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[ Village - WInTeR 2010-2011 ] > 1 Village revue trimestrielle de aSBL SOS VILLaGES D’EnFanTS BELGIQuE sous le Haut Patronage de S.a.r. la Princesse mathilde aSBL SOS VILLaGES D’EnFanTS BELGIQuE aIDE LE mOnDE n° 191 - PrInTEmPS 2011 - BurEau DE DéPÔT : BruxELLES x • P202205 un regard externe sur nos projets SOS InauGuraTIOn DE L’HÔPITaL mÈrE ET EnFanTS SOS À Kara la lutte contre la mortalité infantile au Togo un cadre de vie solide sur le terrain 04-07 10-11 14-15

FR SOS Kinderdorpen 191

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Magazine SOS Kinderdorpen nr 191

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[ Village - WInTeR 2010-2011 ] > 1

Villagerevue trimestrielle de • aSBL SOS VILLaGES D’EnFanTS BELGIQuE

sous le Haut Patronage de S.a.r. la Princesse mathilde

• aSBL SOS VILLaGES D’EnFanTS BELGIQuE aIDE LE mOnDE

n° 191 - PrInTEmPS 2011 - BurEau DE DéPÔT : BruxELLES x • P202205

un regard externe sur nos projets SOS

InauGuraTIOn DE L’HÔPITaL mÈrE ET EnFanTS SOS À Karala lutte contre la mortalité infantile au Togo

un cadre de vie solide sur le terrain

04-07

10-11

14-15

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SOS Villages d’Enfants est une œuvre sociale, indé-pendante et internationale, qui agit depuis 1949 en faveur des intérêts, des besoins et des droits de l’enfant. SOS villages d’enfants est aussi actif en Belgique. notre revue parait quatre fois par an.

conseils d'administrationPrésidente : Barbara françoisVice-présidents : Piet dejonghe, albert fraipont et aernout van der Merschmembres : Pascale Berryer, anne-catherine chevalier, Yvan de launoit, alain goldschmidt, Jasmina Kuen, Paul

leyman, anne lybaert, Jean-Pierre Marchant, charles-ferdinand nothomb, Rose Maus de Rolley, gabrielle nossent, Richard Pichler, nathalie Schots, evelyne Titeca, Peter völker, Jean guillaume Zurstrassenmanaging Director : Hilde Boeykens

rédaction : SOS villages d’enfantsRédaction achevée le 28/03/2011Photos : claire ladavicius, archive SOSConception graphique et mise en page : aa dock’s customer Media(www.aadocks.be) member of

Impression : corelio printingEditeur responsable: Hilde Boeykens

Tél : 02/538.57.38Courriel : [email protected] : www.sos-villages-enfants.beadresse : Rue gachard 88, 1050 BruxellesNB : Dit tijdschrift kan op aanvraag verkregen worden in het Nederlands.

chers amis des villages d’enfants SOS,

les tragiques événements au Japon préoccupent et touchent la planète entière. nos pensées sont avec les milliers de victimeset leurs familles.

Il y a un peu plus d’un an, une autre île était touchée par une grande catastrophe naturelle : Haïti. dans ma lettre de janvier dernier, je vous avais informés de l’évolution de notre aide aux sinistrés. Je me suis rendue, fin de l’année dernière, sur cette île si éprouvée. J’y ai vu bien entendu les ruines et les décombres dans les quartiers les plus touchés, mais surtout rencontré une équipe formidable de collaborateurs SOS haïtiens, soutenus par des envoyés des pays voisins comme d’europe, pour les assister dans cet énorme travail de reconstruction.

SOS villages d’enfants est présent depuis plus de trente ans en Haïti et, dès avant le séisme, 5 200 enfants bénéficiaient d’infras-tructures et de programmes SOS. comme toujours, quand un pays est frappé par une catastrophe, on peut difficilement s’ima-giner toutes les conséquences, mais les chiffres en disent long : le nombre d’orphelins est estimé aujourd’hui à 350 000 ! Tous les enfants d’Haïti ont été gravement touchés : manque de nourriture, d’hygiène et de soins médicaux, mais surtout peu ou pas d’accès à l’instruction. Seuls 25 % des enfants et des jeunes sont scolari-sés ! c’est pourquoi, après avoir mis en place un programme d’aide d’urgence pour des milliers de personnes, SOS villages d’enfants a décidé de soutenir, en collaboration avec les autorités locales, la construction de plusieurs écoles.

la majeure partie des montants récoltés grâce aux donateurs fidèles des associations SOS de Belgique et d’europe servira à cette tâche si importante. car que vaut une aide si elle n’est pas durable ? Pour les enfants et les jeunes d’Haïti, l’instruction est primordiale afin que l’avenir, la nouvelle génération de femmes et d’hommes soient à même de gérer le pays.

en parcourant cette revue, vous trouverez éga-lement des nouvelles de nos projets au Togo, entre autres, l’ouverture de l’Hôpital Mère et enfants SOS Kara. grâce à votre formidable et fidèle appui, nous pouvons soutenir les enfants qui risquent de perdre ou qui ont perdu le soutien parental. nous avons la possibilité d’apporter une aide médicale à la population de toute une région, de scolariser des enfants et de soutenir des familles fragilisées. les besoins sont énormes mais, ensemble, nous pouvons contribuer à leur garantir une vie digne.

un tout grand merci !

