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Hebdomadaire 72 e année Rédaction: Chaussée de Haecht, 579 • B-1030 Bruxelles Éditrice responsable: M.-H. Ska e-mail: [email protected] http://www.csc-en-ligne.be Bureau de dépôt: Charleroi P 911984 ISSN 0772/2427 PROCHAINE PARUTION LE 1 ER AOûT 2014 © GEVAERT GRAPHICS n°26-27-28-29-30 27 juin 2014 page 4 CONSTRUCTION page 8 OIT page 7 CHARLEROI RWANDA la CSC souhaite de bonnes vacances à chacune et à chacun www.csc-en-ligne.be bonnes vacances

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■ Hebdomadaire 72e année ■ Rédaction: Chaussée de Haecht, 579 • B-1030 Bruxelles ■ Éditrice responsable: M.-H. Ska ■

■ e-mail: [email protected] ■ http://www.csc-en-ligne.be ■ Bureau de dépôt: Charleroi ■ P 911984 ■ ISSN 0772/2427 ■

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centre culturel, dans une association de quartier, en milieu scolaire ou parascolaire, dans des projets féministes, inter-culturels, de solidarités internationales, etc.Au programme: enjeux et acteurs de l’action culturelle et socioculturelle, lecture critique des dispositifs sociocultu-rels et politiques, pilotage de projets, supervision et inter-vision des pratiques, méthodologie de l’action collective… La formation est gérée de manière participative avec une appropriation individuelle et de sous-groupes. La formation donne accès au Bagic (Brevet d’aptitude à la coordination de projets d’organismes culturels et sociaux) délivré par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le minerval est de 200 euros pour l’année. L’entrée en formation est précédée d’une séance collec-tive d’information et d’un entretien individuel. Ces séances sont gratuites, mais il est indispensable de s’y inscrire.

Quand? Les séances d’information collectives ont lieu le 30 juillet de 14 à 16h ou le 8 août de 10 à 12h ou le 13 août de 16 à 18h ou le 29 août de 16 à 18h. D’autres séances auront lieu le 5 septembre de 16 à 18h, le 12 ou le 19 septembre de 17 à 19h.Où? Les séances d’information ont lieu à la Maison pour associations, route de Mons 80, à 6030 Marchienne-au-Pont. Renseignements et inscriptions? Au Secrétariat du Ciep-Moc. Tél.: 02.246.38.41. Courriel: [email protected] Site: www.mp80.be

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Bruxelles: ressources minières et conflitsCertains pays regorgent de richesses, mais leur population reste pauvre. L’exploitation des ressources constitue en effet un enjeu d’importance qui aiguise l’appétit des acteurs impliqués. Non régulée, elle entraîne conflits sociaux ou armés, avec de graves conséquences sur la souveraineté alimentaire et l’environnement. Pourtant, cette richesse bien exploitée devrait permettre de retirer des bénéfices économiques nécessaires au développement d’un pays. Justice et Paix organise une formation de deux jours afin de se donner des clés pour comprendre ce qui se vit. En prenant comme porte d’entrée la situation vécue à l’Est de la République démocratique du Congo et au Pérou, elle aborde les mécanismes qui lient les ressources naturelles et les conflits et met en évidence la complexité des rapports entre Nord et Sud autour de l’exploitation des ressources minières. La formation s’adresse aux

enseignants, animateurs et à tout citoyen intéressé par la problématique. La diversité du groupe assure sa richesse.

Quand? Le jeudi 21 et le vendredi 22 août de 9 à 16h.Où? Justice et Paix, rue Liétart 31/6, à 1150 Bruxelles. Participation? 10 euros comprenant les documents de travail, les sandwichs et collations, les boissons. Renseignements et inscriptions? Laure Malchair. Tél.: 02.738.08.01. Courriel: [email protected]

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La Marlagne: rencontres d’été du CADTMNeuf ateliers, deux plénières, une projection-débat, un spectacle, un concert… Le programme des prochaines rencontres d’été du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM) est riche et varié. Depuis plus de vingt ans, le CADTM fournit une analyse approfondie du système de la dette. Les rencontres d’été sont l’occa-sion de se pencher sur des sujets variés tels que le fonc-tionnement des banques, la dette écologique, la Troïka, l’audit citoyen, les institutions financières internationales, les dettes tunisienne et égyptienne, l’Europe de l’Est, le micro-crédit, etc. Les participants pourront ainsi approfon-dir leurs connaissances sur les enjeux liés à l’endettement en Europe et dans le monde, rencontrer de nombreuses personnes qui travaillent sur ces sujets, de s’inspirer de nombreuses expériences de bonnes pratiques et de discu-ter des alternatives possibles ou déjà en cours.

Où et quand? Le week-end des 13 et 14 septembre.A La Marlagne, chemin des marronniers 26, à 5100 Wépion. Participation? 45 euros pour les deux journées en pension complète (20 euros pour les étudiants et petits revenus) et 25 euros pour une journée en pension complète (10 euros pour les tarifs réduits). Renseignements? CADTM. Courriel: [email protected]. Tél.: 0491.24.99.01. Pour s’inscrire: [email protected]

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Spa: le jouet musical aux FrancofoliesImaginez quatre musiciens pour un concert sur des ins-truments en plastique, en bois, en métal… Ils ont été trouvés sur des brocantes, dans les rayons des magasins de jouets ou dans le grenier. Xylophones, clochettes, tam-bours, djembé, tamboa, tubophones, saxophones, trom-pette à l’eau, ukulélé jouet, guitares à quatre cordes, pia-nos à huit ou beaucoup plus de notes… seront combinés pour le plus grand plaisir du jeu, des yeux et des oreilles. Un spectacle de Martin Chemin avec Benoît Dumont, Mar-tin Kersten et Maxime Tirtiaux pour les enfants à partir de 2,5 ans. L’entrée est libre.

Quand? Le 18 juillet à 14h.Où? Aux Francofolies. Théâtre de Spa.Renseignements? www.francofolies.be/plus-francos et www.lejouetmusical.be

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Luxembourg: des clés pour comprendre le monde «Comment en sommes-nous arrivés là?», «Je ne regarde même plus les infos», «Les financiers gouvernent tout», «On va dans le mur»… ces réflexions que l’on entend de plus en plus fréquemment montrent à quel point de nombreuses personnes se sentent découragées, assoif-fées d’autre chose mais impuissantes à agir. Pourtant, aujourd’hui comme hier, des groupes, des acteurs font bouger la société. Les cycles de réflexion/formation «Socrate», organisés par le Ciep-Moc du Luxembourg, proposent, dès la rentrée, des éclairages de type socio-logique, politique, juridique, historique et philosophique pour mieux comprendre un système de plus en plus com-plexe, donner ou réactualiser des connaissances, pouvoir décoder l’actualité… Cette réflexion est orientée vers le renouveau et permet de découvrir d’autres façons de penser et d’agir, de partager ses expériences. A Arlon, le cycle «Socrate» est gratuit et accessible à tous, sans prérequis particulier. A Marche, le cycle «Socrate en écho» ouvre un questionnement sur le travail. A Libramont, un autre cycle «Socrate en écho» explorera la production, la consommation et les échanges, mais aussi le travail et la participation citoyenne aux décisions. Une présence régulière est demandée aux personnes qui s’inscriront.

