GN La Grande Chasseeikona.informitas.fr/wp-content/uploads/2016/08/GN_La... · 2016-08-10 · GN Eikona – La Grande Chasse – Livret Univers V 2,0 La Femme demanda aux esprits

GN Eikona – La Grande Chasse – Livret Univers V 2,0

GN La Grande Chasse

Les 26, 27 et 28 août 2016 à Plouguernével (22110)

par l'association Eikona

Livret Univers V 2,0

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Les chroniques de Celui-sur-lequel-on-marche

Les enfants des premiers arpentent le monde aux côtés des animaux, des plantes et de toutes lesformes de vie qui l’habitent. Cette terre est appelée “Celui-sur-lequel-on-marche” et voici lescontes qui retracent les origines de ceux qui la peuplent.

La création du monde

Il ne reste pas beaucoup de contes issus des Premiers, mais cette histoire est connue de chacun.

Au commencement étaient Celui-sur-lequel-on-marche et Celle-qui-porte-les-astres. Ils créèrent laglace, le feu, le vent et la terre. Puis, ils lièrent ces éléments grâce au peyotl et au sang. C'est ainsique naquit le monde tel que nous le connaissons.

Puis, leur souffle de vie éveilla la roche, les plantes et les animaux. Le cycle sacré est à l'image dece souffle : une inspiration et une expiration, la vie et la mort. Cette dualité est importante car sansla mort, il n’y a pas de vie, et sans vie, il n’y a pas de mort. Chaque naissance et chaque mort sontautant d’occasions de se remémorer le cycle.

Après avoir créé le monde, Celui-sur-lequel-on-marche et Celle-qui-porte-les-astres tournèrentleur regard vers d’autres horizons et ne se soucièrent plus de leur création.

Une nuit d'éclipse de lune marqua l'arrivée sur Celui-sur-lequel-on-marche d'une tribu menée parTalasin, un chaman protégé par l’esprit du loup. C'étaient nos ancêtres, la Tribu des Premiers. Uncairn a été établi pour se souvenir de leur arrivée. Ce cairn porte le nom de Mémorial des premierspas. Ils vécurent de longues années en symbiose avec les troupeaux de bisons. Cela leur permit deprospérer et de se multiplier. La Tribu des Premiers étaient divisée en trois castes : les chamans, leschasseurs et les gardiens de l’âtre.

De nombreuses lunaisons s’écoulèrent ainsi. Puis, lors d’un rituel avec les chasseurs, Talasinressentit un trouble dans le monde des esprits. Au fur et à mesure, le trouble fut confirmé. Talasindemanda l’avis d’Anoki le chasseur et de Doli le gardien de l’âtre. Ensemble, ils conclurent que lasymbiose entre la tribu et les bisons était en danger. Talasin entra dans une profonde transe et enrevint avec une solution : il fallait scinder la tribu en deux et ne pas chasser les bisons pendant uncycle de sept étés. Les esprits gardiens firent ressentir leur approbation aux membres de la tribu.

Peu après l’acceptation de la scission par la tribu, Talasin partit pour sa dernière chasse.

C’est ainsi que les deux premières tribus virent le jour. Les Premiers-nés, guidés par Anoki, sedirigèrent vers le sud, tandis que les Héritiers suivirent Bly, l’ancien second d’Anoki, vers le nord.

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La Femme demanda aux esprits présents sur Celui-sur-lequel-on-marche de peuplercette terre. Les esprits lui demandèrent de creuser un trou au nombril du monde. LaFemme creusa le trou et en sortit, un à un, tous les animaux peuplant Celui-sur-lequel-on-marche. Le bison fut le dernier. Les esprits lui dirent en songe que le bisonétait un cadeau, le plus beau cadeau qu’ils puissent faire, car il nourrirait sonpeuple. Le bison se multiplia et les enfants de la Femme purent le chasser, mangersa chair, se vêtir et confectionner des tentes avec son cuir. Un jour, ils virent quebeaucoup de bisons étaient faibles et malades et au cycle suivant, les bisonsn’arrivèrent pas à la même saison car ils étaient ralentis par les bisons les plusfaibles. Et au cycle suivant, leur migration fut encore plus tardive. Pendant cetemps, les enfants de la Femme mouraient de faim et de froid car ils n’avaient rienà manger et plus assez de peaux pour se couvrir et réparer leurs tentes. La Femmese plaignit aux esprits. Ces derniers lui demandèrent de retourner au trou dunombril du monde. Elle en sortit le loup. Le loup s’en alla manger les bisons faibleset malades. C’est de là que vient la parole : le bison nourrit le loup, mais le loupmaintient le bison en bonne santé.

Conte traditionnel ”L’harmonie du bison et du loup”

L’Abîme

Les sept étés se sont écoulés. Les chamans n'ont plus ressenti de troubles dans le monde desesprits. Sans concertation, les deux tribus ont alors recommencé à chasser le bison. Rapidement,des tensions entre chasseurs sont apparus. Poussés par l’esprit du loup, les chasseurs se sontaffrontés. Ces combats ont fait des morts. Il est dit que Bly et Anoki se sont entretués lors d’unduel. A la suite de cet événement, les deux tribus ont sombré dans la spirale des vengeancesmeurtrières.

Les chasseurs n’ont pas été les seuls à payer le prix du sang ; cette folie s’est étendue aux autrescastes. Les esprits en ont été aveuglés de haine. Seul Amarok, membre de la caste des chamans dela Tribu des premiers-nés, a réussi à sortir de cette logique sanglante. Il a consulté les esprits et asenti que les tribus étaient prises d'une fièvre meurtrière qu'il a nommée “Moloch”. Amarok aalors décidé de nommer la période de destruction que les tribus vivaient “l’Abîme”. Amarok ademandé à un esprit du corbeau de trouver un membre de la Tribu des héritiers ayant le mêmerecul que lui vis-à-vis de ce massacre. L’esprit du corbeau a contacté Adriel, un chaman de la Tribudes héritiers.

Les deux hommes se sont rencontrés au Mémorial des premiers pas au moment du solstice d’été.A ce moment, les tribus des Premiers-nés et des Héritiers étaient exsangues. Au solstice, Amaroket Adriel sont entrés ensemble dans une transe qui leur a permis de converser avec les esprits etde trouver un moyen de les apaiser. Les totems, de nouveau sereins, ont permis de guérir l’espritdes membres des deux tribus. Il n’est pas dit combien de temps a duré la transe, mais Amarok etAdriel y ont laissé toute leur vigueur. Avant de réaliser tous deux leur dernière chasse, ils ontconvaincu leurs tribus respectives d’accepter leur condamnation de Moloch. Il est devenu tabou detuer un autre enfant des premiers. Depuis ce temps, les tribus se réunissent au solstice d’été, auMémorial des premiers pas. C’est là que se tient le rite de la grande chasse, qui détermine quelletribu pourra chasser le bison.

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La naissance de la Tribu de l’air

De nombreux cycles plus tard, plus qu’on ne peut en compter, la Tribu des premiers-nés est sortied’un hiver particulièrement rigoureux, affaiblie. La chef Blyna a accompli sa dernière chasse, etMansi, le doyen des chamans, a réuni Oneida et Yonan, les deux prétendants les plus sérieux poursuccéder à la défunte. Pour Oneida, les difficultés de la tribu provenait de mauvais choix quiavaient été faits. Pour Yonan, le problème venait essentiellement du manque de nourriture et dufait que la tribu n’avait pas remporté le dernier rite de la grande chasse. La discussion s’estenvenimée, et Oneida a demandé une ordalie que Yonan a accepté de relever. Suite à unecérémonie, Mansi a déclaré qu’Oneida et Yonan avait jusqu’au prochain coucher du soleil pourramener la plus belle proie. Oneida a ramené une biche blanche, tandis que Yonan a ramené unélan avec une belle ramure. Mansi a décidé que la biche blanche était une meilleure proie quel’élan, une décision qui n’a pas forcément été comprise par la tribu. Oneida est alors devenu lenouveau chef des Premiers-nés. Yonan a respecté la décision de Mansi et elle a décidé de quitter latribu, mais beaucoup l’ont suivie. Cette tribu fut appelée la Tribu de l’air.

