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dossier TRIMESTRIEL D’OXFAM-SOLIDARITÉ – SEPTEMBRE 2014 – NUMÉRO 47 SIGNEZ LA PÉTITION ‘CULTIVONS’ > Voir p. 3 En quête de terres fertiles Cultiver des légumes en saison sèche ? Pourquoi pas ! Pages 12-13 Chambres froides dans le désert Un centre alimentaire face à des températures de 50 °C. Page 5 LA SECONDE MAIN UNE TENDANCE QUI VOUS VA BIEN

Globo 47 - La seconde main, une tendance qui vous va bien

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Depuis bien longtemps déjà, Oxfam-Solidarité collecte des vêtements de diverses manières et les revend dans son réseau de magasins de seconde main. Mais comment ces vêtements contribuent-ils à un monde meilleur en passant par Oxfam ? Comment et où en faire don ? Qu’advient-il des revenus générés ? Et pourquoi collaborons-nous avec d’autres acteurs du marché de la seconde main ?

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dossier

TRIMESTRIEL D’OXFAM-SOLIDARITÉ – SEPTEMBRE 2014 – NUMÉRO 47 SIGNEZLA PÉTITION ‘CULTIVONS’> Voir p. 3

En quête de terres fertilesCultiver des légumes en saison sèche ? Pourquoi pas ! Pages 12-13

Chambres froides dans le désert

Un centre alimentaire face à des températures de 50 °C. Page 5

LA SECONDE MAIN UNE TENDANCE QUI VOUS VA BIEN

Page 2: Globo 47 - La seconde main, une tendance qui vous va bien

2 globo • SEPTEMBRE 2014

coverstoryChaque année, nous récoltons environ 4.000 tonnes de vête-ments. Une partie d’entre eux reçoit une seconde vie dans l’un de nos magasins de seconde main, comme dans ce magasin Oxfam Vintage à Gand. Les bénéfices vont à nos projets de développement et d’aide d’urgence.

© Tineke D’haese

edito

sommaire

GloboPériodique Trimestriel n°45 - Premier Trimestre 2014Rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles - BelgiqueTel.: +32 (0)2 501 67 00 - Fax: +32 (0)2 511 89 19e-mail : [email protected] - Globo en ligne : www.oxfamsol.be

EDITEUR RESPONSABLE : Stefaan Declercq • RÉDACTION ET RÉDACTION FINALE : Esther Favre-Félix, Wouter Fransen, Julien Lepeer, Mieke Vandenbussche • COORDINATION : Lieve Van den Bulck • ONT COLLABORÉ : Frederic Van Hauteghem, Franck Kerckhof, Ronarld Boeckx, Lina Neeb Peggy Vandevijver, Sarah Weber • MISE EN PAGE : José Mangano • PHOTOS : Tineke D’haese

Art. 4 Loi 8.12.92 - Arr. Min. 18.03.93. Oxfam-Solidarité asbl, rue des Quatre-Vents 60 à 1080 Bruxelles, gère une base de données automatisée afin d’organiser les relations avec ses donateurs et sympathisants. Vos données y sont enregistrées. Vous avez le droit de demander toutes les données vous concernant et de les faire modifier le cas échéant. Adressez votre demande écrite à : Oxfam Fichier donateurs, rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles. Oxfam-Solidarité est enregistrée sous le numéro 000500836 du Registre national de la Commission pour la protection de la vie privée.

Si respectées qu’elles soient, les opinions des personnalités et partenaires interviewés dans ce magazine n’engagent pas Oxfam-Solidarité.

Aucun extrait de ce Globo ne peut être repris ou copié sans l’autorisation écrite préalable de la rédaction.

Ce Globo a été imprimé sur du papier recyclé Cyclus Print 90 gr.

Management environnemental vérifiéSiège social : Rue des Quatre-Vents, 60 B-1080Reg. n° BE-BXL-000021

PÊLE-MÊLEUn nouveau plan climatique et énergétique d’ici 2030 : voilà l’objectif que tentent d’atteindre les politiciens européens en ce moment. Avec un plan ambitieux, nous pourrions faire diminuer la faim dans le monde. Car le changement climatique en est l’une des causes.

OxfamilyConnaissez-vous déjà les ateliers d’immersion d’Oxfam ? Dans l’atelier Mondiapolis qui fait peau neuve, vous vous mettez à la place d’un cultivateur de coton ou d’une ouvrière textile.

dossierOFFREZ UNE SECONDE VIE A VOS VETEMENTS

* Un pull-over qui fait chaud au coeur.* Conteneurs textiles : marchand vs non-marchand.* « Oeuvrer ensemble à notre bonne réputation »* « Nous faisons un travail de pionniers »

regards du sudLes habitants de Tibou, au Burkina Faso, travaillent à une agriculture plus efficace.

Bénévoles à l’honneurJulien-Paul Remy se plonge dans ses dictionnaires pour traduire des textes pour Oxfam.

seconde mainRendez-vous à la fête des retrouvailles à Liège !Découvrez les formations dont peuvent bénéficier nos bénévoles.

3,2,1 ACTIONLes nouveaux agendas de solidarité sont arrivés ! Participez à notre vente aux enchères exceptionnelle ou soutenez les civils de la bande de Gaza.

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Une bonne cause, c’est gratifiant

J e ne suis pas un expert en vêtements. Mais si vous ouvrez ma garde-robe, vous y trouverez un costume chic. Idem dans les armoires de mes deux fils. Tous achetés dans un magasin de seconde main Oxfam. Ces magasins reçoivent régulièrement des

vêtements neufs de grossistes. J’ai emmené mon fils dans un de ces magasins pour y trouver un costume, et voilà. Un beau costume, cela peut toujours servir. Et pour 15 euros, on peut parler d’une bonne affaire.

Les magasins de seconde main sont désormais partie intégrante de l’ADN d’Oxfam. Nous avons commencé à la fin des années ‘60 avec des objets disparates. Les gens offraient par exemple leur horloge, ou tout autre objet à un magasin Oxfam. Ensuite sont venus les vêtements. La collecte de vêtements a vraiment commencé dans la rue, avec des récoltes en porte à porte. Aujourd’hui, nous vendons également des livres, des ordinateurs et des meubles.

Mais la seconde main a beaucoup changé depuis. À l’heure actuelle, nous récoltons chaque année environ 4.000 tonnes de vêtements. Nous disposons d’un vaste réseau de magasins, de conteneurs à vêtements et de centres de tri. Nous pouvons également compter sur 800 volontaires et nous créons de l’emploi social. L’année dernière, les ventes nettes ont rapporté 1,2 millions d’euros que nous avons pu directement investir dans nos projets. S’habiller en seconde main est devenu un peu à la mode aujourd’hui. De nombreuses personnes recherchent des vêtements originaux, des pièces uniques. Le tabou relatif aux vêtements de seconde main disparaît peu à peu.

En achetant chez Oxfam, vous faites une bonne affaire mais vous faites également une bonne action. Des vêtements de seconde main de chez Oxfam, ce sont bien plus que de simples vêtements. Dans les magasins, vous apprenez comment Oxfam-Solidarité travaille pour un monde meilleur. Il n’existe pas de meilleur moyen de démontrer que la durabilité est également au centre de notre action, qu’en donnant une deuxième vie à des objets et des vêtements réutilisables.

La seconde main est de plus en plus populaire. Je suis convaincu que la part des fonds des magasins de seconde main va continuer à croître. De nombreuses personnes souhaitent donner de l’argent pour une bonne cause, mais elles aiment bien recevoir quelque chose en échange. Acheter de la seconde main, c’est soutenir les projets d’Oxfam et dans le même temps ressortir avec quelque chose qui nous fait plaisir.

Dans le secteur de la seconde main, il faut travailler dur pour faire des bénéfices. Nous avons connu des hauts et des bas. Les discussions ont été nombreuses : on continue ou on arrête ? Je suis content que nous ayons continué. Pour Oxfam. Pour les milliers de clients satisfaits. Et un peu aussi pour moi, parce que dans le cas contraire, je n’aurais pas ce beau costume dans mon armoire.

Stefaan Declercq, Secrétaire Général d’Oxfam-Solidarité

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3SEPTEMBRE 2014 • globo

pêle-mêleTextes : Esther Favre-Félix, Lieve Van den Bulck • photos : Tineke D’haese

Agir contre le réchauffement climatique = empêcher les prix des denrées alimentaires de gonfler de 84 % d’ici à 2050.

Durant tout l’été, 75 bénévoles d’Oxfam ont expliqué aux festiva-liers comment le réchauffement climatique génère la faim.

L’Allemagne a été en juillet le premier pays à promettre de verser 1 milliard de dollars au Fonds vert de l’ONU pour le climat.

Agir pour le climat et contre la faim

C’est par une action coup de poing qu’Oxfam et des partenaires ont dénoncé la demi-mesure du plan climatique proposé par la Commission.

Cet automne, les dirigeants européens négocieront un nouveau plan d’action en matière de climat et d’énergie pour l’horizon 2030. En menant à bien ce projet, ils pourraient également faire reculer la faim dans le monde.

La faim frappe une personne sur 8 à travers le monde. L’un des facteurs principaux à l’origine de ce

problème révoltant ? Le réchauffement climatique. Ainsi, les petits paysans, et ce surtout dans le Sud, sont confrontés à des températures en hausse, des saisons changeantes et des sécheresses ou inondations extrêmes. A cause de ces perturbations, ils ne savent plus quand semer, planter et récolter.

