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Formation consommation
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DUREE : 2h
OBJECTIFS :
• Appréhender, comprendre et analyser les dif férentes forces sociales, économiques et
psychologiques qui s’exercent sur les ménages, entreprises, individus quant aux dif férents
modes de consommation
• Rechercher des méthodes et outils permettant de produire, consommer, épargner dif fé-
remment : de vivre autrement.
METHODE ET CONTENUS :
Dif férentes approches sont envisageables, la consommation étant une thématique vaste, il
est conseillé de sélectionner un aspect par ticulier. Plusieurs peuvent être traités indépen-
damment, sous forme de dif férents ateliers.
Ex : Atelier suremballages, Atelier supermarchés, Atelier antipub, Atelier fiscalité etc.
Dif férentes formes peuvent être utilisées, il faut prendre connaissance de la Fiche « Par te-
naires », qui pourra vous guider si vous souhaitez faire intervenir des animateurs.
Ex : un ciné-débat ?
Mener une formation sur la consommation
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• Cour t-métrage « L’île aux fleurs », Jorge Frutado. Disponible en ligne
• Cour t-métrage « Pour une consommation responsable », Christophe Gay
• Documentaire « Capitalism, A love story », Michael Moore
• Documentaire « Une vérité qui dérange », Al Gore
• « The story of electronics », The Story of Stuf f Projet. Disponible en anglais en ligne
• Ex : une formation à la désobéissance civile ?
NOS CONSEILS :
Etape n°1 : La préparation
Identifier les attentes des militants : sélectionner une thématique ainsi que la manière de
l’aborder. Contacter le cas échéant des par tenaires pour convenir d’une action commune, ou
de leur intervention lors de la formation
Etape n°2 : Cas « Action »
Pensez à vérifier la législation en vigueur afin de ne pas avoir de mauvaise surprise. Pour
les actions antipub : les écrans/panneaux publicitaires peuvent être recouver ts ou éteints,
mais pas détériorés. Pour les actions supermarchés : vous ne pouvez pénétrer à l’intérieur de
l’établissement pour protester.
Etape n°3 : Cas « Réunion »
>> Présentation / Brainstorming
Présentation du déroulé de la formation
Chacun se présente et dit le geste économie durable qu’il a fait récemment/dont il a entendu
parler et qu’il souhaite faire et la contrainte que cela a engendré.
Ex : Tri des déchets >> pénible, on ne sait pas toujours dans quelle poubelle mettre le
déchet ou Achat bio >> cher
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Le formateur inscrit les gestes durables mentionnés sur un paperboard puis s’en ser t de
point de dépar t : il existe de nombreuses façons d’agir durablement sur l’environnement
aujourd’hui, les gestes sont connus, mais trop peu généralisés. Puis, il analyse les contraintes
qu’entraîne une consommation responsable.
>> Comprendre, Réfléchir, Proposer, Agir : Quizz dont les questions sont classées selon
thématiques, à ouvrir sur un débat.
Environnement :
Combien faudrait-il de planètes si tous les habitants de la Terre vivaient avec le niveau de vie
moyen français ? 9
Quelle est la consommation de viande par individu européen par an ? 80 kgs
En 10 ans, par combien les émissions de gaz à ef fet de serre ont été multipliées ? x 2 environ
Combien d’espèces disparaissent par an ? plus de 100
Agir sur l’emballage et le recyclage, l’éco-conception, la croissance, au service d’un nouveau
modèle de développement qui intègre Nords et Suds. Réguler le super flu, le jetable, l’obso-
lescence programmée de produits : la puissance publique doit définir de nouvelles normes de
production, encourager les produits durables en favorisant l’éco-fonctionnalité.
