Fornel - l'Agentivite en Ethnosyntaxe

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    denregistrements sonores et audiovisuels de discours oraux.2Lhypothse est que si les actions peuvent tre dcrites et catgorises par lechercheur (autrement dit si elles sont accountables ), cest dabord parcequelles ont fait lobjet dune attribution rciproque de sens par les agents. Le

    primat de lagentivit renvoie donc au fait que laction pratique est la foisindexicale et rflexive : indexicale parce que, comme les termes dictiques,le sens dune action dpend de son contexte doccurrence, tout encontribuant le transformer ; rflexive parce que le contexte donne son sens une action, mais inversement laction contribue laborer le contexte.Sous des variantes diverses, lide que les personnes ne sont pas seulementsoumises aux contraintes de la culture dans laquelle elles sinscrivent, maismanifestent une agentivit en contribuant activement la produire et lareproduire au travers de leurs activits a jou un rle croissant dans lestravaux en ethnologie et en anthropologie linguistique, en particulier dans lestudes de la performativit des rituels, des cadres de participation luvredans les situations crmonielles, etc. Si le primat de lagentivit ne faitgure de doute pour les humains, lanthropologie a t confronte laquestion de savoir sil en est de mme pour les non-humains.

    2Les langues ergatives, prsentes en particulier dans le Caucase, en Australie et enAmazonie, sont (...)3Cf. par exemple Croft, 2001 ; Dixon, 1994 ; Dowty, 1991 ; Hopper et Thompson,1980 ; Manning, 1 (...)

    3Les matriaux ethnographiques, en particulier les divers genres de discourso se manifestent de faon particulirement saillante les phnomnesdagentivit, ne pouvaient manquer dattirer lattention sur la faon dontlagentivit est conceptualise dans les langues. De nombreux travaux enlinguistique se sont en effet attachs en dcrire les propritsgrammaticales, en particulier dans les langues ergatives2, o il savrencessaire de distinguer entre dune part le sujet dune phrase transitive (quiest souvent sur le plan smantique lagent) et dautre part lobjet dunephrase transitive et le sujet dune phrase intransitive. La linguistiquecognitive a en particulier contribu au renouveau des tudes smantiquessur lagentivit en introduisant lide quune catgorie de type agent nedevait pas tre conue en termes de conditions ncessaires et suffisantes,mais sous forme de dimensions smantiques variables de type causalit,

    volition, animit, contrle3. Seuls les agents prototypiques comportentlensemble de ces dimensions, les dviations du prototype tant attendues etse traduisant par lemploi dune morphosyntaxe ou de constructionsgrammaticales particulires.

    Une synthse de deux approches ?4Au refus dune conception de lagent agi par des normes, soumis des

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    contraintes sociales et laffirmation des multiples formes dagentivit quemanifeste laccomplissement ethnographiquement situ des pratiquessociales, semble donc faire cho, du ct de la linguistique, labandon duneconception unitaire de lagent au profit dentits manifestant divers degrsdagentivit. Une telle convergence dintrt entre les recherches

    anthropologiques et linguistiques a incit rcemment certains chercheurs tenter de raliser une synthse entre les travaux anthropologiques etlinguistiques, tentative qui sest traduite par la recherche dunecaractrisation de lagentivit commune aux deux domaines. Pour Laura M.Ahearn (2001aet b), lagentivit renvoie la capacit agir, conue commesocioculturellement mdiatise. Lintrt du rapprochement lui parat treque :While practice theory offers several promising avenues that treat agency andstructure as mutually constitutive, I maintain that attending closely to linguisticstructures and practices can shed even more light on practice theorists maindilemma : how social reproduction becomes social transformation. Because

    grammatical categories within particular languages construct the roles of Subject,Agent, and Object differently, researchers can benefit from examining suchcategories carefully when listening to how people attribute responsability, credit, orblame for an event(Ahearn, 2001b: 131).On notera cependant que la dfinition quelle propose sinscrit encore dansun cadre normatif. Il est aussi fort douteux que ltude des relationscasuelles dans une langue donne et des proprits agentives (et patientives ) de certains membres dun cadre de participation puissecontribuer llucidation de questionnements dordre macrosocial (ladialectique entre reproduction et transformation dun ordre social). Demme, Alessandro Duranti propose la dfinition suivante :Agency is here understood as the property of those entities (i) that have somedegree of control over their own behavior, (ii) whose actions in the world affectother entities (and sometimes their own), and (iii) whose actions are the object ofevaluation (e. g. in terms of their responsability for a given outcome)(Duranti,2006 : 453).5Il est clair que cette dfinition nest pas aisment compatible avec celledAhearn. La notion dagentivit telle quelle est utilise (et critique) par lessciences sociales (et reprise par Ahearn) est centre sur lagent et sacapacit agir, alors que la linguistique sintresse la relation agent-patient au travers dune relation transitive (dfinition reprise par Duranti). Ilest vrai que Duranti essaie dintroduire (par le trait (i)) une dimensionintentionnelle de laction que lon retrouve dans certains courants dessciences sociales. Le problme est que ce trait apparat superftatoire pourcaractriser la relation agent-patient dans les langues. Une telle dfinition nefait que conjoindre les caractristiques des deux domaines, alors quilfaudrait plutt ne pas perdre de vue leur tension critique. De tellesdfinitions ne font en dfinitive ni justice aux avances rcentes en sciences

