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Génération(s) RENTRÉE Sciences Po pour tous : s’y repérer, s’y retrouver p.3 JOURNAL ÉTUDIANT, JOURNAL MILITANT Une publication de l’ N°3 | Septembre 2013 P.6 La réforme des statuts de Scienc- es Po sur les rails P.10 Réforme des retraites : vraies et fausses idées P.11 Monter son association à Sciences Po

Génération(s) - Septembre 2013

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Le journal de l'UNEF Sciences Po

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Génération(s)

RENTRÉESciences Po pour tous : s’y repérer, s’y retrouver p.3

JOURNAL ÉTUDIANT, JOURNAL MILITANT

Une publication de l’

N°3 | Septembre 2013

P.6 La réforme des statuts de Scienc-es Po sur les rails

P.10 Réforme des retraites : vraies et fausses idées

P.11 Monter son association à Sciences Po

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édito

La nouvelle direction, elle aussi, fait sa rentrée – sa première. Si son baptême du feu ne sera pas les IP, elle ne devra pas manquer le coche pour autant. Elu suite à un processus con-

testé, Frédéric Mion semble avoir (com)pris la température, et a décidé de lancer une réforme des statuts.

Mais il ne faudrait pas se tromper : d’autres matières seront à valider. Alors que les frais d’inscription sont devenus insouten-ables pour nombre d’entre nous, la commission de suivi social est loin de remplir sa mission. Voulant s’internationaliser, Sci-ences Po pratique une discrimination honteuse envers les étudi-ants étrangers, qui paient systématiquement le maximum des frais d’inscription. Les masters sont devenus des « écoles dans l’école », avec une autonomie qui ressemblerait presque parfois à de la discrétion - une dérive parfois similaire s’observe dans les campus délocalisés.

L’Unef avait alerté, bien avant la disparition de Richard Desco-ings, des risques que créait le manque de démocratie. A la lu-mière d’évènements médiatisés, les problèmes structurels en la matière ont été publicisés. Il ne fait aucun doute que, faute de mettre fin au dangereux système des frais d’inscription, faute d’arrêter de s’engraisser sur le dos des étudiants étrangers, faute de mettre les étudiants au cœur des prises de décision, de nou-velles crises, pourtant évitables, arriveront à nouveau.

Que l’on rentre ou revienne à Sciences Po, la rentrée est le moment opportun de se donner d’ambitieux projets. Vraie démocratie dans les conseils, masters et campus, vraie politique sociale, vraie internationalisation : le stage d’inté de Frédéric Mion est fini, et la moyenne ne suffira pas à passer dans de bonnes conditions.

sommaire

03RENTRÉE

Sciences Po : l’essentiel pour s’y retrouver

Les dates-clés de la rentrée

Lexique pratique

06ACTUALITÉ

Réforme des statuts : passage à l’an 2000

Enfin l’égalité entre les campus en région ?

Réforme des bourses : un coup de pouce pour les étudiants !

Retraites : écarter les idées reçues, éviter les faux débats

11FOCUS

Monter son association à Sci-ences Po

Connaitre ses droits d’étudiant

Directeur de publication : Paul Bernardet.Rédacteur en chef : Antonin Thyrard-Durocher.Comité de rédaction : Taynja Abdel Baghy, Constance Aimon, Paul Bernardet, Raphaël Ollivier-Mrejen, Laure Pesquet, Olivier Pivot, Anaïs de Saint Martin, Redwan Rezzak-Mulero.Conception et mise en page : Nicolas Robin.Une publication de l’UNEF Sciences Po.Impression par nos soins à 3 000 exemplaires.Dépôt légal en cours.ISSN en cours d’attribution.Commentaires, réactions, questions ? http://sciences-po.unef.fr ou [email protected]

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Rentrée

SCIENCES PO :Késako ?La rentrée à Sciences Po c’est beaucoup de nou-veaux noms, acronymes, surnoms, bâtiments, et on ne comprend pas forcément tout. Heureusement, Génération(s) t’aide à y voir un peu plus clair.

Quand t’es perdu, quand tu sais plus : l’essentielL’accueil administratif est situé au 9 rue de la Chaise et est ouvert (à par-tir du mercredi 21 août) du lundi au jeudi de 9h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h00 et le vendredi de 9h30 à 12h00. Pendant la campagne d’in-scription il est également ouvert de 12h00 à 13h30.

Le secrétariat pédagogique du pre-mier cycle est situé au 27 rue St Guil-laume et est ouvert (à partir du jeudi 22 août) tous les matins de 9h30 à 12h45 et les lundis, mardis et jeudis après-midi de 14h15 à 16h45. Mails : [email protected] ; [email protected] .

Le service des langues étrangères est situé au 9 rue de la Chaise et est ou-vert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h45 et les lundis, mardis et jeudis après-midi de 14h15 à 16h45. Mails : [email protected] ; [email protected] .