Quand et où? A Arlon, dans les locaux de la CSC, chaque jeudi de 18h30 à 21 h à partir du 2 octobre. A Marche, deux jeudis par mois de 18h30 à 21h30 à partir du 9 octobre. (Lieu encore à déterminer). A Libramont, dans les locaux de Lire & Ecrire, rue du village 1B, deux mercredis par mois de 18h30 à 21h30 à partir du 8 octobre.Renseignements et inscriptions? Au Moc du Luxembourg. Courriels:[email protected] ou [email protected]

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Charleroi: formation de coordinateurs de projetsPour celles et ceux qui veulent donner des capacités de changement à leur engagement, le Ciep-Moc de Charleroi organise, à la rentrée 2014, une formation professionnelle de coordinateurs de projets culturels et socioculturels. Elle s’adresse aux animateurs dans un mouvement d’éducation permanente, une organisation de jeunesse ou d’aînés, un

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Bois du Cazier: rêves et exploits d’un mineurUn papa qui n’est pas souvent chez lui justifie ses absences par de fabuleuses aventures à bord d’un bateau de pirates… Un jour, suite à un télégramme, l’enfant et sa mère partent pour la Belgique où l’enfant retrouve son père, rescapé d’un accident de la mine. Il est bel et bien vivant, mais pas pirate pour deux sous. Tel un aventurier, le petit garçon va toucher du doigt le rêve et les exploits de son père… A partir de l’album «Mon Papa Pirate» de Davide Cali et Mau-rizio Quarello, le Bois du Cazier propose une exposition-animation pour les petits et les grands. – Chasse aux trésors: chaque enfant reçoit une carte et, accom-

pagné de ses parents, part à la recherche de coffres à énigmes cachés dans les musées et le site du Bois du Cazier.

– Animation famille: lecture animée dans un décor de pirates, atelier créatif, découverte des lieux emblématiques du Bois du Cazier et découverte du trésor. Activité pour les enfants encadrée par un animateur pendant que les parents (re)découvrent le site.

Quand? Jusqu’au 31 août. Chasse aux trésors: du mardi au vendredi de 9 à 17h. Samedi et dimanche de 10 à 18 h. (Pas de réservation). Animation de famille: le samedi 5 et le mercredi 16 juillet, le samedi 2 et le mercredi 20 août. (Réservation nécessaire). Où? Au Bois du Cazier, rue du Cazier 80, à 6001 Marcinelle.Renseignements et réservations? Bois du Cazier. Tél.: 071.88.08.56. Internet: www.leboisducazier.be

Suivez-nous surfacebook.com/lacsc

Tél : 02 246.32.86 Fax : 02 246.30.10 E-mail [email protected] - http://www.csc-en-ligne.be

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Abonnements et Poste: Marleen Verlee (3281) (pas le mercredi), [email protected]

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Rédaction : Danièle Ernotte (3289), [email protected] Anne-Marie Pirard (3290), [email protected] Coppieters (3283), [email protected]

MEP : Patricia Martin (3297)[email protected] - [email protected]

Éditeur : Confédération des syndicats chrétiens (CSC)

Imprimerie : Remy-Roto Beauraing

Tirage moyen : 225.000 exemplaires

Rédaction : chaussée de Haecht, 579

BP 10 – B-1031 Bruxelles (Belgique)

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l’info n°26-30 l 27 juin 2014 l 3

En Belgique comme en France, l’été ‘36 restera à jamais associé aux premiers congés payés. La classe ouvrière

découvre le plaisir de disposer de temps libre, de «vacances» - un nouveau terme! - comme les nantis, les bourgeois…

Comme toutes les autres, cette conquête sociale a une histoire faite de luttes syndi-cales et politiques. En mai 1936, la Belgique connait des élections sur fond de crise éco-nomique internationale et de montée des partis d’extrême-droite. Un contexte qui, par certains aspects, rappelle étrangement notre situation actuelle…

La crise de 1930En Belgique, les signes de récession appa-raissent dès septembre 1930. Cela se tra-duit par des fermetures d’entreprises et de charbonnages, la hausse du chômage, un blocage des salaires et une baisse du niveau de vie. En mai 1936, les citoyens belges sont appelés aux urnes. Les élections consacrent la victoire du parti de Léon Degrelle: Rex enlève 21 sièges au gouvernement. On en est là quand, le 2 juin, les dockers d’Anvers arrêtent le travail.

Le contexte français n’est pas étranger à ce débrayage. En mai 1936, des grèves déferlent sur l’ensemble de la France. Toute l’industrie est paralysée en quelques semaines. Alors que le gouvernement fran-çais du Front populaire donne satisfaction à la plupart des revendications des grévistes, les révoltes sociales gagnent la Belgique. L’action spontanée des dockers qui récla-ment des augmentations de salaires est le prélude de la grève générale qui va toucher tout le pays. Le 11 juin, les mineurs liégeois de «La Batterie» rejoignent le mouvement. Ils sont suivis le lendemain par les travailleurs de la FN à Herstal. Le mouvement s’étend rapi-dement aux autres puits, aux autres usines, puis gagne d’autres régions. Dans le Bori-nage, des occupations d’usine donnent lieu à des heurts avec la gendarmerie.

Grève généraleLe 13 juin, le comité de la CSC marque son accord pour soutenir le mouvement et précise son programme. Pour la première fois, une action «convergente» avec l’orga-nisation syndicale socialiste est décidée. Quatre points sont mis en avant: la réadap-tation des salaires, la garantie de la liberté syndicale, la semaine des 40 heures et les vacances payées.

Le 15 juin, un nouveau gouvernement, dirigé par Paul Van Zeeland, est mis en place. Il convoque la première Conférence du travail, au cours de laquelle les syndicats obtiendront des accords de principe sur leurs principales revendications. Entretemps, la grève conti-nue à s’étendre à Bruxelles et en Flandre. Les employés utilisent aussi, pour la première fois, l’arme de la grève. On compte 600.000 travailleurs en grève.

Le 24 juin, après le dépôt des projets de loi au parlement, les deux organisations syn-dicales demandent conjointement par la voie des ondes radiophoniques (une première…) la reprise du travail. Le communiqué syndi-cal commun de l’époque parle de «splendide victoire».

Excursions d’un jour Il a donc fallu une grève générale pour déblo-quer une revendication du mouvement ouvrier que les années de crise avaient repoussée au second plan. Le droit aux jours de congé était en effet inscrit au programme de la CSC depuis 1925, année où le congrès de la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) revendi-quait particulièrement «des vacances payées de deux ou trois semaines pour les adoles-cents salariés, de préférence en été ou en automne».

L’hostilité patronale à l’égard de ces congés payés ne faiblit cependant qu’avec le temps. Des témoignages de l’époque rapportent que certains patrons firent tra-vailler leurs employés deux fois plus vite à leur retour de vacances, alors que d’autres essayaient de tricher sur le nombre de jours en assimilant des jours fériés légaux à des jours de vacances annuelles.

Il faut dire aussi que l’arrivée en masse des «congés payés» sur les plages et autres lieux touristiques traditionnellement occupés par la bourgeoisie durant l’été ne plaisait guère à cette dernière…

En 1936 cependant, peu nombreuses furent les familles ouvrières qui purent se payer six jours complets à la Côte ou dans les Ardennes. Beaucoup se replièrent sur les excursions d’un jour, plus abordables, ou encore, restèrent chez eux à faire leur jardin ou à arranger leur maison. Mais désormais, l’année sera rythmée autour du temps des vacances. Celles-ci s’allongèrent progressi-vement pour atteindre, depuis 1975, le mini-mum de quatre semaines, avec paiement d’un double pécule. Un droit précieux dont on n’imagine plus pouvoir se passer…

l D.E.

