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Rapport annuel 2006

GICHD Rapport Annuel 2006...de centaines de “sous-munitions” qui peuvent être tirées depuis le sol ou larguées. Lorsqu’elles sont projetées, les sous-munitions se dispersent

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Rapport annuel

2006

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PROMOUVOIR LA COOPÉRATION | OFFRIR DE L’ASSISTANCE

TABLE DES MATIÈRES

MESSAGE DU PRÉSIDENT | AVANT-PROPOS DU DIRECTEUR 1

LUTTE ANTIMINES | LE DÉFI À RELEVER 2

FAITS MARQUANTS DE L’ANNÉE 2006 3

LES OPÉRATIONS | NOTRE RÔLE | NOTRE TRAVAIL 4

GESTION DE L’INFORMATION 5

LES ACTIVITÉS DU GICHD DANS LE MONDE 6

GESTION DE LA QUALITÉ | NORMES | EVALUATIONS 8

FORMATION | LIAISON AVEC LES COLLECTIVITÉS LOCALESEDUCATION AU DANGER DES MINES 9

QUOI DE NEUF DANS LA LUTTE ANTIMINES? 10

APPUI AUX TRAITÉS INTERNATIONAUX 11

GOUVERNANCE | PARTENARIATS 12

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MESSAGE DU PRESIDENTC’est avec satisfaction que je salue le nouveau format du Rapport annuel du CIDHG. Denombreux amis à travers le monde pourront ainsi découvrir – ou mieux comprendre –comment fonctionne le Centre international de déminage humanitaire de Genève. Je pensevraiment que cette organisation internationale sui generis, unique parce qu’une fondation dedroit privé suisse ayant conclu un accord particulier sur son statut avec le gouvernementsuisse, et qui se consacre exclusivement à l’amélioration de l’efficacité en matière de déminagedans le sens le plus large du terme, aurait dû être inventée si elle n'avait pas déjà existé.

L’initiative suisse de sa création en 1998 mérite d’être saluée. Un grand merci égalementà tous ces gouvernements, toutes ces ONG et toutes ces collaboratrices et collaborateurs,qui ont – chacun selon leurs possibilités – permis au Centre de mener à bien ses activités,avec une seule, mais combien essentielle idée en tête: réduire la souffrance des victimes demines antipersonnel et d’autres restes explosifs de guerre.

AVANT-PROPOS DU DIRECTEURLe CIDHG a été fondé dans le but de promouvoir la coopération internationale avec les paystouchés par les mines, de constituer un savoir et de le partager, et de fournir une assistancetechnique aux programmes de lutte antimines dans le monde. Nous espérons qu’avec laréalisation de ces objectifs, le déminage humanitaire sera plus rapide, plus sûr, moins onéreuxet plus efficace.

L’année 2006 a été un véritable défi, mais elle a porté ses fruits. Nous avons travaillé dans59 pays, prodiguant des conseils aux autorités nationales sur des sujets aussi divers que lesobligations liées au Traité d’Ottawa, la législation en matière de lutte antimines, les normesinternationales de déminage humanitaire, la gestion de l’information, le renforcement descapacités et la formation. Nous avons par ailleurs entrepris des projets dans de nouveauxdomaines, notamment la gestion du risque et les liens existant entre la lutte antimines et ledéveloppement. Grâce à nos nouveaux partenariats avec l’Algérie et le Soudan, notre zoned’activité géographique s’est trouvée élargie.

L’assistance technique aux pays touchés par les mines demeure un des piliers de la stratégiedu CIDHG. Une difficulté qui n’a pas été résolue dans le cadre des programmes de lutteantimines est d’arriver à déterminer si les terrains répertoriés comme étant dangereux, sontréellement minés. En 2006, nous avons entrepris une étude pour voir comment appliquerles méthodes de gestion du risque à ce problème. Un nouveau domaine de recherchevise à assurer que les programmes de lutte antimines prennent en compte le contexte dedéveloppement économique. Nous avons également mis à jour notre système IMSMA degestion de l’information. La nouvelle version, la quatrième, a été mise au point pendantl’année et est à présent opérationnelle.

Le Centre continue de soutenir les traités internationaux concernant les mines et lesrestes explosifs de guerre, y compris la Convention de 1997 sur l’interdiction des minesantipersonnel et la Convention sur certaines armes classiques.

Les progrès réalisés l’an passé n’auraient pas été possibles sans le soutien continu, ni les effortssoutenus d’un certain nombre d’organisations, de pays et d’individus. Je voudrais remerciertous nos partenaires, notamment les autorités des pays touchés par les mines, nos donateurs,les Nations Unies ainsi que d’autres organisations internationales, ceux qui sont présentssur le terrain, ainsi que notre infatigable équipe qui travaille depuis notre siège de Genève.

Dr. Cornelio Sommaruga | Président

1Ambassadeur Stephan Nellen | Directeur

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LUTTE ANTIMINES | LE DÉFI À RELEVERAu moins 78 pays dans le monde sont touchés par les mines terrestres et autres restesexplosifs de guerre, 15 000 personnes environ sont tuées ou blessées chaque année, et plusde 400 000 victimes de mines terrestres vivent avec un handicap.

Dans certains des pays les plus pauvres, les mines terrestres et les restes explosifs de guerrepeuvent retarder la reconstruction et le développement, bien après la fin des conflits.

Ils empêchent les paysans de cultiver leurs terres et les animaux de paître. A cause d’eux,les écoles et les hôpitaux sont inaccessibles, les routes impraticables. Les infrastructuressont bouleversées, l’accès à l’eau est coupé, les conditions sanitaires élémentaires ne sontpas respectées.