Barbara françois Présidente

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Pia, marraine SOS, rend visite aux enfants du village d’enfants de Trichur (Inde).

Chacun a sa propre raison de devenir parrain ou marraine d’un enfant ou d’un Village

d’Enfants SOS. Pour Pia, ce fut un voyage en Inde. Confrontée à la situation catastro-

phique des enfants là-bas, elle a décidé de devenir marraine SOS. Quelques années

plus tard, elle visitait « son » village d’enfants…

PIa, marraInE SOS,vISITe « SOn » vIllage d’enfanTS en Inde

« C’est en 2005 que j’ai visité l’Inde pour la première fois », raconte Pia. « J’avais décidé de changer d’orientation profes-sionnelle et de me former pour devenir esthéticienne indépendante. C’est pour cela que je me trouvais en Inde : pour y suivre un cours dans une école ayurvé-dique. Je me suis tout de suite passion-née pour le pays et sa population locale. Mais tout n’était pas rose sur place, loin de là ! J’ai vu beaucoup de misère et la situation  déplorable  des  enfants  m’a énormément touchée. »

Deux ans plus tard, Pia franchissait  le pas pour devenir marraine. « Je savais que je voulais faire quelque chose pour les enfants là-bas, mais je ne voyais pas quoi. En surfant sur Internet, j’ai décou-vert  SOS  Villages  d’Enfants  et  son action m’a plu. J’ai surtout apprécié que les  enfants  soient  si  bien  encadrés  et puissent  grandir  dans  leur  propre région. »

DE mES PrOPrES yEuxFin de l’année dernière, Pia et son mari ont entrepris un nouveau voyage en Inde. « Notre visite au village d’enfants a été très émouvante », poursuit Pia. « Surtout de voir ces enfants qui ne possèdent pas grand-chose,  être  tellement  contents d’avoir un foyer, une mère SOS attentive, la  compagnie de  frères  et  sœurs  et  la chance d’aller à l’école. C’est peut-être un peu cliché et cela nous paraît normal mais,  pour  eux,  cela  représente  tout. Beaucoup d’enfants ont vécu des choses terribles avant d’arriver  là. Les mères SOS reçoivent d’ailleurs une formation spéciale de deux ans,  de  façon à  être capables de gérer les blessures psycholo-giques de ces enfants et de ces jeunes. »

Il règne beaucoup de joie au village et le  sport  y  contribue  certainement.  Pia : « Le directeur nous a expliqué que le sport n’est pas seulement bon pour la santé, il aide aussi les enfants à acquérir 

certaines valeurs  importantes  pour  la vie. Les adolescentes adorent  jouer au basket  et  atteignent  d’ailleurs  un  bon niveau. Les garçons préfèrent le football et le cricket. A la fin de la journée, nous nous sommes rendus en voiture avec un collaborateur  SOS  et  deux  enfants jusqu’à un magasin de sport. Pour une somme modique, nous avons acheté pas mal de matériel. Une belle façon de clô-turer cette journée. »

« Cette visite nous a par ailleurs permis de voir ce que l’on fait concrètement de notre  argent »,  ajoute  encore  Pia. « J’entends assez souvent des gens dire qu’ils  ne donnent  rien parce qu’ils  ne savent pas à quoi on consacre leur argent. Eh bien, moi j’ai toujours prétendu que, chez  SOS Villages  d’Enfants,  il  était dépensé utilement, et maintenant je peux dire que je l’ai vu de mes propres yeux. »

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DEVEnEZ ParraIn Ou marraInE D’un EnFanT SOS ET COnSTruISEZ aInSI un CaDrE DE VIE SOLIDE POur DES EnFanTS VuLnEraBLES !en devenant parrain ou marraine, je contribue à apporter aux enfants vulnérables :

l’amour inconditionnel d’une mère SOS au sein d’un foyer chaleureux

la compagnie de frères et sœurs pour jouer et apprendre ensemble

une éducation de qualité et la possibilité de développer leurs talents

une alimentation saine et équilibrée et l’accès à de bons soins médicaux

FaITES-LE auJOurD’HuI : VISITEZ WWW.SOS-VILLaGES-EnFanTS.BE Ou TELEPHOnEZ-nOuS au 02/538.57.38

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En action

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L’accès à des soins médicaux

adéquats : pour nous, en

Belgique, c’est aussi évident qu’un

enseignement de qualité ou une

alimentation saine. mais il n’en va pas

de même partout. Dans de nombreux

pays d’afrique, la mortalité des

enfants et des mères, par exemple,

reste extrêmement élevée.

Voilà pourquoi SOS Villages d’Enfants

entend offrir de bons soins médicaux

à un maximum d’enfants et de

familles, pour qu’ils conservent ainsi

leur droit à un avenir.

Voici l’histoire de notre Hôpital mère

et Enfants SOS au Togo.