Si ce week-end vous posez vos fesses sur le sable, c’est parce que d’autres ont bougé les leurs.

Pour la plupart d’entre nous, c’est normal de prendre des congés, nous les avons mérités. Parce que depuis 1936, c’est un droit. La première loi instaurant les congés payés a été adoptée sous la pression des travailleurs et de leurs mouvements sociaux. Ce qui est acquis chez nous doit être défendu partout dans le monde. A Solidarité Mondiale, nous avons cette conviction: soutenir ceux qui luttent contre les injustices sociales.

Vous avez un pouvoir, ne le sous-estimez pas !

www.solmond.be

source: Bibliothèque nationale de France

LES MOUVEMENTS SOCIAUX

CA BOUGE

epEquipes Populaires

Congés payés, «Splendide victoire…»Le 8 juillet 1936, la loi sur les congés payés paraît au Moniteur belge. Six jours de congés successifs payés au tarif d’une semaine complète! Ce qui était un rêve jusque-là devient un droit pour la classe ouvrière…

Conquêtes du passé et défis du futurLes congés payés sont aujourd’hui une évidence pour les travailleurs belges et personne ne songerait à les remettre en question. Il est tout aussi évident que la place des enfants est à l’école et pas à l’usine ou à la mine. Ces réali-tés ont pourtant été acquises par des luttes syndicales de longue haleine, menées par les mouvements sociaux.

Solidarité mondiale, l’ONG de la CSC et du Moc, a décidé de nous le rap-peler. A travers une grande campagne de communication et de mobilisation, elle met en évidence les conquêtes sociales du passé, mais aussi les enjeux présents et les défis du futur, au niveau mondial!

Car ce qui est acquis pour nous, et parfois remis en question par cer-tains, doit être défendu partout dans le monde. En effet, tout travailleur n’a pas droit à des congés payés. Dans de nombreux pays, les enfants bossent pour subvenir aux besoins de leur famille. Et la protection sociale et l’assurance maladie sont, la plupart du temps, absentes des pays pauvres.

Le monde n’a jamais été aussi riche qu’aujourd’hui, mais il n’a également jamais été aussi inégal.

Si nous souhaitons avoir à nouveau prise sur le monde, nous devons agir. Au Nord et au Sud, à l’Est et à l’Ouest. Les pays où les mouvements sociaux sont impliqués dans la gestion de la chose politique se développent plus

équitablement. Et là où les mutualités et les syndicats s’assoient autour de la table avec les autorités, la protec-tion sociale est rendue accessible à bien plus de personnes.

Faisant le lien avec les luttes et les conquêtes sociales d’hier, Solidarité mondiale a mené, ces derniers mois, trois actions liées à des événements d’actualité: le 7 avril, Journée mon-diale de la santé, la campagne a attiré l’attention sur l’importance des mutuelles de santé et leur développe-ment en Afrique. Le 24 avril, un an après l’effondrement de l’usine tex-tile Rana Plaza au Bangladesh, les marques de vêtements ont été inter-pellées via un défilé de mode au-des-sus de (faux) cadavres. Et puis, à l’oc-casion du Mondial au Brésil, l’attention a été mise sur les conditions de tra-vail dans les plantations d’oranges et les chantiers de construction.

Solidarité mondiale vous invite à continuer à mener ces campagnes. Pour vous y aider, demandez une ou des affiches sur les luttes d’hier (congés payés, abolition du travail des enfants, assurance maladie-inva-lidité) et sur les luttes d’aujourd’hui. Vous pouvez toujours signer la pétition «pressés comme des oranges» sur www.pressescommedesoranges.be

Contact: Antoinette Maia. Tél. 02.246.38.82. Courriel: [email protected]

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VU D’ICI

L’In

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Entre Charleroi et Kigali, des liens se tissent et se renforcent

La CSC carolo a reçu la visite de son partenaire syndical rwandais. Une histoire de coopération et d’amitié.

Il y a vingt ans, au printemps ‘94, le Rwanda a été pré-cipité dans l’horreur. Pendant trois mois, d’avril à juil-let, près d’un million de Rwandais sont tués au cours

d’un génocide perpétré par des éléments extrémistes hutus (ethnie majoritaire) contre les Tutsis (ethnie minori-taire). Des Hutus modérés seront également éliminés par les extrémistes hutus. Un massacre qui a laissé le pays exsangue, privé d’un septième de la population. Pas une famille, pas un village n’a été épargné…

Aujourd’hui, même s’ils n’oublient pas, beaucoup de Rwandais veulent tourner cette page sombre de leur his-toire. Le pays est en plein développement économique; l’ambition du gouvernement Kagamé est même d’en faire

un «lion» d’Afrique, en référence aux «tigres» asiatiques. Selon la Banque mondiale, le Rwanda serait actuellement le deuxième pays d’Afrique à attirer les investisseurs étran-gers (chinois, indiens, allemands, américains, etc.).

Pas de salaire minimumMais cet essor profite-t-il à la population? Nous avons posé la question à Séraphin Gasoré et Gaspard Habarurema, tous deux membres du syndicat rwandais Congrès du tra-vail et de la fraternité (Cotraf). Avec six de leurs collègues, dont leur président Dominique Bicamumpaka, ils étaient en visite récemment à la CSC Charleroi-Sambre & Meuse et à la CSC-BIE de Charleroi qui, depuis 2008, soutiennent activement leur organisation.

Pour Séraphin, chargé de «monitorer» les violations des droits des travailleurs, il y a encore énormément de travail pour faire appliquer un tant soit peu la notion de travail et salaire décents. «La plupart des travailleurs n’ont pas de contrat écrit. Ils sont considérés comme des journa-liers qui peuvent être renvoyés du jour au lendemain. Le salaire minimum n’existe pas et est laissé au bon vouloir des patrons qui, par ailleurs, les affilient très rarement à la sécurité sociale. Rien ou presque n’est fait pour assurer leur sécurité au travail. Les accidents sont légion et les victimes très souvent abandonnées à leur sort. Enfin, les travailleurs n’ont quasi aucune liberté d’expression dans l’entreprise et, la plupart du temps, ils ne peuvent pas s’affilier à un syndicat et s’organiser pour défendre leurs

droits. Car, pour les employeurs comme pour le gouver-nement, exercer sa liberté d’expression, c’est faire preuve d’indiscipline.»

Un syndicat en constructionLe Congrès du travail et de la fraternité (Cotraf) a été fondé le 15 mars 2003. Cette centrale interprofession-nelle regroupe les syndicats de secteurs aussi variés que l’agriculture, le bâtiment, l’industrie, les services publics ou encore l’enseignement. Avec l’aide de ses partenaires belges, qui le soutiennent financièrement et envoient chaque année des permanents et militants assu-rer quelques journées de formation sur place, le Cotraf se structure et agit de plus en plus efficacement. C’est ainsi que plus de 3000 militants et leaders syndicaux ont été formés. Plus de 3000 plaintes de travailleurs lésés ont été traitées, soit à l’amiable, soit avec l’inter-vention des inspecteurs du travail ou de la justice. Enfin,

le Cotraf a contribué activement à une série d’accords d’entreprises qui ont débouché sur des augmentations de salaires, une augmentation du congé payé de mater-nité (porté de six semaines légales à neuf semaines) ou encore, dans une entreprise de construction chinoise, à une obligation de contrats signés avec le personnel, un droit aux jours fériés, des équipements de sécurité et une rémunération des heures supplémentaires à 200%.

