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Formation Diffusion et médiation cinématographiques Formation organisée par KYRNÉA / Passeurs d'images Le court métrage dans l'éducation à l'image 22 mai 2015 CNC - Centre national du cinéma et l'image animée 12 rue de Lübeck, 75016 Paris

Formation Diffusion et médiation cinématographiques · 2015-06-02 · 3 2015-Formation di usion et médiation cinématographiques SOMMAIRE 1. LA JOURNÉE DE FORMATION p. 4 p. 4

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FormationDiffusion et médiation cinématographiques

Formation organisée par KYRNÉA / Passeurs d'images

Le court métrage dans l'éducation à l'image

22 mai 2015CNC - Centre national du cinéma et l'image animée

12 rue de Lübeck, 75016 Paris

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2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Image de couverture : Rencontres YEFF 2007

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2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

SOMMAIRE

1. LA JOURNÉE DE FORMATION

p. 4 p. 4

Le programmeLes intervenants

2. LES INTERVENTIONS

p. 6p. 8 p. 11

Les droits d’auteur en FranceDiffuser un filmTrouver un film pour une diffusion : les catalogues institutionnels

2.2 Mise en situation

2.1 Méthodologie de projet

p. 14p. 15p.16

Histoire tragique avec fin heureuseAtlantiquesLe dimanche de la mamma

2.3 Table ronde : Le court métrage aujourd'hui, de la diffusion à la médiation

p. 18p. 19p. 20

Le festival CLAP 89 à la Maison des Jeunes et de la Culture de SensAssociation Du grain à démoudre : des jeunes aux commandes d'un festival de cinéma Laurent Firode : réalisateur et scénariste

2.4 Ateliers thématiques

p. 22p. 24p. 26

Court métrage et éducation au cinémaConstruire un atelier de programmation de courts métragesAccompagner un groupe pour une projection de courts métrages

3. RESSOURCESp. 30p. 32p. 33p.34p. 35p. 36p. 37p. 37p. 38p.40p. 42p. 43

Actualité de la médiation et du cinémaTrouver des filmsOutils et ressourcesComment fait-on un film ?Ressources liées aux dispositifs scolairesAnalyse des médiasVidéos et films en ligneMédiation à l'ère numériqueLe court métrageInstitutions et associationsL'Agence du court métrage"Des cinés, la vie !"

4. TEXTES DE RÉFLEXION

4.1 Le rôle de l'éducation à l'image

p.46p.48

Pour en finir avec "l'éducation à l'image"Des images pour se libérer

4.2 Le court métrage dans l'éducation à l'image

p. 50p. 52p. 53p. 56

UPOPI : Ralentir les imagesEnseigner le cinéma côté courtsÀ l'heure de YoutubeCourts métrages & pédagogie

5. LES CONTACTS UTILESp.64p.67

Le réseau Passeurs d'imagesLes pôles régionaux d'éducation artistique et de formation au cinéma et à l'audiovisuel

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2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

PROGRAMME

LES INTERVENANTS

8h30 - Accueil autour d’un café

9h00 - Présentation de la journée Mot d’introduction, présentation du CNC et du dispositif Passeurs d’images.

9h30 - Méthodologie d’un projet de diffusionAnimé par François Campana.

La réglementation, les partenariats, le rôle des institutions, le choix du film, la programmation dans son propre lieu…

10h30 - Mise en situation : Projections / discussions Animé par Francesca Veneziano

Débats ouverts avec la salle à la suite de chaque projection.Les films projetés : Histoire tragique avec fin heureuseLe dimanche de la mammaAtlantiques

12h30 - Déjeuner sur place (offert par le CNC)

14h00 - Table ronde : Le court métrage aujourd'hui, de la diffusion à la médiation.Animé par Cécile Horreau

Festival CLAP 89 à la MJC de Sens, présenté par Éric Fatier "Du Grain à démoudre," présenté par Éloïse Oger Laurent Firode, réalisateur

16h00 - Ateliers thématiques

Court métrage et éducation au cinémaAnimé par Cécile Horreau

Il s'agira de découvrir les différents dispositifs permettant d'accéder aux films courts dans un cadre légal (notamment le Kinétoscope, la plateforme pédagogique de l'Agence du court métrage) et d'explorer les actions et médiations possibles avec le film court.

Construire un atelier de programmation de courts métrages Animé par Michaël Dacheux

L'atelier examinera les questions suivantes : comment choisir et obtenir des courts métrages pour une diffusion non commerciale ? Quels sont les enjeux et les difficultés de la programmation ? Quels outils pour construire une programmation thématique ?

Accompagner un groupe lors d’une projection de courts métrages Animé par Nadège Roulet

Quels types d’atelier de programmation peuvent être mis en place avec des adultes ou jeunes adultes ? L’atelier permettra, par des exemples concrets, d’évoquer les questions spécifiques à ce type d’atelier, notamment avec des publics en situation de précarité ou d’isolement.

FRANÇOIS CAMPANADirecteur (KYRNÉA International), enseignant associé à l’université Paris III - [email protected]

FRANCESCA VENEZIANOIntervenante cinéma, association [email protected]

ERIC FATIERMembre du comité d'organisation et du comité de sélection du festival CLAP 89 [email protected]

ELOÏSE OGERDéléguée du festival Du grain à dé[email protected]

LAURENT FIRODERéalisateur et scé[email protected]

CÉCILE HORREAUCoordinatrice des actions pédagogiques à l'Agence du court métrage [email protected]

MICHAËL DACHEUXRéalisateur et [email protected]

NADÈGE ROULET Programmatrice et intervenante cinéma, secrétaire et bénévole de l'association Belleville en [email protected]

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2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

1. MÉTHODOLOGIE DE PROJET

LES INTERVENTIONS

Les droits d’auteur en France

Diffuser un film

Trouver un film pour une diffusion : les catalogues institutionnels

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Méthodologie de projet

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Le principe de la protection du droit d’auteur est exposé par l’article L.111-1 du Code de la Propriété Intellectuelle (CPI) : "l’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d’ordre intellectuel et moral ainsi que des attributs d’ordre patrimonial".

Les principales caractéristiques de la protection du droit d’auteur peuvent être ramenées au nombre de 5 et sont détaillées ci-dessous :

1. Le droit d’auteur confère à son titulaire une propriété privative lui permettant de déterminer les conditions d’exploitation de son œuvre.

Ces droits peuvent se décomposer en deux grands types : les droits patrimoniaux qui permettent à l’auteur d’autoriser ou non les différents modes d’utilisation de son œuvre et de percevoir en contrepartie une rémunération.

les droits moraux dont la finalité est de protéger la personnalité de l’auteur exprimée au travers son œuvre.

Le droit d’auteur protège les œuvres originales et est donc indépendant des droits de propriété portant sur l’objet matériel.

Ainsi la vente du support matériel de l’œuvre (un tableau par exemple) n’inclut pas la cession des droits d’auteur, qui doit faire l’objet d’une convention spécifique.

2. L’acquisition de la protection du droit d’auteur ne nécessite pas de formalité.

La protection légale est conférée à l’auteur du simple fait de la création d’une œuvre de l’esprit et n’est pas subordonnée à l’accomplissement de formalités administratives de dépôt ou autre. Ainsi, les règles régissant le dépôt légal n’exercent aucune influence sur la naissance des droits d’auteur.

Toutefois l’existence d’un dépôt ou d’un enregistrement peut, en cas de contentieux, être de nature à faciliter la preuve de la paternité et de la date de la création de l’œuvre. Dans ce but, l’auteur peut "déposer" son œuvre de plusieurs façons différentes : chez un huissier ou un notaire,

avec une enveloppe Soleau en vente à l’Institut National de la Propriété Intellectuelle (enveloppe double dont l’une des parties est renvoyée au déposant, après enregistrement et perforation),

auprès de l’une des sociétés de perception et de répartition des droits.

l’auteur peut également s’envoyer à lui-même ou à un tiers l’œuvre sous pli fermé avec accusé de réception sans ouvrir l’enveloppe lors de la réception, le cachet de la poste faisant foi.

3. Les infractions aux droits d’auteur sont sanctionnées pénalement (CPI, art L.335-1 à L.335-10).

Outre des sanctions civiles, la violation des droits d’auteur est

constitutive du délit de contrefaçon puni d’une peine de 300 000 € d’amende et de trois ans d’emprisonnement. Des peines complémentaires (fermeture d’établissement, confiscation, affichage de la décision judiciaire) peuvent en outre être prononcées.

La loi incrimine au titre du délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d’une œuvre de l’esprit en violation des droits de l’auteur, tels qu’ils sont définis et réglementés par la loi.

De plus, sont aussi incriminés : "le débit (acte de diffusion, notamment par vente, de marchandises contrefaisantes), l’exportation et l’importation des ouvrages contrefaits".

En cas d’atteinte à ses droits, le titulaire de droit dispose de l’action en contrefaçon qu’il peut exercer soit devant les juridictions civiles ou administratives soit devant les juridictions pénales.

4. La durée de protection.

Contrairement au droit moral qui est perpétuel, les droits patrimoniaux conférés aux auteurs sont limités dans le temps. Selon l’article L.123-1 du CPI : "L’auteur jouit, sa vie durant, du droit exclusif d’exploiter son œuvre sous quelque forme que ce soit et d’en tirer un profit pécuniaire." La protection persiste au profit de ses ayants droit pendant l’année civile en cours et les soixante-dix ans qui suivent la mort de l’auteur.

À l’expiration de ce délai, l’œuvre tombe dans le domaine public. Son utilisation est libre sous réserve du respect des droits moraux de l’auteur. La durée de protection post-mortem court en principe à partir du premier jour de l’année civile suivant la mort de l’auteur.

Toutefois, il existe trois cas particuliers : les œuvres de collaboration - l’année civile prise en compte est celle de la mort du dernier vivant des collaborateurs.

les œuvres collectives, anonymes et pseudonymes - la protection est de soixante-dix ans à compter de la publication de l’œuvre. La date de publication est déterminée par tout mode de preuve notamment par le dépôt légal.

les œuvres posthumes divulguées après l’expiration de la période de droit commun (soixante-dix ans) - la durée est de vingt-cinq années à compter du 1er janvier de l’année civile suivant celle de la publication.

5. La protection par le droit d’auteur ne doit pas être confondue avec d’autres systèmes de protection qui ont un autre objet et relèvent d’un autre régime de droit.

Les droits de propriété industrielle (qui comprennent le droit des brevets, des marques, les appellations d’origine et des dessins et modèles) qui obéissent à des régimes différents définis dans la deuxième partie du code de la propriété intellectuelle.

Les droits de la personnalité tels que le droit au respect de la vie privée, à l’honneur, à la réputation, à l’image qui relèvent des règles du droit civil.

LES DROITS D’AUTEUR EN FRANCELa protection par le droit d’auteur

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Méthodologie de projet

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Tout auteur dispose sur son œuvre de deux types de droits : les droits moraux et les droits patrimoniaux.

Le droit moral :Le droit moral confère à l’auteur d’une œuvre de l’esprit le droit au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre (CPI, art, L.121-1). Il a un caractère inaliénable, perpétuel et imprescriptible ; il subsiste donc après l’expiration des droits pécuniaires et ne peut faire l’objet d’une renonciation ou d’un transfert par voie contractuelle.

Le droit moral comporte quatre types de prérogatives : le droit de divulgation qui permet à l’auteur de décider du moment et des conditions selon lesquelles il livrera son œuvre au public,

le droit à la paternité qui permet à l’auteur d’exiger la mention de son nom et de ses qualités sur tout mode de publication de son œuvre. Il implique l’obligation pour tout utilisateur d’une œuvre d’indiquer le nom de son auteur,

le droit au respect qui permet à l’auteur de s’opposer à toute modification susceptible de dénaturer son œuvre,

le droit de repentir qui permet à l’auteur de faire cesser l’exploitation de son œuvre ou des droits cédés, à condition d’indemniser son cocontractant du préjudice causé.

Les droits patrimoniaux :L’auteur dispose du droit exclusif d’exploiter son œuvre sous quelque forme que ce soit et d’en tirer un profit pécuniaire. Les prérogatives patrimoniales conférées aux auteurs sont le droit d’exploitation et le droit de suite.

Le droit d’exploitation comprend le droit de représentation et le droit de reproduction. Ces droits confèrent à l’auteur le droit d’autoriser ou d’interdire toute forme d’exploitation de son œuvre.Le droit de reproduction consiste en la fixation matérielle de l’œuvre sur un support qui permet de la communiquer au public de manière indirecte. Le droit de représentation consiste en la communication de l’œuvre au public par un procédé quelconque comme une représentation dramatique ou une projection publique. Le consentement de l’auteur devra donc être obtenu pour chaque procédé de reproduction et chaque mode de représentation.

Le droit de suite est un droit qui bénéficie exclusivement aux auteurs d’œuvres graphiques ou plastiques. Ces auteurs disposent du droit inaliénable d’avoir une rémunération sur la vente de leurs œuvres faites aux enchères publiques ou par l’intermédiaire d’un commerçant.

Les exceptions

La loi autorise l’utilisation de l’œuvre sans consultation de l’auteur dans certains cas :

1. Les représentations privées et gratuites effectuées exclusivement dans un cercle de famille qui s’entend d’un public restreint aux parents ou familiers. Les membres d’association, d’une entreprise

ou d’une collectivité ne sont pas considérés comme formant un cercle de famille.

2. Les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective. Cette exception est d’application limitée, elle vise la copie effectuée pour les besoins personnels de celui qui la réalise et ne s’étend pas à l’utilisation collective de la copie.

3. Sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l’auteur et la source : les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou informatif de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées,

les revues de presse, entendues comme une présentation conjointe et par voie comparative de divers commentaires émanant de journalistes différents et concernant un même thème,

la diffusion à titre d’information d’actualité des discours publics,

les reproductions d’œuvre d’art destinées à figurer dans le catalogue d’une vente aux enchères publiques effectuées en France par un officier public ou ministériel.

4. La parodie, le pastiche et la caricature compte tenu des lois du genre.

Les droits conférés à l’auteur

Le Code de la Propriété Intellectuelle institue au profit des auteurs un droit à rémunération au titre de la reproduction à usage privé des œuvres fixées sur phonogrammes ou sur vidéogrammes. Par ailleurs, afin de remédier aux atteintes portées par le développement de la photocopie destinée à une utilisation collective, le CPI aménage la cession légale obligatoire du droit de reproduction par reprographie à des sociétés de gestion collective (agréées par le Ministère de la Culture et de la Communication).

Les principales sociétés d’auteurs

SACEM Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique : pour les œuvres musicales avec ou sans paroles, les œuvres documentaires à caractère exclusivement musical, les doublages et sous-titrages de films, les vidéo-clips musicaux…

SACD Société des auteurs et compositeurs dramatiques :pour les œuvres dramatiques, chorégraphiques, les œuvres de fiction destinées au cinéma, la télévision ou la radio, mais également pour les œuvres diffusées par l’intermédiaire des nouveaux médias (images 2D/3D - jeux interactifs - multimédias - réalité virtuelle…)

SCAM Société civile des auteurs multimédia :pour créations littéraires, œuvres à caractère documentaire (portraits, grands reportages, magazines…) les vidéos de création, films d’entreprises, créations audiovisuelles faites à partir d’images de synthèse…

ADAGP Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques  : pour les œuvres des sculpteurs, peintres, photographes, créateurs de nouvelles technologies (comme les images de synthèse)…

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Méthodologie de projet

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

On entend par séance non-commerciale une séance, gratuite ou payante, qui échappe aux dispositions du contrôle des recettes, à savoir qu’elle ne donne pas lieu à l’utilisation d’une billetterie agréée par le Centre national de la cinématographie (CNC), à l’émission et la transmission de bordereaux et donc à la perception et à l’acquittement de la taxe spéciale additionnelle (TSA).

Les séances non-commerciales peuvent être organisées par différentes structures et dans différents lieux (association, médiathèque, ciné-club, établissement scolaire, mairie…) en respectant certaines règles précisées dans ce document.

Ces séances restent exceptionnelles, la programmation régulière d’œuvres cinématographiques relevant du travail d’une salle de cinéma autorisée.

À l’inverse, les séances commerciales ne peuvent être organisées que par des lieux de représentation publique, fixes ou itinérants, dotés d’une autorisation d’exercice (salle de cinéma autorisée).

Cette autorisation permet à l’organisme titulaire de projeter des films dès leur date de sortie en salles, de ne pas être limité en nombre de séances, de fonctionner sur le principe des remontées de recettes et de bénéficier de différentes aides à l’exploitation.

L’interdiction d’utiliser des supports à usage privé

La législation en vigueur résulte de l’application des prescriptions du Code de la Propriété Intellectuelle reconnaissant notamment aux auteurs des droits patrimoniaux et un droit moral.

Les représentations publiques, gratuites ou payantes, d’œuvres audiovisuelles ou cinématographiques, même s’il ne devait s’agir que d’extraits, doivent impérativement être autorisées par les détenteurs des droits correspondants, à savoir le plus souvent les producteurs ou les distributeurs habilités.

Les vidéogrammes préenregistrés, mis en vente ou en location (vidéoclubs) dans le commerce, sont strictement réservés à l’usage privé au sein du "cercle de famille" et ne peuvent en aucun cas être utilisés en vue de représentation publique.

Cette restriction figure, en principe, sur les jaquettes et en pré-générique, sur les différents supports vidéographiques préenregistrés.

Le cercle de famille se définit très précisément – selon la jurisprudence – comme "s’entendant de façon restrictive et concernant les personnes parentes ou amies très proches qui sont unies de façon habituelle par des liens familiaux ou d’intimité, la projection devant se dérouler sous le toit familial."

Les membres d’une association ou d’un groupement légalement constitué, rassemblés dans une salle pour la représentation d’une œuvre cinématographique, ne sauraient donc être considérés comme constituant un "cercle de famille."

De même les œuvres enregistrées à l’occasion de leur diffusion sur les chaînes de télévision, ou enregistrées à partir d’un vidéogramme vendu ou loué dans le commerce, ne peuvent faire l’objet de représentation sans le consentement expresse de leurs ayants droit.

Où se procurer les films pour une séance non‑commerciale ?

Généralement, les films sur support argentique 16mm ou 35mm sont loués auprès des sociétés de distribution concessionnaires des droits de représentation publique des œuvres. Certains ayants droit concèdent à des distributeurs spécialisés les droits de représentation qu’ils détiennent sur des œuvres préenregistrées sur vidéogramme (généralement sur support DVD), pour des séances non-commerciales.

En fonction des contrats conclus entre les ayants droit et ces distributeurs, ces derniers proposent les œuvres qu’ils ont en portefeuille pour des séances non-commerciales : en vente ou location

pour le prêt, la consultation sur place et/ou les projections publiques

exclusivement dans l’enceinte de l’organisme acquéreur (ce qui est le plus fréquent) ou non auprès de structures particulières : bibliothèques, associations, hôpitaux, établissements pénitentiaires, établissements scolaires… en fonction de ce qui a été contractualisé entre les parties.

La structure qui loue ou achète le support (DVD…) doit s’informer avec précision du contenu de ces contrats et, par conséquent, des droits qui lui sont octroyés.

Déclaration à la SACEM

Pour la diffusion, il est indispensable que tout organisateur entre en rapport préalable avec la SACEM exerçant dans sa zone, en vue de déterminer le montant de la redevance particulière à acquitter.

La SACEM n’est habilitée à autoriser que la diffusion de la partie musicale d’une œuvre. Effectivement, comme sa dénomination l’indique, la SACEM est un organisme regroupant les intérêts des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. En tant que tel, elle ne peut que se limiter à représenter les ayants droit des productions de son répertoire incorporées aux supports matériels de l’œuvre cinématographique ou audiovisuelle (notamment les partitions musicales avec ou sans paroles, doublages et sous-titrages).

La seule autorisation de la SACEM, bien que nécessaire pour la partie musicale, ne suffit en aucun cas pour permettre la diffusion en public d’une œuvre.

