Georges

///////////////// 48% satirique ///// 13% engag ///// 26% provoc ///// 100% rien foutre/////////////////

Police

Lausanne carnageTOUT FOUT LE CAMP

GRATUIT MAIS 10 BALLESQUAND-MME

la Familledes TL

municipaleBAVURES LEMPORTE-PICE

QUAND CONTRLE RIME AVEC MERCENARIAT

" La bire est la preuve que Dieu nous aime et veut que nous soyons heureux. "

Benjamin Franklin

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ANTI-THESE DUNCANARD LAQUEDessins : Djorge, Loggy. ///// Rdaction : Djorge, Fabrice, Loggy. ///// Mise en page : Djorge, Loggy. ///// Publicit : non merci.Spcial big up : Sandrine, La pinte Besson, Lorchide, La mine, Lvch, Amstel, Carlsberg, Krnenbourg, Fred, Parisienne, Winston et toutes celles et ceux qui ne sont pas nommes ici. ///// Mention lgale : Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant exist ne serait que le fruit malheureux du hasard et involontaire, aucune responsabilit ne pourra tre retenue contre les auteurs. ///// Avertissement : Labus dalcool est dangereux pour la sant ; fumer tue, provoque un vieillissement de la peau, provoque le cancer mortel du poumon, cre une forte dpendance, nuit votre sant et celle de votre entourage, peut mettre en danger la sant de votre bb, bref cest vivre moins longtemps. ///// Achev dimprimer : juin 2008.

IMPRESSUM

Dernier n dune culture lausannoise dsoeuvre, Geor-ges laisse ressortir le pire de nous ( stupides humains ). Esprit provoque et dnu de tout sens moral, ami lecteur, vous vous apprtez franchir un pas incommensurable vers les sommets de labsurdit. Georges se construit sur la crdulit et la navet de ce triste monde, oui, oui, ami lecteur, cest aussi de vous quon parle. Georges reste quand-mme le fruit blet du hou-blon et de thories acharnes de comptoir ; un mlange de synthses avines, de penses dsabuses et de philoso-phie fatigue de fin de journe. Cest pourquoi vous tenez entre vos mains un tissu gratuit, mais nanmoins coteux, de racontards irrflchis mais malgr tout tmoin dun train train rsolument monotone et mlancolique. Accroche-toi la corde, petit !!!

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SHOPPING SENSUEL//////////////10

LA LIGNE DE FRONT /////////////////06

117, PROTGER ET SERVIR/ //12

LE PARFAIT CRIN ////////////////////26

LOUBLI ///////////////////////////////////////////28

NOUS IRONS BESSIRE //////32

LE GUET DE LA CATH //////////08

LEXODE DES TOXONS ////////////15

CITY MANAGMENT ///////////////////23

CHUV TOUJOURS ////////////////////////34

LE MAJOR DAVEL /////////////////////////18

COLOGISME RADICAL /////////19

LE MOT DUNE FIN ///////////////////////37

SOMMAIRELes transports publics se livrent une guerre sans merci, entretien.

Le hros moderne protge la veuve et lorphelin au prix de son foie.

Les secrets de fabrication dun difice publique.

Une nouvelle qui fait peur.

Le point de chute o il fait bon rire...

Le cri damour du guetteur !

Reportage sur un cycle naturel urbain.

Le serpent se mord la queue.

Avec Hans Heinstic, notre correspondant.

Des problmes de logements ? Rejoignez les Amis du Major !

Manipulation libertaire et drives. La sauvegarde de la plante passe par la destrcution de lhumanit.

Nos motivations, notre inspiration, notre combat.

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LA LIGNE DE FRONT /////////////////

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LE GUET DE LA CATH/////////////////

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SHOPPING SENSUEL/////////////////

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LES BONS PLANS POUR FUMER

DANS LES LIEUX PUBLICS

Q149 - Cendrier attrape-fume. Un peu lourd lutilisation mais il savre trs pratique.

D7 - Poumon droite autonome. Bavard, mais il prendra le froid pour vous.

