GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU TCHADhubrural.org/IMG/pdf/tchad_pddaa_pnimt_vol2.pdf · ... Programme national d’investissement ... Tchad: Profil de projet d’investissement

Nouveau partenariat pour le

développement de l’Afrique (NEPAD) Organisation des Nations Unies

pour l’alimentation et l’agriculture Programme détaillé pour le

développement de l’agriculture africaine (PDDAA)

Division du Centre d’investissement

GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD

APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DU NEPAD–PDDAA

TCP/CHD/2904 (I) (NEPAD Ref. 05/21 F)

Volume II de IV

PROFIL DE PROJET D’INVESTISSEMENT BANCABLE

Promotion des aménagements hydroagricoles maîtrisés par les exploitants

Février 2005

TCHAD: Appui à la mise en œuvre du NEPAD–PDDAA

Volume I: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Profils de projets d’investissement bancables (PPIB)

Volume II: Promotion des aménagements hydro–agricoles maîtrisés par les exploitants

Volume III: Désenclavement des zones de production en milieu rural

Volume IV: Développement de la filière gomme arabique du Tchad

PROFIL DE PROJET D’INVESTISSEMENT BANCABLE DU PDDAA–NEPAD

Pays: Tchad

Secteur d’activité: Maîtrise de l’eau

Titre du projet proposé: Promotion des aménagements hydroagricoles maîtrisés par les exploitants

Zone du projet: Zone soudanienne et une partie de la zone sahélienne

Durée du projet: 5 ans

Coût estimé: Coût en devises........................... 4,9 millions de dollars EU Coût en monnaie locale ............ 20,6 millions de dollars EU Total....................................... 25,5 millions de dollars EU

Financement envisagé:

Source Millions de FCFA1 Millions de $EU Pourcentage du total

Gouvernement 3 119,2 5,8 25

Institution(s) de financement 6 238,4 11,6 50

Bénéficiaires 3 119 ,2 5,8 25

Total 12 476,8 23,2 100

Imprévus 10% 1 247,7 2,3

Total général 13 724,5 25,5

1 Unité monétaire = franc CFA (FCFA)

1 dollar EU = 540 FCFA.

TCHAD

Profil de projet d’investissement bancable du PDDAA–NEPAD « Promotion des aménagements hydroagricoles maîtrisés par les exploitants »

Table des matières

Abréviations.......................................................................................................................................... iii

I. CONTEXTE DU PROJET..........................................................................................................1 A. Origine du projet ...............................................................................................................1 B. Généralités..........................................................................................................................1

II. ZONE DU PROJET.....................................................................................................................4

III. JUSTIFICATION ........................................................................................................................5

IV. OBJECTIFS DU PROJET..........................................................................................................6

V. DESCRIPTION DU PROJET ....................................................................................................7 Composante 1: Création et réhabilitation des aménagements hydroagricoles ......................7 Composante 2: Maîtrise de la gestion et entretien des aménagements ...................................8 Composante 3: Maîtrise des systèmes de production ...............................................................9 Composante 4: Gestion du projet ...............................................................................................9

VI. COÛTS INDICATIFS ...............................................................................................................10

VII. SOURCES DE FINANCEMENT ENVISAGÉES ..................................................................11

VIII. BENEFICES ATTENDUS ........................................................................................................12

IX. DISPOSITIFS INSTITUTIONNELS DE MISE EN ŒUVRE ..............................................13

X. BESOINS EN ASSISTANCE TECHNIQUE ..........................................................................14

XI. PROBLEMES EN SUSPENS ET ACTIONS PROPOSEES .................................................14

XII. RISQUES POTENTIELS .........................................................................................................15

ANNEXES.............................................................................................................................................17 Annexe 1: Carte de la zone du projet.......................................................................................19 Annexe 2: Liste des aménagements hydroagricoles du Tchad...............................................21 Annexe 3: Cadre logique du projet ..........................................................................................23 Annexe 4: Coûts détaillés du projet..........................................................................................25 Annexe 5: Exemples de coûts standards d’irrigation .............................................................29

NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Tchad: Profil de projet d’investissement « Promotion des aménagements hydroagricoles

maîtrisés par les exploitants »

iii

Abréviations

AGRI Tchad Agence générale de réalisations et d’ingénierie du Tchad AHA Aménagement hydro–agricole ARPES Association rurale pour la promotion économique et sociale BEGR Sazou Bureau d’études génie rural Sazou BELACD Bureau d’études et de liaison d’action caritative et de développement BIDER Bureau d’ingénierie pour le développement et de l’équipement rural CEPRIC Centre d’études et de promotion des initiatives communautaires GEDEL Gouvernance de l’eau et développement local INADES–Formation Institut national pour l’appui au développement économique et social ITRAD Institut tchadien de la recherche agronomique pour le développement NEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique ONADEH Office national de développement de l’horticulture ONDR Office national de développement rural ONG Organisation non gouvernementale PDDAA Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine PNIMT Programme national d’investissements à moyen terme PRODALKA Projet de développement décentralisé du Mayo Dallah, du Lac Léré et la Kabia PSSA Programme spécial pour la sécurité alimentaire SDEA Schéma directeur de l’eau et de l’assainissement SECADEV Secours catholique pour le développement SODELAC Société de développement du Lac



1

I. CONTEXTE DU PROJET

A. Origine du projet

I.1. Le projet « Promotion des aménagements hydroagricoles maîtrisés par les exploitants » s’inscrit dans le registre des interventions prioritaires du gouvernement.

I.2. Il découle des constats faits par rapport aux grands périmètres dont la gestion n’a pas donné les résultats escomptés. Lors de la table ronde sur le développement rural, les ressources hydrauliques et la sécurité alimentaire en 1993, le gouvernement avait recommandé la suspension de la création de nouveaux grands périmètres et, préconisé le développement des aménagements gérables par les exploitants eux–mêmes.

I.3. Dans le même ordre d’idée, l’orientation était donnée de réhabiliter les petits périmètres villageois, construits depuis plus de 15 ans, afin d’améliorer leurs performances. Le périmètre du Casier C est l’un des grands périmètres dont la réhabilitation a été recommandée par la consultation sectorielle sur le développement rural. Les autres grands périmètres ont été réhabilités ou sont en voie de l’être, tandis que le casier C est toujours en recherche de financement pour sa réhabilitation.

I.4. Le Schéma directeur de l’eau et de l’assainissement (SDEA), a confirmé cette orientation, dans son plan d’action 2003/2007, en préconisant la création des projets pilote pour une gamme variée de types d’aménagement, centrés sur la petite irrigation villageoise, la culture de décrue et d’épandage de crues. Cette période de réflexion–action de cinq ans, accompagnée d’un moratoire sur tout nouvel investissement sur les grands périmètres et d’une évaluation approfondie des actions menées devra permettre l’élaboration d’un schéma directeur des irrigations villageoises

B. Généralités

I.5. Le Tchad est un vaste pays de 1 284 000 km2, fortement enclavé, comptant une population estimée à 8,1 millions habitants en 2003, concentrée sur les zones méridionales et centrales du territoire. La population est essentiellement rurale, bien que la part de la population urbaine soit passée de 16 pour cent en 1975 à 24 pour cent en 2002. Plus de 10 pour cent de la population totale vit dans la ville et la périphérie de N’Djaména. L’isolement du pays, fortement enclavé, est exacerbé par sa faible densité démographique et la médiocrité des réseaux de transport.

I.6. Le PIB par habitant, un des plus faibles du monde, est de 200 dollars EU et n’a progressé en moyenne annuelle que de 1,4 pour cent au cours de la période 1970–1990. L’économie n’est pas suffisamment diversifiée, les exportations reposaient à 80 pour cent sur le secteur rural et plus précisément sur quatre produits (coton, bétail, peaux et gomme arabique) qui procuraient presque la totalité des recettes d’exportation. Avec l’exploitation du pétrole, on estime que le rythme de progression de la croissance de la production va s’accélérer (9 pour cent par an) de 2004 à 2007. Au cours de la même période, le revenu per capita devrait augmenter de 75 pour cent, ce qui devrait se traduire par un accroissement significatif de la demande de produits vivriers et maraîchers.

I.7. La production agricole au Tchad varie beaucoup d’une année sur l’autre en fonction des conditions climatiques. En ce qui concerne les céréales sèches, les rendements varient entre 400 à 1 000 kg/ha. La production moyenne annuelle se situe autour de 1 million de tonne avec un minimum de 400 000 tonnes en 1984, année de la sécheresse et un maximum de 1,6 million de tonne en 2002. En ce qui concerne le riz, la principale spéculation irriguée au Tchad, sa production varie entre 45 000 et 60 000 tonnes de paddy par an. La production sur les périmètres irrigués représente 15 pour



2

cent de cette production. Les rendements varient entre 800 et 1 000 kg/ha pour les cultures pluviales, 2 500 et 3 000 kg/ha en maîtrise partielle de l’eau et enfin entre 3 500 et 5 500 kg/ha en maîtrise totale de l’eau.

