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r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 5 ( 2 0 0 9 ) 2 2 3 – 2 3 1
Revue generale
Genetique de la maladie d’Alzheimer : formes autosomiquesdominantes
Alzheimer disease: Autosomal dominant forms
L. Guyant-Marechal a,*,b, D. Campion b, D. Hannequin a,b
a Service de neurologie, CHU de Rouen, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, Franceb Inserm U614, faculte de medecine-pharmacie, Rouen, France
i n f o a r t i c l e
Historique de l’article :
Recu le 21 juillet 2008
Recu sous la forme revisee le
17 septembre 2008
Accepte le 8 octobre 2008
Disponible sur Internet le
10 decembre 2008
Mots cles :
Maladie d’Alzheimer
Angiopathie amyloıde cerebrale
PSEN 1 et PSEN2, APP
Keywords:
Alzheimer disease
Cerebral amyloid angiopathy
PSEN 1 and PSEN2, APP
r e s u m e
Il s’agit d’une mise au point des connaissances concernant les formes autosomiques
dominantes de maladie d’Alzheimer (MA). Ces formes sont dues a des mutations de PSEN1
(69 %), de l’APP (13 %), duplication de l’APP (7,5 %), et rarement de PSEN2 (2 %). Le
phenotype de ces formes autosomiques dominantes est essentiellement caracterise
par un age de debut precoce, en regle avant 60 ans. La premiere partie est consacree a
la presentation de phenotypes particuliers qui elargissent le spectre de la MA : hema-
tomes intracerebraux causes par une angiopathie amyloıde severe, paraplegie spastique,
demence a corps de Lewy, et rares ataxies cerebelleuses. La seconde partie est consacree
aux consequences de ces alterations genetiques sur le metabolisme du peptide Ab, qui ont
fortement contribue a valider l’hypothese de la cascade amyloıdergique comme primum
movens de la MA.
# 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.
a b s t r a c t
We propose a review devoted to the autosomal dominant forms of Alzheimer disease
(AD). These forms are the consequences of either PSEN1 mutations (69%), APP mutations
(1%), or APP duplication (7.5%), and exceptionally of PSEN2 mutations (2%). The main
characteristic of these AD forms is the early age of onset usually before the age of 60
years. The first part of the review focuses on the identification of unusual clinical and
neuropathological phenotypes enlarging the AD spectrum: intracrebral hemorrhages
caused by severe amyloid angiopathy, spastic paraparesis, Lewy body dementia and
exceptional cerebellar ataxia. The second part concerns the consequences of these
mutations on Ab processing, thus demonstrating the key role of the causal ‘‘amyloid
cascade’’.
# 2008 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (L. Guyant-Marechal).
0035-3787/$ – see front matter # 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.doi:10.1016/j.neurol.2008.10.019
r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 5 ( 2 0 0 9 ) 2 2 3 – 2 3 1224
1. Introduction
Cet article est une actualisation des connaissances concer-
nant les formes autosomiques dominantes de la maladie
d’Alzheimer (MA) (Hannequin et Campion, 2001).
Les formes autosomiques dominantes de la MA repre-
sentent moins de 1 % de l’ensemble des MA (Campion et al.,
1999). Elles sont dues a des mutations de PSEN1 (69 %), de
l’APP (13 %), duplication de l’APP (7,5 %), et rarement a des
mutations de PSEN2 (2 %). En revanche, l’etude de ces formes
est pertinente pour la comprehension de la physiopatholo-
gie de la maladie dans sa forme sporadique. Environ 90 %
des formes autosomiques dominantes de la maladie sont
dues a des mutations ou duplications du gene APP et des
mutations des genes PSEN1 et PSEN2 (Raux et al., 2005). Nous
proposons dans une premiere partie une description des
differents phenotypes possibles en fonction des genes
impliques et dans une seconde partie une synthese
concernant les consequences physiopathologiques de ces
mutations.