«Les travailleurs et travailleuses reconnaissent notre rôle de défenseur actif de leurs droits et s’affilient de plus en plus spontanément, conclut Gaspard, lui-même militant dans la fonction publique. Certains employeurs mani-

festent aussi une meilleure reconnaissance de notre rôle et parfois les autorités nous consultent.»

Reste que le cadre légal est peu favorable à la liberté syndicale, que les inspections du travail manquent de moyens et que la société rwandaise est plutôt dominée par une culture du paternalisme en matière de travail, alors que le Cotraf aspire au dialogue et à la concertation sociale. Autre entrave pour le Cotraf: le refus manifeste du gouvernement – masqué par des reports successifs sous de faux prétextes – d’organiser des élections sociales. Depuis plusieurs années, ces élections sont dans l’air et le Cotraf s’y est activement préparé, en s’inspirant d’ailleurs des méthodes de la CSC. Mais le gouvernement semble craindre le succès du Cotraf et la perte de légitimité que cela occasionnerait pour le syndicat majoritaire, proche du pouvoir.

Un partenariat jusque 2016«A la CSC, vous avez un siècle d’expérience syndicale derrière vous. Nous avons encore beaucoup de choses à apprendre…» reconnaissent les deux syndicalistes, pas découragés pour autant de se battre pour la justice sociale et la démocratisation de leur société. Leur séjour de trois semaines en Belgique a été émaillé de nombreuses visites dans les entreprises et sections de la CSC. Des temps de formation sur le fonctionnement syndical, l’action syndi-cale en entreprise, l’action interprofessionnelle, l’organisa-tion d’un congrès, etc. ont également été organisés, ainsi que des moments conviviaux.

Pour les hôtes carolos, la visite de cette délégation fut un réel plaisir. Chantal Doffiny, secrétaire fédérale de la CSC Sambre & Meuse: «Notre relation avec le Rwanda a débuté en 2007 grâce à Joseph Lippolis, un ancien per-manent de notre fédération qui est parti vivre là-bas au moment de sa retraite et y a développé des projets avec et pour les Rwandais: une boulangerie, une pension de famille, une entreprise de rénovation de bâtiments. Nous avons par exemple envoyé une presse à briques construite dans une entreprise de Cul-de-Sarts, qui ne nécessite pas de cuisson des matériaux, ce qui est plus pratique là-bas. Toutes ces réalisations, qui tiennent dans la durée, nous enchantent. Et notre soutien au Cotraf tient à cœur à nos permanents et militants. Selon le programme qui avait été défini, il devrait se prolonger jusqu’en 2016. A ce moment-là, le temps sera venu pour le Cotraf, on l’espère, de voler de ses propres ailes et pour nous d’envisager un soutien à une autre organisation syndicale, dans un autre pays du Sud.»

l D.E.

Des syndicalistes belges et rwandais unis dans un même combat pour le travail décent et contre les injustices.

Depuis 2008, des liens se sont noués entre les partenaires rwandais et carolos, en particulier avec la CSC BIE. Marc Moreau, secrétaire de la CSC BIE: «Il était clair dès le début que nous ne voulions pas simplement envoyer de l’argent pour nous donner bonne conscience. Nos militants ont été impliqués directement afin de «rapprocher» le Rwanda de Charleroi. Au fil des années, plusieurs militants et permanents se sont rendus régulièrement sur place pour partager leur expérience de terrain avec les délégués rwandais, mais aussi pour témoigner à leur retour de l’état d’avancement du projet. Ce sont chaque fois des expériences particulièrement enrichissantes d’un côté comme de l’autre.» Pour financer ce partenariat, les Carolos ont multiplié les initiatives: vente de décapsuleurs, par-ticipation aux dix miles de Charleroi, soupers conviviaux, etc. Quel bilan dresse à ce jour la centrale? Marc Moreau: «Nous constatons d’année en année des progrès indéniables au Cotraf: mise en place de structures syndicales, embauche de personnel, progression constante du nombre d’affiliés cotisants, réalisation de conventions, prépa-ration des élections sociales. Petit à petit, le Cotraf prend son envol, mais tout reste à faire dans un pays encore extrêmement pauvre, fragile sur le plan socio-économique et instable sur le plan politique. Mais nous sommes convaincus que les résultats seront à la clé si le Cotraf et ses militants continuent à croire en un autre avenir, fait de solidarité et de justice sociale.»

La voix des femmes en EuropeLe lobby européen des femmes (LEF), créé en 1990, est la plus grande coupole d’associations de femmes dans l’Union européenne. Elle compte des organisations membres dans les 28 pays de l’UE et dans trois des pays en voie d’adhésion, plus vingt organisations européennes et internationales, soit plus de deux mille associations de femmes. Les Femmes de la Confédération européenne des syndicats sont membres du LEF, donc les Femmes de la CSC y sont indirectement représentées.Le LEF est véritablement la voix des femmes en Europe. Son but est de promouvoir les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes auprès de l’Union européenne.

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Femmes CSC

L’austérité balaie des décennies de luttes socialesLongtemps, l’Europe a été un levier en matière d’égalité entre hommes et femmes. L’austérité met à mal certaines de ces avancées. Les Femmes CSC de Wallonie et Bruxelles en ont dressé l’état des lieux pour mieux se mobiliser.

L’austérité qui sévit en Europe touche tout le monde, mais elle affecte tout particulièrement les femmes. Le constat n’est pas neuf, mais toutes les analyses

montrent que la situation va en s’aggravant. «Il est impor-tant de dresser un état des lieux précis des difficultés rencontrées par les femmes pour mieux se mobiliser et se défendre, explique Patricia Biard aux Femmes CSC de Wallonie et de Bruxelles réunies à Bouge, le 12 juin dernier, pour leur journée interrégionale. C’est l’objectif de cette journée et des contributions de nos invitées.» Message pleinement reçu par des participantes actives et motivées qui ont posé maintes questions et fait remonter des témoi-gnages de terrain.

Indicateurs au rouge«L’Europe a longtemps été une championne pour les femmes. Elle a été le meilleur levier en matière de promo-tion de l’égalité entre hommes et femmes. Il faut qu’elle le reste!, affirme d’emblée Mary Collins du Lobby européen des femmes (LEB – Voir l’encadré ci-contre). De 1975 à 2010, de nombreuses directives ont fait avancer l’égalité de rémunération et de traitement. Mais après les «trente glorieuses» (1970-1980-1990), sont venues les années de «ralentissement» (2000-2010). Aujourd’hui, nous sommes dans des années de «stagnation». A ce stade, on ne peut plus parler de crise, mais de mutation.»

Et le moins que l’on puisse dire est que celle-ci affecte durement les femmes. De nombreux indicateurs sont au rouge. Une femme sur quatre est menacée de pauvreté et ce risque est en hausse: l’écart salarial subsiste, y com-pris dans les pays nordiques. Entre pensionnés hommes et femmes, l’écart est gigantesque: en Allemagne, par exemple, il peut aller jusqu’à…60%.

«Au début, la crise, plutôt masculine, affectait des secteurs comme l’automobile ou la construction. Puis les services ont été durement touchés propulsant les femmes dans la précarité, rappelle Mary Collins. La détérioration des conditions de travail est généralisée. Les coupes sombres dans les secteurs publics ont durement pénalisé les femmes dans de nombreux pays: diminution des allo-cations familiales, des allocations pour personnes handi-capées, des subsides versés aux associations qui luttent contre les violences faites aux femmes… Toutes ces coupes touchent particulièrement les sans voix.»