Le délai

Les films projetés en séances non-commerciales ne peuvent être représentés avant l’expiration d’un délai d’un an à compter de la date de délivrance du visa d’exploitation. Les dates de visa des films sont disponibles sur le site du CNC (www.cnc.fr > rubrique aides et commissions > visas et classification).

Les distributeurs institutionnels se doivent de proposer des œuvres qui répondent à ce critère.

Extraits de la notice d’information rédigée par le Centre national du cinéma et de l’image animée (du 18 septembre 2008 et actualisé pour ce dossier le 17 avril 2014)

DIFFUSER UN FILM

ORGANISER UNE SÉANCE NON COMMERCIALE

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Méthodologie de projet

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Publicité

Le matériel publicitaire, mis à disposition par les distributeurs pour les séances commerciales (affiches de films, etc.), ne peut en aucun cas être utilisé pour l’organisation de séances gratuites ou payantes régies par la réglementation du secteur non-commercial.

L’annonce des projections peut être faite, dans le cadre d’une communication sur la programmation culturelle générale, notamment par le biais des sites Internet des structures organisatrices et dans les journaux locaux. Cette annonce peut indiquer le nom de l’organisme responsable, le caractère de ses activités et le ou les titre(s) projeté(s) mais ne doit pas revêtir une forme commerciale.

Les cas particuliers

La diffusion au sein d'une association

Séances payantesUne association ou groupement légalement constitué, agissant sans but lucratif, peut organiser des séances de représentation publique de films donnant lieu à un droit d’entrée dans la limite de six par an.

Il appartient au responsable de déclarer ces séances à l’administration fiscale locale, laquelle visera impérativement la billetterie mise en service en chaque occasion et examinera les éventuelles conditions d’exonération des taxes.

Séances gratuitesBien que les textes n’imposent pas de limitation théorique au nombre de séances possibles, leur organisation reste exceptionnelle. L’accès aux séances doit être totalement gratuit pour le spectateur. Les séances ne doivent en aucun cas favoriser – directement ou indirectement – la vente d’un produit ou la prestation d’un service.

Le ciné‑club

Affiliation à une fédérationTout ciné-club, constitué en association conforme aux prescriptions de la loi du 1er juillet 1901, doit être affilié à une fédération habilitée à diffuser la culture par le film. En application de l’article premier de l’arrêté du 14 février 1994, sont habilitées à diffuser la culture par le film, conformément à l’article 2 de l’arrêté du 6 janvier 1964, les fédérations suivantes :

Union française des œuvres laïques d’éducationpar l’image et le son (U.F.O.L.E.I.S.)39 avenue du Général de Gaulle - 69300 Caluire04 78 98 89 98www.urfol-ra.org (rubrique Cinéma) / [email protected]

Fédération loisirs et culture (F.L.E.C.)87 bis rue de Paris - 93100 Montreuil01 41 58 11 22www.mediaflec.com/ [email protected]

Interfilm - Union nationale inter ciné-clubs22 rue des Cordelières - 75013 Paris01 45 35 35 39www.cineclubs-interfilm.com/ [email protected]

Coopérative régionale du cinéma culturel (C.R.C.C.)12 rue de Rome - 67000 Strasbourg03 88 60 17 [email protected]

Fédération des ciné-clubs de la Méditerrannée5 passage Jean Magrou - 34500 Béziers04 67 31 27 35www.lafccm.org/ [email protected]

Fonctionnement d’un ciné-clubUn ciné-club organise régulièrement des séances comportant des présentations et débats sur les films projetés. Les séances sont réservées aux adhérents munis d’une carte nominative et à leurs invités non payants. En ce qui concerne les films, seules les fédérations habilitées sont susceptibles de les procurer aux organismes ou associations qui leur sont affiliés. Ces films sont sur support 16 mm, 35 mm ou vidéographique préenregistré (DVD notamment).

Ces films ne peuvent être représentés avant l’expiration d’un délai d’un an, à compter de la date de délivrance du visa d’exploitation. Pour rappel, les dates de visa des films sont disponibles sur le site du CNC. Le matériel publicitaire, mis à disposition par les distributeurs pour les séances commerciales (affiches de films, etc.), ne peut en aucun cas être utilisé pour l’organisation de séances régies par la réglementation du secteur non-commercial.

Les séances en plein airLes séances en plein air sont soumises à une réglementation spécifique.

Autorisation de séances en plein air

Toute projection non commerciale en plein air d’œuvres cinématographiques de plus d’une heure, gratuite ou payante, est soumise à autorisation. Cette autorisation spécifique est délivrée à l’organisateur de la ou des projection(s) par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) après consultation du directeur régional des affaires culturelles compétent ou de son représentant et des experts régionaux représentants le secteur de l’exploitation (fixe et itinérante), le secteur de la distribution, celui de la diffusion culturelle et les collectivités territoriales.

L’autorisation spécifique est délivrée en tenant compte des critères suivants : le lieu et le nombre des séances envisagées ;

l’intérêt social et culturel des projections ;

la situation locale de l’exploitation cinématographique. Depuis le 18 avril 2011, la demande d’autorisation se fait en ligne, sur le site du CNC. Une fois complétée, la demande est directement transmise, de manière électronique, à la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) compétente pour examen du dossier par les experts régionaux. La demande doit être faite par région. Si les projections se déroulent dans plusieurs régions, autant de demandes que de régions doivent être faites. Les séances organisées dans le cadre du dispositif national Passeurs d’images doivent également être distinguées des autres séances. Les demandes se font donc par type de manifestation : Passeurs d’images ou autres manifestations.

Grâce à cette nouvelle procédure, il sera possible pour un organisateur de séance en plein air de suivre en direct l’évolution de sa demande (demande transmise à la DRAC, au CNC, décision rendue etc.) et de retrouver la copie du courrier de décision en ligne avant même de recevoir l’original par courrier.

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Méthodologie de projet

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Autres contacts utiles Service de l’inspection du CNCContrôle du respect de la réglementation cinématographique et audiovisuelle3 rue Boissière - 75116 Paris01 44 34 34 66

Registres du cinéma et de l’audiovisuel du CNCConservation des hypothèques, des actes, conventions et jugements relatifs à la production, à la distribution, à la représentation et à l’exploitation des œuvres audiovisuelles11 rue Galilée - 75116 Paris01 44 34 35 91

Service de la diffusion Culturelle du CNCSoutien à l’éducation artistique et au développement des publics11 rue Galilée - 75116 Paris01 44 34 35 77

Fédération Nationale des Cinémas FrançaisUnion de syndicats professionnels de propriétaires et exploitants de salles de cinéma15 rue de Berri - 75008 Paris01 53 93 76 76

Fédération Nationale des Distributeurs de FilmsUnion de syndicats professionnels qui représentent les distributeurs d’œuvres audiovisuelles74 avenue Kléber - 75016 Paris01 56 90 33 00www.fndf.org

Dans le cadre d’une projection plein air, le délai de diffusion des films de long métrage est d’un an à compter de la date d’obtention du visa (date de visa disponible dans la rubrique "visa et classification" dans "aides et commissions").

Droits de projection en plein airLes supports destinés à un usage privé, comme les supports dotés de droits de projection au sein d’un organisme acquéreur, ne peuvent pas être utilisés en vue d’une projection plein air.

Il est nécessaire d’acquérir les droits pour le film auprès des ayants droit. Pour obtenir les informations concernant l’ayant droit d’un film, on peut consulter le site du CNC (rubrique aides et commissions > visas et classification), ou les Registres de la cinématographie et de l’audiovisuel (RCA).

Les films projetés en plein air sont diffusés sur support film (35 mm) ou numérique. L’accord de l’ayant droit et l’acquisition, par l’organisateur, des droits de projection non-commerciale en plein air sont indispensables pour projeter le film, sur quelque support que ce soit.

Droits musicauxIl est par ailleurs indispensable que tout organisateur entre en rapport avec la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique) exerçant dans sa zone, en vue de déterminer le montant de la redevance particulière à acquitter concernant la diffusion de la partie musicale d’une œuvre.

Publicité et interdictions liées aux projections à but non-commercialLes séances gratuites en plein air ne peuvent être destinées à favoriser directement ou indirectement la commercialisation de produits ou la fourniture de services. Le matériel publicitaire fourni par les entreprises de distribution ne peut être utilisé pour l’organisation de ces séances (affiches de films etc.).

Précisions complémentairesIl est conseillé d’informer les salles de cinéma environnantes de la tenue des séances en plein air. Il ne s’agit pas d’obtenir leur accord mais simplement de leur faire connaître votre projet. Certains comités d’experts sont réticents à donner un avis positif aux séances qui se déroulent pendant la période de la Fête du cinéma notamment le week-end de lancement de cette manifestation organisée par la Fédération nationale des cinémas français en vue de faire venir le public en salle de cinéma. Il est donc conseillé d’éviter d’organiser une séance à cette période.

Vous pouvez retrouver l’intégralité des textes réglementaires sur le site du CNC, rubrique Textes juridiques.

Les films pour une projection en plein air

Contact CNC :

ISABELLE [email protected]

CAMILLE [email protected]

tél. 01 44 34 13 38 / fax 01 44 34 37 68

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Méthodologie de projet

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Il est interdit par la loi de diffuser en public les DVD achetés dans le commerce ou loués dans un vidéoclub. Ces supports sont strictement réservés au cercle de famille. Cependant, certains producteurs confient les droits d’exploitation de leurs films pour des projections publiques gratuites auprès de communautés restreintes à des distributeurs spécialisés, dits "institutionnels". Toute structure privée ou publique souhaitant organiser dans ses locaux la diffusion vidéo d’un film pour son public dovit acheter le support de diffusion auprès des ces distributeurs institutionnels.

Les distributeurs institutionnels proposent des programmes audiovisuels avec différents droits associés. Avant de les contacter et de choisir un type de programme, il est important de bien définir le cadre des activités envisagées (diffusion interne, publique, dans ses propres locaux, en support pédagogique…).

Les programmes audiovisuels "Prêt individuel – Cercle de famille" sont destinés au prêt gratuit à des particuliers pour une utilisation privée, dans le cadre du cercle de famille, au domicile privé.

Les programmes audiovisuels pour "Consultation" peuvent être visionnés, à titre gratuit, dans l’emprise des locaux de l’organisme acquéreur, individuellement ou en groupe. Les représentations sont réservées à des groupes restreints, c’est à dire aux publics fréquentant les locaux de l’organisme acquéreur (élèves d’une école, usagers d’une bibliothèque, participants d’un atelier pédagogique). L’activité doit être gratuite (pas d’adhésion, ni de participation aux frais) sans publicité en dehors des locaux de l’organisme.

Le droit de projection publique permet d’élargir le public restreint à un public extérieur. Ce droit offre la possibilité d’éditer un programme, des affiches (format 40 x 60 cm maximum), des tracts, mais toujours pour des représentations gratuites dans le cadre d’une activité culturelle. C’est un droit incorporel (qui n’est pas attaché au support), valable pour une projection unique dans l’emprise des locaux de l’organisme diffuseur.

Le droit de projection en plein air est différent du droit de projection publique. De plus, les projections en plein air font l’objet d’autorisations spécifiques des DRAC et du CNC.Pour plus de détails sur les différents droits, consultez le site de l’ADAV : www.adav-assoc.com.

Les distributeurs institutionnels mentionnés ci-dessous s’adressent surtout aux secteurs culturels et éducatifs. Vous pouvez obtenir leur catalogue sur simple demande. Il est possible d’obtenir la liste exhaustive des distributeurs institutionnels auprès de la FNDF, Fédération nationale des distributeurs de films, au 01 56 90 33 00, ou bien de l’ALPA, Association de Lutte contre la piraterie audiovisuelle au 01 45 22 07 07.

Les tarifs reproduits sont indicatifs. Ils peuvent varier selon le type de structure qui passe commande et selon les modalités de diffusion. Des frais de port et de dossier peuvent être facturés.

Fonds CNC- Images de la Culture Pour les organismes culturels, sociaux ou éducatifs Catalogue composé de films documentaires Pour des représentations publiques et gratuites, droit de consultation et droit de prêt dans certains cas Tarifs indicatifs : entre 10 et 25 euros selon le service, possibilités d’abonnement.Le Fonds Images de la Culture est géré par le CNC. Il rassemble plus de 2000 oeuvres documentaires. Pour valoriser ces collections le CNC édite le catalogue "Images de cinéma", un guide pratique qui présente une sélection des films issus du fonds, et les complète avec des textes et des entretiens. Gratuit sur demande.www.cnc.fr/idc

ADAV et ADAV EuropeL’ADAV est une centrale d’achat qui négocie les droits de prêt et de consultation sur place. L’ADAV Europe loue les droits de projection publique. Réservés aux organismes non commerciaux des secteurs sociaux et culturels Catalogue de films de tous genres, de films pédagogiques et de films réalisés pour l’ADAV Vente de support (DVD, VHS) pour consultation sur place et prêt (Adav), location de DVD pour projection publique (Adav Europe) Tarifs indicatifs : pour une projection publique non commerciale, le tarif moyen est de 120 euros. L’association "Atelier de diffusion audiovisuelle", l’ADAV, a été créée en 1984 avec le soutien de différents ministères, à l’initiative de professionnels de l’action culturelle spécialisés dans l’audiovisuel. Son but est de mettre en valeur le patrimoine culturel audiovisuel et de favoriser la diffusion de ce patrimoine. L’ADAV Europe a été créée en 2006 afin de proposer un catalogue de films pour des diffusions publiques non commerciales. L’ADAV propose "clé en main" différentes formes d’accompagnement, en ligne ou dans les salles de projection : aide de spécialistes pour la constitution de fonds audiovisuels, venues d’intervenants pour les projections, expositions… www.adav-assoc.com www.adaveurope.com

Catalogue BPI Réservé aux bibliothèques Catalogue de films documentairesVente pour les représentations collectives dans l'enceinte de la bibliothèque, pour la consultation et le prêt individuel gratuit. Tarifs indicatifs : entre 12 et 24 euros pour un DVDDiffusé par la Bibliothèque publique d’information, le catalogue compte environ 1500 films documentaires. La BPI offre une assistance pour la création d’un fonds.www.bpi.fr> Professionnels > Collections et services

TROUVER UN FILM POUR UNE DIFFUSION : LES CATALOGUES INSTITUTIONNELS

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Méthodologie de projet

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Centre audiovisuel Simone de Beauvoir Pour toutes structures culturelles, éducatives et associatives Documents audiovisuels sur les droits, les luttes, l’art et la création des femmes (fiction et documentaires) Location sur différents supports (16mm, DVD…) pour une diffusion publique, vente sur différents supports pour consultation et diffusion publique Tarifs indicatifs : environ 100 euros. Les tarifs varient selon les films, les durées, les formats, et les modalités de diffusion. Le centre audiovisuel Simone de Beauvoir se consacre à la sauvegarde et à la diffusion des documents audiovisuels retraçant les luttes de femmes. Le centre crée aussi ses propres archives autour de ce thème. www.centre-simone-de-beauvoir.com

UFOLEIS Pour les ciné-clubs, associations, bibliothèques et établissements scolaires Films de tous genres, en support DVD Vente pour une diffusion devant un public restreint Tarifs indicatifs : environ 55 € pour la diffusion d’un film en DVDL’UFOLEIS est la fédération des cinéclubs de la Ligue de l’Enseignement, animée par l’Union Régionale des Fédérations des Œuvres Laïques Rhône-Alpes. Son catalogue compte près de 300 films. Certains films ont fait l’objet d’un travail collectif interne qui a abouti à l’édition de dossiers pédagogiques.www.urfol-ra.org

Heure Exquise ! Pour les structures culturelles, festivals, établissements scolaires et de formation Art vidéo, films d’artistes, nouvelles images. Location de films pour projections publiques, vente pour consultation Tarifs indicatifs : adhésion de 15 euros, entre 40 et 60 euros pour une location en vue d’une projection publique. L’association Heure exquise ! est un centre international pour les arts vidéos. L’association met à disposition des spécialistes pour vous aider à composer votre programmation. www.exquise.org

Light Cone Pour les structures culturelles Cinéma expérimental Pour une diffusion publique, généralement en pellicule Tarifs indicatifs : variables, d’une dizaine à une centaine d’euros selon le film, pour une diffusion publique.Light Cone est une association à but non lucratif dont le but est la distribution, la connaissance et la sauvegarde du cinéma expérimental. Son catalogue regroupe des films français et étrangers, appartenant à l’histoire du cinéma expérimental comme aux grandes tendances contemporaines. Les films étant en général sur support 16 mm, Light Cone propose la location de matériel de diffusion et l’assistance de projectionnistes. De nombreux films sont visibles en intégralité sur le site Internet de Light Cone. www.lightcone.org

Colaco Pour les réseaux institutionnels (bibliothèques, médiathèques) et éducatifs (écoles, universités, centres de formation) Catalogue de DVD, jeux vidéos et CD-roms Vente uniquement : pour prêt, droit locatif et droit de consultation, droit de projection publique pour certains films. Tarifs indicatifs : en moyenne 50 euros pour l’achat d’un film avec droit de consultation, de 60 à 500 euros pour les droits de diffusion publique.Le catalogue de la société Colaco présente plus de 90.000 références classées en trois rubriques : Fictions, Documentaires et Jeunesse. Colaco édite deux magazines  : un mensuel qui présente les nouveautés du catalogue, et un trimestriel qui propose des sélections de programmes suivant des thématiques culturelles. www.colaco.fr

CVS Pour les collectivités locales Catalogue de films de tous genres, musique, multimédia Selon les films, usage privé, locatif, prêt gratuit, consultation sur

place, projection publique (sur support vidéo, diffusion dans les établissements d’enseignement) Tarifs indicatifs : varient selon les films et les droits associés entre 15 et 75 euros.La société CVS détient un riche catalogue et propose sur son site Internet des services de recherche personnalisés et thématiques, des conseils juridiques et pratiques. Il est aussi possible de louer auprès de CVS des expositions (sur le film policier, la métamorphose, la musique au cinéma…) facturées environ 890 euros pour 3 semaines. www.cvs-mediatheques.com

Collectivision Pour les collectivités, associations, entreprises, institutions, établissements scolaires… Longs métrages de fiction, documentaires, dessins animés Location de films en VHS et DVD pour une diffusion publique et consultation Tarifs indicatifs : 123 euros pour une diffusion ponctuelle, prix dégressifs pour des diffusions multiples.Le catalogue de Collectivision offre un choix de films de patrimoine et de films contemporains. www.collectivision.com

RDM Vidéo Pour les médiathèques, collectivités, comités d’entreprises et établissements scolaires Catalogue de films (DVD et Blu-Ray), musique (CD, DVD musicaux) et multimédia (jeux vidéos, CD-Rom) Selon les films, droits de diffusion publique, de location, de prêt gratuit et de consultation Tarifs indicatifs : les tarifs varient beaucoup selon les films et les droits associés. Pour la consultation et le prêt, compter entre 30 et 50 euros. Pour la diffusion, compter entre 20 et 300 euros selon le film.La société RDM Vidéo propose à ses adhérents, en ligne, des dossiers pédagogiques, des bulletins mensuels, des listes pédagogiques pour vous accompagner dans votre choix de film. www.rdm-video.fr

Vidéo Vision Pour les associations, foyers, villages de vacances, hôpitaux, autocars… Tous types de films Location en VHS et DVD pour une diffusion publique Tarifs indicatifs : 117 euros pour une diffusion ponctuelleLa société Vidéo Vision propose la location de matériel de diffusion. www.videovision.fr

Swank Films Collectivités, villages de vacances, autocars, bibliothèques, hôpitaux… Tous types de films Projections publiques, en salle ou en plein air en DVD Tarifs indicatifs : selon la capacité d’accueil du site et la fréquence des projections. Compter 500 euros pour une diffusion en plein air, environ 150 euros pour une diffusion en salle de moyenne capacité (50 spectateurs)Swank Film est spécialisée dans la diffusion publique de films en format DVD. La société propose des pistes de programmation adaptées selon les structures. www.swankfilms.fr

Les Écrans du social Pour les structures culturelles, associations, institutions… Films et séries documentaires sur des problématiques sociales (handicap, travail, santé, discriminations …) Location et/ou vente Tarifs indicatifs : pour un film, 12 euros à la location, 18 euros à la vente. Prix dégressifs.Les Écrans du social est la vidéothèque des ministères sociaux. Ces ministères collaborent à de multiples projets documentaires au travers des films de commande, en participant à des co-productions, en achetant de droits de diffusion non-commerciale. Les films sont classés par thématiques : apprentissage, dépendance, insertion professionnelle, protection sociale, etc. Des extraits sont visionnables en ligne.www.lesecransdusocial.gouv.fr

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2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

LES INTERVENTIONS

2. MISE EN SITUATION

Histoire tragique avec fin heureuse, de Regina Pessoa

Atlantiques, de Mati Diop

Le dimanche de la mamma, de Mario Caniglia

À l'exception d'Atlantiques, ces films ont été programmés dans le cadre de l’opération "Des cinés, la vie !".