La naissance de la Tribu de l’eau

Imalan était un chaman très réputé et respectépour sa grande compétence comme homme-médecine. Il avait une aura et un charismeexceptionnels qui font que beaucoup viennentle consulter pour ses précieux conseils. Mais ilavait un mode de vie contraire aux traditions. Ilavait pris pour compagne une autre chaman ets’était mis à vivre en famille, ayant de nombreuxenfants qu’il gardait auprès de lui au lieu de leslaisser être élevés par les gardiens. Ils élèvaientleurs enfants sans les diriger vers des castes etils pêchaient et faisaient la cueillette. Le chef desa tribu et son conseil ont longtemps faitabstraction de son mode de vie étrange, jusqu’àce qu’il commence à remettre en question lamigration de la tribu. Imalan prônaitouvertement l’idée que leur manière de vivrepouvait changer et que la Tribu des héritiersn’était pas obligée de se déplacer d’un camp d’été à un camp d’hiver et de chasser les troupeaux,mais qu’ils pouvaient s’établir dans un lieu et développer de nouvelles techniques pour subvenir àleurs besoins.

Imalan finit par être banni de sa tribu par le Conseil de l’âtre, simplement toute sa famille le suit,ainsi que des nombreuses autres personnes. Il s’est installé à l’est du Mémorial des premiers pas,près de la mer et a cessé de se déplacer entre un camp d’été et un camp d’hiver. Au fil des années,de nombreuses personnes de différentes tribus sont venues le rejoindre. Imalan est mort depuisde nombreuses années maintenant, mais son campement a rassemblé tellement de gens qu’ils ontdemandé à être reconnu comme tribu à part entière au rassemblement du solstice d’été il y a déjàplusieurs cycles.

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La naissance de la Tribu du Poing Dressé

Ishan était un jeune de la Tribu de l’air, un apprenti chasseur très doué et vif. Alors qu’il n’avait pasencore eu l’occasion de passer son rite d’initiation, Ishan se glissa parmi les braves qui passaient lapremière épreuve des chamans pour le rite de la grande chasse. Ce fut lui qui donna la réponse laplus judicieuse aux yeux des chamans mais le fait qu’il était encore un jeune et non pas un bravene fût découvert qu’après la décision des chamans. Après une longue discussion, les chamans ontdécidé qu’il avait gagné le droit de continuer car il avait été suffisamment rusé pour les trompereux, mais aussi les esprits. De plus, les chamans étaient persuadés qu’Ishan n’avait aucune chancede remporter la suite de l’épreuve, où il devrait affronter des braves confirmés des tribus. Contretoute attente, Ishan réussit à ramener le trophée de chasse. Ishan était fier d’avoir remporté cetteépreuve pour les siens, mais son chef était furieux de sa transgression et décida de le bannir derefuser cette victoire, par respect pour les traditions. De nombreuses voix s'élevèrent, protestantqu’Ishan, bien qu’étant un jeune, avait gagné le droit à la chasse au bison pour sa tribu. Mais lechef resta ferme dans sa condamnation des actes d’Ishan et dans son refus d’accepter cebouleversement des traditions. De très nombreux braves se réunirent alors et décidèrent de semettre en marche pour aller chasser le bison, et ils amenèrent le jeune Ishan avec eux. Ils étaientconvaincus d’agir pour le bien de leur tribu en lui apportant de quoi survivre, car les temps avaientété difficiles. Lorsqu’ils revinrent auprès des leurs, après plusieurs lunaisons, les bras chargés deviande et de peaux, le chef de la tribu resta toujours ferme dans sa décision. Il refusa leursoffrandes et les chassa, les déclarant bannis. La tribu se scinda alors, les familles des braveschoisissant de les rejoindre.

La Tribu de la terre

A la mort du chef de la Tribu des premiers-nés, Kachina la chaman s’est opposée à ce qu’Ashan, lemeneur des chasseurs prenne la tête de la tribu. Il est dit que Kachina avait reçu l'appel d’unpuissant esprit habitant la taïga. Le bâton de parole a beaucoup changé de main. A la fin, la tribus’est rangée autour d’Ashan, mais les paroles de Kachina ont trouvé refuge dans le coeur decertains. Plusieurs lunes sont passées, Kachina a informé Ashan qu’elle ne pouvait pas rester ausein de la Tribu des premiers-nés. Elle et ses partisans sont partis s’établir un peu plus au le sud.C’est à ce moment qu’est née la Tribu de la terre. Après une année de préparation et malgré lesavertissements des autres tribus, la Tribu de la terre est entrée dans la taïga par le sud de Celui-sur-lequel-on-marche. La rumeur de leur départ s’est rapidement répandue. Les chamans deplusieurs autres tribus ont mené des transes suite à cette annonce et ont ressenti un grand froid etde la terreur durant leurs visions. Depuis cette date, les tribus sont sans nouvelles de la Tribu de laterre. Les tribus ont brisé leur symbole au Mémorial des premiers pas. Depuis lors, on appelle laTribu de la terre du nom de la Tribu des orphelins. Le territoire de la tribu de la Terre a été pris parla tribu du Poing dressé.

La fondation du Village

La Tribu de l’air a migré lentement vers le sud ouest de Celui-sur-lequel-on-marche. Au temps denos parents, la Tribu de l’air a pénétré dans les vallées du couchant. La tribu a trouvé desconditions de vie plus favorable que dans le reste de Celui-sur-lequel-on-marche. La tribu s’estinstallé dans un camp qui, au fil du temps, est devenu permanent.

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Taima, lorsqu’il est devenu gardien de l’âtre, a nommé ce camp “le Village”. Quelques annéesaprès, la survie de la Tribu de l’air dépend plus de la culture de l’orge que de la chasse ou de lacueillette. La Tribu de l’air est ainsi devenue la Tribu de l’orge. Après toutes ces années, aucrépuscule de la vie de Taima, son pouvoir est toujours aussi ferme.

Les Terres de Celui-sur-lequel-on-marche

Au nord et à l'est de Celui-sur-lequel-on-marche, il n’y a que des steppes, à perte de vue. Là-bas, ily a des bisons, des rennes, mais aussi des loups. Au sud-ouest, la terre est montagneuse etvallonnée, livrée aux vents erratiques venus de l’océan. Dans la région où le soleil se couche, lerelief devient plus escarpé. Les vallées offrent des terres fertiles et nourricières. Les montagnesservent de terrain de jeu aux mouflons, chevreuils et renards.

Le climat est rude. Il y a deux principales saisons : l’hiver et l’été. L’hiver dure six lunaisons, l’étéquatre, tandis que le printemps et l’automne ne durent qu'une lunaison.

L’hiver est rigoureux et il neige régulièrement. Les tempêtes venant de l’océan sont fréquentespendant l’année, mais particulièrement violentes durant la saison hivernale. Après la dissipationdes brumes matinales, il n’est pas rare de voir le soleil en été.