La Grèce se bat Le témoignage de Aikaterini Bougioukou, responsable Femmes du syndicat grec GSEE, est une illustration de ces constats. En Grèce où la Troïka (Commission euro-péenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) ont appliqué des «remèdes» draconiens, l’austérité a balayé des décennies de luttes sociales. L’Etat-providence, la protection sociale, l’éducation sont mis à mal et beaucoup de gens n’ont plus accès aux soins de santé. La mortalité infantile a augmenté de 43%! Il n’y a quasi plus de crèches, les heures d’école ont été diminuées. Les programmations d’aide (aux seniors, aux enfants en difficulté, aux toxicomanes…) ont été suppri-mées. Que peut faire le syndicat? «Le rôle des femmes a toujours été réduit. L’austérité n’arrange rien. Mais les femmes se battent malgré tout. Il y a en ce moment une action des nettoyeuses des ministères, une autre des administratives des universités… Notre pays est devenu un animal de laboratoire où on expérimente l’austérité. La solidarité européenne s’impose dans cette lutte» souligne la syndicaliste grecque.

Les femmes doivent se battre et se soutenir. Partout en Europe. C’est essentiel pour sauvegarder la démocratie. Elles ne manquent ni de volonté ni d’idées comme l’a mon-tré Laureta Panxhaj, du Ciré, qui lutte pour la reconnais-sance en Belgique des compétences et diplômes acquis par les migrant-e-s dans le pays d’origine. Les Femmes CSC ont exprimé un certain nombre d’idées à mettre en œuvre dans les prochains mois. L’urgence est là. l

Catastrophe sociale chez DelhaizeLes travailleurs de Delhaize ont durement accusé le

coup. Le groupe a en effet annoncé la suppression de 2500 emplois, la fermeture de 14 magasins en Belgique et de nouvelles restrictions sur les salaires et les condi-tions de travail. Une véritable catastrophe sociale dans un groupe pourtant bénéficiaire.

Ecoeurés, certains travailleurs ont décidé de mener des actions spontanées et plusieurs magasins sont restés portes closes durant les jours qui ont suivi cette terrible annonce. Le personnel a alors dû subir une nouvelle pro-vocation. Le nouveau CEO, Denis Knoops, a ouvertement attaqué ces actions syndicales et a tenté de diviser le personnel en faisant une différence entre les grévistes et les non-grévistes. Selon lui, seule cette dernière catégorie constituerait les «vrais Delhaiziens».

Face au drame social qui les touchent et en réaction à cette attitude méprisante de la direction, les travailleurs se sont rassemblés le 18 juin dernier devant le siège social de Delhaize où un conseil d’entreprise était prévu. Les

représentants des travailleurs se sont bornés à déposer leurs questions et revendications, mais ont refusé la dis-cussion. En effet, pour le front commun syndical, l’attitude de la direction est véritablement scandaleuse. Tous les tra-vailleurs du groupe sont des «Delhaiziens» et tous ont droit au respect le plus élémentaire.

Dans leur argumentaire, les responsables du groupe n’hésitent pas à imputer au personnel une responsabilité dans les difficultés financières de l’entreprise. Pour les organisations syndicales, c’est tout simplement incroyable! Elles pointent pour leur part l’absence d’une stratégie commerciale digne de ce nom. Et elles soulignent que si

Grande distribution

Mons – La Louvière

Deux nouveaux centres de servicesLes affiliés de la CSC-Mons La Louvière bénéficient de deux nouveaux centres de services.• Depuisle26mai2014,lecentredeservicesdeBinche

a emménagé dans un bâtiment entièrement rénové situé à la Rue de Biseau 24, à Binche.

• Dèsle30juin2014,lescollaborateursdelaCSCaccueil-leront les affiliés dans un tout nouveau bâtiment passif, situé à la Rue du Marché 2, à Jemappes.

l’emploi diminue, le retour aux actionnaires, lui, augmente. Et les parachutes dorés octroyés aux différents CEO se succèdent…

Les personnes révoltées par le plan de restructura-tion de Delhaize peuvent signer la pétition mise en ligne par la CSC-Alimentation et services, la CNE (Centrale des employés de la CSC) et leurs homologues néerlan-dophones sur: https://www.lapetition.be/en-ligne/Non-a-la-restructuration-chez-delhaize-14603.html l

6 l 27 juin 2014 l l’info n°26-30

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Permanences d’été

Du 1er juillet au 31 août:– Eupen: Lundi de 9h à 12h et de 14h à 17h; jeudi de 9h à

12h et de 14h à 16h.– Herve: Lundi de 9h à 12h et de 14h à 17h; jeudi de 9h à

12h.– La Calamine: Mardi de 9h à 12h et de 14h à 17h; vendredi

de 9h à 12h.– Malmedy: Mardi de 9h à 12h et de 14h à 17h; vendredi de

9h à 12h.– Saint-Vith: Mardi de 9h à 12h et de 14h à 16h; jeudi de 9h

à 12h et de 14h à 17h.– Verviers: Lundi de 9h à 12h et de 14h à 17h; jeudi 9h à

12h et de 14h à 16h.

Fermeture du 21 au 25 juillet et du 11 au 15 août.Herve et La Calamine du 7 au 25 juillet

Du 1er juillet au 31 août:Dans les centres de services (Charleroi, Châtelet, Courcelles, Florennes, Gozée) – Les lundis 7, 14 et 28 juillet de 8h30 à 11h30.– Pour les travailleurs uniquement, permanence aussi les

lundis 7, 14 et 28 juillet de 13h30 à 16h45.– Les jeudis 3, 10, 17, 24 et 31 juillet de 8h30 à 11h30 et

de 13h30 à 15h30.– Les lundis 4, 11 et 25 août de 8h30 à 11h30.– Pour les travailleurs uniquement, permanence aussi les

lundis 4, 11 et 25 août de 13h30 à 16h45.– Les jeudis 7, 14, 21 et 28 août de 8h30 à 11h30 et de

13h30 à 15h30.Dans les secrétariats (Couvin, Fleurus, Fontaine)– Les mardis 1, 8, 15, 22 et 29 juillet de 8h30 à 11h30 et

de 13h30 à 15h30.– Les mardis 5, 12, 19 et 26 août de 8h30 à 11h30 et de

13h30 à 15h30.Dans les antennes (Chimay, Erquelinnes)– Les mardis 1, 8, 15, 22 et 29 juillet de 8h30 à 11h30 et

de 13h30 à 15h30.– Les mardis 5, 12, 19 et 26 août de 8h30 à 11h30 et de

13h30 à 15h30.

Permanences juridiques à Charleroi: lundis de 13h30 à 16h45 (sauf les 21/7 et 18/8), jeudis de 8h30 à 11h45.

CSC de Charleroi-Sambre et Meuse

CSC du Brabant wallon

Du 30 juin au 31 août:Permanences du service chômage:– Comines: Les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h30 à

11h30.– Mouscron): Les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h30 à

11h30.– Herseaux: Fermeture du 1er juillet au 31 août.– Tournai): Les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h30 à

11h30.– Péruwelz: Les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h30 à

11h30.

CSC du Hainaut occidental

Du 1er juillet au 30 août:

Service juridique Accueil du public: sur rendez-vous (Tél.:04.340.71.70). Accueil téléphonique: du lundi au jeudi de 13h30 à 15h.

Service cotisations Accueil téléphonique: du lundi au jeudi de 9h00 à 12h00 et de 13h30 à 16h00, vendredi de 9h00 à 12h00.