2. Phenotypes associes aux mutations etduplications APP
Les premieres mutations decrites responsables de MA auto-
somiques dominantes sont celles du gene APP (Goate et al.,
1991), situe sur le chromosome 21. Ce gene code pour la
proteine precurseur de l’amyloıde et les mutations se situent
toutes au niveau des exons 16 et 17, qui correspondent soit
aux sites de clivage generant le peptide Ab a partir de la
proteine soit a la sequence codante du peptide Ab. Actuel-
lement, plus de 27 mutations de type faux-sens ont ete
decrites, dans 75 familles, repertoriees sur le site Alzheimer
Disease and Fronto-temporal Dementia Mutation Database
(http://www.molgen.ua.ac.be/ADMutations/). Recemment,
des duplications du locus du gene APP ont ete identifiees
dans neuf familles (Cabrejo et al., 2006 ; Rovelet-Lecrux et al.,
2006 ; Sleegers et al., 2006 ; Rovelet-Lecrux et al., 2007 ; Guyant-
Marechal et al., 2008). Les duplications sont de taille variable
allant de 0,58 Mb a 6, 37 Mb, mais le phenotype est
independant de la taille de la duplication car dans une
famille, la duplication ne concernait que le gene de l’APP
excluant ainsi l’implication potentielle des genes adjacents
(Sleegers et al., 2006). Le gene APP etant localise sur le
chromosome 21, sa duplication suffit a expliquer que les
patients trisomiques 21 ont un risque accru de developper
une MA apres l’age de 40 ans (Lai et Williams, 1989 ; Visser
et al., 1997 ; Schupf et al., 2003). Les lesions neuropatholo-
giques associees aux duplications APP sont tout a fait
comparables a celles observees dans les cerveaux de patients
trisomiques notamment la severite de l’angiopathie amy-
loıde (Tableau 1).
Le phenotype habituel associe aux mutations APP est celui
d’une MA, avec des ages de debut extremement variables, de
37 a 64 ans par exemple pour la mutation Val717Ile, la plus
frequente. Le genotype APOE4 pourrait etre un facteur
modificateur des mutations APP car dans une famille italienne
porteuse de la mutation Val717Ile, il etait associe a des ages de
debut plus precoces (Sorbi et al., 1995).
2.1. Angiopathie amyloıde et anomalies de substanceblanche
La MA peut etre parfois associee a une angiopathie amyloıde
cerebrale (AAC) plus ou moins severe. Cette AAC est decrite
avec certaines mutations Flemish (Ala692Gly), Arctic (Glu693-
Gly), Italian (Glu693Lys) et Iowa (Asp694Asn). Cette angiopa-
thie est responsable d’hematomes lobaires recidivants et
d’anomalies de la substance blanche visibles sur le scanner ou
a l’IRM cerebrale, associees parfois a des calcifications
occipitales (Iglesias et al., 2000). Il existe une forme particu-
lierement severe d’angiopathie amyloıde (HCHWA-D) avec la
mutation Dutch (Glu693Gln) dans laquelle la MA est quasi-
ment inexistante. Cette forme est caracterisee par des
hemorragies lobaires debutant entre 39 et 76 ans et recidi-
vantes (a trois reprises en moyenne et jusqu’a 10 par individu).
La demence apparaıt en general apres le premier accident
vasculaire cerebral (AVC) mais peut dans quelques cas
apparaıtre progressivement independamment de la survenue
d’AVC. L’angiopathie amyloıde est particulierement severe,
affectant les arteres cerebrales et meningees, faite de depots
Ab40 et 42 dans la paroi des vaisseaux. Les premiers depots
semblent etre des depots Ab42, non fibrillaires. Il existe
egalement des depots parenchymateux moderes d’Ab. Dans
cette forme, les degenerescences neurofibrillaires (DNF) sont
quasiment absentes, avec des stades de Braak de 0 a III chez
quelques patients (Maat-Schieman et al., 2005). Les mutations
affectant la sequence codante d’Ab modifieraient les capacites
d’agregation du peptide Ab, qui aurait alors un tropisme
vasculaire particulier.
Les hemorragies intracerebrales sont frequentes dans les
duplications APP et peuvent etre de taille variable et de
topographie corticale ou sous-corticale. Dans tous les cas,
l’etude anatomopathologique a mis en evidence une angiopa-
thie amyloıde severe, des depots amyloıdes diffus et des
plaques seniles. La cause du tropisme vasculaire des depots Ab
n’est pas etablie, mais serait correlee a l’augmentation de la
quantite du peptide Ab avec maintien du ratio Ab42/Ab40
(Kumar-Singh et al., 2006). En revanche, il n’existe pas
d’explication a la discordance entre la frequence des hema-
tomes associees aux duplications, respectivement de 26, 43 et
20 % dans les trois publications (Cabrejo et al., 2006 ; Rovelet-
Lecrux et al., 2007 ; Guyant-Marechal et al., 2008) et les
observations isolees d’hematomes rapportees chez les triso-
miques 21 (Donahue et al., 1998).
