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Revue bimestrielle agréée par la FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BONSAÏ Bois mort?

France bonsaï 105

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Revue bimestrielle agréée par la FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BONSAÏ

Bois mort?

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Revue bimestrielle agréée par la FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BONSAÏ

Directeur de la publication :Josep M. Miquel

[email protected] Traductions :

Momoyo NishiyamaJulie LECOMTE

Relecture :Fabienne

Pages FFB :Ketty ANDRE

Conception Artistique :Lo rat penat

Administration :George Fontanet

Siège Social : Jardin PressEsturió, 8

43880 COMA-RUGA PARKEspagne

Publicité, abonnements et commandes :Jardin PRESS S.L.

Ctra. N-340 Km. 109343894 Camarles

Tarragona - Espagne06 13 15 16 19

[email protected]

© Jardin Press Sous licence de :

Bonsai SekaiTokyo - Japon

Imprimée par :Jordi Dassoy - impressor

ESPAGNEISSN : 1169-4688

Numéro de Commission Paritaire :

0917 U 87109Tous droits réservés. (Loi du 11/03/1957)

Jean-Marc POUILLON

Président Fédération Française

de Bonsaï

BOIS MORT Mots sordides par essence même, de par le mot mort…

Mots pourtant évocateurs de sentiments forts et respectueux à la fois …..

Tel est le sujet de ce France Bonsaï que Josep Maria Miquel nous propose ici de démystifier une bonne fois pour toute dans la pratique de notre passion du bonsaï.

En premier lieu sa rencontre avec Takéo Kawabe, il y a quelques années a été une occasion importante d’apprentissage, pour lui-même et par la suite pour notre connaissance en Europe, de cette technique développée par ce dernier pour la réalisation de bois mort sur les bonsaï.

C’est alors avec Josep-Maria, et sous son impulsion, qu’une équipe d’amateurs espagnols et français (dont Thierry Font) ont pu approcher et parfaire cette technique du bois mort. Des années de pratique sur nos différentes essences européennes ont apportés permis des perfectionnements techniques en modernisant l’outillage et en organisant les étapes du travail.

Il n’en demeure pas moins vrai que sans observation de la nature et sans la volonté d’écouter cette nature, le bois mort peut devenir tout simplement de la sculpture.

Cette dérive est totalement en inadéquation avec la réalité et la beauté profonde que doit procurer la vision d’un bois mort sur un bonsaï.

Récréer la nature, sans que la main de l’homme n’y soit visible là est une des clés de notre art du Bonsaï.

Bonne lecture à toutes et à tous et bon apprentissage surtout.

Jean Marc Pouillon, President FFB

Edito du président de la Fédération Française de bonsaï

BUREAU DU C.A.PrésidentJean-Marc POUILLON 06 08 89 52 [email protected]

1er Vice président Chargé des régionsMaryse THIEBAUT 06 63 85 01 [email protected]

Relations internatio-nales par intérimJean-Marc POUILLON 06 08 89 52 [email protected]

TrésorierRégine CORROLLER 06 67 09 13 [email protected]

Trésorier adjointGeneviève MONTRUFFET 06 51 31 15 1004 73 72 60 [email protected]étaireMichelle DUCRET 06 80 95 26 [email protected]

Secrétaire adjointRaymond BOSCAGLI 06 09 96 15 [email protected]

DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX

Antilles, Guyane, RéunionLionel CAMINADE 06 92 85 51 2102 62 01 50 [email protected] Franche ComtéFrédéric OUDON06 61 37 90 [email protected]

CentreMaryse THIEBAUT 06 63 85 01 [email protected]

EstRaymond CLAERR 03 89 44 01 [email protected]

NordAngélique BOURCEAUX 06 15 54 53 [email protected]

OuestJean-Pierre [email protected]

PACAMichel AUGEIX 06 83 47 00 [email protected]

Rhône-AlpesJoêl POUZET06 68 76 73 95dr.rhone.alpes@ffb- bonsai.org

SudPierre BEDES - 06 71 50 97 [email protected]

Sud-OuestVéronique ALEZEAU [email protected]

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Index

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PREMIERE PARTIECaractéristiques du bois sec naturel.

