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MUR À MUR 145, rue du Père-Wilfrid-Corbeil | Joliette, Québec | J6E 4T4 | 450 756-0311 | www.museejoliette.org EXPOSITION EXPOSITION EXPOSITION EXPOSITION MUR À MUR GISELE AMANTEA. LES PORTES DU PARADIS (D’APRÈS STOCKHAUSEN) DU 31 JANVIER 2009 AU 29 AOÛT 2010 Commissaire : Eve-Lyne Beaudry Dans le cadre de la série Mur à mur, le Musée d’art de Joliette présente Heavens’ Gate (After Stockhausen) [Les portes du paradis (d’après Stockhausen)], une oeuvre in situ créée spécifiquement pour le MAJ par Gisele Amantea. Pour réaliser cette murale, l’artiste s’est inspirée du motif des grilles en fer forgé qui gardaient autrefois l’entrée du manoir seigneurial de Mascouche et qui sont aujourd’hui exposées en permanence dans le hall du Musée. La réalisation de cette imposante murale a nécessité plusieurs étapes ainsi qu’un travail minutieux de la part de l’artiste. Dans un premier temps, elle a reproduit le motif des imposantes grilles sur des bandes de vinyle qu’elle a ensuite collées sur le mur, puis recouvertes d’une fibre textile synthétique qui rappelle le velours. L’artiste a cependant choisi d’inverser les particularités formelles du motif d’origine, laissant vide la surface des arabesques reportées. Dévoilée au cours de l’automne 2009, cette oeuvre unique rappelle l’intérêt de l’artiste pour les barrières physiques construites afin d’exclure des individus ou des groupes considérés comme menaçants ou indésirables. La commissaire Eve-Lyne Beaudry, conservatrice de l’art contemporain au MAJ, a organisé cette seconde édition de la série Mur à mur, qui invite, une fois l’an, un artiste à investir l’imposant mur de l’escalier longeant le hall d’entrée du Musée. Proposée en dehors de la programmation régulière, Mur à mur a pour objectif de faire découvrir de nouvelles créations d’artistes en art contemporain, et ce, dans un espace inusité qui se présente telle une page blanche à remplir. Musée d’art de Joliette Gisele Amantea Les portes du paradis (d’après Stockhausen), 2009 Photo : Richard-Max Tremblay © Gisele Amantea

GISELE AMANTEA. LES PORTES DU PARADIS (D’APRÈS STOCKHAUSEN)€¦ · Karlheinz Stockhausen se consacrait avant son décès en 2007. Né en 1928, ce compositeur allemand est reconnu

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Page 1: GISELE AMANTEA. LES PORTES DU PARADIS (D’APRÈS STOCKHAUSEN)€¦ · Karlheinz Stockhausen se consacrait avant son décès en 2007. Né en 1928, ce compositeur allemand est reconnu

M U R À M U R

145, rue du Père-Wilfrid-Corbeil | Joliette, Québec | J6E 4T4 | 450 756-0311 | www.museejoliette.org

E X P O S I T I O NE X P O S I T I O NE X P O S I T I O NE X P O S I T I O N

MUR À MUR

GISELE AMANTEA. LES PORTES DU PARADIS (D’APRÈS STOCKHAUSEN)

DU 31 JANV IER 2009 AU 29 AOÛT 2010 Commissaire : Eve-Lyne Beaudry

Dans le cadre de la série Mur à mur, le Musée d’art de Joliette présente Heavens’ Gate (After Stockhausen) [Les portes du paradis (d’après Stockhausen)], une oeuvre in situ créée spécifiquement pour le MAJ par Gisele Amantea. Pour réaliser cette murale, l’artiste s’est inspirée du motif des grilles en fer forgé qui gardaient autrefois l’entrée du manoir seigneurial de Mascouche et qui sont aujourd’hui exposées en permanence dans le hall du Musée.

La réalisation de cette imposante murale a nécessité plusieurs étapes ainsi qu’un travail minutieux de la part de l’artiste. Dans un premier temps, elle a reproduit le motif des imposantes grilles sur des bandes de vinyle qu’elle a ensuite collées sur le mur, puis recouvertes d’une fibre textile synthétique qui rappelle le velours. L’artiste a cependant choisi d’inverser les particularités formelles du motif d’origine, laissant vide la surface des arabesques reportées. Dévoilée au cours de l’automne 2009, cette oeuvre unique rappelle l’intérêt de l’artiste pour les barrières physiques construites afin d’exclure des individus ou des groupes considérés comme menaçants ou indésirables.

