mobilisation de la tête et de la nuque de la victime, qui pourrait aggraver son état et entraîner des séquelles graves.

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BIBLIOGRAPHIE

GUIDES et REFERENTIELS NATIONAUX

� Le référentiel national de compétences de sécurité civile définit les

techniques de premiers secours. 2ème édition, juillet 2009 : http://www.secourisme.net/spip.php?article335

La version en vigueur du 27 octobre 2009 au 30 juin 2012 était la 2e édition datée de juillet 2009. Elle a été remplacée par les recommandations 2012.

���� 18 janvier 2012 Ces recommandations sont destinées à faciliter l’action des organismes habilités et des associations nationales agréées. Elles permettent de disposer de l’ensemble des éléments nécessaires pour les gestes de secours, selon une approche scientifique conforme aux recommandations des sociétés savantes. Recommandations en vigueur au 1er juillet 2012.

http://www.secourisme.net/spip.php?article511

� Premiers secours en équipe niveaux 1 et 2 (2e édition) Référentiels nationaux des compétences de sécurité civile premiers secours en équipe de niveau 1 et 2 (PSE 1 et 2). http://www.secourisme.net/spip.php?article237