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Le Mémorial des premiers pas

Lorsque les Premiers sont arrivés sur Celui-sur-lequel-on-marche, ils ont marqué l’endroit d’uncairn que l’on nomme le Mémorial des premiers pas. Le Mémorial se trouve dans un vallon nommé“Le nombril de Celui-Sur-Lequel-On-Marche”. Le Mémorial est entouré de bosquets composés dedifférentes essences d'arbre (épicéa, hêtres …). Au sein de ces bois, plusieurs sources se rejoignentet forment un ruisseau qui s'écoule paisiblement.

Des représentants de chaque tribu s’y rassemblent tous les ans lors du solstice d’été pour deséchanges, des célébrations et pour pratiquer certains rites. Les membres des différentes tribuscampent à la lisière de ce bosquet et en vue du Mémorial.

Kilam, chaman de la tribu de Premiers-nés, travaille à coudre des vêtements chaudspour l’hiver. Au fil des années, les membres de sa tribu lui ont appris à tanner lespeaux et à préparer la viande des bisons. Le temps a passé, et il est proche de laDernière Chasse.

Une nuit, Kilam a rêvé d’un bébé. L'enfant gigotait sur une immense fourrure debison, posée au milieu des herbes jaunes. Ses mains et ses pieds se balançaientpour suivre le vent. Émerveillé par la nature, il riait au bruissement des herbes de lasteppe. L’enfant entendait et comprenait le langage du monde végétal. L’esprit dessteppes était son Père et l’esprit du vent sa Mère. Soudain, des nuages gris etmenaçants sont apparus, la température a baissé fortement, et il s’est mis à neiger.Kilam s’est réveillé, suffocant, lorsque les rires de l’enfant se sont transformés enpleurs.

Kilam a pris son nécessaire de couture et a commencé à coudre pour trouver lasérénité. Alors que le calme revenait dans son esprit, Kilam a entendu deslamentations dans un coin de sa yourte. Il a demandé : “Qui pleure ?”.

Une petite voix lui a répondu : “C’est moi”.

Kilam a levé les yeux et a aperçu une petite araignée au creux de sa toile.

“Pourquoi pleures-tu ?”

“Je pleure parce que personne ne m’aime, les tribus ont peur de moi et disent que jesuis inutile. Chacun a sa place, mais pas moi”.

Kilam a ressenti une immense peine pour l’araignée. Tout en continuant à lui parler,il a laissé ses yeux se promener sur sa toile. L’araignée avait tissé un ouvrage d’unetrès grande qualité. La lumière faisait étinceler chaque fil de cette toile. C’est à cemoment là qu’un esprit a pris possession de son corps frêle.

“Araignée, je vais te donner une place en ce monde. Dorénavant, quand tu tisserasune toile au-dessus de l’endroit où les enfants dorment, les mauvais rêves serontcapturés dans ta toile. Au petit matin, les rayons du soleil les détruiront et, ainsi,seuls des rêves joyeux peupleront les songes de nos enfants.”

Depuis ce temps, les araignées sont les gardiennes des songes, attirant dans leurtoile nos mauvais rêves pour les livrer au soleil le matin.

Conte traditionnel

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Les différentes tribus

Les tribus sont indépendantes les unes des autres mais elles respectent un grand nombre decoutumes communes.

Les Premiers-nés :Dans le nord de Celui-sur-lequel-on-marche, au-delà du grand fleuve du nord,vivent les descendants d’Anoki. Ils se considèrent comme étant ceux qui viventde la manière la plus fidèle au mode de vie des Premiers. Les Premiers-nés sontnomades et suivent les troupeaux dans toute la région, selon le mode de vietraditionnel. Après avoir remporté durant de nombreuses années le rite de lagrande chasse, le champion de la tribu ne l’a pas remporté l’an dernier. La tribus’étant reposée sur la source nourricière des bisons depuis tout ce temps, elle s’est heurtée cetteannée à un hiver difficile. Des rumeurs de scission courent depuis le printemps.

Les Héritiers :Lors de la première scission, ceux qui ont suivi Bly se sont nommés lesHéritiers. Cette tribu est établie dans les terres occidentales. Elle dispute auPremiers-nés le fait d’être la tribu qui conserve le mode de vie le plus proche decelui des Premiers. Lors du dernier solstice, elle a ravi aux Premiers-nés le droitde chasse sur les troupeaux de bison. La tribu compte sans doute reproduirel’exploit pour hisser encore plus haut l’honneur de la tribu.

La tribu de l’Orge :Cette tribu vit dans les collines accidentées du sud-ouest. Elle explore unnouveau mode de vie, très éloigné de celui des Premiers. Cette tribu désormaissédentaire est organisée autour de la culture de céréales et de la cueillette.Certains bruits circulent dans les tribus sur le fait que Jacy, le chef de cettetribu, ne comptait pas faire sa Dernière Chasse.

La tribu de l’Eau :Cette tribu vit sur les rivages de la mer dans des petites criques abritées. Elleporte encore la réputation de son fondateur, Imalan, qui était perçu comme unexcentrique et un anti-traditionaliste et la tribu compte moins de membres queles autres. Toutefois, la tribu parvient à être auto-suffisante et envoie desmembres régulièrement au rassemblement du solstice. La tribu de l’Eau

cherche à s’étendre et à intégrer de nouveaux individus en son sein.

La Tribu du poing dressé :La tribu vit dans le sud de Celui-sur-lequel-on-marche. Elle souffre encore denos jours des retombées de l’acte fondateur d’Ishan. Les tribus les plustraditionalistes considèrent qu’elle n’est pas respectable. Les membres de cettetribu cherchent à regagner les faveurs des plus sages et des plus anciens pardes actions d’éclat.

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Us et Coutumes

Les braves des tribus suivent les mêmes us et coutumes que les Premiers. Ces traditionspermettent aux tribus de survivre à la rudesse de Celui-sur-lequel-on-marche. Ne pas respecter sesusages et coutumes revient à remettre en cause les Premiers et les 7 Anciens, ce qui constitue unetrès grande offense aux yeux de tous, et surtout auprès des chamans, qui se portent garants durespect du monde par les hommes auprès du monde spirituel.

Vie quotidienne

L’activité traditionnelle des tribus est tournée vers la survie. Chaque action, chaque rite est réalisépour permettre à la tribu de survivre une année de plus. Même si le développement du troc apermis de vivre plus confortablement, le poids des traditions pèse toujours sur les épaules desenfants des premiers.

Les Tribus de l’orge et de l’eau sont en train de devenir sédentaires. Les techniques agricoles ou depêche permettent de réduire la dépendance de ces tribus à la chasse. Cela se traduit aussi sur unrespect moindre par rapport aux us et coutumes des tribus.

Les actions qui contreviennent aux traditions sont vues par les chamans comme un lien avec l’étatde Moloch et leur répétition entraîne l’exclusion de la communauté de l’individu fautif. L’exclusionde la communauté entraîne rapidement la mort du fautif. Il paraît que certains bannis ont réussi àsurvivre en se regroupant ou en intégrant une nouvelle tribu.

Grandes étapes de la vie

A cause du climat rigoureux et des épidémies, beaucoup des enfants des premiers sont emportés

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par la maladie durant leur jeunesse et peuvent être frappés à tout moment durant leur vie.Souvent, suite à des blessures ou des piqûres, des fièvres terribles causent la mort. En dehors decela, les enfants des premiers peuvent espérer voir de nombreux cycles de saisons, et les tribussédentaires comptent encore plus d’individus marqués par l’âge que les autres.

La mortalité infantile étant importante, la communauté et plus particulièrement la caste desgardiens se charge d'élever les enfants de la tribu. Il n’y a pas d’importance accordée aux géniteursde l’enfant par les tribus nomades, mais cette indifférence est de moins en moins marquée chez lessédentaires. Les enfants de moins de sept cycles sont traités par leurs aînés avec bienveillance etleur éducation est partagée.