Service accueil Accueil du public: du lundi au jeudi de 7h30 à 16h, vendredi de 7h30 à 12h.

Service chômage et centres de services Du 23 juin au 5 septembre:– Ans: Lundi, mercredi et vendredi de 8h à 11h30.– Aywaille: Lundi, mercredi et vendredi de 8h à 11h30.– Chênée: Mercredi de 8h à 11h30 et de 13h30 à 15h,

vendredi de 8h à 11h30.– Fléron: Mardi de 8h à 11h30 et de 13h30 à 15h, jeudi

de 8h à 11h30.– Herstal: Mardi de 8h à 11h30 et de 13h30 à 15h, jeudi

et vendredi de 8h à 11h30.– Huy: Lundi, mardi et jeudi de 8h à 11h30.– Liège: Lundi, mercredi et vendredi de 8h à 11h30. – Seraing: Lundi, mercredi et vendredi de 8h à 11h30.– Visé: Lundi, mercredi et jeudi de 8h à 11h30.– Waremme: Mercredi de 8h à 11h30 et de 13h30 à 15h,

vendredi de 8h à 11h30.– Accueil téléphonique: Lundi de 8h30 à 18h00, du mardi

au jeudi de 8h30 à 16h30, vendredi de 8h30 à 12h00

Tous les services seront fermés les 18 et 21 juillet, les 14 et 15 août.

CSC de Liège-Huy-Waremme

Du 7 juillet au 22 août:– Arlon: Chômage: mardi de 9h à 12h; jeudi de 9h à 12h

et de 16h à 18h. Frontaliers: du lundi au vendredi de 9h à 12h; jeudi de 16h à 18h sauf le 10 juillet et les 14-21 et 28 août.

– Barvaux: Chômage: jeudi de 14h à 18h sauf les 17-24 juillet et les 14-21 août.

– Bastogne: Chômage: lundi de 16h à 18h; mardi et jeudi de 9h à 12h. Sociale: lundi de 16h à 18h et jeudi de 9h à 12h sauf du 7 au 24 juillet. Frontaliers: lundi de 16h à 18h sauf le 7 juillet et les 18-25 août.

– Bertrix: Chômage: lundi de 16h à 18h; mardi et jeudi de 9h à 12h.

– Florenville: Chômage: lundi de 14h à 18h sauf les 14-21 juillet et 11 – 18 août.

– Libramont: Chômage: mardi de 14h à 16h sauf les 15 et 22 juillet et les 12 et 19 août. Sociale: jeudi de 14h à 16h sauf les 17 et 24 juillet et les 14-21 août.

– Marche-en-Famenne: Chômage: lundi de 16h à 18h; mardi et jeudi de 9h à 12h. Sociale: lundi de 16h à 18h sauf le 14 juillet et les 4-11 août; jeudi de 9h à 12h sauf le 17 juillet et les 7-14 août.

– Vielsalm: Chômage: mardi de 14h à 16h. Frontaliers: lundi de 14h à 15h sauf le 7 juillet et les 18-25 août. Sociale: jeudi de 14h à 16h sauf du 7 au 24 juillet.

– Virton: Chômage: lundi de 9h à 12h et de 16h à 18h; vendredi de 9h à 12h.

Plus d’infos: 063.24.20.20.

CSC du Luxembourg

Du 1er juillet au 30 août:

Centrales professionnelles (à Bouge)

CSC-TranscomTransports routiers: permanence téléphonique lundi, mardi et jeudi de 9h à 12h (081.25.40.09); accueil affiliés: jeudi de 9h à 12h. Télécom: permanence téléphonique tous les jours de 8h30 à 16h (081.56.02.36). Bureaux fermés du 11 au 15 août inclus.

CSC-Bâtiment industrie & énergieAccueil affiliés: lundi et jeudi de 9h à 12h. Permanence télé-phonique (081.25.40.27): lundi, mardi et jeudi de 13h à 16h. Bureaux fermés du 21 au 25 juillet et du 11 au 15 août inclus.

ACV-CSC-MeteaAccueil jeudi de 9h à 12h et de 14h à 16h ou sur rendez-vous (081.25.40.18). Permanence téléphonique (081.25.40.18) lundi, mardi, mercredi et jeudi.CSC-Alimentation et servicesLundi de 9h30 à 12h et de 13h00 à 16h. Jeudi de 9h à 12h.

Centres de services– Auvelais: Service chômage: lundi de 8h30 à 11h45 et

de 13h30 à 16h; mercredi de 8h30 à 11h45 (sauf le 23 juillet).

– Permanence syndicale: mercredi de 8h30h à 11h45 (sauf le 23 juillet).

– Bouge: Accueil général: du 14 juillet au 14 août, du lundi au vendredi de 8h à 12h.

– Service chômage: lundi de 8h30 à 11h45; mercredi de 13h30 à 16h; jeudi de 8h30 à 11h45.

– Service juridique: permanence téléphonique tous les jours de 8h30 à 10h (081.25.40.51); accueil affiliés: lundi et jeudi de 10h15 à 12h.

– Service cotisations: permanence téléphonique tous les jours de 8h30 à 10h (081.25.40.67 ou 25.40.80); accueil affiliés lundi et jeudi de 10h15 à 12h.

– Ciney: Service chômage: lundi de 8h30 à 11h45 et de 13h30 à 16h; jeudi de 8h30 à 11h45.

– Permanence syndicale: lundi de 8h30 à 11h45.– Ramassage des cartes: les 31 juillet et 29 août de 8h30

à 11h45.– Dinant: Service chômage: mercredi et vendredi de 8h30

à 11h45 (sauf le 23 juillet).– Permanence syndicale: mercredi de 8h30 à 11h45.– Ramassage des cartes: les 31 juillet et 29 août de 8h30

à 11h45.– Namur: Service chômage: lundi de 13h30 à 16h; mer-

credi et vendredi de 8h30 à 11h45.– Permanence syndicale: lundi de 13h30 à 16h.

Secrétariats– Andenne: Service chômage: mardi de 8h30 à 11h45 et

de 13h30 à 16h (sauf le 22 juillet). Permanence syndicale: mardi de 13h30 à 16h30 (sauf le 22 juillet).

– Beauraing: Service chômage: les 3 juillet, 17 juillet, 31 juillet, 14 août et 28 août de 13h30 à 16h30.

– Ramassage des cartes: le 31 juillet et le 29 août de 15h à 16h.

– Bièvre: Service chômage: les 10 juillet, 7 août et 21 août de 13h30 à 16h30.

– Ramassage des cartes: les 31 juillet et 29 août de 10h à 11h.

– Gedinne: Ramassage des cartes: le 31 juillet et 29 août de 10h à 11h.

– Gembloux: Service chômage: mardi de 8h30 à 11h45 et de 13h30 à 16h30 (sauf le 22 juillet). Permanence syndi-cale: mardi de 8h30 à 11h45 (sauf le 22 juillet).

– Ramassage des cartes: les 31 juillet et 29 août de 8h30 à 11h45.

– Rochefort: Service chômage: les 2 juillet, 16 juillet, 30 juillet, 13 août et 27 août de 13h30 à 16h30.

– Permanence syndicale: le 2 juillet de 13h30 à 16h30. Ramassage des cartes: les 31 juillet et 29 août de 13h30 à 16h30.

Centre de services téléphonique (CST): 081.57.99.57– du lundi au jeudi de 8h30 à 12h et de 13h à 16h30; – vendredi de 8h30 à 12h.