I.8. Selon une étude réalisée par le CILSS, l’exploitation des ressources en eau disponibles au Tchad, permettrait d’irriguer 5,6 millions d’hectares. Actuellement, environ 335 000 hectares ont été identifiés aménageables, dont 20 000 hectares, soit 6 pour cent de la superficie identifiée, ont été aménagés. Environ 8 000 hectares, périmètre sucrier de Banda inclus, sont exploités, soit un taux d’exploitation de 53 pour cent. Si l’on exclut le périmètre agro–industriel de Banda, le taux d’exploitation tombe à 40 pour cent.

I.9. Les systèmes des cultures irriguées peuvent être regroupés selon les techniques utilisées, en deux types: les pratiques traditionnelles et celle dites modernes.

I.10. Parmi les systèmes d’irrigation traditionnelle, on peut citer:

• L’irrigation traditionnelle en maîtrise totale de l’eau qui occupe la quasi–totalité des zones saharienne et sahélienne. La superficie couverte par ce type d’irrigation est difficile à évaluer, elle change d’une année à l’autre selon que la pluviométrie est bonne ou mauvaise. Certaines études estiment que la superficie irriguée selon cette technique est en moyenne de 8 000 ha/an, répartis dans les préfectures du Ouaddaï, de Biltine, du Kanem et du Lac. L’irrigation traditionnelle utilise essentiellement l’eau de nappes souterraines peu profondes, puisée au moyen du chadouf ou des petites motopompes. Cette forme d’exploitation est caractérisée par la faible taille des parcelles par exploitant.

• L’irrigation traditionnelle en maîtrise partielle de l’eau: la culture de décrue traditionnelle est un système d’irrigation à dose unique. Elle se pratique sur une grande partie du territoire et couvre entre 70 000 et 100 000 ha par an en année de bonne pluviométrie. Elle varie avec la pluviométrie et se pratique dans les préfectures du Mayo Kebbi, du Chari Baguirmi, du Ouaddaï, du Salamat et du Lac. La zone d’épandage concerne les zones de débordements du Logone, du Barh Azoum ou même des dépressions qui retiennent de l’eau.

• La technique de cultures de décrue améliorée, consistant à cultiver dans la cuvette du barrage, se pratique dans la zone du Ouaddaï dans les retenues de barrages construits par les ONG: il s’agit des barrages de Matar, de Ouéré et de Tarbaka construits par AFRICARE et des barrages de Malanga et de Bokoy construits par SWISSAID. La superficie mise en culture est très variable et fonction des récoltes obtenues en culture pluviale. Si les récoltes en cultures pluviales sont bonnes, les cuvettes de barrages ne sont pas ou peu utilisées et vice–versa, en cas de mauvaises récoltes, un deuxième cycle de cultures est fait dans les cuvettes. Actuellement, la superficie exploitée est de 600 hectares, mais va augmenter avec la construction de 18 nouveaux barrages dans le Guéra, Ouaddaï et Biltine.

• Les polders traditionnels qui sont les bras du lac exploités par les paysans, sans aménagement préalable. Ils sont ensemencés au fur et à mesure du retrait de l’eau par évaporation et par infiltration. En période de grandes crues du Lac, ils sont mis en jachère.

• Les polders avec barrages de sable construits par les paysans. Ces barrages permettent d’isoler le bras du Lac derrière lequel les emblavements sont réalisés au fur et à mesure



3

que l’eau se retire. Quand il y a manque d’eau, les paysans sont obligés de casser les barrages.

• Les polders améliorés. Deux types d’améliorations sont réalisés: Le premier type d’amélioration est de munir les barrages de conduites en PVC reliant les eaux libres du lac à la superficie cultivable et avec des bouchons en sacs de jute. Comme il n’y a pas de vannes, il est difficile de contrôler le niveau d’eau dans la partie cultivable. Ce type d’aménagement couvre une superficie d’environ 4 000 hectares. Le deuxième type d’amélioration est celui des barrages munis d’une ou plusieurs vannes qui permettent de contrôler plus facilement l’entrée d’eau dans la partie cultivable. Actuellement, ce type d’aménagement couvre 1 000 hectares.

I.11. Les périmètres irrigués « modernes » comprennent:

• Les polders de Bol, en bordure du Lac Tchad couvrant une superficie d’environ 3 000 ha, équipés de stations de pompage et de drainage. Les principales cultures pratiquées sont le blé et le maïs.

• Les casiers A et B de Bongor, le casier de Satégui Déréssia représentant environ 6 600 hectares aménagés. La principale spéculation est le riz.

• Les périmètres irrigués villageois dont la taille varie entre 10 à 50 hectares. Ces petits périmètres couvrent environ 1 200 ha et sont emblavés en riz ou cultures maraîchères.

• Les périmètres privés qui se développent depuis une décennie autour de N’Djaména ont une superficie variant entre 0,5 et 100 ha. Ce type de périmètres couvre au total entre 2 000 à 3 000 hectares.

I.12. L’annexe 2 dresse la liste des aménagements actuels en fonction au Tchad. Les grands périmètres sont gérés par des institutions étatiques, les périmètres plus petits sont gérés par les groupements d’exploitants ou individuellement. Quelque soit leur forme de gestion, les performances des cultures irriguées restent faibles au Tchad.

I.13. Aujourd’hui, la politique du gouvernement vise à adapter les aménagements en fonction des potentialités et contraintes propres aux différentes régions. Dans les zones sèches, la priorité est donnée à l’intensification et la diversification de l’agriculture irriguée traditionnelle et plus particulièrement l’agriculture de décrue et l’extension de l’agriculture pluviale. Dans les zones humides, les priorités portent sur: (i) la remise en état et la réorganisation des grands périmètres; (ii) l’irrigation moderne ou d’appoint des petits périmètres le long des cours d’eau pérennes; (iii) l’augmentation des superficies irriguées; (iv) l’amélioration des rendements et l’accroissement de la production agricole.

I.14. Les contraintes qui se posent au développement des cultures irriguées sont de plusieurs ordres:

• Contraintes techniques. La plupart des anciens périmètres sont complètement dégradés et demandent une réhabilitation tant physique qu’institutionnelle. Le manque de gestion adéquate de la fertilité des sols, la non–disponibilité d’engrais adaptés à la culture du riz, le mauvais choix de motopompes (surtout par les privés qui se lancent dans l’irrigation), les lacunes de planification de la campagne agricole sont autant de facteurs qui expliquent les faibles performances des superficies irriguées.



4

• Contraintes financières et économiques. Les plus importantes sont le manque des ressources financières et d’institutions de crédit pour les privés qui se lancent dans l’irrigation; les coûts d’aménagement élevés; le coût de pompage très élevé (prix du carburant); la méconnaissance des paramètres des marchés et l’inexistence de circuits commerciaux bien établis.

• Contraintes foncières et sociologiques. Ce sont la faible taille des parcelles (généralement 0,25 ha) ne permettant pas de satisfaire le besoin alimentaire d’une famille moyenne et amenant le producteur à considérer la parcelle comme une activité secondaire; le poids de la tradition qui fait que les bonnes pratiques de gestion ne sont pas souvent appliquées sur les périmètres.

• Contraintes institutionnelles et réglementaires. L’absence des textes d’application du Code de l’eau entraîne le développement des périmètres privés d’une façon anarchique; la convention entre le Tchad et le Cameroun limite le prélèvement de l’eau du Logone à 5m3/s pendant les mois de janvier, février, mars et avril et de 10 m3/s pendant les mois de décembre à mai.

• Contraintes organisationnelles. Le faible niveau d’organisation des producteurs, la mauvaise gestion financière et hydraulique des périmètres, le non–paiement de redevances, constituent les contraintes majeures pour le développement pérenne des aménagements hydroagricoles.

I.15. A côté de cela, les conditions naturelles offrent des atouts indéniables pour le développement de toute une gamme d’aménagements au Tchad: (i) les cours naturels offrant la possibilité de réaliser les aménagements à maîtrise totale de l’eau par pompage sur deux campagnes par an; (ii) les crues de ces cours d’eau permettant l’irrigation sur une campagne par an; (iii) la possibilité de collecte et concentration des eaux de ruissellement superficielles au profit de ces cultures

II. ZONE DU PROJET

II.1. La zone du projet a été choisie en fonction de la disponibilité en eau et en terre irrigable. Elle est traversée dans sa grande partie par les principaux cours d’eau du pays.