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    sociales (il sagit de se dfaire dune conception normative de laction) ni enlinguistique (o lon sest attach dcomposer en de multiples dimensionsles rles dagent et de patient). Certes courageuses, les tentatives desynthse dAhearn et de Duranti ne sont quun premier pas. Reconnaissonsque les acquis rcents en matire dagentivit dans les sciences du langage

    ne peuvent tre directement intgrs par les recherches sociologique etanthropologique. Inversement, les directions nouvelles prises parlanthropologie linguistique et visant surmonter le dualisme agent/structurene peuvent contribuer, en ltat, aux recherches linguistiques.6La raison dun tel chec tient sans doute ce quune synthse fonde sur larecherche du plus petit commun dnominateur ne peut en dfinitive queconduire des gnralisations htives. Examinons brivement lesconclusions en matire de langues auxquelles arrive Duranti au terme de sonrapprochement des problmatiques des deux domaines :(2a) Centrality of agency in languages. All languages have ways of representingagency. (2b) Diversity of encoding of agency. There is variation both acrosslanguages and within the same language in the way in which agency isrepresented. (2c) Mitigation of agency. All languages have ways of mitigating, thatis, modulating some of the properties of agency as defined in (1) by means of anumber of grammatical and discourse strategies, including omission (i. e. nomention of agent at all) and alternative grammatical framings (e. g. variation in theexpressed connection between an event and the entity that might have caused it)(Duranti, 2006 : 460).

    4Sur ce point, on consultera Mithun, 1991 ; Dsveaux et Fornel, 2006.7Sil est indniable que lagentivit est un phnomne prsent dans toutes les

    langues, on ne peut pour autant soutenir quil y occupe ncessairement uneplace centrale. Cest prcisment un aspect que la diversit des languesinvite explorer. En effet, dans des langues comme le franais et langlais, ladistinction sujet-objet est au cur de lorganisation grammaticale et celledagent-patient ny occupe quun rle secondaire (on a tout aussi bien enposition sujet Pierre mange une pomme que Pierre sennuie). Cest lecontraste avec les langues agent-patient (comme le dakota-lakhota, lepomo, etc.), qui comportent un systme grammatical codant les argumentsdune partie des verbes intransitifs avec les agents des verbes transitifs, etles arguments de la partie restante avec les patients de ces verbes, quil faut

    comprendre4. Deux classes de pronoms servent distinguer des argumentsagent et patient selon le type de prdicat verbal, respectivement actif oustatif. Les verbes statifs (ou neutres) constituent la classe majoritaire et necomprennent que des prdicats intransitifs. Les verbes actifs forment uneclasse restreinte de prdicats transitifs et intransitifs, les pronoms ditsobjectifs apparaissant aussi comme objet direct des phrases transitives.Ainsi, le dakota-lakhota constitue donc un systme grammatical codant lesarguments dune partie des verbes intransitifs avec les agents des verbes

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    transitifs, et les arguments de la partie restante avec les patients de cesverbes. Dans lexemple suivantamayaphe/a-ma-ya-phe/Locatif-1P-2P-frapper tu me frappes (L)

    la construction transitive comporte le pronom sujet de seconde personne ya-et le pronom objet de premire personne ma-, qui a la mme forme quedans les emplois statifs de type :imapuzai-ma-puza1P-avoir soif (ipuza) jai soif (L)Pour des langues prsentant un tel systme, cest au contraire le caractresecondaire (voire inexistant selon certains linguistes) du sujet quil fautexpliquer. On conoit alors que lhypothse du caractre universel desprocessus dattnuation de lagentivit, que reprend Duranti, soitcontestable, puisquelle doit ncessairement tre spcifie diffremment

    selon que la langue accorde ou non une place centrale la notion dagent.Les conclusions de Duranti en matire de langues apparaissent au total peuclairantes.

    Lagentivit des entits surnaturelles dumonde amrindien

    5Viveiros de Castro, 1992, 1996 ; Descola, 2005.6Les esprits-matres sont les matres de certains animaux, ou espces animales.

