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DOSSIER 66 GUITAR PART 160 JUILLET-AOÛT 2007 © Carole Épinette GUITAR PART 160 JUILLET-AOÛT 2007 66 A u temps des guitar-heroes, quand la magnifi- cence d’un groupe se mesurait au nombre de stacks alignés sur la scène,Deep Purple se disait fièrement « the loudest group on Earth », titre un peu trop revendiqué,et Ted Nugent donnait la recette d’une galéjade de soi-disant pigeon « désintégré en passant devant les amplis », tout en claironnant « Si c’est trop fort, vous êtes trop vieux »… On vivait alors dans la plus pure inconscience auditive. Passons sur la tentative de Manowar de figurer en 1994 au Guinness des Records, section niveau sonore déployé… Heureuse- ment,ce genre de catégorie n’existe plus ! Le temps passe et les temps changent.Ted Nugent a avoué que ses oreil- les n’en sont pas sorties indemnes.Jim Marshall lui-même a pourtant bien dit qu’il n’y avait pas besoin de régler ses amplis à fond pour les faire sonner ! Et les dégâts sont immenses : citons au moins Pete Towns- hend,qui date sa prise de conscience de 1974,Sting,Jeff Beck, Eric Clapton… Ah ! Et avant que vous ne filiez plutôt lire les pages « matos »,ma guitare est équipée de deux (très) puissants humbuckers céramique,et se branche dans un ampli à lampes, à travers une distorsion « metal » pour les vitamines… EN THÉORIE Il n’y a pas que les bruits désagréables qui présentent un danger pour votre audition. Emporté par la musique, on fait moins attention ! Les mesures sur des personnes longtemps exposées à des niveaux sonores élevés montrent que les sons aigus sont plus dangereux et traumatisants que les graves.C’est vers 4 000 Hz (son metal !) que les cellules senso- rielles contenues dans la cochlée sont les plus sensibles et les plus fragiles. Le son est un phénomène vibratoire, caractérisé par son intensité et sa fréquence. (1 Hz = une vibration par seconde). L’être humain jeune et en bonne santé perçoit les sons de 20 Hz à 20 000 Hz environ. Le décibel (dB) permet de quanti- fier son intensité, parce que son échelle, logarithmique, corres- pond à la progression de la sensation en fonction de la varia- tion du niveau. Pratique ! On utilise généralement le dB A, qui tient simplement compte de la plus grande fragilité de l’oreille aux aigus,pour mesurer la nocivité d’un son, et le dB C pour les niveaux de crête, ou quantifier la gêne. Une augmentation de 3 dB corres- pond à une multiplication par deux de la pression acous- tique, donc de l’énergie sonore, ce qui correspondrait à… doubler le nombre d’amplificateurs ! Ainsi, 80 dB + 80 dB = 83 dB ! Question sensibilité, un musicien peut discerner une différence de l’ordre de 1 dB. À BON ENTENDEUR… Prenez soin de votre capital audition Le « tout à donf’ », c’est criminel pour vos oreilles… Et à GP, nous ne sommes jamais restés les yeux fermés sur ce sujet… Dans ce dossier, vous trouverez tout ce que vous devez savoir pour prendre soin de votre audition. Parce que c’est votre premier atout en tant que musicien… Et pour que vous conserviez toute votre vie le plaisir de jouer et d’écouter… >

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A u temps des guitar-heroes, quand la magnifi-cence d’un groupe se mesurait au nombre destacks alignés sur la scène,Deep Purple se disaitfièrement « the loudest group on Earth », titre

un peu trop revendiqué, et Ted Nugent donnait la recetted’une galéjade de soi-disant pigeon « désintégré en passantdevant les amplis », tout en claironnant « Si c’est trop fort,vous êtes trop vieux »… On vivait alors dans la plus pure inconscience auditive.Passonssur la tentative de Manowar de figurer en 1994 au Guinnessdes Records, section niveau sonore déployé… Heureuse-ment, ce genre de catégorie n’existe plus ! Le temps passeet les temps changent. Ted Nugent a avoué que ses oreil-les n’en sont pas sorties indemnes. Jim Marshall lui-mêmea pourtant bien dit qu’il n’y avait pas besoin de régler sesamplis à fond pour les faire sonner !