2.2. Syndrome extrapyramidal et demence acorps de Lewy
Dans plusieurs familles porteuses de la meme mutation
APPVal717Ile, l’examen neuropathologique a retrouve de
nombreux corps de Lewy associes aux plaques seniles et
aux DNF a la fois au niveau du tronc cerebral et du cortex,
particulierement au niveau des amygdales (Lantos et al., 1994 ;
Halliday et al., 1997 ; Revesz et al., 1997 ; Rosenberg et al., 2000).
Certains cas repondaient aux criteres cliniques de demence a
corps de Lewy (Lippa et al., 1998). Plus recemment, deux
patients porteurs de duplication d’APP repondaient a la fois
aux criteres cliniques et neuropathologiques de demence a
corps de Lewy (Sleegers et al., 2006 ; Guyant-Marechal et al.,
Tableau 1 – Recapitulatif des differents phenotypes additionnes a la maladie d’Alzheimer observes avec les mutations desgenes APP, PSEN1 et 2. Le nombre de familles pour chaque mutation est indique entre parentheses (Alzheimer Disease &Frontotemporal Dementia Mutation Database).Diversity of phenotypes observed with mutations of APP, PSEN 1 and 2 genes (associated with Alzheimer disease). Number offamilies is indicated in brackets. (Alzheimer Disease & Frontotemporal Dementia Mutation Database).
APP PSEN1 PSEN2
MA + Angiopathie amyloıde Dup APP (n = 9) Leu282Val (n = 1) Asn141Ile (n = 1)
Ala692Gly (n = 2) Leu286Pro (n = 1)
Glu693Gly (n = 2) Gly378Glu (n = 2)
Glu693Lys (n = 1)
Leu705Val (n = 1)
Ala713Thr (n = 2)
Angiopathie amyloıde Glu693Gln (n = 2)
Angiopathie amyloıde + calcifications occipitales Asp694Asn (n = 2)
MA + Syndrome extrapyramidal initial/
demence a corps de Lewy
DupAPP (n = 2) Ser170Phe (n = 1) Ala85Val (n = 1)
Lys670Asn/Met671Leu (n = 2) Gly217Asp (n = 1)
Val717Ile (n = 3) Val272Ala (n = 1)
MA + Ataxie cerebelleuse Pro117Ala (n = 1)
Ser170Phe (n = 1)
MA + Paraplegie spastique InsIle83-Met84 (n = 2)
Leu85Pro (n = 1)
Tyr154Asn (n = 1)
Lys155-Tyr156insPheIle (n = 2)
Phe237Ile (n = 1)
Val261Leu (n = 1)
Val261Leu (n = 1)
Pro264Leu (n = 3)
Arg278Lys (n = 1)
Arg278Thr (n = 1)
Arg278Ser (n = 1)
Glu280Gly (n = 3)
Pro284Ser (n = 1)
Pro284Leu (n = 1)
d9 (n = 4)
Ser290Cys ;Thr291_Ser319del (n = 1)
Thr291Pro (n = 1)
Pro436Glu (n = 3)
Variant frontal de MA Leu113Pro (n = 1)
Met139Val (n = 1)
Met146Leu (n = 1)
(MA et corps de Pick)
Leu226Phe (n = 1)
Met233Leu (n = 1)
Val412Ile (n = 1)
r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 5 ( 2 0 0 9 ) 2 2 3 – 2 3 1 225
2008). Ce phenotype est a rapprocher de la mise en evidence de
corps de Lewy chez 50 % des patients trisomiques 21,
particulierement au niveau des amygdales (Lippa et al., 1999).
3. Mutations de preseniline 1
Le gene codant pour la preseniline 1 (PSEN1) a ete identifie en
1995 (Sherrington et al., 1995). Il s’agit du gene le plus
frequemment implique dans la MA autosomique dominante.
Actuellement, plus de 166 mutations de PSEN1 ont ete
rapportees dans 362 familles (http://www.molgen.ua.ac.be/
ADMutations/). Il s’agit pour la plupart de mutations ponc-
tuelles de type faux-sens distribuees tout le long du cadre de
lecture de PSEN1, et plus rarement de mutations d’epissage au
niveau de l’intron 8, entraınant une deletion de l’exon 9. Dans
la grande majorite des cas, les mutations de PSEN1 sont
responsables d’une MA precoce sans signe associe. Cepen-
dant, quelques familles temoignent d’une tres grande diver-
site phenotypique liee a des mutations particulieres de PSEN1.