Comment se forme le bois sec ?12

Comment « progresse » le bois sec ? 16

Que se passe t-il lorsque le bois est tendre ? 17

Classification du bois des bonsaï selon leur dureté.19

Formes typiques du bois sec chez les bonsaï.Jin.28

Shari.29

Sabamiki.31

DEUXIEME PARTIE Travail du bois sec.33

Pourquoi travaillons-nous le bois sec des bonsaï ?34

La technique originelle japonaise.36

Détails de bois travaillés par Mr. Kawabe.44

TROISIEME PARTIEBois sec en Europe.50

Outils nécessaires pour trouver les parties vivantes :Ciseaux à bois et gouges spéciales.52

Préliminaires du travail du bois sec.54

Comment faire une gouge spéciale pour peler l’écorce ?58

Outils nécessaires pour casser le bois :Masse, ciseaux à bois, fraises circulaires, brosses abrasives...64

Affiner le travail avec des brosses abrasives.70

Polissage du bois avec de la poudre de sable.72

Outils pour le travail avec du sable.74

Que fait exactement le sable ? 80

Résultat du travail.82

« Histoire » du bois.84

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Exemples réels du travail du bois mort des arbres européens.86

1. Travail du bois sec naturel.88

2. Détails importants du travail du bois mort.94

3. Travail du bois mort artificiel.96

4. Un travail avec du sable trop gros.106

QUATRIEME PARTIEFormes étranges sur le bois mort.110

Formes étranges sur le bois mort naturel.112

Formes étranges sur le bois mort travaillé.116

Galerie de bonsaï avec du bois mort.118

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Bois mort ? Josep M. Miquel

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Dans la nature, de nombreux arbres vivent dans des conditions difficiles. Il semble impossible qu’ils puissent vivre dans les crevasses des roches, appa-remment sans terre. Il est très fréquent qu’une grande partie de ces arbres finit par sécher à cause des difficiles condi-tions dans lesquelles ils vivent. La chute de roches, les éboulements, les périodes de sécheresse, etc… font fré-quemment qu’une partie, voire parfois presque tout l’arbre, meure. Si une partie survit, même si ce n’est qu’une petite branche, elle continue à se développer en formant un «nouvel» arbre. Le bois de ces arbres tourmentés qui vivent dans les rochers est très dur, car leurs anneaux sont très serrés, parce qu’ils poussent très peu chaque année.De plus, beaucoup de ces bois sont aromatiques et se protègent ainsi de l’attaque des insectes, ce qui explique que les branches et les troncs morts ne pourrissent pas complètement : avec le temps, les écorces mortes et les parties tendres du bois (l’aubier) pourrissent et disparaissent, mais le cœur dur du bois (le duramen) ne pourrit pas, et reste exposé aux éléments. Brûlé par le soleil, il acquiert une couleur blanche ivoire, semblable à celle des os des animaux morts. De là son nom en japonais de « shari » (os de saint). L’histoire de la vie de ces arbres reste écrite dans leur bois mort. Il est très fréquent de voir genévriers, ifs ou pins cultivés comme bonsaï formés à partir d’arbres qui vivaient dans ces conditions. Sur ces bonsaï, le bois mort est très apprécié.Mais ils ne sont pas les seuls à avoir des parties de bois mort. Les vieux arbres, chênes, ormes, oliviers, etc. présentent généralement des cavités sur leurs troncs. Elles sont occasionnées par une branche cassée. Le bois intérieur reste exposé aux éléments, il commence à pourrir et les cicatrices ne parviennent pas a fermer les