L’agriculture européenne n’est pas non plus épargnée par ces bouleversements. Au début de l’année en Grande-Bretagne, des milliers d’hectares de terres agricoles ont été engloutis par les eaux suite à d’importantes inondations. En outre, la vague de chaleur exceptionnelle ayant sévi en 2003 a fait perdre plus de 13 milliards d’euros en nourriture aux États membres de l’UE. L’Europe importe par ailleurs 72 % de ses denrées alimentaires en provenance de pays et territoires qui sont particulièrement vulnérables au réchauffement climatique. En conséquence, les prix de nombreux produits alimentaires pourraient flamber chez nous à l’horizon 2030.

Réduction de 55 % des gaz à effet de serre

Les solutions pour éradiquer le fléau de la faim dans le monde sont à portée de main. En effet, les chefs d’État et de gouvernement européens négocieront cet automne un nouveau plan d’action en matière de climat et d’énergie pour l’horizon 2030. Si les objectifs affichés se révèlent ambitieux, nos dirigeants pourraient faire d’une pierre deux coups en faisant aussi reculer la faim. A cet égard, il est grand temps pour l’UE de commencer à endosser sérieusement son rôle de pionnier dans la lutte contre le réchauffement climatique. Oxfam exhorte l’UE à diminuer d’ici à 2030 ses émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 55 % au minimum. La proposition avancée en juillet par la Commission européenne consiste à limiter ces émissions à « au moins 40 % ». Á défaut d’objectifs plus ambitieux, les chances de maintenir le réchauffement de la planète sous la barre cruciale des 2°C s’amenuisent.

Vient ensuite le volet énergétique. L’UE a le pouvoir d’endiguer le réchauffement climatique en mettant davantage l’accent sur les énergies durables et renouvelables. C’est pourquoi Oxfam incite l’Europe à réduire sa consommation d’énergie à hauteur de 40 %. L’objectif de 30 % annoncé par la Commission européenne en juillet ne suffit pas, loin de là. De plus, l’UE doit s’engager à tirer 45 % de sa consommation

énergétique de l’énergie verte. Elle ne peut plus en effet se contenter de demi-mesures en la matière comme avec sa proposition de janvier qui fixait cette part à 27 %. Rien de plus qu’une goutte d’eau dans l’océan.

Lettre aux chefs de gouvernement

Par le biais de sa campagne CULTIVONS, Oxfam continue à interpeller citoyens, entreprises et autorités afin d’inciter ceux-ci à passer à l’action. Forts de notre travail de lobbying et de notre soutien public, nous nous employons à peser le plus possible sur les négociations portant sur le plan climatique et énergétique.

En janvier, la Commission européenne avait déjà émis une proposition de plan d’action. Jugeant celle-ci trop mitigée, Oxfam et des partenaires avaient alors réagi en organisant une action coup de poing à Bruxelles (photo). En mars, nous avions publié un rapport intitulé « Faim et réchauffement climatique : même combat » à propos de l’influence que le réchauffement climatique exerce sur notre système alimentaire. Dans la foulée, nous avions adressé des lettres à nos chefs de gouvernement en insistant sur l’urgence de définir des objectifs à la hauteur des enjeux. Il faut

savoir que la loi belge prévoyait en effet la possibilité (et c’est toujours le cas!) de signer une pétition à destination de notre premier ministre.

Grâce à l’action conjointe d’Oxfam, du Climate Action Network et de la confé-dération d’ong Concord, nous sommes parvenus à hisser l’énergie et le climat au rang de priorité politique pour les élections européennes du 25 mai. De plus, lors du sommet du G7 début juin, nous avions attiré l’attention des 7 dirigeants mondiaux les plus impor-tants sur leur dépendance vis-à-vis des combustibles polluants et des énérgies fossiles. Les médias ont été nombreux à relayer ce message.

Nous n’avons pas non plus manqué l’occasion de faire entendre nos revendications pendant la semaine de la Journée mondiale de l’alimentation (16 octobre), convaincus qu’un plan climatique européen bien ficelé peut permettre de planter les jalons des futures négociations internationales décisives sur le climat, l’année prochaine à Paris (cf encadré p5).

Informez-vous et signez la pétition sur www.cultivons.be/fr. Lisez le rapport ‘The EU’s 2030 energy and climate package’ (juin 2014) sur www.oxfam.org.

L’Opération 11.11.11 est organisée du 6 au 16 novembre pour récolter des fonds afin de lutter contre la faim dans le monde. La campagne 11.11.11 porte sur le droit à l’alimentation. Les paysans et les pêcheurs du Sud sont les principales victimes de la faim. La solution : les soutenir et garantir les revenus des producteurs ainsi qu’une nourriture saine et durable aux consommateurs. Chaque année en novembre, l’Opération 11.11.11 mobilise un grand nombre de volontaires, d’écoles, d’associations et de communes qui participent à la récolte de fonds. Ils permettent ainsi de soutenir des programmes de développement en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Rejoindrez-vous, vous aussi, ce mouvement de solidarité internationale ?

PLUS D’ INFOS : www.cncd.be

« Pour nourrir la planète, soutenons les producteurs »

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4 globo • SEPTEMBRE 2014

pêle-mêle

Réseaux et alliances

Lutter ensemble contre la violence faite aux femmesOxfam unit ses forces avec le Due Diligence Project pour dénoncer la violence faite aux femmes.

C’est une tâche ardue que de persuader les gouvernements

de faire plus d’efforts pour lut-ter contre la violence faite aux femmes. Mais c’est ce que fait le ‘Due Diligence Project’ par un tra-vail de recherche et de plaidoyer.

La « Due Diligence » est un concept qui signifie dans ce cas que l’état est obligé d’entreprendre des actions « raisonnables » pour pré-venir la violence faite aux femmes.

Tout comme le ‘Due Diligence Pro-ject’, Oxfam lutte contre la violence faite aux femmes. Nous unissons donc nos efforts pour convaincre les autorités d’entreprendre des actions concrètes contre ces vio-lences. Nous poussons des direc-tives internationales, en proposant

aux gouvernements une série d’ac-tions concrètes et un calendrier.Nous faisons ensemble un travail de plaidoyer, surtout lors des conférences internationales de l’ONU. Nous organisons alors en commun des débats et des entre-tiens au cours desquels nous infor-mons les autorités de la nécessité d’un plan d’action international.

Et nous voulons aller encore plus loin. En vue de la prochaine confé-rence de l’ONU sur les droits des femmes de 2015, nous travaillons à une déclaration en faveur d’un plan d’action international contre la violence faite aux femmes. Nous voulons que le plus grand nombre possible d’organisations signent cette déclaration. Nous espérons ainsi convaincre les états membres de l’ONU de se rallier à un tel plan d’action.

PLUS D’INFOS : www.duediligenceproject.org

C’est par milliers que des festivaliers se sont engagés cet été dans la lutte contre le changement climatique et la faim dans le monde.

V ous avez remarqué la présence d’Oxfam cet été à Couleur Café, aux Gentse Feesten ou à un autre

grand festival ? Sur place, des milliers de festivaliers ont visité le stand Oxfam et promis d’œuvrer en faveur du climat. Ils ont choisi l’une des actions proposées par la campagne CULTIVONS : consommer moins de viande, acheter les produits de petits agriculteurs ou encore réduire son gaspillage.

En remerciement, ils ont reçu un sachet contenant des semences bio où figurait leur propre photo-souvenir du festival.

Les festivaliers avaient également le choix de la légende. Du côté des slo-gans, « Love food, fight injustice » était clairement le plus populaire, suivi par « Je soutiens les petits paysans ». A l’occasion du festival des Ardentes, une de nos plus jeunes visiteuses, du haut de ses 10 ans, a crié avec enthousiasme à sa maman : « Tu vois bien que nous devons manger moins de viande ! »

C’est avec de telles actions concrètes que nous pouvons combattre le chan-gement climatique et la faim dans le monde. Ces résolutions prises par milliers lors des festivals montrent aussi aux autorités et aux entreprises que nous formons un groupe en expan-sion : des citoyens qui veulent un système alimentaire plus durable et plus juste. Merci à tous! PLUS D’INFOS : www.cultivons.be

Vent de changement pour le climat sur les festivals

Cet été, des milliers de festivaliers ont affirmé leur envie d’un système alimentaire plus juste.

Inégalités : pas une fatalitéLes inégalités entre pauvres et riches sont la conséquence de choix politiques.

Les 85 personnes les plus riches possèdent autant de richesses que la

moitié de la population mondiale. En juin, lors du sommet du G7, Oxfam a fait savoir qu’elle trouvait inacceptables les inégalités extrêmes dans le monde. Les dirigeants du monde doivent arrêter de jouer le jeu de l’élite

financière et économique. Celle-ci réussit de plus en plus à détourner les décisions politiques à son avantage.

Mais ce n’est pas une fatalité : le gouvernement équatorien par exemple, a réorganisé son système fiscal de manière à mieux répartir les richesses. Les profits qui en résultent ont été investis dans les services publics, tels que les soins de santé. Le taux de pauvreté a ainsi diminué entre 2006 et 2011 de 37 à 28 %.

La violence touche les femmes partout dans le monde. Aucune culture ou pays n’est immunisé contre elle.

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5SEPTEMBRE 2014 • globo

pêle-mêle

Notre programme humanitaire dans les camps de réfugiés sahraouis met l’accent sur la sécurité alimentaire. Un centre d’approvisionnement alimentaire a été inauguré en juin dernier.