Depuis l’entrée en vigueur de la Convention de 1997 sur l’interdiction des mines antiper-sonnel – également appelée Traité d’Ottawa – d’important progrès ont été réalisés pourstopper l’emploi des mines antipersonnel. Plus de 40 millions de mines stockées ont étédétruites, de grandes étendues de terrains ont été dépolluées, et le nombre de victimes demines diminue de plus en plus.

Mais, les mines antipersonnel continuent à être utilisées dans certains conflits. Si 153 paysont ratifié le Traité d’Ottawa, 42 ne l’ont pas encore fait, dont 13 s’arrogent encore le droitde produire des mines antipersonnel.

D’énormes dégâts sont aussi causés par d’autres restes explosifs de guerre, y compris lesengins explosifs abandonnés, les engins non explosés et les munitions en grappe.

Les engins non explosés comprennent les bombes, les obus de mortiers, les grenades etautres dispositifs qui n’ont pas explosé comme prévu, qui sont toujours actifs et peuventêtre mortels s’ils sont déclenchés. Le terme “engins explosifs abandonnés” désigne lesarmes qui n’ont pas été utilisées lors d’un conflit armé, mais qui ont été laissées sur placeou entassées dans des dépôts. Les munitions en grappe sont des armes classiques contenantde centaines de “sous-munitions” qui peuvent être tirées depuis le sol ou larguées.Lorsqu’elles sont projetées, les sous-munitions se dispersent dans un rayon de plusieursmilliers de mètres carrés. Souvent, elles n’explosent pas et restent très dangereuses, risquantde se déclencher au moindre contact. Il y a semble t-il, pratiquement trois fois plus d’enginsabandonnés ou non explosés, y compris des sous-munitions laissés sur place après unconflit, qu’il y a de mines antipersonnel.

Tant que des mines terrestres et des restes explosifs de guerre continueront de polluer lesol des pays en développement, il sera difficile de réaliser les objectifs du Millénaire desNations Unies pour le développement, à savoir éradiquer l’extrême pauvreté et la faim d’icià 2015.

La responsabilité de lutter contre les mines terrestres et les restes explosifs de guerreincombe en premier lieu aux pays concernés par le problème. En 2006, le CIDHG,conjointement avec ses partenaires, a continué d’apporter son aide à ces pays pour leurpermettre d’éliminer les mines antipersonnel et de réduire l’impact négatif d’autres minesterrestres et restes explosifs de guerre.

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FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE 2006

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JANVIER

FÉVRIER

MARS

AVRIL

MAI

JUIN

JUILLET

AOÛT

SEPTEMBRE

OCTOBRE

NOVEMBRE

DECEMBRE

Des participants à 15 programmes de lutte antimines mis en place en Europe, en Asie centrale, auMoyen-Orient et en Afrique du Nord ont assisté à la conférence organisée par le Centre à Istanbulpour la présentation de la nouvelle version (4.0) de IMSMA. Celle-ci a été installée en Jordanieet testée sur le terrain avec succès en Argentine, en Colombie, au Guatemala et en Ouganda.

Le déminage des routes, le déminage manuel, les équipements de protection individuelle etles relevés figurent au nombre des sujets abordés lors de l’atelier technique, organisé par leCIDHG et les Nations Unies: y ont participé des experts provenant de 15 pays touchés parles mines, de six ONG et de quatre compagnies de déminage privées.

Dans le cadre d’une nouvelle stratégie visant à intégrer davantage de représentants de paystouchés par les mines dans le Conseil de fondation du CIDHG, l’Afghanistan, le Burundi,la Colombie, la Croatie, la Jordanie et le Mozambique ont rejoint le Conseil. Un projet derecherche, Linking Mine Action and Development, a été entrepris pour une durée de deux ans.Une entente de coopération a été conclue avec l’Algérie. Plusieurs brochures ont été publiées:Guidebook on Detection Technologies and Systems for Humanitarian Demining, Mechanical DeminingEquipment Catalogue 2006, Developing Mine Action Legislation - A Guide, et A Study of the Role ofSurvey in Mine Action.

Le 4 avril a été déclaré Journée internationale pour la sensibilisation aux mines et l’assistanceà la lutte antimines. A l’occasion de la première de ces journées, le CIDHG a organisé dansses locaux de Genève un séminaire sur La lutte antimines: leçons et défis à relever; plus de 100personnes y ont participé. Un accord de coopération a été signé avec le Soudan. Une versionactualisée du Guide des Normes internationales de lutte antimines a été publiée en anglais, ainsi quela première édition du bulletin trimestriel “Close-up”, consacré aux activités du Centre.

La destruction des stocks, le déminage et l’assistance aux victimes ont figuré à l’ordre du jourdes Comités permanents créés par le Traité d’Ottawa, dont les réunions sont organisées etparrainées par le Centre à Genève. La première réunion du Conseil consultatif reconstituédu CIDHG a eu lieu.

Le Centre a aidé Trinité-et-Tobago à organiser un atelier sur Le rôle de la communauté des Caraïbesdans la poursuite des objectifs du Traité d’Ottawa. Une série d’ateliers régionaux a eu lieu pourexpliquer les conclusions d’une étude sur le déminage mécanique. Des visites ont été renduesà toutes les personnes impliquées dans le déminage humanitaire, y compris les organisationsde recherche et développement, les donateurs et les fabricants d’équipements, ainsi qu’à 14pays touchés par les mines. Le Centre a envoyé sept participants provenant de pays touchéspar les mines à l’atelier de formation organisé au Canada sur les processus d’évaluation.