Les centres de services et secrétariats travaillent à guichets fermés la semaine du 21 juillet

CSC de Namur-Dinant

CSC de Verviers et de la région germanophone

– Frasnes: Fermeture du 1er juillet au 31 août.– Ath: Les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h30 à 11h30.– Enghien: Le jeudi de 8h30 à 11h30.– Lessines: le mardi de 8h30 à 11h30 et le jeudi de 13h

à 16h.Permanences du service juridique:– Tournai: Le lundi et le vendredi de 8h30 à 11h30.– Mouscron): Le mardi et le jeudi de 8h30 à 11h30.– Ath: Le vendredi de 8h30 à 11h30.

Du 30 juin au 29 août: – Wavre: Lundi de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h, mer-

credi de 8h30 à 11h30, vendredi de 8h30 à 10h30.– Braine l’Alleud: Lundi de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h,

mercredi de 8h30 à 11h30, vendredi de 8h30 à 10h30.– Nivelles: Mardi de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h, jeudi

de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h.– Tubize: Mardi de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h, jeudi

de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h.

Le service chômage sera fermé du 21 au 25 juillet et du 18 au 22 août.Permanences téléphoniques (au 067.884611) tous les jours sauf le vendredi après-midi.

l’info n°26-30 l 27 juin 2014 l 7

Après 84 ans, le travail forcé enfin interdit!La 103e Conférence internationale du travail de l’OIT s’est tenue du 28 mai au 12 juin à Genève. Principal résultat: l’interdiction du travail forcé dans le monde.

Il y a toujours 21 millions de travailleurs réduits en esclavage de par le monde. Ce travail forcé génère 150 milliards de bénéfices. Par ailleurs, l’Europe et la

Belgique ne sont pas immunisées face à ces problèmes de travail forcé, d’esclavagisme moderne et de traite des êtres humains. Dépouiller les gens de leur documents d’identité et exploiter ces «sans-papiers» sans alternative, en les faisant travailler 15 à 16 heures par jour. Les faire dormir dans une cave en leur interdisant toute sortie. Les empêcher de se rendre chez le médecin lorsqu’ils sont malades parce qu’ils n’ont aucune existence légale et qu’ils sont sans identité. Ne pas les payer parce qu’ils sont dans l’incapacité de déposer plainte auprès d’une instance, par peur d’être expulsés. Tous ces faits sont malheureusement toujours monnaie courante en 2014 en Europe, mais éga-lement en Belgique.

La traite des êtres humains y existe elle aussi. Des tra-fiquants d’êtres humains ont encore été jugés dans notre

pays à la fin du mois de mai dernier. Sans oublier la pro-blématique de l’exploitation sexuelle: des personnes sont attirées en Occident pour y être séquestrées. En quête d’une terre promise, elles se retrouvent contraintes à la prostitution.

Première mouture en 1930La Convention n°29 sur le travail forcé a vu le jour à l’Orga-nisation internationale du travail (OIT) en 1930. Elle était problématique dans le sens où elle autorisait encore tem-porairement le travail forcé à des fins publiques et dans des circonstances exceptionnelles. Elle n’était donc rien de plus qu’une coquille vide. Après l’interdiction de prin-cipe, reprise à l’article premier, suivait essentiellement une série de conditions auxquelles le travail forcé était encore autorisé temporairement. Cette longue série d’exceptions temporaires devait en principe être reconsidérée par le

Du 23 au 28 juin, les passants sont invités à marquer leur adhésion au message de la CES en prenant un selfie (autoportrait) en face du cube, comme l’a fait Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, et en l’envoyant à [email protected]. Les meilleurs seront publiés sur la page Flickr ou Facebook de la CES.

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Qui pour diriger l’Europe? Et pour faire quoi?Impossible de le rater! Ce 23 juin, au Rond-point Schu-

man, la Confédération européenne des syndicats (CES) a installé un cube géant affichant un message aux respon-sables européens. Ce message – «Qui pour diriger l’Eu-rope?» – leur rappelle qu’il y a 26 millions de chômeurs en Europe et que l’austérité ne fonctionne pas. Il les invite à appliquer la recette prônée par les syndicats au niveau européen: investir dans la croissance et l’emploi.

Lors de l’inauguration du cube, Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES, a appelé les dirigeants euro-péens à aller au-delà de la question du «qui va faire quoi». «La question à se poser est: que va-t-on faire pour l’emploi, pour changer le cours des politiques européennes, affirme-t-elle. Nous avons décidé d’installer un cube bien visible par les leaders européens afin de les rappeler à leur devoir: donner la priorité à l’emploi, à une Europe plus protectrice qui intègre les droits sociaux, les travailleurs, la lutte contre le dumping social… Il n’est pas acceptable qu’il y ait 26 millions de chômeurs en Europe, 7,5 millions de jeunes qui ne travaillent pas, ne suivent ni études ni formation, que les salaires aient diminué dans 18 des 28 pays de l’UE, que la pauvreté et les inégalités atteignent des niveaux inaccep-tables. L’Europe doit investir dans la croissance pour créer des emplois, sortir de la crise et augmenter les recettes fiscales pour diminuer la dette publique.»

Pour la CES, l’Europe doit investir dans une réindus-trialisation durable, dans les énergies renouvelables, l’éducation et la formation, la recherche et le dévelop-pement, de nouvelles industries durables, les transports et les télécommunications, et dans des services publics décents.

Les personnes choisies pour diriger les institutions européennes devront mettre en œuvre aux niveaux euro-péen et national un plan d’investissement soutenu par les finances publiques et privées. Et cela sans perdre de temps. La CES estime que l’Europe pourrait créer 11 millions d’emplois avec un investissement annuel de 250 milliards d’euros. Cela représente bien moins que les montants dépensés pour sauver les banques et ce qui est perdu chaque année du fait de l’évasion et de l’ingénierie fiscales.

Le Conseil européen de ce 27 juin devrait décider qui sera désigné comme nouveau Président de la Commis-sion européenne. Les Chefs d’État et de gouvernement qui y prendront part ne pourront pas échapper au mes-sage du cube puisque celui-ci, large de 6 mètre sur 6, sera placé jusqu’au samedi 28 juin face au bâtiment où aura lieu la réunion. Il se décline en français, néerlandais, allemand et anglais.

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conseil d’administration de l’OIT dans les cinq ans suivant l’entrée en vigueur de la convention. Mais cette période a finalement duré 84 ans. En juin 2014, l’interdiction est enfin devenue totale.

C’est la raison pour laquelle le Bureau international du travail (BIT) a formulé une proposition concrète pour définir un protocole complémentaire à la Convention n°29 et rédiger une nouvelle recommandation de l’OIT. Un protocole a la valeur d’une convention de l’OIT et, tout comme une convention, il est soumis à chaque pays pour ratification. Le protocole a recueilli 92% de votes favorables des gouvernements, des employeurs et des délégués des travailleurs à la Conférence de l’OIT, qui a déclaré que ce nouvel instrument portait la Convention 29 «dans l’ère moderne». Une abstention notable a été celle du Qatar qui se trouve sous les feux de la rampe pour son recours au travail forcé dans la construction de l’infrastructure de la Coupe du monde de 2022.