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Mise en situation

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

La réalisatrice

Regina Pessoa est née en 1969 à Coimbra au Portugal. Après des études de peinture à la faculté de Beaux-Arts de l’université de Porto, elle commence à travailler en 1992 dans le studio Filmografo, où elle collabore comme animatrice sur plusieurs films. En 1999, elle anime et réalise son premier film "A Noite" (La Nuit), en gravure sur plâtre. En 2005, elle réalise le film Histoire tragique avec fin heureuse, aussi en gravure, dont le projet avait reçu trois prix à "L’espace Projects" - Annecy 2001.

du film. Filmée en plan fixe, la fillette à vélo roule en direction de la caméra et semble passer à travers elle. Le plan moyen se transforme en un très gros plan intrusif dans son cœur battant. En y regardant de plus près, ce voyage au centre du corps, dans l’intime donc, concerne le film dans son entier.

En effet, la technique graphique qui donne un aspect fibreux aux formes, évoque le dessin d’anatomie (la contre plongée sur la rue avec ses perspectives déformées représente clairement un muscle), c'est-à-dire la représentation conventionnelle de l’intérieur du corps. Par ailleurs, l’animation fait vibrer en permanence les stries du dessin. Nous sommes comme immergés dans un organisme : tout à l’air vivant.

La musique, elle, caractérise la fillette. A tout moment, elle nous renseigne sur son état psychique. Grave et tourmentée dans les moments de crise, elle s’emballe et monte en intensité. Douce et aérienne, elle s’apaise lorsque tout va bien. L’adoption de la fillette par la population est d’ailleurs traduite de manière purement sonore. Dans la dernière partie du film, lorsque les villageois s’habituent aux battements de son cœur, les bruits du village (caisse enregistreuse, rebonds du ballon, martèlement des talons…) intègrent alors la partition musicale. Ils deviennent des éléments de rythmique. Après l’envol de la fillette, ces sons redeviennent bruits. Ils servent alors à souligner le silence. Le spectateur peut alors lui aussi ressentir le grand vide sonore qu’elle laisse derrière elle.

Comme l’annonce la voix off, ce film est un conte. La formule "il était une fois…" connu de tous, place immédiatement le récit du côté de l’imaginaire et du fictif. L’histoire n’est pas ancrée dans un temps précis, elle ne donne pas de repères spatiaux non plus. Ces imprécisions éloignent le récit de la logique du réel : dans un conte les personnages peuvent se transformer en oiseaux sans gène. Si l’on compare ce film aux contes pour enfants, la représentation de la fillette, à l’opposé des canons de l’enfance, peut surprendre. Elle est ridée comme une vieille dame, son corps est chétif et décharné. Pas de couleurs mais du noir et blanc. Ces choix radicaux nous éloigne de la fantaisie divertissante. Le film gagne ainsi en profondeur. Régina Pessoa réalise un conte sombre, profond mais aussi poétique.

En effet, le film ne se termine pas de façon définitive : le scénario n’apporte pas de réponse claire à la disparition de la fillette mais laisse la place à l’interprétation. S’agit il d’un suicide ? La rythmique binaire du cœur s’arrête en effet au moment de l’envol. Mais l’expression "déployer ses ailes" peut aussi être entendue au sens figuré : la jeune fille a pris son envol, trouvé sa propre voie. Cette fin ouverte intrigue le spectateur. En nous questionnant, nous nous projetons et nous nous impliquons dans l’histoire.

HISTOIRE TRAGIQUE AVEC FIN HEUREUSE

France / 2005 / animation / 8’Réalisation, scénario : Regina PessoaImage : Patrick TallaronMontage : Hervé GuichardProduction : Office National du Film du Canada, Ciclope Filmes, Folimage Valence Production

Il y a des personnes qui sont différentes, malgré elles. Elles ne souhaitent ressembler aux autres, se mélanger délicieusement à la foule. Il y en a qui passent toute leur vie en essayant d’y arriver, niant ou essayant de cacher leur différence. D’autres s’assument et deviennent ainsi plus grandes, jusqu’à obtenir la place rêvée parmi les gens…dans leur cœur.

Pistes de réflexionLa dédicace inscrite au générique d’ouverture nous donne un premier indice sur la dimension personnelle que porte ce film. Rédigée en portugais, la langue maternelle de la réalisatrice, elle permet aussi d’identifier la voix off. Délibérément féminine, jeune, claire, marquée par un accent prononcé…elle pourrait être celle de la réalisatrice Régina Pessoa (ce n’est cependant pas le cas). Ces choix humanisent la voix off et participent à l’implication du spectateur. Nous sommes prêts à suivre la narratrice dont le ton mystérieux nous interpelle autant que la formule propre aux contes "Il était une fois…"

Les nombreux mouvements de caméra contenus dans Histoire tragique le dotent d’une remarquable vitalité. Le film s’ouvre sur un mouvement complexe qui semble quitter le corps d’un oiseau pour se fixer sur le sol. Le mouvement inverse refermera le film : nous quitterons alors le village pour nous envoler avec la petite fille à laquelle nous nous sommes identifiés tout au long du film. Ces mouvements de travelling qui structurent ce court-métrage sont associés à la fillette. Contrairement aux habitants du village représentés en plan fixe, son cadre à elle est presque toujours en mouvement. Les travellings l’accompagnent ou bien nous installent à sa place via des points de vue subjectifs lors des ses déplacements (vélo, course, envol).

La bande sonore donne littéralement un cœur au film. Les premières notes de guitare électrique et leur réverbération au début du film sonnent comme une éclosion, une entrée dans la vie. Le rythme binaire qui s’y ajoute arrive au moment de l’apparition de la fillette à l’écran, et ce cœur qui palpite ne cessera définitivement qu’à la fin du film, au moment de l’envol du personnage. Histoire tragique commence comme une naissance et se termine comme dans un dernier soupir. Grâce au cinéma d’animation qui permet de transgresser les limites rigides du corps, le spectateur pénètre à plusieurs reprises à l’intérieur du personnage. C’est le cas au début

Extraits tirés du site www.clermont-filmfest.com

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Mise en situation

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

ATLANTIQUES

France / 2009 / documentaire / 16’Réalisation, scénario, image : Mati DiopMontage : Nicolas MilteauProduction : Le Fresnoy - Studio National des Arts ContemporainsAnna Sanders Films

La réalisatrice

Mati Diop est née en 1982 à Paris où elle vit et travaille. Jeune réalisatrice, elle a intégré le Pavillon, laboratoire de recherche artistique du Palais de Tokyo en 2006, puis le Studio national des arts contemporains du Fresnoy en 2007. Elle réalise des courts métrages depuis 2004 et collabore à des projets vidéos et sonores pour le théâtre. Elle présente Atlantiques (2009) au Couvent des Jacobins. En 2010 elle réalise Big in Vietnam puis Snow Canon en 2011, moyen métrage sélectionné en compétition à la 68e édition de la Mostra de Venise. Son dernier film, Mille Soleils, se passe entre Dakar et l’Alaska.

Pistes de réflexionC’est un film au service de la parole, qui, à la manière d’un poème sombre, recueille le récit épique de la traversée de l’Atlantique d’un jeune homme. À travers les mots de Serigne et ses amis, le film dresse le portrait d’une jeunesse sacrifiée. Suivant le quotidien précaire du jeune homme, Atlantiques délivre un récit loin des clichés sur l'immigration clandestine, et dénué de toute tentation de voyeurisme. Un documentaire qui aborde avec justesse la pensée d'un avenir incertain et le fantasme d'une meilleure condition dans les pays développés.

Les personnages du film voyagent entre passé, présent et futur, flottent entre vie et mort, vont, viennent et se perdent entre histoire et mythe.

“Il y a deux sortes de gens, il y a les vivants, et ceux qui sont en mer.” Jacques Brel, L’Ostendaise.Une histoire de départ tragiquement avorté, d’un jeune homme qui ne sait pas vraiment comment raconter ce qu’il a vécu, ce qu’il a perdu. Une histoire de deuil aussi, d’absence, parce que le jeune Serigne a rêvé jusqu’à sa mort de quitter une deuxième fois les côtes sénégalaises à bord d’une embarcation fragile.

Atlantiques de Mati Diop relate cette épopée en deux temps : un retour, puis une disparition. Serigne, nouvel Ulysse parmi d’autres, tente une odyssée contemporaine, sans autre intuition que celle de croire que de l’autre côté, l’herbe est plus verte et que l’océan y est plus calme. Mais la barrière des flots n’est pas la moindre à franchir.

Il est question de projection dans ses rêves d’une autre vie. Serigne essaie de raconter à ses amis, dans la lumière d’un feu nocturne,

sur la plage face à cet océan qui faillit l’engloutir, comment ce qu’il avait projeté s’est fracassé contre les vagues. Mati Diop saisit ce récit ; c’est la première fois que Serigne parle, mais il n’est déjà plus là, se sent comme un naufragé sans terre. Au début du film, on entend d’abord une voix enregistrée : pas de corps, mais dans le défilement abstrait de la bande, dans la rotation des bobines, ses premiers plans annoncent déjà que le projet de Mati Diop est bien de nous parler de spectres, fantômes humains (évocation des noyés lors des voyages) mais aussi ombres des espoirs perdus (le fantasme de l’ailleurs).

Atlantiques est comme une quête mythologique, un voyage, une odyssée dont le départ compte plus que le retour. Pour Serigne, devoir revenir, abandonner, fut douloureux, et a renforcé son obsession du départ. Il repartira. Et il reviendra, en fantôme.

Mati Diop, en plein jour, filme les parents, les amis dans une tristesse intime : des visages pleins de chagrin, des femmes qui s’isolent, des proches qui rôdent près de la tombe de Serigne. Entre l’obscurité de la séquence sur la plage et l’éclat diurne sur les visages des proches endeuillés, le film se construit dans une alternance où la lumière, celles des flammes, celle du jour, cerne les personnages, les aveuglant et alourdissant la sensation de perte pour celui qui veut repartir et pour ceux qui sont restés.

Atlantiques s’achève par des plans sublimes montrant les lentilles d’un phare. Contenant la projection de ses rayons en le filmant de près, Mati Diop semble avancer que ce n’est plus nécessaire que ce phare projette si loin sa lumière, qu’elle ne devrait plus traverser l’opacité de la nuit comme elle le fait : dans l’obscurité, ces faisceaux ne désignent qu’un avenir dangereux.

Sébastien Ronceray

À la nuit tombée, autour du feu, Serigne, jeune dakarois, âgé d'une vingtaine d'années, raconte à ses deux amis son odyssée clandestine, récit épique de la traversée de l'Atlantique.

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Mise en situation

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

LE DIMANCHE DE LA MAMMA

France / 1994 / fiction / 11’Réalisation, scénario : Mario CanigliaImage : Jean-Pierre MéchinMontage : Sophie VincendeauProduction : MCProds / Paris New York Production

Un dimanche dans une cité HLM, une famille d’immigrés italiens. Au travers du personnage de la mère, nous vivons le rituel dominical de la famille. Plus que ce rituel quelque peu ancestral, mais toujours d’actualité, nous avons un aperçu de cette culture méditerranéenne.

Le réalisateur

Mario Caniglia quitte Dunkerque pour Paris en 1991. Après avoir suivi des cours de comédie, notamment au cours Florent, il s'illustre au théâtre dans des créations et des pièces à la fois classiques et contemporaines. En 1993, Mario Caniglia réalise son premier court-métrage, Le Dimanche de la mamma, récompensé de nombreux prix, dont celui de la Presse au Festival de Clermond-Ferrand. Il enchaîne ensuite sur deux nouveaux courts métrages, La Toilette et Lady birds. En 2002 sort son premier moyen métrage, Toujours tout droit, dans lequel il tient la vedette et qu'il mettra six ans à terminer.

Dunkerque, octobre 1993. Une "mamma", seule dans la cuisine, prépare des pâtes pour le repas du lendemain, le repas dominical. La tâche faite, elle quitte sa blouse, met à jour le calendrier, ferme la lumière, et la porte.

Le film se termine sur la même scène, ou plutôt sur les mêmes gestes. Entre temps, vingt-quatre heures se sont écoulées, vingt-quatre heures de la vie d’une "mamma," un dimanche.

À priori, Mario Caniglia ne tenait pas là un sujet follement stimulant ou novateur. Plutôt un sujet fortement menacé par le risque d’une approche complaisante, faussement attendrie, d’autant plus lorsque l’on sait que le cinéaste filme sa propre famille et lui-même.

Le film emprunte d’ailleurs beaucoup au genre documentaire. Les "personnages" ne sont pas vus de face mais toujours de biais, par un œil tiers, un œil apparemment impartial, qui se contente d’enregistrer ce qu’il voit. De même que les dialogues ne sont perçus que par fragments, sur le vif. Ce que l’on voit ou entend ? Rien que nous ne sachions ou devinions déjà.

La "mamma" est le pilier du foyer, un pilier silencieux et soumis, sans lequel les repas, le café et les lits ne seraient pas faits, sans

lequel la plus jeune des enfants ne serait pas lavée, ni levée. La "mamma" par son activité, rythme la vie de la maison. Première levée, dernière couchée, elle fixe les bornes de la nuit et du jour. Même si le véritable déclencheur de l’autorité reste le père, véritable patriarche qui siège à la table familiale.

Le dimanche de la mamma ne nous propose pas une vision qui viendrait bousculer nos idées sur la façon de vivre d’une famille d’émigrés italiens en France. Sa qualité réside ailleurs, dans la sensation de perception accrue du réel qui en découle ; le cinéaste, tout en utilisant les formes du documentaire, revendique par ailleurs un temps fictionnel, notamment lors de la scène, où, en épousant le regard de la "mamma" vers un portrait vieilli, la caméra rompt l’impression d’objectivité et assume un point de vue particulier. Comme pour rappeler que l’on ne peut capter la réalité sans assumer un regard, un choix.

Et choix il y a, car "le dimanche de la mamma" que nous raconte Mario Caniglia n’est pas, comme on pourrait le croire, un dimanche tout à fait comme les autres.

La radio nous apprend que c’est le dimanche où, au bord de la mort, Federico Fellini reçut l’extrême onction.

Pistes de réflexion

Claire Vassé Critique parue dans Bref n°25

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2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

3. TABLE RONDELE COURT MÉTRAGE AUJOURD'HUI, DE LA DIFFUSION à LA MÉDIATION

LES INTERVENTIONS

Le festival CLAP 89 à la MJC de Sens

présenté par Éric Fatier

Du Grain à démoudre

présenté par Éloïse Oger

Laurent Firode, réalisateur

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Table ronde

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

LE FESTIVAL CLAP 89 à LA MAISON DES JEUNES ET DE LA CULTURE DE SENS

Présenté par Eric Fatier, membre du comité d'organisation et du comité de sélection du festival CLAP 89.

La Maison des Jeunes et de la Culture, créée en 1970, a pour vocation de favoriser l’autonomie et l’épanouissement des personnes, de permettre à tous d’accéder à l’éducation et à la culture, afin que chacun participe à la construction d’une société plus solidaire. Elle a pour mission d’animer des lieux d’expérimentation et d’innovation sociale. De telles actions, de tels services encouragent l’initiative, la prise de responsabilité et une pratique citoyenne. Les actions en direction des jeunes et avec eux sont une part importante de sa mission.

La MJC, qui constitue un élément essentiel de l’équipement social et culturel de la communauté, offre à la population, aux jeunes comme aux adultes, la possibilité de prendre conscience de leurs aptitudes, de développer leur personnalité et de se préparer à devenir les citoyens actifs et responsables d’une communauté vivante. Elle peut assurer par ailleurs la formation d’animateurs.

Activités principales réalisées ou champ disciplinaire : Activités socioculturelles, concerts, théâtre, danse cinéma et éducation à l’image, expositions, littérature, accueil de loisirs, échanges européens, accompagnement de projets jeunes, projet partenarial, actions prévention santé…

3 grands domaines d’activités :

32 ateliers culturels sont proposés chaque semaine, 8 ateliers de bien être, 7 ateliers de création, 11 ateliers de danse, 5 ateliers de musiques soit 113 heures hebdomadaires, 83 cours pour 1020 participants.

38 manifestations organisées au titre de l’animation locale, 30 concerts, 5 expositions, 1 vide-grenier solidaire, 2 festivals Jeunes Talents et CLAP 89

4 projets dans le cadre de la politique de la ville :Initiatives jeunes : Il s’agit essentiellement du suivi effectué par la MJC des projets de jeunes isolés ou en groupe, qui ont sollicité à un moment donné notre association pour une aide technique, un conseil, la mise à disposition de locaux et de matériel, la découverte d’activités, la recherche de financement.Collectif prévention santé jeunes : "Génération capote", "Peace and lobe", nutrition et hygiène alimentaire et addictologies et conduite à risque.Délires de lire, plaisirs d’écrire : a pour objectif de favoriser et valoriser le regard que porte d’individu sur la lecture. Passeurs d’Images : Depuis plus de 28 ans, la MJC mène une action de sensibilisation au cinéma, au court métrage, à l’image sur la base de projections de pratiques audiovisuelles en direction d’un public le plus large possible (séances de cinéma en plein air, séances spéciales en présence du réalisateur et de spécialistes, ciné-goûter avec les structures des quartiers prioritaires, sensibilisation à l’image, ateliers audiovisuels, atelier maquillage…).

CLAP 89, Festival international du court métrage, est né en 1987.

Le court métrage, une forme d’expression cinématographique, quelque peu sous estimée, est pourtant essentielle et a souvent accompagné les premiers pas de grands réalisateurs. C’est pour redonner au court métrage ses lettres de noblesse et permettre à de jeunes talents d’être découverts que le CLAP 89 existe.

Aujourd’hui, CLAP 89 a fêté ses 28 ans avec 34 films en compétition officielle, 1 séance off de 6 courts métrages, 2 ateliers débats. Un jury composé de professionnels de cinéma et 3 jurys jeunes (option cinéma, collège de l’image, classe lecture de l’image) décernent leur prix aux lauréats.

Les lauréats 2015Clap d'or : Pastorale, d'Oriane PolackClap d'argent : Oripeaux, de Sonia Gerbeaud et Mathias de Panafieu3e prix : Paul et Virginie, de Paul Cartron 4e prix : Anomalo, de Aitor Guttierez5e prix : La Gagne, de Patrick Deboosere6e prix : Un seul corps, de Sotiris Dounoukos7e prix : Bang Bang, de Julien BisaroPrix Transpalux  : Le premier pas, d'Aurélien Laplace  ; Appartement à vendre, de Jeanne TachanClap option cinéma : Bang Bang, de Julien BisaroPrix du public : Le premier pas, d'Aurélien Laplace ; Pastorale, d'Oriane Polack ; Anomalo, d'Aitor Gutierrez ; Papa dans maman, de Fabrice Bracq (ex aequo).

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Table ronde

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Toute l’année, l’association Du grain à démoudre mène un travail d’éducation à l’image auprès de 30 jeunes de 12 à 25 ans, issus de l’agglomération havraise.

Objectif de ces actions : leur confier la programmation du Festival de cinéma Du grain à démoudre.