Le Centre a organisé la IXème Réunion des Directeurs et Conseillers techniques nationauxpour le compte de l’UNMAS (United Nations Mine Action Service), à laquelle ont participé200 personnes représentant 37 pays. Le Conseil de révision des NILAM a eu lieu au Centre.La conférence des utilisateurs d’IMSMA s’est tenue à Murten en Suisse.

Un expert en matière de normes nationales de lutte antimines a été engagé pour renforcer lesprogrammes nationaux. L’Albanie, la Jordanie, le Liban, le Népal et l’Ouganda ont été aidésdans l’élaboration ces normes nationales tout au long de l’année. Le Centre s’est vu décernerle Prix d’excellence par l’ESRI pour son système d’information géographique IMSMA.

Le Centre a collaboré avec le Président de la VIIème Réunion des Etats parties au Traité d’Ottawaà Genève. La version 4.0 de IMSMA a été installée au Royaume-Uni et sera utilisée lors d’opé-rations de déminage aux Iles Falkland (Iles Malouines) conjointement avec le système argentin.

Le Centre a présenté ses travaux sur l’importance de la lutte antimines pour les opérationsde maintien de la paix (Linking Mine Action to Peacekeeping) à l’Association internationale descentres de formation aux opérations de maintien de la paix. Une étude sur les synergies entreles armes légères et la lutte antimines, intitulée Synergies between Small Arms Light Weapons andMine Action, commanditée par le Département d’Etat des Etats-Unis, a été publiée. La nouvelleversion de la brochure Training and Advisory Services a été publiée.

Le Centre est intervenu lors de la séance plénière spéciale de la troisième Conférence derévision de la Convention sur certaines armes classiques (CCAC), qui a marqué l’entrée envigueur du Protocole V. Le Centre a été chargé par la CCAC d’administrer son programmede parrainage. Il a présidé à Bruxelles le premier des trois ateliers du Comité européen denormalisation (CEN) sur les applications mécaniques.

Le Centre a soumis au PNUD (à Ventiane) son projet de rapport final sur le modèle deréduction et de limitation des risques en RDP lao. Le modèle constitue le premier niveaud’un projet en cours visant à mettre au point et à appliquer une méthodologie de gestion durisque qui permettra de restituer les terrains plus rapidement et plus efficacement. Il a signéun accord de coopération avec la garde côtière danoise, par lequel il prêtera son assistancetechnique pour le projet de décontamination de la plage de Skallingen.

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LES OPERATIONS | NOTRE ROLE | NOTRE TRAVAILLe CIDHG fournit des instruments et des services pour renforcer les programmes de lutteantimines dans le monde. Ceux-ci concernent la gestion de l’information, l’élaboration denormes internationales et nationales, les kits de formation, les évaluations et le savoir-fairedes experts sur le terrain.

Le Centre mène des recherches et fournit une assistance technique dans des domaines telsque les techniques utilisées pour les relevés, les méthodes de détection, le déminage, ladestruction des mines et le contrôle qualité.

Nous réalisons des études sur le terrain concernant les méthodes de déminage manuel,l’utilisation de chiens et de rats pour détecter les vapeurs, ainsi que tous les aspects de lagestion et de l’application des équipements pour la préparation du sol et le déminage.

Les résultats de ces recherches sont utilisés pour élaborer les normes internationales,rédiger des brochures et mettre en place des ateliers de formation. En ce qui concerne latechnologie, le Centre sert de plate-forme d’échange d’informations entre les équipesopérationnelles et les agences de R&D. L’accent est mis sur la diffusion des connaissanceset des meilleures pratiques parmi les pays touchés par les mines.

Dans le domaine technique, nous avons au cours de l’année 2006:

> assisté le Laos et l’Afghanistan lors de leurs essais avec les détecteurs;

> évalué l’utilisation d’équipements pour le déminage mécanique en Angola;

> évalué le programme REST (détection olfactive à distance d’explosifs) et mis en œuvre les améliorations apportées au programme;

> réorganisé les programmes de dressage des chiens détecteurs de mines;

> aidé à l’élaboration des normes relatives aux essais et à l’évaluation des équipements de déminage mécanique et des systèmes de détection multi-capteurs;

> présenté des rapports sur l’application de certaines technologies au moyen d’études et d’évaluations sur le terrain.

Nous avons également continué à travailler sur une série de catalogues concernant leséquipements de déminage courants, tels que les appareils, les détecteurs de métaux et leséquipements de protection individuelle. Conçus à l’attention des utilisateurs sur le terrain,ils indiquent les résultats des tests lorsque ceux-ci disponibles.

En collaboration avec l’UNMAS, le Centre a publié régulièrement ses bulletins Mine ActionTechnology Newsletters, qui présentent les derniers progrès techniques.

Le Centre est en train de réaliser une étude sur les modalités à respecter pour la remise àdisposition des terres et la gestion des risques, ce qui permettra d’utiliser plus efficacementles ressources allouées au déminage. Les processus actuellement employés au Cambodgesont analysés, et un nouveau modèle est élaboré au Soudan. En RDP lao, un modèle pourl’élimination des REG (restes explosifs de guerre) a été mis au point en décembre dernier.

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GESTION DE l’INFORMATIONPour qu’un programme de lutte antimines donne des résultats, il faut une bonne gestion del’information. Le Centre a mis au point un logiciel pour la gestion de l’information dans lalutte antimines (IMSMA), qui permet de dresser la carte des opérations de déminage etfacilite l’établissement des rapports.

A l’heure actuelle, IMSMA est opérationnel dans plus de 40 programmes de lutte antiminesà travers le monde et est devenu la référence en matière de gestion de l’information.