Bibliothèque27 (économie, sciences sociales,

philosophie) et 30 (sci-ences politiques, his-toire-géographie, littéra-ture théorique) rue St Guillaume : 9h-21h30 du lundi au vendredi ; 9h30-20h le samedi.Accueil/ Inscription : 10h30-19h du lundi au vendredi ; 9h30-13h et 14h-17h30 le samedi.

Vacances universitaires : • Vacances d’automne,

d’hiver et de printemps : fermeture les same-dis, dimanche et jours fériés et une semaine pendant les vacances de Noël.

• Vacances d’été : ouverture du lundi au vendredi 9h30-18h ; ferme-ture les samedis, dimanche et jours fériés et les deux premières semaines d’août.

Transports :Métros : ligne 4 (arrêt Saint-Germain-des-Prés) ligne 10 (arrêt Sèvres-Baby-lone), ligne 12 (arrêt Sèvres-Babylone ou Rue du Bac).Bus : lignes 69, 83, 84, 86, 94.Vélib’ : stations autour des différents bâtiments de Sciences Po.

Manger• Restaurant universitaire Ma-billon : 3 rue Mabillon, 75006 Par-is (métro 10 Mabillon), du lundi au vendredi de 11h30 à 14h et de 18h à 20h.• Crous de Paris : 5 rue An-dré Mazet, 75006 Paris (métros 4 et 10 Odéon), du lundi au vendredi de 11h30 à 14h et dimanche de 10h30 à 15h.

En cas de problème : [email protected].

Génération(s) | Numéro 3 | Septembre 2013 | 3

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Rentrée

L’Unef, avec les étudiants dès la rentrée

Lundi 26 août : Réunions de pré-rentrée des 1A : Parce qu’il n’est pas évident de poser ces questions dans un amphi de 500 personnes, l’Unef organise des réunions de pré-rentrée en petit groupe. Visite du campus, info sur les inscriptions pédagogiques, sur la manière de valider son année… tout ce qu’il faut savoir pour bien commencer l’année.

Mardi 27 août : Inscriptions péda-gogiques des 1A : l’Unef présente à Sciences Po pour une aide en live sur les inscriptions péda-gogiques. Une aide plus rapide que le helpdesk !

Septembre : première réunion heb-domadaire de l’Unef de l’année. L’occasion de débattre des sujets chauds de l’IEP et d’organiser l’activité du

Du 2 au 19 septembre : la Bourse Aux Livres de l’Unef. Le princi-pe est simple : les étudiants de l’année supérieure ramènent leurs livres à l’Unef, fixent leur prix (nous conseillons moitié prix) ; le syndicat organise la collecte et la vente, au prix fixé par le vendeur aux étudiants des années inférieures au prix fixé ; les ven-deurs récupèrent l’argent issu de la vente et les invendus. Ça fait de la place dans le placard, et surtout de l’argent dans les poches des étudiants, tout cela de manière solidaire.

Sciences Po 101A : Bâtiment A, 27 rue St Guillaume. On y trouve des salles des cours, des amphis, une bibliothèque et les bu-reaux de la direction.

A EB : Amphithéâtre Emile Bout-my (et donc A JC Amphi Jacques Chapsal, A LB Leroy Beaulieu, A AS Albert Sorel, A EE Eugène d’Eichtal).

Appariteurs : costume foncé, cravate rouge et tête apparaissant dans l’en-trebâillure de la porte en plein milieu du cours. Très sympathiques, ils sont d’une aide précieuse lorsqu’on cher-che le bâtiment J. Ou le H. Ou un autre. En revanche, ils n’hésiteront pas à mettre fin à votre réunion ou à votre cours 21h et 21h15 respective-ment venus. Soyez prévenus.

AS : Association Sportive. Organise notamment les cours de sport, des soirées et la participation parisienne au Crit.

B : Bâtiment B, 56 rue des Saints-Pères. On y trouve des salles de cours, le bureau de Julien Palomo, le local du BDA ou encore le local syndical (3e étage au bout du couloir).

BDA : Bureau des Arts. Organise notamment les cours d’arts, des se-maines à thème et la vente flash, oc-casion d’acheter des billets de toutes sortes à moindre prix.

BDE : Bureau Des Eleves. Organise entre autre des services, des soirées, et le gala pour les étudiants.

Bibliothèque : une au 30 rue St Guil-laume, une au 27 (Apple Store). Par-fait pour bosser, à condition d’avoir une place. Astuce : l’UNEF a obtenu que Boutmy soit ouvert lorsqu’il n’y y a pas cours.C : Bâtiment C, 9 rue de la Chaise

CD : Conseil de Direction. Composé de 29 membres, les élus étudiants y

siègent au nombre de 8. Il détermine la politique générale de l’Institut, no-tamment en matière d’enseignement ou encore de sélection.

Conf’ : conférence de méthode (TD dans les universités). Les conf ’ sont rattachées à un cours magistral ; on y approfondit le cours et fait des ex-posés. La charge de travail varie par-fois beaucoup d’une conf à l’autre, mais le combat syndical pour l’har-monisation est en route.