blessures à temps. Les vieux arbres agissent comme s’ils avaient des compartiments étanches : une partie peut sécher mais, immédiate-ment, elle est isolée et le reste de l’arbre continue à pousser normalement. Dans des cas extrêmes, la pourriture affecte le tronc jusqu’au cœur. Ce bois sec est très différent de celui des genévriers car il pourrit rapidement.C’est pourquoi ses formes et ses couleurs sont également différentes. Mais il est très important de bien travail-ler ce bois pour exprimer l’ancienneté de nos arbres : nous ne pouvons pas traiter tous les bois de la même façon. Il est fréquent de voir que les passionnés blanchissent le bois avec du polysulfure de calcium. Ainsi, il acquiert rapidement une couleur semblable à celle du bois qui blanchit de façon naturelle. Normalement, le polysulfure arrête l’évo-lution du bois, c’est pourquoi son utilisa-tion n’est pas très recommandée sur les bois bien travaillés. Avec les bonsaï, le nettoyage du bois est généralement suffisant pour bien le maintenir. Mais chacun peut choisir son chemin : soit vous souhaitez que vos arbres aient un bois réel semblable à celui des arbres qui grandissent dans la nature… ce qui demande un travail qui durera plusieurs années, soit vous préférez donner rapide-ment une impression de vieil arbre… bien qu’elle soit un peu fausse. Si nous regardons de loin ces bois blan-chis, ils nous sembleront jolis mais lorsque nous nous approchons, nous découvrons leur manque de profondeur. Dans tous les cas, c’est un non sens de travailler tous les bois secs de la même façon car le bois mort des oliviers, des pruniers ou des cerisiers, par exemple, n’est jamais aussi blanc que celui des sabines. De la même façon, lorsque nous travail-lons le bois, il est très important de le casser en suivant les fibres naturelles. Ainsi, nous découvrirons les formes qui se cachent à l’intérieur.

Introduction

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Pour cela, les travaux excessifs réalisés avec des fraises compromettent le futur du bois mort de nos arbres. Fréquemment, il est beaucoup plus facile de travailler le bois mort naturel d’un arbre que de corriger le bois abîmé par un mauvais travail. Dans ce numéro, nous expliquons la procédure complète utilisée au Japon pour le travail du bois mort. Cela inclut de nombreux outils qui ne sont pas à la disposition de nombreux passionnés. Mais il est important de les connaître pour savoir jusqu’où l’on peut mener le travail de nos arbres. Nous pouvons nous arrêter sur un bon travail réalisé à la main avec un marteau et des ciseaux à bois. Nous pouvons brosser le bois pour adou-cir les cassures trop évidentes que laisse notre travail. Nous pouvons également nous regrouper pour nettoyer le bois mort par projec-tion de sable, ou bien apporter l’arbre

chez un professionnel pour qu’il fasse ce travail.Le plus important est de connaître le chemin, après chacun pourra décider jusqu’où il souhaite arriver. Dans tous les cas, il est plus important de savoir ce qu’il ne faut pas faire que ce qui peut se faire. Pour finir, une considération : apprendre à travailler le bois, comme apprendre à conduire une voiture, est une chose qui ne s’apprend pas en lisant des livres.Seule la pratique nous permettra de rompre efficacement le bois pour corriger les parties de nos arbres qui ne sont pas adéquates pour les former en bonsaï. Je vous encourage à travailler vous-mêmes pour apprendre directement du bois de vos arbres.

Josep M. Miquel.

Dans ces environnements difficiles, il est facile de trouver de vieux arbres avec du bois sec.

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PREMIÈRE PARTIE

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Caractéristiques du bois sec des arbres

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Système de croissance des troncs en forme d’aileCambium.Couche qui forme des fibres de bois vers l’intérieur et de l’écorce vivante vers l’extérieur.

Sève descendante, emplie d’eau et de nutriments synthétisés sur les feuilles.

Sève brute. L’eau monte avec les nutriments bruts.

Partie blanche (Aubier).Par ces vaisseaux monte l’eau absorbée par les racines.

Bois mort (Duramen).Ce bois très dur et sec soutient

la structure de l’arbre.Par cette partie, la sève ne

circule pas.

Chaque année, le Cambium forme un nouvel anneau qui s’ajoute à ceux déjà existants.Comme le tronc grandit seulement d’un côté, avec les années, il finit par former une aile plate de bois sec.