    8Lanthropologie du monde amrindien peut occuper une place importante

    dans ltude des phnomnes dagentivit, car les matriauxethnographiques quelle recueille lincitent ncessairement largir laperspective et sinterroger non seulement sur la faon dont les socitsconceptualisent lagentivit des humains, mais aussi celle des non-humains,en particulier des entits surnaturelles, des esprits qui peuplent les mondesdes communauts quelle tudie. Pour sen tenir la question de lanimismedes socits amazoniennes, il est clair que lhypothse dune rciprocit oudun antagonisme, dune hirarchie entre humains et non-humains, entrehumains et esprits, et de faon gnrale la thse du perspectivisme, dpenddu calibrage rciproque des proprits agentives5. On ne doit pas en

    consquence prsupposer lexistence de ces dernires, mais les tudier entant que telles dans leur diversit. De mme, dfinir, tel que le fait EduardoViveiros de Castro, le chamanisme comme la capacit que possdent certainsindividus de franchir les frontires ontologiques de faon dlibre supposede dfinir au pralable les dimensions de lagentivit que lon metimplicitement en uvre. Un programme se dessine donc, celui de ltude desproprits agentives (volition, intentionnalit, contrle, performativit) desentits humaines et surnaturelles que lon rencontre dans les mythes et les

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    rituels de nombreuses communauts de lAmrique indigne. Ce programmevise mieux comprendre les capacits daction dentits telles que lesmatres des animaux6, les esprits-gardiens, et les modes dinteractions quilsentretiennent avec les humains. Cette comprhension passe par ltudeapprofondie des relations dagentivit entre les entits prsentes dans les

    divers genres discursifs mythes, rituels, chants, etc. recueillis (ettranscrits) lors des enqutes ethnographiques. En consquence, il estncessaire de mobiliser lexamen approfondi de fragments souventimportants de corpus, qui ne servent pas seulement illustrer tel ou telargument, mais constituent la base empirique indispensable aux analyses.9Une telle approche ouvre la voie un rapprochement avec les tudes surlagentivit menes en linguistique et offre un cadre de travail permettantdassocier de faon productive faits de culture et faits de langue. Ainsi, lescontributions ethnologiques ne doivent pas se proccuper seulement dedterminer les caractristiques agentives des entits humaines etsurnaturelles, mais tre attentives leur expression discursive etgrammaticale. En particulier, il est important de se demander si les esprits-matres sont traits sur le plan grammatical comme des agents (ou desexprienceurs, des instruments, etc.) et si les entits affectes sont traitescomme des patients, ce qui suppose de dterminer quelles propritssmantiques leur sont attribues. Cette orientation implique de dterminer lestatut prcis que la langue dans laquelle sont formuls le mythe ou le rituelaccorde ces rles smantiques. Il est fort possible que lintersection servle nulle ou partielle, autrement dit que les entits surnaturelles soientpourvues de proprits agentives sans pour autant tre traites sur le plan

    grammatical comme agent, soit parce que la langue naccorde celui-ciquun statut pragmatique (cest la proposition de Van Valin et Wilkins pourlanglais, 1996), soit parce quil lui assigne un autre rle smantique(experienceur, instrument, par exemple). Mais il se peut aussi que lon aitaffaire une cohrence forte et que les reprsentations et le marquagemorphosyntaxique marchent de concert, en particulier parce que la langueassigne un statut central, sur le plan grammatical, la relation agent-patient.** *

    7Enfield, 2002. Selon cet auteur, lethnosyntaxe peut se dfinir au sens troit

    comme ltude des co (...)10Dans la perspective dethnosyntaxe qui est la ntre7, il peut tre utile, pourcomprendre le statut grammatical de lagentivit, dtudier lescomportements diffrentiels des entits qui peuvent occuper la place dagentet de patient, tout particulirement dans les langues qui peuvent treconsidres sur le plan typologique comme des langues Agent/Patient ou

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    comme des langues ergatives. De faon complmentaire, une perspectiveethnopragmatique dtude du contexte dintgration rituelle avec les espritssintressera aux modes dinscription pragmatiques, en particulierperformatifs, de lagentivit.11

    Comme la remarqu Ronald Langacker, les rles smantiques are first andforemost linguistic constructs, but rather pre-linguistic conceptions groundedin everyday experience (1991 : 284). Le danger est dutiliser pour ce fairelarrire-plan culturel propre une langue comme le franais ou langlais etnon celui de la communaut des locuteurs de la langue en question. Lalinguistique sest largement limite une perspective universalisante, et napas assez tenu compte du fait que les conceptions prlinguistiques enmatire dagentivit pouvaient varier socialement et culturellement. Pourlethnosyntaxe, il faut en consquence analyser la place de lagentivit dansles constructions grammaticales des langues tudies en tenant compte desreprsentations et des croyances associes ces entits fournies par lesmatriaux ethnographiques. Quel que soit le cas de figure en cause, on peutattendre de ltude des relations entre les deux domaines une meilleurecomprhension de loriginalit des phnomnes dagentivit propres ceslangues et ces cultures..text wResizableHaut de page#textBibliographieAhearn, Laura M. 2001a Agency, Journal of Linguistic Anthropology,9 (1) : 9-12.