Dans le cadre des efforts déployés pour actualiser et améliorer le système, trois lancementsde la dernière version d’IMSMA ont eu lieu en 2006, tous réussis. Chacun a été l’occasiond’ajouter de nouvelles fonctions et d’améliorer les fonctions existantes.

Après avoir été testées avec succès sur le terrain au début de l’année, la nouvelle versiond’IMSMA a été installée dans plusieurs pays. Le Centre de coordination de la lutte anti-mines du Burundi a commencé à utiliser le nouveau système dans sa version française endécembre. Ainsi que l’a déclaré le colonel Remy Bacamurwanko, directeur du centre:“Grâce à la version 4.0 d’IMSMA, l’accès aux cartes et à l’imagerie est plus rapide, et la performancedes différentes composantes SIG, ainsi que le processus de création des fiches pour le recueil des donnéessont améliorés. IMSMA est un système efficace qui nous permet de gagner du temps lors de la saisie desdonnées, nous laissant ainsi nous concentrer sur les aspects importants du déminage.”

Tout au long de l’année, nous avons continué à travailler à la mise au point de plusieursoutils pour la collecte manuelle des données, destinés à être utilisés avec IMSMA. Nosefforts ont porté notamment sur leur utilisation dans tous les domaines de l’étude techniqueet de la présentation des informations recueillies sur le terrain.

D’autre part, le Centre est en train de constituer une bibliothèque d’images LandSat etautres données spatiales, destinées aux utilisateurs de IMSMA sur le terrain. Les donnéesmises à disposition avec la dernière version d’IMSMA, comprennent les relevés d’élévationtopographique effectués par le radar de la navette spatiale pour chaque pays, l’imageriepar satellite LandSat avec une résolution de 30 et 15 mètres, ainsi que des cartes et desdonnées vectorielles pour chaque pays.

Pour assurer l’efficacité de IMSMA lors des opérations, il faut du personnel formé à lagestion de l’information. En plus des nombreux ateliers organisés sur le terrain, le CIDHGa parrainé l’an passé à Genève huit sessions de formation. Y ont participé des représentantsde plus de 20 programmes, venus d’Afghanistan, du Cambodge, de Guinée-Bissau, du Kosovo,du Liban et de Zambie.

Le Centre de Genève distribue IMSMA sur demande aux gouvernements des pays touchéspar les mines.

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1 Afghanistan 2 Albanie 3 Algérie4 Allemagne5 Angola 6 Argentine7 Arménie 8 Australie9 Azerbaïjan 10 Belgique11 Bénin12 Bosnie-Herzégovine 13 Brunei14 Burundi 15 Cambodge16 Canada17 Chili 18 Chypre19 Colombie 20 Croatie21 Danemark22 Equateur23 Erythrée 24 Estonie

25 Etats des Caraïbes26 Etats-Unis27 Ethiopie 28 Ex-République

yougoslave de Macédoine29 Finlande30 France31 Guinée–Bissau 32 Iraq 33 Italie34 Jordanie 35 Kenya36 Kosovo 37 Liban 38 Mauritanie 39 Monténégro 40 Mozambique 41 Népal42 Nicaragua 43 Ouganda44 Pérou

45 République démocratique du Congo

46 République démocratique populaire lao

47 Royaume-Uni48 Russie, Fédération de

(Tchétchénie/Ingouchétie/Ossétie-du-Nord)

49 Rwanda50 Sahara occidental51 Serbie52 Sierra Leone 53 Slovénie

54 Somalie55 Soudan56 Sri Lanka 57 Suède58 Swaziland59 Tadjikistan 60 Tchad61 Thaïlande62 Turquie63 Vietnam64 Yémen65 Zambie

Missions & réunions | Visites | Séminaires CIDHG

IMSMA

Activités CIDHG & IMSMA

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LES ACTIVITES DU CIDHG DANS LE MONDEEn 2006, nos experts se sont rendus dans 59 pays pour donner des cours de formation,effectuer des recherches, tenir des séminaires ou émettre des avis professionnels, etpartager leur savoir en matière de lutte antimines. Nous avons travaillé en Afrique,en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud.

Les triangles gris numérotés indiquent les pays où IMSMA a été installé et est à pré-sent opérationnel. Les triangles rouges indiquent les pays qui ont reçu la visite desexperts du Centre, y compris celle du Directeur, en vue de conclure des accords decoopération.

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GESTION DE LA QUALITE | NORMES | EVALUATIONS

Les Normes internationales de lutte antiminesLe CIDHG a été chargé par l’UNMAS de préparer et de formuler des Normesinternationales de lutte antimines (NILAM), en consultation avec des experts en déminagehumanitaire, mandatés par des organisations internationales, des gouvernements et des ONG.

Les NILAM couvrent la plupart des aspects de l’action contre les mines. Elles définissentles normes et les procédures à suivre pour la détection des mines, le déminage, la destructionou la neutralisation des mines terrestres, et l’éducation au danger des mines. Il existe àl’heure actuelle, 40 NILAM, dont deux sont en cours de rédaction. En 2006, quatre nou-velles NILAM ont été élaborées: la NILAM 07.20 – Guide pour la rédaction de contratsde déminage; la NILAM 09.50 – Déminage mécanique; la NILAM 02.10 – Mise en placedes programmes de lutte antimines; et la NILAM 14.10 – Evaluation des interventions.