SOS VILLaGES D’EnFanTSluTTe cOnTRe la MORTalITé InfanTIle

au TOgO

Une femme prête à accoucher se rend au centre médical le plus proche. Elle n’a malheureusement pas le temps de l’at-teindre  et  accouche  en  chemin. Lorsqu’elle arrive ensuite au centre avec son bébé, on décèle  des  com-plications.  Sur place,  personne ne peut  l’aider et on l’envoie en urgence à l’Hôpital Mère et Enfants SOS. Comme elle a du mal à se déplacer, sa famille la transporte dans une sorte de hamac pour faire  le  long trajet à pied. Mais elle n’a pas expulsé le placenta à l’accouchement et meurt d’hé-

morragie en cours de route. La famille poursuit  son périple  avec  le  bébé. Le père ne les accompagne pas parce qu’il est littéralement enfermé à la maison. Il 

doit   pleu rer   sa femme  pendant quinze  jours,  pour éviter  les « mauvais esprits ».  Les  infir-miers  examinent  le bébé, heureusement 

costaud et en bonne santé. Il est néan-moins inscrit au programme de sous-ali-mentation SOS, parce que la famille n’a pas  les moyens de  lui  acheter du  lait. Sans cette aide, il mourrait. Ceci n’est pas  simplement  une  histoire,  c’est  le 

quotidien des habitants du Togo. La rai-son en est simple : le pays compte trop peu d’infrastructures médicales et de per-sonnel  qualifié.  On  ne  compte  en moyenne  qu’un  médecin  pour  25 000 habitants. C’est cent fois moins qu’en Belgique.  « La  situation  la  plus grave est dans le nord, plus précisément dans la région de Kara », explique Marie Wuestenberghs,  responsable  des  pro-grammes  internationaux  de  SOS Villages d’Enfants en Belgique. « Il n’y a qu’un  seul  hôpital  universitaire  pour toute la région (2,5 millions d’habitants), la  qualité  des  soins  médicaux  y  est médiocre. Il existe aussi un hôpital privé qui n’offre que des soins rudimentaires 

« On ne comptait qu’un gynécologue pour

2,5 millions d’habitants. »

Dossier

Inauguration de l’Hôpital mère et Enfants SOS à Kara

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réalité. Nous avons vu beaucoup d’en-fants atteints de  la malaria, des bébés dont les mamans étaient décédées et des jumeaux prématurés. Leur maman avait accouché de triplés chez elle, et le troi-sième  bébé  n’avait  pas  survécu. Heureusement, la maman est venue au centre SOS et les deux petits survivants se portent relativement bien. »

Le but de cette mission était de finaliser la conversion du centre médical. Paul Mariën : « En plus de donner des forma-

tions, prépa-rer  la  salle d’opération, répertorier  et mettre au  point  le matériel médical, notre objec-tif  était  surtout  de continuer à dévelop-

per le département de néonatalogie, où les bébés malades et prématurés pour-ront être soignés. Le travail a bien avancé pendant  notre  séjour,  et  le  personnel local  s’est  montré  très  enthousiaste. 

mustela soutient l’Hôpital mère et Enfants SOS Kara

Mustela et SOS villages d’enfants s’associent pour offrir un bon départ aux nouveau-nés et aux mamans au Togo. Pour chaque produit vendu de la

gamme Mustela Bébé, Mustela offre 10 cents à l’Hôpital Mère et enfants Kara. les membres du personnel de Mustela se sont également engagés

dans le projet d’une façon originale. Ils ont rassemblé cent grenouillères en coton, qu’ils ont personnalisées, pour les tout-petits du Togo.

Pour en savoir plus, surfez sur www.mustela-villages-enfants.be

et,  de  plus,  impayables  pour  la  toute grande majorité de la population. »

SauVEr DES VIESDès  1982,  SOS  Villages  d’Enfants ouvrait  un  centre  médical  à  Kara. L’objectif était d’offrir des soins de base à  la  population  locale.  Quelque  55 000 patients y ont  ainsi  été  traités chaque année. Les personnes gravement malades étaient envoyées à l’hôpital uni-versitaire. Mais au fil des ans, le service s’y est fortement détérioré. Marie : « Les premières  victimes  de  cette  situation étaient souvent des enfants et des mères. Lorsque nous rencontrions des compli-cations  lors  d’un  accouchement  dans notre centre médical, nous devions ren-voyer les personnes vers l’hôpital univer-sitaire. Le  risque d’une  issue  fatale  y était très élevé. Des interventions relati-vement  simples,  telles  que  des  césa-riennes, n’y étaient pas  toujours prati-quées correctement. Et nous ne pouvions pas  les  pratiquer  nous-mêmes.  Il  n’y avait en outre qu’un seul gynécologue pour 2,5 millions d’habitants, et il n’était donc pas souvent disponible pour inter-venir. Voilà pourquoi,  il y a cinq ans, nous avons décidé de transformer notre centre médical en un Hôpital Mère et Enfants SOS, de manière à pouvoir pra-tiquer  nous-mêmes  des  interventions chirurgicales, entre autres choses. »