Cours magistral : des étudiants (beaucoup), un prof (tout seul). Par-fois disponible en e-cours, ce qui per-met à la direction de se dédouaner de la responsabilité de dédoubler les am-phis pour que tout le monde puisse y assister.

CP : Commission paritaire. 8 élus étudiants, 8 élus enseignants, la bonne formule pour débattre sur les questions pédagogiques et gérer la vie

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étudiante.

Crédit : à chaque cours est associé un certain nombre de crédits. Valid-er (avoir plus de la moyenne), c’est les avoir tous ; défaillir, c’est les perdre tous. Pour valider sa 1A sans prob-lème, il en faut 78 sur l’année.

CVE : Commission de la Vie Etudi-ante. Voir l’article sur les assos de ce journal.

CROUS : Centre Régional des Œu-vres universitaires. Un organisme démocratique pour gérer les bourses, les restos et les cités universitaires. www.crous-paris.fr

CS : Conseil Scientifique, où siègent 6 élus doctorants. Pléthorique, il est très rarement réuni, ne jouant ainsi pas réellement son rôle de coordina-tion entre enseignement et recherche.

D : Bâtiment D : 199 boulevard St Germain. Mélange de cours de doc-torants et d’anglais du collège univer-sitaire : le choc des cultures.Etranger (étudiant) : en échange ou en cursus diplômant, les étudi-

ants étrangers représentent 40% des étudiants de Sciences Po. Ça fait beaucoup d’argent : ceux d’entre eux dont le foyer fiscal est hors-UE paient le maximum des frais d’inscription. Habile.

H : Bâtiment H : 28 rue des St Pères. Astuce : une cafét sympa pour tra-vailler dans une ambiance moins feu-trée que la bibli.

IP : Inscriptions pédagogiques. Un rite initiatique qui se répète une fois par semestre. Source de stress, de colère et de frustration, un système largement insatisfaisant d’un point de vue pédagogique.

J : Bâtiment J, situé 13 rue de l’Uni-versité. Une grande majorité des cours de langues s’y déroulent. L’am-phi Jean Moulin, au sous-sol, sert parfois de salle de projection de films au BDA.

LMDE : La Mutuelle Des Etudiants. Gérée par les étudiants, c’est une mu-tuelle militante qui se bat notamment pour le chèque santé et d’une manière générale des offres de santé au plus

proche des besoins étudiants.

Péniche : hall du 27 rue St Guillau-me. Lieu de vie sociale, associative et syndicale, c’est à la fois le meilleur et le pire endroit pour donner un ren-dez-vous.

Rattrapages : si tu rates une matière fondamentale, deuxième session te permettant de la valider. Malheu-reusement, les rattrapages sont au-jourd’hui réservés à un nombre de faibles de matière, mais l’UNEF tente de faire avancer les choses.

Summa Cum Laude : mention réservée aux 3% meilleurs étudiants de chaque promo.

UNEF : c’est nous. Premier syndi-cat étudiant à Sciences Po comme au niveau national, l’UNEF se don-ne pour objectif la démocratisation de l’enseignement supérieur pour l’émancipation de tous et le progrès collectif.

Rentrée

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1945 n’est pas seulement la date de la fin de la Seconde Guerre Mondiale : c’est aussi celle des

statuts de Sciences Po. « Sciences Po  »  ? Pas seulement un outil mar-keting, mais aussi le rassemblement de deux institutions : d’une part, la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP), fondation de droit privé ; de l’autre, l’Institut d’Etudes Politiques, grand établissement pub-lic. Un assemblage institutionnel exceptionnel dans l’enseignement supérieur (les autres IEP sont soit au-tonomes, soit rattachés à une univer-sité) due au contexte politique d’après guerre. Alors que l’Etat manifeste sa volonté de « nationaliser » l’IEP, les « héritiers » tiennent à préserver son « autonomie ». Et c’est ainsi que nait la FNSP, dont l’article premier des statuts stipule qu’il est « un établisse-ment doté de la personnalité civile, dont l’objet est de favoriser le progrès et la diffusion en France, dans l’empire et à l’ étranger, des sciences politiques, économiques et sociales. ». Si on a per-du l’empire depuis, en soixante-huit ans, rassurez-vous, on a gardé les statuts. « Les statuts, c’est la France », aurait peut-être dit l’autre.