La commissaire Eve-Lyne Beaudry, conservatrice de l’art contemporain au MAJ, a organisé cette seconde édition de la série Mur à mur, qui invite, une fois l’an, un artiste à investir l’imposant mur de l’escalier longeant le hall d’entrée du Musée. Proposée en dehors de la programmation régulière, Mur à mur a pour objectif de faire découvrir de nouvelles créations d’artistes en art contemporain, et ce, dans un espace inusité qui se présente telle une page blanche à remplir.

Musée d’art de Joliette Gisele Amantea Les portes du paradis (d’après Stockhausen), 2009 Photo : Richard-Max Tremblay © Gisele Amantea

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D E G I S E L E À A M A N T E A

Les œuvres d’Amantea ont toujours été porteuses de préoccupations sociales et identitaires, tout en étant imprégnées de références culturelles, historiques et politiques. Ces allusions se faufilent dans ses œuvres avec une élégance voluptueuse qui témoigne de l’habileté de l’artiste à manier différentes stratégies d’appropriation et leurs propriétés de référence, de brouillage et de détournement de sens. La démarche d’Amantea se caractérise par l’emprunt de motifs et d’objets qu’elle puise dans la culture populaire – figurines bon marché, ornements d’intérieur, images de films ou d’émissions de télévision – et de symboles qu’on associe généralement à l’oppression – murs, barricades, barbelés. Ces prélèvements, qui représentent souvent le résultat de recherches rigoureuses, sont ensuite transposés dans des sculptures, des installations ou des œuvres murales que l’artiste s’emploie à doter d’une apparence kitsch quelque peu clinquante. Loin d’être gratuits, l’emprunt aux arts décoratifs et le recours à l’accumulation et à des techniques artisanales que l’on rencontre chez Amantea sont au contraire portés par une volonté de faire basculer les rapports hiérarchiques en créant à partir de formes d'expression marginalisées. Derrière leurs apparences décoratives, ses œuvres dissimulent un ludisme grinçant qui évoque des aspects plutôt sombres de notre réalité sociale et culturelle. Le détournement de l’objet manufacturé, l’appropriation d’images stéréotypés, la reproduction de motifs politiquement chargés et le brouillage des valeurs artistiques sont autant de moyens utilisés par l’artiste pour susciter la réflexion sur la notion de beauté, sur les conflits entre les individus et sur les iniquités culturelles et sociales qui subsistent dans le monde actuel. Si, au premier regard, les œuvres d’Amantea apparaissent comme des pièces frivoles tout droit sorties des rêves les plus innocents, un examen attentif révèle des références à une réalité basée sur les vérités les plus dures.

L ’ E N V E R S D E S B A R R I È R E S

Depuis près d’une dizaine d’années, l’artiste porte un intérêt envers les symboles d’oppression que représentent les barrières élevées de part et d’autre des territoires pour créer des frontières géopolitiques et isoler des groupes d’individus jugés indésirables. Ces œuvres portent en elles une puissante dualité formelle et idéologique, qui découle de la percutante association entre la nature ornementale traditionnellement associée au papier peint, et les allusions politiques auxquelles renvoie leur iconographie respective. Les portes du paradis (d’après Stockhausen) poursuit la réflexion que Gisele Amantea a amorcée dans ses œuvres précédentes sur le devenir des sentiments traditionnellement associés à la spiritualité à notre époque séculière. Dans cette œuvre, l’artiste fait référence tout particulièrement aux rapports ambivalents entre l’avant-garde et le mysticisme évoqués dans la pièce Heaven’s Door, une œuvre musicale de la série inachevée intitulée Sounds, à laquelle Karlheinz Stockhausen se consacrait avant son décès en 2007. Né en 1928, ce compositeur allemand est reconnu comme étant l’un des compositeurs les plus influents du XXe siècle, notamment pour son travail sur la spatialisation du son et la musique électronique, dont il fut l’un des pionniers, ainsi que pour son apport au mouvement de la musique aléatoire. Chacune

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des pièces du cycle Sound est dédiée à une heure du jour. Vingt-et-une d’entre elles furent achevées avant la mort du compositeur. Terminée en 2005, Heaven’s Door, pièce pour un percussionniste et une jeune fille, en constitue la quatrième.