II.2. Le projet couvrira l’ensemble de la zone soudanienne et une partie de la zone sahélienne (voir carte en annexe 1). La zone soudanienne, d’une superficie de 130 000 km2 correspond à la fraction tchadienne du bassin versant du Chari et de son principal affluent, le Logone. Elle couvre toute la région sud du pays, ainsi que la frange bordière des deux axes drainant jusqu’à une limite se situant entre Bongor et N’Djaména. Les précipitations moyennes annuelles se situent entre 650 et 1 000 mm. La zone du projet couvre la zone soudanienne, c’est–à–dire, les anciennes préfectures du Logone occidental, Logone oriental, le Mayo–Kebbi, le Moyen Chari et la Tandjilé, et une partie de la zone sahélienne: la préfecture du Chari Baguirmi et une partie de la préfecture du Salamat.

II.3. La zone du projet à une population estimée à 5,5 millions d’habitants en 2003, soit 68 pour cent de la population du Tchad. Sur le plan agricole, elle produit plus de 80 pour cent de la production céréalière nationale. C’est aussi dans cette zone où sont concentrés la plupart des périmètres irrigués et la plus grande proportion du bétail du pays.



5

Tableau 1: Population de la zone du projet Préfecture 2000 2003 Chari–Baguirmi 932 965 954 983 Logone occidental 592 468 606 450 Logone oriental 452 566 463 247 Mayo–Kebbi 1 025 003 1 049 193 Moyen Chari 940 019 962 203 Salamat 228 848 234 249 Tandjilé 574 022 587 569 N’Djaména 639 000 654 080 Total 5 384 891 5 511 974 Source: Schéma directeur de l’eau et de l’assainissement.

II.4. Sur les 5,6 millions d’hectares de terres irrigables, 4,9 millions se trouvent dans la zone du projet. La superficie emblavée en riz varie entre 27 000 et 60 000 hectares, la moyenne se situant autour de 40 000 hectares dont 15 pour cent sont aménagés.

Tableau 2: Zones du projet Préfecture Zone Chari Baguirmi Le projet prévoit de couvrir le sud du Lac Tchad jusqu’à la sous–préfecture de Mandélia. Les aménagements

vont se développer le long des deux fleuves (Chari et Logone) pour les aménagements en maîtrise totale d’eau.

Logone occidental Les activités vont se développer dans la zone, autour de Moundou où se pratiquent actuellement les cultures maraîchères et rizicoles.

Logone oriental La zone concernée est le Nya où se trouve le périmètre du Casier C qui couvre une superficie potentielle de 1 000 hectares.

Mayo Kebbi Trois zones seront concernées: la zone de Bongor qui va de la ville de Bongor jusqu’à la frontière de la Tandjilé comportant des périmètres villageois à réhabiliter: les périmètres de la zone Kim; le département de la Kabbia (le long de la Kabbia) qui couvre la dépression de ce département plus la zone de Fianga et l’ouest du Mayo Kebbi (bas–fonds). La zone de la Kabia était la zone du projet « opération riz », financé par la Coopération française et ayant pour but la rétention des eaux de ruissellement par la construction des diguettes en courbes de niveau.

Moyen Chari La zone de Mandoul sera concernée par les actions du projet. En particulier la dépression d’une superficie d’environ 20 000 ha qui longe l’axe Bedaya–Ngalo; Kaba–Moissala–Dembo.

Tandjilé La zone couvre la sous–préfecture de Laï (ancienne zone d’intervention de l’OMVSD) et la sous–préfecture de Béré. En dehors du périmètre de Satégui Déressia, l’OMVSD encadrait plus de 24 000 hectares qu’on appelait « zone hors périmètres ». Actuellement certains villages ont creusé des canaux de dérivation des cours d’eau pour alimenter leurs parcelles situées loin des cours d’eau. Ces canaux méritent un renforcement sur le plan technique pour qu’ils puissent fonctionner correctement.

Salamat Sera concernée la zone de déversement du fleuve Barh Azoum.

III. JUSTIFICATION

III.1. Le rendement moyen des céréales varie entre 400 à 1 000 kg à l’hectare en culture pluviale et ne peut être ni augmenté, ni sécurisé à cause de la faiblesse et l’irrégularité de la pluviométrie. Avec une production annuelle moyenne de 1 million de tonnes de céréales et sachant que le besoin de céréales par tête d’habitant est estimé à 159 kg/an, le déficit céréalier moyen annuel tourne autour de 500 000 tonnes.

III.2. Le système de production pluvial n’est plus en mesure de garantir la sécurité alimentaire des ménages ruraux et du pays. Une augmentation des superficies cultivées n’est guère réaliste sans



6

compter les effets néfastes qu’elle aurait sur l’environnement (déboisement, érosion hydrique et éolienne). L’augmentation de la production et la sécurité alimentaire passent donc par l’intensification des systèmes de production, notamment, la maîtrise de l’eau, associée à des techniques culturales adéquates qui permettront d’augmenter durablement la productivité par unité de surface et exploitation.

III.3. Le présent projet vise à améliorer la mobilisation des ressources en eau existantes et leur maîtrise par les exploitants agricoles. Le projet cherchera des synergies avec toutes les autres interventions en cours d’exécution pour réduire les contraintes d’ordre foncier et hydraulique afin de relever de manière durable le niveau de la production, de l’emploi et des revenus. Plus concrètement, l’aménagement de 5 000 hectares (2 500 ha en maîtrise totale et 2 500 ha en maîtrise partielle de l’eau) devrait permettre d’augmenter rien que la production de riz de 32 000 tonnes, soit un accroissement de 23 pour cent par an. Ceci équivaut à un produit brut de 2,55 milliards de FCFA, représentant près de 2 pour cent du PIB agricole prix constant.

III.4. Le projet correspond au pilier n°1 du PDDAA qui recommande la maîtrise de l’eau et l’accroissement des superficies comme réponse aux faiblesses de l’agriculture africaine. Il s’inscrit également dans le champ des priorités de la Stratégie nationale de développement rural et de la stratégie nationale de la réduction de la pauvreté en contribuant à l’éradication de la pauvreté en milieu rural et la réduction de l’insécurité alimentaire.

IV. OBJECTIFS DU PROJET

IV.1. L’objectif global du projet est de contribuer à la réduction de la pauvreté en assurant la sécurité alimentaire et en améliorant les revenus de la population rurale.

IV.2. L’objectif du projet est d’accroître les superficies irriguées et de promouvoir une gestion durable des aménagements hydroagricoles en renforçant la capacité des acteurs intervenant dans le secteur de l’irrigation.

IV.3. De manière spécifique, le projet envisage:

• d’aménager 2 500 hectares en maîtrise totale de l’eau dans les anciennes préfectures: le Chari Baguirmi, le Mayo–Kebbi, le Logone occidental, le Logone oriental, le Moyen–Chari le Salamat et la Tandjilé;

• d’aménager 2 500 hectares en maîtrise partielle de l’eau, dans les 7 préfectures;

• d’amener le taux d’exploitation des aménagements hydroagricoles à plus de 80 pour cent à l’horizon 2009 avec une intensification culturale d’au moins 120 pour cent;

• d’équiper les exploitants sur les aménagements hydroagricoles en matériels agricoles;

• de mettre en place des mécanismes viables de gestion et d’entretien des ouvrages;

• d’améliorer les capacités d’intervention des acteurs du secteur de l’irrigation.

IV.4. Pendant la durée du projet, l’accent sera mis, tant sur les nouveaux aménagements que les périmètres réhabilités, sur leur mise en valeur de manière durable, en responsabilisant les bénéficiaires dès l’étape d’identification et de planification des infrastructures à réaliser et des mécanismes de gestion à mettre en place.



7

V. DESCRIPTION DU PROJET

V.1. Le projet « Promotion des aménagements hydroagricoles maîtrisés par les exploitants » sera constitué de quatre composantes dont trois composantes techniques et une composante administrative:

1. Création et réhabilitation des aménagements hydroagricoles. 2. Maîtrise de la gestion et de l’entretien des aménagements hydroagricoles. 3. Maîtrise des systèmes de production. 4. Gestion et coordination du projet.

Composante 1: Création et réhabilitation des aménagements hydroagricoles

V.2. L’objectif général de la composante « Création et réhabilitation des aménagements hydroagricoles » est d’accroître les superficies irriguées.