En  2005,  SOS  Villages  d’Enfants  et l’hôpital Sint-Augustinus de Wilrijk se sont associés pour œuvrer à cette trans-formation. Un an plus tard, la première mis-sion médicale de Sint-Augustinus  partait pour le Centre médi-cal  SOS  de  Kara. « Aujourd’hui,  nous en  sommes  déjà  à notre cinquième mission », explique le docteur Paul Mariën. « L’année dernière, à la mi-octobre, nous étions neuf à partir au Togo. Dès le premier jour, nous avons une fois de plus été confrontés à la dure 

Marie Wuestenberghs : « nous pouvons désormais beaucoup

mieux suivre les femmes enceintes et les grossesses à risques. »

« les femmes accouchent

maintenant dans un cadre de qualité. »

Nous leur avons expliqué le fonctionne-ment des nouveaux appareils et avons fait une démonstration sur un manne-quin. Tous ont montré beaucoup d’inté-rêt pour les couveuses. Que voulez-vous, c’est le premier véritable département de néonatalogie au Togo. » >>>

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Hilde Boeykens : « grâce à notre cadre Mère et enfants

SOS, nous pourrons aider encore beaucoup plus d’enfants.»

TrOIS SOLIDES BamBInSLes travaux de construction proprement dits se sont achevés l’été dernier. Trois bâtiments  ont  été  agrandis  et  entière-ment réaménagés de manière à devenir un laboratoire, une salle d’accouchement et  un  local  de  néonatalogie.  Marie Wuestenberghs : « Nous sommes désor-mais en mesure de faire beaucoup plus pour  les mères  et  leurs  enfants. Nous pouvons, par exemple, beaucoup mieux suivre les femmes enceintes et les gros-sesses à risques. Les femmes accouchent maintenant  dans  un  cadre  de  qualité. Nous pouvons faire des échographies et des césariennes, et soigner les prématu-rés. Nous accordons, en outre, une atten-tion toute particulière au traitement de maladies très fréquentes et curables. »

Début janvier de cette année, l’Hôpital Mère et Enfants SOS a été reconnu par le ministère togolais de la Santé et son inauguration officielle a eu lieu. Hilde Boeykens, managing director de SOS Villages d’Enfants en Belgique, était sur place. « Ce fut un événement très impor-tant pour la population de la région de Kara. Il y a quatre ans, je me trouvais ici et on venait  juste d’amener des  triplés complètement sous-alimentés parce que leur maman n’avait pas suffisamment de lait. Ils s’appelaient Luc, Lucien et Lucie. 

Grâce aux bons soins du centre médical, ils ont bien remonté la pente. Je les ai croisés au jardin d’enfants SOS et je n’en croyais pas mes yeux : ils sont devenus trois  solides bambins pleins d’entrain. J’en ai eu des frissons, malgré la chaleur tropicale, mais  c’est  surtout  la preuve que le soutien que nous apportons à ce projet peut faire la différence entre la vie et la mort. Et grâce à notre Hôpital Mère et Enfants SOS Kara, nous allons pou-voir aider encore beaucoup plus d’en-fants et de mères au Togo et leur assurer ainsi un avenir meilleur. »

Pour connaitre tous les détails des missions médicales de l’hôpital Sint-augustinus de Wilrijk, surfez sur http ://missietogo.skynetblogs.be/

Dossier

2010 : luc, lucien et lucie sont devenus trois solides bambins pleins d’entrain.

2007 : une mère avec ses triplés qui souffrent de malnutrition.

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[ Village - PRInTeMPS 2011 ] > 7

Au Togo, un enfant sur treize meurt à la naissance et un sur sept, avant l’âge de cinq ans. Une des principales causes de morta-lité est la malnutrition. Heureusement, l’an dernier, nous avons pu donner un nouveau départ à 149 enfants (entre un mois et cinq ans) grâce au programme SOS de  lutte contre la malnutrition. Quelques préci-sions sur ce programme.

Dans les environs, on connait bien l’Hôpi-tal Mère  et  Enfants  SOS.  Les  mères savent qu’elles y trouveront de l’aide si les choses ne se passent pas bien pour leur bébé. Chaque  jour,  le docteur SOS est confronté  à  des  cas  de  malnutrition. Heureusement, tous ne sont pas graves. En cas de problème modéré, l’hospitalisa-tion n’est pas nécessaire. Le traitement de jour (suppléments alimentaires et conseils diététiques) est prodigué à l’hôpital et fait l’objet d’un suivi à la maison. En général, 

la  malnutrition  est  provoquée  par  un manque de variété dans  l’alimentation. En cas de problème grave, une hospitali-sation est toutefois requise. Elle dure de deux semaines à trois mois, en fonction de l’état de l’enfant. Les petits sont suivis par l’équipe médicale, l’infirmière et le pédiatre. En général, la malnutrition est provoquée par l’un des deux problèmes suivants. La mère est décédée pendant ou après l’accouchement et la famille n’a pas de quoi acheter du lait de substitution ou le bébé ne  le digère pas. Ou encore  la mère n’a pas assez de lait maternel, ce qui est souvent dû à la prise de médicaments inadaptés pendant la grossesse.