B IOGRAPH I E Originaire de Calgary, Gisele Amantea est établie à Montréal depuis 1995 et travaille au Département d’arts plastiques de l’Université Concordia, où elle est professeure agrégée. Elle est titulaire d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université de Calgary et d’une maîtrise en arts visuels de l’Université de Puget Sound à Seattle. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions présentées principalement au Canada. Gisele Amantea a récemment terminé une importante oeuvre d'art public à Vancouver et publié, en 2007, The King v. Picariello and Lassandro, un livre réalisé sous forme de récit graphique qui s'accompagne d’une vidéo et qui, à l’origine, a fait l’objet d’une exposition. C u r r i c u l u m V i t a e d i s p o n i b l e s u r d e m a n d e

AUTOUR DE L ’ EXPOS I T I ON Cette édition de Mur à mur s’est accompagnée à l’été 2010 d’une importante exposition entièrement consacrée à l’œuvre et la démarche de Gisele Amantea. Intitulée Sweet Dreams, Hard Truths [Beaux rêves, dures vérités] proposait une vue d’ensemble de l’oeuvre de l’artiste Gisele Amantea. Réunissant une sélection significative d’oeuvres produites par l’artiste entre 1987 et aujourd’hui, l’exposition regroupait également quatre pièces inédites réalisées spécifiquement pour cette exposition. Cet important corpus était réparti sur trois salles et regroupé en fonction des changements de préoccupations artistiques qui ont marqué la pratique de Gisele Amantea depuis les débuts de sa carrière. Cette mise en espace permettait ainsi de rendre compte des préoccupations esthétiques qui ont marqué la démarche de l’artiste et, ce faisant, de mettre en lumière les diverses transformations formelles et conceptuelles d’une pratique artistique qui s’avère d’une cohérence remarquable.

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MUR À MUR Une fois l’an, le MAJ invite un artiste à investir l’imposant mur de l’escalier qui longe le hall de son entrée afin de faire découvrir au public de nouvelles créations en art contemporain. L’œuvre Les portes du paradis (d’après Stockhausen) de Gisele Amantea constitue la seconde édition de Mur à mur qui avait été lancée en 2008 avec Sit Your Sorry Asses Down [Posez vos pauvres culs là], une œuvre de l’artiste d’origine britannique Adrian Norvid.

Enchâssant les ruptures et brisant les conventions, cette œuvre de Norvid plongeait le visiteur dans un univers graphique rocambolesque dont le vocabulaire empreint de l’esprit rock sudiste des années 1970, se déployait ici dans un décor intérieur de style géorgien – pendant anglais du néoclassicisme en vogue au 18e et au 19e siècle. La scène se situait au lendemain d’une soirée bien arrosée où l’on surprend les convives endormis à table. Mais voilà que cette scène bascule. Menée par le mouvement de l’escalier, la nappe est emportée dans un mouvement de glissement, entraînant avec elle couverts et nourriture.

Titulaire d’un baccalauréat en musique de même que d'une maîtrise en arts visuels de l'Université York, à Toronto, Adrian Norvid est représenté par la Galerie Joyce Yahouda. Ses œuvres firent l'objet de plusieurs expositions individuelles et collectives dans de nombreuses villes canadiennes, notamment à Montréal, au Musée d’art contemporain, lors de la première édition de La Triennale québécoise – Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Adrian Norvid, Posez vos pauvres culs là (détail), 2008 Peinture sur papier ou vinyle Flashe © Adrian Norvid Photo : Richard-Max Tremblay

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CONTACT D E PRESSE Musée d’art de Joliette Laurie Guillemette, responsable des communications 450 756-0311 poste 233 | [email protected]

RENSE I GNEMENTS GÉNÉRAUX H e u r e s d ’ o u v e r t u r e

Du mardi au dimanche, de 12 h à 17 h D r o i t s d ’ e n t r é e

Adultes : 10 $ Aînés (65 ans et plus) : 8 $ Étudiants : 8 $ Enfants (6-12 ans) : 6 $ Gratuité aux membres et jeunes de moins de 6 ans Tarifs spéciaux pour les groupes P o u r n o u s j o i n d r e

Musée d’art de Joliette 145, rue du Père-Wilfrid-Corbeil Joliette, Québec J6E 4T4 450 756-0311 | museejoliette.org