En moyenne par année : 300 courts métrages et 50 longs métrages visionnés, 3 déplacements dans d’autres festivals, production d’au moins un court métrage, environ 230 heures de travail collectif

Etapes principales de la préparation du festival

Des temps de travail réguliers et intensifs :Les jeunes se réunissent régulièrement (2 samedis après midi/ mois), et durant les " universités " : une semaine à 10 jours de travail intensif, selon un programme pédagogique établit par l’équipe.

Des déplacements dans d’autres festivals :Certains se déplacent des d’autres festivals pour repérer des films susceptibles d’intégrer la programmation, aller à la rencontre de professionnels, représenter l’association…

ASSOCIATION DU GRAIN A DEMOUDRE : DES JEUNES AUX COMMANDES D’UN FESTIVAL DE CINÉMA

Présenté par Eloïse Oger, déléguée du festival Du grain à démoudre, accompagnée de Caroline Flaman, jeune programmatrice du festival.

Edition 2014 Près de 7000 personnes accueillies, dont 2500 élèves

Diffusion de 18 longs métrages, 60 courts métrages dont 20 issus d’ateliers d’éducation à l’image, 2 ciné concerts, 1 master class

16ème édition – 21 au 29 novembre 2015 – Gonfreville l’Orcher, Le Havre, Harfleur

Des ateliers de pratique audiovisuelle :L’éducation à l’image fournie par l’association Du grain à démoudre comprend un volet pratique qui permet aux jeunes de réaliser un film ou de découvrir une technique en particulier : utilisation caméra, prise de son, montage, cinéma expérimental, mash up, bande son, inscrustation, jeu d‘acteur…

Festival de cinéma Du grain à démoudre  : l'aboutissement de leur travail et de leur réflexion

Les jeunes attendent avec impatience le festival, ils aiment partager le résultat de leur travail avec le public. Aussi, ils se rendent disponibles le temps du festival pour présenter les films, accueillir le public et les invités, réaliser un petit journal vidéo, apporter un soutien logistique… Leur implication donne une ambiance toute particulière et une joyeuse émulation pendant le festival.

L’impact de leur implication dans l’association va au-delà de l’ouverture artistique et culturelle, elle participe à la construction de leur personnalité et de leur parcours professionnel, et fait d’eux des citoyens responsables et actifs.

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Table ronde

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

LAURENT FIRODE : RÉALISATEUR ET SCÉNARISTE

Biographie

Après des études de chinois, Laurent Firode tourne son premier court-métrage, La mort du chanteur de Mexico, en 1993. Le film remporte un joli succès dans les festivals et lui permet de faire son premier long-métrage Le Battement d’ailes du papillon avec Audrey Tautou.

Après une expérience au Canada avec un film en langue anglaise, My first wedding, il revient en France où il tourne avec Johnny Hallyday Quartier VIP, puis il écrit et réalise pour la télévision plusieurs téléfilms dont La pomme de Newton pour Arte, qui obtient le prix du meilleur scénario au festival de Saint Tropez. En 2012, il revient au cinéma avec Par amour.

CINEMA

Par amourScénario et réalisation - Darkside Productions (2012)

My First WeddingRéalisation - BUCCANEER FILM - USA (2006)

Quartier VIPScénario en collaboration avec Jean-Marie Chevret et réalisation - Mact Production (2005)

Le battement d'ailes du papillonScénario et réalisation - Les films des Tournelles. Prix du meilleur film, prix SACD et prix PROCIREP - Festival du film francophone de Namur (2000)

TELEVISION

Midi et soirTéléfilm - Scénario en collaboration avec Jacques Forgeas et réalisation - Cinétévé (2011).

La bataille du sidaDocumentaire - réalisation - Cinétévé - France 2 (2010).

Comment lui direTéléfilm - scénario en collaboration avec Roland Magdane et réalisation - Cinétévé - France 2 (2006).

La pomme de NewtonTéléfilm - scénario et réalisation - Cinétévé - ARTE Prix du meilleur scénario - festival TV de Saint Tropez (2005).

Moitié moitiéTéléfilm - réalisation - Cinétévé - France 3 (2004).

COURT MÉTRAGE

Moonlight serenadeScénario et réalisation - La MoulinettePrix du meilleur scénario au Festival de Jouy-en-Josas 2014Prix du public au Festival du court-métrage de Vélizy 2015

La mort du père NoëlScénario et réalisation - Les mutins de Pangée Coup de coeur du Jury Festival Fenêtre sur cour - Avignon (2012).Prix du public au festival de Dijon "Fenêtre sur courts"Prix du public au festival de VélizyPrix du public au rencontre du court métrage de Jouy en Josas Miracle en ArménieScénario et réalisation - Les mutins de Pangée (2011).

Les menteursScénario et réalisation - Les films des Tournelles (1999) .

La cité Raymond QueneauEn collaboration avec Olivier Azam - Gaïa Films (1998) .

Les astresScénario et réalisation - Culture Production.Prix du jury - festival d'aventure de Valenciennes (1998) .

La nuit est belleScénario et réalisation - Culture Production Prix du jury - festival du film policier de CognacPrix du jury et prix du public - Metz Prix du public - festival du film d'aventure de Valencienne Prix du jury - Vélizy (1997).

Le criScénario et réalisation (1997) .

Super bon prixScénario et réalisation - Culture Production Prix du jury aux Rencontres du Court-Métrage - Savigny sur Orge (1996).

La mort du chanteur de MexicoScénario et réalisation - Culture Production Prix du jury - Festival de l'Humour de Meudon Prix du public à 'séquence CM' - Toulouse Meilleur court-métrage - festival du jeune cinéma de Turin (Italie) Prix du jury et prix du public - Dakino (Roumanie) Prix du jury - festival de Bludenz (Autriche) Prix du jury - Ankara (Turquie) (1996).

Filmographie

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2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

LES INTERVENTIONS

4. ATELIERS THÉMATIQUES

Court métrage et éducation au cinéma

par Cécile Horreau

Construire un atelier de programmation de courts métrages

par Michaël Dacheux

Accompagner un groupe pour une projection de courts métrages

par Nadège Roulet

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Ateliers thématiques

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

COURT MÉTRAGE ET ÉDUCATION AU CINÉMAAtelier animé par Cécile Horreau

Le court métrage comme œuvre et comme « outil » d’exploration du cinéma

Même s’il existe des DVDs proposant des courts métrages libres de droit pour une exploitation pédagogique, les éducateurs rapportent souvent la difficulté à accéder aux films de court métrage.

Au regard de sa mission première d’accompagner la diffusion en France du court métrage et sa mission d’éducation au cinéma, l’Agence du court métrage a mis en place, depuis septembre 2014, une plateforme pédagogique dédiée à la forme courte, le Kinétoscope : www.lekinetoscope.fr

Le Kinétoscope rend accessible aux médiateurs, sur abonnement, un catalogue de 100 courts métrages de durées et de genres différents, s’adressant à tous les types de publics et un espace de travail facilitant la préparation des temps d’atelier.

La particularité de cet outil repose sur son éditorialisation. Le Kinétoscope accompagne l’utilisateur en lui proposant des parcours à travers les films. Il permet d’explorer des grandes questions de cinéma à partir d’un corpus de films pour envisager sous différents angles un aspect spécifique du cinéma (esthétique, technique, thématique).

Les droits des films ayant été acquis pour un usage pédagogique, ce nouvel outil est une réponse aux ayant droits et aux médiateurs : une offre légale de contenus vidéo sur internet.

Pour sensibiliser des publics à l’art cinématographique, la forme courte, par sa richesse et sa diversité, est idéale. Par sa durée, elle répond aux exigences et aux nécessités des séquences pédagogiques généralement mises en place.

Quels films montrer ? Où les trouver ? Une réponse avec le Kinétoscope

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Ateliers thématiques

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Atelier Kinétoscope

Lors de l’atelier, nous expérimenterons l’outil en situation de préparation d’intervention pour découvrir les possibilités et les ressources du Kinétoscope. Nous nous mettrons ensuite en condition d’animation d’atelier autour de la thématique "Le corps : le corps au cinéma" pour découvrir comment les réalisateurs s’emparent de manière différente d’une même problématique (le corps de super-héros, le handicap, le corps de la femme, etc).

Cécile HorreauAgence du court métrage

Visionnage accompagné autour d’une thématique, d’une question ou avant un atelier de réalisation Les courts métrages offrent la possibilité de visionner plusieurs œuvres dans une même séquence et de mettre en place une pédagogie de la comparaison. Un court métrage n’est jamais réalisé dans l’idée d’être montré avec un autre. Il existe et a été pensé comme œuvre à part entière. Mettre les films en lien les uns avec les autres, pointer les différences, les ressemblances est un moyen de dépasser l’appréciation personnelle du film, le "j’aime/j’aime pas", souvent stérile, pour construire un argumentaire né de la mise en rapport.Grâce à la diversité du court métrage, cette démarche permet également, lors d’une séance, de découvrir une pluralité de formes, qui souvent débordent, et de loin, l’expérience que les jeunes ont du cinéma.

Par ailleurs, le court métrage est rarement précédé de l’aura d’"œuvre", voire même de "chef d’œuvre" propre aux "grandes formes". Débarrassée de ce statut sacré (qui neutralise souvent la rencontre), la relation à l’œuvre se fait dans un rapport de proximité permettant à l’expression et la parole de se construire plus facilement.

D’autre part, la grande majorité des gestes pratiques de réalisation proposés dans le cadre d’ateliers se focalisent sur la forme courte, pour d’évidentes raisons pratiques, mais les publics en question ne sont jamais confrontés à celle-ci. Initier un atelier de réalisation avec un visionnage de courts métrages peut permettre d’ouvrir les horizons sur la thématique choisie.

Les ateliers de programmation : organiser une séance de courts métrages Généralement, les ateliers proposés dans les dispositifs scolaires ou extra-scolaires sont plutôt tournés vers la fabrication des films, l’écriture scénaristique ou critique. Suite à des demandes répétées d’usagers de l’Agence du court métrage d’encadrer des séances de programmation pour le jeune public, il nous est apparu nécessaire de présenter l’autre versant axé autour des pratiques de diffusion et de programmation, en proposant des ateliers de programmations pour tenter de répondre à la question "Qu’y a-t-il en jeu dans le faire voir ?".

Un groupe est invité à partager concrètement une expérience de programmation dans toute sa richesse artistique et pédagogique : découvrir un panel de films courts, en dégager les enjeux et constituer collégialement un programme de courts métrages. Ce programme sera ensuite présenté et partagé lors d’une projection publique. Les participants sont encouragés à quitter leur position habituelle de spectateurs ou, plus justement, à la mettre en perspective et à l’enrichir.

Pour quelles activités ?

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Ateliers thématiques

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

"Intervenir"

CONSTRUIRE UN ATELIER DE PROGRAMMATION DE COURTS MÉTRAGESAtelier animé par Michaël Dacheux

Être "intervenant" sur un atelier de programmation ne va pas de soi. Intervenir, selon les définitions, signifie : agir ; jouer un rôle ; se mêler d'une situation ; en influer le cours ; ou tout simplement prendre la parole. Le mot suppose également une action délimitée durant une période, prise dans une temporalité plus large sur laquelle "l'intervenant" n'a pas de prise. Dans le cas des ateliers qui nous occupent, il s'agit tout autant d'endosser le costume flou d'un professionnel du cinéma (réalisateur, critique ou autre). Tout ceci n'est pas faux, mais mérite je crois d'y réfléchir, et je parlerai ici de mon expérience et de cette place d' "intervenant" sollicité régulièrement pour différents types d'ateliers (en l'occurrence, de programmation de courts métrages).

Il convient d'abord de noter les différents interlocuteurs avec lesquels je suis mis en rapport : il y a l'employeur (pour ma part, l'Agence du court métrage et Ciclic) ; la structure dans laquelle a lieu l'atelier (centre de loisirs, maison d'arrêt, centre de détention, centre hospitalier spécialisé, "milieu ouvert", école élémentaire, centre social, maison de quartier, festival de cinéma…) – structure qui elle-même rassemble une hiérarchie d'employés n'ayant pas tous la même fonction ; et les personnes pour lesquelles l'atelier est destiné. L'employeur et la structure d'accueil se partagent souvent l'initiative de l'atelier ; les personnes qui en sont les participants n'ont bien souvent rien demandé. Ces derniers, les participants, peuvent être volontaires, « choisis », ou plus ou moins contraints. Mon interlocuteur principal reste l'employeur ; je n'ai que peu de contacts avec la structure avant de m'y rendre ; et je ne rencontre évidemment les participants qu'au début de l'atelier.

Par ailleurs, cette activité d'intervenant ponctuel est rémunérée. Tout en se joignant à d'autres emplois (certains également liés à l'éducation au cinéma), elle ne correspond pas à mon métier principal, auteur-réalisateur, qui consiste en de multiples tâches, de l'écriture d'un film à sa post-production. Ce métier principal

couvre une temporalité très étendue, incluant plusieurs moments d'attente et de travail "invisible" non rémunéré. Je suis donc intervenant parce que certaines plages de mon temps ne sont pas occupées par de l'emploi salarié, et donc pour en partie gagner ma vie : il est bon de connaître cette réalité matérielle.

Il faut aussi rappeler que je n'ai reçu aucune formation ayant trait à l'éducation, la justice, la santé, ou les "affaires sociales". Ma "qualification" vient donc de mon activité cinématographique, et c'est en cette qualité de réalisateur que j'interviens. Il est donc évident que je ne peux me substituer aux autres partenaires de l'atelier, que ce soit en amont (par exemple pour le financement et l'organisation concrète) et lors de l'atelier lui-même.

Si j'insiste sur ces différentes données matérielles, c'est qu'elles sont essentielles pour comprendre et mesurer les bases sur lesquelles repose la mise en place d'un atelier de programmation nécessitant un intervenant, et qu'elles participent pour beaucoup à l'entente ou aux malentendus possibles entre les différents acteurs. Elles touchent aussi à des représentations symboliques souvent erronées et contre lesquelles il faut opposer la réalité : je ne suis ni un "artiste" détaché de toute contingence, ni un animateur culturel. J'essaie notamment d'insister en amont sur l'importance de la parole qui va se jouer pendant l'atelier plutôt que sur le « résultat », et je demande donc à travailler dans une salle calme dans laquelle l'obscurité est possible afin de regarder les films dans de bonnes conditions (ayant subi plusieurs déconvenues perturbant beaucoup l'atelier, je demande aussi à ce que la matériel soit vérifié, avec des enceintes correctes, et une télécommande permettant d'accéder aux menus). Je sais bien qu'il me faudra de toute façon m'adapter, notamment en prison où il est très difficile de mesurer le temps effectif de l'atelier et de maintenir la permanence du groupe.En tout état de cause, il s'agit d'envisager l'atelier qui va avoir lieu avec du soin, et non comme une activité occupationnelle.

Dessins réalisés par des enfants à l'issue d'ateliers de programmation

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Ateliers thématiques

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Avant l'atelier : voir et choisir Pendant l'atelier : regarder, parler, choisir, associer, montrer

Michaël Dacheux Réalisateur et intervenant

Avant l'atelier, l'employeur m'aura présenté le cadre dans lequel il s'exerce, les différentes conditions, ainsi que, très souvent, une thématique déjà décidée (les relations parents-enfants, l'Afrique, le fantastique, la comédie, "le monde est immense et moi tout petit"…) ; plus rarement, on me demande de choisir moi-même cette thématique (j'ai proposé "la parole").

À partir d'un large corpus proposé par cet employeur, et aussi de mes propres idées en lien avec cette thématique, il m'appartient de choisir les films que j'envisage de montrer aux participants de l'atelier. Ici, des questions de droits interviennent et je dois souvent ajuster mes propositions en fonction d'un catalogue ou bien des possibilités techniques de pouvoir montrer tel ou tel film lors de la projection finale.

Je regarde donc beaucoup de films et j'essaie d'en retenir un nombre conséquent tout en prévoyant un large temps de parole lors de l'atelier. Avant tout, je choisis des films sur lesquels il me semble qu'il y a des choses à dire (il n'est pas forcément nécessaire que j'y adhère complètement, mais simplement que le film me paraisse suffisamment singulier et intéressant). Je n'hésite pas à prendre la thématique de biais et j'essaie d'éviter des doublons (plusieurs films dont autant la forme que le contenu se ressembleraient trop). Je n'hésite pas non plus à proposer des films dont j'imagine, parfois à tort, qu'ils seront "déroutants".

Je me refuse à enfermer les participants dans des identités fixes et restrictives, faisant plutôt confiance en leurs ressources personnelles et singulières, qui seront forcément surprenantes. Ma seule censure face à la forme des films se pose devant des films avec beaucoup de sous-titres si je sais que l'atelier s'adresse à de jeunes enfants ou à des gens ayant des difficultés de lecture (je ne montre de toute façon que des films en version originale ; les gens comprennent très rapidement que la langue, la voix, les intonations, d'un acteur appartiennent à la cohérence d'un film).

J'évite cependant des films qui m'apparaissent trop "en miroir" avec la situation des participants, sauf dans le cadre d'ateliers à destination d'enfants pour lesquels, au contraire, des préoccupations trop "adultes" me semblent inappropriées. Et j'écarte des films au contenu cynique ou trop violent.

Je ne cherche pas spécialement à obtenir une diversité de pays d'origine (ce qui s'avère de toute façon assez difficile), mais j'essaie de proposer quand c'est possible des films documentaires mis en rapport avec des fictions ou des films dits "expérimentaux". Je ne choisis des films d'animation que quand ils me paraissent suffisamment forts, jamais pour des questions de "quota", ou pour proposer une virgule sans conséquence.

Je me fixe aussi comme contrainte de présenter différentes durées (on ne vit pas un film de la même manière selon qu'il dure cinq ou cinquante minutes, et ce sentiment est intéressant à éprouver lors d'un atelier).

J'organise ensuite cette sélection en proposant un ordre, en agençant différents blocs, permettant de tendre un fil entre les films. Ce fil, forcément subjectif et arbitraire mais que j'espère suffisamment ouvert, m'apparaît en constituant la sélection, au contact des films vus, jamais a priori.

Au début de l'atelier, je présente rapidement son déroulement en insistant sur notre place commune à tous (les participants, le personnel encadrant, moi-même intervenant) : celle de spectateur. J'encourage à ce que chacun fasse confiance à ce qu'il ressent devant les films et à ce qu'il l'exprime. Je me présente non pas comme un spécialiste, mais comme un spectateur avant tout, avec simplement davantage d'expérience puisque cela fait partie de mon métier et occupe mon quotidien (voir des films, réfléchir à l'acte créateur qui les sous-tend, à comment ils sont fabriqués concrètement, en parler).

Ainsi, je propose, plutôt qu'un « débat », que chacun parle en son nom, dise "je". Et je mets en garde contre la pente fréquente consistant à anticiper les réticences des autres (les "autres" étant les membres de l'atelier ainsi que les spectateurs auxquels la projection finale s'adresse). J'essaie donc, et bien souvent j'ai besoin pour cela de la complicité du personnel encadrant, d'encourager l'ouverture à une palette très large de possibilités du cinéma (contre ce qu'on croit devoir être un "bon film").

J'engage la discussion en variant le nombre de films vus à la suite : parfois un seul, parfois deux ou trois afin de faire éprouver les passages d'un film à l'autre, d'expérimenter l'effet de montage qui peut ainsi se créer. Si la parole résiste, je demande à ce que les participants nomment d'abord tout simplement ce qu'ils ont vu et entendu, littéralement. Avec des enfants, il m'est arrivé de leur proposer de dessiner une image marquante des différents films vus. Bien sûr, nous en passons par de l'analyse même si celle-ci ne se présente pas comme telle : en fonction des films et de ce qui est dit, j'axe la discussion sur des questions de scénario, de mise en scène, d'image, de son, de montage. Et bien souvent, je dérive sur ma propre expérience de réalisateur, sur les choix qui s'opèrent dès que l'on fait un plan.

L'histoire du cinéma peut être abordée quand les films s'y prêtent et si cela permet de résonner avec la parole d'un participant, jamais comme un exposé scolaire. Le propos autour de la thématique devient ainsi, si tout se passe bien, moins attendu, plus concret, toujours relié à ce qui se joue précisément dans les films : j'essaie ainsi de faire émerger ce que j'appelle "le vrai sujet" du film, celui qui se cache derrière le scénario.