Lorsqu’il est en âge de se débrouiller, l’enfant commence à être intégré dans les activités de latribu. En fonction de ses compétences, il est oriente vers une des trois castes, sans que ce soitdéfinitif. Les enfants deviennent alors des apprentis auprès d’un ou de plusieurs membres de lacaste qui les accueille.

Quand ils atteignent une vingtaine de cycles, les jeunes sont soumis à une épreuve, dont la réussitescelle leur entrée dans l’âge adulte. Ceux qui échouent retentent l’épreuve l’année suivante et sonttoujours considérés par la tribu comme des jeunes.

Lorsqu’il a réussi son rite d’initiation, le nouvel adulte doit s’assumer pleinement et participeractivement à la vie de la tribu. Le brave intègre alors une caste. Il est rare qu’un individu sedétourne de la caste qu’il a intégrée comme apprenti.

Lorsque les plus âgés se sentent devenir un fardeau pour leur tribu, ils annoncent qu’ils vontaccomplir leur rite de la Dernière Chasse. A ce moment, tous les membres de la tribu se réunissentpour partager un banquet et honorer les exploits de celui qui les quittera bientôt.

Égalité des genres

Les tribus ne font aucune distinction entre les hommes et les femmes, et cela depuis les premierstemps. Les deux sexes ont la même valeur, les mêmes droits et privilèges. Quelle que soit leurcaste, les hommes et les femmes se répartissent les rôles de façon pragmatique et en fonction deschoix et compétences de chacun. On trouve donc aussi bien des femmes chasseresses que deshommes nourrices.

Culte de l'harmonie

Il est strictement interdit, depuis toujours, de contrevenir à l’harmonie du monde, sans quoi leshommes seraient exposés à de grands dangers.

L’harmonie implique des esprits sereins dans des corps sains, il est donc proscrit de consommersciemment des substances qui pourraient favoriser la perte de contrôle, comme par exemple lesboissons fermentées ou les plantes qui altèrent l’esprit. Les chamans font exception dans le cadredes rituels, afin de pouvoir communiquer avec les esprits.

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Il ne faut pas non plus s’adonner à des violences gratuites, car cela rapprocherait les hommes de lafolie de Moloch, comme nous le rappellent sans cesse les chroniques. Chaque combat doit viser àrétablir une harmonie commune.

Enfin, ces règles qui régissent la vie des Enfants des Premiers sont intemporelles et absolues, lesremettre en question signifierait sortir de la communauté.

Le temps comme un cycle

Les enfants des premiers n’ont pas forcément une vision figée et linéaire du passé, du présent etdu futur. La vie est avant tout rythmée par le passage des saisons qui s’égrènent et les cyclesqu’elles permettent de constituer. La réapparition cyclique des phénomènes astronomiquescomme les levers et couchers d’étoiles brillantes ou des constellations, les équinoxes, ou la duréevariable du jour et de la nuit constituent de puissants repères pour les membres des tribus.

L’âge est compté, en cycles d’une année, du moins jusqu’à que les jeunes deviennent des bravesmais après cette étape, cela importe moins.

Des moments importants sont parfois retenus, et l’on se souvient certainement que le dernier chefavait accompli son rite de Grande Chasse il y a cinq cycles, par exemple, mais les éléments distantsse perdent dans le Temps.

Les chamans s'appuient autant sur ce qui a été, que sur ce qui sera, pour apporter des explicationsà certains phénomènes, prenant autant en compte le passé que le futur pour apporter desréponses. Certains décrivent le temps comme un cercle révélant que l’histoire se répète et d’autresle voient comme une spirale qui tourne à l’infini.

« Si je n’ai pas le temps de le faire lors de ce cycle, je le ferai lors du prochain. Si jen’ai pas le temps de le faire durant cette vie, mon apprenti le fera pour moi. »

Proverbe de la Tribu des héritiers.

Ordre social

Les enfants des premiers sont ordonnés en trois grandes castes dans lesquelles les individustrouvent leur place. De la naissance au rite d’initiation, les enfants sont observés par leurs aînéspour déterminer vers quel apprentissage on les orientera. L’intégration définitive dans une caste sefait à l’issue du rite d’initiation, lorsque le jeune est enfin considéré comme un adulte. Chacunedes castes assume un rôle différent, mais toutes sont essentielles à la survie aux yeux des tribus.

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La caste des chasseurs

Les chasseurs assurent le ravitaillement en matières premières destribus. Ils partent régulièrement chasser les mouflons, de rennes oucueillir les plantes nécessaires à la vie de la tribu. Leurs âmes sontsouvent liées à l'esprit du loup. La caste des chasseurs veille aussi sur lasécurité de la tribu.

La caste des gardiens

Les membres de cette caste assurent la vie du campement. Ils s’occupent de fabriquerce dont la tribu a besoin. Les gardiens assurent la justice et la cohésion au sein destribus. Ils choisissent ensemble tous les ans un gardien de l’âtre, qui représentel’ensemble des gardiens de la tribu. Pour garantir la cohésion de l’ensemble destribus, les gardiens de l’âtre de chaque tribu se rassemblent lors du Conseil de l’âtre.Ce Conseil a lieu chaque année lors du Rite de Grande Chasse.

La caste des chamans

Les membres de cette caste assurent l’harmonie entre la tribu et le monde desesprits. Ils intercèdent auprès de ces derniers pour que la chasse ou la récoltesoit fructueuse. Accéder au monde des esprits les plonge petit à petit dans lafolie, ce qui explique pourquoi cette caste est la moins appréciée. Il est taboupour eux d’avoir une progéniture. Le rite de révélation qu’ils passent lorsqu’ilsdeviennent véritablement chaman est douloureux et cruel, mais il leur permetde commencer à interagir avec les esprits. Il n’y a que les chamans qui puissentexécuter des rituels et interagir avec les esprits, les membres des autres castesayant dérogé à cette règle se sont vu être bannis.

La non-caste

Les individus entrés en servitude suite à des jugements ou pour des raisonshéréditaires sont expulsés de leur caste et perdent ainsi leur statut social faceaux autres membres des tribus, le temps de leur peine.

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La Conciliation

La Conciliation est l’acte exécuté par la caste des gardiens pour résoudre les litiges. Selon lesusages, le gardien de l’âtre effectue la Conciliation pour sa tribu, mais il arrive que cet acte soitdélégué à d’autre membres de la caste des gardiens.

Lorsque le litige concerne plusieurs tribus, les membres des tribus peuvent demander au Conseilde l’âtre de se prononcer.

Pour les cas les plus simples, le gardien de l’âtre propose que le coupable dédommage la victime.La compensation est déterminée par le gardien de l’âtre. Plus l’acte est grave, plus la compensationest importante. Une compensation peut être le fait de donner des ressources ou avoir une tâche àaccomplir. Par exemple, si la victime a perdu une tenue de chasse, le coupable devra lui procurerde nouvelles tenues.

Lorsque le prix est trop élevé pour que la compensation puisse être réalisée en une seule fois, legardien de l’âtre peut infliger une servitude. La servitude peut durer plusieurs années. Elle permetde compenser équitablement la victime. Le temps de servitude peut être réduit si le condamné ouun tiers aide à payer le prix de la compensation. Le serviteur est rejeté de sa caste jusqu’au termede la sanction.