V.3. Cette composante reposera sur les activités suivantes:

• Conception des différents types d’aménagements en fonction du terrain et du type d’aménagement à réaliser. La participation des exploitants sera fortement sollicitée pour que ceux–ci s’approprient l’aménagement dès la première année. En fonction du site, il s’agit de concevoir, soit un périmètre à maîtrise totale de l’eau, c’est–à–dire par pompage, soit un système à maîtrise partielle de l’eau, pour lequel des ouvrages adaptés seront conçus (ouvrages de dérivation, diguettes de collectes des eaux de ruissellement, ouvrages d’aménagement des bas–fonds).

• Réalisation des travaux d’aménagements sur le terrain. Tous les travaux ne nécessitant pas de matériels lourds ou de technicité spécifique seront réalisés par les exploitants eux–mêmes. Dans ce cas, le projet fournira du petit matériel de terrassement, fera des contrats avec des tâcherons pour réaliser certains ouvrages (ouvrages ponctuels), louera des engins pour foisonner et déplacer la terre sur les axes des canaux et le compactage sera assuré par les exploitants eux–mêmes.

• Contrôle des travaux sur le terrain. Le contrôle des travaux sur le terrain sera réalisé par des prestataires privés avec lesquels le projet aura un contrat.

V.4. Les résultats attendus de la composante création et réhabilitation des aménagements hydroagricoles sont:

• 500 hectares en maîtrise totale de l’eau sont aménagés en périmètres villageois. La taille des exploitations variera entre 10 à 50 hectares, soit 15 à 40 périmètres villageois;

• 1 500 hectares en maîtrise totale de l’eau sont aménagés en périmètres privés dont la taille variera entre 1 à 10 hectares, soit 500 à 1 000 périmètres privés;

• 500 hectares de périmètres villageois sont réhabilités;

• 500 hectares des bas–fonds sont aménagés. Les superficies seront comprises entre 10 à 20 hectares, soit 30 à 40 bas–fonds;

• 1 000 hectares d’épandage des crues sont aménagés. Les superficies seront comprises entre 100 et 200 hectares, soit 30 à 40 sites d’épandage de crues;

• 1 000 hectares du casier de Nya sont réhabilités.



8

Tableau 3: Répartition des superficies par type d’aménagement Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total

Maîtrise totale de l’eau Périmètre villageois Etude 250 2 50 500 Réhabilitation des périmètres Etude 210 290 500 Périmètres individuels privés Etude 3 50 400 450 300 1500 Total 810 940 450 300 2 500 Maîtrise partielle de l’eau Aménagement des bas–fonds Etude 125 125 125 125 500 Construction des ouvrages d’épandage des crues Etude 250 250 250 250 1 000 Réhabilitation du périmètre de Nya Etude 1000 1 000 Total 1 375 375 375 375 2 500 Total général 2 185 1 315 825 675 5 000

Composante 2: Maîtrise de la gestion et entretien des aménagements

V.5. L’objectif général de la composante maîtrise de la gestion et l’entretien des aménagements hydroagricoles est l’utilisation efficace des périmètres créés et réhabilités par les exploitants eux–mêmes, individuellement ou en groupement. Les principales activités sont les suivantes:

• Mise en place des mécanismes et instruments de gestion et d’entretien qui responsabilisent les exploitants.

• Formation des producteurs et prestataires de services aux tâches de gestion et maintenance des ressources, ouvrages et équipements hydrauliques.

• Accompagnement des producteurs dans la maîtrise des outils de gestion.

• Appui à l’organisation des producteurs et autres intervenants dans les secteurs (artisans, réparateurs de groupes motopompes, etc.).

V.6. Résultats attendus:

• des associations d’usagers d’eau sont créées. Le nombre sera fonction des périmètres créés et réhabilités;

• des usagers d’eau sont formés en gestion hydraulique et financière et calcul de redevances;

• des réparateurs de groupes motopompes sont formés au niveau des différents groupes ou d’un groupe des périmètres;

• des règlements intérieurs seront établis pour permettre la bonne gestion des périmètres;

• les périmètres aménagés et réhabilités sont bien entretenus et fonctionnels;

• la notion d’amortissement est bien comprise et les provisions pour amortissement constituées;

• les associations des professionnels d’irrigation et les cadres de la Direction générale du génie rural sont bien formés.



9

Composante 3: Maîtrise des systèmes de production

V.7. L’objectif général de la composante maîtrise des systèmes de production est d’accroître la production sur les superficies irriguées et la productivité tout en maintenant et améliorant la fertilité des sols.

V.8. Les activités de la composante sont:

• mettre en œuvre des systèmes de production viables économiquement et écologiquement à travers une maîtrise des outils de production;

• fournir des outils de gestion et d’évaluation des productions irriguées;

• appuyer l’organisation des producteurs pour faciliter l’accès aux intrants, aux crédits et la commercialisation des produits;

• fournir un service d’appui–conseil aux producteurs en matière de techniques agricoles, d’organisation des campagnes agricoles et d’accès aux services en amont et en aval de la production.

V.9. L’accès aux intrants, aux crédits et aux marchés constitue un problème très important au Tchad à cause de l’enclavement de nombreuses zones de production, des coûts élevés de transaction et de la faiblesse des organisations paysannes et des acteurs privés dans le secteur rural. Une attention particulière devra être apportée à la levée de ces contraintes au moment de l’étude de faisabilité du projet et nécessitera des approches ou solutions différenciées selon les zones. Le projet de désenclavement des zones rurales, inscrit également au PNIMT, a pour objet de répondre en partie aux problèmes d’ouverture des zones de production aux marchés.

V.10. Résultats attendus:

• les circuits d’approvisionnement en intrants sont bien maîtrisés par les exploitants;

• les techniques de production sont améliorées sur les aménagements hydroagricoles, notamment en ce qui concerne la maîtrise de l’eau et la gestion de la fertilité des sols;

• des systèmes de crédit de campagnes et de commercialisation sont bien développés et fonctionnent bien;

• des magasins de stockage sont construits en fonction des besoins validés;

• la commercialisation des produits agricoles est organisée;

• des groupements/coopératives d’exploitants sont constitués.

Composante 4: Gestion du projet

V.11. La gestion administrative, financière et technique du projet sera assurée par une unité de gestion de projet. Elle comprendra une unité de coordination nationale basée à N’Djaména et trois unités de coordination régionale qui seront réparties sur le terrain comme suit: (i) Bongor pour les préfectures du Chari Baguirmi; (ii) Moundou pour les deux Logone et la Tandjilé; (iii) Sarh pour le Moyen Chari et le Salamat.



10

V.12. L’unité de coordination nationale aura pour tâches principales: (i) la coordination des activités et des objectifs du projet; (ii) l’établissement des plans d’action opérationnels avec les organisations concernées; (iii) les relations avec les institutions partenaires pour la mise en œuvre du projet; (iv) l’appui aux coordinations régionales; (v) le suivi des activités de coordinations régionales; (vi) l’organisation des missions extérieures; (vii) la préparation des rapports périodiques pour informer les comités technique et de pilotage, ainsi que les bailleurs de fonds; (viii) la préparation des évaluations (mi–parcours et fin du projet).

V.13. Les unités de coordination régionale auront un rôle plus opérationnel et auront pour tâches principales: (i) la programmation des activités; (ii) la préparation des dossiers de consultation des entreprises; (iii) la préparation des termes de référence de recrutement des consultants nationaux pour des études techniques; (iv) le suivi d’exécution des activités sur le terrain; (v) le suivi des différentes études et travaux du génie rural; (vi) la préparation des protocoles d’accord et programmes avec les différents prestataires de services qui seront directement sur le terrain; (vii) l’organisation des ateliers régionaux de validation.

V.14. Les coordinations régionales ne réaliseront pas directement des activités sur le terrain, mais elles les confieront à des opérateurs spécialisés sous contrat. Ces opérateurs peuvent être des bureaux d’études privés, des ONG spécialisées et des entreprises. Pour une question d’efficacité, elles devront bénéficier d’une autonomie de gestion financière et technique. Les modalités d’intervention et de gestion seront précisées dans le manuel de procédures à élaborer.

V.15. Les bénéficiaires du projet peuvent être des individus ou des groupements. On entend par groupement les groupements villageois classiques ou les groupements d’individus qui ont pour objet l’exploitation d’un périmètre irrigué.

V.16. Les comptes et la gestion du projet seront vérifiés annuellement par un cabinet d’audit comptable indépendant, qualifié, recruté sur la base d’un appel d’offres national.

V.17. Un comité de pilotage veillera à la bonne exécution du projet en fonction des objectifs fixés et sur la base des rapports d’avancement et de gestion du projet. Il approuvera les programmes de travail et les budgets prévisionnels correspondants.