Enfin, lorsque vient le moment de constituer la programmation, je demande souvent à chacun, non pas son film préféré, mais s'il y a un film qu'il regretterait sincèrement, qu'il trouverait dommage de ne pas faire partager. J'essaie de séparer les goûts et les couleurs de l'acte de montrer : montrer n'est pas diffuser, mais s'envisage comme un vrai geste qui engage. Cela arrive à force de parole, toujours ; je ne crois pas au vote, ni au top 5 de chacun. C'est souvent à ce moment-là qu'émerge ce qui s'est joué dans le groupe : parfois un profond désaccord autour d'un film devient justement la raison motivant sa programmation, bien plus que l'unanimité trop évidente. Si un film apparaît central dans la future programmation, je propose que les autres films s'articulent autour de lui. Ainsi, un motif se dessine et vient relier plusieurs films entre eux. Quand le temps le permet, nous essayons de revoir certains films. Et la durée de la projection finale est là bien sûr comme un contrainte permettant des choix volontaires et affirmés.

Quand l'atelier s'y prête, je propose la réalisation d'une affiche, ou d'un document quatre pages qui nécessite de l'écriture. Et le groupe se réorganise et déroule à nouveau comment l'atelier a été vécu et pourra être mis en partage.

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Ateliers thématiques

2015-Formation diffusion et médiation cinématographiques

Accompagner un groupe pour une projection de courts métrages

Les spécificités du film court Le cinéma est un formidable moyen pour donner à voir et questionner le monde, pour susciter le dialogue et ouvrir à la diversité culturelle. Parmi la pluralité de formes cinématographiques, le format court semble particulièrement adapté aux publics les plus éloignés de l'offre et des pratiques culturelles. Il permet de capter plus facilement un public qui pourrait être réticent au cinéma au premier abord et qui ne serait pas forcément habitué à regarder des films. Il est en effet plus facile de convaincre une personne de passer quinze minutes devant un écran plutôt qu'une heure trente. D'autre part, ce type de format laisse une plus grande place au travail d'accompagnement du film, après la projection, lorsqu'on ne dispose pas de beaucoup de temps.

La production de films courts, en France et à l'étranger, étant particulièrement prolifique, on pourra aisément adapter la programmation à son public, tout en le sensibilisant à la diversité de formes (fictions, documentaires, films expérimentaux, animations) et de sujets. Toutefois, il est indispensable de bien prendre en compte les spécificités de son public pour éviter d'avoir recours uniquement à une programmation en "miroir," qui proposerait toujours un sujet proche de leur situation personnelle.

Une fois la programmation établie, le travail d'accompagnement des films commence avant la projection pour se poursuivre après, sous différentes formes.

Avant la projection

Quelque soit le contexte de projection, il est très important, dans la mesure du possible, de voir le(s) film(s) avant de le(s) présenter à son public.

Si la projection est organisée par une structure extérieure, il est toujours possible de demander une copie des films pour préparer la séance. Car il s'agit, dans un premier temps, de se préparer soi-même (pré-visionnage, documentation) pour ensuite préparer le public. On pourra ainsi amener la projection en présentant le film (réalisateur, genre, nationalité, durée, sujets…) et en suscitant une discussion à partir du titre ou d'images du film. On apportera aux participants les clefs nécessaires à une bonne compréhension de l’œuvre et quelques pistes de lecture. Il est important de pouvoir leur transmettre les outils qui leur permettront de mieux lire les images et leur construction.

Atelier de programmation

Afin d'impliquer encore plus en amont le public, on peut également proposer un atelier de programmation, qui s’avérera extrêmement valorisant pour les participants. On les place ainsi dans une démarche participative les incitant à débattre et argumenter pour justifier leur choix.

La programmation participative se construit comme un temps de rencontre et d’échange autour du cinéma, qui permet de rendre

les participants acteurs de la projection en les impliquant dans le choix des films. Lors de ces ateliers, on aidera le public à aiguiser son regard et son sens critique, à se construire sa propre culture cinématographique et être capable de la partager avec d’autres en prenant la parole dans une discussion collective. On les incitera aussi à réfléchir au-delà de "j’aime" ou "je n’aime pas le film." On peut ainsi amener les participants à présenter les films avant la projection et expliquer pourquoi ils les ont choisis. Ils pourront également animer le débat et défendre leurs choix.

Après la projection

Faire appel à un intervenant

Lorsque les moyens financiers le permettent, il est vivement recommandé de faire appel à un professionnel. Les "intervenants cinéma" possèdent une connaissance approfondie du cinéma et une véritable habilité à mener un débat en mettant en évidence les points forts d'une œuvre audiovisuelle.

Pour les courts métrages produits en France, on peut facilement s'adresser au producteur pour inviter une personne de l'équipe du film à venir animer un débat et partager son expérience. La rencontre avec un professionnel du cinéma est toujours un moment riche en échanges et en apprentissage.

Animer une discussion/un débat

Lorsqu'il n'est pas possible de faire appel à un intervenant et que le débat doit être préparé et animé par la personne encadrante, il est tout d'abord indispensable de bien se documenter sur le film, en rassemblant un maximum d'informations sur le sujet, sur le réalisateur et sur les partis pris de réalisation. On pourra ainsi faire émerger quelques pistes de réflexion et de discussion qui seront ensuite abordées lors du débat.

Pour amorcer la discussion, on peut commencer par interroger les participants sur leurs ressentis personnels, en n'hésitant pas à évoquer ses propres sentiments et son avis sur le film. Il est également important de questionner le public sur leur compréhension du film.On poursuivra la discussion en suivant une règle de base : aller du plus simple au plus compliqué, partir du contenu – en évoquant les personnages, un élément caractéristique du film et les sujets qui le traversent - pour arriver à la forme, soit comment le réalisateur utilise le langage cinématographique pour traiter le sujet en question.

Atelier animé par Nadège Roulet

Accompagner un film, le travail de médiation : pratiques et méthodologie

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Ateliers thématiques

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Exemples d'ateliers spécifiquesLa projection peut également s'inscrire dans le cadre d'un atelier thématique, qui permettra d'aborder le film en suivant un axe spécifique, ou être suivie d'un atelier pratique de sensibilisation à l'image et aux pratiques audiovisuelles.

Cinem@tic  : Le cinéma pour accompagner l’appropriation du français auprès des publics migrants

Belleville en vues défend l’idée du cinéma comme support au langage, dans sa pratique et son enrichissement lexical, mais aussi comme objet de lien social et d'échanges culturels. Dans les processus d’apprentissage/d’appropriation du français, le cinéma a ainsi toute sa place. Les pratiques culturelles sont complémentaires aux cours plus techniques d'apprentissage de la langue, dans le sens où elles permettent une appropriation de la langue du pays d'accueil par les apprenants. En plus de la découverte d’œuvres variées, tant du point de vue de la forme que du fond, ces projections permettent aux participants de s'exprimer de manière approfondie sur un sujet et de s'impliquer dans une discussion collective. Le projet Cinem@tic, plateforme numérique et interactive, présente un déroulé pédagogique en trois temps complémentaires des ateliers socio-linguistiques : le dossier pédagogique : proposé aux formateurs et bénévoles en amont, il présente des éléments clés pour introduire les films et la thématique, des pistes de discussion et du vocabulaire à exploiter. Ce dossier est disponible sur le site de Cinem@tic les séances de projection collectives : la programmation, composée de plusieurs courts métrages présentés dans le dossier, est suivie d’une discussion afin de favoriser la prise de parole des participants. les exercices en e-learning : à partir des films sélectionnés, des exercices en ligne sont proposés pour aller plus loin. Ils peuvent être réalisés de manière autonome par l’apprenant ou bien en présence du formateur.

www.cinema-tic.org

"Paroles et cinéma"

Belleville en vues met en place des ateliers de programmation et des séances de projection auprès de centres sociaux et associations socio-culturelles, intitulés "Paroles et cinéma".

Dans ce cadre, nous avions mené un atelier de programmation sur le thème "cuisine et cinéma" avec un petit groupe de femmes migrantes d'un centre social du quartier de Belleville : les participantes ont sélectionné plusieurs courts métrages qu'elles ont ensuite présentés en projection publique, accompagnée d'un repas qu'elles avaient préparé pour l'occasion. Cet atelier a notamment permis d'aborder le vocabulaire spécifique au domaine de la cuisine et de l'alimentation. Il a été conçu comme un véritable espace de découverte et de parole. Le travail de médiation a ainsi permis d'accompagner ce petit groupe avant et après la projection, dans une démarche d'insertion socio-culturelle, pour aboutir à une application concrète dans laquelle elles ont pu s'impliquer et être valorisées

Belleville en vues

Belleville en vues, “passeur” d’un cinéma autrement et pour toute-s, est une structure d’éducation à l’image et de diffusion de films, créée en 2004. L’association réinvente les façons de découvrir et diffuser des films, de créer du lien et de se rencontrer, en pratiquant ses activités d'éducation à l'image et de projections de films de manière nomade et itinérante, sans lieu fixe, dans des structures et lieux partenaires, dans une démarche collaborative et partenariale. Acteur engagé de la diffusion culturelle, Belleville en vues propose tout au long de l'année des actions (projections/rencontres, ateliers…) avec/pour un large public, et notamment en direction des publics “éloignés” de l’offre culturelle traditionnelle (jeunes suivis par des clubs de prévention, personnes âgées, personnes en situation de précarité, personnes en alphabétisation et en apprentissage du français…)

Les différents projets sont menés comme des expériences collectives, sources d'échange et de dialogue ; les séances de projections pensées comme des espaces de découverte, de partage et de parole. Le travail de médiation et d'accompagnement des films est ainsi placé au cœur du projet de l'association.

Belleville en vues se positionne comme un laboratoire d’expérimentations du vivre ensemble dont les pratiques sont sans cesse renouvelées et suivent des chemins qui n’existent qu’au moment où nous en faisons l’expérience…

Belleville en vues10-12 allée du Père Julien Dhuit75020 Paris09.50.88.19.05 www.belleville-en-vues.org

Nadège RouletProgrammatrice et intervenante cinéma

Secrétaire et bénévole de l'association Belleville en vues

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RESSOURCES

Actualité de la médiation et du cinéma

Trouver des films

Outils et ressources

Ressources liées aux dispositifs scolaires

Comment fait‑on un film ?

Analyse des médias

Vidéos et films en ligne

Médiation à l'ère numérique

Courts métrages

Institution et associations

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Ressources

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Légende des icônes utilisées dans la partie Ressources

Sur internet

Ouvrages

Revues

CD / DVD

ACTUALITÉ DE LA MÉDIATION

Passeurs d’images – ProjectionsUn éclairage annuel sur les débats de l’action culturelle cinématographique : dossiers thématiques, portraits, analyses, tribunes, actualités…Les revues Projections peuvent être commandées sur le site de Passeurs d’images ou feuilletées en ligne dans la rubrique Réflexions. www.passeursdimages.fr > Revue Projections

Les cahiers des Ailes du désirL’association nationale des enseignants et partenaires culturels des classes cinéma et audiovisuel, Les Ailes du désir, publie des Cahiers qui rassemblent des analyses sur les films au programme et des réflexions sur l’enseignement du cinéma.Pour voir le sommaire des anciens numéros et pour s’abonner : www.ailesdudesir.com > Revue

Le fil des imagesLe fil des images a pris le relais de "La Lettre des Pôles", la publication semestrielle des pôles régionaux d'éducation artistique et de formation au cinéma et à l'audiovisuel, éditée entre 2004 et 2012.Le fil des images se veut à la fois un observatoire et un lieu de réflexion sur l’actualité, les problématiques et les expérimentations de l’éducation à l’image en région. Le site propose un rubrique "Repères" et un fil Twitter, permettant de suivre au quotidien les nouvelles de l’éducation artistique et culturelle aux images, une rubrique "Expériences" qui met en lumière des pratiques pédagogiques innovantes, et des dossiers qui creusent des réflexions communes aux acteurs de l’éducation aux images. www.lefildesimages.fr

ACTUALITÉ DU CINÉMA

IMDB ‑ The Internet Movie DatabaseLa base de données de référence. Toutes les informations techniques sur les films, mais également de nombreuses fonctionnalités pour la recherche de films : par mots-clés, par couple d’acteurs… Le site original est en anglais. Une version française, moins complète, est aussi disponible. www.imdb.com

CinéfilTour d’horizon de l’actualité cinématographique. Une rubrique répertorie les films en salle pour le jeune public. www.cinefil.com

AllocinéLe site permet de rechercher des films par mots-clés, de trouver des informations sur les films, des interviews, des extraits de critiques, et de visionner les bandes-annonces. www.allocine.fr

Le Film françaisDestiné aux professionnels, le magazine hebdomadaire et son site Internet présentent l’actualité en chiffres : box office, audience télévisuelle, évolutions du parc de salles… www.lefilmfrancais.com

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Ressources

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Fiches du cinémaCritiques des sorties tous les mercredi, entretiens, débats critiques, portraits… Les fiches du cinéma ont également une revue papier et publient chaque année L’Annuel du cinéma. www.fichesducinema.com

CritikatTous les mercredis, Critikat pose un regard inédit sur les sorties en salles de la semaine, avec la volonté de valoriser les cinéastes, tous horizons confondus, qui réécrivent film après film l’histoire en marche du 7e art. www.critikat.com

Format courtActualité du court métrage, critiques, interviews. Tour d’horizon de l’actualité cinématographique. www.formatcourt.com

Revue CadrageCadrage est une revue de cinéma à comité de lecture universitaire (depuis 2006) dont le contenu est gratuit et exclusivement écrit et publié pour Internet. Les contributeurs de Cadrage sont des universitaires écrivant ici de manière bénévole. www.cadrage.net

Panorama cinémaPanorama cinéma est un site québecois qui passe en revue depuis 2003 l'actualité, très variée, du cinéma à travers des critiques, des dossiers, des entrevues… Trois revues imprimées sont également en vente sur la boutique du site. www.panorama-cinema.com

Le quotidien du CinémaLe Quotidien du Cinéma est à l'origine un webzine créé en octobre 1999. En 2013, il fusionne avec le site rendezvouscinema.fr. Il propose, entre autres, des critiques des derniers films sortis en salle www.lequotidienducinema.com

Revues en ligne

Blogs sur le cinéma

Séries TV

cinematique.blogspirit.com

www.leblogducinema.com

blog.slate.fr/projection-publiqueLe blog de Jean-Michel Frodon, critique et historien du cinéma

cinema.blog.lemonde.frLe blog d’Isabelle Regnier, critique de cinéma et réalisatrice

ecoleetcinemanational.comLe blog national d'école et cinéma

leblogdocumentaire.frLe blog documentaire, actualité du cinéma documentaire

comprendrelatele.blog.lemonde.frLe blog de François Jost analyse des programmes de télévision

www.cinemapolis.fr

seriestv.blog.lemonde.frLe blog des séries tv sur lemonde.fr

feuilletons.blogs.liberation.frLe blog des séries tv sur liberation.fr

spoilersinside.net/blogActualité des séries tv

Jeux vidéo

www.gameblog.fr

www.blogamer.frActualité des jeux vidéo

ecrans.liberation.fr/jeux-videoLes dossiers de Libération consacrés aux jeux vidéo

Critiques et analyse

Revues papier

Jeux vidéoPremière, Studio CinéLive

RevuesLes Cahiers du Cinéma, Positif, So Film

Court métrageBref, le magazine du court métrage

Histoire du cinéma1895 Revue d'Histoire du cinéma

Cinéma fantastique et d’horreurL’Écran fantastique, Mad Movies, Cinétrange

Cinéma documentaireImages documentaires

Cinéma d’animationAnimeland

Revues d’analyseVertigo, Trafic, CinémAction

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Ressources

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TROUVER DES FILMS

Bases de données et répertoires thématiques

La Maison du DocLe centre de ressources La Maison du Doc, créé pour accompagner la création documentaire et favoriser sa diffusion, alimente en ligne une base de données la plus exhaustive possible. Au départ centrée sur les films documentaires produits en Europe francophone, la base s’est enrichie de films plus anciens et de films étrangers. www.lussasdoc.org > Association > Maison du Doc

Images en bibliothèquesL’association Images en bibliothèques agit pour la valorisation des collections cinématographiques et audiovisuelles dans les bibliothèques. L’association propose quatre listes de films documentaires par an, constituées par des commissions nationales, ainsi que des sélections de films dans le cadre du Mois du film documentaire. www.imagesenbibliotheques.fr

Film documentaireLe site propose une base de données de plus de 30 000 films référencés et indexés de manière thématique, informe de l’actualité, donne un accès direct aux œuvres en proposant des extraits et un recensement des moyens d'accéder aux films (édition DVD, VàD, distribution dans le réseau institutionnel), propose une base de documentation sur le documentaire  : festivals (452 festivals référencés), bibliographie, annuaire. www.film-documentaire.fr

AFCAE (Association Française des Cinémas d'Art et Essai)Plus de 300 films susceptibles d’être présentés à des enfants, de Chaplin à Tim Burton en passant par les nouveautés de l’actualité, y figurent sous forme d’une fiche descriptive. Le catalogue constitue une aide pour la programmation et une mine d’informations pour qui souhaite donner aux jeunes spectateurs le goût du 7ème art. Les films labellisés servent de référence pour l’attribution du label jeune public lors du classement Art et Essai des salles. Des fiches associées à chaque film, reprenant le synopsis, des extraits critiques, des entretiens avec les réalisateurs… www.art-et-essai.org

Le portail 24‑25Piloté par Light Cone, association de diffusion du cinéma expérimental, le portail 24-25 est un moteur de recherche qui recense les films expérimentaux, films d’artistes, d’avant-garde ou d’art vidéo, détenus par différentes institutions et associations. Il s’agit de favoriser la diffusion des films de patrimoine comme des créations contemporaines, et de donner une visibilité à des images qui restent trop souvent confidentielles. www.24-25.fr

Clap NoirLe site l’association Clap Noir rassemble des fiches sur de nombreux films et réalisateurs africains. On y trouve aussi l’actualité des festivals de cinéma d’Afrique. www.clapnoir.org

Cinéma Le France ‑ Centre de documentationPartenaire des opérations "Ecole et cinéma", "Collège au cinéma" et "Lycéens au cinéma", ce site propose plus de 1300 fiches accessibles en ligne pour l'accompagnement pédagogique sur les films. Il répertorie plus de 35 000 films.  www.cinemalefrance.com

Lardux FilmsLardux Films a depuis les années 90 produit 85 courts métrages, une vingtaine de documentaires, plusieurs séries et une bonne dizaine de clips (Charlelie, Black Maria, Yann Tiersen, Kossity…). Lardux Films est devenu une des boîtes de référence en production de court métrages. Le catalogue propose un ensemble de films engagés, dont 80 courts métrages. La plupart des films sont disponibles en DCP, 35mm, d’autres en DVD et presque tous en vidéo gratuite sur le site. Film en ligne gratuit en streaming. www.lardux.net/

Capture d'écran du site de l'AFCAE

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Ressources

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OUTILS ET RESSOURCES

Transmettre le cinéma

Conçu par le Lux Valence en collaboration avec le CNC pour accompagner les dispositifs d’éducation au cinéma, le site est une base de données présentant 417 films, 340 auteurs, et proposant de partager 400 vidéos : extraits, analyses séquentielles, bandes annonces… De nombreux outils d’analyse et de compréhension sont mis à disposition : livrets pédagogiques, portraits de passeurs, paroles de cinéastes, des conférences à podcaster ou encore des "Clefs pour le cinéma" revenant en vidéo sur certains termes techniques comme le travelling, les raccords, les formats de projection… www.transmettrelecinema.com

Focus

Cinémathèque françaiseLe site de la Cinémathèque française dispose de plusieurs entrées pédagogiques pour aborder son importante collection : les dossiers thématiques, où chaque thème renvoie à une filmographie extensive, une bibliographie, ainsi qu’à des liens Internet ; les sites documentaires, dédiés à quelques grands noms de l’histoire du cinéma ; les zooms multimédias, qui proposent une exploration interactive d’œuvres telles que Jules et Jim de François Truffaut ; les expositions virtuelles, à partir des grandes expositions de la Cinémathèque : Stanley Kubrick, Brune/Blonde… www.cinematheque.fr

L'Université de tous les savoirsInitiée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur en 2000, l’Université de tous les savoirs a pour mission de diffuser les avancées de la recherche scientifique. Le site permet de visionner des conférences de qualité données par des professionnels du cinéma ou des universitaires autour, entre autres, de l’histoire du cinéma, de son économie ou de questions esthétiques. www.canal-u.tv

Mag Film ‑ CANOPÉLe site du réseau CANOPÉ présente, en accès libre, de nombreuses ressources pédagogiques, notamment autour du cinéma. Le minisite Mag Film par exemple propose des analyses de nombreux films ou les aborde à partir de grandes questions, telles que "Comment exprimer les affres de la création ?" ou encore "Comment filmer un dangereux coup de foudre ?" www.reseau-canope.fr/mag-film

Éditions Armand ColinDeux collections de cinéma sont éditées : la collection "128", des livres précis et concis autour des techniques d’analyse et de compréhension des images, et la collection "Cinéma", dirigée par Michel Marie. Il s’agit d’ouvrages plus complets parmi lequels on peut citer Esthétique du film de Jacques Aumont, Alain Bergala, Michel Marie et Marc Vernet.