Et les dégâts sont immenses : citons au moins Pete Towns-hend,qui date sa prise de conscience de 1974,Sting,Jeff Beck,Eric Clapton… Ah ! Et avant que vous ne filiez plutôt lire lespages «matos»,ma guitare est équipée de deux (très) puissantshumbuckers céramique,et se branche dans un ampli à lampes,à travers une distorsion « metal » pour les vitamines…

EN THÉORIEIl n’y a pas que les bruits désagréables qui présentent undanger pour votre audition. Emporté par la musique, onfait moins attention ! Les mesures sur des personnes longtempsexposées à des niveaux sonores élevés montrent que lessons aigus sont plus dangereux et traumatisants que lesgraves.C’est vers 4 000 Hz (son metal !) que les cellules senso-rielles contenues dans la cochlée sont les plus sensibles etles plus fragiles.

Le son est un phénomène vibratoire, caractérisé par sonintensité et sa fréquence. (1Hz = une vibration par seconde).L’être humain jeune et en bonne santé perçoit les sons de20 Hz à 20 000 Hz environ.Le décibel (dB) permet de quanti-fier son intensité,parce que son échelle,logarithmique,corres-pond à la progression de la sensation en fonction de la varia-tion du niveau. Pratique !On utilise généralement le dB A,qui tient simplement comptede la plus grande fragilité de l’oreille aux aigus,pour mesurerla nocivité d’un son, et le dB C pour les niveaux de crête,ou quantifier la gêne. Une augmentation de 3 dB corres-pond à une multiplication par deux de la pression acous-tique, donc de l’énergie sonore, ce qui correspondrait à…doubler le nombre d’amplificateurs ! Ainsi, 80 dB + 80 dB= 83 dB ! Question sensibilité, un musicien peut discernerune différence de l’ordre de 1 dB.

À BON ENTENDEUR…Prenez soin de votre capital audition

Le « tout à donf’ », c’est criminel pour vos oreilles… Et à GP, nous ne sommes jamais restésles yeux fermés sur ce sujet… Dans ce dossier, vous trouverez tout ce que vous devez savoirpour prendre soin de votre audition. Parce que c’est votre premier atout en tant que musicien…Et pour que vous conserviez toute votre vie le plaisir de jouer et d’écouter…

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Un troisième et excellent principe, est l’aménagement depauses, (10 minutes de repos auditif, pendant un concert,permettent aux mécanismes de réparation d’agir),d’autantplus que de processus physiologiques de protection peuventdonner envie de monter peu à peu le niveau sonore pourmaintenir la sensation. Le risque d’atteinte auditive croîttrès vite avec la durée (le temps d’exposition doit être divisépar deux à chaque augmentation de 3 dB). Il faudra prévoirdes périodes de récupération les lendemains de concerts…Quant au baladeur, il vaut mieux le manier avec des pincet-tes, même si son niveau de sortie est limité par la loi. Etattention en achetant un nouveau casque : un rendementsupérieur peut booster le niveau de sortie ! Et si vous êtesun professionnel, méfiez-vous, une simple recherche Inter-net sur le rendement des casques a fait ressortir en premièrepage un modèle de marque connue, destiné aux pros et