D epuis 1975, le Sahara occidental est officiellement un « Territoire non-autonome en cours de déco-

lonisation », réclamé à la fois par le Ma-roc et Le Frente POLISARIO, représen-tant du peuple sahraoui. Aujourd’hui, le conflit est toujours dans l’impasse et une grande partie de la population sa-hraouie vit dans des camps de réfugiés au sud de l’Algérie.

Au sein de ces camps, Oxfam se concentre sur la distribution de den-rées alimentaires fraîches (pommes de terre, tomates, oignons…), un programme financé par l’Union euro-péenne. Acheminés depuis le nord de l’Algérie, ces produits parcourent chaque mois près de 2.000 km pour rejoindre les camps. Une fois ces den-rées distribuées, les familles doivent les conserver elles-mêmes. Or peu d’entre elles disposent d’un réfrigérateur et les températures dépassent parfois 50°C.

Plusieurs distributionspar mois

Pour remédier à cette situation, un centre d’approvisionnement alimen-taire (CAA) a été inauguré le 15 juin

2014. Mis en place en collaboration avec le Croissant-Rouge sahraoui, il comprend 8 chambres froides. Les pro-duits pourront y être conservés de ma-nière optimale et distribués plusieurs fois par mois. Une énorme avancée sur le long terme mais aussi un vrai défi, selon Djawad Boukheddami, gestion-naire de projet pour Oxfam.

« La distribution à partir du CAA nous a demandé énormément d’efforts en matière d’acquisition de compétences. En dehors de la gestion des stocks ou des transports, celle de l’entrepôt représente un nouveau mode de fonc-tionnement. »

Le CAA est situé à Rabouni, au cœur des camps, une proximité avantageuse explique Djawad Boukheddami « Cela nous permet de mieux faire notre tra-vail : nous sommes constamment en contact avec la population, que cela soit lors des séances de sensibilisation ou lors de la distribution elle-même. Nous sommes plus à même de recenser les points positifs et négatifs exprimés sur nos actions, afin de pouvoir agir rapidement et efficacement.»

PLUS D’INFOS :• www.oxfamsol.be > Sahara occidental• http://ec.europa.eu/echo > Where we work > Sahara occidental

Merci d’avoir partagé avec nous cette année pleine de surprises ! Et ce n’est pas fini…

En 2014, Oxfam fête ses 50 ans d’existence en Belgique. 50 ans

d’engagements et de projets qui n’auraient jamais été possibles sans vous. Et pour fêter cet anni-versaire, vous avez à nouveau répondu ‘présent’ ! Que de monde lors de notre journée-débat de lancement, que d’enthousiasme sur les festivals cet été et le tout couronné par un Trailwalker de tous les records. Merci d’avoir donné le meilleur de vous-mêmes ! Et nous avons encore quelques surprises en réserve.

Vente aux enchères

Nos magasins de seconde main or-ganisent une vente aux enchères ! Une chance unique de découvrir des pièces rares ou précieuses, soigneusement sélectionnées par nos équipes : robes de grande marques, objets ayant appartenus à des VIP...

La vente se déroulera en ligne sur le site www.kapaza.be. Le tout au profit des projets humanitaires et de développement d’Oxfam-Soli-darité. Rendez-vous dans le cou-rant du mois septembre au maga-sin Vintage de Bruxelles, pour le lancement en musique !

« Affaires » à suivre donc !

Petits déjeuners

A l’occasion de la semaine du commerce équitable, principale-ment lors du week-end des 11 et 12 octobre, les petits déjeuners Oxfam reviendront pour une édition spéciale à l’occasion de nos 50 ans. Le produit mis à l’hon-neur ? Le jus d’orange. L’occasion de s’informer sur tout un secteur particulièrement touché par les dysfonctionnements du système de commerce international et de découvrir le combat d’une coopérative brésilienne qui parvient à résister à ce système grâce au commerce équitable. PLUS D’INFOS :www.donnezlemeilleurdevousmeme.be

Notre fête d’anniversaire continue cet automne

Les politiques d’austérité menacent des millions d’Européens. © Miguel Parra / OXFAM

Des chambres froides dans le désert

Impossible de bien conserver ces légumes frais sans chambre froide. De nombreuses familles sahraouies vont donc bénéficier de ce nouveau centre. @ Miguel Parra / OXFAM

Rendez-vous climatiqueLa 20e conférence interna-tionale sur le climat aura lieu en décembre 2014, à Lima.

En 2015, il est prévu qu’un nouvel accord mondial sur le changement climatique soit conclu. Durant la conférence de Lima, les partici-pants devront donc s’entendre sur le contenu de ce futur accord. Son objectif est d’ores et déjà approu-vé : limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle, soit une diminu-tion globale des émissions de CO2 de 50 % d’ici à 2050.

Une feuille de route a été définie suite à l’accord de Varsovie de 2013. Chaque pays doit donc se lancer de manière concrète dans les travaux préparatoires en vue de l’accord de 2015 et notamment définir sa contribution à la diminution des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Le réchauffement climatique nuit aussi à la production alimentaire et aggrave la faim dans le monde : augmentation du prix des denrées alimentaires, inondations et sécheresses qui ravagent les cultures... Il faut agir dès maintenant !

PLUS D’INFOS :www.cultivons.be

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6 globo • SEPTEMBRE 20146

Immersion, interaction et découverte par les sens sont les clés des ateliers Carrefours du monde.

Connaissez-vous déjà les ateliers d’immersion d’Oxfam ? Ils font décou-vrir aux adultes d’aujourd’hui et de demain l’impact social et environne-mental de la mondialisation.

«Immersion, interaction et découverte par les sens sont les clés des ateliers Carrefours

du monde. Ils permettent à ceux qui en font l’expérience de retenir plus de choses sur les problématiques abordées, mais aussi de mieux les ressentir », explique Emmanuelle De Caluwé, responsable du service Education d’Oxfam-So-lidarité. C’était déjà le cas dans l’atelier Bolivie et l’ancien Mondiapolis, « mais dans ce nouvel atelier, nous ferons encore plus appel à tous les types d’apprentissage (débat, prise de parole en public, multimédia) grâce aux jeux de rôles qui permettent de se mettre à la place d’un produc-teur de coton ou d’une ouvrière du secteur tex-

tile. Une autre vie que découvrent souvent ceux qui nous rendent visite. »

Ce nouveau voyage au cœur de la mondiali-sation poussera la réflexion plus loin qu’avant puisque des volets concernant la production et l’exploitation des ressources naturelles vien-dront compléter celui qui explique la trajectoire d’un article, du champ à nos magasins. Coltan pour les GSM, sucre pour les sodas ou coton pour les vêtements, toutes ces ressources natu-relles font l’objet de nombreuses convoitises. De la part de multinationales notamment, qui tentent d’accaparer des terres ou des marchés au détriment des petits producteurs.

Une remise en question

« Après avoir approfondi le thème des res-sources naturelles, on décortique les différentes étapes du secteur textile », poursuit Emmanuelle

De Caluwé. « Nous plongeons au cœur du quoti-dien des producteurs de coton au Burkina Faso, puis nous suivons le trajet du coton jusqu’au Cambodge où des ouvrières le transforment en vêtements. »

« Enfin, nous suivons le cheminement des vête-ments jusqu’à nos placards. Ceci permet de décoder la complexité de la mondialisation et de prendre conscience de ses impacts sociaux et environnementaux. Nous remettons ainsi en question nos propres modes de vie et nous pro-posons des solutions pratiques pour que chacun puisse repartir des ateliers en sachant qu’il peut agir à son niveau, à commencer par son rôle de consommateur responsable. »

De l’école à l’entreprise

A qui s’adressent ces ateliers ? « Nous recevons surtout des écoles secondaires dans le cadre de cours de géo notamment mais aussi pour les cours de langues car nous présentons les ateliers en 4 langues (anglais, néerlandais, français, espagnol). Il y a aussi des étudiants des hautes écoles ou des universités plus particulièrement dans les filières liées au développement, aux rapports Nord-Sud ou à l’enseignement, ou encore pour les personnes qui se lancent dans le volontariat. Mais ce n’est pas réservé aux élèves, nous avons de nombreux groupes d’adultes qui viennent en apprendre plus sur les grands enjeux de notre monde et des entreprises qui viennent ici en team building. »

Les ateliers d’immersion sont directement liés à un droit essentiel revendiqué par Oxfam : le droit à des moyens d’existence durables. L’atelier Mondiapolis sensibilise le public à l’importance d’un partage équitable des ressources natu-relles, tandis que l’atelier Bolivie permet de comprendre en quoi le changement climatique compromet le droit à l’alimentation pour de très nombreux paysans à travers le monde.

PLUS D’INFOS : www.oxfamsol.be/basta

L’atelier Mondiapolis fait peau neuve

Beverly (18 ans) Sacré Cœur de NivellesBeverly et sa classe ont visité l’atelier Bolivie : « Le décor

est super bien fait et participer comme ça tous ensemble, c’est mieux que d’être assis en classe. On se met vraiment dans la peau des gens. C’est important parce que ce sont des sujets qui nous touchent tous. On parle beaucoup dans la presse de tous ces problèmes et il faut agir. Nous sommes les adultes de demain. En venant ici on comprend que nous sommes tous concernés ! »

Sanne Rijks Professeur de langues « Les ateliers collent parfaitement avec le programme des cours. » explique Sanne Rijks, professeur de langues du Brussels Education Centre (BEC), « Ça complète idéalement le niveau français 2.4, par exemple. C’est aussi très positif pour l’ambiance au sein de ma classe. Mes élèves sont très heureux de pouvoir apprendre des choses en dehors du contexte scolaire. Le réalisme des décors et le professionnalisme des guides, tant dans la maitrise du sujet que celle des différentes langues, sont vraiment très impressionnants ».