Dans les conseils, la révolte gronde. L’ère Pébereau-Descoings est finie et, si Casanova s’agrippe au Conseil d’Administration (CA) de la FNSP, les langues se délient. La Commis-sion Paritaire (CP), tout d’abord. Chargée de la vie étudiante et de la pédagogie, composée de huit élus étudiants et de huit élus enseignants, elle ne cesse d’être méprisée par la di-rection. Dernier épisode en date : ex-igeant que des amendements formels au règlement d’admission lui soient présentés plutôt que de voter des propositions formulées vaguement, la CP avait repoussé le vote sur ces dernières. En Conseil de Direction (CD), malgré l’insistance des élus étudiants pour respecter la procédure et ne pas décider (le CD a un pouvoir décisionnel en la matière) avant que la CP n’ait exprimé ses choix, la direc-tion a maintenu le vote. « La CP, pour quoi faire ? »…

Malheureusement, les sources de ras-le-bol ne s’arrêtent pas là. Les élus étudiants, enseignants et salariés du CD en ont assez de voir leur im-portance diminuée par la place des membres nommés du conseil, qui se contentent pour la plupart de donner

procuration à la direction, à l’instar de Mme Parisot, dont la présence aux séances du conseil semble indexée sur son amour pour le droit du travail. Dans le conseil décisionnel de l’IEP, c’est en effet un tiers des membres qui ne sont pas élus… Ce qui fait plus que pencher la balance quand vient, par exemple, le moment de choisir un directeur.

Mais il y a pire : le CA de la FNSP. 35 membres. 5 élus (les représen-tants des salariés). Aucun étudiant. Cordialement invités lors du vote du budget (soit lors de un CA par an), les élus étudiants n’ont en revanche pas le droit de cité sur tout le reste. Alors même que le CA décide de tout ce qui ne relève pas directement de l’en-seignement (compétence dévolue à l’IEP), soit notamment des conditions d’études et des décisions stratégiques du développement de Sciences Po. « Sois étudiant et tais-toi », en somme.

Ce manque de démocratie, allié avec une pratique discrétionnaire et par-fois brutale du pouvoir de la troïka Casanova-Pébereau-Descoings, a mené aux dérives dénoncées par la Compte des Comptes (primes exor-

Statuts : le passage à l’an 2000 ?Après une année 2012 -- 2013 mouvementée à Sciences Po, la direction ouvre le chantier de la réforme des statuts de l’établissement. Obsolètes et source d’un déficit de démocratie à Sciences Po, ces derniers méritent donc une réécriture en profondeur, afin de faire entrer Sciences Po dans ce qui fait l’identité de la gouvernance universitaire française : la prise de décision collégiale, à tous les éche-lons, associant enseignants, étudiants et salariés de l’étab-lissement.

Actualité

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bitantes du directeur, rémunération sans fondement de notre cher prési-dent du CA, fastes dépenses en hô-tels et restaurants, entre autres) ain-si qu’au blocage dans le choix d’un nouveau directeur. Suite à la pression des étudiants, qui ont occupé Bout-my pendant plusieurs nuits pour contester le déni de démocratie que représentait le processus de sélection du nouveau directeur, Frédéric Mion a décidé de lancer une réforme des statuts. Une initiative salutaire, mais à l’issue encore incertaine.

Pour ce faire, il a créé un comité, chargé de lui faire des propositions. Il est composé de deux représentants des enseignants (un permanent, un vacataire), deux représentants des sal-ariés (idem), de deux « personnalités qualifiées », et de deux élus étudiants (Paul Bernardet et Raphaëlle Rémy-Leleu). Il est présidé par Marc Guil-laume, membre du CA ; Mme Avenel, secrétaire générale de Sciences Po et M. Gardette, directeur-ajoint, peu-vent assister aux réunions en qualité d’observateur. Le comité travaillera en deux phases : d’abord, il audition-nera un certain nombre de personnes, puis formulera des propositions de modification des statuts pour les

deux conseils, remises au directeur, qui prendra ensuite le soin de retenir celles qui l’intéressent…

De son côté, le Conseil de direction, rejoint par la Commission paritaire suite à la demande de l’UNEF, a créé un groupe de travail « parallèle » (auquel peuvent participer les élus qui le souhaitent) sur les statuts. Il ne faudrait pas oublier que quoique lui propose le directeur, c’est le conseil qui décidera, souverainement, de la modification des statuts de l’IEP.

Qu’attendre de cette réforme ? S’il est trop tôt pour le dire avec précision, certains éléments se dégagent cepen-dant déjà. La dualité IEP-FNSP ne sera pas remise en cause - Frédéric Mion, dans son introduction aux travaux du comité, a clairement an-noncé qu’il rejetterait une telle prop-osition. On ne sait pas exactement pourquoi (la FNSP ne permet ni une gestion saine (cf rapport de la Cour des Comptes), ni un contrôle public efficace, ni un financement par dona-tions important), mais il paraît que c’est très bien.

En revanche, l’équilibre des pouvoirs entre le CA et le CD pourrait être

bousculé. Même à demi-mots, l’una-nimité – en tout cas chez les élus – est totale : il est invraisemblable qu’un conseil composé quasi-exclusivement de membres nommés et cooptés qui ont souvent dépassé l’âge légal de départ à la retraite soit aussi décisif et joue finalement si peu le rôle qu’est celui d’un conseil d’administration, celui de contrôle et de surveillance. Tant sur le champ des compétences que de sa composition, on devrait donc voir des évolutions. Au sein du CD, la place des élus face aux nommés devrait être renforcée. La gouvernance de la recherche, éclatée entre quatre conseils dont un seul, non-statutaire, prend la majorité des décisions, sera revue.