V.18. Le cadre logique, en annexe 3, présente de manière synthétique les activités et les résultats attendus.

VI. COÛTS INDICATIFS

VI.1. L’estimation des coûts est basée sur les coûts similaires d’autres projets en cours. Le coût global du projet est présenté dans le Tableau 4 ci–dessous. Les coûts par composante sont détaillés dans l’annexe 4. Les coûts standard par type d’aménagement figurent dans l’annexe 5.



11

Tableau 4 : Coûts globaux du projet Composante ‘000 FCFA ‘000 $EU Pourcentage 1. Création et réhabilitation des périmètres 8 487 500 15 718 68

Maîtrise totale de l’eau 6 3837 500 11 829 Maîtrise partielle de l’eau 2 100 000 3 889

2. Maîtrise de la gestion et de l’entretien des aménagements 1 033 900 1 915 8 3. Maîtrise des systèmes de production 1 010 500 1 871 8 4. Gestion du projet 1 944 875 3 602 16

Total coûts de base 12 476 775 23 105 100 Imprévus 10 pour cent 1 247 678 2 311 Total général 13 724 453 25 416 Taux de change: 1 dollars EU/FCFA: 540.

VII. SOURCES DE FINANCEMENT ENVISAGÉES

VII.1. Les sources de financement envisagées pour le projet proviennent de trois sources:

VII.2. Les bailleurs de fonds. Plusieurs bailleurs interviennent dans le secteur de la maîtrise de l’eau pour l’agriculture: la Libye, dans le cadre du PSSA, a financé pour une durée de trois ans le programme spécial pour la sécurité alimentaire d’un montant de 356 millions de FCFA, la BID dans le cadre du programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA), financera pour 3,7 milliards de FCFA dont 0,73 milliard pour le volet « maîtrise de l’eau ». Ces bailleurs de fonds comme d’autres institutions qui interviennent dans le secteur rural, comme l’AFD qui disposent de fonds de développement social, le PAM qui intervient dans la réalisation des travaux par le biais du programme « Vivres contre travail » pourraient être sollicités pour prendre en charge une partie du financement des réalisations.

VII.3. L’Etat contribuera au financement du projet sur ses ressources propres (ressources pétrolières et non pétrolières) et sur le fonds PPTE. Pour le périmètre de Nya, l’Etat a débloqué 500 millions de FCFA.

VII.4. Les bénéficiaires peuvent se répartir en trois catégories:

• les exploitants des périmètres villageois qui bénéficient de la subvention de l’Etat et participent physiquement à certains travaux pour l’aménagement du périmètre. Leur participation peut être estimée à 25 pour cent du coût des infrastructures;

• les exploitants des périmètres familiaux qui supportent la totalité des investissements pour l’aménagement de leurs périmètres. Compte tenu des difficultés qu’ils ont pour accéder aux crédits, le projet pourra mettre en place un fonds pour le démarrage des activités de production sur les périmètres. Le projet prendra en compte les frais d’études de l’aménagement et 25 pour cent du coût des infrastructures.

• les promoteurs des projets de périmètres privés. Ils sont dans la même situation que les exploitants des périmètres familiaux, sauf que la taille de leur aménagement est en général plus importante. Le projet prendra en compte les frais d’études de l’aménagement.

VII.5. Le tableau ci–dessous présente les montants ventilés par sources de financement.



12

Tableau 5: Sources de financement du projet Source ‘000 FCFA ‘000 $EU Pourcentage Gouvernement 3 431 113 6 354 25 Institutions de financement 6 862 226 12 708 50 Bénéficiaires 3 431 113 6 354 25 Total 13 724 453 25 416 100

VIII. BENEFICES ATTENDUS

VIII.1. Le Projet de promotion des aménagements maîtrisés par les exploitants rentre dans le cadre de la politique d’amélioration de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté. A cet effet, le projet aura des bénéfices réels pour les bénéficiaires et les prestataires de service impliqués dans le secteur irrigué.

VIII.2. Sur le plan alimentaire, la production sera sécurisée et augmentera d’une manière significative. On peut estimer à une augmentation de la production d’au moins 32 000 tonnes de paddy par an, ce qui correspond au 2/3 de la quantité du riz importée par le Tchad en 1998. Sur le plan national, la production de céréales et plus particulièrement de riz permettra au pays d’économiser des devises.

VIII.3. Au niveau des populations villageoises, le projet pourra maintenir les jeunes au village parce qu’ils pourront réaliser deux campagnes par an. Des opportunités d’emploi seront créées dans le domaine des travaux d’aménagements hydrauliques, de fabrication et de maintenance de matériel de régulation et d’exhaure, de gestionnaire et surveillants d’irrigation. Le projet contribuera au développement de la vie économique en zone rurale et à la lutte contre l’exode rural.

VIII.4. Sur le plan des revenus, la production sur les périmètres irrigués pourra améliorer d’une façon significative les revenus des exploitants: un exploitant peut, par campagne obtenir un produit net de 200 000 FCFA/ha en maîtrise totale de l’eau, soit 400 000 FCFA/ha par an. En plus, il y aura une redistribution de revenus au niveau de la zone touchée à travers les emplois créés et les prestations de services induites.

VIII.5. Sur le plan de la professionnalisation agricole, le projet jouera un rôle important. Les groupements d’exploitants des périmètres créés et réhabilités vont acquérir des connaissances et compétences nouvelles et seront capables de gérer les périmètres d’une façon durable sans intervention permanente de l’extérieur. Ils maîtriseront notamment la planification des calendriers d’irrigation, la notion de redevance et le calcul de celle–ci, le choix des intrants et l’organisation de l’approvisionnement, la recherche de marchés et l’adaptation de la production aux exigences du marché.

VIII.6. Les prestataires de services, les associations et groupements à caractère professionnel, les cadres du Ministère de l’agriculture et en particulier ceux de la Direction générale du génie rural seront mieux formés et capables de répondre plus efficacement aux exigences de la planification et du contrôle d’exécution des travaux.



13

IX. DISPOSITIFS INSTITUTIONNELS DE MISE EN ŒUVRE

IX.1. Le dispositif du projet s’est référé au mécanisme mis en place en 1999 par le gouvernement pour assurer la préparation, le suivi et l’exécution de la consultation sectorielle sur le développement rural. Le maître d’ouvrage du projet sera le Ministère de l’agriculture qui mettra en place un Comité de pilotage du projet.

IX.2. Le Comité de pilotage est l’organe d’orientation et de contrôle du projet. Il est composé du Directeur général du génie rural et de l’hydraulique agricole, du Directeur de l’ONDR, du Directeur général de la production agricole, des représentants des bailleurs de fonds, des représentants des producteurs et des ONG œuvrant dans le domaine des aménagements hydroagricoles. Il aura pour tâche de fixer les grandes orientations du projet; d’examiner et d’approuver les programmes d’activités du projet et de suivre l’état d’avancement des réalisations du projet. Le secrétariat du comité de pilotage est assuré par l’unité de gestion du projet. Le comité se réunit deux fois par an.

IX.3. Une équipe technique de préparation sera mise en place sous la tutelle du Ministre de l’agriculture. Elle aura pour rôle la préparation du démarrage du projet, le recrutement des équipes de coordination, l’élaboration du manuel de procédure du projet. La période d’activité de l’équipe de préparation n’excédera pas 4 mois.

IX.4. L’unité de coordination nationale et les unités de coordination régionales: Ce sont les organes techniques d’exécution sur le terrain. Elles seront dotées des cadres techniques compétents pour mener à bien l’exécution du projet.

IX.5. L’unité de coordination nationale aura un personnel limité et sera composée: (i) d’un coordinateur national qui sera un ingénieur agronome ou du génie rural; (ii) d’un chargé de suivi–évaluation; (iii) d’un responsable financier; et d’un personnel d’appui (secrétaire, chauffeurs, gardien), recrutés sur la base d’un appel d’offres national.

IX.6. Les unités de coordination régionales. Au nombre de trois, elles sont responsables des activités dans leur zone de compétence. Elles seront constituées: (i) d’un coordinateur régional; (ii) de trois cadres responsables des trois composantes techniques; (iii) d’un responsable financier; (iv) et le personnel d’appui (secrétaire, chauffeurs, gardien), recrutés sur la base d’un appel d’offres national.

IX.7. Les unités de coordination seront appuyées par des experts internationaux et nationaux pour mettre en place l’organisation et les procédures de gestion du projet, résoudre des problèmes spécifiques qui demandent des compétences non disponibles au sein de l’équipe de projet et assurer la formation des agents et partenaires du projet.