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117, PROTGER ET SERVIR/////////////////

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CHIENNE DE VIE

NOBLE CAUSE

FUMER NUIT LA SDUCTION !

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LEXODE DES TOXONS

SUITE*Bleus : Dormicum, puissant benzodiazpine qui, une fois mlang lhrone, dcuple la sensation de bonheur. Que du bon, quoi.

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LE MAJOR DAVEL/////////////////

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COLOGISME RADICAL

SUITE

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UN RFLEXE STUPIDE

ACTIVITS LACUSTRES AU PARC BOURGET

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CITY MANAGMENT

SUITE

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LE PARFAIT CRIN

AMITI DE LONGUE DATE

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filtre valvulaire

CO2

O2O2

B23 - Scaphandre fumogntique Muni de son filtre valvulaire, il transformeles particules de fume en CO2.

D512 - Fume cigarette tlscopique Utilis dans les bistrots une distancede 2 3 mtres dune fentre. Cela vous permettra de fumer lintrieur et le bout de votre cigarette restera dehors !

LES BONS PLANS POUR FUMER

DANS LES LIEUX PUBLICS

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gar dans les brumes des vapeurs dalcool qui obscurcissaient mon

esprit, je navais pas senti la poigne du sommeil memporter sitt assis dans le mtro. Je dormis dun sommeil opaque et mon rveil, je fus incapable de deviner le laps de temps coul et mon jugement altr min-terdit toute conclusion en constatant que ma montre stait arrte. Mes sens peinaient se rveiller, mon corps me semblait ancr au sige et je ne parvins me lever quau prix dun coteux effort de volont. Le mtro pa-raissait labandon et aucune porte ne souvrit tandis que jactionnais les commandes. Je fi-nis par quitter le wagon en forant une issue entre-ouverte qui me libra un passage dans un grincement qui brisa le silence des lieux. Dehors, personne. Mes pas me conduirent au ralenti vers la sortie et je fus frapp par lobscurit qui avait saisi la station. Aucune lampe ne brillait, mes pas rsonnaient sur les quais dserts encombrs de dbris de verre et de vieux bois qui crissaient sous mes pas. Quittant la station, je jetais un regard cir-culaire autour de moi et mes yeux hagards ne rencontrrent que les faades dimmeubles livrs loubli auxquelles lclat iridescent dune pleine lune dmesure octroyait une li-vidit maladive contrastant avec les bances obscures qui accusaient autant de fentres prives de vitres et de volets. Mefforant de me convaincre que je ntais pas fou, je fou-

E

lais les rues de la ville ronge par lternit et laissais bientt mon instinct me conduire par-mi les ombres gigantesques des immeubles morts et les places dsertes soumises la lueur spectrale vomie par la lune blafarde. In-trus dans un monde de silence stendant au del des limites du temps imparti aux vivants, oubli par la trame de lunivers qui avait pour-suivi sans moi une volution fatale qui lavait amen une ternit de vide cosmique, lais-s pour compte dune ralit trop loigne pour obir aux rgles que je lui connaissais, je marchais sans but, trop atterr pour pen-ser, jetant aux alentours des regards incrdu-les. Une heureuse dfaillance de mes sens

et de mon esprit mempcha par bonheur de mesurer dans son ensemble lintolrable hor-reur qui mavait aval. Je reconnaissais dans les squelettes des btisses mentourant la ville que javais arpen-te du temps de son clat, jusquau moindre dtail ; ctait comme si lombre avait sou-dainement touff toute vie et tout souvenir delle, comme si jtais pass de lautre ct du domaine de lexistence et que jarpentais maintenant son reflet dnu dme et de subs-tance. M par quelque rflexe que je naurais pu expliquer, je mavanais vers les hauteurs, me rapprochant de la lune dont le dtestable clat minondait tandis que je traversais les ponts dserts et les avenues muettes. Je finis par atteindre la vieille ville dont les btiments momifis taient si serrs que leurs ombres me plongrent dans un ocan de t-nbres. Je pris soudainement conscience de labsence de toute trace de vgtation et les rares parterres de terreau ptrifi ne parais-saient pas en tat de donner vie quelque plante que ce fut. aucun moment je ne per-us le moindre souffle dun vent qui aurait pu contredire un tant soit peu limmobilit abso-lue du monde fig qui mencerclait ; je ne res-sentais ni chaleur ni froid et javais la curieuse impression que ces sensations navaient pas leur place ici. Mon propre souffle me parais-sait un blasphme envers le silence abyssal qui treignait les lieux, ainsi que le son touf-