GenrimagesGenrimages, le site pédagogique du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, est un outil de décryptage des stéréotypes et des discriminations dans les images cinématographiques et télévisuelles. La rubrique "Matériel pédagogique" contient des liens vers des analyses et des ateliers autour de sujets tels que l’homophobie, le racisme ou l’égalité des sexes. La rubrique "Outils pédagogiques" propose des exercices conçus par tranche d’âge, des fiches prêtes à remplir, des analyses et des extraits de films ou de documentaires sur lesquels travailler.

UPOPI‑ CiclicCiclic, l’Agence régionale du Centre pour le livre et la culture numérique est aussi un Pôle d’éducation à l’image et la coordination de Passeurs d’images pour la région Centre. Le site offre une grande diversité de visuels interactifs. Ciclic donne une nouvelle impulsion à son engagement pour une sensibilisation aux images ouvertes à tous, en créant le site UPOPI, université populaire des images. On trouve, en accès libre, des courts métrages, des analyses d'images, des contenus sur l'histoire et les métiers de l'image, un cours de cinéma interactif, ainsi que de nombreuses propositions pédagogiques notamment destinées au jeune public. upopi.ciclic.fr

La Pellicule EnsorceléeLa Pellicule Ensorcelée est une association qui se consacre à la diffusion de films courts de cinéastes contemporains. Le site Internet de l’association présente des dossiers autour de courts métrages construits en collaboration avec les artistes. Des textes écrits par les cinéastes, des témoignages de leur travail, parfois des petits films réalisés pour l’association permettent d’entrer de plain-pied dans l’univers du court métrage contemporain. www.lapelliculeensorcelee.org > Dossiers cinéma

Ciné‑club de CaenLe Ciné-club de Caen consacre son site Internet à la découverte du cinéma. On y trouve aussi bien les chiffres de l’économie du cinéma de ces dernières années que les histoires des cinématographies mondiales ou la description des grands courants esthétiques. www.cineclubdecaen.com

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Ressources

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CNC ‑ Images de la cultureCatalogue de films documentaires. Il s'adresse à tous ceux qui mènent une action culturelle en contact avec le public. prep-cncfr.seevia.com/idc/data/Cnc/index.htm

Cours et master class du Forum des imagesLe Forum des images donne la parole aux professionnels du cinéma lors de cours donnés chaque semaine par un critique, historien ou enseignant de cinéma, et lors de masters classes où un cinéaste ou un comédien discute, images à l’appui, de son parcours et de ses aspirations artistiques. Les vidéos sont disponibles sur le site internet. www.forumdesimages.fr

Le KinétoscopeL'Agence du court métrage a récemment mis en ligne un outil à destination des médiateurs pour faciliter la mise en place d'actions d'éducation à l'image. (Plus d'informations page 22.) www.lekinetoscope.fr

SilhouetteL'association Silhouette propose des ateliers, des stages, des programmations sur mesure et une liste de contacts d'intervenants spécialisés. Le festival Silhouette a lieu tous les ans à Paris fin août et présente une sélection française et internationale de nombreux courts métrages. www.association-silhouette.com

Le portail ressources de l'ACAP

Le Pôle Image Picardie, l’ACAP, s’occupe à la fois de la création cinématographique, de la diffusion et des dispositifs d’éducation à l’image. Dans le cadre de son travail d’action culturelle, l’ACAP a réalisé un portail-ressources. Le portail «constitue un espace de mise à disposition de ressources tant sur la pédagogie du cinéma, sur le développement d’actions que sur la sensibilisation artistique et les publics, au sens large.».

En trois chapitres "L’Art et la manière", "Du geste au regard" et "Décadrages", le portail propose des textes, des vidéos et des liens sur différentes questions d’esthétique et de médiation. Plusieurs professionnels, réalisateurs et intervenants ont participé au projet et livrent leurs points de vue et leurs expériences, tant sur les films auxquels ils ont participé que sur les ateliers qu’ils ont animés. ressources.acap-cinema.com

Focus

COMMENT FAIT-ON UN FILM ?

Le Travail du filmFruit de la collaboration de plusieurs associations de formation et d’éducation à l’image, le DVD Le Travail du film examine de près trois aspects du processus de création cinématographique, le montage, l’animation, et la direction d’acteur, à partir de trois courts métrages présentés en intégralité. En vente sur la boutique du site du magazine Bref (10 euros). www.brefmagazine.com > boutique

Faire un film: L'Infante, l'âne et l'architecteDeux films composent ce DVD. Celui de Lorenzo Recio, qui donne son titre au DVD, est un court métrage mêlant techniques d’animation et prises de vues réelles dans un royaume à mi-chemin entre imaginaire et réalité historique. Le documentaire qui l’accompagne, Sortir de ma tête de Nathalie Pat, retrace la fabrication du film. La réalisatrice a filmé les répétitions, les essayages, le tournage, et donne la parole à tous les corps du métier, du cinéaste au machiniste, en passant par le costumier, l'assistant réalisateur, le producteur ou le cantinier.Disponible en médiathèque ou sur upopi.ciclic.fr.

Comment faire un film : le blogCe blog, créé par un autodidacte passionné de cinéma et aujourd'hui assistant réalisateur, donne les clés pour se lancer dans la réalisation d'un premier film. De l'écriture au tournage, Tom Weil explique étape par étape la marche à suivre pour mener à bien son projet cinématographique. www.commentfaireunfilm.com

Réaliser son premier court métrageCet ouvrage de Chris Patmore détaille chaque étape de la création d'un film, de l'idée originale à la distribution. Apprenti réalisateur, vous y apprendrez comment développer un scénario bien bâti, choisir le matériel approprié, constituer votre équipe d'acteurs et de techniciens, mener à bien le tournage et le montage, et rencontrer votre public. Structuré de manière chronologique, cet ouvrage s'attarde sur les trois étapes essentielles de la réalisation d'un film : pré-production, tournage et post-production. Éditions Eyrolles, paru en 2009.

Comment faire un filmDu choix du sujet à l'écriture du scénario, de la recherche d'un producteur à l'aventure du tournage, de la direction d'acteurs à celle des techniciens, de la finition du film à la sortie en salles - le service après vente -, Claude Chabrol nous donne une vision chaleureuse et caustique de son métier.Éditions Rivages, paru en 2004.

Le petit studio d'animationCe coffret à destination des enfants à partir de 8 ans leur permet d'imaginer des histoires, d'en écrire le scénario, de créer des personnages et des décors pour réaliser leur propre film d'animation avec un portable ou un appareil photo numérique. Pâte à modeler, carton découpé ou pixilation : l'histoire et les techniques d'animation y sont développées de manière ludique. De Helen Piercy, éditions Gallimard Jeunesse, paru en 2013.

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Ressources

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RESSOURCES LIÉES AUX DISPOSITIFS SCOLAIRES

Zéro de conduiteLe site Zéro de conduite est consacré à l’actualité éducative du cinéma. Des pages pédagogiques sont mises en place autour des différents films, dont certains très récents. Une sélection de films accompagnée de dossiers est disponible pour chaque discipline scolaire (histoire, philosophie…). www.zerodeconduite.net

Les Ailes du désirL’association nationale des enseignants et partenaires culturels des classes Cinéma et Audiovisuel met à disposition sur son site des fiches réalisées par des enseignants de CAV. Celles-ci concernent différents aspects du travail pédagogique de l’image au travers d’exercices déjà élaborés d’écriture de scénario, d’analyse filmique ou de réalisation d’images. www.ailesdudesir.com > Pédagogie

CNDPSite de ressources pédagogiques pour la préparation des épreuves du baccalauréat Cinéma-Audiovisuel. www2.cndp.fr/cav

Les Enfants de cinémaL’association Les Enfants de cinéma met en œuvre et coordonne le dispositif "École et cinéma" et fournit aux instituteurs les ressources pour aborder les films du dispositif. L’association édite des "Cahiers de notes sur…" reprenant les thèmes et les analyses des films proposés, et poursuit une réflexion sur l’éducation au cinéma. Le site Internet de l’association propose des dossiers pédagogiques classés par mots-clés et par niveau du public visé. Les thèmes abordés sont nombreux et les dossiers offrent des critiques, des pistes de réflexion et des témoignages d’enseignants ayant inclus le film dans leur travail pédagogique. Les Cahiers de notes peuvent être commandés à partir du site. Prix : 6 euros. www.enfants-de-cinema.com

L'hypothèse cinéma, petit traité de transmission du cinéma à l'école et ailleursUn livre d’Alain Bergala, enseignant et cinéaste, ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma. L’auteur livre son opinion sur les questions de transmission et d’éducation au cinéma, notamment sur le choix des films et la façon de les montrer. Il ne s’agit pas d’un guide pratique, mais d’une réflexion sur les enjeux de l’éducation à l’image à l’échelle nationale.Éditions des Cahiers du Cinéma, paru en 2006.

Ces films à partCe blog a été créé suite à un échange entre la classe du lycée Chateaubriand et le réalisateur Jean-Louis Comolli. Il propose des critiques de documentaires rédigées par les élèves avec l’appui et les interventions fréquentes de M. Comolli. cesfilmsapart.wordpress.com

Écrire et réaliser un court métrage Initiation à la pratique. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants et formateurs désireux d'instaurer un projet d'écriture et de réalisation de films de fiction en milieu scolaire. Ils y trouveront une aide méthodologique relative à la mise en place d'une activité cinéma, conçue comme une pratique pédagogique et artistique doublée…Éditions< CNDP. En vente sur les sites : www.sceren.fr et www.cndp.fr/catalogues

Allons z'enfants au cinéma ! Une petite anthologie de films pour le jeune public Livre et catalogue déstiné aux enseignants, animateurs débutants et spécialistes. Idéal pour préparer un atelier de programmation ou construire un programme de films (pour des enfants agés de 5 à 13 ans).Édition Les Enfants de cinéma, paru en 2001, 248 pages.En vente sur le site ww.enfants-de-cinema.com, en librairie et disponible en médiathèque

L'Enfant et le 7e artL'association Aux 4 coins de l'enfance organise depuis plus de 20 ans le festival L'enfant et le 7e art qui a lieu entre janvier et mai en Seine et Marne, en Essonne et dans les Yvelines. Cette même association initie des actions cinéma à destination des jeunes spectateurs. L'activité classes jury est ouverte aux écoles et a pour objet de développer l'esprit critique des enfants en leur proposant de faire partie du jury du festival. Les ateliers Cinéma et Photographie proposent une approche à la fois pédagogique et pratique autour de l’image. Les ateliers Éducation à l’image et aux medias permettent pour leur part de prendre conscience du rôle des images et de leur omniprésence dans le monde contemporain. La rubrique "ressources" du site propose également des fiches pédagogiques et des bilbiographies thématiques. www.enfant7art.org

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Ressources

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Le CLEMILe CLEMI est chargé de l’éducation aux médias dans l’ensemble du système éducatif français depuis 1983. Il a pour mission d’apprendre aux élèves une pratique citoyenne des médias. Cet objectif s’appuie sur des partenariats dynamiques entre enseignants et professionnels de l’information. Le site du CLEMI met à disposition de nombreuses ressources pour explorer pédagogiquement l’univers des médias, notamment les fiches pedagogiques et les outils : des dossiers thématiques, des récits d’expériences, un glossaire, des modules vidéo… www.clemi.org

Écrans MômesUn dispositif d’éducation aux médias édité par les Ceméa (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active), composé de trois parcours d’activités et d’un cd-rom. Destiné aux enfants de 8 à 12 ans, le dispositif permet de s’initier de façon ludique au montage d’images et de sons, au cadrage, à l’écriture de scénario, pour mieux comprendre le cinéma et les médias.En vente sur le site www.cemea.asso.fr > Catalogue des publications (30 euros).

L'Éducation aux médiasUn kit à l'intention des enseignants, des élèves, des parents et des professionnels. Il propose une vision complexe et complète de l’éducation aux médias, englobant tous les médias, anciens et nouveaux. Il cherche à montrer de nouvelles voies pour que les individus puissent valoriser leur participation dans la vie politique et culturelle de la société par les médias. En particulier, il promeut l’accès des jeunes aux médias, tout en augmentant leur appréciation critique des maintes activités de ces derniers. Il se place dans une perspective de développement durable et essaie de relever certains des défis qui se posent aux sociétés du savoir, et plus particulièrement le fossé numérique.Auteur : Divina Frau-Meigs, paru en 2006, 185 pages. En téléchargement libre sur le site : www.unesco.org > Ressources > Service des actualités > Archives des actualités 2007 > L’UNESCO publie un kit d’éducation aux médias

APTE Audiovisuel Pour Tous en ÉducationSite d'éducation aux médias, ouvert à tous, un réseau d'animateurs images/médias, un organisme développant des dispositifs et des outils pédagogiques, des actions de formation et d'accompagnement. www.mediapte.fr/sp

CSALe Conseil Supérieur de l'Audiovisuel consacre une partie de son site à "l'Éducation et médias". Il met en ligne des outils pratiques, concrets et pédagogiques pour mieux comprendre et connaître les médias audiovisuels sous leurs aspects les plus divers (métiers, histoire, pratiques, analyse, etc.) education-medias.csa.fr

Socialisation des jeunes et éducation aux médiasConsommés à environ 3h30 par jour, les médias représentent la deuxième activité des jeunes après le sommeil. Essentiel, quoique souvent sous-estimé, cet environnement médiatique procède à leur socialisation, en concurrence frontale avec la famille et l’école. Clé de voûte de leur compréhension du monde, il est devenu un véritable enjeu de société. Dans l’objectif de faire progresser l’éducation aux médias, l’auteur propose ici une analyse cohérente de l’environnement médiatique et montre comment fonctionne le phénomène de la socialisation par les écrans. Elle propose des solutions pratiques et constructives pour les parents et les éducateurs. Auteur : Divina Frau-Meigs. Éditions Erès, paru en 2011, 240 pages.En vente en librairie et sur le site www.cemea.asso.fr (25 euros)

Les pieds dans le pafAssociation de téléspectateurs et d'éducation aux médias.Les Pieds dans le PAF (PAF= Paysage Audiovisuel Français) est née en 1988. Ils se veulent être acteurs actifs du PAF et militent pour que les citoyens se réapproprient leur premier média d'information et de divertissement, qu'ils deviennent un véritable outil de la cohésion sociale, et pour faire entendre la voix des téléspectateurs. www.piedsdanslepaf.org

AEEMAL’Association Européenne pour l’Éducation aux Médias Audiovisuels a été créée en 1989 sous les auspices de la Commission européenne et du Conseil de l’Europe. Le site regroupe des liens vers des sites d'éducation à l'image, propose différents outils pédagogiques et plusieurs études et publications sur le sujet. aeema.net

Le BALDepuis septembre 2008, La Fabrique du Regard, plate-forme pédagogique du BAL, mène un travail en profondeur avec le public scolaire, issu d’établissements relevant pour la plupart de l’éducation prioritaire. Mis en oeuvre en collaboration avec 126 écoles élémentaires, collèges, lycées de 13 académies, cinq programmes pilotes permettent aux jeunes de penser le monde en images. L’objectif : former des regardeurs, actifs, concernés, conscients que l’image obéit à des codes, à des usages, qu’elle est avant tout un langage, une construction. Ils s’articulent autour de trois axes : l’analyse de l’image, la compréhension de ses contextes de production, diffusion, réception et la participation concrète à un projet collectif (film, journal, publication…). www.le-bal.fr

DecryptimagesCe site Internet est le fruit d’une longue collaboration entre la Ligue de l’Enseignement et l’Institut des Images. Ce portail d'éducation à l'image propose des modules sur l'analyse de l'image et d'autres nombreuses ressources. www.decryptimages.net

ANALYSE DES MÉDIAS

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Ressources

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VIDÉOS ET FILMS EN LIGNE

ONFL’office national du film du Canada mène depuis sa création en 1939 un travail de production, de diffusion et de valorisation d’œuvres originales et d’expériences visuelles nouvelles. L’office a ainsi pris part à certains des grands mouvements cinématographiques, comme le cinéma direct dans les années 60. Sur le site Internet, plus de 13 000 productions de l’ONF sont en accès libre. Une attention particulière est portée à l’éducation à l’image, avec une large sélection de films pour le jeune public, des documents pédagogiques, des collections interactives. L’occasion de découvrir des nouveautés et des films rares, de tous les genres et de tous les formats. www.onf.ca

TélédeboutLa plateforme Télédebout a été créée dans le but de mettre à disposition du public des outils pertinents et ludiques, aptes à susciter des échanges, des réflexions, des créations autour de l’histoire et de la place des femmes dans la société. Le site met à disposition un ensemble de vidéos, fictions et reportages, autour de thèmes très variés : les arts, les violences, l’égalité, l’histoire du droit des femmes, la culture, les médias, la sexualité… L’association organise un concours vidéo, « Buzzons contre le sexisme », réservé aux 10-22 ans. Les vidéos sont sélectionnées par un jury de professionnels. Les prix sont remis lors de deux cérémonies à Paris et à Toulouse. www.teledebout.org

MouvizMouviz est un label de courts métrages et de jeunes talents du cinéma. Créé en 2000 par Jérôme Poulain et Yvonnick Bouyer, le site internet Mouviz.com est l'un des premiers sites Internet à diffuser de la vidéo gratuitement et un des seuls sites internet communautaires à encore exister sur le court métrage. www.mouviz.com

Les courts métragesCe site communautaire permet de visionner gratuitement de nombreux courts métrages. www.les-courts-metrages.fr

Court‑Circuit ARTE Cinéma

Le site du magazine d'ARTE Court-Circuit explore le cinéma court. Toutes les vidéos des émissions sont accessibles gratuitement. Chaque vendredi, Arte propose des courts métrages couplé de reportages sur une thématique comme '"le handicap" ou "les enfants en crise." Le site a également sa propre rubrique "concours" où chacun peut participer et soumettre son court métrage sur un sujet défini. Différents ateliers interactifs permettent d’expérimenter quelques principes fondamentaux du cinéma : le montage, les images en relief, la profondeur de champ, la machinerie, la vidéo, la caméra film, la lumière, les formats, le cadre, le scénario, le clap, la Croix de Malte. Sur la même page, l’atelier Final Cut permet de monter un film à partir d'extraits de différents courts métrages. cinema.arte.tv/fr/magazine/court-circuit

MÉDIATION Á L'ÈRE NUMÉRIQUE

Pocket filmsLes Pocket films, ou films de poche désignent les films réalisés avec des téléphones portables.

Pour visionner des films de poche : Site du festival Pocketfilms www.festivalpocketfilms.fr Site du Mobil film festival fr.mobilefilmfestival.com Site du festival Takavoir www.takavoir.fr

Pour réaliser un film au téléphone portable : Site de Benoît Labourdette, créateur de Quidam production : www.benoitlabourdette.com

MachinimasLe terme Machinima désigne les courts métrages et films d'animation réalisés à partir du contenu de jeux vidéo.