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PRINCIPE DE PRÉCAUTION !Nous ne sommes pas égaux devant la quantité de dB, pasplus que devant le risque de coup de soleil. Impossible deprévoir quelle sera l’atteinte en fonction de la « dose » pourune personne donnée, mais il est bon de connaître certai-nes références. À bon entendeur… Le décret du 19 juillet2006 stipule qu’à partir de 8 heures d’exposition à un niveausonore continu équivalent de 80 dB A,ou 135 dB C en crête,il existe un risque auditif et que des mesures de préven-tion doivent être prises (formation, information, proposi-tion de suivi médical).À partir de 85 dB A (ou 137 dB C en crête, soit le niveaud’une caisse claire) il faut prendre des mesures techniquesde réduction du bruit,d’organisation du travail.Le suivi médicalest alors renforcé… L’employeur doit veiller au port des protec-teurs auditifs, et a une obligation de résultat… La valeurlimite d’exposition quotidienne est de 87 dB A,ou 140 dB Cen crête, protections comprises.Ces dispositions, actuellement en vigueur dans le mondedu travail classique,seront étendues au secteur de la musiqueet des loisirs dès le 15 février 2008, ce qui nous laisse undélai raisonnable pour nous adapter… à condition de nepas trop perdre de temps…

LE RISQUEQui n’a pas eu,au sortir d’une soirée, les oreilles qui sifflent,c’est-à-dire un acouphène, sensation sonore ne provenantpas de l’extérieur,avec une hypoacousie, impression de toutentendre moins fort (moteur,radio,etc.),et même pour certainsune sensation d’oreille « bouchée par du coton » ? Ce sontdes signes de souffrance de l’oreille,et sachez que si ce genrede symptôme persiste plus de 48 heures,il s’agit d’un trauma-tisme sonore aigu et d’une urgence thérapeutique.Plus précoceest le traitement, meilleures sont les chances de récupé-ration.Tiens,j’en vois qui respirent : « Si je récupère,ce n’étaitque de la fatigue auditive »… Eh bien, pas vraiment…

En fait, tout compte : l’intensité, la durée et la répétitionde l’exposition. L’oreille s’abîme déjà,petit à petit,par vieil-lissement naturel (presbyacousie),mais en cas de sur-stimu-lation, d’autres phénomènes peuvent intervenir. Les cellu-les ciliées externes,spécialisées dans la réponse à une fréquence,pourront voir leurs cils arrachés par la violence de leursmouvements (voir photo ci-dessous). Il n’est pas possible,à l’heure actuelle,de réparer.Ce serait donc comme de baissercertains des curseurs d’un égaliseur graphique et de lessouder, au pire, définitivement en bas. La vie de tous lesjours pourrait en être affectée,avec une baisse de dynami-que, de sélectivité fréquentielle, des confusions phonéti-ques.C’est votre propre rapport signal-bruit qui serait dégradé…Bien entendu, on dispose d’aides auditives, avec amplifi-cation potentiellement puissante,DSP,traitements du signalen temps réel,compressions… Mais,malgré la performancedu matériel, le résultat après rééducation sera tributairede ce qu’il restera d’audition. Il faut aussi parler de ceuxqui,après exposition à des niveaux excessifs,souffriront d’hyper-acousie, soit la perception des sons à un niveau plus élevéque la réalité. Dans les cas graves, tout bruit peut mêmedevenir pénible, insupportable ou douloureux… Enfin, surInternet, nombreux sont ceux qui écrivent sur le risque dese crever les tympans ; de fait ce n’est qu’une image,l’atteintede l’oreille interne, définitive, est beaucoup plus grave.

JUSQU’OÙ ALLER ?La solution la plus efficace est une retenue à la source :limiter le niveau.Un vrai ingénieur du son soignera sa balance,maniant magistralement le master volume. Un guitaristeaimant les amplis furieux pourra s’offrir un atténuateur depuissance (Power Brake). Sachez aussi qu’on trouve facile-ment des sonomètres,et ce au prix d’une pédale de distor-sion… On pourra aussi augmenter la distance par rapportà la source. En plein air, en la doublant, le niveau sonorediminue de 6 dB. >