    2001b Language and agency, Annual Review of Anthropology, 30 : 109-137.Bourdieu, Pierre 1980 Le sens pratique(Paris, ditions de Minuit).Croft, William 2001 Radical construction grammar : Syntactic theory intypological perspective(Oxford, Oxford University Press).Descola, Philippe 2005 Par-del nature et culture (Paris, Gallimard)[Bibliothque des sciences humaines].Dsveaux, Emmanuelet Fornel, Michel de2006 De lojibwa au dakota : pour une analyse transformationnelle deslangues amrindiennes, Journal de la Socit des amricanistes, 92 (1-2) :

    165-201.Dixon, Robert M. W. 1994 Ergativity (Cambridge, Cambridge UniversityPress).Dowty, David R. 1991 Thematic proto-roles and argument selection,Language, 67 : 547-619.Duranti, Alessandro 2006 Agency in language, in A. Duranti (d.), Acompanion to linguistic anthropology(Malden, MA, Blackwell) : 451-473.

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    Enfield, Nick J.(d.)2002 Ethnosyntax : Explorations in grammar and culture (Oxford, OxfordUniversity Press).Garfinkel, Harold 1967 Studies in ethnomethodology (Englewood Cliffs,NJ, Prentice-Hall).

    Hopper, Paul J.et Thompson, Sandra A.1980 Transitivity in grammar and discourse, Language, 56 : 251-299.Langacker, Ronald 1991 Foundations of cognitive grammar, vol. 2(Stanford, Stanford University Press).Manning, Christopher D. 1996 Ergativity : Argument structure andgrammatical relations(Stanford, csliPublications).Mithun, Marianne 1991 Active/agentive case marking and its motivations,Language, 67 : 510-546.Van Valin, Robert D. Jr.et Wilkins, David P.1996 The case for Effector : Case roles, agents and agency revisited, in

    Masayoshi Shibatani et S. A. Thompson (d.), Grammatical constructions :Their form and meaning(Oxford, Oxford University Press) : 289-322.Viveiros de Castro, Eduardo 1992 From the enemys point of view :Humanity and divinity in an Amazonian society (Chicago et Londres,University of Chicago Press).1996 Images of nature and society in Amazonian ethnology,Annual Reviewof Anthropology, 25 : 179-200.Haut de page#bibliographyNotes

    1 Le terme agency a t traduit de faon trs variable : action, capacit daction.Nous avons retenu le terme dagentivit, courant en linguistique.2Les langues ergatives, prsentes en particulier dans le Caucase, en Australie et enAmazonie, sont en gnral dcrites comme des langues comportant un systme derelations grammaticales o, la diffrence des langues accusatives , cest lepatient, et non pas lagent, qui est syntaxiquement prominent.3 Cf. par exemple Croft, 2001 ; Dixon, 1994 ; Dowty, 1991 ; Hopper etThompson, 1980 ; Manning, 1996.4Sur ce point, on consultera Mithun, 1991 ; Dsveauxet Fornel, 2006.5Viveiros de Castro, 1992, 1996 ; Descola, 2005.6Les esprits-matres sont les matres de certains animaux, ou espces animales.

    7 Enfield, 2002. Selon cet auteur, lethnosyntaxe peut se dfinir au sens troitcomme ltude des constructions grammaticales qui encodent sur le plansmantique des significations culturelles et, au sens large, comme ltude descontraintes sociales qui psent sur les choix grammaticaux et les manires dont laculture influence la description grammaticale elle-mme. Sans nier lintrt de ladfinition large, cest la dfinition troite qui parat lheure actuelle la plusprometteuse.Haut de page

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    #notesPour citer cet articleRfrence lectroniqueMichel de Fornel, Lagentivit en ethnosyntaxe ,Ateliers du LESC[En ligne],34 | 2010, mis en ligne le 27 septembre 2010, consult le 24 avril 2015. URL :

    http://ateliers.revues.org/8633 ; DOI : 10.4000/ateliers.8633Haut de page#quotationAuteurMichel de Fornel

    Directeur dtudes ehess, Institut Marcel Mauss-umr8178, cnrs/ehess(Paris)