Côté étudiant, l’UNEF a clairement posé les lignes rouges. Des élus étudi-ants devront siéger au CA ; la propor-tion d’élus étudiants ne peut pas re-culer au Conseil de direction ; la CP doit être dotée de compétences déci-sionnelles en matière pédagogique. Fers de lance de la contestation du processus de désignation, il serait naïf de croire que les étudiants ont oublié quelques mois plus tard leurs com-bats.

Frédéric Mion a donc le choix. Soit il bride les initiatives et revendica-tions des élus, cédant sous la pression de Casanova, et plonge à nouveau Sciences Po dans une crise démocra-tique. Soit il prend acte de l’obso-lescence des statuts, et applique les principes que l’on nous enseigne en amphi au cœur de la gouvernance de l’institution. Alors qu’on le présente comme l’héritier de Descoings, il s’agit pour lui d’imprimer sa dif-férence. Faire de Sciences Po un étab-lissement démocratique laissant toute leur place aux parties prenantes de sa vie quotidienne, en premier lieu les étudiants qui en sont les usagers. Un fonctionnement « normal », en som-me.

Actualité

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Les campus délocalisés vont-ils enfin voir leur ex-istence réellement actée ? C’est la question que l’on se pose, à l’issue d’un groupe de travail entre

la direction et les élus étudiants (seule l’UNEF était présente) sur la question des campus délocalisés. Ce groupe de travail, réclamé depuis longtemps par le

premier syndicat étudiant, avait un objet bien précis : mettre fin à l’in-égalité qui règne entre le campus de Paris d’un côté et les campus délocal-isés de l’autre.

Les étudiants de province ont en effet des droits parfois bien moins importants que ceux de Paris. Au niveau des con-ditions d’études, tout d’abord : si la mise en place d’un système d’impres-sions gratuites est enfin mis en place sur les délocs suite

à l’action de l’UNEF, des difficultés importantes persistent, à l’instar de l’emprunt des livres du fait des délais de livraison par exemple. La question de la démocratie est particulièrement épineuse : loin de Paris, les exigences pédagogiques diffèrent parfois du droit commun sans que les étudiants puissent s’exprimer sur la question. Si les conseils de vie de campus, créés spontanément, tentent de répondre à ce problème, ils diffèrent dans leur fonctionnement et leur composition.

Ce groupe de travail a donc permis d’acter un cer-tain nombre de points d’accords avec la direction. Les conseils de vie de campus devraient se réunir au moins une fois par mois, et devraient être véritable-ment intégrés à la structure institutionnelle de Sci-ences Po. Ils pourront en effet soumettre des chartes, des résolutions ou des règlements à la Commission Paritaire. L’objectif est ainsi d’harmoniser les déci-sions prises dans les différents campus et d’exercer un contrôle démocratique des décisions prises con-cernant les étudiants, tout en permettant à chacun

Enfin l’égalité entre les campus en régions ?

de garder ses particularités. En ce qui concerne les tests de langues indispensables pour la 3A, ils se-raient remboursés pour les boursiers, comme c’est le cas à Paris pour l’IELTS. Les délais de prêts pour les campus en région (“PCR”) devraient être rallongés, et ne commencer qu’à partir de la réception du livre par l’étudiant, de manière à éviter le blocage intem-pestif des cartes. L’information devrait être plus complète pour les étudiants à la rentrée, grâce au déplacement de l’accueil administratif sur les cam-pus au plus tard au mois de septembre. Les centres de sécurité sociale et mutuelle, la CAF, la préfec-ture et le CROUS doivent aussi être contactés par chacun des campus, pour que les étudiants soient parfaitement informés des démarches qu’ils doivent effectuer et de leurs droits. La possibilité notamment de constituer un dossier auprès de la Commission de Suivi Social doit être connue de tous.

Cependant, il ne s’agit là que d’accords de principe, et tout le monde ne souhaite pas voir s’appliquer des règles de démocratie au sein des campus délocalisés au sein de la direction : moins de démocratie, c’est plus de « marges de manœuvres » pour les direc-tions. Il faudra donc s’assurer que ces mesures soient réellement mises en place, afin que les étudiants des délocs ne soient plus des étudiants de seconde zone.