3.1. Age de debut
De facon generale, la penetrance de la MA liee a des mutations
de PSEN1 est complete avant 60 ans. Cependant, il existe une
importante diversite des ages de debut intermutations. Des
ages de debut tres precoces sont possibles, entre 24 et 33 ans
pour la mutation Pro117Leu (Wisniewski et al., 1998), 24 et
29 ans pour la mutation Leu137Trp (Campion et al., 1999). Des
formes a debut tardif ont egalement ete decrites avec les
mutations Ala79Val, Met139Val, Ile143Phe, His163Arg, His163-
Tyr, Ala231Val, Leu271Val, Glu273Ala et Cys410Tyr (Larner et
r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 5 ( 2 0 0 9 ) 2 2 3 – 2 3 1226
Doran, 2006). Recemment, une famille associee a la mutation
Arg269His a ete rapportee avec des ages de debut entre 66 et
69 ans (Larner et al., 2007). Il peut exister egalement une tres
grande variabilite intrafamiliale. Par exemple, dans une
famille normande de 50 patients porteurs de la mutation
Leu392Val, les ages de debut variaient entre 34 et 62 ans,
suggerant l’influence de facteurs genetiques ou epigenetiques
qui ne sont pas encore totalement identifies (Campion et al.,
1995). Dans une famille de 52 patients, le genotype APOE4 etait
associe a un age de debut plus precoce (Pastor et al., 2003).
Une etude in vitro mesurant la production d’Ab40 et d’Ab42
et le ratio Ab42/Ab40 selon les differentes mutations de PSEN1,
a etabli une correlation significative entre l’age de debut de la
MA, l’augmentation du ratio Ab42/Ab40 et d’Ab42 et la
diminution du niveau d’Ab40 (Kumar-Singh et al., 2006).
3.2. Paraplegie spastique
Le phenotype associant paraplegie spastique et MA a ete
rapporte avec une vingtaine de mutations de PSEN1 : une
deletion, DeltaI83-M84 (Houlden et al., 2000), deux insertions,
InsFI (Rogaeva et al., 2001 ; Moretti et al., 2004), des mutations
ponctuelles, Leu85Pro (Ataka et al., 2004), Tyr154Asn (Hattori
et al., 2004), Phe237Ile (Sodeyama et al., 2001), Val261Phe
(Rogaeva et al., 2001), Pro264Leu (Dumanchin et al., 2006),
Arg278Thr (Kwok et al., 1997), Arg278Lys (Assini et al., 2003),
Glu280Gly (O’Riordan et al., 2002), Glu280Gly (Dumanchin
et al., 2006), Pro284Leu (Tabira et al., 2002), Thr291Pro
(Dumanchin et al., 2006), Pro436Gln (Houlden et al., 2000) et
des mutations resultant en une deletion de l’exon 9 (Perez-Tur
et al., 1995 ; Crook et al., 1998 ; Prihar et al., 1999 ; Hiltunen
et al., 2000 ; Houlden et al., 2000 ; Smith et al., 2001 ; Brooks
et al., 2003 ; Dumanchin et al., 2006) (Tableau 1). Il existe une
grande variabilite du phenotype qui concerne a la fois la
severite des symptomes pyramidaux, l’age de debut et la
chronologie d’apparition des signes. La paraparesie spastique
peut preceder le syndrome dementiel de dix ans (Verkkoniemi
et al., 2000) et peut meme dans certains cas rester isolee
pendant 12 ans apres le debut (Assini et al., 2003).
Dans ces formes de MA associee a une paraplegie
spastique, les lesions neuropathologiques sont tres caracte-
ristiques, distinctes des plaques seniles et appelees « cotton
wools » (Duyckaerts, 2006). Ces lesions sont de grande taille
principalement constituees de peptide Ab42 sans cœur
amyloıde dense et sans pathologie neuritique en peripherie.
Il a ete observe que ces plaques contenaient principalement
des peptides Ab dans leur forme aminotronquee (Miravalle
et al., 2005). Le mecanisme moleculaire responsable de cette
neuropathologie particuliere reste encore a determiner
(Dumanchin et al., 2006).