Schéma en coupe de l’oreille interneL’agression cochléairedésorganise et détruit

les cellules ciliées

Après otoagression

État normal

Le mot du docVoilà plus de dix ans que s’est ouverte, à l’hôpitalBeaujon, à Paris, une consultation publique d’audiolo-gie (service ORL : 01 40 87 54 89) réservée aux musi-ciens et aux professionnels du spectacle. « Si certainsconsultent préventivement, la plupart sont motivéspar l’installation plus ou moins brutale d’acouphènesou par une gêne dans le bruit, explique le docteurChristian Meyer-Bisch. Seul un examen précis permetd’évaluer les dégâts, de comprendre et de décider,ensemble, la meilleure conduite à tenir. La protectionauditive linéaire (Pianissimo 15) est souvent indis-pensable. Elle n’entraîne pas de difficultés profes-sionnelles après une courte adaptation. Chez lessouffleurs et pour le chant, cela demande un soinparticulier de la part de l’audioprothésiste expéri-menté, qui proposera toujours une solution satisfai-sante. Quand les acouphènes sont installés, il estpossible d’en diminuer progressivement la gêne,mais la prévention est plus sûre. En dix ans, je n’aijamais demandé à un de mes patients de renoncer àsa passion, mais souvent de modifier son comporte-ment pour la vivre longtemps. »

J.-L. H.

L’oreille transmet le son et le transforme. Il traverse le conduit auditif externe, fait vibrer le tympan, qui entraîne lemouvement des osselets. Ceux-ci, marteau, enclume et étrier, les transmettent à l’oreille interne, où se trouve lacochlée, qui contient les cellules sensorielles, juste à côté des organes de l’équilibre.

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SORTEZ (C)OUVERTSQuestion audition,nous faisons partie des groupes à risque.Pour conserver longtemps le plaisir de jouer, il faut toutfaire pour éviter une « dévaluation » accélérée de son capitalauditif. Les solutions ne manquent pas… Maîtrise et mesuredes niveaux, éloignement par rapport à la source, pausesréparatrices, choix et aménagement du local, protections,contrôles réguliers… Certains ont trop tendance à confon-dre qualité et quantité sonore. Et pour finir, un bon moyende repérer une zone de risque ou de danger, s’il y a besoinde crier pour communiquer, sortez…

J-L Horvilleur

Audioprothésiste D.E.

Remerciements :

Docteur Christian Meyer-Bisch, Docteur Alain Horvilleur, Jérôme

Jilliot, Priscille Angot, Marshall Amplification (Joel Richardson),

Arlette Reby (Phonak France), Nadège Ouidrane (Siemens

Audiologie), Clémence Sauzay (Journée de l’audition)…

Et aux lecteurs qui ont répondu à l’appel à témoins.

Rendez-vous sur le site pour toutes les questions

ou par mail à [email protected],

afin qu’elles soient publiées anonymement.

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délivrant 120 dB à 1 000 Hz (cf. Tableau des niveaux), etce n’est pas le record… Enfin, au chapitre des solutions, ilne faut pas oublier le local et son aménagement acousti-que (revêtement),d’ailleurs dans le cas des professionnels,ce n’est pas une option.

POUSSONS LE BOUCHONPatrick Rondat,guitariste virtuose que vous connaissez bien,utilise préventivement des protections depuis des annéeset m’a demandé de vous transmettre ceci : « Protégez vosoreilles, ça reste vos meilleurs instruments. La plupart desmusiciens professionnels que je connais se protègent lesoreilles, sur scène ou en répétition. » Superbe résumé.Un petit tour d’horizon des protections disponibles s’impose.Commençons par le casque. Passif, il n’est pas très linéaire,déforme beaucoup le son, et sera surtout efficace contreles hautes fréquences,donc bien adapté au bricolage,jardi-nage, etc. Il peut cependant être utilisé en concert par lestechniciens du son et les batteurs (Max Roach). Certains luipréfèrent un casque audio…Dans ce numéro, vous avez trouvé une paire de bouchonspré-moulés en mousse polyuréthane, efficaces (réductiondu bruit de 35 dB),qui s’adaptent facilement,et sont jetablesquand ils sont sales… Il existe d’autres modèles,en silicone