Lorsque le bois est dur, il se décompose

très lentement.Chaque année,

la veine vivante forme plus de

bois que celui qui se décompose

sous l’action des éléments.

C’est pourquoi le bois sec se gonfle en

forme d’aile.Lorsque ce bois reste

exposé au soleil, il acquiert la typique

couleur blanche du bois mort.

Forme typique d’aile du tronc d’un genévrier.

Comment « grandit » le bois sec ?

Le bois se décompose lentement à cet endroit.

Le bois « grandit » ici.

Cela peut paraître un contresens de dire que le bois sec grandit mais, en réalité, la croissance des veines vivantes accu-mule des couches de bois qui augmentent sa dimension. La « croissance » du bois sec dépend de sa dureté et de sa résis-tance. S’il y a plus de bois qui s’accumule

que celui qui se décompose, le bois sec « grandira » avec le passage des ans.En fait, même si nous ne protégeons pas le bois sèche dur, il ne disparaîtra pas. Nettoyer à la brosse est généralement suffisant pour garder le bois mort d’un genévrier.

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Que se passe t-il lorsque le bois est tendre ?

Lorsque le bois sec est tendre, il pourrit en laissant des creux dans le tronc.En Japonais, ces creux portent le nom de sabamiki (tronc avec des creux).Ce bois se décompose à un rythme plus rapide que celui apporté par les parties vivantes. Bien que ce bois n’ait pas les jolies formes du bois dur laissé par les branches sèches (jin) et qu’il créé des

« ailes de bois sec » (shari), il est très joli car il dégage une grande impression de vieillesse sur les bonsaÏ.Fréquemment, on creuse les troncs des bonsaï pour obtenir cet effet, mais cela est très compliqué (voire impossible), de reproduire parfaitement les caracté-ristiques de ce bois de façon artificielle. Seul le temps peut le faire.

Le bois pourri de ce pin nous montre sa vieillesse.Le bois des pins est plus tendre que celui des genévriers, mais certains pins qui vivent dans des conditions très difficiles grandissent très lentement, et leur bois mort est très dur, et résiste de nombreuses années.

Dessin de Haguio Etsuji.

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Figuier (Ficus carica) : le bois sec des figuiers est tendre. Il pourrit rapidement en laissant des creux dans le tronc. En Japonais, ce type de bois porte le nom de « sabamiki » (tronc avec des creux). Le nom de sabamiki s’applique autant aux creux qu’au type de bois tendre que les origine.

La dureté du bois de chaque arbre est le facteur principal qui définit les formes de son bois sec. Au Japon, le bois sec se classifie en trois grandes parties : jin, shari et sabamiki.Jin : chez les arbres qui ont le bois très dur, le bois sec du tronc et même les branches sèches se maintiennent durant plusieurs années.Ces branches sèches portent également le nom de « jin ».Le nom de jin s’applique autant aux branches sèches qu’à la dureté du bois : nous pourrions l’expliquer en disant que chez les arbres qui ont un bois de la dure-té « jin », nous trouvons généralement de nombreuses branches sèches.Shari : chez les arbres où le bois est un peu moins dur, les branches sèches dispa-raissent avec les années, mais le bois mort proche du tronc persiste en créant des typiques formes d’aile. Ce bois porte le nom de « shari », c’est-

à-dire que chez les arbres qui ont un bois de la dureté « shari », la majorité du bois sec que nous trouvons adhère aux parties vivantes du tronc.Sabamiki : chez les arbres de bois tendre, celui-ci finit généralement par pourrir en laissant des creux sur le tronc.Les arbres qui présentent ces caracté-ristiques ont un bois de dureté appelée « sabamiki ».