f de mes pas. Nulle poussire ne slevait des routes paves que jarpentais et mes empruntes restaient distinctement imprimes dans mon sillage. mergeant des ruelles obscures, je marr-tais net en arrivant devant la cathdrale qui se dressait au centre dune place baignant dans la lueur malsaine. Elle paraissait tirer vers les astres glacs son pinacle dont la pointe se dcoupait sur la face clatante de la lune et simposait par son silence et sa majest en symbole de la terrifiante dcrpitude des lieux. Autrefois, ou ailleurs, elle avait t un lieu de culte et de recueillement o tait clbre la bienveillance de ltre ternel et rassurant qui

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veillait sur le monde ; maintenant, elle formait le plus terrifiant de tous les difices inutiles qui se dressaient rien abriter que le vide et imposait une sensation dabandon et doubli atterrante. Ses portes taient bantes et don-naient sur un intrieur plong dans de telles tnbres que leur vue seule touffait toute notion de lumire, effaait jusquau souvenir de couleurs ou de formes, imposant une c-cit absolue aux sens comme lesprit. Men dtournant, je marchais pas lents jusqu la terrasse vitrifie de terre et de graviers et plongeais mon regard dans labme de mort qui stendait jusquaux montagnes lointai-nes. Partout, mes yeux ne rencontraient que les toits des difices auxquels la lune ind-cente prtait une intolrable teinte pervertie, rappelant les nuances malades du vert ple. Et au-del de ces btisses trop vides et trop mortes pour abriter ne serait-ce que des sou-venirs de vie, sous une brume stagnante et indfinissable, soumise la ftide clart de la dtestable lune, stendait jusquaux contre-forts rocheux limmobile et titanesque masse dun lac de cendres. A sa vue, je fus plong dans une hb-tude glace qui me fit lentement prendre conscience de la ralit de ce cauchemar ; dans quelle plan dnu dme avais-je t plong ? Quelle fatalit inimaginable avait conduit les miens vers un destin si sordide ? Et par quel absurde et terrifiant miracle avais je t pargn, pour mon malheur, de cette funeste fin ? Toute notion de prsent ou de futur stiolait devant la non-vie de cet inex-plicable cimetire du monde et je me mis trembler et gmir, incapable de rprimer cet lan de folle terreur qui allait croissant. Peut-tre aussi avais-je senti quelque chose descendre en rampant de lhorrible lune, car sa pleine lumire sacheva de se briser le barrage de mon intgrit mentale ; mon esprit bascula sous les coups rpts de lhorreur et je me pris fuir, hurlant et dment, devant les questions sans rponses soudainement libres. Et je ne cherchais rien moins que dchapper la lumire, courant, trbuchant jusquaux massives portes de la cathdrale qui mappelait, jusqu franchir son seuil dont les tnbres mengloutirent. Tout autour de moi devint nuit, je rfrnais ma course jusqu marcher au ralenti et mon esprit stiola tandis que je laissais le nant me gagner. Je noffris aucune rsistance au vide absolu et perus mon propre soupir de soulagement lorsquil memporta au del des frontires du monde, vers la fin sans retour qui consuma avec moi le dernier tmoin du temps des vivants.

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IL PARAT...

CHMAGE ET VIEILLES DENTELLES

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LA PIERRE ANGULAIRE DE LA GRANDE SURFACE

GUMP NOUS A MENTI

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NOUS IRONS BESSIRE/////////////////

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CHUV TOUJOURS/////////////////

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LE MOT DUNE FIN/ / / / / / / / / / / / / / / / / 37

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TO RESPECTEACH OTHER

BORN