Sarah Turine Echevine « J’ai participé à Mondiapolis. Pour moi, cet atelier présente trois avantages : le premier,

c’est que la thématique complexe de la mondialisation y est abordée d’une manière accessible. Un deuxième avantage est qu’on vit vraiment les choses, dans un décor grandeur nature. Enfin, le troisième : l’atelier se termine par des pistes alternatives. On cherche activement des solutions : que puis-je faire en tant que citoyen ou consommateur ? »

Êtes-vous impliqué chez Oxfam de près ou de loin ? Alors vous faites partie de notre famille Oxfam internationale ! Dans chaque Globo nous mettons à l’honneur des personnes ou des activités qui, en Belgique, font partie de notre grand mouvement mondial.

oxfamily

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7SEPTEMBRE 2014 • globo

OFFREZ UNE SECONDE VIE à vos vêtements

En achetant un vêtement dans un magasin de seconde main Oxfam, vous soutenez directement la lutte d’Oxfam au niveau mondial contre l’injustice qu’est la pauvreté.

Depuis bien longtemps déjà, Oxfam-Solidarité collecte des vêtements de diverses manières et les revend dans son réseau de magasins de seconde main. Mais comment ces vêtements contribuent-ils à un monde meilleur en passant par Oxfam ? Comment et où en faire don ? Qu’advient-il des revenus générés ? Et pourquoi collaborons-nous avec d’autres acteurs du marché de la seconde main ?

dossier

TEXTES: Mieke Vandenbusche PHOTOS: Tineke D’haese

EN COLLABORATION AVEC :• Frédéric Van Hauteghem, responsable du marketing chez Oxfam-Solidarité • Franck Kerckhof, responsable du textile chez Oxfam-Solidarité • Ronald Boeckx, PDG de e5 mode• Peggy Vandevijver, responsable du marketing chez e5 mode

SOMMAIRE• Un pull-over qui fait chaud au coeur• Conteneurs : marchand contre non-marchand• « Œuvrer à notre bonne réputation »• « Nous faisons un travail de pionniers »

Page 8: Globo 47 - La seconde main, une tendance qui vous va bien

8 globo • SEPTEMBRE 2014

dossierdossier OFFREZ UNE SECONDE VIE

Sur terre, une personne sur trois vit dans

la pauvreté

Un pull-over qui fait chaud au coeur

Des vêtements pour les Philippines En novembre 2013, des milliers de Philippins ont été frappés par le typhon Haiyan. Après la catastrophe, Oxfam a apporté de l’aide humanitaire aux habitants touchés. On pense souvent à tort que les victimes ont avant tout besoin de vêtements. Après le passage d’un typhon dévastateur, les besoins les plus urgents sont ceux en eau potable et en équipements sanitaires, comme des robinets et des toilettes.Ces derniers sont indispensables pour éviter la propagation de maladies, qui font souvent plus de victimes que l’ouragan lui-même. En faisant don de vos vêtements ou en achetant dans l’un de nos magasins, vous avez donc aussi aidé les victimes de Haiyan ! Sans la seconde main, Oxfam-Solidarité aurait plus difficilement libéré 50.000 euros de ses réserves directement après la catastrophe.

1 = DES SEMENCES

POUR UN POTAGER AU CONGO

3 = UN KIT BÉBÉ POUR

UNE SITUATION D'URGENCE

10 = FORMATION POUR UNE OUVRIÈRE AU

CAMBODGE

Donner des vêtements à Oxfam, c’est contribuer à la fois à la solidarité dans le monde entier et à la durabilité ici en Belgique.

J acqueline d’Ostende a glissé un sac de jupes et de blouses dans un conteneur à vêtements. Jean a, lui, donné deux manteaux qu’il ne portait plus

pendant l’action de collecte avec la chaîne de vête-ments e5. Lieve, quant à elle, a déposé ses vêtements superflus dans le magasin Oxfam du coin à Wilrijk. Tous trois sont persuadés de soutenir ainsi Oxfam et donc une bonne cause. Mais comment ça marche exactement ?

Commençons par rappeler l’essentiel : sur terre, une personne sur trois vit dans la pauvreté. Oxfam est bien déterminée à changer la donne en rassemblant le pouvoir citoyen. Dans le monde entier, Oxfam développe des solutions pratiques et innovantes pour donner à des hommes et à des femmes l’opportunité de sortir de la pauvreté et de se construire un avenir meilleur. En cas de catastrophe ou de conflit, nous sauvons des vies et aidons la population à pouvoir de nouveau subvenir à ses besoins. Par ailleurs, nous menons des campagnes pour faire entendre la voix des personnes démunies dans le cadre des décisions mondiales et locales qui les concernent.

Impossible de réaliser nos projets et nos programmes sans moyens financiers. Oxfam-Solidarité bénéficie de subsides publics mais se démène également pour rassembler des fonds propres. Entre autres grâce à la seconde main : nous récoltons des vêtements de seconde main (en bon état), les trions et les revendons dans nos magasins. En plus des vêtements, de nombreux magasins proposent aussi des livres, du matériel informatique, du petit mobilier et d’autres bibelots. Les bénéfices que font nos magasins sont directement consacrés à nos projets dans le Sud.

Nous disposons d’un réseau de 32 magasins de vêtements et de 650 conteneurs de collecte répartis dans tout le pays. Chaque année, nous traitons pas moins de 4.000 tonnes de vêtements, ce qui représente un chiffre d’affaires de 2.803.584 euros (2013) et un revenu net d’environ 350.000 euros (2013).

Petit budget

En offrant une seconde vie à vos vêtements via Oxfam, vous vous inscrivez avec nous dans une démarche durable et sociale. Recycler et réutiliser, c’est aussi réduire le nombre de déchets et consommer moins d’énergie que pour la production de matériel neuf. Nous proposons à nos clients de

faire le choix de la consommation durable en optant pour le réemploi. Et la seconde main, ça bénéficie aussi à nos clients qui ont moins de moyens. Ainsi, nous vendons dans nos magasins des produits de qualité à des prix très bas, pour les familles à petit budget et les étudiants par exemple.

De plus, au travers du volontariat et de l’emploi social, nous proposons à de nombreuses personnes une activité pleine de sens. En effet, nous pouvons compter sur pas moins de 800 volontaires en Belgique qui souhaitent nous consacrer une partie de leur temps libre. Oxfam-Solidarité offre par ailleurs un travail à une centaine de personnes au travers de l’emploi social. Cette démarche nous permet de contribuer à l’intégration sociale de personnes peu formées, défavorisées, sans emploi depuis longtemps ou généralement rejetées par les entreprises classiques. Cette expérience professionnelle augmente leurs chances d’obtenir un emploi sur le marché du travail au terme de leur contrat.

Formations et semences

Nos activités de seconde main ont pour but principal de générer des fonds pour nos actions de solidarité.

Donner des vêtements à Oxfam ou faire vos achats dans l’un de nos magasins de seconde main, c’est soutenir directement la lutte mondiale d’Oxfam contre l’injustice qu’est la pauvreté.

Chaque don crée un petit revenu qui est ensuite investi dans nos projets de développement et d’aide humanitaire. Des ouvrières cambodgiennes peuvent ainsi bénéficier d’une formation sur le droit du travail, des mères en situations de détresse recevoir un kit bébé et des familles congolaises démunies démarrer un potager grâce aux semences que nous leur fournissons. Ces revenus nous permettent aussi d’apporter de l’aide humanitaire aux Philippines et dans la bande de Gaza.

Nous n’envoyons donc pas directement de vêtements dans des pays en voie de développement. Dans certains cas, l’aide à l’habillement peut avoir du sens mais ce n’est que l’un des nombreux besoins des populations de ces pays. Ainsi, sur 100 bénéficiaires des actions d’Oxfam, seul un ou deux ont besoin de vêtements. Les autres ont besoin de soins de santé, d’enseignement, de nourriture, d’installations sanitaires, d’un toit au-dessus de leur tête etc. Les bénéfices que nous faisons grâce à la seconde main nous permettent de leur venir en aide.

Faire un don de vêtements, c’est donc faire un beau geste. Avec ses activités de seconde main, Oxfam apporte ainsi de nombreuses plus-values à la société, ici et comme ailleurs. Une manière d’unir nos forces pour lutter contre la pauvreté dans le monde entier.

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9SEPTEMBRE 2014 • globo

dossierdossierÀ VOS VÊTEMENTS

Un pull-over qui fait chaud au coeur

« Oxfam ne paye jamais pour placer un conteneur »

Nos équipes ont le nez fin pour trier les vêtements en fonction de leur qualité et de leur potentiel de vente.

Haacht opte pour la bonne cause

Autrefois, la collecte de vêtements usagés était essentiellement le domaine d’organisations sans but lucratif. Ces dernières années, de plus en plus d’ac-teurs commerciaux font leur apparition.