Actualité

Réforme des bourses : un plus pour les étudiantsL’engagement collectif paye ! Alors que la nouvelle enquête de l’UNEF pointe une augmentation de 1,6% du coût de la vie étudiante (1,5 fois plus que l’inflation), le plan d’action social d’ampleur, obtenu à la mi-juillet, permet la réévaluation du pouvoir d’achat de 100 000 étudiants dès septembre 2013 et de 200 000 étudiants d’ici septembre 2014. L’UN-EF a, en effet, obtenu du gouvernement un inves-tissement de 117 millions d’euros à la rentrée 2013 et de plus de 200 millions d’euros à la rentrée 2014. Cette annonce faite par la ministre de l’Enseigne-ment Supérieur et de la Recherche Geneviève Fiora-so, le 16 juillet, fait suite aux élections du CROUS lors de laquelle l’UNEF, arrivée victorieuse, revendi-quait 200 millions d’euros pour les étudiants dans la perspective d’une allocation d’autonomie, ainsi qu’à l’interpellation de la ministre au congrès du syndicat

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Le campus euro-asiatique

du Havre a fêté l’an dernier ses dix ans, et

profite de nou-veaux locaux plus spacieux

depuis l’an dernier.

Réforme des bourses : un plus pour les étudiantsen avril.

Trois mesures phares constituent ce plan d’action :• Augmentation de 10% du nombre de boursiers• Création d’un échelon de bourse maximal à

hauteur de 5 500 euros par an (contre 4 700 aujourd’hui)

• Création de 7 000 aides mensuelles pour les étudiants en situation d’autonomie (entre 4 000 et 5 500 euros par an).

Ce plan d’action permet, dans une certaine me-sure, de réformer le système de bourses. Jusqu’à maintenant il existait six échelons de boursiers (de 0 à 6) bénéficiant de bourses allant de 1 640 à 4 690. Les étudiants boursiers échelon 0 (135 500)

sont exonérés de frais d’inscriptions à l’université et l’obligation de cotiser à la sécurité sociale mais ne reçoivent pas de bourse. Au-delà du nouvel échelon de bourse maximal (niveau 7) qui permet à 30 000 étudiants de voir leurs bourses augmenter de 15% (passant de 4 700 à 5 500), un second échelon est créé, le 0 bis. Il permet à 55 000 étudiants (40% des boursiers à taux 0) de recevoir une bourse annuelle de 1 000 euros. Ils devraient être 100 000 à la rent-rée 2014. Il faut ajouter le cas des 7 000 étudiants en situation d’autonomie qui vont être intégrés au sys-tème de bourses selon des critères propres à leur sit-uation. L’investissement de 118 millions d’euros en 2013, puis le double en 2014 est donc une étape sig-nificative dans la lutte contre la précarité étudiante et pour l’accès à l’autonomie des jeunes, une étape de plus vers l’allocation d’autonomie universelle.

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Alors que le gouvernement prévoit une réforme des retraites dont les lignes ne sont pas encore connues à la rédaction de cet article, il convient de tordre le cou à certains lieux communs du débat.

« Le déficit de la sécurité sociale est structurel : il faut faire une ré-forme des retraites »La réforme des retraites n’est pas in-dispensable, au contraire. Le déficit qu’il faut absolument combler d’après les uns et les autres est un déficit pure-ment conjoncturel. D’une part, en ce qui concerne la pyramide des âges et l’équilibre actifs/retraités, grâce à son dynamisme démographique, la France retrouvera un ratio d’équili-bre d’ici à 2035. Surtout, en en-levant le chômage du à la crise, les comptes de l’assurance retraite et chômage, seraient… excédentaires,

selon l’OFCE  : « Si on y ajoute les dépenses de chômage, le déficit du sys-tème atteint 17,5 milliards, mais 23,5 milliards sont dus à la profondeur de la dépression (qui coûte environ 5 % d’emploi et donc de cotisations). Sans la crise, le système de prestation retraite et chômage serait excédentaire de 6 mil-liards. S’y ajoutent les 6,8 milliards d’excédent des systèmes par capitalisa-tion ». (http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/notes/2013/note26.pdf).

« Les retraites ne sont pas une af-faire de jeunes »Alors que les réformes des retraites se font toujours au nom de l’avenir (il faudrait sauver le système, être responsable vis-à-vis des générations futures), les jeunes seraient illégitimes pour prendre leur place dans le débat. Pourtant, ces réformes nous concer-nent directement. Tout d’abord parce que nous sommes ou serons bientôt salariés, et que nous cotiserons donc en conséquence. Ensuite parce que,

a priori, nous serons nous aussi un jour retraités, et que nous n’avons pas forcément envie de travailler jusqu’à 70 ans. Mais également parce que ces réformes influencent nos vies dès à présent. Alors que la durée des études s’allonge, ce qui est une bonne chose pour la société (le diplôme protège du chômage, augmente la productiv-ité, et élève le niveau général d’édu-cation), l’augmentation des annuités est synonyme d’un départ très tardif. De plus, maintenir les seniors dans l’emploi, c’est priver les jeunes d’em-plois dont ils ont tant besoin (avec un taux de chômage proche de 25%), de l’aveu même de François Fillon avant la réforme de 2010.