Les NILAM relatives à l’accréditation et à la surveillance des organisations de déminage,aux exigences à satisfaire en matière de déminage, aux inspections après-déminage, et àl’éducation au danger des mines ont été révisées et amendées l’an dernier. La dernière versiondu Guide des NILAM a été publiée en anglais en avril, et des séances de formation et d’assistanceont été organisées au Cambodge, en Jordanie, au Liban et au Népal. Les NILAM concernantle déminage mécanique ont été diffusées en Afghanistan, en Azerbaïdjan et au Cambodge.Le Centre continue d’aider les pays touchés par les mines à élaborer leurs propres normes(Normes nationales de lutte antimines ou NNLAM), inspirées des normes internationales.En 2006, l’Albanie, le Liban et l’Ouganda ont bénéficié de notre aide pour la préparationet la planification de leurs NNLAM. Ces pays ainsi que d’autres continueront à recevoircette aide en 2007.

Nous avons également commencé à travailler avec le Comité européen de normalisation (CEN)sur la mise au point d’accords – ou de normes – universellement reconnus dans les domainessuivants: les essais et l’évaluation des équipements de protection individuelle, les procéduresde suivi après l’utilisation des appareils de déminage, et les méthodes à utiliser pour le contrôlequalité après le déminage mécanique.

Les évaluationsEn matière de déminage humanitaire, la gestion de la qualité concerne surtout la sécuritéet l’efficacité. Le CIDHG s’attache également à évaluer l’efficacité, la durabilité et lapertinence de toute stratégie, de tout programme ou de tout projet envisagé.

Le Centre conduit des évaluations sur demande. Nous nous chargeons également de laformation de spécialistes et de consultants en lutte antimines mandatés par des pays touchéspar les mines, et les encourageons à participer à la conception ainsi qu’à la réalisation desévaluations. En 2006, le Centre a parrainé – complètement ou en partie – sept représentantsde pays touchés par les mines, leur permettant d’assister au Programme international deformation en évaluation de projets de développement, qui a eu lieu au Canada.

Ce programme de formation a déjà porté ses fruits sur le terrain. En Ethiopie par exemple,une organisation internationale a demandé au CIDHG d’évaluer son travail avec l’Officeéthiopien d’action contre les mines (EMAO). Après avoir consulté le Directeur del’EMAO – qui venait tout juste de terminer sa formation à Ottawa – le Centre a élargi lechamp d’application de son évaluation à l’ensemble du programme national de lutte anti-mines. Le programme national éthiopien fut donc évalué pour la première fois, ce qui permitde constater que le projet de l’organisation internationale était efficace, et également quel’EMAO satisfaisait aux exigences des donateurs avec d’excellents résultats. Grâce à laparticipation d’intervenants locaux, une évaluation plus fiable a été obtenue au prix de trèspeu d’efforts supplémentaires, ce qui a satisfait toutes les parties concernées.

Des missions d’évaluation ont également été réalisées par le CIDHG en Angola, enBosnie-Herzégovine, au Kosovo, au Liban et au Vietnam pour le compte de donateurs,d’agences des Nations Unies, de ONG et d’autorités nationales de lutte antimines.

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FORMATION | LIAISON AVEC LES COLLECTIVITES LOCALES | EDUCATION AU DANGERL’action antimines n’est jamais plus efficace que lorsqu’elle est mise en œuvre aprèsconsultation avec les communautés et les gouvernements touchés par les mines. Quellessont leurs priorités? Les routes ou bien les écoles? Les terres cultivables ou les bâtimentsofficiels? Les adultes ou les enfants?

La contribution de la communauté locale, ainsi que sa participation, dans la prise de décisionsont essentielles pour assurer le succès de tout programme de lutte antimines. Adapter ledéminage aux besoins socio-économiques d’une communauté, locale peut faire une énormedifférence dans la façon dont les individus vont reconstruire leur vie après un conflit.

La section socio-économique du Centre travaille avec les responsables des programmes delutte antimines à l’élaboration de directives visant à établir un ordre de priorité pour ce quiconcerne le déminage et l’éducation au danger des mines. Elle conduit des études et aideces responsables à évaluer les impacts socio-économiques des diverses opérations.

La formation constitue une partie essentielle de notre travail. Tout au long de 2006, la sectiona dispensé des cours de formation, aux niveaux élémentaire et avancé sur des thèmessociaux, économiques et autres sujets analogues: la gestion des opérations de déminage,l’éducation au danger des mines, des enquêtes, des recherches et des recommandations deportée générale sur des questions d’ordre civil, militaire et législatif relatifs à la lutte anti-mines. Cette assistance est proposée aux programmes nationaux, aux Nations Unies et auxONG, dans le but spécifique de renforcer la capacité nationale dans ces régions.

Au début de 2006, nous avons organisé deux ateliers de formation pour le gouvernementougandais sur l’éducation au danger des mines et sur l’élaboration de la législation nationaleen matière de lutte antimines. Vingt-cinq représentants des Nations Unies, du programmenational de lutte antimines, des ministères de l’Education, des Affaires étrangères, et del’Aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe ont assisté à ces ateliers, qui ontduré chacun plus de cinq jours. Martin Odwedo, Secrétaire permanent auprès du Premierministre a déclaré que la contribution du CIDHG avait été précieuse car “grâce à elle, nouscomprenons et apprécions beaucoup mieux la lutte antimines.”

En mai, la section socio-économique a recruté un coordinateur chargé de la formation, afinde faire face à la demande accrue de ses prestations, aider à concrétiser les partenariatsexistants avec certains pays, créer de nouveaux partenariats et renforcer les relations avecd’autres organisations. Nous avons également entrepris une révision complète desprogrammes des cours ainsi que des supports didactiques.

L’an dernier, la section a organisé 21 ateliers différents de formation sur le renforcementdes capacités en Albanie, en Arménie, en Colombie, en Guinée-Bissau, en Jordanie, au Laos,au Népal, au Pérou, au Puntland et en Ouganda.