«Nous ne sommes pas opposés à la concur-rence », indique d’emblée Franck Kerckhof, responsable du textile de seconde main chez

Oxfam-Solidarité. « Nous estimons que chacun doit pouvoir faire don de ses vêtements superflus à l’orga-nisation de son choix, qu’elle soit commerciale ou sans but lucratif. Mais quand une seule structure est auto-risée à placer des conteneurs dans une commune, il n’est plus question de libre choix. Il faut permettre aux habitants de contribuer à une bonne cause s’ils le sou-haitent. C’est pourquoi nous plaidons pour un équi-libre raisonnable dans l’offre en conteneurs de collecte de vêtements. »

Il faut en outre que toutes les organisations fassent preuve d’honnêteté et de transparence quant à la destination des vêtements collectés. C’est à ce niveau que le bât blesse. D’une part, certaines entreprises travaillent dans des zones grises, ne publient pas leur comptabilité et ne font pas contrôler leur fonctionnement. Cette confusion ne profite à personne. D’autre part, plusieurs organisations relèvent de l’économie sociale. Elles consacrent donc les revenus des vêtements collectés à une bonne cause et le disent ouvertement.

Ces bonnes causes ne peuvent pas poursuivre durablement leurs projets sans les revenus des vêtements de seconde main. Franck Kerckhof : « Oxfam est l’une de ces bonnes causes mais pas la seule. Régulièrement, nous nous réunissons avec d’autres organisations pour définir une position commune et rechercher des domaines de collaboration. Nous avons tissé un vrai lien car nous œuvrons toutes pour la bonne cause. »

Les communes font le choix de l’argent

Ce sont les autorités communales qui attribuent les emplacements pour les conteneurs. S’il est certain qu’elles peuvent faire bon usage de l’argent que certaines structures leur proposent, en tant que pouvoir public, elles doivent aussi veiller à l’intérêt général, estime Franck Kerckhof : « Elles recourent de plus en plus à des appels d’offre publics nous mettant en concurrence avec les offres commerciales.

Conteneurs à vêtements : marchand contre non-marchand

Les communes se voient ainsi payées pour placer les conteneurs des acteurs privés sur leur territoire tandis qu’Oxfam et les autres acteurs non-marchands ne peuvent leur offrir d’argent. Cela entraînerait une baisse de nos revenus dont les populations du Sud se retrouveraient victimes. Quand le montant proposé est déterminant pour remporter l’offre, nous n’avons donc aucune chance. »

Mais certaines communes choisissent délibérément de ne placer que des conteneurs sans but lucratif, comme à Haacht (voir encadré ci-dessous). « Une décision osée et courageuse. Mais je le répète : pour nous, chaque structure a sa place sur le marché du réemploi. La situation à Bruges, où les acteurs privés et non-marchands placent des conteneurs de façon équilibrée constitue aussi un bon exemple. »

Du conteneur au magasin

Tous les vêtements collectés dans les conteneurs Oxfam se retrouvent-ils en magasin ? Qu’est-il advenu des vêtements que Jacqueline a déposé dans un conteneur ? Un camion d’Oxfam est venu

vider le conteneur pour emmener le sac vers l’un des cinq centres de tri régionaux. Nos collaborateurs sélectionnent alors les vêtements en fonction de leur qualité et de leur potentiel de vente.

Franck Kerckhof : « Nous continuons de vendre le plus de vêtements possible dans nos magasins mais nos centres de tri et nos boutiques ne suffisent pas à absorber les volumes. Seulement 11% des vêtements que nous trions conviennent à la vente. Ce pourcentage représente néanmoins 57 % de notre chiffre d’affaires en vêtements de seconde main. Le volume que nous ne pouvons pas traiter et le reste des pièces ne convenant pas à la vente en magasin sont revendus à d’autres entreprises qui les trient, les exportent ou les recyclent. »

« La vente dans nos magasins constitue une priorité pour Oxfam. Nous l’envisageons comme un maillon essentiel d’une logique durable et locale de réemploi, de réduction des déchets, d’emploi social et de volontariat. Chaque année, nous ouvrons d’ailleurs deux nouveaux magasins.. »

« Nous misons de plus en plus sur la qualité. Nous mettons ainsi sur pied des actions de collecte en collaboration avec des chaînes comme e5 (voir p.11). Car lors de la remise d’anciens vêtements en main propre, on constate une grande différence de qualité. Souvent, ces pièces ont aussi été lavées et repassées. »

La commune de Haacht a décidé d’être la première commune flamande à réserver les emplacements de collecte aux structures non-marchandes. Depuis mai 2014, Haacht compte uniquement des conteneurs d’Oxfam, Kringwinkel SPIT et Wereld Missie Hulp qui pourront y rester trois ans. Un autocollant commun

figure sur les conteneurs de collecte et le ramassage est aussi organisé conjointement. La commune fait ainsi d’une pierre deux coups : elle garde le contrôle sur son empreinte écologique en encourageant le réemploi et fait preuve de solidarité en offrant le fruit de la collecte à des bonnes causes.

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10 globo • SEPTEMBRE 2014

dossier OFFREZ UNE SECONDE VIE

La coalition climat lancera sa nouvelle campagne « Jobs4Climate » le 27 mars et organisera un évènement à Bruxelles le 7 juin. Oxfam et les autres membres de la coalition climat partagent la conviction qu’en matière climatique, la solidarité avec les pays du Sud passe en priorité par une réduction de nos émissions de gaz à effet de serre en Belgique. Cette prochaine campagne mettra donc l’accent sur le rôle que doivent jouer les

gouvernements pour assurer une transition énergétique juste et ambitieuse, avant et après les élections du 25 mai. Les demandes de la coalition porteront sur un programme d’investissements plus importants dans la rénovation des bâtiments, les transports publics, l’énergie renouvelable et les réseaux électriques. Ces investissements doivent permettre la création en Belgique d’emplois nouveaux et de qualité.

PLUS D’INFOS : www.coalitionclimat.be/fr

Jobs4Climate

« Nous privilégions une approche professionnelle car nous souhaitons rester un acteur de premier plan. Nos clients méritent un service de qualité »

Le logo Solid’R sur les conteneurs, c’est une garantie pour vous que les vêtements que vous y déposez seront utilisés de manière éthique.

avec nos partenaires comme e5 et Avance en septembre et en mars.

Pour acheter des vêtements, rendez-vous dans nos magasins à Namur, Liège, Dinant, Charleroi, Ciney, Nivelles, Huy ou Bruxelles. Retrouvez une liste complète comprenant aussi les magasins de Flandre en page 15 de ce Globo ou sur www.oxfamsol.be.

Comment offrir ou acheter ses vêtements ?

Oxfam coopère étroitement avec d’autres acteurs du marché de la seconde main. Le label Solid’R pour un habillement éthique et social s’inscrit dans cette démarche..

«Renforcer notre collaboration nous permettra d’atteindre des objectifs plus ambitieux », déclare un Franck Kerckhof convaincu.

« Nous serons alors plus forts face aux acteurs commerciaux et pourrons répartir nos efforts. Le cas de la commune de Haacht (voir encadré à la p.9) en offre un bel exemple. »

Il existe désormais des structures de récolte de vêtements de seconde main qui poursuivent uniquement un but lucratif, même si elles se choisissent parfois un nom pseudo-humanitaire. Bref, la confusion règne. Le public et les autorités communales en perdent parfois leur latin. Qui collecte des vêtements pour la bonne cause et qui souhaite exclusivement générer des bénéfices ?

Plusieurs associations qui collectent les vêtements, dont Oxfam, se sont rencontrées suite à ce constat. Elles souhaitent assurer leur bonne réputation et leurs buts éthiques. Pour conserver notre position sur le marché de la seconde main, nous devons pouvoir nous distinguer.

De plus, la collecte et le recyclage sont de plus en plus souvent assimilés au traitement des déchets. Le secteur est donc aussi soumis à de nombreuses règles locales, nationales et européennes.

Label social et éthique

Oxfam collabore étroitement avec les autres acteurs de l’économie sociale. De nombreuses associations de ce secteur font de la récupération. En 1999, elles se sont regroupées au sein d’un réseau en Wallonie et à Bruxelles : Ressources. Ce réseau compte aujourd’hui 60 affiliés issus de l’économie sociale.

Ressources est à l’origine du label éthique Solid’R. Sa présence vous assure que les vêtements de seconde main sont collectés et traités dans le respect des normes sociales et éthiques. Le label garantit aussi le contrôle et la transparence des objectifs de l’association qui collecte les vêtements.

Les associations Solid’R investissent leurs revenus dans la création d’emplois durables ou dans des projets solidaires. Oxfam-Solidarité a signé la charte

« Œuvrer ensemble à notre bonne réputation »

du label Solid’R. Récemment, nous sommes parvenus à inclure les acteurs flamands du secteur dans ce label. Wereld Missie Hulp et plusieurs magasins de récupération (comme le magasin Kringwinkel SPIT à Louvain) ont été soumis à un audit pour obtenir le label.