Un autre  élément  tout  aussi  important dans la lutte contre la malnutrition est une bonne information. La prévention est dès lors un aspect  important de l’action du centre médical. En 2010, des démonstra-

tions culinaires ont ainsi été proposées chaque semaine aux familles d’enfants sous-alimentés et autres personnes inté-ressées. L’accent y était mis à la fois sur la valeur nutritionnelle des aliments dispo-nibles dans la région et sur l’importance de varier les menus. 50 séances de vaccination ont également été organisées pour les enfants de Kara, avec priorité aux enfants du programme de lutte contre la malnutrition. Les parents étaient aussi invités à laisser leurs enfants recevoir les vaccinations non obligatoires. 

cOMMenT SOS vIllageS d’enfanTS cOMBaT-Il la MalnuTRITIOn au TOgO ?

1 BOîTE DE nuTrILOn = 1 rEPaS POur SOS VILLaGES D'EnFanTS

nutrilon et SOS villages d'enfants unissent leurs forces pour lutter contre la malnutrition. Pour chaque boîte de nutrilon vendue, nutricia offre l'équivalent d'un repas complet à un enfant sous-alimenté du Togo.

http://www.nutriciababy.be/frbe/nutrilon/actions/action-nutrilon-sos/

Page 8: FR SOS Kinderdorpen 191

8 > [ Village - PRInTeMPS 2011 ]

Depuis peu, le Village d’Enfants

SOS d’Harrar (Ethiopie) dispose

d’un nouveau réservoir de

collecte d’eau de pluie. Les

occupants du village d’enfants

sont ainsi moins dépendants

des livraisons d’eau, coûteuses

et limitées, assurées par les

pouvoirs publics.

Le manque d’eau est un énorme pro-blème  dans  l’est  de  l’Ethiopie.  Les autorités livrent deux fois par semaine de l’eau au village d’enfants. Elle est stockée  dans  une  citerne  et  utilisée comme eau potable et pour les tâches ménagères. Mais il n’y en avait jamais 

assez ! Conséquence : le potager, par exemple, s’asséchait.L’eau de pluie est désormais récoltée dans le nouveau réservoir. Le potager pourra ainsi être arrosé à suffisance. Les enfants pourront à nouveau culti-ver leurs légumes et dès lors manger 

beaucoup plus  sainement,  ce qui  est important  pour  leur  croissance.  Le financement du réservoir a été entière-ment pris en charge par SOS Villages d’Enfants Belgique, avec le soutien de deux familles qui entretiennent un lien étroit avec l’Ethiopie.

En bref

MeIlleuR accèS à l’eau POTaBle POur LES EnFanTS

D’ETHIOPIE

Page 9: FR SOS Kinderdorpen 191

[ Village - PRInTeMPS 2011 ] > 9

SOS.SPOrT.SuPPOrT.Vous aimez le sport et vous avez le cœur sur

la main ? Ceci va peut-être vous intéresser :

faites-vous sponsoriser au profit de SOS

Villages d’Enfants et contribuez ainsi à

donner un cadre de vie solide à des enfants

vulnérables !

SurFEZ VITE Sur WWW.SOS-EVEnTS.BE ET

InSCrIVEZ-VOuS.

Dès votre inscription, nous vous enverrons un colis

d’encouragement. Et nous donnons nous-mêmes

l’exemple en participant avec une équipe SOS aux

« 20 km de Bruxelles », le dimanche 29 mai prochain.

un TrOPHéE POur LE VILLaGE D’EnFanTS SOS D’aGaDIrLe 21 février dernier, la princesse Lalla Hasna

du maroc a visité le Village d’Enfants SOS

d’agadir. Le complexe se trouve au milieu d’un

quartier, ce qui est propice à l’intégration des

enfants.

SOS Villages d’Enfants Belgique contribue aux frais de fonctionnement du village d’enfants et a financé la construction de trois appartements. Le reste a été pris en charge par des partenaires marocains : bel exemple de la façon dont les pays en développement peuvent aussi se charger eux-mêmes du financement de leurs projets.

Lors de sa visite, la princesse a remis un trophée de la protection de la nature des plages marocaines. Les collaborateurs SOS ont reçu ce prix pour les nombreux ateliers de sensibilisation que le village d’enfants a organisés l’été dernier autour de ce thème. Félicitations à nos collègues d’agadir !

Page 10: FR SOS Kinderdorpen 191

10 > [ Village - PRInTeMPS 2011 ]

notre expérience sur le terrain nous a appris qu’aider les enfants vulnérables n’est

possible, sur le long terme, qu’en leur offrant un cadre de vie solide. ainsi, ils peuvent

grandir en toute confiance et devenir des adultes responsables. C’est la raison pour

laquelle nous veillons à ce que les enfants puissent non seulement recevoir une

éducation de qualité, mais qu’ils aient également accès à de bons soins médicaux et

à une alimentation équilibrée. C’est ce que nous faisons au Togo, par exemple, pour la

famille Sensjabil.

un CaDrE DE VIE SOLIDE SuR le TeRRaIn

Zoom

SOS a lancé un programme de renforcement  de  la  famille dans le village pour améliorer durablement  la  situation  des enfants et des familles. 