Au Japon, la dureté du bois porte le même nom que les formes typiques qu’il origine.Par exemple, si nous disons que le bois des genévriers a une dureté type shari, cela signifie que la majorité du bois sec que nous y trouvons reste sur le tronc ou sur les branches.Si nous disons que le bois des figuiers a une dureté type sabamiki, cela signifie que la majorité du bois sec pourrit, en laissant des gros creux sur le tronc.En réalité, la dureté du bois d’un arbre

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Cerisier de Sainte Lucie (Prunus mahaleb) : le bois des cerisiers est plus dur que celui du figuier.Mais il pourrit généralement en formant des creux sur le tronc. Malgré cela, il est fréquent de voir des parties du tronc avec du bois sec sur le côté du tronc, c’est pourquoi nous pouvons dire que la dureté du bois de cet arbre oscille entre dureté shari et dureté sabamiki.

dépend des caractéristiques de l’espèce, mais également du lieu où elle vit. Par exemple, bien que nous considérons que le bois des oliviers a typiquement une dureté de type sabamiki (c’est-à-dire que le bois sec pourrit en formant des creux chez les vieux troncs), cela ne veut pas dire que chez certains oliviers sylvestres, qui vivent généralement dans des zones rocheuses, le bois ne soit pas plus dur que celui des oliviers cultivés et qu’il ait des caractéristiques du bois de dureté shari.De la même façon, chez certaines gené-vriers qui vivent sur les falaises, nous trouverons des branches sèches qui cor-respondent typiquement aux formes qui sont à l’origine des bois très durs que nous appelons jin.Nous pourrons travailler beaucoup plus facilement le bois sec d’un bonsaï si nous connaissons le modèle de dureté du bois de son espèce.Par exemple, il ne serait pas logique de

laisser des branches sèches sur un figuier.Ces branches sèches sont typiques des arbres de bois dur de type jin.Il ne serait pas non plus logique que sur un genévrier, nous creusions le tronc comme chez un vieux orme, car cela s’éloignerait de ce que nous trouvons dans la nature.Si nous considérons que jin ne correspond pas aux branches sèches mais à la dureté du bois qui les forme, shari ne correspond pas aux ailes qui accompagnent le tronc mais à un bois un peu plus tendre, et sabamiki ne correspond pas à un creux dans le tronc mais aux formes typiques du bois sec des arbres de bois tendre, nous pou-vons travailler beaucoup plus facilement et comprendre la classification japonaise de la dureté du bois des bonsaï dans un sens plus complet.Sur les photos qui illustrent ce chapitre, vous pourrez trouver certains exemples qui vous aideront à mieux comprendre ces concepts.

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La technique originale japonaise

En 1999, le hasard de la vie a fait que j’ai rencontré Mr. Kawabe Takeo, sans doute le meilleur spécialiste de bois sec au Japon.Mr. Kawabe nous a appris la technique avec laquelle il travaillait le bois sec de ses bonsaï.Pendant plusieurs années, nous avons appliqué ces techniques sur nos arbres.La première difficulté rencontrée est que la dureté du bois avec lequel nous travail-lions était beaucoup plus importante que celle du bois des arbres japonais.Nous avions donc dû adapter la technique japonaise à notre bois, ce qui nous a pris plusieurs années. Et seulement mainte-nant, une fois que le bois a bien vieilli, nous pouvons vérifier que le travail réa-lisé était correct.L’ordre du travail du bois, comme le fait

Mr. Kawabe au Japon, a été expliqué de nombreuses fois dans des numéros précé-dents de cette revue, c’est pourquoi nous n’allons pas trop nous étendre sur l’expli-cation de son travail. Dans ce numéro spécial, en revanche, nous allons revoir l’évolution du bois de ses arbres une fois le travail terminé.En parlant avec Mr. Kawabe pour préparer ce numéro de la revue, nous lui avons demandé combien d’années avait le bois travaillé le plus ancien de sa maison :- Environ 30 ans.Le bois commence à arriver à maturité environ 10 ans après avoir terminé le travail, lorsqu’il commence à récupérer la couleur du bois mort des genévriers qui se trouvent dans les montagnes.- Mais que pensez-vous des arbres que nous voyons souvent dans les expositions,

Oomiya 1999, Josep M. Miquel et Takeo Kawabe scellant un accord de travail pour dix ans.