Si la compensation ne peut être établie à cause de la gravité du crime, le gardien de l’âtre peutdécréter le bannissement de l’individu. Il y a plusieurs niveaux dans cette sanction. Certainsindividus sont simplement bannis de leur tribu, ce qui les condamne à partir et vivre seul ouessayer de rejoindre une autre tribu s’ils parviennent à se faire accepter. Mais dans certains cas, lecrime est si grave qu’on considère que son esprit ne fait plus partie du cycle sacré et que les bannisne sont plus touchés par le souffle sacré de Celui-sur-lequel-on-marche et Celle-qui-porte-les-astres. Dans ce cas, le banni pourra plus recevoir l’aide de quiconque ni trouver refuge au seind’une autre tribu. On considère que c’est comme s’il n’existait plus. Ces bannis sont marqués parune scarification sur le visage, afin qu’ils soient identifiés par tous.

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Le droit de parole

Le droit de parole est symbolisé par un bâton marqué de l’élément de la tribu lors des réunions, ilest détenu par le gardien de l’âtre. Ce bâton est utilisé pour animer les réunions et lesrassemblements. Seule la personne qui le tient a le droit à la parole. Les autres indiquent leurvolonté de parler en levant la main et le bâton est transmis à ceux qui souhaitent parler.

La guerre entre les tribus

Amarok et Adriel ont formalisé le fait qu’il n’appartenait pas aux membres des tribus de déciderl’heure de la mort des autres membres des tribus et que céder à la pulsion de l’homicide, c’étaitcéder à la fièvre de Moloch. Ainsi, les conflits entre les tribus se résolvent par des guerresritualisées. Pour éviter des morts, les armes utilisées sont contondantes et non tranchantes. Autroisième coup reçu, le guerrier représente sa défaite et sa mort symbolique en se jetant au sol etne participe plus au reste du combat. La guerre se termine lorsqu’il ne reste plus que des membresd’une même tribu qui sont encore “vivants”.

Transmission du savoir

Les contes racontent que les Premiers inscrivaient leurs savoir sur des peaux. Ces peauxcontenaient des dessins montrant des techniques d’artisanat, ou des scènes des premiers temps.La plupart de ces peaux ont été perdus ou détruit lors de l’Abîme. Les enfants des premiers ont peuà peu recommencé à dessiner des peaux.

Il est du devoir des chamans de préserver les peaux. Les chamans créent une nouvelle peaulorsqu’une technique artisanale ou un événement nécessite que l’information ne soit pas perdue.

Le reste de la connaissance est transmise de manière orale.

Médecine

Les chamans et les herboristes remplissent la fonction de femme-médecine ou d’homme-médecine au sein des tribus. Les Enfants des Premiers considèrent que la santé d’un individudépend de son harmonie avec l’environnement naturel et spirituel. Lorsque cette harmonie estbrisée, l’individu tombe malade. Il n’y a aucun moyen définitif de savoir si un mal est d’originephysique ou spirituelle, il faut bien étudier non seulement les symptômes mais également lesactions récentes du patient.

Il y a deux manières de rétablir l’harmonie. L’harmonie physique est rétablie par un herboriste avecl’utilisation de remèdes à bases de plantes ou de substances animales, elle peut être aussi rétablieau travers de bains ou de l’utilisation de loges de sudation. Souvent, les herboristes pratiquentaussi des fumigations, utilisant des bouquets de sauge qu’ils brûlent afin que l’épaisse fumée qui

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s’en dégage purifie le corps du malade.

L’harmonie spirituelle quant à elle est rétablie par les chamans en effrayant les esprits à la sourcedu trouble, en invoquant des esprits qui aideront le malade ou en réalisant des rituels de danses,de chants ou de percussions.

Le chaman est initié à cette fonction par d’autres chamans et par les êtres surnaturels. Cetteinitiation est longue et difficile, et il n’est pas rare que les jeunes initiés y perdent la raison.

Le troc

Les tribus échangent entre elles des ressources. L’échange se fait de gré à gré, en fonction desbesoins de chaque tribu.

Les échanges sont menés par des chasseurs ou pardes gardiens. Ils ont lieu principalement lors durassemblement du solstice ou lorsque les tribus secroisent durant leurs migrations.

Les symboles des tribus

Chacune des tribus possède un symbole qui lui estpropre et qui a une force spirituelle puissante et trèsrespectée par les membres des tribus. Les tribuspossèdent un totem qui représente ce symbole etl’ancre dans le monde physique et spirituel. Lesemblèmes de toutes les tribus sont gravés sur de grands disques de bois décorés qui sont érigés aucentre des camps, près de la tente du gardien de l’âtre. Les différentes décorations qui entourent

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les emblèmes varient du tout au tout d’une tribu à l’autre. Ces emblèmes restent toujours au seindes tribus et ne se déplacent qu’au fil des migrations. Ils ne sont bien sûr pas apportés aurassemblement du solstice.

Ces symboles sont repris par les membres des tribus, qui aiment à les arborer sur leurs habits, surdes colifichets ou même en les intégrant à leurs peintures corporelles s’il en portent.

Jeux et défis

Les enfants des premiers partagent un amour du défi et du jeu, qui se retrouve tant chez lesenfants que chez les adultes. Les tribus se disputent souvent l’origine de tel ou tel jeu, mais leurvéritable origine se perd souvent dans le temps. Le jeu prend en tous cas une place trèsimportante dans la vie quotidienne des tribus. C’est un bon moyen d’apaiser des tensions - mêmesi ça peut aussi parfois en générer - et c’est aussi l’occasion d’exercer son corps ou son esprit pourle rendre plus fort. Les jeux sont des moments de rassemblement et de partage, d’éducation pourles jeunes, mais aussi des moments de confrontation et l’occasion bien souvent de montrer saforce à ses adversaires. Autant dire que chacun s’équipe pour pouvoir s’adonner à ces jeux lors durassemblement du solstice.

Le gardien du feu

Nombre de joueurs : de 4 à 6

Matériel : 3 petits fagots de bois

Règle du jeu : L’un des joueurs aura le rôle de gardien du feu. Il est assis, les yeux bandés, devanttrois petits fagots de bois qui symbolisent le feu qu’il doit protéger. Il doit empêcher quiconque des’en emparer. Les autres joueurs vont s’annoncer, tour à tour, en disant “Je viens voler le feu” puisils s’approchent discrètement pour essayer de voler un ou plusieurs fagots de bois. Si le gardien dufeu arrive à les toucher, ils sont éliminés. Le jeu s’arrête quand les trois fagots ont été volés ouquand tous les voleurs ont été touchés par le gardien du feu.

La Course de la Lune

Nombre de joueurs : illimité.

Matériel : une balle de cuir.

Règle du jeu : Les participants forment un cercle et la balle passe de l'un à l'autre à tour de rôle.Quand un joueur ne parvient pas à rattraper la balle, il est éliminé. Si les autres joueurs estimentque la balle a été lancée avec trop de fourberie ou de maladresse, c’est le lanceur qui est éliminé.Celui qui gagne est celui aura réussi à ne jamais manquer de rattraper la balle alors que toues lesautres ont été éliminés.

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Vaputta

Nombre de joueurs : de 8 à 20

Matériel : 1 galet et une lance.

Règle du jeu : Les joueurs sont divisés en deux équipes, chaque équipe ayant un chef. L’on planteune lance dans le sol, à une douzaine de mètres des équipes, ou plus, selon la durée que l’on veutdonner à la partie. Les deux équipes se font face, formant chacune une file, à quelques mètresl’une de l’autre. D’un côté il y a la tête de la file, avec le joueur qui est le plus proche de la lance, del’autre celui qui en est le plus éloigné.

Une équipe est tirée au sort pour commencer le jeu. Le chef de l’équipe qui commence prend legalet dans sa main, et marche le long de la file de joueurs de son équipe, faisant semblant deplacer le galet dans leurs mains. Il doit effectivement placer ce galet dans la main de l’un desmembres de son équipe à un moment ou un autre.