IX.8. Les prestataires de services. Pour l’exécution des activités sur le terrain, les unités de coordination régionale recruteront des prestataires de services ou des opérateurs. Ces prestataires peuvent être des: bureaux d’études, des ONG ou associations spécialisées telles que l’INADES de formation, SECADEV, BELACD, etc. Des institutions étatiques telles que l’ITRAD et l’ONDR pourront également avoir des conventions avec le projet pour appuyer la réalisation des programmes de terrain. Le recrutement des prestataires se fera par appel d’offres ouvert ou appel d’offres restreint suivant le type d’activités à réaliser.

IX.9. Les bénéficiaires du projet seront: (i) des groupements d’exploitants ou groupements d’intérêt économique: (ii) les groupements villageois (qui exploitaient déjà des périmètres); (iii) les associations professionnelles de l’irrigation; (iv) les promoteurs privés des périmètres privés.



14

IX.10. Les mécanismes d’exécution du projet seront basés sur la participation effective des bénéficiaires. C’est ainsi que la première année sera consacrée à la sensibilisation, au choix des sites et l’étude technique des aménagements. Les mécanismes de fonctionnement seront précisés dans un manuel de procédures qui sera élaboré au moment de la mise en place du projet.

IX.11. Le chargé de suivi–évaluation collectera les données sur la mise en œuvre du projet et établira chaque semestre un rapport d’activités présentant l’avancement du projet.

IX.12. Après deux ans de fonctionnement, le gouvernement, les bailleurs et les bénéficiaires pourront réaliser une évaluation à mi–parcours pour faire le point sur l’état d’avancement du projet, les difficultés rencontrées et apporter les éventuels correctifs. Une évaluation finale sera réalisée à la fin du projet. Cette évaluation finale aura pour but de tirer les leçons et d’aider les différents acteurs du projet à renforcer les acquis dans le secteur de l’irrigation.

X. BESOINS EN ASSISTANCE TECHNIQUE

X.1. Les principes d’intervention du projet sur le terrain sont basés sur des prestataires de services (ONG et bureaux d’études, entreprises). L’assistance technique viendra en appoint au personnel technique permanent du projet pour travailler sur des aspects précis et en même temps assurer la formation continue du personnel et des partenaires du projet. Le tableau ci–dessous présente les besoins d’assistance technique.

Tableau 6: Répartition des consultants sur la durée du projet en h/mois an 1 an 2 an 3 an 4 an 5 Total

N. I. N. I. N. I. N. I. N. I. N. I. Mise en place, organisation et gestion du projet 4 2 4 2 Renforcement des capacités des intervenants 1 1 2 2 2 1 1 7 3 Organisation des producteurs 1 2 1 1 1 4 2 Aspects techniques particuliers 2 2 1 2 1 2 1 1 9 3 Evaluation 3 2 3 2 6 4 Total 7 4 6 3 8 4 4 1 5 2 30 14 N.: national I.: international

XI. PROBLEMES EN SUSPENS ET ACTIONS PROPOSEES

XI.1. La sécurité foncière peut poser un problème, car la procédure d’obtention de titre est très longue, ce qui n’encourage pas le détenteur de terres à s’engager à le faire. Le titre foncier pourrait être une garantie auprès des institutions financières pour les prêts. Il est souhaitable qu’au niveau de l’administration, la procédure soit allégée;

XI.2. Pour les périmètres collectifs, le fait que les exploitants n’ont pas de garantie pour les parcelles qu’ils exploitent, entraîne à leur niveau un désintérêt pour les aspects d’entretien et de maintenance des infrastructures hydrauliques. Il est important d’avoir une convention dûment établie entre les exploitants et le gouvernement définissant clairement les droits et la responsabilité de chaque partie.



15

XI.3. Les statistiques sur les périmètres irrigués ne sont pas fiables. Au niveau de la statistique agricole, les productions de cultures irriguées sont comptabilisées sans distinction avec les productions pluviales, ce qui ne permet pas de connaître la part des cultures irriguées dans la production nationale. Plusieurs périmètres privés produisent de grandes quantités de riz, contribuant à la sécurité alimentaire, mais qui ne sont pas connues. Un enregistrement plus précis et différencié des productions devrait être mis en place au niveau national.

XI.4. La participation des bénéficiaires aux travaux d’aménagement n’est souvent pas clairement définie. La participation est très souvent limitée aux apports de main d’œuvre, ce qui fait penser aux bénéficiaires qu’ils travaillent pour l’Etat. Il faudrait qu’une contribution financière, même symbolique, soit demandée aux bénéficiaires pour marquer leur volonté et leur approbation au futur périmètre. Il faudrait prendre exemple sur le secteur de l’hydraulique villageoise qui, parmi les critères de sélection des villages, intègre la participation financière des populations pour l’implantation d’un puits ou d’un forage.

XI.5. La gestion des périmètres au Tchad, dépend des types de périmètres, mais au niveau de l’administration, il manque une politique de conduite des périmètres villageois vers l’autogestion. Le projet appuiera pour ce type de périmètre, la mise en place d’une stratégie qui vise à responsabiliser les exploitants. Une convention signée entre l’administration et les exploitants doit fixer les accords passés entre les parties.

XI.6. Une convention a été signée en 1970 entre le Tchad et le Cameroun sur les prélèvements de l’eau du fleuve Logone. Cette convention limite les prélèvements en période d’étiage à 5 litres/s. Si le Tchad arrive à réhabiliter tous ces aménagements situés sur les berges du Logone, ce quota risque d’être dépassé. Au Cameroun les prélèvements sont également importants, plus de 13 000 ha d’aménagements hydro–agricoles sont établis le long du Logone. Il serait souhaitable que les deux commissions techniques puissent se rencontrer pour réactualiser les données et étudier l’ancienne idée de barrages de régulation.

XII. RISQUES POTENTIELS

XII.1. Les risques potentiels existant pour ce projet sont décrits ci–dessous.

XII.2. La négociation entre les bailleurs de fonds et le gouvernement est parfois très longue, si bien que les données (situation de référence avant projet) sur le terrain peuvent changer. La mise en place de la contribution nationale est parfois très lente si bien que le calendrier d’exécution du projet ne peut plus être respecté ou certaines actions prévues avec la contribution de l’Etat, ne sont pas réalisées. Dans ce cas, il n’est pas possible d’atteindre entièrement tous les objectifs du projet.

XII.3. La démarche participative est consommatrice de temps et nécessite un changement de mentalités des populations comme des services administratifs et des prestataires de services. Le risque est grand que cette démarche soit, au moment de la mise en œuvre du projet, mise un peu à l’écart au profit d’une approche technicienne plus rapide et facile à mettre en œuvre.

XII.4. Des retards dans la réalisation des activités peuvent survenir pour différentes raisons qui ne peuvent pas être contrôlées par le projet. Il s’agit entre autres:

• des tracasseries douanières qui peuvent entraîner parfois des retards importants dans la livraison de fournitures et matériels;



16

• de conflits inter–communautaires sur des périmètres à réhabiliter ou pouvant surgir sur de nouveaux site à aménager et dont la recherche de solutions entre les différentes parties prenantes demandent parfois plus de temps que prévu;

• de difficultés d’accès à certaines zones, liées aux routes impraticables en saison des pluies;

• l’appropriation du projet par les bénéficiaires, parfois très lente et insuffisante pour garantir par la suite une gestion saine et efficace des infrastructures réalisées



17

ANNEXES

Annexe 1: Carte de la zone du projet

Annexe 2: Liste des aménagements hydroagricoles du Tchad

Annexe 3: Cadre logique du projet

Annexe 4: Coûts détaillés du projet

Annexe 5: Exemples de coûts standard d’irrigation



19

Annexe 1: Carte de la zone du projet



21

Annexe 2: Liste des aménagements hydroagricoles du Tchad

Périmètres Superficie aménagée (ha)

Riz Canne à sucre

Maraîchage – fruitiers

Datte Blé Maïs

Casier A, Bongor 2 000 + Casier B, Bongor 800 + Casier C, N’Ya 250 + Satégui Déressia 2 100 + Guini 400 + + Berim 800 + + Banda 3750 + Périmètres zone «Kim» 196 + ARPES 85 + + CARE TCHAD (Chari Baguirmi) 48 + + ONDR 95 + Unicef 36 + CARE TCHAD (Zone Kim) 136 + Périmètres FED 210 + + ONADEH 104 + SECADEV 40 Périmètres irrigués du Chari 300 + Périmètre oasien 69 + + Périmètres privés autour de N’Djaména 2 000 + + Mamdi 1 800 + + Total 15 219

NEPAD – Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine Tchad: Profil de projet d’investissement « Promotion des aménagements hydroagricoles maîtrisés par les exploitants »

23

Annexe 3: Cadre logique du projet

Objectif global: Contribuer à la réduction de la pauvreté en assurant la sécurité alimentaire et en améliorant les revenus de la population rurale Objectif de projet: Accroître les superficies irriguées et promouvoir une gestion durable des aménagements hydroagricoles en renforçant la capacité des acteurs intervenant dans le secteur de l’irrigation Composantes Objectifs Résultats attendus Activités Partenaires IVO Création et réhabilitation des périmètres

– accroître les superficies irriguées; – rendre opérationnels les périmètres délaissés.