3.3. Anomalies de substance blanche
Des anomalies de substance blanche ont ete rapportees,
essentiellement associees a la paraplegie spastique, avec
certaines mutations : Glu280Gly (O’Riordan et al., 2002),
Pro284Ser (Marrosu et al., 2006) et Pro264Leu (Dumanchin
et al., 2006). Elles ont egalement ete decrites avec la mutation
Arg278Ile (Godbolt et al., 2004), responsables d’un trouble du
langage predominant, sans paraplegie spastique. Les lesions
apparaissent sous la forme d’hyperdensites visibles au
scanner cerebral sans injection et d’hypersignaux visibles
sur les sequences IRM T2- et T1-FLAIR. Elles peuvent etre
disseminees (Marrosu et al., 2006) ou periventriculaires
confluentes et symetriques (Dumanchin et al., 2006). Elles
sont egalement retrouvees dans le tronc cerebral et la moelle
epiniere (O’Riordan et al., 2002). Les anomalies de la substance
blanche sont probablement la traduction d’une angiopathie
amyloıde severe parfois associee a des micro-infarctus et des
hemorragies lobaires (Dumanchin et al., 2006 ; O’Riordan et al.,
2002).
3.4. Ataxie
Une ataxie cerebelleuse peut survenir au cours de l’evolution
d’une MA autosomique dominante, d’un a sept ans apres le
debut de la demence avec les mutations PSEN1 Ile143Thr,
Met139Val, Glu280Ala, Leu166Pro et Leu282Val (Martin et al.,
1991 ; Finckh et al., 2000 ; Mann et al., 2001 ; Dermaut et al.,
2001 ; Moehlmann et al., 2002 ; Miklossy et al., 2003). Deux
publications attestent que l’ataxie peut etre inaugurale ou
contemporaine des premiers signes comportementaux ou
cognitifs d’une MA autosomique dominante. Une ataxie
precoce associee a des troubles psychiatriques initiaux a ete
rapportee chez une femme de 28 ans porteuse d’une mutation
PSEN1 Ser170Phe (Piccini et al., 2007). Une ataxie initiale,
causee par une mutation PSEN1 Pro117Ala, debutant entre 24
et 35 ans a ete rapportee chez trois patients d’une meme
famille (Anheim et al., 2007). Les signes neuropathologiques de
la MA sont presents au niveau du cervelet et particulierement
dans les formes autosomiques dominantes (Larner, 1997). Des
depots d’Ab au niveau de la couche moleculaire, de la couche
des grains et une angiopathie amyloıde ont ete documentes
dans une serie de 48 cas de MA associes a des mutations de
PSEN1 mais aucun n’avait presente de signes cliniques
cerebelleux (Mann et al., 2001). A l’inverse, dans des cas
associes a la mutation PSEN1 Ile143Thr, une atteinte cerebel-
leuse severe existait chez des patients au cours de l’evolution
(Martin et al., 1991). Dans un cas de MA avec ataxie inaugurale
associee a la mutation PSEN1 Ser170Phe, il existait des depots
amyloıdes importants au niveau de la couche moleculaire, des
plaques amyloides au niveau des cellules de Purkinje et de la
couche des grains avec une perte dentritique des cellules de
Purkinje (Piccini et al., 2007). Les correlations entre cette
expression clinique ataxique, la severite de l’atteinte neuro-
pathogique cerebelleuse et les consequences fonctionnelles
des rares mutations PSEN1 impliquees restent a comprendre.
3.5. Formes frontales
Certaines mutations PSEN1 ont ete decrites chez des patients
(Raux et al., 2000) avec des troubles du comportement
predominants et un dysfonctionnement executif initial
repondant aux criteres cliniques de demence fronto-tempo-
rale (Neary et al., 1998) confortes par les donnees d’imagerie
structurale et fonctionnelle. Les mutations rapportees etaient
Leu113Pro, Gly183Val, Met146Leu, Leu226Phe et Leu424His
(Raux et al., 2000 ; Tang-Wai et al., 2002 ; Dermaut et al., 2004 ;
Halliday et al., 2005 ; Zekanowski et al., 2006). En realite,
les lesions neuropathologiques complementaires obtenues
r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 5 ( 2 0 0 9 ) 2 2 3 – 2 3 1 227
etaient celles d’une MA predominante dans les regions
anterieures pour les mutations Leu113Pro (donnees person-
nelles), Leu226Phe et Leu424His (Zekanowski et al., 2006) et
associait de lesions de MA et corps de Pick pour la mutation
Gly183Val (Halliday et al., 2005). Dans le cas de la mutation
Gly183Val, les lesions etaient des corps de Pick sans depot de
peptide Ab associe (Dermaut et al., 2004). Quant a la mutation
insArg352, il s’est avere qu’elle n’etait en fait qu’un poly-
morphisme du gene PSEN1 et une mutation du gene de la
Progranuline (PGRN) a finalement ete identifiee (Boeve et al.,
2006).