Déchets / Emballages :
Quel est le poids annuel des déchets par habitant français ? 360 kgs, soit 21 750 000 tonnes
L’abondance matérielle progressé d’environ de combien en 20 ans ? 75% (entre 1973 et 2005)
Combien, en pourcentage, de produits ne sont utilisés qu’une fois ? 37%
Pour améliorer la demande, les entreprises cherchent à renouveler au plus vite leur parc de
produits, et donc à baisser la durée de vie de ces derniers. Cette stratégie por te un nom :
l’obsolescence programmée. Il va de soi que la plupar t de ces produits ont une très for te
empreinte écologique. D’autres modèles productifs en revanche peuvent induire une inver-
sion de ces logiques, c’est le cas de l’économie de fonctionnalité, qui consiste à substituer à
la commercialisation d’un bien matériel, la fourniture du service correspondant à la fonction
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exercée par ce bien. C’est ainsi que cer taines collectivités se sont vu refuser a postériori la
subvention de guide de tri des déchets, pour avoir promu la consommation d’eau du robinet
plutôt qu’en bouteille. Voir les propositions de réglementation sur la fiche emballages.
Publicité :
Combien un individu voit-il de logos, enseignes, publicités en moyenne par jour ? 3 000
Combien un individu dépense-t’il en moyenne par an pour la publicité ? (calcul en fonction de
la par t attribuée au marketing et à la communication dans le prix des produits) 600€
Activité mondiale au plus gros chif fre d’af faire, devant l’armement, reflet de la société de
l’ultra-consommation et du marché roi, la publicité commerciale doit être encadrée et régle-
mentée. Taxation impor tante de ses activités, limitation de la taille des panneaux (débou-
lonneurs : format maximum de 50*70), interdiction des panneaux lumineux énergivores et
un moratoire des collectivités territoriales de gauche pour mettre en place de nouveaux
règlements locaux de pub. Une autorité indépendante pour contrôler la pub doit être créée :
interdiction de la pub dans les programmes dédiés aux enfants, interdiction des pub sexistes,
interdiction des pub à caractère discriminant, notamment. L’expression publicitaire, qu’elle soit
culturelle, associative, à but social, syndicale, politique ou commerciale doit être remise sur
un pied d’égalité.
Fiscalité :
Pourcentage des ménages français en situation de surendettement ? Il a doublé de 1995 à
2002 et encore progressé de plus de 30 % entre 2002 et 2004. Il continue d’augmenter pour
atteindre 13,4 % de la population française en 2010.
TVA : Un impôt jugé injuste : taux fixe, sans distinction de situation sociale et quelque soit le
bien acheté. Il convient de rétablir une forme de progressivité dans le calcul du taux de TVA.
Non pas qu’il s’agisse de se baser sur les revenus des citoyens (en pratique ce serait très
complexe), mais il serait possible d’établir une progressivité selon les types de produits, autre-
ment dit faire de la TVA un impôt dif férencié à la dépense. Cela consisterait à pratiquer une
exonération sur les achats de première nécessité ou à leur appliquer un taux réduit (2.1%), à
retrancher un taux modéré aux dépenses de consommation courante (de 2.1% ou 5.5%), à
prélever un taux plus impor tant aux dépenses de confor t (33%), et à défalquer un taux très
élevé pour les dépenses de luxe ostentatoire (49%).
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CREDIT REVOLVING : forme de prêt distribué par des banques, des établissements de crédits
ou par des distributeurs tels que Cofinoga, qui mettent à disposition d’un emprunteur une
somme d’argent sur un compte par ticulier. Cette forme de crédit pousse les plus précaires au
surendettement. La facilité d’obtention de ce type de crédit due à l’absence de vérification
de solvabilité dans 87% des cas pousse de nombreux ménages à en emprunter toujours plus
pour consommer plus. Ce n’est qu’en passant par la suppression du crédit revolving, et de la
publicité sur les crédits qu’on luttera durablement contre le surendettement des ménages les
plus modestes et de l’usure excessive.
>> Elaboration d’un tract
Chaque groupe doit se mettre d’accord sur un prototype de tract dont ils conçoivent le conte-
nu, la mise en page et l’ergonomie. Tract recto verso format A5, selon les thématiques abor-
dées (Ex. Un groupe sur les emballages ; un sur la publicité ; un sur la consommation ; un sur
l’étiquetage en supermarchés etc.)