Approche professionnelle

« Nous devons conserver notre place face aux acteurs privés mais aussi face aux pratiques de collecte illégales », s’inquiète Franck Kerckhof. « Pour maintenir la position de l’économie sociale sur notre marché, nous devons faire du plaidoyer auprès des différentes autorités. »

Aucun doute n’est permis, Oxfam désire bien entendu continuer d’appliquer des critères éthiques. « Nous devons même améliorer ces critères. Nous pouvons ainsi garantir la traçabilité des vêtements tout au long de la chaîne, jusqu’au traitement des déchets. »

« Nous devons évoluer avec le marché et suivre les tendances positives. Nous choisissons ainsi délibérément de bien former notre personnel et de développer des stratégies correspondant à l’évolution du marché. Nous privilégions une approche professionnelle car nous souhaitons rester un acteur de premier plan. Les clients de nos magasins de seconde main, nos travailleurs et nos partenaires méritent un service de qualité. »

Vous pouvez faire don de vos vêtements en utilisant l’un des 650 conteneurs Oxfam. Tous nos conteneurs sont verts et munis d’un autocollant « Oxfam » bien identifiable. Vous retrouverez la carte de leur emplacement sur le site www.oxfamsol.be.

Il est aussi possible de déposer directement vos vêtements dans l’un de nos magasins ou lors d’actions

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11SEPTEMBRE 2014 • globo

dossierÀ VOS VÊTEMENTS

« Œuvrer ensemble à notre bonne réputation »

« Je n’aime pas rester assis »

Ivo, volontaire dans le magasin d’Oxfam à Malines, est allé réceptionner des sacs de vêtements dans le magasin e5 local : « Cette année, j’ai participé à l’action de collecte e5. C’était intense : tout ce qu’il me faut ! Je n’aime pas rester assis. Lors de la prochaine collecte, vous me reverrez très certainement chez e5. »

Deux collectes e5 par an

= 800 tonnes de vêtemens par an (sur un

total annuel de 4.000 tonnes de

vêtements récoltés par Oxfam-Solidarité)

= 300 volontaires

= 95.000 donateurs de vêtements

= 70 magasins participants

= Revenu net de 123.652 € (2013)

collecte : du 8 au 14 septembre Apportez vos vêtements et linges de

maison en bon état dans un magasin e5 et vos chaussures et sacs à mains chez Avance, en échange

d’un bon de valeur de 5 ou 10 euros.

De plus, chez Oxfam-Magasins du monde, vous recevrez une réduction de 5 euros à l’achat d’un paquet de produits de beauté Natyr d’une valeur de 25 euros.

Ce mois-ci, la chaîne de vêtements e5 organise pour la 25e fois une grande collecte de vêtements au profit d’Oxfam-Solidarité.

Deux fois par an, en septembre et en mars, e5 appelle ses clients à faire don de vêtements qu’ils ne portent plus mais qui sont encore en bon

état. Pour chaque sac plein, ces donateurs reçoivent un bon d’achat. Une action bien gratifiante ! De plus, chez Oxfam-Magasins du monde, ils reçoivent 5 euros de réduction à l’achat d’un paquet de produits de beauté Natyr d’une valeur de 25 euros.

Les vêtements récoltés, soit environ 400 tonnes par édition, atterrissent dans le centre de triage d’Oxfam à Bruxelles. Toutes les pièces utilisables passent alors par un contrôle de qualité et reçoivent une seconde vie dans les magasins de seconde main d’Oxfam. Les bénéfices sont utilisés par Oxfam pour combattre l’injustice et la pauvreté au niveau mondial. Notre collaboration avec e5 dure maintenant depuis 12 ans. Ronald Boeckx, CEO d’e5, revient sur le passé et regarde vers le futur.

Comment a commencé la collaboration entre e5 et Oxfam ?

« En 2002, nous avons réalisé une étude sur la penderie du client type d’e5. Il en est ressorti qu’une grande partie de sa garde-robe était renouvelée

annuellement. Cela signifie donc aussi qu’une partie des vêtements, qui ne sont plus portés, ne sont pas nécessairement usés. e5 en a donc appelé à la logique. Que pouvons-nous encore faire d’utile avec ces vêtements parfaitement utilisables ? Et comment

pouvons-nous encourager nos clients à renouveler leur garde-robe chez e5 ?

Nous sommes allés à la rencontre de plusieurs personnes et de différentes ONG et nous sommes arrivés chez Oxfam. »

Pourquoi est-ce qu’Oxfam est un partenaire intéressant pour e5 ?

« Pour moi Oxfam est une maison de confiance. Le fonctionnement de l’organisation me parle personnellement : elle aide les gens en détresse et recherche des solutions sur le long terme pour s’attaquer aux causes structurelles de la pauvreté.Nous faisions un peu un travail de pionniers. Avec Oxfam nous avons fait bouger les choses : d’autres entreprises commerciales ont copié notre action ou organisent des initiatives similaires avec des ONG. »

Et pourquoi est-ce que collaborer avec e5 est intéressant pour Oxfam ?

« Nous sommes un acteur important dans le secteur vestimentaire belge. Nous avons 750.000 clients par an. L’action permet donc de donner une grande visibilité à Oxfam. Et les résultats sont concrets : chaque année, 800 tonnes de vêtements sont données à Oxfam. Une chose qui me fait toujours plaisir, c’est lorsque votre secrétaire général me fait savoir que les clients e5 apportent leurs vêtements avec beaucoup de soin, bien pliés, parfois même après un passage au pressing. Pour nos clients, cette collecte représente plus que simplement obtenir un bon d’achat. »

Que signifie alors cette action pour les clients e5 Mode ?

« Au fil des ans, cette collecte a pris une place particulière dans l’agenda de nos clients. Nous remarquons qu’ils le demandent de façon explicite. Certains gardent les sacs et les remplissent durant toute une saison. Cela montre que le client garde un lien avec Oxfam et e5 durant toute cette saison. »

Quel regard porte le personnel d’e5 sur cette action ?

« Ce sont des journées bien remplies pour notre personnel et nos collaborateurs. Notre service marketing passe beaucoup de temps à la préparation. Mais ils le font avec plaisir. Souvent notre personnel s’occupe aussi de chercher des bénévoles pour la collecte des vêtements : un membre de la famille, un voisin. Ça forme une vraie communauté. »

Selon votre mission, e5 veut aider les gens à se sentir bien. Est-ce que cette collecte y participe ?

« Notre devise c’est : ‘J’aime bien me voir ainsi’. Nous n’excluons personne et nous voulons que tout le monde se sente bien dans sa peau. Faire don de ses vêtements et savoir que cela arrive à bon port, c’est gratifiant. Cette collecte est en ligne avec nos valeurs. Le respect du client, du personnel et aussi de toutes les personnes qui participent à la production. C’est le fil rouge dans toute la chaîne e5. Et nous portons de plus en plus d’attention à la durabilité de la production, aux conditions de travail décentes et aux salaires corrects. Nous espérons qu’Oxfam pourra nous aider à s’attaquer de la meilleure manière possible à ces défis. »

« Nous faisons un travail de pionniers »

« Les résultats sont concrets : chaque année, 800 tonnes de vêtements sont données à Oxfam. »

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12 globo • SEPTEMBRE 2014

Réunies autour d’un des puits qui leur permettent de cultiver en saison sèche, les femmes du village de Tibou sont solidaires dans leur lutte face au changement climatique.

En quête de terres fertilesFace aux graves sécheresses qui les menacent, les habitants de la zone de Tibou, au Burkina Faso, comptent bien tirer profit du coup de pouce apporté par Oxfam et son partenaire.

Au Nord de Ouagadougou, la capi-tale du Burkina Faso, Monsieur Ouedraogo, chef du village de

Toesse, voit la désertification s’intensi-fier d’année en année. Un phénomène qui touche une grande partie des pays du Sahel et qui entrave l’agriculture et l’élevage dans la région.

« Si on voit les effets du changement climatique ? Avant, il pleuvait entre fin mai et septembre et maintenant c’est entre fin juillet et fin août. En plus, les pluies sont moins régulières. Et vous voyez la concession là-bas ? (NdlR : à environs 500 mètres) Et bien, on ne pouvait pas la voir d’ici avant, à cause d’une végétation dense qui a complètement disparu aujourd’hui. Et

pour l’élevage aussi c’est compliqué. Il faut aller de plus en plus loin pour trouver des pâturages. »

Cependant, à quelques kilomètres de là, dans les villages de La Toden, Tibou et Zongbéga, les habitants ne comptent pas baisser les bras face aux effets du changement climatique. Grâce au soutien d’Oxfam et de son partenaire local Atad (Alliance technique d’assistance au développement), ils ont pu suivre des formations sur des techniques agricoles plus efficaces pour faire face au changement climatique, ont reçu des outils et des semences et des petits ruminants. En outre, plusieurs puits ont pu être creusés pour pouvoir faire face aux saisons sèches.

Bintou Sankara est présidente du groupement de femmes du village de Tibou. Mère de 7 enfants, elle a subi de plein fouet la dernière grande sécheresse de 2011-2012. « Pendant la crise, on avait tout juste les moyens de manger. Mais plus de quoi racheter des

semences ou des engrais. Désormais, nous pratiquons la culture maraîchère sur 1ha car Oxfam nous a fourni les semences gratuitement, ainsi que des outils. Avec les quatre puits qu’ils ont creusés, ça va tout changer. »

De la technique et du cœur

L’idée du projet est de pouvoir pérenniser les activités agricoles, de les rendre plus efficaces et de pouvoir cultiver même en contre-saison (périodes sèches). Ainsi, les productions habituelles de riz, de sorgho, de mil ou de niébé ont vu leur rendement augmenter grâce à un meilleur espacement ou une meilleure récupération de l’eau. De plus, e contre-saison, grâce à l’eau des puits, les villageois cultivent aussi des oignons, de la salade, des tomates, du chou, des aubergines, etc.