3.6. Syndrome extrapyramidal et demence acorps de Lewy
La survenue d’un syndrome extrapyramidal au cours d’une
MA est habituelle (Scarmeas et al., 2004). Un parkinsonisme
initial a ete decrit avec la mutation PSEN1 Val272Ala associant
tremblement de repos, akinesie et hypertonie (Jimenez-Escrig
et al., 2004). Les lesions neuropathologiques comprenaient de
nombreux corps de Lewy dans la substance noire, le noyau
basal de Meynert, le cortex parahippocampique et les
amygdales associees aux plaques seniles et aux degeneres-
cences neurofibrillaires. De facon plus generale, l’analyse
anatomopathologique de series de cas presentant des muta-
tions PSEN1 a montre une frequence elevee de corps de Lewy
associes aux plaques dans les structures corticales ou sous-
corticales (Lippa et al., 1998 ; Leverenz et al., 2006), bien que le
diagnostic clinique de demence a corps de Lewy ait rarement
ete evoque.
4. Mutations des presenilines 2
Le gene PSEN2 a ete identifie en 1995 (Levy-Lahad et al., 1995) et
a une tres grande homologie avec PSEN1. Les mutations de
PSEN2 sont tres rares : dix mutations ponctuelles ont ete
rapportees dans moins de 20 familles dans le monde. Le
phenotype est celui d’une MA classique avec parfois des ages
de debut plus tardifs jusqu’a 85 ans (Sherrington et al., 1996) et
recemment, un phenotype de demence a corps de Lewy a ete
rapporte dans une famille italienne (Piscopo et al., 2008).
5. Signes presymptomatiques des MAautosomiques dominantes
Les premieres etudes avaient demontre que des difficultes aux
tests d’efficience, de memoire a court terme, de visuocons-
truction et abstraction precedaient les plaintes chez des
individus porteurs asymptomatiques de mutations APP ou
PSEN1/2 (Roks et al., 2000). Les premieres etudes en imagerie
avaient montre qu’il existait une atrophie hippocampique
environ cinq ans avant le debut des symptomes (Ridha et al.,
2006). L’etude en spectro-IRM de sept individus porteurs
asymptomatiques de mutations APP et PSEN1, ages de 36 ans
en moyenne, a retrouve une augmentation du myoinositol et
une diminution du N-acetyl-aspartate dans les regions
cingulaires posterieures par rapport aux controles (Godbolt
et al., 2006). L’imagerie en tomographie par emission de
positron avec le traceur PiB (Pittsburgh compound-B) permet
de marquer le peptide AB in vivo (Klunk et al., 2004). Ce
marquage chez cinq porteurs asymptomatiques de mutations
de PSEN1 (Cys410Tyr et ala426Pro) a montre que les depots
amyloıdes debutaient dans les striatum alors que les porteurs
des memes mutations au stade MCI avaient des depots dans
les regions corticales (Klunk et al., 2007).
6. Physiopathologie
6.1. Les proteines APP et presenilines
La proteine precurseur du peptide Ab (APP) est une proteine
ubiquitaire dont les fonctions sont incompletement connues.
Elle est normalement clivee par trois proteases que sont les
complexes enzymatiques a, b et g-secretases. Le peptide Ab,
issu du clivage par les b- et g-secretases, est libere en
extracellulaire et sa fonction biologique n’est pas elucidee.
Le site de clivage g est heterogene produisant un peptide Ab de
taille variable, de 40 a 42 acides amines. Un fragment
intracellulaire d’APP (AICD) est libere apres le clivage par la
g-secretase au niveau d’un autre site (e) et intervient
probablement dans la regulation transcriptionnelle (De Stroo-
per, 2007).
Les presenilines sont les composants essentiels du
complexe g-secretase et sont ubiquitaires. Le complexe
g-secretase comprend au moins trois sous-unites supplemen-
taires a la preseniline qui sont la nicastrine, Aph1 et Pen2. Le
role de ce complexe est de catalyser le clivage intramem-
branaire de proteines telles Notch, APP et Cadherine qui sont
des glycoproteines transmembranaires de type I. Le clivage de
ces substrats a probablement un role dans la signalisation
cellulaire. Les presenilines ont selon toute vraisemblance
d’autres fonctions non proteolytiques qui restent a explorer
(Baki et al., 2004).