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ceux qui ont le bois blanchi avec du poly-sulfure de calcium ?- Il est vrai que dans les expositions, nous voyons souvent des arbres avec le bois sec dont le travail semble être tout juste terminé. Cela est compréhensible, mais il faudrait demander aux personnes qui présentent ces arbres pourquoi ils font cela.La beauté d’un bois sec, lorsqu’il arrive à sa maturité naturelle, est inégalable.- Donc que faites-vous chez vous avec les bois qui ont déjà été travaillés : vous les laissez vieillir sans rien faire ?- Non, il est nécessaire d’ôter la mousse, et la saleté en le brossant doucement. Chez moi, le climat est beaucoup plus humide qu’en la sud de la France que je connais, c’est pourquoi le bois sec moisit rapidement. Pensez surtout aux périodes de pluie que nous avons au Japon.C’est une chose que le bois vieillisse et une autre qu’il se salisse.- Normalement, les Japonais définissent la dureté du bois de leurs arbres avec les mots jin, shari, sabamiki. Cela porte à confusion car en Europe, de nombreuses personnes pensent que les jin sont les branches sèches, que les shari sont les ailes de bois sec…- Non, vous savez bien qu’au Japon, nous parlons aussi de la dureté des arbres avec ces mots.

Mais si vous avez travaillé des bonsaï, vous savez que la dureté du bois des arbres est très difficile à définir. Par exemple, en ce moment je suis en train de travailler des ifs de Ishikawa. Dans d’autres parties du Japon, les vieux ifs ont le tronc creux, mais le bois de ces ifs est si dur et résistant que même dans la nature nous ne trouvons pas de troncs pourris.Comment pouvons-nous dire que tous les ifs du Japon ont le bois dur, de type jin, si cela n’est pas vrai ?- Oui, je me rappelle des genévriers que vous avez travaillées il y a quelques années pour votre grand projet.Certaines avaient le bois beaucoup plus dur que les autres.- Oui, chaque arbre est différent.Il est vrai que la plupart des genévriers ont un bois de dureté type shari.- C’est vrai, chaque arbre a une dureté différente.- Oui, il est presque impossible de définir le type de bois d’une espèce, car cela dépend du lieu où elles vivent. Expliquez ceci.- Ne vous inquiétez pas, je le ferai. Mais est-ce que je peux expliquer tous les détails de votre technique ? - Bien sûr, je vous ai appris toutes mes techniques pour que vous puissiez les détailler.

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Maihime (danseuse). Ce genévrier est l’un des plus jolis arbres travaillés par Mr. Kawabe.

Nous avons eu la chance de connaître M. Kawabe quelques années avant qu’il ne ter-mine son projet avec les genévriers préle-vées de la montagne de Toohoku. A ce moment, nous avons pu voir le résul-tat du travail de nombreux arbres qui sont devenus très prestigieux. Nous avons pu appliquer les mêmes tech-niques à nos arbres, avec des résultats que les lecteurs pourront vérifier par eux-mêmes. Au Japon, la technique de Mr. Kawabe est considérée comme révolutionnaire. Son travail a permis de donner vie à de nom-breux arbres qui étaient presque impossibles de transformer en bonsaï.Par conséquent, notre technique est un héri-tage de la sienne.

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Raijin. 80 cm. Un des prestigieux genévriers travaillé par M. Kawabe.Octobre 1999, après le travail avec le sable.

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Outils nécessaires pour retrouver la veine vivante

Ciseaux à bois de différentes tailles : ils doivent être de bonne qualité, ou vous devrez en racheter plusieurs fois.

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Outils nécessaires pour retrouver la veine vivante

Gouges spéciales pour affiner les bords des veines vivantes et pour peler l’écorce.

Nous fabriquerons nous-mêmes ces gouges à mesure de nos besoins.

Avant de commencer à casser le bois, nous devons savoir jusqu’où arrive la partie vivante.Pour cela, nous éliminerons l’écorce morte et les parties de bois pourri.La seule façon de réaliser ce travail est à la main.

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Une brosse en plastique sert aussi pour bien nettoyer le bois avant de commencer son travail.

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Préliminaires du travail du bois sec.