« On a reçu des formations pour les techniques de maraîchage adaptées, explique Bintou. On nous a montré

comment mieux travailler en pépinière et comment bien faire le repiquage. On nous a aussi appris des techniques pour lutter contre le changement climatique en dressant des haies vives (faites de buissons) pour faire face au vent ou en creusant la terre de telle sorte qu’elle garde mieux l’eau. »

« On va pouvoir se développer chaque année et constituer un fond de roulement. Et avec les bénéfices, on va pouvoir améliorer notre alimentation, payer toutes sortes de frais – scolaires, médicaux, et agrandir l’élevage d’ovins ou de volaille. »

Même son de cloche du côté de Safiata Guiéro, du village de La Toden : « Pendant la crise, c’était très dur pour nous mais depuis le programme d’Oxfam, on fonde beaucoup d’espoir sur nos activités agricoles. Pour le maraîchage, on en est à la phase de repiquage pour la plupart, donc difficile d’estimer la différence. Mais si on se base sur le riz, c’est très encourageant : maintenant on récolte deux fois plus et ça nous prend trois mois de moins ! »

Mais passer d’une technique agricole ancestrale à de nouvelles techniques agro-écologiques demande une phase

Bintou Sankaraet les autres habitants de Tibou voient déjà les résultats de leurs efforts face à la sécheresse.

« Maintenant on récolte deux fois plus et ça nous prend trois mois de moins ! »

REGARDS DU SUD

Page 13: Globo 47 - La seconde main, une tendance qui vous va bien

13SEPTEMBRE 2014 • globo

Quatre axes pour la relanceATADQUI? Alliance Technique d’Assistance au Développement.QUOI? ATAD s’attache à développer les compétences des Burkinabés, via des formations et un appui technique en termes de sécurité alimentaire, de gestion des ressources naturelles, de santé publique, d’hygiène et d’assainissement, de lutte contre les inégalités sociales (violences, exclusion, etc.),…

Le Sahel a connu de nombreuses sécheresses très aigues qui ont causé

plusieurs famines. Comme tous les pays de la zone, le Burkina Faso n’est pas épargné. La seule option pour faire face à ces sécheresses de plus en plus longues et aux pluies de plus en plus irrégulières et soudaines, c’est de se préparer. C’est pourquoi Oxfam mène un programme de relance dans la région, basé sur 4 axes : l’amélioration des techniques agricoles, l’optimisation de la qualité des semences,

l’apport d’outils appropriés et la forma-tion à l‘adaptation face au changement climatique.

Les projets visent les personnes les plus vulnérables d’une communauté mais sont amenés à faire taches d’huile. Les rendements accrus et l’amélioration de la qualité de vie doivent servir de moteur de changement une fois les effets visibles. Car changer d’habitude est difficile mais quand le résultat est là…

d’adaptation. Ce qui ne freine pas l’enthousiasme de Safiata « On nous a fait des démonstrations pratiques sur les techniques et on les met en oeuvre dans la foulée. Ce n’est pas trop compliqué et de toute façon, il y a une grande solidarité et une grande motivation chez nous toutes. Donc celles qui comprennent mieux aident celles qui ont plus de difficultés. C’est pour nous, mais surtout pour nos enfants que nous faisons tant d’efforts. »

A Tibou, le projet a permis à Bintou et aux autres femmes de créer une « tontine ». Il s’agit d’une caisse commune dont chacune à son tour peut profiter. « Cela permet de parer aux imprévus et de financer des petites activités de commerce. Et nous sommes

ensemble ici pour travailler sur le périmètre du maraîchage. Au total, nous sommes 57 femmes et 2 hommes, ils nous assistent pour les parties qui demandent plus de travail physique.

« Si nous les femmes, nous sommes contentes du projet ? Bien sûr ! Sinon, je vous garantis qu’on ne serait pas là. Est-ce que c’est pénible ? Nous sommes super motivées et hier nous avions même amené une grande marmite de café pour nous donner plus d’énergie. Et comme nous sommes très enthousiastes, ça enlève tout le côté pénible. »

Des chèvres bien élevées

A côté de l’aspect agricole, les besoins en termes de relance de l’élevage sont

aussi importants. Atad et Oxfam ont ainsi distribué trois chèvres (1 mâle, 2 femelles) à des femmes pour qu’elles puissent constituer un troupeau.

Comme 25 autres femmes de Tibou, Salimata Samporé a pu bénéficier du programme : « C’est la première fois que je m’occupe de l’élevage mais ça ne me faisait pas peur. Et d’ailleurs, ce n’est pas si difficile. Les chèvres tirent un peu sur les cordes mais à part ça, ça va. En fait, Atad et Oxfam nous ont appris ce qu’il fallait faire pour bien s’en occuper que ce soit au niveau de la nourriture, de l’habitat ou de la prévention de maladies. »

« Une fois que les femelles mettront bas, le troupeau va s’agrandir. Je ne compte pas dépasser 5 bêtes. Donc je vendrai le surplus. C’est un bon moyen pour gagner de l’argent mais aussi le troupeau constitue une garantie : pendant des périodes de sécheresse, on peut les vendre pour s’acheter à manger. Et les revenus sont les

bienvenus pour pouvoir payer l’école et les fournitures scolaires ou les frais de santé. Atad et Oxfam nous ont aussi fourni des faucilles pour faucher de l’herbe qu’on garde pour nourrir les bêtes lorsqu’il n’y a plus de foin. »

L’école en ligne de mire

Aminata Kiébré, autre habitante du village, est elle aussi ravie : « Pour vous dire si c’est facile de s’en occuper, ce sont les enfants qui les emmènent au pâturage quand il n’y a plus de foin ici. Il y a déjà trois petits d’une vingtaine de jours et j’attends encore une ou deux portées pour vendre le mâle, un peu rebelle, et en racheter un autre.»

« J’ai deux jumeaux qui vont à l’école et avec les revenus que je pourrai retirer de l’élevage, je pourrai financer l’accès pour les autres. Je compte beaucoup sur l’école. Les enfants y acquièrent des connaissances et peuvent ensuite trouver un travail et pourront donc me venir en aide à leur tour. »

700.000 eurosSoit le montant total des fonds alloués sur 18 mois pour la relance agricole des villages de Tibou, La Toden et Zongbéga.

0,5 euroAvec ce montant mis en commun chaque semaine, les femmes de Tibou ont pu créer une « tontine »…

4 ans Grâce à des techniques de récupération des sols, une terre pourtant aride peut retrouver toute sa fertilité en 3-4 ans.

Burkina Faso Littéralement « Pays des hommes intègres », le Burkina Faso est un pays d’Afrique de l’Ouest dirigé depuis 1987 par Blaise Compaoré. Près de 70% de la population vit de l’agriculture et de l’élevage.

BURKINA FASO

CÔTE D’IVOIRE GHANA

BENIN

NIGER

NIGERIA

TOGO

MALI

Océan Atlantique

Ouagadougou

« Le troupeau constitue une garantie en cas de sécheresse »

REGARDS DU SUDTexte : Julien Lepeer • Photos : Tineke D’haese

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14 globo • SEPTEMBRE 2014

Envie vous aussi de devenir traducteur bénévole ? Rendez-vous sur www.donnezlemeilleurdevousmeme.be

Bénévole à l’honneur

Julien-Paul Remy, étudiant en 2e Master traduction, est traducteur bénévole pour Oxfam depuis un an : un engagement passionné pour un monde meilleur.

« J’ai découvert Oxfam en fin de

secondaire, à l’occasion d’un atelier

d’immersion sur la Bolivie. Ce fut un

déclic bouleversant car j’ai réalisé que

notre richesse se fondait en partie sur

la pauvreté d’autrui. »

« La diversité des documents que je traduis pour Oxfam

permet de toucher à des domaines aussi différents que

l’administratif, le journalistiq

ue ou encore la promotion

d’évènements. L’ennui est banni ! »

« Ce qu i me passionne dans la traduction, c’est la capacité d’empathie que le traducteur doit développer pour comprendre et porter le message de l’auteur. On doit se mettre dans la peau d’un autre, un enjeu on ne peut plus universel. »

« L’année dernière était une année de transition, où je voulais m’engager.