6.2. Consequences des mutations APP et PSEN
Les mutations APP correspondent au niveau proteique soit
aux sites de clivage, soit a la sequence codante pour le peptide
Ab et vont influencer son metabolisme de plusieurs facons. La
seule mutation localisee autour du site de coupure b est la
double mutation suedoise (Lys670Asn/Met671Leu), qui aug-
mente la production totale d’ Ab. Les mutations situees au
niveau du site g (Val717Ile, Val717Gly, Val717Phe) augmentent
le ratio Ab42/Ab40 tandis que les mutations de la sequence
codante (Ala692Gly, « Flemish », Glu693Gly, « Italian »,
Glu693Gln, « Dutch », Glu693Gly, « Arctic ») changent les
proprietes biophysiques du peptide Ab et le rendent plus
agregable (Wolfe, 2007). La mutation transmise de facon
homozygote recemment rapportee (Glu693Del) a pour conse-
quences une reduction de la production totale d’Ab avec une
plus grande resistance a la degradation et une augmentation
de la formation de dimeres, trimeres et tetrameres sans
fibrillogenese (Tomiyama et al., 2008).
Le grand nombre de mutations deleteres de PSEN1 et leur
repartition sur tout le gene suggerent que les mutations sont
pathogenes en raison d’une destabilisation generale de la
structure de la proteine. La plupart de ces mutations sont de
r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 5 ( 2 0 0 9 ) 2 2 3 – 2 3 1228
type faux-sens, avec substitution d’un acide amine par un
autre, alors que les deletions ou mutations d’epissage sont
rares. La consequence des mutations PSEN a ete longtemps
consideree comme une augmentation du rapport Ab42/Ab40
dans le sang, le liquide cephalorachidien et le cerveau
(Borchelt et al., 1996). La mesure des niveaux d’expression
d’ Ab40 et Ab42 in vitro dans des cellules transfectees avec
differentes mutations PSEN1/2 (Kumar-Singh et al., 2006) a
montre une augmentation de Ab42/Ab40, liee a la surproduc-
tion d’Ab42 dans la moitie des cas et a une diminution de Ab40
pour quelques mutations. Cette augmentation du rapport
Ab42/Ab40 est interpretee comme un gain de fonction.
Plusieurs etudes ont cependant montre que certaines muta-
tions PSEN avaient pour consequence une diminution des
activites proteolytiques des g–secretases (Song et al., 1999 ;
Lewis et al., 2000 ; Bentahir et al., 2006). Il existe a la fois des
arguments en faveur d’un gain ou d’une perte de fonction
associee aux mutations des PSEN et le probleme n’est pas
completement resolu. La deletion de 3 des 4 alleles des PSEN
chez des souris ne provoque pas d’augmentation du rapport
Ab42/Ab40 (Lai et al., 2003), le complexe g–secretase restant a
une activite normale. La perte complete de fonction de PSEN
dans des cerveaux de souris aboutit a une neurodegeneres-
cence sans production Ab (Baumeister et al., 1997 ; Saura et al.,
2004). Les consequences des mutations des PSENne se limitent
donc probablement pas a cette seule fonction des g-secretases.
Par exemple, les mutations PSEN ont pour consequence une
diminution de la signalisation Notch qui a ete prouvee in vivo
chez Caenorhabditis elegans (Baumeister et al., 1997). Il existe
ainsi probablement une perte de fonction partielle pour
d’autres activites de cette proteine.
6.3. Toxicite Ab
Le peptide Ab42 est minoritaire par rapport au peptide Ab40
dans les conditions normales, representant seulement 5–10 %
de la production Ab totale par les g-secretases (Iwatsubo et al.,
1994). L’augmentation du rapport Ab42/Ab40 est la conse-
quence de la plupart des mutations APP et PSEN. Les proprietes
biophysiques des peptides Ab40 et Ab42 sont tres differentes,
le peptide Ab42 ayant une capacite d’agregation plus elevee
(Jarrett et Lansburry, 1993). L’expression d’ Ab42 seule est
suffisante pour provoquer une amyloıdose cerebrale chez des
souris transgeniques (McGowan et al., 2005). La toxicite d’Ab
n’est cependant pas completement elucidee. L’accumulation
intraneuronale de peptide Ab a ete notee dans les cerveaux de
patients Alzheimer a des stades tres precoces avant l’appari-
tion des plaques extracellulaires (Takahashi et al., 2002 ;
Cataldo et al., 2004) et dans les cerveaux de certains patients
avec dupAPP (Cabrejo et al., 2006). Dans les neurones de souris
transgeniques mutants APPxPSEN1, les peptides Ab40 et Ab42
s’accumulent initialement en intracellulaire. Le peptide Ab est
probablement libere secondairement dans les espaces extra-
cellulaires, conduisant a la formation des plaques seniles
(Langui et al., 2004). L’agregation de la proteine Ab soluble
commence par la formation d’oligomeres puis devient une
substance amyloıde. La toxicite Ab semble fortement liee a ces
oligomeres (Dahlgren et al., 2002). En effet, les oligomeres
(naturels ou synthetiques) ont une toxicite propre avec un
effet sur la potentialisation a long terme hippocampique et la
densite synaptique (Townsend et al., 2006 ; Shankar et al.,
2007). Ces oligomeres auraient donc un role crucial dans le
dysfonctionnement cognitif notamment au debut de la
maladie. La mutation APP Glu693Del aurait la particularite
d’agir essentiellement par ce mecanisme en augmentant la
production des oligomeres sans induire de formes fibrillaires
(Tomiyama et al., 2008).