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QUOI DE NEUF DANS LA LUTTE ANTIMINES?

Déminage et développementEn mars 2006, le CIDHG a entrepris une étude de deux ans sur la relation existant entrele déminage et le développement économique. Le projet est financé par l’Agence canadiennede développement international et le ministère des Affaires étrangères danois.

Jusqu’ici, le déminage a généralement été considéré comme une assistance urgente et decourte durée. Les opérations, souvent ponctuelles, étaient conduites avec rapidité etefficacité, mais n’étaient guère intégrées dans un plan de développement économique etsocial.

Or, les organisations de déminage se préoccupent de plus en plus du développementlorsqu’elles planifient et se concertent avec les gouvernements, les donateurs et lescollectivités concernées. La communauté internationale a ainsi commencé à comprendre àquel point il était important d’établir des liens de manière plus systématique entre ledéminage et le développement.

En collaboration avec des partenaires importants, tels que le PNUD et le CAD (Comitéd’aide au développement) de l’OCDE, ainsi qu’avec leur Réseau sur la prévention desconflits et la coopération pour le développement, le projet entrepris par le Centre vise à:

> étudier les liens existant entre le déminage et la coopération pour le développement;

> renforcer les capacités au sein des Etats touchés par les mines, dans le but d’établir une relation entre le déminage et le développement économique en dispensant formation et assistance;

> fournir aide et conseils au Réseau sur la prévention des conflits et la coopération pour le développement en matière de déminage, ainsi qu’à certaines organisations d’aide au développement, y compris le CAD;

> coordonner les activités du Groupe de contact informel (opérant sous l’égide du Traité d’Ottawa) chargé de l’étude Linking Mine Action and Development, et servir de modérateur.

La lutte antimines et les armes légères/de petit calibreEn octobre 2006, le Centre a publié les résultats de son étude sur les synergies existantentre le déminage et les efforts déployés pour réduire l’impact humanitaire des armes légères/de petit calibre.

Cette étude d’une durée de deux ans, mandatée par le département d’Etat des Etats-Unis,a trouvé peu d’exemples de synergies existant entre les deux secteurs, mais a identifié plusieursdomaines qui pourraient être intégrés dans l’action du Centre, à savoir: l’élimination desarmes légères/de petit calibre et des REG, la sensibilisation au problème des armes légères/de petit calibre et l’éducation au danger des mines, l’assistance aux victimes, la gestion desprogrammes, l’Etat de droit et la législation sur le contrôle des exportations.

Les autres projets de rechercheEn septembre 2006, le Centre a publié les premiers résultats de ses recherches sur le rôlede la lutte antimines dans la consolidation de la paix. Selon le rapport Mine Action in Supportof Peace, la lutte antimines peut contribuer considérablement à renforcer la paix dans certainsdomaines après un conflit. Elle peut apporter la sécurité économique, notamment en proposantun grand nombre d’emplois localement, par exemple à d’anciens combattants. D’autrepart, en imposant la destruction des stocks d’armes qui, dans d’autres conditions, auraient puranimer un conflit, la lutte antimines contribue au développement et permet aux individusde retrouver leur foyer ainsi qu’une vie normale.

Nous avons également continué à travailler sur les projets de recherche suivants: Guide toCapacity Development in Mine Action, Guide to the Creation of Local Organisations in Mine Action,et The Role of Fencing and Marking in Mine Action.

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APPUI A LA CONVENTION D’OTTAWADepuis 1999, le CIGHD encourage l’application du Traité d’Ottawa en organisant lesréunions des Comités permanents, créés par les Etats parties à la Convention, en administrantun programme de parrainage de délégués, et en apportant son aide, tant techniquequ’opérationnelle, comme observateur présent aux réunions de la Convention.

En 2001, le CIDHG a reçu des Etats parties le mandat de créer l’Unité d’appui à l’applicationde la Convention (ISU) pour la gestion des tâches administratives relatives à la Convention.Elle offre aux Etats parties des avis professionnels ainsi qu’une assistance et des informationsen ce qui concerne tous les aspects du processus de mise en œuvre de la Convention.

L’Unité d’appui à l’application de la Convention s’associe étroitement aux efforts duPrésident de la Convention et des Co-présidents des Comités permanents et formule sesrecommandations à l’intention du Groupe de donateurs du Programme de parrainage. Ainsi,en 2006, l’administrateur de l’Unité a été nommé Coordinateur en chef auprès du Présidentde la VIIème Réunion des Etats parties, et l’Unité a contribué à assurer le bon déroulementdes réunions inter-sessionnelles des Comités permanents, auxquelles ont participé plus de500 délégués dans les locaux du CIDHG en mai 2006, sous l’égide des Co-présidents.

L’Unité a été, comme toujours, considérée comme étant la source d’information la plusautorisée concernant tous les sujets relatifs à la Convention, grâce notamment auxaméliorations qu’elle a apportées au Centre de documentation de la Convention.

En 2006, plusieurs Etats parties ont constaté avec satisfaction que l’Unité s’était efforcéede se conformer aux termes de son mandat et l’ont exprimé officiellement en faisant – plus quejamais auparavant – des contributions volontaires au fonds d’affectation spéciale de l’lSU.

De plus, l’Unité a été chargée d’administrer plusieurs projets s’inscrivant dans le cadre de sonmandat, spontanément financés par des Etats parties. Il s’agit notamment des processus deplanification inter-ministériels des Etats parties responsables des soins, de la rééducationet de la réinsertion d’un grand nombre de survivants d’accidents de mines terrestres.L’Unité a aussi aidé certains petits Etats parties à trouver des solutions à leurs problèmesspécifiques.