Pour s'informer et visionner les machinimas : Site du laboratoire de recherche sur les oeuvres hypermédiatiques nt2.uqam.ca/fr > dossiers thématiques > Machinimas Site de visionnage www.machinima.com

MashupLe mot mashup pourrait se traduire littéralement par « purée » : il s’agit d’un montage d’images et de sons, tirés de sources qui peuvent êtres très diverses, et qui sont copiés, collés, découpés, transformés, mixés, assemblés… pour créer une nouvelle œuvre.

Pour s'informer et visionner les mashups :

Site du Mashup film festival :Chaque année en juin, le Forum des images à Paris accueille le festival dédié au Mashup, proposant projections et atelier. www.mashupfilmfestival.fr

Site de l’émission Blow up d’Arte :Blow up est une émission du site d’Arte, un espace de création collectif pour parler du cinéma autrement, à travers des mashup d’images cinématographiques. cinema.arte.tv/magazine/blow-up

Focus

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Ressources

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LE COURT MÉTRAGERessources sur le court métrage

Bref

Bref est une revue bimestrielle créé en 1989 et éditée par L'Agence du court métrage, dont la mission est de promouvoir et favoriser la diffusion du film court en France. Elle se veut lien et outil d’information et de réflexion à destination de ceux qui fabriquent les courts métrages et ceux qui les diffusent. Bref dresse aussi le portrait de cinéastes et de vidéastes qui essaient, inventent, ceux aussi dont les premiers pas sont prometteurs. La revue apporte un éclairage sur l’actualité du court, de la production à la diffusion, de la fiction à l'animation, du documentaire sous toutes ses formes au cinéma expérimental et autres recherches. Plus pragmatique, son agenda recense les projections (festivals, cycles de courts ou séances exceptionnelles) indiquant aux réalisateurs où inscrire leurs films et aux spectateurs où les voir. Constituée par une petite équipe de rédaction, la revue paraît tous les deux mois, accompagnée d’un DVD de "la Petite collection" contenant des films récents, toujours dans le souci de parler des courts tout en les montrant.Au-delà du support papier, son action se déploie aussi en salles, lors des soirées mensuelles de courts métrages qu’elle organise à Paris ; et sur le net, sur www.brefmagazine.com, où elle rend compte de la vivacité du secteur au jour le jour, y compris par des sujets vidéo dans le cadre de son web magazine, la Petite Lucarne.

Focus

Scénariothèque courts métrages du CNCLe CNC propose aux auteurs et aux nouveaux professionnels du court métrage une scénariothèque constituée de courts métrages de fiction, d’animation, de documentaires et de films expérimentaux bénéficiaires de la contribution financière. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions menées par le Service de la création du CNC et dont l’objectif est de permettre aux auteurs de mieux appréhender le milieu professionnel, et plus particulièrement les aides du CNC, et ce de manière stratégique. La scénariothèque est régulièrement alimentée par de nouveaux projets à l’occasion de l’opération Talents en court et des rendez-vous du court organisés trimestriellement. http://www.cnc.fr/web/fr/scenariotheque

Une encyclopédie du court métrage françaisSe pencher sur le court métrage, c’est rappeler que le cinéma est irrigué de la sève expérimentale, se nourrit des sciences et de tous les arts, qu’il peut être essai, poème, film ethnographique, bande amateur, film de propagande, cinéma engagé, film sur l’art, et bien d’autres choses encore. Publié avec le Festival Côté court, cet ouvrage veut ouvrir les regards. De Jacky Evrard et Jacques Kermabon, éditions Yellow Now, publié en 2004.

Le court métrageLe court métrage recouvre toutes sortes d’initiatives, d’une durée généralement inférieure à une demi-heure. Il existe aujourd’hui une profusion de moyens techniques bon marché (dont le téléphone portable) qui permettent aux jeunes gens passionnés de cinéma de passer à l’acte avec beaucoup plus de facilité et moins de contraintes extérieures… Un ouvrage qui offre un panorama historique du court métrage qui commença par être un film muet avant de devenir la première partie d’un programme dans les salles de cinéma. Thierry Méranger apporte une dimension pragmatique à cet ouvrage en exposant comment, aujourd’hui en France, on peut produire un court métrage, avec quels moyens, en s’appuyant sur quels réseaux, quelles subventions, et comment il est possible d’accéder à une diffusion en salle, en festival ou télévisuelle.Éditions des Cahiers du Cinéma, publié en 2007.

La Maison du film courtOuverte à tous, la Maison du film court accompagne la nouvelle création cinématographique en proposant conseils, aides, ressources et formations innovantes dans les métiers du cinéma afin que se concrétisent les projets de films. Plateforme associative de ressources et d'accompagnement, elle est depuis 1987 un lieu d'intercession, d'échanges et de formation, qui accueille tous les désirs de cinéma (désirs d'auteurs, de comédiens, de techniciens, de producteurs), à tous les stades de leur maturité (débutant à confirmé), et de toutes natures (désir d'insertion professionnelle, désir de création.) www.maison-du-film-court.org

Cinémas 93Dispositif de soutien au court métrage initié par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis et confié à l'association Cinémas 93. Il a pour objectif de soutenir financièrement, à l'étape de la postproduction, les films de court métrage qui présentent un intérêt artistique indépendamment de toute considération de genre ; soutenir la diffusion et la promotion dans le département de la Seine-Saint-Denis des films bénéficiant de cette aide et de soutenir les auteurs bénéficiaires dans la phase d'écriture ou de développement à la production d'un nouveau projet. www.cinemas93.org

Le G.R.E.C.Le G.R.E.C., Groupe de Recherches et d'Essais Cinématographiques, produit des premiers courts métrages en veillant à leur caractère singulier et innovant. Créé en 1969 par Jean Rouch (cinéaste), Pierre Braunberger et Anatole Dauman (producteurs) pour développer la création de premiers films de court métrage, et soutenu par le CNC depuis ses débuts, le G.R.E.C a produit plus de 900 films depuis son origine, permettant de découvrir de nombreux cinéastes. Il propose également des ateliers de perfectionnement en montage et réécriture de films à destination de jeunes professionnels. www.grec-info.com

Sauve qui peut le court métrageCoordinateur Passeurs d'images en Auvergne, Sauve qui peut le court métrage est une association née en 1981, instigatrice du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand. Sur le site web du festival, une rubrique dédiée à l’éducation à l’image propose des dossiers pédagogiques autour de courts métrages et de longs métrages, contenant des analyses de séquences ou des documents de travail (story-board, plan de tournage…). À consulter aussi, la rubrique "Histoire Ciné", qui propose quelques analyses de courants cinématographiques contemporains www.clermont-filmfest.com > Pôle régional d’éducation à l’image > Ressources pédagogiques

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Ressources

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Festivals

Festival international du court métrage En février à Clermont-Ferrand.Initié par Sauve qui peut le court métrage, ce festival consacré au film court et ouvert au grand public est un des plus importants dans le monde. En France, c'est le deuxième festival de cinéma après le Festival de Cannes pour la fréquentation. Le festival a permis de découvrir de nombreux réalisateurs tels que Cédric Klapisch ou Jean-Pierre Jeunet. www.clermont-filmfest.com

Festival européen du film courtEn novembre à Brest. Le festival sillonne l'Europe entière, réunissant dans son programme de la compétition européenne des courts métrages de l'Europe Occidentale, de la Méditerranée, des confins de la Scandinavie et de l'Europe Orientale. En 2013, un nouveau volet de la compétition voit le jour : la compétition OVNI ouvre le champ des films étonnants, novateurs, différents. Le large panorama de films de fiction sera complété par des programmes de films d'animation et de genre, des programmes exclusivement imaginés pour les plus jeunes et des programmes festifs pour faire un véritable tour d'horizon des techniques et des genres en court métrage. www.filmcourt.fr

Festival Tous CourtsEn décembre à Aix-en-Provence.Le Festival Tous Courts, c’est une compétition internationale de courts-métrages, des projections thématiques, un panorama des cinématographies courtes, des programmes scolaires. festivaltouscourts.com

Festival du film court En novembre à Villeurbanne.Le Festival propose chaque année un large panorama des dernières productions françaises, européennes et mondiales en matière de courts métrages. Les programmes européens surprennent par leur audace et leur engagement, la compétition française révèle chaque année les talents du cinéma de demain et une place toute particulière est faite à la production numérique et à la créativité à travers la compétition “Images virtuelles”. www.festcourt-villeurbanne.com

Court MétrangeEn octobre à Rennes.Festival de courts métrages fantastiques. www.courtmetrange.eu

Festival du film court en plein airEn juillet à Grenoble.La Cinémathèque de Grenoble poursuit son oeuvre de découverte du film court autour d’une compétition qui demeure parmi les plus reconnues du paysage cinématographique français. Organisé autour d’une sélection de films réalisés dans l’année écoulée, le festival affirme sa singularité avec la projection en plein air et au cœur de la ville des courts métrages en compétition. www.cinemathequedegrenoble.fr

Festival du court métrage d'humour En octobre à Meudon.L'association Meudon 7e art défend la comédie à travers ce festival. www.festivalmeudon.org

Le Jour le plus CourtEn décembre dans toute la France.

Initié par le Centre national du Cinéma et de l’Image animée en 2011, le Jour le plus Court est désormais une manifestation de l’Agence du court métrage soutenue par le CNC. Au programme : plus d'une centaine de courts métrages diffusés pas uniquement au cinéma, mais dans tous les établissements qui en ont fait la demande : médiathèques, bibliothèques, écoles, hôpitaux, prisons…

Festival Off‑CourtsEn septembre à Trouville-sur-Mer.Avec une programmation articulée autour de la relève en cinéma, en musique, en arts visuels et en nouveaux médias de France et du Québec, Off-Courts est un véritable pont de création entre les deux continents. www.off-courts.com

Silence, on court !En octobre à Paris.Silence, on court ! est un festival gratuit de courts métrages né du désir d’offrir un espace de visibilité aux jeunes réalisateurs. Au fil des éditions, le festival a su affirmer une identité plurielle, s’exprimant à travers l’éclectisme et l’originalité des nouveaux regards, une identité forgée par des choix forts de programmation, de sélection des jurys et de choix des lieux de projection. www.silenceoncourt.fr

Fenêtres sur courtsEn novembre à Dijon.Ce festival comprend 4 compétitions : compétition francophone humour et comédie, compétition Europe, compétition régionale, compétition internationale, films de genre (zombies, horreur, gore). www.fenetres-sur-courts.com

Un festival c'est trop court !En octobre à Nice.Festival émergeant de la Côte d’Azur, il réunit chaque année le meilleur de la jeune création européenne à travers de nombreux programmes compétitifs autour du court métrage. www.nicefilmfestival.com

Tournez courtEn septembre à Saint-Étienne.Objectif du festival : faire découvrir les courts- métrages aux ligériens et mettre en avant ce format, de plus en plus rare sur les écrans. www.tournezcourt.fr

Focus

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Ressources

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INSTITUTIONS ET ASSOCIATIONS

LE CNCLe Centre national de la cinématographie et de l’image animée, créé en 1946, est placé sous l’autorité du Ministère de la Culture et de la Communication. Les missions principales du CNC sont : le soutien à la création et à l’économie du cinéma, de l’audiovisuel, de la vidéo, du multimédia et des industries techniques la réglementation et la classification des films la promotion du cinéma et de l’audiovisuel et leur diffusion auprès de tous les publics la conservation et la valorisation du patrimoine cinématographiqueLe CNC assure l’unité de conception et de mise en œuvre de la politique de l’État dans le secteur cinématographique et audiovisuel. Il gère le soutien financier au secteur comme le compte de soutien de l’État, les dotations, la perception et le recouvrement de la TSA (Taxe sur les entrées en salles de spectacles cinématographiques). De nombreuses informations (bilans, études, actualités) sont accessibles sur son site Internet. www.cnc.fr

L'InaMis en place en 1975, l’Institut national de l’audiovisuel est chargé de conserver, valoriser et transmettre les productions radiophoniques et télévisuelles françaises. De la même manière que la BNF pour les documents imprimés et le CNC pour les films, l’Ina est responsable du dépôt légal des documents audiovisuels télédiffusés et radiodiffusés. Son fonds compte 3 millions d’heures de programme. Il est partiellement accessible sur le site Internet. www.ina.fr

FNCFLa Fédération nationale des cinémas français, créée en 1945, est une union de syndicats professionnels de propriétaires et exploitants de salles de cinéma. Elle promeut le cinéma en salle, avec la Fête du cinéma par exemple, s’associe aux dispositifs d’éducation à l’image, travaille sur des dossiers d’actualité (l’équipement numérique des salles, la piraterie audiovisuelle…). www.fncf.org

GNCRLe Groupement national des cinémas de recherche est une association de salles ayant pour but de favoriser la promotion et la diffusion des œuvres cinématographiques les plus novatrices, les œuvres contemporaines et celles de répertoire, dans les salles classées Recherche et Art et Essai en région. Chaque année, de nombreux films sont soutenus pour lesquels sont réalisés des fiches de promotion. www.gncr.fr

AFCADepuis, 1971, l’Association française du cinéma d’animation assure la promotion de ce cinéma. L’AFCA organise chaque année deux événements majeurs : le Festival national du cinéma d’animation, qui se tient à Bruz en décembre, et la Fête du cinéma d’animation. Cette opération se déroule en octobre pendant 15 jours et permet à des centaines de lieux en France de diffuser des films d’animation et d’organiser des actions autour de ce cinéma. www.afca.asso.fr

AddocL’Association des cinéastes documentaristes est un espace de rencontre et de réflexion fondé en 1992, qui réunit des cinéastes, des techniciens, et toute personne engagée dans la création documentaire. L’association prend position dans les débats sur la définition de l’œuvre, le soutien à la création indépendante ou encore la place du cinéaste. www.addoc.net

UnifranceUnifrance est une association créée en 1949 sous la tutelle du CNC, en charge de la promotion du cinéma français dans le monde. L’association accompagne les films français partout dans le monde auprès des acheteurs, des médias et du public. Elle organise des événements de promotion, comme des festivals de films français. www.unifrance.org

AcidPortée par des cinéastes, l’Association pour le cinéma indépendant et sa diffusion se donne pour mission d’accompagner une trentaine de longs-métrages chaque année dans leur parcours commercial et de faciliter la rencontre des artistes et du public. www.lacid.org

SRFLa Société des réalisateurs de films, fondée en 1968, défend la liberté artistique des cinéastes et la diversité de la production cinématographique. Elle participe aux réflexions et aux décisions majeures de l’industrie du cinéma. Deux festivals sont organisés sous l’égide de la SRF : la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes et les Rencontres Européennes du moyen-métrage de Brive. www.la-srf.fr

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Ressources

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Les cinémathèques

La Cinémathèque de Bretagne, située à Brest, permet la consultation de films, de revues et de livres, et possède un musée du cinéma. www.cinematheque-bretagne.fr

La Cinémathèque de Corse à Porto-Vecchio regroupe des documents audiovisuels de fiction, documentaires ou amateurs de la mémoire régionale corse. www.casadilume.com

Conservatoire de l’image de Lorraine à Nancy. Collecte, restauration, archivage et valorisation d’un fonds photographique et audiovisuel autour de la mémoire historique et culturelle lorraine et mondiale. www.imagesdelorraine.org

La Cinémathèque de Marseille et Cinémémoire proposent des ateliers cinéma intergénérationnels autour du thème de la mémoire. On peut visionner sur leur site Internet une grande collection de films d’archives et de films amateurs. www.cinememoire.net

La Cinémathèque de Nice organise de nombreux événements, ciné-concerts, ciné-clubs, leçons de cinéma et conversations avec des professionnels. Les enfants peuvent aussi profiter, pendant les vacances scolaires, d’ateliers de films d’animation. www.cinematheque-nice.com

Cinémathèque de Saint-Étienne (dans les locaux de la médiathèque). Fonds de films de patrimoine de tous les genres et de films régionaux. www.bm-st-etienne.fr/medias

Cinémathèque de Grenoble. En plus des projections, la Cinémathèque propose des rencontres avec des professionnels, des cours d’histoire du cinéma libres et gratuits, des ateliers de lecture filmique et d’écriture de scénario. www.cinemathequedegrenoble.fr

La Cinémathèque des Pays de Savoie, à Veyrier-du-Lac, protège et montre des documents audiovisuels professionnels ou amateur en relation avec la vie quotidienne et la culture de Savoie. www.letelepherique.org

Les Archives Françaises du Film. Au sein de la direction du patrimoine du CNC, les Archives collectent, inventorient, sauvegardent, restaurent et cataloguent les films qu’elles conservent, dans le cadre de dépôts volontaires, de dons, d’acquisitions et du dépôt légal. Des visites et des ateliers sont organisés autour du fonds, conservé dans le Fort de Bois d’Arcy. www.cnc-aff.fr

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Ressources

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L'Agence du court métrage

De la fiction à l’animation en passant par le documentaire ou l’expérimental, le court métrage offre une diversité de genres que peut lui envier le long métrage. Mais s’il trouve moins d’écho, s’il semble peu visible, c’est que sa diffusion ne rentre pas dans les cadres fixés par les systèmes traditionnels.

L’Agence du court métrage, créée en 1983 et soutenue par le Centre national du cinéma et de l’image animée, a justement pour mission de permettre aux programmateurs et aux diffuseurs d’avoir accès à plus de 10 000 courts métrages produits en France. Son travail, conjugué à une curiosité croissante du public, permet bel et bien de faire vivre le film court dans les salles de cinéma, dans les festivals et sur tous types de médias audiovisuels. Un film court rencontre souvent plus de spectateurs que bien des longs métrages qui ne restent, eux, que très peu de temps à l’affiche des cinémas.

L’Agence du court métrage défend l’idée qu’un film, quelle que soit sa durée, peut nous bouleverser et apporter de nouvelles pistes esthétiques.Le film court, grâce aux pouvoirs publics, aux salles de cinéma et au tissu associatif, participe donc pleinement à l’élaboration d’une politique de diffusion construite sur des valeurs comme la défense de la diversité et de l’exception culturelle.

Liée à sa mission première de favoriser la rencontre avec les œuvres, l’Agence du court métrage s’est également très tôt impliquée dans la politique de sensibilisation au cinéma en prenant part aux dispositifs d’éducation artistique et à la création d’outil pédagogique. Depuis la rentrée 2014, l’Agence du court métrage propose aux médiateurs, aux passeurs d’images un outil innovant : une plateforme pédagogique (Le Kinétoscope) qui met à disposition 100 courts métrages dont les droits ont été acquis pour un usage pédagogique afin de faciliter la mise en place d’activités d’éducation à l’image. Ateliers, formations et accompagnement de séances font également partie des offres éducatives.

ContactCécile HorreauCoordinatrice des actions pédagogiquesT. 01 44 69 26 [email protected] www.agencecm.com

Parce qu’il s’agit d’œuvres à part entière, la mission de l’Agence du court métrage est de rendre visibles les films qu’on lui confie, en inventant de nouveaux moyens de diffusion, que cela soit sur grands ou petits écrans :

Premières parties de programmes, plateforme VOD, programmes constitués ou à composer, diffusion sur les réseaux hertziens ou câblés… 25 % du parc des salles Art & Essai diffusant, via le Réseau alternatif de Diffusion (RADi), des courts métrages avant le long. 1 300 titres différents diffusés chaque année, Conseil à la programmation, mise à disposition de copies, reversements aux ayants droit… Diffusion internationale : loin de se cantonner à la France, l’activité de l’Agence du court métrage rayonne aujourd’hui à l’étranger, sur les chaînes de télévision, en salles de cinéma, sur les réseaux câblés et sur Internet. Prospection des marchés pour le compte des ayants droit.

Diffuser sur tous les écrans

Structurer et accompagner un secteur professionnel

L’Agence du court métrage développe depuis 30 ans des services et des outils pour l’ensemble d’une filière professionnelle.