Chez les patients trisomiques 21, le niveau exact de
production et le ratio Ab42/Ab40 ne sont pas connus. Le
peptide Ab42 se depose initialement de facon diffuse a partir
de l’age de 30 ans environ tandis que le peptide Ab40 apparaıt
une dizaine d’annees plus tard (Mori et al., 2002). Les etudes de
cerveaux de patients trisomiques 21 ont montre les depots de
peptide Ab intraneuronaux avec egalement une accumulation
dans le perikaryon (Gyure et al., 2001 ; Mori et al., 2002 ; Cataldo
et al., 2004). Selon les etudes, il s’agit soit de peptide Ab40
(Gyure et al., 2001) ou Ab42 (Mori et al., 2002), soit les deux
(Cataldo et al., 2004).
6.4. Corps de Lewy
L’existence des corps de Lewy corticaux, associes aux lesions
de MA a ete documentee a la fois chez des patients porteurs de
mutations PSEN1, comme avec les mutations ou duplications
du gene APP et chez des patients trisomiques 21 (Revesz et al.,
1997 ; Sleegers et al., 2006 ; Guyant-Marechal et al., 2008). La
signification de ces corps de Lewy qui contiennent essen-
tiellement des agregats d’a-synucleine n’est pas totalement
elucidee. Leur presence et leur etendue sont tres variables,
mais ils sont principalement localises dans les amygdales
(Leverenz et al., 2006). L’accumulation d’a-synucleine pourrait
resulter a la fois d’une alteration du transport axonal et de la
seule augmentation du peptide Ab. En effet, chez des souris
transgeniques APP/SYN, l’augmentation du peptide Ab aug-
mente l’agregation de l’a-synucleine (Masliah et al., 2001).
7. Conclusion et perspectives
Les formes autosomiques dominantes de MA sont rares,
essentiellement caracterisees par un debut precoce. Elle sont
parfois associes a une atteinte vasculaire (hemorragie cere-
brale ou anomalies de substance blanche), une paraplegie
spastique, des signes extrapyramidaux ou une ataxie cere-
belleuse qui peuvent evoquer d’autres diagnostics. Les raisons
de cette possible diversite phenotypique associees a certaines
mutations restent largement a comprendre. En pratique
clinique, il est important de savoir que dans 90 % des cas,
une mutation touchant par ordre de frequence les genes
PSEN1, APP et PSEN2 sera mise en evidence. Dans ces familles,
lorsqu’une mutation est identifiee, les apparentes a risque
peuvent s’ils le souhaitent beneficier d’un conseil genetique au
sein d’une structure adaptee (consultation genetique multi-
disciplinaire obeissant aux regles de deroulement du diag-
nostic presymptomatique). Dans les 10 % de formes
autosomiques dominantes qui restent inexpliquees, un effort
de recherche important doit etre poursuivi avec l’aide des
familles afin de permettre l’identification de nouveaux genes
qui completeront la comprehension du determinisme de la
maladie. Un programme hospitalier de recherche clinique
r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 5 ( 2 0 0 9 ) 2 2 3 – 2 3 1 229
national coordonnee par notre equipe est consacre specifi-
quement a cette thematique.
Conflits d’interets
Aucun.
Remerciements
La repartition des differentes mutations a ete chiffree sur les
donnees de notre equipe a partir de 93 familles autosomiques
dominantes collectees grace a la collaboration des services de
neurologie et des CMRR francais que nous remercions.
r e f e r e n c e s
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