ET ASSISTANCE POUR REDUIRE L’IMPACT HUMANITAIRE D’AUTRESMINES TERRESTRES ET REGLe CIDHG a également le statut d’observateur à la Convention de 1980 sur certaines armesclassique (CCAC) – un accord-cadre visant à interdire ou limiter l’emploi de divers typesd’armes considérées comme causant des souffrances inutiles.

La Convention est assortie de cinq protocoles, dont deux se rapportent à l’emploi des minesterrestres et des restes explosifs de guerre (REG). Le Protocole II modifié limite l’emploides mines, pièges et autres dispositifs, tandis que le Protocole V définit les obligations, ainsique les meilleures pratiques pour assurer l’enlèvement des REG.

Lors des réunions des Hautes Parties contractantes, notre participation était principalementaxée sur l’impact humanitaire de certains types d’armes, y compris les bombes à sous-munitions,mais nous avons également donné des conseils techniques lorsque notre avis a été sollicité.Le Président du CIDHG, Dr. Cornelio Sommaruga, a pris la parole au cours de la IIIème

Conférence d’examen de la CCAC, pendant la réunion plénière spéciale qui a marquél’entrée en vigueur du Protocole V.

En novembre 2006, à la troisième Conférence d’examen, les Etats parties ont demandé auCIDHG d’administrer le programme de parrainage, récemment mis en place par la CCAC,pour aider financièrement les Hautes Parties contractantes dont les moyens sont limités.

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GOUVERNANCEEn 2006, le CIDHG a mis en œuvre un certain nombre de réformes internes visant à intégrerdavantage de pays touchés par les mines et de donateurs dans ses organes de gouvernance.

De nouveaux membres (Afghanistan, Burundi, Colombie, Croatie, Jordanie, Mozambique)ont été nommés au Conseil de fondation. Celui-ci, composé de 21 membres issus de gouver-nements donateurs, de pays touchés par les mines et d’organisations internationales, estdirigé par le Président du CIDHG. Il se réunit deux fois par an afin de décider de l’allocationdes ressources au sein du Centre, d’évaluer sa performance et de superviser ses activités.

Le Conseil consultatif, qui émet ses avis à l’intention du Conseil de fondation et duDirecteur du Centre, a été remanié de façon à inclure davantage de représentants des Etatstouchés par les mines. En 2006, le Conseil, qui était composé de 12 praticiens du déminageissus d’organisations internationales, de compagnies privées et d’ONG, comprenait desmembres provenant d’Afghanistan, du Cambodge, de Croatie, d’Ethiopie et de Jordanie,mais aussi des Nations Unies. Les membres du Conseil consultatif ont formulé desrecommandations sur les activités du Centre, en vue de garantir son utilité et sa pertinencedans le cadre de l’action antimines.

Notre politique de recrutement a également été modifiée, de façon à refléter la tendanced’inclure des pays touchés par les mines dans les activités du Centre, à tous les niveaux.Des postes ont été confiés à des ressortissants d’Afghanistan, d’Albanie et du Mozambique.

Au nombre des innovations mises en œuvre tout au long de l’année, nous nous sommesefforcés pour la première fois d’établir un lien entre notre plan de travail annuel et notreStratégie 2006-2008.

Nous avons remanié notre site Web ainsi que nos publications de façon à les rendre plusfaciles à lire et à comprendre. Le premier numéro d’une lettre trimestrielle, “Close-up”,destinée à communiquer régulièrement les informations les plus récentes sur le Centre, estparu en avril dernier.

COLLABORATION | PARTENARIATS Le CIDHG travaille en partenariat avec des pays touchés par les mines, ainsi qu’avec desgouvernements donateurs, des agences des Nations Unies et d’autres groupes internationauxou nationaux impliqués dans la lutte antimines.

Construire des relations de travail avec les autorités nationales de plus de 40 pays touchéspar les mines demeure l’axe principal de notre action. Au cours de l’année 2006, le Centres’est efforcé de renforcer les liens existants et de mettre en place de nouveaux partenariats.Nous avons continué à soutenir et conseiller les programmes de lutte antimines par le biaisd’une aide opérationnelle et de notre savoir-faire.

La prestation de ces services a été rendue possible grâce à la générosité des gouvernementsdonateurs suivants: Allemagne, Australie, Autriche, Canada, Danemark, Finlande, France,Italie, Japon, Lituanie, Norvège, République tchèque, Slovénie, Suède, Suisse et Royaume-Uni.

Nous travaillons également en collaboration avec l’Union européenne, ainsi qu’avec plusieursorganisations internationales, notamment l’UNMAS (organisation des réunions d’adminis-trateurs et développement et révision des normes), le PNUD (assistance pour le renforce-ment des capacités) et avec l’UNICEF (publication des guides de bonnes pratiques enmatière de sensibilisation au danger des mines).

Nous avons collaboré avec le Comité international de la Croix-Rouge (élaboration d’unmanuel interne sur la formation) et avec des ONG telles que Handicap International, leCentre afghan de dressage de chiens de déminage, le Groupe consultatif de l’action anti-mines (MAG), le Programme d’Aide du peuple norvégien (NPA), et le Centre cambodgiende lutte antimines.

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CONSEIL DE FONDATIONListe des membres au 31 décembre 2006

Le Conseil de fondation est l’organe directeur du CIDHG.Il définit l’orientation générale du Centre, supervise sesactivités et décide de l'allocation des ressources mises à sadisposition. Sous la présidence du Dr Cornelio Sommaruga,le Conseil de fondation comprend 20 membres nommés parles Etats qui contribuent principalement et/ou participentétroitement aux activités du Centre.