Le chef de l’équipe adverse doit deviner dans la main de qui le galet a été mis. S’il a bien deviné,alors il récupère le galet pour son équipe et va lui aussi transmettre le galet, en espérant duper lechef de l’équipe adverse.

S’il se trompe et ne devine pas bien, l’équipe du galet a gagné ce tour de jeu. Le joueur de l’équipegagnante qui se trouve le plus loin de la lance doit courir, le long de sa file, vers la lance et il doitsauter par dessus la jambe tendue de son équipier qui était à la tête de la file. Avec cette course etce saut, celui qui était le dernier passe à la tête de la file et a rapproché son équipe de la lance etde la victoire.

Le chef de cette équipe recommence alors à cacher le galet, et le jeu continue.

L’équipe qui a le mieux réussi à duper l’autre et qui pourra sauter le plus loin atteindra la lanced’abord et détiendra la victoire.

La Chasse du Renard

Ce jeu est très délaissé par les Tribus de l’eau et de l’orge.

Nombre de joueurs : illimité.

Matériel : un bandeau.

Règle du jeu : Un des joueurs est assis en tailleur et on a posé un bandeau sur ses yeux, il estdésigné comme la proie. Tous les autres joueurs forment un cercle autour de lui, on les désignecomme des chasseurs. Le chef (un des joueurs entourant le joueur assis) désigne du doigt un deschasseurs pour être celui qui va essayer de toucher la proie sans se faire repérer. Le chasseur ainsidésigné essaie de toucher la proie. La proie lui, écoute attentivement. S'il entend le chasseur, ilpointe un doigt dans sa direction et crie "là-bas"! Si c'est la bonne direction, on choisit une

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nouvelle proie.

Style vestimentaire et apparence

Avant-propos

Les inspirations pour les costumessont tribales, amérindiennes,vikings, celtes, à la croisée deschemins de tous ces genres. Nousespérons que ces descriptifs etillustrations vous aideront à vousfaire une première idée et vousdonneront de l’inspiration.

En plus de cela, nous avons mis enplace une galerie d’images Pinterest pour vous aider et vous apporter des idées, le lienest aussi disponible via le site internet.

Les indications de tenues vestimentaires qui suivent sont présentées à titre de sourced’inspiration et de guide, et ne sont pas des obligations absolues. Si vous avez desdoutes concernant les idées sur lesquelles vous êtes partis, vous pouvez écrire auxorgas.

Concernant les matières et les tissus utilisés pour les costumes, même si en principe leshabits sont essentiellement fait de peaux ou de tissus simples, des matières modernespeuvent se substituer efficacement, à condition d’avoir un rendu assez réaliste bien sûr.

Il n’y a pas de différences de tenues entre les hommes et les femmes. Les vêtements sontessentiellement conçus dans une approche pratique, ce qui fait qu’ils indiquent dans une certainemesure l’appartenance à une caste.

Les membres de la caste des chasseurs portent des habits assez chauds, qui les protègent desintempéries et leur accordent une grande liberté de mouvement. Ils portent des chemisesajustées, en laine ou en lin. Les pantalons, souvent faits en peau, sont longs et collants. Ilss’insèrent dans des chausses en cuir qui peuvent remonter jusqu’aux cuisses. Leurs mains sontprotégées par des mitaines. La chemise est recouverte d’une cape à capuche ou d’un manteau longà capuche. La cape ou le manteau se ferme souvent avec une fibule représentant son totem. Lescouleurs de leurs habits sont dans teints dans des couleurs naturelles, leur permettant de se

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déplacer discrètement, dans des tons ternes tournant autour du brun et du vert sombre.

La caste des gardiens adopte des habits plus confortables et un peu plus décoratifs. Ils portent deschemises amples en laine ou en lin. Les pantalons sont plus bouffants que ceux des chasseurs. Leschausses en cuir sont plus courtes, puisqu’ils ont moins besoin d’être protégés. Les mains sontcouvertes par des mitaines qui laissent leurs doigts libres de leurs mouvements. La chemise estsouvent recouverte d’un manteau tombant à mi-cuisse. La tête peut être recouverte d’une toqueen fourrure. Leurs habits sont assez colorés et sont teints avec des pigments naturels ou minéraux.

La caste des chamans porte des tuniques ou des grandes chemises amples et décorées, avec despantalons longs et près du corps. Les pantalons s’insèrent dans des chausses basses en cuir qui neremontent pas plus haut que les chevilles. La chemise est recouverte d’un manteau tombant à mi-cuisse. Les couleurs portées par cette caste tourne autour du brun. Le costume est parsemé debreloques et nombre de chamans arborent différentes ornementations, objets et symboles surleurs habits et dans leurs cheveux. Les chamans portent également des coiffes, certains ne lesarborant que durant les cérémonies, d’autres ne s’en départissant jamais. Ces coiffes sont souventimportantes et leur apparence varie totalement d’un chaman à l’autre. Souvent, les chamansl’élaborent et la modifient tout au long de sa vie, l’agrémentant de choses qui leur semblent entreren résonance avec leur vision du monde et avec leurs relations avec les esprits.

Les membres de toutes les castes prennent soin de leur chevelure, qu’elle soit courte ou longue.Ceux ou celles qui portent les cheveux longs, ont souvent une grande tresse à l’arrière, ainsi que depetites tresses sur le devant. Des breloques représentant son totem ou des ornements parsèmentparfois les cheveux. L’éventuelle barbe est taillée.

Certains individus utilisent des pigments ou de l’argile pour se décorer le visage ou le corps. Cespeintures revêtent souvent une importance symbolique forte aux yeux de ceux qui le font et nesont pas faites pour des considérations esthétiques. Elles peuvent constituer des motifs totalementabstraits aux yeux des autres ou parfois être des représentations plus figuratives.

La spiritualité

La spiritualité des enfants des premiers est tournée vers l’animisme et le totémisme. Leurscroyances se construisent notamment à partir de leur relation avec leur environnement. Lesmembres des tribus pensent que chaque pierre, chaque herbe, chaque être vivant fait partie dugrand cycle et qu’il faut donc tous les respecter.

Cette pensée provient des contes issus des Premiers qui racontent que deux êtres sont à l’originede ce monde : Celui-sur-lequel-on-marche et Celle-qui-porte-les-astres. Ces êtres ne font pasl’objet d’un culte car ils sont considérés comme extérieurs au cycle. Les chroniques racontent qu’ilsont donné naissance à l'eau, au feu, au vent et à la terre puis qu’ils ont utilisé le peyolt et le sangpour lier ces éléments et donner vie au monde. Avant de porter leur regard vers d’autres mondes,Celui-sur-lequel-on-marche et Celle-qui-porte-les-astres ont expiré sur leur création puis ontinspiré. L’expiration a donné vie à notre monde, tandis que l’inspiration lui a apporté la mort.Chaque naissance, chaque mort est l’occasion de se souvenir que ces événements font partie ducycle.

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Les enfants des premiers pensent que tout ce qui peuple Celui-sur-lequel-on-marche possède desliens plus ou moins forts avec les différents éléments. Les êtres vivants, par exemple, sont liés ausang. Les chamans croient également que tout ce qui vit est représenté par des esprits. Ainsi, unmonde spirituel coexiste avec le monde terrestre et les chamans sont les plus aptes àcommuniquer avec ce monde spirituel. L’élément le plus lié aux esprits est le peyolt. Les espritssont intimement liés au monde physique, comme le monde physique est intimement lié au mondespirituel. Lorsque les chasseurs tuent un renne, un esprit se meurt et en mourant, affaiblit l’âme duchasseur. Le rite de mise à mort rend hommage au renne et à l’esprit, amenuisant l’affaiblissementdes chasseurs. Les chamans ont aussi pour rôle de négocier avec les esprits pour cetaffaiblissement soit le plus minime possible.