Elle met en place une économie propre aux acteurs du secteur, avec un système de reversements réguliers effectués aux ayants droit. Elle fournit aux festivals et aux ayants droit des outils pratiques de mise en valeur ou de recensement des œuvres à travers ses différents sites (base de données présentant les fiches détaillées de plus de 18 000 films datant des années 1900 à nos jours, photothèque de plus de 33 000 photos, etc.). Elle permet aux professionnels de découvrir les films inscrits à l’Agence du court métrage à travers une plateforme de visionnage en ligne. Elle anticipe de nouvelles pratiques de diffusion des œuvres, recherche de nouveaux lieux, dans le souci constant du développement de la diversité de l’action culturelle.

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« Des cinés, la vie ! »

Mise en place en 2006, « Des cinés, la vie ! » est une opération destinée à sensibiliser à l’image les jeunes pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

Pendant plusieurs mois, les jeunes, accompagnés par leurs éducateurs et des professionnels du cinéma, voient une sélection de films et en débattent. Chaque jeune vote ensuite pour le film qu’il a préféré. Ces votes donnent lieu à l’attribution du prix « Des cinés, la vie ! ». Les jeunes remettent le prix au réalisateur du film choisi au cours d’une journée à la Cinémathèque française.

Les objectifs de l’opération

Permettre l’échange, la discussion argumentée, le débat entre les jeunes spectateurs et avec leurs encadrants, autour du thème abordé ou de la forme choisie par le réalisateur. Responsabiliser et valoriser les jeunes à travers le vote individuel, qui est le reflet des goûts des jeunes, mais qui doit également les conduire à « penser » le film, à en comprendre les principaux aspects, à dépasser le simple spectacle pour appréhender le sens de l’œuvre. Sensibiliser à l’approche critique d’un art auquel les jeunes pris en charge sont souvent déjà familiers. Élargir, le cas échéant, leurs connaissances sur le cinéma, ses techniques, ses courants… La contribution de professionnels du cinéma et de la culture pourra alors utilement être recherchée.

De nombreux services éducatifs ont déjà mis en œuvre des modules d’initiation au cinéma ou à la vidéo. L’opération « Des cinés, la vie ! » se situe dans le prolongement de ces initiatives.

Au-delà des objectifs cités ci-dessus, l’opération peut aussi encourager les services éducatifs à échanger sur le rapport que les adolescents entretiennent avec le cinéma, et l’image de manière plus générale. Elle soutient les réflexions menées ici ou là sur les modalités d’accompagnement des publics accueillis vers ce média omniprésent, souvent banalisé, parfois puissant.

Les publics

Peuvent participer à l’opération « Des cinés, la vie ! » l’ensemble des mineurs et jeunes majeurs sous protection judiciaire pris en charge au sein de tous les services de la PJJ :

les services et les établissements du secteur public de la Protection judiciaire de la jeunesse et du secteur associatif habilité, les services territoriaux éducatifs de milieu ouvert, les services territoriaux éducatifs d’insertion, les établissements de placement éducatif, les centres éducatifs fermés, centres éducatifs renforcés, les services éducatifs intervenants dans les quartiers des mineurs en Maison d’Arrêt et les services éducatifs des Établissements Pénitentiaires pour Mineurs, les dispositifs-relais fondés sur le partenariat PJJ - Éducation Nationale.

L’opération « Des cinés, la vie ! » est organisée par KYRNÉA International / Passeurs d’images avec le partenariat du Ministère de la Justice, du Ministère de la Culture et de la Communication, du Centre national du cinéma et de l’image animée et du Commissariat général à l'égalité des territoires.

Contact

Patrice LhuillierKYRNÉA / Passeurs d’images Tél. : 01 47 70 71 [email protected] www.passeursdimages.fr

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TEXTES DE RÉFLEXION

1. LE RÔLE DE L'ÉDUCATION à L'IMAGE

Pour en finir avec l'éducation à l'image

Des images pour (se) libérer

2. LE COURT MÉTRAGE DANS L'ÉDUCATION à L'IMAGE

UPOPI : Ralentir les images

Enseigner le cinéma côté courts

À l'heure de Youtube

Courts métrages & pédagogie

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Texte publié dans Projections n°34 - 2012

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Texte publié dans Projections n°34 - 2012

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Texte publié dans Projections n°34 - 2012

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Texte publié dans Projections n°34 - 2012

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Texte publié dans Projections n°36 - 2014

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Texte publié dans Projections n°36 - 2014

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Texte publié dans Bref n°112 - 2014

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CONTACTS UTILES

1. LE RÉSEAU PASSEURS D'IMAGES

2. LES PÔLES RÉGIONAUX D'ÉDUCATION à L'IMAGE

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LE RÉSEAU PASSEURS D'IMAGES

PRÉSENTATION DE PASSEURS D'IMAGES

Passeurs d’images (anciennement Un été au ciné / Cinéville) est un dispositif interministériel national d’éducation à l’image hors temps scolaire. Il s’adresse à tous les publics, jeunes et adultes, ayant des difficultés d’accès aux pratiques cinématographiques. Ses objectifs sont sociaux, culturels, éducatifs, artistiques, cinématographiques et ludiques. Plus de 2000 actions, imaginées autour d’un projet de territoire, touchent chaque année environ 200 000 personnes : projections en salles ou en plein air, ateliers de pratique, politique tarifaire, formations, rencontres avec des cinéastes…Passeurs d’images repose sur un réseau dynamique et multidisciplinaire de plus de 2000 structures qui couvre 27 régions françaises (DOM-TOM compris), la région de Charleroi en Belgique et environ 600 villes.

En 2014, Passeurs d’images a concerné toutes les régions métropolitaines, ainsi que la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion, la Nouvelle-Calédonie, Mayotte et la région de Charleroi en Belgique.

Lancée en 1991 par le Centre national de la cinématographie (Ministère de la Culture et de la Communication) dans le cadre de la Politique de la ville, l’opération Passeurs d’images (alors appelée Un été au ciné / Cinéville) favorise les pratiques cinématographiques et l’éducation à l’image pour ceux qui n’y ont pas accès. Elle poursuit un double objectif :

culturel, par un soutien et un encouragement au 7e art,

social, en organisant des formations et actions de qualité.

Les axes de travail des partenaires de Passeurs d’images sont :

une logique de projets de territoire ; les différentes actions sont construites autour d’un projet d’action culturelle cinématographique cohérent répondant aux réalités et besoins locaux ;

des actions en direction des publics ou des populations en difficulté d’accès social ou physique au cinéma. Passeurs d’images s’adresse aux jeunes des quartiers, mais aussi aux populations issues de l’immigration, aux personnes handicapées, en détention, hospitalisées…

Objectifs

Actions

En 2014, 579 communes ou communautés de communes ont participé à la réalisation de près de 2000 actions qui ont touché plus de 186 000 participants : plus de 300 séances spéciales, 650 séances en plein air, 462 ateliers, 56 actions de formation, 27 PARCOURS DE CINÉMA en festivals, sans compter les nombreuses actions innovantes (rencontres autour de films d’ateliers, échanges internationaux…).

Les séances en plein air, conviviales et familiales : projection de films grand public sur grand écran.

Les séances en salles : une journée ou une soirée autour d’un film ou d’une thématique, animée par le réalisateur ou un intervenant spécialisé.

Les ateliers, encadrés par des professionnels : développement de l’imaginaire et expression de la créativité de tous par l’image.

La formation et la sensibilisation des animateurs et partenaires du dispositif : accompagnement des acteurs, aide au montage de projets et développement de réseau.

Les chèques cinéma (utilisés de façon différente selon les régions) : des tarifs réduits pour accéder aux salles de cinéma, toute l’année ou sur des périodes définies, selon les films

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Contacts

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Partenariats et réseaux au niveau national

Passeurs d’images collabore avec des professionnels du cinéma, la Fédération nationale des cinémas français, la Fédération des distributeurs de films, ainsi qu’avec de nombreux partenaires associatifs. Croisant différents réseaux d’acteurs institutionnels, sociaux et culturels, le dispositif met en place des partenariats au niveau local, régional, national et international.

Le dispositif Passeurs d’images développe son action sur l’année, hors temps scolaire. Un protocole d’accord interministériel relatif au dispositif a été signé en décembre 2009 par le Ministère de la Culture et de la Communication, le Secrétariat d’État chargé de la politique de la ville, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) et le Ministère de la jeunesse (DEPJVA).

En régions, le dispositif est à son tour soutenu par les Directions régionales des affaires culturelles (DRAC) et par les collectivités territoriales.

Depuis 1991, l’association KYRNÉA International coordonne Un été au ciné / Cinéville devenu Passeurs d’images en 2007. A ce titre, elle est l’interlocuteur des partenaires institutionnels, associatifs et professionnels.

Centre de ressources, l’association KYRNÉA anime, valorise et développe le réseau, réalise le matériel de communication et d’informations, fait des propositions visant à améliorer la qualité des actions et à en imaginer de nouvelles. Elle est engagée dans une dynamique inter-régionale et européenne.

Partenariats et réseaux au niveau régional

Initiés par les DRAC, les comités de pilotage régionaux assurent une cohérence des initiatives ainsi qu’un soutien aux projets. Ils regroupent partenaires financiers, porteurs de projets et opérateurs, avec pour objectif de définir des orientations générales adaptées aux réalités locales.

Chaque région dispose d’une coordination régionale missionnée par la DRAC via le conseiller cinéma et audiovisuel. Les coordinations sont des organismes divers : associations régionales, structures cinématographiques professionnelles, pôles régionaux d’éducation à l’image, cinémas, fédérations d’éducation populaire…

La coordination régionale est le point de convergence en région entre tous les partenaires de terrain, les collectivités, les associations, les professionnels du cinéma et les participants à la manifestation.

Elle est reliée en permanence à la coordination nationale qui peut ainsi proposer une cohérence générale. En tenant compte des réalités locales, chaque coordinateur régional met en place un projet propre qui s’articule autour de différents volets d’actions. Les projets, davantage concertés et pérennes d’année en année, participent pleinement des politiques culturelles et sociales d’aménagement du territoire.

Au plan local, chaque ville participante possède un opérateur qui coordonne la manifestation et entretient des liens avec les autres partenaires. Ce coordinateur peut être le service d’une collectivité, une salle de cinéma ou une association qui participe, par son action et sa connaissance du terrain, à la cohésion des acteurs et de l’opération sur le territoire. Des comités de partenaires sont également constitués au niveau local : départements, villes, communautés de communes…

Actions européennes et internationales

Passeurs d'images s'associe à des nombreuses actions internationales. Des projets engageant différents pays sont montés chaque année : échanges entre jeunes européens, ateliers internationaux de réalisation audiovisuelle…

Tous les deux ans, des jeunes du dispositif participent au forum YEFF, un événement qui rassemble près de 50 jeunes d'une dizaine de pays européens pour 10 jours d'atelier. KYRNÉA - Passeurs d'images est également membre fondateur de la plateforme européenne "YEFF Network", rassemblant les opérateurs européens de l'éducation à l'image, et visant à créer un espace d'échange d'idées et de pratique, afin de développer de nouvelles dynamiques multilatérales.

Cine-Train propose une série de formations pour la mise en place d’ateliers audiovisuels, destinée aux acteurs de l’éducation permanente. À la fois théoriques et pratiques, ces stages gratuits de 3 jours regroupent des professionnels de l’éducation permanente de différents pays d’Europe afin de permettre des échanges d’expériences et la mise en place de méthodologies communes. Les formations ont lieu dans quatre pays : la France, l’Espagne, la Turquie et l’Allemagne. Chaque formation traite d’une thématique particulière et propose des ateliers de pratique. Ces stages regroupent des participants issus du champ social et culturel, des professionnels de l’éducation à l’image et des intervenants audiovisuels venus des quatre pays partenaires.

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LES PÔLES RÉGIONAUX D'ÉDUCATION ARTISTIQUE ET DE FORMATION AU CINÉMA ET à L'AUDIOVISUEL

PRÉSENTATION DES PÔLES

En un peu plus de vingt ans, le CNC a développé quatre dispositifs nationaux d’éducation au cinéma et à l’audiovisuel : en temps scolaire : École et cinéma Collège au cinéma Lycéens et apprentis au cinéma

hors temps scolaire : Passeurs d’images

Afin de donner une meilleure cohérence à ces actions, le CNC a également mis en place des pôles régionaux d’éducation artistique et de formation au cinéma et à l’audiovisuel.

Les pôles ne sont pas des créations ex nihilo, mais plutôt des structures déjà bien implantées en région (telles CICLIC en région Centre, l’association Sauve qui peut le court métrage en Auvergne…), auxquelles le CNC, la Drac et le Conseil régional concernés confient de nouvelles missions :

Animer le réseau des partenaires éducatifs culturels et artistiques, à l'échelle régionale

Être un centre régional de ressources et de documentation

Le pôle effectue un travail de repérage des actions qui sont menées sur le territoire dans le domaine du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia. Il structure l’offre et est capable de guider efficacement les porteurs de projets. Il développe des programmes d’animation culturelle à l’échelle régionale ou apporte son soutien aux initiatives locales. Il met en cohérence les actions soutenues par l’État et la Région, telles que les résidences de scénaristes, les prestations de formation lors des tournages… Il doit entretenir un lien avec les structures locales chargées de la production et des tournages en région. Il s’appuie sur les coordinations départementales et régionales des dispositifs scolaires École et cinéma, Collège au cinéma, Lycéens et apprentis au cinéma et hors temps scolaire Passeurs d’images. Il est un soutien aux relais départementaux dans les domaines de la documentation, de l’information et de la formation des amateurs et des associations, des ateliers de pratique autour des médiathèques et des espaces culture-multimédia (ECM). Il aide également des salles de cinéma équipées d’espace pédagogique et appuie les mises en relation avec le milieu professionnel. Il favorise les liens entre les partenaires culturels et éducatifs locaux (par exemple, dans les secteurs de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire, de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, du milieu rural…

Chaque année, le pôle organise une rencontre régionale autour des expériences menées en région, qui réunit l’ensemble des acteurs de l’éducation à l’image.

Le pôle rend accessible des documents et des informations variées sur les ressources en matière d’éducation à l’image, au cinéma, à l’audiovisuel et au multimédia, telles que : les différents dispositifs pour les jeunes et les publics scolaires du Ministère de la Culture et de la Communication et du CNC, ainsi que les autres ministères concernés ; les partenaires institutionnels et professionnels nationaux, régionaux et locaux de toutes ces opérations ; les structures professionnelles de la région (techniciens, créateurs, formateurs…) ; les associations nationales et régionales assurant la promotion et éventuellement la diffusion des œuvres cinématographiques et audiovisuelles telles que l’Agence du Court Métrage… les réseaux Éducation, Jeunesse et Éducation populaire (personnes-relais, médiateurs…) ; les métiers du cinéma et de l’audiovisuel ; les formations…

Développer la formation

Le pôle doit coordonner et développer les formations destinées : d’une part à un public déjà sensibilisé à l’éducation à l’image (professionnels du cinéma, médiateurs, animateurs, intervenants, exploitants impliqués sur le terrain, personnes-relais tels que les documentalistes…) d’autre part à un public potentiellement concerné par ce sujet : fonctionnaires territoriaux, animateurs recrutés par les collectivités, animateurs socio-culturels, exploitants de salle…

Dans ce cadre, le pôle peut concevoir des outils pédagogiques, seul ou avec d’autres structures. Le réseau compte aujourd’hui des pôles dans treize régions.

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Contacts

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CONTACT DES PÔLES

• ALSACEJoël DANETVidéo les beaux jours - Maison de l’image31, rue Kageneck - BP 7767067 Strasbourg CedexTél : 03 88 23 86 51Fax : 03 88 23 86 [email protected] www.videolesbeauxjours.org

Stéphanie DALFEURAlsace CinémasMaison de l’image31 rue KageneckBP 7767067 Strasbourg CedexTél : 03 88 10 82 [email protected]

• AQUITAINEJean-Raymond GARCIA / Sébastien GOUVERNEUR (temps scolaire)Virginie MESPOULET (hors temps scolaire)Ecla Aquitaine - rue des Terres Neuves,Bat 36-37 - 33130 BèglesTél : 05 47 50 10 [email protected] [email protected]

• AUVERGNEChristian DENIER / Georges BOLLON / Sébastien DUCLOCHER / Jérôme TERSSauve qui peut le court métrageLa Jetée - 6, place St Michel de l’Hospital63058 Clermont-FerrandTél : 04 73 91 65 73Fax : 04 73 92 11 [email protected]@[email protected]@clermont-filmfest.comwww.clermont-filmfest.com

• CENTREOlivier MENEUX / David SIMONCICLIC- BP 31 - 24, rue Renan37110 Château-Renault CedexTél : 02 47 56 08 08Fax : 02 47 56 07 [email protected]

• FRANCHE-COMTEFrançois SANCHEZSacha MARJANOVICMJC Centre Image du Pays de Montbéliard10, rue Mozart25200 Montbéliard Tél : 03 81 91 10 85Fax : 03 81 91 07 [email protected]@centre-image.orgwww.poleimage-franche-comte.org

Thierry ROUSSEAUNathalie CLOUZOT-SAGGIANTEIRIMM - 38, Route NationaleSaint Ylie - BP 203 - 39100 DôleTél : 03 84 82 46 97Fax : 03 84 72 03 [email protected]

• LANGUEDOC-ROUSSILLONKarim GHIYATIAmélie BOULARDLanguedoc-Roussillon Cinéma6, rue Embouque d’Or34000 MontpellierTél. : 04 67 64 81 53Fax : 04 67 64 92 [email protected]@languedoc-roussillon-cinema.frwww.languedoc-roussillon-cinema.fr

• LIMOUSINBernard DUROUXJean-Paul CHAVENTMonique MONNIERRomain GROSJEANLes yeux vertsPôle Régional d’Education à l’Image du Centre Culturel et de Loisirs de Brive31, avenue Jean Jaurès - 19100 BriveTél : 05 55 74 20 51Fax : 05 55 84 32 [email protected]

• BASSE NORMANDIEPhilippe DAUTYJean-Marie VINCLAIRMaison de l’image en Basse Normandie70 rue caponière 14000 CAENBP 16063 14062 CAEN Cedex 4Tél : 02 31 06 23 23 [email protected]

• HAUTE NORMANDIEDenis DARROYAnnick BRUNET-LEFÈVREBenoît CARLUSPôle Image Haute Normandie115, boulevard de l’Europe76100 RouenTél : 02 35 70 20 21Fax : 02 35 70 35 [email protected]

• POITOU-CHARENTESDorine BourineauPoitou-Charentes CinémaRégion Poitou-Charentes2, rue de la Charente16000 AngoulêmeTél : 05 45 94 37 [email protected]

• PACAWilliam BENEDETTOAmélie LEFOULONCinéma l’Alhambra - 2, rue du Cinéma - 13016 MarseilleTél : 04 91 03 84 66Fax : 04 91 03 74 [email protected] www.alhambracine.com

Marianne KHALILI-ROMÉOEstelle MACÉL'Eclat - Villa Arson 20, av Stephen Liégeard - 06100 NiceTél : 04 97 03 01 15Fax : 04 97 03 01 [email protected]@leclat.orgwww.villa-arson.org

Sabine PUTORTIEmilie ALLAISAline DALBISInstitut de l’Image - Cité du livre8-10, rue des Allumettes 13098 Aix-en-Provence Cedex 2Tél : 04 42 26 81 82Fax : 04 42 26 81 [email protected]

• RHÔNE-ALPESCatherine BATÔTLUX, Scène nationale36, bd du Général de Gaulle26000 ValenceTél : 04 75 82 44 15Fax : 04 75 82 44 [email protected]

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Formation organisée par : Avec le soutien de :

KYRNÉA InternationalCoordination nationale Passeurs d’images 80, rue du Faubourg Saint-Denis - 75010 ParisTél. : 01 47 70 71 71 / Fax : 01 47 70 02 [email protected]

Dossier réalisé par Anouk Cohen et Élise VaugeoisMise en page : Anouk CohenAvec le soutien de l’équipe de KYRNÉA : Maeva Allio, François Campana, Patrice Lhuillier, Thomas Stoll, Astrid Karoual, Rosine Bénard.