PrésidentDr Cornelio Sommaruga

Membres du ConseilAfghanistan | Ambassadeur Assad Omer | Représentantpermanent de l’Afghanistan auprès des Nations Unies etd’autres organisations internationales à Genève

Allemagne | Ambassadeur Bernhard Brasack |Représentant permanent de l’Allemagne auprès de laConférence du désarmement | Genève

Burundi | Ambassadeur Paul Mahwera | Représentantpermanent du Burundi auprès des Nations Unies et d’autresorganisations internationales à Genève

Canada | Ambassadeur Paul Meyer | Représentantpermanent du Canada auprès de la Conférence dudésarmement | Genève

Colombie | Ambassadrice Clemencia Forero Ucros |Représentante permanente de la Colombie auprès des NationsUnies et d’autres organisations internationales à Genève

Croatie | Mme Dijana Plestina | Conseillère en matière dedéminage humanitaire auprès du Ministre des Affairesétrangères de Croatie

Etats-Unis | Ambassadeur Warren W. Tichenor |Représentant permanent des Etats-Unis d’Amérique auprèsdes Nations Unies et d’autres organisations internationalesà Genève

Finlande | Ambassadeur Kari Kahiluoto | Représentantpermanent de la Finlande auprès de la Conférence dudésarmement | Genève

France | Ambassadeur Jean-François Dobelle |Représentant permanent de la France auprès de laConférence du désarmement | Genève

Genève | Professeur Claude Le Coultre | Vice-Doyen de laFaculté de Médecine | Université de Genève

Italie | Ambassadeur Carlo Trezza | Représentant permanentde l’Italie auprès de la Conférence du désarmement | Genève

Japon | Ambassadeur Ichiro Fujisaki | Représentantpermanent du Japon auprès des Nations Unies et d’autresorganisations internationales à Genève

Jordanie | S.A.R. le Prince Mired bin Raad bin Zeidal-Hussein de Jordanie | Président du Comité nationald’action contre les mines et de réinsertion (NCDR)

Mozambique | Ambassadrice Frances Victória VelhoRodrigues | Représentante permanente du Mozambiqueauprès des Nations Unies et d’autres organisationsinternationales à Genève

Pays-Bas | Ambassadeur Johannes Landman |Représentant permanent des Pays-Bas auprès de laConférence du désarmement | Genève

Norvège | Mme Susan Eckey | Directrice générale adjointe| Département des Nations Unies, de la Paix et des Affaireshumanitaires | Ministère des affaires étrangères

Suède | Ambassadeur Elisabet Borsiin Bonnier |Représentante permanente de la Suède auprès des NationsUnies et d’autres organisations internationales à Genève

Suisse | Ambassadeur Jürg Streuli | Trésorier du Conseilde fondation, Représentant permanent de la Suisse auprèsde la Conférence du désarmement | Genève

Suisse | Ambassadeur Raimund Kunz | Secrétaire duConseil de fondation, Directeur de la Direction de la politiquede sécurité, Département fédéral de la défense, de laprotection de la population et des sports | Berne

Royaume-Uni | Ambassadeur John Duncan |Représentant permanent du Royaume-Uni auprès de laConférence du désarmement | Genève

ObservateurUNMAS | M. Max Gaylard | Directeur, Service de l’actionantimines des Nations Unies (UNMAS) | New York

CONSEIL CONSULTATIFListe des membres au 31 décembre 2006

Le Conseil consultatif émet des avis à l’intention du Conseilde fondation et de la direction du CIDHG. Il est composé de12 personnalités exerçant des responsabilités à diversniveaux de la communauté du déminage humanitaire. LeConseil consultatif est présidé par le Directeur du CIDHG.

Mme Paula Claycomb | Conseiller principal | UNICEF

M. Steinar Essén | Directeur adjoint | Aide du peuplenorvégien (NPA)

M. John Flanagan | Directeur adjoint des opérations |Service de l’action antimines des Nations Unies (UNMAS)

M.Etsay Gebre Selassie | Directeur | Office éthiopien d’ac-tion contre les mines (EMAO) | Ethiopie

M. Shohab Hakimi | Directeur | Centre de dressage dechiens détecteurs de mines | Afghanistan

M. David Hewitson | Directeur | European LandmineSolutions (ELS)

M. Oto Jungwirth | Directeur | Centre croate de lutteantimines (CROMAC) | Croatie

M.Yasin Majali | Directeur général adjoint | Comité nationald’action contre les mines et de réinsertion (NCDR) | Jordanie

M. Heng Rattana | Directeur adjoint | Centre cambodgiende lutte antimines (CMAC) | Cambodge

Mme Sara Sekkenes | Conseiller principal de programme| Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD)

M. Steve Wilson | Directeur des relations internationales |Mines Advisory Group (MAG)

ADMINISTRATION

Ambassadeur Stephan Nellen | Directeur

M. Ian Mansfield | Directeur des opérations

M. Kerry Brinkert | AdministrateurUnité d’appui à l’application de la Convention (ISU)

M.Alan Arnold | Administrateur des systèmes d’informationSystème de gestion de l’information dans la lutte antimines(IMSMA)

M. Patrick Wagner | Directeur administratif et financier

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Centre International de Déminage Humanitaire | GenèveGeneva International Centre for Humanitarian Demining

7bis, avenue de la Paix | BP 1300 | 1211 Genève 1 | Suisset. + 41 (0)22 906 16 60 | f. + 41 (0)22 906 16 90

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