Les esprits totems

Pour les enfants des premiers, il existe des totems, des esprits tutélaires qui peuvent les guider etles accompagner durant leur vie. Chaque totem est considéré comme étant proche de certainstraits de caractère ou de certaines capacités qui rapprochent l’individu de ce totem. Ils considèrentaussi qu’en s’identifiant à certains totems, ils peuvent dans une certaine mesure s’octroyer lescapacités de celui-ci. D’un individu à l’autre, la relation développée avec son totem protecteurprend plus ou moins de place. Certains se considèrent très proches de leur totem, tandis qued’autres font moins appel à eux.

Il existe dans l’absolu autant de totems que de sortes d’esprits, mais certains totems sont plusrépandus que d’autres parmi les enfants des premiers. Voici la description de certains d’entre eux.

Totem de l'aigleL'Aigle est perçu comme rapide, précis, aventureux et trèsimpatient.

Totem de l'araignéeL’Araignée est perçue comme protectrice, sage et adroitemais fragile.

Totem du blaireauLe Blaireau est protecteur, territorial, téméraire et combatif.

Totem de la chouetteLa Chouette est liée à la clairvoyance, la perception etl'optimisme.

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Totem du corbeauLe Corbeau ou la Corneille sont associés au charme, à l'intelligence, à l'idéalisme et à la malice.

Totem du loupLe Loup est associé à l'instinct, à la loyauté, au désir de liberté et à l'éveil mystique.

Totem du narvalLe Narval est considéré comme déterminé, pacifique, endurant et fort.

Totem de l'oursL'Ours est considéré comme généreux, critique, prudent et plein de discernement.

Totem du renardLe Renard est lié à la ruse, à la dissimulation, l'entrain et le partage.

Totem du renneLe Renne est vu comme sage, amical mais aussi orgueilleux.

Totem du saumonLe Saumon est vu comme fier, courageux et très énergique.

Totem du serpentLe Serpent est lié à la guérison, la régénération, le dédain et l'intensité.

Les Sept Anciens

Il existe pour tous les membres des tribus un certain nombre de figures légendaires, que l’onnomme les Anciens. On honore la mémoire de ces membres de la Tribu des Premiers car ce sonteux qui sont connus pour avoir apporté ou formalisé des traditions qui sont perpétuée encoreaujourd’hui et qui font partie de la vie des enfants des premiers. Ils ont chacun à leur manièremarqué l’histoire des tribus, que ce soit en apportant des coutumes ou en devenant des parangonsde certaines valeurs importantes.

La première Ancienne était Kachina, chasseuse. Elle était très inventive et adroite et elle adécouvert par exemple les techniques permettant de tanner les peaux ou de conserver la viandeplus longtemps en la fumant. Son nom est invoqué lorsque l’on recherche une idée astucieusepour résoudre un problème.

Le deuxième Ancienne était Tala, gardienne. Elle était sage et juste et elle a codifié les règles de viecommune, en indiquant dans quels cas on utilisait la servitude ou le bannissement pour régler desconflits.

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Le troisième Ancien était Kilam, chaman. Il est notamment connu pour être un excellent conteur etpour avoir construit le répertoire des contes traditionnels des tribus.

Le quatrième Ancien était Imalan, un gardien. Il était d’un tempérament très joueur et créatif et ilaimait rassembler les membres de la tribu autour du feu pour les amuser en les faisant jouer à denouveaux jeux qu’il inventait. C’est à lui que l’on doit la plupart des jeux et loisirs pratiqués encoreaujourd’hui.

La cinquième Ancienne était Yona, une chasseuse. Lors d’un rite de la grande chasse, elle a été laseule à avoir le courage de suivre l’esprit du bison blanc lorsque ce dernier a franchi un énormefossé. On invoque son nom pour acquérir un peu de son courage.

Les deux derniers Anciens sont nés après la séparation de la Tribu des Premiers. Mais leur acte aété tellement fort que les chamans ont conclus qu’ils avaient été inspirés par les Premiers, et qu’ilsméritaient le titre d’Ancien.

Le sixième Ancien dont on se souvient se nommait Natharod. Il était membre de la caste deschasseurs. Son œuvre a été de codifier l’art du combat en mémoire d’Amarok et Adriel. Il a apportéune manière de résoudre des conflits qui ne mettait pas en péril la survie des tribus en permettantde se battre sans avoir à tuer son adversaire. Depuis, un combat se fait avec des armescontondantes, et après avoir reçu trois touches le perdant doit se mettre à terre, les deux épaulesau sol. Les Tribus des premiers-nés et des héritiers se disputent tous les deux le fait qu’après lascission Natharod a rejoint leur tribu.

Le septième Ancien était Ishan, le seul Ancien à ne pas être né à l’époque des Premiers. il estconnu pour avoir été le plus jeune des hommes-bisons, ayant remporté le droit de chasse à un trèsjeune âge. Pour se remémorer son histoire, les chamans autorisent le vainqueur du rite d’initiationà participer au rite de la grande chasse.

La roue-médecine

La roue-médecine est un cercle sacré utilisé par les chamans lorsqu’il est nécessaire de réaliser desrituels ou d’intercéder auprès des esprits. On suppose qu’elle s’appelle roue-médecine car ellepermet de soulager les maux de l’âme et des esprits. Chez les nomades, habituellement, chaquechaman réalise sa propre roue-médecine, aussi appelée cercle de vie, lorsqu’il en a besoin. Il ladessine sur une peau en cuir, ou dispose des cailloux qu’il colore de pigments sur le sol de sa hutteou encore lie des branches, des plumes et des cailloux ensemble. Bien que l’exécution de la roue-

médecine soit personnelle, les différentes parties de la roue-médecine et ces symboles sont partagés par tous les Enfants desPremiers.

Les Premiers ont créé des roue-médecines autour du Nombril deCelui-sur-lequel-on-marche, chacune liée à un seul élément.Celles-ci sont sacrées, et porteuses de tant de puissance et

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d’histoires que les Chamans présents en ces lieux préfèrent les utiliser qu’en créer de nouvelles.Laroue-médecine est séparé en quatre parties égales qui représentent chacune une directiondifférente, associée à une couleur, une saison et à un aspect des Enfants des Premiers. Le nord, lequartier supérieur, représente l’esprit, l’hiver et est accompagné de la couleur blanche. Le quartierde droite, l’est, de couleur marron, symbolise la raison et le printemps. Le sud, le quartier inférieur,porte la couleur jaune et représente le corps et l’été. L’ouest, quant à lui, est associé à la couleurbleue et est représenté par la souplesse et l’automne. Au centre, une plume est attachée, quiincarne le souffle de Celui-sur-lequel-on-marche et Celle-qui-porte-les-astres. Cette plumesymbolise l’harmonie entre les individus et les nombreuses choses de la création.

Les instruments de musique

Les enfants des Premiers sont friands demusique. Les percussions, en particulier, car ellesévoquent le rapport entre les hommes et lesesprits. Les tambours sont des objets presquesacrés, ils sont souvent utilisés lors descérémonies ou les rites d’importances.Cependant chacun a le droit inaliénable d’enjouer, peu importe sa caste ou sa tribu.

Les différents rites

Les rites font partie de la vie quotidienne des tribus. La majeure partie des rites proviennent desSept Anciens.