Les enfants doivent, dès le plus jeune âge,  travailler dans  les champs au lieu d’aller à l’école. A quinze ans, on les marie et ils ont déjà des enfants.

A Kara, nous avons aussi un village d’enfants qui accueille des  orphelins,  ainsi  qu’un Hôpital Mère Enfants et plu-sieurs écoles.

Quand  la  famille  nomade Sensjabil est arrivée au village, elle n’avait presque plus rien à manger et ses enfants n’étaient jamais allés à l’école. 

Avant  de  lancer  un  tel  pro-gramme, il est important que le chef  du  village  donne  son accord et soit convaincu que ce sera utile à la communauté.

Un  village  à  proximité  de Kara,  au Togo. La  région est très pauvre, avec un taux élevé de mortalité  infantile  et  une pénurie d’eau potable.

Page 11: FR SOS Kinderdorpen 191

[ Village - PRInTeMPS 2011 ] > 11

Nous avons aussi acheté un mou-lin  pour  le  village.  Ainsi,  les femmes ne doivent plus perdre des  journées entières  à  écraser  le grain manuellement. 

Comme  les  enfants  ne  pou-vaient pas aller à l’école, nous avons, avec l'Unicef, construit une petite école pour le village. Elle compte 180 élèves !

Un programme individuel a été lancé avec quelques familles. Pour la famille Sensjabil, nous avons construit une maison et une grange. 

Lorsqu’un  veau  naît,  il  est offert à une autre famille, qui disposera  à  son  tour  de  lait pour  faire  du  fromage  et  de fumier pour ses cultures. 

La dynamique est mise en place et tout 

le monde est heureux !

Comme il n’y avait pas d’eau potable, nous avons creusé un puits de 10 mètres. Désormais, les  autres  villages  peuvent aussi venir y chercher de l’eau. 

La  famille  a  aussi  reçu  une vache et un taureau. Le fumier sert à amender les terres du vil-lage. Avec le lait, la famille fait du fromage et le vend. 

Le paysan est  très content,  il dispose de revenus propres et peut offrir un avenir promet-teur à ses enfants qui adorent aller à l’école.

Tout  le  monde  est  impliqué dans  le  projet  :  on  parle  des droits de  l'enfant, de  l'égalité entre l'homme et la femme, ou de comment générer un revenu.

Page 12: FR SOS Kinderdorpen 191

12 > [ Village - PRInTeMPS 2011 ]

Actua

La situation au moyen-Orient évolue de jour en jour. Or nous avons des projets en

cours dans de nombreux pays aujourd’hui en proie à une vive agitation. Quelles

sont les conséquences sur place pour SOS Villages d’Enfants ? Petit entretien avec

aristide ramaciotti, Continental Director pour l’afrique et le moyen-Orient.

aRISTIde RaMacIOTTI« La SéCurITé EST unE PrIOrITé POur SOS VILLaGES D’EnFanTS ! »

Pouvez-vous nous expliquer en bref les troubles au Moyen-Orient et en Afrique en ce moment ?Aristide : « Je trouve tout à fait compré-hensible et très courageux tout le mouve-ment pour plus de démocratie dans ces pays. Là-bas, des milliers de gens vivent depuis des années dans la misère et l’op-pression,  tandis  qu’un  petit  groupe détient tous les pouvoirs et amasse des fortunes colossales. Si cet état de fait a pu se maintenir jusqu’ici, c’est parce que les  populations  ne  savaient  pas  quoi faire. Mais les jeunes générations sont aujourd’hui  beaucoup plus  en  contact avec le monde extérieur grâce à Internet, et voient que les choses peuvent changer. Un soulèvement était donc inévitable. »

Pensez-vous que le pire soit derrière nous ?Aristide  :  « Je ne  le  pense pas.  Il  y  a encore nombre de pays dans cette région qui vivent sous des régimes similaires et aspirent au changement. Eux aussi sui-vent les évènements de près et puisent dans ces révoltes pacifiques le courage d’initier le changement dans leur propre pays. »

ECrIrE L’HISTOIrEComment, sur le terrain, les collabo-rateurs et les enfants SOS vivent-ils ce mouvement ?Aristide  :  « Tout  comme  les  autres citoyens du pays, ils sont extrêmement contents de ce qui se passe et pleins d’es-

rité est pour nous une priorité. Parfois, cela  implique  de  déplacer  provisoire-ment nos enfants et nos collaborateurs vers une autre région, comme c’est le cas en Côte-d’Ivoire. Mais dès que la situa-tion  redevient  sûre, nous  revenons. Et nous lançons souvent des programmes supplémentaires. Car c’est précisément à ce moment-là que les gens ont davantage besoin de notre soutien. »

Surfez sur www.sos-villages-enfants.be pour en savoir plus sur l’état des projets SOS dans des pays comme la côte-d’Ivoire, le Soudan, l’egypte…

poir. C’est vraiment une page d’histoire qui s’écrit en ce moment, et ils y contri-buent activement. Mais, dans le même temps, je sens aussi chez eux beaucoup d’incertitude, car le processus de démo-cratisation ne se passera pas sans mal et n’est pas totalement garanti. »