– 500 ha en maîtrise totale de l’eau sont aménagés en périmètres villageois dont la taille varie entre 10 à 50 ha, soit 50 à 10 périmètres villageois; – 1 500 ha en maîtrise totale de l’eau sont aménagés en périmètres privés (individuels ou familiaux) dont la taille varie de 1 à 10 ha, 500 périmètres à 1 000 périmètres individuels; – 500 ha de périmètres villageois sont réhabilités; – 500 ha de bas–fonds sont aménagés dont la superficie varie entre 10 à 20 ha, soit 25 à 50 bas–fonds; – 1 000 ha d’épandage des crues sont aménagés dont la superficie varie entre 100 et 200 ha, soit 25 à 50 sites d’épandage des crues; – 1 000 ha du casier de Nya sont réhabilités; – Un fond de crédit est mis en place pour les promoteurs des projets d’aménagements hydroagricoles pour sécuriser le financement.

– conception des périmètres; – mise en place d’un système pour sécuriser les investissements dans le secteur de l’irrigation; – réalisation des travaux; – contrôle les travaux.

– Bureaux d’études; – ONG; – PME.

– Superficies aménagées.

Maîtrise de la gestion et entretien des aménagements hydroagricoles

– utilisation efficiente des aménagements; – augmenter et maintenir le taux d’exploitation des périmètres irrigués à au moins 80 pour cent d’ici 2009.

– au moins 100 associations d’exploitants sont créées; – en 4ème année du projet, avoir des exploitants capables de gérer leurs périmètres; – l’association tchadienne pour la promotion de l’irrigation privée est redynamisée; – au moins 100 associations sont formées et sont aptes à conduire la gestion de leurs périmètres, sont capables d’assurer les fonctions de gestion; – les redevances sont payées à plus de 70 pour cent; – le taux d’exploitation a atteint 80 pour cent; – l’intensité culturale a atteint au moins 180 pour cent sur les périmètres à maîtrise de l’eau; – les membres des associations professionnelles sont formés.

– créer des associations d’usagers d’eau, élaborer les textes de base de ces associations, élaborer les règlements intérieurs, les conventions entre les exploitants et l’administration pour le transfert de la gestion des aménagements aux exploitants; – formation des exploitants aux techniques d’irrigation sur les thèmes: connaissance des aménagements et leur fonctionnement, notions d’hydraulique pour la gestion de l’eau, gestion financière, nécessité d’entretenir les aménagements hydroagricoles, conséquences d’un manque d’entretien des périmètres, notion de redevances, calcul de redevance.

– INADES–Formation; – services de formation et vulgarisation; – Bureaux d’études; – ONG.

– nombre d’associations d’usagers d’eau créées; – intensité culturale sur les périmètres par maîtrise totale de l’eau; – taux d’exploitation des périmètres; – quantité des redevances par campagne; – taux de rendement des exploitations.


24

Composantes Objectifs Résultats attendus Activités Partenaires IVO Maîtrise des systèmes de production

– accroître la production sur les aménagements hydroagricoles; – amélioration de la productivité sur les périmètres; – maintien de la fertilité des sols; – réduire les pertes post récolte.

– des systèmes de drainage des aménagements hydroagricoles sont bien entretenus; – des circuits d’approvisionnement en intrants sont bien maîtrisés par les exploitants; – la productivité est augmentée sur les aménagements hydroagricoles; – des systèmes de crédit de campagnes sont développés et fonctionnent bien; – des magasins de stockage sont construits sur les sites; – des circuits de commercialisation des produits sont établis; – des groupements d’exploitants sont constitués; – des techniques de maintien de la fertilité sont appliquées; – des formules d’engrais adaptées aux cultures sont disponibles.

– formation des exploitants sur le maintien de réseau de drainage en bon état, son entretien périodique; – mettre à la disposition des exploitants des crédits de campagne pour la première mise en culture; – formation des exploitants dans la recherche des marchés hors de zones de production; – appui des producteurs dans la transformation de leurs produits; – appui des producteurs pour l’équipement en matériels agricoles (bœufs d’attelage, charrue, etc.).

– ONG; – Services de vulgarisation; – Services de recherche; – fournisseurs privés – commerçants – ONDR; – Institutions de financement.

– nombre de formations organisées; – nombre de campagnes agricoles/an; – cultures pratiquées; – rendements des cultures; – niveau d’équipement des producteurs; – taux d’utilisation d’intrants; – nombre de groupements fonctionnels.

Gestion du projet – Mettre en œuvre le projet

– les activités prévues dans le projet sont exécutées; – les rapports d’activités sont régulièrement élaborés; – la gestion financière du projet est correctement assurée selon les procédures établies; – la programmation annuelle est régulièrement réalisée – les activités sur le terrain sont contrôlées; – l’évaluation à mi–parcours et l’évaluation finale sont réalisées.

– coordonner les activités du projet. – signer les contrats de prestation avec les prestataires; – suivre les activités du projet sur le terrain – approuver les études réalisées par les bureaux d’études; – régler les factures des prestataires de service.

– Bureaux d’études: Sogec International, BEGR Sazou, Agri–Tchad, BIDER; – consultants indépendants; – ONG: Inades – Formation, SECADEV, BELACD, CEPRIC; – projets partenaires: PSSA, PRODALKA, Gouvernance de l’eau et développement local (GEDEL).

– superficie aménagée pendant la durée du projet; – nombre de contrats signés; – nombre de rapports élaborés.


25

Annexe 4: Coûts détaillés du projet

Quantité Coûts en ‘000 FCFA Désignation Unité An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total Unitaire An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total

C.I: CREATION ET REHABILITATION DES AHA 1 225 1 275 1 200 1 300 5 000 285 000 1 627 750 1 721 000 2 148 625 2 455 125 8 487 500 I.1 Maîtrise totale de l’eau (superficie aménagée) ha 350 400 825 925 2 500 125 000 842 750 896 000 1 983 625 2 290 125 6 387 500

Etudes ha 500 500 50 25 000 25 000 Réalisation des périmètres villageois ha 100 100 150 150 500 3 500 350 000 350 000 525 000 525 000 1 750 000 Supervision des travaux ha 100 100 150 150 500 65 6 500 6 500 9 750 9 750 32 500 Etudes ha 500 500 50 25 000 25 000 Réhabilitation des périmètres villageois ha 100 100 150 150 500 1 200 120 000 120 000 180 000 180 000 600 000 Supervision des travaux ha 100 100 150 150 500 65 6 500 6 500 9 750 9 750 32 500 Etudes ha 1 000 1 000 50 50 000 50 000 Réalisation des périmètres individuels ha 150 200 525 625 1 500 2 500 375 000 500 000 1 312 500 1 562 500 3 750 000 Supervision des travaux ha 150 200 525 625 1 500 65 9 750 13 000 34 125 40 625 97 500 Etudes ha 500 500 50 25 000 25 000

I.2 Maîtrise partielle de l’eau (superficie aménagée) ha 875 875 375 375 2 500 160 000 785 000 825 000 165 000 165 000 2 100 000 Etudes ha 500 500 80 40 000 40 000 Aménagement des bas –fonds ha 125 125 125 125 500 500 62 500 62 500 62 500 62 500 250 000 Supervision des travaux ha 125 125 125 125 500 40 5 000 5 000 5 000 5 000 20 000 Etudes ha 500 500 1 000 80 40 000 40 000 80 000 Construction des ouvrages d’épandage de crues ha 250 250 250 250 1 000 350 87 500 87 500 87 500 87 500 350 000 Supervision des travaux ha 250 250 250 250 1 000 40 10 000 10 000 10 000 10 000 40 000 Etudes ha 1 000 1 000 80 80 000 80 000 Réhabilitation du périmètre de Nya ha 500 500 1 000 1 200 600 000 600 000 1 200 000 Supervision des travaux ha 500 500 1 000 40 20 000 20 000 40 000