Mon bénévolat pour Oxfam m’a permis de ne pas perdre le lien avec la traduction et d’appliquer ce que j’ai appris sur les bancs de l’école. »

« Je compte bien poursuivre mon engagement bénévole car il traduit

en actes concrets une volonté abstraite d’apporter son obole au

monde que l’on souhaite. On peut ainsi tenter de donner un peu

plus de sens à ce monde trop souvent insensé. »

Page 15: Globo 47 - La seconde main, une tendance qui vous va bien

15SEPTEMBRE 2014 • globo

wallonie

ANS : Rue de l’Yser 185A, 4430 Ans • 04 371 20 44 • lu au sa : 10-18h • vêtements, brocante, informatiqueCHARLEROI : Rue de Montigny 66, 6000 Charleroi • 071 31 80 62 • je, ve : 10-17h30, sa: 10-16h • vêtements, livresCINEY : Rue St. Gilles 61, 5590 Ciney • 083 67 85 04 • ma au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueDINANT : Rue Grande 61-63, 5500 Dinant • 082 66 68 50 • lu au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueHERSTAL : Rue Grande Foxhalle 99, 4040 Herstal • 04 240 08 01 • lu : 12-16h45, ma au ve : 10-16h45, sa : 12-16h (fermé sa en juillet/août) • vêtements, brocante, livres, informatiqueHUY : Rue Montmorency 2, 4500 Huy • 085 23 32 98 •me : 9-16h, ve : 10-17h, sa : 10-12h et 14-16h • vêtementsLIÈGE : Rue de la Casquette 19b, 4000 Liège • 04 223 27 87 • lu au ve : 10-17h (été : 18h), sa : 12-17h (été : 17h30) • vêtements, brocante, livresLIÈGE : Rue St Séverin 117, 4000 Liège • 04 221 49 58 • lu au ve : 10-17h, sa : 11-16h • vêtements, brocante, livresLIÈGE : Rue Puits-en-sock 137, 4020 Liège • 04 341 18 00 • lu au sa : 10-17h • vêtementsLIÈGE : Rue St. Gilles 29, 4000 Liège • 04 222 24 42 • lu au ve : 10-17h30 (été : 18h), sa : 10-17h • Bookshop MARCINELLE : Chée de Philippeville 290/292, 6001 Marcinelle • 071 37 65 05 • lu au sa : 10h-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueMONS : Rue de Houdain 5b • 7000 Mons • 065 84 75 04 • ma au sa: 10-18h • informatique, livresNAMUR : Chée de Louvain 5, 5000 Namur • 081 22 22 22 • lu au ve : 11-17h, sa : 10-15h • vêtements, brocante, livres, informatique, mobilier de bureauNAMUR : Av de la Plante 27, 5000 Namur • 081 26 28 38 • ma au ve : 11-18h, sa : 10-15h • informatiqueNAMUR : Bas de la Place 12-14, 5000 Namur • 081 22 91 22 • lu au sa : 9h30-18h • BookshopNIVELLES : Rue de Namur 36, 1400 Nivelles • 067 77 34 85 • lu au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueSERAING : Rue de la Baume 250, 4100 Seraing • 04 337 29 58 • lu au ve : 9h45-16h45• vêtements

bruxelles

BRUXELLES : Rue de Flandre 102-104, 1000 Bruxelles • 02 522 40 70 • lu : 14-18h, ma au sa : 11-18h • vêtements vintage, brocante, livres BRUXELLES : Rue Haute 243, 1000 Bruxelles • 02 502 39 59 •ma au sa : 10-17h, dim : 11-15h • vêtements, brocanteBRUXELLES : Rue des Chartreux 37, 1000 Bruxelles • 02 502 30 03 • lu : 13h-17h30, lu : 13-18h, ma au ve : 11-18h, sa : 13- 18 (été lu-sa : 13-18h) • Oxfam Kids : vêtements, accessoires pour enfants BRUXELLES : Av de la Brabançonne 133, 1000 Bruxelles • 02 732 72 68 • ma au sa : 9-14h30 • vêtements, brocante, livresBRUXELLES: Rue des Renards 19, 1000 Bruxelles • 02 513 83 23 • ma, je, ve : 11-18h, sa : 10-18h, di : 10-15h • vêtements hommes, accessoires ETTERBEEK: Chée de Wavre 295, 1040 Etterbeek • 02 640 09 25 • lu : 14-18h, ma au ve : 11-18h, sa : 11-15h • vêtements, livres, brocanteFOREST : Chée de Neerstalle 66, 1190 Forest • 02 332 59 91 •lu au sa : 10-17h30 • vêtementsIXELLES : Chée d’Ixelles 254, 1050 Ixelles • 02 648 58 42 • lu au sa : 10-18h • BookshopIXELLES : Chée d’Ixelles 252, 1050 Ixelles • 02 647 48 51 • ma au sa : 10-18h • informatiqueMOLENBEEK : Rue Dubois-Thorn 105, 1080 Molenbeek • 02 411 45 53 • lu au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatique, mobilier de bureauSCHAERBEEK : Bld Lambermont 47, 1030 Schaerbeek • 02 215 05 11 • lu au ve : 9-17h • vêtements, livres, brocanteUCCLE : Rue Vanderkinderen 248, 1180 Uccle • 02 344 98 78 • lu au sa : 10-18h (été 13-18h) • Bookshop

flandre

ANVERS: Lange Koepoortstraat 49, 2000 Antwerpen • 03 707 11 61 • lu au sa: 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatique ANVERS : Sint-Jacobsmarkt 84, 2000 Anvers • 03 227 44 82 • lu au sa : 10-18h • Bookshop ANVERS : Brederodestraat 27, 2018 Anvers • 03 238 24 60 • ma au sa : 10-18h • Oxfam Boutique : vêtements, brocante, livresBRUGES : Leopold II-laan 19, 8000 Bruges • 050 31 04 51 • ma au sa : 10-17h30 • vêtements, brocante, livres, informatique COURTRAI : Budastraat 21, 8500 Courtrai • 056 31 26 22lu au je : 14-18h, ve & sa : 10-18h • Bookshop, informatiqueGAND : Sint-Amandstraat 16, 9000 Gand • 09 233 42 13 • lu au sa : 10-18h • BookshopGAND : Bij Sint-Jacobs 12, 9000 Gand • 09 223 13 53 • ma au sa : 10-18h, dim : 10-13h • Vintage (vêtements) KNOKKE-HEIST : Kerkstraat 47, 8301 Knokke-Heist • 050 51 04 51 • ma au sa : 10-12h, 14-17h30 • vêtements, livres, informatique, brocante. Également Oxfam-WereldwinkelLOUVAIN : Parijsstraat 60, 3000 Louvain • 016 50 07 03 • lu au sa : 10-18h • livres MALINES : O.L. Vrouwestraat 53, 2800 Malines • 015 43 67 10 • ma au ve : 9h30-17h30, sa : 10-17h • vêtements, brocante, livresOSTENDE: Torhoutsesteenweg 641, 8400 Ostende • 059 51 87 78 • ma au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueROULERS : Westlaan 210, 8800 Roulers • 051 25 24 55 • ma au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatiqueSINT-NIKLAAS : Ankerstraat 44, 9100 Sint-Niklaas •03 776 72 59 • ma au ve : 9h30-17h30, sa : 10-17h • vêtements, brocante, livres, informatique WILRIJK : Jules Moretuslei 157, 2610 Wilrijk • 03 828 83 33 • ma au ve : 9h30-17h30, sa : 10-17h • vêtements, brocante, livres, informatique

Où nous trouver ?

seconde main

La formation fait partie des aspects importants de la seconde main. Les magasins comptent de très nombreux bénévoles qui sont souvent les premiers ambassadeurs d’Oxfam. C’est pourquoi, à côté des aspects pratiques liés directement à leur boutique, les équipes des magasins reçoivent des formations, comme à Seraing récemment. Au menu, « Consomania », un jeu de société sur la consommation responsable.

« Cela s’est bien passé », assure Carine Demyttenaere, « il y avait une bonne ambiance. Et puis c’est l’occasion d’approfondir des sujets comme la fabrication des jean’s ou le travail des enfants. Moi qui ne suis pas tout le temps à l’aise quand des clients me posent des questions… Et là on s’instruit, tout en s’amusant ! A faire ou à refaire ! Je le conseille à tous ceux qui veulent en apprendre plus. »

Se former en s’amusant

Les 6 et 7 septembre prochains, les Liégeois se donneront rendez-vous au Parc d’Avroy pour la Fête des Retrouvailles. Depuis 20 ans déjà, l’événement met à l’honneur les loisirs et les rencontres, la vie culturelle et les rapports humains.

Bien évidemment, nos bénévoles du Bookshop de Liège seront de la partie pour ce week-end qui leur correspond si bien. Ils y tiendront un stand pour y exposer et vendre des livres de seconde main. Mais ce sera aussi l’occasion pour eux de montrer à tous à quel point

le bénévolat peut être enrichissant et combiner tous les éléments que recherchent les participants à cette Fête des retrouvailles.

Pas encore rentré(e) de vacances ? Qu’à cela ne tienne ! Les bénévoles du Bookshop de Liège seront aussi bien présents au festival Tempo Color du 26 au 28 septembre avec un stand de livres et des semences bio, pour cultiver un autre monde.

www.retrouvailles.be

Comme on se retrouve ...

achetez de manière responsable

Donnez vos affairesDonnez vos livres, vêtements, chaussures et autres affaires dont vous n’avez plus besoin dans nos magasins de seconde main.

devenez bénévoleDonnez de votre temps : tenez la caisse dans nos magasins de seconde main, triez et mettez un prix sur les articles, occupez-vous de nos promotions, aidez les clients ou occupez-vous de la comptabilité.

Remplissez votre caddy avec des vêtements de seconde main, des livres, des ordinateurs ou d’autres affaires dans un de nos magasins.

rejoignez-nous !

www.donnezlemeilleurdevousmeme.be

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tegen geweld op vrouwen

Rendez-vous sur www.kapaza.beet enchérissez !

A la fin du mois de septembre, saisissez une chance unique de découvrir des pièces rares, précieuses ou VIP, soigneusement sélectionnées par les équipes de nos magasins de seconde main.

vente aux enchèresexceptionnelle !

L’escalade de la violence dans la bande de Gaza a des conséquences humanitaires dévasta-trices. Aidez Oxfam et ses partenaires à apporter aux civils de l’eau potable, des soins de santé et des kits et bons alimentaires.

urgence à Gaza

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En pleine planification de la nouvelle année scolaire ? Ou bien la tête déjà plongée en 2015 ? Les nouveaux agendas de solidarité font leur rentrée !

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