Comment notre organisation aborde-t-elle une telle crise ? Aristide  :  « Nous  aussi,  chez  SOS Villages d’Enfants,  nous devons  faire face sur le terrain aux conséquences de toute cette violence. Non que nous mon-tions sur les barricades, car nous tenons toujours  à  demeurer  politiquement neutres.  Il  s’agit  bien  davantage  de garantir la sécurité des enfants et de nos collaborateurs au sein des programmes SOS dans les pays affectés. Car la sécu-

aristide Ramaciotti, vous êtes direc-

teur pour l’afrique et le Moyen-Orient

depuis quatorze ans maintenant.

les gens de terrain m’ont confié qu’ils

vous appréciaient énormément parce

que vous êtes toujours là pour eux

et qu’ils peuvent compter sur vous et

votre équipe, même dans les circons-

tances les plus difficiles. aujourd’hui

comme hier et comme demain.

Je tiens à vous en remercier du fond

du cœur, au nom de SOS villages

d’enfants et au mien. vous êtes un

homme extraordinaire !

Hilde Boeykens

managing director

aristide Ramaciotti : « nous aussi, chez SOS villages

d’enfants, nous devons faire face sur le terrain aux conséquences de toute

cette violence. »

Page 13: FR SOS Kinderdorpen 191

[ Village - PRInTeMPS 2011 ] > 13

LES éCOLES DOnnEnT L’ExEmPLE

De nombreuses écoles organisent  chaque année des actions au profit de bonnes œuvres. Parmi elles, Gitok de Kalmthout. Les élèves y votent même pour détermi-ner le projet qu’ils désirent soutenir. Cette année, ils ont choisi SOS Villages d’Enfants. Fin février, deux bénévoles SOS ont présenté le projet de Kara à tous les élèves, classe par classe. Les fonds ont surtout été  récoltés au cours d’une marche. Merci à Gitok, ainsi qu’à toutes les autres écoles qui nous épau-lent !

auSy/DaTaFLOW SOuTIEnT LE VILLaGE D’EnFanTS DE KInSHaSa

La société informatique Ausy/DataFlow a versé cette année à SOS Villages d’Enfants le montant habituelle-ment consacré aux cadeaux de fin d’année pour leurs clients. En  lieu et place du cadeau  traditionnel,  les clients  ont  reçu  une  petite  carte munie  d’un  code. Lorsqu’ils introduisaient ce code sur un site Web spé-cifique, un montant était réservé par Ausy/DataFlow. L’action a rapporté 4 220 euros. Cet argent ira intégra-lement  à  la  construction  de  la  plateforme SOS  de Kinshasa (RD Congo). Merci Ausy/DataFlow !

raLLyE mOTO Du 15E WInG POur La BOnnE CauSE

L’Indian Day  est  un  rallye moto  organisé  par  le 15e Wing. Cette unité de la force aérienne est surtout connue pour ses interventions humanitaires à l’étran-ger avec  les C130. Deux promenades à moto sont organisées au départ de la base aérienne. La recette de l’Indian Day est chaque fois partagée entre trois organisations, dont SOS Villages d’Enfants. L’Indian Day a lieu cette année le dimanche 29 mai. Inscrivez-vous sur www.indianday.be. Nous souhai-tons dès à présent une superbe journée aux passion-nés de motos et d’avions !

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SOS Villages d’Enfants accueille des enfants en difficulté familiale jusqu’à ce qu’ils aient l’âge de se prendre en charge. Plus d’infos sur www.dreamland.be.

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SaC DE DrEamLanD au PrOFIT DE SOS

Durant  le mois de décembre,  le magasin  familial Dreamland a vendu son sac écologique Dreamshopper au profit de SOS Villages d’Enfants. Chaque  fois qu’un client achetait un sac, 25 cents étaient réservés à SOS. Et Dreamland y ajoutait le même montant en sus. L’action a rapporté au total 4 681,50 euros. Avec cette somme, les enfants SOS de Belgique pourront participer à des tas d’activités sympas, comme des ateliers de cuisine, des visites de musées, des repré-sentations théâtrales…

aRISTIde RaMacIOTTI« La SéCurITé EST unE PrIOrITéPOur SOS VILLaGES D’EnFanTS ! »

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14 > [ Village - PRInTeMPS 2011 ]

Birgit De Clerck,

consultante chez South

research, s’est rendue

à la demande de SOS

Villages d’Enfants à

l’Ecole technique et

professionnelle SOS à

Bissau (Guinée-Bissau)

et au programme de

renforcement de la famille

à Gitega (Burundi). Sa

mission ? Faire un rapport

d’évaluation indépendant

des deux projets. Village

l’a rencontrée pour vous.