(1) Normalement, avant de commencer le travail du bois sec, nous avons besoin de découvrir jusqu’où arrive la partie vivante en éliminant l’écorce morte qui la cache. Si nous ne le faisons pas, nous ne saurons pas jusqu’où nous pouvons casser le bois mort.

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(2) Avec un ciseau à bois, nous retirons peu à peu l’écorce sèche. Nous travaillerons avec précaution en arrachant des petits morceaux d’écorce.

(3) Nous placerons la pointe des ciseaux de cette façon, en le travaillant comme un petit levier.

(4) Nous arracherons des morceaux d’écorce jusqu’à découvrir la veine vivante. Nous la distinguerons facilement par sa couleur claire. C’est un travail lent et délicat, car si nous ne faisons pas attention, nous abîmerons les veines vivantes.

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(10) Une fois le plastique refroidi, nous aiguiserons bien la lame.Pour cela, nous utiliserons une meule avec de l’eau qui ne dérangera pas le fil, mais nous pouvons l’aiguiser avec une simple pierre d’aiguiser, en travaillant doucement.

(11) Après avoir bien aiguisé la gouge, nous affinerons le fil avec du cuir.

(12) Ceci est la lame de la nouvelle gouge : nous pourrions l’aiguiser des deux côtés, mais cette fois nous avons laissé la partie dentée car nous l’utilisons parfois pour racler une partie dure.

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(13) Après avoir terminé le travail, nous couperons la baguette à la bonne taille pour travailler. Comme toute autre gouge, nous devrons l’aiguiser fréquemment, mais le premier aiguisage prend beaucoup plus de temps.

(14) Nouvel outil prêt au travail.

(15) En l’essayant, nous voyons qu’il travaille parfaitement, pelant bien les bords de l’écorce.

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Résultat du travail

Bois de lentisque après le travail. Apprécions la texture obtenue à la suite d’un long travail avec du sable.

Zoom détaillé de la texture résultante.

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Il est facile d’imaginer que ce bois semblera complètement naturel lorsqu’il vieillira. Dans la partie suivante, nous pourrons voir le travail réalisé avant le travail avec le sable.

Bois sec naturel d’un vieux lentisque. Pour travailler le bois sec d’un arbre, nous devons avant tout regarder comment est le bois naturel de l’espèce.

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« Histoire » du bois

Évolution de la texture du bois sec d’un vieux pistachier. Zone bleue : veine vivante qui continue de grandir. Zone rouge : bois qui a été formé récemment. Ce bois est un peu dégradé. Zone orange : bois ancien, plutôt dégradé, sa texture est très rugueuse. Zone jaune : le bois est très dégradé, de nombreuses parties ont disparues.

Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, le bois sec « grandit » par l’apport constant de bois par les veines vivantes. Pour cela, le bois le plus proche des veines vivantes est toujours plus jeune, c’est pourquoi sa texture est plus lisse. Plus nous nous rapprochons de la limite extérieure, plus le bois est dégradé, jusqu’à présenter des zones creuses, car le bois a déjà disparu. En réalité, le bois sec d’un arbre est tou-jours en pleine évolution. Si en travaillant le bois, nous le travail-lons de manière à ce qu’il reste uniforme, il n’exprimera pas bien la vieillesse de l’arbre. Nous pouvons voir un exemple de cela sur la photo supérieure de la page suivante : le travail du bois de cet olivier est récent et incomplet. Le bois a la même texture depuis le bord

de la veine vivante jusqu’au bord exté-rieur. Ce bois n’exprime pas la vieillesse de l’arbre, sur celui-ci, nous ne voyons pas les effets du passage du temps qui l’auraient dégradé vers l’extrémité exté-rieure. Pour être joli, ce bois devrait avoir la texture de celui de la photo inférieure de la même page. Pour l’obtenir, nous laisserons vieillir le bois et nous le travaillerons pendant plu-sieurs années en l’usant avec du sable. Nous ne travaillerons pas avec le sable la partie proche de la veine vivante, qui doit être plus lisse, et nous forcerons sur le bois proche du bord extérieur. C’est ainsi que le bois de l’olivier de la photo inférieure a été travaillé durant cinq années de suite. Aujourd’hui, il peut sembler que nous n’ayons rien fait.