« On vit plus longtemps, donc il faut travailler plus longtemps »L’argument tellement logique qu’on ne penserait même pas à le remettre en cause. Et pourtant. Ce qui compte pour financer le système des retrait-es n’est pas tellement le rapport ac-tifs/retraités que la richesse produite qui permet de financer le système. Or depuis les années 80, la richesse produite en France a bien plus que doublé. Si le régime est déficitaire au-jourd’hui, ce n’est pas parce qu’il y a trop de retraités et trop peu d’actifs : c’est parce que les actifs ne cotisent pas assez, soit parce qu’ils sont au chômage, soit à cause des exonéra-tions de cotisations sociales accordées aux grandes entreprises depuis les an-

La petite histoire des réformes du système des retraites1945

Les ordonnances du gou-vernement provisoire pré-voyaient un système unique rejeté par les salariés.

1993 Réforme Veil-Balladur: première dévalorisation des retraites, durée de cotisation qui passe de 37,5 ans à 40 ans, revalorisation annuelle des retraites réalisée à partir de l’indice des prix et non de l’évolution des salaires.

2003Réforme Fillon: durée de cotisation allongée progres-sivement jusqu’à 41 ans en 2009, limitation pré retraites, décote et surcote, départs anticipés pour ceux qui ont commencé à travailler entre 14 et 16 ans , plans épargne retraite individuel et collectif.

2010 Réforme Woerth: âge légal passe à 62 ans, celui du taux plein à 67 ans, pour les sal-ariés ayant commencé à tra-vailler avant 18 ans peuvent partir plus tôt à condition qu’ils aient validé le nombre de trimestres requis pour leur génération

Actualité

RETRAITES Écarter les idées reçues, éviter les faux débats

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Génération(s) | Numéro 3 | Septembre 2013 | 11

La petite histoire des réformes du système des retraites2010

Réforme Woerth: âge légal passe à 62 ans, celui du taux plein à 67 ans, pour les sal-ariés ayant commencé à tra-vailler avant 18 ans peuvent partir plus tôt à condition qu’ils aient validé le nombre de trimestres requis pour leur génération

2013 Rapport Moreau: créer de nouvelles recettes (cotisa-tions d’assurance vieillesse, fiscalité des pensions, avan-tages fiscaux des retraités, etc.); réduire les dépenses en diminuant le niveau des pen-sions de retraite; accélérer le calendrier d’allongement de la durée de cotisation prévu par la réforme de 2003.

nées Balladur, qui coûtent entre 60 et 80 milliards d’euros à l’Etat chaque année sans créer d’emplois.

« Reculer l’âge de départ permettra de rééquilibrer les comptes »Le recul de l’âge de départ à la re-traite (légal ou à taux plein) est d’un cynisme rare. Alors que près d’un senior sur deux est au chômage lor-squ’il prend a retraite, obliger les sal-ariés à partir plus tard, c’est obliger la moitié d’en eux à rester au chômage

plus longtemps. Conséquence : non seulement ces salariés ne cotiseront pas plus car ils resteront au chômage, mais de plus, ils continueront à toucher l’allocation chômage pendant ces années, contribuant ainsi un peu plus à l’augmentation du déficit… Pourquoi prôner cette mesure, alors ? Pour deux raisons. La première, c’est qu’ainsi, ces salariés prendront leur retraite relativement plus tôt ; du fait de la décôte (ou de l’absence de taux plein tout simplement), leurs

retraites seront plus faibles. La sec-onde, conséquemment à celle-ci, est d’inciter les salariés à cotiser de leur côté, pour leur propre compte, et ain-si de remettre en cause le système par répartition.

« Les fonctionnaires sont mieux traités que les salariés du privés »Le taux de remplacement est un bon indicateur pour mesurer le niveau de vie des retraités, qui a chuté depuis les années 1980, et établir les inégal-ités. On remarque qu’il est environ égal dans les secteur public et privé, s’élevant à près de 75%, en moyenne (en prenant le salaire de fin de car-rière moyen et le niveau de pension moyen). Les fonctionnaires ne cumu-lent pas de pensions car ils ne sont pas affiliés à un régime complémentaire ; de plus, leur évolution salariale suit un rythme différent de celui du sec-teur privé, ce qui justifie le mode de calcul actuel.

Focus

Monter son association,

mode d’emploi

Les femmes, victimes du système, oubliées des réformes

• 27% de salaire en moins• 42% de moins que les pensions des hommes (temps partiel

= cotisations partielles), défavorisées par le système de la décote (congés maternités)

• 1 retraitée sur 3 touche moins de 700 euros de pension• 2 retraités pauvres sur 3 sont des femmes

S’il est possible de créer une associa-tion de manière informelle à Sciences Po, il peut être utile d’en faire une as-sociation reconnue afin d’obtenir des crédits d’impression pour des tracts et des affiches,une boîte à lettres, une adresse mail Sciences Po, ou encore un soutien financier pour certains projets.

Une soixantaine d’associations cul-turelles, politiques, journalistiques, humanitaires sont reconnues chaque année. Pour créer son association, les responsables doivent remplir un formulaire en ligne début octobre. Vient ensuite la procédure de recon-naissance proprement dite, les asso-ciations faisant campagne quelques jours pour obtenir 120 voix d’étudi-ants lors d’un vote en ligne.