C.II: MAITRISE DE LA GESTION ET DE L’ENTRETIEN DES AHA 100 500 179 300 226 100 264 000 264 000 1 033 900 Prestations d’appui conseil (contrat de service) h/m 180 288 360 432 432 1 692 500 90 000 144 000 180 000 216 000 216 000 846 000 Séminaires et ateliers u. 4 4 3 3 14 3 500 14 000 14 000 10 500 10 500 49 000 Formation des techniciens de terrain u. 3 3 3 3 3 15 3 500 10 500 10 500 10 500 10 500 10 500 52 500 Formation des exploitants u. 24 48 60 60 192 450 10 800 21 600 27 000 27 000 86 400

C.III: MAITRISE DES SYSTEMES DE PRODUCTION 22 500 135 750 202 250 302 500 347 500 1 010 500 Prestations d’appui conseil (contrat de service) h/m 180 288 360 432 432 1 692 500 Séminaires et ateliers u. 4 4 3 3 14 3 500 14 000 14 000 10 500 10 500 49 000 Crédit pour les intrants ha 1 225 1 275 1 200 1 300 5 000 50 61 250 63 750 60 000 65 000 250 000


26

Quantité Coûts en ‘000 FCFA Désignation Unité An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total Unitaire An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total Infrastructures de transformation et de stockage forfait 2 4 8 10 24 20 000 40 000 80 000 160 000 200 000 480 000 Formation des techniciens de terrain u. 3 3 3 3 3 15 3 500 10 500 10 500 10 500 10 500 10 500 52 500 Formation des exploitants u 60 120 240 360 360 1 140 200 12 000 24 000 48 000 72 000 72 000 228 000

C.IV: GESTION DU PROJET 661 530 316 430 350 030 290 155 326 730 1 944 875 IV.1 Comité de préparation (4 mois) 13 400 13 400

Indemnités h/m 16 400 6 400 6 400 Frais de fonctionnement mois 4 1 000 4 000 4 000 Frais de mission h/j 120 25 3 000 3 000

IV.2 Coordination nationale 131 520 48 920 78 920 48 920 78 920 387 200 Véhicule tout terrain u. 2 2 30 000 60 000 60 000 Ordinateurs fixes u. 4 4 1 800 7 200 7 200 Ordinateurs portables u. 2 2 2 000 4 000 4 000 Imprimantes u. 4 4 600 2 400 2 400 Photocopieurs u. 1 1 1 500 1 500 1 500 Immobiliers lot 5 5 500 2 500 2 500 Téléphones/fax/e–mail mois 12 12 12 12 12 60 350 4 200 4 200 4 200 4 200 4 200 21 000 Consommables mois 12 12 12 12 12 60 450 5 400 5 400 5 400 5 400 5 400 27 000 Carburant mois 12 12 12 12 12 60 450 5 400 5 400 5 400 5 400 5 400 27 000 Maintenance des véhicules mois 12 12 12 12 12 60 250 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 15 000 Coordinateur h/m 12 12 12 12 12 60 650 7 800 7 800 7 800 7 800 7 800 39 000 Chargé de suivi–évaluation h/m 12 12 12 12 12 60 575 6 900 6 900 6 900 6 900 6 900 34 500 Responsable administratif et financier h/m 12 12 12 12 12 60 575 6 900 6 900 6 900 6 900 6 900 34 500 Secrétaire h/m 12 12 12 12 12 60 250 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 15 000 Chauffeurs (2) h/m 24 24 24 24 24 120 150 3 600 3 600 3 600 3 600 3 600 18 000 Gardien h/m 12 12 12 12 12 60 60 720 720 720 720 720 3 600 Frais de mission h/m 80 80 80 80 80 400 25 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 10 000 Séminaire national de lancement du projet u. 1 1 5 000 5 000 5 000 Evaluation à mi–parcours et fin de projet u. 1 1 2 30 000 30 000 30 000 60 000

IV.3 Coordinations régionales 458 610 211 710 211 710 211 710 211 710 1 305 450 Véhicule tout terrain u. 6 6 30 000 180 000 180 000 Ordinateurs fixes u. 6 6 1 800 10 800 10 800 Ordinateurs portables u. 12 12 2 000 24 000 24 000 Imprimantes u. 6 6 600 3 600 3 600 Immobiliers lot 18 18 500 9 000 9 000


27

Quantité Coûts en ‘000 FCFA Désignation Unité An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total Unitaire An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Total Photocopieurs u. 3 3 1 500 4 500 4 500 Téléphones/fax/E. mail mois 36 36 36 36 36 180 350 12 600 12 600 12 600 12 600 12 600 63 000 Consommables mois 36 36 36 36 36 180 350 12 600 12 600 12 600 12 600 12 600 63 000 Carburant mois 72 72 72 72 72 360 450 32 400 32 400 32 400 32 400 32 400 162 000 Maintenance des véhicules mois 72 72 72 72 72 360 250 18 000 18 000 18 000 18 000 18 000 90 000 Coordinateur (3) h/m 36 36 36 36 36 180 600 21 600 21 600 21 600 21 600 21 600 108 000 Ingénieur du génie rural (3) h/m 36 36 36 36 36 180 525 18 900 18 900 18 900 18 900 18 900 94 500 Agronomes (3) h/m 36 36 36 36 36 180 525 18 900 18 900 18 900 18 900 18 900 94 500 Sociologue et suivi–évaluation (3) h/m 36 36 36 36 36 180 525 18 900 18 900 18 900 18 900 18 900 94 500 Responsable administratif et financier h/m 36 36 36 36 36 180 525 18 900 18 900 18 900 18 900 18 900 94 500 Secrétaire (3) h/m 36 36 36 36 36 180 200 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200 36 000 Chauffeur (6) h/m 72 72 72 72 72 360 150 10 800 10 800 10 800 10 800 10 800 54 000 Gardien (3) h/m 36 36 36 36 36 180 60 2 160 2 160 2 160 2 160 2 160 10 800 Frais de mission h/j 750 750 750 750 750 3 750 25 18 750 18 750 18 750 18 750 18 750 93 750 Séminaires régionaux de lancement du projet u. 3 3 5 000 15 000 15 000

IV.4 Assistance technique 44 800 43 400 46 200 18 725 24 500 177 625 Consultants internationaux h/m 4 4 4 2 2 16 8 750 35 000 35 000 35 000 13 125 17 500 135 625 Consultants nationaux h/m 7 6 8 4 5 30 1 400 9 800 8 400 11 200 5 600 7 000 42 000

IV.5 Comité de pilotage u. 4 3 4 1 2 14 800 3 200 2 400 3 200 800 1 600 11 200 IV.6 Audit de gestion externe u. 1 1 1 1 1 5 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 50 000

TOTAL 1 069 530 2 259 230 2 499 380 3 005 280 3 393 355 12 476 775



29

Annexe 5: Exemples de coûts standards d’irrigation

Composante création et réhabilitation des aménagements hydroagricoles

A. Maîtrise totale de l’eau

Au niveau des aménagements en maîtrise totale de l’eau, on distingue trois cas:

• Aménagements des périmètres villageois avec la participation physique des bénéficiaires: le coût à l’hectare est estimé à 1 500 000 FCFA. L’inconvénient de ce type d’aménagement est le mauvais compactage des ouvrages et la durée des travaux très longue.

• Réalisation à l’entreprise: le coût à l’hectare varie entre 3 500 000 à 9 000 000 FCFA. Avantage: travaux bien faits et les ouvrages peuvent durer plus longtemps. Dans le cas du projet, nous optons pour les travaux à l’entreprise, mais avec des canaux en terre et les ouvrages ponctuels sont en béton. Le coût à l’hectare est de 5 millions.

• Les micro et mini–périmètres sont des périmètres dont la taille est comprise entre 0,5 et 5 hectares. Les réseaux sont généralement réalisés en PVC basse pression. Le coût d’aménagement à l’hectare est en moyenne de 750 000 FCFA.

B. Maîtrise partielle de l’eau

Trois cas sont possibles:

• L’aménagement des bas–fonds: le coût d’aménagement des bas–fonds est estimé à 500 000 FCFA à l’hectare. Au coût des travaux, il faut ajouter les frais d’étude et de supervision des travaux.

• Aménagement au fil d’eau: le coût d’aménagement est de 1 000 000 FCFA à l’hectare.

• Récupération des eaux de ruissellement par la construction de diguettes en courbe de niveau. Le coût d’aménagement à l’hectare est de 150 000 FCFA.

Documents

GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU TCHADhubrural.org/IMG/pdf/tchad_pddaa_pnimt_vol2.pdf · ... Programme national d’investissement ... Tchad: Profil de projet d’investissement