RedOnneR une PeRSPecTIve aux faMIlleS, C’EST TELLEmEnT ImPOrTanT…

Allons droit au but. Comment avez-vous trouvé le projet de l’Ecole à Bissau ? Birgit : « Une chose est sûre, l’école tech-nique  et  professionnelle  prodigue  un enseignement de qualité et répond à un besoin local. Les jeunes sont bien enca-drés dans leur choix d’études et, une fois à  l’école,  ils bénéficient d’un excellent accompagnement. A long terme, l’édu-cation  est  d’ailleurs un moyen important de lutte contre la pau-vreté.  Idéalement, c’est une porte d’ac-cès vers un travail de qualité.  Mais  il  est encore  trop  tôt pour pouvoir évaluer cet aspect de l’école de Bissau,  le premier contingent d’élèves venant  à  peine  d’être  diplômé.  Le 

manque structurel de stages pose néan-moins  problème.  Les  entreprises devraient  en proposer davantage pour que les jeunes puissent vraiment acqué-rir de l’expérience. » Pouvons-nous encore améliorer le projet ?Birgit  : « SOS Villages d’Enfants peut aussi,  les prochaines  années,  soutenir 

davantage  les  jeunes dans  leur  recherche de stages, ainsi que les pré-parer à lancer éventuel-lement leur petite entre-prise. Par ailleurs, il faut aussi selon moi, certai-nement se pencher sur le 

problème des frais scolaires. Ils ne sont pas plus élevés que dans les autres ONG ou écoles secondaires de la région, mais 

ils représentent néanmoins un obstacle pour les plus pauvres. Pour que les moins nantis aient accès à un enseignement de qualité,  il  faut  trouver  un  système de financement  alternatif,  des  bourses d’étude par exemple. SOS Villages d’En-fants est en train de mettre sur pied un système de bourses, et je ne peux qu’en-courager cette initiative. »

Passons au programme de renforce-ment de la famille de Gitega. Qu’en pensez-vous ? Birgit : « Une de ses plus grandes forces est que l’on agit avant tout pour les plus faibles. La communauté locale est impli-quée de très près dans la détermination du groupe cible. C’est loin d’être évident. C’est  là  un  facteur  pour  lequel  SOS Villages d’Enfants obtient de meilleurs résultats que bien d’autres organisations. 

Témoignage

« On sent toute l’importance de

l’aspect relationnel, humain. »

Page 15: FR SOS Kinderdorpen 191

[ Village - PRInTeMPS 2011 ] > 15

grammes. C’est la seule façon de garan-tir que ces familles soient aidées dura-blement. Actuellement, trop peu d’entre elles  profitent  encore,  à mon  avis,  de cette possibilité d’acquérir un revenu par elles-mêmes. »

Que retenez-vous à titre personnel de votre voyage sur place ?Birgit : « Surtout l’ambiance agréable et familiale qui règne dans les projets. Les personnes entretiennent entre elles des rapports chaleureux. On sent que  l’as-

En soutenant les familles les plus vulné-rables, on évite que  les enfants  soient négligés ou abandonnés. Les  familles retrouvent le courage de prendre leur vie en main et d’envoyer par exemple leurs enfants  à  l’école.  Le  programme  est d’ailleurs  très  complémentaire  aux autres projets SOS. Ils forment un tout cohérent et logique. »

un rEVEnu PrOPrEA côté de l’aide concrète, notamment sous forme de colis alimentaires et de soins médicaux, il est au moins aussi important que les familles dans les programmes de renforcement de la famille puissent se prendre elles-mêmes en charge à terme. Comment cela fonctionne-t-il ?Birgit : « L’objectif est de permettre aux participants  d’emprunter  une  somme donnée  (microcrédit)  pour  lancer  une activité  génératrice  de  revenus.  C’est absolument  nécessaire  pour  que  les familles disposent à  terme de rentrées suffisantes pour vivre correctement et offrir  un  avenir  prometteur  à  leurs enfants.  Un  des  points  forts  du  pro-gramme est que les deux aspects (aide directe  et  crédit)  sont  proposés  aux familles. Ce qui est cependant encore à améliorer, c’est la planification et le suivi des  remboursements.  Je  pense  égale-ment  qu’il  serait  judicieux  d’accorder encore davantage d’attention aux activi-tés génératrices de revenus dans les pro-

pect relationnel, humain, est important. Et, bien sûr, je garde en mémoire les his-toires des nombreuses personnes avec qui j’ai parlé. Je pense par exemple à une mère  seule  avec  sept  enfants. Elle  ne voyait plus comment s’en sortir et, grâce au  programme de  renforcement  de  la famille, elle a retrouvé un peu d’espoir. Ses enfants retournent à l’école et elle-même fait quelques menus travaux dans un couvent. Le premier pas a été  fait, redonner une perspective d’avenir aux familles. C’est tellement important ! »

Pourquoi un rapport d’évaluation ?les premières ébauches de ces projets datent de cinq ans. a travers ce rapport, SOS villages d’enfants entend donc don-ner à ses partenaires financiers – parmi lesquels les pouvoirs publics – une image objective du fonctionnement et des résul-tats qu’apportent ces projets. ce rapport nous aidera en outre à continuer à amé-liorer ces projets et à d'autres du même genre.

Birgit de clerck, consultante externe, évalue des projets SOS en afrique.

Page 16: FR SOS Kinderdorpen 191

En SaVOIr PLuS ?Surfez sur www.sos-villages-enfants.be, envoyez un courriel à [email protected], téléphonez au 02/538.57.38 ou passez nous voir : rue gachard 88, à 1050 Bruxelles. vous êtes les bienvenus !

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