La Commission de la Vie Etudiante doit être sollicitée si votre associa-

tion souhaite obtenir un financement supérieur à 600 euros. Un dossier complet (dossier-type sur le site de Sciences Po) accompagné des pièces justificatives (devis, factures...) doit être déposée auprès de la Commis-sion au plus tard un mois avant la date à laquelle l’événement est prévu.

Attention : La CVE ne finance que des dépenses collectives : communi-cation, logistique, reprographie, lo-cations… A l’inverse, elle ne finance pas les dépenses individuelles : trans-port, hébergement, nourriture...

Les activités associatives donnent droit à deux crédits. Les conditions d’obtention sont variables, les ateliers de gestion obligatoires n’existant pas faute de budget...

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L’UNEF, c’est la conquête et la défense des droits étudiants. Ci-dessous, retrouve les nou-veautés et les indispensables pour bien commencer ton année.

PédagogieLa note de participation en classe, trop souvent arbitraire, est désormais limitée à 10% de ta moyenne. Ignorée des pro-fesseurs qui en général ne connaissent pas cette nouvelle réglementation, il est pourtant important de l’appliquer pour améliorer l’impartialité en contrôle con-tinu.Quel que soit leur niveau en anglais, tu peux étudier une LV2 à l’IEP. Il fallait auparavant avoir un niveau B2 au min-imum en Anglais.

Problèmes de frais d’inscrip-tion ? Saisis la CSS !La Commission de Suivi social (CSS) a été créée sur prop-osition de l’UNEF. C’est une commission qui examine les dossiers d’étudiants en difficulté pour payer les frais d’inscription.

En saisissant cette commission (possibilité ouverte toute l’année), tout étudiant peut demander un ajustement ou une exonération de ses frais d’inscription. La demande de saisine de la Commission se fait auprès de l’accueil administratif, à la suite de quoi tu devras constituer un dossier (lettre expliquant ta situation ainsi que les dif-férentes pièces justificatives). Les deux vice-présidents étudiants (tous les deux élus UNEF) siègent à la CSS, c’est pourquoi nous t’incitons à nous contacter au mo-ment de saisir cette commission (en envoyant un mail à [email protected]) afin que nous prenions con-naissance de ton dossier et que nous soyons plus à même de te défendre lors de la Commission.

APL et ALS : des aides pour le logementL’APL et l’ALS sont des aides au logement reversées par la CAF (Caisse d’Allocation Familiale).Toute personne, quelle que soit sa situation familiale, pro-fessionnelle, ou quelle que soit sa nationalité, peut en faire la demande.

Les APL et ALS se calculent notam-ment à partir des éléments suivants : ressources du foyer, composition du foy-er, situation professionnelle des mem-bres du foyer, situation géographique du logement.

Même si le logement n’est pas con-ventionné, on peut prétendre à l’aide au logement, c’est uniquement le nom qui change: si l’appart est convention-né c’est les APL (Aide personnalisée au logement) et s’il ne l’est pas c’est les ALS (Allocation de Logement Sociale).

La demande d’APL ou ALS doit être effectuée rapidement dès l’entrée dans les lieux. Cette demande se fait en ligne (http://www.caf.fr/), la CAF gère en-suite les différentes situations. Si vous êtes en collocation, envoyez votre dos-sier au même moment, cela évitera des

délais administratifs supplémentaires.

Exemple pratique : un étudiant boursier sans salaire ni revenus ayant pour loyer 575 euros/mois pour un apparte-ment meublé peut percevoir 162 euros/mois.

AILE : Si tu es étudiant sur le campus de Paris et que tu emménages pour la première fois dans un logement indépendant, tu peux demander l’aide à l’installation au logement étudiant. Cette aide permet aux étudiants boursiers du CROUS de Paris de toucher 900 euros pour leur première installation dans un logement du parc privé, non-meublé. Pour ce faire il suffit de télécharger le dos-sier, de le compléter avec les justificatifs demandés et de retourner le tout au CROUS de Paris qui traitera la de-mande et effectuera la mise en paiement. Tu trouveras le dossier à remplir au lien suivant : http://www.paris.fr/accueil/logement/l-aile-un-coup-de-pouce-aux-etudiants-qui-s-installent/rub_9649_actu_113532_port_23745 .

Une aide financière d’urgence à Sciences PoSi tu te trouves dans une situation financière difficile, Sci-ences Po peut t’apporter une aide d’urgence. Il faut pren-dre rendez-vous avec Christine Piers à [email protected]. Tu discuteras avec elle de ta situation et tu pourras peut-être bénéficier de cette aide. C’est discrétion-naire, inégalitaire vis-à-vis des campus délocalisés, mais il paraît que le budget est de 15 000 €. En cas d’urgence, tu peux aussi solliciter le FNAU du CROUS.

CONNAITRE

SES

DROITS

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