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Le bois de cet olivier après le premier travail. Le travail n’est pas terminé ; il manque l’action du sable. Le bois sec a la même texture depuis la veine vivante jusqu’au bord. Il ne paraît pas naturel car on ne remarque pas l’action du temps, qui dégrade petit à petit le bois plus vieux, vers son extrémité.

Bois d’olivier bien travaillé : près de l’écorce vivante (partie bleue), le bois (partie rouge) est lisse, ce qui nous indique qu’il est récent. Vers l’extrémité (parties orange et jaune), le bois est de plus en plus dégradé. Le bois de la photo supérieure serait très joli s’il avait aussi cette texture !

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3. Travail du bois mort artificiel

(1) 15 mars 2004. Pistacea lentiscus enracinant dans une caisse en plastique. Nous avons laissé les branches longues ; si nous les avions coupées à la bonne taille, certaines d’entre elles auraient pu sécher. Nous ne savons pas par où va bourgeonner un arbre qui a été prélevé de la montagne.

(2) 27 septembre 2005. Au bout d’un an et demi, les nouvelles pousses grandissent avec force. Cela nous permettra de couper les branches sur mesure, avec la sécurité d’obtenir un nouveau bourgeonnement bien placé pour former l’arbre.

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(3) 13 mai 2006. Après avoir coupé les branches inutiles.On a commencé le travail du bois sec en cassant le bois à la main, avec un marteau et un ciseau à bois. C’est seulement un premier travail pour que le bois commence à sécher.

Ce pistachier a enraciné au printemps 2004. Comme nous pouvons le voir sur la photo nº 1, à la couleur rougeâtre de l’écorce, la majorité du tronc était enterrée dans la terre. Ceci est une particularité des pistachiers qui cachent généralement une grande partie de leur tronc, c’est pourquoi il est très difficile de savoir ce qui se trouve sous le sol avant de commencer à les sortir.Au début du travail, les branches sont laides et les coupes sont très évidentes. Il faut beaucoup travailler pour que l’arbre acquiert l’aisance nécessaire pour devenir un bonsaï.Nous devons chercher la jolie partie de l’arbre et faire ressortir sa beauté et son mouvement en éliminant les parties inutiles. Mais pour pouvoir le faire, nous avons besoin des techniques avancées de travail du bois sec.Dans un premier temps, nous coupons les branches en les laissant assez longues car

nous ne savons jamais de quel endroit sortiront les nouvelles pousses. Ensuite, lorsque les nouvelles racines grandissent avec force, nous pourrons couper les branches à la bonne taille, en presque toute sécurité que les nouvelles pousses sortiront près des coupes. Pour l’instant, il y a aussi une grande par-tie de l’arbre qui est encore vivante mais que nous avons besoin de sécher pour que l’arbre exprime toute sa force.Deux ans après avoir enraciné, le moment arrive de couper les branches à la bonne taille et de peler l’écorce des parties de bois que nous souhaitons sécher.Sans les techniques apprises au Japon que nous a généreusement transmis Mr. Takeo Kawabe, nous n’aurions pas pu réaliser ce travail. Mais nous ne pouvons pas les appliquer de la même façon qu’il les applique sur ses arbres car le bois sec de nos arbres est généralement beaucoup plus dur que celui des arbres du Japon.

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(11) 20 avril 2008. Le soleil a blanchi le bois.Il est joli, mais il ne ressemble pas au bois naturel qui est de couleur grise.Le passage du temps permettra au bois de bien vieillir.

(12) 14 mai 2011. Le bois vieillit naturellement.Quelques « grisés» qui le rendront très joli commencent à apparaître.

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(14) Voici comment a commencé cette souche en mars 2004.

(13) 15 septembre 2014. Le bois commence à sembler naturel.

Mon fils Marc en 2004

Mon fils Marc en 2014

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Formes étranges sur le bois mort naturel

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