Le rite d’initiation

Lorsque les jeunes sont en âge de pouvoir prétendre à devenir un adulte, ils se rendent aurassemblement du solstice d’été pour passer leur rite d’initiation. D'abord, les jeunes ingurgitentune préparation réalisée par les chamans. Puis, ils partent méditer dans la forêt. Ils ne pourrontpas revenir avant d'avoir trouvé dans les bois une offrande de la nature qui les représentepersonnellement et qui est en résonance avec un esprit qui deviendra leur totem protecteur. Unefois qu’ils auront tous réussi à ramener leur objet-totem aux chamans, les chamans délibèrent

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entre eux et conviennent si le jeune a bien su trouver sa voie ou non.

Ensuite, les jeunes qui ont trouvé leur voies'affrontent lors d’une course tout autourde la plaine du Mémorial des premiers pas.Ils doivent démontrer lors de cette coursequ’ils sont forts et rapides, mais aussiadroits et agiles. Lors de la course, un oeufest rattaché à leur main par une courteficelle. Leur autre main tient une petitebatte en bois. Il leur est interdit de se saisirde l’oeuf avec la main, ou de le tenir d’unequelconque manière. Les jeunes doiventréussir à protéger cet oeuf tout au long dela course, ou au moins de s’assurer depasser la ligne d’arrivée en ayant un oeufintact, quelque soit sa provenance. Avec la batte que les participants tiennent, ils peuvent bien sûressayer de taper dans l’oeuf de leurs adversaires pour le briser. Il n’est pas de coutume des’assommer les uns les autres ou de porter des coups visant à frapper le corps de l’adversaire.

Très souvent, c’est tout simplement à cause de l’élan de leur course que les oeufs des jeunes sebrisent contre leur propre corps, ou contre des obstacles qui se trouvent sur le parcours de course.La difficulté de cette course est qu’il faut se concentrer sur de nombreuses choses à la fois : courirvite, veiller à ne pas casser son oeuf, le protéger des adversaires qui tentent de le briser et desobstacles, et aussi pour ceux qui essaient de le faire, réussir à casser les oeufs des adversaires.

Tous les jeunes qui parviennent à finir le parcours de course sans avoir brisé leur oeuf ne serontplus considéré comme des jeunes mais comme des adultes. Et le jeune qui finir le premier à lacourse avec un oeuf intact se qualifie pour participer au rite de la grande chasse. Avec cette placesupplémentaire, le jeune donne plus de chances à sa tribu de remporter le rite de la grandechasse, c’est pourquoi la compétition est féroce entre les jeunes. Cet honneur a été attribué auvainqueur du rite d’Initiation par les chamans, sans doute à la suite de la transgression d’Ishan.

Le rite de la grande chasse

Ce rite est célébré tous les ans à l’occasion du rassemblement du solstice d’été. Perpétué depuis lascission des tribus, il offre à chaque tribu une chance de chasser le bison durant l’année à venir.Cette chasse aide grandement la tribu à passer l’année.

Les participants à cette épreuve sont choisis de plusieurs manières.

Il y a d’abord les participants qui sont choisis par les gardiens de l’âtre de chaque tribu. Lesprétendants doivent d’abord offrir un seul et unique présent à une tribu de leur choix. Tour à tour,chaque gardien de l’âtre devra sélectionner un participant qui n’appartient pas à sa propre tribu ettraditionnellement, il est censé choisir celui qui a fait le présent qui convient le mieux à sa tribu.Les gardiens se prononcent les uns après les autres dans un ordre établi : d’abord la Tribu despremiers-nés, puis la Tribu des héritiers, la Tibu de l’orge, la Tribu de l’eau et enfin la Tribu du poingdressé.

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Mais bien sûr, en amont de ce choix, chaque tribu négocie des arrangements pour s’assurer queson champion soit sûr d’être choisi par un gardien de l’âtre d’une autre tribu. C’est pourquoi laphase des offrandes dure assez longtemps et que bien souvent, les gardiens de l’âtre ne serassemblent que lors de la seconde soirée du rassemblement.

Nombre de rassemblements du solstice ont vu des dénouements inattendus lors de cette phase dechoix et les revirements de situation de dernière minute sont monnaie courante. Avec la rupturede certains accords vient nécessairement la naissance de nombreuses tensions.

Deux autres participants sont choisis par les chamans en fonction d’une épreuve ouverte à tous lesbraves. Cette épreuve démarre le premier soir des festivités du rassemblement du solstice. Leschamans cachent des indices autour du Mémorial des premiers pas qui seront des aides pourrépondre à la question qu’ils poseront le lendemain soir. Les braves ont toute la nuit et une partiede la journée suivante pour réussir à trouver ces indices, dont le nombre total est révélé. Lorsquele temps est venu, les chamans se rassemblent et posent une question à tous ceux qui sont

présents. Une fois qu’ils ont écouté les réponses de chacun, ils se réunissent pour délibérer etrécompensé ceux qui auront donné la réponse matérielle la plus intéressante et la réponsespirituelle la plus importante en leur offrant la possibilité de participer au rite.

Le rite de la grande chasse démarre alors le matin suivant. Les participants commencent pars’affronter lors d’une mêlée qui définira l’ordre des départs. Ainsi, le premier à tomber sera ledernier à partir et le dernier debout partira avant tous les autres.

Une fois ce combat achevé, les braves doivent se préparer à chasser l’esprit bison. Pour leurpermettre de voir dans le monde spirituel, les chamans les rassemblent et les plongent dans unetranse avant des les envoyer à la chasse les uns après les autres. Les participants devront trouveret suivre l’esprit bison qui doit les guider jusqu’au trophée de chasse. Celui qui parviendra àramener ce trophée auprès des chamans remportera le droit de chasse du bison pour sa tribu etdeviendra l’Homme-bison durant une année.

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Le rite de la guerre

Pour résoudre un conflit entre deux tribus, des guerres rituelles ont lieu. Les gardiens de l’âtre destribus concernées se mettent d’accord sur l’enjeu de la guerre et du champ de bataille. Seul lesmembres de la caste des chasseurs participent au combat. Ces combats se font sur la règle destrois touches. Celui qui est touché trois fois doit se retirer de la guerre. La tribu qui gagnante estconfirmée dans son droit.

Le rite d’intégration

Lorsqu’on rejoint une tribu, cette dernière offre une dot en compensation. Cela est ritualisé autourdu cercle de médecine associé à l’élément de l’ancienne tribu. En même temps que l’on marchepour rejoindre sa nouvelle tribu, un membre de la caste des gardiens de cette dernière apporteune dot à la tribu que l’on quitte.

Le rite de la dernière chasse

Lorsque l’on sent que l’on devient un poids pour la trib'u que ce soit du fait du corps ou de l’âme,on annonce que l’on va faire sa dernière chasse. Les membres de la tribu organise une veillée oùon célèbre ses haut faits. Le lendemain, l’individu quitte la tribu pour exécuter sa dernière tâche etne jamais revenir. Il est murmuré que c’est lors de cette chasse que les esprits prennent leur dû.

Le rite de mise à mort

C’est le seul rite qui ne vient pas des Sept Anciens mais de la Tribu des Premiers. Le rite de mise àmort consiste à verser un peu de son sang en l’honneur de l’animal qui a donné sa vie pour nourrir

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la tribu. C’est une compensation qui a été négociée par la caste des chamans aux esprits.

Remerciements

Nous remercions Charlène (https://charlenehabille.wordpress.com/) pour les esquisses réaliséespour l'illustration de costumes.

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Documents

GN La Grande Chasseeikona.informitas.fr/wp-content/uploads/2016/08/GN_La... · 2016-08-10 · GN Eikona – La Grande Chasse – Livret Univers V 2,0 La Femme demanda aux esprits