souple ou en fibres,minérales ou végétales,enrobés ou nonde ce matériau de synthèse. Tous sont d’un rapportsécurité-prix inégalé. Prévus au départ pour l’industrie, ilsdéforment quelque peu le son, mais c’est un moyen de seprotéger,en situation.Pour quelques dizaines d’euros la paire,viennent ensuite des modèles standard, réutilisables,employant un système passif avec des filtres acoustiques,doublés ou non de membranes (et/ou avec des chambresde résonance, comme dans une guitare sèche…). Ainsi, leson arrivant au tympan, atténué en général de 15 dB ou25 dB au choix, sera proche du timbre naturel.Pour une centaine d’euros la paire vient ensuite le « sur mesure ».Le filtre sera intégré dans un embout acrylique ou silicone,moulé selon votre anatomie. La prise d’empreintes néces-saire à sa réalisation, à l’intérieur de votre conduit auditif,donc près du tympan,n’est pas un acte anodin et devra êtreconfiée à un professionnel (audioprothésiste…),avec de vraiesconditions d’hygiène et de sécurité… Et il pourra, dans sacabine insonorisée,contrôler l’efficacité de votre protection.Exposé(e) à des niveaux qui le justifient, vous devriez d’ail-leurs en profiter pour démarrer votre suivi ORL.Puis vient une solution, plus onéreuse et employée par lesprofessionnels,dont les stars : les retours actifs (ear monitors),pouvant être équipés d’un embout standard ou moulé sur

mesure.Mais attention,comme pour lescasques, les niveaux délivrés peuventêtre très élevés et il faudra trouver lejuste réglage,pour entendre sans préju-dice pour son oreille interne.Tous les dispositifs cités nécessiterontun temps d’adaptation,surtout pour ceuxd’entre vous qui chantent, à cause del’autophonie, la perception d’unerésonance à sa propre voix,variable selonles modèles, mais qui peut être évitéedans le cas d’un « sur-mesure » correc-tement réalisé (insertion profonde). Ilexiste de nombreuses marques,modèles,filtres,et une bonne piste est d’en parlerentre musiciens,et avec les profession-nels spécialisés.Appelez-les donc avantde passer les voir !

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Courbes d’atténuation de différents protecteurs auditifs en fonction de la fréquence.

Pour aller plus loinLes rappels d’anatomie :audioprothesiste.googlepages.com/rappelsanatphysio

Le portail de l’audition,où vous trouverez les bons sites :www.franceaudition.com

Pour ne pas lire n’importe quoi sur le net :www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/bruit/sommaire.htm

France acouphènes :www.france-acouphenes.org

Le site de l’équipe du Pr Pujol :www.iurc.montp.inserm.fr/cric/audition

-20% sur Acoufunavec GP

Acoufun est présent dans les studios, les salles deconcert et sur les festivals, pour vous proposer desprotections, là où il le faut, quand il le faut. Guitar Partoffre à ses lecteurs une remise exceptionnelle de

20 % jusqu’au 31 juillet 2007 sur le Music Safe, uneprotection auditive à filtre interchangeable, d’ailleurslivrée avec deux paires de ceux-ci. Il suffit de seconnecter sur www.acoufun.com puis de rentrer lemot de passe gp160 dans le cadre prévu à cet effet.

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00 dB Seuil d’audition

4455 dB Appartement normal, bureau

4400 dB Chambre calme, seuil où l’on dort bien

3300 dB Sensation de silence, cabine insonorisée, voix chuchotée à 1 m

170 dB Fusil d’assaut (en crête, dB C)

137 dB Caisseclaire (en crête, dB C)

130 dB Avion au décollage

111100 dB Marteau piqueur à 1 mètre

110055 dB Une sirène de police ou de pompiersà 1 m, maximum autorisé dans les discothèques

110000 dB Une tronçonneuse, un baladeur, une batterie

9955 dB Klaxon

9900 dB Un instrument de musique acoustique jouant forte

8855 dB Seuil de danger, souvent atteint dans un avion de ligne

8800 dB Aboiements

7755 dB Rue animée

7700 dB Intérieur d’un TGV

6600 dB Niveau d’une conversation normale

5500 dB Niveau maximum pour un travail intellectuel

120 dB Seuil de la douleur, réac-teur d’avion (à quelques mètres)

Échelle du bruit

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