Ratification rapideConcrètement, des règles seront définies pour lutter contre le travail forcé et accompagner les victimes, notamment une action contre la traite des êtres humains qui débouche sur le travail forcé. À cet effet, il sera demandé aux pays d’apporter concrètement leur colla-boration au niveau international. Chaque pays sera invité à prendre des mesures efficaces pour repérer et proté-ger les victimes du travail forcé. Ces mesures viseront toutes les victimes, y compris celles qui ne résident pas sur le territoire national, ainsi que celles qui y résident de façon illégale. Les victimes du travail forcé doivent pouvoir demander et obtenir des compensations. Elles ne peuvent pas non plus être poursuivies ou sanction-nées en cas de travail forcé dans le cadre d’activités illégales.

Il s’agit à présent d’obtenir un maximum de ratifica-tions du nouveau protocole. «J’espère que la Belgique fera mieux que pour la convention n°189 relative au per-sonnel domestique en 2011, a déclaré Marc Leemans, président de la CSC. Cette convention n’a toujours pas été ratifiée par tous nos pouvoirs publics. Nous espé-rons qu’il ne faudra pas attendre aussi longtemps pour ce protocole sur le travail forcé.» l

L e statut commun pour les ouvriers et les employés n’a pas été réalisé sans opposition. «Ce sont les ouvriers de la construction qui en sont les dupes, souligne Ste-

faan Vanthourenhout, président de la CSC bâtiment-industrie & énergie (CSC BIE). Les ouvriers de la construction sans lieu de travail fixe, qui travaillent donc sur chantier, reçoivent des délais de préavis plus courts que les autres ouvriers. Il s’agit d’une discrimination au regard de la Constitution.»

Les employeurs de la construction ont fait pression pour obtenir une exception. «Nous sommes conscients de la par-ticularité du secteur, précise Stefaan Vanthourenhout, et en tant qu’organisation syndicale, nous aurions pu accepter un régime transitoire, mais une exception à durée indéterminée est inacceptable.»

Les ouvriers de la construction sont doublement lésés. Ils sont non seulement discriminés par rapport aux autres tra-vailleurs, mais le secteur lui-même opère encore une dis-tinction entre les ouvriers occupés sur un lieu de travail fixe et ceux qui travaillent sur chantiers. A titre d’exemple, un ouvrier de la construction dans une centrale à béton bénéfi-cie d’un délai de préavis plus long (sur base du statut unique) qu’un ouvrier sur chantier (auquel s’applique l’exception).

Les trois organisations syndicales et Robby De Ridder, membre de la CSC BIE, ont introduit cette semaine un

8 l 27 juin 2014 l l’info n°26-30

Depuis l’introduction du statut unique le 1er janvier 2014, les délais de préavis sont identiques pour les ouvriers et employés. Ce même statut prévoit toutefois une exception pour plus de 100.000 ouvriers de la construction dont les nouveaux délais de préavis restent nettement moins favorables. Une discrimination inacceptable pour la CSC BIE.

recours auprès de la Cour Constitutionnelle. Robby De Rid-der travaille comme ouvrier sur un chantier et se sent per-sonnellement discriminé par la loi sur le statut unique. «Si je totalise vingt ans de service et perds mon emploi, je reçois un préavis de seize semaines. Un collègue électricien sur le même chantier ou un collègue magasinier ont droit à 62 semaines de préavis. Les ouvriers sur les chantiers sont-ils des travailleurs de second rang? C’est la question que je poserai à la Cour Constitutionnelle. Je le fais non seule-ment en mon nom propre, mais aussi au nom des 100.000 autres travailleurs de la construction. J’espère que la Cour tranchera très rapidement.» l L.G. (Visie)

Construction: recours auprès de la Cour Constitutionnelle

L e Réseau pour la justice fiscale a célébré la jour-née de la justice fiscale. Il a remis au ministre des

Finances une tarte qui symbolise la répartition inégale des contributions et la nécessité d’une réforme fiscale juste et équitable.

Un beau gâteau! C’est le cadeau reçu par Koen Geens, ministre des Finances du gouvernement fédéral en affaires courantes, à l’occasion du «Tax Justice Day» ou «Journée de la justice fiscale». Le Réseau pour la justice fiscale (RJF) et son homologue néerlandophone (le Fan) ont célébré ainsi, le 19 juin dernier, la quatrième édition de la journée qu’ils organisent en réponse au «Tax Freedom Day» ou «Journée de la libération fiscale» décrétée depuis quelques années par le cabinet d’audit international, PricewaterhouseCoopers (PwC). Selon ce cabinet, tout ce que nous gagnons à partir de ce jour-là est pour nous, alors que les pouvoirs publics ont «accaparé» tout ce que nous avons gagné jusqu’au jour précédent.

Pensions, soins de santé, écoles…

L’idée de cette «Journée de la libération fiscale» implique que les pouvoirs publics provoquent un appauvrissement phéno-ménal de leur population et que nos impôts et nos cotisations sociales disparaissent dans un grand trou noir. Bien sûr, la réalité est très différente de ce que PWC veut faire croire. Nos impôts et nos cotisations sociales servent à financer

les pensions, les soins de santé, l’enseignement, les allocations familiales, la police, la justice, les pom-piers, les transports en commun, les bibliothèques, les parcs, les piscines, les autoroutes et les pistes cyclables, pour ne citer que quelques exemples. Ce 19 juin, le RJF a souhaité informer un public aussi large que possible que seuls les gens ordinaires paient des impôts. Le même message a été diffusé dans tout le pays grâce à une distribution dans de nombreuses gares du tract «Le gâteau est-il équitable-ment réparti?». La réponse est non, bien sûr: les deux tiers des recettes fiscales de l’Etat proviennent des revenus du travail et des impôts sur la consommation et, contrairement à ce que l’on affirme souvent, les bénéfices des entreprises et le capital ne contribuent guère, voire pas du tout, aux recettes de l’Etat.

L’austérité n’est pas une fatalité

Le RJF et le Fan ont également choisi cette date pour remettre au ministre un mémorandum fiscal et une tarte symbolisant l’injustice fiscale. La secrétaire générale de la CSC, Marie-Hélène Ska, le président du Moc, Christian Kunsch, le pré-sident du RJF, Daniel Puissant, menaient la délégation où l’on retrouvait aussi des leaders de la FGTB, de 11.11.11, de Kai-ros Europe, etc. Tous voulaient ainsi rappeler aux partis poli-tiques qui négocient la mise en place du futur gouvernement que l’austérité n’est pas une fatalité. Et qu’une réforme fiscale

équitable et progressive est bien nécessaire pour refinancer les services publics qui en ont grand besoin, lutter contre la pauvreté et les exclusions, rendre la fiscalité plus juste. Une telle réforme implique notamment la levée effective et complète du secret bancaire, la transparence sur les revenus du capital, l’instauration d’un impôt progressif sur les grosses fortunes, une réforme de l’impôt des sociétés en faveur des entreprises qui créent de vrais emplois chez nous et une lutte déterminée contre la fraude et l’évasion fiscales.l

Une tarte, symbole de l’injustice fiscale

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Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, et la délégation du RJF remettent au ministre des Finances un gâteau symbolisant l’injustice fis-

cale dans notre pays.

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La différence entre les délais de préavis des ouvriers de la construction et ceux de leurs collègues

Ancienneté

Après 5 ans Après 10 ans Après 15 ans Après 20 ans Plus de 20 ans

Délai de préavis pour Robby, ouvrier de la construction6 semaines8 semaines12 semaines16 semainesPas d’augmentation ultérieure du délai de préavis

Délai de préavis pour son collègue électricien18 semaines33 semaines48 semaines62 semaines+ en moyenne 2 semaines par année d’ancienneté supplémentaire